À Marseille

Transcription

À Marseille
www.colas.com
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 37 — octobre 2016
Reportage
À Marseille,
la rocade L2 relie
les quartiers
COMMUNICATION
20
ans
«À l’occasion des vingt ans de Routes, je salue la qualité de ce magazine
d’information, reconnue tant en interne qu’en externe. Lien entre les collaborateurs
de tous les pays et continents où Colas est implanté, Routes contribue
avec talent au rayonnement du Groupe. J’adresse ici tous mes remerciements
à celles et ceux qui participent, d’une façon ou d’une autre, à sa réalisation.»
Hervé Le Bouc
SOMMAIRE NUMÉRO 37 – OCTOBRE 2016
événement
04 > Wattway : premier chantier d’application
en Vendée.
escales
06 > Du Bénin à l’Australie en passant par
Djibouti, le Canada et la France métropolitaine…
Tour du monde en images des chantiers,
projets et autres réalisations du Groupe.
reportages
24 > À Marseille, la rocade L2 relie les quartiers.
32 > États-Unis : Simon Contractors renforce
ses positions.
trajectoires
38 > Tous exercent leur métier avec passion et
nous font partager leur quotidien et leurs projets.
Portraits de collaborateurs.
dossier
48 > Démarche innovation : des idées à la réalité.
colascope
52 > Éthique, ressources humaines, industries,
vie des filiales, communication. Retour sur
les derniers mois de la vie du Groupe.
en images
62 > Convention, salons, initiatives, signature…
Quelques images de l’actualité événementielle
du Groupe en France et à l’international.
vu, lu, entendu…
68 > Extraits de l’actualité du Groupe en France
et à l’international dans les médias.
horizons
mécénat
72 > Bourse jeunes talents Colas 2016.
74 > Fondation Colas : Dominique Figarella.
Photo de couverture : vue de la basilique
Notre-Dame-de-la-Garde depuis le Vieux-Port,
Marseille, France.
éditorial 03
par Hervé Le Bouc
L
a sécurité est la première des valeurs de Colas.
Pour une entreprise responsable, la vie et la santé passent avant tout,
en toute circonstance et en tout lieu.
La suprématie de cette priorité et la primauté de cette valeur, partagée
par tous les collaborateurs de Colas, se traduisent par un objectif ambitieux, une
mobilisation totale, une intransigeance absolue.
Objectif zéro accident : la barre est placée haut mais elle est franchissable puisque,
chaque année, des dizaines d’établissements du Groupe, sur les cinq continents,
réussissent à l’atteindre. J’invite toutes les entités à rejoindre le peloton.
Mobilisation à cent pour cent : la sécurité est un travail d’équipe, dans lequel chaque
membre par son comportement est garant de sa propre sécurité et de celle des autres.
J’insiste sur le devoir d’implication et d’exemplarité des managers.
Tolérance zéro : aucune atteinte à la Safety Attitude, aucun manquement aux règles
de sécurité ne peut être accepté. Je le rappelle, la sécurité ne souffre pas d’exception.
Au commencement de la sécurité s’impose le respect des règles, et parmi elles figure
en tête le port obligatoire des équipements de protection individuelle (EPI).
De même que le pompier, le militaire, le médecin revêtent leur tenue pour aller travailler,
de même le collaborateur Colas s’équipe avant de rejoindre un chantier, un site de
production, un atelier… Mettre ses EPI, c’est le premier moyen de se protéger. C’est
aussi une marque de professionnalisme. C’est un engagement et un signe visible de
la fierté d’appartenance à un Groupe pour lequel la sécurité est la valeur numéro un.
Au-delà de cette règle de base, qui s’applique tant aux managers qu’aux compagnons,
chacun est tenu de respecter l’ensemble des consignes de sécurité.
Dans le combat quotidien en faveur de la sécurité, je fais confiance aux hommes et
aux femmes de Colas car ce sont des professionnels, responsables, attachés aux
valeurs du Groupe et, en particulier, à la première d’entre elles. Je vous fais confiance.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
04 événement
1
2
ROUTES N° 37 – octobre 2016
3
Wattway : premier chantier
d’application en Vendée
Dévoilé en octobre
2015, le revêtement
FRANCE
routier photovoltaïque
Wattway est entré en phase d’évaluation de ses
usages avec la réalisation, en juin dernier, d’un premier
chantier d’application sur le parking du Vendéspace
de La Roche-sur-Yon (Vendée). D’ici deux ans, une
centaine de sites pilotes seront déployés en France
et à l’international. Ils permettront de tester in situ
les fonctionnalités de Wattway. Pour les besoins de
ces chantiers d’application, environ 5 000 m2 de
dalles Wattway seront produites par l’entreprise
SNA, implantée en Normandie, à Tourouvre (Orne).
La fabrication des dalles Wattway est en effet entrée
en phase de pré-industrialisation. Elles étaient
jusqu’alors fournies par CEA Tech (le FabLab de
l’INES). La capacité de production de SNA permet
d’envisager une montée en puissance pour la
commercialisation de Wattway à partir de 2018.
1 42 dalles Wattway, représentant au total une surface de 50 m2, ont été posées sur
le parking du complexe sportif et culturel Vendéspace, à La Roche-sur-Yon. 2 Inauguration
le 2 juin 2016, en présence d’Alain Lebœuf (au centre), député de la Vendée, président
du SyDEV (Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée), d’Yves Auvinet
(à droite), président du conseil départemental de la Vendée, et de Jean-Charles Broizat
(à gauche), directeur de Wattway. 3 Dédié au rechargement de véhicules électriques,
ce site pilote produira 6 300 kWh/an.
Pour en savoir plus :
sHTTPWWWWATTWAYBYCOLASCOM
sCONTACT WATTWAYBYCOLASCOM
WATTWAY
À L’ÉLYSÉE
Fin juillet, à l’occasion
de la cérémonie
d’anniversaire
de la loi de transition
énergétique (LTE)
organisée à l’Élysée,
un démonstrateur
Wattway a été présenté
à François Hollande,
Président de la
République française,
et à Ségolène Royal,
ministre de
l’Environnement,
de l’Énergie et
de la Mer, chargée
des Relations
internationales
sur le climat.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
04 escales
06
Du Bénin à l’Australie en passant par Djibouti,
le>Canada et la France métropolitaine…
Tour du monde en images des chantiers, projets
et autres réalisations du Groupe.
ISLANDE
CANADA
FRANCE BELGIQUE
MAROC
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
ÉTATS-UNIS
SUISSE
BÉNIN
DJIBOUTI
AUSTRALIE
LA RÉUNION
GABON
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Et au milieu
coule la Vltava
À 50 mètres au-dessus des eaux calmes
de la Vltava se dresse le pont de Žďákov,
situé à 90 kilomètres au sud de Prague. D’une
longueur de 543 mètres, il dispose de la plus
grande arche métallique d’Europe. Construit dans
les années 1960 et fermé à la circulation à deux
reprises à cause de fissures, l’ouvrage nécessitait
d’importants travaux de réhabilitation. Colas CZ,
filiale tchèque de Colas, a remporté le contrat
en mai 2015. D’une durée de trois ans, les travaux
consistent en la réfection du tablier en béton,
des garde-corps et des poutres métalliques, ainsi
qu’en des opérations de sablage et de peinture.
À noter : la forte dimension environnementale
du projet. Le pont est en effet situé en zone
Natura 2000*. Une belle référence du savoir-faire
de Colas en génie civil en République tchèque.
* Zone naturelle ou semi-naturelle classée ainsi
par l’Union européenne et devant être protégée
en raison de sa valeur patrimoniale (faune et flore).
ROUTES N° 37 – octobre 2016
escales 07
FRANCE
Colas
Environnement à Paris
En juillet 2015 démarraient les travaux de
dépollution d’un site parisien de la SNCF
confiés à Colas Environnement pour une durée
de deux ans et demi. Sur une superficie de
4 500 m² pollués par du gasoil, les équipes mettent
en œuvre plusieurs techniques, vitrines du savoirfaire de la filiale. Parmi celles-ci, le bioventing
favorise l’oxygénation des sols pour permettre aux
bactéries naturellement présentes de dégrader les
hydrocarbures. La phase libre d’hydrocarbures sur la
nappe phréatique est, quant à elle, récupérée par E2S
(Extraction Séquencée de Surnageant), une technique
brevetée par Colas Environnement pour récupérer le
produit et limiter le pompage d’eau. Un chantier phare
pour l’entreprise ainsi que pour les élèves de licence
professionnelle sites et sols pollués de l’université
de Marne-la-Vallée qui ont suivi sur place des cours
de méthode physique. Des étudiants de l’École des
mines ont également visité le chantier dans le cadre
de leur formation, de même que l’Ademe (Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
FRANCE
Retour à Roissy pour Colas IDFN
C’est en habituées des lieux que les agences de Gennevilliers Nord
et de L’Île-Saint-Denis de Colas Île-de-France Normandie (IDFN) sont
intervenues sur les pistes de l’aéroport de Roissy–Charles-de-Gaulle.
Commencées début juin en cotraitance avec Colas Grands Travaux,
les opérations ont d’abord porté sur la réhabilitation de la voie Roméo,
un taxiway qui avait été en partie remis en état en 2015 par Colas IDFN.
Puis les équipes ont procédé aux travaux de réfection de la piste 2.
Le chantier, débuté après la finale de l’Euro pour ne pas perturber
le trafic aérien, a été livré fin septembre.
08 escales
FRANCE
LGV Nîmes-Montpellier :
synergies à grande vitesse
8,5 millions de mètres cubes de
terrassement, 140 000 tonnes
d’enrobés, 80 km de lignes,
188 ouvrages d’art, deux
nouvelles gares… Le projet de
contournement ferroviaire NîmesMontpellier est colossal à plus
d’un titre ! Les collaborateurs
de Colas Rail et de Colas MidiMéditerranée interviennent sur ce
chantier au sein du groupement
d’intérêt économique (GIE)
Oc’Via Construction. Mandatée
par SNCF Réseau, cette entité
est chargée de la conception et
de la construction de la première
ligne à grande vitesse mixte,
c’est-à-dire dédiée à la fois au
transport de voyageurs et au fret.
Cette ligne offrira des dessertes
régionales plus régulières et
permettra de réduire les temps
de parcours sur les liaisons
nationales et internationales.
Originalité de ce chantier, sous le
ballast de la LGV, les équipes de
Colas Midi-Méditerranée ont mis
en œuvre de la grave bitume.
Expérimentée sur la LGV Est,
cette technique innovante permet
d’économiser des milliers de
mètres cubes de matériaux
par rapport à la solution de base
et d’assurer un confort technique
lors du passage des trains à
vitesse élevée. Les 500 000
tonnes de ballast proviennent
de la carrière de Trapp, située
à Raon-l’Étape, qui appartient
au Groupe. Côté équipements
ferroviaires, les équipes de Colas
Rail ont utilisé une méthode
innovante de tirage de longs rails
à l’aide d’un portique. À noter
que c’est la société Servant, filiale
de Colas Midi-Méditerranée, qui
a fourni 25% du cubage global
du chantier en béton. Au final,
une belle démonstration des
compétences du Groupe sur l’un
des plus gros chantiers nationaux.
Colas Rail a pu poser 2 000 mètres
de voie par jour à l’aide d’un portique.
La réalisation des caténaires
à partir de méthodes routières
et ferroviaires a permis un
démarrage anticipé des travaux.
Colas Midi-Méditerranée
a réalisé de nombreuses
voies de raccordement.
Une étape importante de la
pose des voies consiste à souder
les barres de longs rails afin
d’obtenir une voie continue.
10 escales
AUSTRALIE
Primal Surfacing
au Macedon park
À l’ombre des eucalyptus du parc
régional Macedon, situé dans l’État
de Victoria, à une heure de Melbourne,
les équipes de Primal Surfacing, filiale
de VSA (joint-venture à 50% de Colas
Australia), ont utilisé la technique d’enduits
superficiels «chip sealing» pour réhabiliter
la chaussée. Ce procédé consiste
en la réalisation d’une couche de surface
mince, constituée de liants bitumineux
et de gravillons. En Australie, l’utilisation
de liants bitumineux plus résistants
grâce à l’ajout de polymères permet de
mettre en œuvre des enduits superficiels
sur des réseaux à fort trafic. En Europe,
ces produits sont en général réservés
aux infrastructures à faible circulation.
ISLANDE
En piste à Reykjavík !
105 000 tonnes d’enrobés seront mises en
œuvre, en deux ans, par Malbikunarstöðin
Hlaðbær, filiale islandaise de Colas, sur les
deux pistes principales et les deux nouveaux
taxiways de l’aéroport international de
Keflavík, situé près de la capitale Reykjavík.
ROUTES N° 36 – mars 2016
FRANCE
escales 11
Colmar : Colas Est au service de l’art
Fondé en 1853 dans un ancien couvent dominicain, le musée
Unterlinden, à Colmar, en Alsace, s’est offert une nouvelle
jeunesse. L’agence Haut-Rhin de Colas Est a réalisé les
aménagements extérieurs du site : travaux préparatoires
pour la pose de 7 500 m2 de pavés en grès, installation des
réseaux enterrés et de grilles de ventilation au sol. Le projet
a été achevé en décembre dernier.
DJIBOUTI
Nouvel hôpital militaire
Le centre médico-chirurgical interarmées
(CMCIA) des Forces françaises stationnées
à Djibouti (FFDJ) a ouvert cet été ses portes
sur la base aérienne 188. Baptisé Médecin
capitaine Dominique Mattéï, en mémoire du
militaire français mort en service à Djibouti en 1984,
le CMCIA regroupe l’ensemble des composantes
médicales françaises de Djibouti-ville sur un lieu
unique : médecine de prévention, urgences,
réanimation et chirurgie. Démarrés fin 2014,
les travaux de construction ont été réalisés par
les équipes de Colas Djibouti. Au programme :
terrassements, gros œuvre, corps d’état secondaires,
voiries et réseaux divers. 3 100 m3 de béton produits
par la centrale à béton de la filiale ont été mis
en œuvre et 100 tonnes d’armatures installées.
Dotée d’équipements de toute dernière génération,
cette nouvelle infrastructure dispose d’une capacité
de seize lits et de deux blocs opératoires. ROUTES N° 37 – octobre 2016
12 escales
FRANCE
À l’assaut de la citadelle d’Arras
Construite par Vauban
de 1668 à 1672, la citadelle
d’Arras devait protéger la ville
contre des invasions ennemies.
En raison de sa position peu
stratégique, elle fut surnommée
la «Belle inutile». Démilitarisée
depuis plusieurs années, la
citadelle a été rénovée en 2016
dans le cadre d’un projet de
requalification et de mise
en valeur. Les équipes de
l’agence Artois Lens de Colas
Nord-Picardie sont intervenues
pour réaliser les cheminements
piétons en sable de Marquise
stabilisé et les trottoirs en pavés,
ainsi que 4 km de tranchées
pour l’éclairage public. 5 000 m2
de voiries ont également été
créés ou rénovés. Du côté des
remparts, 5 000 m3 de merlons
et 550 m de tranchées drainantes
ont été réalisés. Les travaux
de la citadelle d’Arras, inscrite au
patrimoine mondial de l’Unesco,
ont nécessité toute l’attention
et tout le savoir-faire des
équipes. Avec un impératif :
la livraison du chantier pour le
festival de musique Mainsquare,
organisé début juillet au cœur
même de la citadelle.
escales 13
MAROC
GTR face à la mer
La ville de Tanger, sur le détroit de Gibraltar,
n’en finit plus de se réinventer : port TangerMed,
ligne à grande vitesse (LGV)… C’est au tour de
la promenade de la corniche d’être réaménagée.
En deux mois à peine, les équipes de GTR, filiale
marocaine de Colas, ont mis en œuvre 30 000 m2
d’asphalte beige.
FRANCE
Un chantier
nommé Plaisir
Pour désengorger la RD 30, un des axes
stratégiques franciliens reliant Plaisir
(Yvelines) à la route nationale 12 et emprunté
chaque jour par 30 000 véhicules, des travaux
d’élargissement à 2 × 2 voies sur 4 km ont
été lancés en janvier 2015. Cet aménagement
vise également à améliorer la sécurité des
déplacements. L’agence Villepreux de Colas
Île-de-France Normandie est chargée du lot voiries
et aménagements, qui comprend notamment
20 000 m² de rabotage, 60 000 tonnes d’enrobés
tièdes, 5 000 m² de béton désactivé pour
les trottoirs et les îlots et 42 km de bordures
et caniveaux. Aximum intervient également sur
le chantier pour réaliser la signalisation temporaire
et l’installation des équipements de sécurité
routière. Cosson, filiale de Colas IDFN, accueille
les déblais et revalorise les matériaux de
démolition en vue de leur réutilisation sur le projet.
Livraison prévue mi-2018.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
FRANCE
Var : le patrimoine architectural valorisé
Au pied de la façade de style Louis XV de l’hôtel de ville
de Trans-en-Provence, construit au XVIIIe siècle et inscrit
à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques,
les équipes de l’agence de Fréjus de Colas Midi-Méditerranée
ont procédé, début 2016, aux travaux de requalification
de la place en espace piétonnier : terrassements, déplacement
des réseaux et pose de pavés en pierre du Portugal.
escales 15
FRANCE
Ecofast® :
des chantiers furtifs
C’est dans le Gers, au cours du mois de
mai 2016, qu’a eu lieu le premier chantier
Ecofast®. Développé par Colas Sud-Ouest,
ce procédé d’entretien superficiel est adapté à la
préservation et la restauration du patrimoine routier.
La recette ? La mise en œuvre simultanée d’une
couche d’étanchéité, à base d’émulsion de bitume,
et d’une couche d’enrobé uniforme à dosage maîtrisé.
Applicable sur tous les supports, cette technique
permet, grâce à de hauts rendements (15 à 30 mètres
par minute) et à une remise rapide sous circulation
(au fur et à mesure de l’avancement de l’atelier),
de réaliser des chantiers furtifs. Ecofast® répond
à la préoccupation majeure des maîtres d’ouvrage
d’utiliser des procédés environnementaux et
économiques pour maintenir le niveau de service
du patrimoine routier. À noter la possibilité de
réaliser des couches de couleur en Ecofast®
Colclair® pour différencier des zones réservées à
différentes catégories d’usagers ou pour intégrer
harmonieusement l’ouvrage dans son environnement.
LA RÉUNION
GTOI lé la*
Brasseries de Bourbon, producteur de bière de La Réunion, a fait appel
au centre TP Nord de GTOI, filiale réunionnaise de Colas, pour rénover les voiries
de son site industriel, à l’entrée ouest de Saint-Denis. Se sont ajoutés ensuite la pose
des réseaux secs et humides, du mobilier urbain, la signalisation routière et l’éclairage
public, ainsi que l’élargissement des voies d’accès aux unités de production.
*«GTOI est ici» (en référence au slogan de la bière produite à La Réunion par les Brasseries de Bourbon :
«La dodo lé la», qui signifie «La Dodo est ici» en créole).
ÉTATS-UNIS
Sully-Miller dans
la Death Valley
Le parc national de la vallée de la Mort
est l’un des endroits les plus secs et
les plus chauds d’Amérique du Nord.
Fin 2015, les équipes de Sully-Miller,
filiale américaine de Colas, ont réalisé
des travaux de réfection de chaussée
sur deux sections de la route 127,
principal axe reliant la ville de Baker
(Californie) au parc national.
escales 17
CANADA
Bétoflex® fait
ses preuves à Calgary
Avec plus de 15 millions de passagers par an,
Calgary est le troisième aéroport canadien
en termes de fréquentation, après Toronto
et Vancouver. Pour remédier aux déformations
permanentes de la chaussée sur les aires d’attente
des taxiways Charlie et Alpha, les autorités
aéroportuaires de Calgary ont sollicité Standard
General Inc. Calgary, filiale de Colas Canada
en Alberta. Objectif : augmenter la résistance
à l’orniérage, avec pour impératif d’exécuter
rapidement les travaux pour interrompre le moins
longtemps possible l’exploitation de l’aéroport. Déjà
mis en œuvre sur de nombreuses infrastructures,
l’enrobé Bétoflex® s’est vite imposé comme solution.
Formulé au Campus Scientifique et Technique
de Colas, le produit a ensuite été modifié par
le laboratoire de la filiale, situé à Acheson, afin
de l’adapter aux standards locaux, notamment
aux plages de température d’utilisation du bitume
(de + 64 °C à - 28 °C). FRANCE
Ensemble sur l’A 6
La société des autoroutes Paris-RhinRhône (APRR) a confié à Colas Grands
Travaux et à Colas Est la réfection
d’une section de l’autoroute A 6,
sens Lyon-Paris, au niveau du
diffuseur de Nitry, dans l’Yonne.
Une vingtaine de kilomètres plus
au sud, dans le secteur d’Avallon, les
équipes d’Aximum sont intervenues
sur une autre section pour installer
la signalisation directionnelle.
18 escales
FRANCE
Smac
sur la Côte d’Azur
Des conditions naturelles difficiles ont
présidé à la construction du Polygone
Riviera de Cagnes-sur-Mer, premier centre
commercial à ciel ouvert de France. Évoluant
dans un environnement marécageux protégé,
les équipes des agences Smac de Marseille
et d’Aix-en-Provence ont réalisé les travaux
d’étanchéité et de façade. Serin Constructions
Métalliques et Giraud, filiales de Smac, ont
posé 1 800 tonnes de charpente. Eurosyntec,
autre filiale, spécialisée dans les revêtements
synthétiques à base de résine coulée in situ,
a procédé à la mise en œuvre des résines
de sols, des peintures et de la signalétique
des parkings enterrés du centre commercial.
Ces opérations ont été perturbées par
les fortes intempéries d’octobre dernier.
Au prix d’efforts importants, les 88 000 m²
de parking ont néanmoins pu être mis
à la disposition des clients le jour J.
BÉNIN
Au cœur de la brousse
Depuis mars 2015, Colas Afrique réalise dans le centre
du Bénin la réfection de 59 km de routes, qui se
trouvaient à l’état de pistes en terre. Deux sections sont
concernées : la première de 42 km entre les villes de
Tchetti et Savalou, la seconde de 17 km entre Glazoué
et Logozouhoué. Le chantier a nécessité l’installation
en pleine brousse d’une base-vie destinée à accueillir
500 personnes. Outre les travaux de terrassement
et la réalisation des différentes couches de chaussée,
cinq ponts à poutre en béton armé seront reconstruits.
Les travaux devraient durer deux ans.
ROUTES N° 36 – mars 2016
escales 19
FRANCE
Synergie gagnante sur la ligne Niort-La Rochelle
Six courtes semaines de
coupure du trafic SNCF : tel
était le délai extrêmement
serré alloué par SNCF Réseau
au groupement Colas Rail
(mandataire), Colas Sud-Ouest,
Colas Centre-Ouest, Fondasol
et Systra (maîtrise d’œuvre
intégrée) pour procéder aux
travaux de régénération de
la plateforme ferroviaire entre
Niort et La Rochelle. La phase
préparatoire du chantier a duré
cinq mois, pendant lesquels
les équipes ont installé une
vingtaine de plateformes de
stockage et de bases-vie ainsi
que trois bases arrière ferroviaires
avec la création de voies de
service. 850 compagnons issus
principalement des agences
Grands Travaux de Colas Rail,
Charentes-Limousin de Colas
Sud-Ouest et Pays de Loire
Nord-Poitou de Colas CentreOuest ont ensuite été mobilisés
pour organiser la dépose et
la repose de 12 km de voies,
procéder à la pose de 10 km
de fossés en béton préfabriqués
et renouveler 80 000 m3 de
matériaux de plateforme et
de ballast. Une mission réussie
puisque, le 13 juin dernier,
les premiers trains d’essai
entamaient les procédures
de réception.
20 escales
FRANCE
Contre-la-montre dans les Alpes
C’est une tradition bien
établie. Chaque année,
le Tour de France fait un
passage remarqué dans
les Alpes françaises. Cols
vertigineux, ascensions épiques,
descentes sinueuses, «finish»
spectaculaires… La 103e édition
de la Grande Boucle n’a pas
échappé à la règle avec trois
étapes de montagne dans
le massif alpin et, notamment,
un contre-la-montre de 17 km
ROUTES N° 37 – octobre 2016
entre Sallanches et Megève
traversant la commune de
Combloux. Afin que les coureurs
bénéficient des meilleures
conditions possibles, les
collaborateurs du centre de
Passy de Colas Rhône-Alpes
Auvergne ont réalisé des travaux
d’entretien et de réfection
des chaussées sur les sections
empruntées lors de cette étape.
1 250 tonnes de béton bitumineux
semi-grenu associées au liant
élastomère Colflex® ont ainsi
été mises en œuvre. Ce liant
confère à la chaussée une
bonne rigidité et un bon
comportement sous les efforts
répétés. Les travaux ont été
réalisés entre mai et juin,
à temps pour le passage
des cyclistes.
escales 21
FRANCE
Entre terre et mer
C’est dans un décor de rêve, au pied
du Mont-Saint-Michel, que les collaborateurs
des agences Côte d’Émeraude, Baie d’Armor
et Loudéac de Colas Centre-Ouest ont réalisé
les travaux de réfection de la route communale
de Cherrueix sur 1 500 mètres. Pour la couche
de roulement, le choix s’est porté sur Easycold®,
béton bitumineux à l’émulsion de bitume.
Par sa fabrication à partir d’agrégats d’enrobés,
de matériaux locaux non séchés et de fluxants
végétaux, cet enrobé à froid contribue à préserver
l’environnement et possède des performances
comparables à celles des enrobés à chaud de
formule identique. Quarante-huit heures auront
suffi à la dizaine de Compagnons mobilisés
pour réaliser cette section, qui accueillait
un mois plus tard la 19e édition du marathon
de la baie du Mont-Saint-Michel.
GABON
Réhabilitation de la RN 1
Colas Gabon et Spac réalisent en
groupement les travaux de réhabilitation
d’une section de 7 km de la RN 1.
Parmi les défis rencontrés : la gestion
de la circulation urbaine. En effet,
la RN 1 est la seule voie d’accès
à Libreville, capitale du pays, dans
laquelle résident 60% des Gabonais.
Une maison de la communication
a donc été installée en plein cœur
du chantier. Son objectif ? Présenter
le projet et faciliter le dialogue avec
la population.
22 escales
FRANCE
Opération 3 en 1 à Mulhouse
L’agence Haut-Rhin (Colas Est) réalise trois
chantiers en simultané sur le nouveau site de
PSA Mulhouse : l’aménagement d’un parking
poids lourds, la réfection d’un parking de stockage
et de chargement de véhicules légers, et, enfin,
le réaménagement de l’entrée principale.
SUISSE
Aérodrome de Payerne :
nouveau tarmac
Afin de desservir le nouvel Aéropôle de
la Broye, parc technologique et industriel
de 40 hectares dédié à l’aéronautique
– notamment site de base et de départ de Solar
Impulse, l’avion solaire de Bertrand Piccard –,
l’aérodrome de Payerne, situé à proximité immédiate,
a fait l’objet de travaux importants. Les équipes de
la filiale suisse Colas Mittelland, auxquelles Ertec,
Colas Est et Colas Vaud ont apporté leur soutien,
ont aménagé un tarmac de 18 000 m2 et agrandi
le taxiway existant. Sur ce chantier ont été mises
en œuvre 6 500 tonnes de Colbase®, un enrobé
à chaud à très haute performance, et 3 500 tonnes
de Multicol®, un enrobé composite et compact
conçu pour résister aux déformations engendrées
par des charges statiques importantes ou à
un trafic fréquent. Inaugurées en juin 2016,
les infrastructures peuvent désormais accueillir
des avions de type A340.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
BELGIQUE
Dans le port d’Anvers
Un bateau de verre s’élançant au-dessus
d’une ancienne caserne de pompiers : le
nouveau siège de l’Autorité portuaire est
devenu la figure de proue du port d’Anvers,
symbole de dynamisme et d’innovation.
L’agence Centrum de Colas Belgium
a réalisé l’aménagement du parvis
en pavés et installé bornes d’amarrage,
clous de marquage et rails d’époque.
24 reportages
Au cœur de la Cité phocéenne, Colas intervient
en groupement sur le chantier de la rocade L2.
D’ici à 2017, cette autoroute urbaine de 10 kilomètres reliera les quartiers
Est et Nord de Marseille. Objectif : désengorger le centre-ville.
FRANCE
À Marseille,
la rocade L2
relie les quartiers
ENROBÉS PHONIQUES
Sur les deux sections de
la rocade L2, la couche de
roulement est réalisée en
enrobés Rugosoft®,
présentant à la fois
une adhérence élevée
et des caractéristiques
phoniques remarquables.
reportages 27
FRANCE
> ROCADE L2 DE MARSEILLE
Paris
Marseille
M
arseille, sa
«Bonne Mère»1,
s o n Vi e u x Port… et sa
circulation ! «La
Cité phocéenne
est une ville très embouteillée
toute la journée, explique Inouk
Moncorgé, directeur général de
la Société de la Rocade L2 de
Marseille. La construction de la
rocade L2 (Liaison n° 2), une voie
t Nature du contrat : partenariat
public-privé (financement, conceptionconstruction, entretien, maintenance
et renouvellement)
t.POUBOUEVDPOUSBUææNJMMJPOTEFVSPT
t%VS²FEVDPOUSBUææBOT
t-POHVFVSææLNEFWPJFSBQJEFVSCBJOF
EFVYTFDUJPOTºæYæWPJFT
rapide urbaine gratuite de dix
kilomètres de long qui relie l’autoroute Est de Marseille (l’A 50)
à l’autoroute Nord de Marseille
(l’A 7), doit permettre de désengorger le centre-ville, de diminuer
les nuisances liées à la circulation
mais aussi de développer les
transports collectifs et de requalifier
les quartiers desservis avec des
aménagements paysagers (parcs,
promenades et pistes cyclables).»
VINCENT JACQUEMAIN,
responsable chaussées sur la rocade L2
La satisfaction des équipes
avant tout
Après des études à l’ESTP, Vincent effectue
plusieurs stages chez Colas. En 2002,
il est embauché et accomplit un tour
de France d’une année avant de rejoindre
l’Est pour devenir conducteur de travaux.
«J’ai notamment travaillé sur des chantiers
de tramway, à Besançon et à Dijon. Des expériences qui m’ont
permis d’évoluer et d’acquérir de nouvelles compétences,
essentielles pour la gestion de grands projets. Le chantier de
la L2 se révèle particulièrement stimulant. Entre la co-activité
de différents métiers (génie civil, terrassement, chaussées,
équipements) et la coexistence de différentes cultures d’entreprise,
ce projet est extrêmement enrichissant sur un plan professionnel.
Motiver les équipes et m’assurer de leur satisfaction sont deux
points indispensables pour réussir ce type d’opération.»
PPP de trente ans
Cette infrastructure est
réalisée dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) entre
le ministère de l’Environnement,
de l’Énergie et de la Mer et la
Société de la Rocade L2 de
Marseille, qui comprend notamment Colas Midi-Méditerranée 2.
Attribué en 2013, le contrat,
d’un montant de 620 millions
d’euros, inclut le financement, la
conception-construction, l’entretien, la maintenance et le
renouvellement des ouvrages et
équipements de cette autoroute
urbaine pendant trente ans. La
société de projet a confié la
conception-construction au GIE
L2 Construction, dans lequel
Colas Midi-Méditerranée détient
une participation de 13,5%.
1 La
Basilique Notre-Dame-de-la-Garde,
surnommée la «Bonne Mère», est située sur
un piton calcaire qui domine Marseille.
2 La Société de la Rocade L2 rassemble
Meridiam (35%), le groupe Caisse des
dépôts et consignations (35%), Bouygues
Construction (13 %), Spie (7 %), Colas MidiMéditerranée (5 %) et Egis (5 %).
ROUTES N° 37 – octobre 2016
AU CŒUR DE MARSEILLE
Pour réaliser ce chantier situé
en plein centre-ville, les équipes
disposent d’une emprise très
réduite et interviennent le plus
souvent sous circulation.
Les travaux consistent en
l’achèvement de la section Est
(5,5 km), démarrée il y a une vingtaine d’années, et la construction
neuve de la section Nord (4,1 km).
Un chantier majeur auquel le
groupe Colas participe au travers
de plusieurs filiales, principalement : Colas Midi-Méditerranée
(chaussées et assainissement) ;
Aximum (signalisation temporaire,
signalisation dynamique) ;
FRANÇOIS BARTHEZ,
contrôleur financier sur la rocade L2
(chaussées et terrassement)
Un nouveau challenge à relever
«J’ai intégré Colas en 2007, après des
études en école de commerce et une
première expérience professionnelle
en Nouvelle-Calédonie, dans le contrôle
de gestion. Pendant sept ans, j’ai exercé
successivement des missions de comptable
et de responsable administratif en agence pour Colas Rhône-Alpes
Auvergne puis Colas Midi-Méditerranée.» C’est en février 2014 que
François rejoint le chantier de la L2 en tant que contrôleur financier.
«Il s’agit de ma première expérience sur un projet de cette ampleur
et d’un nouveau challenge à relever.» Pour s’assurer de l’engagement
des dépenses et de la fiabilité des comptes, François, habitué à
exercer son métier en agence, a dû s’approprier ce projet d’envergure
et tout ce qui en découle en termes de moyens humains et matériels.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Aximum et Colas Grands Travaux
(bétons extrudés3).
Un projet déjà ancien
Cette rocade autoroutière est
attendue depuis des décennies
par les Marseillais ! «La première
déclaration d’utilité publique date
de 1983, les travaux de la tranchée couverte des Tilleuls n’ont
démarré qu’en 1989 et ont été
achevés en 1993, rappelle Inouk
Moncorgé. Entre 1995 et 2000,
le chantier avance par à-coups.
Début 2000, la question du PPP
est évoquée. Elle sera entérinée
en 2007, et le contrat attribué en
2013. Il était temps d’achever
enfin ce projet au long cours, en
coordination avec l’ensemble des
parties prenantes.» Car la rocade
est construite sur un territoire qui
constitue un véritable «millefeuille
administratif» : ville, communauté
urbaine, métropole, département,
reportages 29
«STREET ART»
Une œuvre murale d’art urbain
ornera chaque bretelle d’entrée
ou de sortie d’autoroute.
région et État, sans oublier les
associations et notamment les
comités d’intérêt de quartiers
ainsi que les centres sociaux. La
multiplicité des parties prenantes
implique une attention de tous
les instants.
Sous le signe de l’art urbain
«En visitant les lieux, nous
nous sommes rendu compte que
la rocade L2 était devenue au
fil des années un terrain expérimental pour la scène marseillaise
de l’art urbain. Fallait-il en faire fi ?
Nous avons décidé de nous en
inspirer.» En partenariat avec
l’association Planète Émergences,
la Société de la Rocade L2 a invité
des artistes à s’exprimer sur ces
gigantesques murs à ciel ouvert.
Les œuvres s’inspirent de l’histoire
et de la géographie locales, du
contexte architectural et de
l’environnement social et urbain.
Une œuvre murale de grande
envergure ornera chaque échangeur. Afin de ne pas perturber
l’attention des automobilistes,
seules les bretelles d’entrée ou de
sortie d’autoroute sont décorées
de ces murs peints, et le parti pris
artistique a privilégié le concept
de «figuratif géant» pour éviter
le détail.
Au cœur de la ville
C’est dans un milieu très
contraint que les travaux sont réalisés. En effet, le chantier dispose
d’une emprise réduite et présente
une forte co-activité. Alors que la
section Est ouvre à la circulation
en cette période de rentrée 2016,
sur toute la section Nord du chantier l’heure est au terrassement
et au génie civil. Préalablement
aux travaux de génie civil, les
équipes de Colas interviennent
pour dévier les réseaux (eau,
électricité, gaz…) et la circulation,
créer les collecteurs d’assainissement, puis les caniveaux à fente
(réalisés par Aximum et Colas
Grands Travaux) et l’ensemble
des réseaux secs. «Nous nous
assurons que les travaux de la L2
n’engendrent pas de coupures
d’eau ou d’électricité ni de paralysie du trafic routier», explique
Vincent Jacquemain, responsable
du lot chaussées pour le GIE
L2 Construction. S’ensuivent la
couche de forme puis la couche
de réglage avant la mise en
œuvre des enrobés par Colas
Midi-Méditerranée – au total,
200 000 tonnes sur la trace des
deux sections et 50 000 tonnes
pour les rétablissements et chaussées provisoires. «Nous avons opté
pour l’enrobé Rugosoft® en
3 Le béton extrudé est un béton compacté,
coulé en coffrage glissant en place.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
30 reportages
couche de roulement, poursuit
Vincent Jacquemain. Il assure une
adhérence élevée et des caractéristiques phoniques remarquables.»
Travaux sous circulation
Dans le cadre du lot chaussées,
les équipes de l’établissement de
Marseille d’Aximum, filiale sécurité
et signalisation de Colas, interviennent en accompagnement de
travaux (fermeture et basculement
de voies, mise en place de la signalisation temporaire et des barrières
de chantier). Des travaux réalisés
essentiellement de nuit en raison
des conditions de circulation à
Marseille. «Ce chantier est l’occasion de favoriser la transmission
du savoir-faire et le renouvellement
des compétences, notamment
en matière de balisage, souligne
Yves Bounéou, directeur d’agence.
Un projet de cette durée permet de
former des jeunes. Les opérations
de balisage de chantier, réalisées
sous circulation, demandent de
la maîtrise et un haut niveau de
sécurité.»
Forte mobilisation
«Le chantier de la rocade L2
engendre beaucoup de synergies
entre les filiales et mobilise les
fortes capacités industrielles
AMANDINE FRANCIOLI,
chef d’équipe sur la rocade L2
Une belle aventure
Chef d’équipe sur la rocade L2 depuis
février 2015, Amandine n’a pas hésité
une seule seconde quand l’opportunité
de participer à ce projet s’est présentée :
une première expérience sur un chantier de
cette ampleur, un changement de région…
«En trois jours, j’ai fait mes valises et quitté
l’est de la France pour rejoindre Marseille.» Une semaine pour
prendre connaissance du projet, et la voilà prête. Au programme
de ses journées : la constitution des équipes – les effectifs varient
de 3 à 10 personnes selon les travaux à accomplir – et la répartition
des tâches. «Ici, on s’entraide, on échange. Il y a en permanence,
au sein de l’équipe, un dialogue constructif et enrichissant.
J’apprends tous les jours sur ce chantier et on grandit tous
ensemble. Quelle expérience !»
du Groupe», observent Vincent
Jacquemain et Yves Bounéou. Et
de fait, Bronzo Perasso, filiale à
50% de Colas Midi-Méditerranée,
approvisionne le chantier en granulats et fournit la quasi-totalité
des bétons utilisés pour les
ouvrages d’art. Côté équipements,
les douze passages de service
coulissants sont fabriqués par
Aximum Produits de sécurité. Ces
dispositifs d’interruption de terreplein central, faciles et rapides
d’utilisation, offrent au client la
possibilité d’intervenir sur l’infrastructure en toute sécurité. «Les
équipes sont fières de travailler
sur le chantier de la rocade L2, un
projet structurant et emblématique
pour la ville de Marseille et la
région», poursuivent-ils d’une même
voix. Alors que les travaux de
chaussée débutent en octobre
2016 sur la section Nord, de nombreux défis attendent encore les
équipes avant la mise à disposition de l’infrastructure fin 2017.
Mobilisation garantie ! > CHIFFRES CLÉS
9,6 km
de voie rapide urbaine, dont :
5,5 km
(section Est)
4,1 km
250 000
tonnes d’enrobés
17 km
de bordures coulées
en place (sur la L2 Est)
(section Nord)
15 km
2 x 3
de SMV (blocs béton
pour baliser le chantier)
voies
ROUTES N° 37 – octobre 2016
6 km
de DBA et GBA (dispositif
de retenue en béton)
13 km
de caniveaux à fente
COFFRAGE GLISSANT
Aximum et Colas Grands Travaux
interviennent sur le chantier pour
la réalisation des caniveaux à fente.
DE L’A 50 À L’A 7
La section Est de la rocade L2 ouvre à la circulation
en cette période de rentrée 2016.
BIENVENUE DANS LE WYOMING
Acquise par Colas en 1994,
la filiale Simon Contractors
opère dans le nord-ouest des
États-Unis, principalement dans
le Wyoming, le Colorado, le Dakota
du Sud et le Nebraska.
reportages 33
ÉTATS-UNIS
> SIMON CONTRACTORS EN CHIFFRES
WYOMING
DAKOTA
DU SUD
Cheyenne
t 778 collaborateurs (à fin juin 2016)
t 70% de croissance du chiffre d’affaires en trois ans
t 29 carrières et gravières
t 2 millions de tonnes de granulats produites par an
t 12 postes d’enrobage
t 800 000 tonnes d’enrobés produites par an
t 18 centrales à béton prêt à l’emploi (BPE)
t 170 000 m3 de BPE produits par an
Depuis deux ans, Simon Contractors, filiale
américaine de Colas, renforce son implantation
dans le Wyoming et dans le Dakota du Sud. Illustration d’une
stratégie d’intégration à toutes les étapes de la chaîne de valeur,
en trois mouvements.
ÉTATS-UNIS
Simon Contractors
renforce ses positions
C
heyenne. 63 000
habitants. Située
au pied des
montagnes
Rocheuses, au
cœur des ÉtatsUnis, la capitale de l’État du
Wyoming accueille le siège de
Simon Contractors, l’une des
filiales américaines de Colas.
Travaux routiers, génie civil, production de granulats, stockage de
bitume, fabrication d’émulsions de
bitume ainsi que d’enrobés et de
béton prêt à l’emploi : l’entreprise
est le fruit d’une stratégie de diversification menée depuis plus de
soixante ans. Simon Contractors
opère régulièrement aujourd’hui
dans plusieurs États, principalement le Wyoming, le Colorado, le
Dakota du Sud et le Nebraska.
Vingt ans après avoir rejoint
Colas, la filiale saisit de nouvelles
opportunités de développement
pour renforcer son maillage.
Une entreprise familiale
Fondée en 1954 par James
E. Simon, l’entreprise était à
l’origine spécialisée dans le
bâtiment, la production de béton,
les réseaux et, plus ponctuellement, les travaux routiers. À la
fin des années 1960, l’ouverture
d’une centrale d’enrobage à
North Platte (Nebraska) marque
la volonté de Simon Contractors
d’augmenter sa part d’activité
dans les travaux routiers. Au
cours des années 1970, ce sont
deux nouvelles implantations
qui sont ouvertes, à Scottsbluff,
dans le Nebraska, et à Rapid
City, dans le Dakota du Sud.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
34 reportages
En 1983, James E. Simon
acquiert Read Ready Mix à
Cheyenne, permettant ainsi à
l’entreprise de fabriquer du béton
prêt à l’emploi hors site et de livrer
ce matériau en vrac sur les chantiers. Dix ans plus tard, la stratégie
menée par Simon Contractors, son
maillage du territoire et la qualité
ROUTES N° 37 – octobre 2016
des travaux réalisés séduisent
Colas Inc., qui acquiert l’entreprise
familiale en 1994.
Opportunités
de développement
«Simon Contractors avait
besoin d’être intégrée verticalement dans le nord du Wyoming
et dans le Dakota du Sud.
Bien que présente à toutes les
étapes de la chaîne industrielle, la
filiale ne disposait que de faibles
capacités de production et de
matériaux de qualité insuffisante.
Deux handicaps pour soumissionner aux appels d’offres»,
analyse Buddy League, président
de Simon Contractors. «Nous
avions donc pour objectifs de
cibler de nouvelles implantations
pour offrir un meilleur service à
nos clients, accéder à de nouveaux marchés, renforcer notre
intégration verticale, développer
des synergies entre les différentes régions dans lesquelles
Simon Contractors est présente
et réaliser des économies
d’échelle. Un programme ambitieux !» Dès 2014, la filiale opère
son premier mouvement avec
l’acquisition d’Osborne Ready-
SPEARFISH CANYON
Dans le Dakota du Sud,
les équipes de Simon
Contractors ont rénové
la chaussée de la route 14A
entre Spearfish et Savoy.
BARRAGE SUR LA RIVIÈRE LOUP
Les équipes de Simon Contractors
ont réalisé des travaux de génie
civil pour le barrage d’Ord, dans
le Nebraska.
INTERSTATE 80
Cet été, Simon Contractors
a rénové une section de
l’autoroute E Lincolnway,
ou I-80, à Cheyenne,
dans le Wyoming.
reportages 37
«Nous souhaitions
développer des
synergies entre les
différentes régions
dans lesquelles
Simon Contractors
est présente.»
Buddy League,
président de Simon Contractors
Mix Services, une société de
fabrication et de distribution de
béton prêt à l’emploi, située à
Laramie, qui renforce sa présence
dans la région de Cheyenne.
La conquête du Nord-Ouest
Deuxième mouvement, un an
plus tard, en mars 2015, Simon
Contractors réalise un échange
d’actifs avec une autre entreprise
de travaux publics, concernant
deux sociétés : Intermountain
Construction and Materials (ICM)
et Hills Materials Company. «Cette
opération a concerné les biens
tangibles et intangibles, la reprise
de l’intégralité du personnel, des
contrats en cours et des outils
de production», explique Arnaud
Chabenat, vice-président et
directeur administratif et financier
de Simon Contractors. Près de
300 collaborateurs ont ainsi
rejoint les effectifs et la filiale
dispose désormais de quinze
nouveaux sites de production
dans le nord-est du Wyoming, le
sud-ouest du Dakota du Sud et
dans le Nebraska. «Lors de ce
type d’opérations, la communication est essentielle. Nous avons
réuni les 300 collaborateurs
concernés afin de leur expliquer
les raisons de cet échange et de
leur présenter l’entreprise, en
insistant sur son ancrage local.»
Ont également été abordés les
conditions de travail et les avantages sociaux et médicaux dont
ils bénéficient désormais chez
Simon Contractors. Objectif : faire
adhérer les nouveaux collaborateurs au projet afin de pouvoir
avancer et travailler le plus efficacement possible. Autre fait
marquant de la période : en mai
2015, le terminal de bitume,
l’usine d’émulsions et l’outil de
production de bitumes modifiés
aux polymères «Mountain States
Materials» sont revendus à
Western States Asphalt, permettant ainsi à la filiale de se concentrer sur son métier principal :
construction routière, production
de granulats, et fabrication d’enrobés et de béton prêt à l’emploi.
À la recherche
de matériaux de qualité
Juin 2016. Troisième et dernier
mouvement. «Dans le sud du
Wyoming, nous rencontrions des
problèmes d’approvisionnement
en granulats. Les matériaux sont
bien présents dans ce bassin
alluvionnaire préhistorique, mais,
ils sont principalement constitués de sable, et donc la qualité
n’est pas au rendez-vous. Pour
100 tonnes extraites, seules 25
sont utilisables. L’unique carrière
de granit, située entre les villes
de Laramie et de Cheyenne, était
déjà exploitée par deux concurrents. L’un d’eux, Bob Willits,
membre de la famille de Jim
Simon (le fondateur de Simon
Contractors), nous a contactés
pour nous proposer de reprendre
l’exploitation car il souhaitait partir en retraite.» Cette acquisition
présentait trois atouts : des ressources en granulats de qualité,
une importante clientèle privée et
la possibilité de développer des
synergies Groupe.
Intégration verticale des activités et renforcement des positions : un duo gagnant pour Simon
Contractors ! ROUTES N° 37 – octobre 2016
38 trajectoires
Ils et elles sont conducteur de finisseur, directeur
technique, acheteuse travaux, directeur financier…
Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager
leur quotidien et leurs projets.
CANADA
FRANCE
VIETNAM
CÔTE D’IVOIRE
LA RÉUNION
AFRIQUE DU SUD
La satisfaction du
“travail
bien fait
”
NARCISSE AZOR
CHEF DE SECTEUR INDUSTRIE
GTOI
LA RÉUNION
À l’âge de 13 ans, Narcisse Azor quitte La Réunion
pour la métropole. Après avoir obtenu un CAP en
technique et mécanique, il est embauché, en 1971, dans
une entreprise parisienne d’électricité. Un an plus tard,
il revient sur son île natale et devient responsable de
la maintenance électrotechnique chez Segefom, qui
rejoindra GTOI, filiale réunionnaise de Colas. Depuis
2012, il est chef de secteur industrie chez GTOI. «Je
m’assure de la bonne gestion et de la production des
centrales d’enrobage et des usines de liants», expliquet-il. À la tête d’une équipe de 18 personnes, il se
déplace régulièrement dans l’île ou pour des missions
à Maurice, à Mayotte ou encore à Madagascar.
«J’ai de la chance car je suis toujours aussi passionné
par ce que je fais. Je m’intéresse tout particulièrement
au volet technique de mon métier, et notamment
à l’automatisation des unités de production.» Même
s’il appréhende son passage à la retraite, Narcisse
Azor n’a aucun regret. «J’ai appris à être attentif
et à l’écoute. Je me suis construit grâce à la diversité
culturelle des personnes que j’ai rencontrées ! »
ROUTES N° 37 – octobre 2016
trajectoires 39
“ Une âme de gestionnaire ”
WILFRIED BIRHUS
CONDUCTEUR DE TRAVAUX
COLAS NORD-PICARDIE
FRANCE
Tout commence par une
passion. Celle de Wilfried
pour les engins. S’ensuivent
un CAP conducteur d’engins et
la découverte par le jeune homme,
à 16 ans, du secteur des travaux
publics au sein de l’agence Rongère
(Colas Est). Bac pro puis BTS
conduite de travaux, il reste fidèle
à l’entreprise pour ses stages.
En 2003, Wilfried y est embauché
comme chef de chantier, puis
direction l’agence de Lille.
Il œuvre alors sur des chantiers de
plateformes logistiques. Grâce à
une formation interne d’un an qui
l’aura vu passer par trois agences,
un laboratoire et un bureau
d’études, il devient conducteur
de travaux. «J’ai eu l’opportunité
de revenir aux basiques mais
aussi de me perfectionner en
matière d’essais et de devis avant
de me lancer dans la conduite
de travaux pure.» Son premier
projet dans ses nouvelles
fonctions ? La citadelle d’Arras,
un chantier dont les enjeux
esthétiques exigeaient une
grande rigueur. «À chaque fois,
il faut établir une stratégie,
préparer le projet sur le plan
technique et humain, travailler
en étroite collaboration avec
le chef de chantier, sans oublier
la partie administrative et la relation
client. En somme, il faut avoir
une âme de gestionnaire.»
Ce qui n’empêche pas Wilfried
de mettre un point d’honneur
à garder toutes ses autorisations
de conduite d’engins ! ROUTES N° 37 – octobre 2016
40 trajectoires
“ Un quotidien jamais monotone ”
LUC BALLY
CONDUCTEUR DE FINISSEUR
COLAS EST
FRANCE
Luc Bally a un parcours
atypique. Après une formation
d’électricien à Colmar, cet
Alsacien de 49 ans a effectué
son service militaire dans
la marine, puis a travaillé
chez EDF pendant un an.
Il rejoint Colas en 1989 sur les
recommandations de son oncle,
qui travaillait déjà pour le Groupe
en tant que chauffeur routier.
«Le secteur des travaux publics
ROUTES N° 37 – octobre 2016
m’intéressait et j’avais envie de
conduire des engins», expliquet-il. Après des compacteurs,
il devient conducteur de finisseur.
«J’exerce ce métier depuis
vingt-cinq ans et cela me plaît
toujours autant, même si les
conditions de travail sont parfois
difficiles et les journées longues.»
En parallèle de son activité
professionnelle, Luc Bally est
photographe pour plusieurs
magazines, dont National
Geographic, pour lequel il réalise
des reportages animaliers et
paysagers dans le monde entier.
«Cela me permet de montrer
toute la biodiversité de notre
planète et de voyager. Je suis
ainsi allé au Costa Rica, au Japon,
au Botswana, en Bolivie et au
cercle polaire.» Le point commun
entre ses deux passions ?
Un quotidien jamais monotone.
«Je ne pourrais pas passer
la journée dans un bureau ou
dans une usine. Je me concentre
sur mon activité de photographe
dès que je quitte mon travail !» trajectoires 41
“ Une passion pour le métier ”
EUGÈNE KOFFI N’GOUAN
DIRECTEUR TECHNIQUE
COLAS AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE
Né à Abengourou, en Côte
d’Ivoire, Eugène Koffi N’Gouan
intègre l’École nationale
supérieure des travaux
publics à Yamoussoukro
par amour des matières
scientifiques. «Depuis toujours,
je rêvais de devenir ingénieur»,
explique Eugène. Il débute sa
carrière au Laboratoire national
de Côte d’Ivoire comme
ingénieur études. Il gravit
les échelons jusqu’à devenir
sous-directeur de département.
En 2001, il rejoint Colas Afrique
en tant que responsable qualité
des travaux au Bénin. Depuis
2011, il est directeur technique
de la région Afrique CEDEAO*.
Ses missions ? Assurer la bonne
gestion des laboratoires ainsi
que l’assistance technique
auprès de différents services
(bureau d’études, industries, etc.).
Eugène intervient également
en phase travaux en veillant
notamment au respect des
prescriptions techniques
des marchés et des plans
d’assurance qualité. Des tâches
loin d’être répétitives. Et c’est
ce qui lui plaît ! «Je suis fier de
participer à la réalisation de tous
les chantiers de Colas Afrique
dans la région, même si cela
signifie que je suis parfois loin
de ma famille. Il faut arriver à
concilier vie personnelle et vie
professionnelle, surtout quand
on est comme moi passionné
par son métier !» * Communauté économique
des États de l’Afrique de l’Ouest.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
42 trajectoires
“ Je m’amuse toujours autant ! ”
KOBUS LOUW
DIRECTEUR TECHNIQUE
RÉGIONAL
COLAS SOUTH AFRICA
AFRIQUE DU SUD
L’acquisition de la société Vialit
en 2000 par Colas a changé
la vie professionnelle de
Kobus Louw. «C’est la meilleure
chose qui me soit arrivée,
déclare-t-il avec enthousiasme.
Partage d’informations et de
savoir-faire, renouvellement des
équipements, notamment dans
notre laboratoire… Je suis entré
dans un nouveau monde !»
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Kobus intègre Vialit en 1977 en
tant que chimiste. Il devient directeur
technique régional en 1992.
Afrique du Sud, Namibie, Zambie,
Kenya… Il multiplie les voyages
dans le cadre de son activité.
Ses missions sont variées
et comprennent aussi bien le
développement de produits que
l’assistance technique ou encore
la formation. Reconnu par ses
pairs comme un expert en matière
d’émulsions et de maintenance
routière, il intervient régulièrement
lors de conférences à la demande
du gouvernement d’Afrique du Sud.
Mais Kobus reste humble : «J’ai
la chance d’être dans le métier
depuis trente-huit ans, et d’avoir
bénéficié d’un mentor qui m’a
beaucoup appris.» À 67 ans, il est
toujours passionné. «Dès que
j’ai commencé, j’ai su que je ne
pourrais jamais faire autre chose.»
S’il ne travaille aujourd’hui que
trois jours par semaine, et se
consacre de plus en plus à son
passe-temps, la menuiserie, ainsi
qu’à sa famille, il n’envisage pas
encore la retraite. «Je m’amuse
toujours autant !» conclut-il. trajectoires 43
“ Des défis intéressants à relever ”
JIM SAWCHUK
CONSEILLER DU PRÉSIDENT
COLAS CANADA
CANADA
Après l’obtention d’un diplôme
d’ingénieur en 1977, Jim
Sawchuk rejoint le ministère
des Transports de la province
canadienne de l’Alberta.
Il occupe notamment les postes
de chef de projet et de directeur
régional avant d’entrer au cabinet
du ministre. En 1998, il rejoint
Colas et, un an plus tard, devient
vice-président et directeur
général de la filiale Wapiti Gravel
Suppliers. Depuis 2005, Jim
est conseiller du président de
Colas Canada. «J’effectue les
différentes missions qu’il me
confie. Par exemple, en 2012
et 2013, dans le cadre d’un
consortium, j’ai dirigé l’équipe
qui a remporté le projet P3 de
modernisation et d’extension de
l’aéroport international d’Iqaluit,
sur le territoire du Nunavut.»
Depuis septembre 2016, il est
chargé du projet de déploiement
en 2017 d’un nouvel ERP (outil
de gestion) dans l’ensemble
des filiales de Colas Canada.
Ce que Jim préfère dans son
métier ? «J’ai la chance d’avoir à
relever des défis intéressants et
d’avoir l’opportunité de collaborer
avec des gens talentueux. Je
ne m’ennuie jamais ! Les dix-huit
dernières années sont passées
très vite. C’est très gratifiant
de travailler pour une entreprise
qui ne cesse de se développer»,
se réjouit-il. ROUTES N° 37 – octobre 2016
44 trajectoires
“ La fonction achats est au service de l’exploitation ”
MARGAUX HÉRAULT
ACHETEUSE TRAVAUX
COLAS SUD-OUEST
FRANCE
À 25 ans, Margaux Hérault
est acheteuse chez Colas
Sud-Ouest pour la région
Midi-Pyrénées. Un nouveau
métier que la jeune femme
résume en un mot :
passionnant. Diplômée de
l’EM Lyon Business School
en sciences du management,
Margaux fait ses premiers
pas chez Colas en tant que
stagiaire à la direction achats
ROUTES N° 37 – octobre 2016
au siège de Boulogne, puis au
sein de la cellule Wattway, créée
pour développer la route solaire.
En janvier 2016, la Clermontoise
transforme l’essai et rejoint
l’agence de Toulouse Sud en
tant qu’acheteuse. Sa mission
principale consiste à négocier
et mettre en place des contratscadres dans les domaines
des transports, de la location
de matériel, des produits de
négoce, des matériaux de VRD,
etc. Les objectifs de son poste,
Margaux les résume ainsi :
«réaliser des économies en
prenant en considération l’avis
des exploitants et en gardant
à l’esprit la réalité du marché».
L’écoute, la disponibilité et la
réactivité sont pour la jeune
femme des qualités essentielles
à l’exercice de son métier.
Si la filière achats est récente,
Margaux ne manque pas de
souligner que son déploiement
favorise d’ores et déjà
la transversalité au sein
de l’entreprise. trajectoires 45
“ Partager son expérience avec l’ensemble du Groupe”
NHU DINH LAM
DIRECTEUR FINANCIER
ADCO LTD ET COLAS VIETNAM
VIETNAM
Après l’obtention d’un master
en banque et finance de
l’université Paris-Dauphine/
ESCP Europe et différentes
expériences professionnelles au
sein de plusieurs multinationales
(Procter et Gamble, Shell
Vietnam…), Nhu Dinh Lam
rejoint Colas en 2008 en tant
que contrôleur financier d’ADCo
(Asphalt Distribution Company
Ltd). Cette année-là, le pays est
touché par la crise financière
mondiale. Grâce à son expérience,
il aide la société à y faire face
et à améliorer ses performances
financières. Il est promu directeur
financier de deux entités du
Groupe, ADCo dès 2009 et
Colas Vietnam en 2014. «Je suis
très fier de pouvoir participer,
à mon échelle, à l’amélioration
de la performance financière
du Groupe.» Ce qu’il apprécie
particulièrement chez Colas ?
Le partage d’expériences et de
savoir-faire entre collaborateurs.
«Le Vietnam est un pays
émergent, où la demande en
termes de construction de routes
est de plus en plus forte.
L’expérience de Colas en la
matière sera déterminante.» ROUTES N° 37 – octobre 2016
46 trajectoires
“ La mobilité donne une ouverture d’esprit ”
STEFAN CIUFU-HAYWARD
RESPONSABLE JURIDIQUE
EUROPE DU NORD
COLAS SA
FRANCE
Originaire de Roumanie,
Stefan Ciufu-Hayward est
arrivé en Angleterre à l’âge
de 13 ans. Après des études
de droit européen, il exerce
pendant trois ans dans un
cabinet d’avocats spécialisé
dans le droit de la construction.
En 2012, il intègre Colas Rail
Ltd en qualité de responsable
juridique pour travailler sur les
ROUTES N° 37 – octobre 2016
grands contrats (préparation,
négociation, litiges, acquisitions,
immobilier, assurance, etc.).
«Multi-tasking is key, résume
Stefan. Être touche-à-tout
est essentiel dans mon métier,
tout comme être organisé et
entretenir de bonnes relations
avec les opérationnels.» Afin de
mieux appréhender les risques
liés aux travaux à réaliser et de
définir les responsabilités et les
obligations, il se rend volontiers
sur les chantiers. En juin 2015,
il se voit proposer un poste
de responsable juridique pour
l’Europe du Nord au sein
de la Direction Générale
Internationale (DGI), basé en
France. Une opportunité pour
ce jeune homme de 32 ans,
qui consolide ainsi ses
connaissances de la langue
de Molière. «Dans le cadre du
programme européen Erasmus,
j’ai passé un an à Orléans,
se souvient-il. Une expérience
qui a grandement facilité mon
installation à Paris. Ma culture
britannique constitue également
un atout puisque je travaille
avec des pays anglophones.» trajectoires 47
“ Comme un chef d’orchestre”
THIERRY BADET
DIRECTEUR INDUSTRIEL
SKYDÔME
FRANCE
À 51 ans, Thierry Badet
est un passionné de sports
automobiles, même s’il préfère
consacrer son temps libre
à sa famille. Directeur industriel,
il partage son temps entre
Ouges, en Bourgogne, et
Sons-et-Ronchères, en Picardie,
où se trouvent les deux sites
de production de Skydôme/Axter,
filiale de Smac spécialisée dans la
fabrication et la commercialisation
de lanterneaux de désenfumage
et d’éclairage zénithal. Un secteur
que Thierry connaît bien puisqu’il
y travaille depuis près de vingt ans.
C’est en 2006 qu’il intègre
le Groupe. Cinq ans plus tard, on
lui confie la direction des deux
sites de production. Au quotidien,
il privilégie le dialogue et la
communication avec le personnel
et les partenaires sociaux pour
optimiser les conditions de travail.
Il est également le garant des
meilleurs prix de revient usine,
de la qualité des produits fabriqués
et des délais de livraison, sans
oublier la sécurité. Son secret ?
Transparence et travail d’équipe.
«Rien n’est possible seul.
Une usine est comparable
à un orchestre symphonique,
composé de musiciens
et d’un chef d’orchestre, qui,
ensemble, interprètent l’œuvre
d’un compositeur.» ROUTES N° 37 – octobre 2016
48 dossier
Démarche innovation
Des idées
à la réalité
Revêtement routier photovoltaïque, challenge Big data, chimie
verte… Créé en 2014, le Colas Innovation Board (CIB) est
l’organe de gouvernance de l’innovation au sein du Groupe.
Le point sur le fonctionnement et les dernières avancées de
ce comité avec Christophe Liénard, directeur des équipements
et de l’innovation du Groupe, et zoom sur le Building Information
Modeling (BIM), l’utilisation des drones et la Smart Mobility.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
dossier 49
Pour quelles raisons le CIB a-t-il
été créé et quel est son rôle ?
Christophe Liénard : La mise en
place d’un organe de gouvernance
de l’innovation était nécessaire pour
accompagner la transformation de
Colas. Dans un premier temps, nous
avons établi une cartographie de
nos projets les plus innovants. Nous
avons ensuite lancé un concours
interne sur la transformation digitale
et identifié un premier projet prometteur, le chantier connecté, qui
est devenu l’une de nos thématiques
majeures. Cinq autres sujets ont
également été mis en avant par le
CIB : la route solaire, la sécurité du
personnel et des tiers autour des
chantiers, le big data, la chimie verte
et la route «à moindre coût». Pour
chaque thème, un chef de projet
fait le lien avec le CIB afin de déterminer une méthodologie, ce qui
permet d’obtenir une plus grande
homogénéité des pratiques.
Aujourd’hui, quelles sont
les avancées sur le chantier
connecté ?
C. L. : Nous développons des projets
ambitieux, parmi lesquels se trouve
le Building Information Modeling
(BIM). Avec des outils comme le
scan 3D et le BIM, les chantiers de
demain seront différents de ceux
d’hier. Ces innovations impactent
en effet nos métiers. Elles simplifient les tâches et apportent une
aide précieuse dans l’anticipation
des besoins et l’optimisation des
ressources.
Qu’en est-il des autres
thématiques majeures ?
C. L. : Pour ce qui est de la sécurité
des collaborateurs et des tiers
autour des chantiers, nous nous
appuyons sur les nouvelles technologies telles que l’Internet des
objets. Nous accélérons également
nos partenariats avec des centres
CHRISTOPHE LIÉNARD,
directeur des équipements
et de l’innovation du Groupe
de recherche universitaires et des
constructeurs. Concernant la chimie
verte, nos efforts portent sur le
remplacement de matières premières
non renouvelables par des ressources
issues de la chimie biosourcée ou
provenant de la filière du recyclage.
Sur le projet de la route solaire, nous
avons lancé le revêtement routier
photovoltaïque Wattway, qui permet
de produire de l’électricité sur des
surfaces dédiées à la circulation
routière. Nous travaillons également
sur des techniques de construction
ou d’entretien de routes «à moindre
coût», de qualité équivalente mais
mieux adaptées aux besoins des
clients et au contexte économique.
Le big data fait quant à lui l’objet
d’un «challenge», ouvert aux start-up
et aux PME, pour inventer des
solutions destinées à améliorer la
sécurité des collaborateurs et à
optimiser la consommation de
carburant lors des transports.
Le CIB est désormais doté
d’un fonds d’investissement.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
C. L. : Afin d’accélérer l’application de
solutions innovantes, le CIB a lancé
un fonds d’investissement dans des
start-up, baptisé CIB Développement.
Plus qu’une simple participation minoritaire, CIB Développement offre la
possibilité d’intervenir directement
au sein des start-up, d’accélérer leur
développement et de consolider
leur business. Cet outil permet de
créer un lien entre le monde numérique, le monde de l’innovation et la
vraie vie sur le terrain. Colas a
récemment pris, via ce fonds, une
participation dans RB3D, start-up
française spécialisée dans la robotique collaborative, ou «cobotique».
Quelle sera la clé de la réussite
de la démarche innovation ?
C. L. : Outre une ouverture d’esprit
qui est essentielle pour innover,
nous devons être attentifs aux
nouvelles méthodologies qui bousculent les fonctionnements traditionnels. À ce titre, nous sommes
membre fondateur de Paris & Co,
un incubateur de start-up spécialisé dans la logistique et la mobilité
urbaines durables, ce qui nous
permet de mieux appréhender la
manière dont on fonctionne avec
les start-up. ROUTES N° 37 – octobre 2016
50 dossier
DES TECHNOLOGIES QUI RÉVOLUTIONNENT
LES PROJETS ET L’ACTIVITÉ
BIM : «Construire avant de construire»
«Le Building Information Modeling
(BIM) est une modélisation
qui intègre l’ensemble des
technologies et des processus
de gestion des données d’un projet
de construction et permet à toutes
les équipes de collaborer autour
d’une maquette numérique intelligente,
explique Maud Guizol, chef de projet
BIM. Par intelligence, nous entendons
l’ensemble des informations et des
ROUTES N° 37 – octobre 2016
caractéristiques derrière chaque objet,
mais aussi le lien dynamique existant
entre chaque objet ou vue. Cette
maquette multidimensionnelle, véritable
double virtuel de la construction,
permet d’anticiper et d’optimiser
le projet tant dans sa phase de
conception et de préparation que
durant la réalisation du chantier.»
Le BIM constitue un atout commercial
pour le Groupe. «C’est un avantage
concurrentiel pour Colas, poursuit
Maud Guizol. Ne pas s’y mettre aurait
pu nous faire passer à côté de projets
importants pour lesquels le BIM était
requis dès l’appel d’offres. En l’utilisant,
nous montrons notre capacité à être
précurseurs.»
dossier 51
COLAS ET LA SMART MOBILITY
Dans un contexte d’urbanisation croissante, les attentes
sociétales en matière de fluidité du trafic, de qualité
de l’air et d’amélioration des conditions de vie sont
particulièrement fortes. La Smart Mobility est une nouvelle
conception des déplacements dans un environnement
qui évolue lui-même en permanence. Colas est partie
prenante de cette révolution technologique, notamment
par le biais des capteurs de chaussée connectée
Smart Road et du projet So Mobility.
L’envol
des drones
Symboles de la volonté de Colas
d’intégrer les nouvelles technologies
dans le cadre de ses activités, les drones
font aujourd’hui partie intégrante du matériel
utilisé par le Groupe. «Leur application première
est la mesure rapide et précise des matériaux
présents dans une carrière, par exemple le
nombre de mètres cubes de granulats en stock,
explique Marc Maranzana, chef de projet chantier
numérique. Cela nous permet de gagner
du temps et évite aux géomètres-topographes
des déplacements et des situations à risques.
Leur utilisation, de plus, est très simple : il suffit
d’indiquer où l’on veut faire les relevés, et le plan
de vol est déterminé par un programme.
Nous les utilisons également pour des relevés
topographiques de projets de terrassement,
par exemple sur des autoroutes. Là encore, on
détermine plus précisément et plus rapidement
le volume des remblais par exemple.»
MIEUX GÉRER LES FLUX
AVEC LES CAPTEURS SMART ROAD
«Dans les grandes villes,
30% des voitures qui
circulent sont généralement
en train de chercher une
place, commente Élisabeth
Gaillarde, directrice marketing
de Colas. Les enjeux de
fluidification du trafic sont
essentiels.» Mis au point par Aximum et le CST, en
partenariat avec le pôle Recherche technologique du
Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies
alternatives (CEA Tech), le capteur de chaussée
connectée Smart Road est dédié à la détection
des véhicules. «En définissant le nombre de places
disponibles sur un parking ou une voirie, ces capteurs
permettent de gérer les volumes de stationnement en
orientant les flux de voitures au bon endroit. Les enjeux
sont donc significatifs en matière de réduction de la
pollution atmosphérique, de perte d’énergie, de temps
ainsi qu’en bénéfices économiques pour les entreprises
et les commerces.»
RÉINVENTER LE TRANSPORT
So Mobility est un projet
qui vise à développer
de nouveaux usages dans
le domaine de la mobilité.
«Les smartphones, la
géolocalisation ou le partage de
données en temps réel offrent de nouvelles opportunités
pour améliorer les déplacements et la vie quotidienne
des citoyens. Il s’agit d’identifier des solutions de mobilité
applicables à la ville et de les expérimenter, indique
Élisabeth Gaillarde. Nous travaillons en partenariat
avec la ville d’Issy-les-Moulineaux, la Caisse des Dépôts,
Cisco, Bouygues Immobilier, ENGIE, Transdev, etc.,
dans le cadre d’un consortium baptisé So Mobility.
Nous nous appuyons sur des entreprises domiciliées
à Issy-les-Moulineaux, des start-up en particulier, pour
tester des solutions favorisant par exemple le covoiturage,
l’optimisation du stationnement, anticipant de nouveaux
modes de transport ou favorisant les déplacements
interentreprises.» Les premières concrétisations devraient
bientôt voir le jour.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
52 colascope
Éthique
Industries
52 > Entretien avec Ronan Raffray,
directeur de la Conformité
57 > Colas mise sur le PmB en République
tchèque
Ressources humaines
54 > La sécurité, valeur n° 1 du groupe Colas
56 > Mobilité : faire bouger les lignes
Vie des filiales
58 > Avec Furfari Paving, Colas opère en Ontario
59 > VSA Group : intégration verticale en Australie
Communication
60 > Le magazine Routes fête ses 20 ans
ÉTHIQUE
RONAN RAFFRAY,
DIRECTEUR DE LA CONFORMITÉ
«Une organisation Conformité et des codes
de conduite au service de notre exigence éthique»
La Conformité, qu’est-ce que c’est ?
Ronan Raffray : Le terme «Conformité» est généralement utilisé par les entreprises pour traduire le mot
anglais «Compliance». Celle-ci peut être définie
comme l’ensemble des actions visant à rendre les
décisions et les comportements des collaborateurs
– tant au sein de l’entreprise que vis-à-vis des tiers –
conformes à des normes externes et/ou internes
applicables dans leur sphère d’activité. La Conformité
repose non seulement sur des mesures destinées à
créer une culture orientée vers la connaissance et le
respect des règles (information, formation, sensibilisation), mais aussi sur des mécanismes d’alerte, de
conseil, d’audit et de responsabilisation indispensables
pour créer les bons réflexes au sein d’une entreprise
ou d’un groupe (prévention, détection et traitement
des éventuels cas d’infractions). La Conformité a
également pour objet de répondre aux exigences
ROUTES N° 37 – octobre 2016
légitimes, en matière de conduite éthique des affaires,
des actionnaires, du marché, des clients, des fournisseurs et autres parties prenantes de l’entreprise.
Et chez Colas ?
R. R. : La Conformité a pour socle quatre programmes
(«Anti-corruption», «Concurrence», «Conflits d’intérêts», «Information financière et opérations boursières»), qui ont été élaborés par le groupe Bouygues
en complément du Code d’éthique. Ces programmes
de conformité édictent les mesures à mettre en place
au sein de nos entreprises. Ils rappellent de façon très
synthétique les législations applicables en la matière.
Ils définissent aussi, précisément et concrètement, les
pratiques non conformes interdites par le Groupe.
Ils apportent aux dirigeants et collaborateurs confrontés à un risque de non-conformité des informations
et des premières réponses à leurs interrogations sur
colascope 53
l’attitude à adopter face à des situations souvent
complexes. Ils invitent également les collaborateurs
à ne jamais rester seuls face aux risques de pratiques
non éthiques mais, au contraire, à s’appuyer sur leur
hiérarchie et leur référent Conformité. Enfin, il s’agit
également d’attirer l’attention des dirigeants sur leurs
responsabilités particulières dans la prévention et le
contrôle des pratiques non conformes.
Quelles sont les raisons qui ont conduit
à la déclinaison de ces programmes
de conformité ?
R. R. : C’est d’abord une volonté du Groupe. Le
respect de l’éthique des affaires constitue un principe intangible de Colas depuis de nombreuses
années. Les risques liés à des pratiques nonconformes peuvent être considérables, qu’il s’agisse
d’amendes, de pertes de profit, d’interdiction d’accès à la commande publique ou de peines de prison.
De plus, les actifs immatériels que sont la réputation,
l’image, la notoriété revêtent une importance croissante. La réputation devient un élément clé dans
la décision du client et impacte également les résultats financiers. Les collaborateurs sont eux aussi
extrêmement sensibles à l’image véhiculée par leur
entreprise, tout comme les candidats au recrutement. Notre dispositif Conformité et nos codes de
conduite constituent une référence visible pour tous
et des outils concrets pour aider chacun à prendre
la décision juste au regard à la fois de l’exigence
éthique du Groupe et des attentes légitimes de
tous, notamment de nos clients.
Est-ce aussi une contrainte légale ?
R. R. : Effectivement, dans de nombreux pays, les
entreprises sont maintenant largement incitées
– voire obligées – à mettre en place une organisation
Conformité. Ainsi, en France, l’Autorité de la concurrence encourage les entreprises à se doter d’un programme de conformité aux règles de concurrence.
De plus, à l’instar de plusieurs pays comme les ÉtatsUnis, le Royaume-Uni ou l’Espagne, la France s’apprête à adopter une législation «conformité» via la loi
dite Sapin II, qui prévoit d’imposer aux sociétés et
groupes de sociétés réalisant au moins 100 millions
d’euros de chiffre d’affaires et employant au moins
500 salariés une obligation de prévention contre les
risques de corruption. Le projet de loi stipule que ces
entreprises devront se doter d’un code de conduite,
d’un dispositif d’alerte interne, d’une cartographie des
risques, de procédures d’évaluation de la situation
des tiers, d’un dispositif de formation et d’un régime
de sanctions disciplinaires. Par le déploiement de ses
programmes de conformité, le groupe Colas aura
déjà pris un peu d’avance.
Comment seront déployés ces programmes ?
R. R. : Le déploiement des programmes de conformité a déjà commencé en France (DG France et
spécialités), puis se poursuivra progressivement à
l’international. Un programme spécifique de formations a été construit. Nous préparons en particulier,
avec la direction formation du Groupe, un programme
d’e-learning visant à aider les collaborateurs à mieux
connaître nos programmes en s’entraînant, sous la
forme d’un «serious game», à la pratique de l’éthique
des affaires. Ce e-learning s’appellera… «Fair-Play» !
Sont aussi mis en place au sein des filiales des
outils de prévention et de reporting sur les pratiques,
liées à nos activités, pouvant présenter des risques.
Enfin, un projet de dispositif d’alerte professionnelle
ouvert spécifiquement aux collaborateurs Colas
est à l’étude, avec un objectif d’accès prévu pour
début 2017.
Quelle est la clé de la réussite
de la Conformité de Colas ?
R. R. : Ce doit être l’affaire de tous. Les dirigeants
ont naturellement un rôle clé de leadership à jouer
dans la conduite du déploiement de notre organisation Conformité. Ce déploiement se fait aussi avec
l’appui des correspondants Conformité qui ont été
désignés au sein de chaque entité significative de
Colas. Chaque correspondant est le référent
Conformité auprès duquel tout collaborateur doit
pouvoir trouver expertise et conseil en la matière.
Mais ce n’est pas tout. Comme en matière de sécurité,
il faut ancrer les décisions et les actions dans une
véritable culture éthique. Chacun doit prendre l’habitude de penser «éthique» avant d’agir. C’est un état
d’esprit qui doit régir les comportements, un «savoirêtre» qui gouverne les rapports quotidiens, entre
autres à travers les valeurs managériales et humaines
de Colas : le sens de l’initiative, la responsabilité, la
confiance, le respect, l’exemplarité, l’humilité.
L’éthique, c’est comme la sécurité au travail. Elle est
avant tout portée par les collaborateurs eux-mêmes.
Ce sont eux qui, par un comportement quotidien
rigoureux, valorisent la démarche de l’ensemble de
l’entreprise. ROUTES N° 37 – octobre 2016
54 colascope
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Conception/Réalisation : agence Pastelle - Crédit photo : Pastelle
Conception/Réalisation : agence Pastelle - Crédit photos : iStock / GBlakeley, DanielBendjy, Nicholas
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LA SÉCURITÉ, LA VALEUR N°1 DE COLAS.
RESSOURCES
HUMAINES
LA SÉCURITÉ, LA VALEUR N°1 DE COLAS.
La sécurité, valeur n° 1 du groupe Colas
«La sécurité est la première de
nos valeurs. C’est l’affaire de
tous, à tout instant. Par leur exemplarité et leur
implication, les managers doivent accompagner
ce travail d’équipe […]. Chez Colas, la sécurité commence par le respect des règles. Et la première
consigne, lorsque l’on accède à un chantier, c’est de
porter ses équipements de protection individuelle
[…].» C’est par ce message qu’Hervé Le Bouc a
lancé la Safety Week Colas 2016, semaine dédiée
à la sécurité. Cette quatrième édition s’est déroulée
du 20 au 24 juin dans l’ensemble des implantations
du Groupe dans le monde, sur le thème : «Je suis
pro, je porte mon équipement.»
Politique sécurité du Groupe
«Le port obligatoire des EPI fait partie du premier
principe de notre politique sécurité (cf. encadré
p. 55). Ces règles ne sont pas nouvelles, souligne
Philippe Simarik, directeur prévention, santé et
sécurité de Colas. Mais elles ont été réaffirmées
ROUTES N° 37 – octobre 2016
afin d’être mieux partagées par l’ensemble des
collaborateurs et pour servir de référentiel. La politique sécurité est une exigence minimum du Groupe.
Elle s’inscrit dans le temps et donnera lieu chaque
année à un plan d’action.»
Fierté et professionnalisme
Au cours de la Safety Week 2016, l’accent a donc
été mis sur le port obligatoire des équipements de
protection individuelle (EPI) par les collaborateurs.
La campagne de communication lancée pour l’occasion, sous forme d’affiches, associe le port des
EPI au professionnalisme. Pour Philippe Simarik :
«Nous avons un métier spécifique qui requiert des
compétences particulières. C’est une réalité, sur un
chantier, il y a des risques, il faut donc se protéger
et respecter les consignes de sécurité. Porter ses
équipements est une preuve de professionnalisme.
Parfois ces EPI peuvent être vécus comme contraignants. Pourtant, un pompier, un médecin ou un
militaire ne vit pas cela comme une contrainte mais
colascope 55
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ET
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Conception/Réalisation : agence Pastelle - Crédit photos : iStock / Neustockimages
Conception/Réalisation : agence Pastelle - Crédit photos : Fotolia / studioloco, stedah
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LA SÉCURITÉ, LA VALEUR N°1 DE COLAS.
comme un engagement. Les hommes et les femmes
de Colas sont des professionnels et doivent porter
leurs équipements de sécurité pour se protéger. C’est
aussi un moyen de montrer leur fierté d’appartenance
à leur profession.»
Continuer les efforts
Colas mène une politique active de prévention des
risques et des accidents depuis près de vingt ans.
En 2013, une nouvelle impulsion a été donnée pour
redynamiser la culture sécurité du Groupe, sous le
nom de «Safety Attitude», avec pour ambition de faire
de Colas l’entreprise de référence dans ce domaine.
Cette exigence a permis à Colas d’enregistrer en
2015 ses meilleurs résultats sécurité jamais obtenus.
«Mais n’oublions pas que notre objectif est zéro
accident, rappelle Hervé Le Bouc. La sécurité est la
priorité absolue. À ce titre, nous ne souffrirons
aucune exception.» LA SÉCURITÉ, LA VALEUR N°1 DE COLAS.
> LA POLITIQUE SÉCURITÉ DU GROUPE
1 Respect des règles
de sécurité :
le port des EPI est obligatoire
pour tous les collaborateurs
sur les chantiers, industries
et carrières (casque,
protections auditives,
vêtements couvrants à haute
visibilité, gants adaptés
à la tâche, chaussures
de sécurité) et dans les
ateliers (casquette coquée,
protections auditives,
vêtements couvrants, gants
adaptés à la tâche, lunettes,
chaussures de sécurité).
2
Formation et
information :
la formation de tout nouvel
embauché à la sécurité sera
déployée dès début 2017 ;
les «starters» sur les chantiers
doivent être des moments
de partage hebdomadaires
entre le chef de chantier
et son équipe, pour faire
notamment un point sécurité.
3
Conception
en sécurité :
l’analyse des risques
systématique doit être
réalisée lors de la
préparation des chantiers
et pour tout nouveau
process de production
ou de maintenance.
4
Vérification des
actions menées
par le Groupe :
l’efficacité des actions
réalisées est mesurée par
des axes d’amélioration et
par des audits sécurité.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
56 colascope
MOBILITÉ : ENVIE DE BOUGER, QUEL MODE D’EMPLOI ?
Le collaborateur
exprime ses aspirations
lors de son entretien
annuel d’échange avec
son manager et/ou peut
consulter/postuler
à une offre sur Nomades
(accessible sur e-colas)
Le manager est
à l’écoute des
souhaits de mobilité
géographique et/
ou professionnelle
du collaborateur et
en fait part au service
ressources humaines
(RH)
INTRANET
NOMADES
LE MANAGER
LE RH
Quand un collaborateur
postule à une offre sur
Nomades, le responsable
RH de la filiale qui a mis
l’offre en ligne gère la
candidature en invitant
le collaborateur à une
rencontre et en l’informant
de la suite donnée
LE RH
Le service RH étudie les opportunités
susceptibles de répondre aux souhaits
du collaborateur, soit au sein de la filiale,
soit au niveau du Groupe
Les clés d’une mobilité réussie ? Qu’elle soit à l’initiative du collaborateur ou
à celle de l’entreprise, la mobilité doit être accompagnée par le manager et la direction
des ressources humaines. Chacun a un rôle à tenir : le collaborateur est acteur
de son parcours ; pour le manager, il s’agit d’écouter, d’accepter et d’accompagner
le collaborateur dans une dynamique d’évolution, en relation avec le RH.
RESSOURCES
HUMAINES
Mobilité : faire bouger les lignes
Chaque année, entre 550 et 700
collaborateurs bénéficient d’une
mobilité en métropole. La mobilité existe bel et
bien chez Colas et devrait pouvoir se développer
davantage dans les années à venir. «Tout l’enjeu est
de faire coïncider le développement de l’entreprise et
celui du collaborateur, explique Valérie Batton, responsable du service mobilité et développement de carrières
à la DRH du Groupe. En réponse aux préoccupations
exprimées par les collaborateurs lors de l’enquête interne
Colas & You, nous avons souhaité rendre le processus
de mobilité encore plus visible et plus fluide.» Dans le
cadre de la démarche engagée pour encourager la
ROUTES N° 37 – octobre 2016
mobilité, un film a notamment été réalisé. «L’idée est de
rappeler les atouts qu’apporte la mobilité professionnelle.
Un changement de parcours permet au collaborateur
de redéployer une dynamique. Pour l’entreprise, la
mobilité est un cercle vertueux : elle permet d’anticiper
l’évolution des compétences, de valoriser et de fidéliser
les collaborateurs, tout en s’inscrivant dans une gestion
prévisionnelle de l’emploi.» Début 2017, l’ensemble du
dispositif des aides à la mobilité sera revisité en métropole. Il prendra mieux en compte les freins actuels que
sont l’emploi du conjoint et le coût du logement dans
certains bassins d’emploi. Un site intranet mobilité sera
ouvert pour mieux s’informer. Une première ! colascope 57
Dans le sud-ouest de la République tchèque, Colas CZ dispose d’une nouvelle usine de production
de liants modifiés aux polymères (PmB).
INDUSTRIES
Colas mise sur le PmB en République tchèque
Implantée à Holubice, commune
de l’agglomération de Brno,
capitale de la Moravie-du-Sud, la nouvelle usine
de production de liants modifiés aux polymères
(PmB) de la filiale tchèque Colas CZ a été
inaugurée fin 2015. Elle comprend sept citernes
de 80 m3 ; chacune, isolée thermiquement et
chauffée électriquement, est certifiée pour la
production d’une douzaine de liants PmB. Un
nombre qui devrait augmenter dans les prochains
mois. Compacts et particulièrement résistants au
vieillissement, les bitumes modifiés aux polymères
améliorent la performance du bitume utilisé dans
la construction et l’entretien des routes. Producteur
de PmB pour toutes les implantations de Colas en
Europe centrale, Colas CZ a triplé sa production, soit
un volume de 48 000 tonnes par an, et devrait
atteindre à moyen terme 60 000 tonnes. En
République tchèque, 20% du bitume produit est
modifié aux polymères : l’usine d’Holubice a de belles
perspectives de développement devant elle ! ROUTES N° 37 – octobre 2016
58 colascope
ONTARIO
Toronto
CANADA
> FURFARI PAVING EN 2015
112
collaborateurs
238 000
heures de travail
0
Indice sécurité
3
centrales d’enrobage
800 000
tonnes d’enrobés
produites par an
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Avec Furfari Paving,
Colas opère en Ontario
VIE DES
FILIALES
L’acquisition en juillet 2013 de
la société de production de
matériaux et de travaux routiers
Furfari Paving a marqué l’arrivée
de Colas Canada en Ontario, dans
la région du Grand Toronto (GTA). «Historiquement,
Colas est présent depuis près de soixante ans au
Canada mais n’avait jusqu’alors pas réalisé d’opérations en Ontario. Or cette province représente 40%
du PIB canadien et offre d’importantes perspectives
de développement industriel ou de travaux», explique
François Vachon, vice-président de Colas Canada
Inc. La métropole de Toronto, capitale économique
du pays, connaît une forte croissance depuis de
nombreuses années, engendrant des besoins supplémentaires en termes d’infrastructures routières
et de transports publics. Créée en 1962, Furfari
Paving intervient pour la ville de Toronto (50% de
l’activité) et pour Mississauga et Brampton, municipalités situées à l’ouest du Grand Toronto. Les
opérations s’étendent également plus au nord de
la province, dans le comté de Simcoe, via la filiale
Georgian Paving.
colascope 59
ÉTAT DE
VICTORIA
AUSTRALIE
> VSA GROUP EN 2015
VSA Group : intégration
verticale en Australie
VIE DES
FILIALES
VSA Group, l’une des six filiales
de Colas Australia, est née en
2009 du regroupement de deux
sociétés de travaux spécialisées
dans la mise en œuvre d’enduits
superficiels : Primal Surfacing et Inroads. Cette
joint-venture à 50/50 devient alors la principale
entreprise de revêtement routier de l’État de Victoria,
dans le sud-est de l’Australie. En 2014, une nouvelle
étape est franchie avec l’acquisition de 100%
du capital de Centre State Asphalting Pty Ltd,
une société de production et de mise en œuvre
d’enrobés, qui opère dans les zones rurales du
Victoria. L’année suivante, VSA Group acquiert
100% des droits d’extraction d’une carrière (Western
Quarries), dont l’activité démarre quelques mois
plus tard. De la production de granulats et d’enrobés
à la réalisation de travaux routiers, VSA Group
illustre, par sa présence à toutes les étapes de la
chaîne de valeur, la stratégie d’intégration verticale
de Colas. Le développement de la filiale contribue
à renforcer l’implantation du Groupe sur le continent
australien.
140
collaborateurs
125 000
tonnes de granulats
produites
18 000
tonnes de liants
mises en œuvre
40 000
tonnes d’enrobés
produites
2 300
kilomètres d’enduits
superficiels mis
en œuvre
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Le magazine du groupe Colas numéro 22 - avril 2008
4176'5
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4176'5
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60 colascope
4176'5
ROUTES
Le magazine du groupe Colas l numéro spécial 2007 - 2008
Le magazine du groupe Colas numéro 23 – novembre 2008
Reportage
Madagascar
Chantiers miniers
d’exception
Hommes & femmes
de Colas
Reportage
Namibie
Colas en
terre africaine
REPORTAGES
Le Pier 400,
un chantier titanesque
Le magazine du groupe Colas numéro 17 - juillet 2005
Le magazine du groupe Colas numéro 27 — octobre 2011
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 24 - janvier 2010
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ROUTES
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ROUTES
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Le magazine du groupe Colas
colas.com
numéro 12 / avril 2002
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 28 — mars 2012
Reportage
Reportage
Maroc
Colas au cœur
des grands
chantiers
Grande-Bretagne
Succès des contrats MAC
Dossier
Asie :
Reportage
Colas
Colas mise
sur le bitume
20
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ans
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 29 - septembre 2012
Le magazine Routes fête ses 20 ans
En septembre 2016, le magazine interne du groupe Colas a fêté son
vingtième anniversaire. Ses objectifs ? Être le «miroir» des réalisations
et des innovations de Colas, valoriser la diversité et les savoir-faire de
ses collaborateurs et témoigner des grands enjeux liés à ses métiers.
Illustration.
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COMMUNICATION
en Australie
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 30 — avril 2013
Reportage
Reportage
France
L’autoroute A 63
dans les Landes
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Colas
en Afrique du Sud
ROUTES
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ROUTES
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colascope 61
Le magazine du groupe Colas numéro 15 - juin 2004
Le magazine du groupe Colas numéro 32 — mars 2014
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 35 — octobre 2015
reportages
Hongrie :
Reportage
Colas
synergies sur
l’autoroute M3
en terre
mahoraise
Reportage
Alberta
ROUTES
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ROUTES N 15
juin 2004
Synergies sur
la Highway 63
ROUTES
Le magazine du groupe Colas 2009
Le magazine du groupe Colas numéro 36 — avril 2016
> CHIFFRES CLÉS
40
Reportage
La Réunion
La Nouvelle
Route du Littoral
Numéro spécial
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 26 - mars 2011
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Développement
responsable
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 25 - septembre 2010
numéros de Routes ont été
publiés depuis 1996, dont
4 numéros spéciaux.
51 000
exemplaires de Routes sont
imprimés par numéro (46 500
en version française et 4 500
en anglais).
100 %
Routes est imprimé sur un papier
100 % recyclé, labellisé FSC
(Forest Stewardship Council).
Reportage
Québec
De la route 185 à l’autoroute 85
Maurice
1 000
Une floraison
de projets
portraits de collaborateurs.
Reportage
50
ROUTES
LES
ROUTES
DE L’ENVIRONNEMENT
rencontres avec des personnalités
du monde de l’art, des sciences,
de l’économie, etc.
2 prix
PILOTAGE
Les mille visages
de l’Océan
l’océan indien
Indien
Le magazine du groupe Colas
colas.com
Dans le cadre des Grands Prix
de l’UJJEF, Routes a remporté
en 1998 le prix du journal interne
pour les entreprises de plus de
2 000 salariés ainsi que le Grand
Prix du journal d’entreprise.
numéro 13 / février 2003
ROUTES N° 37 – octobre 2016
62 en images
Convention, salons,
initiatives, signature…
Quelques images de l’actualité
événementielle du Groupe
en France et à l’international.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
VOYAGE À NANTES
Pour l’édition 2016 de Voyage à
Nantes, le boulevard Léon-Bureau,
qui traverse l’île de Nantes, a été
repensé par l’artiste Aurélien Bory.
Les équipes de l’agence de Nantes
de Colas Centre-Ouest ont réalisé
les travaux de requalification
de cet espace pour améliorer la
cohabitation voitures-vélos-piétons.
en images 63
À BICYCLETTE
À l’occasion de la première
étape du Tour de France
2016 de cyclisme, la
carrière de Doville de Colas
Île-de-France Normandie,
située dans la Manche,
a réalisé un vélo géant
qui a nécessité 30 tonnes
de gravillons, extraites du
site. Sa taille : 60 mètres
sur 30, soit la moitié
d’un terrain de football !
CONVENTION CANADA
Plus de 160 managers
de Colas Canada se sont
réunis en avril dernier
à Banff (Alberta), dans
le sud des montagnes
Rocheuses. Les échanges
ont porté sur les évolutions
du marché canadien,
la stratégie, etc.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
64 en images
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Le 19 mai, Hervé Le Bouc,
P-dg, a signé le
renouvellement pour
quatre ans de la charte de
sécurité routière du Groupe
avec Emmanuel Barbe
(à droite), délégué
interministériel à la Sécurité
routière, et Marine Jeantet,
directrice des risques
professionnels de la Caisse
nationale d’assurance
maladie des travailleurs
salariés (Cnamts),
représentée par Thierry
Fassenot (à gauche).
SALON DES MAIRES
2016 : L’INNOVATION
AVANT TOUT
Lors du Salon des maires
et des collectivités locales
2016, organisé en juin
dernier à Paris, le Groupe
a présenté ses produits
et solutions les plus
innovants, dont la route
solaire Wattway, son offre
smart mobility ainsi que
ses produits et solutions
dédiés à l’entretien
et à la préservation
du patrimoine routier.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
en images 65
TRANSPORTS PUBLICS
Mi-juin, Colas était présent
au salon Transports Publics
2016 – salon européen de
la mobilité – pour présenter
son offre dans le domaine
des systèmes de transport
et des aménagements
urbains, et notamment une
solution innovante pour
les tramways et les trains/
TGV : l’utilisation de grave
bitume ferroviaire. Colas Rail
a mis en avant ses objets
connectés et en particulier
ses éclisses connectées.
INTEROUTE & VILLE :
ENTRETENIR ET
PRÉSERVER LE
PATRIMOINE ROUTIER
Dans le cadre de la
septième édition du salon
Interoute & Ville, qui s’est
déroulée en juin dernier
à Paris, le Groupe a mis
l’accent sur ses produits
dédiés à l’entretien et à la
préservation du patrimoine
routier (Ecofast®, Colquick®,
Compomac®, Neomuls®).
La filiale Aximum a
également présenté ses
solutions innovantes de
sécurisation, signalisation
et régulation des flux.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
66 en images
CONVENTION
ENVIRONNEMENT
Organisée tous les
deux ans, la convention
environnement Groupe
s’est déroulée en 2016
à Lyon. Pendant deux jours,
les correspondants
environnement ont partagé
leurs expériences en
matière de risques
chimiques, biodiversité,
efficacité énergétique,
management de
l’environnement, etc.
Le biologiste Laurent
Pouyaud est venu
présenter l’expédition
scientifique Lengguru
menée en 2014 pour
étudier la biodiversité dans
la province indonésienne
de Papouasie-Occidentale
et à laquelle Colas
a apporté son soutien.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
en images 67
INAUGURATION
DES NOUVEAUX
LOCAUX HINCOL
Situé à Mumbai (Inde),
le nouveau siège social
d’Hincol, joint-venture
à 50/50 entre Colas
et Hindustan Petroleum
Company Limited (HPCL), a
été inauguré mi-mars 2016.
De gauche à droite : Nishi
Vasudeva, P-dg d’HPCL,
Nitin Soni, DRH d’Hincol,
Hervé Le Bouc, P-dg de
Colas, et Somchit Sertthin,
DG de Tipco Asphalt.
WATTWAY FAIT
SON FESTIVAL
Le film institutionnel
«La Route Solaire» a été
distingué lors du festival
US International Film &
Video de Los Angeles par
trois récompenses : le
prix d’or dans la catégorie
Environnement, le grand
prix du film Corporate
et le IQ One World Award,
décerné chaque année à
la production promouvant
le mieux la compréhension
et la coopération autour de
problématiques globales.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
68 Vu, lu, entendu…
REVUE
DE PRESSE
Extraits
de l’actualité
du Groupe
en France et
à l’international
dans les médias.
Chantiers
Chantiers
Paru sur www.boursier.com, 23 mars 2016
COLAS RETENU SUR UN TRONÇON AUTOROUTIER À MAURICE
Colas va prolonger l’autoroute M2 à Maurice jusqu’à l’aéroport
Sir Seewoosagur Ramgoolam, situé dans le sud-est de l’île.
La filiale locale Transinvest Construction, en joint-venture avec General
Construction, réalisera en 14 mois un tronçon de 4,5 kilomètres en
2 fois 2 voies. Il sera connecté à l’autoroute existante grâce à la création
d’un ouvrage de franchissement. Le prolongement de l’autoroute M2
permettra de réduire le trafic dans le village de Plaine-Magnien et
facilitera l’accès à l’hôtel Holiday Inn à partir de l’aéroport.
Paru sur
www.boursier.com, 17 mars 2016
COLAS : DANS LE
GROUPEMENT POUR
L’EXTENSION DE LA LIGNE
DU MÉTRO DU CAIRE
Le groupement
composé de Colas
Rail, Alstom et Alstom
Égypte a remporté le
contrat d’extension de la
ligne 1 du métro du Caire
entre les stations El-Marg
et New El-Marg, au nordest de la capitale, attribué
par la National Authority
for Tunnels (NAT). […]
Colas Rail réalisera la
rénovation de la voie et
des appareils de voies, la
construction de nouvelles
voies, le remplacement
de la caténaire ainsi que
l’agrandissement des
quais de la station New
El-Marg, l’alimentation
électrique (courant traction)
et la construction
des locaux afférents.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Paru dans Tout sur l’Algérie,
9 janvier 2016
Paru dans Les Echos,
18 mars 2016
Extension
du métro
d’Alger :
le français
Colas Rail
et Kougc
obtiennent
le contrat
de gré à gré.
LES TRAVAUX DU PORT
DE CALAIS EN PASSE
DE DÉMARRER
[…] Les travaux du
grand projet Calais
Port 2015, visant à doubler
les infrastructures du premier
port de voyageurs en
Europe, ne devraient plus
tarder à démarrer. La
conception et la réalisation
de ces travaux d’extension
ont été confiées […] au
groupement d’entreprises
Bouygues Travaux Publics,
Colas Nord-Picardie, Spie
Batignolles et Jan De Nul.
Acquisition
Paru sur www.constructioncayola.com,
12 janvier 2016
COLAS ACQUIERT SIX SOCIÉTÉS AUX ÉMIRATS,
À OMAN ET AU QATAR
[…] Ces 6 sociétés sont spécialisées dans la production
de matériaux de construction (granulats, enrobés)
et dans les travaux routiers. […] Au total, cet ensemble
d’entreprises produit, à l’aide de 3 carrières et 10 postes
d’enrobage, 7,5 millions de tonnes de granulats et 1,6 million
de tonnes d’enrobés par an. […]
Ressources humaines
Récompense
Paru dans Satellifax,
22 juin 2016
Publié par l’Agence Ivoirienne de Presse,
19 juin 2016
DEAUVILLE GREEN AWARDS :
LE PALMARÈS 2016
La 5e édition
des Deauville
Green Awards,
le festival international des
productions audiovisuelles
sur le développement
durable, les éco-innovations
et la responsabilité sociale,
s’est clôturée jeudi soir
avec la remise des prix. […]
10 prix spéciaux ont été
décernés dont le prix du
«Meilleur film rechercheinnovation» à Route solaire
de Colas.
CÔTE D’IVOIRE/
TRAVAUX PUBLICS :
VERS UN PARTENARIAT
ENTRE L’ESTP DE
YAMOUSSOUKRO ET
L’ENTREPRISE COLAS
[…] Une délégation
de Colas Afrique,
conduite par son directeur,
Stéphane Knebel, a échangé
samedi à l’occasion d’une
visite à l’institut national
polytechnique HouphouëtBoigny de Yamoussoukro
avec le directeur général
de l’École supérieure des
travaux publics, en vue de
s’accorder sur la signature
prochaine d’un «partenariat
gagnant-gagnant» entre les
deux entités. «Notre volonté,
c’est d’accompagner cette
école de formation majeure
en Afrique pour qu’elle
se développe et donne
beaucoup plus de visibilité»,
a confié M. Knebel,
soulignant que l’excellence
des projets réalisés en
Côte d’Ivoire passe par
les ingénieurs formés
à l’ESTP. […] Paru sur www.mcetv.fr, 12 juin 2016
COLAS DONNE LE COUP D’ENVOI DE SON FESTIVAL
DU FILM ÉTUDIANT
Pour la cinquième année consécutive, Colas met à l’honneur
la créativité de ses stagiaires et alternants à l’occasion de son
festival de cinéma d’entreprise Golden Roads. Cette édition 2016 est
marquée par une nouveauté : pour la première fois, l’événement devient
«100% étudiant», de la réalisation des films à l’organisation de la soirée
de remise des prix, en passant par la composition du jury. Paru dans Ouest France,
18 juin 2016
Industries
CARRIÈRES : LA NOUVELLE USINE INAUGURÉE
[…] Vendredi, la carrière de
CMGO (Carrières et Matériaux
du Grand Ouest) a inauguré sa nouvelle
usine de production, marquant ainsi
l’aboutissement d’un chantier de quatre
années. […] L’installation est en mesure
de produire 2 millions de tonnes de
matériaux par an et bénéficie des dernières technologies en la matière.
«Notre priorité est allée à la sécurité du personnel et à l’environnement,
en respectant au maximum l’écosystème, et bien sûr les riverains»,
souligne Médéric d’Aubert, chef d’agence matériaux de la carrière
de Poulmarh. […] Paru dans Les Echos,
8 juin 2016
SONDAGE :
COLAS DANS
LE TOP 5 DES
GRANDES
ENTREPRISES
(+ DE 5 000
SALARIÉS)
OÙ IL FAIT BON
DÉMARRER
SA CARRIÈRE. ROUTES N° 37 – octobre 2016
Horizons 71
72 mécénat
Colas en Scène
Bourse jeunes talents Colas 2016.
Fondation Colas
Dominique Figarella
«Peindre, c’est conduire une expérience
sans direction, ni prétexte, ni autorisation.»
ROUTES N° 37 – octobre 2016
72 mécénat
Le 22 mars dernier, au Théâtre des
Variétés à Paris, les deux jeunes
musiciens Mohamed Hiber et
Aurélien Pascal ont eu le privilège
de partager la scène en trio avec
le pianiste Alexandre Tharaud.
Bourse jeunes
talents Colas 2016
Pour la deuxième année, Colas apporte
son soutien à de jeunes musiciens
à l’aube de leur carrière, dans le cadre
du mécénat Colas en Scène. Mohamed Hiber,
violoniste, et Aurélien Pascal, violoncelliste,
en sont les bénéficiaires en 2016.
Retour sur leur parcours.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
mécénat 73
COLAS EN SCÈNE
D
’un don musical détecté dès l’enfance,
suivi de longues études, à une carrière
internationale, le parcours des jeunes
talents relève souvent du marathon. Entre les
participations aux concours internationaux, les
cours particuliers avec des «maîtres», les déplacements à l’étranger ainsi que l’enregistrement de CD
et DVD de qualité professionnelle, le financement
de ces projets nécessite bien souvent l’aide d’un
mécène. Créé en 2008, Colas en Scène soutient
les talents dans les domaines de la musique et de
la danse. En 2015, Colas avait choisi deux jeunes
musiciens très prometteurs : Jonathan Fournel
(né en 1993), pianiste, et Mohamed Hiber (né en
1995), violoniste. Pour sa deuxième édition, la
bourse jeunes talents Colas a été attribuée à
Aurélien Pascal, violoncelliste, et de nouveau à
Mohamed Hiber. Au-delà du soutien apporté, Colas
offre également à ces deux jeunes musiciens
l’opportunité de partager un concert avec un maître :
le grand pianiste français, dont l’aura dépasse les
frontières de l’Hexagone, Alexandre Tharaud. Il
incarne à lui seul l’art des passerelles en se faisant
aussi bien l’interprète de monuments du répertoire
classique que pianiste de jazz ou de musique
française de cabaret, partageant la scène avec
des acteurs et des chanteurs, ou encore jouant son
propre rôle au cinéma. Artiste éclectique, tout au
long de son parcours artistique, Alexandre Tharaud
a toujours possédé le talent particulier de savoir
lier la fougue à l’expérience et de surprendre les
habitudes grâce à son regard novateur.
MOHAMED
HIBER
AURÉLIEN
PASCAL
21 ANS
22 ANS
Originaire de Pantin,
Mohamed Hiber commence
le violon à l’âge de 7 ans
au conservatoire de sa ville.
Très vite remarqué par ses
professeurs, il entre à 9 ans au
Conservatoire à rayonnement
régional de Paris. Il débute en
qualité de soliste en 2009, salle
Pleyel à Paris, avec l’orchestre
de chambre du London
Symphony Orchestra. Mohamed
remporte ensuite le 1er prix
du concours international
Flame et reçoit le grand prix
de l’Académie de musique
de Flaine. En juillet 2009, il joue
en soliste avec l’Orchestre
philharmonique tchèque au
Festival international de musique
des jeunes de Prague. L’année
suivante est un tournant : le chef
d’orchestre Daniel Barenboïm
le remarque lors d’une audition
et l’invite à effectuer deux
tournées mondiales au sein
de son orchestre. En 2011,
Mohamed Hiber remporte le
diplôme de virtuosité de la Scola
Cantorum de Paris, puis, en
2012, intègre le Conservatoire
national supérieur de musique et
de danse de Paris (CNSMDP)
pour y étudier dans la classe
Issu d’une famille de
musiciens, Aurélien Pascal
a reçu ses premiers
enseignements de
sa mère, violoncelliste.
Dès l’âge de 19 ans, il a attiré
l’attention en remportant
le grand prix au concours
international Emanuel
Feuermann en 2014 à Berlin.
Vainqueur d’autres prix
internationaux (1er au concours
Rostropovitch Junior, Meilleur
Espoir 2011 du concours
international André Navarra),
il a remporté en 2013 le 2e prix
du concours international de
violoncelle Paulo à Helsinki.
En complément de ses
études au Conservatoire
national supérieur de musique
et de danse de Paris
(CNSMDP) dans la classe
de Philippe Muller, Aurélien
Pascal a reçu les conseils
réguliers de deux célèbres
violoncellistes : János Starker
et Pieter Wispelwey. Il suit
actuellement l’enseignement
de Frans Helmerson à
l’Académie de Kronberg,
en Allemagne. Il se produit
dans de nombreux festivals :
le Festival de Radio France
de Svetlin Roussev. En 2013,
il remporte le 1er prix et trois prix
spéciaux au concours Violin of
the North, en Sibérie. Depuis
septembre 2013, il étudie à
l’École supérieure de musique
Reina Sofía de Madrid dans
la classe d’Ana Chumachenko.
Bénéficiaire de la bourse jeunes
talents Colas 2015, Mohamed
a joué avec le violoncelliste
Gautier Capuçon au Théâtre
des Abbesses et le pianiste
Frank Braley à l’Opéra royal
du château de Versailles. La
critique très élogieuse de son
concert à Paris, le 12 février
2015, à l’auditorium du Louvre,
avec le pianiste Itamar Golan,
lui a valu d’être programmé
dans plusieurs festivals de
renom, dont le Festival d’Aix-enProvence, dirigé par Renaud
Capuçon, en mars 2016.
et Montpellier, La Folle
Journée de Nantes,
La Folle Journée au Japon,
les festivals de La Roqued’Anthéron, de Prades,
de Colmar, de l’Orangerie
de Sceaux, Les Flâneries
Musicales de Reims, le
Festival Berlioz… On a pu
aussi le voir au Beethovenfest
Bonn, au Russisches
Kammermusikfest Hamburg,
au Kronberg Academy Festival
ou encore au Festspiele
Mecklenburg-Vorpommern,
où il a remporté le prix du
Public en 2015. Mi-novembre,
Aurélien Pascal se produira
en duo avec Edgar Moreau,
violoncelle, dans un concert
donné à l’auditorium du musée
d’Orsay, à Paris, et retransmis
sur France Musique.
ROUTES N° 37 – octobre 2016
74 mécénat
FONDATION COLAS
Dominique Figarella
“Peindre, c’est conduire une expérience
sans direction, ni prétexte, ni autorisation”
omment avez-vous abordé la commande
de la Fondation Colas ?
Dominique Figarella : C’était la première fois
que je répondais à une commande, mais je ne l’ai pas
vécue comme une contrainte. La route renvoie à une
image très présente dans mon travail qui est la trace.
Traces de voies foulées par les gens, traces anciennes,
jamais artificielles car inscrites depuis toujours par les
hommes et les animaux dans le paysage. Traces aussi
dans ma peinture, cachées, transformées, sur lesquelles
je reviens à travers différentes séries de tableaux et qui
sont comme autant de chemins de traverse.
C
Pourquoi avoir représenté la route par cet
éclatement de lignes et ces couleurs contrastées ?
D. F. : La route moderne, surtout l’autoroute, est un
espace très fréquenté où la vision est constamment
sollicitée. Les images se succèdent en quelques fracROUTES N° 37 – octobre 2016
Né à Chambéry en 1966,
Dominique Figarella a fait ses
études à la Villa Arson, à Nice.
Il vit et travaille à Jacou, près
de Montpellier. Professeur à
l’École nationale supérieure
des beaux-arts de Paris,
il expose régulièrement
en France et à l’étranger
(Autriche, États-Unis,
Allemagne, Italie…).
tions de seconde, de façon claire, rapide, hypnotique.
Ce sont les clignotants, les phares, la signalétique…
J’ai aussi voulu signifier ce contraste qui existe entre
les corps organiques transportés dans des espaces
géométriques que sont les routes et la voiture. Dans le
même temps, sur la route, nous sommes tous reliés les
uns aux autres par des lignes concrètes ou virtuelles.
Votre tableau s’intitule «Conduire sans permis».
Quel sens donnez-vous à ce titre ?
D. F. : Je l’avais déjà utilisé pour un essai publié en
2009. Le reprendre pour ce tableau, c’était une manière
d’insérer la commande de la Fondation Colas dans
l’approche que j’ai de ma pratique artistique. Je ne peins
pas à partir d’une idée, d’un concept. Au contraire. L’idée
surgit en même temps que je travaille, et je m’y adapte.
Peindre, c’est conduire une expérience sans direction,
ni prétexte, ni autorisation.
Hommage à Robert Charial,
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE COLAS DE 1975 À 1984
Ancien élève de l’École polytechnique, Robert Charial, décédé en juillet dernier, était
entré chez Colas en 1951. Il y accomplit toute sa carrière. En 1955, il fut nommé en
Afrique subsaharienne, puis il rejoignit l’Algérie en 1957. En 1962, Georges Raveau, alors
président-directeur général de Colas, lui confia la responsabilité d’ouvrir une tête de pont
sur le continent américain, avec pour cible le Québec. Robert Charial s’acquitta de cette
mission de pionnier avec succès : les acquisitions des sociétés Fabi puis Modern Paving,
dont la fusion donna naissance plus tard à la filiale québécoise Sintra, signèrent
l’implantation de Colas au Canada. À partir de cette base stratégique, Colas pénétra
ensuite dans le nord-est des États-Unis, et en 1979 fut constituée la première filiale
américaine de Colas, Barrett Paving. Outre son rôle clé dans les débuts du développement
de Colas en Amérique du Nord, Robert Charial fut également l’un des promoteurs et
des acteurs majeurs de la création en 1970, en France, de Cofiroute. Grâce à lui, Colas
compta parmi les membres fondateurs de cette société concessionnaire d’autoroutes.
Robert Charial laisse le souvenir d’un homme chaleureux, de conviction et de leadership,
qui aura imprimé sa marque dans l’Histoire de Colas.
Ont participé à ce numéro
Wilfried Birhus, Olivier d’Harlingue, Bruno Jeanningros, Cyril Bruneval, Brice Poirier, Laurent Liberato, Bernard
d’Aparo, Éric Mathon, Stanislas Izerable, Henri Schlaifer, Guillaume Tardy, Christophe Ribette, Gaël Butty,
Olivier Rivaud, Luc Delvaux, Éric Bonnet, Marc Mirmand, Stéphane Reibel, Stéphane Knebel, Jean-Christophe
Deux, Marc Maranzana, Maud Guizol, Élisabeth Gaillarde, Justin Bartlett, Hélène Marliangeas, Britt Jørgensen,
Katell Bruzac, Simon Pianarosa, Thomas Lapeyre, André Clarac, Anouar Lachehab, Jon Layne, Arnaud Chabenat,
Vincent Jacquemain, Yves Bounéou, Louise Kjær, Éric Biguet, Virginie de Abreu Valente, Béatrice Abeille-Robin.
Routes, magazine du groupe Colas, 7, place René-Clair, 92653 Boulogne-Billancourt, France. Tél. : 01 47 61 75 00.
www.colas.com. ISSN : 0988-6907. Directeur de la publication : Hervé Le Bouc. Directeur de la rédaction : Sophie Sadeler.
Rédacteur en chef : Stéphanie Beauvais. Rédaction : Colas, Angie. Iconographie : Mélisa Ruhlmann. Crédits photos : S. Arbour
(p. 63 bas), F. Berthet (p. 51 droite), J. Bertrand (p. 7 bas, 17 bas, 46, 49, 64 bas, 65), J.-D. Billaud (p. 62, 70), Capa Pictures/
Chris Beauchamps (p. 43), Capa Pictures/E. Michael (p. 42), Capa Pictures/I. Sanogo (p. 41), Capa Pictures/Fred Wissink
(p. 45) W. Choroszewski (p. 32, 35, 36 haut), J. Cresp (p. 10 bas), T. Decros (p. 18 bas), H. Douris (p. 38), M. Dunet (p. 39, 47),
H. Fabre (p. 14, 18 haut, 26, 74), P. Frutier (p. 12), Getty Images (couv.), D. Giannelli (p. 11 haut, 22), A. Grelet (p. 68), M. Idler
(p. 36 bas), J.-M. Liot (p. 69), A. Montaufier (p. 19), MRW Zeppeline Bretagne (p. 21 haut), Oc’Via Construction (p. 8, 9),
C. Pedrotti (p. 20), L. Petit (p. 15 bas), Photothèque Colas (p. 6, 7 haut, 11 bas, 16, 17, 21 bas, 34, 37, 51 gauche, 63 haut),
B. Porneczi (p. 44), A. Poupel (p. 72-73), X. Seyler (p. 15 haut), Y. Soulabaille (p. 13 bas, p. 52, 64 haut), SRL2/L. Carte
(p. 24-25, 27 à 31), O. Roller (p. 3), J.-M. Ruiz (p. 13 haut), G. Turner (p. 10 haut), M. Vos (p. 23), DR. Traduction : Allingua.
Conception et réalisation :
01 55 34 46 00 (réf. ROUT037). Imprimé à 51 000 exemplaires par IME by ESTIMPRIM
(imprimerie certifiée ISO 14001) sur papier Cocoon silk (100% recyclé et labellisé FSC) avec des encres à base d’huiles végétales,
finition de la couverture avec un vernis acrylique 100% biodégradable. L’empreinte carbone de la fabrication, des emballages et
du routage de ce numéro s’élève à 0,55 kg de CO2 par exemplaire. La mise sous pli est assurée par APM (Atelier protégé melunais).
ROUTES N° 37 – octobre 2016
Dominique Figarella
«Conduire sans permis»
Fondation Colas
2015

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