James Lee Byars Life, Love and Death
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James Lee Byars Life, Love and Death
James Lee Byars Life, Love and Death Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg 10 décembre 2004 > 13 mars 2005 Service Communication 2, place du Château BP 1049/1050 F 67000 Strasbourg Tél. 00 33 (0)3 88 52 50 00 Fax 00 33 (0)3 88 52 50 42 www.musees-strasbourg.org DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 1. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION………………………………. P. 1 2. CATALOGUE………………………………………………………...P. 2 3. ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES……………………………………. P. 9 4. AUTOUR DE L’EXPOSITION……………………………………….. P. 12 5. INFORMATIONS PRATIQUES……………………………………… P. 13 ANNEXE: LISTE DES VISUELS DISPONIBLES 1. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION Le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg présente la première exposition rétrospective en France de l’artiste américain James Lee Byars (1932-1997). Apparu sur la scène artistique internationale dans les années 1970, James Lee Byars s’est signalé d’emblée par l’originalité de sa démarche, à la croisée d’influences diverses (art minimal, art conceptuel, performance, esthétique japonisante, goût prononcé pour l’allégorie) et par l’hybridité des propositions artistiques : dessins-sculptures, sculptures minimales – anthropomorphes, vêtements – performances, objets allégoriques, films réduits à un photogramme, installation mausolée. Né à Détroit, James Lee Byars étudie l’art, la psychologie et la philosophie. À la suite d’un voyage à Kyoto à la fin des années 1950, il passera les dix années qui suivront entre le Japon et les États-Unis. C’est au Japon que Byars découvre les qualités artistiques de l’éphémère. Au cours de ces années cruciales pour son développement artistique, il commence à s’approprier certains éléments sensoriels, symboliques et abstraits appartenant au théâtre nô et aux rituels Shintô – notamment le papier blanc plié et les pierres non taillées – et à intégrer ceux-ci dans la tradition scientifique, artistique et philosophique occidentale. La clé de l’œuvre de Byars se situe dans l’articulation entre l’éternel et l’éphémère qui s’exprime particulièrement dans les performances de l’artiste comme par exemple celle intitulée The Perfect Smile: Byars habillé de lamé or, met successivement un chapeau noir, des gants noirs, des chaussures noires vernies, et enroule une écharpe noire autour de sa tête. Le sourire parfait consiste en un minuscule mouvement des lèvres. À l’issue de cette performance, l’artiste fait don de cette œuvre au Musée Ludwig de Cologne qui l’intègre dans ses collections permanentes et témoigne ainsi de la volonté explicite de faire du sourire un objet d’exposition indépendant de la présence de l’artiste et de l’individu. Pour Byars, la notion de perfection joue un rôle essentiel sur l’axe de l’éternel et de l’éphémère. Elle ne réside pas tant dans une chimérique perfection matérielle et formelle que dans le chemin qui y conduit. Il sait la perfection impossible à saisir, palpable seulement dans des moments exceptionnels où la vie et la mort, la joie et la tragédie se rencontrent en une sorte d’équilibre. Bien qu’il ait déclaré en 1978 «ma mort annulera toutes mes œuvres», c’est vers cette période que Byars commence à utiliser des matériaux de plus en plus durables comme la pierre ou le marbre. Parfois, il paraît jouer avec les lois de la physique: dans son installation The Book of the 100 Perfects, des chaises longues en velours noires se fondent avec l’espace environnant; dans The Human Figure, des sphères de marbre pesant plusieurs kilos semblent flotter dans le blanc qui les entoure. The Rose Table of Perfect, est une sculpture sphérique composée de 3333 roses rouges qui se fanent lentement tout au long de l’exposition, en associant étroitement la perfection de la forme avec l’imperfection de l’éphémère. L’imposante installation de 1993, The Red Angel of Marseille, paraît insaisissable au toucher, malgré les 1000 boules de verre vénitien formant sur le sol un étrange motif. À la fin du parcours de l’exposition, The Death of James Lee Byars est une pièce entièrement recouverte de feuilles d’or, que l’on peut contempler mais sans pouvoir y entrer. Cinq cristaux symbolisent le corps de l’artiste. Plus que toute autre, cette œuvre témoigne du fait que les interrogations concernant la vie, l’amour et la mort, soulevées et constamment reformulées par Byars, demeurent intactes après sa disparition. Cette exposition est organisée en partenariat avec la Schirn Kunsthalle de Francfort. 1 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 2. CATALOGUE James Lee Byars Life, Love and Death Éditions des Musées de Strasbourg 160 pages 60 illustrations couleurs et 25 illustrations noir et blanc Bilingue français/anglais 25 x 25 cm Broché Prix: 34 ISBN : 2-901833-73-X SOMMAIRE Préface Fabienne Keller, Maire de Strasbourg Robert Grossmann, Maire Délégué, chargé de la culture Préface Fabrice Hergott, Directeur des Musées de Strasbourg Épiphanies de beauté et de connaissance Le monde de la vie de James Lee Byars Klaus Ottmann Catalogue L’artiste au masque Représentation de soi et présence performative chez James Lee Byars Martina Weinhart Le present perfect de la peinture Viola Michely Liste des œuvres Biographie / Bibliographie sélective 2 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 EXTRAITS Klaus Ottmann Épiphanies de beauté et de connaissance Le monde de la vie de James Lee Byars «La vie de l’artiste “ Chaque être humain est singulier, et chacun est la plus belle œuvre d’art jamais créée.” (Thomas Bernhard, Le Naufragé) “Plus l’artiste atteint la perfection, plus l’homme qui souffre en lui se sépare de l’esprit qui crée, et plus l’esprit assimile et transmue les passions qui lui fournissent sa matière”, a écrit T. S. Eliot dans un essai sur la notion de talent. Une clause de son testament stipulait que nul ne devait jamais écrire sa biographie. Sa vie était toute entière dans son œuvre poétique, estimait-il ; un poète ne vit que dans ses livres. Contrairement à son aîné William Butler Yeats, pour qui “l’intelligence de l’homme est contrainte de choisir entre perfection de la vie et perfection de l’œuvre”, jamais Eliot ne souleva la question des rapports entre vie quotidienne et activité créatrice. Elle se posa encore moins pour l’artiste, poète et philosophe américain James Lee Byars. Comme Eliot, Byars croyait à l’existence du “parfait”. Il croyait à l’artiste parfait, dont la vie se fond toute entière dans les matériaux de son art. James Lee Byars (1932–1997) étudie la psychologie, la philosophie et l’art à la Wayne State University de Detroit. Vers la fin des années 1950, il quitte Détroit pour aller s’installer à Kyoto, effectuant pendant les dix années suivantes de fréquents allers et retours entre l’Amérique et l’Europe. Après son retour définitif du Japon, il réside par intermittence à New York, à Venise, à Florence, à Berne et à Santa Fé. Au Japon, il apprend à considérer l’éphémère comme étant une qualité précieuse en art, et fait du rituel une modalité constante de sa vie et de son œuvre, désormais inséparables l’une de l’autre. Durant cette période quasi-initiatique, Byars transpose dans la philosophie, la science et l’art occidentaux le langage symbolique, abstrait et éminemment sensuel du théâtre nô et des rites shintoïstes (dans lesquels les pliages de papier blanc et les pierres lisses tiennent une large place). Byars est connu pour ses somptueux objets énigmatiques et pour sa poursuite du moment “parfait”, une synthèse originale de pratiques orientales, d’art conceptuel, de minimalisme et de Fluxus, et infusé avec des éléments de happening, d’art corporel et de sculpture environnementale. Il compte aujourd’hui parmi les grandes figures de l’art du XXe siècle. Byars ne s’est jamais opposé formellement à ce que l’on écrive sa biographie ; pourtant, tout ce dont nous disposons aujourd’hui, c’est d’une chronologie sommaire, commencée par Jürgen Harten sous le titre “Évènements mémorables. Une liste des œuvres nécessairement incomplète avec des annotations sur une chronologie des circonstances presque oubliées dans la vie de James Lee Byars” pour le catalogue de l’exposition James Lee Byars. Le Palais philosophique à la Städtische Kunsthalle de Düsseldorf en 1986, complétée et rectifiée par James Elliott en 1990 pour son catalogue de la rétrospective Byars au University Art Museum de Berkeley. Les deux versions de cette chronologie, qui s’appuient sur des informations fournies par l’artiste et ses amis, font apparaître les correspondances entre la vie et l’œuvre de Byars et s’accompagnent de documents photographiques sur ses performances et ses installations. Byars, un artiste notoirement péripathétique, n’a pas gardé beaucoup de notes personnelles. Les lettres et autres documents d’archives conservés jusqu’à ce jour sont dispersés de par le monde entre ses nombreux amis et admirateurs. La majorité des documents photographiques qu’il avait en sa possession se sont perdus lors d’un envoi à la revue Newsweek en 1971. Cela dit, la notion de l’autobiographie est significativement présente dans tous ses œuvres. Byars a rassemblé cinquante autobiographies de personnes différentes, constituées chacune d’une seule phrase ; il a rédigé une “demi-autobiographie” à trente-sept ans (la moitié de l’espérance de vie moyenne d’un homme aux États-Unis) ; et il a même réalisé un film intitulé Autobiography [autobiographie] (1970). Ayant toujours besoin d’argent pour payer ses voyages au Japon, il a commencé très tôt à envoyer des curriculums à plusieurs fondations afin d’obtenir des bourses. On y trouve déjà des signes annonciateurs de sa future prédilection pour les déclarations extravagantes. En 1964, par exemple, il écrit dans le dossier adressé à la John Simon Guggenheim Memorial Foundation : 3 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 “Les matériaux que j’emploie actuellement pour les expositions pèsent 16 kg, une pleine valise. Je suis en mesure de gérer des périodes de temps à partir du 2500e de milliseconde et de manipuler des objets couvrant une surface de 0,5 cm à 25 m au sol.” Byars adopte une stratégie de distanciation, de déguisement et d’anonymat et ce, comme réminiscence de l’utilisation des pseudonymes chez Søren Kierkegaard. Dans son Post-scriptum aux Miettes philosophiques, le philosophe explique que l’absence d’auteur lui permet de se mettre en retrait :“Ma pseudonymie ou polyonymie n’a pas eu de cause fortuite dans ma personne, mais une raison essentielle dans la production elle-même qui [...] exigeait poétiquement une indifférence au bien et au mal. [...] Je suis en effet impersonnel, ou personnellement un souffleur à la troisième personne qui a produit poétiquement des auteurs, lesquels sont les auteurs de leurs préfaces et même de leurs noms. Il n’y a donc pas dans les livres pseudonymes un seul mot qui soit de moi-même. Je n’ai de jugement à leur sujet que celui d’un tiers, de connaissance de leur signification qu’en tant que lecteur, pas le moindre rapport privé avec eux.” La stratégie de Byars, comme la “communication indirecte” de Kierkegaard, consiste à “disparaître” afin de concentrer toute l’attention sur le pur moment fugace de IS, l’être-présent. Ses disparitions peuvent prendre des formes diverses. Au début des années 1960, il fait don de plusieurs œuvres à des musées, dont le Carnegie Museum of Art de Pittsburgh et le Museum of Modern Art de New York, en exigeant chaque fois qu’elles soient répertoriées “sans titre”, sous la rubrique des artistes “anonymes”. Ce n’est que par la suite qu’il donnera des titres à ses œuvres et permettra que son nom soit mentionné. Invité à la Documenta V de Kassel en 1972, il se juche sur le tympan du Fridericianum, le dos tourné aux spectateurs, ou s’installe, enveloppé de soie rouge, dans un arbre d’où il égrène à l’aide d’un mégaphone une série de prénoms allemands (des pseudonymes ?). Cette stratégie d’anonymat et de disparition présage sa thématique postérieure de la mort. La méditation sur la mort commence en 1975 avec The Perfect Epitaph [L’Épitaphe parfaite], présentée à Berne, où James Lee Byars, flanqué de sa compagne B. B. (Bibi) Grögel, fait rouler dans la rue un bloc de lave rouge. Pendant The Perfect Death of James Lee Byars [La Mort parfaite de James Lee Byars] en 1984, il est vêtu d’un de ses costumes en lamé or et étendu sur le sol peint en or devant le Philadelphia Museum of Art. L’or sur l’or rend son corps quasi invisible. Il recrée cet effet dix ans plus tard, dans son installation The Death of James Lee Byars [La Mort de James Lee Byars] à la Galerie des Beaux- Arts, à Bruxelles. Byars a déclaré une fois : “J’annule toutes mes œuvres à ma mort.” Ou il a exigé : “Ne les montrez plus jamais.” Cette attitude relève à la fois de la stratégie de disparition et d’une honnêteté inexorable. On songe à l’expression paradoxale de T. S. Eliot : “Peu importe la poésie.” La vie du poèteartiste importe beaucoup, et, pour Byars, elle inclut de vivre sa mort. En 1994, il fait don de sa performance The Perfect Smile [Le Sourire parfait] au musée Ludwig de Cologne, en demandant qu’elle soit exposée avec les autres œuvres de la collection permanente. L’artiste, en costume de lamé or accessoirisé d’un chapeau, de gants et de souliers noirs, une écharpe de soie noire enroulée autour des yeux et du nez, exécute un mouvement très subtil de la bouche, pour le plus bref sourire possible aussitôt disparu. […] Une rétrospective critique Byars a vécu son art peut-être plus totalement encore que Beuys ou Warhol. Sa vie ne saurait se réduire à de simples données biographiques, et son œuvre ne se laisse pas analyser avec les méthodes traditionnelles de l’histoire de l’art. Cette rétrospective est la première, depuis sa mort prématurée en 1997, à tenter de poser sur elle un regard critique. Elle prend le pari difficile de présenter la carrière d’un artiste dont les œuvres étaient intimement liées à la présence physique et intellectuelle. L’objectif est d’en offrir le panorama le plus complet à ce jour, réunissant des performances, des objets en papier et en tissu, des sculptures et des installations. Contrairement aux expositions précédentes, organisées en collaboration avec l’artiste, cette rétrospective s’intéresse, bien plus qu’à sa vision personnelle, à son parcours, jalonné par des œuvres replacées dans leur contexte historique et philosophique. Nous pensons amorcer ainsi une réévaluation de la vie et de l’art de James Lee Byars. On a en effet peut-être sous-estimé son apport historique et son influence en raison même de son désintérêt structuraliste pour une réflexion inscrite dans la durée, préférant se concentrer sur le remaniement et le remodelage constant de ses objets. Les rares expositions consacrées à Byars depuis sa mort ont privilégié la vue d’ensemble au détriment des objets pris un à un. Byars jusqu’ici est connu surtout pour ses sculptures monumentales de la dernière période alliant des 4 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 formes d’une extrême simplicité à des matériaux d’un luxe inouï. On a un peu oublié entre-temps ses objets en papier transformables, ses peintures subtiles et ses performances du début. […] Byars pensait qu’il incombait à l’art de soulever des questions philosophiques. Il voulait parvenir à la simplicité par le luxe plutôt que par l’ascétisme, poursuivre une quête de la beauté et de la perfection, faire coexister matérialité et immatérialité, introduire le silence dans la performance et le happening. On a du mal à situer son œuvre. Son minimalisme est trop baroque pour relever de l’art minimal, son conceptualisme trop axé sur la réalisation d’objets pour se rattacher à l’art conceptuel. “Il n’y a rien de minimal dans le projet de James Lee Byars, observe Dave Hickey. L’abrégement est son métier et l’opéra son langage. [...] En ce moment, James Lee Byars est historiquement incorrect. Son minimalisme n’est manifestement pas minimal, son historicisme n’a rien du pastiche, son théâtre dédramatisé est simplement trop théâtral, et il n’a aucun goût pour les choses ordinaires. De plus, son attitude politique n’est pas assez occidentale, et son orientalisme pas assez mystique.” Les œuvres de Byars sont témoin du paradoxe d’un art éphémère : “Vise-t-il explicitement l’éphémère, il désire durer pour toujours.” » […] Viola Michely Le present perfect de la peinture « Le bonheur ? On n’en parle pas. Un mot de trop, et c’est ridicule. Deux mots, et il a disparu, il est parti.» « À l’exception d’une œuvre sur toile, James Lee Byars n’a produit aucune peinture ; pourtant, ses mises en scène se rapportent inlassablement au médium pictural. Le titre de la première exposition Byars au Japon comportait le mot “peinture”, sans pour autant montrer de la peinture au sens classique du terme. On y voyait de grands formats exécutés à l’encre de Chine, dont la forme et le matériau semblaient certes empruntés à la technique japonaise de l’encre, mais dont les motifs restaient pourtant complètement indistincts – même au regard de la tradition occidentale de la peinture abstraite. Les photographies documentant l’exposition mettent en évidence une relation problématique entre les surfaces peintes et l’observateur. Probablement pensées comme une analogie au corps, les surfaces noires annoncent une pesanteur ; leur rapport au fond blanc et au bord inférieur du tableau se fait souvent sans transition ; tout au plus une étroite ligne fait-elle fonction de structure d’appui. D’autres œuvres sur papier réalisées par l’artiste, les Paper Paintings, montrent de manière récurrente de petits cercles noirs à côté de surfaces noires plus grandes. Ils évoquent des points d’exclamation déformés ou encore des yeux – excessifs comme ceux de figures de bandes dessinées, de Dingo ou de Mickey Mouse. Disproportion, décentrage et rognage des formes concourent à instaurer un trouble. Le déplacement des plans circulaires hors du centre est significatif, car bientôt lui-même va s’effacer au profit du nomadisme artistique dont la centralité prendra le pas sur tout le reste. Dans ces dessins se concentrent une grande force, une puissante volonté de forme et d’affirmation. Ce Byars-là, je le perçois comme quelqu’un d’immédiat et de dépouillé. Peutêtre ses travaux témoignent-ils d’un sentiment d’altérité face au Japon et à son pays natal, les États-Unis. Ce n’est que plus tard, par le détour des vêtements de soie interactifs, que Byars trouvera sa patrie dans l’art. L’année 1975 marque un tournant dans la création de l’artiste. Byars, sur invitation du Stichting de Appel d’Amsterdam, mène plusieurs actions, auxquelles il convie les spectateurs en ces termes : “IN QUIET PLACES OUT IN THE CITY LANDSCAPE THERE WILL BE FLASH SHOWINGS OF MY PAINTINGS DURING THE NEXT FEW WEEKS MAY I INVITE YOU TO WATCH FOR THEM JAMES BYARS.” Des photographies documentaires montrent l’artiste in situ, dans divers lieux d’Amsterdam – devant la porte du Rijksmuseum, sur le pont d’un canal – , entièrement vêtu d’or, tenant une longue baguette de bois dorée, comme son prolongement vertical dans l’espace. L’or de la baguette attire le regard du spectateur et fait office de source lumineuse et d’axe central du paysage urbain, composant un tableau éphémère. Dans le texte de l’invitation, les Flash Showings indiquent le caractère éphémère de l’action, tout comme elles annoncent sans doute quelque chose toujours et partout présent : l’ubiquité de la peinture – et ce, indépendamment du geste ponctuel révélateur que propose l’artiste. La ville devient la demeure de l’art, Byars y est un nomade – sans atelier, s’efforçant en permanence d’éclairer le contexte qu’il met en évidence. The Golden Tower, dont l’idée remonte à 1975, deviendra progressivement ce phare de plus en plus lumineux, pour chaque ville dans laquelle se déplace l’artiste. Byars développe parallèlement les Perfect Performances, des séries de gestes brefs, minimaux, qu’il réalise dans des lieux dédiés à la peinture, autrement dit dans le contexte spatial des musées. La première de ces performances est une éphémère lettre d’amour : The Perfect Love Letter is to Write I Love You Backwards in the Air, réalisée devant le 5 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1974. Puis suivirent les performances The Perfect Kiss devant le musée du Louvre en 1975 ; The Perfect Whisper, dans le département de peinture de la Kunstsammlung de Berne en 1978 ; The Exhibition of Perfect dans la National Gallery London et dans le Harvard University Museum de Cambridge (Massachusetts) en 1980 ; The Perfect Death of James Lee Byars devant le Philadelphia Museum of Art en 1984 ; et finalement The Perfect Smile en 1986 et 1994 – entrée depuis dans les collections du Museum Ludwig de Cologne. Chaque performance est conçue en rapport avec les autres œuvres d’art exposées dans les musées en question. The Perfect Kiss et The Perfect Smile renvoient à La Joconde de Léonard de Vinci ainsi qu’à d’autres beautés peintes dont le sourire nous enchante par-delà les siècles. Il nous semble que ces Perfects arrachent à ces tableaux leur éternité en les démasquant comme œuvres éphémères. Pour Charles Baudelaire, le “peintre de la vie moderne” se doit de “dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, de tirer l’éternel du transitoire” ». De ce point de vue, Perfect marque la coexistence entre l’éphémère et l’éternel dans l’œuvre de Byars. Elle pourrait constituer la quintessence de sa pensée sur la modernité, pour reprendre encore la terminologie baudelairienne. La performance The Perfect Death of James Lee Byars doit être envisagée en rapport avec le détournement de la peinture par Marcel Duchamp et de la présentation posthume de Étant donnés : 1. La chute d’eau 2. Le gaz d’éclairage (1946–1966, The Philadelphia Museum of Art). Ce que l’on peut voir : une porte en bois, qui empêche d’avoir une vision complète du tableau placé derrière, lequel n’est, de ce fait, visible qu’au travers de deux trous – dispositif qui est une injonction au regard voyeuriste, secret. Je voudrais ici m’attarder non pas sur ce que l’on voit au travers de ces deux trous, mais sur la porte en bois et la “permanence” de la peinture ainsi oblitérée. Duchamp parvenait, par ce geste après coup – cette barrière – , sinon à juguler la contradiction existant entre l’éternité de la peinture et le caractère vivant de l’acte créateur et de la vision, en tout cas à la mettre en parole de manière abrupte. Les performances de Byars expriment cette contradiction dans son corps. Celui-ci revêt le caractère d’œuvre par l’art en acte, performatif, qui ne peut approcher l’éternel autrement que dans son accomplissement, c’est-à-dire dans la mort. Durant sa performance The Perfect Death of James Lee Byars devant le Philadelphia Museum of Art, l’artiste déambulait, vêtu d’or, en décrivant un cercle, et s’allongeait sur une surface dorée – dissolution momentanée de l’or dans l’or, du vivant dans l’éternel. Le caractère ambivalent de sa relation à l’œuvre de Joseph Beuys – lien d’admiration et de réserve critique – est précisément dû au doute que nourrit Byars quant à la possibilité de réaliser une œuvre vivante, même si son œuvre constitue une tentative pour mettre en place un art vivant. À la même époque que la performance exécutée à Philadelphia, Byars a formulé de manière programmatique son point de vue sur la peinture avec The Perfect Tear, une toile noire, circulaire, seule peinture jamais réalisée par l’artiste. Elle ne peut pas être considérée à proprement parler comme une peinture, puisqu’elle fut, à sa demande, accrochée très haut. Grâce à cette surface peinte avec négligence, Byars dénonce à la fois la peinture dans sa fonction figurative – car une larme n’est ni ronde, ni noire – et la peinture en tant que maîtrise, alors même que la larme ou la goutte d’eau, comme sujet de la peinture en trompe l’œil, témoignait jadis de la plus grande virtuosité. La peinture dans sa permanence ne parvient ni à saisir cette perte instantanée – car une larme ne garde sa forme de larme qu’un court instant – ni à lui trouver une forme abstraite, car une larme ne peut être vue détachée de l’homme qui la pleure. Le qualificatif Perfect du titre de cette œuvre donne une indication, nomme une exigence, qui est de parachever ce qui s’écoule sans cesse, de le clore, de le mettre en suspens comme une catharsis – comme le suggérait d’ailleurs Yves-Alain Bois en 1990 à propos de la peinture à venir. Mais, si la peinture ne peut pas présenter la perte instantanée, elle ne peut non plus, dans sa forme statique et immortelle, mener à la catharsis. La peinture comme permanence, c’est un précipice en regard du ciel, un soleil noir au firmament, une lumière éteinte, c’est l’image poétique que Byars expose avec The Perfect Tear. Une exégèse poétique de ses travaux doit nécessairement prendre en compte ses titres, qui ont une forme littéraire – avec leur structure syntaxique, sémantique et temporelle. La langue anglaise, pour en rester à un niveau d’exégèse strictement grammatical, distingue deux formes : le progressive et le perfect ; le perfect se décompose en past perfect et present perfect. La larme, expression d’une expérience immédiate de perte, ou – dans le cas de la larme de joie – de bonheur, est associée au present perfect, elle exprime le contemporain accompli. Considéré d’un point de vue purement grammatical, “perfect” n’a pas de futur et marque la fin d’un passé ; on peut, en ce sens, désigner cet instant comme “présent”.» […] 6 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 Martina Weinhart L’artiste au masque Représentation de soi et présence performative chez James Lee Byars […] «Les morts de James Lee Byars Dans la figure de la mort qui traverse l’œuvre de James Lee Byars, qui apparaît aussi bien dans le titre de ses œuvres que dans le thème de l’accomplissement de ses Perfects, se reflètent un certain nombre d’autres morts tirées de l’histoire de la philosophie. Le postulat apocalyptique de la “mort de l’homme” contenu dans la dernière phrase si souvent évoquée dans l’ouvrage de Michel Foucault Les Mots et les Choses, qui énonce prophétiquement que “l’homme s’effacerait, comme à la limite de la mer un visage de sable”, est depuis la parution du livre une figure de la pensée aussi populaire que fréquemment débattue : l’élément premier de l’humanisme, à savoir l’homme, se tiendrait au centre de lui-même et de son histoire, et devrait en être délogé. Chez Derrida, cela prendra le nom de “fin de l’homme”. La figure de l’homme, grande trouvaille de la pensée moderne, le caractère absolu du sujet – garant de la représentation de soi de la modernité – , est en proie à de nombreuses critiques, et cela sous différents angles et approches. La totalisation, au travers des concepts d’unité et d’autonomie du sujet, est, depuis son apogée dans le culte du génie fin de siècle, l’objet d’attaques toujours plus virulentes. Elle a été démontée de diverses manières. Ces tentatives qui ont culminé, elles aussi, dans le courant des années 1960 constituent à ce jour le principal cadre de référence dans le champ artistique. Mais revenons à Roland Barthes : dans son essai décisif La Mort de l’auteur, le sujet est dépossédé, par décret, du texte qu’il a lui-même composé. Cette thèse met en cause la recevabilité des intentions d’un auteur dans l’interprétation de son propre texte – une question qui se pose alors pour l’histoire de la littérature avec la même force explosive que pour les arts visuels. Contre l’œuvre expliquée par le recours à des correspondances biographiques, Barthes ébauche le modèle d’une signification qui se constitue entre les structures. Avec la critique de la notion conventionnelle d’auteur formulée par Roland Barthes et Michel Foucault, ce n’est pas uniquement la notion de génie romantique – dont l’écho lointain résonne depuis longtemps – qui se trouve bannie du genre de la représentation de soi ; la chute de l’auteur souverain entraîne avec elle les fondements mêmes du genre. En déplaçant le point d’origine de la signification, la négation de cette figure de l’auteur – et, avec elle, de l’unité et de l’autonomie du sujet en soi – jette massivement le doute sur la possibilité et l’originalité même de l’expression du for intérieur. Il faut renoncer par la même occasion à la notion traditionnelle d’œuvre et à l’expression individuelle – considérée comme une illusion. Ses possibilités de s’imposer face aux structures, aux conventions et aux pratiques discursives sont bien moindres que ce que toute la modernité avait pu supposer. Du même coup, cette rupture avec la focalisation sur l’artiste et sur l’auteur déplace l’accent sur les conditions mêmes de l’existence. Par-delà la relation triangulaire traditionnelle entre artiste, récepteur et œuvre, dont la signification découle de l’intention de son auteur, le rôle de l’observateur, en particulier, se voit reformulé ; il n’est plus perçu comme un simple antagoniste. L’artiste et le public ne sont désormais plus pensés dans un rapport antagonique. Dans ce contexte, la démarche de Byars résonne quasiment comme un écho du “méta” essai de Barthes lorsqu’à la biennale de Venise, en 1993, il distribue des Thaler en papier doré portant la mention : “Byars is dead” et “Your presence is the best work”. La mort de l’auteur donne naissance au spectateur. Qualifier n’importe quoi d’autoportrait Byars a mis en évidence le retrait de soi derrière une idée, une apparition éphémère, ou encore un texte. Sa stratégie du retrait s’est également étendue aux objets qu’il a réalisés. Il a ainsi produit de nombreuses représentations de soi, à commencer par l’autoportrait datant de 1959, une représentation minimale consistant en une petite sphère disposée devant une épaisse planche et deux étroites plinthes, de sorte que l’arrangement d’ensemble constitue une allusion à la silhouette humaine. Elle a été montrée selon deux variantes : figure assise et figure allongée. Le titre aussi a varié : Byars les désignait aussi laconiquement et indifféremment comme Black Figure. Comment un seul et même travail peut-il être qualifié tantôt de “figure noire”, tantôt “d’autoportrait” ? Jacques Derrida, qui ne conçoit pas l’autoportrait comme une conception des ruines, puisqu’il est donné au sujet dans une sorte d’aveuglement particulier face à sa propre personne, abonde tout à fait dans le sens de Byars lorsqu’il écrit : “Si ce qu’on appelle autoportrait dépend de ce fait qu’on l’appelle “autoportrait”, un acte de nomination devrait me permettre à juste titre 7 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 d’appeler autoportrait n’importe quoi, non seulement n’importe quel dessin (portrait ou non) mais tout ce qui m’arrive et dont je peux être affecté ou me laisser affecter.” Byars joue avec cette (non)représentativité, dans la mesure où il suit justement cette stratégie. En ce sens, une boulette de mie de pain, modelée par ses soins, ou encore une sphère dorée, un anneau doré, des disques dorés dans un cadre argenté peuvent parfaitement tenir lieu d’autoportrait. Comme dans ses performances, il doit finalement disparaître dans son œuvre, ou l’œuvre doit disparaître en lui, selon le postulat : “Je pense que je ressemble fondamentalement à mon œuvre.” Ce qui reste, c’est un art dé-subjectivisé, qui exclut clairement tout à la fois le biographique et l’artisanal. Byars ne réalise pas ses objets lui-même – en tout cas pas au sens d’une représentation classique d’une création manuelle. Ses objets “parfaits” sont créés d’après ses propres consignes. Le personnage James Lee Byars est à la fois omniprésent et introuvable : “Ne me demandez pas qui je suis et ne me dites pas de rester le même : c’est une morale d’état civil ; elle régit nos papiers. Qu’elle nous laisse libres quand il s’agit d’écrire.” » 8 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 3. ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES Détroit, 1932 – Le Caire, 1997. Après des études d’art et de philosophie à la Wayne State University de Détroit, part pour le Japon en 1957 et y passe une dizaine d’années entrecoupées de nombreux voyages en Europe et aux États-Unis. Jusqu’en 1967, habite à Kyoto où il enseigne l’anglais. Visite de nombreuses villes du Japon pour s’initier aux traditions japonaises, notamment la céramique, la fabrication du papier, le Nô et la philosophie bouddhiste. Il a sa première exposition personnelle dans l’escalier de secours du Museum of Modern Art en 1958. Reçoit le prix de la William and Norma Copley (Cassandra) Foundation à Chicago en 1960. Obtient en 1968 une bourse de la New York Architectural League. Sélectionné pour une résidence d’artiste au Hudson Institute de Croton-on-Hudson en 1969, il fonde le «Centre mondial des questions». En 1972, sa participation à la Documenta V à Kassel, confirme ainsi sa réputation internationale (il sera également invité à la Documenta VI en 1977 et à la Documenta VII en 1982). En 1974, séjourne à Berlin grâce à une bourse de l’Office allemand d’échanges universitaires. Participe à la Biennale de Venise en 1980 et en 1986. Expositions personnelles 1958 The Museum of Modern Art, New York 1961 Willard Gallery, New York 1962 National Museum of Modern Art, Kyoto 1964 Shokoku-ji Hojo, Kyoto « The Performable Square », National Museum of Modern Art, Kyoto Carnegie Museum, Pittsburgh 1967 Gallery 16, Kyoto 1968 « The World Question Center », Hudson Institute, Croton-on-Hudson 1969 « The World Question on Belgian TV », Wide White Space Gallery, Antwerpen 1970 « The Gold Curb », The Metropolitan Museum of Art, New York 1971 « The Black Book », Galerie Michael Werner, Cologne 1973 Wide White Space Gallery, Antwerpen 1974 « The Perfect Love Letter », palais des Beaux-Arts, Bruxelles « The Golden Tower », Galerie Rudolf Springer, Berlin 1975 « The Perfect Kiss », Pavillon Denon – musée du Louvre, Paris 1976 « The Perfect Performance is to Stand Still », ICC, Antwerpen 1977 « The Play of Death », Dom-Hotel, Cologne « The First Totally Interrogative Philosophy », Städtisches Museum, Mönchengladbach 1978 « The Perfect Kiss », University Art Museum, Berkeley « Hear Th in Ph around This Chair and It Knocks You Out », Marian Goodman Gallery, New York « The Exhibition of Perfect », Kunsthalle Berne 9 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 1980 « The Exhibition of Perfect », Busch-Reisinger Museum, Cambridge, Mass. 1981 Galerie Michael Werner, Cologne « The Classical Exhibition of to Be Quiet », Galerie Helen van der Meij, Amsterdam 1982 Westfälischer Kunstverein, Münster 1983 Stedelijk Van Abbemuseum, Eindhoven 1984 Galerie Michael Werner, Köln « The Death of James Lee Byars », Philadelphia Museum of Art « The Perfect Quiet », Institute of Contemporary Art, Boston – Mary Boone Gallery, New York 1986 « Palast der Philosophie / The Philosophical Palace », Kunsthalle Düsseldorf 1986/87 « Beauty Goes Avantgarde », Galerie Michael Werner, Köln 1987 « Zeichnungen », Galerie Fred Jahn, München « The Letter Reading Society of James Lee Byars », Galerie Marie-Puck Broodthaers, Bruxelles 1988 Mary Boone Gallery, New York Hoffman Borman Gallery, Santa Monica 1989 « Monument to Cleopatra », Cleto Polcina Arte Moderna, Roma Mary Boone Gallery, New York « The Palace of Good Luck », Castello di Rivoli/Museo d’Arte Contemporanea, Torino Galerie de France, Paris 1989/90 Galerie Michael Werner, Köln 1990 « The Perfect Thought », University Art Museum, Berkeley / Contemporary Arts Museum, Houston 1991 « The Path of Luck », Michael Werner Gallery, New York / Galerie Michael Werner, Cologne 1992 « IS », Vrej Baghoomian Gallery, New York « The Human Figure », Mary Boone Gallery, New York « IS », Galería La Máquina Española, Madrid Magasin 3 Stockholm Konsthall Fundación Alhambra, Granada Galerie de France, Paris 1993 « Sonne, Mond und Sterne », Württembergischer Kunstverein, Stuttgart « The Red Angel », Cirva, Marseille « IS », Mulier Gallery, Knokke-Heist SCAI The Bathhouse, Shiraishi Contemporary Art, Tokyo « Works from the Sixties and Recent Works », Michael Werner Gallery, New York 1994 « The Perfect Love », Laura Carpenter Fine Art, Santa Fe « The Death of James Lee Byars », Galerie Marie-Puck Broodthaers, Bruxelles 1994/95 « The Perfect Moment », IVAM Valencia 1995/96 « Five Points Make a Man », « The Moons and Constellations », Michael Werner Gallery, New York « The Monument to Language, The Diamond Floor », fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris 10 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 1996 Henry Moore Institute, Leeds Galerie Joan Prats, Barcelona « The Angel », Michael Werner Gallery, New York 1997 « The Palace of Perfect », Fundação de Serralves, Porto 1998 The Arts Club of Chicago 1999 « The Epitaph of Con. Art is which Questions have disappeared? », Kestner Gesellschaft Hannover 2000 « The Treasures of James Lee Byars », Toyama Memorial Museum, Kawajima « James Lee Byars, Briefe an Joseph Beuys », Stiftung Museum Schloß Moyland, BedburgHau/Museum van Hedendaagse Kunst, Antwerpen/Museum Fridericianum, Kassel « Perfect is my death word », maison Levanneur, Chatou « James Lee Byars. Arbeiten von 1985 bis 1990 », Sabine Knust Maximilian Verlag, München « The Poetic Conceit and Other Black Works », Michael Werner Gallery, New York 2001 Galerie Er Rashid, Düsseldorf « James Lee Byars. Letters to Joseph Beuys », Museum für Kommunikation, Frankfurt am Main « James Lee Byars. Works on Paper from the 1960s and 1990s and Sculpture from the 1990s », Rhona Hoffman Gallery, Chicago « James Lee Byars, Ephemera », Low, Los Angeles 2002 « James Lee Byars, The Angel », Timothy Taylor Gallery, London 2003 « The Moon Books, Above and Below », Michael Werner Gallery, New York 2004 Devon Borden Hiram Butler Gallery, Houston « James Lee Byars: Letters from the World’s Most Famous Unknown Artist », MassMOCA, North Adams, Mass. 11 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 4. AUTOUR DE L’EXPOSITION Visites commentées les jeudis à 19h et les dimanches à 11h (sauf les 13 janvier et 24 février) à partir du 6 janvier Visites en allemand les samedis à 14h30 à partir du 8 janvier Une heure / une œuvre Vendredi 14 janvier à 12h30 Temps d’une rencontre En compagnie de Marc Donnadieu, directeur du Frac Haute-Normandie, critique d'art sous le nom de Charles-Arthur Boyer (a présenté l'œuvre de James Lee Byars en 1999, au Frac Haute-Normandie) et de Cécile Dazord, commissaire de l'exposition. Jeudi 13 janvier à 19h Conférence Lettres de James Lee Byars, par Gerhard Lischka, professeur, théoricien. Jeudi 3 mars à 20 heures à l'auditorium. Ateliers pratiques Pour mieux comprendre la démarche de James Lee Byars, grâce à l’expérimentation en compagnie d’un plasticien. Inscription préalable indispensable au 03 88 23 31 15 du mardi au vendredi Atelier pratique adultes Juste un sourire En complément de la rencontre Une heure/une œuvre du vendredi précédent Jeudi 20 janvier à 19h Cycle 12/15 ans La vie, l’amour, la mort Du 8 au 11 février de 14h30 à 17h Cycle ados/adultes La vie, l’amour, la mort Du 15 au 18 février de 14h30 à 17h 12 DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 – 13 MARS 2005 5. INFORMATIONS PRATIQUES James Lee Byars Life, Love and Death 10 décembre 2004 – 13 mars 2005 Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg 1, place Hans Jean Arp F – 67 000 STRASBOURG Tél. 03 88 23 31 31 Horaires ouvert mardi, mercredi, vendredi, samedi de 11h à 19h jeudi de 12h à 22 h, dimanche de 10h à 18h fermé le lundi Prix d’entrée musée et expositions Tarifnormal: 5 Tarif réduit: 2,50 Gratuité: moins de 18 ans, carte Atout-Voir, pour tous, les 1ers dimanches de chaque mois. Pass Annuel: 20 (accès à l’ensemble des musées de Strasbourg et aux expositions temporaires) Pass 1 jour : 6 Pass 3 jours: 8 Pass Museum : 53 (passeport annuel valable dans plus de 150 musées en Alsace, Suisse et Allemagne ) Exposition organisée par les Musées de Strasbourg Fabienne Keller, Maire de Strasbourg Robert Grossmann, Maire délégué, chargé de la Culture Les Musées de Strasbourg Fabrice Hergott, Directeur Musée d’Art moderne et contemporain Conservateur en chef: Emmanuel Guigon [email protected] Commissaires de l’exposition Klaus Ottmann, commissaire général avec la collaboration de Cécile Dazord, conservateur au Musée d’Art moderne et contemporain [email protected] Coordination éditoriale des Musées de Strasbourg Hélène Charbonnier [email protected] Tél. 03 88 88 50 86 Fax 03 88 43 60 98 SERVICE COMMUNICATION DES MUSÉES DE STRASBOURG Marie Ollier, Gwenaëlle Serre, Cathy Letard [email protected] [email protected] [email protected] 2, place du Château F – 67 000 STRASBOURG Tél. 03 88 52 50 15 Fax 03 88 52 50 42 13