Séquence 5
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Séquence 5
Marketing international www.u-picardie. fr Professeur M. Alain Deppe Séquence 5 : La formalisation de l'offre à l'international Objectif général : ● Appréhender la démarche opérationnelle de l'entreprise à l'international Objectifs intermédiaires : ● ● ● Mettre en œuvre les objectifs de la stratégie marketing Mettre en oeuvre les principaux outils de la démarche opérationnelle Vérifier la cohérence du plan d'actions marketing SOMMAIRE INTRODUCTION I. LA POLITIQUE PRODUIT INTERNATIONALE II. LA POLITIQUE PRIX INTERNATIONALE CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION La séquence précédente, consacrée à la démarche stratégique à l'international , a permis de comprendre comment l'entreprise peut, dans un premier temps, identifier et mesurer le poids des différents segments qui composent son marché et, dans un deuxième temps, choisir ceux sur lesquels elle souhaite intervenir. Il convient donc pour l'entreprise de construire, à ce moment, sur les couples produits marchés ciblés, et à partir de l'alternative stratégique retenue, le plan d'actions marketing ou marketing mix (Figure 5.1) le plus cohérent (Document 1) à partir des quatre variables tactiques de base que sont le produit, le prix, la distribution et la communication. Figure 5.1 - Le marketing mix à l'international Cette troisième étape de la démarche marketing est appelée démarche opérationnelle ou plan d'actions marketing (marketing mix). Elle consiste d'abord à formaliser une offre (politique produit et politique prix) pour ensuite la mettre en marché (politique distribution et politique communication). L'offre représente, selon l'article 14-1 de la convention de Vienne, "une proposition de conclure un contrat ferme et précise adressée à une ou plusieurs personnes déterminées". L'offre doit faire l'objet de tous les soins de la part de l'exportateur qui la formalise et qui la propose à un éventuel acheteur. Elle rassemble en effet les meilleures conditions que peut accorder l'entreprise mais véhicule aussi son image de marque. La séquence ci-après sera consacrée à l'étude de la formalisation de cette offre à l'international. Dans la première partie sera abordée la politique produit à l'international qui sera adoptée par l'entreprise pour aborder les nouveaux pays ciblés. La deuxième partie couvrira la définition de la politique tarifaire. I. LA POLITIQUE DE PRODUIT INTERNATIONALE (PPI) Lorsque la décision d'occuper tout ou partie des couples produit-marché qui composent son marché à l'export a été prise, l'homme de marketing doit définir les gammes de produits les plus efficaces pour répondre au besoin identifié et couvrir les segments visés. L'analyse du champ concurrentiel et des contraintes qui pèsent sur le produit, en termes de politique de gamme et de politique de marque (A), sont des prérequis nécessaires à la mise en place d'une PPI efficace et aux performances durables, en termes de positionnement (B). A. Repérer les contraintes qui pèsent sur les caractéristiques d'un produit à l'international L'offre produit est composée à la fois de facteurs tangibles (attributs physiques réels que le consommateur peut voir ou toucher) et intangibles (aspects psychologiques et services annexes liés à l'achat d'un produit). Exporter un produit de consommation ou un bien industriel présuppose la prise en compte des contraintes externes (économiques, professionnelles, politiques, technologiques, concurrentielles, ....), internes (moyens financiers, contraintes de production, contraintes logistiques, contraintes en ressources humaines, ...) et des spécificités techniques et/ ou commerciales (réglementaires, coutumières, culturelles, géographiques, sociologiques, ...) des marchés étrangers sur lesquels il sera distribué. En mettant au point sa politique produit internationale (choix de déclinaison de lignes constituant les gammes en fonction des couples produits/ marchés), l'entreprise devra développer aussi bien les composantes tangibles du produit de base lui-même (aspects physiques de l'offre) que son contenu symbolique (aspects immatériels de l'offre). 1. Les composantes tangibles de l'offre produit Les composantes tangibles de l'offre produit correspondent aux attributs physiques réels ou de fonctionnalité que le consommateur peut voir ou toucher. Il s'agit du produit de base lui-même ainsi que toutes ses caractéristiques physiques (dimensions, poids, forme, matières premières), son esthétique, sa couleur, son emballage, son conditionnement, .... A l'international, quelles que soient la position de l'entreprise sur le champ concurrentiel et la nature du produit, l'entreprise doit évaluer les conséquences du passage des frontières, et notamment celles relatives à l'effet de prisme (déformations des compétences concurrentielles de l'entreprise) sur sa politique produit avant de s'engager sur un couple produit/marché. a. les caractéristiques physiques De nombreux éléments interfèrent, au moment du passage en douane, sur la nature même du produit. Le produit est souvent soumis à des normes industrielles mondiales imposées par le marché. Cette contrainte, qui pèse d'abord sur le produit, conduit généralement l'entreprise à s'interroger sur la standardisation de ses process de production et sur la rentabilisation des investissements afférents. Les entreprises du secteur agro-alimentaire, par exemple, sont particulièrement sensibilisées aux décisions d'adaptation/standardisation, notamment lorsque leur produit est un référent culturel national (vin ou fromage pour le cas français). La politique produit internationale devra dans cette hypothèse prendre en compte les différences de goût des marchés cibles (vin sucré pour le marché chinois, fromage plus doux et sans lait cru pour le marché nord-américain, ...). Si, dans ce secteur, l'entreprise a réussi à dépasser la contrainte des différences culturelles et à proposer un produit à déclinaison universelle, il lui faudra distinguer, dans son approche des marchés internationaux, ce qui pourra être standardisé au niveau mondial (Par exemple la société Mac Donald qui construit son avantage concurrentiel sur son cœur de métier, l'organisation du travail, la formule commerciale retenue, le franchisage, la cible visée, les jeunes, et son produit phare, le "Mac Do") de ce qui sera adapté au niveau régional ou local (l'aménagement du restaurant, les produits secondaires proposés à la vente selon les pays ou zones géographiques, les prix, les actions de communication, ...). Pour les autres produits, non alimentaires, qu'ils soient de grande consommation ou de haute technologie, proposés en univers BTB (Business To Business) ou BTC (Business To Consumer), la contrainte des normes sera aussi un prédéterminant de l'action commerciale à l'international. Des standards internationaux, voire mondiaux (Norme NF en France, CE en Europe, ISO à l'international), le plus souvent imposés par les acteurs économiques les plus puissants, obligent les entreprises à modifier les caractéristiques techniques des produits destinés aux marchés étrangers. Leur mise en conformité passe par une démarche de normalisation (Document 2). Les normes (obligatoires ou non) apportent au consommateur la garantie d'une qualité minimale et permettent d'harmoniser les produits sur les différents marchés. Dans ce domaine, maintenant, les entreprises tentent de coopérer et mettent en place des démarches communes pour aboutir à un standard que chacun puisse s'approprier (développement des produits Open Source dans le monde informatique). Les conditions environnementales (physiques, climatiques, ..) peuvent rendre nécessaires certaines adaptations. b. l'esthétique et les couleurs Longtemps soumises à la loi de la fonction utilitaire du produit, l'esthétique et les couleurs deviennent aujourd'hui sources d'avantages concurrentiels pour les entreprises de par les possibilités de différenciation qu'elles autorisent sur des secteurs fortement concurrentiels et banalisés (électroménager, secteur de l'automobile, Apple dans le secteur informatique). Il s'agit d'un processus qui permet à l'entreprise de s'interroger, à chaque étape de son développement, sur sa capacité à innover et à répondre à de nouvelles demandes, sur les quatre domaines d'intervention principalement concernés (produit, packaging, graphique, environnement). Le design global conçoit simultanément le produit, son lieu de production, son conditionnement, sa communication, son lieu de vente. Le design doit s'adapter à la nature des produits, et notamment à ceux dont le conditionnement peut jouer un rôle important dans le succès d'une opération (si les qualités organoleptiques d'un produit doivent s'adapter à telle ou telle attente particulière, il en est de même pour les conditionnements des produits dont la stylique peut aider à la mise en marché). Il en va de même pour les couleurs qui représentent un élément important de la politique produit internationale que les décideurs doivent savoir anticiper (prédominance de la couleur argent, symbole de luxe, pour les véhicules automobiles en Europe du Nord dans les années 90 alors que l'Amérique du Nord, au même moment, privilégiait le blanc nacré ou encore préférence des consommateurs méridionaux pour les couleurs de carrosserie claire, plus faciles à entretenir, ..) La différenciation est plus reliée au produit lui-même qu‛à l‛image de l‛entreprise même si certaines marques utilise principalement cette variable dans leur plan de communication (Kodak, Coca Cola, ..) d. l'emballage, le conditionnement et l'étiquetage L'emballage et le conditionnement sont particulièrement importants dans une opération d'achat-vente à l'export. L'emballage doit assurer la protection, le transport et la conservation du produit dans de bonnes conditions. Le conditionnement va faciliter la mise en contact du produit avec les distributeurs et consommateurs étrangers. L'étiquetage, quant à lui, assure l'information du consommateur et facilite la gestion des stocks (grâce à l'utilisation du code-barres GENCOD) Leurs conceptions dépendront des caractéristiques du produit (produit alimentaire ou non, produit fragile ou non, ...), des réglementations en vigueur liées au produit ou au pays de destination, aux choix logistiques (modes de transport retenus, ruptures de charge, stockage, ..). Une bonne définition de la politique produit internationale dans ce domaine évitera à l'entreprise d'importants préjudices commerciaux et financiers. L'entreprise doit donc vérifier que ces variables tactiques (voir fiche technique n° 15) soient opérationnelles sur tous les marchés étrangers sur lesquels elle souhaite les distribuer (Document 3). Dans la plupart des cas, ces contraintes ne font pas l'objet d'un cahier de charges précis et directif. Leur prise en compte passe par la connaissance des marchés. Ceci suppose une collecte d'informations et l'observation des comportements. 2. Le contenu symbolique Il s'agit, pour l'entreprise, de prendre en compte tous les aspects psychologiques et immatériels liés à l'achat d'un produit pour le consommateur ainsi que les services annexes afin d'offrir un produit qui réponde au maximum aux besoins et attentes des consommateurs ciblés. a. la dénomination commerciale Chaque produit est désigné par un nom générique qui garantit le respect d'un certain nombre de caractéristiques minimales et qui facilite son repérage. Pour protéger le consommateur et éviter les tromperies, ce nom renvoie à une définition légale qui s'appuie sur un texte réglementaire (produits alimentaires, produits textiles, médicaments, ...), à un code professionnel (syndicat professionnel, ...) ou à un code d'usage (centre technique, ...). Les dénominations commerciales ne sont pas toujours exportables en l'état. Il convient de le vérifier auprès des pays concernés. b. les services annexes (Voir fiche technique n° 14) L'intangibilité de la prestation de service rend difficile, pour le client, la perception de ce que peut être le niveau de qualité d'une offre commerciale, particulièrement en contexte international. Les services annexes (documentation technique, livraison/installation, financement, formation, assistance technique, maintenance, ...) vont permettre à l'entreprise de différencier son offre et, en même temps, générer de la valeur. La fidélisation de la clientèle dépendra du niveau de qualité attaché à ces prestations. La gestion de ces services à l'international implique, de la part de l'entreprise, une organisation et des moyens qui seront, soit pris en charge par l'entreprise elle-même (si elle est implantée localement dans la pays), soit par les distributeurs du produit c. la marque La marque est un signe matériel (nom patronymique, nom commun, assemblage de chiffres ou de lettres, emblème, dessin, ...) qui a une fonction commerciale (identifier les produits et les différencier de ceux des concurrents) et une fonction de communication (véhicule l'image et les valeurs de l'entreprise ). Elle doit donc être lisible, facile à prononcer, mémorisable, originale, déclinable, exportable, ... C'est un concept multidimensionnel qui correspond à un ensemble de caractéristiques physiques et immatérielles (attributs), une promesse regroupant tous les avantages clients, un ensemble de valeurs traduisant la culture de l'entreprise, une manière d'être pour le consommateur. Elle doit permettre au consommateur de reconnaître le produit et à l'entreprise de se différencier de ses concurrents. A ce titre, elle concourt à la segmentation. Une marque a aussi un contenu symbolique complexe qui va bien au-delà de la dénomination commerciale et qui implique une réflexion sur la construction et la gestion d'une identité de marque (ou identité nominale), non plus fondée sur les caractéristiques physiques du produit mais bien sur la dimension symbolique de l'offre et les valeurs qu'elle suggère. De ce fait, elle va véhiculer une image, un style de vie auquel le consommateur associera l'entreprise (voir concept de positionnement produit ci-dessous). Bien construite, la marque est donc un élément essentiel du capital d'une société sur lequel l'entreprise va s'appuyer pour attaquer ses marchés extérieurs. Sur les marché BtC (Business to Consumer), le problème posé est celui du choix de la stratégie de marque (voir fiche technique n° 16 ) pour travailler à l'export (Document 4). Si la standardisation de la marque présente de nombreux avantages, elle se heurte aussi à de nombreuses difficultés de mise en oeuvre sur le terrain (freins liés aux différences socioculturelles, contraintes légales, réglementaires et financières liées à la protection juridique des marques, freins liés aux problèmes de traduction, risque de contrefaçon, ...). La protection de la marque doit être faite si possible dès la conception du produit. Cette protection sera assurée durant dix années renouvelables indéfiniment (Institut National Protection Industrielle pour une protection nationale, Office Harmonisation Marché Intérieur à l'échelon européen avec un seul dépôt possible, Organisation Mondiale Propriété Industrielle au niveau mondial dans le cadre de la Convention de Madrid (40 pays) ou de la Convention de Paris (100 pays). B. Et proposer des solutions pour adapter le produit au marché Le repérage des contraintes qui pèsent sur les caractéristiques d'un produit à l'international ne suffit pas. Pour réussir durablement sur les marchés internationaux, l'entreprise doit doter son produit d'une personnalité originale et d'un positionnement fort et mettre en place une démarche qualité. 1. Le positionnement à l'international Le positionnement est une idée relativement récente qui provient de travaux réalisés par deux publicitaires américains dans les années 70 et popularisé par un livre dans les années 80 [Ries et Trout, Le positionnement, Mac Graw Hill, 1986]. Le concept a depuis pris de l'extension. Considéré au départ comme un simple outil de promotion développé dans le cadre opérationnel de la politique produit, il est devenu une dimension majeure de la réflexion stratégique de l'entreprise (l'un des 4 P stratégiques du modèle de Kotler). En contexte international, l'entreprise est rarement seule sur les pays et/ ou segments cibles : elle doit construire une offre qui lui permette de se différencier de ses concurrents dans un contexte d'encombrement des marchés (quand le marché connaît un développement naturel de la demande grâce à l'entrée de non consommateurs relatifs, la stratégie de la firme peut se réduire aux deux étapes stratégiques de la macro et micro segmentation. En revanche, si les marchés sont saturés, les nouveaux acheteurs ne peuvent être que les clients de la concurrence. La stratégie de segmentation doit être complétée par une recherche d'une différenciation de la marque, soit la mise en œuvre d'une stratégie marketing spécifique pour remédier aux conséquences de l'encombrement des marchés. Les années 70 ont été marquées par le passage de stratégies de développement extensif (transformer des non consommateurs relatifs en consommateurs de produits) à des stratégies de développement intensif (prendre des parts de marchés aux concurrents). La connaissance de la structure de l'offre s'est donc très rapidement imposée comme une conséquence logique de cette transition. Les entreprises ont alors cherché à savoir quelles pouvaient être les marques présentes sur le marché et comment elles étaient perçues par les consommateurs. Elles ont, pour ce faire, analysé le champ concurrentiel afin d'identifier les principaux compétiteurs. Cette recherche leur a permis de comprendre rapidement qu'au sein de chaque marché principal, trois ou quatre marques en situation de forte concurrence réciproque (très forte substituabilité) ont une probabilité assez forte d'être achetées par un groupe donné de clients. Ces trois ou 4 marques constituent l'ensemble évoqué de l'acheteur pour la catégorie de produits considérés [Howard, Marketing management; analysis and planning, Homewood, Illinois, 1963]. Le problème du mercaticien est de permettre à son produit de rester, dans le processus de décision d'achat du consommateur, dans ce groupe final des marques qui composeront l'ensemble évoqué du client, et parmi lesquelles celui-ci effectuera son choix. Pour être retenue, une marque donnée devra s'efforcer de construire un concept d'identité nominale qui sémantisera le produit (c'est-à-dire qui lui donnera du sens, qui lui définira une identité dans le temps et dans l'espace à partir d'un mix de facteurs intangibles tels que la marque, le sigle, le logotype, la stylique, .....) et débanalisera le territoire de marque. Cela ne se fera pas par la modification des ses caractéristiques réelles (différenciation objective ou segmentation produit) mais par la modification de ses caractéristiques immatérielles (différenciation subjective ou positionnement). De fait, si une marque a été correctement positionnée sur un bénéfice attendu par les consommateurs ciblés, c'est à dire sur un bénéfice qui sera déterminant aux yeux de ce groupe de consommateurs dans le choix de tel ou tel produit ou marque (fiabilité de la mécanique automobile pour Mercedes, Prix pour Eram, Service après-vente pour Darty), les concurrents hésiteront à attaquer. Une marque qui prétendrait mieux faire que Darty sur le Service après-vente ou Mercedes sur la fiabilité rencontrerait de réels problèmes. Finalement, une image très forte sur un point important (bénéfice ou attribut) pour le consommateur positionne la marque sur un territoire qui ensuite lui appartient et sur lequel la concurrence aura beaucoup de mal à pénétrer. Le processus de décision d'achat ne s'effectue donc pas à partir des caractéristiques objectives du produit mais à partir des croyances (approche subjective et éventuellement erronée) à l'égard des marques sur chacun des attributs (qualités et défauts) associés à la catégorie de produits et sur l'importance de ces attributs. La différenciation, à utiliser avec discernement, repose donc à la fois sur la conception du produit et l'image de l'entreprise et est le point d'aboutissement de la démarche marketing segmentation/ciblage/positionnement. Plusieurs démarches stratégiques ont été, par le passé, développées pour communiquer le positionnement choisi. L'entreprise, pour se positionner peut chercher à construire : - un positionnement universel en concevant la même offre pour l'ensemble des marchés et en construisant une image unique au niveau mondial (le positionnement vise des cibles qui peuvent présenter localement des potentiels différents mais qui ont des attentes et des caractéristiques socioéconomiques proches). La stratégie est standardisée - un positionnement par zone géographique (l'entreprise s'adresse à des groupes de pays proches en termes économiques et culturels). L'offre est adaptée partiellement. - un positionnement par pays (l'entreprise cherche à couvrir le potentiel le plus fort dans chaque marché en modifiant à la marge le positionnement au travers la mobilisation des variables marketing). L'offre est différenciée pour mieux répondre aux besoins spécifiques des segments. La première voie conforte l'image mondiale de l'entreprise. La seconde représente une voie médiane qui consiste à préserver la cohérence de l'image en renonçant à la diffusion mondiale du produit. La troisième permet d'ouvrir certains marchés mais pose le problème de la cohérence de l'image lorsque les marchés ne sont pas complètement étanches. L'existence de perceptions identiques de l'identité du produit d'un pays à l'autre est un facteur important de globalisation du marketing. Un débat oppose actuellement les théoriciens sur le nombre d'attributs à retenir pour construire une position forte. D'aucuns pensent que promouvoir un seul avantage est préférable et simplifie la stratégie de communication. D'autres peuvent avancer l'idée qu'un positionnement construit sur deux avantages est plus efficace et répond aux attentes d'un plus grand nombre de clients. Parmi les règles de base à retenir prévaut l'idée que le positionnement doit être effectif et ne pas générer des promesses qui ne pourraient pas être tenues. La démarche qualité est donc indissociable de la stratégie de positionnement. 2. La démarche qualité La qualité (ensemble des propriétés et caractéristiques des produits qui leur confèrent l'aptitude à satisfaire les besoins exprimés et implicites des utilisateurs) est devenue un paramètre essentiel de la compétitivité des entreprises. Elle est donc devenue, pour elles, une préoccupation majeure confortée par les exigences croissantes des consommateurs et les évolutions du champ concurrentiel. Les marchés à l'export n'échappent pas à la règle. Dans un contexte fortement aiguisé, les entreprises ont pris conscience de la nécessité de mettre en place des démarches qualité (ensemble des activités de la fonction de management qui déterminent la politique de qualité, ses objectifs, ses responsables et sa mise en œuvre) qui peuvent s'apparenter à de véritables démarches marketing dans la mesure où leur but commun est la satisfaction du client [Morgan, Piercy, Market-led quality, Industrial Marketing management, n° 21, 1992] Le processus pour améliorer la qualité dans l'entreprise vise à réduire ou à faire disparaître un écart entre l'expression d'un besoin et la spécification du produit ou service qui va permettre de le satisfaire. Celui ci ne s'apprécie que subjectivement par rapport à l'usage qui est fait du produit ou du service. Des outils différents seront utilisés à chacune des étapes du processus (Diagramme de Pareto, d'Ishikawa, brain-storming, ... pour décrire la situation actuelle, analyse fonctionnelle, cahier de charges, revue de projet, ... pour définir la situation visée, analyse de la valeur, plan d'expérience, diagramme de Gantt, ... pour ce qui touche à la prise de décision et à la mise en œuvre des actions). L'obligation, pour les entreprises, de comparer leur niveau de qualité avec celui de leurs concurrents ou de leurs partenaires, a débouché, au plan mondial, sur la formation du concept de normalisation (document se présentant sous la forme d'un protocole référentiel accepté par tous et facilitant les relations contractuelles) qui englobe : - les normes obligatoires ou de spécification sans lesquelles le produit ne peut être commercialisé - les normes d'ouverture des marchés - les normes d'organisation pour la certification d'entreprise (Management et assurance de la qualité). Dans le but de simplifier l'ensemble des procédures (chaque entreprise peut avoir son propre référentiel), l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a créé, en 1986, trois normes internationales (9001, 9002, 9003) qui constituent un tronc commun d'exigences qualités prouvant que l'entreprise à la capacité de livrer des produits de qualité constante à travers son système de production. La certification (figure 5-2) a donc pour objet d'assurer la confiance des clients. Elle est délivrée par un organisme tiers et indépendant qui vérifie la mise en place, au sein de l'entreprise, d'un système d'assurance qualité conforme au référentiel correspondant. Le principal organisme certificateur en France est l'AFAQ (association française pour l'assurance de la qualité). Figure 5.2 - la certification d'entreprise Elle doit concerner le produit et tout ce qui s'y rattache, depuis sa conception jusqu'à sa commercialisation (chaque atelier de l'entreprise est un client interne d'un autre atelier situé en amont qui sera, lui, considéré comme un fournisseur interne). Sur les marchés export, la mise en place d'une démarche qualité totale (voir fiche technique n° 17 ) pour l'obtention d'une certification, passeport pour l'exportation, devient un préalable nécessaire (Document 5). II. LA POLITIQUE DE PRIX INTERNATIONALE Le choix du prix de vente d'un produit est une décision importante pour l'entreprise. C'est en effet la seule variable du plan d'actions marketing, que ce soit en environnement BTC ou BTB, qui génère des revenus. Cette variable engendre en outre des effets beaucoup plus rapides et radicaux que les autres variables. En ce sens, elle fait partie d'une problématique beaucoup plus générale (le prix détermine le niveau de demande qui fixe le niveau de production qui conditionne la structure des coûts dont dépend la rentabilité) qui s'insère très en amont dans la démarche stratégique de l'entreprise du choix du pays et/ou du marché cible et du positionnement. L'entreprise, après avoir élaboré sa politique produit, devra optimiser le management de la variable prix (Document 6). Cela implique qu'il soit satisfaisant pour l'entreprise, attractif pour l'acheteur étranger et cohérent avec la tarification proposée sur les marchés voisins (B). Pour ce faire, l'entreprise devra maîtriser son coût de revient export (A) A. Connaître les éléments constitutifs d'un coût de revient export Le coût de revient export (méthode des coûts complets) intègre différentes familles de frais regroupés sur 2 lignes principales de coût (Figure 5.3) Figure 5.3 - les éléments constitutifs d'un coût de revient export COUT DE PRODUCTION EXPORT (Document 7) = Coût d'achat matières importées + frais d'adaptation du produit + COUT HORS PRODUCTION EXPORT (Document 8) = Coûts structure spécifique + frais prospection marchés + frais commercialisation + frais financiers et couverture des risques + frais d'élaboration documents + charges forfaitaires = COUT DE REVIENT EXPORT D'autres méthodes de calcul des coûts, les coûts partiels notamment, peuvent être utilisées. La méthode du coût variable permet de ventiler les charges de l'entreprise en charges fixes et charges variables et de n'imputer que partiellement, voire pas du tout, les charges fixes, en partant de l'idée qu'elles peuvent être couvertes par d'autres produits ou d'autres marchés plus rentables. La méthode du coût marginal est un raisonnement économique qui consiste à s'intéresser au coût de l'unité supplémentaire (dernière unité produite). Cette méthode est particulièrement intéressante à l'export car elle présente l'intérêt à la fois de ne pas tenir compte des charges fixes dans le cas d'une production excédentaire, la dernière commande ne générant pas de frais fixes supplémentaires et de tenir compte d'éventuelles économies d'échelle (baisse du coût variable unitaire générée par l'accroissement des quantités globales produites). B. Pour construire une politique de prix compétitive et cohérente La connaissance des éléments constitutifs du coût de revient export ne peut suffire à construire une politique de prix à l'export. Comme pour le marché national, la confrontation des objectifs et des spécificités de l'entreprise (voir fiche technique n° 18) aux caractéristiques du champ concurrentiel doit conduire celle-ci, avant d'intégrer la demande, la concurrence et la valeur aux éléments du coût de revient pour déterminer la politique de prix la plus efficace (Document 9), choisir une stratégie. Pour tenter de présenter de manière simplifiée les différentes approches, nous dirons que l'entreprise a le choix entre quatre types d'orientations stratégiques : - les stratégies élaborées en fonction des niveaux de prix - les stratégies définies à partir des échelles de prix - les stratégies différenciées - les stratégies relatives au développement des marchés gris prix 1. Les stratégies élaborées en fonction des niveaux de Les stratégies basées sur les niveaux de prix regroupent les méthodes basées sur la demande [Tellis, Beyond the many faces of price, Journal of marketing, 1986] a. la stratégie de prix élevés dite d'écrémage Cette approche consiste à vendre un produit nouveau à un prix volontairement élevé dès son introduction sur le marché. Cette stratégie vise, dans un premier temps, un segment de clientèle spécifique, les innovateurs disposant de revenus importants. C'est le plus souvent dans cette hypothèse stratégique que le mercaticien envisage ce type de démarche. Cela est encore plus vrai pour le lancement des produits nouveaux. La progression du produit dans son cycle de vie conduit peu à peu l'entreprise à baisser le prix de vente pour élargir son marché et s'adresser à l'ensemble des segments. L'entreprise cherche, dans ce cas, à rentabiliser très vite les investissements réalisés grâce à des marges importantes. Un objectif d'image peut aussi être recherché. Ce type d'approche permet en outre de ne pas saturer l'outil productif au moment de la mise en marché du produit. L'élaboration de ce type de stratégie s'inscrit nécessairement dans une perspective temporelle, immédiatement profitable, et qui suppose que le marché peut être segmenté. Les innovateurs doivent être suffisamment nombreux et la demande relativement inélastique au prix. Cette approche, relativement prudente, donne à l'entreprise une certaine marge de manœuvre pour réajuster ses prix à la baisse en cas de fixation d'un prix à un niveau trop élevé. b. la stratégie de prix bas dite de pénétration Dans cette hypothèse symétrique à la précédente, l'entreprise a l'intention de s'implanter durablement sur le marché. L'entreprise joue sur la rentabilité à long terme. Le prix de lancement du produit est bas. Il s'agit d'un prix dit de pénétration qui doit assurer, rapidement, une large cible de clientèle. Elle vise aussi à décourager les concurrents peu attirés par de faibles perspectives de profit. Cette stratégie s'inscrit le plus souvent dans une démarche plus globale utilisée pour mettre en marché des produits nouveaux standardisés faisant l'objet de séries longues et que l'on appelle stratégie de marketing indifférencié. Le prix bas s'accompagne en général d'un effort commercial important dans le cadre d'un plan qui mobilisera l'ensemble des variables tactiques. Ce type de stratégie peut s'avérer risqué si le volume des ventes n'atteint pas le niveau prévu initialement. L'entreprise s'expose aussi à une dégradation de son image, notamment sur la vente de matériels complexes pour lesquels la pratique de prix bas peut se révéler contre-productive. 2. Les stratégies définies à partir des échelles de prix L'expression "échelle de prix" se rapporte à la perception que peuvent avoir les clients des différences de prix entre les produits appartenant à la même gamme. L'entreprise doit trouver le prix médian qui touchera le maximum de clients ainsi que la dispersion des prix des différents produits de la gamme autour de ce prix médian. a. la stratégie d'échelle de prix dite étendue L'objectif de cette stratégie consiste à attirer les clients sur un produit de base par la technique du "prix d'appel" pour leur proposer ensuite les autres produits de la gamme, aux prix plus élevés, mais aussi plus rémunérateurs pour l'entreprise Ce type de stratégie sera d'autant plus facile à mettre en oeuvre que les gammes seront longues ; chaque client est assuré de trouver un produit qui correspond à son besoin ; les prix extrêmes sont destinés à jouer le rôle de repoussoir. Pour des produits substituables entre lesquels il existe des économies d'échelle conjointe, des écarts trop importants risquent de donner une impression de non homogénéité de la gamme et d'entraîner des changements de comportement b. la stratégie d'échelle de prix dite réduite Cette solution prend en compte l'existence de prix butoirs au-delà desquels l'entreprise ne souhaite pas aller. L'échelle de prix est volontairement réduite pour donner un aspect homogène à la gamme. La prise en compte des effets de complémentarité (proposer un ensemble de produits, une solution complète dans le cadre du produit élargi, à un prix inférieur à la somme des différents éléments) participe de ce type de stratégie lorsque l'échelle de prix se situe autour d'un prix central. 3. Les stratégies de prix flexibles Ce type de démarche permet de proposer un même produit à plusieurs prix sans que cela soit justifié par des écarts de coûts. La discrimination peut revêtir plusieurs formes (selon le type de clients, selon le temps, selon l'image, selon l'endroit, ...) Ce type de stratégie se doit de respecter un certain nombre de conditions (légales et réglementaires, de discrétion, de segmentation, de rentabilité, ...). Les entreprises de service ont abandonné depuis longtemps l'approche monolithique de prix d'un produit pour développer des architectures de tarification très différenciées basées sur le principe de la réservation et du contingentement. Cette démarche a nécessité la mise en place de système de contrôle connus sous le nom de Yield Management [Daudel et Vialle, le Yield Management, Interéditions, 1986]. Cette technique consiste à déterminer (contingenter) le nombre optimal de places à tarif réduit (exemple des compagnies aériennes ou des hôtels) et à personnaliser le prix du produit/service en fonction des contraintes propres à chaque individu. 4. Les stratégies relatives au développement des "marchés gris" Dans un monde qui se globalise, les stratégies de prix deviennent d'autant plus difficiles à définir que les entreprises multinationales qui interviennent sur plusieurs zones géographiques doivent prendre en compte à la fois le contexte national et la pression concurrentielle internationale. Ainsi, en Europe, dans certains secteurs d'activité, les producteurs sont confrontés, sur leur marché local, au développement des "marchés gris". Il s'agit en l'occurrence de leurs propres produits, importés et revendus par des distributeurs indépendants qui, profitant des règles de libre circulation, court-circuitent les structures nationales en s'approvisionnant directement dans les filiales situées dans les pays où les conditions tarifaires sont les plus avantageuses. La démarche stratégique arrêtée, l'entreprise peut désormais mettre en place la procédure de prix qui aura été choisie (voir fiche technique n° 19 ). le choix d‛un prix est d‛abord le résultat d‛une réflexion d‛ordre stratégique traduisant les objectifs et contraintes de l‛entreprise. Elément déterminant du mix de l‛entreprise, la politique tarifaire, issue de combinaisons multiples et complexes de calculs, sert à la fois de facteur de positionnement du produit et de facteur de compétitivité par rapport aux concurrents. Rappels : attention aux incoterms (fiche technique n° 20) Vérifions les savoirs Vérifions les savoir faire CONCLUSION La formalisation de l'offre doit être préparée avec le plus grand soin par l'exportateur. En cas d'acceptation par un partenaire étranger, les propositions formulées deviennent contractuelles. Elle engage donc les partenaires. Une offre se définit à la fois par ses caractéristiques physiques et immatérielles, les services qu'elle rend et l'image qu'elle véhicule. A l'international, les services liés au produit (transport, garantie, installation, financement, ..) et le prix proposé peuvent être déterminants dans le processus de choix de l'acheteur et la commercialisation du produit (séquence 6). BIBLIOGRAPHIE Croué, Marketing international, De Boeck Université, 1999 De Leersnyder, Marketing International, Dunod, 1998 De Maricourt, Marketing européen, PubliUnion, 1997 Mourier et Burgaud, Euromarketing, Ed. D'organisation, 1991 Prime et Usunier, Marketing global, développement des marchés et management des hommes, Vuibert, 2003 Schneider, Barsoux, Management interculturel, Pearson education, 2003 Usinier, Management international, PUF SITOGRAPHIE L'Union des foires internationales FEBELUX (Fédération des foires et salons de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg) Fédération des Foires et Salons de France Exhibition Audience Audits (EAA) en Grande Bretagne Associazione Enti Fieristici Italiani (AEFI) en Italie AUMA (Ausstellungs-und Messe-Ausschuss der Deutschen Wirtschaft) en Allemagne. Elotel - Portail européen de l'événement professionnel ou grand public Euroexpo - Répertoires de sites d'organisateurs de salons en Europe ExpoWorld.net - Annuaire spécialisé dans le domaine des manifestations commerciales dans le monde entier Exhibitions' Round the World - Annuaire sur les manifestations commerciales mondiales EXPOguide - Guide sur les expositions et foires commerciales internationales Europages - L'annuaire Européen des Affaires Globalbrand - site de l'université de Columbia INPI WIPO - protection internationale, système de madrid Yahoo -Conventions_and_Trade_Shows - Partie de l'annuaire Yahoo consacrée aux foires et aux salons Trade Show Central permet d'identifier les manifestations commerciales de tous types (foires, salons, colloques, ...) en fonction du pays de destination ou du secteur d'activité Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 1 – La démarche marketing opérationnelle ADAPTATION OBJECTIFS SEGMENTATION POLITIQUE PRODUIT POLITIQUE PRIX POLITIQUE DISTRIBUTION POLITIQUE COMMUNICATION QUESTION Complétez le tableau ci-dessus en indiquant ce que doit faire l'entreprise pour chaque entreprise envisagéé. STANDARDISATION STANDARDISATION ADAPTÉE UNIFORMISATION Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 2 – La démarche de normalisation QUESTION Quelles sources d'informations convient-il d'utiliser pour identifier les normes étrangères ? Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 15 – CARACTERISTIQUES COMMERCIALES Le produit est constitué d‛un mix de facteurs tangibles et intangibles qui compose le concept d‛identité nominale. Parmi ceux ci se trouvent les caractéristiques commerciales. I. La dénomination commerciale La dénomination commerciale est le nom générique par lequel on désigne un produit (exemple : lait, cirage, voiture, ...). Elle contribue à l'identification commerciale du produit par le consommateur. L‛exportateur doit donc vérifier si cette dénomination commerciale peut être traduite dans la langue locale et si la législation du pays lui permet de conserver et d‛utiliser cette dénomination. II. L‛emballage L'emballage est l‛un des éléments essentiels de l‛offre produit. L‛entreprise doit lui permettre, au travers l‛adaptation des caractéristiques liées à ses fonctions logistiques et commerciales, de jouer pleinement son rôle sur les marchés internationaux. A. Fonctions de l'emballage Il faut distinguer l'emballage (protection du produit pour le stockage, la manutention et le transport) du conditionnement (premier contenant du produit). Chaque niveau remplit à la fois : - des fonctions techniques (logistique et de protection) : il doit être résistant et adapté au moyen de transport (un emballages défectueux fait subir à l‛entreprise un préjudice commercial et financier) - des fonctions commerciales (support silencieux au message commercial) : il doit contribuer à ce que le produit soit facile à placer en rayon, repérable parmi les produits concurrents, et si possible proposé dans la langue et conformément aux habitudes locales. B. Alternative stratégique La standardisation (source d‛économies d'échelle et de réductions de coûts, optimisation des espaces de stockage, identification du produit plus aidée pour le client, …) et l'adaptation (codes couleurs, type et dimension des matériaux utilisés, conditions climatiques, législation locale relative à la protection du consommateur ou de l‛environnement, …) sont les deux voies sur lesquelles peut s‛engager l‛entreprise pour choisir sa stratégie en matière d‛emballage. Les évolutions en termes de modes de consommation obligent de plus en plus les entreprises exportatrices à adapter leurs produits. III. L‛Etiquetage L'étiquetage, qui donne des informations sur le produit (composition, poids, origine, durée de conservation, conditions d'utilisation, …) doit s'adapter aux habitudes culturelles, aux langues et aux spécificités locales au niveau du graphisme, des couleurs, des tailles de caractères et des symboles utilisés et se conformer à la législation en vigueur ( Au sein de l'UE, les mentions minimum obligatoires devant apparaître sur l'étiquetage en vue de protéger et d'informer les consommateurs sont régies par les articles 3 et 4 de la Directive 79/112/CEE du 18 décembre 1978) Dans certains pays multilingues (Canada, Belgique, l'étiquetage doit apparaître dans toutes les langues officielles du pays). Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 3 – Adaptation commerciale du produit QUESTION Auprès de quelles sources d'informations est-il possible de vérifier que les caractéristiques commerciales de nos produits sont conformes aux attentes des marchés étrangers ainsi qu'à leurs dispositions légales et réglementaires ? Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 14 – LES SERVICES ANNEXES Les services peuvent venir compléter l‛offre produit de l‛entreprise ou peuvent constituer l'offre centrale de l'entreprise. Ils sont de nature très diverse et occupent une place de plus en plus importante dans les échanges commerciaux.. De nombreux services possèdent, notamment grâce aux progrès réalisés dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication, un potentiel de développement particulièrement intéressant au niveau international : ● ● ● ● ● ● les services financiers et bancaires ; les services d'assurance ; le conseil ; le transport ; le tourisme ; ... Il est très difficile de trouver, dans la littérature, une définition des services qui puisse s'appliquer à tous les cas de figure. Aussi ne retiendra-t-on que ce qui peut les différencier des produits. Les services se caractérisent essentiellement par leur immatérialité, leur incapacité à être stockés, et leur caractère indivisible et variable [Eiglier et Langeard, le concept de servuction, le marketing des services, Mac Graw Hill, 1986] I. LES CARACTERISTIQUES DES SERVICES 1. L‛intangibilité Cette caractéristique tient au fait que les services ne peuvent être perçus de manière physique avant l'achat. Avant qu‛il ne soit réalisé, le service est effectivement difficile à montrer. Le vendeur pourra essayer de décrire, de citer des clients références, mais il lui est impossible d‛en montrer à l‛avance les résultats réels appliqués au cas précis du client, que ce soit dans le domaine des services quotidiens (restauration, téléphone, santé) ou celui des services financiers (banque, assurance, consultants). Ils doivent être essayés pour être appréciés… Par rapport au produit, le service est donc de nature immatérielle. Cependant, il n‛existe guère de produits ou de services « purs ». On peut observer un continuum entre les deux [Shostack, Breaking free from product marketing, Journal of marketing, vol. 41, 1997], soit parce que le service est la prolongation du produit (financement, formation, service après-vente, maintenance,...), soit parce que le service lui-même comprend des éléments tangibles (transport, facturation, restauration rapide,...). Le service est constitué en fait par une combinaison d‛éléments tangibles et intangibles [Flipo, Marketing des services : un mix d‛intangible et de tangible, Revue Française du Marketing, n°121, 1989]. Différentes classifications ont été proposées en fonction de la dominante tangible ou intangible des différents services De fait, on constate que l'intangibilité croissante du service rend délicate la mise en oeuvre des techniques marketing traditionnelles. L'intangibilité représente tout d'abord un obstacle à la communication. Il est en effet relativement difficile d'expliquer l'avantage que procure un nouveau produit financier en l‛absence de preuves tangibles de la supériorité du produit. L'intangibilité de la production d'un service, ensuite, qui permet à tout un chacun de copier tout à fait légalement ce que fait l'autre, rend parfaitement illusoire la défense d'une position concurrentielle bâtie sur la maîtrise d'un savoir faire. Il appartient donc aux banques d'imaginer les réponses appropriées aux problèmes que pose l'immatérialité en développant notamment les moyens de valoriser les éléments qui permettent à un client d'évaluer le service et d'atténuer le sentiment de risque transmis par cette intangibilité [Bateson, Managing Services Marketing, , Hinsdale, Dryden Press, 1995] . La politique d'identification visuelle de la banque, la décoration intérieure (signes précédant la réalisation du service), le personnel, la gestion de la relation client (signes suivant la réalisation du service) peuvent contribuer à rassurer le client s'ils s'avèrent en adéquation avec la prestation fournie. 2. La périssabilité La périssabilité traduit l‛idée que, généralement, les services ne peuvent pas être produits à l'avance et conservés. Ils ne sont donc pas stockables. Cela induit des problèmes d'ajustement de l'offre à la demande. le producteur de services voit ses ventes limitées par ses capacités de production (capacité de l'agence -physical facilitiesdestinée à recevoir des clients et livrer des services de -type people processing-, capacité des équipements et des matériels utilisés dans les processus traitant l'information et aidant à fournir une prestation de services, capacité du personnel à gérer les problèmes, ...) et les clients sont obligés d'attendre pour obtenir le service souhaité. L'analyse des conditions dans lesquelles se forme la demande permet de mettre en évidence des périodes durant lesquelles celle-ci augmente ou diminue de manière prévisible et répétitive. L'identification de ces cycles permet d'envisager plusieurs types de stratégies pour mieux organiser l'adéquation entre l'offre et la demande. 3. L‛indivisibilité L'indivisibilité de la production et de la consommation du service est une caractéristique qui traduit le renversement de la chronologie des opérations dans le process de production et de distribution. Le service est d'abord vendu puis produit et consommé simultanément. Cela suppose donc une présence simultanée du vendeur et de l'acheteur, voire d'autres acheteurs. On peut imaginer, dans certains cas, une détemporalisation et une déspatialisation des activités grâce à l'Internet. La prestation, réalisée en temps réel, rend les clients de plus en plus attentifs aux conditions de fiabilité et de rapidité avec lesquelles il sera réalisé. Le comportement verbal (vocabulaire, débit, registre de langage, ton de la voix, ...) et/ou le comportement non verbal (attitude vestimentaire, soin apporté à l'apparence physique, sourire,...) du personnel en contact sont quelques uns des points d'ancrage qui permettent au client de se forger une opinion. C'est cependant l'ensemble de la prestation qui sera évaluée par le client. Le client va juger un tout, le produit proposé, le cadre, l'amabilité du personnel. C‛est la perception globale des clients sur le service de la banque qui sera prise en considération Le niveau de qualité de service concerne autant la conception du service que sa réalisation [Parasuman, A conceptual model of service quality and its implications for future research, Journal of marketing, vol. 49, 1985]. Cette condition suppose la mobilisation de l'ensemble des salariés de la banque pour satisfaire le client. Pour cela, elles doivent mettre en place des actions d'information et de formation tant en direction du personnel (marketing interne) qu'en direction des clients (marketing externe). L'implication du client dans la production du service s'avère souvent nécessaire (les réactions sont souvent contrastées) et se justifie par le gain de productivité obtenu à la suite du transfert sur le client d'une partie des tâches à faible plus-value (distribution automatique de billets, virements, dépôts,..) traditionnellement assurées par la banque et maintenir les services importants qui demandent une adaptation sur mesure (expertise, conseil,...). 4. La variabilité L‛idée de la variabilité du service provient du fait qu'il est difficilement standardisable. Elle traduit une différence potentielle de résultat pour chaque prestation fournie. On parle à ce propos d'hétérogénéité. De fait, la qualité change à chaque fois que le service est fourni et dépend du contexte et de la situation dans lequel celui-ci est réalisé. Dans la réalisation du service, entre en compte le facteur humain : celui-ci induit généralement une variance dans le résultat qui peut être minimisée en standardisant l'offre de service par la mise en place de démarches qualité et de procédures qui auront pour objet de calibrer les différentes étapes de la prestation. La seconde solution consiste à "customiser" la prestation, c'est-àdire à faire du sur-mesure pour répondre aux besoins spécifiques et aux préférences des clients de la banque. Les prestations bancaires nécessitent une relation formelle qui débouche sur la personnalisation de la relation établie avec le client. Il faut donc pouvoir identifier ses besoins pour mieux y répondre et valoriser les disparités générées par l'hétérogénéité de la prestation. L'intérêt de la prise en compte des caractéristiques générées par la réalisation d'une prestation de services permet de mieux préparer la mise en place des actions spécifiques II. Exemples de service certains services apparaissent souvent dans les échanges internationaux 1. Transport et assurances Dans les opérations du commerce international, les frais et les risques peuvent être supportées conjointement par les deux parties ou se trouver sous la responsabilité exclusive de l‛un des acteurs. Les Incoterms précisent, pour chaque élément de coût lié à la logistique internationale, les droits et responsabilités de chacun. 2. Garantie Cet élément annexe de l‛offre produit peut aider l‛entreprise, sur les marchés étrangers, à faire connaître ses produits auprès des consommateurs et acquérir la confiance. Elle peut aussi compenser un désavantage inhérent au statut de produit étranger (ex : le « made in »). Le niveau de la prestation différera selon le type de produit et le type de concurrence. 3. Maintenance La maintenance concerne essentiellement l'entretien et la réparation des biens d'équipement et est devenu un élément incontournable de l'offre globale du produit. Un problème de maintenance non traité signifie une détérioration de l'image du produit. Cela implique, pour l‛entreprise exportatrice, de vérifier si ce type de service existe sur le marché visé et à quel coût. Pour les produits de haute technologie et certains biens d‛équipement, la sous-traitance de la maintenance n‛est pas ou peu envisageable. Il lui faudra donc, à partir de ce moment, étudier la possibilité de créer et former une équipe de techniciens maintenance sur place. 4. Service après–vente (SAV) ou service gestion clientèle Le SAV complète le service de maintenance. Il permet de mettre en oeuvre l'offre de garantie, L‛entreprise exportatrice peut prendre ce service en charge ellemême ou le sous-traiter à une entreprise locale Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 16 – LA MARQUE Comme les caractéristiques commerciales, la marque d'un produit (signe distinctif figuratif ou verbal autorisant une représentation graphique) participe de son identification (élément de différenciation et de positionnement qui personnalise le produit, rassure et fidélise le client). Différentes questions se posent alors quand une entreprise veut investir un marché étranger avec un produit de marque (ne pas utiliser de marque expose l‛entreprise à une forte concurrence sur les prix).. I. ADOPTER LA MARQUE DU DISTRIBUTEUR Cette hypothèse, fréquente sur les marchés de biens de grande consommation où la distribution est concentrée, résulte d‛un rapport de force défavorable qui présente l‛inconvénient, pour l‛exportateur de perdre le contrôle de la commercialisation de ses produits (pas de contrôle des prix et pas de feed-back sur le marché) et de devenir dépendant du distributeur. II. UTILISER UNE MARQUE DE L‛ENTREPRISE L‛entreprise sera confrontée à trois cas de figure A. Choisir entre une marque locale ou une marque globale L‛entreprise qui exporte un produit sous marque peut choisir de retenir des marques locales (les attentes spécifiques seront mieux prises en compte mais cette stratégie génère des coûts plus importants) sur chacun de ses marchés export ou une marque unique sur l‛ensemble de ses marchés étrangers (identification plus aisée d‛une image plus cohérente mais perte de parts de marché sur les zones géographiques où les différences culturelles sont plus marquées.). L'entreprise qui a choisi la voie de la standardisation mettra en place une stratégie de marque globale ( principes stratégiques, positionnement et marketing mix identiques sur tous les marchés). Encore faut-il qu‛elle corresponde à un produit universel dont la fonction d‛usage est de satisfaire les attentes des clients sur des marchés homogènes et de masse. B. Choisir entre une ou plusieurs marques sur chaque marché étranger L‛entreprise doit aussi s‛interroger pour savoir si elle souhaite lancer une (le marché doit être homogène) ou plusieurs marques sur un même marché étranger (Dans cette hypothèse, l‛entreprise veut commercialiser différentes variantes de son produit sous des marques différentes pour traiter de manière particulière des segments de consommateurs ayant chacun des besoins spécifiques). C. Choisir la marque domestique ou créer une nouvelle marque Le choix le plus simple pour l‛entreprise est d‛utiliser à l'étranger la marque qu'elle utilise sur son marché national. Cela sera possible si la marque est exportable et génère de la valeur ajoutée au niveau international. Si ce n‛est pas le cas (contraintes linguistiques ou culturelles, marque déjà utilisée, ….), il lui faudra créer une marque spécifique pour ce marché Dans tous les cas de figure, l‛entreprise devra prendre les dispositions nécessaires pour que sa marque soit protégée sur les marchés étrangers qu‛elle aura visés (La protection des marques au niveau international est réalisée par l'Arrangement de Madrid et au niveau européen par le Règlement communautaire no40/94/CE) afin de réduire le risque de pillage et de contrefaçon. Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 4 – Choix d'une marque à l'export QUESTION Justifiez les raisons qui pousseraient l'entreprise à retenir telle ou telle stratégie. Après avoir choisi sa marque, l'entreprise procède à son dépôt pour se protéger. Quelles possibilités s'offrent à elle ? Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 17 – LA DEMARCHE QUALITE La qualité peut être définie comme la capacité d‛un produit à se conformer aux exigences d‛un client et à satisfaire ses besoins (pouvoir réparer facilement et à moindre coût un produit est considéré comme une norme de qualité dans certains pays où les ménages disposent de faibles revenus). Pour la mettre en œuvre, les entreprises recourent le plus souvent à des systèmes d 'assurance qualité ou de certification qui permettent de garantir la conformité de ses produits par rapport à des normes, règlements et critères précis admis internationalement (normes ISO par exemple) et de définir un produit qui corresponde aux demandes de tous les clients étrangers, Pour être utile, la certification internationale doit être reconnue par l'ensemble des acteurs économiques internationaux. Pour cela, les certificats internationaux sont établis sur la base de référentiels internationaux et délivrés par un organisme de certification reconnu internationalement (exemple : la la série de normes internationales ISO 9000, établie par l' International Standards Organisation vise à garantir la qualité du processus de production en réorganisant l'entreprise pour qu‛elle soit en capacité de détecter et remédier à toutes les non conformités qui pourraient atteindre le client). Marketing à l'international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 5 – La démarche de certification La qualité d'un produit dépend de sa conformité aux besoins du client La démarche de certification marie conformité et qualité et structure les fonctions de l'entreprise de la conception du produit à sa livraison QUESTION Quelles sont les normes internationales retenues pour certifier les systèmes qualité des entreprises ? Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : La démarche opérationnelle Applications sur le produit Exercice 1 Une marque déposée auprès de l'INPI en France est-elle protégée sur tous les marchés de l'Union Européenne ? Exercice 2 La société russe Beowa produit et commercialise de la vodka. Son activité se limite pour le moment aux marchés russes, ukrainiens, biélorusses, pays baltes et polonais. Elle envisage de se développer et de mettre en place une stratégie de vente à l'export. Elle vise plus particulièrement, dans un premier temps, les marchés de l'Union Européenne. Le Marché français, où elle exporte peu pour l'instant, l'intéresse plus particulièrement. Pour ce faire, elle a mis au point un produit haut de gamme, conditionné dans des séries de bouteilles (50 cl) réalisées en verre sérigraphié (Paysages impressionnistes). Beowa a fait réaliser une étude de marché dont les résultats font apparaître un déficit d'image de la vodka auprès des consommateurs occidentaux. Ceux ci lui préfèrent le whisky. La vodka est principalement achetée pour réaliser des cocktails. Elle est consommée essentiellement par les 25-35 ans appartenant à la classe supérieure moyenne. Beowa vous demande, après avoir précisé les caractéristiques du marché français, de l'aider à construire une action marketing pertinente. Exercice 3 La société Royal Canin fabrique des aliments pour animaux domestiques, commercialisés à 40 % sous sa propre marque et à 60 % sous marque distributeur. Elle a récemment réalisé un investissement pour accroître sa capacité de production et améliorer la qualité de ses produits. Cet investissement limite ses capacités financières. Elle réalise 40 % de son chiffre d'affaires sur des marchés export (principalement Union Européenne). Elle veut développer son activité international sur les marchés de l'Amérique du Nord. Elle a contacté une centrale d'achat d'une importante société de distribution québécoise et s'interroge sur les conditions de commercialisation de ses produits en Amérique du Nord. Quelle politique de marque lui conseilleriez vous ? Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 6 – Le management de la variable prix QUESTION Dans quelle hypothèse l'entreprise choisira-telle de mettre en place une stratégie de niveau de prix bas ou de niveau de prix élevés ? Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 7 – Le coût de production export Il est composé du coût d'achat des matières importées (a) auxquels viennent s'ajouter les frais de modification (b) a. le coût d'achat des matières importées On le calcule de la manière suivante Prix d'achat des composants + frais directs d'approvisionnement + frais indirects d'approvisionnement - droits de douane + coût de la caution = Coût d'achat des matières importées (1) pour les produits, matières ou composants importées de pays hors Union Européenne et entrant dans la fabrication de produits exportés vers les pays de l'Union Européenne b. les frais de modification technique et/ou commerciale Ces frais sont assimilés à des investissements. Ils doivent être considérés, du point de vue comptable, comme des amortissements. Ils sont imputés au coût de revient export sous forme d'un amortissement des investissements commerciaux à l'export. QUESTION Vous travaillez dans la société Percheron. Cette entreprise vend des composants électroniques. Vous êtes responsable produit sur la zone Proche et Moyen Orient. Vous devez calculer le prix de revient export d'un composant qui vient d'être mis aux normes iraniennes où il sera prochainement commercialisé. Les frais de modification technique imposés par la mise aux normes iraniennes sont assimilés à des investissements. Pour les intégrer au coût de revient, vous vous interrogez sur la durée que vous allez retenir pour les amortir. Comment allez vous procéder ? Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 8 – Le coût hors production export Il comprend les coûts de structure (a), les frais de prospection des marchés (b), les frais de commercialisation (c), les frais financiers et de couverture des risques (d), les frais d'élaboration de document (e) et les charges logistiques (f) a. les coûts de structure Il s'agit des frais générés par l'activité exportatrice (coût de fonctionnement du service export) auxquels vient s'ajouter la quote-part des frais d'administration générale b. les frais de prospection des marchés Il s'agit encore une fois d'un investissement qui sera intégré, sous forme d'un amortissement, soit dans le coût de revient des produits distribué dans le pays ciblé (déconseillé), soit dans le coût de l'ensemble des produits exportés (utilisation d'un taux de frais) c. frais de commercialisation Ils regroupent les frais de distribution (fonctionnement d'une agence, rémunération des représentants), les frais de communication (publicité et promotion des ventes) et les frais de service gestion clientèle (après-vente) d. les frais financiers et de couverture des risques Cette ligne de frais comprend : - les frais relatifs aux techniques (commissions bancaires) et à la monnaie de paiement (commissions de change) - les frais financiers sur crédits accordés aux clients - le risque de non paiement par le client (commission sur crédit documentaire ou prime d'assurance) - le risque de change (commission bancaire ou prime d'assurance) - le risque produit e. les frais d'élaboration des documents Ce sont les frais consulaires (frais de visas par exemple) et les frais de conception de documents. f. les charges logistiques Elles permettent, en fonction des termes commerciaux internationaux (INCOTERMS) retenus dans le contrat, de calculer le coût de revient export complet du produit en prenant en compte toutes les situations d'acheminement du quai d'expédition de l'entreprise exportatrice au quai de déchargement de l'entreprise importatrice. Normalisés par la Chambre de Commerce Internationale, les INCOTERMS précisent donc la façon dont l'acheteur et le vendeur se partagent frais, risques et obligations documentaires entre l'usine ou l'entrepôt de départ et le lieu final de livraison. Au nombre de 13, ils sont répartis en 3 grandes familles Incoterms de vente départ (E,F,C) et une famille Incoterms de vente arrivée (D). Attention L'emploi des Incoterms n'est pas obligatoire. Le fait pour les deux parties d'y faire référence rend inutile l'énoncé détaillé de leurs obligations mutuelles. Le transfert de propriété n'est pas prévu par les Incoterms. Celui ci varie donc d'un système juridique à l'autre Les Incoterms ne font pas partie du contrat de transport mais du contrat de vente. QUESTION Recherchez quels sont les différents INCOTERMS utilisés dans les relations commerciales internationales Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 18 – LES DETERMINANTS DU PRIX EXPORT L‛entreprise, pour fixer un prix de vente sur ses marchés d'exportation. sera confrontée, en plus des difficultés habituelles relatives à la définition d‛une politique tarifaire, à des contraintes supplémentaires et spécifiques liées à l'exportation (lutte concurrentielle plus aiguisée, potentiel de marché plus difficile à cerner, contraintes politiques, économiques et fiscales locales inconnues, coûts supplémentaires inhérents aux opérations d‛exportation, objectifs de l‛entreprise, structures et pratiques de distribution différentes, ….). La connaissance des facteurs qui peuvent influencer la variable prix est déterminante pour mettre en oeuvre les stratégie et politique les plus appropriées. I. COMMENT EVOLUENT LES COUTS ? Le management de la variable prix ne peut se faire sans référence au coût de revient du produit et à la façon dont celui-ci pourra évoluer. Le mercaticien doit donc connaître, au moment où il élabore sa stratégie de prix, et avant de commercialiser son produit, les différents éléments constitutifs de son coût de revient. Le coût de revient déterminera les niveaux de "prix plancher" en dessous desquels l'entreprise ne pourra, ni économiquement ni réglementairement, descendre. L'étude de marché déterminera les volumes de la demande, et par voie de conséquence, les "prix plafond" qu'elle ne pourra dépasser. L'entreprise utilise très souvent la méthode d'analyse des charges par variabilité. Elle distingue ainsi les charges fixes (qui ne varient pas en fonction du volume d'activité) des charges variables (qui évoluent, à la hausse ou à la baisse, en fonction de l'activité). Cela lui permet de mettre en évidence le coût de revient unitaire d'un produit et d'analyser son évolution à partir de l'étude de la fonction correspondante Cette courbe en forme de U, est tout d'abord décroissante, passe par un minimum puis croit de nouveau. Dans un premier temps, en effet, les coûts unitaires baissent généralement car la part des charges fixes, absorbée par chaque nouveau produit fabriqué, diminue aussi (effet d'expérience, meilleure gestion des flux, individus mieux formés, ...). Dans un deuxième temps, les coûts unitaires, après être passés par un minimum, ont tendance à se relever (problèmes d'approvisionnement, pannes, mauvaise répartition des moyens humains, ....). Ces remarques conduisent à ne mener d'études de sensibilité de prix basées sur des variations d'activités qu'au voisinage des productions constatées et de les cantonner dans une zone utile (Optimum technique) qui tienne compte autant des limites de capacité de la structure que des hypothèses de linéarité des charges variables. S'intéresser aux coûts est donc tout à fait nécessaire mais il s'agit moins de fixer le prix à partir de ces coûts que de vérifier l'adéquation du coût au prix choisi. De nombreuses entreprises, cependant, continuent de fixer leur prix à partir de leurs coûts en ajoutant une marge bénéficiaire ou en multipliant ce coût par un coefficient fixé à l'avance. Encore faudrait-il, à ce moment, avoir la possibilité de choisir entre coût complet, coût partiel (comment chaque produit contribue-t-il à l'absorption des charges et au résultat) et coût spécifique. II. COMMENT EVOLUE LA POSITION CONCURRENTIELLE La concurrence repose sur l'idée d'interdépendance. Les décisions prises par l'un des acteurs du secteur dépendent aussi des décisions qui ont été prises ou qui seront prises par les autres acteurs sur ce secteur. La dynamique des prix est essentielle. Les prix pratiqués par la concurrence peuvent conduire l‛entreprise à prendre la décision d'être moins cher. Les entreprises réalisent donc, périodiquement, des études de prix concurrentielles, soit par l'intermédiaire de sa force de vente et de ses commerciaux (environnement business to business), soit par des relevés de prix en magasins. L'évaluation des politiques tarifaires de nos concurrents est une condition nécessaire mais non suffisante pour prévoir les réactions de ces derniers aux diverses hypothèses de prix envisageables. L'entreprise doit donc évaluer aussi la marge de manœuvre dont elle dispose en la matière à partir de la structure de marché sur laquelle elle intervient (oligopole bilatéral, oligopole différencié, concurrence monopolistique, concurrence, ...), connaître la valeur perçue par le consommateur des produits concurrents (identification des attributs, qualité du produit, conditions d'achat, conditions d'utilisation et de consommation, ...), et évaluer la capacité de réaction des concurrents. Les procédés utilisés feront appel en particulier à la théorie des jeux et à la modélisation. Connaître les pratiques tarifaires des concurrents est donc absolument nécessaire. L‛entreprise doit se tenir régulièrement informée en mettant en place une veille commerciale liée au prix. III. QUELLE EST LA DEMANDE POTENTIELLE ? La contrainte de la demande traduit la complexité du prix pour le consommateur. Celui-ci apparaît tout à la fois comme l'expression monétaire de la valeur que l'individu attribue au produit et comme une composante de l'offre commerciale. La théorie classique postule que le consommateur affiche une attitude rationnelle par rapport au prix. Cela signifie que la demande d'un bien augmente lorsque le prix baisse et diminue lorsqu'il s'élève. La fixation du prix passe donc par la mesure de la réaction de la demande aux modifications du prix. Plus la sensibilité de la réaction est forte (élasticité prix), plus les variations de prix auront d'influence sur la demande. Cependant, les consommateurs n'adoptent pas toujours, dans les situations d'achat, une attitude rationnelle. Leur degré de sensibilité au prix peut varier d'une époque à l'autre, d'une tranche d'âge à l'autre, d'une catégorie socioprofessionnelle à l'autre, d'un produit à l'autre. Il convient donc d'analyser et de prévoir leurs réactions en pratiquant diverses méthodes d'études de marché (enquête sur échantillon, expérimentation, analyse de variance, analyse conjointe ...). Il est nécessaire aussi de mettre en évidence toutes les dimensions du marché (taille du marché actuel et potentiel, élasticités, revenu moyen par habitant, attitude du marché à l'égard du "made in", profil de la clientèle potentielle, …). Toutes ces caractéristiques diffèrent d'un pays à l'autre et peuvent, pour un prix donné, générer des volumes différents de demande. Elles peuvent aussi être retenues comme critères de segmentation pour regrouper ensemble des clients potentiels qui présentent un profil de consommation comparable. IV. COMMENT SE SITUE LE PRODUIT DANS SON ENVIRONNEMENT ? L'entreprise est soumise, en outre, à un certain nombre de contraintes externes et internes qu'il lui faut connaître et intégrer au moment de l'élaboration de sa politique tarifaire A. les contraintes légales et réglementaires Depuis le 1er janvier 1987, la liberté dont dispose une entreprise pour élaborer sa politique de prix dépend du cadre général défini par les Pouvoirs Publics (ordonnance du 1er décembre 1986). Cela signifie que presque tous les prix sont librement déterminés par les professionnels. Le consommateur doit donc faire jouer la concurrence, notamment en comparant les prix. L'Etat et l'Union Européenne interviennent de différentes façons dans la fixation des prix notamment par la politique de consommation et de fiscalité (contrôle de l'évolution des prix, taxes à la consommation, lutte contre les importations parallèles, …), la politique monétaire (l‛entreprise doit prendre en compte les fluctuations des taux de change car elles affectent sa politique de prix), la politique douanière (application de droits de douane et taxes d‛importation pour freiner les importations dans les secteurs sensibles,…), la législation antidumping, la réglementation (renforcement de la libre concurrence et du rôle régulateur du marché,…). B. le pouvoir des distributeurs Le choix du consommateur dépend aujourd'hui en grande partie du choix que le distributeur aura fait avant lui. Le producteur doit donc élaborer une stratégie de prix qui permettent au distributeur de réaliser des marges globales suffisamment intéressantes pour accepter de référencer le produit dans ses linéaires tout en gardant la maîtrise de sa politique tarifaire. La structure de la distribution (circuit long justifié par l‛existence de nombreux intermédiaires qui grèvent les coûts mais dont le rôle au sein de la chaîne de distribution est indispensable) du marché étranger visé ainsi que les pratiques commerciales des intermédiaires locaux (niveau de marge, conditions de vente, remises et ristournes, conditions de règlement, …) exercent une influence sur le niveau de prix final. Dans la plupart des cas, les prix résultent de la négociation avec les distributeurs locaux. c. La position du produit dans son cycle de vie Les différentes phases du cycle de vie d'un produit sont caractérisées par des élasticités prix différentes. La phase de lancement, par exemple, pose le problème du prix de lancement du produit. La complexité sera d'autant plus grande que le produit sera nouveau. Des travaux ont démontré [Simon, Dynamics of price elasticity and brand life cycles, an empirical study, journal of marketing research, 16, 4, 1979] que l'élasticité prix décroissait constamment tout au long du cycle de vie du produit jusqu'en phase de maturité pour remonter en phase de déclin. Ce constat conduit les entreprises à privilégier une politique de prix bas quand prévaut une forte élasticité prix en phase de lancement. D'autres auteurs [Chevalier, Fixation des prix et stratégie marketing, Dalloz, 1977], en associant l'élasticité de la demande à la structure des coûts de l'entreprise préconisent la mise en oeuvre d'un certain nombre d'approches stratégiques Coûts Demande Demande élastique Demande inélastique Coûts variables élevés Coûts fixes réduits Coûts variables faibles Coûts fixes élevés Maintenir les Baisser les prix prix Maintenir les Augmenter les prix prix d. La position du produit au sein de la gamme Le choix du prix d'un produit nouveau doit se faire en cohérence avec le prix des autres produits de la gamme et prendra notamment en compte le différentiel qui minimisera les effets de substitution et/ou de complémentarité. Les objectifs étant clairement définis, les contraintes repérées et intégrées, l'entreprise peut arrêter maintenant sa stratégie de prix. V. QUELS SONT LES OBJECTIFS ? Il convient de distinguer les objectifs financiers des objectifs commerciaux A. objectifs financiers Ils visent soit à maximiser le profit, soit à maximiser le chiffre d'affaires. La rentabilité et le prix sont liés par la relation R = PQ - CQ avec R P C Q = = = = rentabilité prix coût unitaire quantité vendue La rentabilité n'est pas seulement une fonction directe du prix car : - Une variation de prix influence les quantités vendues et donc la marge globale - le coût fixe unitaire diffère selon les quantités vendues. Cela se répercute sur le profit unitaire réalisé Cela démontre donc - qu'un prix élevé n'est pas synonyme de rentabilité élevée - qu'un objectif de rentabilité élevée ne correspond à obligatoirement à une stratégie de prix élevés. Un objectif de rentabilité élevé peut se traduire par un effet déprimant sur la demande. L'entreprise doit donc savoir se contenter d'une rentabilité satisfaisante même si un prix plus élevé semble devoir assurer une rentabilité plus élevée. B. objectifs commerciaux L'entreprise peut chercher à atteindre différents objectifs commerciaux (liés au volume, liés à l'image, lutte contre la concurrence,...) 1. liés au volume Cela peut correspondre à un objectif de maximisation du volume des ventes et/ou de pénétration de marché et se traduire par une stratégie de prix peu élevés (utiliser de manière optimale les capacités productives, obtenir des économies d'échelle, capitaliser les effets d'expérience, occuper une position de leader, ....). 2. liés à l'image L'entreprise cherche à associer le prix et une image de qualité. Cet objectif peut s'avérer particulièrement pertinent sur le secteur des biens durables (électroménager par exemple) ou le consommateur, le plus souvent placé en situation d'incertitude, retient le prix comme un indicateur de qualité 3. liés à la politique de gamme L'objectif à atteindre est d'optimiser les ventes des produits de l'ensemble d'une gamme et non plus celles d'un seul produit. Chaque produit au sein de la gamme est appelé à jouer un rôle spécifique. Les prix des produits sont donc déterminés pour leur permettre de jouer ce rôle (ex du prix d'appel). Le risque existe d'un effet de cannibalisation entre produits substituables (élasticités croisées positives). Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 9 – Les politiques de prix Cas 1 Déterminez le prix d'acceptabilité à l'aide des éléments d'information fournis dans le tableau ci-dessous Cas 2 Trois produits P1, P2 et P3 sont présents sur le marché à un prix moyen de 500 euros. Une enquête a été réalisée et les consommateurs ont été invités à répartir une somme de 100 points entre les trois produits au prorata de la valeur perçue. Différents attributs caractérisant les trois produits étaient retenus dan cette enquête 46 * = 30 x 3 + 50 x 2 + 60 x 4 + 30 X 1 QUESTION Traiter les questions des cas ci-dessus Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 19 – CALCULER UN PRIX Pour fixer se prix de vente à l‛export, l‛entreprise devra prendre en compte l‛ensemble des éléments I. LES METHODES DE FIXATION PAR LES COUTS Différentes techniques de calcul peuvent être utilisées A. addition d'une marge au coût 1. la méthode du coût complet (Full Cost) On additionne tout simplement la totalité des coûts directs et indirects supportés pour produire et vendre un bien et/ou un service PV = Coût de revient unitaire + marge Exemple : soit une entreprise qui fabrique 100 000 produits identiques ; le coût de revient total s'élève à 62 000 000 euros. Le coût unitaire moyen sera 62 000 000 / 100 000 = 620 euros si nous ne produisons que 50 000 unités, le coût unitaire moyen sera 62 000 000 / 50 000 = 1 240 euros On peut aussi imputer dans les coûts complets intègre des coûts fixes indirects au prorata du poids des nouveaux marchés d'exportation par rapport à l'ensemble du volume de production de l'entreprise. Ainsi sont mis sur le même pied marchés nationaux et marchés à l'export. Cette imputation des coûts indirects permet de réduire les prix de revient sur les marchés nationaux et minimise les risques de sous-estimation des coûts fixes à imputer dans l'établissement des prix de revient. En contrepartie, elle présente l‛inconvénient d'handicaper la compétitivité des produits sur les marchés à l'export en ce sens qu'ils doivent supporter à la fois une partie des charges indirectes de l'entreprise et la totalité des investissements fixes souvent rendus nécessaires pour pénétrer de nouveaux marchés. 2. la méthode du coût variable (direct costing) La marge doit couvrir les frais fixes (considérées comme des pertes à priori) et induire un bénéfice, quelquesoit le niveau d'activité. PV = Coût unitaire variable + marge Toutes les entreprises ne disposent pas d'une comptabilité analytique suffisante. Peu d'entreprises ont une comptabilité par produit. La distinction charges fixes/charges variables n'est de ce fait pas toujours évidente. 3. la méthode du coût d'achat plus marge Cette technique est utilisée uniquement dans les entreprises commerciales. Elle consiste à ajouter une marge au coût d'achat des marchandises PV = Coût d'achat + marge La marge doit évidemment, à ce moment, couvrir toutes les charges autres que les frais d'achat et dégager un bénéfice qui soit acceptable pour l'entreprise. On observe cette pratique dans les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) qui utilisent le principe des coefficients multiplicateurs qui peuvent être : - le taux de marque (marge commerciale exprimée en % du prix de vente hors taxes) - le taux de marge (marge commerciale exprimée en % du prix d'achat hors taxes) costing) 4. la méthode du prix à l'envers (backward Cette méthode revient à fixer le prix à partir de ce que le consommateur est prêt à payer. L'entreprise doit ensuite déduire le prix de revient. Aux ateliers ensuite de s'adapter à la contrainte de coût. 5. la méthode des coûts directs On n'intègre dans le calcul du prix de revient que les charges additionnelles directement liées aux marchés à l'exportation. En particulier, on exclut du calcul les coûts fixes indirects de production et les autres coûts fixes indirects tels les frais généraux et les frais de direction générale de l'entreprise . De ce fait, c‛est le marché national qui supporte le poids de la structure fixe de l'entreprise de manière à alléger le prix de revient et faciliter la pénétration de nouveaux marchés. B. La méthode du seuil de rentabilité (dite méthode du point mort) Le seuil de rentabilité exprime le niveau des ventes, en volume, que l'entreprise doit réaliser pour ne faire ni bénéfice ni perte. Il peut être calculé de trois manières différentes : - en volume : Charges fixes / Taux de marge sur coût variable - en valeur : Charges fixes / Marge sur coût variable unitaire - en jours : Seuil de rentabilité x 360 / Chiffres d'affaires II. LES METHODES DE FIXATION PAR LA DEMANDE Deux méthodes sont principalement utilisées. Elles s'appuient sur la connaissance du marché. A. Les coefficients d'élasticité Cette méthode est issue de l'application de la théorie économique de la loi de l'offre et de la demande : on observe que sur un marché, lorsque les prix montent, les quantités demandées diminuent et inversement. Si l'entreprise connaît la courbe de demande de son produit, elle peut déterminer, pour chaque prix de vente possible, les quantités demandées par la clientèle. Cependant, cette courbe n'est que théorique. Son aspect dépend fortement du coefficient d'élasticité e p = Variation relative de la demande / Variation relative du prix Exemple : si une baisse de prix de 10 % entraîne un accroissement de la demande de 20 %, l'élasticité de la demande par rapport au prix es e p = + 20 % / - 10 % = - 2 Selon les produits, la réponse de la demande à une modification du prix varie sensiblement. En général, l'élasticité prix est négative (sauf pour les produits de luxe). En outre, elle est relativement réduite lorsque les consommateurs utilisent le prix comme un indicateur de qualité. L'élasticité prix peut être faible à court terme et forte sur le long terme (cela se vérifie souvent dans le secteur industriel où les augmentations de prix ne génèrent des modifications de comportement qu'avec retard). La maîtrise du concept d'élasticité prix est très utile pour l'entreprise. Or, nombre d'entreprises ne connaissent pas ou connaissent mal leurs élasticités à court et à long terme. Elles ne sont pas de ce fait en mesure de prévoir les variations de la demande par rapport à leur produit à la suite d'une modification de prix. Si une entreprise souhaite par exemple, pour satisfaire un besoin de financement, procéder à une augmentation de prix de son produit alors que la demande par rapport à ce produit est fortement élastique, elle risque d'obtenir l'effet exactement inverse à celui recherché (les quantités vont fortement diminuer et entraîneront une baisse de chiffre d'affaires. b. Le prix d'acceptabilité Il s'agit dans ce cas de savoir si le prix envisagé par l'entreprise va bine convenir aux consommateurs. L'entreprise va réaliser une enquête selon une méthode mise au point, dans les années 50, par deux chercheurs français [(Stoetzel, le prix comme limite, dans la psychologie économique, Editions Raynaud, 1954) ; (Adam, les réactions du consommateur devant le prix, Sedes, 1958)]. Cette méthode se déroule en deux étapes ■ Première étape : réalisation d'une enquête auprès d'acheteurs ■ potentiels à qui l'on pose deux questions pour connaître : - le prix maximum au-delà duquel le produit est considéré comme trop cher - le prix minimum en-dessous duquel le produit est considéré comme de mauvaise qualité Deuxième étape : analyse des réponses pour déterminer le prix psychologique par calcul et graphique Selon la stratégie retenue, on choisira dans la zone de référence un prix pour maximiser le profit ou le chiffre d'affaires ou encore un prix pour maximiser les ventes en quantités. Dans l'exemple ci-dessous de calcul de prix d'acceptabilité, nous obtenons, après enquête, les réponses suivantes aux deux questions posées pour les différents niveaux de prix proposés Prix Trop cher Mauvaise qualité 1 2 3 4 5 6 7 8 0 0 70 110 170 240 330 80 430 280 200 70 20 0 0 0 1000 1000 Nous déterminons, pour chaque ligne de prix, le pourcentage de réponses obtenu, puis nous calculons les pourcentages cumulés croissants (réponse trop cher) et les pourcentages cumulés décroissants (réponse mauvaise qualité) dans le tableau suivant Les résultats peuvent être représentés graphiquement Cette méthode convient bien pour fixer le prix d'un produit nouveau. Elle comporte cependant certaines limites : - elle ne convient qu'aux produits pour lesquels le prix est un facteur déterminant de la décision d'achat comme les produits de consommation courante - l'attitude de l'acheteur par rapport au prix au moment de l'achat peut être différente de celle qu'il pouvait avoir au moment de l'enquête - le prix d'acceptabilité n'est pas forcément le prix qui maximise le chiffre d'affaires ou le profit. C'est celui qui maximise les quantités vendues. III. METHODES FONDEES SUR LA CONCURRENCE Ces méthodes reposent sur l'idée d'interdépendance A. en fonction des structures de marché 1. le monopole Il n'y a qu'une seule entreprise sur le marché. Le prix qui maximise les profits est celui qui correspond à l'intersection de la courbe de coût marginal (coût unitaire de la dernière unité produite) et de la courbe de revenu marginal (revenu de la dernière unité produite). En situation monopolistique, le prix optimal pour l'entreprise sera d'autant plus élevé que la demande est peu sensible à une modification (à la hausse) du prix (cela signifie que l'élasticité est faible en valeur absolue). Le prix optimal sera donc égal à P = (e / (1 + e)) Cm ==> (e / 1 + e) Cm avec e = élasticité prix Cm = coût marginal unitaire Le rapport e / (1 + e) correspond au profit marginal. Ce type de calcul s'avère pertinent dans l'hypothèse où l'entreprise peut verrouiller l'entrée de son marché. Dans le cas du lancement d'un produit nouveau, la contrainte temporelle conduit généralement les entreprises à fixer leur prix en dessous du prix optimal. 2. l'oligopole La fixation du prix dépend tout à la fois des réactions des concurrents et des perspectives d'évolution du marché (La concurrence sera d'autant plus vive que le marché n'offre pas de perspectives de croissance. La variable prix devient l'une des variables d'ajustement des politiques marketing). L'utilisation du prix dans ce contexte oligopolistique débouche graphiquement sur la représentation d'une courbe de demande courbée Toute baisse de prix déclenchée par l'un des acteurs entraîne immédiatement d'autres baisses de prix chez les concurrents qui ne veulent pas perdre de parts de marché. Les quantités vendues, à la suite de ces baisses de prix successives, ne sont guère supérieures à ce qu'elles étaient auparavant. Dans ce contexte, la demande devient peu à peu inélastique au prix et se stabilise à un niveau inférieur de prix. Les marchés à structure oligopolistique connaissent donc, de ce fait, une certaine stabilité des prix. Personne n'a intérêt à s'engager dans une guerre des prix en raison des pertes qu'elle entraîne. Les entreprises ont plutôt intérêt, pour rechercher l'équilibre, à utiliser la théorie des jeux. Cet outil permet en effet, à une entreprise rationnelle, de choisir la meilleure stratégie de réponse possible aux projets supposés de la concurrence comme le montre l'exemple ciaprès Exemple : Deux compagnies aériennes ont pour un trajet donné (Paris/Budapest) la possibilité de fixer le prix à 700 € ou à 1000 € pour l'aller/retour. Les profits correspondants à chaque niveau de prix sont indiqués cidessous. A et B ont toutes deux intérêt à fixer un prix de 1000 € (150 md€ de profit chacune). Elles ne sont cependant pas en équilibre car celui qui change unilatéralement son prix est gagnant (profit de 200 md€). Les stratégies 700-700 correspondent à un équilibre de Nash car pour cette combinaison, seul celui qui change est pénalisé. 3. la concurrence pure et parfaite Cette situation est purement théorique et réunit un certain nombre de conditions (atomicité, homogénéité du produit, transparence du marché, fluidité et liberté d'entrée et/ou de sortir). L'acheteur est supposé parfaitement connaître le marché. Il recherche le prix le plus bas possible. Ce prix minimum résulte de la confrontation de l'offre et de la demande. Ce prix s'impose à l'entreprise qui n'a aucun pouvoir en la matière. Pour maximiser son profit sur le court terme, l'entreprise ne peut jouer que sur les volumes (quantités produites) ou sur les coûts. Elle est en effet, au prix de marché, censée pouvoir écouler toute sa production. Elle n'a donc pas intérêt à modifier son prix. En effet, comme nous l'avons vu avec l'optimum technique (Figure 1), les coûts (unitaires) varient avec les quantités (Lorsque Q augmente, Cm est d'abord décroissant puis croissant). Pour la théorie, tant que le coût marginal est décroissant, il apparaît qu'il est avantageux, pour l'entreprise, d'augmenter les quantités. Quand le coût marginal devient croissant, la firme peut continuer d'augmenter les quantités (et donc d'accroître son profit) tant que le coût marginal reste inférieur au prix. Lorsque la courbe de Coût marginal (Cm) coupe la droite de Recette marginale (Rm), le profit réalisé par l'entreprise est maximum. Sur le long terme, l'entreprise dispose d'une marge de manœuvre. Elle peut modifier son prix en mettant en place une stratégie de différenciation (politique de marque par exemple). La condition d'homogénéité de produit peut ne plus être respectée. La structure pourrait être qualifiée à ce moment de concurrence monopolistique. 4. la concurrence imparfaite L'entreprise, dans ce cas, dispose d'une certaine maîtrise dans la conduite de sa politique tarifaire. Elle n'a pas toujours intérêt à rechercher le prix le plus élevé. En effet, par le jeu du phénomène d'élasticité, la demande diminue quand le prix augmente. L'entreprise, de ce fait, ne pourra accroître les quantités vendues qu'en baissant le prix et elle doit s'interroger pour savoir si cela se traduira par une augmentation de la recette totale. Il lui faut calculer la recette marginale (supplément de la recette totale correspondant à l'accroissement d'une unité de la quantité produite) Q P (RM) RT D RT Rm (DRT/ DQ) 1 2 3 4 5 1000 900 800 700 600 1000 1800 2400 2800 3000 800 600 400 200 800 600 400 200 On constate dans le tableau ci-dessus que la recette marginale décroît plus rapidement que la recette moyenne quand les quantités vendues augmentent. La condition de profit maximum réalisée, l'entreprise n'a plus qu'à fixer le prix optimal par projection Cela se fera compte tenu de la courbe de recette moyenne (RM) qui donne, pour chaque niveau de prix, la quantité que l'on peut écouler B. en fonction des appels d'offre Il s'agit ici de la technique des prix de soumission. Elle est souvent pratiquée sur les marchés industriels sous la forme d'appel d'offre. L'entreprise qui a proposé les conditions les plus intéressantes obtient le marché. Tous les participants à l'appel d'offre proposent donc le prix le plus bas pour augmenter leurs chances et acceptent l'idée de voir leurs bénéfices amputés d'autant. Pour tenter de résoudre ce dilemme, il est possible d'utiliser les probabilités et de déterminer l'espérance mathématique de résultat en fonction de divers prix possibles L'espérance de gain la plus grande correspond à un prix qui équivaut ici à 120 % du coût variable. A ce prix, l'entreprise maximise ses chances de succès et sa marge. Si elle veut maximiser ses chances de succès tout en dégageant une marge, elle proposera un prix de soumission qui équivaudra à 110 % du coût variable. IV. Les méthodes de fixation par la valeur La valeur se rapproche de la notion d'utilité et peut se définir comme u ne aptitude à satisfaire un besoin. Le problème pour l'entreprise est de mesurer cette notion subjective. On utilise plusieurs méthodes A. Les sommes constantes Trois produits P1, P2 et P3 sont présents sur le marché à un prix moyen de 500 €. Une enquête a été réalisée et les consommateurs ont été invités à répartir une somme de 100 points entre les trois produits au prorata de la valeur perçue PRODUITS P1 P2 P3 POINTS 60 30 10 Si P1, P2 et P3 étaient jugés équivalents, la note moyenne serait de 331/3. le prix de chaque produit serait alors de 500 €. P1 bénéficie d'une valeur perçue supérieure à ses concurrents (60 / 331/3 = 1.8). Le prix de vente de P1 peut être alors de 500 x 1.8 = 900. L'entreprise peut vendre à ce prix ou vendre moins cher (avantage à exploiter). B. Les attributs On reprend la même démarche mais le nombre de points sera réparti entre un certain nombre de caractéristiques (attributs) du produit. L'importance de ces caractéristiques peut être pondérée PONDERATION ATTRIBUTS 4 2 3 1 PRODUITS A B C Résistance à l'usage 60 Coût d'utilisation 30 60 Qualité 10 Service après-vente Présentation 20 40 10 40 20 30 30 50 10 Valeur perçue après 49* 23 pondération 28 · 49 = (60 x 4 + 30 x 2 + 60 x 3 + 10 x 1) / 10 En reprenant le prix de référence ci-dessus (500 €), l'entreprise pourrait fixer son prix à 500 x 49 / 331/3 = 735 C. Les plans d'expérience Dans l'enquête par sondage classique, le mercaticien veut décrire. Il doit à ce moment prendre garde à la représentation de son échantillon et à la qualité de son questionnaire. Les études expérimentales visent à valider les hypothèses de relation causale que le mercaticien a lui-même conçues. Pour cela, il comparera ses observations (ex : évolution des ventes,...) face respectivement à la mise en oeuvre d'une cause X et d'une cause Y (variables exogènes, indépendantes, explicatives). La difficulté réside dans le fait que parallèlement au changement intervenu dans la variable exogène testée (ex : changement de prix, de point de vente, de packaging, ...), d'autres facteurs (non contrôlés et peut-être inconnus) ont pu évoluer et avoir une influence sur la variable dépendante testée. Les techniques mathématiques autorisent l'intégration dans l'expérimentation de plusieurs variables (prix, conditionnement, taille magasin, etc...) ayant chacune plusieurs modalités. Les principes de base sont : - la répétition (la relation doit être vérifiée sur plusieurs échantillons pour éliminer des causes externes spécifiques - le recours au hasard mathématique pour la sélection des unités expérimentales (magasins, sondés, répartition des produits) - le contrôle des variables externes (recherche de l'homogénéité entre les groupes expérimentaux comme la taille des magasins, leur implantation, le COS, ...) Les plans d'expérience les plus usités sont : - les plans en carré latin ( on contrôle deux variables externes) - les plans en carré greco-latin (on contrôle trois variables externes) Marketing international M. Alain Deppe Professeur Amiens FICHE TECHNIQUE N° 20 – LES INCOTERMS V. LES INCOTERMS Les incoterms (International Commercial Terms ou conditions internationales de vente) visent à uniformiser les conditions commerciales les plus utilisées dans le commerce international en définissant par un terme unique, un ensemble de normes communes à tous les acheteurs ou vendeurs, interprétable d'une façon identique de par le monde. Ils définissent jusqu'à quel endroit, port de départ ou port d‛arrivée, et jusqu'à quel moment s'exerce la responsabilité du vendeur et par voie de conséquence, à quel moment et quel lieu commence la responsabilité de l‘acheteur. Ces contrats standards et formalisés, qui ne concerne que le contrat de vente (et non le contrat de transport), permettent d‛éviter les litiges lors d‛une opération internationale d‛achat ou de vente de marchandises. Leur emploi reste facultatif et leur choix dépend de la compétence de l‛entreprise (un exportateur rompu aux pratiques commerciales internationales achète FOB et vend en CIF). Depuis leur création en 1936, les incoterms ont subi plusieurs révisions (1967, 1976, 1980, 1990, 2000) pour tenir compte des évolutions techniques dans le domaine du transport international. En 2000, la chambre de commerce internationale a défini treize conditions générales de vente qui précisent principalement : - le transfert des risques (c‛est à dire le moment et le lieu à partir desquels l‛acheteur assume les risques encourus par la marchandise) - le partage des frais de logistique internationale entre vendeur et acheteur pour deux types de transport principal (polyvalent -P- ou maritime -M-) - les obligations documentaires du vendeur et de l'acheteur Si les incoterms rendent de réels services aux opérateurs, ils n'ont pas vocation à se substituer à la négociation contractuelle. Un certain nombre de précautions sont donc à observer dans leur utilisation qui peut s'avérer dangereuse pour ceux qui ne seraient pas rompus à leurs subtilités. Les Incoterms se dissocient en deux grandes familles (incoterms vente départ et incoterms vente arrivée), elles-mêmes subdivisées en 4 groupes (E, C, F, D), selon les obligations du vendeur qui en découlent. Les incoterms doivent être impérativement suivi de l‛indication du lieu de destination. A. Les incoterms de vente au départ (groupes E, F, C ) Les obligations de livraison du vendeur sont limitées au pays de départ. L‛acheteur supporte, selon l'incoterm retenu, tout ou partie des charges et des risques liés au transport des marchandises. Les PME exportatrices qui n'ont pas les moyens ou les compétences pour prendre en charge la logistique jusqu‛à destination privilégient cette famille d'incoterms. 1. EXW (EX Works ... named place) - A l'usine (... lieu convenu) Incoterm tous modes de transport Le vendeur met la marchandise à disposition de l‛acheteur dans ses propres locaux (sortie usine). L‛acheteur supporte tous les frais et risques à partir de ce point source CCI - incoterms 2000 En Europe, sur EXW, la marchandise est en principe chargée par le vendeur (il ne s'agit là que d'une pratique). Le transfert des risques et des frais se fait au moment de la mise à disposition de la marchandise à l'acheteur qui doit lui-même se charger des formalités d'exportation. Hors UE, si les parties souhaitent faire assumer par le vendeur la responsabilité du chargement de la marchandise au départ ainsi que les risques et frais y afférents, il y aura lieu d'insérer une clause explicite dans le contrat de vente en regard de l'incoterm (par exemple EXW Amiens chargé incoterm CCI 2000). Cet incoterm qui paraît extrêmement intéressant pour le vendeur qui subit des obligations minimales (fournir les documents commerciaux habituels – facture, liste de colisage – et emballer correctement les produits) pose cependant un certain nombre de problèmes : - l'incoterm EXW précise que le chargement doit être pris en charge par l'acheteur. Cela est contraire aux principes du droit européen qui stipule que le chargement doit être effectué par le chargeur. De plus, il est peu pertinent de laisser un sous-traitant (en l'occurrence le transporteur) effectuer des opérations de manutention au sein de l'entreprise. - la responsabilité du vendeur est automatiquement engagée en cas de litige si le rapport d'expertise conclut à un défaut d‛emballage - les opérations de dédouanement export (et donc les documents afférents) sont prises en charge par l'acheteur (celui ci devient donc l'exportateur). Le vendeur ne pourra donc pas prouver une opération export auprès du fisc, et justifier ainsi une facturation hors TVA. Il court de plus un risque au niveau du paiement Il est conseillé de ce fait de privilégier l'incoterm FCA moins ambigu 2. FAS (Free Alongside Ship ... named port of shipment) - Franco le long du navire (... port d'embarquement convenu) - Incoterm maritime ou par voies navigables intérieures Les obligations du vendeur sont remplies lorsque la marchandise a été placée le long du navire (conditions de ligne maritime « sous-palan » - ship‛s undertackles), sur le quai ou dans des allèges (barges ou péniches). Le vendeur fournit la marchandise accompagnée de la facture et dédouanée à l'exportation. L'acheteur choisit le navire, paye le fret maritime et doit, à partir de ce moment, supporter tous les frais et risques. source CCI - incoterms 2000 Les clefs de répartition des frais de manutention entre les parties sont souvent fort obscures. Hormis pour la livraison de matériel roulant sur des navires rouliers (Roro, ferry) dont les frais ne sont pas facturés à l'importateur, cet incoterm est à éviter. lieu convenu) 3. FCA = Free Carrier ( ... named place) - Franco-transporteur (... Tous modes de transport (multimodal) Le vendeur a rempli son obligation de livraison lorsqu‛il a remis la marchandise, dédouanée à l‛exportation, au transporteur désigné par l'acheteur au point convenu dans l'incoterm (généralement l'usine où ont été fabriqués les produits, ce qui signifie que le vendeur charge et arrime les marchandises dans le moyen de transport). Le transfert des frais et des risques intervient au moment où ce transporteur prend en charge la marchandise (marchandises chargées sur le véhicule du transporteur). . source CCI - incoterms 2000 Cet incoterm, très souple, est à privilégier dans toutes les ventes « départ » qui n‛impliquent pas un transport maritime 4. FOB (Free On Board ... named port of shipment) - Franco bord (... port d'embarquement convenu) Exclusivement maritime ou par voies navigables intérieures Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise (dédouanée à l'exportation) passe le bastingage du navire (choisi par l'acheteur) au port d’embarquement désigné. L’acheteur, à partir de ce moment, supporte tous les frais et risques de perte ou de dommage que peut courir la marchandise. source CCI - incoterms 2000 Du fait de sa simplicité, c‛est l‛un des INCOTERMS des plus utilisé au monde. 5. CFR (Cost and Freight ...named port of destination) - Coût et Fret (... port de destination convenu) Exclusivement maritime ou par voies navigables intérieures Le vendeur choisit le navire, dédouane la marchandise à l‛exportation et paye le fret maritime jusqu'au port de destination convenu. Le point de transfert de risque est le même qu'en FOB. source CCI - incoterms 2000 6. CIF (Cost, Insurance and Freight ... named port of destination) - Coût, Assurance et Fret (... port de destination convenu) Exclusivement maritime ou par voies navigables Incoterm identique à l'incoterm « CFR ». Le vendeur assure le chargement sur le navire et paye en plus une assurance maritime pour garantir la marchandise qui voyage aux risques et périls de l'acheteur. source CCI - incoterms 2000 C‛est l‛incoterm le plus utilisé avec le FOB. Il faut toutefois prendre garde que CIF signifie normalement « rendu bord navire, port de destination ». Il convient de précisez systématiquement dans l'offre CIF : « All unloading costs at port of discharge are for the receiver‛s account » pour éviter d'avoir à supporter des frais supplémentaires qui peuvent s'avérer très coûteux. Rappel : le transfert de risque se fait au port d‛embarquement et le transfert de coût au port de destination (le fret est payé par l‛exportateur mais la marchandise voyage aux risques de l‛acheteur). Remarque : l'exportateur a intérêt à vendre CIF, 7. CPT (Carriage Paid to ... named place of destination) - Port payé jusqu'à (... lieu de destination convenu) Tous modes de transport Le vendeur choisit le transporteur et paie le fret pour transporter la marchandise dédouanée jusqu‛à la destination convenue. Le risque de perte ou de dommage est supporté, dès remise de la marchandise au transporteur, par l‛acheteur qui paiera l'assurance transport. source CCI - incoterms 2000 Cet incoterm, robuste, est très souvent utilisé 8. CIP (Carriage and Insurance Paid to ... named place of destination) - Port payé, assurance comprise, jusqu'à ( ... point de destination convenu) Tous modes de transport Incoterm identique à l‛Incoterm « CPT ». Le vendeur paye une assurance transport source CCI - incoterms 2000 B. Les 4 incoterms de vente a l‛arrivée (groupe D sauf DAF) Le vendeur s‛acquitte de son obligation de livraison dans le pays d‛arrivée : Les incoterms de vente à l‛arrivée ne libèrent le vendeur de ses obligations que lorsque les marchandises arrivent à destination. Les coûts et les risques liés au transport principal sont à charge du vendeur. Le vendeur décharge ainsi l‛acheteur de toute une série d‛obligations et de risques, ce qui peut constituer un excellent argument de vente. De plus, il est parfois préférable pour le vendeur de rester maître du transport de ses marchandises jusqu‛à leur livraison. Une des conséquence négatives cependant de l‛utilisation des incoterms de cette famille est que le moment de la livraison et donc, souvent, le moment du paiement du solde du prix est postposé à l'arrivée des marchandises à destination. En outre, ces incoterms seront évités par le vendeur s‛il ne dispose d‛aucune expérience en matière de transport, notamment vers la destination visée par l‛incoterm. 1. DES (Delivered Ex Ship ... named port of destination) - Rendu Ex Ship (...port de destination convenu) Transport maritime ou par voies navigables intérieures Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise, non dédouanée à l‛importation, est mise à disposition de l‛acheteur à bord du navire au port de destination convenu. Le transfert des frais et des risques se fait à bord du navire. source CCI - incoterms 2000 Remarque : L'importateur a intérêt à acheter DES, incoterm qui rend réellement responsable l‛exportateur 2. DEQ (Delivered Ex Quay ... named port of destination) - Rendu à quai (...port de destination convenu) Transport maritime ou par voies navigables intérieures Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise a été déchargée, non dédouanée à l‛importation, sur le quai au port de destination convenu.. Le vendeur supporte tous les frais et risques jusqu‛à ce point. source CCI - incoterms 2000 Bien qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur le transfert de risque ou sur le transfert de coût, l'incoterm DEQ reste peu utilisé. La raison est simple quoique peu lisible dans l'énoncé de l'incoterm. S'il est prévu que l‛exportateur qui vend DEQ doit prendre à sa charge les frais de déchargement au port de destination, il doit aussi, ce qui n'est pas indiqué expressément, accomplir les formalités de dédouanement import, dans le pays de destination et supporter le coût de la prestation (hors droits de douane et autres taxes) 3. DDU (Delivered Duty Unpaid ... named place of destination) - Rendu Droits Non Acquittés (...lieu de destination convenu) Tous modes de transport Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise a été mise à disposition, non déchargée, au lieu convenu dans le pays d‛importation. Il supporte tous les frais et risques inhérents jusqu‛à ce point à l‛exclusion des droits, taxes et autres charges exigibles du fait de l‛importation. source CCI - incoterms 2000 4. DDP (Delivered Duty Paid ... named place of destination) - Rendu Droits Acquittés (...lieu de destination convenu) Tous modes de transport Le vendeur prend en charge toutes les opérations (frais et risques afférents) liées au transport (assurance, transport, formalités douanières et acheminement) jusqu'à livraison (déchargement non compris) au lieu de destination indiqué par l'acheteur. Si les parties souhaitent exclure des obligations du vendeur le paiement de certains frais payables du fait de l'importation de la marchandise, il faudra le spécifier (ex : Rendu Droits Acquittés, TVA non acquittée (DDP, VAT unpaid). source CCI - incoterms 2000 Remarque : le choix de cet incoterm est réservé aux spécialistes qui maîtrise parfaitement les usages, coutumes, et les pratiques des prestataires (transitaires, transporteurs …) du pays de l‛importateur. C. L'incoterm DAF - DAF = Delivered at Frontier ( ... named place) - Rendu Frontière (...lieu convenu) Tous modes de transport, à condition qu'il y ait une frontière terrestre Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise a été livrée (non déchargée), dédouanée à l‛exportation, au point et lieu convenus à la frontière (entre les deux frontières). Les frais et risques sont supportés jusqu'à cet endroit par le vendeur source CCI - incoterms 2000 Cet incoterm, délicat à utiliser, ne peut être envisagé que dans le cas d‛un transport par voie terrestre (route ou fer) entre deux pays pour lesquels le passage de la frontière implique obligatoirement une rupture de charge. Les conditions de dédouanement, souvent très difficiles, peuvent durer très longtemps et peuvent s'avérer très coûteuses. Dans ce cas, l'incoterm ne précise pas qui paye la facture quant aux frais de manutention et de magasinage D. Commentaires - L'usage des incoterms est facultatif. - La langue à utiliser est l'anglais (il convient de vérifier que les interlocuteurs maitrisent tous deux parfaitement cette langue avant d'entamer les négociations- exemple de la confusion entre incoterms et liner terms qui implique que les frais de déchargement soient à la charge du vendeur, ce qui dans certains ports peut alourdir considérablement la facture)) - Un Incoterm sans lieu de référence n'a aucune signification - L'incoterm ne règle que le transfert des risques et des frais entre acheteur et vendeur. Le transfert de propriété est régi par des règles juridiques différentes selon les pays (il faut être très précis dans le choix des juridictions car les litiges sont très longs et très coûteux à régler) - Les entreprises sans expérience à l'export choisiront de préférence les incoterms EXW, FOB, FCA. Les autres privilégieront le groupe C qui assure la maîtrise du transport (et par voie de conséquence la maîtrise des conditions et des délais de livraison et de paiement). Il faut expliquer ce qui est inclus et ce qui est exclus et le notifier par écrit, notamment si vous avez travailler avec les Etats Unis qui appliquent leurs propres incoterms - L'exportateur ne retiendra pas l'Incoterm EXW si le paiement a lieu par crédit documentaire (en effet, toutes les formalités sont assurées par l'acheteur qui aura donc en sa possession les documents prouvant l'expédition. Or, ce sont ces documents qui conditionnent le paiement par la banque). - Dans la pratique un exportateur avance les frais logistiques qu‛il va ensuite refacturer à l‛importateur au prix conventionnel en fonction de l‛incoterm choisi. LA DEMARCHE OPERATIONNELLE A L'INTERNATIONAL Produit et Prix 1 - Quelles sont les 4 variables tactiques du marketing mix à l'international ? Produit (Product) Positionnement (Positionning) Prix (Price) Distribution (Place) Communication (Promotion) 2 - Le système d'assurance qualité qui comprend les contrôles et essais finals correspond au référentiel de la norme ISO 9001 Vrai Faux 3 - Le coût de production export comprend le coût d'achat des matières importées + les charges forfaitaires Vrai Faux 4 - La stratégie de prix de pénétration est une stratégie de prix élevés Vrai Faux 5 - Le Yield Management est une stratégie qui correspond au développement des marchés gris Vrai Faux Voyons vos résultats et la correction ... Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : La démarche opérationnelle Applications sur le prix Exercice 1 Précisez pour chaque INCOTERM quelle est la partie qui doit supporter les frais. Vous utiliserez pour cela les abréviations cidessous Exercice 2 Précisez pour chaque INCOTERM quelle est la partie qui doit supporter les risques. Vous utiliserez pour cela les abréviations cidessous Exercice 3 Lors de votre stage au sein de la maîtrise MOCI, vous travaillez dans le service marketing international de la société Dunlop à Amiens. Cette société exporte actuellement plus d'un tiers de son chiffre d'affaires sur l'Union Européenne et souhaite se développer sur les marchés américain, asiatique et maghrébin. Les exportations se font par route (conditions de vente FCA) pour les transports continentaux ou par mer (conditions de vente FOB) lorsque les ventes se font sur des zones géographiques éloignées. Votre supérieur vous demande de l'aider à améliorer l'offre de l'entreprise en diversifiant les possibilités d'utilisation des Incoterms. Vous devez lui faire des propositions en fonction des différentes zones géographiques. Exercice 4 Votre société souhaite exporte l'un de ses produits, un composant électronique, en Asie (contrat de vente en dollars). Le prix de vente rendu droits acquittés Shanghai a été évalué à 80 euros. Le produit est commercialisé dans un réseau comportant trois intermédiaires (importateur, distributeur, détaillant). L'importateur prélève une marge de 60 % sur son prix de vente au distributeur qui applique à son tour une marge de 50 % au détaillant. Ce dernier revend le produit au consommateur final en appliquant une marge de 100 % sur son prix d'achat. Quelle est la parité dollar/euro qui permettra à l'entreprise de rentabiliser l'exportation de ce composant, sachant que le prix de vente moyen au consommateur final relevé dans les principales villes de la cote Est, en Chine, est de 418 dollars TTC et que le taux de taxes à la consommation peut être évalué à 10 %. Exercice 5 La société Adidas, équipementier sportif, a créé en 2002 un nouveau modèle de chaussures training qu'elle souhaite commercialiser dans l'Union Européenne. Pour fabriquer cette chaussure, Adidas a créé dans son atelier de production de Roanne deux chaînes de fabrication. La première travaillera pour le territoire national, la seconde pour les autres pays de l'Union. Pour 2002, les charges de production se répartissent comme suit ● ● ● Main d'oeuvre directe : 11 €/heure pour chaque chaîne Coût de la matière utilisée : 4 €/kilo Charges indirectes de fabrication par an : 1.1 million d'euros pour l'ensemble de l'atelier (3/4 pour la chaîne France et ¼ pour la chaîne autres pays de l'Union) Il faut 30 minutes de main d'oeuvre directe et 1.5 kg de matière pour fabriquer une paire de chaussure sur chacune des chaînes. Pendant l'année 2002, l'atelier a fabriqué 320 000 paires de chaussures dont 260 000 sur la chaîne France qui a travaillé à pleine capacité et 60 000 sur l'autre chaîne qui n'a travaillé qu'à 50 % de sa capacité. Toutes les chaussures ont été vendues. Pour cette première année, les charges administratives et commerciales relatives à cette paire de chaussure se sont élevées à 750 000 euros dont 600 000 euros, à imputer aux chemisiers vendus en France. A ces charges, il convient d'ajouter les frais d'introduction sur les produits destinés à l'export soit 1,1 euro par paire de chaussures. La paire de chaussures est vendue 24.90 euros en France et 27 euros ex works à l'exportation. Calculer le coût de revient de chaque produit et leur résultat unitaire respectif Si l'on considère que les charges indirectes de fabrication sont des charges fixes et que toutes les autres charges constituent des charges variables, calculez le nombre minimal de chemisiers à produire pour que la chaîne export commence à être rentable. En novembre 2002, Adidas reçoit une demande d'offre de 10 000 paires de chaussures pour l'Amérique du Nord. Les frais d'introduction seront de 1.4 euro par paire de chaussures (au lieu de 1.1 euro) et les charges administratives et commerciales devront être majorées de 70 000 euros. Les autres charges variables ne changent pas. Le palier de charges fixes pour la chaîne export reste le même. Le prix de vente de la paire de chaussures pour la zone Amérique du Nord ne pourrait être que de 25 euros. Pouvez vous traiter cette commande ? Exercice 6 En stage pendant votre formation dans la maîtrise MOCI dans un service export d'une entreprise picarde, vous recevez une offre de paiement d'un nouveau client du Canada, d'une valeur de 41 500 dollars canadiens, à une échéance de six mois. A) Présentez les différentes techniques de couverture face au risque de change (appuyez vous sur le document fourni en annexe et effectuez des recherches auprès de sources spécialisées ou dans des ouvrages spécifiques du commerce international ) B) En retenant le contrat de vente à terme de devises, calculez le cours à terme par la banque et détaillez les différentes étapes de calcul. et concluez. ANNEXE 1: Informations sur les taux d'intérêt Le service export de la banque vous communique les informations suivantes : ANNEXE 2: Informations sur le marché des changes au comptant Vous disposez des informations suivantes : Cours d'achat au comptant du dollar canadien : 0,5574 Euro Cours de vente au comptant du dollar canadien : 0,5581 Euro Formule de calcul du cours à terme : CC + CC x [(Tm - Td) ÷ 100] x (n ÷ 12) avec CC: Cours au comptant Tm : Taux du marché monétaire interne Td : Taux du marché des euro devises n : durée du contrat en mois. Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 1 – La démarche marketing opérationnelle Solution LA DEMARCHE MARKETING OPERATIONNELLE ADAPTATION STANDARDISATION STANDARDISATION ADAPTEE UNIFORMISATION OBJECTIFS Adopter une politique marketing spécifique pour chaque marché à l'export Penser globalement et Universaliser un agir localement concept Développer une politique marketing globale SEGMENTATION Couvrir le segment de marché dominant Elaborer un processus Cibler les segments de marché de sélection des marchés sur la base transnationaux de l'avantage concurrentiel Elaborer un plan de marketing par pays POLITIQUE PRODUIT Adapter les produits Concevoir une gamme de produits export Concevoir un produit Sur une base standard, adapter les homogène au niveau produits aux international spécificités nationales POLITIQUE PRIX Déterminer une politique de prix de vente en fonction des caractéristiques des pays ciblés Adapter en fonction des attentes des consommateurs étrangers Tenir compte des différences d'image du produit Établir une politique de prix internationale POLITIQUE DISTRIBUTION Utilisation des circuits de distribution traditionnels par pays Respect des habitudes d'achat des consommateurs POLITIQUE Faire connaître la COMMUNICATION marque à l'étranger en mettant en place une communication différenciée par pays Maîtrise des opérations logistiques et de commercialisation par zone Service export intégré Optimiser la diffusion du produit Réseau de distribution de masse Adapter les axes de communication produit en fonction des différences socioculturelles Créer une marque globale Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 2 – Démarche de normalisation Solution DEMARCHE DE NORMALISATION Pour identifier les normes en vigueur sur les zones ou l'entreprise souhaite exporter, il lui faut recourir aux catalogues de normes et aux bulletins d'information édités par les différents organismes ci-dessus. Pour la France, des banques de données à fichiers plurisectoriels (NORIANE de l'association française de normalisation - Tour Europe 92080 Paris La Défense cedex 7)) ou à fichiers monosectoriels (comme ARIANE pour le Bâtiment, CHIMLAW pour la chimie) sont mis à disposition par l'Association française de normalisation. L'AFNOR diffuse également les normes élaborées par les organismes étrangers ou internationaux. Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 3– Adaptation commerciale du produit Solution ADAPTATION COMMERCIALE DU PRODUIT Se reporter au point B - le cadre institutionnel national - du paragraphe III - Analyse organisationnelle - du chapître 1 - Echanges internationaux - du présent module 8 - Marketing International Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 4 – Choix d'une marque à l'export Solution CHOIX D'UNE MARQUE A L'EXPORT Justifiez les raisons qui pousseraient l'entreprise à retenir telle ou telle stratégie. Choix d'une marque spécifique distributeur pour chaque marché cible ● ● pénétrer un pays dans lequel le rapport de forces est défavorable moyens financiers insuffisants pour imposer sa propre marque Choix d'une marque spécifique producteur pour chaque marché cible ● ● contraintes particulières aux niveaux juridique, culturel, linguistique, .. origine nationale du produit sujette à controverse Choix d'une marque globale pour tous les pays ● ● le produit répond à un modèle de comportement transnational dominant maîtrise des différents éléments du mix au niveau mondial Après avoir choisi sa marque, l'entreprise procède à son dépôt pour se protéger. Quelles possibilités s'offrent à elle ? L'entreprise doit, après la recherche d'antériorité, effectué une demande de marque communautaire auprès de l'INPI (institut national de la propriété industrielle ). La marque est enregistrée pour une durée de 10 ans renouvelable. Pour les pays hors Union Européenne, le processus est résumé dans le schéma suivant Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 5 – La démarche de certification Solution LA DEMARCHE DE CERTIFICATION Les normes internationales retenues en matière de démarche de certification s'appuient sur des systèmes qualité qui supposent une capacité de l'entreprise à détecter tout dysfonctionnement ou toute anomalie dans ses process productif ou distributif. Les normes ISO 9001, ISO 9002 et ISO 9003 (International Standard Organization) définissent des modèles types d'assurance et donnent lieu à certification La norme ISO 9004 (assurance qualité interne) ne donne pas lieu à certification. Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : La démarche opérationnelle à l'international Solutions des applications sur le produit Exercice 1 Cela ne suffit pas. La marque n'est protégée que sur le territoire français et les DOM-TOM. Une protection sur les autres marchés de l'Union Européenne nécessite un dépôt de marque communautaire soit auprès de l'Office d'harmonisation du marché intérieur (bureau à Alicante en Espagne), soit auprès de l'INPI en France. Exercice 2 Le principal écueil est de faire comprendre à l'importateur que le consommateur russe n'a pas nécessairement la même perception ni les mêmes comportements de consommation ou d'utilisation du produit que le consommateur européen ou français. a. Comportements de consommation en France En Russie, et dans les pays limitrophes, la vodka, l'un des rares alcools disponibles, est consommée par toutes les catégories sociales à l'occasion de repas festifs pendant toute la durée du repas. La consommation peut être importante. En France, l'offre d'alcools est abondante et très diversifiée (vins cuits, produits anisés, liqueurs, produits distillés, ..). La consommation d'alcools est caractérisée par une certaine préférence des français pour les produits nationaux. Seul, le whisky a réussi à pénétrer les segments des classes supérieures et moyennes. Les alcools dits forts (teneur en alcool supérieure à 15 °) sont consommés soit en apéritif (début du repas), soit en digestif (fin du repas), soit pendant une soirée. Le français n'a pas l'habitude de consommer des alcools forts pendant le repas. Le statut de la vodka en France s'apparente à celui d'autres produits utilisés pour la confection de cocktails (gin, tequila, rhum,..). En outre, les français ne connaissent pas les différentes qualités de vodka et ne font pas la différence entre une vodka issue de la pomme de terre ou une vodka issue de blé. b. Définition d'une offre produit La problématique consiste à sortir la vodka de sa fonction d'adjuvant alcoolisé et d'en faire un produit de dégustation à part entière. Pour cela, Beowa devra construire une mise en scène autour de sa consommation. La société Beowa devra développer une expertise dans la dégustation de son produit ● ● qualité, vieillissement, marque mode de consommation : type de verre, température,… afin de créer un effet de snobisme pour initiés Compte tenu de la législation et de la réglementation sur les alcools en France, une telle image pourra être difficilement véhiculée par la publicité. Il faut donc recourir à d'autres vecteurs. Le flaconnage doit être mis en avant sur le linéaire par un emballage carton laissant voir l'esthétique et le raffinement de la bouteille. Chaque coffret comportera un livret sur les conseils de consommation. L'installation de cette image se fera surtout par la rumeur, le bouche à oreille, par le parrainage de soirées dans les milieux branchés, par les leaders d'opinion (journalistes, artistes,..) par des opérations promotionnelles dans la restauration moyen/haut de gamme… Exercice 3 Cette société doit envisager une commercialisation sous marque distributeur pour 4 raisons ● ● ● ● Elle maîtrise ce type de pratique (60 % de son CA) Elle ne dispose plus des capacités financières suffisantes pour développer sa propre marque et probablement gérer sa propre communication Le système de distribution nord américain est très développé et peut écouler des quantités importantes Les distributeurs nord américains imposent ce type de pratique Marketing international Séquence 5 : Document 6 – Le management de la variable prix Professeur Amiens : M. Alain Deppe Solution LE MANAGEMENT DE LA VARIABLE PRIX Dans quelle hypothèse l'entreprise choisira-t-elle de mettre en place une stratégie de niveau de prix bas ou de niveau de prix élevés ? En fonction de facteurs stratégiques FACTEURS STRATEGIQUES PRIX BAS PRIX ELEVES Cycle de vie international du Court produit Long Capacité financière de l'entreprise Faible Forte Effet d'expérience Faible Fort Image de l'entreprise Forte Floue Nouveauté du concept Important Faible Segments de prix possibles Oui Non Elasticité prix Rigide Elastique Coûts relatifs Eleves Faibles Barrières à l'entrée Fortes Faibles Time to market Faible Fort En fonction des variables marketing VARIABLES MARKETING PRIX BAS PRIX ELEVES Occupation du marché Intense Imparfaits Budget publicitaire Faible Importants Frais fixes Important Faibles Utilisation du produit Unique Multiples Espérance de vie Longue Courte Originalité du produit Faible Forte Mobiles d'achat Rationnels Affectifs Circuits de distribution Courts Longs Rotation des stocks Rapides Lents Services associés Inexistants Nombreux Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 7 – Le coût de production export Solution LE COUT DE PRODUCTION EXPORT Vous travaillez dans la société Percheron. Cette entreprise vend des composants électroniques. Vous êtes responsable produit sur la zone Proche et Moyen Orient. Vous devez calculer le prix de revient export d'un composant qui vient d'être mis aux normes iraniennes où il sera prochainement commercialisé. Les frais de modification technique imposés par la mise aux normes iraniennes sont assimilés à des investissements. Pour les intégrer au coût de revient, vous vous interrogez sur la durée que vous allez retenir pour les amortir. Comment allez vous procéder ? Dans cette hypothèse, l'entreprise doit retenir une durée inférieure à la durée d'usage prévue du produit (durée pendant laquelle l'entreprise envisage de commercialiser le produit en Iran) pour anticiper éventuellement une durée de commercialisation plus courte que prévue. . Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 8 – Le coût hors production export Solution LE COUT HORS PRODUCTION EXPORT Recherchez quels sont les différents INCOTERMS utilisés dans les relations commerciales internationales Les Incoterms sont classés en quatre groupes : ● ● ● ● l'incoterm " départ usine " : EXW… en notifiant le lieu de départ, les incoterms " départ " situé après le préacheminement et avant le transport principal : FAS… FOB… FCA… les incoterms " arrivé " juste après le transport principal : CFR… CPT… CIF… CIP… les incoterms " arrivé " chez le client : DAF… DES… DEQ… DDU… DDP…. EXW… signifie EX Works lieu convenu. Le vendeur doit mettre la marchandise à disposition de l'acheteur, à la sortie de son usine. L'ensemble des charges incombent à l'acheteur depuis le chargement jusqu'au transport à l'arrivée des marchandises. L'implication du vendeur est minimale, les obligations de l'acheteur maximales. FAS… signifie Free Alongside Ship port d'embarquement convenu. Le vendeur se charge du pré acheminement et doit placer la marchandise le long du navire. Les obligations de l'acheteur commence à ce point de rupture. L'acheteur doit donc dédouaner les marchandises et désigner le navire au vendeur. FOB… signifie Free On Board, port d'embarquement convenu. Le vendeur se charge du transport des marchandises jusqu'à ce qu'elles soient à bord du navire. Le vendeur effectue les formalités d'exportation. L'acheteur paie le transport maritime et désigne le bateau. FCA… signifie Free Carrier lieu convenu. Le vendeur doit remettre les marchandises au transporteur désigné par l'acheteur. Le transfert des risques, des frais et des charges s'effectue à la prise en charge de la marchandise par le transporteur, après dédouanement des marchandises par le vendeur. CFR… signifie Cost and Freight port de destination convenu. Le vendeur dans ce cas choisit le navire, assure le chargement à ses frais, dédouane à l'exportation les marchandises et paie le transport maritime. L'acheteur prend en charge les marchandises lorsqu'elles passent le bastingage au déchargement. CIF… signifie Cost, Insurance and Freight port de destination convenu. Pour le vendeur, les charges, frais et risques sont identiques à l'incoterm CFR avec la prise en charge en plus de l'assurance maritime. CPT… signifie Carriage Paid To lieu de destination convenu. Cet incoterm est similaire dans son principe à l'incoterm CFR, mais est utilisable pour tous types de transport. CIP… signifie Carriage and Insurance Paid to lieu de destination convenu. Cet incoterm reprend les obligations de l'incoterm CPT avec en plus l'assurance. L'obligation pour le vendeur est d'assurer les marchandises pour leur transport principal jusqu'au point convenu. DAF… signifie Delivered At Frontier lieu convenu. Le vendeur paie les frais et charges, et assume les risques jusqu'à la frontière. Les formalités douanières d'exportation sont effectuées par l'exportateur. Par contre, les formalités d'importation sont à la charge de l'acheteur. DES… signifie Delivered Ex Ship port de destination convenu. C'est au point de déchargement du navire à l'arrivée que s'effectue le transfert des frais et risques. DEQ… signifie Delivered EX Ship port de destination convenu. Le transfert des frais et risques s'effectue après dédouanement des marchandises par le vendeur, au niveau du quai de débarquement des marchandises. DDU… signifie Delivered Duty Unpaid lieu de destination convenu. Le vendeur se charge d'acheminer les marchandises jusqu'au lieu de destination convenu. Les seuls frais et risques à la charge de l'acheteur sont les formalités douanières à l'importation. DDP… signifie Delivered Duty Paid lieu de destination convenu. Cet incoterm est la réciproque de l'incoterm EXW. Le vendeur se charge de la totalité de la chaîne logistique y compris le dédouanement des marchandises. Il assure la livraison et le déchargement de la marchandise chez l'acheteur. Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : Document 9 – Les politiques de prix Solution LES POLITIQUES DE PRIX Cas 1 Déterminez le prix d'acceptabilité à l'aide des éléments d'information fournis dans le tableau ci-dessous Proposition de solution Le prix qui rassemble le plus grand nombre d'acheteur est de 4 € Cas 2 Trois produits P1, P2 et P3 sont présents sur le marché à un prix moyen de 500 euros. Une enquête a été réalisée et les consommateurs ont été invités à répartir une somme de 100 points entre les trois produits au prorata de la valeur perçue. Différents attributs caractérisant les trois produits étaient retenus dan cette enquête 46 * = 30 x 3 + 50 x 2 + 60 x 4 + 30 X 1 Le prix qui maximisera la valeur perçue sera P' = 500 x 46 / 33 1/3 = 690 Marketing international Professeur Amiens : M. Alain Deppe Séquence 5 : La démarche opérationnelle à l'international Solutions des applications sur le prix Exercice 1 Précisez pour chaque INCOTERM quelle est la partie qui doit supporter les frais. Vous utiliserez pour cela les abréviations ci-dessous E : frais exportateurs I : frais importateur Exercice 2 Précisez pour chaque INCOTERM quelle est la partie qui doit supporter les risques. Vous utiliserez pour cela les abréviations ci-dessous RE : Risque exportateur RI : Risque importateur Exercice 3 Les changements pourraient être les suivants 1. Exportations par route sur les marchés de l'UE et les marchés proches La société peut proposer un INCOTERM de vente arrivée DDU. Cet INCOTERM permet de rendre un service maximum à son client tout en lui laissant les formalités de dédouanement import. 2. Exportations par route sur les marchés européens plus lointains Il est préférable d'utiliser un INCOTERM CPT ou CIP. Ceux ci permettront à l'exportateur d'organiser le transport international tout en laissant les risques à l'importateur. 3. Exportations par mer sur les marchés américains, asiatique et africain Les INCOTERMS les plus utilisés sont les INCOTERMS FOB (si problèmes d'encombrement portuaire), CFR et CIF, spécifiques du transport maritime. Ils permettent à l'exportateur d'organiser les opérations de transport et d'assurer éventuellement la marchandises en laissant l'importateur assurer le risque. Dans l'hypothèse d'une première affaire ou d'un risque client, il est préférable d'utiliser l'INCOTERM FCA (service minimum au client). Exercice 4 Le prix de vente de l'importateur (x) ou prix d'achat du distributeur sera : x = 80 + 60 % x x = 128 € Le prix de vente du distributeur (y) ou prix d'achat du détaillant sera : Y = 128 + 50 % y Y = 192 € Le prix de vente TTC du détaillant au consommateur final (z) sera z = 192 + 100 % z z = 384 € Le prix de vente Hors taxes au consommateur final (a) sera donc A = 418/1.1 A = 380 Ce composant électronique ne sera compétitif que si son prix se situe au même niveau que celui des autres composants du même type vendu sur le marché asiatique. Il faut donc que : Le produit ne sera concurrentiel que si la parité dollar/euro est supérieure à 1.01 Exercice 5 Q1. Calcul du coût de revient unitaire COUT DE REVIENT UNITAIRE DES PRODUITS VENDUS (1) charges indirectes de fabrication pour la chaîne France 1.1 x ¾ = 825 000 € soit 825 000 / 260 000 = 3.173 € charges indirectes de fabrication pour la chaîne autres pays de l'UE 1.1 x ¼ = 275 000 € soit 275 000 / 60 000 = 4.583 € (2) charges administratives et commerciales pour le produit vendu en France 600 000 / 260 000 = 2.307 charges administratives et commerciales pour le produit exporté dans l'UE 150 000 / 60 000 = 2.5 Q2. Calcul du résultat unitaire Le résultat unitaire dégagé par un produit vendu sur le marché national est de 31.8 %. Le résultat unitaire dégagé par un produit vendu à l'export est de 27.1 % L'entreprise accepte de réduire ses marges pour vendre ses produits sur les marchés à l'export. Q3. Calcul du seuil de rentabilité de la chaîne export Calcul du seuil de rentabilité en valeur 275 000 / 0.4407 = 624 007 € Calcul du seuil de rentabilité en volume 624 007 / 27 = 23 111 paires de chaussures Adidas doit vendre 23 111 paires de chaussures pour rentabiliser la chaîne export. Cela situe le point mort aux environ du 20 mai. Adidas a une grande marge de manœuvre. 4. Acceptation de la commande en provenance d'Amérique du Nord L'acceptation de la nouvelle commande accroît le résultat global (+ 11.6 %). Le résultat unitaire passe de 7.31 à 7 € (baisse de 4.2 %). Le taux de marge sur coût variable diminue sans affecter la sécurité de l'entreprise si l'on suppose que la Société ADIDAS pourra maintenir ses prix en 2003. Adidas peut donc accepter cette commande d'autant plus que cela lui permettra de mieux utiliser ses capacités de production à l'export (58.33 %). Il lui faudra cependant renégocier le prix après cette première commande afin d'éviter le détournement de trafics. Exercice 6 Q1. Techniques de gestion du risque de change Ici, le problème (nonobstant évidemment d'autres éléments, notamment financiers, à prendre en considération) que peut rencontrer votre société est celui d'une évolution défavorable du dollar canadien face à l'Euro. On parle dans ce cas de risque de change. Vous pouvez pour vous protéger des risques à l'export: - Vous protéger par des moyens de couverture interne si vos moyens le permettent (compensation multilatérale, ouverture d'un compte en devises, …) - Obtenir une garantie de change auprès de la COFACE (assurance) - Recourir aux banques. Dans cette hypothèse, trois techniques peuvent être présentées : ● ● ● l'option de change sur devise, qui est plus adaptée à des montants plus importants et dont l'objet est de pouvoir bénéficier de l'évolution favorable - ici hausse du change du dollar canadien - des cours tout en se garantissant d'une évolution défavorable. l'avance en devise, qui est principalement un outil de financement à court terme, permet de gérer le risque de change puisque l'emprunt effectué en devises, permet d'obtenir des devises qu'il est possible d'échanger au cours du jour, ce qui élimine de fait le risque de change. la couverture de change à terme, qui permet par le double jeu de l'emprunt de devises et du prêt en Euros d'une part et du change de ces devises en Euros le jour du contrat d'autre part, de connaître à terme le cours par calcul de l'incidence du différenciel de taux des marchés (voir schéma 1) Le calcul du cours à terme au niveau de la banque (pour l'entreprise, il convient dans ce cas d'enlever les commissions bancaires) nécessite des choix à propos : ● ● ● ● du délai des taux : ici les taux sont à 6 mois et correspondent à la durée de la créance, du cours du dollar canadien : la banque emprunte des dollars, donc elle les achètent (voir schéma 2) du taux à retenir pour l'euro devise (voir schéma 3) du taux à retenir pour l'euro (voir schéma 4) Q2. Calcul du cours à terme Le cours à terme proposé par la banque est : Cours à terme [4 15/16 = 4,9375] = 0,5574 + 0,5574 [(3,8225 - 4 15/16) / 100] x (6/12) = 0,5543 euros / dollar canadien Comme le taux de la devise est supérieur au taux de l'euro, la devise est en déport donc le cours à terme est inférieur au cours du jour. Schéma 1 : Couverture à terme en cas d'exportation Le banquier réalise les opérations : 1. Emprunt de devises 2. Change de ces devises / Euros 3. Prêt des Euros Schéma 2 : Marché des changes Les cours - ou prix - sont donnés en se situant au niveau du marché des changes. La banque dispose de devises qu'elle a emprunté, et les vends sur le marché des changes contre des Euros qu'elle va prêter. Schéma 3 : Marché des eurodevises Les cours sont donnés en se situant au niveau du marché des Eurodevises Schéma 4 : Marché monétaire interne Les cours sont donnés en se situant au niveau du marché monétaire interne.