Mexique 65 - Secretaría de Relaciones Exteriores

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Mexique 65 - Secretaría de Relaciones Exteriores
LE MEXIQUE
aujourd’hui
Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 75, Janvier 2007
Yucatán, Hacienda Temozón
sommaire
éditorial
Au mois de décembre dernier, après que le président Felipe Calderón ait présenté au Congrès
mexicain ses projets de loi de finances et de
budget de la Fédération pour 2007, députés
et sénateurs ont adopté sans tarder et dans un
climat de dialogue et de concertation ce paquet
économique qui servira à appliquer, entre autres,
les programmes gouvernementaux en faveur de l’éducation, de la lutte contre la délinquance et la pauvreté.
Rappelons que, dans le cas de la loi de finances,
les députés fédéraux ont approuvé ce projet à l’unanimité et que, en ce qui concerne le budget pour 2007, seuls 20
des 500 députés se sont prononcés contre.
Cette situation révèle que les différends apparus à la suite du processus
électoral du 2 juillet dernier ont été surmontés et qu’il existe une nouvelle relation d’entente entre les pouvoirs exécutif et législatif. Il apparaît clair que les huit
groupes parlementaires siégeant au Congrès fédéral sont disposés à dépasser les
querelles et à travailler en faveur du bien commun.
L’adoption de cette série de projets a également été le fruit des efforts
entrepris personnellement par le président Felipe Calderón qui, durant toute la
phase des négociations, est resté attentif à l’évolution de celles-ci et a gardé le
contact avec les acteurs politiques des partis impliqués.
Sans faire de distinctions idéologiques et avec une grande volonté de dialoguer, le chef de l’Etat mexicain et son ministre des Finances, Agustín Carstens,
ont tout mis en œuvre pour que le paquet économique 2007 soit adopté dans
les temps prévus par la loi et sans aucun type de sursaut politique.
Dans une lettre adressée aux dirigeants des partis politiques et aux coordinateurs des groupes parlementaires, le président Felipe Calderón a reconnu que
l’approbation de ces projets «démontre que la pluralité et le débat démocratique
constituent les meilleurs chemins pour parvenir à des accords et à des consensus dans
l’intérêt de l’ensemble des Mexicains».
«La co-responsabilité est le signe de temps nouveaux. L’action menée conjointement par les pouvoirs exécutif et législatif représente aujourd’hui la meilleure voie
pour servir le Mexique», a indiqué le chef de l’Etat aux acteurs politiques qui ont
récemment annoncé qu’ils entameront dès le mois de janvier les débats et les
analyses portant sur la réforme fiscale.
Cette dernière, qui n’a jamais pu être approuvée par le Congrès en raison de l’absence de consensus politiques, cherche à améliorer les conditions de
recouvrement fiscal de l’Etat mexicain afin de disposer de davantage de ressources
qui favorisent la croissance économique du pays.
Des analystes nationaux et internationaux reconnaissent que la négociation et l’adoption du paquet économique 2007 dans un climat de concertation
et de dialogue inaugurent la nouvelle façon de gouverner du président Felipe Calderón, dont l’esprit négociateur sera le dénominateur commun de cette administration.
Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller
Ministre conseiller : Mabel Gómez Oliver
Rédacteur en chef : Eduardo del Río (presse et communication)
Rédactrice : Dina Carvalho
e-mail : [email protected]
ISSN : 1952-8566
politique intérieure
-
Le gouvernement fédéral présente
une stratégie pour lutter contre la pauvreté
Création d’un programme
de réorganisation à la frontière sud
Mise en place du dispositif Michoacán
Message présidentiel à l’occasion
de la nouvelle année
2007, une année électorale
dans 14 Etats du pays
p. 2
p. 3
p. 3
p. 4
p. 5
politique étrangère
-
L’ONU adopte une convention relative
aux droits des personnes handicapées
Rencontre Mexique-Chine
p. 6
p. 7
relation bilatérale
-
Alstom Transport modernisera
le métro de Mexico
Pineda Covalín au musée
du Quai Branly
p. 8
p. 9
économie
-
Feu vert des députés à la loi de finances
Le budget fédéral 2007 est adopté
L’UNAM prône un consensus national
pour une croissance de qualité
Le secteur industriel progresse
de 4,6% en octobre
p. 10
p. 11
p. 12
p. 13
dossier spécial
-
Mexique, premier investisseur
en Amérique du Sud
p. 14-15
culture
-
Mort du cinéaste Tomás Pérez Turrent
Découverte historique à Tulum
p. 16
p. 17
carnet de route
-
Mexico, rencontre de la tradition
et de la modernité
p. 18-19
L’ambassade du Mexique en France,
à travers sa publication « Le Mexique
aujourd’hui », souhaite une bonne année
2007 à tous ses lecteurs.
Cathédrale de Santa Prisca, Taxco, Guerrero
2
Politique intérieure
Le gouvernement fédéral présente une stratégie
pour lutter contre la pauvreté
Au cours de sa campagne électorale ainsi que
durant ses premiers messages à la tête du
pays, le président Felipe Calderón a renouvelé l’engagement de son gouvernement à
affronter le problème de la pauvreté qui
touche des millions de personnes dans plusieurs régions du pays.
A l’occasion de sa première visite de travail, qui s’est tenue le 6 décembre
dernier à Tlacoachistlahuaca (Etat de
Guerrero), considérée comme l’une des localités les plus pauvres du Mexique, le président Felipe Calderón a annoncé la mise
en place d’une stratégie pour venir en aide
aux cent municipalités présentant les problèmes de retard les plus importants. Le but
de ce programme intitulé «Stratégie intégrale
pour le développement social et économique
des municipalités» sera de créer les infrastructures et les services pour favoriser le progrès dans les entités les plus nécessiteuses.
Lors de ce déplacement, le chef de
l’Etat mexicain était accompagné du gouverneur de Guerrero, Zeferino Torreblanca, membre du Parti de la révolution démo-
cratique (PRD), et de la ministre du Développement social, Beatriz Zavala.
A travers ce programme, des activités en matière d’enseignement, de santé,
de nutrition, de travaux pour amener l’eau
potable, de drainage, d’électricité, de routes
et de téléphone, mais surtout de projets productifs qui créeront des emplois et permettront
un meilleur niveau de vie pour les habitants,
seront développées.
Le président reconnaît l’action menée par
la Marine mexicaine
Au cours d’une rencontre avec des représentants de la Marine mexicaine, le président Felipe Calderón a assuré que le rôle de
celle-ci contribue à l’unité, à la stabilité et
au renforcement du pays. Le chef de l’Etat
a reconnu la collaboration permanente des
marins dans la lutte contre la délinquance
organisée ainsi que leur participation dans
les actions menées par l’actuelle administration. En sa qualité de commandant suprême des forces armées, Felipe Calderón a
demandé de continuer à agir avec un haut
sens de la justice, avec discipline et dévouement à l’égard de la société.
Le président a indiqué, qu’en collaboration avec les gouvernements étatiques
et municipaux, les programmes sociaux seront
suivis. En outre, il a proposé de rétablir et
d’étendre le drainage, de construire une usine de traitement des eaux noires, d’investir dans des projets productifs et d’améliorer
les routes.
Durant sa visite dans l’Etat de Guerrero, le président Felipe Calderón a souligné que le Paquet économique 2007 qu’il
a soumis à la Chambre des députés
cherche à améliorer l’accès aux principaux
droits sociaux établis dans la Constitution,
à savoir l’alimentation, la santé, l’éducation,
le logement et la sécurité. •
Les politiques
de sécurité publique
seront évaluées
Dans le but de poursuivre la bonne application des programmes gouvernementaux en matière de sécurité publique,
des spécialistes d’universités et d’institutions extérieures évalueront les actions
menées par les corporations policières de
l’ensemble du pays.
La Chambre des députés a approuvé la
création d’un Programme national d’évaluation des politiques publiques de sécurité, un projet présenté par le groupe du
Parti de la révolution démocratique (PRD),
lequel permettra d’améliorer le travail
des corps fédéraux.
Doté d’un budget initial de 5,1 millions
de dollars, ce programme aura pour finalité de vérifier le bon fonctionnement
des corps policiers et l’application correcte des ressources allouées à la lutte
contre la délinquance organisée. Par ce
projet, qui est similaire à celui qui existe déjà dans d’autres pays latino-américains, les législateurs mexicains disposeront de moyens supplémentaires
pour décider du budget relatif à la sécurité publique.
3
Politique intérieure
Création d’un programme de réorganisation à la frontière sud
un changement de format
ment du président Felipe Calpour les formulaires desderón a été de rétablir l’ordre
tinés aux demandes d’emlégal et les flux migratoires
ploi dans les zones agrià la frontière sud du Mexique
coles, et un programme
pour faire de cette région, tel
temporaire de travail au
Le président Felipe Calderón (à
d.) accompagné
qu’il l’a spécifié au cours d’une
Mexique pour les Guadu gouverneur du Chiapas,
Sabines
(à
g.)
Juan
visite de travail dans l’Etat du
témaltèques.
Chiapas, «une porte de développement et non
En outre, un projet sera élaboré pour
une porte de délinquance».
réexaminer la situation migratoire de ceux qui
Pour parvenir à cet objectif, le gou- se trouvent déjà dans la région. Les actes de
vernement fédéral mexicain a mis en place corruption et de violation des droits des migrants
une stratégie basée sur cinq points: 1) Res- seront punis.
pecter et protéger les droits des migrants;
Lors de son déplacement au Chia2) Faciliter la régularisation des sans-papiers; pas, le chef de l’Etat mexicain a indiqué: «Nous
3) Renforcer le contrôle des entrées et sor- présenterons des propositions en vue
ties et lutter contra la corruption dans les ser- d’adopter des engagements et des actions bilavices migratoires; 4) Moderniser l’infrastructure térales pour lutter contre le trafic de
migrants, la traite de personnes, la falsifiet 5) Garantir la sécurité des habitants.
Pour cette raison, il a été annoncé cation de documents et le crime organisé.
que la stratégie gouvernementale débutera au Je pense que nous devons tous analyser ce
travers de trois actions: un travail coordon- dont nous avons besoin à notre frontière sud
né entre autorités migratoires et de sécurité; et la façon de convertir celle-ci en porte de
Une des priorités du gouverne-
Principaux points du discours
du président Felipe Calderón
à la frontière sud
• Droit des Mexicains, des Guatémaltèques et des
Centraméricains à une vie digne; droit de tous à une
vie digne; mise en place d’actions qui permettront
de restaurer la qualité de vie, une vie sûre qui permette la prospérité dans cette région.
• Migration de millions de personnes: hommes,
femmes, jeunes, personnes âgées, enfants, ce qui
démontre que nous n’avons pas été capables, en
tant qu’êtres humains, de créer des opportunités
dans le pays où nous sommes nés.
• Aujourd’hui, je viens à cette frontière sud pour
réaffirmer mon engagement vis-à-vis de la réorganisation de celle-ci et ma volonté de favoriser une
migration ordonnée, sûre et digne dans le plein
respect des droits de l’homme.
développement».
Au cours de ses différentes interventions dans l’Etat du Chiapas, le président
Felipe Calderón a affirmé que les migrants
«ne sont pas des délinquants, ce sont des gens
honnêtes qui subissent l’humiliation et la
violation de leurs droits». •
Mise en place du dispositif Michoacán
Dès le début de son mandat à la tête de
l’Etat mexicain, le président Felipe Calderón
a insisté sur la nécessité de lutter contre la
délinquance organisée qui sévit dans plusieurs
régions du pays, une des principales mesures
pour garantir la sécurité des Mexicains.
En ce sens, le gouvernement a lancé dans
le courant du mois de décembre un dispositif intitulé «Opération commune Michoacán»,
qui a pour objectif de combattre les groupes
délictueux dont les actions illégales ont progressé depuis quelques mois dans cet Etat
du pays. Réalisé en étroite collaboration
avec le gouverneur de cette entité, Lázaro Cárdenas Batel, plus de 5.000 éléments
fédéraux participent à ce dispositif, parmi
lesquels des soldats du ministère de la
Défense nationale, des marins du ministère de la Marine et des éléments de la police fédérale préventive.
Les actions menées dans l’Etat de Michoacán
ont permis d’arrêter plus de 80 trafiquants
de drogue présumés, de localiser au moins
5.123 plantations de marihuana d’une
superficie de 540 hectares, de saisir des
armes et des cartouches de haut calibre et
de s’emparer d’un total de 19,7 tonnes de
pseudoéphédrine en provenance de Chine,
une des saisies les plus importantes de
l’histoire.
A travers ce dispositif, des piquets et des points
de contrôle ont été installés sur les routes
départementales et nationales de l’Etat, ce
qui a permis de réduire de façon significative les flux de trafic de substances illégales. Le gouvernement fédéral mexicain
a rappelé que la lutte contre le crime orga-
nisé ne fait que commencer et qu’elle durera longtemps. Il s’agit, comme l’a signalé le
chef de l’Etat mexicain, d’un effort entrepris
en collaboration avec les différentes dépendances du pouvoir exécutif.
D’après les prévisions du cabinet de sécurité, formé par les ministères de l’Intérieur,
de la Défense nationale, de la Marine, de
la Sécurité publique et du bureau du procureur
général de la République, cette lutte permettra de récupérer les espaces publics
que la délinquance organisée a dérobés à la
société mexicaine. •
4
Politique intérieure
Message présidentiel à l’occasion de la nouvelle année
vernement sera
à l’occasion de la nouvelle
toujours disposé
année, le président Felipe Calà dialoguer et à
derón Hinojosa a affirmé qu’en
collaborer avec le
2007, son gouvernement trapouvoir législatif
vaillera sans relâche pour créer
pour parvenir
les emplois et la sécurité que les
aux accords si
Mexicains demandent, ainsi
nécessaires au
que pour lutter contre la pauMexique.
Felipe
vreté.
Le président
Calderón,
président
Le chef de l’Exécutif
mexicain a signadu Mexique
a exprimé ses vœux les meilleurs
lé que le pays disaux Mexicains et les a encouragés à travailler pose d’une loi de finances et d’un budget qui
unis pour le présent et l’avenir du pays.
permettront de répondre aux demandes les
Il a indiqué que c’est avec le travail plus justes et les plus urgentes de la populaet l’effort de tous que pourront être atteints tion.
les objectifs fixés, tels que la mise en place d’une
Dans son message, Felipe Calderón
assurance-santé pour les enfants nés sous son a souligné que dans le budget pour 2007, les
administration.
ressources destinées à la sécurité publique ont
Après avoir une nouvelle fois ren- été augmentées. Il sera ainsi possible d’intensifier
du hommage aux législateurs pour la res- la lutte frontale contre la délinquance, en plus
ponsabilité avec laquelle ils ont examiné et d’équiper et de mieux former les policiers mexiapprouvé le paquet économique 2007 (cf. cains.
rubrique «Economie»), le chef de l’Etat a proEn 2007, un programme pour préposé d’utiliser avec efficacité, austérité et trans- venir les addictions sera instauré et les opéparence les ressources publiques du pays.
rations permettant de rétablir les conditions
Il a également précisé que son gou- minimales de sécurité dans plusieurs régions
Dans un message adressé à la nation
du pays seront poursuivies, afin de récupérer
peu à peu les rues, parcs et écoles.
Le chef de l’Exécutif a mis en avant
que son gouvernement s’est engagé en faveur
de la stabilité et de la croissance économique,
ainsi que de la promotion de l’investissement
nécessaire pour créer les emplois requis.
Il a manifesté qu’au cours de cette
année il y aura davantage d'aides aux micro,
petites et moyennes entreprises, qui sont les
principales sources de travail. En outre, le Programme de premier emploi verra le jour, en
collaboration avec la sécurité sociale, ainsi qu’un
plan afin que les mères qui travaillent aient
accès à une garderie pour leurs enfants.
Par ailleurs, le président Felipe Calderón a indiqué qu’il est prévu de venir en
aide aux paysans des zones forestières, pour
leur permettre de s’occuper de leurs forêts et
de leurs bois et ainsi d’accroître les bénéfices
qu’ils en tirent.
Il a précisé qu’en 2007, les dépenses
sociales progresseront également, permettant
d’investir davantage dans l’éducation, la santé et le logement, ce qui multipliera les opportunités de développement pour tous, en particulier pour les plus démunis. •
Guillermo Ortiz Mayagoitia, nouveau président de la Cour suprême
La Cour suprême de justice de la nation (SCJN
en espagnol) a élu le ministre Guillermo Ortiz
Mayagoitia au poste de président du plus
haut tribunal du pays et du Conseil de la
magistrature fédérale (CJF en espagnol) pour
la période 2007-2010.
A l’issue d’un tour unique, les
membres de ce haut tribunal ont opté à 7
voix pour Guillermo Ortiz Mayagoitia, contre
3 voix pour Juan N. Silva Meza et 1 pour
Sergio Valls Hernández.
Lors de son discours en tant que
nouveau président de la SCJN et du CJF,
Guillermo Ortiz a souligné la transparence du processus de l’élection, conformément
au règlement intérieur du haut tribunal. Par
ailleurs, cette élection a «généré d’importantes réflexions et un exercice intense d’analyse, de comparaison et d’évaluation de la
part de l’ensemble de ses membres».
Guillermo Ortiz
Mayagoitia lors
de son élection
à la tête de la
Cour suprême
Monsieur Ortiz a en outre reconnu que les temps actuels sont importants
pour le pouvoir judiciaire de la Fédération,
lequel, à l’instar d’autres institutions du pays,
a subi des transformations dans son chemin vers la démocratie et l’Etat de droit.
De plus, il a énuméré dix défis que
la SCJN devra relever au cours de la prochaine
période, à savoir rendre des jugements justes
«qui donnent à chacun ce qui lui appartient»;
agir en tant qu’arbitre entre les organes de
l’Etat et les ordres juridiques qui composent
le régime fédéral; perfectionner les modèles
visant à rendre justice et encourager les réformes
du pouvoir judiciaire, par rapport à l’autonomie du pouvoir législatif. •
5
Politique intérieure
2007, une année électorale dans 14 Etats du pays
L’année 2007 qui commence sera marquée par une
intense activité électorale dans 14 Etats mexicains,
où seront disputés 1.703 postes d’élection populaire. En ce sens, les principaux partis politiques
du pays ont d’ores et déjà entamé leurs activités
prosélytiques.
Ainsi, la première année de mandat du
président Felipe Calderón se caractérisera par des
élections de gouverneur dans les Etats du Yucatán
et de la Basse-Californie, actuellement dirigés par
le Parti d’action nationale (PAN) et à Michoacán,
qui se trouve entre les mains du Parti de la révolution démocratique (PRD).
En outre, plusieurs scrutins se dérouleront tout au long de l’année en vue de renouveler le Congrès et les présidences municipales dans
les 14 Etats suivants:
• Etats actuellement gouvernés par le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI): Veracruz, Oaxaca, Chihuahua, Sinaloa, Durango, Tamaulipas et
Puebla.
• Etats actuellement gouvernés par le Parti d’action nationale (PAN): Tlaxcala, Aguascalientes,
Basse-Californie et Yucatán.
• Etats actuellement gouvernés par le Parti de la
révolution démocratique (PRD): Zacatecas,
Michoacán et Chiapas, où a récemment été élu
le gouverneur Juan Sabines. •
Etat
Date
Type d’élection
Yucatán
20 mai
• Gouverneur
• 106 maires
• 25 députés
Durango
1er juillet
• 39 maires
• 25 députés
Zacatecas
1er juillet
• 58 maires
• 30 députés
Chihuahua
1er juillet
• 67 maires
• 33 députés
Basse-Californie 8 juillet
• Gouverneur
• 5 maires
• 25 députés
Aguascalientes
5 août
• 11 maires
• 27 députés
Oaxaca
5 août
•
Veracruz
2 septembre
• 212 maires
• 50 députés
Chiapas
7 octobre
• 118 maires
• 40 députés
Oaxaca
7 octobre
• 152
Sinaloa
14 octobre
• 18 maires
• 40 députés
Michoacán
11 novembre
• Gouverneur
• 113 maires
• 40 députés
Puebla
11 novembre
• 217 maires
• 41 députés
Tlaxcala
11 novembre
• 60 maires
• 31 députés
Tamaulipas
11 novembre
• 43 maires
• 32 députés
42 députés
maires
Total:
1.703 postes
d’élection populaire,
dont 3 gouverneurs
et 1.219 maires
6
POLITIQUE extérieure
L’ONU adopte une convention relative
aux droits des personnes handicapées
L’Assemblée générale de l’Organisation des
Nations unies (ONU) a adopté le 13 décembre
dernier la Convention sur les droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif, dans le but d’intégrer au sein du droit
international des droits de l’homme, un instrument qui garantisse le respect des droits
civils, politiques, économiques, sociaux et
culturels des plus de 650 millions de personnes handicapées dans le monde, soit environ 10% de la population mondiale.
Cette Convention est le
fruit d’une proposition du
Mexique présentée à l’Assemblée
générale de l’ONU en 2001 et
représente une des principales et
des plus réussies initiatives proposées dans ce domaine ces dernières années.
Adoptée par consensus,
cette Convention, bien que ne
créant pas de nouveaux droits,
empêche la discrimination afin
que les droits fondamentaux des
handicapés, les mêmes dont bénéficie toute personne, soient bien compris et garantis par les États. Elle vise à «promouvoir,
protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de
toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées» et à «promouvoir le res-
pect de leur dignité intrinsèque».
Lors de son intervention auprès de
l’Assemblée générale qui s’est tenue à New
York, le président du Conseil national contre
la discrimination, Gilberto Rincón Gallardo, a souligné que la Convention adoptée
comblera un important vide en matière de
protection juridique dans ce domaine.
Il a également indiqué qu’il s’agitlà du premier instrument à tenir compte de
tous les traités relatifs aux droits de l’hom-
me. La Convention contribue en outre à un
changement de culture quant à la façon d’envisager la personne handicapée, qui est ainsi pleinement reconnue comme sujet de droit
et membre actif de la société, jouissant de
toute l’autonomie nécessaire pour participer à la vie civile. Il s’agit cependant d’un
Le Mexique se joint à la condamnation
sur la négation de l’Holocauste
A l’occasion d’un communiqué de presse publié le 13 décembre dernier, le gouvernement du Mexique, par l’intermédiaire
du ministère des Affaires étrangères, s’est
joint à la condamnation internationale de
l’organisation en Iran de la «Conférence
sur l’Holocauste», qui remet en question
la véracité historique de celui-ci durant la
Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement fédéral mexicain a estimé que la tenue de cette conférence transgresse l’esprit de la résolution
60/7 du 21 novembre 2005, par laquelle
l’Assemblée générale des Nations unies a
proclamé le 27 janvier «Journée internationale de commémoration en mémoire
des victimes de l’Holocauste» et a rejeté
toute négation de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce soit en tout ou
en partie.
Le Mexique a considéré que ce type
d’actions n’apporte pas d’éléments constructifs qui permettent d’avancer dans la
recherche de la paix au Moyen-Orient.
premier pas, a-t-il estimé, en soulignant la
nécessité d’accomplir maintenant des avancées concrètes, en commençant par la ratification et l’entrée en vigueur de la Convention dans les plus brefs délais.
La Convention renforce les droits
dont disposent les handicapés dans des
domaines clefs comme la liberté de mouvement, la santé, l’éducation, l’emploi et la
participation à la vie politique.
En ce sens, le Mexique a joué un
rôle de premier ordre tout au long
du processus de négociation du
traité car, outre le fait d’avoir présenté les propositions permettant
au Comité spécial chargé de préparer la Convention de poursuivre
ses fonctions, il a activement participé à l’élaboration de ce document.
Il a notamment coordonné les négociations sur les dispositions quant à l’application et
au contrôle international, lesquelles
permettront de garantir que les Etats
membres remplissent leurs obligations en
vertu de la Convention, ainsi que l’article
relatif à la coopération internationale, sans
précédents dans les traités sur les droits de
l’homme.
Fruit de quatre ans de négociations
au cours desquelles ont participé près de
170 délégations, la Convention relative aux
droits des personnes handicapées est le «premier traité sur les droits de l’homme adopté au XXIe siècle». Par ailleurs, à la demande du Mexique, les organisations non
gouvernementales ont eu une participation
directe et active, jamais vue auparavant lors
de négociations sur ce type d’instruments.
Saluée par plusieurs Etats membres
comme une «victoire pour les droits de l’homme», la Convention sera ouverte à la signature au siège de l’ONU, à New York, le 30
mars 2007. Son entrée en vigueur ne pourra être possible que si 20 Etats membres
la ratifient. Le Mexique envisage de signer
et de ratifier la Convention très rapidement,
a annoncé Gilberto Rincón Gallardo. •
7
POLITIQUE extérieure
Rencontre Mexique-Chine
Le 18 décembre dernier, la ministre mexicaine
des Affaires étrangères, Patricia Espinosa Cantellano, a reçu le ministre du Département
international du Comité central du Parti
communiste chinois, Wang Jiarui, qui effectuait une visite au Brésil, au Mexique et au
Venezuela.
Au cours de cette rencontre, la
ministre Espinosa a renouvelé l’engagement
du gouvernement du Mexique à consolider l’Accord d’association stratégique souscrit entre les deux pays, ainsi que le Programme d’action commune 2006-2010,
convenu dans le cadre de la deuxième réunion
de la Commission binationale Mexique-Chine, qui s’est tenue les 18 et 19 mai 2006.
Elle a par ailleurs rappelé le fort
potentiel de la relation bilatérale, en particulier dans le domaine économique. En ce
sens, elle a souligné l’importance pour le
Mexique et la Chine de déployer de nombreux efforts pour travailler avec leurs secteurs productifs respectifs afin de renforcer
les échanges économiques et favoriser un plus
grand flux d’investissements.
Lors de sa visite au
Mexique, le ministre
chinois Wang Jiarui
s'est notamment
entretenu avec le
président du Sénat,
Manlio Fabio Beltrones
La chef de la diplomatie mexicaine a dressé un bilan de la collaboration entre
les deux nations au sein de forums et d’organismes internationaux, notamment à
l’Organisation des Nations unies, et au sein
du dialogue entre les économies émergentes
du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique
du Sud) et les pays industrialisés membres
du G8.
Durant leur entretien, les deux
ministres ont échangé des points de vue sur
des thèmes internationaux d’intérêt commun,
dont la reprise des pourparlers à six (Corée
du Nord, Corée du Sud, Chine, Japon, Russie et Etats-Unis) sur la situation dans la péninsule coréenne. Sur ce point, Patricia Espinosa a réitéré le soutien du Mexique aux efforts
entrepris par la Chine pour encourager une
solution basée sur le dialogue et la négociation.
La visite du ministre Wang Jiarui
s’inscrit dans le cadre du dialogue politique
de haut niveau qui caractérise la relation entre
le Mexique et la Chine. Au cours de son séjour
au Mexique, Wang Jiarui s’est entretenu avec
des sénateurs, des députés et avec des dirigeants de partis politiques. •
Entrée en vigueur de l’Accord d’association stratégique
entre le Mexique et le Chili
dans la recherche, le développement et
l’innovation technologique, ainsi que des
législatifs du Mexique et du Chili,
mécanismes de coopération commune
l’Accord d’association stratégique
vers des pays tiers.
souscrit par les deux gouvernements
De plus, l’Accord créera un Forum de
le 26 janvier 2006 à Viña del Mar
la société civile, destiné à promouvoir la
(Chili), est entré en vigueur le 20
participation de chefs d’entreprise, d’unidécembre dernier.
versitaires, de représentants d’organisaL’Accord d’association strations syndicales et d’autres organisations
tégique, unique en son genre entre
non gouvernementales des deux nations,
deux démocraties au niveau hémidans le dialogue entre le Mexique et le
sphérique, a pour objectif l’instituChili.
tionnalisation, sous un seul instruPour superviser l’application de l’Acment juridique, du dialogue policord, un Conseil d’association a été mis en
tique, des relations économiques et
place, lequel devra se réunir prochainecommerciales et de la coopération
ment pour émettre un règlement interentre les deux nations.
ne. De la même façon, les trois organes exéPar ailleurs, l’Accord ins- Les présidents du Mexique et du Chili à l'occasion
de leur rencontre au début du mois d'octobre 2006
cutifs de l’Accord, à savoir les commissions
taure un fonds pour financer des
actions conjointes d’un montant annuel, pour chaque pays, d’un mil- des affaires politiques, de la coopération et de libre-échange, devront
lion de dollars, ce qui permettra de stimuler la coopération commune être intégrés.
Après avoir été ratifié par les pouvoirs
8
bilatéral
Alstom Transport modernisera le métro de Mexico
Le gouvernement de la ville de
Contrat attribué à
Alstom Transport
Mexico a attribué à l’entreprise
Alstom Transport un contrat
de 56 millions d’euros en vue
d’équiper 25 rames de métro
sur la ligne 8 de son réseau
d’un nouveau système de propulsion.
Alstom avait fourni
les rames actuellement en service en 1982. Dans le cadre de
ce nouveau contrat, elle en
assurera également la maintenance pendant dix ans.
Alstom remplacera donc les
systèmes de propulsion existants par une technologie de propulsion pilotée par ordinateur, légère, compacte et éprouvée, avec à
la clef des économies d’énergie, des réductions de coûts et une fiabilité globale accrue.
Selon Alstom, «cette technologie
moderne et sûre réduira de façon significative la consommation d’énergie des
rames, ainsi que les coûts de maintenance,
tout en améliorant la fiabilité».
Valeur: 56 millions d’euros
Objectif: moderniser 25 rames de
métro sur la ligne 8, remplacer les
systèmes d’énergie et de propulsion
Durée: 10 ans
Délais de livraison: entre août 2007
et février 2008
Usine: les pièces à remplacer seront
fabriquées à Ridderkerk aux Pays-Bas
et dans l’usine de Ticomán au Mexique
Les systèmes de commande seront
produits sur le site Alstom Transport de Ridderkerk aux Pays-Bas, tandis que le système de propulsion sera pour l’essentiel fabriqué et installé à l’usine STC (Sistema de
Transporte Colectivo) de Ticomán au
nord de Mexico.
L’entreprise a indiqué que les livraisons s’échelonneront d’août 2007 à février
2008 et qu’elle se chargera de l’entretien
Publicité
et de la supervision du fonctionnement des
rames jusqu’en 2016. Par ailleurs, Alstom
a rappelé qu’elle est présente sur le marché mexicain depuis plus de 40 ans. Elle
assure actuellement la maintenance de 450
locomotives de plusieurs compagnies dans
le pays.
L’entreprise française commercialise
des services de génération d’énergie et de
transport en rails dans plus de 70 pays. •
9
bilatéral
Pineda Covalín au musée du Quai Branly
La marque mexicaine d’accessoires de mode Pineda Covalín a mis à la vente ses produits au musée
du Quai Branly, lequel expose une des plus importantes collections mondiales d’art ancien de l’Asie,
de l’Afrique et de l’Amérique.
A l’occasion d’une manifestation au
restaurant «Les ombres» du musée, un des endroits
à la mode en ce moment à Paris, la créatrice
et fondatrice de la marque, Cristina Pineda, a
présenté les articles de sa société.
Dans un premier temps, la marque
qui fabrique ses produits au Mexique, bien qu’avec
des matériaux souvent importés, vendra des
masques et des étoles dans la boutique du musée.
La boutique du
musée du Quai Branly ou encore musée
des arts
premiers
aura l’exclusivité
des produits en France, lesquels sont également
commercialisés dans d’autres musées célèbres
du monde entier, dont notamment trois musées
aux Etats-Unis: le Museum del Barrio à New
York, le Seatle Museum et le MOMA à San
Francisco.
Ses produits ont été sélectionnés par
des experts de la Réunion des musées nationaux (RMN). Selon des sources de la RMN,
la vente de produits de la marque mexicaine
a été autorisée car elle «alliait la création contemporaine aux traditions».
Parmi les objets exhibés figurent entre
autres des estampes de papillons monarque. La
société prévoit d’accroître le type d’articles qui
sera commercialisé dans le musée en mars prochain, mois durant lequel sera exposée une nouvelle collection.
L’entreprise Pineda Covalín assure
que sa mission est «de répandre la richesse de
la culture et des traditions mexicaines dans le
monde avec des motifs originaux» sur ces articles,
comme les cravates, les sacs à mains et des produits raffinés d’une façon générale.
Chaque dessin est unique et inspiré des thèmes culturels et historiques du Mexique:
culture préhispanique, traditions, mysticisme
et peintres célèbres comme Frida Kahlo et
Diego Rivera. •
Pineda Covalín, le Mexique à travers la mode
A travers un parcours au sein de l’art mexicain, Cristina Pineda et Ricardo Covalín racontent l’histoire de leurs racines,de leurs coutumes,
culture et tradition avec le glamour qu’ils sont
les deux seuls à pouvoir lui conférer.
Ainsi, entre accessoires, vêtements, chaussures et sacs à main à base de soie, d’argent
et de cuir, le stylisme mexicain expose toute sa
richesse culturelle de façon contemporaine et
avant-gardiste, où se concentre une bonne
partie de l’essence du pays, allant de la géographie à la vie plastique. Il n’est donc pas difficile de trouver des créations qui rappellent,entre
couleurs et symboles, les zones désertiques
du nord du Mexique, en combinaison avec des
toiles de Heriberto Juárez, Frida Kahlo ou Diego Rivera.
Dans un équilibre d’esthétique et de textures,
les histoires narrées dans la collection Pineda Covalín rendent intemporelles les racines préhispaniques
du Mexique et nous nous font découvrir la splendeur du monde maya à
Palenque, au milieu de la beauté
contemporaine des tehuanas (sorte d’étole) et de la richesse naturelle
d’un village de Michoacán qui conserve jalousement le papillon monarque.
Doté d’une reconnaissance qui dépasse les
frontières nationales, Pineda Covalín séduit les
goûts les plus exquis d’un monde contemporain et éclectique qui sait trouver dans les
canaux de Xochimilco, la beauté et la tradition
d’un village mexica flottant sur l’eau et qui
s’enorgueillit de ses chinampas (surface cultivable artificielle), ainsi que de la solidité et de
la nouvelle culture formée
et décrite par son architecture coloniale.
Alors qu’un dessin huichol
raconte toute la vision cosmologique d’un peuple, le
maïs, l’arbre de vie et les
offrandes apparaissent au
sein d’éléments qui arrondissent la grâce des accessoires qui accompagnent les vêtements en soie et en cuir.
Entre improvisations légères et sensuelles de
bustiers, la collection Pineda Covalín trouve
parmi les festivités mexicaines les plus variées,
le culte à la mort et les célébrations du mois de
décembre, où le papier mâché sert de prétexte pour les créations les plus captivantes de l’art
de la confection.
10
économie
Feu vert des députés à la loi de finances
La Chambre des députés du Mexique a approu-
vé à l’unanimité la loi de finances pour 2007,
qui prévoit des ressources d’un montant
approximatif de 210,3 milliards de dollars.
Dans le cadre de la session ordinaire qui s’est déroulée au sein du Palais
législatif de San Lázaro, la loi de finances
pour la première année de gouvernement
du président Felipe Calderón a été adoptée par 425 votes en sa faveur, 0 contre et
1 abstention. Elle a été soumise à la considération du Sénat.
Cette législation fédérale prévoit des
fonds supplémentaires de 2,9 milliards de dollars par rapport au projet présenté par le chef
de l’Exécutif le 5 décembre dernier. Sur ces
2,9 milliards, 1,3 milliard de dollars émanent
de recettes fiscales, 363,3 millions de l’impôt
sur le revenu et 1,1 milliard de la taxe sur la
valeur ajoutée.
Les députés en faveur
d’une réforme fiscale en 2007
Les coordinateurs des huit partis politiques siégeant à la Chambre des députés ont annoncé qu’ils entameraient en janvier 2007 les
travaux permettant d’élaborer une réforme fiscale progressive et de fond, en vue
de son approbation au cours du premier
semestre de 2007.
Dans un communiqué signé par
le Conseil de coordination politique, envoyé
aux 500 députés mexicains, les dirigeants
de ces partis ont indiqué qu’ils s’engagent
à procéder dès le mois de janvier 2007 à
l’analyse et à l’étude de la réforme fisca-
le, une des réformes dites structurelles qui,
à ce jour, n’ont pu être adoptées.
Dans ce texte, le Conseil de coordination a également fait part de sa satisfaction quant au consensus auquel sont
parvenus les huit groupes parlementaires
pour l’approbation du paquet fiscal et de
la loi de finances, que le président Felipe Calderón a présentée et qui a été amendée par cette Chambre.
Les députés pour leur part se
sont félicités de cet accord et se sont engagés à poursuivre leur action sous cet angle.
En ce qui concerne les recettes non
fiscales, elles représentent 834,7 millions de
dollars de rendement minimum garanti de
la compagnie Petróleos Mexicanos (Pemex),
le cours du baril de pétrole brut étant passé
de 42,5 dollars à 42,8 dollars, soit une hausse de 325,1 millions.
D’autres types de revenus, calculés
par désincorporations et vente d’actifs, totalisent 431,2 millions de dollars alors que les
paiements différés pour 2008 s’élèvent à 185,9
millions, ce qui permettrait d’obtenir les 2,9
milliards de dollars supplémentaires.
De cette façon, la loi de finances
de la Fédération pour l’année prochaine passera de 207,6 milliards à 210,3 milliards de
dollars.
La différence de 2,7 milliards entre
ces deux sommes est le fruit de la révision
des recettes que les députés ont effectuée par
rapport au projet initial présenté par le gouvernement fédéral et est la conséquence d’un
recouvrement plus efficace d’impôts comme la TVA ou encore l’impôt sur le revenu.
La loi de finances pour 2007 établit des mesures afin que le ministère des
Finances et du Crédit public mexicain puisse disposer des moyens nécessaires pour le
recouvrement des taxes, pour procéder au
recensement des contribuables et pour
savoir à combien s’élève l’évasion fiscale.
Rappelons que les négociations entre
députés des huit partis représentés au Parlement en vue de l’approbation de cette initiative, reflètent les possibilités qui existent
au sein du pouvoir législatif de parvenir à
des accords allant au-delà des différends politiques entre ses membres. •
11
économie
Le budget fédéral 2007 est adopté
Avec 449 votes en sa faveur, 20 contre et 4 abstentions, la Chambre des députés du
Mexique a approuvé à l’unanimité les articles
et annexes du projet de budget de la Fédération pour 2007 fixé à 205,3 milliards de
dollars, dans lequel les ressources allouées
à plusieurs domaines d’activités ont été revues
à la baisse.
Selon ce projet, le budget de l’Institut fédéral électoral (IFE) pour 2007 a été
ajusté de 66,7 millions de dollars et représente 688,8 millions de dollars.
Par ailleurs, celui attribué à la Commission nationale des droits de l’homme
(CNDH) a été réduit de 17,57 millions, s’élevant à 91,78 millions de dollars.
Sur les 6,58 milliards de dollars que
la Commission du budget et les coordinateurs du PRI, PAN et PRD* ont obtenu
pour 2007, 1,1 milliard de dollars seront destinés au programme routier.
En ce qui concerne le secteur éducatif, il voit son budget augmenter de 1,6
milliard de dollars, dont 760 millions pour
l’enseignement supérieur, 73 millions pour
l’enseignement secondaire et 179 millions pour
l’enseignement primaire.
Quant au secteur de la culture, il
perçoit un budget en hausse de 104,2 millions de dollars, alors que le domaine spor-
tif reçoit un peu plus de 23 millions et le
programme hydraulique 463,5 millions
supplémentaires.
Pour ce qui est des autres secteurs,
celui qui englobe les prévisions et les contributions aux systèmes de l’enseignement primaire, normal, technologique et d’adultes,
hausses de salaire et autres mesures, s’est vu
attribuer un budget en hausse de 386,4 millions de dollars.
Les révisions à la hausse ont
notamment touché le ministère des Finances
et du Crédit public, dont le budget est passé de 2,8 milliards de dollars à 3,2 milliards,
alors que celui de l’Agriculture a progressé
de 4,4 milliards à 5,4 milliards de dollars.
De même, le budget alloué au ministère des Communications et des Transports
est passé de 2,55 milliards à 3,6 milliards de
dollars et celui de l’Economie de 635 millions à 763,2 millions de dollars.
Pour leur part, les fonds consacrés
au ministère de la Santé se sont élevés de 5
milliards à 5,15 milliards de dollars et ceux
de la Réforme agraire de 374 millions à 442,4
millions de dollars.
En revanche, le budget destiné au
Fonds pour les catastrophes naturelles (Fonden en espagnol) a diminué, passant de 46,3
millions à 12,5 millions de dollars, tandis que
celui pour l’infrastructure des communications de la zone métropolitaine s‘est accru de
18,3 millions à 152,7 millions de dollars.
A son tour, le Fonds métropolitain
a augmenté de 92,7 millions à 278,1 millions
de dollars, contre 23,1 millions pour le Fonds
de soutien au développement durable rural.
Les prévisions et les contributions
aux systèmes de l’enseignement primaire normal technologique d’adultes a progressé de
3,38 milliards à 3,7 milliards de dollars.
En revanche, les contributions aux
services de l’enseignement primaire et normal de la ville de Mexico ont subi une baisse, le budget alloué étant passé de 2,45 milliards à 2,43 milliards de dollars.
Quant aux entités assujetties au
contrôle budgétaire direct, la Commission
fédérale de l’électricité (CFE) a également
été concernée par une réduction budgétaire, ses ressources passant de 17 milliards à
16,87 milliards de dollars.
De la même façon, la société Luz
y Fuerza del Centro a enregistré une baisse
de 2,55 milliards à 2,53 milliards de dollars,
à l’instar de la compagnie Petróleos Mexicanos
(Pemex) dont le budget est passé de 13.382,1
milliards à 13 milliards de dollars. •
* Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), Parti d‘action nationale (PAN) et Parti de la révolution démocratique (PRD)
12
économie
Des économistes de l’UNAM demandent un consensus
national pour parvenir à une croissance de qualité
La situation du pays en matière financière est stable, mais il est nécessaire d’éta-
blir un consensus national pour parvenir à une croissance de qualité, avec
des effets sociaux positifs et une vision
placée sur le long terme, a indiqué le
Centre de modélistique et de prévisions économiques (CEMPE) de la
Faculté d’économie (FE) de l’Université
nationale autonome du Mexique
(UNAM).
Cet organisme a précisé
qu’il y aura un développement soutenu au cours des prochaines années,
malgré un ralentissement en 2007 qui
fixera le produit intérieur brut (PIB) à 2,66%,
puis à 3,8% en 2008 et à 4,8% en 2009.
Par ailleurs, il prévoit que la consommation et l’investissement privé continueront à être stables en 2007, bien que le taux
de chômage avoisinera les 4%. Le taux de
change, conformément aux pronostics,
sera de 11,40 pesos pour un dollar, alors que
le cours du pétrole atteindra 37,68 dollars
le baril en moyenne.
«En aucun sens, nous ne voyons
de problèmes économiques d’envergure», a
affirmé Eduardo Loría, membre du CEMPE, qui s’est en outre prononcé en faveur
d’une vision «minimaliste» où, au lieu de
progresser en matière de grandes réformes
Publicité
structurelles, il propose de réaliser des changements dans la micro-économie, comme
par exemple éliminer les monopoles ou réduire la concentration dans des secteurs tels
que les télécommunications, les transports
et les institutions bancaires.
Il faut chercher, a-t-il poursuivi, «à
appliquer des politiques publiques qui auront
une incidence sur le domaine de la sphère microéconomique, afin d’accroître la capacité et la qualité de la croissance».
Pour sa part, Hugo Contreras, professeur à la Faculté d’économie, accompagné de l’universitaire Víctor Alarcón, a analysé le possible ajustement du compte courant
des Etats-Unis, qu’il a jugé de grande importance en raison de sa condition de centre
cyclique de l’économie mondiale.
Il en a conclu que ce phénomène
pourrait se dérouler au cours du premier trimestre de 2007, tout en prenant en compte le déclin attendu de la croissance du PIB
pour la fin de cette période. •
13
économie
Le secteur industriel progresse de 4,6% au mois d’octobre
D’après des données fournies par le
ministère des Finances mexicain, l’activité industrielle a enregistré au
mois d’octobre 2006 une augmentation réelle de 4,6% par rapport à
la même période de 2005, en raison
notamment de l’évolution favorable
dont ont fait preuve l’ensemble des
secteurs qui la composent.
Toutefois, des chiffres
désaisonnalisés ont dévoilé une variation
de -0,62% en octobre dernier en comparaison avec le mois de septembre 2006. Au
cours du dixième mois de l’année, l’industrie manufacturière a progressé à un taux
annuel de 4%.
De cette façon, la production des
entreprises de transformation s’est élevée
de 4,2%, grâce notamment à la bonne santé affichée par les véhicules automoteurs, par
les viandes et les produits laitiers, par les
produits à base de minéraux non métalliques, par la bière et le malt, par les boissons
alcoolisées, par les «autres produits alimentaires», par les industries de base de fer et
d’acier, par le matériel et les appareils électriques, par le papier et le carton, par les
vêtements, par le ciment hydraulique, par les
produits pharmaceutiques, par les produits
métalliques structurels et par les machines
et l’équipement non électrique.
Quant à la production des entreprises maquiladoras d’exportation, elle s’est
accrue de 2% par rapport au mois de référence, en raison d’une plus grande production des «autres industries manufacturières»,
des articles en plastique, de l’équipement
et des appareils électriques, de matériel et appareils électriques et électroménagers et de
machines et équipements non-électriques.
L’industrie de la construction a
progressé de 7,3% au mois d’octobre dernier
par rapport au taux atteint durant le même
mois de 2005, reflet d’une forte demande de
matériaux tels que des profils de fer et d’acier,
du bois, des briques de différentes sortes, du
ciment, des structures métalliques, du béton
prémélangé, du sable et gravier, du plâtre,
des accessoires sanitaires et de l’asphalte, entre autres.
Au cours du mois de référence, la
génération d’électricité, de gaz et
d’eau a été supérieure de 5,3% à
celle d’un an auparavant. Quant
au secteur de la mine, il a affiché une
variation de 3,7% durant le mois
en question, associée à l’accroissement de la production non-pétrolière de 7% du fait d’une plus importante
obtention d’or, d’argent, de charbon minéral, de silice, de fluorine, de cuivre et de
manganèse, et de la hausse de 0,9% de la production pétrolière à la suite de l’extraction
de gaz naturel. Durant les dix premiers mois
de l’année, l’activité industrielle du pays a enregistré une croissance de 5,4% en comparaison avec la même période de 2005.
Si l’on prend en compte les composants de ce secteur, la construction est la
branche qui a le plus progressé sous ce laps
de temps (+7,1%), suivie de l’industrie manufacturière (+5,2%), de la génération d’électricité, de gaz et d’eau (+5%) et de la mine
(+2,7%). Dans leurs prévisions, les analystes
économiques tablaient sur un taux de croissance de 4,6% en octobre, avec un niveau
maximum de 5%. •
Des investissements fixes bruts en hausse
D’après des données du ministère mexicain
des Finances et du Crédit public, au cours du
mois de septembre 2006, les investissements fixes bruts ont enregistré une progression de 10,8% par rapport au niveau
observé un an auparavant.
Des chiffres désaisonnalisés font état
effectivement d’une variation positive de
1,27% en septembre 2006 en comparaison avec le mois précédent.
Les investissements fixes bruts dans les
machines et l’équipement total ont augmenté de 13,7% en rythme annuel en septembre. Si l’on se réfère aux composants, les
investissements dans les machines et l’équipement d’origine importé se sont accrus de
17,2%. Dans ce domaine, les acquisitions d’appareils mécaniques, de chaudières et de
leurs pièces détachées, de machines et de
matériel électrique, d’instruments et d’appareils d’optique et médicaux, d’outils en
métal commun et de produits de fonte de fer
ou d’acier.
Quant aux investissements fixes dans les
machines et l’équipement d’origine nationale,
ceux-ci ont augmenté de 6,5% en sep-
tembre 2006 par rapport au même mois de
2005.
Dans ce domaine, les acquisitions qui ont
le plus contribué à cette croissance ont
été celles relatives aux véhicules automoteurs; aux carrosseries et aux remorques
pour véhicules automoteurs; aux chaudières, brûleurs et radiateurs; aux machines
et équipement industriel électrique; aux
moteurs électriques, générateurs et similaires; à l’équipement et aux périphériques
pour le traitement informatique; aux appareils photographiques et photocopieuses;
aux réservoirs métalliques; aux machines
pour le bois et les métaux; aux «autres
machines et équipement» et aux machines
et équipement pour aliments et boissons, principalement.
14
dossier spécial
Mexique, premier investisseur en Amérique du Sud
D’après des chiffres officiels fournis à l’agence
de presse nationale Notimex, les investisse-
ments mexicains en Amérique du Sud ont
atteint en 2006 un montant accumulé historique de près de 25,563 milliards de dollars.
Selon ces données, le Mexique
est le pays latino-américain à avoir le plus
investi dans la région, grâce notamment à
l’insertion efficace des grandes entreprises
de ce pays au sein des marchés internationaux.
«Plus clairement, le Mexique est
le principal investisseur latino-américain dans
la région», a indiqué à Notimex le chef de
l’unité des investissements et des stratégies d’entreprise de la Commission économique pour l’Amérique latine (Cepal),
Michael Mortimore.
Il a également signalé que l’influence de l’Accord de libre-échange nordaméricain (Alena) souscrit par le Mexique,
les Etats-Unis et le Canada, a entraîné une
nouvelle dynamique dans les entreprises
mexicaines, lesquelles ont bénéficié d’opportunités d’investissement en Amérique
du Sud.
«Les entreprises mexicaines qui
ont été les plus actives en matière d’internationalisation sont Cemex, Bimbo, América Móvil et Telmex, qui ont su profiter des
opportunités en Amérique latine et qui ont
développé une stratégie pour atteindre ces
marchés», a-t-il ajouté.
Les chiffres remis à Notimex par
les ambassades et par les services commerciaux du Mexique en Amérique du Sud,
ainsi que par les gouvernements de cette
zone et les chambres de commerce, ont
révélé que le Brésil est la principale destination
des investissements mexicains dans la région.
Les investissements mexicains
accumulés au Brésil ont dépassé en 2006
la somme de 10,2 milliards de dollars, s’agissant principalement dans ce cas des compagnies Teléfonos de México (Telmex) et
América Móvil, groupes appartenant à Carlos Slim.
Lors d’un entretien avec Notimex,
le conseiller commercial du Mexique au
Brésil, Roberto Díaz, a précisé que les inves-
tissements des chefs d’entreprise mexicains
dans ce pays sud-américain «ont bondi» en
2003, après avoir occupé pendant de nombreuses années des places secondaires.
Entre 2000 et 2006, Telmex et sa
filiale de téléphonie mobile América Móvil
ont investi au Brésil plus de 8 milliards de
dollars, et ont pris la tête du processus d’irruption de capitaux mexicains dans toute
l’Amérique du Sud.
Telmex et América Móvil sont
présentes dans huit pays sud-américains
(Argentine, Brésil, Colombie, Chili, Equateur, Paraguay, Pérou et Uruguay), dans
lesquels ces sociétés ont accumulé des investissements pour un montant supérieur à 10
milliards de dollars.
Les autres compagnies à s’être fortement implantées en Amérique du Sud
sont Bimbo (boulangerie industrielle),
Cementos Mexicanos (Cemex, cimentier),
le groupe Vitro (fabrication de vitres), la
maison d’édition Televisa, Imsa (métalmécanique) ainsi que les entreprises de
construction ICA, Protexa et Tribasa.
En Argentine, au Brésil, en Colombie, au Pérou et au Venezuela, le Mexique
figure parmi les dix premiers investisseurs,
alors qu’au Chili, il s’est placé au troisième
rang des pays aux plus forts montants d’investissements matérialisés, après l’Espagne
et le Canada.
Selon Michael Mortimore, un facteur décisif dans l’arrivée des entreprises
mexicaines en Amérique du Sud a été l’accès qu’elles ont eu au financement, tant
externe qu’interne, que ce soit sous forme
d’ADR (American Depositary Receipt),
d’émission d’obligations et de vente d’actions
sur les marchés boursiers.
«Elles ont utilisé ce type d’instruments de financement de façon très active, de même que d’autres mécanismes de gestion financière. Dans ce domaine, les entreprises mexicaines ont été très fortes», a ajouté Monsieur Mortimore.
Cet expert, de nationalité canadienne, a indiqué que les investisseurs mexicains «ont su, en premier lieu, identifier les
opportunités et obtenir des fonds pour
financer ces opportunités».
Il a expliqué qu’une autre grande source de financement repose sur les certificats boursiers émis sur le marché interne mexicain, lesquels ont rencontré du sucSuite page 15>
dossier spécial
15
Mexique, premier investisseur en Amérique du Sud
Investissements
directs mexicains
en Amérique du Sud
Brésil
10.200
Venezuela
4.268
Pérou
3.000
Colombie
3.000
Argentine
2.000
Chili
1.900
Equateur
1.000
Paraguay
110
Bolivie
37,8
Uruguay
15
TOTAL
25.562,8
cès auprès des sociétés de
gestion des fonds de retraite (Afores).
Un rapport de la Direction générale des relations
économiques bilatérales
du ministère mexicain des Affaires étrangères
a révélé qu’en octobre 2003, les investissements du Mexique en Amérique du Sud
ont totalisé 15,8 milliards de dollars.
Au vu de ce montant, les capitaux
mexicains dans cette région ont augmenté
de 61,8% d’octobre 2003 à ce jour (près de
9,763 milliards de dollars) pour se fixer à 25,563
milliards, total le plus élevé jamais obtenu
par un pays latino-américain dans cette
région.
Un exemple de l’accroissement
des investissements mexicains est l’Argentine où, voilà trois ans, alors que pays était
plongé dans une sévère crise économique et
politique, les capitaux en provenance du
Mexique n’atteignaient que 650 millions
de dollars.
Un rapport de l’ambassade du
Mexique en Argentine stipule qu’au cours
de ces trois dernières années, en dépit des
Sources: Ambassades du Mexique en Amérique
du Sud; Banque nationale du commerce
extérieur du Mexique (Bancomext);
Chambre du commerce, de l’industrie et du
tourisme Brésil-Mexique; Chambre du commerce
et de l’industrie Venezuela-Mexique; Ministères
de l’Economie des pays sud-américains.
turbulences qui persistaient, les chefs d’entreprise mexicains ont triplé leurs investissements dans ce pays. Les capitaux investis
représentent dorénavant 2 milliards de dollars.
Ce document a signalé que l’augmentation des investissements résulte du
fait que les entreprises mexicaines sont habituées à travailler dans des conditions économiques difficiles et qu’elles ont misé sur
la reprise du marché local.
Entre 1999 et 2002, le produit
intérieur brut (PIB) argentin a diminué de
19,4%, pour entamer une progression à
partir de 2003 (+8,7%), ainsi qu’en 2004
(+8,2%) et en 2005 (+8,6%).
Après le Brésil, le Venezuela apparaît comme la deuxième destination principale des investissements mexicains en
Amérique du Sud, avec 4,3 milliards de dollars, d’après des prévisions de la chambre du
commerce et de l’industrie VenezuelaMexique (Cavemex).
Suivent le Pérou et la Colombie (3
milliards chacun), l’Argentine (2 milliards),
le Chili (1,9 milliard), l’Equateur (1 milliard), le Paraguay (110 millions), la Bolivie
(37,8 millions) et l’Uruguay (13,6 millions),
conformément à des données fournies par
les ambassades mexicaines, la Banque du
commerce extérieur du Mexique et les ministères de l’Economie dans ces pays. •
16
culture
Mort du cinéaste Tomás Pérez Turrent
L’écrivain et scénariste de cinéma mexicain
Tomás Pérez Turrent est décédé le 13 décembre
dernier à Mexico, des suites d’un infarctus. Ce célèbre réalisateur laisse à la postérité une importante filmographie qui permet de comprendre l’évolution du cinéma
mexicain, avec notamment des films comme Canoa, Kino et Las Poquianchis.
Tomás Pérez Turrent est né le 15
janvier 1937 à San Andrés Tuxtla (Etat de
Veracruz). Il a étudié la philosophie à l’Université nationale autonome du Mexique
(UNAM) et le cinéma dans plusieurs institutions de Paris, ville dans laquelle il a travaillé auprès du fondateur de la Cinémathèque française, durant les années 1960.
Il a appartenu au groupe qui a édité la revue Nuevo Cine et a enseigné au
Centre d’études universitaires, au Centre
d’enseignement cinématographique et à l’Ecole d’écrivains de la Société générale des écrivains du Mexique.
Don Tomás, tel que le surnommaient ses proches, a donné des cours et des
conférences sur le cinéma au Mexique et à
l’étranger. Il a fait partie de nombreux jurys
lors de festivals internationaux. Par ailleurs,
il a joué dans sept films.
Au moment de sa mort, il était
reconnu comme un important chercheur et
écrivain, auteur notamment d’ouvrages fondamentaux tels que Luis Buñuel: il est dangereux de se pencher au-dedans (en français aux éditions des Cahiers du cinéma, 1993)
et Conversations avec Luis Buñuel.
Il est le coauteur, avec José de la
Colina, de Studios Churubusco 1945-1985,
de La fábrica de sueños (L’usine à rêves) et
de Nuevo cine latinoamericano (Nouveau
cinéma latino-américain). Il a également collaboré à l’édition en espagnol de Histoire
du cinéma mondial de George Sadoul, de
Luis Alcoriza, de El futuro nos visita, El cine
en el año 2000 et de Buster Keaton, publiés
par l’université de Guadalajara.
En sa qualité de critique, il a exercé dès 1968 comme correspondant de la revue
Positif. Il a en outre collaboré à Cinema
Domani, La revue du cinéma et Nuestro
cine, entre autres publications. Comme scénariste, il a reçu le prix Ariel pour le film
Canoa et a été nominé pour Ulama. En 1998,
il se voit décerner la médaille Salvador Toscano.
Sa filmographie comprend, en tant
que scénariste, le film Kino, de Felipe Cazals
en 1992 (co-scénariste avec Gerardo de la
Torre); Sandino, de Miguel Littin en 1990
(co-scénaristes: Miguel Littin et Leo Benvenutti); L’autre crime, de Carlos González Morantes en 1988 et La fureur d’un dieu,
de Felipe Cazals en 1987.
Par ailleurs, il a participé à l’écriture du scénario de
Ulama, le jeu de la vie et de
la mort, de Roberto Rochin
en 1986; Les innocentes, de
Felipe Cazals en 1986; Vies
errantes, de Juan Antonio de
la Riva en 1984 (co-scénariste
avec Juan Antonio de la Riva).
Mais également de Alsino et
le condor, de Miguel Littin
en 1982; Complot pétrolier,
de Paul Leduc en 1981 (adaptation de La tête de l’hydre,
de Carlos Fuentes).
En 1979, il signe le scénario de Jubileo, de Rafael
Castanedo; de Benjamín
Argumedo en 1978; de Le
rebelle, de Mario Hernández
en 1978; de Le complot mongol, de Antonio Eceiza en 1977 (adaptation du roman
homonyme de Rafael Bernal); de Las
Poquianchis, de Felipe Cazals en 1976 (coscénariste: Xavier Robles); de Mine, vent et
liberté, de Antonio Eceiza en 1975 et de Canoa,
de Felipe Cazals en 1975 (Prix Ariel en 1976
comme Meilleur thème original).
En outre, il a réalisé un court-métrage documentaire intitulé Géologie et Alicia
à Paris. •
Des Mexicains primés au Festival de cinéma
latino-américain
Le 12 décembre dernier a eu lieu la cérémo-
nie de clôture du Festival de cinéma latinoaméricain de Paris, au cours de laquelle
le long-métrage Al otro lado du Mexicain Gustavo Loza a reçu le Grand prix du Festival.
Trois histoires courtes qui abordent le problème de l’émigration du point de vue de
ceux qui sont restés au pays.
Par ailleurs, le prix du meilleur documentaire a été décerné à De Nadie, un film du
Mexicain Tin Dirdamal, qui raconte le cauchemar de milliers de Latino-américains au
cours de leur difficile traversée du Mexique
alors qu’ils tentent de rejoindre les EtatsUnis. Une aventure humaine avant tout,
c’est ce que revendique le
jeune réalisateur qui signe ici son premier
film.
17
culture
Découverte historique à Tulum
Un squelette dont l’origine semble remonter
à près dix mille ans, qui pourrait même être
antérieur aux Mayas et le plus ancien du
continent, a été découvert dans la zone
archéologique de Tulum (Etat de Quintana
Roo), a indiqué la chercheuse Carmen Rojas,
membre de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH).
Selon l’archéologue, la vétusté du
squelette a été révélée après une première
étude réalisée par des spécialistes des universités
d’Oxford et de Californie. Il pourrait s’agir
des restes humains les plus anciens du continent américain.
Les anthropologues l’ont trouvé à
environ cent mètres de profondeur avec
trois autres restes, à l’intérieur de l’un des cenotes
(source d’eau douce) situés à proximité du
Agenda culturel
fameux site archéologique de Tulum.
Les restes, découverts au mois de
septembre dernier dans un très bon état,
constituent une des trouvailles les plus
importantes enregistrées dans cette zone
au cours de ces dernières décennies. L’archéologue Carmen Rojas a assuré que la
culture à laquelle a appartenu ce squelette
est antérieure à la culture maya, laquelle a
laissé dans la zone des vestiges d’un développement avancé.
D’après les résultats des premières
études menées, ces restes humains appartiendraient à la fin du Pléistocène.
Rappelons que des spécialistes de
l’Institut national d’anthropologie et d’histoire sont présents dans la zone depuis 1999
et ont découvert plus de 100 squelettes de la
culture maya appartenant à plusieurs époques
photographies de Nacho López
Du 16 novembre au 13 janvier 2007
culture maya appartenant à plusieurs époques
et plus de 50 pots et autres ruines.
Les études publiées ces dernières
années dévoilent qu’incontestablement
Tulum a été l’une des principales cités mayas
des XIIIème et XIVème siècles. Elle était
considérée comme un lieu inévitable pour
n’importe quelle route commerciale et pour
l’exploitation des importantes ressources
maritimes de la Côte de Quintana Roo.
Tulum aurait fonctionné politiquement comme une cité indépendante du
contrôle des autres provinces, jusqu’à l’arrivée
des Espagnols au XVIème siècle, ce qui a
causé la désertion par les populations qui
l’habitaient.
De nos jours, Tulum est un point de référence
en matière touristique. •
caliente… Se mueren los que la mueven»
(en espagnol)
Exposition «D'une boîte à l'autre»,
Institut du Mexique à Paris
deux approches plastiques de la boîte
119, rue Vieille du Temple – 75003 Paris
Et
aux lettres par Mario Rui Feliciani
Métro : Filles du Calvaire
Présentation du livre «Poésie mexicaine du
Renseignements au 01 44 61 84 44
XXè siècle», de Claude Couffon et René Le
et le Mexicain Saúl Kaminer
Du 25 septembre 2006 au 2 mars 2007
Documentaire de Francisco Vargas, «Tierra
Mardi 16 janvier 2007 à 19h
Gouedic et Lecture de poèmes
Musée de la Poste
Mardi 30 janvier 2007 à 19h
34 Boulevard de Vaugirard – 75015 Paris
Institut du Mexique à Paris
Renseignements au 01 42 79 24 24
119, rue Vieille du Temple – 75003 Paris
Exposition « Miracles et révélations »,
Votre avis nous intéresse...
Métro : Filles du Calvaire
[email protected]
Renseignements au 01 44 61 84 44
18
carnet de route
Mexico, rencontre de la tradition et de la modernité
La ville de Mexico, la métropole la plus ancien-
ne d’Amérique, se situe sur le haut plateau central mexicain, à une altitude de
2.000 mètres. La ville est entourée des
volcans Popocatépetl et Iztaccíhuatl et est
connue pour posséder le meilleur climat
du monde entier, avec une température moyenne annuelle de 22°C.
Connue autrefois comme la «ville des palais», Mexico dispose de deux zones
classées par l’UNESCO comme patrimoine
mondial de l’humanité: le centre historique et le parc de Xochimilco. Le centre
historique, paré
de beaux édifices religieux et
historiques tels
que la cathédrale métropolitaine, un
des monuments architecturaux les
plus importants
Musée studio Diego Rivera à San Angel
de l’Amérique; le palais national, où vous
pourrez admirer dans le patio les spectaculaires peintures murales de Diego Rivera qui racontent l’histoire de Mexico ou
encore le Palais des beaux-arts, magnifique
édifice de style art nouveau et art déco.
Quant au parc écologique de Xochimilco, considéré par beaucoup comme «la
Venise mexicaine», vous pourrez le visiter à bord d’une trajinera (embarcation
en bois décorée de fleurs).
Depuis ses larges avenues de
commerces et de centres d’affaires, comme le Paseo de la Reforma, jusqu’au point
de rencontre clé de la ville, à savoir le Zócalo, en passant par ses rues étroites et pleines
d’histoire et de tradition mexicaines, on
peut sentir le Mexique le plus profond
par de longues promenades à pied ou en
vélos-taxis, en autobus panoramiques ou
en voiture.
Mexico regorge également de vestiges archéologiques de la culture mexica. Ainsi, à travers les ruines et les musées
Vue aérienne du Palais des beaux-arts
Les tours des quartiers Satélite et Polanco témoignent de la modernité de la ville
carnet de route
19
Mexico, une ville remplie d’histoire et de modernité
de la ville, vous pourrez connaître les plus grands
mystères de sa cosmogonie, ainsi que ses coutumes, quelques-unes d’entres elles continuant
à être présentes dans la vie des Mexicains de
la capitale.
Les musées et les centres d’art comme le Musée national d’anthropologie et d’histoire, le Templo Mayor, à côté du Zócalo, ou
le majestueux Palais des beaux-arts sont en
effet parfaits pour recevoir ceux qui souhaitent connaître plus à fond les racines et le déveA quelques kilomètres de la capitale se trouve le splendide site archéologique de Teotihuacán
loppement de ce peuple à travers des siècles
d’histoire de ses civilisations et de ses expressions artistiques pleines de couleurs et d’une
étonnante sagesse ancestrale.
Au nord, vous pourrez visiter la basilique de Guadalupe, la seconde basilique la
plus visitée au monde après la basilique Saint
Pierre au Vatican.
Vous l’aurez compris, la ville de Mexico est remplie d’histoire mais c’est aussi une
nation en pleine croissance, ce qui se reflète dans les monumentaux exemples de la modernité architecturale, distribués dans toute la
métropole. Il vous suffira pour le découvrir
de vous rendre dans les zones représentatives
de l’architecture contemporaine, à savoir les
quartiers Roma et Condesa, le quartier de la
Cité Universitaire «Ciudad Universitaria», le
Corredor Reforma et Santa Fe.
Mexico est donc un miroir fidèle
de la grande diversité mexicaine, un atout pour
petits et grands, repos, négoces, fête mexicaine, aventure, histoire ou tout simplement
le plaisir de se sentir dans le plus grand échantillon mexicain. •
20
agenda
RESTAURANTS MEXICAINS
¿ES USTED DE NACIONALIDAD MEXICANA?
¿RADICA EN FRANCIA?
¡VENGA A REGISTRARSE!
La Embajada de México en Francia lo invita
a registrarse ante su Sección Consular a fin de
renovar la lista de nacionales mexicanos que viven
en territorio francés.
Esta información es:
• Simple y sencilla de dar
• Privada y para uso exclusivo de la Sección Consular
• Indispensable en caso de emergencia
• Útil para fomentar la comunicación entre la comunidad
mexicana
Existen dos maneras de llenar el formulario:
>Solicítelo a la Sección Consular
de la Embajada de México en Francia
PRODUITS MEXICAINS
4, rue Notre Dame des Victoires 75002. París
>Imprímalo desde Internet y envíelo por correo
acompañado de una copia fotostática de su pasaporte:
www.sre.gob.mx/francia
Para mayor información, comuníquese al 01.42.86.56.20
SECRETARIA
DE RELACIONES
EXTERIORES
Adresses utiles
AMBASSADE
9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 53 70 27 70 ;
fax : 01 47 55 65 29.
INSTITUTO DE MÉXICO
119 rue Vieille-du-Temple,
75003 Paris ;
tél. : 01 44 61 84 44 ;
www.mexiqueculture.org
SERVICE COMMERCIAL
Bancomext
4 rue Notre-Dame-des
Victoires, 75002 Paris ;
tél. : 01 42 86 60 00.
SECTION CONSULAIRE
même adresse ;
tél. : 01 42 86 56 20 ;
CONSEIL DE PROMOTION
TOURISTIQUE
même adresse ;
tél. : 01 42 86 96 13 ;
Numéro Vert :
00 800 11 11 22 66
HACIENDA DEL SOL
157, Bd Montparnasse - 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 26 53
ANAHUACALI
30, Rue des Bernardins - 75005 Paris
Tél. : 01 43 26 10 20
AY CARAMBA
59 Rue de Mouzaïa - 75019 Paris
Tél. : 01 42 41 23 80
AZTECA
7, Rue Sauval - 75001 Paris
Tél. : 01 42 36 11 16
CIELITO LINDO
33, Rue de Charonne - 75011 Paris
Tél. : 01 47 00 16 44
LA CUCARACHA
31, Rue Tiquetonne - 75002 Paris
Tél. : 01 40 26 68 36
TACO LOCO
116, Rue Amelot - 75011 Paris
Tél. : 01 43 57 90 24
LA TIPICA
151, Quai de Valmy - 75010 Paris
Tél. : 01 40 34 39 03
EMBAJADA
DE MEXICO
EN FRANCIA
e-mail :
[email protected]
MAISON DU MEXIQUE
Cité universitaire,
9C boulevard Jourdan,
75690 Paris cedex 14 ;
tél. : 01 44 16 18 00.
www.casademexico.org
CONSULATS HONORAIRES
Barcelonnette,
tél. : 04 92 81 00 27.
Bordeaux,
tél. : 05 56 79 76 55.
MEX & CO
10, Rue Dante - 75005 Paris
Tél. : 01 46 34 14 12
IZRAEL
30, Rue François Miron - 75004 Paris
Tél. : 01 42 72 66 23
SVD
39, Rue de Bellefonds - 16100 Cognac
Tél. : 01 45 82 83 11
COULEURS DU MEXIQUE SARL
3 rue du Fléau - 78125 Saint Hilarion
Dijon, tél.: 03 80 68 20 19
Fort-de-France,
tél. : 05 96 72 58 12.
Lyon,
tél. : 04 72 38 32 22.
Marseille,
tel.: 04 91 54 70 50
Monaco,
tél. : 00 377 93 25 08 48.
Strasbourg,
tél. : 03 88 45 77 11.
Toulouse ,
tél. : 05 34 41 74 40.

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