En savoir plus... - Université Paris 1 Panthéon
Transcription
En savoir plus... - Université Paris 1 Panthéon
Publications de la Sorbonne 212, rue Saint-Jacques, 75005 Paris Tél. : 01 43 25 80 15 – Fax : 01 43 54 03 24 michel lyonnet du moutier l’aventure de la tour eiffel À la fin du xixe siècle prend forme l’un des rêves longtemps pensé comme impossible : atteignant les 300 mètres, la tour Eiffel devient la tour la plus élevée du monde. Elle surpasse les pyramides d’Égypte et l’obélisque de Washington. Cette réalisation est un défi que seul pouvait relever un entrepreneur d’exception comme Gustave Eiffel. L’originalité de cet ouvrage est de retracer certains aspects méconnus de l’Aventure de la tour Eiffel : sa réalisation est l’un des épisodes de la « bataille » entre la Ville de Paris et l’État pour la propriété foncière du Champ-de-Mars ; sa construction fait appel à des technologies de pointe et à une organisation de chantier moderne ; son montage financier est très novateur : fondé sur le remboursement du financement par les billets d’ascension du monument, il ressemble à celui des autoroutes à péage. À ces titres, il s’agit probablement du premier financement de projet dans le cadre d’un partenariat public-privé en France. Gustave Eiffel, s’il n’a pas lui-même conçu la Tour, sait en revanche parfaitement la « vendre », en négocier le contrat de concession et en monter le financement. Pour l’édifier, il s’appuie sur des équipes formées sur ses grands chantiers – pont sur le Douro au Portugal, viaduc de Garabit… –, à l’occasion desquels il brevette les technologies utilisées lors de la construction. La similitude frappante entre la tour Eiffel et le viaduc de Millau, du point de vue de leur exécution et de leur financement, ne doit rien au hasard et conduit l’auteur à en énoncer les raisons. Cette étude originale s’appuie sur une centaine d’illustrations d’époque dévoilant les différentes étapes de la construction. De nombreux encadrés éclairent le lecteur sur l’environnement politique, économique et financier. Michel Lyonnet du Moutier est ingénieur ETP, INSEAD (MBA) et docteur ès sciences de gestion. Il est professeur des universités à l’université Paris Ouest – Nanterre La Défense et maître de conférences à l’École des Ponts – ParisTech. Il dirige le master Financement de projet – Financements structurés. Auparavant, il a travaillé vingt ans au sein de grands groupes de construction, comme ingénieur sur chantier puis comme directeur financier. Pendant dix ans, il a mené des négociations avec des banques et des concédants pour de grands projets de même type que celui de la tour Eiffel. ISBN 978-2-85944-628-4 ISSN à venir Prix : 30 € vient de paraître Réalisation et financement bon de commande michel lyonnet du moutier l’aventure de la tour eiffel Réalisation et financement Prix : 30 € ISBN 978-2-85944-628-4 ISSN à venir Frais d’envoi par ouvrage : 6 € et 1,5 € par ouvrage supplémentaire Nombre d’exemplaires commandés : Mme, M. ........................................................................................... Adresse .............................................................................................. Code postal et ville .......................................................................... Tél.:..................................................................................................... Date Signature Veuillez libeller votre titre de paiement à l’ordre de l’Agent comptable de Paris 1 (PS) Bon de commande et titre de paiement à retourner aux Publications de la Sorbonne 212, rue Saint-Jacques, 75005 Paris Tél. : 01 43 25 80 15 Fax : 01 43 54 03 24 [email protected] TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENTS PRÉFACE 7 9 INTRODUCTION : UN DES MONUMENTS LES PLUS CÉLÈBRES DU MONDE Un environnement favorable exploité par un homme d’exception La Tour comme symbole de l’Europe Problématique de l’ouvrage 11 11 12 13 1 LES DÉFIS DE LA TOUR LA PLUS HAUTE DU MONDE 15 GUSTAVE EIFFEL : LES PREMIÈRES ARMES 17 Du lycée royal de Dijon à l’École centrale Un début de carrière prometteur : du viaduc de Bordeaux au pont sur le Douro Gustave Eiffel se sépare de son partenaire Du viaduc de Garabit à la statue de la Liberté : la tour Eiffel en gestation 17 18 21 23 LA TOUR DE 1 000 PIEDS ET L’EXPOSITION UNIVERSELLE 28 Le défi de la fin du siècle : la tour la plus haute du monde L’échec de l’obélisque de Washington Les différents concurrents de la « tour de 1 000 pieds » 29 30 30 2 LA BATAILLE POUR LE CHAMP-DE-MARS 35 LA TOUR DE 300 MÈTRES EST RÉALISÉE À L’ENTRÉE DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE 37 Première offensive de la Ville de Paris : acquisition du square du Champ-de-Mars Deuxième offensive de la Ville de Paris lors de l’Exposition universelle de 1889 Localisation précise de la tour Eiffel 39 43 49 LE CONTRAT DE CONCESSION : UN MODÈLE DE SIMPLICITÉ 51 Contenu de la convention Dernières embûches en début de construction 53 58 3 LE DÉFI TECHNOLOGIQUE 4 UN FINANCEMENT ORIGINAL 95 MONTAGE FINANCIER DE LA TOUR : UNE RÉVOLUTION POUR L’ÉPOQUE 98 L’État verse une subvention Gustave Eiffel cherche le meilleur partenaire banquier Création de la société de la tour Eiffel LA TOUR ET LA SOCIÉTÉ GUSTAVE EIFFEL ET CIE FINANCÉES PAR DES ACTIONS 107 Financement de la Tour par des actions remboursées au moyen des recettes du monument La Compagnie des établissements Eiffel : où l’on retrouve les banquiers de la tour 107 111 L’AVENTURE DES CHEMINS DE FER 116 Financement des mines de Grand’Combe L’inspirateur des obligations de 300 francs 119 119 L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 FINANCÉE PAR DES « BONS À LOTS » 121 Recours à une Association de garantie utilisée lors des expositions précédentes Le financement par émission de bons, munis de tickets d’entrée à l’Exposition universelle Une autre concession : le chemin de fer Decauville 121 5 DE LA TOUR EIFFEL AU VIADUC DE MILLAU 139 125 136 UN CONTRAT DE CONCESSION POUR UN SIÈCLE 141 La technique de négociation du Conseil municipal pour acquérir le Champ-de-Mars se révèle payante Évolution de la Tour jusqu’à nos jours Pourquoi le contrat de concession a-t-il duré cent ans ? 141 142 148 DE LA TOUR EIFFEL AU VIADUC DE MILLAU 150 Études du viaduc : une odyssée de quatorze ans Financement du viaduc de Millau : une étrange ressemblance avec la tour Eiffel Deux logiques similaires pour deux ouvrages qui se ressemblent 151 152 156 TOUR EIFFEL – VIADUC DE MILLAU : DESTINS CROISÉS 160 61 ANNEXE 1 162 DES FONDATIONS SOUS LE NIVEAU DE LA SEINE 64 ANNEXE 2 179 Le bon sol se trouve sous le niveau de la Seine Du sol au premier étage : le pari de Gustave Eiffel 64 70 ANNEXE 3 187 ANNEXE 4 199 LES DERNIERS ÉTAGES : LE SUCCÈS FINAL 78 Du premier au deuxième étage Un montage dans un mouchoir de poche Le drapeau flotte sur le sommet de la Tour La source principale des recettes : les ascenseurs 78 79 82 89 SOURCES 203 BIBLIOGRAPHIE 209 ILLUSTRATONS ET CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES 220 98 99 104 211 221 INTRODUCTION UN DES MONUMENTS LES PLUS CÉLÈBRES DU MONDE Il est des moments tout à fait singuliers dans le temps et dans l’espace de la création collective. Avant, il est trop tôt. Nombre de projets « géniaux » n’ont jamais vu le jour, parce que tous les « ingrédients » de la réussite n’étaient pas présents ensemble, au moment adéquat. Après, il est souvent trop tard ou bien ce n’est pas le bon lieu : la réalisation exceptionnelle du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps s’est transformée en une débâcle technique et financière lorsqu’elle a été répliquée par le même homme au Panama. L’opportunité que présentent ces instants uniques de synchronicité doit être saisie très rapidement, car il y a peu de chances qu’elle se reproduise. C’est au cours de ces moments d’exception que surgissent de grandes œuvres. Or, à la fin du XIXe siècle, il existe des facteurs très positifs pour la réalisation de grands projets d’infrastructure, en raison d’abord d’un courant d’innovations sans précédent. La pensée saint-simonienne est très influente. Des banques, notamment à réseau, drainent l’épargne qui dort dans des « bas de laine ». Une partie de cet argent peut donc s’investir dans de grands projets. En revanche, la période est marquée par les effets de la Grande Dépression et par la montée du « boulangisme » qui découle du contexte économique et d’un fort antiparlementarisme. Dans ce contexte, quelles étaient les chances de réalisation d’un monument « inutile » comme la tour Eiffel ? Désireux de glorifier le «génie» français en cette année du centenaire de la Révolution, les organisateurs de l’Exposition universelle de 1889 vont donner à Gustave Eiffel l’occasion d’exprimer son talent de visionnaire, d’entrepreneur de génie pour donner corps à une idée : la tour de 1 000 pieds, comme « porte d’entrée » de l’exposition. UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE EXPLOITÉ PAR UN HOMME D’EXCEPTION L’aventure de Gustave Eiffel s’enracine donc dans un contexte propice à l’innovation technologique. Au XVIIIe siècle, l’homme s’envole pour la première fois dans les airs, grâce au ballon des frères Montgolfier. La fin du XIXe siècle est, quant à elle, marquée par une multitude d’inventions et de percées technologiques : la machine à écrire, le téléphone, la locomotive électrique, la pellicule photographique, le stylo à encre, le cinéma sont mis au point entre 1876 et 1884. Des découvertes comme le vaccin contre la rage ou la radioactivité datent également de cette époque. Il y a au cours de cette période un fourmillement d’idées propices aux grandes aventures d’initiative privée, mises en évidence par le succès des expositions universelles. L’électricité commence à se développer, comme le montre l’organisation de l’Exposition internationale d’électricité de 1881. L’Exposition universelle de 1889 peut se visiter le soir grâce à l’électricité. On constate également un début timide de standardisation des produits (machines agricoles, outils, etc.). Gustave Eiffel s’inscrit précisément dans ce courant novateur en favorisant des techniques de fabrication très précises des pièces métalliques des ouvrages dans ses ateliers, plutôt que des adaptations hasardeuses sur le chantier. Ce siècle est celui de l’ingénieur, mais avec un relatif manque d’encadrement de haut niveau. Certains cadres ont étudié 11 Un des monuments les plus célèbres du monde à l’École des mines, aux Ponts ou bien à Centrale, comme Gustave Eiffel. D’autres ont été formés à l’École polytechnique. Mais, à l’époque, 50 % des polytechniciens restent dans l’armée, en particulier dans l’artillerie et le génie. Seuls 10 % d’entre eux « pantouflent » dans le privé. Construire une tour d’une hauteur supérieure à celle des pyramides d’Égypte ou de l’obélisque de Washington nécessite de passer de l’âge de la pierre à celui de la construction métallique. Or, à la fin du XIXe siècle, la population française est majoritairement rurale et agricole ; en 1851, les trois quarts des Français vivent de la terre et Léon Gambetta parle de « 24 millions d’agriculteurs et de paysans1 ». La France bénéficie toutefois des effets de la seconde révolution industrielle. L’implantation de hauts-fourneaux au coke permet la fabrication d’acier et la réalisation des infrastructures ferroviaires. C’est grâce à l’évolution de la sidérurgie qu’Eiffel peut réaliser ses grands ouvrages. En réalisant des ponts de chemin de fer – notamment le pont sur le Douro au Portugal et le fameux viaduc de Garabit –, Gustave Eiffel et ses équipes acquièrent la maîtrise du métal. Or la tour Eiffel, comme l’affirmait son concepteur, n’est qu’une gigantesque pile de pont, sur laquelle sont posés les deux derniers étages... À cette époque, la contractualisation de l’opération est déjà possible, car on peut depuis longtemps signer des concessions matérialisant ce type de partenariat entre le secteur public et un partenaire privé. L’existence de grandes banques de dépôts comme le Crédit industriel et commercial (1859) ou la Société générale (1863) permet la mise en place d’outils bancaires et financiers nécessaires au financement du monument. Enfin, la réalisation de cet ouvrage remarquable réclame un homme d’exception. Dans une période marquée par le saint-simonisme, 1. 2. 12 le constructeur de la Tour, Gustave Eiffel, est l’un de ces grands entrepreneurs, à l’aise à la fois dans les aspects technologiques, dans le choix des hommes et dans les relations commerciales. En revanche, il est peu connu que le constructeur de la Tour maîtrisait parfaitement les outils financiers de son temps. LA TOUR COMME SYMBOLE DE L’EUROPE La construction de la tour Eiffel, dans le cadre de l’Exposition universelle de 1889, constitue une opération emblématique de la fin du XIXe siècle qui a défié le temps. Depuis sa réalisation, son exploitation s’est poursuivie pendant près de cent ans, sur la base du contrat d’origine. Alors que la Tour devait être détruite au terme de vingt ans, elle a résisté à deux guerres mondiales et à plusieurs centaines de millions de visiteurs. Prouesse technologique lors de sa construction, elle est devenue, au fil des ans, l’un des monuments les plus visités au monde. Plus de 7 millions de visiteurs font l’ascension du monument chaque année et cent vingt ans après son achèvement, la fréquentation cumulée depuis l’inauguration de la Tour en 1889 dépasse 240 millions de personnes2. La Tour est célèbre dans le monde entier : la proportion de visiteurs étrangers s’élève à 86 % du total annuel, dont 52 % d’Européens (hors France) et 9 % d’Américains du Nord. Les Français ne représentent que 14 % des visiteurs (figure 1). La tour Eiffel est non seulement très visitée, mais elle est également le monument le plus connu en Europe, ainsi qu’il ressort d’une enquête menée auprès de ses visiteurs. D’après ce sondage, auprès d’Italiens, Espagnols, etc. la tour Eiffel est le monument le plus visité après leur propre monument national. Ils considèrent que la Tour symbolise le mieux l’Europe (tableau 1). Discours de Cahors prononcé le 29 mai 1881, cité dans Lejeune (1995), p. 50. Source : site Internet de la tour Eiffel : www.tour-eiffel.com, onglet « Fréquentation » : étude menée en 2005 Un des monuments les plus célèbres du monde Reste du monde 7% Asie 11 % Europe (hors France) 52 % Amériques 16 % France 14 % Figure 1 : Répartition des visiteurs de la tour Eiffel par provenance géographique La réalisation d’un monument aussi célèbre a fait l’objet de nombreux ouvrages. Cependant, certains aspects très importants n’ont jamais vraiment été mis en valeur. Notamment le montage contractuel et financier qui a permis à l’ouvrage de voir le jour. PROBLÉMATIQUE DE L’OUVRAGE Le premier objectif du présent ouvrage est de mettre en évidence plusieurs aspects méconnus de l’histoire de la tour Eiffel. Base 100 % Tous les résultats sont en % Nombre d’individus interrogés En premier lieu, il montre que Gustave Eiffel, au-delà de ses capacités bien connues sur le plan technique, disposait de réelles compétences dans le choix des hommes, dans l’action commerciale et sur le plan financier. En second lieu, il présente le montage contractuel et sa négociation, en insistant plus particulièrement sur l’opposition entre la Ville de Paris et l’État pour la propriété du Champ-de-Mars sur lequel sont implantés les quatre énormes pieds de la Tour. Italie GrandeBretagne Espagne Allemagne 1 021 1 019 1 000 1 000 La tour Eiffel 50 62 59 39 L’Acropole 20 14 11 12 Big Ben 13 49 14 12 3 2 36 5 L’Alhambra Le mont Saint-Michel 2 1 0 4 31 20 24 16 La porte de Brandebourg 8 16 8 57 Le château de Versailles 19 11 8 21 Aucun 36 12 24 13 La tour de Pise Tableau 1 : La tour Eiffel, premier monument symbolisant l’Europe La question posée à un échantillon représentatif de visiteurs européens était : « Parmi les monuments européens suivants, quels sont les deux qui selon vous symbolisent le mieux l’Europe ? » Les résultats des monuments nationaux figurent en gras. 13 Un des monuments les plus célèbres du monde En dernier lieu, il décrit le financement de la Tour. Ce travail de recherche a été accompli à partir d’archives – certaines de la main même de Gustave Eiffel – décodées grâce à l’expérience de l’auteur dans le montage d’opérations modernes similaires et à l’aide d’une grille d’analyse découlant de ses recherches théoriques en finance3. Le deuxième objectif est double. Il s’agit d’abord de comprendre pourquoi le contrat de la tour Eiffel a perduré, quasiment sans modifications, pendant plus d’un siècle. Mais aussi de saisir les raisons pour lesquelles Gustave Eiffel et ses banquiers ont choisi un montage contractuel et financier très spécifique, décalé par rapport aux montages classiques de l’époque. Celui-ci ne repose pas, en effet, sur des émissions obligataires comme dans le cas des chemins de fer, ni sur l’émission de bons comme pour l’Exposition universelle de 1889. Il utilise une technique proche de celle des financements de projet montés dans le cadre des partenariats publicprivé contemporains. Pour aborder ce dernier aspect, une recherche particulière a été menée. Elle a porté sur une opération moderne exceptionnelle : le viaduc de Millau. En effet, indépendamment du fait que le tablier de ce pont a été réalisé – clin d’œil de l’histoire – par le successeur de la société Eiffel, le montage contractuel et financier retenu est très proche de celui 3. 14 Voir notamment Lyonnet du Moutier (2006). de la Tour, alors qu’il est assez différent des montages du début du XXIe siècle pour des ouvrages de même type. L’analyse des raisons du choix définitif du montage financier – auquel l’auteur a été associé – donne un éclairage original sur les raisons qui ont présidé au montage de la Tour. Pour répondre à cette problématique, le premier chapitre présente la manière dont Gustave Eiffel a rassemblé, au cours de sa carrière d’entrepreneur, les équipes de talent et les techniques de pointe nécessaires à la construction du monument. Puis, pour comprendre certaines spécificités du montage contractuel, le deuxième chapitre décrit l’opposition entre la Ville de Paris et l’État pour la propriété du Champ-de-Mars, dont la réalisation de la Tour est l’un des épisodes. Dans le chapitre suivant, nous accompagnons Gustave Eiffel dans le montage de sa Tour. Le quatrième chapitre dévoile les caractéristiques du financement de la tour Eiffel, au moyen d’une association de fonds publics et de fonds privés, avec émission d’actions cotées. Le dernier chapitre compare les techniques contractuelles et financières utilisées pour la Tour avec celles du viaduc de Millau. Il établit en particulier un parallèle entre la répartition des risques entre les parties prenantes et les qualités des dirigeants des constructeurs impliqués dans les deux opérations.