DDEEVVOOIIRR 1100 –– SSuujjeett ddee ttyyppee - Jpb

Transcription

DDEEVVOOIIRR 1100 –– SSuujjeett ddee ttyyppee - Jpb
D
DEEVVO
OIIRR 1100 –– SSuujjeett ddee ttyyppee SSyynntthhèèssee
22 mai 2011.
CCllaassssee ddee TTSS 11
Durée 1h45
Aucun document n’est autorisé. La calculatrice est interdite.
Aucun sac ni téléphone portable près de la table, sur la table ou dans les poches.
Répondre sur des feuilles doubles et intercalaires numérotées.
Être soigneux dans la présentation de l’écrit et des schémas.
Restitution organisée des connaissances (20 points)
Partie du programme : Immunologie
La déficience immunitaire au cours de la phase de sida déclaré

Question
Expliquer l’apparition des maladies opportunistes qui se développent chez un individu
atteint du syndrome d’immunodéficience acquise (sida), plusieurs années après sa
contamination, par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Votre réponse structurée sera illustrée de deux schémas clairs et complets judicieusement
choisis.
Compétences
Utiliser et trier les
connaissances pour
répondre au problème
posé
Construire un plan qui
répond aux exigences
du sujet
Construire un schéma
soigné qui respecte la
consigne
Partie du programme : Immunologie.
La déficience immunitaire au cours de la phase de sida déclaré

Question
Expliquer l’apparition des maladies opportunistes qui se développent chez un individu atteint du
syndrome d’immunodéficience acquise (sida), plusieurs années après sa contamination, par le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH).
Votre réponse structurée sera illustrée de deux schémas clairs et complets judicieusement choisis.
I = 1,5 ; D = 8 + 9 ; C = 1,5

Noter que des points de l’Intro peuvent être reportés sur D
Proposition de corrigé simplifié
Introduction
On reconnaît trois phases dans l'infection par le VIH (figure 1) :
- la primo-infection: sa durée de quelques semaines est marquée par des symptômes souvent
discrets et non spécifiques (fièvre, maux de tête...) qui disparaissent par la suite ;
- la phase asymptomatique: elle dure en moyenne une dizaine d'années; elle est marquée par
l'absence de symptômes pathologiques, ce qui traduit un système immunitaire efficace ;
- la phase sida déclaré : marquée sur le plan clinique par de multiples infections opportunistes (25
maladies ont été répertoriées) dues à des microbes (bactéries, virus...) auxquels l'organisme résistait
durant la deuxième phase.
Nous allons envisager les causes de l'apparition de ces maladies opportunistes.
1 - Les caractéristiques immunitaires de l'organisme au cours de la phase sida déclaré
Le nombre de lymphocytes T4 est extrêmement réduit (moins de 200 par mm3 en moyenne) ;
cela représente environ le 1/5 de la valeur normale soit 1 000 par mm3 (figure 1). Cela résulte du fait
que le VIH parasite les lymphocytes T4 et entraîne la destruction de ceux qui sont infectés,
directement (lors de la libération des nouveaux virus) ou indirectement (destruction des LT4 infectés
considérés comme étrangers).
Figure 1
Les réactions immunitaires vis-à-vis des microbes à l'origine des maladies opportunistes sont
déficientes malgré la présence normale des lymphocytes B et pré-cytotoxiques (pré-CTc) spécifiques
de ces microbes. Les effecteurs (anticorps, CTc) dirigés contre ces microbes sont produits en
quantité toujours plus faible.
2 - Le lien entre la chute des T4 et l'absence de réactions immunitaires
La première étape d'une réaction immunitaire impliquant les lymphocytes B est la
reconnaissance d'un antigène par les anticorps membranaires spécifiques d'un clone de
lymphocytes B, mais cette reconnaissance préalable indispensable ne suffit pas pour activer les
lymphocytes B sélectionnés; il faut un deuxième signal d'activation fourni par les lymphocytes 14.
En réponse aux interleukines sécrétées par ces derniers, les lymphocytes B sélectionnés par
l'antigène subissent une expansion clonale (nombreuses multiplications par mitose) et les cellules qui
en sont issues se différencient en plasmocytes sécréteurs d'anticorps et cellules B à mémoire.
De même les LT8 sélectionnés ne peuvent subir de clonage et de différentiation en LTc et de
mise en mémoire que sous l’impulsion des interleukines libérées par les LT4.
Figure 2
LE LYMPHOCYTE T4 EST LE PIVOT DE LA RÉPONSE IMMUNITAIRE
Médiation
humorale
LB
mémoire
A
PLASMO
CYTE
phagocytose
d'un corps
étranger
production
d'anticorps
circulants
MAF
LB
reconnaissance
d'un antigène
circulant ou
membranaire
CPA
phagocytose
d'un corps
étranger
HLA classe II
IL
MACRO
PHAGE
CPA
HLA classe II
LTA
Phase de reconnaissance
directe
Phase de reconnaissance
par l'intermédiare d'une CPA
Phase d'amplification
et de différenciation
Communication chimique :
multiplication et différenciation
A
IL
MAF
Première phase d'activation :
synthèse de récepteurs
membranaires aux interleukines
Les interleukines d'activation, de
différenciation et de clonage
Facteur d'activation des macrophages
MACRO
PHAGE
HLA
classe I
LT4
A
IL
IL
LT8
reconnaissance
d'un soi modifié
A
LT8
mémoire
Médiation
cellulaire
LTC
cytolyse
Conclusion
L'apparition des maladies opportunistes au bout de quelques années est donc liée à la faiblesse
de la population de lymphocytes T4 conséquence de l'infection de ces T4 par le VIH. Ces
lymphocytes T4 étant les pivots des réactions immunitaires (figure 2), ces dernières ne peuvent plus
avoir lieu d'où le développement des maladies.

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