paroles complètes au format pdf

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UN ANGE PASSE (2004)
Il court
Ca commence par un cri
Bonheur souffrance dans le même lit
Histoire d'indiens de cow-boys
0n meurt on se tue
Qu'est-ce qu'on rigole
Deux ou trois choses que je sais d'elle
Quand elle est belle la vie est si belle
Deux ou trois choses que ai apprises
Sur cette chienne de vie
Cruelle aussi
lignes droites dos d'ânes
Paires de claques châteaux en Espagne
S'aimer passionnément
comme des fous
Encore un peu et puis plus du tout
Deux ou trois choses que je sais d'elle
Quand elle est belle la vie est si belle
Deux ou trois choses que ai apprises
Sur celle chienne de vie
Cruelle aussi
Dans cette poignée de secondes
Avant sa propre fin du monde
la seule chose que l'on retient
C'est quand bien même
Elle fut parlois cruelle
C'qu'elle était belle
C'qu'elle était belle
finalement à quoi ça tient tout ça
Trois fois rien
Etre à l'heure et juste au bon endroit
Du destin
Souvent ça nous arrive
Quand on s'y attend le moins
Quelques regards suffisent
Il court il court il va il vient
Aujourd'hui loin d'ici
Mais peut-être demain
Il court il court ce magicien
Qui transforme les jours
Confettis serpentins
Quelques mots
Pour que les coeurs solitaires
Gardent espoir
II y a toujours quelqu'un sur la terre
Quelque part
Laissez la porte ouverte
Penchez-vous à la fenêtre
Demain demain peut-être
II court il court il va il vient
Aujourd'hui loin d'ici
Mais peut être demain
Il court il court ce magicien
Qui transforme les jours
Confettis serpentins
Savoir l'attendre
L'attraper le prendre
Quand il nous tourne autour
Qu'il nous prend par la main
tout le monde
ma bonne étoile
Bientôt tout le monde aura son heure de gloire
Passera à la télé posera dans les canards
Tout le monde strass paillettes
L'hiver à las Vegas l'été sur la croisette
Tout le monde tout le monde tout le monde
Sortira de l'ombre
Tout le monde sera une star
People célébrités
Nos amis intimes voisins de palier
Tout pour le tape à l'oeil totalement relookés
Plus d'anonymes de jardins secrets
Tout le monde tout le monde tout le monde
Sortira de l'ombre
Tout le monde sera une star
Mais quand on se retrouvera tous sur la scène
Plus personne dans la salle
ça posera sûrement un sérieux problème
Aux multinationales
Alors tout le monde tout le monde tout le monde
Retournera dans l'ombre
Sans tambour ni fanfare
Tout le monde tout le monde tout le monde
Retournera dans l'ombre
fondu au noir
Vous parler d'elle
Du vert de ses yeux
Châtain de ses cheveux
Sans la trahir
Son joli sourire
Comment vous le décrire
Comment vous expliquer pourquoi je l'aime
A quoi bon essayer
Je n'en sais rien moi-méme
Elle est ma bonne étoile
Un point c'est tout
Elle met du bonheur partout
Ma bonne étoile
Elle est ma bonne étoile
La réponse à tout
La vie ne vaudrait pas un clou
Sans ma bonne étoile
Un point c'est tout
Mieux vaut se taire
Que de griffonner
Des phrases à la légère
Les mots n'ont rien à voir
Avec les sentiments
Les uns sont pour dehors
Les autres pour dedans
Elle est ma banne étoile
Un point c'est tout
Elle met du bonheur partout
Ma bonnne étoile
Elle est ma bonne étoile
La réponse à tout
La vie ne vaudrait pas un clou
Sans ma bonne étoile
Un point c'est tout
deux ou trois choses
comédie humaine
On rit on pleure on vit on meurt
Un tour de piste et un requiem
Comédie humaine
l'amour la haine nos oies nos peines
Un jour deviendront histoire ancienne
Comédie humaine
la terre continuera bien de tourner sans vous et moi
A s'aimer à s'entre-déchirer
Ne vous inquiétez pas
l'essentiel
Milliards de photos-souvenirs
Qui tirent des larmes
Ou font sourire
Nos âmes nos corps évaporés
Papier glacé
On rit on pleure on vit on meurt
Un tour de piste et un requiem
Comédie humaine
l'amour la haine nos joies nos peines
Un jour deviendront histoire ancienne
Comédie humaine
Au rythme des pendules
Aux grains des sabliers
Coulant nos vies peaux de chagrin
touché coulé
Poussière vous avez dit poussière
Mais peut-être que l'éternité
Serait un véritable enfer
Qui sait ? Qui sait?
On rit on pleure on vit on meurt
Un tour de piste et un requiem
Comédie humaine
L'amour la haine nos joies nos peines
Un jour deviendront histoire ancienne
Comédie humaine
on se retrouvera
On se retrouvera
Un jour un soir
Tu verras tu verras
Tôt ou tard
J'traîne dans le jardin du Luxembourg
En pensant à toi
A nos discussions sur l'amour
La vie etc
On se retrouvera
Un jour un soir
Tu verras tu verras
Tôt ou tard
C'est pas parce que tu dines avec les anges
Aujourd'hui
Que tu es parti pour ce pays étrange
Que t'es plus dans ma vie
On se retrouvera
Un jour un soir
Tu verras tu verras
Tôt ou tard
On se retrouvera
Un jour un soir
Je ne te dis pas adieu
Mais juste au revoir
Juste au revoir
un ange passe
Parfois on traîne sa vie
Comme une vieille casserole
On passe d'une insomnie
A une journée molle
Le travail les amis
Les amours tout déconne
Pas la moindre éclaircie
Vraiment rien qui rigole
Misère de misère malédiction
Quand tout à coup à l'horizon
Un ange passe
Et d'un coup d'aile efface
Nos angoisses
Et tout reprend sa place
Un ange passe
Un ange passe
On va on vient on court
Toujours plus haut
Plus loin toujours plus vite
On marche on roule on vole
Qui est-ce-qu on s'agite
Quantilé de gadgets que l'on consomme
Le lendemain qu'on jette
Si tout n'était qu'obsolète
Triste planète
OOOOhhhh
De toutes les choses terriennes
D'expérience humaine
OOOOhhh
Il n'en est qu'une d'essentielle
Qui vaille la peine
Deux solitudes qui se croisent
Deux certitudes
Sans faire la moindre phrase
Dans ce joli silence
le coeur qui bat
le corps qui danse
OOOObhhh
De toutes les choses terriennes
D'expérience humaine
0000hhh
Il n'en est qu'une d'essentielle
Qui vaille la peine
chanter l'hiver
S'il fallait du soleil
Pour que les chansons soient belles
La vie serait d'un triste
Lorsque la bise fut venue
Motus et bouche cousue
Sale temps pour les artistes
Sortir les bottes
Ranger les notes
Ne plus écrire un mot
Comme les marmottes
Au fond d'une grotte
Attendre les temps chauds
Chanter l'hiver, chanter l'automne
Le clair et l'obscur des hommes
Chanter sous le vent et la pluie
Chercher le bleu dans le gris
Chanter nos orages, nos tempêtes
Tout ce qui nous passe par la tête
Par le coeur aussi
Chanter la vie
Toujours la banane
Aucun d'état d'âme
Drôle de drame
Que des poupées Barbie,
Des boys bands que des happy end
Ni froid ni chaud
Ni bas ni hauts
Toujours le même tempo
Si pour notre malheur
Y avait plus qu'le bonheur
si madame nature a les nerfs
Ça swingue sur le plancher des vaches
Dégueulasse le temps qu'il fait
Les portes claquent, les volets tremblent
Les tuiles dégringolent
On s'croitait en Novembre
Volatiles, quadrupèdes font le gros dos
Immobiles dans la pinède
Faut dire qu'au niveau météo
Tout fout l'camp
Un ange passe
Chassez le naturel
il revient au galop
Quand on sort du tunnel
Et la tète hors de l'eau
Les passants dans la rue
Les gens dans le métro
Aujourd'hui qui l'eut cru
Tout nous parait si beau
Plus on tombe bas plus il est vrai
Que l'on ne peut que remonter
Un ange passe
Et d'un coup d'aile efface
Nos angoisses
Et tout reprend sa place (bis)
Un ange passe
Un ange passe
Un ange passe
juste une vie
Tous ces paysages qu'on ne verra jamais
Tous ces visages à peine dévisagés
Combien d'histoires on aurait pu vivre
Mais
Quelques jours
Quelques nuits
Bien trop court
Juste une vie
Compte à rebours
En sursis
Sans recours
Juste une vie
Si c'est pas du gâchis
Si c'est pas malheureux
Quand on y rélléchil
D'être ici bas pour si peu
Tellement de choses à faire
Tellement de choses à voir
Mais
Quelques jours
Quelques nuits
Bien trop court
Juste une vie
Compte à rebours
En sursis
Sans recours
Juste une vie
au jour le jour
Plus on avance, moins l'on en sait
Voilà la stricte vérité
Comment, pourquoi? trop de secrets
Que l'on ne comprendra jamais
Devant une telle certitude
Je ne vois qu'une seule attitude
Voilà pourquoi je vis sans détours
Au jour le jour
Mes moments forts mes incidents de parcours
Au jour le jour
Sans faire de serments ni grands discours
Au jour le jour
Voilà pourquoi
Quand j'aime c'est par amour
Mais au jour le jour
Pour adoucir nos solitudes
Que la réalité soit moins rude
On partage on reçoit on donne
Mais personne n'appartient à personne
Et méme si c'est pour la vie
L'important c'est ici aujourd'hui
Depuis quelques temps
Des précipitations inédites
Inondations historiques
Pour la fonction publique
EDF, Chemins de fer
france-Télécom
Air-Inter, c'est l'enfer
Si Madame Nature est en pétard
C'est peut-être parce qu'on lui en a trop fait voir
Qu'on a tendance à oublier
Qu'elle a une très grosse personnalité
Si Madame Nature a les nerfs
Qu'elle remue ciel et terre
C'est peut-être qu'elle n'apprécie pas la manière
Dont on la considère
Si Madame Nature pète les plombs
C'est qu'elle a ses raisons
faut dire qu'tous ces cargos qui dégazent
Ces forêts qu'on ratiboise
Elle doit trouver ça naze
C'est vrai qu'on la traite comme des rustres
Que depuis des lustres
Ça fait une sacrée ardoise
Détergents, hydrocarbures
Déchets nucléaires
C'est sûr
Ça peut déplaire !
s'il ne tenait qu'à nous
S'il ne tenait qu'à nous
On ferait une autre planète
Un monde bien plus doux
S'il ne tenait qu'à nous
S'il ne tenait qu'à nous
La vie serait un jour de fête
Que des entants qui jouent
S'il ne tenait qu'à nous
Bas les armes
Séchées les larmes
Plus cette humanité au garde'à'vous
S'il ne tenait qu'à nous
S'il ne tenait qu'à nous
Que deviendrait cette poignée d'hommes
Que le pouvoir rend fou
S'il ne tenait qu'à nous
Balayés par le flot
De cet océan que nous sommes
Milliards de gouttes d'eau
S'il ne tenait qu'à nous
Couleur de peau, rideau de fer
Disparus ces mots du vocabulaire
S'il ne tenait qu'à nous
Ce monde bien plus doux
Cette idée d'une autre planète
Peut-être qu'après tout
Ce rêve tient debout
Que des enfants qui jouent
Et la vie comme un jour de fête
Peut être qu'après tout
Cela ne tient qu'à nous
Cela ne tient qu'à nous
Peut-être qu'après tout
Cela ne tient qu'à nous
Cela ne tient qu'à nous
Voilà pourquoi je vis sans détours
Au jour le jour
Mes moments forts mes incidents de parcours
Au jour le jour
Sans faire de serments ni grands discours
Au jour le jour
Voilà pourquoi
Je t'aime d'amour
Mais au jour le jour
dans le bois de mon coeur
Dans le bois de mon coeur
Y'a des tas d'petites soeurs
Qui poussent en toute saison
Défiant les lois de la création
Dans le bois de mon coeur
Rêves et vague à l'âme
Pour tutoyer les étoiles
Il n'existe pas coin plus idéal
A l'abri du ressac
Quotidien qui nous détraque
Bien trop souvent
De ces images qu'on nous montre
Ces horreurs qu'on nous raconte
A tout bout de champ
Dans le bois de mon coeur
Je m'en vais voir ailleurs
L'herbe est toujours plus verte
Quand on la regarde
Du bon bout de la lorgnette
Papillons dans le ciel
Toutes les pensées qui m'viennent
Je les accroche
A des noires des blanches
Des soupirs des silences
Des double-croches
Et du bois de mon coeur
Mes pigeons voyageurs
S'envolent à tire d'aile
Vers celles ou ceux
Qui veulent bien d'eux
Dans leur monde intérieur
Dans leur monde intérieur
Dans le bois de leurs coeurs
BOUC BEL AIR (2001)
1. CHAQUE JOUR EST UNE VIE
A quoi sert de bâtir des plans sur la comète ?
Demain, demain, demain toujours remettre
Horloges, pendules, chronomètres
Jamais ne reculent, ne s'arrêtent
Coups de cœur ou plaisirs fugaces
Cueillir le bonheur quand il passe
Croquer, croquer dans la pomme
La dévorer tant qu'elle est bonne
Chaque jour est une vie
Chaque jour est une vie
Pas une minute à perdre,
Pas une seconde, chaque jour est une vie
Chaque jour est une vie
Chaque jour est une vie
Voir du pays, courir le monde
Chaque jour est une vie
Puisque l'on s'en vient de nulle part
Et que l'on s'en va on ne sait où
2. DE L'AMOUR DANS L'AIR
Il fait aujourd'hui un temps épouvantable
Du froid, du gris, pas une feuille sur les arbres
Je marche dans Paris sans imperméable
Mouillé, transi… La vie est formidable !
Rien n'est plus pareil, les choses et les gens
A la fois idem et si différents
Le goût des vacances, l'école buissonnière
Retour à l'enfance…
Il y a de l'amour dans l'air
Il y a de l'amour dans l'air
Il y a de l'amour dans l'air
Ouvrir les persiennes, relever les stores
La chaleur est telle dedans et dehors
Le cœur à l'endroit, la tête à l'envers
Le sourd entend, l'aveugle voit
Il y a de l'amour dans l'air
Il y a de l'amour dans l'air
C'est beau comme la vie change du tout au tout
Lorsque l'aile de l'ange vient se poser sur nous
Il y a de l'amour dans l'air
Il y a de l'amour dans l'air
Il fait aujourd'hui un temps épouvantable,
Du froid, du gris, pas une feuille sur les arbres,
Je marche dans Paris sans imperméable
Mouillé, transi… La vie est formidable
De l'amour, de l'amour, de l'amour dans l'air
Il y a de l'amour dans l'air…
3. MON MOI & MOI
Depuis des lustres, je me traîne
Ce rabat-joie schizophrène
Apôtre de la raison
Empêcheur de tourner en rond
Un moraliste, un censeur
Qui a le plaisir en horreur
Pour moi qui pense le contraire
La vie est un enfer
Mon moi et moi
C'est vraiment pas cool
Pauvre de moi, des fois
J'lui mettrais des coups de boule
Sans arrêt à
Me poser des questions qui m'embrouillent
Comment, pourquoi ?
8. L'ENFANT QUI JOUE AU BALLON
Y a des jours où l'on se sent tellement pas beau
Abonnés absents, groggy, k.o.
Envie de tourner la page
Sables mouvants, marécages
Comme si le monde entier nous faisait la gueule
Abandonné, tellement tout seul
Pour passer entre les gouttes
Quitter cette mauvaise route
Joue, joue, joue, poupées, chiffons
Retrouver en nous, tout au fond
L'enfant qui joue au ballon
Rire pour un oui, pleurer pour un non
Tout là-bas, là-bas derrière
Quelque part bien moins terre à terre
Pigeon vole et cerf-volant
Revoir la vie comme avant
Arrosez, arrosez de peur que ne se fane
Ce jardin secret, petit coin d'âme
Quand la vie nous fait faux-bond
Chercher l'enfant au ballon
Joue, joue, joue, poupées, chiffons
Retrouver en nous, tout au fond
L'enfant qui joue au ballon
Rire pour un oui, pleurer pour un non
Tout là-bas, là-bas derrière
Quelque part bien moins terre à terre
Pigeon vole et cerf-volant
Revoir la vie comme avant
Revoir la vie comme avant
9. COMBIEN
Combien de temps nous faut-il encore
Pour qu'enfin l'on comprenne
Qu'on est tous tombés du même arbre
Et qu'on finira tous pareils
Combien de jours, combien de nuits
Combien de fureur, combien de bruit
Combien de femmes, combien d'hommes
Hiver, printemps, été, automne
Vont mordre encore la poussière
Jeter des bouteilles à la mer
Combien encore d'années-lumière
Ces cris, ces cris dans le désert
Combien d'aurores, de crépuscules
Combien encore de révolutions de la lune
Pour sortir de l'ombre, refaire le monde
Changer le décor
Combien de temps faut-il encore ?
Combien ? Combien de temps ?
Combien ? Combien de temps encore ?
Combien de temps nous faut-il encore
Pour qu'enfin l'on apprenne
Qu'aussi bien dedans que dehors
On est tous fabriqués pareils
Du sang, de la peau et des os
Mêmes sentiments derrière les mots
Combien d'aurores, de crépuscules
Combien encore de révolutions de la lune
Pour sortir de l'ombre, refaire le monde
Changer le décor
Combien de temps faut-il encore
Combien ? Combien de temps ?
Combien ? Combien de temps encore ?
10. BABY SISTER
Si tu savais, si tu savais
Combien de fois j'en ai rêvé
Un vrai casse-couille
Il dit que trop manger ça fait grossir
Qu'à trop boire, trop fumer, on va prématurément
vieillir
Qu'il faut travailler pour réussir
Quand je suis fatigué, il pousse des soupirs
Jamais assez comme ci, jamais assez comme ça
Reproches, réprimandes, en veux-tu ? en voilà !
Comment ai-je pu tomber sur ce malade mental
Qui prend son pied à me traiter comme un animal
Mon moi et moi
C'est vraiment pas cool
Pauvre de moi, des fois
J'lui mettrais des coups de boule
Sans arrêt à
Me poser des questions qui m'embrouillent
Comment, pourquoi ?
Un vrai casse-couille
Depuis le temps que je me tape
Ce dangereux psychopathe
Je ne me fais plus d'illusions
Aucun espoir de guérison
Mon moi et moi…
4. TRISTE ET MALHEUREUX COMME LA
PIERRE
Qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'est-ce que tu fais ?
Ca veut dire quoi ce mot sur l'oreiller ?
Cette valise sur le canapé ?
Qu'est-ce que tu crois, que je vais pleurer ?
Non mais dis-moi à quoi tu t'attendais ?
Est-ce que par hasard tu espérais
Me voir m'rouler par terre
Implorer Dieu et les saints de la terre
Triste et malheureux comme la pierre ?
Tu t'en vas, tu t'en vas
Et alors, qu'est-ce que ça peut faire
Moi, j'en ai rien à faire
Tu t'en vas, tu t'en vas,
Bon débarras, du vent, de l'air
Et surtout t'attends pas à ce que je sois
Triste et malheureux comme la pierre
Une de perdue, dix de retrouvées
T'inquiète surtout pas pour moi, tout baigne !
Ca ne me fait ni chaud ni froid si tu ne m'aimes
Plus, du tout, jamais
Il y en a facile quelques douzaines
Qui n'attendaient que ça, aucun problème…
Tu t'en vas, tu t'en vas
Et alors, qu'est-ce que ça peut faire
Moi, j'en ai rien à faire
Tu t'en vas, tu t'en vas
Bon débarras, du vent, de l'air
Et surtout t'attends pas à ce que je sois
Triste et malheureux comme la pierre
Non mais tu m'vois m'rouler par terre ?
Triste et malheureux comme la pierre…
5. MESDAMES MESDEMOISELLES
Tous ces instants passés avec vous
Le moindre de nos rendez-vous
Cette complicité entre nous
Ces confidences, ces mots doux
Sans nos histoires d'amour et d'épiderme
Le temps serait d'un lourd, la vie bien terne
Qui console nos cœurs fragiles
Quand tout ne tient plus qu'à un fil,
Nous donne cette force tranquille
Cette sensation juvénile
D'être plus grand, plus fort, plus beau
Si tu savais, si tu savais
Comme je t'attendais
Quel que soit l'endroit où j'allais
La nuit, le jour, je te cherchais
Si tu savais, si tu savais
Comme tu m'as manqué
Baby, baby, baby, baby
Chanson pour l'âme sœur
Baby, baby, baby
Ma baby-sister
Baby, baby, baby, baby
Quelques mots en douceur
Pour ma baby-sister
Sur ma peau un parfum de femme
Dans mon cœur, un supplément d'âme
Et dans ma tête, évaporé
Ce malheur de ne pas aimer
Si tu savais, si tu savais
Comme la terre s'est mise à trembler
Comme le vent a tourné, tourné
Comme tout a changé
Baby, baby, baby, baby
Chanson pour l'âme sœur
Baby, baby, baby
Ma baby-sister
Baby, baby, baby, baby, baby
Quelques mots en douceur
Pour ma baby-sister
Si tu savais, si tu savais
Comme tu m'as manqué…
11. LA COMPLAINTE DU MAÎTRE NAGEUR
C'est la grande invasion, la guéguerre des bouchons
Pare-choc contre pare-choc et radiateur qui bout
Voici venue l'époque des maillots de corps à trous
Mobil home plein le camping
Home sweet home, bison futile,
Bébés, adolescents, adultes, troisième âge
Tout le monde est content, avachi sur la plage
Dégagez, dégagez, faites place aux touristes
Laissez passer la horde des véliplanchistes
Camarades autochtones, nous voilà condamnés
A vivre deux bons mois en zone occupée
C'est la complainte du maître-nageur
Qui préfère à l'été et aux grosses chaleurs
Bouillottes, édredons, pull-overs
C'est la complainte du maître-nageur
Qui n'aime que la pluie, le verglas, le tonnerre
Ah vivement l'automne, vivement l'hiver !
Boudins, strings, ambre solaire
Mecs à frime, slips-panthère
Revenue la saison du barbecue géant
Serrés comme des sardines sur mon beau sable blanc
Au secours, au secours, une femme à la mer
Hydrocution classique, fromage et dessert
J'en ai vraiment ma claque de repêcher les poufs
De sortir le zodiac, du bouche-à-bouche
C'est la complainte du maître-nageur
Qui préfère à l'été et aux chemises à fleurs
Bouillottes, édredons, pull-overs
C'est la complainte du maître-nageur
Qui n'aime que la pluie, le verglas, le tonnerre
Ah vivement l'automne, ah, vivement l'hiver !
Qui donc a inventé toutes ces lois débiles ?
Congés payés, ponts imbéciles
J'compte les jours, j'fais des croix sur les murs de ma
chambre
En attendant Septembre, Octobre, Novembre,
Décembre
Janvier, Février, mars, Avril, Mai, Juin !
De voir les choses de bien plus haut
Mesdames, Mesdemoiselles
Si vous saviez comme on vous aime
Sans vous nous ne serions à peine
Que la moitié de nous-mêmes
Rien que des cœurs artificiels
Peaux de chagrin qui s'traînent
Mesdames, Mesdemoiselles
Comme on vous aime
Mesdames, Mesdemoiselles
Comme on vous aime
Comme on vous aime
Comme on vous aime
Par les, par les temps qui courent
Envie de vous parler d'amour
D'écrire sur papier velours
Des mots, des mots simples comme Bonjour
Histoire de vous dire bien en face
Que derrière soupirs et grimaces
Mesdames, Mesdemoiselles
Si vous saviez comme on vous aime
Sans vous nous ne serions à peine
Que la moitié de nous-mêmes
Rien que des cœurs artificiels
Peaux de chagrin qui s'traînent
Mesdames, Mesdemoiselles
Mesdames, Mesdemoiselles
Comme on vous aime…
6. LES GENS
Mettre le monde en statistiques
Nouvelle maladie chronique
Société passée à la loupe
Que l'on décortique, qu'on découpe
En catégories, pourcentages
Frénésie, folie des sondages
Humanité, mode d'emploi
Graphiques, barèmes et quotas
Ces bipèdes sans âmes, ni têtes
Mangent par semaine neuf baguettes
Se marient plutôt au printemps
Procréent 1,7 enfants
Les gens, les gens, comme ci comme ça
Les gens, les gens, ceci cela
Les gens, les gens, comment, pourquoi ?
Les gens, les gens, et patati patata
Les gens, les gens, c'est qui, c'est quoi ?
Les gens, les gens, ni vous ni moi
Du vent, du vent, rien que du blabla
Les gens
Moi, des gens j'en ai jamais vu
Je n' connais que des individus
Sur des visages, je mets des noms
Je salue, j'embrasse, c'est selon…
A ceux qui voudraient nous faire croire
Qu'on est tous faits sur le même moule
" Allez flâner sur les trottoirs
y en a pas un qui a la même bouille ! "
Les gens, les gens, comme ci comme ça
Les gens, les gens, ceci cela
Les gens, les gens, comment, pourquoi ?
Les gens, les gens, et patati patata
Les gens, les gens, c'est qui, c'est quoi ?
Les gens, les gens, ni vous ni moi
Du vent, du vent, rien que du blabla
Les gens.
7. LIBRE COMME L'AIR
Libre comme le vent
Courant d'air
Ah, vivement la quille !
C'est la complainte du maître-nageur…
12. UN PEU D'AMOUR
Depuis le temps qu'on se connaît
Que l'on se croise intimidés
En coup de vent dans les couloirs
Comment ça va ? Bonjour, bonsoir !
Depuis le temps qu'on se dit Vous
Si l'on pensait un peu à nous
Qu'on arrêtait les phrases creuses
Et qu'on passait aux choses sérieuses
Si l'on parlait un peu d'amour
Si l'on s'en allait faire un tour
Dans cet endroit bien plus glamour
Où le cœur bat comme un tambour
Depuis le temps qu'on se tourne autour
Si l'on changeait l'ordre du jour
Si l'on parlait un peu d'amour
Un peu d'amour
Avant d'être totalement gâteux
Qu'est-ce qu'on attend pour être deux ?
Depuis le temps qu'on se court après
Qu'est-ce qu'on attend pour s'effleurer ?
Si l'on parlait un peu d'amour
Si l'on s'en allait faire un tour
Dans cet endroit bien plus glamour
Où le cœur bat comme un tambour
Depuis le temps qu'on se tourne autour
Si l'on changeait l'ordre du jour
Si l'on parlait un peu d'amour
Un peu d'amour…
13. COULE L'EAU
Les gens s'en vont, les gens s'en viennent
Certains s'endorment, d'autres se réveillent
Lumières qui s'allument et s'éteignent
Tous logés à la même enseigne
Coule l'eau, coule l'eau
Passent les saisons
Coule l'eau, coule l'eau
Trois p'tits tous et s'en vont
Des images, des sons
Des visages, des noms
Orages et passions
Coule l'eau
Coule l'eau sous les ponts.
Dans le creux de nos mains
Quelques rides
Lignes du destin
Peur du vide
Les arbres poussent
Les feuilles tombent
Sous la Grande Ourse
Tourne le monde
Coule l'eau, coule l'eau
Passent les saisons
Coule l'eau, coule l'eau
Trois p'tits tours et s'en vont
Des images, des sons,
Des visages, des noms
Orages et passions
Coule l'eau
Coule l'eau sous les ponts
Des images, des sons
Des visages, des noms
Orages et passions
Coule l'eau
Coule l'eau sous les ponts.
Coule l'eau, coule l'eau
Personne au-dessus ni derrière
Coucher à la belle étoile
Levé au soleil naissant
Mettre les voiles
Droit devant
Exister, léger, légère
Personne pour nous dire
Que penser, quoi faire
Libre comme l'air
Libre comme l'air (x 8)
Douceur, désir, bonheur, plaisir
Rien que du meilleur à venir
Traverser les murs, sauter les barrières
Tenter l'aventure, partir en croisière
Libre comme l'air
Libre comme l'air (x 4)
Comme le vent
Courant d'air
Personne au-dessus
Libre comme l'air
Exister, léger, légère
Comme le vent
Libre comme l'air
Libre comme l'air (ad lib)
Autant profiter sans retard
De cette belle histoire de fous
Comment conjuguer autrement
Qu'ici, aujourd'hui, maintenant ?
Refrain
Bâtir des plans sur la comète
Demain, demain, toujours remettre…
Coule l'eau sous les ponts.
14. BOUC BEL AIR
Trois heures du matin, pas dormi de la nuit
DS 21, quitter Paris
Les cahiers au feu, les profs au milieu
Trois mois de vacances, qui dit mieux ?
Porte d'Orléans, Nationale 7
Au bout de 800 kilomètres
Un bastidon sur la colline
Les cigales en prime
Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air
Souvenirs d'enfance au paradis
Bonheur, insouciance et fantaisie
La belle vie !
Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air,
Où que je sois, où que j'aille
Grigri, talisman, bonne étoile
Partout tu m'accompagnes
Des bouts de carton dans les rayons des vélos
Pour faire comme le bruit des motos
Brasse papillon dans les piscines
Glace aux calissons, grenadine
Premiers cris du corps, cris du cœur
Josette et ses taches de rousseur
Combien d'images indélébiles
D'instants rarissimes
Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air,
Souvenirs d'enfance au paradis
Bonheur, insouciance et fantaisie
La belle vie !
Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air,
Où que je sois, où que j'aille
Grigri, talisman, bonne étoile
Partout tu m'accompagnes…
REPONDEZ MOI (1997)
1. Bourreaux, victimes et spectateurs
Approchez, approchez,
Approchez, Messieurs-Dames,
Je vais vous raconter l´histoire
Du pouvoir et de l´argent sale.
Côté jardin, propre sur lui,
Bon père, bon fils et bon mari.
Mais sous le costume de chez Dior,
Se cache un boa constrictor.
Qui, de son téléphone sans fil,
Vous fomente une guerre civile.
Marchand d´armes, syndicat du crime,
Tapi au fond d´une limousine.
Assassin aux couilles en or,
Providence du croque-mort
Ainsi va le monde, Messieurs-Dames.
Voilà, voilà, comment il tourne.
Du sang, de la boue et des larmes.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Côté cour, voici la victime,
Celui qu´on envoie au casse-pipe,
Tester les nouveaux prototypes,
Famille, Patrie, hip, hip, hip !
Ceux qui marchent pas dans la combine,
Suicidés de dix coups de couteau.
Grains de sable dans la grosse machine.
Les Gandhi, Martin Luther King.
Vous connaissez le vieux dicton :
"Toujours les meilleurs qui s´en vont !"
Ainsi va le monde, Messieurs-Dames.
Voilà, voilà comment il tourne,
Du sang, de la boue et des larmes.
Argent, pouvoir, paquet d´embrouilles.
L´animal tue pour se nourrir.
L´homme, lui, c´est pour s´enrichir.
Le son, l´image et la couleur,
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Bourreaux, victimes !
Fauteuils d´orchestre, balcon, parterre,
Restent ceux qui passent au travers.
Pour qui ça n´arrive qu´aux autres :
J´y suis pour rien, c´est pas d´ma faute !
Entre impudeur et compassion,
Haut-le-cœur et fascination.
Ils regardent d´une oreille distraite
Manipulateurs, marionnettes.
Qu´est-ce que je peux faire ?
J´sais pas quoi faire.
Vivement la page publicitaire :
Ainsi va le monde, Messieurs-Dames.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Voilà, voilà, comment il tourne,
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Du sang, de la boue et des larmes.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Argent, pouvoir, paquet d´embrouilles.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Ainsi va le Monde ...
2. ICI
6. Tu m´aimes plus
Qu´est-ce que tu voudrais que je te dise ?
Que sans toi, la vie sera belle.
T´es là avec ta valise,
A vouloir que je comprenne.
Qu´est-ce que tu voudrais que je fasse ?
Qu´est-ce que tu f´rais à ma place ?
A part trouver ça dégueulasse ;
Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus !
L´un s´en va vers le Sud,
Et l´autre reste au Nord.
Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus,
Mais moi, je t´aime encore.
Qui va veiller sur le cadavre ?
Dériver comme une épave.
S´endormir sur le téléphone,
Ne plus ressembler à personne.
Comme ces chiens en plein mois d´août,
Largués sur un autoroute.
Par des moins que rien, des jean-foutre.
Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus !
L´un s´en va vers le Sud,
Et l´autre reste au Nord.
Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus,
Mais moi, je t´aime encore.
Qu´est-ce que tu voulais que je fasse ?
Je ne suis pas à ta place.
Mon seul tort,
C´est que je t´aime encore.
7. Courir derrière
Tu croises des gens qui dorment dehors,
Sous des cartons d´emballage.
En bas des hôtels tout confort.
Gaz, électricité à tous les étages.
Tu donnes des sous par ci, par là,
Un emplâtre sur une jambe de bois.
Tu voudrais faire plus, mais faire quoi ?
A part de dire :
Mais où va-t-on comme ça ?
Courir derrière des bouts de papier.
Quel gaspillage quand on y pense !
Perdre sa vie à la gagner,
Courir en dépit du bons sens.
Vendre ses nuits, vendre ses jours,
Pour quelques francs bien trop lourds.
Courir derrière des bouts de papier.
A peine le temps d´exister.
Courir derrière, courir derrière.
Argent pourri jusqu´à la moelle.
Quand est-ce que ce train déraille ?
Comment faire un trou dans la toile
Qu´a tissée cette mygale ?
Mais encore trop de chiffres dans nos têtes,
Encore trop de prix sur des tas d´étiquettes.
Faire quelque chose mais faire quoi ?
A part de dire :
Mais où va-t-on comme ça ?
Courir derrière des bouts de papier.
Quel gaspillage quand on y pense !
Perdre sa vie à la gagner,
Courir en dépit du bon sens.
Vendre ses nuits, vendre ses jours,
Pour quelques francs bien trop lourds.
Courir derrière des bouts de papier.
Ici, la valeur d´un homme se mesure.
Ici, à l´épaisseur de son portefeuille.
Mais aussi,
A la qualité du bois de son cercueil.
Ici, nez à nez, face à face dans le métro,
Ici, collés, serrés, presque peau contre peau
Du bruit,
Mais pas un sourire, pas un mot.
A peine le temps d´exister.
Courir derrière, courir derrière.
Tout le monde le pense,
Tout le monde le dit.
C´est pas ça, c´est pas ça la vie !
Comme un oiseau dans sa cage,
Tourne en rond, s´ennuie.
En regardant vers le large.
Tout comme vous, je pense
Tout comme vous, je dis
Qu´ici, c´est pas une vie.
8. Solitaire
Ici, le sens des valeurs,
C´est le sens des affaires
Ici, la poche du cœur
Est une poche revolver,
Profit, carte de crédit ou galère
Ici, appart´, voiture, bureau, appart´
Ici, suivre les flèches,
Passer de boîte en boîte,
Souris de laboratoire, automates.
Tout le monde le pense,
Tout le monde le dit.
C´est pas ça, c´est pas ça la vie !
Comme si les livres d´images,
Qu´on lisait petit.
Ça n´était plus de notre âge.
Tout comme vous, je pense,
Tout comme vous, je dis
Qu´ici, c´est pas une vie.
Des mailles, des mailles, encore des mailles,
Pris dans la toile.
Déraille, déraille, déraille, déraille,
Quand est-ce que ce train déraille ?
Courir derrière ...
Dans un vase, des fleurs en papier,
Des mégots dans un cendrier.
A la pendule, l´heure arrêtée,
Pour moins sentir le temps passer.
Sur la table, un rond de serviette,
Un couteau, un verre, une fourchette.
Ce soir, il trinque comme d´habitude,
A la santé de cette bonne vieille solitude.
Solitaire, solitaire,
Comme une pierre précieuse qui dort,
Solitaire, solitaire,
Au fond d´un coffre-fort.
Solitaire, solitaire,
Tuer le temps et le silence.
Solitaire, solitaire,
Meubler l´absence.
Tous les 6 mois chez le docteur,
Il se fait ausculter le cœur.
Qui bat tout à fait correctement,
Médicalement parlant.
Mais au fond c´est une autre histoire,
Toutes ces nuits blanches dans le noir,
Ces matins blêmes dans ce lit à une place,
Ça laisse des traces...
Existe-t-il un autre endroit ?
Quelque part tout là-bas, là-bas,
Derrière la ligne d´horizon,
Un lieu où la Terre se fond
En poussières d´étoiles.
Toute la ville en parle.
Toute la ville en parle.
Solitaire, solitaire,
Comme une pierre précieuse qui dort,
Solitaire, solitaire,
Au fond d´un coffre-fort.
Solitaire, solitaire,
Tuer le temps et le silence.
Solitaire, solitaire,
Meubler l´absence.
Tout comme vous, je pense,
Tout comme vous, je dis
Qu´ici, c´est pas une vie.
Qu´ici, c´est plus la vie.
L´amour, l´amour, l´amour, quelle utopie !
Liberté, liberté, liberté chérie !
Mais au fond, c´est une autre histoire,
Besoin de quelqu´un quelque part.
3. Répondez moi
Solitaire, solitaire,
Comme une pierre précieuse qui dort,
Solitaire, solitaire,
Au fond d´un coffre-fort.
Solitaire, solitaire,
Tuer le temps et le silence.
Solitaire, solitaire,
Meubler l´absence.
Solitaire !
Je vous aime tellement.
Mais j´sais pas comment.
Ni par quoi, ni par où commencer,
Trouver les mots appropriés.
Je vous attends
Depuis si longtemps.
Tellement d´amour à vous donner.
Des nuits, des jours,
L´éternité.
Répondez-moi !
Est-ce que vous m´aimez aussi ?
Rêvez-vous parfois,
Comme moi,
D´une autre vie ?
Où vous et moi,
On s´en irait loin d´ici.
Si c´est un non, tant pis !
Mais si c´est un oui ...
9. À part vous, à part vous
Depuis qu´je vous connais, je ne dors plus.
Nuit et jour, j´pense à vous, j´en peux plus.
Depuis qu´on s´est croisé, votre image me hante.
Ça ne peut plus durer, c´que vous êtes envahissante !
Quelque soit le sujet, le contexte.
Dans mon café au lait, mes corn-flakes.
Tout à l´heure au tabac, sur le grand boulevard,
Vous n´y serez pas, mais moi, je vais vous y voir.
Faut qu´vous fassiez quelque chose, sinon,
Avec vous, je suis comme,
Un môme
Pas plus haut que ses trois pommes.
Je perds tous mes moyens
Lorsque votre regard
Croise le mien.
J´en ai assez d´aller contre ma nature,
Tergiverser, faire bonne figure.
Répondez-moi !
Est-ce que vous m´aimez aussi ?
Rêvez-vous parfois,
Comme moi,
D´une autre vie ?
Où toi et moi
On s´en irait loin d´ici.
Si c´est un non, tant pis !
Mais si c´est un oui ...
Répondez-moi !
4. Croix de bois
Croix de bois, croix de fer.
Tu disais, j´passerai au travers.
Ma bonne étoile me lâchera pas !
Pas moi !
Croix de bois, croix de fer,
Si tu mens, je vais en enfer.
Cette saloperie ne m´aura pas.
Tope-là !
Un trou dans la Terre,
Deux dates sur une pierre.
Un moment d´oubli,
Une seule fois suffit.
C´est l´amour qui nous assassine
Maintenant.
Comme si la guerre,
Comme si les crimes,
N´étaient pas suffisants.
Sans l´amour, que nous reste-t-il
Maintenant ?
Sans cet amour,
Qu´on aimait tant,
Qu´on aimait tant,
Qu´on aimait tant,
Qu´on aimait tant.
Croix de bois, croix de fer.
La trahison est sévère.
Mourir d´amour aujourd´hui,
C´est mourir pour la vie.
Un trou dans la Terre,
Deux dates sur une pierre.
Un moment d´oubli,
Une seule fois suffit.
C´est l´amour qui nous assassine
Maintenant.
Comme si la guerre,
Comme si les crimes,
N´étaient pas suffisants.
Sans l´amour, que nous reste-t-il
Maintenant ?
Sans cet amour,
Qu´on aimait tant,
Qu´on aimait tant,
Qu´on aimait tant,
Qu´on aimait tant.
5. Mourir
Je me dirai morose : A quoi bon ?
A quoi bon tout donner pour ne rien recevoir,
Je ne suis pas un curé, ni un saint-bernard.
A part vous, à part vous, la vie ne vaut pas un clou.
A part vous, à part vous, rien ne tient debout.
Tout est flou, tout est mou,
Sens dessus, dessous.
A part vous, à part vous, à part vous, à part vous !
Vous pouvez tâter mon pouls,
Voyez comme il bat, comme il bout.
Je suis à vos genoux, demandez-moi tout.
Je vous voue, je l´avoue,
Un amour un peu fou.
A part vous, à part vous, à part vous !
Plus rien n´a aucun goût,
A part vous.
Si personne ne m´aime, autant en finir.
D´un plongeon dans la Seine, j´irai nourrir,
Tous ces pauvres poissons qui crèvent la dalle,
Autant que quelqu´un profite de ce don d´organes.
Fantôme, esprit frappeur, ectoplasme,
J´reviendrai en douceur envahir la place.
J´irai hanter vos rêves comme vous les miens,
Des baisers sur vos lèvres et des jeux de main.
Alors, vous vous direz :
Comment ai-je été aussi bête,
Pour passer à côté d´un tel mec ?
En désespoir de cause, vous ouvrirez le gaz,
Et avant que tout explose,
Vous répéterez ces mêmes phrases :
A part vous, à part vous, la vie ne vaut pas un clou...
10. Bidon de gas-oil
L´enfer, l´enfer; cet effet de serre,
Qui bon an mal an,
Réchauffe un peu plus l´atmosphère.
Arrière-petits-enfants,
Chaud, chaud devant.
Vous pourrez tomber la veste,
Même à la St Sylvestre.
Histoire d´arroseur arrosé,
Qui nous fait de moins en moins rigoler.
Car dans l´arrosoir,
C´est la marée noire,
Le cadeau empoisonné.
Bidon de gas-oil, bidon de gas-oil,
Diesel ou sans plomb,
Indice d´octane.
Dans les pharmacies,
Ampoules, gélules,
Homéopathie
Pour bronchites et rhumes.
Bidon de gas-oil, bidon de gas-oil.
Les puits, les derricks,
L´Arabie, c´est où dîtes ?
Compter les pétrodollars,
Raffiner l´or noir.
Pétrole, Mazout,
Roulent sur les routes.
Coulent dans les pipe-lines,
Jusqu´à nos capitales.
Quadrature du cercle vicieux,
Histoire du serpent qui se mord la queue.
Dans dix ans à peine,
Tout l´monde se promène
Avec le masque à oxygène.
Ce baobab colossal
Ces rochers, cette montagne,
Ces ruisseaux, ces rivières,
Continents, Univers.
Paraît que quand je s´rai plus là.
La terre continuera à tourner,
A tourner, à tourner sans moi
Mortel comme ce fromage,
Cette tranche de mortadelle.
Une date de fraîcheur sur une boîte,
3 petits tours et patatrac !
Mortel !
Requiem, De Profundis,
Au bord du précipice,
Nez à nez, face à face,
Avec Madame Grimace.
Je négocierai mon transfert.
Aujourd´hui, rien à faire.
Dans quelques jours, peut-être,
Mais je ne peux rien promett´,
Repassez donc me voir un 30 Février.
Ou la semaine des 4 jeudis.
Si ça marche, tant mieux,
Sinon, tant pis !
Mourir, vous voulez rire ?
Moi feu de paille, vous plaisantez.
Mourir, pousser mon dernier soupir,
Moi, rendre l´âme. Ah, ça jamais !
Moi mourir, plutôt crever !
L´existence à perpétuité,
Vieux papy tout froissé,
Quasiment momifié,
Est-ce que ça me plairait ?
Feuilles de laitue sur une grillade,
Un verre de citronnade,
Un coup d´œil aux naïades,
Mais défense d´y toucher !
A bien y réfléchir,
J´préfère laisser tomber.
Il faut bien que vieillesse se passe,
Puisqu´il est dit que le show must
Go on !
Pour rire, c´était pour rire,
Histoire de dédramatiser.
Mourir, j´veux bien mourir,
Mais si l´on ne peut plus déconner.
La vie serait d´un triste à pleurer,
Mortel, à crever !
Bidon de gas-oil, bidon de gas-oil,
Diesel ou sans plomb,
Chauffage central.
Sur les vêtements,
Les fruits, les légumes.
Tuyaux d´échappement,
Cheminées qui fument.
Plus on en consomme,
Plus ça nous consume.
A croire que les hommes,
C´est bien plus con qu´la lune...
11. Elle dort à l´ombre du tilleul
Elle dort à l´ombre du tilleul,
Son corps .caressé par les feuilles,
Délicatement.
Pour un arbre, que de sentiments !
C´est l´heure où les bêtes vont boire,
Pourtant silence à l´abreuvoir.
Pas un bruit à la basse-cour,
Pour des chevaux, cochons, canards,
Que d´amour !
Cette fille tout l´monde,
Tout l´monde l´aime.
Tout l´monde n´a d´yeux que pour elle.
Minéral, végétal, animal,
A plume ou à poil.
Cette fille pour tout l´monde,
Y´en a pas deux comme elle,
Pas deux comme elle.
Les aiguilles de la pendule
Sont bloquées sur 4 heures moins une.
Difficile à croire.
Même le temps prend du retard.
Et parmi tous ces amoureux transis,
De l´infiniment grand au plus petit,
A la place du roi,
Devinez qui il y a ?
Cette fille tout l´monde,
Tout l´monde l´aime.
Tout l´monde n´a d´yeux que pour elle.
Minéral, végétal, animal,
Avec ou sans âme.
Cette fille pour tout l´monde,
Y en a pas deux comme elle,
Pas deux comme elle.
Ces mots sont pour toi (1992)
1. Ces mots sont pour toi
C'était une relation bizarre
Toi et moi, on allait nulle part
Une forme d'amour transitoire
Tordu faussé dès le départ
J'aurais aimé franchir le pas
Te dire dans ma vie t'es chez toi
Mais chat échaudé craint l'eau froide
Ça n'aura été qu'une ballade
Chat échaudé craint l'eau froide
Ces mots sont pour toi
Pour toi toute seule
Chaleureux et glacés
Comme le temps qu'il fait
Ils sont pour toi
Je te les donne
Cadeau d'adieu écrit
Sous le soleil d'automne
On était comme deux funambules
Entre le béton et la Lune
Au moindre pas de travers
On savait qu'on se retrouverait
Le cœur par terre
Quitte à ce qu'on se quitte un jour
Quittons-nous tout de suite
Restons aveugles et sourds
Même si nos cœurs palpitent encore
Ça aura été une belle ballade
Mais chat échaudé craignait l'eau froide
Ces mots sont pour toi
Pour toi toute seule...
Chaleureux et glacés
Comme le temps qu'il fait
Ils sont pour toi
Je te les donne
Cadeau d'adieu écrit
Sous le soleil d'Automne
Cadeau d'adieu écrit
Sous le soleil d'Automne
2. C’est pas la nuit
Je sors les bourgeois,
Elle me dit : "Non, pas ce soir..."
"Alors juste un petit câlin, ma chérie..."
"J'suis trop crevée, éteins, je t'en prie !"
Je vais m'écrouler dans l'salon, pas cool,
J'allume la télévision.
Les boules !
C'est l'heure du crime, journal de minuit,
Le sida, la guerre et, en prime, une météo pourrie
Décidément y'a des jours,
C'est pas la nuit de l'amour.
Décidément y'a des jours,
Allez, j'vais faire un tour.
Hep, taxi ! Buttes-Chaumont.
Je vais boire un verre chez mon pote Joe,
C'est le roi du Bourbon.
A la place du mort, y'a un berger allemand,
Et le chauffeur me dit : Avec les bicots,
Faut-être prudent !
Décidément, y'a des jours,
C'est pas la nuit de l'amour.
Décidément, y'a des jours,
7. Tout est possible
Ecoute, écoute, écoute-moi,
Ta vie, ta vie est entre tes doigts,
Entre tes doigts, entre tes doigts.
Ecoute, écoute, écoute ça,
Après, t'en feras ce que tu voudras,
Mais écoute-moi.
Seize ans aujourd'hui,
Devant toi, toute la vie ;
Seize ans, et pourtant
Tu dis qu'ton avenir
C'est brouillard,
Horizon tout noir,
Entonnoir.
Les donneurs de leçon,
Casseurs d'illusions,
Te disent : attention,
Faut pas rêver,
Tu pourras rien changer,
A quoi bon ?
Tout est possible...
Si tu crois en toi, pas de limites,
Abracadabra, ta vie sera magique
Tout est possible...
Ecoute, écoute, écoute ça,
Après, t'en feras ce que tu voudras,
Mais écoute-moi.
Si tu passes à côté,
Un jour ta vie d'aujourd'hui
Te regardera en pensant
Putain, quel gâchis !
On était si grands
Et nous voilà tout rétrécis.
Toi, tu lui répondras
Va voir ailleurs, si j'y suis.
Tout est possible..
Si tu crois en toi, pas de limites,
Abracadabra, ta vie sera magique.
Tout est possible...
Seize ans aujourd'hui,
Devant toi, toute ta vie.
Tout est possible..
Si tu crois en toi pas de limites,
Abracadabra, ta vie sera magique.
Tout est possible..
Ecoute, écoute, écoute-moi,
Ta vie, ta vie est entre tes doigts
Entre tes doigts, entre tes doigts.
Si tu crois en toi, pas de limites,
Abracadabra, ta vie sera magique.
Tout est possible...
8. Correspondance
Je vous ai vue hier, je voudrais vous revoir,
Rendez-vous à cinq heures au café des Remparts.
Peut-être ce billet vous semblera bizarre,
Peut-être viendrez-vous, peut-être est-il trop tard ?
Danse, danse sur la correspondance,
Danse, danse : musique et mots d'amour,
Chante, chante l'universelle romance,
La danse, danse assassine et velours.
Je vous le dis tout net sous pli confidentiel,
Je ne m'étais pas trompé : vous êtes tout ce que
j'aime.
Mon amour, mon amour, je veux d'autres nuits
blanches,
Y'a des jours où faudrait rester couché
Avec un écriteau sur la porte accroché :
Surtout ne pas déranger,
Laissez-moi rêver !
Barrage de police,
Contrôle d'identité !
Présentez vos papiers.
Monsieur l'agent, j'les ai oubliés.
Me v'la en cabane.
Allez, dis-nous où t'as mis la came.
Non, non, mais vous plaisantez là,
J'allais juste boire un verre de Bourbon,
Chez mon pote Joe aux Buttes-Chaumont.
Hé, tu veux jouer les rigolos, toi ?
Tu nous prends pour des cons.
Ton présent, ton futur, tes soupirs, tes silences.
Danse, danse sur la correspondance,
Danse, danse : musique et mois d'amour,
Chante, chante l'universelle romance,
La danse, danse assassine et velours.
Et puis le temps qui passe
Et la vie qui nous presse ;
L'habitude, cette garce,
L'envie d'autres caresses.
Aux maladies du cœur,
II n'y a qu'un antidote :
S'en aller voir ailleurs,
Frapper à d'autres portes.
Décidément, y'a des jours
C'est pas la nuit de l'humour.
Décidément y'a des jours...
Danse, danse sur la correspondance,
Danse, danse : musique et mots d'amour,
Chante, chante l'universelle romance,
La danse, danse assassine et velours.
Je suis rentré tout chagrin, tout dégoûté,
Quand elle m'a dit : "On se le fait c'câlin ?"
J'ai crié "faut surtout pas me toucher !
Je t'en prie, laisse tomber."
Je l'ai écrit hier, je voudrais te revoir,
Rendez-vous à cinq heures au café du Départ.
Peut-être viendras-tu, peut-être est-il trop tard ?
Ces trois mois pour conclure : ailleurs est illusoire !
Décidément, y'a des jours,
C'est pas la nuit de l'amour.
Décidément, y'a des nuits
Où c'est vraiment pas l'jour !
Danse, danse sur ma correspondance,
Danse, danse : musique et mots d'amour,
Chante, chante l'universelle romance,
La danse, danse assassine et velours.
3. Reality Show
9. Et ils attendent
J'm'adresse à tous les charognards
Qui tirent sur la corde sensible,
Les chasseurs de sensationnel,
Vautours de la télé-poubelle
Qui mélangent dans le même shaker Juifs, skins,
nazis, beurs
Et vous secouent tout ça bien fort,
Pour que l'audimat grimpe encore.
Marchands d'émotions et de larmes,
Minaudant entre deux réclames,
Apitoiements de circonstance,
L'oeil rivé sur l'indice d'audience.
Ils mettent leurs cœurs à la consigne,
Sous le panneau des départs,
Dans du papier d'aluminium,
Pour qu'ils s'abîment un minimum
Et ils laissent la clef, bien en vue,
Au cas où un autre cœur perdu
Viendrait à passer par hasard,
Changer le cours de l'histoire.
Reality-show, reality-show,
J'entends déjà crier la foule :
A mort, on veut du sang qui coule !
Reality-show, reality-show,
Hémoglobine sur l'objectif,
Fiction-réalité, kif-kif !
Reality-show, reality-show.
Au jeu de l'arroseur arrosé,
Un jour, vous serez dépassé.
Une balle perdue, un coup de poignard,
Viendront vous frapper par hasard.
Quand vous tomberez les bras en croix,
Mettez-vous bien face caméra,
ça fera un score à tout casser,
Ce qui s'appelle partir en beauté.
Reality-show, reality-show,
J'entends déjà crier la foule :
A mort, on veut du sang qui coule !
Reality-show, reality-show,
Hémoglobine sur l'objectif,
Fiction-réalité, kif-kif!
Reality-show, reality-show.
4. N'oublie pas la capote
Tu t'fais tout p'tit, tout p'tit, tout p'ptit
Et ils attendent, attendent, attendent,
Un signe, un mot, un geste tendre ;
Pour un simple regard croisé,
Une main frôlée,
Ils frissonnent,
Ces cœurs qui ne battent Plus pour personne.
Papier journal ou Minitel,
Offres exceptionnelles,
Cœurs à prendre.
Disponible de suite
Pour cause situation critique.
Cœurs à vendre ou cœur à louer,
Occasions à ne pas manquer,
Distribution, cadeau, gratuit,
De tonnes d'amour inassouvi.
Et us attendent, attendent, attendent.
Un signe, un mot, un geste tendre ;
Pour un simple regard croisé,
Une main frôlée, Ils frissonnent,
Ces cœurs qui ne battent
Plus pour personne.
Ces cœurs qui ne battent
Plus pour personne.
10. Sale dimanche, putain d'amour
Putain d'amour qui se lamente,
Se prosterne et supplie
Pour qu'on le laisse encore en vie,
Mais c'est déjà fini.
En entrant dans la pharmacie ;
Y a une vieille dame avec son chien
Qu'achète une bouteille de shampooing.
Ils sont là, là, là devant toi,
Osera ou n'osera pas ?
Tu voulais des préservatifs,
Tu demandes un tube de dentifrice.
Faire l'amour, quoi de plus naturel ?
Mais de nos jours, le septième ciel
Est assombri par un virus,
Joue pas à la roulette russe.
N'oublie pas la capote
Sinon tu clabotes ;
Autres mœurs, autre époque,
N'oublie pas la capote !
Sa majesté pontificale
A déclaré l'port du latex
Illicite, péché capital.
Que peut-il bien savoir du sexe ?
II a fait vœu de chasteté,
Est donc à l'abri du danger ;
Tandis qu'pour nous, pauvres pécheurs,
C'est une question de vie ou de mort,
Alors, même s'il n'est pas d'accord :
N'oublie pas la capote
Sinon tu clabotes ;
Autres mœurs, autre époque,
N'oublie pas la capote !
Si tu n'la mets pas,
C'est comme si tu prenais un flingue,
Que tu le pointais sur toi,
Qu'tu pressais sur la gâchette,
Pour te faire sauter, sauter, sauter,
Sauter la tête.
Sinon tu clabotes ;
Autres mœurs, autre époque,
N'oublie pas la capote !
N'oublie pas la capote
Sinon tu clabotes ;
Autres mœurs, autre époque,
N'oublie pas la capote !
N'oublie pas la capote !
5. Kwaï
Je me souviens encore de ce cinéma
Où j'ai vu pour la première fois,
Dans sa version originale,
Le pont de la rivière Kwai ;
De ce colonel britannique
Qui, sous les coups de crosse,
Les coups de trique,
Redressait la tête héroïque,
De son courage fantastique.
J'étais ressorti en sifflotant
L'air du film, le cœur content,
Je devais avoir dans les dix ans
Et je me disais, innocent.
Quand je serai grand, quand je serai costaud,
J'irai casser la gueule aux salauds.
Quand je serai plus haut que mes trois pommes,
J'me coucherai jamais devant personne.
Quand je serai grand, dur de dur,
J'irai faire la chasse aux ordures.
Quand j'aurai des gros biscotos,
Quand je serai grand, je serai un héros.
Putain d'amour !
Putain d'amour qui nous délaisse
Après nous avoir tant aimés.
Putain d'amour qui fusille
Après avoir bien ensorcelé.
Putain d'amour, coulée de lave
Sur l'obscène désillusion.
Putain d'amour, comme une épave,
Putain d'amour.
Putain d'amour qui lacère
Après avoir tant caressé ;
Qui mord, qui griffe, qui marque au fer,
Putain d'amour défiguré.
Putain d'amour qui parlemente,
Voudrait bien trouver les mots,
Les circonstances atténuantes,
Putain d'amour !
Procurez-moi une arme blanche
Que j'étripe ce sale dimanche
Où l'amour, qui transformait tout,
Est devenu celui qui rend fou.
11. Youpi
Même si c'est pas d'actualité,
Que l'époque est à la morosité,
Que tout le monde baigne dans la déprime
Comme une sardine dans l'huile,
II ne faut surtout pas compter
Sur mézigue pour en rajouter ;
Aucune envie de contribuer
A tout ce spleen organisé.
On perd un temps fou à se faire du souci,
A se prendre la tête pour un non pour un oui,
A gamberger, à s'arracher les tifs,
Se lamenter, voir tout en négatif.
Ouille, ouille, aïe, aie, aie !
La vie c'est duraille.
Quand on se met ça dans la tête
Ouille, ouille, aie, aie, aie !
L'ulcére nous guette.
Ouille, ouille, aie, aie, aie !
La vie, quelle pagaille !
Heureusement a été inventée
Une méthode lue et approuvée
Par des des grands pontes, des sommités,
Cette méthode s'appelle méthode Coué.
Tous les matins devant la glace,
Vous vous souriez bien en face,
Tout en vous musclant les zygomatiques,
Vous fredonnez ce petit air tonique :
Youpi, tralala, la vie c'est extra !
Avec du soleil dans la tête,
Youpi, tralala, la vie est une fête.
Youpi, tralala, la vie c'est extra !
Quand nous serons dix pieds sous terre,
Irremplaçables, mais au cimetière,
II sera bien trop tard pour regretter
De n'avoir pas suffisamment chanté :
Youpi, tralala...
12. A tu et a toi
Je lui téléphone d'une cabine,
Prés du boulevard Montparnasse ;
Paraît qu'c'est Ricardo Bofill
Qu'a dessiné cette place.
ça fait déjà un sacré bail
Qu'on s'est dit bye-bye.
Hello, Hello, Hello, Hello !
Le soleil brillera!
Hello, Hello, Hello !
Quand je serai grand, tout s'arrangera.
J'ai revu le film hier soir,
Version française, petit écran,
Saucissonné par les pubards,
Mal doublé,
Et pourtant,
Malgré l'image étriquée,
Le Technicolor démodé,
Lorsque le pont a explosé,
J'ai pas pu m'empécher
De chanter :
Quand je serai grand, quand je serai costaud,
J'irai casser la gueule aux salauds.
Quand je serai plus haut que mes trois pommes,
J'me coucherai jamais devant personne.
Quand je serai grand, dur de dur,
J'irai faire la chasse aux ordures.
Quand j'aurai des gros biscotos,
Quand je serai grand, je serai un héros.
Hello, Hello, Hello, Hello !
Le soleil brillera !
Hello, Hello, Hello !
Quand je serai grand, tout s'arrangera.
6. Bleu blanc rouge
On les croyait en chambre-forte,
Condamnés éternellement ;
Quelqu'un leur a ouvert la porte,
Les revoilà tambour battant !
Ils sont des millions aujourd'hui,
A crier bien haut et bien fort,
Ce que des milliers, autrefois,
Chuchotaient tout bas.
Bleu-blanc-rouge, rien ne bouge,
Noir sur blanc, tout fout le camp...
Je donnerais n'importe quoi
Pour que dans les dix ans qui viennent,
Cette chanson nous fasse tous sourire,
Qu'il soit encore temps de guérir.
Car les revoilà parmi nous,
Radio, télé, journaux, partout !
Bleu-blanc-rouge, rien ne bouge,
Noir sur blanc, tout fout le camp...
Deux heures, pour certains, c'est presque rien,
Mais pour nous, c'est deux heures de trop.
Depuis qu'on est à tu et à toi,
La moindre absence d'elle me tue.
Depuis qu'elle et moi on est entre nous,
Tout a changé du tout au tout.
Depuis qu'on est à tu et à toi,
Télépathie et patata.
Depuis qu'on se dit tu, on se dit tout,
Depuis que l'on est, elle et moi,
Entre nous,
A tu et à toi.
Ce soir, on ira se faire une toile,
Un film d'art et d'essai,
Dans Télérama, quatre étoiles.
J'vais sûrement m'emmerder,
Je serais plutôt Schwarzenegger,
Effets spéciaux, polar.
Quelle importance, ça m'indifféré,
Je tiendrai sa main dans le noir.
Depuis qu'on est à tu et à toi,
La moindre absence d'elle me tue.
Depuis qu'elle et moi on est entre nous.
Tout à changé du tout au tout.
Depuis qu'on est à tu et à toi
Télépathie et patata.
Depuis qu'on se dit tu on se dit tout,
Depuis que l'on est, elle et moi,
Entre nous,
A tu et à toi.
Je lui téléphone d'une cabine,
Prés du boulevard Montparnasse,
Parait qu'c'est Ricardo Bofill
Qu'a dessiné cette place.
13. Les bras de la nuit
Les bras de la nuit se sont refermés
Sur moi, sur moi,
Et je m'y blottis pour rêver
De toi, de toi.
C'est pas bien, c'est pas humain
D'être si loin, si loin
Alors, dans les bras de la nuit,
Je m'enfuis d'ici.
Je compte plus le nombre de kilomètres
Que je parcours,
En bateau, en train, en jet,
Tu m'fais faire de ces aller-retour.
Dès que je me réveille
Je me dis : vivement qu'on se couche !
J'aime plus le soleil;
J'préfère la Grande Ourse.
J'aime plus l'été,
J'aime plus les beaux jours,
Car plus les jours sont longs,
Moins j'vois mon amour.
ZAP ZAP (1989)
1. Où Est-elle?
Ecoute le téléphone qui sonne,
Quelqu'un t'appelle,
C'est peut-être elle.
Tu feuillettes, tu feuillettes les magazines,
Tu t'arrêtes, tu t'arrêtes sur la photo de cette fille,
C'est peut-être elle.
Y'a tellement d'amour à donner, donner,
Tellement de désirs refoulés, bien cachés,
Tellement de vide à combler.
Tu te dis où est-elle ?
Où se cache-t-elle ?
Les nuits sans sommeil, tu cries, tu l'appelles,
Au secours, combien de jours encore ?
Combien de semaines, mais quand viendra-t-elle ?
T'attends ton métro comme tous les soirs,
Comme tous les soirs tu croises un regard,
Va savoir, c'est peut-être lui.
Y'a tellement d'amour à donner, donner,
Tellement de désirs refoulés, bien cachés,
Tellement de vide à combler.
Tu te dis où est-t-il ?
Où se cache t'il ?
Les nuits sans sommeil, tu l'imagines
Au secours, combien de jours encore ?
Combien de semaines, mais quand viendra-t-il ?
2. Boogie-Woogie
Overdose, overdose, de nos physionomies
moroses,
Dans le métro, dans les autos,
Dans les bureaux, dans les bistrots,
Tout l'monde se regarde sans jamais s'dire un
mot.
Waterloo, Waterloo, on est comme des Eskimos
Sans manteau sur la banquise.
On rêve des îles Marquises,
Sombrero, mantilles, brasero qui pétille.
Assez, ça suffit, y'en a marre, ras l'bol, pouce,
stop, basta !
7. Zap-Zap
Mon seul plaisir, mon seul vice, c'est de claper des
images ;
Elle est gourmande, ma télécommande, télé-téléphage,
Cataclysme, catastrophe, KGB, cadavres au dessert,
Cacao, camembert, cannellonis en boîte, des pâtes oui
mais des pâtes !
Et
Et
Et
Et
je
je
je
je
zappe,
zappe,
zappe,
zappe,
zappe, plus vite que mon ombre,
zappe, y'a qu'ça qui m'éclate,
zappe plus vite que mon ombre,
zappe, personne ne m'attrape.
Religion cathodique, audiovisuel addict,
Tout se mélange, tout se télescope,
Images de bric et de broc.
C'est la roue de la fortune,
Télé-achat, soap-opéra,
La vie de sainte Thérèse, tournez, tournez manèges,
Intégristes, un film classé X,
Vingt bâtons pour ce solex, charité-bizness.
Et
Et
Et
Et
je
je
je
je
zappe,
zappe,
zappe,
zappe,
zappe,
zappe,
zappe,
zappe,
plus vite que mon ombre,
y'a qu'ça qui m'éclate,
plus vite que mon ombre,
personne ne m'attrape.
8. Tous Besoin
Une voyelle sans consonne,
Une bière sans faux col,
Un été sans bestioles,
Un chanteur espagnol sans coraçon,
Un hiver sans poudreuse,
Un bar sans entraîneuse,
La Belgique sans la Meuse,
Le sac de pommes de terre sans l'éplucheuse.
Quoi qu'on dise, quoi qu'on pense,
D'où que l'on vienne ou que l'on aille,
Quoi qu'on fasse, qui que l'on soit.
Tous besoin de quelqu'un, quelque part,
On n'est rien sans un auditoire.
Tous besoin d'amour bénévole,
On n'est rien sans personne.
Tous besoin de sentir comme un écho,
On n'est rien sans aller ego.
Qu'on soit chose, animal ou homme,
On n'est rien sans personne.
Un boogie-woogie, boogie-woogie
Pour danser, chanter, tourner comme des toupies ; Lagarde sans Michard,
Roux sans Combaluzier,
Un boogie-woogie, antineurasthénie,
Comment le concevoir ?
Plus besoin d'aller dans les pharmacies,
Comment l'imaginer ?
Jetez aux orties, vos antipathies, Faites l'amnistie, Sèvres sans Babylone,
ami-ami !
Deutsch sans Grammophon,
Un boogie-woogie, boogie-boogie-woogie,
On est rien sans personne.
Qu'on porte des baskets ou des chaussures
Tous besoin de quelqu'un, quelque part
vernies,
On n'est rien sans un auditoire.
Un boogie-woogie, bonne humeur garantie
Tous besoin d'amour bénévole,
Qu'on s'appelle Ginette ou bien Lady Di,
On n'est rien sans personne.
Pour tous les matous, pour toutes les souris,
Pour toutes les mousmés, tous les mamamouchis. Quoi qu'on dise, quoi qu'on pense,
D'où que l'on vienne où que l'on aille,
Si comme je le suppose, vous craquez parfois à
Quoi qu'on fasse, qui que l'on soit.
cause
9. L'indien
Du train-train de la vie : chinoiseries, agaceries,
abrutis,
J'suis comme un indien qui pense à tous les siens,
Escroqueries, culs-bénis, planches pourries,
Parqués dans des réserves,
Cochonneries, hiérarchie, perfidie, démagogie,
Qu'on éteint et qui crèvent,
interdits,
Faut qu'ça s'arrête.
Chicaneries, jalousies, mesquineries, saloperies.
Assez, ça suffit, pouce, stop, basta !
Et je chante jusqu'à vous rendre sourds,
Un boogie-woogie, boogie-boogie-woogie
La force de la vie, le pouvoir de l'amour.
Pour danser, chanter, tourner comme des toupies ; Le premier qui me dit que ça sert à rien
Aura à faire à moi. Je chante...
Un boogie-woogie, antineurasthénie,
J'suis comme un indien sur le sentier d'la guerre,
Plus besoin d'aller dans les pharmacies,
Pot de terre, pot de fer,
Jetez aux orties, vos antipathies,
Avec une idée en tête.
Faites l'amnistie, ami-ami !
J'ai qu'une idée en tête,
Un boogie-woogie, boogie-boogie-woogie,
Même si ça sert à rien,
Qu'on porte des baskets ou des chaussures
Si je perds mon temps :
vernies,
Utopie, illusion, moulin à vent...
Un boogie-woogie, bonne humeur garantie
Moulin à vent.
Qu'on s'appelle Ginette ou bien Lady Di,
Pour tous les matous, pour toutes les souris,
Pour toutes les mousmés, tous les mamamouchis.
3. Tout Ce Que J'ai En Rayon
Gaufres, glaces, barbe à papa,
Pourquoi tu viens pas t'servir chez moi ?
Je fais juke-box et eskimos,
Faut v'nir chez moi, y'a tout c'qui faut.
Je te ferais tellement, tellement plaisir,
Que ça te donnera l'envie de revenir,
Pourquoi tu vas chez l'autre escroc ?
Faut v'nir chez moi, c'est bien plus beau.
Je te donnerais tout c'que j'ai en rayon,
Quitte à me miner, à manger mon fonds.
J'suis tout baba au rhum, tout chocolat,
Prends ce que tu veux, tout est à toi.
Pourquoi tu viens jamais m'voir ?
Pourquoi tu veux rien savoir ?
Pourquoi tu préfères la concurrence ?
Pour toi, j'ouvrirais même le dimanche.
M'adopter c'est me conserver,
Si tu voulais, si tu voulais..
Je te donnerais tout c'que j'ai en rayon,
Quitte à me ruiner, à manger mon fonds,
Spots à la télé, messages à la radio,
Jusqu'à coller des affiches dans l'métro.
Je te donnerais tout c'que j'ai en rayon,
Quitte à me ruiner, à manger mon fonds.
J'suis tout baba au rhum, tout chocolat,
Prends ce que tu veux, tout est à toi.
J'me dis : faut garder l'espoir,
J'me dis : va savoir !
4. Comme Un Singe
Comme un singe, singe, singe, pendu à une corde
à linge,
Jusqu'à c'que tu passes j'faisais la grimace.
Comme une bête, bête, bête qui tourne en rond,
qui s'embête,
Jusqu'à c'que t'arrives, j'allais à la dérive.
Pas l'moral, ral, ral, pauvre animal,
A côté d'la plaque traîner la patte,
Debout assis, au pied, manger la pâtée,
Poulailler, poules et coucouche panier.
Voilà pourquoi si tu t'en vas,
Compte pas sur moi
Pour te laisser partir comme ça.
Si tu me quittes un jour,
Ça fera du bruit dans toute la basse-cour ;
Voilà pourquoi, si tu t'en vas,
Tu me fends le cœur
Si tu vas voir ailleurs.
Compte pas sur moi
Pour jouer les grands seigneurs.
Mieux prévoir, voir, voir que souffrir,
Je veux pas faire d'histoire, j'préfère t'avertir.
Si un jour, tu m'blackboules,
Je suis comme un Indien qui parle aux dieux du ciel :
S'il vous plaît, donnez-nous un peu de soleil,
Un peu de soleil
Et je chante, jusqu'à vous rendre sourds,
La force de la vie, le pouvoir de l'amour.
Le premier qui me dit que ça sert à rien
Aura à faire à lui,
Foi d'Indien.
Tous ces serpents qui sifflent au-dessus de nos têtes,
Tous ces charlatans, tous ces malhonnêtes,
Faut qu'ça s'arrête, faut qu'ça s'arrête.
10. Latin Lover
On est tous un peu latin lovers
Tino,Julio, bronzés crooners ;
Elles ont toutes en elles une Marilyn,
Dietrich Marlène, Hepbum Kathrine.
On a tous au fond du cœur
Cette brume de chaleur
Qui vient caresser l'épaule des danseurs.
Un bout de bois mort, une histoire sans suite,
Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ?
Un documentaire sans commentaire,
Container frigorifique,
Qu'est-ce qu'un corps sans l'coeur qui palpite ?
Satellites, cap Canaveral,
Plus on communique moins on s'parle
Plus on avance, plus on est loin,
On a du mal à s'faire du bien.
Milliard de frangins de frangines,
Voisines voisins, cousins cousines,
Milliards d'orphelins, d'orphelines,
Qui rêvent d'une vie moins imbécile
Un bout de bois mort, une histoire sans suite,
Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ?
Un documentaire sans commentaire,
Container frigorifique,
Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ?
Un bout de bois mort, une histoire sans suite,
Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ?
Un documentaire sans commentaire,
Container frigorifique,
Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ?
11. Qu'est-Ce Que C'est Que Ce Souk ?
Tout s'détraque, tout s'déglingue,
Y'a péril dans la carlingue,
En Orient les moussons sont acides,
Et en Occident, tout s'oxyde.
Tout fout l'camp, tout s'barre en couilles,
La météo qui perd la boule,
Animaux, végétaux, minéraux,
Tous dans l'même bateau, tout l'monde dérouille.
Au nom de la technologie,
D'la sacro-sainte économie,
On a tout cassé, tout pourri.
T'attends surtout pas à c'que j'reste cool
Je serai jaloux, loulou comme un tigre,
Je serai féroce rosse, rosse,
J'irai pas danser dans la gigue,
J'veux pas verser des larmes de crocodile,
Redevenir comme le singe suspendu à son fil.
Voilà pourquoi si tu t'en vas,
Compte pas sur moi
Pour te laisser partir comme ça.
Si tu me quittes un jour,
Ça fera du bruit dans toute la basse-cour ;
Voilà pourquoi, si tu t'en vas,
Tu me fends le cœur
Si tu vas voir ailleurs.
Compte pas sur moi
Pour jouer les grands seigneurs.
Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ?
Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ?
L'hiver fait chaud, l'été fait froid,
Y'a plus d'climat !
Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ?
Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ?
Noël au balcon, Pâques aux tisons,
Y'a plus de saison !
5. Tapis Rouge
Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ?
Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ?
L'hiver fait chaud, l'été fait froid,
Y'a plus d'climat !
Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ?
Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ?
Noël au balcon, Pâques aux tisons,
Y'a plus d'saison !
C'est la mode des battants, des forts,
Performants matamores,
Golden-boy,
Wall-Street killer,
Nouveaux cow-boys,
bizness boxeurs.
Regards métalliques, griffes acérées,
Rouleurs d'mécanique, rayeurs de parquet,
Petits manitous dans la solitude des cimes,
Boeing-palace, Palace-boeing.
O.P.A. - coup de bourse - O.P.A...
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge,
Si vous avez du parquet chez vous,
Mettez des tapis partout,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge,
Ces petites bêtes, c'est fou, ça raye tout,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge.
N'oubliez pas le casque intégral,
Le gilet pare-balles,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge,
Ces petites bêtes-là ça tire sur tout c'qui bouge,
Tapis, tapis, tapis rouge.
Alcooliques du pouvoir,
Allumés du fric,
Lève tôt, couche tard,
Toujours sur le pont,
Toujours sur brèche,
Une seule obsession : la fraîche.
O.P.A. - coup de bourse - O.P.A..
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge,
Si vous avez du parquet chez vous,
Mettez des tapis partout,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge,
Ces petites bêtes, c'est fou, ça raye tout,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge.
N'oubliez pas le casque intégral,
Le gilet pare-balles,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge,
Ces p'tites bêtes là, ça tire surtout c'qui bouge,
Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge.
6. Rien Que Pour Toi
Pourquoi le cacher plus longtemps,
Dissimuler mes sentiments,
Maquiller mon cœur, faire semblant.
Et tant pis, si je tombe de haut,
J'me jette à l'eau, j'me jette à l'eau.
J'vais lui dire les mots
Que je n'ai jamais dits à personne,
A personne.
Kaputt la flore et la faune,
Gros trous dans la couche d'ozone,
Drôle de vent, bizarres courants d'air,
Anticyclone, tremblements de terre.
Savant Cosinus, professeur Nimbus,
Va vous falloir beaucoup d'astuce
Pour trouver la solution de ce rébus.
12. Liberté
Ecrire sur les murs ce que l'on pense,
Graffiti-morsures, impertinences.
Noircir du papier, sans qu'on vous poursuive,
Bondir, exister et non pas survivre.
Qu'on ait tort, qu'on ait raison,
Pouvoir le dire haut et fort
Sans craindre la prison
Ni risquer la mort.
Ooohhh!!! liberté chérie !
Ooohhh!!! liberté chérie !
Ooohhh!!! liberté chérie !
Ooohhh !!! liberté chérie !
Libre d'aller, de venir,
De passer les frontières,
De voyager, de bouger, de partir
De faire le tour de la terre.
Ni Dieu, ni maître, ni esclave de personne,
Liberté, liberté pour tous les hommes.
Pour calmer la blessure de l'impuissance
Je fais des graffiti sur les murs d'intolérance.
Ooohhh!!! liberté chérie !
Ooohhh!!! liberté chérie !
Ooohhh!!! liberté chérie !
Ooohhh !!! liberté chérie !
Rien que pour toi, rien que pour toi,
Je ferai n'importe quoi.
Rien que pour toi, rien que pour toi,
J'irai où tu diras.
Je te veux toute, tout à moi,
Rien que pour moi, rien que pour moi.
Dans sa réponse, elle tient ma vie.
Si elle dit non, c'en est fini ;
Si elle est d'accord, qu'elle dit oui,
Nous irons tous au paradis.
Y'a comme de l'électricité dans l'air,
Comme une vibration singulière,
Elle me regarde, elle me sourit,
Elle me prend la main et elle dit :
Rien que pour toi, rien que pour toi,
Je ferai n'importe quoi.
Rien que pour toi, rien que pour toi,
J'irai où tu diras.
Je te veux tout, tout à moi,
Rien que pour moi, rien que pour moi.
Bizar (1987)
1.Révolution
Trafiquants d´armes,
Tueurs de dames,
Signal d´alarme,
Prédiction.
Grands monopoles,
Trafiquants d´hommes,
Ecoutez chanter l´oncle Tom,
Attention.
Quelque chose se passe
Qui vous dépasse,
Quelque chose d´étrange
Et ça vous dérange.
Vendeurs de came,
Gros bonnets d´âne
Ou homme de paille
Répulsion.
Armée des ombres,
Crapules immondes,
Poseurs de bombes,
Explosion.
Quelque chose se passe
Qui vous dépasse,
Quelque chose qui change
Et ça vous dérange.
Révolution dans les cœurs,
Révolution à l´intérieur,
Révolution sans douleur
Tout en douceur, mais...
Révolution.
Mon général,
Quatre étoiles,
Médailles sur un épouvantail,
Désertion.
Trafiquants d´armes,
Trafiquants d´hommes,
Ecoutez chanter l´oncle Tom,
Attention.
Quelque chose se passe
Qui vous dépasse,
Quelque chose de pur
Qui aura la vie dure.
Révolution dans les cœurs,
Révolution à l´intérieur,
Révolution sans douleurs
Tout en douceur, mais...
Révolution.
2. Roulez jeunesse ( avec A. Souchon )
Roulez, roulez jeunesse
A fond la caisse.
Sur la voie express,
Faites-vous des caresses.
Donnez-vous des rendez-vous partout,
Dans les champs, dans les choux,
Dans les rues, sur les clous,
L´amour un point c´est tout.
Faites-vous des baisers tout de suite,
Des serments sur le grand huit.
6. Piano voix
Un vol d´hirondelle,
Un bonbon au miel,
Rien qu´un p´tit souvenir
Pour quand ils seront grands,
Qu´ils voudront partir
Courir au-dessus des volcans,
Juste un piano voix
Pour Joe et Anna
Sur un piano droit,
Mon cœur a capella.
Juste un piano voix
Pour Joe et Anna
Sur un piano droit,
Mon cœur a capella,
Juste un piano-lune
Pour mes deux poids plume,
Une chanson de papa
Complètement gaga,
Une berceuse nouvelle,
Pyjama-dentelle.
7. Bizarre
Bizarre, bizarre,
J´ai toujours un malabar dans la poche.
Bizarre, bizarre,
Je fais le désespoir de mes proches.
J´ai jamais pris les vieux au sérieux,
Toujours trouvé les grandes personnes
Plus ou moins connes.
Bizarre, bizarre, mais trop tard.
Les grands, quand ils font la guerre,
Ils tombent par terre, panpan : t´es mort,
C´est pas du bidon
Et quand ils tapent dans un ballon
Ovale ou rond, c´est pour du pognon.
Hibou, chou, caillou, genou,
Comment voulez-vous
Que je trouve leurs joujoux à mon goût ?
Hibou, chou, caillou, genou,
Hurler avec les loups,
Danser avec les fous,
Je prends mes jambes à mon cou.
Bizarre...
Le chevalier Bayard,
Sans peur et sans reproches,
Il a la pétoche.
Robinson sur son île organise des charters.
Le Père Noël roule en limousine.
Tout va de travers.
Tous les zorros, les superman
Sont aux abonnés absents.
Parait qu´y a plus de pucelle à Orléans.
Hibou, chou, caillou, genou,
Rendez-moi ma nounou,
Mon babar en caoutchouc
Et mes roudoudous.
Hibou, chou, caillou, genou,
Hurler avec les loups,
Danser avec les fous,
Je prends mes jambes à mon cou.
J´ai jamais voué un culte aux adultes,
Toujours trouvé les grandes personnes
Plus ou moins connes.
Trop tard, trop tard, sans espoir.
Bizarre, bizarre,
J´ai toujours un malabar dans ma poche.
8. Poussière, poussière
Le temps passe à toute vitesse,
Roulez jeunesse.
Banana, touffu, tout fou,
Iroquois,
Abdominaux, bien dans sa peau,
Bien dans ses sapes aussi,
Banané par les années,
Nettoyé,
Vachement avachi, calvitie.
Faut qu´ça godille, faut qu´ça bouge.
Piste noire, piste rouge,
Faut qu´ça balance, faut qu´ça tourne,
Tchacapoum.
Attention on devient vite un ex
Tout mou comme du latex,
Un vieux machin d´occase
Tournez Teppaz.
Banana, touffu, tout fou,
Iroquois,
Abdominaux, bien dans sa peau,
Bien dans ses sapes aussi,
Banané par les années,
Nettoyé,
Vachement avachi, calvitie.
Qu´on soit star,
Hollywood Boulevard
Ou anonyme,
Jamais pris dans les castings,
Pauvre comme Job,
Pain noir, bidonvilles
Ou riche comme Crésus,
Riviera, piscine,
Qu´on soit né dans les choux ou dans les roses,
Qu´on devienne quelqu´un ou pas grand-chose,
Quatre planches et des clous, bois de sapin
Ou tout en acajou doublé de satin,
Poussière, poussière.
On s´retrouve tout seul à la fin,
Tout l´monde pareil,
Devant le soleil qui s´éteint,
A la même enseigne, tous les mêmes enfin.
Qu´on soit black de peau, qu´on soit blanc, qu´on soit
jaune
Qu´on parle l´eskimo ou l´indien d´Amazone,
Qu´on mange avec ses doigts ou avec une fourchette,
Qu´on croie en Dieu, Bouddha, Mahomet,
Quels que soient le langage, les coutumes,
On est tous de passage, potentiellement posthumes,
Poussière, poussière.
Il sera bien temps de vous étendre en Flashbacks
Quand sera passé le temps des tendres Lunaparks.
Roulez, roulez jeunesse,
Banana...
Roulez, roulez jeunesse,
On devient vite un ex
Banana...
On s´retrouve tout seul à la fin,
Tout l´monde pareil,
Devant le soleil qui s´éteint,
A la même enseigne, tous les mêmes enfin.
3. Megalopolis
On s´retrouve tout seul à la fin,
Tout l´monde pareil,
Devant le soleil qui s´éteint,
A la même enseigne, tous les mêmes enfin.
J´habite une ville belle et triste,
Mega-Megalopolis.
Trottoirs bleu-pluie, chaussée qui glisse,
Mega-Megalopolis.
Cité-dortoir, cité poubelle,
Nuit et brouillard, lumières artificielles,
Dans nos intérieurs d´infinie solitude,
On rêve d´ailleurs sous d´autres latitudes.
J´habite une ville classée "X",
Mega-Megalopolis.
Usines à plaisir, boulevard du vice,
Mega-Megalopolis.
Revolver à la ceinture
On va chercher l´aventure
Dans les bars ou dans les bouges,
Lanterne rouge.
Enlever les bas résille, les talons aiguille,
Embrasser la peau des filles,
Danser avec elles, fumer l´opium,
Sexe, drogue et rock´n roll.
J´vous parle de ma vie ni belle ni triste à
Mega-Megalopolis.
4. Sweet slow rock'n'roll
Juste un anatole,
Sweet slow rock´n roll,
Un bonbon, une douceur
Pour sirènes et baigneurs,
Pédalos sur la mer,
Chauds, chauds lolos à l´air,
Dodo sous les parasols,
Dans ce monde sans âme
Où l´homme est un loup pour l´homme,
La seule égalité, la seule morale en somme,
Poussière, poussière.
9. Dingue , dingue
Quand j´me lève, quand j´m´habille,
Je pense, pense à cette fille.
Quand l´téléphone sonne, je frissonne
Et ça m´émotionne.
Dedans, dehors, quand je rentre,
Quand je sors, elle me dévore.
Touché-coulé, rétamé, de la tête aux pieds,
Complètement ensorcelé.
J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte,
Dingue de cette fille.
Frissons et palpitations cardiaques,
Dingue de cette fille.
J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte,
Dingue, dingue, dingue, dingue de cette fille.
Appelez ça comme vous voulez :
Coup de tête, coup de folie,
Coup de foudre, coup de rein, coup de bambou,
Vous pouvez m´crier "casse-cou".
J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte,
Dingue de cette fille.
Pas besoin d´un aphrodisiaque,
J´suis dingue de cette fille.
J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte,
Dingue de cette fille.
Quand elle est là, j´ai les genoux qui claquent.
Sweet slow rock´n roll.
Juste un corps à corps
Sur quelques accords,
Aimez-vous tender,
Sirènes et baigneurs,
Peau contre peau,
O sole mio,
Joue contre joue,
Il n´y a que vous,
Only you.
Amour et coquillages,
Body building sur les plages,
Badmington, volley-ball,
Sweet slow rock´n roll.
La voix du King dans les haut-parleurs,
La pétanque, le pastis sous les platanes à six
heures,
Elvis ou Marcel Pagnol,
C´est ça le sweet slow rock´n roll.
Juste un corps à corps
Sur quelques accords,
Aimez vous tender,
Sirènes et baigneurs,
Peau contre peau,
O sole mio,
Joue contre joue,
Il n´y a que vous,
Only you.
Juste un anatole, sweet slow,
Sweet slow, sweet slow,
Sweet slow rock´n roll.
5. l'A.B.C. de l'amour
A : Arbalète en plein cœur,
B : Bégayer de bonheur,
C : Célibat oublié,
D : Déambuler
E : Heureux...
F : Effacé le passé,
G : Géranium en pot,
H : Acheter des bouquets,
I : Inonder de cadeaux.
Et, sans en avoir l´air,
Abaissez l´abat-jour
En servant le thé,
Enlevez lui le O.
C´est l´ABC de l´amour,
Le BA/ba de l´amour.
J : Giboulée de mars,
K : Calumet de la paix,
L : Electricité,
M : Aime-moi s´il te plaît.
N : Haine,
O : Horreur,
P : Péril en la demeure...
Q : Pour une histoire de...
R : Erotique malentendu.
On peut s´envoler dans les airs
Ou bien tomber de O,
Ou tout est O.K. ou t´es K.O.
C´est l´ABC de l´amour,
Le BA/ba de l´amour.
S : Escarmouche finie,
Dingue, dingue, dingue, dingue de cette fille,
Quand j´me lève, quand j´m´habille,
Je pense, pense à cette fille.
10. Le gros blond
J´regarde le gros blond à la télé
Faire son ciné,
Tout cravaté, tout oxygéné
A l´heure de vérité,
De dire toutes les conneries dont il a le secret
Presque aussi grosses que lui, ça le fait transpirer.
Chomage, famille, patrie, immigrés,
Toujours la même chanson, refrain-couplet.
Touche pas à mon pote ou la France aux Français,
Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es.
Touche pas à mon pote ou la France aux Français,
Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es.
Année 88, année politique,
Année 88, année critique,
Ouverture de la kermesse,
Démago-blablabla,
A chacun son slogan,
Alors pourquoi pas moi ?
Touche pas à mon pote ou la France aux Français,
Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es.
Touche pas à mon pote ou la France aux Français,
Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es.
11. L'Amour
Comme une étoile filante
Qui brille et disparaît
Au-dessus de la foule hurlante
Qui voudrait l´attraper,
Comme un oiseau migrateur
Un jour ici, demain ailleurs,
Grand voyageur.
Il change les ombres en lumière,
Transfigure le monde,
Fait souffler le sirocco sur la terre,
Vent chaud en plein hiver.
Attention, c´est un courant d´air,
Un jour ici, demain, mystère,
Toujours en croisière.
L´amour, l´amour, l´amour, l´amour,
Tout l´monde en veut, tout l´monde en manque.
L´amour, l´amour, l´amour, l´amour,
Tout l´monde en parle, l´amour nous hante.
L´amour, l´amour, l´amour, l´amour,
On court, on court, on court toujours
Après l´amour.
Vous qui le cherchez matin et soir,
Qui désespérez,
Aujourd´hui, demain,
Sachez que, tôt au tard,
Vous le rencontrerez.
Il repassera par ici
Un jour ou l´autre, il l´a promis,
Comme un ami.
L´amour, l´amour, l´amour, l´amour,
Ce sentiment qui nous rassemble,
L´amour, l´amour, l´amour, l´amour,
Collés l´un à l´autre, être ensemble,
L´amour, l´amour, l´amour, l´amour,
On court, on court, on court toujours
Après l´amour.
T : T´es l´amour de ma vie.
U : Uppercut encaissé,
V : Verroterie balayée
W : comme dit Wc fields dans un film
X : classé X,
Y : mettez les points sur les Y grecs
Z : pour pas devenir un Zéro.
C´est l´ABC de l´amour,
Le BA/ba de l´amour.
Anne, ma soeur anne (1985)
1. Anne, ma soeur anne
Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir
Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire
C'est comme un cauchemar, sale cafard
Anne, ma soeur Anne,
En écrivant ton journal du fond de ton placard
Anne, ma soeur Anne,
Tu pensais qu'on n'oublierait jamais mais mauvaise
mémoire
Elle ressort de sa tanière la nazi-nostalgie
Croix gammée, botte à clous, toute la panoplie
Elle a pignon sur rue des adeptes, un parti
La voilà revenue, l'historique hystérie
Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'entends
Anne, ma soeur Anne, les mêmes discours
Les mêmes slogans, les mêmes aboiements
Anne, ma soeur Anne,
J'aurais tant voulu te dire p'tite fille martyr
Anne, ma soeur Anne,
Tu peux dormir tranquille elle reviendra plus la vermine
Mais, beaucoup d'indifférence, de patiences malvenues
Pour ces anciens damnés au goût de déja vu
Beaucoup trop d'indulgence, trop de bonnes manières
Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière
Comme hier
Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir
Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire
C'est comme un cauchemar, sale cafard
2. Photos de plage
Les plombs qui sautent, les réveils qui sonnent,
Les baignoires qui fuient, la pluie qui cogne,
Les embouteillages, les zéros de conduite,
Les factures de gaz, la grippe asiatique...
Chanson pour les crispés les tendus,
Les angoissés, les "rien ne va plus",
Laissez-vous aller, laissez-vous flotter,
Faites une pause.
Photos de plage...
Pour trois minutes oubliez l'engrenage,
Pensez à de belles images, photos de plage...
Les news, leur sale blues,
Stress du café des commerces,
Les hommes politiques,
Leurs mots-chocs,
Leur tics, leur côté toc.
Laissez-vous aller, laissez-vous flotter,
Pensez à autre chose,
Photos de plage...
Plutôt que de prendre des trucs qui vous abrutissent,
Des tranquilisants, des somnifs,
Plutôt qu'cette pharmaceutique-névrose,
Faites une pause.
Photos de plage ...
3. Du mauvais cote
je pense aux enfants sans enfance,
Aux hommes sans liberté,
A toutes ces non-assistances
A personnes en danger.
je regarde toute cette solitude,
Qui est devenue presque comme une habitude,
Toutes ces âmes en souffrance,
Condamnées dès la naissance
A vivre du mauvais côté,
5. Loin d'ici, bien ailleurs
Loin d'ici, bien ailleurs,
Il existe un endroit, une île
Loin d'ici, bien ailleurs,
Tout paraît si facile.
Loin d'ici, bien ailleurs,
A des lieues, à des milles
Loin d'ici, bien ailleurs,
Les temps sont moins difficiles.
Partir, changer de décor,
Partir, comme un chercheur d'or,
S'enfuir.
Partir, loin du réel,
Courir sous un autre ciel,
Déployer ses ailes.
Loin des yeux, près du coeur,
On a tous un endroit tranquille.
Loin des yeux, près du coeur,
Tout paraît si facile.
Partir, changer de décor,
Partir, comme un chercheur d'or,
S'enfuir.
Partir, loin du réel,
Courir, sous un autre ciel,
Déployer ses ailes,
Partir, partir, partir...
6. Ce soir c'est noel
Ce soir on s'embrasse, on s'aime,
Le monde efface ses problèmes,
Pour quelques heures on oublie tout,
On met du bonheur partout.
C'est comme une autre peau
Sous un autre manteau
Y'a comme un statu quo, ce soir
Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir.
C'est pas comme demain, c'est pas comme la
veille.
Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir.
Instant irréel, la nuit parallèle,
Drôle de phénomène,
C'est pas comme demain, c'est pas comme la
veille
Ce soir c'est Noël.
Comme une illusion un mirage,
Comme un arrêt sur l'image,
Il n'y aura que de bonnes nouvelles
Au paradis artificiel, ce soir
Et même si ce n'est qu'un cache misère
Malgré le froid le plein hiver
Y'a une chaleur particulière, ce soir.
Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir.
C'est pas comme demain, c'est pas comme la
veille.
Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir.
Instant irréel, la nuit parallèle,
Drôle de phénomène,
C'est pas comme demain, c'est pas comme la
veille
Ce soir c'est Noël.
7. Taxi-boy
Chacun sa jungle, chacun sa vie,
Chacun son enfer, son paradis,
Tous les mardis après-midi,
Elle n'y est pour personne.
Chacun ses travers, chacun ses manies,
Chacun son univers, chacun sa folie,
Tous les mardis après-midi,
Du mauvais côté.
Je pense à ces enfants sans rêves,
Je pense à tous ces gens pris au piège,
Dont la seule différence en fait,
C'est d'être nés sur la même planète,
Mais, du mauvais côté,
Du mauvais côté.
je sais bien, j'suis pas devenu fou,
C'est pas une chanson qui va changer tout,
Mais si l'on ne dit rien,
Si l'on ne fait rien,
Si l'on s'en fout,
On est encore moins
Que rien du tout ...
4. Qu'est-ce que j'vous sers?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
whisky, coca-cola ou zakouski, vodka,
Mac Donald, snack-bar ou blinis samovar,
Les bateliers de la Volga ou Franck Sinatra,
Le cuirassé Potemkine
Ou un film sur les marines ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
Fromage ou dessert ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
USA-USSR ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ?
Vodka ou coca-cola,
Youri Gagarine ou James Dean,
L' agence Tass ou Baby Doll,
Dallas ou les Ballets du Bolchoï ?
Le Grand Canyon ou les steppes,
Les dollars ou les kopecks,
Place Rouge ou Maison Blanche,
Courbettes ou révérences,
Playboy ou la Pravda,
Spoutnik ou Nasa,
Goulag ou mafia,
Afghanistan ou Nicaragua ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
Fromage ou dessert ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
USA-USSR ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ?
Boeing ou Tupolev,
Big Jim ou Khrouchtchev,
Hareng d'la Baltique, aérobic,
Mazurka ou be-bop-a-lula ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ?
Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ?
Elle va voir le taxi-boy.
Taxi-boy pour rêver,
Taxi-boy pour oublier,
Taxi-boy pour ne plus penser,
Taxi-boy, taxi-boy.
Cinq francs la danse,
Cinq francs, c'est du rêve pour pas cher,
Un apéritif sans alcool,
Et puis, sur la piste, elle s'envole,
Cinq francs pour laisser sa solitude au vestiaire.
Taxi-boy pour rêver,
Taxi-boy pour oublier,
Taxi-boy pour ne plus penser,
Taxi-boy, taxi-boy.
Sous la boule tango, il l'enlace,
Sous la boule tango, elle chavire,
Sous la boule tango, tout s'efface,
Rien qu'du bonheur, rien qu'du plaisir,
Rien qu'du bonheur rien qu'du plaisir.
Taxi-boy pour rêver,
Taxi-boy pour oublier,
Taxi-boy pour ne plus penser,
Taxi-boy, taxi-boy.
8. God save the swing
Les batteries qui sonnent,
Les batteurs qui cognent,
Les pédales charleston,
Les tumbas qui claquent,
Les congas qui tapent,
Les cabassas et les claps,
Les saxophones,
Les basses qui bastonnent,
Les pianos qui volent,
Les violons, les accordéons,
Les trombones...
Gode save the swing...
En clé de fa, en clé de sol,
En dièse ou en bémol,
En soupirs, en silences,
En noires ou en blanches,
Faut qu'la musique danse.
Frappez dans vos mains,
Claquez des doigts,
Tapez du pied,
Qu'elle soit hard, qu'elle soit cool,
Faut qu'la musique tourne.
Gad save the swing...
Claquez des doigts,
Frappez dans vos mains,
Car qu'elle soit hard
Ou qu'elle soit cool,
Faut que la musique tourne.
God save the swing...
Panique Organisée
(1983)
1. Pouvoir pouvoir
Conseil des ministres exceptionnel:
Communiqué présidentiel
Devant la presse audiovisuelles,
Retransmission sur les trois chaînes.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
bonsoir!
En direct à l'antenne ce soir,
Après l'hymne national,
Le président vous parle:
Pouvoir, pouvoir, yé, yé!
Moi plus en pouvoir, non, non!
Protocole, honneur et gloire, yé, yé!
Moi n'en plus pouvoir!
Ministres, secrétaire d'état,
Faudra vous débrouiller sans moi.
Crise économique, déficits,
Blocage des prix, pouvoir d'achat,
Syndicat par ci, patrons par là,
Embrouillaminis, casse-tête chinois;
Et un sourire pour l'amérique,
Et d'la pommade aux soviétiques,
Sous-fifres, sbires, j'vous souhaite bien du
plaisir.
Pouvoir, pouvoir, yé, yé!
Moi plus en pouvoir, non, non!
Protocole, honneur et gloire, yé, yé!
Moi n'en plus pouvoir!
Je regarde vos mines pathétiques,
Je vois bien ce que vous vous dites,
Le président est au plus mal,
Y'a-t'il un docteur dans la salle?
Il ne faudrait pas vous méprendre,
C'est pourtant facile à comprendre,
La politique j'en ai ma claque,
Que le grand cric me croque je craque
J'mets la clé sous la porte,
Que le diable m'emporte.
Pouvoir, pouvoir, yé, yé!
Moi plus en pouvoir, non, non!
Protocole, honneur et gloire, yé, yé!
Moi n'en plus pouvoir!
'mets la clé sous la porte,
Que le diable m'emporte.
2. Dansez
On est tous les mêmes,
Tous pareils,
On veut pas partir,
On veut pas qu'elle nous emmène,
On s'traîne, on s'prosterne,
On donnerait tout pour être éternel ;
Mais elle, dans son creur, y'a pas d'amour,
Juste un compte à rebours...
Dansez, dansez, tout l'monde,
Pour oublier qu'on est qu'des feuilles qui
tombent,
Dansez, dansez, dansez.
Le jour du dernier round, du dernier coup
d'gong,
Personne ne nous enverra d'bouées rondes,
Dansez, dansez !
Dansez, dansez !
C'est comme ça mon pote, comme ça
4. C'est la nuit
Amateurs d'ombre et de lumière,
Voyageurs éphémères,
C'est l'heure de partir en croisière
En noir et blanc.
La voilà qui descend doucement,
Celle qu'on attend.
Amis noctambules,
Voilà la fille de la lune
Sur le boulevard du crépuscule,
Sensuelle, si belle, si belle,
Elle déploie ses ailes.
C'est la nuit...
Même si vos paupières
Sont lourdes comme la pierre,
Gardez les yeux ouverts.
Faut pas qu'la nuit s'achève
Car la réalité n'est que l'ombre du rêve
Faut pas qu'le jour se lève.
C'est la nuit.
5. Illusions perdues
Illusions perdues, tu dis qu'ta vie est foutue,
Que le temps t'a grignoté, que les années t'ont mangé.
Illusions perdues, t'espérais aut'chose,
la vie t'a déçu, t'espérais autre chose.
Quand tu regardes en arrière, t'es comme un scaphandrier
Qui n'a plus d'oxygène et qui n'peut plus remonter.
Illusions perdues, t'espérais aut'chose,
la vie t'a bien eu, t'espérais aut'chose.
6. Les absents ont toujours tort
Tout passe, tout casse, tout lasse, tout s'efface
T'aurais pu attendre que ton heure vienne
Hier soir, t'es parti sans nous dire au revoir
Je suis sûr qu't'as fait ça pour voir
Si ça nous ferait de la peine
Tout seuls, tout seuls, tu nous laisses tout seuls
Sans une explication,
Un mot griffoné sur une feuille, une raison
KO, groggy, tu nous laisses ici
Avec cette foule de questions
Auxquelles, jamais, jamais, je crois, on ne répond
Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison
Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort...
T'imagines pas le nombre de mots qu'il y'a
Pour dire que t'es plus là
D'conjuguaisons à l'imparfait, au Passé
Souvenirs, souvenir, t'es plus qu'un souvenir
Une photo dans un tiroir
Un mal au coeur qui ne veut pas mourir dans ma mémoire
Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison
Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort...
Tout passe, tout casse, tout lasse, tout s'efface
T'aurais pu attendre que ton heure vienne
Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison
Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort...
7. Derrière les gens et les visages
Derrière les gens et les visages,
Derrière les mots, derrière les phrases,
Il existe un autre langage,
D'autres lumières, d'autres images.
Dessous la flanelle et la soie,
La mort est une salope,
Qui ne nous laisse pas le choix,
Et si jamais tu la vois avant moi,
Fais lui un bras d'honneur pour moi.
Dansez, dansez, tout l'monde...
3. Le chacha de l'insécurité
Nous vivons des temps difficiles,
Sous-marins nucléaires, bazookas, missiles
Nous vivons dans des pays fragiles,
Coïncés entre l'est et l'ouest
Funambules sur des fils
A éplucher les journaux du soir
Le monde entier est un cauchemar
Toutes ces angoisses qui nous contaminent
Toutes ces menaces
qui nous minent
Toutes ces arlées de terre, de l'air de la
marine
Tous ces faits divers qui envahissent nos
livings
A écouter nos transistors
Faudrait vivre dans des coffres-forts
C'est le chacha de l'insécurité
Le chachacha d'la panique organisée
Chacha morose
Chacha névrose
On met des sirènes dans nos voitures
Des chaïnes à nos serrures
Des alarmes cachées sous nos tentures
Des explosifs dans nos boites à chaussures
Toute cette hystérie, tout ce stress
Ca fait marcher le ptit commerce
Y'en a qui louent des chines-loups
Qu'achète des revolvers
Qui voient des gangsters partout
Y'en a qui s'prennent pour John Wayne
Qui dégainent plus vite que dans les westerns
A trop regarder la télévision
Y'en a qu'ça rend de plus en plus con
C'est le chacha de l'insécurité
Le chachacha d'la panique organisée
Chacha morose
Chacha névrose
On a l'humanisme facile
On a la force tranquille
On vend des armes à l'amérique latine
Tout en dénonçant ses dictatures assassines
Nous vivons le temps réaliste
Des marchands de feux d'artifices
C'est le chacha de l'insécurité
Le chachacha d'la panique organisée
Chacha morose
Chacha névrose
Lorsque tout le vernis s'en va
Il y'a vous, il y'a moi.
Mais on ne regarde que les vitrines,
On n'lit jamais entre les lignes.
A toujours marcher de profil,
Tout doucement le coeur s'abime.
Et l'on entend sans écouter,
On s'évite, on passe à coté.
Combien de chaleurs gaspillées,
Combien de pudeurs déplacées,
Combien de rendez-vous manqués.
A n'regarder que les vitrines,
Ne jamais lire entre les lignes,
A toujours marcher de profil,
Tout doucement le cceur s'abîme.
8. Dans deux milles ans à la même heure
Je m'adresse à vous, professionnels du froid
Bâtisseurs d'igloos, esquimos, chocolat.
Findus, vivagel, je voudrais qu'on m'hiberne
Et j'voudrais qu'on congèle
Tous les gens qu'j'aime.
Car comme le dit si bien Hamlet,
Avec une certaine indignation:
"être ou ne pas être"
telle est la question!
Aaaah! dans deux mille ans à la même heure,
Aaaah! mes amis, mes amours à tout à l'heure.
Dans un grand dortoir de congélateurs,
Chacun dans son tiroir, on attendrait l'heure.
Plus boire plus fumer d'cigarettes,
S'desintoxiquer l'corps et la tête.
A moins cent degrés centigrades,
Jamais stressé, ni malade!
Aaaah! dans deux mille ans à la même heure,
Aaaah! mes amis, mes amours à tout à l'heure.
Et plus d'enfer et plus de paradis
Deux ptits millénaires et c'est reparti.
Etre squelette ou bien glaçon,
Telle est la question!
Aaaah! dans deux mille ans à la même heure,
Aaaah! mes amis, mes amours à tout à l'heure.
9. j't'aimerai toujours
je tape je frappe sur ma machine
tes initiales, point à la ligne,
j'écris, je crie, points sur les i,
des mots d'amour, j't'aimerai toujours
et j'ouvre grand les parenthèses
je construis des murs des barrières
entre nous et la terre entière
puis j'ajoute un accent circonflexe,
comme un toit, juste pour toi et moi.
toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir,
toujours
toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir,
toujours
l'amour est un corps volatile
qui s'évapore, attention fragile !
y'a rien qui dure, la vie assassine
les coeurs les plus purs, warning !
jeteurs de sors, pros du spleen
courrier du coeur dans les magazines
bureau des pleurs, lettres anonymes
prenez cette chanson chlorophylle
comme médecine
toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir,
toujours
toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir,
toujours
j't'aimerai
j't'aimerai
j't'aimerai
j't'aimerai
je tape je frappe sur ma machine
tes initiales, point à la ligne,
j'écris, je crie, points sur les i,
des mots d'amour, j't'aimerai toujours
qu'est-ce qu'on sera beaux tous les deux
qu'est-ce qu'on sera beaux quand on s'ra vieux
main dans la main, toujours amoureux
qu'est-ce qu'on est bien ensemble,
ensemble !
toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, j't'aimerai
toujours
toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, j't'aimerai
toujours ...
Ainsi Soit-il (1981)
1 . S.O.S
Tout seul devant son transistor, comme tous les soirs,
II écoute la voix qui vous sort du désespoir,
Puis, il décroche son téléphone,
Sept numéros pour avoir la parole ; ça sonne !
S.O.S.,
S.O.S.,
S.O.S.,
S.O.S.,
c'est l'histoire de quelqu'un, quelque part,
qui cherche un peu d'amour, un peu d'espoir,
parce qu'il est tout seul, tous les soirs.
S.O.S., S.O.S..
A l'autre extrémité du fil, elle répond
Tandis que joue sur la platine un accordéon.
Exposez-moi votre problème,
Je suis là pour soulager votre peine,
Attention, après l'carillon, vous êtes à l'antenne.
S.O.S.,
S.O.S.,
S.O.S.,
S.O.S.,
c'est l'histoire de quelqu'un, quelque part,
qui cherche un peu d'amour, un peu d'espoir,
parce qu'il est tout seul, tous les soirs.
S.O.S., S.O.S...
L'émission est finie, elle a raccroché.
Le réalisateur lui dit : "ça s'est vraiment bien passé" ,
Et puis ils vont dîner en ville,
Tandis qu'à l'autre bout du fil,
Y'a quelqu'un qui n'est plus personne devant son téléphone.
S.O.S.,
S.O.S.,
S.O.S.,
S.O.S.,
c'était l'histoire de quelqu'un, quelque part,
qui cherchait un peu d'amour, un peu d'espoir,
et qui se retrouve tout seul, comme tous les soirs.
S.O.S., S.O.S...
2. CHANSON POUR UNE EMMERDEUSE
Chanson pour une emmerdeuse,
Chanson pour une poison, une odieuse,
Chanson pour un sale caractère, légendaire.
Chanson pour une versatile,
Qui m'aime et puis qui m'abomine,
Chanson pour une mauvaise humeur
Que j'ai dans le coeur...
Chanson qui sait pas sur quel pied danser
Quand mademoiselle est mal lunée,
Chanson-déclaration, chanson-tendresse,
Pour une tigresse.
Chanson pour une emmerdeuse,
Chanson pour une poison, une odieuse,
Chanson pour quelqu'un qu'j'adore A la vie, à la mort..
Chanson pour quelqu'un qu'j'adore A la vie, à la mort...
3. LE ROCK DU ROCKING-CHAIR
Laborieux, besogneux, dynamiques, ambitieux,
Energiques, consciencieux,
N'écoutez pas cette chanson-là !
Sportifs, hyperactifs,
Vous allez m'trouver subversif.
Cest le rock, rock, du rocking-chair,
C'est le boogie-woogie du rien faire,
C'est le be-bop, be-bop de la sieste,
C'est l'apologie de la paresse,
C'est le rock, le rock du rocking-chair.
Fainéants, indolents, apathiques, poil dans la main,
Nonchalants, endormis, tire-au-flanc, étourdis,
Contemplatifs, inactifs, oisifs,
Balancez-vous avec moi.
C'est le rock, rock du rocking-chair,
C'est le boogie-woogie du rien faire,
7. COUPE, COUPE, TONTON-MACOUTE
De la latine Amérique, de l'Asie à l'Afrique,
De Bangui à Bangkok, du grain d'riz au
manioc,
Toujours des Somoza, des papa doc, dans le
stock.
A la radio, à la télé, sur les électrophones,
Dans les aéroports, les supermarchés, ça
résonne.
Toujours la même musique, les mêmes
paroles,
Toujours la même chanson :
Coupe, coupe, tonton-macoute, faut les avoir
coûte que coûte,
Tape, tape, tonton primate, mets-les moi
échec et mat,
Tue, tue, tonton tordu, tous ces hurluberlus...
Y'a les stars d'la machette, les mordus du
pendu,
L'coup d'poing américain qui vous laisse
courbatu,
La lampe à souder, la gégène.
Y'a la loi du talion, l'immersion, la
strangulation,
L'coup du tesson, du goudron, d'la tête sous
l'édredon,
L'exécution sans sommation, toujours la
même chanson :
Coupe, coupe, tonton-macoute, faut les avoir
coûte que coûte,
Tape, tape, tonton primate, mets-les moi
échec et mat,
Tue, tue, tonton tordu, tous ces hurluberlus,
Coupe, coupe, tonton-macoute !
Tape, tape, tonton primate !
Dans nos pays civilisés, y'a plus d'humanité .
De Paris à New York, c'est beaucoup plus
soigné,
D'Rome à Vladivostok, beaucoup plus propre,
Y'a l'revolver, le silencieux, le fusil à lunettes,
Le coup d'la bactérie au bout du parapluie,
Complet-veston, attaché-case... .
C'est le blues, blues du tonton barbouze .
Qui salit jamais sa blouse,
Pan! Pan ! du tonton truand, qui fait ça
élégamment
Boum ! Boum ! du tonton tueur, du tonton
tlingueur
8. DANS LES JARDINS DE LA VILLA ROSE
la fille de Buenos Aires s'balance doucement,
Devant tout un monde à l'envers qui craque
lentement.
Dans les jardins de la Villa Rose,
Elle se moque des soldats, elle prend des
poses ;
la fille de Buenos Aires s'balance doucement.
La fille de Buenos Aires descend dans les
faubourgs
Pour dire qu'il est temps maintenant de tuer le
vautour,
Qu'il est grand temps qu'il paye enfin
Pour tout ce sang qu'il a sur les mains,
Pour tous ces gens qui sont mons pour rien.
Et les footballeurs lâchent leurs ballons,
Les télespectateurs, leur télévision,
Astor Piazzola, son bandonéon.
OOOHHH ! Cangaceiros !
C'est le be-bop, be-bop de la sieste,
C'est l'apologie de la paresse,
C'est le rock, le rock du rocking-chair...
Juste le temps de faire la révolution.
La fille de Buenos Aires s'balance doucement,
Devant tout un monde à l'envers, en revant.
4. MA REINCARNATION
9. LES HORREURS DU MUSEE DES
HORREURS
Aujourd'hui, debout,
Mais demain, tout au fond d'un trou,
Sans la métempsychose,
On s'rait pas grand'chose,
Tcha-ga-da, on s'rait pas grand'chose.
Sur mon devenir, ma réincarnation,
Je tiens à définir, tchagada, ma position.
Tchagada, ma position.
J'veux pas m'réveiller un jour cochon,
Me retrouver dans un pigeon,
J'veux pas bêler comme un mouton,
Ni glougouter comme un dindon.
La solution la plus radicale,
A ma réinsertion animale,
C'est poisson tout au fond, tout au fond de l'eau,
C'est poisson tout au fond, tout au fond de l'eau.
De l'aube au crépuscule,
Faire des bulles, tout au fond de l'eau ;
Avoir des écailles, tchagada, nager dans l'corail,
Tchagada, nager dans l'corail.
Ressusciter dans les tropiques,
Cachalot, poisson-moustique,
Onduler sous des péninsules,
Poisson-soleil ou poisson-lune,
Par un beau matin vert émeraude,
Se réveiller dans les mers chaudes,
Tout au fond, tout au fond, tout au fond de l'eau.
Requin par ci, dauphin par là,
Ou poisson-scie ou poisson-chat,
Raie électrique, barracuda,
Poisson pacifique ou piranha,
Gigantesque ou microscopique,
Que mon come-back soit aquatique,
Tout au fond, tout au fond, tout au fond de l'eau,
Tout au fond, tout au fond, tout au fond de l'eau.
Aujourd'hui, debout, mais demain tout au fond d'un trou,
Sans imagination, tchagada, que deviendrait-on ?
Tachagada, que deviendrait-on ?
5. FONTANA (instrumental)
6. AINSI-SOIT-IL !
Moteurs
L'action se déroule dans ta ville
Vue d'hélicoptère ou du haut d'un building
Et puis la caméra zoome avant
Jusqu'à ton appartement
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Comme il est dit dans l'scénario
Gros plan de toi dans ton berceau
Comme il est précisé dans le script
Lumière tamisée flou artistique
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Sur la bande son les cloches qui sonnent
Fondu enchaîné sur la cour d'une école
Un lièvre une tortue ou trois mousquetaires
Et plus tard Les Fleurs Du Mal de Charles Baudelaire
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Autre séquence autre scène
Oui champ contre champ gros plan sur elle
T'as raison y a qu'lamour qui vaille la peine
Demande à l'éclairagiste qu'il éteigne
Avant d'rembobiner la cassette, que le disque
s'arrête
Que l'pauvre auteur-compositeur-interprète
Ne r'toume dans sa pochette,
Laissez-moi vous raconter une histoire encore,
Laissez-moi vous emmener dans un autre
décor.
Ils sont partout dans les campagnes,
Dans les villes, dans les montagnes,
Le matin dans nos baignoires,
Dans nos chambres à coucher le soir.
Ils entrent sans frapper à n'impone quelle
heure,
Ecoutez-les chanter, ces oiseaux de malheur..
Nous sommes les horreurs du musée des
horreurs,
Les menteurs, les tricheurs,
Les tueurs, professionnels de la peur.
Nous sommes les horreurs du musée des
horreurs,
Amateurs de supplices,
Les vampires, les artistes du vice.
Ecoutez les horreurs du musée des horreurs,
Ecoutez les horreurs.
Ils passent par des fils électriques,
Des ondes magnétiques,
Descendent de leur satellite
Sur nos tubes cathodiques.
Ils viennent s'installer dans nos haut-parleurs.
Ecoutez-les chanter ces envahisseurs.
Nous sommes les horreurs...
Ce soir j'm'étais dit: pas d'radio,
Pas d'télé, pas d'joumaux,
Pas d'faits divers, pas de sang à la une,
Ce soir juste moi sous la lune ;
Mais j'ai plus d'aptitude
Pour la solitude :
Le silence m'a paniqué,
J'ai tout rallumé.
Nous sommes les horreurs...
10. VOULEZ-VOUS DANSER AVEC MOI ?
Cette grosse caisse comme un coeur qui bat,
Ça vous rappelle quoi ?
Ces tumbas qui tapent sur ce tempo-là,
Cette musique, ça vous dit quoi ?
Ooohhh ! Voulez-vous danser avec moi ?
Voulez-vous danser avec moi ?
Cette impression d'quitter la terre,
D's'envoler en l'air,
Drôles de frissons, drôle d'atmosphère,
Sous les rayons laser.
Ooohhh ! Voulez-vous danser avec moi ?
Longtemps qu'on s'était perdus d'vue,
Vous et moi,
Pourtant, vous m'avez tout de suite reconnu,
C'est bien moi..
Voulez-vous danser avec moi ?
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Flash-back tu regardes en arrière
Oui toutes les choses que t'as pas pu faire
Tu voudrais disparaître dans l'rétroviseur
Mais personne n'a jamais arrêté l'projecteur
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Travelling sur un corbillard qui passe
Sans faire de bruit sans laisser de trace
Un bébé qui pleure dans la maison d'en face
Quand quelqu'un s'en va un autre prend sa place
Ainsi soit-il
Tel est le nom du film
Alors la caméra zoome arrière
Et tu r'montes dans l'hélicoptère
Egomane (1980)
1. Monsieur nitroglycérine
Débouchez, débouchez l'jeroboam,
Sabrez, sabrez le champagne !
V'la l'matraqué du transistor,
L' abonné du disque d'or,
Le pape du rock, le king du swing,
L'Albert Einstein du feeling.
Balancez, balancez les confettis,
Le loup est dans la bergerie.
Débranchez, débranchez le juke-box,
Ce soir il est là en chair et en os
Celui qu'on surnomme dans les magazines,
Monsieur Nitroglycérine.
V'la... le chanteur,
Le crooner,
Bim-bam-boum, le maboule
Qui déchaîne les foules.
Attention les tympans,
V'la l' cyclone, v'la l'ouragan
V'la la bête, tout en paillettes,
Le chouchouchou du show show show,
Son Altesse sérénissime,
Monsieur Nitroglycérine.
Faites tourner les ventilateurs,
Ça va chauffer tout à l'heure,
Derrière le rideau acrilyque,
Ya l' play-boy du tube cathodique,
Le sex-symbol, l'homme électrique,
Boogie-woogie dynamite.
V'la l'chanteur..
2. Vade retro satanas !
Faut pas manger les confitures,
Faut pas verser dans la luxure,
T'iras au paradis c'est sûr,
Si tu t'es serré la ceinture.
Entre l'humain et l'animal,
Entre le bien et le mal,
Faut "fluctuat nec mergitur",
Comme dit la comtesse de Ségur.
Gogogo vade retro Satanas,
Gogogo -Satanas -Satanas -vade retro.
Je dois être contre nature,
Mais plus ça va, plus j'mergitur,
J' finirai en brochette infernale,
Pour cause de péché capital.
Come-come-come -vademecum Satanas,
Come-come-come -Satanas, Satanas vademecum.
3. Egomane
Tout est sale, sale, sale, dans ton journal,
Tellement sale qu'ça laisse des traces sur les doigts.
Tout est moche, moche,
Mais tu t'en laves les mains et tu les mets dans tes
poches.
ca vient d'si loin, loin, loin toutes ces images qu'on
t'envoie,
Toute cette misère par satellite.
ça va mal, mal, mal, mais tu t'en fiches pas mal.
Toi, toi, toi, tu penses qu'à toi,
Je, je, je, tu sais dire que ça,
T'es qu'un egomane,
Un ego-egomane,
Ego-ego-ego-egomane.
5. Danseur mondain (instrumental)
6. Machine
C'est une chanson stéréophonique,
Un gadget électronique,
Enregistrée en re-recording
Dans les sous-sols d'un building.
C'est l'éditing débile de l'hymne à la...
Machine, machine..
Au nom du fer, du polyuréthane,
Du tungstène, du vynil.
Au nom du fil qui relie votre oreille
A ce chef-d'oeuvre en péril.
Au nom du grand esprit
Qui a inventé les ustensiles,
V'la l'concert anonyme de l'hymne à la...
Machine, machine...
7. Si elle t'appelle ...
Si elle t'appelle, dis-lui qu'elle m'appelle,
Si elle te parle de moi, dis-le-moi.
Elle m'a rendu quasi coucou
En m'disant : salut, un point c'est tout !
Mon coeur sur une enclume,
Repense aux nuits posthumes,
Passées sous la couette en plumes.
J'prends kilo sur kilo,
Oeufs au plat, pâtes à l'eau,
D'puis qu'elle m'a mis K.-O..
Si elle t'appelle, dis-lui qu'elle m'appelle.
Si elle te parle de moi. dis-le moi.
Dis-Iui qu j'mets mon orgueil au clou,
Pour un p'tit rendez-vous.
Si elle veut pas rn 'parler,
Dis-lui qu'de toute façon,
Elle est avec moi,
Qu'elle le veuille ou non.
8. Oukélé !
Elle m'a dit t'es qu'un pauv'macho,
Elle m'a dit t'es qu'un vieux phallo,
J'en ai marre d'faire la vaisselle,
De vider les poubelles,
De te faire chauffer ton cacao,
De ramasser tous tes vieux mégots.
Elle est montée sur ses ergots,
Et elle m'a dit ciao !
Oukélé-oukélé-oukélé ,
Où qu'elle est donc passée ?
Oukélé...
J'pleure sur mon oukélé
Car ma pépé, ma poupée m'a quitté.
Où sont passées mes baskets ?
Où qu'elle a caché mes chaussettes ?
J'retrouve plus rien dans la maison,
Dépression -dépression .
Elle a mis KO mon ego,
Ma virilité est à l'eau,
C'est moi qui passe l'aspirateur,
Quel malheur, quel malheur.
Oukélé...
S.O.S., j'ai le stress,
Y'a-t'il une aspirine contre le spleen ?
Pauv'macho craquer,
Vieux phallo pleurer.
Oukélé.
9. Tout doux
Soeur Teresa-sa-sa, connais pas !
Calcutta, Calcutta, où c'est ça ?
Tu fais des saunas, des régimes,
Pour rentrer dans ton blue-jean,
Pendant qu'là-bas-bas-bas, ça fait boum,
Bazooka, mitraillette et balles dum-dum.
Tu dis : tous des fanatiques, des maniaques,
Ah ! quelle époque !
La politique, c'est vraiment pas mon truc !
Toi, toi, toi, tu penses qu'à toi,
Je, je, je, tu sais dire que ça,
T'es qu'un egomane, Un ego-egomane,
Ego-ego-ego-egomane.
Please, please, please, pourquoi tu m'vises ?
Tu veux vraiment qu'j'culpabilise,
Que j'fasse une crise, crise, crise,
Et qu'j'termine en analyse,
En analyse.
J'suis comme tout l'monde,
Un ego-egomane,
Ego-ego-ego-egomane.
Moi, moi, moi, moi, moi...
Je, je, je, je... j'suis comme tout l'monde,
Un egomane...
4. Danseur mondain
J'suis conme une bulle de savon,
Un petit point sans horizon,
Un ticket d'aller sans retour
Pour dire bonjour.
Je suis comme un funambule
Qui aurait avalé une pendule,
Un creur de plus qui fait boum-boum
Parmi la foule.
Je n'suis qu'un maillon de la chaîne,
Aspirateur d'oxygène ;
Un jaloux des années-Iumière,
Une poussière.
Danseur mondain de tango argentin,
Toute cette gomina ces tralalas,
Ça sert à quoi. ?
Derrière l'azur, derrière le temps,
Y'a quelque chose d'inquiétant,
Quelque chose qui a tout son temps,
Et qui attend.
Qui attend qu'le bonheur se fane,
Comme une fleur sous cellophane,
Qui attend, que tombent les larmes,
Que voguent les âmes.
Alors, danse, danseur mondain,
Ce tango argentin,
Même si toute cette gomina,
Ces tralalas, ça sert à rien !
Mauvaises langues, qui dites que l'amour est une
légende,
Avant d'aller vous faire pendre, écoutez ça, écoutezmoi..
Dix fois septembre qu'on est ensemble,
Des milliers de "bonjours",
De "t'as bien dormi ?"
De "comment ça va, aujourd'hui ?"
Dix hivers sans en avoir l'air,
Et toujours elle et moi,
Main dans la main,
Nous voilà !
C'est une chanson tout doux,
Qui dit sans façon - tout doux,
L'amour qu'il y a chez nous.
Neuf ans déjà, qu'Emilie est là,
Emilie fou-rire,
Mimi tendresse,
Mimi princesse.
Un peu plus tard,
Sortait du noir,
Un bébé rêveur,
Matthieu nuage,
Matthieu voyage.
C'est une chanson tout doux...
C'est une chanson pour vous trois,
Qui vous dit tout bas, tout doux,
L'amour que j'ai pour vous.
10. Cocotiers bananiers
Ici toujours vouloir soleil, mais jamais l'avoir,
Tout l'monde pleurer pour éclaircie, mais toujours
brouillard.
Flic-floc ! la pluie dégringoler sur les trottoirs,
Pas rigoler tous tes soirs.
Cocotiers, cocotiers-bananiers,
Palétuviers,
Requin donneur, poisson-volant,
Chapeau de paille,
Ce que vous me manquez papaye.
Porte des Lilas, quai aux Fleurs,
Boulevard des Capucines,
Pauv'citadin métropolitain,
Rat des villes,
Toujours courir,
jamais sourire
S'imagine
Etre là-bas dans les îles.
Cocotiers,cocotiers-bananiers,
Palétuviers,
Requin dormeur, poisson-volant,
Chapeau de paille,
Ce que vous me manquez papaye.
45 tours
Papillon
La vie c'est comme les papillons,
D'abord chenille dans son cocon,
Et puis un beau jour sortir du coton,
Se retrouver en plein soleil,
Bâiller en déployant ses ailes,
Et s'envoler
Comme les papillons.
Trois petits tours et puis partir,
Car papillon jamais revenir.
Papillon
Papillon
Papillon
Papillon
du
du
du
du
jour, toujours l'amour,
soir, toujours mouchoir.
jour, toujours l'amour,
soir, mouchoir.
Les hommes tout comme les papillons,
D'abord pleurer dans les jupons
Et puis un jour quitter la maison,
Voler de balcons en jardins,
Planer de bonheur en chagrin.
Papillon
Papillon
Papillon
Papillon
Papillon
Papillon
Papillon
Papillon
du
du
du
du
du
du
du
du
jour, toujours l'amour,
soir, toujours mouchoir.
jour, toujours l'amour,
soir, mouchoir.
jour, toujours l'amour.
soir, toujours mouchoir.
jour, toujours l'amour,
soir, bonsoir.
T'as beau pas être beau
Y'a des colorants pas marrants
Du mazout dans les océans
Des trucs bizarres dans nos assiettes
Pauvre bifteck !
La petite Juliette et son Roméo
Tournent à poil dans les films pornos
Y a pas plus d'amour sur pellicule
Que d'fleurs sur le bitume
T'as beau pas être beau, eau, eau, eau, eau
Monde cinglé, é, é, é, é,
J't'ai dans la peau, eau, eau, eau, eau
J't'aime, t'aime, t'aime
Y'en a qui dégainent leurs pétards
Pour une poignée de dollars
Y a des bombes A et des bombes H
Qui jouent à cache-cache
Y a le KGB y a la CIA
Le gros Zidi Ahmin Dadah
Du sang à la une des gazettes
Pauvre planète
T'as beau pas être beau, eau, eau, eau, eau
Monde cinglé, é, é, é, é,
J't'ai dans la peau, eau, eau, eau, eau
J't'aime, t'aime, t'aime
Faut dire qu'il y a quand même
J't'aime, t'aime, t'aime
Des mecs qu'ont du soleil
J't'aime, t'aime, t'aime
Dans la tête
J't'aime, t'aime, t'aime
La belle
J'préfère mourir en buvant la tasse
Que de finir à Alcatraz,
Me faire bouffer par les requins
Que d'être mordu par leurs chiens.
Pour qui ne connaît que la brasse
New York c'est pas la porte en face,
Ni l'océan un promenoir.
Mais tant qu'y a de la vie
Y'a de l'espoir.
Je me suis fait la belle,
Je me suis fait la belle,
Je me suis fait la belle.
Je me souviens de mon enfance,
Loin d'Alcatraz et des potences,
Et je chante en faisant la planche
Au milieu de la mer immense.
Je m'souviens que quand j'étais gosse,
J'mettais des pièces dans les juke-boxes
Et j'écoutais du rock'n'roll
Plutôt que d'aller à l'école.
Je me faisais la belle,
Je me faisais la belle,
Je me faisais la belle.
Et si un jour j'arrive au port,
Si ce jour là j'respir'encor',
J'irai couvrir de baisers
La statue de la liberté.
Je me suis fait la belle...
je chante dans les transistors
j'me s'rais senti mal dans ma peau
tueur à gage à Chicago,
toujours peur de prendre un pruneau dans l'dos.
gagner sa vie comme Al Capone,
à la sueur de son magnum,
c'était trop risqué pour ma pomme
pom! pom! pom! pom!
j'aurais pas cassé des briques
comme président d'la république,
j'aurais sûrement pas fait le poids - pouah! pouah!
j'aurais pas rempli la boutique
comme ténor de la politique;
voter pour qui - voter pour ? quoi-quoi !
je chante, chante, chante dans les transistors.
j'fredonne, donne, donne, j'fredonne,
j'invente, vente, vente des îles au trésor ...
je chante, chante, chante, je chante ...
yé-yé, choubidoua -sing-sing, je chante ...
toubidoua... swing-swing - je chante ...
sur ma planète parano
ou tout le monde il est schizo,
je fais partie des cabotins-disco.
j'raconte ma vie dans des micros,
j'fais des sourires dans les journaux.
voter pour qui ? voter pour moi.
voter pour qui ? voter pour moi.
Sur ma planète
J't'aime, t'aime, t'aime
Des mecs qui pensent pas
J't'aime, t'aime, t'aime
Que c'est chacun pour soi
J't'aime, t'aime, t'aime
Qui se tendent les bras
J't'aime, t'aime, t'aime
Sur ma terre à moi
J't'aime, t'aime, t'aime
T'as beau pas être beau, eau, eau, eau, eau
Monde cinglé, é, é, é, é,
J't'ai dans la peau, eau, eau, eau, eau
J't'aime, t'aime, t'aime .....
Vers de terre (1976)
Ver de terre
J'aurais pu naître ver de terre,
Pourquoi pas ?
Descendre d'un coléoptère,
Tralala !
J'aurais pu vivre sans m'en faire,
Pianissimo,
En creusant des trous sous la terre,
Incognito.
Mais, mais, mais, mais, mais,
Me voilà,
Avec mon âme,
Animal,
Amour perdu ;
Coeur sens dessous dessus.
J'aurais pu être un lion superbe,
Dangereux,
Bronzer ma vie sous des soleils,
Paresseux ;
Et changer chaque jour de femme,
Sans histoires ;
Et faire le bien comme le mal,
Sans le savoir.
Mais, mais, mais, mais mais,
Me voilà,
Avec mon âme,
Animal,
Amour perdu ;
Coeur sens dessous dessus.
Aujourd'hui que tu me quittes,
Sans préavis,
J'ai l'impression que tout s'effondre,
Dans ma vie.
Et je maudis celui qui m'a fait,
Comme je suis,
Avec ce coeur qui se lamente,
Sous la pluie.
J'aurais pu naître ver de terre,
Pourquoi pas ?
Descendre d'un coléoptère,
Mais voilà,
Mais voilà...
Mais, mais, mais, mais, mais,
Me voilà,
Avec mon âme,
Animal,
Amour perdu ;
Coeur sens dessous dessus.
Demain
Quand le soleil est haut,
Derrière mes carreaux,
Je me raconte des histoires,
Je me fabrique un peu d'espoir
Quand le soleil s'en va,
Que je ne dors pas,
En fermant les yeux,
J'entends sa voix
Demain, demain sera un autre jour,
Demain, demain, elle reviendra.
Demain, demain, je fête son retour,
Demain, demain, elle sera là près de moi.
Elle est partie,
Mais rien n'a changé.
Elle est partie,
Mais la terre
Continue de tourner.
Flamenco
J'ai pas lu Don Quichotte de la Mancha,
Ni entendu Manitas de Plata,
Jamais vu les beaux tableaux du Prado,
Velasquez, El Greco, connais pas !
Mais quand j'entends le tempo,
Du flamenco,
Je suis le plus hispano
De tous les hidalgos.
J'suis pas style Costa Brava, Trigano,
Je n'me défonce pas à la sangria,
Corridas et toreros me laissent froid,
J'ai jamais été dingo d'Franco.
Mais quand j'entends le tempo,
Du flamenco,
Je suis le plus hispano
De tous les hidalgos.
Un jour prochain, j'vais plaquer mon boulot,
Mettre la clé sous l'paillasson d'l'hacienda,
Troquer mon steak-frites contre une paella,
Adios muchachos, adios muchachas !
Mais quand j'entends le tempo,
Du flamenco,
Je suis le plus hispano
De tous les hidalgos.
La ville d'autrefois
Ai tiré hier soir,
Du fin fond d'un placard,
Quelques lettres au hasard,
Les ai relues très tard..
Au milieu de la nuit,
T'ai croisée dans mon lit,
Au creux de mon sommeil,
Il a fait du soleil..
Dans la ville d'autrefois,
Mon amour, rappelle-toi,
Il était une fois, toi et moi.
Mon amour, rappelle-toi,
La ville d'autrefois.
Ai tenté sans y croire,
De ranger ma mémoire,
Sous une pile de mouchoirs,
Tout au fond d'un tiroir..
Ai beau me dire que tout s'efface,
Me répéter que tout passe,
Ai peur que mon coeur ne casse,
Bien avant qu'il se lasse.
Dans la ville d'autrefois,
Mon amour, rappelle-toi,
Il était une fois toi et moi.
Mon amour, rappelle-toi,
La ville d'autrefois.
Grand Manitou
Qui est le fou ? Qui ne l'est pas ?
Cette bouteille est-elle,
A moitié vide ou pleine ?
Est-ce-que vraiment,
Quand on a de la peine,
Cela dépend de l'age du capitaine ?
Grand Manitou, toi qui manies tout,
Laisse un peu tomber ton ciel, montre-toi.
Grand Manitou, toi qui sais tout,
Descends de ton totem ; réponds...
Pourquoi toujours suis-je à me balancer,
Entre une hache de guerre,
Un calumet de paix ?
Et pourquoi ma squaw me fait-elle tant d'effet ?
L'amour a-t-il un goût d'éternité ?
Grand Manitou, toi qui manies tout,
Elle est partie,
Et je suis resté,
Dans ma chambre,
A l'attendre.
J'ai bien trop peur
De la rater.
Car...
Demain, demain sera un autre jour,
Demain, demain, elle reviendra.
Demain, demain, je fête son retour,
Demain, demain, elle sera là près de moi.
Je marche dans les rues de Paris
Je marche dans les rues de Paris,
Je marche de midi à minuit,
Je cherche la fille qui m'aimera
Mais ne la trouve pas.
Choeurs :
Elle vient de passer derrière toi
Retourne-toi, retourne-toi.
Si tu regardes toujours où il faut pas,
Jamais tu ne la trouveras.
Où es-tu ? Où te caches-tu ?
Où es-tu ? Quand te montreras-tu ?
Tout ce temps perdu, le sais-tu ?
Ne se retrouvera plus.
Je marche dans les rues de Paris,
Je marche de minuit à midi,
Je cherche la fille qui m'aimera
Mais ne la trouve pas.
Choeurs :
Là voilà justement devant toi,
Regarde-la, regarde-la.
T'auras jamais plus d'occasion comme ça.
Arrête-la, la rate pas.
Arrête-la, la rate pas.
Arrête-la, la rate pas.
Je l'ai vue, je l'ai vue,
Je t'ai vue, mais où te cachais-tu ?
Rattrapons vite, veux-tu,
Tout ce temps perdu.
On marche dans les rues de Paris,
On s'aime de midi à minuit.
J'ai trouvé celle qui m'aimera
Et je la lâche plus.
Monte vite dans le train...
Toi, petit, qui viens de naître,
Qui viens d'ouvrir ta fenêtre,
Toi, petit, qui te réveilles
Tout nouveau sous le soleil.
Monte vite dans le train
Du bonheur et du chagrin.
Monte vite dans le train,
Bon voyage, roule bien.
Petit, plus tu rouleras
Moins tu sauras où tu vas,
Ni d'où tu viens, ni pourquoi,
Tout simplement tu es là.
Vis ta vie, fais de ton mieux,
Va aussi loin que tu peux.
Car tu sais, dans ce train-là,
Nul ne revient sur ses pas.
Oui, petit, dans ce train-là,
Nul ne revient sur ses pas.
Laisse un peu tomber ton ciel, montre-toi.
Grand Manitou, toi qui sais tout,
Descends de ton totem ; réponds...
Entre nous,
Grand Manitou,
Je trouve ça bizarre,
D'être aussi antistar
Chacun-Chacune
Quand les chiens aboient, la caravane passe.
Quand l'insecticide est là ; la mouche trépasse.
Y'a pas de trains sans meuh-meuh !
Y'a pas de fumée sans feu !
Pas de fête sans froufrou,
Pas d'anniversaire sans "Happy Birthday to you'' !
Y'a pas de cape et d'épée sans héros,
De cinématographe sans eskimos,
Y'a pas de certains l'aiment chaud sans Marilyn Monroe,
Ni d'espion qui vient du froid sans manteau !
Comme le soleil court après la lune,
Chacun a besoin de sa chacune.
Pour que le bonheur chasse le chagrin,
Chacune a besoin de son chacun.
Quand tu n'es pas là, rien ne va.
Je suis comme un bras gauche, sans bras droit.
Comme un cavalier sans cravache,
Comme un baiser sans moustaches,
Comme un Noël sans sapin,
Comme un chasseur sans son chien.
Tout va bien, tout va bien,
Quand tu reviens.
Toi le miel,
Moi l'abeille.
Chaque fois que l'on se touche,
Ça fait mouche.
Franhenstein
Entre le jour et la nuit,
A l'heure où tous les chats sont gris,
Entre louves et chiennes,
J'ai rencontré Frankenstein.
Il m'a dit tout-à-trac,
Je suis fait de bric et de broc,
Lorsque je fais un pas, je craque,
Et ma tête bat la breloque.
Mes antipathiques mimiques,
Mes démoniaques tics,
N'arrangent pas mon esthétique,
Et ça me rend neurasthénique.
J' lui ai dit : "Frankie, tu me fais peine,
Te laisse pas aller, Frankenstein.
Si tu veux, je résous ton problème,
Donne-toi un coup de peigne,
J't'emmène chez Héléna Rubinstein."
Héléna, Héléna, ouvre-moi,
J'ai un pote qu'a besoin de toi.
Héléna, Héléna, sois sympa,
Le laisse pas dans cet état-là !
Entre le jour et la nuit,
A l'heure où tous les chats sont gris.
Quel que soit le dilemme,
Je résous le problème.
Dracula, Mister Hyde,
Je vous rends méconnaissables,
Car, entre louves et chiennes,
J'ai l'âme esthéticienne.
Le jeu de l'oie (1975)
Jackpote
Quand t'es petit, tu prends des claques
De la maternelle jusqu'au bac.
Qui a tort et qui a raison,
Tu te poses pas la question mais,
Le jour où tu te réveilles,
T'es pas au bout de tes peines.
Le jour de ton premier éclat,
T'es pas au bout de tes peines
Au bout de tes peines,
Au bout de tes peines.
Si elle veut te laisser tomber,
Fais semblant de t'en balancer.
Même si tu as le coeur en compote,
N'lui offre pas des fleurs en pot.
Si tu attends qu'elle revienne,
T'es pas au bout de tes peines.
Si tu pleures derrière tes persiennes,
T'es pas au bout de tes peines.
Aujourd'hui t'es pas verni ;
C'est pas pour ça qu't'es l'roi des cons.
Demain t'auras la baraka
Et tu feras sauter le jackpote, oui !
Quand t'auras la chance avec toi,
Que tu la tiendras dans tes bras,
La lâche pas, la lâche pas,
Sinon t'es pas au bout de tes peines.
Le fou heureux
C'est un fou pas méchant,
Pas dangereux,
Il parle avec le vent,
Le "Fou heureux".
Il dit : la vie est une pomme,
Plus tu croques dedans
Plus tu la trouves bonne ; il dit :
Va de-ci, de-là,
Fais ce que tu voudras,
On ne vit qu'une fois, qu'une fois,
Va de-ci, de-là,
Fais ce que tu voudras,
On ne vit qu'une fois, qu'une fois.
Moitié vagabond,
Moitié baladin,
Y'a qu'à la belle étoile
Qu'il se sent bien.
Il dit : le monde est à moi,
Ma maison est plus grande
Qu'on ne croit ; il dit
Va de-ci, de-là,
Fais ce que tu voudras,
On ne vit qu'une fois, qu'une fois,
Va de-ci, de-là,
Fais ce que tu voudras,
On ne vit qu'une fois, qu'une fois.
Ce fou pas dangereux,
Ce fou heureux,
Si vous le rencontrez,
Ecoutez-le,
Il dit : la terre,
Ce gros caillou,
Lorsque je serai mort
Me manquera beaucoup ; il dit
Va de-ci, de-là,
Fais ce que tu voudras,
On ne vit qu'une fois, qu'une fois,
Va de-ci, de-là,
Bébé Arrreuhhh !!!
Gagner des sous, encore des sous, toujours des sous,
Avoir des soucis,
Les p'tits nerveux, les casse-bonbons,
Empêcheurs de tourner en rond.
Où est-il le temps béni
Où je faisais pipi dans mon lit,
Où est-il ce paradis
Peinard dans mon plumard ?
Langé, blanchi, nourri
J'étais un bébé heureux ;
Oui, j'étais un bébé arrreuhhh,
J'étais un bébé heureux .
Rentrée des classes, rentrer sa ch'mise, rentrer dans
l'rang,
Ne plus jamais s'en sortir,
Pas vu pas pris, prix d'excellence, flagrant délit
Et prison à vie.
Où est-il le temps béni
Où je faisais pipi dans mon lit,
Où est-il ce paradis
Peinard dans mon plumard ?
Langé, blanchi, nourri
J'étais un bébé heureux ;
Oui, j'étais un bébé arrreuhhh,
J'étais un bébé heureux.
S'laisser aller, s'faire du mouron, se dépasser
Et se faire doubler,
S'faire un carton, s'faire une nana, s'faire la valise,
S'faire du cinoche.
Où est-il le temps béni
Où je faisais pipi dans mon lit,
Où est-il ce paradis
Peinard dans mon plumard ?
Langé, blanchi, nourri
J'étais un bébé heureux ;
Oui, j'étais un bébé arrreuhhh,
J'étais un bébé heureux.
Y'a pas loin
Le jeune homme sourit,
C'est son anniversaire aujourd'hui.
Sur le gâteau quelques bougies,
On les distingue assez mal,
L'image n'est pas très bonne.
Vieille photo d'hier,
Vieille photo jaunie,
Collée dans un album qu'on oublie,
Photo souvenir pour se faire plaisir.
Où est-il ce jeune homme
Qui avait la vie devant lui ?
Y'a pas loin entre le rire et les larmes,
Y'a pas loin entre la comédie et le drame,
Y'a pas loin entre hier et aujourd'hui,
Y'a pas loin entre aujourd'hui et demain.
Moi à cheval sur le dos de mon père,
J'ai comme l'impression que c'était hier ;
Photo couleur porte-bonheur,
Plantée dans un album comme une fleur,
Petit souvenir qui fera sourire,
Les générations à venir.
Y'a pas loin entre le rire et les larmes,
Y'a pas loin entre la comédie et le drame,
Y'a pas loin entre hier et aujourd'hui,
Y'a pas loin entre aujourd'hui et demain.
Y'a pas loin entre le rire et les larmes,
Y'a pas loin entre la comédie et le drame,
Y'a pas loin entre hier et aujourd'hui,
Y'a pas loin entre aujourd'hui et demain.
King-Kong
Fais ce que tu voudras,
On ne vit qu'une fois, qu'une fois.
En 24 images/seconde
En 24 images/seconde,
La né-bu-bu-bu-bu-bu-leuse blonde,
Entre dans sa chambre d'hôtel.
En 24 images/seconde,
Elle regarde si y a pas des micros
Cachés derrière les tableaux,
Sous le lit,
Elle est pas née d'la dernière pluie.
En 24 images/seconde,
La redou-dou-dou-dou-doutable blonde
Eteint sa loupiote.
Que va-t-il se passer ?
Que va-t-il lui arriver ?
Pour vous faire patienter,
Une page de publicité.
Si vous voulez garder votre mari,
Que d'amour pour vous il soit transi,
Faites lui faire un p'tit tour en Italie,
Sans quitter vos fourneaux à Paris :
Cannellonis, raviolis, spaghettis,
C'est facile avec les pâtes Luigi,
Cannellonis, raviolis, spaghettis,
C'est facile avec les pâtes Luigi.
En 24 images/seconde,
Une pati-ti-ti-tibulaire silhouette,
En plein délit d'effraction,
Entre par la porte-fenêtre.
En 24 images/seconde,
Ce grand maladroit de James Bond
Loupe la marche et s'étale sur la carpette.
En 24 images/seconde,
Réveillée par le bruit, la fabuleuse blonde
Se rue sur son illustre intrus.
En 24 images/seconde,
Tout empêtré dans ce gadget,
007 se fait faire une grosse tête.
Que va-t-il se passer ?
Que va-t-il lui arriver ?
Pour faire diversion
Un flash spécial d'information.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir !
Désolé d'interrompre cette histoire,
J'suis pas du genre à vous déranger pour rien,
J'ai des nouvelles de première main :
Dans le tournoi des Cinq Nations,
Nous sommes en cinquième position ;
Mais, au championnat de fléchettes,
C'est un Français qui a pris la tête.
L'actualité prime,
L'actualité prime,
L'actualité prime
Sur les variétés et les films.
En 24 images/seconde,
La Né-bu-bu-bu-bu-bu-leuse blonde..
Veuillez nous excuser
Pour cette interruption momentanée
De l'image et du son,
Il faut que vous sachiez que tout ceci
Est indépendant de notre volonté.
Chers téléspectateurs, nos techniciens
Font le maximum pour vite réparer,
Le film est cassé...
Saint-Pierre
Ooh...
Saint-Pierre, Saint-Pierre sois sympa,
J'ai rien fait pour en arriver là.
Pourquoi que quand je leur serre la main
Les gens se mettent à crier : "Pitié"!
Pourquoi que quand je leur tape dans le dos,
Ils se retrouvent sur le carreau.
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
Pourquoi que quand je vais à la piscine
Tous les maîtres nageurs se signent : "Ainsi soit-il!"
Pourquoi que quand je fais le saut de l'ange,
J'ai l'impression que ça dérange.
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
Pourquoi que quand je veux planter un clou
Le mur ne tient jamais debout :"Pourquoi ?"
Pourquoi que quand je pousse ma D.S.
On m'arrête pour excès de vitesse.
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
Je vais finir par me vexer
Si ils continuent à m'appeler :"King-Kong"
C'est pas que je sois collet monté,
Mais mon vrai non c'est René ! René !
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
King-Kong, King-Kong,
Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ?
Madame la Fée
Je suis fou de vous Madame la Fée,
Je suis fou de vous Madame la Fée.
C'est une femme pas comme les autres,
Moitié sorcière, moitié apôtre,
A ses pieds je me suis mis
Pour un petit coin dans son lit.
Je l'ai vue,
Elle m'a plu,
Je l'ai vue,
Je l'ai voulue,
Mais sacrilège, sortilège,
Je suis damné, piégé, perdu.
Je suis fou de vous Madame la Fée,
Je suis fou de vous Madame la Fée.
Hier crapaud, demain serpent,
Aujourd'hui je suis statue de sel,
Je me morfonds en plein soleil,
En attendant qu'elle revienne.
Pour un oui,
Pour un non,
Elle part sur son balai mécanique
Et je reste là comme un crétin,
Ensorcelé, perclu de chagrin.
Je suis fou de vous Madame la Fée,
Je suis fou de vous Madame la Fée.
Quand elle m'en laisse le temps,
Je rêve de sa baguette magique ;
Ni vu, ni connu je la lui pique,
Et je fais la pluie et le beau temps.
Elle est douce,
Tapis mousse,
Quand je tousse
Elle a la frousse.
Mais lorsque je me réveille,
Je suis toujours statue de sel.
Je suis fou de vous Madame la Fée...
Je sais qu't'es pas du genre qu'on soudoie, SaintPierre,
Mais quand même écoute ma prière :
Je te donne mon tricot et mon manteau,
Contre ma peau et mes os,
Je te donne mon sombrero, tous mes chapeaux,
Contre ma peau et mes os.
Ooh..
Avec mes ailes sur le dos, Saint-Pierre,
Ma gueule d'ange, de quoi j'ai l'air,
J'te cacherai pas qu'ton paradis, si joli,
J'peux pas m'y faire, j'peux pas m'y faire.
Je te donne mon vélo et ma moto,
Contre ma peau et mes os,
Je te donne mon imprésario et mon piano,
Contre ma peau et mes os.
Ooh...
Saint-Pierre m'a répondu : "Mon pauvre ami,
Si tu veux pas de mon paradis,
Va voir de ma part, aux enfers,
Lucifer.
Avec lui tu peux faire affaire,
Tu lui donnes tes lingots, tout ton magot,
Contre ta peau et tes os,
Tu lui donnes la plus grosse part de ton gâteau,
Contre ta peau et tes os.".
Ooh...
Grâce à Dieu Lucifer ce vieux païen,
Ne dédaigna pas mes pots d'vin,
Quand j'ai repris le chemin de la terre,
J'étais pauvre et nu comme un ver,
Mais que c'est bon, que c'est beau,
Ooh...
D'avoii sa peau et ses os,
Que c'est bon, que ça tient chaud,
Ooh...
D'avoir sa peau et ses os.
Ooh..
La fille que j'aime
La fille que j'aime tourne autour du soleil
Et glisse en chantant sur des toboggans arc-en-ciel.
Elle vit sur la terre comme un poisson dedans la
mer,
Comme un arbre sous la lumière.
Moi qui crains le froid et le gel,
Je viens m'abriter sous ses ailes,
Car voyez-vous celle que j'aime,
La pluie ne tombe pas sur elle.
La fille que j'aime, la mer, les ruisseaux, les
fontaines,
La moindre goutte d'eau me parlent d'elle.
La fille que j'aime, où que mes pas m'entraînent,
Tous les chemins mènent à elle.
Quand je suis seul avec moi-même,
Je pars me retrouver chez elle,
Car voyez-vous celle que j'aime,
La pluie ne tombe pas sur elle.
A la tombée du jour, lorsque la lune se réveille,
Que vont se cacher les abeilles,
A la tombée du jour, à l'heure d'éteindre la
chandelle,
La fille que j'aime n'a pas de sommeil.
Et l'on s'en va tourner autour du soleil
Et glisser sur des toboggans arc-en-ciel..
Vive nous
Le bonheur c'est fragile, c'est bien plus difficile
Que décrocher la lune pour un funambule.
Ceux qui disent tout ça, surtout ne les crois pas,
Les sanglots des violons, ne les écoute pas,
Si tu leur donnes raison, gare à toi,
Si je leur donne raison, gare à moi,
Gare à nous !
Au moindre faux pas, l'amour perd ses feuilles,
Il tourne de l'oeil et tombe de son fauteuil.
Ceux qui disent tout ça, surtout ne les crois pas,
Les sanglots des violons, ne les écoute pas,
Si tu leur donnes raison, gare à toi,
Si je leur donne raison, gare à moi,
Gare à nous !
Ta main dans ma main, on fera du chemin,
Malgré les beaux discours des empêcheurs d'amour.
Ceux qui disent tout ça, surtout ne les crois pas,
Les sanglots des violons, ne les écoute pas,
Tant que tu m'aimeras - Vive toi !
Tant que je t'aimerai - Vive moi !
Vive nous !
Nous sommes des
clowns (1974)
1. Nous sommes des clowns
Nous sommes des clowns
Vous et moi,
On est tous ensemble
Sur le même bateau.
Nous sommes des clowns
Croyez-moi,
A la même enseigne,
Sous le grand chapiteau.
Nous sommes des clowns...
Sous le grand chapiteau.
Nous sommes des clowns
On rit on pleure,
On jette le malheur
On garde, on garde le bonheur.
Nous sommes des clowns,
Des tranches de vie,
Des instants d'amour,
Des moments de folie.
Nous sommes des clowns...
Sous le grand chapiteau.
Nous sommes des clowns
Vous et moi,
A la même enseigne,
Sur le même bateau.
Nous sommes des clowns,
Trois p'tits tours
Et puis s'en vont...
D'autres clowns, d'autres clowns,
Nous remplaceront.
Nous sommes des clowns...
Sur le même bateau,
Nous sommes des clowns...
Sous le grand chapiteau.
2. Maman
Maman, je ne veux pas sortir,
Laisse-moi encore dormir,
On est si bien ensemble.
Je suis comme un poisson dans l'eau,
Oh, maman, je t'ai dans la peau,
Je ne veux pas sonir.
Maman, maman, maman,
Je ne veux pas sonir.
Maman, je suis pas courageux,
Je serre les poings, je ferme les yeux,
Je ne veux pas sonir.
Maman, ne fais pas tant d'efforts,
Oh, maman, je suis pas d'accord,
Je ne veux pas sortir.
Maman, maman, maman,
Je ne veux pas sortir.
Maman, me voilà arrivé,
Maman, est-ce que je te plais ?
Je suis tout intimidé.
Maman, tu me prends contre toi,
Je m'endors dans tes bras,
Ce qu'on est bien ensemble.
Oh, maman, maman, maman,
Ce qu'on est bien ensemble...
11. HOLD UP
9 h 05
On est entré dans la banque
Attention, c'est un hold-up.
9 h 06
Ventre-à-terre et fermez-la.
On entend voler les mouches.
Et je vois ma mort...
9 h 07
On avance vers le guichet :
La combinaison du coffre, vite !
9 h 08
Je vous jure, j'la connais pas.
Dédé sort son attirail.
Et je vois ma mort..
9 h 09
La serrure vient de céder,
Dédé tourne la poignée.
9 h 10
Ça fait un boucan du diable.
Remballez, les gars, on s'tire.
Et je vois ma mort..
9 h 11
Toutes les portes sont bloquées,
Ya des flics plein la rue.
9 h 12
Vous feriez mieux de vous rendre.
On préfère plutôt crever.
Et je vois ma mort..
9 h 13
Ça déchire le silence,
Ça me frappe en pleine tempe,
Je tombe sur mes genoux...
Ç'aurait pu être un beau coup.
Et je vois ma mort sourire
Et je la vois m'emmener.
12. Idiot
Mouche ton nez, dis bonjour à la dame.
Quoi zéro ? Mets tes coudes sous la table,
Mange ta soupe.
Monsieur n'aime pas, monsieur n'aime pas ;
Tes dents, tes oreilles, ton panpan ;
Dégoûtant, dégoûtant
Je suis persécuté, on s'en prend toujours à moi,
Je suis persécuté, j'en ai marre qu'on me rudoie
Ferme tes portes, tu vas faire des courants d'air.
Récite-moi ta leçon, tu la connais pas.
Ta maîtresse d'école a raison, sais-tu ?
On peut rien tirer de toi, rien du tout !
j'suis persécuté, j'vais ruer dans les brancards,
j'suis persécuté, si ça continue j'me barre.
Ne joue pas avec les allumettes,
Maladroit comme tu es, tu f'rais sauter la maison, toi.
A la niche, à la niche, cache-toi.
je te materai, je te materai !
]'suis persécuté, viv'ment la majorité,
]'suis persécuté, si ça continue je m'barre.
Pauv'type, pauv'type, pauv'type. Aïe
3. Vitrier
13. Béat-ba
Je suis le roi du mastic,
Je pourrais te dire :"Mademoiselle, Ich liebe dich"
Pour travailler, j'ai une tactique,
Je lance un caillou pointu,
Et j'attends ni vu ni connu.
Achetez-moi mes carreaux,
Sinon je casse vos carreaux.
Achetez-moi mes carreaux,
Achetez-moi mes carreaux,
Regardez comme ils sont beaux,
Achetez-moi mes carreaux.
Je n'ai pas le fond méchant,
Je suis bon mari, j'ai deux enfants,
Je ne suis pas un brigand,
Mais il faut bien vivre avec son temps.
Achetez-moi mes carreaux,
Sinon je casse vos carreaux.
Achetez-moi mes carreaux,
Achetez-moi mes carreaux,
Regardez comme ils sont beaux,
Achetez-moi mes carreaux.
Si vous comprenez mon cas,
Ne me blâmez pas,
Aidez-moi, prenez un caillou pointu,
Et lancez-le, ni vu ni connu.
Achetez-moi mes carreaux.,
Sinon je casse vos carreaux.
Achetez-moi mes carreaux,
Achetez-moi mes carreaux,
Regardez comme ils sont beaux,
Achetez-moi mes carreaux.
4. Vivre de mes souvenirs
C'était beau les oiseaux dans les arbres,
C'était chaud le soleil sur la table.
Pardonnez-moi si ça vous fait sourire,
Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs.
C'était bon le raisin sur la vigne,
Et le poisson qu'on pêchait à la ligne.
Pardonnez-moi si ça vous fait sourire,
Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs.
Et le vent qui soufflait à la brune,
Sur les amants qui s'aimaient sous la lune.
Pardonnez-moi si ça vous fait sourire,
Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs.
Quand on est vieux que l'on n'attend plus
rien,
On reste seul à rêver dans son coin.
Pardonnez-moi si je me fais plaisir,
Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs.
5. ié souis un fou dou fandango
Ié souis un fou dou fandango,
Ié me damnerais pour un tango
Ma ié suis un chanteur dé rock.
Oh, rock and roll...
Lé poublic mé tournerait lé dos
Si ié chantais comme Tino.
Alors ié crie, ié m'époumone
Pour qué les filles elles deviennent folles.
Oh, rock and roll.
Dès qué ié posé mon micro,
Ié cours danser lé flamenco.
Sour lé rythme des castagnettes,
lé prends mon pied, ié perds la tête.
Olé, rock and roll..
Y'aurais dou nattre un peu plous tôt,
Voyez Roudolph Valentino,
I connaissait pas l'rock and roll
Ma pourtant c'était oune idole
Oh, rock and roll..
lé souis un fou dou fandango,
C'est pas difficile, c'est pas difficile.
Je pourrais te dire: "Mi amore. te quiero"
C'est pas difficile, c'est pas difficile.
Mais je reste béat, béat-ba, béat-ba-ba
Car le blabla béat-ba, béat-ba-ba
Ne t'intéresse pas béat-ba, béat-ba-ba.
Je pourrais te dire : "Kak ti pogivaiech, ia lioubliou tibia"
C'est pas difficile, c'est pas difficile.
Je pourrais te dire: "Ma chérie, je t'aime"
C'est pas difficile, c'est pas difficile. Mais je reste béat, béatba, béat-ba-ba
Car le blabla béat-ba, béat-ba-ba
Ne t'intéresse pas béat-ba, béat-ba-ba.
Je pourrais te dire; "Oh, Baby, I love you"
C'est pas difficile, c'est pas difficile.
Je pourrais te chanter; (Cri de Tarzan)
C'est pas difficile, c'est pas difficile.
Mais je reste béat, béat-ba, béat-ba-ba
Car le blabla béat-ba, béat-ba-ba
Ne t'intéresse pas béat-ba, béat-ba-ba.
14. Et je la vois m'emmener (instrumental)
15. Zezette , Gazelle , Loulou , Mimiche
On est le groupe le plus kitsch
Que la terre ait porté,
Pas besoin de coller d'affiches
Pour notre publicité.
A nous quatre, on a quatre cents ans,
Mais on est dans le vent.
Zézette, Gazelle, Loulou, Mimiche,
C'est comme ça qu'on s'appelle.
On n'a pas tous les jours cent ans,
Ça n'arrive qu'une fois seul'ment,
On n'a pas tous les jours cent ans,
Faut en profiter rapidement.
Tous les jeunots, tout's les minettes,
Veulent nous imiter.
Ils passent leur temps à bricoter
Et à parler en chevrotant.
Alice Cooper, David Bowie,
S'arrachent les ch'veux, se font décolorer,
Mais rien n'y fait, mais rien n'y fait.
C'est nous qu'avons le secret.
On n'a pas tous les jours cent ans,
Ça n'arrive qu'une fois seul'ment,
On n'a pas tous les jours cent ans,
Faut en profiter rapidement.
Avant fallait être prudent,
Because l'argent,
Mais maintenant y'a plus d'problèmes,
Zézette, Gazelle, Loulou, Mimiche,
On se marie jeudi prochain.
Venez tous les copains,
Ça durera ce que ça durera,
Mais mieux vaut tard que jamais.
16. Chasseur , chassé
Je suis le chasseur, vous êtes les chassés,
Je suis le bouffeur, vous êtes les bouffés.
Je suis la bête féroce, je suis le coup de crosse,
Je suis la fée Carabosse, je suis le Big Boss.
Je suis méchant Satan, je suis "attention à toi",
Je suis le coup de dent. Grrr !
Je suis le chasseur, vous êtes les chassés.
Nous sommes les chassés, vous êtes le chasseur,
Une deux, une deux, une deux.
Nous sommes les bouffés, vous êtes le bouffeur,
Une deux, une deux, une deux.
Nous sommes l'agneau bêlant, respect mon adjudant !
Dou paso-doble et dou mambo.
Ié me damnerais pour un tango
Ma ié souis un chanteur dé rock.
Oh, rock and roll...
C'est un vrai fou dou fandango, si, si,
Dou paso-doble et dou mambo.
Il se damnerait pour un tango
Mais il est un chanteur de rock.
Oh, rock and roll...
6. Tabou
L'homme à l'usine, la femme à la cuisine,
Les enfants en sourdine, travail, famille,
patrie,
Et tourne la machine.
Il est passé par ici, tabou, il repassera par là,
Si vous le voyez, ne le ratez pas,
Il est dangereux ce tabou-là.
Les riches d'un côté, les pauvres de l'autre,
Les bourgeois au milieu, bravo !
Liberté, égalité, fraternité,
Et tourne la machine.
Il est passé par ici, tabou, il repassera par là,
Si vous le voyez ne le ratez pas,
Il est dangereux ce tabou-là.
Cachez-moi ce sein que je ne saurais voir,
Sinon le loup-garou, miam, miam.
Faites donc la guerre, ne faites pas l'amour,
Allez chacun son tour, tirez! Pan pan !
Il est passé par ici, tabou, il repassera par là,
Si vous le voyez, ne le ratez pas,
Il est dangereux ce tabou-là.
Reste à ta place, ne fais pas la grimace,
Et tu t'en sortiras, c'est tout ;
Car la voix du moins fou est toujours la
meilleure,
A bon entendeur salut !
Il est passé par ici, tabou, il repassera par là,
Si vous le voyez, ne le ratez pas,
Il est dangereux ce tabou-là.
Travail, famille, patrie, et tourne la machine,
Car la voix du moins fou est toujours la
meilleure,
A bon entendeur salut !
7. Matthieu Mogodo
Le petit Matthieu fait dodo dans son lit tout
chaud,
Le petit Matthieu fait dodo.
A quoi rêves-tu Mogodo quand tu fais dodo ?
A quoi rêves-tu Mogodo ?
Da la la la..
Le petit Matthieu fait dodo dans son lit tout
chaud,
Le petit Matthieu fait dodo.
A quoi rêves-tu Mogodo quand tu fais dodo ?
A quoi rêves-tu Mogodo ?
Da la la la..
Ne réveillez pas Mogodo quand il fait dodo,
Ne réveillez pas Mogodo.
8. La mouche et l'hippopotame
"Je ne veux pas que tu me touches",
Dit l'hippopotame à la mouche,
"Imagine qu'après j'accouche
D'un bâtard, ça aurait l'air louche."
L'hippopotame était une dame qui jamais
Dans sa mare, sans histoire, n'avait fauté.
"On n'aurait rien vu de pareil,
Un hippopotame qui a des ailes."
Nous sommes pas vus, pas pris, nous sommes béni-oui-oui
Nous sommes "mieux vaut se taire",
Nous sommes "pas de commentaires".
Nous sommes "Monsieur Matricule",
Nous sommes le coup de pied au cul.
Nous sommes les chassés, vous êtes le chasseur,
Une deux, une deux, une deux.
Nous sommes les bouffés, vous êtes le bouffeur,
Une deux, une deux, une deux.
Un jour les chassés deviendront chasseurs,
Et le chasseur chassé.
Un jour les bouffés deviendront bouffeurs,
Et le bouffeur bouffé.
Ce jour-là, pas de quartier,
Pas de pitié déplacée.
Nous sommes les chasseurs, vous êtes le chassé,
Nous sommes les bouffeurs, vous êtes le bouffé.
17. Tarzan de la jungle
Permettez que je me présente :
"Tarzan de la Jungle",
Je suis venu vous prévenir,
Avant que n'arrive le pire ;
J'ai traversé de liane en liane,
Monts et vallées, forêts, savanes.
Asseyez-vous car mon histoire
Risque fort de vous émouvoir.
C'est pas bidon, bidon, bidon...
Permettez que je me présente :
"Tarzan de la Jungle",
Je suis venu vous prévenir,
J'ai entendu le lion rugir,
Puis je l'ai vu devant ses frères,
Qui déterrait la hache de guerre.
Ne croyez pas que je délire,
Ça va barder, ça va bouillir.
C'est pas bidon..
Permettez que je me présente :
"Tarzan de la Jungle",
Je vous assure que je dis vrai,
Même que le lion a ajouté :
On va les mettre en mille morceaux,
On va pas leur faire de cadeaux,
Mais on gardera les plus beaux,
Ce s'rait sympa d'avoir un zoo.
C'est pas bidon.
Permettez que je me retire
"Tarzan de la jungle",
J"étais venu vous prévenir,
Maintenant, je vais repartir.
Voyez le ciel s'obscurcir,
Entendez-vous le lion rugir,
Regardez, voilà le navire,
Il est grand temps que je me tire, bye-bye !
18. Ritournelle
Quand t'es là, je fais des étincelles,
Quand t'es là, c'est comme une ritournelle,
Une ritournelle.
Quand tu t'en vas, je suis comme un oiseau sage,
Je passe le temps à siffler dedans ma cage,
Cette ritournelle.
Quand tu reviens, c'est soirée de carnaval,
Quand tu reviens et que tu ouvres le bal,
Par la ritournelle
Quand t'es là, je fais des étincelles,
Quand t'es là, c'est comme une ritournelle,
Une ritournelle.
19. Heureusement dans mon royaume
La mouche lui murmure à l'oreille .
"Pourras faire la cour aux gazelles."
Pattes dessus. pattes dessous.
Ils se cajolèrent beaucoup.
Puis, quand la mouche en eut assez,
Elle débaucha un cétacé.
9. Tout nu tout nu (instrumental)
10. Vampyr
Rhésus A, Zéro ou B :
Tout m'est compatible, je suis pas compliqué
C'est mon dada, que voulez-vous,
Mon violon d'Ingres, mon Pérou.
Je suis un vampyr sans malice,
Pour sucer le sang, je fais pas de liste,
Les grosses, les maigres, les laiderons,
Qu'est-ce que ça fait tant que c'est bon.
Approche ton cou de mes canines,
Fais-toi câline, sois ma concubine,
Ça vaut pas l'coup de faire la moue,
Approche ton cou, approche ton cou.
C'était l'autre soir à la fête,
J'ai remarqué le cou de la sous-préfète,
Les globules devaient fourmiller,
Dans son corps un tantinet grassouillé.
Je lui ai dit sans me démonter :
Permettez, Madame cette requête,
Dites-moi si ça vous embête que
Je vous vampyrise en tête en tête
Approche ton cou de mes canines,
Fais-toi câline, sois ma concubine,
Ça vaut pas l'coup de faire la moue,
Approche ton cou, approche ton cou.
Cher monsieur, me répondit-elle,
Retrouvons-nous donc à l'hôtel,
Mais avant, avant que d'y aller,
Ben y va falloir que vous me payiez ;
Cela peut vous paraItre indigne, d'accord,
Vous me trouvez un peu mesquine, d'accord,
Mais avant que de rêver luxure,
Je pense à la sous-préfecture.
Aboule tes sous, j'te donne mon cou,
J'te donne mon cou si t'aboules tes sous,
Ça vaut pas le coup de faire la moue,
Aboule tes sous.
Approche ton cou de mes canines,
Fais-toi câline, sois ma concubine,
Ça vaut pas l'coup de faire la moue,
Approche ton cou, approche ton cou.
Aboule tes sous, j'te donne mon cou,
J'te donne mon cou si t'aboules tes sous.
Serrer le même boulon
Dix heures par jour ça parait long,
Heureusement qu'entre moi
Et mon lit, il ya toi.
Eviter les remontrances,
Faire accélérer la cadence,
Heureusement qu'entre moi
Et mon lit, il y a toi.
la sirène de l'usine
Et le bruit que font les machines,
Heureusement qu'entre moi
Et mon lit, il y a toi.
Quand j'ai fini ma journée,
Je suis oiseau et lévrier,
Je sais que toi entre moi
Et mon lit tu seras là.
Heureusement qu'entre moi
Et mon lit, il y a toi.
Balbutiements (1972)
Textatan
Tant,
Je t'aime tant, sur ma mobylette à deux temps,
Sans carburant, on s'aimera incandescent,
Cent ans, évidemment.
Tant,
Je t'aime tant. Dans mon automobile,
Attends-moi un instant,
Je n'en ai pas pour très longtemps,
Pour un petit moment.
Tant,
je t'aime tant. Mon avion personnel étend
Ses ailes nonchalamment,
Sur la piste, impertinemment
Tu pars en gambadant.
Concert sur gazon
Derrière la tenture du théâtre de verdure,
Par la déchirure, j'aperçois des créatures.
Un polichinelle derrière son violoncelle ;
L'archet sous les ailes
Fait vibrer la chanterelle.
Monsieur Piano tatillon se met au diapason,
En rajustant polisson son noeud papillon.
D'autres instruments, frimants, en se bousculant
Précipitamment, se mettent en mouvement.
Des choeurs de vierges et de barytons
Redorent le blason de ce concert sur gazon.
Derrière la tenture du théâtre de verdure,
Par la déchirure, j'aperçois des créatures.
Emilie
Emilie, douce Emilie,
Emilie, si tendre est la nuit
Dans ton lit.
Quand tu dors, que tu t'endors,
Sans remords,
Les fées te prennent par la main,
En chemin,
Survolant, en cerf-volant,
Des printemps,
Des étés aux couleurs sucrées,
En chantonnant.
Des géants en pain d'épice,
Gentiment t'offrent du réglisse,
En passant.
Rassasiée, fatiguée,
Sur la mousse, pouce dans la bouche,
Tu t'étends.
Et le matin, le matin,
Tu gazouilles plus d'un refrain,
Le matin.
Sabots-Magot
Quand vous naissez, vous poussez
Votre premier cri, c'est parfait.
Votre maman et votre papa
Sont très contents, ça se voit.
Mets tes sabots... Laisse ton magot.
Viens sur le dos. sans traîner trop.
Viens...
Vous avez déjà dix ans,
Votre maîtresse vous trouve charmant.
A l'école, vous etes le roi,
Vos copains vous montrent du doigt.
Moi et mon boeing
Moi et mon, moi et mon boeing,
On fait des, on fait des loopings
On fait des loopings.
J'avoue franchement que je t'ai dans la peau,
Lorsqu'on caracole, je deviens dingo,
C'est la cabriole, le grand crescendo,
Car mon beau, car mon beau boeing,
Jamais ne, jamais ne lambine
Dans la bruine.
Quand on se retrouve sens dessus dessous,
Que l'on fait joujou comme des vieux grigous,
Que ça fait glouglou, que c'est le grand remous,
Quand je le traite de machine,
Il fulmine, boude, m'abomine,
Puis rumine ;
Vexé, il me fait le coup de l'évanouissement,
Dégringole de cent pieds en quelques instants,
Au dernier moment se redresse en riant.
Quand je vois que je le chagrine,
Je lui tends un kilo de pralines
Bleu marine ;
C'est son pêché mignon, c'est son Katmandou,
Il s'en rend malade à plus tenir debout.
En une heure vingt-cinq, il fait Paris-Moscou.
Toi et moi, toi et moi boeing,
Quand on se, quand on se caline
De loopings !
J'avoue franchement que je t'ai dans la peau,
Lorsqu'on caracole, je deviens dingo,
C'est la cabriole, le grand crescendo.
Histoire du grain de riz
Un grain de riz riait
Du paysan chinois qui trimait sur le pré.
Un grain de riz s'esclaffait,
Le paysan chinois continuait à bosser.
Grain de riz, grain de riz, fais attention !
Petit grain de riz, sois pas si polisson,
Le paysan chinois commence à s'énerver,
Le paysan chinois, ça y'est, il t'a mangé.
Le paysan chinois, ayant bien déjeuné,
Décida d'aller
Voir Petite Hirondelle,
Celle qui serait à lui,
Lui qui serait à elle.
Elle lavait son linge dans le Yang- Tsé,
En sifflotant un air anglais.
Le paysan chinois, quand il la vit,
Subitement fut pris de la danse de Saint-Guy
Arrête de danser !
Lui criait sa conscience, son alter ego,
Arrête de danser, cessez, cessez !
Tu n'as pas digéré, l'oublie pas mon coco.
Méprisant la prudence la plus élémentaire
Le paysan chinois s'écroula ventre à terre.
Petite Hirondelle discrètement détourna la tête
Et pleura son amant.
Viens ma petite fée,
Dans la forêt de Rambouboubouboubou.
Viens ma petite fée,
Dans la forêt de Rambouboubouboubouillet.
Je te raconterai l'histoire du grain de riz,
Du paysan chinois et de sa petite amie.
Viens ma petite fée,
Dans la forêt de Rambouboubouboubouillet.
Les histoires les meilleures
Mets tes sabots... Laisse ton magot,
Viens sur le dos, sans traîner trop,
Viens...
Passons sur la puberté,
Pour vous retrouver marié,
Père de famille, P.D.G.,
Votre avenir assuré.
Mets tes sabots... Laisse ton magot,
Viens sur le dos, sans traîner trop,
Viens...
Des vacances illimitées
Vous attendent sur canapé
Dans votre Rolls archichromée,
Ne soyez pas si pressé.
Mets tes sabots... Laisse ton magot,
Viens sur le dos, sans traîner trop,
Viens...
Quand vous serez sur le nuage bleu,
Vous tournez à droite, c'est mieux ;
il y'aura un nuage vert,
Là, vous demandez Saint-Pierre ;
il y'aura un nuage vert,
Là, vous deman...
Pé-pé-pé
Je te fais ce poème
Pour t'expliquer comment je t'aime,
Foin de mots tapageurs,
Je ne suis pas un beau parleur.
Ma libellule, mon cinéma,
Mon opuscule, mon almanach,
Mon calme plat, mon ouragan,
Ma fiancée et mon plein temps.
Lorsque tu cicérones,
Mon Dieu combien je t'affectionne,
Mais quand tu te mutines,
Là mon oeillet tu me chagrines.
J'ai une équerre dans ma tête
Et je te trace en angle aigu,
En angle droit et même plus
Mais rien mon lys ne t'affecte.
Lorsque je fais un somme,
Grâce à toi mon esprit butine,
C'est doux comme une pomme,
Beau comme un air de mandoline.
Mes rêves sont de grandes branches
Où je me pends oùje m'épanche
Et ton image un horizon
Où je m'élance, où je me fonds.
Ton image un horizon où je m'élance, où je me fonds.
Saint-Chéron
Saint -Chéron, Mirgaudon,
Chemin de Chantropin,
Y'a des trains,
Saint -Chéron, Chantropin,
A Mirgaudon, des avions.
Des oiseaux s'affolent sur pin parasol,
En regardant des enfants jouer à pigeon-vole.
Saint -Chéron, farandole,
Illusions plein les yeux,
Chantropin, un chemin,
Romarin malicieux.
Sur la capucine sonnent les matines,
Puis, soudain fatigué, le soleil s'est couché.
Tu m'aimes, je t'aime,
On est bien à Chantropin,
Tu me regardes, je te souris,
C'est aussi con à Saint-Chéron.
Un coin de nature, des bouffées d'azur,
Les histoires les meilleures
Sont souvent les plus courtes,
Mon amour.
Mais quand elles n'ont plus cours,
Il ne reste que pleurs,
Mon amour.
Toi et moi, toi et moi,
Ça durera longtemps ;
On ne verra pas passer le temps,
Le temps.
Enchanté
Je t'ai connue, je t'ai connue,
On se balançait sur des lianes,
Et tu riais et tu chantais à perdre l'âme,
Quand je t'ai connue, t'en souviens-tu ?
Tu ressemblais à tes poupées,
T'avais les cheveux bouclés sous ton bonnet.
Comment vas-tu ?
Comment vas-tu ?
Ça faisait longtemps qu'on ne s'était vus ;
Rappelle-toi quand tu te cachais dans le bois,
Je t'ai revue et tu m'as plu.
Donne-moi un bout de ta vie,
Grand ou petit,
Tu m'as souri et t'as dit :
Enchantée, enchantée,
Enchantée de t'avoir retrouvé.
Miss Melissa
Miss Melissa, quand je m'endormais dans vos bras,
Miss Melissa, quand vous veniez border mes draps,
Miss Melissa, quand vous m'embrassiez sur la joue,
Miss Melissa, on m'appelait votre chouchou.
Miss Melissa, quand vous faisiez votre couture,
Miss Melissa, j'allais chiper la confiture.
Miss Melissa, quand vous me preniez sur le fait,
Miss Melissa, vous me faisiez un peu la tête.
Miss Melissa, suis-je toujours votre chouchou ?
Miss Melissa, vous souriez comme autrefois,
Comme autrefois.
Tu es né juste à temps
Regarde la maison
Et le jardin et le gazon,
Regarde vite.
Tu es né juste à temps,
Ça va plus durer longtemps.
Ecoute la musique
Que fait la pluie sur les chemins,
Ecoute vite.
Tu es né juste à temps,
Ça va plus durer longtemps.
Respire le vent,
L'odeur des algues dans l'océan,
Respire vite.
Tu es né juste à temps,
Ça va plus durer longtemps.
Regarde la vie,
Ecoute la vie,
Respire la vie.
Tu es né juste avant,
Ça va plus durer longtemps.
Y'a tout ça à Saint-Chéron,
Chemin de Chantropin.
Saint-Chéron, Mirgaudon,
Chemin de Chantropin,
Y'a des trains,
Saint -Chéron, Chantropin,
A Mirgaudon, des avions.

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