De la Maison-Dieu à l`Hôtel-Dieu

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De la Maison-Dieu à l`Hôtel-Dieu
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De la Maison-Dieu à l'Hôtel-Dieu
L'Hôtel-Dieu, fondé en 1358 par un prêtre du diocèse de Tréguier, Eudon Le Bouteiller, sous le nom de Maison-Dieu et hôpital
Saint-Yves, occupa jusqu'en novembre 1858 un emplacement à côté de la cathédrale Saint-Pierre au bord de la Vilaine ; sa
chapelle, seul vestige, est l'actuel office de tourisme.
L'aménagement des quais et l'exiguïté du terrain qui exclut l'agrandissement de l'édifice amènent la municipalité à envisager la
e
construction d'un nouvel hôpital sur un autre emplacement dès le milieu du XIX siècle. Après dix ans de discussions, les autorités
s'entendent en 1851 sur le terrain de la Cochardière situé alors en périphérie de la ville.
Ce terrain dans le faubourg Saint-Laurent semble en effet réunir les conditions les plus favorables à l'implantation d'un hôpital :
salubrité et commodité d'approvisionnement en eau, éloignement des quartiers insalubres et des établissements d'enseignement
pour limiter les risques de contagion, superficie satisfaisante, coût moins élevé des terrains que le long de la Vilaine, etc.
Projet de construction d'une
passerelle, vers 1960. Archives de
Rennes, 30 W 6.
Un concours national est alors organisé qui doit permettre aux autorités de choisir le projet d'hôpital le plus conforme au programme rédigé par la Commission des Hospices qui
prévoit que le futur édifice comporte : des salles de malades contenant au moins 500 lits, des bureaux pour l'administration, le logement de l'économe, des aumôniers et des
internes, les services généraux, un bâtiment particulier pour 60 religieuses et une maternité qui ne verra le jour qu'en 1896.
C'est le projet du Rennais Aristide Tourneux qui remporte le concours parmi 24 concurrents et la construction s'échelonne de 1854 à 1858. Les plans de l'hôpital répondent plus à
des exigences de fonctionnalité que d'esthétique, nourries des progrès de la médicalisation et d'exemples étudiés tant à Paris qu'en province.
Le plan de l'hôpital, proche de celui de l'hôpital parisien Lariboisière (1854), privilégie en effet la simplicité. Organisés autour d'une cour centrale, les quatre pavillons des malades
disposés en peigne sont reliés par des galeries couvertes surmontées d'un étage. Le corps central, réservé à l'administration, est bordé de deux ailes en retour qui entourent la
cour d'honneur fermée par une grille. Au sud, la façade principale est appareillée en pierre calcaire et comporte un décor sculpté dans le fronton triangulaire de l'avant-corps
central. Tandis qu'au nord une galerie donne accès aux bâtiments conventuels et à la chapelle ouverte au public.
Les bâtiments construits ultérieurement dans la cour et les jardins ainsi que la construction du pavillon Delamaire destiné à l'accueil des personnes âgées inauguré le 23 janvier
1998, ne permettent plus aujourd'hui d'apprécier l'unité de cet ensemble architectural dont les bâtiments principaux sont cependant toujours visibles.

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