Le Livre de mes envies
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Le Livre de mes envies
SireGodefroy La liste de mes envies Éditions des Renards Ce texte est également publié sur le site web du collectif associatif RenardsHâtifs, un rassemblement de passionnés de littérature sous toutes ses coutures. • Le site web des RenardsHâtifs : renardshatifs.fr • Et la chaîne YouTube (abonnez-vous) : youtube.com/c/ RenardsHâtifs Conception de l’ebook (à l’arrache) par Godefroy. Correction des textes par Akïra, Lau & Manou. Couverture de qualité réalisée par Pasto. © RenardsHâtifs — 2016 La liste de mes envies Je vins m’asseoir sur mon canapé maronné, parsemé de petits trous, décoré d’un cactus et d’un tableau sur lequel était inscrit un mot saugrenu, quand soudain, j’eus très envie de lire Le livre de mes envies. Aussitôt, je me levai en quête de mon livre, dont j’avais entendu parler par un grand renard aux cheveux rouges, un jour dans une bibliothèque, mais c’est alors qu’une envie de Yop à la framboise m’assaillit telle la foudre, contre toute attente. Faisant volte-face en direction de la cuisine, j’entendis, au loin, le concert d’un girls band pas piqué des hannetons qui chantait qu’elles n’étaient pas des garçons ; comme j’étais très curieux de ce !1 dont il s’agissait, j’eus très envie d’assister à cela et c’est ainsi que je sortis de chez moi. Dehors, il faisait chaud, très chaud — rien à voir avec le micro-climat de mon appartement qui était réfrigéré en permanence, même en plein hiver, depuis que je l’avais métamorphosé en réserve de biens patrimoniaux ; mais à présent, j’étais dehors et comme il faisait chaud, j’eus très envie d’enlever mon gros pull noir avec pour motif la vile Ursula de La Petite Sirène de Disney (c’est mon best dessin-animé ever, oui). Tant bien que mal, j’enlevai mon gros pull Ursula avec grâce et ma tête, qui se faufila à l’intérieur, fut nez à nez avec mes aisselles qui, disons-le, dégageaient une odeur très nauséabonde qui me donna envie d’acheter du déodorant pour ne pas que ma secrète bien-aimée — ma « crush » comme on dirait !2 dans le jargon geek —, si elle venait à croiser mon chemin, ne prenne jambes à son cou. C’est ainsi que j’entrai dans un magasin, je pris du déodorant, mais vous savez ce que c’est, quand on pénètre dans une boutique, les envies prennent vie et c’est ainsi que j’eus très envie d’acheter de quoi cuisiner des recettes moyenâgeuses que je ferais déguster à mes amis, même si moi, dans le fond, des pâtes me conviendraient tout aussi bien. Satisfait de ma course, je repartis chez moi quand je vis au sol des marques qui m’intriguèrent et me donnèrent envie de les suivre, tel un Sherlock Holmes, car il me semblait qu’il s’agissait là d’un mystère qui ne saurait se résoudre si nul ne s’y penchait. Tel le Petit Poucet, je traquais ces marques couleur rose qui esquissaient la figure d’un petit poney magnifique, malgré ses yeux en croix pertur!3 bants, mais qui me donnèrent tout de même envie de dégainer mon portable pour regarder un épisode de ma série fétiche, My Little Pony — même si j’eus grandement hésité avec Happy Tree Friends, mais c’est très old school. J’étais scotché sur mon portable, à crier, à gesticuler dans tous les sens, tant cette émission me procurait du plaisir, mais c’est alors qu’une notification de l’application Pokémon GO apparut sur un coin de l’écran sans raison, ce qui me donna envie d’y jouer malgré tout. Le jeu démarra, après dix minutes de chargement, trois plantages et une perte de connexion 4G, et lorsque je parvins à me connecter, il m’invita à regarder devant moi où semble-t-il se tenait une fête improvisée, dans un local abandonné, et ma curiosité sans fin me donna envie d’y prendre part, bien évidemment. !4 Dans ce lieu où l’indécence régnait sur un fond de Nicky Minaj, un homme habillé d’un pyjama Pikachu s’approcha non élégamment de moi et me demanda si je souhaitais qu’il m’honore — de quoi, je ne savais pas mais j’eus très envie de me prêter à son jeu, ma foi, très surprenant. Et c’est alors qu’un horrible personnage coiffé d’un bonnet caribou surgit de la foule, criant perfide à tue-tête ; dès qu’il me vit, il me prit la main de force, m’écartant du droit chemin et me demandant sans détours si je ne souhaitais pas plutôt visiter le château de Silling, et comme j’avais envie de voyager, même si j’appréciais la vue du curieux Pikachu qui twerkait, j’acceptai sa proposition de mon nouveau prétendant. Nous sortîmes du local, mais c’est alors qu’une dame, habillée d’une marinière, nous demanda ce qu’était tout ce pataquès ; le personnage étrange, !5 sans doute imbibé de substances borderlines, beugla sur la dame qui n’attendit pas pour répliquer ; la scène m’effrayant quelque peu — croyant alors assister à une dispute de couple —, cela me donna très envie de fuir tant qu’il en était encore temps. Je suivis les traces « petit poney » dans le sens inverse, espérant m’extirper rapidement de ce lieu peuplé de personnalités saugrenues, mais de nouveau, il arriva autre chose : une main se posa sur mon épaule et une voix cassée, sans doute usée par la cigarette — ou les cigares, si c’était un vidéaste sur le web, chanta Le temps des cathédrales à s’en percer les tympans dans mes oreilles délicates ; comme j’avais envie que cela cesse, je me retournai pour découvrir qui était à l’origine de tout cela. Mes yeux innocents rencontrèrent un regard fardé, et un sourire amusé qui me fit comprendre que cette jeune femme aux cheveux pourpre, coiffée de !6 lunettes d’aviateur et couverte d’une veste verte n’allait pas me laisser filer ; elle m’avoua qu’elle m’avait aperçu dans le local abandonné et que j’étais la personne qu’elle attendait, pour quelles raisons je l’ignore, mais comme elle m’entraîna dans sa course inattendue, je me laissai faire car j’avais envie d’en savoir plus. Allant bon gré, mal gré au fil des rues traversées — nous tombâmes sur autant de rues désertes que de rues infestées de personnalités éclectiques, comme des fanatiques de Michel Houellebecq ou bien des adorateurs du personnage de Rogue dans Harry Potter, ces derniers revendiquant par ailleurs qu’ils souhaitaient la mort d’une auteure de blog qui avait sali son image ; eh bien, nous parvînmes, non sans mal, devant un mur de briques rouges qui, d’après la jeune femme à la dégaine Steampunk, était un passage vers ce qu’il semblait être un autre !7 monde, chose qui me donna drôlement envie de savoir comment cela était possible et surtout, comment faire pour y parvenir. La jeune femme me tendit un concombre qu’elle m’ordonna de dévorer, chose que je refusai, arguant que j’étais cucurbitophobe — et c’était hélas vrai —, mais comme je ne pouvais pas traverser le murs si je ne le mangeais pas, d’après elle, je fus alors tenté de lui demander ce que c’était encore que cette histoire, mais c’était avant qu’elle ne me glisse un casque sur la tête, ne me jette dans une poubelle sur laquelle elle donna un coup de pied ; je passai ainsi à travers le mur sans rien comprendre rien à ma vie, j’étais abasourdi et la seule chose que j’avais en tête, c’était que j’avais toujours envie de lire La liste de mes envies mais maintenant que les secousses avaient cessé, j’avais surtout envie de sortir de cette poubelle de malheur, et c’est ce que je fis. !8 Lorsque je sortis de la poubelle, je découvris un univers onirique qui n’avait rien à voir avec les rues jonchées de détritus et de fanatiques d’idéologies farfelues, c’était un monde très coloré, peuplé de collines verdoyantes, d’arbres à chips et de champs de bières, le tout surplombé d’un château Disney sur lequel était gravé une gigantesque tête de renard très classy, et malgré qu’elle me paraisse assez effrayante de prime abord, je me mis à courir en sa direction, parce que oui, j’avais carrément envie de contempler cette architecture sublime de plus près. Cependant, une jeune femme m’arrêta net alors que je dévalais la colline : elle portait un pull vert fluo de mauvais goût accompagné d’un jean quelconque, mais ce que je retins le plus, ce furent ses lunettes rouges qui lui donnaient un regard de braise, qui brillait de la même façon que la jeune !9 femme Steampunk rencontrée plus tôt, et qui me donna envie de lui faire confiance parce que même si elle m’avait mis dans une poubelle cette méchante, elle m’avait catapulté dans un monde peuplé de merveilles et ça, damn, c’est trop génial. La jeune femme aux lunettes rouges devina mes envies, notamment celle de m’approcher du château, mais elle m’expliqua que ce n’était pas chose évidente car il fallait, pour cela, traverser un sous-sol semblable à l’Enfer ; comme j’avais lu l’Enfer de Dante, je la rassurai en lui disant que de fait, je connaissais déjà le propriétaire et que ce serait un jeu d’enfant de le traverser, aussi j’eus très envie de me confronter à ce danger qui se présentait à nous. Arrivé aux portes du fameux sous-sol, nous fîmes d’abord face à une femme qui discutait avec des vampires ; ces derniers avaient l’air désemparés, derrière leurs grilles, ils la supplièrent qu’on les !10 libère, mais une jeune femme aux yeux bridés, tailleur noir et talons plats, armée d’un fouet, les tenait fermement en laisse tout en mangeant du chocolat à côté de deux personnes qui semblaient être ses gardes, habillés de deux grands costumes d’extraterrestres poilus, respectivement de couleur rose et bleu ; à notre vue, ces derniers crièrent des mots inintelligibles qui attirèrent l’attention du maître des lieux, lequel se tourna derechef vers nous, nous ordonnant de nous approcher ; ce que nous fîmes sans broncher, parce qu’entre nous, nous avions très envie d’un morceau de chocolat. Nous étions maintenant face à cette femme aux allures de tortionnaire qui nous annonça que nous ne pourrions continuer notre chemin qu’à condition de répondre correctement à des questions, ce dont nous n’avions pas envie, avant qu’elle n’ajoute qu’elle avait deviné le fond de nos pensées — elle !11 aussi —, et qu’elle nous laisserait passer en plus de nous léguer ses derniers morceaux de chocolat si nous jouions le jeu, ce qui fit que nous eûmes envie de faire ce qu’elle nous demandait. La tortionnaire claqua des doigts et deux jeunes femmes s’approchèrent, l’une, blonde et portant (elle aussi) des lunettes, tenait dans ses mains un plateau recouvert de mots-fléchés et de quizz, l’autre, quant à elle, cheveux châtains, tenait fermement un livre devant sa figure, chose qui attisa ma curiosité et me donna envie de lui extirper ce livre des mains, de sorte à ce que la face du monde sache qui elle était et pourquoi elle se camouflait de la sorte. Sans me faire prier, je m’approchai de la jeune fille au livre devant le visage, mais c’est alors qu’elle me repoussa d’un coup de boule ; la tortionnaire au chocolat me demanda pourquoi j’avais agi de cette !12 façon et je n’eus pas le temps de m’expliquer que les deux gardes s’emparèrent de nous, la jeune femme aux lunettes rouges et moi-même, pour nous jeter dans des catacombes peuplées de crocodiles qui me donnèrent envie de fuir ce lieu le plus rapidement possible. Nous étions prisonniers au fond du cachot, de méchants reptiles s’approchèrent de nous, quand soudain, une tête de démon sortit de derrière un mur et nous pria de la suivre car, d’après elle, si on ne la suivait pas, on allait se faire bouffer tout cru ; comme cette perspective ne nous plaisait pas outre mesure, nous eûmes envie de le croire. C’était un jeu absurde, nous courrions dans un véritable dédale jonché de trous, de cailloux, d’éléments improbables qui surgissaient ici et là et qui me firent dire que nous étions très certainement plongés dans un jeu vidéo et non pas dans un conte !13 de fées, comme je l’aurais cru — ou plutôt espéré, mais c’est alors qu’un lapin blanc apparut, et comme il me rappelait Alice au pays des merveilles, j’eus envie de le suivre et ce, même si c’était inconsidéré parce qu’on est bien d’accord que des crocodiles étaient toujours en train de nous poursuivre. Suivre ce lapin blanc à la trace nous mena droit devant une porte que l’animal anthropomorphe emprunta, et nous de même, et nous fûmes projetés dans un univers aux antipodes de ce que nous avions vu jusqu’à présent — ce qui me donna envie de rire nerveusement, compte-tenu que je ne comprenais plus ce qui se passait et vous non plus, très probablement. À présent, nous traversions une sorte de salle de spectacle, et sur scène, un couple habillé façon années 30 tenait un show qui décoiffait le public et nous aussi, nous eûmes envie de nous asseoir parce !14 que c’était chill et que nous souhaitions souffler un petit peu, accessoirement. Le couple dansa le tango, chanta du Roméo et Juliette en indien et par la suite, madame anima un one man show durant lequel elle se renversa des pièces rouges sur le corps, avant de porter son bienaimé comme un bébé pour critiquer le film Le Hobbit, avançant que la seule chose que cette adaptation avait apporté, c’était le porté de papy, ce qui me fit tordre de rire et provoqua ma chute involontaire sur mon voisin de salle qui se trouvait être la jeune femme Steampunk que je crevais d’envie de revoir pour lui rouspéter dessus. Les retrouvailles ne se firent donc pas sans remous, et comme j’étais suffisamment énervé pour lui lancer le premier objet à portée en pleine figure, le hasard fit qu’une jeune hipster qui chantonnait du Keen V s’interposa entre ma malfaitrice et moi, nous !15 entourant par la même de caméras, elle s’arma d’un micro avant de crier que c’était l’heure du débat et que tous les coups étaient permis ; comme j’avais envie de me venger de miss Steampunk suite à la poubelle, les crocodiles et tout le tralala, qui étaient de son unique faute à elle, je me craquai les doigts avant de prendre place dans le ring. Autant dire que ce qui suivit fut le combat le plus ridicule qui soit, le débat commença par un jeu télévisé de type Questions pour un champion, puis comme nous ne connaissions aucune des réponses, nous crûmes plus adéquat de débattre sur Game of Thrones, tout en ne lésinant pas sur les spoils, ce qui valut des émeutes dans le public et fit que nous n’eûmes pas d’autres choix que d’évacuer la salle dans la seconde si nous ne voulions pas finir brûlés vifs ; et comme nous avions envie de rester en vie, nous parvînmes à nous enfuir à l’anglaise. !16 Nous empruntâmes une nouvelle porte qui nous projeta, la jeune femme aux lunettes rouges, miss Steampunk et moi-même, sur un gigantesque pont en spirale qui montait jusqu’au ciel, du moins, manifestement, mais comme ma malfaitrice nous l’expliqua, si nous souhaitions découvrir le secret que recelait ce château renardesque — et surtout en sortir vivants, nous avions tout intérêt à poursuivre notre chemin, et comme l’envie de savoir quel était ce secret nous démangeait, nous commençâmes notre escalade. La route semblait interminable et malheureusement pour nous, la foule en délire de tantôt, trop déçue qu’on lui ait spoilé Game of Thrones, avait réussi à nous retrouver et gravissait maintenant les hauteurs du pont, si bien que nous craignîmes un instant pour notre vie, une fois de plus, mais c’était sans compter l’intervention d’une !17 nouvelle jeune femme — ce monde comportait assez peu d’hommes en réalité, ce qui n’en rendait pas son fonctionnement moins bon —, elle aussi dotée de cheveux rouges, et qui forte de son charme, enfin de ses charmes, parvint à détourner leur intention de telle sorte que le public enragé finit dans les profondeurs d’un précipice oublié ; même si cela n’avait aucun sens, j’eus très envie d’aller remercier cette dame et ses charmes qui venaient de nous tirer d’une sale affaire. Il s’avéra que les cheveux rouges de cette dame étaient une perruque, et que sous ses cheveux rouges, des cheveux noirs et courts se dévoilèrent et nous surprirent tous trois tant il nous semblait que ce n’était plus la même personne que nous avions face à nous ; en effet, outre ses cheveux, tout avait changé, que ce soit dans ses manières, sa façon de parler, et j’en passe des meilleures, car pendant que !18 ma narration s’éternise, nous étions arrivés en haut du couloir en spirale qui se ponctuait par une porte gigantesque sur laquelle était gravée une tête de renard, et comme nous crevions d’envie de savoir ce qu’elle recelait, je m’en approchai pour l’ouvrir… Et c’est alors que je découvris ce que recelait le cœur de ce monde : c’était un univers plus singulier encore, une sorte de grand délire comme jamais personne ne pourrait jamais se le représenter tant il était difficile, même pour moi, de poser mot sur ce que je voyais, mais pour vous le dire simplement, c’était un genre de grande bibliothèque, que dis-je dantesque ! dont les couloirs et les étagères s’étendaient à perte de vue, tant à l’horizontale qu’à la verticale, il y avait des livres et tout un tas d’objets divers et variés entreposés partout sur ces étagères, tandis que d’autres lévitaient, dans cette surface qui paraissait ne pas connaître de fin ; tout était décoré !19 avec le sens du détail, on y voyait de petits renards, des portraits d’auteurs, des reliques et artefacts qui reliaient des souvenirs entre des livres, leurs auteurs et leurs lecteurs, c’était un lieu baroque chargé d’amour, de connaissance et de partage, peuplé de figures amicales, éclectiques et imprévisibles qui écrivaient, chantaient, dansaient, jouaient, criaient, pleuraient et riaient : ils étaient tous ensemble, là, à raconter des histoires à qui voulait bien tendre l’oreille ou la vue, car ils déclamaient ces récits à l’écrit, en vidéos, ils laissaient leur science et leur humour en libre courts sur ce cyberespace bien à eux et qui pourtant invitait quiconque à se joindre à eux dans cette fête truculente qui exaltait la littérature sous toutes ses coutures ; face à ce spectacle sans pareil, je n’avais qu’une envie : c’était d’en faire partie, de me joindre à ces passionnés et à mon tour, de raconter des histoires. !20 Et même si cette histoire qui s’achève brusquement n’a aucun sens, qu’elle est nulle et mal écrite, et qu’en plus elle coûte 99€99, dans le fond, je m’en moque ; ce dont j’avais envie, je crois, c’était de vous raconter une histoire qui elle-même comporte tout un tas d’autres histoires, celles des RenardsHâtifs. !21 Merci d’avoir lu ! Et merci de nous avoir suivi, de nous avoir soutenu pendant cette première année de RenardsHâtifs. Sachez qu’on vous aime très, très fort ! Bien sûr, n’hésitez à nous rendre visite… • Sur notre site web : renardshatifs.fr • Et notre chaîne YouTube : youtube.com/c/ RenardsHâtifs N’oubliez pas : on vous attend de pied ferme dans le fort Renard (avec du lait, des cookies et des plaids). À la prochaine ! — Godefroy