Eglise du village de Fontmerle

COMMUNE D’ALTILLAC
Eglise du village de Fontmerle
CONTEXTE HISTORIQUE
ASPECT EXTERIEUR
La commune de Fontmerle fut réunie à
Altillac vers 1793.
Au cours du 18e siècle une ancienne
grange située à Fontmerle aurait été
aménagée en église et placée sous le
vocable de Sainte Agathe. L’édifice semble
avoir remplacée une chapelle tombée en
ruine au hameau de Grandmont, village
situé en contre bas de Fontmerle.
L’ancienne église nous est connue
notamment grâce à un relevé conservé
aux Archives Départementales de la
Corrèze. L’édifice, implantée en entrée de
bourg et perpendiculaire à la route d’accès,
possédait une nef unique et un chevet
plat. Une sacristie lui était accolée le long
de son mur gouttereau nord. Elle fut
démolie entre 1865 et 1870 après
l’édification de l’église actuelle. A son
emplacement fut construit une maison de
soeur. Toujours en élévation, cette dernière
pérennise dans l’espace le tracé de
l’ancienne église.
L’église est implantée sur un promontoire, au coeur du village de Fontmerle. Sa
silhouette compose l’horizon.
L’église, orientée à l’est, adopte un plan en croix. Elle est de taille moyenne, possède une nef,
un transept saillant et une abside à trois pans flanquée au nord d’une sacristie.
Elle a été construite en moellons de schistes hourdés au mortier de chaux grasse avec des
encadrements réalisés en pierre de taille provenant des carrières de Tudeils. Les rapports de
vérifications conservés aux archives départementales indiquent que les sables employés à
la construction de l’église seraient une sorte de tuf provenant d’une carrière situées à une
distance d’environ 1 km au dessus de Fontmerle. L’église est couverte de lauzes, le faîtage
est réalisé en tuiles canal.
L’église actuelle est l’oeuvre de l’architecte
Gardès, installé à Tulle et de l’entrepreneur
Trouvady. Elle a été édifiée entre 1850 et
1866. Le projet initial prévoyait une
implantation légèrement différente de
celle réalisée. De même les plans de
l ’ a r ch itec te ont é t é g ra ndement
interprétés par l’entrepreneur : longueur,
largeur, emplacement du clocher,
constitution de la voûte et du dallage... Les
libertés entreprises par l’entrepreneurs
sont à la l’origine des nombreux rapports
de vérification des travaux conservés aux
Archives Départementales à Tulle.
Droits de reproduction - CAUE Corrèze - Septembre 2005
Les murs sont couverts d’une corniche réalisée en pierre de taille et entrecoupée de
contreforts.
Un clocher à base carrée émerge de la première travée. Une première corniche sépare le
clocher du reste de la façade, une seconde permet le passage du clocher à la flèche
octogonale. Le clocher est éclairé par quatre baies en plein cintre habillées d’abat-sons.
Le porche est surélevé. On y accède par un escalier extérieur de 5 marches ouvrant sur une
porte en plein cintre. Au dessus du porche se trouve la tribune en bois éclairée par un oculus.
Un arc doubleau réalisé en pierre de taille sépare le porche de la nef.
La nef est pavée d’un dallage en pierre et couverte d’une voûte en berceau Elle est éclairée
par quatre baies en plein cintre pourvues de vitraux historiés.
Plan schématique
La croisée du transept est couverte d’une voûte d’arêtes soutenue par quatre arcs en plein
cintre. Les bras du transept, utilisés comme chapelle, sont couvert d’une voûte en berceaux,
les sols réalisés en planchers bois. Les chapelles sont éclairées par une baie en plein cintre
ornées chacune d’un vitrail historié. L’abside est pourvue d’une voûte d’arêtes, son sol est
couvert par un plancher. Elle est éclairée par deux baies en plein cintre et un oculus (baie
d’axe) toutes pourvues de vitraux historiés.
Les voûtes ont été réalisées en pots cylindrique de terre cuite de Donzenac (Archives
Départementales).
L’intérieur de l’église est intégralement recouverte d’un badigeon blanc, seul l’arc doubleau
séparant le porche de la nef et l’arc triomphal ne sont pas enduits (pierres appareillées
laissées apparentes).
Vue intérieure sur le choeur