Censured (LS)
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larryxaddict Censured (LS) Publié sur Scribay le 22/05/2016 Censured (LS) À propos de l'auteur L'écriture est une passion depuis des années. Sache, lecteur, que les pensées de mes personnages sont mes réelles pensées. Larry Shipper. À propos du texte Ce qui caractérise l'illusion et la distingue de la simple erreur c'est la part de désir qu'elle contient lorsqu'elle nous fait "prendre nos désirs pour la réalité". Dans l'illusion nous sommes victimes d'un piège que nous avons bâti, d'un désir non reconnu. Harold & Louis. Deux êtres complètement qui semblent opposés mais qui, finalement, s'attirent. La perte, l'abus de pouvoir, l'abandon, l'alcool, la drogue, la tromperie, le secret font partit de leur quotidien. Licence Tous droits réservés L'œuvre ne peut être distribuée, modifiée ou exploitée sans autorisation de l'auteur. Censured (LS) Table des matières préambule. Chapitre 1 (H) Chapitre 2 (H) Chapitre 3 (H) Chapitre 4 (L) Chapitre 5 (H) Chapitre 6 (L) Harry's diary Chapitre 7 (L) Chapitre 8 (H) A Niall. Harry's diary 3 Censured (LS) préambule. Dans cas, la vie à décidé de nous de sales nouscertains obligeant àcoûte tout garder pour nous, à jouer protéger coûtetours, que chacun de nos secrets. Pour l'un, le refus de l'abandon est dur à accepté. Il se console en se réfugiant dans les bars, différent chaque soir, afin de noyer son chagrin dans l'alcool. Refusant de céder à la peur de cauchemarder, il résiste en se réfugiant dans la drogue dure. L'autre s'est habitué à la solitude, il s'est habitué à la souffrance physique et morale. Plus rien ne l'affecte désormais, même s'il donnerait n'importe quoi pour s'échapper de tout ça. Mais la vie à fait en sorte de lui mettre sur son chemin une âme aussi déchirée que la sienne. Un bar pour l'un qui avait été choisi au hasard, qui fut tombé sous ses yeux lorsqu'il fut sorti de ses plus profondes pensées. Pour l'autre c'était un habituel canton où il se rendait chaque soir lorsqu'il n'avait pas à utiliser ses atouts. Son regard s'est posé sur ce bouclé aux yeux émeraude, et instantanément, le monde s'est littéralement figé autour de lui. 4 Censured (LS) Chapitre 1 (H) C'était l'une de ces soirées de décembre, où dehors il gelait et les passants grouillaient dans les rues pour achever les dernières commissions pour les fêtes de Noël. Cette soirée là, je marchais sans avoir de but précis. Je m'emmènerai là où s'arrêtera mon esprit de divaguer. Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire cette année, je devais passer les fêtes avec mon copain, mais il m'a jeté comme une merde il y a à peine deux semaines. Depuis ce jour là, ma vie ne rime plus à rien. Cinq ans de relations parties en poussière pour une traînée. J'enchaîne les coups d'un soir, je fais croire à mes proies que ce n'est pas que pour une nuit, mais au final, je les jette le lendemain. Je sais même pas si un jour je vais pouvoir être capable d'aimer à nouveau. L'amour c'est qu'une merde, le sexe c'est bien meilleur. C'est ça ma routine maintenant. Le sexe. Je ne vais même plus travailler, je ne vois plus mes amis, je ne fais plus rien. Je me laisse mourir dans un appartement qui pue le renfermé à plein nez. Mais le pire, c'est que je sais que je vais m'en sortir. Ils sont tous là à dire : «Tu vas retrouver quelqu'un et tu verras que ça ira tout de suite mieux». Mais je vous emmerde, j'ai besoin de personne pour me remonter de cette situation, je suis un grand garçon, je sais me démerder. Je soupire en plein milieu d'une rue commerciale, et je viens passer ma main pour ébouriffer mes cheveux. Les rues sont vraiment blindées, les gens se bousculent et je ne supporte pas qu'on me touche comme tel. Surtout que je commence à bouillir. J'ai l'impression de passer pour un con, qui se parle tout seul dans sa tête pour arriver à s'énerver. J'essaye de retrouver les pieds sur terre, et j'arrive devant un bar peu bondé. Je ne sais pas dans quel quartier je suis, c'est vraiment la merde. Je trace directement jusqu'au bar pour commander mon premier verre. Je vais pouvoir décompresser de ma journée. Les cours sont de plus en plus inutiles et inintéressants pour ma part, je décroche complètement. Je n'ai plus envie de rien, c'est flippant. C'est comme-ci j'étais au plus bas, au bord du gouffre, comme-ci je touchais le fond au final et que rien ni personne ne pourrait me relever. C'est le destin à ce qu'on dit, mais je pense que le destin n'est pas tout tracé, c'est qu'une connerie. Moi je pense que nous écrivons notre propre histoire, et que notre vie se tisse par rapport aux choix que nous faisons. Certains diront que Dieu nous guide, mais s'il existe, Il nous confronte sans arrêt à des choix et c'est nous qui sommes responsables de nos actes, pourquoi aurait-il créée la conscience? De toute façon, la religion c'est que de la connerie, ce n'est pas quelque chose en laquelle je crois, et ce n'est pas quelque chose en laquelle je croirai un jour. C'est de la connerie. Je fais parti de ceux qui privilégie la science, parce que c'est tout simplement fondé, tout est démontré dans la science, tout s'explique. C'est tout. "Bonsoir, un whisky s'il vous plaît." La serveuse se retourne, elle est plutôt mignonne. Je dirai même qu'elle est bonne, sans paraître déplacé. Jeet lui fais un deobservé, mes plus faux sourires pour l'avoir dans la poche, mais elle roule des yeux. C'est bien ma jolie, tu reconnais gens faux, un bon point pour toi. Jedois sens aussitôt alors je regarde surles ma droite, làvoir où je sens un regard, et jeme croise le regard d'un garçon aux yeux bleus, dont les cheveux bruns tombent devant ses yeux. Ce n'est pas très soigné tout ça, ses cheveux sont en bataille, et une barbe non-rasée depuis quelques jours, trois je dirais, se laisse sur sa mâchoire, je avouer que ça lui donne un certain charme. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite mais c'est lorsque nos regards se croisent une deuxième fois que j'ai compris qu'il me fixait. Je l'ignore pour le moment puis lorsque j'ai enfin mon verre, je pars m'asseoir à une table dans la même rangée que lui. Je n'ai pas envie de l'aborder, je vais voir s'ildit arrivera àmon venir meétait voir, ou si réussi à leetmettre mal à l'aise. On m'a toujours que mon regard déstabilisant, ilagréable serait peut-être temps que jeplus m'en rende compte, non? Je de le je en plissant des yeux lorsque jene porte mon verre à mesyeux lèvres. L'alcool se mêle àfixer, mon sang, jeest sens déjà le liquide réchauffer l'intérieur de organisme, cette chaleur me rend plus joueur, arrogant, plus moi. J'éprouve un certain agacement par rapport au fait qu'il bronche pas. Nos ne secontinue quittent pas, et sesobligé, sourcils s'arquent. J'aimerai qu'il se bouge merde, qu'il vienne m'aborder, parce qu'il putain d'attirant. J'en ai marre de draguer, ce soir j'ai décidé que je me ferai dragué et il est hors de question que je fasse une exception. Il va craquer, c'est il ne peut pas me résister autant, c'est impossible. Un mec, c'est sensé penser avec sa queue, non? Ah mais peut-être qu'il pas gay, préfère les de femmes. Jesur me sens un peu idiot decomme ne pasje ycontre avoir pensé plus tôt. Jequ'il termine le à fond mon verre, avant venir le faire claquer lan'est table par agacement. sourire se trace leje coin de ses lèvres quand soupire. C'est quoi son putain de problème? Il comme veut se manger une droite ou quoi? Et puis c'est quoi mon problème m'énerver le de fais? Je réagis un abruti, et c'est pire lorsque je Un redemande un autre verre. 5 Censured (LS) Au bout de mon troisième verre, je finis par me lever. C'en est trop, je m'en vais. Je suis énervé, il faut que je rentre. Nos regards se cassent lorsque je sors mon portefeuille, de lequel j'en dégage trois billets de dix livres que je viens coincer en dessous du verre, ça devrai largement suffire. Quand je passe devant sa table, je m'arrête quelques secondes en posant le poing sur la table, j'ouvre la bouche, laissant juste un son sortir d'entre mes lèvres. "Harry." C'est le seul mot que je lui adresserai. Je ne le regarde pas, je ne le calcule pas, et j'attends encore moins une réponse de sa part. Une fois sur le parking, je regarde le nom de l'enseigne : 17 Black. Je fais une petite recherche sur mon cellulaire, et je vois que je suis arrivé jusque dans les quartiers nord de la ville. Le quartier des gros friqués. C'est sûrement le quartier que je déteste le plus au monde, tout comme les gens qui s'y trouvent. Ça ne passe pas avec eux, ce n'est pas le genre de personnes que je vais côtoyer en permanence, même si à la fac il n'y a que ça. Je soupire et je laisse libre court à mon esprit pour me mener là où il veut. Ce mec m'a troublé. Pourquoi il me fixait comme ça? Surtout si c'est pour faire le mec coincé après. Je vais essayer de revenir dans la semaine, ou pas, pour essayer de le revoir. Si il ne vient pas me voir alors je laisserai tomber. Mon côté joueur me dit d'y retourner alors mon côté furtif medevant crie de passer à autre chose, enfin à quelqu'un d'autre. Je meque retrouve mon immeuble, m'endormir seulrapidement ce soir. A mon plus grand regret. et j'en conclus donc que je vais ? Mon réveil sonne surde le coup desce six heures du matin, et jean'ai cours qu'à huit heures trente. Je suis entièrement dans ma grosse couette vêtu seulement d'un caleçon. J'ai dormi seul, lapoint première fois en deux semaines. Cene retour frappant àj'ai la solitude me rappelle àenveloppé quel ma rupture été difficile à avaler. Je crois que besoin déballer que je ressens, là maintenant. Non, moi je me confie pas à un de mes amis, puisque jepiges. n'en ai pas, mais j'écris sur unblanche, putain de journal, comme lesjournal, gamines de quinze Ça ne reste qu'un cliché, n'importe qui peut écrire sur un même un étudiant en fac de médecine. « Dear Journal, Je m'apprête à entamer une nouvelle journée pitoyable, une routine interminable. Ça ne changera pas tout de suite de toute manière. Pourquoi ça changerai hein ? Tu crois que ça changera toi ? Non. J'en ai pour des années à vivre ça. Réveil, cours, repas, cours, plan cul, sommeil. Je peux me consoler en me disant que j'ai une petite récompense en fin de journée, me récompenser de tout les efforts que j'ai fais pour tenir jusqu'à la fin de la journée. Seulement, je me sens désespérément seul, et le silence de la solitude pèse dans mon appartement. Je commence à en avoir de cette solitude, ils partent tous sans que je ne puisse faire quoi que ce soit de bien. Et si c'est j'étais un problème? Et si j'étais condamné à rester là-dedans jusqu'à ce que je crève. Plus rien ne m'attire, plus rien ne me donne envie, c'est pire de jour en jour. Combien de temps me reste-t-il à vivre? » Ce n'est pas comme ça que j'envisageais de vivre moi. En tout cas, pas dans une souffrance constante dans laquelle je suis. Je crois être le cas le plus désespéré qu'il soit dans ce foutu monde. J'ai perdu les trois êtres qui comptaient le plus à mes yeux. Et sur les trois, je ne peux qu'espérer en retrouver une en vie. La vie peut tellement être tragique parfois. On m'a déjà dit de me remettre en Dieu, de m'y confier, mais 6 Censured (LS) surtout y croire, mais moi je ne crois plus en rien, même pas à l'espoir pour que tout s'arrange. J'y ai jamais cru en l'espoir de toute manière, à quoi bon se ruiner pour quelque chose que nous n'obtiendront peut-être jamais? C'est peut-être beau de rêver, mais tout ça, ce n'est pas pour moi. Je range ce foutu journal à sa place avant de descendre dans le salon, et de m'installer dans ce qui me sert de canapé. J'attrape la télécommande de mon écran et je presse le petit bouton rouge en haut à gauche, et l'écran s'allume. Je zappe désespérément, à la recherche d'un programme qui pourrait me plaire, mais il n'y a que des séries débiles, où on raconte toujours la même chose mais sous différents contextes. De toutes manières rien ne me plaît, c'est toujours la même chose, je ne regarde jamais rien à la télé, y'a que des programmes stupides de toute façon, les humains ne sont pas assez intelligents pour créer des programmes intéressants au jour d'aujourd'hui. Et les spectateurs ne sont pas mieux, je me suis toujours demandé comment ils pouvaient regarder de telles merdes? Je me lève pour aller allumer ma console, et jouer à un jeu. Un bon jeu où je peux dégommer des zombies aux sales gueules, ça me mettra un peu de bonne humeur avant de partir à la fac. Je le mets en route et me remets dans le canapé, les pieds sur la petite table de verre du salon, mais même ça, ça me gave au bout de quelques minutes. Je balance la manette sur le fauteuil sur la droite du canapé en râlant, putain, mais qu'est-ce que j'ai? Je ne dois pas être normal, j'en suis sur. Je dois être le cliché du mec qui va devenir complètement taré. J'éteins donc la télévision, et remonte dans ma chambre pour aller préparer mes affaires pour m'apprêter à une autre longue journée, sans aucune envie, j'irai bien retourner me coucher. ? Une semaine s'est écoulée depuis cette soirée au bar, oùsoir. mon regard a croisé le Je n'ai cherché àchoses, yalors retourner pour le revoir. Pourtant, ce soir, j'ai une envie considérable de lece retrouver. ne sais pas ce qui me pousse à yde aller, parce qu'après tout, jepas n'ai aucune affirmation qui me dit qu'il yj'ai sera ce Certains disent que hasard fait bien les etJe juste ce soir j'y crois. Seulement jusqu'à ce que je sien. lele trouve. Je m'aventure dans les rues de la ville en essayant me rappeler l'itinéraire exact, n’est pas tellement évident envie de dire, j'ai une mémoire de poisson rouge. J'ai réussi à me perdre comme un con. Je sais que je suis dans les quartiers des bourges qui en n'ont que pour leurs thunes. Ça m'énerve de ne pas savoir où aller il est hors de question que j'aille demander mon chemin à l'un d'entre eux. J'observe un peu les baraques de ces gens, et il est clair que jamais je ne vivrai dans ces maisons, elles doivent coûter une blinde. n’aurai jamais tout cet argent là. Sur leet trottoir d'en face, j'aurai qu'il était là,Je en train de sortir d'un immeuble. D'un hôtel plus précisément. Quand j'ai tourné la tête pour essayer de leJe trouver il n'était plus là, il s'est soit mêlé àjuré la foule abondante, soit mon esprit me joue des tours. Je traverse la rue, et j'accélère le pas. Une tête brune attire mon attention parmi toutes celles qui y sont présentes. Des cheveux bruns, quasi-similaire aux siens. Mon instinct me pousse à le suivre. Il ne va pas m'échapper comme ça. le suis en restant deux rangs derrière, et le bar, ce bar se retrouve devant mes yeux. Je reste dans la pénombre ilrendez-vous seetdirige distributeur. Çarencontre. me laisse alors leà Désolé, temps d'aller m'asseoir àde une table, près dejolie lavers fenêtre pour le je regarder. J'entre sans rien dire dans l'enseigne, enet même temps, que veux-tu dire àma part "bonsoir"? la politesse n'est au ce le soir. Puis, m'installer l'une des tables vides près lapas fenêtre, la serveuse vient àpars "Bonsoir, je vous sers la même chose que la dernière fois? -Bien sur." Je lui acquiesce un sourire et elle part chercher mon verre. Elle revient lorsque le mécheux entre dans le bar. Il se dirige directement vers le comptoir, et la serveuse me quitte pour aller l'accueillir. Je les regarde, elle me voit, et cette salope s'amuse à le draguer ouvertement. Je soupire, elle le remarque et elle fait signe au garçon que je suis là. Il se retourne, il prend son verre, et vient à ma table. "Harry, n'est-ce pas? dit-il en s'asseyant. -Je peux savoir qui t'as permis de t'asseoir? 7 Censured (LS) -C'est pas très poli de répondre à une question par une autre, Harry. -C'est pas très poli de s'incruster comme tu l'as fait. -J'ai pas l'habitude de te voir trainer par ici, tu viens d'emménager?" Il est définitivement casse-couilles. "Non idiot, j'habite en centre-ville. -Qu'est-ce que tu viens foutre ici alors? Surtout dans un bar gay." Qu'est-ce que j'en savais crétin? Tu crois que je connais la ville par cœur ou quoi? Non tu vois, j'ai juste un peu trop pensé la semaine dernière et j'ai atterris ici, tu vois le truc ou faut que je te fasse un dessin? Je prends une grande inspiration pour garder mon calme, en jouant avec les glaçons au fond de mon verre. "Oh. Je me baladais juste et j'ai atterris là. -Passionnant, vraiment." Il se fout de ma gueule en plus. Tu sais mec, tu peux te casser y'a aucuns soucis. Au contraire tu vois, moi ça m'arrangerait bien. Ça m’évitera de supporter un casseburne comme toi. "Si c'est pour te foutre de ma gueule tu dégage. J'essaye d'être sympa avec toi, parce que t'as quand même eu le culot de venir me déranger. -Eh, dit-il en levant les mains innocemment, j'essayais juste d'être cool, mais apparemment ce n’est pas ce que t'en pense. -T'avais qu'à bouger ton cul la première fois qu'on s'est vu trésor, peut-être qu'on en serait pas là." Je finis le fond de mon verre et je le laisse sur la table. Je me lève pour aller au comptoir, puis je sors du bâtiment. Je n'aurai pas pensé qu'il m'aurait autant gavé, sérieux. Je ne sais pas ce qui m'a retenu de l'avoir dégager, mais putain ce mec est chiant. "Eh attends! -Quoi encore? Demandai-je en me retournant. -Tu ne veux pas passer la nuit avec moi dans ma chambre?" Il est vraiment culotté, il a dépassé le summum je crois là. Mais bon, pourquoi pas après tout? Je pourrai envie me vider les bourses, sans utiliser ma main. "Ok." Il me sourit, c'est complètement ravageant. Un bon point pour lui. Même s'il a un physique très avantageux, il reste chiant. Je lui souris à peine et je commence à 8 Censured (LS) avancer. Il passe son bras par dessous le mien et nous faisons marche arrière pour aller à son hôtel. Un silence apaisant règne entre nous, et quand je l'observe du coin de l'œil j'ai l'impression que quelque chose ne vas pas. Il a remarqué que je le fixais alors il détourne son regard vers moi, et brise ce merveilleux silence. "T'es toujours aussi énervé?" Je ne répondrai pas à cette stupide question. J'enlève mon bras du sien, et je m'éloigne de lui. Vas te faire foutre, connard. "Excuse-moi Harry, je ne voulais pas te vexer. -Bonne soirée." Je fourre les poings dans les poches de mon blouson, parce qu'il fait vraiment froid. On est au mois de décembre, c'est l'hiver. Je déteste l'hiver. Tout comme je déteste le printemps, et l'été. L'automne passe un peu, mais je déteste les saisons. Je déteste le soleil, je déteste la plus, tout comme la neige, le vent, et les nuages. Je n'aime rien de toute manière. Tout me gonfle, ce qui est bien c'est le sexe, et la drogue. C'est tout ce dont j'ai besoin. Je m'éloigne le plus vite possible de cet homme dont je ne connais même pas le nom. Tant pis pour moi. Pourtant, il me crie après. "Reviens demain s'il te plait!" J'aimerai bien trésor, mais tout dépendra de la journée que je vais passer, tu sais. Si on me fait chier toute la journée... Eh mais je travaille demain putain. Je n'irai pas. Je dirai que je suis malade, où je dirai que je suis dans les bouchons, même si je n'ai pas de voiture mais ça, mon patron n'est pas censé le savoir ma foie. Je remonte dans mon petit appartement au fin fond d'une ruelle d'un mauvais quartier du centre-ville selon les on dit. Moi je m'y trouve bien, même si mon appartement se laisse un peu aller. Et puis, j'ai juste à descendre devant la résidence pour avoir un peu de cocaïne ou un peu de cannabis. Franchement j'étais bien placé, avec lui on en passait des soirées à consommer et à faire l'amour toute la nuit après. Maintenant il me laisse pourrir dans cet appartement rempli de souvenirs. 9 Censured (LS) Chapitre 2 (H) Je me réveille vers les alentours de neuf heures trente. Je consulte par réflexe mon portable, et je vois, malgré mes yeux encore endormis que la secrétaire du patron m'a appelé une dizaine de fois sans pour autant me laisser de message. Hier soir j'ai recommencé. J'ai repris de la poudre avant de monter dans mon appartement, et j'ai sniffé. Je me suis rappelé tous nos souvenirs et je riais comme un con. Je m'imaginais avec lui et je me parlais tout seul, ça craint sérieux. J'attends que la secrétaire me rappelle, et avec ma voix sortant du sommeil, je peux facilement lui faire croire que je suis malade. Ça marche à chaque fois. "J'espère que tu as une bonne assurance maladie." me dit-elle. Mêle-toi de ton travail plutôt que de me faire des réflexions désagréables dès le matin comme tu sais le faire d'ordinaire. J'ai horreur de ça, et rien que là, j’ai une envie de lui en claquer une. Elle a juste de la chance que ce soit une femme, parce que je ne frappe pas les femmes. De mauvais souvenirs font surface et une sueur froide me court tout le long de ma colonne vertébrale, ne penses pas à ça Harry, penses à autre chose. Quelque chose de bien, qui te fait sourire. Je veux bien penser à d'autres choses, mais lesquelles? Tout ce qui m'apportait bonheur autrefois, m'apporte douleur et souffrance aujourd'hui. J'emmerde le bonheur. J'emmerde tout et tout le monde, ça ne peut être plus clair. Je me laisse retomber sur l'oreiller après avoir remis mon portable sur la table de chevet. Je fixe le plafond et le silence pesant de la solitude me tient compagnie. C'est trop calme, je n'aime pas ça. Avant, la simple présence de Niall dans mon lit me rassurait. Depuis qu'il est partit, les nuits où je suis seul, je dors mal. Je dors trop mal. Pire que lorsque je suis avec quelqu'un. Alors je ne dors pas jusqu'à ce que je tombe de fatigue. Je m'ennuie, vraiment. Je ne sais vraiment pas quoi faire et c'est vraiment lassant. Ma vie est lassante de toutes manières. Finalement peut-être que je vais retourner au bar ce soir, pour pouvoir m'occuper cette nuit. Il sera une très bonne occupation je dirai. Non sérieux, je ne sais pas quoi faire aujourd'hui. C'est très frustrant. ? × La nuit est tombée depuis quelques heures déjà sur la ville de Londres. L'air glacial du mois de décembre provoque en moi des millions de frissons, je remonte alors légèrement mon écharpe avant d'accélérer le pas pour rejoindre le bar. Un silence pesant règne dans les rues faiblement éclairées par les lampadaires. Toujours le même silence. Toujours le même groupe au coin de la rue. Toujours cette même solitude. Ce n'est qu'une simple et banale soirée pour moi et je suis sûr qu'Harry est déjà là. La peur de me retrouver seule dans ce quartier mal famé, à une heure si tardive, à cesser d'encombrer mon esprit depuis bien longtemps. Plus qu'une ruelle, 10 Censured (LS) une seule petite ruelle et je serai enfin avec lui. Peut-être qu'il sera un peu plus agréable. Je ne sais pas ce que je lui trouve honnêtement, je ne sais pas pourquoi je m'acharne avec ce type qui est sans cesse de mauvais poil. Mais il y a ses grands yeux verts, qui me laissent perplexe. Ils sont d'un vert si pur. Son regard, c'est le genre de regard que l'on n'oublie pas de si peu. C'est le genre de regard qui vous transperce et qui vous marque un long moment. Alors que je m'apprête à emprunter cette petite rue sombre, je m'arrête brutalement, surpris par des cris. Je me plaque au mur de l'angle tandis que mon rythme cardiaque augmente considérablement. Après quelques secondes, je me risque finalement à jeter un coup d'œil dans la direction d'où proviennent les cris. J'aperçois alors deux silhouettes masculines en plein combat. Pris d'une montée d'adrénaline je décide de faire quelques pas de plus afin de mieux comprendre la situation. Je m’aperçois rapidement que les deux hommes sont plutôt jeunes, l'un a les cheveux bouclés qui pendent devant son visage, et ce dernier semble dominer de quelques centimètres celui aux cheveux soigneusement coiffés. Les coups s'enchaînent rapidement, les deux garçons font preuve d'une violence que je n'avais encore jamais vue jusqu'à aujourd'hui. J'en ai vu des combats pourtant, mais le plus grand semble avoir plus de force que le petit. N'ayant pas d'autre choix que de traverser cette ruelle pour rejoindre le bar, je dois trouver une solution pour que tout ceci cesse. J'observe alors les alentours dans l'espoir de trouver un peu d'aide mais je suis désespérément seul. Lorsque je reporte pour mon attention sur la scène de combat, je m’aperçois que le jeune homme aux cheveux bouclés est allongé sur le dos écrasé par le poids du second qui tient fermement dans sa main droite ce que je devine être un gun. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Ce n'est pas qu'une simple bagarre, c'est carrément un règlement de compte et franchement, je ne sais absolument pas si je dois intervenir. Envahit par la panique, je tente de réfléchir le plus rapidement possible. Je pourrai appeler la police mais le temps qu'ils arrivent, il sera probablement trop tard, ou bien je saute au coup de l'un au risque de me faire buter par l'autre. Mon regard se pose alors sur une sorte de pied de biche. Je ne réfléchis pas plus longtemps, je saisis l'objet glacial entre mes mains. Je prends une longue respiration, me demandant si ce que je m'apprête à faire est une bonne chose, mais à cet instant je n'ai pas d'autre choix. Je m'approche le plus discrètement possible des deux jeunes hommes, en restant dans la pénombre du mur. Arrivé à leur hauteur, je me précipite sur l'homme aux soigneusement coiffés pour le frapper de toute mes forces avec l'arme blanche. Celui-ci laisse échapper un gémissement de douleur, mais pour ma force on repassera. Etant bien plus fort que moi, il parvient à se ressaisir rapidement. Paralysé par son regard, un frisson qui me court dans l'échine, je suis incapable de faire le moindre geste. Le pied de biche glisse de mes mains, et le bruit de métal qui rencontre le sol émet un bruit bien plus 11 Censured (LS) qu'insupportable pour mes tympans. L'homme m'observe quelques secondes avant de me lancer une insulte et de se jeter sur moi. Je me retrouve rapidement plaqué contre le mur en face de celui où je me planquais, j'entends qu'il appuie sur la détente et je me rends compte qu'il m'a tiré dessus au moment où il me laisse tomber contre le mur en me tortillant de douleur. Je laisse échapper un cri strident avant que l'homme ne soit tiré en arrière. Je me laisse tomber au sol, gémissant de douleur et portant ma main sur ma cuisse droite d'où le sang s'écoule à flot. La douleur se propage dans mon corps. L'envie de pleurer est présente, pourtant j'en suis totalement incapable. Tout ce qui m'entoure devient flou et commence peu à peu à disparaître. Un long frisson me cours sur l'échine lorsque deux pupilles de couleur émeraudes se posent sur moi. C'est la dernière image qu'il me reste avant le noir total. J'ai l'impression de me laisser partir petit à petit, pourtant je n'arriverai pas jusqu'à la délivrance. Dommage, honnêtement.× Merde merde merde. C'est quoi ce bordel? Qu'est-ce qu'il foutait là? Pourquoi fallaitil qu'il se ramène là, pourquoi fallait-il que je sois là, et pourquoi fallait-il qu'on se retrouve ici putain? C'est la dernière façon de le retrouver que j'espérai, enfin du moins je n'avais même pas envisagé cette option. Je n'ai pas d'autre choix que de le ramener chez moi. Non, je vais l'amener chez Raph, il saura quoi faire lui. Je soulève son pull pour voir ce qu'il porte et par chance, en dessous de celui-ci, il porte un teeshirt. J'en arrache un bout de ce dernier, pour en faire un garrot autour de sa cuisse afin d'arrêter son hémorragie. Une fois ceci fait, je le porte tant bien que mal jusqu'à l'appartement de Raph. ? Le soleil commence à se lever et je suis resté à regarder la ville s'éteindre petit à petit toute la nuit par la fenêtre. Pas moyen de trouver le sommeil. Impossible, vraiment. Je m'en suis voulu sans arrêt parce que si je n’avais pas fait de conneries on n'en serait pas là. Il n'a pas bougé de la nuit, Raph l'a mis sous morphine, j'ai peur qu'il ne se réveille pas. Je deviens complètement cinglé quand je m'inquiète. Il devrait se réveiller, une balle dans la cuisse ce n'est rien. Il ne risque rien, la balle a été retirée. J'entends mon portable vibrer dans la poche de mon jean, ce dernier étant au fin fond de celle-ci. J'écarquille doucement les yeux, et les premiers rayons du soleil commencent déjà à m'agresser. Je soupire déjà dès le matin. J'étais carrément plongé dans mes pensées que je n'ai absolument rien senti. Il est à peine neuf heures du matin, et il faut que quelqu'un me les brise dès le matin. 5 appels manqués : Boss. Je le rappelle immédiatement, je sais déjà qu'il va me chanter sa sérénade matinale quasi-quotidienne. Hier j'ai prévenu que j'étais malade, j'ai jamais dis que je reviendrai aujourd'hui sérieux. "Harold, je te préviens que si tu n'es pas là dans quinze minutes, t'es viré! 12 Censured (LS) -Eh calme pépé, vas pas faire une crise cardiaque. -C'est toujours le même discours avec toi, t'es jamais foutu d'être à l'heure. Alors tu sais quoi, tu..." Je raccroche, c'est bon, ça devient lassant ça aussi. Il faudrait peut-être que je me trouve un stage à l'hôpital parce que sa clinique à la con, c'était trop merdique. ''Je t'annonce que tu es viré, Harold. '' ''Merci, je m'en doutais déjà, Briana. Adieu. '' Je range ce foutu téléphone dans mon jean, et je l'entends qui remue derrière moi. Je me retourne et je me glisse à ses cotés sous la couette. Mes doigts caressent son front et ses cheveux et il ouvre enfin les yeux. Je suis soulagé qu'il se réveille enfin, ma conscience se sent un peu plus légère. "Merci Harry." Mon cœur se resserre par ses mots, alors je presse mes lèvres sur son front plusieurs fois de suite. "Je ne sais même pas comment tu t'appelles. -Louis, je m'appelle Louis." Subitement, sa main secomme-ci... glisse creux de mon cou, etse ses lèvres se pressent douceur sur les miennes. Automatiquement mes yeux ferment afin d'apprécier baiser que nous échangeons. Il"au mouve ses lèvres d'une manière douce que je avec n'avais encore jamais jusqu'à aujourd'hui, et c'est tellement agréable que je ne saurai trouver les mots. C'est C'est comme-ci j'avais été apaisé en l'espace dele quelques secondes grâce à lui. "Tu devrais te vu reposer, Louis. Il acquiesce d'un mouvement de tête, un faible sourire s'est tracé sur ses lèvres avant qu'il ne ferme les yeux. Sa tête se tourne vers moi, et sa main se rapproche de ma cuisse, comme s'il se devait de sentir la présence. Mais moi je ne peux pas rester là. Je ne peux pas rester dans ce lit avec lui. Je ne peux pas rester avec lui, tout simplement. Parce que je vais m'accrocher à lui et que ça ne doit pas arriver. Parce que ça va recommencer, et je ne veux vivre ça encore une fois. Y'a pas d'âme sœur ou ce genre de connerie pour chacun d'entre nous. Enfin, je n'y crois pas. Une personne reste avec toi toute ta vie si tu as fait les bons choix ou les bonnes choses pour garder cette personne. Lorsqu'il s'est enfin endormi, je me retire lentement mais sûrement de son emprise. Je me roule doucement jusqu'à tomber du lit. Ça c'est fait. J'espère que le bruit que je viens de faire ne l'a pas réveillé. Je le regarde un moment, il ne bronche pas. Son téléphone est sûrement dans sa veste qui elle, est sur le sol de la chambre. Je l'attrape et fouille les poches jusqu'à le trouver. J'y rentre mon numéro à l'intérieur, on ne sait jamais. Je le remets place et je quitte la chambre. Je suis désolé Louis, mais je neen peux pas. 13 Censured (LS) Chapitre 3 (H) Au bout de deux jours, je n'ai toujours aucunes nouvelles de Louis. Il semblerait qu'il ne veuille pas me revoir, pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Ça fait deux jours que je repense sans cesse à ce matin là, où nous nous sommes embrassés. J'ai vraiment apprécié notre baiser, je ne peux pas le nier. Je ne sais pas pourquoi j'ai tant envie de le revoir, je ne sais pas si c'est parce que je tiens à l'ajouter à mon tableau de chasse parce qu'il me plaît, ou bien si c'est autre chose. Je préférerai plutôt la première option. Juste une nuit, rien de plus. Je suis retourné en cours, mais en fait c'est comme ci je n'y étais pas. Je ne vois plus l'intérêt d'y aller. Vraiment plus du tout. J'aurai jamais du écouter le connard qui me sert de géniteur et étudier la médecine. Je ne serai jamais docteur, je n'y arriverai pas. Je suis un minable incapable de faire quoi que ce soit de bien. Je suis fatigué, vraiment. Il faut que je dorme, de toute façon, je ne vais pas tarder à tomber de fatigue. Je repense à cette sensation qui me broie l'estomac, lorsqu'il m'a embrassé. Et mon esprit divague seul, j'aime ça, alors je le laisse faire. J'imagine une toute autre situation de cette nuit-là, sans ruelle, sans balle, sans Raph. "Je ne sais même pas comment tu t'appelles... -Louis, je m'appelle Louis, dit-il avant de sceller nos lèvres. -Tu crois que c'est une bonne idée ? Dis-je entre deux baisers. -On s'en fout Harry, ce n'est qu'une nuit." Ses mains se baladent sur mon corps, ce dernier réagit immédiatement. Des milliers de frissons parcourent mon corps et, étant assis sur lui, je sens son érection qui s'élève peu à peu. Il déboutonne ma chemise à une vitesse fulgurante et surtout d'une main experte qui m'étonne, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie. Je me sens un peu mal à l'aise avec ce déshabilleur professionnel quand je commence à vouloir lui retirer son pull. Je me sens déstabilisé, si bien que mes mains en tremblent, mon égo en a prit un coup. Il voit que je commence à paniquer, alors il le retire de lui-même. Ses doigts tracent le contour de mes tatouages, ce qui me décroche un faible sourire. Je viens me pencher au dessus de son visage pour lui voler un baiser, et mes lèvres descendent instinctivement dans son cou, afin de le marquer, une manière pour moi de laisser une trace de mon passage. Elles descendent ensuite au niveau de sa clavicule, je l'entends qu'il soupire déjà, ses mains glissent dans mon dos, et elles se glissent ensuite en dessous de mes vêtements restants, pour qu'il puisse tâter mes fesses. Je dévie la trajectoire de mes lèvres sur son ventre, et je continue de baiser sa peau, tandis que ses mains quittent mon pantalon pour que l'une d'entre elles viennent trouver sa verge. Je me redresse pour pouvoir retirer le reste de son accoutrement et le soulager. Sa main se retire pour laisser place à la mienne. Nos 14 Censured (LS) lèvres se retrouvent dans un baiser charnel et se quittent à nouveau. Les miennes viennent à la rencontre de son pénis, il gémit faiblement en passant ses doigts dans mes boucles, les tirant légèrement, alors que mes doigts viennent malaxer soigneusement ses bourses. Je me mets nu à mon tour et à sa grande surprise, je le retourne pour le mettre à quatre pattes. Il a cru que j'allais me laisser dominer ou comment ça ce passe ? Question de protection, je me renverse sur le coté pour attraper une capote dans une des poches de mon jean. Je déchire délicatement l'emballage et viens dérouleur le préservatif sur mon sexe, et je laisse tomber le plastique sur le sol de la chambre, puis je m'approche de son orifice anal. "Tu peux y aller, me dit-il." Je n'attends pas plus longtemps pour pouvoir le pénétrer. J'y vais doucement pour ne pas le blesser, il se courbe en soupirant, il n'est pas tant serré que ça le petit, voilà pourquoi il a su me déshabiller comme il l'a fait. Je passe un bras autour de ses hanches pour le forcer à se relever et venir contre moi. Pour la première fois durant un ébat, j'ai besoin d'avoir un contact physique très proche. Mes doigts viennent retrouver son sexe, sa tête bascule en arrière et son souffle s'écrase sur mon lobe d'oreille. "N'aie pas peur avec moi Harry... Plus vite." C'est carrément une supplication. Je fais buter mon bassin contre le sien, ces derniers s’emboîtant parfaitement, ce qui lui arrache un hurlement. Son corps se laisse tomber sur les oreillers, et il coince les draps entre ses doigts, les miens saisissent ses hanches. Je le tiens tellement fort que mes doigts s'enfoncent dans sa peau. Le lit grince et percute le mur. "Harry, tes lèvres…" J'arrête tout mouvement, et me retire instantanément. Il se laisse tomber sur le matelas, et se tire les cheveux en soupirant. Je le traîne pour le sortir du lit, et le traîner contre le mur. Nos lèvres se cherchent constamment, alors que je soulève sa cuisse pour la coincer au dessus dans mon bras. Je le pénètre de nouveau, il gémit encore plus. "Quelqu'un t'as déjà baisé contre le mur? -Non jamais... Ne t'arrête pas." Son corps tremble, il ne tarde pas a venir, et le problème, c'est que moi aussi. Mes doigts se resserrent sur son membre, et je fais en sorte d'aller le plus loin possible pour moi. Il finit par jouir dans ma main, et je le suis dans la foulée. On tambourine à ma porte, et Louis semble m'appeler. «Monsieur Styles?» 15 Censured (LS) Putain c'est qui l'enculé qui ose me déranger au moment où j'étais prêt à m'endormir? C'est vrai quoi, j'ai du mal à trouver le sommeil, et quand je peux caresser l'espoir de dormir un peu, faut qu'on vienne me faire chier. Je me lève en soupirant afin d'aller ouvrir à cette personne. "Ouais, dis-je en ouvrant la porte, c'est pour quoi? -Je suis bien chez Harry? -Ouais, fais vite. -Dieu soit loué, c'est Louis qui m'envoie. Je dois vous amener à lui." Je ne réponds pas, et je lui claque la porte au nez. Oui bon ok, ce n’est pas très poli je le conçois, mais je crois qu'au fond de moi j'ai hâte de le revoir. Et puis il y a une autre partie qui me dit de ne pas y aller, j'ignore la raison. Et puis merde, pour une nuit. J'ai galéré jusque là pour essayer d'avoir quelque chose avec lui, je ne peux pas reculer maintenant. Je cours donc à la salle de bain pour me préparer, j'aimerai être à la hauteur quand même, ce n’est pas gagné de séduire un beau riche. Habillé d'une chemise blanche et d'un slim noir, je sors dehors et j'attends que le vieux se bouge pour savoir dans quelle voiture de merde, je dois monter. Il vient m'ouvrir la porte arrière, putain je suis un grand garçon je sais ouvrir une porte. Je ne m'habituerai jamais à ces manières là. C'est trop me demander. Je hais les riches, je les hais plus que quiconque. Ils se croient tout permis à cause de leur fric, mais l'argent ne fait pas tout. J'aimerai bien leur foutre à la gueule à certains. ? Après vingt minutes de route, nous arrivons devant l'hôtel. Tout le long du trajet, je me suis imaginé plusieurs scénarios possibles. Je me suis imaginé toutes sortes de conneries qu'on peut s'imaginer. Sincèrement, j'espère qu'il va un peu mieux, qu'il a récupéré. C'est un peu de ma faute s'il en est là, mais pas seulement. Je veux bien reconnaître mes torts, mais il n'avait à venir me défendre, je sais très bien le faire seul, c'est pas la première fois qu'on me saute dessus, je suis toujours vivant. D'ailleurs je ne sais pas ce qui lui a prit. Je sors du véhicule en plein milieu de la route, j'en ai clairement rien à cirer. Je reste devant l'entrée, histoire de fumer une cigarette pour me vider l'esprit. Il faut que j'évacue toute l'appréhension que je garde en moi. Reprends toi Styles, fais pas ta couille molle. Depuis quand tu appréhende ce genre de merdier? Ressaisis toi vieux, arrête tes conneries. Quand celle-ci fut finie, j'entre dans l'établissement et me dirige vers l'accueil. "Le numéro de chambre de Monsieur Tomlinson." L'hôtesse écarquille les yeux, et elle me dévisage, tu veux une photo dédicacée ma jolie? T'as jamais vu de mec comme moi dans ton stupide hôtel de trou du cul? Bienvenue sur Terre chérie, ce n’est pas les bisounours. Je commence à vraiment 16 Censured (LS) perdre patience, vaudrait mieux pour toi que tu te bouge un peu. "237, deuxième étage. -Et bah voilà quand tu veux." Je ne reste pas plus longtemps devant cette fille ressemblant à un pot de peinture, encore une de ces nanas qui se fait sauter par le patron. C'est comme ça que ça marche ici, dans ce monde fait de mensonge. Tout le monde baise avec tout le monde. Sans attendre, je file prendre l'ascenseur avant que quelqu'un d'autre ne vienne m'emmerder. Merde c'est par où? Je réfléchis un peu avant de choisir au hasard. À gauche, j'en suis sur. Je m'aventure alors dans le couloir de gauche à recherche de la chambre de mon brun, sillonnant les couloirs jusqu'à ce que je tombe par hasard sur elle. Vraiment au fin fond du truc quoi. Il aurait pu prendre plus près. Je frappe à la porte en adoptant une autre voix, je fais vraiment pitié. "Room service!" Je remonte les manches de ma chemise, et lorsque la porte s'ouvre, je l'attrape par le col, et le plaque au mur. Ma réaction est un peu dépassée, mais j'ai déjà pas mal de mecs qui veulent ma peau alors si lui à réussi à me retrouver, les autres y arriveront aussi. "T'as fais comment pour me retrouver hein? -Calme-toi, je vais tout t'expliquer." Je resserre la pression de mon bras au niveau de son cou, son visage commence à rougir. Je n’ai pas vraiment envie de me calmer tu vois. Je ne sais pas si je dois te fracasser la gueule dans le mur ou non. Il essaye de le dégager, puis il arrive finalement à me pousser, pour retourner sur son lit. Je le laisse faire en voyant la bande autour de sa cuisse dénudée, ça m'a échappé le temps de quelques instants. "Parle. Maintenant. -Harry. -Je perds patience. -Je sais." Il commence sérieusement à me casser les pieds, à cet instant je commence vraiment à regretter notre rencontre et surtout de l'avoir laisser m'embrasser. D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je l'ai laissé faire. "J'attends. -C'est bon, soupire-t-il. J'ai quelques contacts à qui j'ai demandé de te retrouver. Tu 17 Censured (LS) m'as laissé comme une merde chez ton pote, comment voulais-tu qu'on se revoit si lui ne me dit rien aussi? Moi je voulais te revoir, mais visiblement toi non, puisque tu t'es tiré comme un lâche. -Si t'étais moins idiot que tu ne l'es, tu aurais regardé dans ton stupide répertoire, et tu aurais trouvé mon numéro. " Je vais à la fenêtre en voulant admirer la vue, mais c'est un peu difficile de voir quoi que ce soit avec tous ces immeubles. Je suis un lâche. Excuse-moi de ne pas vouloir m'attacher davantage à un inconnu alors que je cherche juste à m'éclater au lit. Les relations sans lendemain, c'est largement mieux que les relations exclusives. Pas de prises de têtes, tu vis comme bon te semble, et ta vie sexuelle est riche et variée. Que demander de plus. J'ouvre alors la fenêtre pour m'allumer une cigarette. Je regarde les gens pressés dehors, et je me dis qu'au final c'est peut-être pas mal de ne pas avoir de job. Pas de patron, pas d'emmerdes, pas de réveil à six heures du matin. Mais bon, le seul problème, pas d'argent, et sincèrement je me vois pas faire la pute sachant que j'ai horreur de me faire dominer. "Harry je te parle." Je me retourne légèrement pour le regarder, je n'ai pas réalisé que j'étais absorbé par mes pensées et que je ne le calculais pas. "Quoi? -Ça te dis de prendre l'air, je n’ai pas envie de rester cloîtrer dans cette chambre. -Pour quoi faire? Pourquoi je sortirai?" Il soupire et laisse tomber sa tête dans l'oreiller. Ça me fais triper d'être aussi casse couilles, limite j'en jouirai sur la fenêtre. Je suis devenu un vrai connard en si peu de temps. Peut-être que je déteins trop sur mon ex-fiancé. Ouais ça doit être ça. "Pourquoi t'as laissé Alfred te conduire jusqu'ici alors? Tu croyais que c'était pour me baiser comme tu l'espère tant? -Bah ouais. Tu crois que je suis ici pour quoi? Je ne viens pas pour être sociable. -T'es vraiment qu'un sale type." Louis se lève en tirant la gueule, et se dirige vers la porte pour l'ouvrir. J'ai cru une seconde que c'était pour se tirer mais il reste derrière. Ah bah c'est moi qui doit partir je crois. Oui bah non, je ne partirai pas. Je n’en ai pas l'envie. "Dégage." Je ne bouge pas d'un cran. Non mais je rêve, il cherche quoi exactement? Il veut faire copain-copain avec moi? Il faut impérativement qu'il se sorte les doigts du cul. "Dégage je t'ai dis! 18 Censured (LS) -Ça ne te plairait pas, alors?" Il ferme la porte et s'appuie contre. Il a l'air épuisé. Il est juste habillé d'une chemise ouverte, et d'un boxer, laissant apparaître son corps frêle et saugrenu. Lui aussi doit être dans la merde. "Tu te fous de ma gueule? Tu me demande si ça ne me plairais pas, tu fais ça pourquoi? Pour ne pas remettre en cause tes capacités sexuelles c'est ça? T'es vraiment connard. -J'en suis qu'un un et alors? J'ai jamais dis que je voulais plus avec toi. cherche juste à m'amuser, mais on dirait tuavec n'en a pas vraiment envie. Dommage, parce quemieux j'apprécierai vraiment uneque nuit toi, Louis. Mais t'en fais pas,Jej'vais trouver ailleurs." Quel abruti. Ça lui coûtait quoi sérieux de s'amuser au pieu? Rien du tout. Je traverse la chambre à grand pas et je passe devant lui sans même lui accorder un regard. J'entends la porte qui claque après mon passage, mon poing vient s'écraser contre le mur. Ce n’est pas grave Harry, tu trouveras mieux ailleurs. Pourquoi ne pas changer pour une fois? Je me retrouve rapidement dans la rue, je saisis mon portable qui se trouve dans la poche arrière de mon jean, et je compose le numéro de la secrétaire de mon ancien patron. Au bout de trois sonneries elle répond. "Harry, quelle bonne surprise. -Salut Bri'. -Que me vaut cet appel? Tu compte revenir faire le lèche bottes auprès du patron? -Non, je souris, je t'appelle pour te proposer qu'on se voie ce soir. Tu es d'accord? -Oh Harry, je ne sais pas, on ne s'est jamais vu en dehors du boulot... -Aller, ce n'est qu'une soirée! Je t'emmène au restaurant." Je n’ai pas beaucoup de thunes, t'as intérêt à prendre le moins cher. "Bon d'accord, tu pourrais venir me chercher? Ma voiture m'a lâchée et je... -Oui je viendrai te chercher, il est hors de question que je laisse une jolie fille comme toi trainer dans les rues." Elle rigole d'une manière adorable qui me donne la nausée. C’est juste pour une nuit Harry, et juste pour faire culpabiliser Louis. "D'accord Harry, je t'enverrai un message quand je quitterai le siège. Il faut que je te laisse, tu connais le patron, s'il me voit, il va me passer un savon. -D'accord. -À ce soir? -À ce soir." Je raccroche puis je continue à marcher dans les rues de la ville sans aucun but 19 Censured (LS) précis. ? Il doit être environ sept heures du soir, et j’attends depuis environ quarante minutes devant chez elle. Je n’aime pas les femmes, elles essayent toujours de tout faire pour nous séduire et c’est lourd. Et puis les femmes, c’est grave compliqué. Tu dois toujours prendre soin d’elle, sans arrêt. Tu dois toujours lui montrer de l’attention. Alors qu’avec un homme, t’as pas tout ça. C’est largement mieux. Mais bon, il semblerait que les femmes ne me correspondent pas, et que moi je ne corresponde pas aux hommes. On est vraiment dans une impasse, ou un cercle vicieux, au choix. Je préfèrerai une impasse, parce que tu peux faire demi-tour et changer de direction, alors qu’un cercle vicieux tu ne peux pas, ça se répète, encore et encore, sans jamais finir. Mon portable vibre au fond de ma poche. Je caresse l’espoir que ce soit Louis, mais non. C’est elle. La petite salope que se tape mon patron et que je vais sans doutes me taper ce soir. "Je suis prête Harry, je t'attends." J'ai failli attendre dis donc. "Je suis devant chez toi, déjà." J'attends une réponse mais je n'ai rien. Je la vois débouler dehors et elle descend les cinq escaliers de marbre de sa devanture. Elle aussi c’est une bourge, y’a qu’à regarder sa baraque. Je lui fais signe de monter côté passager, elle fait le tour de ma voiture. "Salut, me dit-elle en s'asseyant. -Salut." Je lui embrasse la joue, qui rougit directement. C'est déjà un bon point pour moi, malheureusement. Honnêtement, j’aurai préféré que Louis soit à sa place. Je démarre le moteur et m'engage sur les routes. ? Mon portable, posé sur la table, se met à vibrer en plein milieu du repas. Je ne vois pas du tout qui ça peut être à une heure pareille. Je regarde l’écran, c’est un numéro non enregistré. Louis. Enfin il m’envoie un message putain. J’ai gagné. "I miss you a lot, dear. L." Shit as fuck. Une photo très intime est accompagnée de ce message. Je m'empêche de sourire pour tirer une gueule de trois kilomètres de long pour m'échapper de 20 Censured (LS) cette merde, et le retrouver. Mais sérieux une photo à poil quoi, si il refuse quoi que ce soit ce soir, je ne sais pas ce qu’il ce passe dans sa tête. Il me jette, il m’envoie une photo où il est nu, et s’il me repousse encore ce soir, j’abandonne. "Un problème? -Je... Je vais devoir y aller, j'ai un gros souci." Je te remercie d’être aussi naïve blondinette. Vraiment trop naïve. Tu ne devrais jamais te faire inviter au restaurant avec un gay. Je devrai peut-être lui dire, histoire de rire un peu. Non Harry, ne fais pas le con. T’en a assez fait comme ça, et la laisser en plan comme tu le fais c’est déjà pas mal. Je sors quelques billets de mon porte feuille, que je dépose sur la table du restaurant. Je viens embrasser furtivement son front, enduit de fond de teint, et je m'éclipse d'ici. Dieu merci, je ne pouvais pas rester une minute de plus avec une fille aussi bourge et superficielle. Je saute dans ma voiture pour regagner l'hôtel de Louis au plus vite. Je vais enfin pouvoir passer une nuit merveilleuse à ses côtés. La route me parait vraiment longue, mais quand j'arrive, c'est en courant que je le rejoins dans sa chambre. Je frappe doucement à sa porte, avec un énorme sourire au coin des lèvres. "Room service." Il vient m'ouvrir la porte, et dans la centième de seconde qui suit, mes lèvres se retrouvent contre les siennes. Nos corps s'entrechoquent lorsque le sien cogne contre le mur. "T'es malade de m'envoyer des photos comme ça. -Il fallait que je trouve un moyen pour te faire revenir, tu me manquais." 21 Censured (LS) Chapitre 4 (L) À mon réveil, Harry est couché sur mon torse et il dort paisiblement. Il est tellement magnifique, on dirait un petit ange. Je meurs d'envie de l'embrasser, mais je n'ose pas le réveiller. Je veux le regarder dormir comme ça pendant des heures, tout en venant lui caresser les cheveux, et puis je ne sais pas comment il réagit le matin si on le réveille ; soit il est du genre à ronchonner comme un vieux con, ou alors c’est le genre de gars cool qui sourit comme un idiot dès le matin. Ouais bah je ne vais pas prendre de risque. J'aimerai pouvoir être dans sa tête pour savoir à quoi il pense, et surtout comment il me considère. Il ne sait rien de mon rythme de vie, et pour la première fois, j'ai l'impression de ne pas avoir un rôle à jouer. J’ai passé une délicieuse nuit à ses côtés, contrairement à ce que j’aurai pu penser au début. On frappe à la porte de la chambre une première fois, j'ai peur qu'il se réveille. La deuxième fois qu’on frappe, Harry se retourne, et par chance je peux me dégager facilement sans le réveiller. J'enfile des fringues au hasard qui traine par terre et sans m'en rendre compte, je me retrouve avec la chemise un peu trop grande du bouclé. Elle sent bon, elle sent lui. Je me hâte à sortir de la chambre, en titubant à moitié parce que j’ai mal à la cuisse. J'ouvre la porte pour sortir et me retrouver avec l'un d'entre eux.mais tu ne peux pas entrer.-J'en ai rien à foutre Louis, l'heure c'est "Je suis désolé, l'heure. C'est mon tour. -Je le sais, mais là je ne peux pas. Il y a quelqu'un et je ne tiens pas à ce qu'il te voit, à ce qu'il vous voit. Repasse plus tard. -Non, maintenant. Je n’en ai rien à foutre, c'est mon tour. Tu nous dois bien ça, tu t'en rappelle non?" Je soupire en passant ma main devant mes yeux. Je n’ai pas vraiment le choix. Ce n’est pas moi qui vous dois quelque chose, j’ai rien demandé. "Ça va, ça va. Reste ici, je vais chercher une clé d’une autre chambre à la réception. -Tu vois quand tu veux." Je passe devant lui, et ce porc ose me toucher une fois de plus. Je commence à en avoir assez de ce train de vie, je veux que ça change, et jusqu'à ma dispute avec Harry, j'ai cru qu'il allait pouvoir m'aider. Il sourit avec un air qui me répugne, et qui me donne nausée. "Moïra, j'ailabesoin d'unemais chambre.-Louis, tu sais bien que...-Je t'en prie, ai plus que besoin...-D'accord, je t'en prie, n'en parle pas à ton père.-Je te j'en le promets." Elle me tend la clé d'une chambre à l'étage supérieur, et je file récupérer l’un de ces hommes. "T'en mis du temps.-Je t'emmerde, si t'es pas content, te faire voir.-La petite salopea se rebelle dis donc. Ce n’est pas comme ça qu'onvas t'a élevé." Je ferme les yeux en priant pour que quelqu'un vienne me sortir de là. Mais lorsqu'il ferme la porte derrière lui et que ses sales mains se posent sur moi que tous mes espoirs se sont effondrés. 22 Censured (LS) Le calvaire recommence. C'est devenu une putain de routine, mais je continue d'espérer qu'un jour on viendra me sortir de là. ? "C'était pas mal, y'a quand que tu voulais casse toi." même du relâchement Louis.-Maintenant que t'as eu ce Je l'imagine en train de sourire lorsqu'il part dans l’ombre de la chambre, et il se tire en me laissant comme une vulgaire pute. Je m'enroule dans les draps salis pour m'y effondrer. Je me morfonds sur mon sort alors qu'Harry est sans doute en train de m'attendre. Je me rhabille et l'odeur de la chemise du bouclé m'apaise. Je referme la porte à clé, et je retourne à la réception pour redonner les clés à ma tante, et lui dire qu'elle peut refaire la chambre, tout en m'excusant. Je remonte ensuite dans ma chambre là où je vais sans doute retrouver l'homme qui m'attend, l’homme avec qui je me sens bien, mais surtout avec qui je me sens enfin moi-même. Je souffle un instant avant de rentrer et lorsque j'ouvre discrètement la porte, Harry est devant moi, complètement nu, en croisant les bras sur sa poitrine. Il est tellement beau. "T'étais où?-Je suis partitjevoir portes ma chemise, là?-Oui Harry, je soupire, je m'en excuse, vaisl'hôtesse.-Tu te la rendre." Je baisse la tête parce que je me sens honteux de ce qui vient de ce passer, je me sens tellement honteux de devoir lui mentir pour ne pas qu'il ne me laisse tout seul. Je le pousse à moitié pour rentrer etHaz' il ferme la porte. "Qu'est-ce as ce matin?-Rien j'ai juste passé une mauvaise nuit.-Reposetoi alors, jeque vaisturester avec toi." Il vient se recoucher et il me regarde comme s'il attendait quelque chose. Le fait qu’il m’ait dit qu’il allait rester encore m’a réchauffé le cœur. Je viens m'allonger à ses cotés et il me regarde. "Tu compte rester habillé Lou?" Ce surnom me fend le cœur. Je ne veux pas qu'il me voit nu, je ne veux pas qu'il voit les traces de mon ébat précédent. Je ne me vois pas le contredire, alors je me déshabille avec honte avant de me blottir contre lui. "Rendors-toi." ? Et si la Terre était l'enfer d'une autre planète? On dit que Dieu a crée la Terre ainsi que deux êtres, Adam et Ève, avec un esprit, une propre conscience, mais Dieu n'aurait jamais voulu ça, Il n'aurait jamais voulu autant de haine dans son monde, Lui Il veut juste la paix. Alors pour moi, la Terre c'est l'enfer du monde que Dieu a crée. Je crois être bien placé pour dire ça, ainsi que des centaines de milliers de personnes. Pourquoi connaissons-nous autant de souffrance provenant de plusieurs facteurs différents? Comme la perte, la guerre, la peur, l'abandon, la maladie, la soumission, la mort? Pourquoi connaissons-nous tout ça ici? Alors que Dieu voulais simplement la paix. Ce monde se détruit au fur et à mesure de nos erreurs, et on ne peut revenir en arrière. Notre situation est irréversible. Ce n’est pas tous ces 23 Censured (LS) personnages politiques qui vont y changer quelque chose. Ce sont des menteurs, de beaux menteurs, et nous, nous sommes résignés à les croire, et lorsqu’on constate que ce ne sont que des bons à rien, on critique. Les seuls qu’on devrait critiquer c’est nous-mêmes, parce que nous valons pas mieux qu’eux. J'ai l'impression que mon monde s'écroule au fil des jours, je suis condamné à être une salope à cause des erreurs de mon père. C'est lui qui devait payer. Pas moi. J'ai rien fais, j'ai rien demandé et il m'a fait accusé à sa place. J'ai du être contraint à ce mode de vie si je voulais continuer à étudier et à être logé. Au final je me retrouve dans une chambre du palace de mon père au lieu d'être dans la maison où j'ai grandis. Je ne suis pas le genre de personne qui va cherché automatiquement à se venger contre qui que ce soit, non. J'encaisse toutes les merdes qui me tombent dessus. Je me suis réveillé en début d'après-midi, Harry était toujours là. Il dormait lui aussi. Ses gros bras entouraient mes petites épaules, pour me tenir contre lui. Je m'amuse à tracer le contour de ses tatouages avec mes doigts, j'adore le faire, je les trouve magnifiques. Il remue enfin en grognant. "Harry, chuchotais-je. Est-ce qu'on peut aller faire un tour s'il te plait..?" Il ouvre les yeux avant de se les frotter. Qu'est-ce qu'il est adorable quand il se réveille mon Dieu. "Oui, si tu veux. -Merci, t'es vraiment un ange." Il roule des yeux en souriant faiblement. Je me lève difficilement, en priant pour que je n'ai aucunes marques sur mon corps. J'aurai beau espérer, j'en ai à chaque fois qu'un de ces trous du cul me touche. Je ne voudrai pas que mon bouclé croit que c'est de sa faute et éprouve un sentiment de culpabilité. Je ne veux pas arriver au point qu'il ne me fasse plus l'amour comme il me l’a fait cette nuit, j'adore l'effet qu'il peut me provoquer, c'est le seul qui peut y arriver. Au moins lui, il sait y faire, en étant doux et passionné à la fois. Je me dépêche de choisir mes affaires pour aller me préparer, par chance Harry n'est plus dans le lit. Merde, il est passé où? Je m'en vais déposer mes affaires propres dans la salle de bain et j'entends la porte claquer derrière moi. Je me retourne et Harry est appuyé contre celle-ci en faisant un air innocent. Il s'approche de moi et nos lèvres se retrouvent à nouveau les unes contre les autres. Je me laisse porter jusqu'au lavabo où Harry me dépose. Mes doigts se glissent sur sa verge déjà chaude et dure, et au moment où Monsieur entrouvre les lèvres pour respirer, j'en profite pour introduire ma langue dans sa bouche en le tenant par la nuque pour ne pas qu'il s'échappe. Je le veux, je le désire comme je n’ai jamais désiré quiconque jusqu’à aujourd’hui. De faibles gémissements s’échappent du fond de sa gorge, et je me sens fier, que cese que je luicomme fais l’excite. "Lou,fier ça de ne voir devait pas passer ça.-La ferme Harry, et fais-moi l’amour." Je l'embrasse de nouveau en exerçant des rotations régulières sur son membre. Ses 24 Censured (LS) lèvres ne peuvent rester sur les miennes, des gémissements s'échappent de celles-ci. Ses mains se collent au niveau de mes épaules et me bousculent en arrière. Harry vient se coller contre moi, même si je risque d'avoir mal, je veux qu'il le fasse, lui il a tous les droits avec moi. ? "Bon, on vachemise, où alors? meavec demande Harry.-Je veux juste prendre l'air et quenous tu soisque là, avec moi.-Je vais rester je t'ailadis." Il sa j'ai déjà envie de lui enlever. Mais bordel, pourquoi est-ce je me résigne tant àjeux penser àtoi, ça? Peut-être parce que je connais enfin l’épanouissement sexuel? C’est ça. Lorsque nous sommes prêts, sortons dans la rue main dans lasurement main. C'est surprenant lorsqu'il me prend la main et lieremet nos jeles ne m'y attendais pas du tout. Lorsque nous arrivons au parc, je l'entraine dans des gosses. "Ça ne doigts, te dérange pas?-Non, amuse-toi." Il me lâche la main avec un grand sourire, et je pars m'amuser. C'est comme-ci je retombais en enfance. Je retrouve ces moments d'insouciance et ça fais énormément de bien. J'attire Harry avec moi, et je reste collé à lui tout le temps durant notre sortie. ? Après notre virée au parc je lui propose d'aller chez lui. Il est d'abord réticent, mais il finit par accepter. Il faut dire que j’ai fais une pseudo-crise de gamin pour qu’il accepte. Harry attrape ma main pour la lier à la sienne lorsque nous rentrons. Nous arrivons dans les quartiers modestes de la ville, et j'avoue que ce n’est pas comme ça que je voyais les choses. L’éducation que j’ai reçu n’aborde en aucuns cas cette partie de la vie où tout est difficile, et je ne me suis jamais aventuré ici. C'est un monde totalement différent du mien. Je me serre contre lui, je ne suis pas trop rassuré d'être ici avec toutes ces rumeurs et ces clichés qui tournent. Il parait que c'est l'un des pires quartiers de cette ville, là où se tiennent les réseaux de drogues, là où il y a le plus de viols. Les viols. Un frisson me court dans l’échine alors que je réalise que ça m’arrive pratiquement tous les jours. Je me demande ce qu'Harry peut bien foutre ici, je prie pour qu'il ne soit pas l'un d'entre eux. Pleins de questions défilent dans ma tête, pourquoi il vit ici? Comment fait-il? Il n'a peut-être pas les moyens de vivre ailleurs? Je deviens complètement parano, il faut que je me calme impérativement. Harry remarque mon inquiétude et le bras auquel je m'étais accroché vient entourer mes épaules, n’est pas pour autant que je me sens en sécurité. "Harry, est-cece que tu habites ici?-Ouais." Je soupire, en un instant mes espoirs se sont effondrés. J'ai cru apercevoir l'un de mes maîtres devant, je n'en suis pas sur, mais un sentiment de panique me prend, Harry ne doit pas les voir, ils ne doivent pas voir Harry. "Lou, qu'est-ce que tu as?" Harry se retourne et pose ses deux mains sur mes épaules en me regardant avec inquiétude. "Prends moi dans tes bras s'il te plait…" Je me blottis contre lui en espérant que sa grande taille et sa carrure puisse me 25 Censured (LS) cacher, et je me dissuade de toute pensée négative. Je sens qu'on nous observe et je me sens vraiment mal à l'aise. Je n'aurai jamais du venir ici, et Harry aurait du me dire où il vivait depuis le début. On se serait contenté d'une chambre, de ma chambre d'hôtel. Je lui reprends la main afin que nous puissions continuer notre chemin et rentrer au plus vite. "On est presque arrivés?-Oui Lou. Calme-toi. Tu ne risque rien avec moi." Un mec baraqué en train d’affûter son couteau retourne vers nous lorsqu'il entend le bruit des boots d'Harry qui claquent contre lese sol. J'ai cru qu'il allait se peux jeter sur nous, mais il vient juste saluer mon bouclé, je me sens soulagé. Ileux a ditfont que je n'avais rien à craindre pourquoi je n'arrive pas àlégèrement me calmer? Je ne pas faire confiance à ce type de personnes quand je vois ce que certains d'entre peuvent me faire.Je tire légèrement sur la main d'Harry pour lui faire comprendre que je veux partir, et son pouce caresse ma main. Ce sont ces petits gestes là qui toute la différence. Harry me protégera si on me fait du mal. Mais est-ce qu’il saura me protéger ? Là est la question. Il ne tarde pas à saluer son ami pour que nous puissions rentrer. La grande rue étroite sans issue touche à son bout et nous entrons dans l'immeuble le plus enfoncé de cette ruelle. Je le maudis d'habiter dans une telle merde car demain je vais encore affronter cette rue pour chez moi, et je devoir regarder tout autour de moi si jevraiment ne vais pas croiser un de ces monstres. Ilvais neJ'espère manquerait plus queêtre ça, le jour de anniversaire etrentrer le jour réveillon de juste ne devoir pas dérangé etmon que je vais pouvoir passer la journée avec Harry. Je ne demande rien de Ça serait un beau cadeau de part duNoël. monde, passer la journée, et laplus. nuit bien sur, avec ce petit bouclé quidu mela retourne complètement l’estomac. Harry insère les clés dans la serrure de son appartement et je suis pressé qu'il entre. Lorsqu'il ouvre la porte je le pousse dedans et je referme la porte derrière mon passage, je peux enfin souffler, je suis enfin en sécurité. Je lui saute au cou en croisant mes jambes autour de sa taille pour pouvoir sceller nos lèvres. Il chute sur le divan et je me retrouve à califourchon sur lui, ça commence bien. Je me détache de lui au risque d’avoir une érection imprévue, pour observer son petit chez lui. C’est un petit appartement, peut-être un salon salle-à-manger, une petite cuisine, une chambre, deux tout au plus, avec salle de bain et cabinet. Le salon semble plutôt bien décoré malgré tout le bordel qu’il y’a sur les meubles. L’écran de sa télé est cassé, il a dû péter les plombs dessus. La table de salon est en verre et dominée par un cendrier plein. Le ménage n’a sans doute pas été fait depuis un moment. "Je suis désolé, c’est un peu le bordel. Je n’avais pas prévu que quelqu'un viendrait ici." C'est carrément le passé bordel, tu là. veux dire. Jeet ne sais pas ce d'entretien. qui s'est tramé y ait autant de désordre mais je Un vais faire en sorte d'arranger ça. lève Peut-être bien qu’un ouragan est par ouragan nommé Harry.Je me de ici lui et commence fouiller dans sa cuisine pour pouvoir trouver quelque chose qui ressemblerait àtout un balai, une serpillière, des Mais jepour neje qu'il trouve rien ça. "Harry?-Oui, dit-il en pointant le de bout dele son nezproduits dans la toi?-Non.-Tu cuisine. -Dis-moi, tuàde as quelque chose pour faire ménage chez ne fais jamais le ménage?-Si, mais avec les trucs la voisine." Je roule des yeux et je soupire. On ira lui acheter tout ça demain, en attendant je vais devoir aller toquer je à la porte pour nettoyercomment son appartement. "Bonsoir deàfait lacôté part va-t-il mon petit?-Il va bien. Je...madame, Pourriez-vous juste me prêter devous quoi faire le ménage s'il vous plait? Je vous assure que c'estviens laça dernière fois qu'il empruntera.-Ce n'est problème mon garçon, me trèsd'Harry.-Oh plaisir de les pouvoir rendre service à pas monun âge." Je lui souris et je la remercie lorsqu'elle revient avec le nécessaire. Je retourne dans l'appartement entaposant le tout dans laelle cuisine. "Dis-moi Harry, fait le pour vivre ici sans avoir peur?-C'est la grand-mère du chefvoisine... du gangComment qui squatte dans quartier, alors tout le monde la respecte.-Oh d'accord." Je prépare l'eau pour pouvoir laver le logement et je sens les mains d'Harry venir sur mes hanches et son souffle qui caresse mes cheveux, un petit gémissement s'échappe de mes lèvresviens...-Laisse sans que je puisse le contrôler. "Harry.-Aller moiplus." nettoyer s'il te plait, après je serai tout à toi.-Ne me résiste pas, ça m'attire encore Il presse ses hanches contre moi, et je sens déjà son érection qui s'appuie contre mes fesses. Je me fais violence pour ne pas craquer, c'est vraiment dur parce qu'Harry est vraiment attirant. Sa main se glisse en dessous mon pantalon et mes mains viennent s'agripper aux rebords de l'évier. Je chavire complètement. "Harry putain, laisse moi nettoyer, ça sera fait, et je te promets qu'après on fera l'amour dans tout l'appartement." Harry grogne et se détache de moi, Dieu merci. Je préfère nettoyer tout son appartement pour être tranquille et avoir un endroit pour vivre sainement. Je ne supporte pas la saleté, je suis un vrai maniaque il est vrai. Mais faire l’amour dans un appartement rangé et propre c’est mieux qu’un bordel dégueulasse. C’est plus beau 26 Censured (LS) à mes yeux. ? Après deux heures de ménage intense j'ai enfin fini. Harry est dans sa chambre, il doit probablement m'attendre. J'en profite pour me déshabiller entièrement et entrer comme si de rien, mes affaires pliées soigneusement à la main. Je les pose sur le rebord de fenêtre en restant exprès devant pour qu'il vienne me chercher lui même. Ses se posent autour de mes hanches, je me laisse aller. Je retourne immédiatement, sentant finalement ses doigts entourer mon sexe durcit. 27 Censured (LS) Chapitre 5 (H) J’entends la clenche de la porte qui s’ouvre et Louis arrive entièrement nu dans la chambre, en venant ainsi coller son nez à la fenêtre. Ça va tu te fais pas trop chier ? Tu te permets de venir à poil dans ma chambre comme ça sans aucune gêne ? Je sais qu’il le fait exprès. Rapidement, un sentiment de jalousie prend possession de mon esprit, il est hors de question que mes voisins puissent avoir une agréable vue de son corps de leur fenêtre. Ce n’est pas comme-ci il m’appartenait réellement mais je n’aime pas qu’on convoite ce qu’il y a chez moi. Ce qui est chez moi est à moi, donc d’un certain point de vue, Louis est mien. J’emmerde celui qui dit le contraire. Je quitte mes draps afin de le rejoindre, et d'une manière douce, mes doigts se glissent sur sa peau. Je peux le sentir frissonner sous mes caresses et j'adore l'effet que je peux lui faire. Je ne peux m'empêcher de sourire de satisfaction lorsque je constate la réaction de son corps, il aura beau le nier, son corps le trahira. Je plonge sans attendre mon visage dans son cou, pour y déposer de fins baisers qui le feront craquer, mais d’un coup sa main attrape mon poignet. Il se retourne et nous nous retrouvons face face. "Harry.-Shht, neàdis rien." Je passe ma main sur sa mâchoire et je m’apprête à l’embrasser mais il me repousse. Ok, c’est quoi le putain de problème encore. Qu’est-ce que tu veux ? Il m’avait promis qu’après son ménage on ferait l’amour dans tout l’appartement, et voilà qu’il me repousse. J’essaye de comprendre la situation avant qu’il ne me réponde. En fait je ne comprends pas. "Ecoute, Je ne veux pas que nous fassions que coucher ensemble." Je ne comprends pas ce qu'il sous-entend, je ne comprends vraiment pas le souci. Je lui ai clairement dit que je voulais juste m’amuser, et que je ne voulais rien de plus. Il le sait mais je sens qu’il va remettre le sujet au tapis. Putain, il va encore me saouler et ça va encore mal se finir. Je laisse planer le doute dans un silence de mort, et après avoir essayer de comprendre pourquoi il me casse les couilles avec cette histoire sans grand succès, je recule et je retourne me coucher. "Alors tu veux Dis-je le regardant. -Je ne sais pas,quoi? j'ai envie deen faire d'autres choses avec toi.-Comme quoi? -Sortir par exemple." Ça ne lui as pas suffit notre virée au parc alors ? Je savais que ce n’était pas une bonne idée. Je me suis fait baiser sur ce coup là, mais si je ne dis pas stop, il va m’en demander un peu plus à chaque fois et je vais finir par m’accrocher à lui. N’oublie pas Harry : -règle n°1 : On ne s’attache pas aux plans culs, et on ne sort pas avec. -règle n°2 (facultative) : On ne couche qu’une seule fois avec le même plan. 28 Censured (LS) La première règle est en partie brisée, et la deuxième l’est complètement. Peut-être que j’aurai du laisser tomber quand j’en avais l’occasion. Qu’est-ce que tu peux être con Harry. C’est de ta faute, t’aurai dû passer à autre chose, maintenant te voilà avec un mec sur le cul. Je me redresse pour aller m’asseoir en bord du lit, pour le regarder. "Je ne sors pas avec mes plans cul. Estime-toi heureux que j'aie accepté de te baiser plusieurs fois que je ne l'avais prévu." Sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit, je me reçois une belle droite de Louis. Je serre les dents et je me relève. J’approche dangereusement de lui, il n’aurait jamais du faire ce qu’il vient de faire. Il va le regretter. Il se retrouve dos au mur et mon corps se tient contre le sien. Putain j’ai qu’une envie, c’est de lui régler son compte. Je peux lire dans ses yeux que la colère s'est emparée de lui, et elle s’est emparée de moi aussi. Je suis incorruptible, je le sais, mais s'il n'est pas content, il va se faire foutre et il dégage de chez moi, c'est aussi simple que ça. Soit je l’étrangle, soit je le baise une fois de plus. "Alors tu me considères comme une vulgaire salope?" Pas vraiment. Tu dois le savoir je pense non ? Enfin peut-être que tu me serres de vide couilles temporairement, mais j’avoue qu’en fait le mot te correspond peut-être, tu ne crois pas Louis ? Ferme ta gueule arrête de dire des conneries. Je souffle en baissant la tête, puis je lui réponds. "Non Lou, je n'ai pas l'habitude d’enchaîner les ébats avec la même personne depuis un certain temps.simplement Je ne cherche pasque plus, parce ce que je ne veux pas plus. -Pourquoi?-Tout parce l'amour n'est pas pour moi." Les larmes lui montent subitement aux yeux, ainsi dire je ne comprends plus vraiment la situation mais il est clair que je passe pour le gros connard qu'il puisse exister. Peut-être que c’est pour ça qu’il est partit. Finalement, je passe mes bras autour de lui en le serrant contre moi. Je ne suis pas doué pour réconforter les autres alors que moi-même j’ai besoin de l’être. Mais tu ne parler à personne Harry, tu n’écris que dans ton stupide journal. Oh ta gueule merde. Il essaye vainement de se débattre, mais son corps tremble et s'apprête à lâcher prise. Il craque et je fais tout mon possible pour le calmer en le berçant. Je ne sais vraiment pas trop consoler une personne lorsque les larmes coulent sur ses joues. J’ai l’impression de mal m’y prendre, et ça me met mal à l’aise. De plus, le voir comme ça me fend le cœur. Je le porte jusqu'au lit, pour l'allonger sous la couverture. Je le rejoins aussitôt et il vient contre moi. bébé, excuse-moi d'être un gros con.-Il faut que je change tes draps, ils "Excuse-moi sontbien sales.-Tu pas là?" feras ça plus tard, je lui attrape le bras pour l'en empêcher, on n'est Il hoche la tête pour me répondre et il se laisse tomber sur moi. Je caresse son épaule en fixant le plafond, et mes paupières lourdes se ferment petit à petit. Et voilà, encore une soirée de gâchée. Tout parce que nos chemins sont opposés. Il veut une relation, je n’en veux pas, et c’est source de conflits. C’est trop demandé d’avoir 29 Censured (LS) une relation libre où tout ce passe bien ? Je crois que oui. "C’est mon anniversaire demain, Harry." ? Un rayon de soleil éclaire la chambre et je me réveille en douceur. Il est midi. Je crois que c’est bien la première fois que je fais une nuit complète, sans cauchemars, sans me réveiller. Je me sens incroyablement bien et en pleine forme. Louis dort à côté de moi comme un bébé, j'en profite pour déposer un léger baiser sur sa joue avant de mettre pied à terre. Je m'en vais dans la cuisine et en essayant de me faire pardonner le fait d'être un gros con, je décide de me la jouer romantique en préparant son petit-déjeuner. Après avoir regardé dans les moindres recoins je constate que mes placards sont tous vides. Je crois qu'il est temps d'aller faire quelques courses. J'enfile mes vêtements de la veille, j'ai pas vraiment le temps d'aller me doucher, je ne voudrai pas que Louis se réveille sans qu'il ait de quoi manger. En cherchant quelques billets dans l'appartement, je suis tombé sur mon journal. Mon vieux journal. Voilà quelques jours que je n'ai pas écris, et après longue réflexion, je me laisse tenter. « December 24rd. Dear Journal, Je ne sais pas trop par quoi je devrai commencer. Depuis qu'il est partit ma vie est anéantie. J'enchaîne les grosses conneries, alcool, sexe, drogue. Le peu d'argent que j'ai, je le jette par les fenêtres, mais je n'arrive pas à reprendre le cours des choses, je n'arrive pas à reprendre la vie d'avant. Je ne sais même pas s'il y aura un après. Je n'en ai même pas envie. Tu sais, je l'ai aimé tellement fort que je suis certain que je ne pourrai pas aimer à nouveau. Quand il est partit, une partie de moi a été emporté avec lui. Il ne me reste que des souvenirs maintenant, que des photos, des mots qui ne me mèneront qu'à ma perte. J'ai beau me vider les couilles chaque soir, c'est à lui que je pense le reste du temps. Je me laisse dépérir dans mon trou. Les fêtes approchent à grand pas, aujourd’hui c’est le réveillon de Noël et je ne sais même pas ce que je vais faire. On avait prévu de partir en Irlande chez lui pour fêter Noël et la nouvelle année tous les deux, on l'avait prévu depuis tellement longtemps, mais à chaque fois que je nous imaginais dans notre petit chalet, la vérité me donnait une grande claque dans la gueule, en me faisant réaliser que je ne le méritais pas et que je n'étais pas assez bien pour lui. Forcément il a trouvé bien meilleur que moi ailleurs. J'ai l'impression d'être une sous-merde qui ne trouvera jamais un sentiment de bonheur permanent. Je te le jure, ça ne te donne pas envie de vouloir vivre encore si tu n'as aucune raison à laquelle tu peux te raccrocher, ça ne te donne pas envie de vivre si tu n'a aucun espoir d'échappatoire, si tu n'as aucune issue. Je sais qu'il y a 30 Censured (LS) des gens qui ont des situations plus critiques que la mienne, pourtant c'est ce que je ressens. Tu sais, je donnerai n'importe quoi pour me sortir de là, je pourrais me remettre même en Dieu, mais j'ai la grande impression qu'il n'entendra pas mes prières. Je doute sincèrement que je m'en sortirai, surtout avec le caractère que j'ai. Je suis le genre de mec à vouloir rejeter la moindre personne qui va vouloir l'aider parce que je veux me démerder tout seul, je ne veux pas être redevable envers qui que ce soit, tu comprends ? A ton avis, pourquoi je me suis tiré de chez mon père le jour de mes seize ans ? Je me sentais assez responsable pour être seul à partir de ce moment. J'ai vécu quelque mois dehors, je n’en suis pas mort, j'ai trouvé un emploi et cet appartement dans lequel je vis toujours aujourd'hui, il m’a retrouvé peu après et il m’a inscrit à l’université. Et puis je viens de réaliser qu'en fait cette situation, elle se présente sous une autre forme aujourd'hui. J'ai juste à être patient. Enfin je crois. » Les mots sont sortis rapidement, mais mon écriture est dégueulasse, il fallait que je fasse vite. Je referme les pages jaunies de mon journal et je le laisse en plan sur le bureau, près de ma grande bibliothèque. Louis ne le trouvera pas, et puis même si il le voyait, je suis sur qu'il ne le lira pas. Je prendrai l'initiative de le ranger en revenant des courses. Et lorsque nous serons prêts, je le ramènerai à l'hôtel car je n'aime pas recevoir chez moi, mes amis peuvent débarquer n'importe quand et je ne veux pas que Louis les voit pour qu'il ait ensuite une mauvaise impression, quoi que. Trop de réflexion pour moi, il est temps. Je quitte l'appartement en direction de l'épicerie du quartier. ? En chemin, j’ai réfléchis à une idée de soirée pour le réveillon de Noël et pour l’anniversaire de Louis. Je n’ai malheureusement pas pu trouver un cadeau d’anniversaire, tout était fermé à part l’épicerie. J’ai regardé une recette pour un plat et un dessert sur internet. Je ne sais pas faire la cuisine, alors j’espère que je vais réussir à faire quelque chose de potable pour son anniversaire. Je pense que nous allons passer une bonne soirée. Il est deux heures de l’après-midi lorsque je rentre enfin à l’appartement. J’ouvre lentement la porte de l’entrée et aucun bruit ne se laisse entendre. Non, il dort encore? J’hallucine. Je pose les sacs de courses sur la petite table de la cuisine et je m’en vais dans la chambre. Il n’est pas là. Il n’est plus là. Il est partit. Il m’a laissé tout seul. J’ai dépensé de la thune pour qu’on puisse passer une bonne soirée tout les deux pour fêter Noël et il est partit. Je vais le buter. Je vais le faire. Je retourne à la cuisine afin de ranger les courses avec une flemme monumentale. Je pense que je vais inviter Raph à venir fêter le réveillon avec moi, au moins je n’aurai pas foutu tout cet argent en l’air. Je ne veux pas être tout seul ce soir, je vais devenir totalement imprévisible, et honnêtement je suis capable des pires conneries, enfin je crois. Lorsque toutes les courses furent rangées, je découvre un post-it collé sur la 31 Censured (LS) table que je n’avais pas vue en arrivant. « Je t’ai piqué un jogging et un tee-shirt pour aller courir, et j’ai pris un double de tes clés qui étaient accrochées au mur. Je suis désolé Harry. Je ne serai pas long et j’espère que tu liras ce mot. Voilà, fait attention à toi.x –L. » Il a prit le double de Niall. Putain il a de la chance. Je suis soulagé qu’il ne soit pas partit, au contraire, il va me tenir compagnie ce soir. Vite, il faut que je commence à préparer le repas de ce soir. Il faut que je m’y prenne le plus tôt possible auquel cas je devrai recommencer plusieurs fois. Et puis, il peut rentrer n’importe quand, je voudrai lui faire la surprise. Je retrouve alors la recette que j’avais laissé sur mon téléphone, c’est du chinois pour moi tout ça, je comprends rien. Du genre « mijoter » ; « incorporer », je ne comprends vraiment rien, mais rien du tout. J’ai déjà envie d’abandonner mais je le fais pour lui, même pour Niall je n’ai jamais cuisiné. J’espère juste que ce sera mangeable. Finalement, mon repas à l’air de ressembler à quelque chose. J’espère qu’il aime les pâtes à l’italienne, les tiramisus, et je lui ai préparé deux gâteux italiens : la Ciambella et le Bonet. C’est vraiment copieux mais c’est vraiment bon. Je tiens à lui faire goûter. Mes gâteaux et mes tiramisus tiennent debout, et ils ont l’air mangeable. Je peux souffler. Je range et je nettoie toute la cuisine, lorsque la porte s’ouvre. C’est Louis. "Bonjour Harry. -Bonjour Louis." Je souris avant de me retourner et de le rejoindre. Je passe mes bras autour de lui pour déposer finement mes lèvres sur les siennes. "Joyeux anniversaire. -Oh tu l’as entendu, j’ai cru que tu dormais quand je te l’avais dit!" Non, je ne dormais pas, du moins pas encore. Il me rend baiser puis il s’engouffre au creux de mes bras comme s’il y trouvait refuge. C’est complètement adorable. Non Harry, ne craque pas. "Tu n’as pas de sapin? Me demande-t-il en regardant le salon. -Je dois en avoir un à la cave, tu veux qu’on fasse un sapin?" C’est une très mauvaise idée Harry, et tu le sais. Demain je le dégage et je vais trouver de nouveaux plans. C’est tout. Il acquiesce et nous descendons donc au soussol de l’immeuble pour aller chercher le sapin et les décorations dans mon local. Tout 32 Censured (LS) est neuf, on l’avait acheté avec Niall pour notre Noël, mais au final c’est pour mon Noël avec Louis. Ce n’est pas plus mal. ? Il doit être dix heures du soir lorsque nous avons finit de manger. Il m’a dit que c’était la première fois qu’il mangeait italien, et qu’il avait adoré. Pour quelqu’un qui n’a jamais cuisiné de sa vie, je pense que je me suis bien débrouillé, sans vouloir me vanter. Mon salon est incroyablement décoré grâce à lui. Il m’a fait oublié ma peine en l’espace d’une soirée, et je pense que c’est un beau cadeau de Noël ça. Merci Louis, merci pour cette soirée. "Harry, je ne suis pas allé courir ce matin, il se penche en dessous de la table pour attraper quelque chose –un paquet- qu’il me tend, je suis partit t’acheter un cadeau. Je sais que tu n’en a pas pour moi mais ce n’est pas grave, je m’en fiche. Je voulais juste te redonner le sourire parce que tu n’avais pas l’air bien hier enfin voilà…" Il sourit et rougit timidement. Je sais que je ne devrai pas accepter son cadeau mais on m’a toujours dit qu’un cadeau ça ne se refusait pas. J’ouvre alors le paquet pour y découvrir un boitier. C’est une montre de luxe hors de prix. Non là, je me sens vraiment mal à l’aise. Je n’aime pas du tout ça. Alors, gêné, je le remercie en souriant en coin. Si j’avais trouvé quelque chose aujourd’hui peut-être aurais-je été plus à l’aise ? Je n’en sais strictement rien. Je lui trouverai quelque chose demain ou je ne sais pas quand. Notre soirée s’est terminée au lit, après un câlin sous la couette. Merci Louis, merci d’être là. Mais je ne peux vraiment pas. 33 Censured (LS) Chapitre 6 (L) Cela doit faire deux heures que je suis réveillé et je commence à sentir Harry qui se réveille. Je ne sais absolument pas l’heure qu’il est mais à regarder par la fenêtre je dirai qu’il est tôt. Peut-être sept ou huit heures du matin je dirai, je n’en ai aucune idée. Harry bouge de plus en plus dans le lit jusqu’à bailler comme un ours. Heureusement que je suis censé avoir le sommeil lourd pour ne pas que son bâillement ne me réveille, si je dormais. J’ai une envie folle de lui rire au nez, mais je ne veux pas qu’il s’occupe de moi. Un fin sourire tracé sur les lèvres, je referme les yeux pour lui faire croire que je dors encore. J’ai tellement passé une bonne soirée hier que j’ai envie de traîner un peu au lit à rêvasser comme un idiot. Ou peut-être que s’il s’en va, je vais ranger son appartement ou aller faire un tour je ne sais pas. Les lèvres d’Harry viennent se poser sur ma joue chaude, même si je meurs d’envie de l’embrasser, je ne le fais pas et je fais toujours semblant de dormir. Il quitte la chambre et je me retourne pour lire l’heure, huit heures vingt trois du matin. J’entends tout le bordel qu’il fait dans la pièce à coté, on dirait qu’il cherche quelque chose. Les placards se referment bruyamment, et je peux l’entendre soupirer derrière la porte. Il a l’air agacé, et c’est raté pour être discret. Je devrai peut-être aller le voir pour voir ce qu’il se passe. Non, mauvaise idée. Je souris par ailleurs à sa maladresse, et je tente de me rendormir en repensant à notre soirée d’hier. Le claquement de la porte d'entrée me réveille en sursaut, et je regarde l'heure sur son radioréveil. Seulement dix minutes ont passé, c'est une blague? J'attends encore quelques instants pour être sur qu'il soit vraiment partit avant de me lever. Tout semble calme alors je me lève. Je me ballade complètement nu dans son appartement. Qu’est-ce que j’aimerai avoir mon propre appartement moi aussi. Il a vraiment de la chance. Ce n’est pas une question d’argent, au contraire, mon compte en banque en déborde, mais mon père me force à rester dans une des chambres de son hôtel merdique. En arrivant dans le salon, je contemple sa grande, non son énorme bibliothèque, qui fait carrément la longueur du mur. Il doit y avoir des centaines et centaines de livres. Et si j’en prenais un? J’en choisis un au hasard, je tombe sur un petit livre à la couverture marron. Je m’assois autour de la table de la cuisine en me préparant un fond de tasse de café, et j’y découvre un post-it collé sur la table. « Je suis sortit pour la journée, je suis désolé de te laisser tout seul, et de ne pas t’avoir prévenu. Tu peux prendre les clés et faire ce que tu veux. Je serai de retour ce soir. Fais attention à toi. H » Ça c’est notre truc les post-it, enfin je crois. On s’en va, et colle le papier sur la table de la cuisine pour se prévenir. Je ne peux m’empêcher de sourire face à nos petites 34 Censured (LS) intentions comme celles-ci, même si elles sont encore peu trop nombreuses. C’est dommage, je me sens bien avec Harry. Il me fait oublier mon quotidien sans qu’il le sache, et je lui en suis très reconnaissant. Je porte la tasse de café tiède à mes lèvres et j'ouvre à la première page. « Niall », c’est le titre du livre, quelque chose me dit que je n'aurai même pas du y toucher. Je caresse la première page sans la lire, c’est l’écriture d’Harry. Je la compare à celle du post-it elles sont quasi-identiques. Harry aurait écrit un livre? Et pourquoi le titre Niall? C’est un prénom ça. En tout cas, son écriture est si belle, elle me donne vraiment envie de le lire. Je survole les pages et je m'arrête au hasard pour en lire certaines, au vol. Je ne sais même pas si c’est un roman, ou un journal. Peut-importe. J’ai envie de lire la dernière page. Elle est blanche, son livre n’est pas finit ? Ouais bon, il est vrai que je ne devrai peut-être pas le lire, mais je cherche quand même la mystérieuse dernière page. Je la trouve enfin après avoir survolé les feuilles blanches sans trace d’encre. « Il est le genre de personne qu’on n’oublie pas, qu’on n’oubliera surement jamais peut-importe de quoi sera fait l’avenir. Le genre de personne qui marque toute votre vie, à tout jamais. Il est le genre de personne qui vous fait sentir différent lorsque vous êtes avec lui, le genre de personne qui donne un sens à votre vie, mais c’est aussi celui qui réduit celle-ci à néant lorsqu’il en sort. Niall est partit. Ce n’était qu’illusoire. Toute notre histoire n’était qu’un mensonge. La vérité n’est que mensonge. Il ne m’aimait pas, il me l’a dit, il aime quelqu’un d’autre. Une femme, elle sera capable de lui donner des enfants, elle lui offrira sa main, elle sera capable de lui donner tout ce qu’elle a à lui offrir et tout ce qu’il désire. Je ne lui suffisais plus. Je l’attendrai, il reviendra. Je suis sur que lorsqu’il m’a dit de qu’il ne m’aimait plus c’était un mensonge. C’est horrible de ne plus savoir ce qui est vrai ou ce qui est faux. C’est horriblement frustrant pour moi. Il reviendra, Niall me reviendra. Parce que je l’aime, comme-ci c’était une raison suffisante à ce qu’il revienne. Tu es pathétique Harold. » J’essaye de mettre à sa place même si ce n’est clairement pas facile, parce que je n’ai jamais vécu ce genre de chose. C’est un peu une sorte de journal intime, je me sens stupide de a), l’avoir choisi, b) l’avoir ouvert et c) de l’avoir quand même lu alors que je n’aurai pas dû. C'est donc pour ça qu’il est comme ça avec moi, je comprends mieux pourquoi il refuse de se lancer dans une nouvelle relation. Il a peur d'être trompé à nouveau, et ce n'est pas avec moi que ce sera différent, je suis un videcouilles vivant, et je ne fais rien pour arranger les choses. Je pourrai me barrer loin d’ici et laisser mon père dans sa merde, mais ma nymphomanie m’oblige en quelque sorte à rester ici. Je suis tout de mec un être humain et j’ai besoin de sexe, oui j’en ai besoin. Peut-être que je devrai faire comme Harry à coucher à droite à gauche, mais je n’aime pas ça. Je préfère coucher avec une personne que j’aime et avec qui je veux faire ma vie. Je me verrai bien vivre une histoire avec Harry, mais notre relation si je peux appeler ça comme ça, se construit au jour le jour, sans savoir s’il y aura un 35 Censured (LS) lendemain. Au final, il se peut que j’aie peur qu’il me laisse du jour au lendemain. Honnêtement, je ne veux pas. Je me sens un peu mal en ayant volé l'intimité d'Harry. Je devrai refermer immédiatement son journal, malgré que j’ai pris un plaisir fou à la lire sa si belle écriture. Je me tâte et je finis par être raisonnable, enfin à moitié. Je remets le bouquin à sa place, je le lirai plus tard si j’en ai l’opportunité. Je lave ma tasse de café puis je pars dans la salle de bain pour aller me doucher. Je me regarde dans le miroir, je ne vois pas ce que Harry peux me trouver. Je suis maigre, je n’ai pas de muscle, j’ai le corps d’un gringalet et ça me dégoûte. J’appuie doucement sur mes hanches et une douleur s’en dégage. Je me crispe et je regarde alors l’endroit douloureux sur mon reflet. Génial, j’ai des bleus. Ce n’est surement pas Harry qui mes les a fait, il n’est pas aussi brutal. Ce sont eux, ils arrivent même à marquer mon corps putain. Harry ne doit pas vois ces marques, certainement pas. Je devrai aller chercher du fond de teint en ville. Oh non, pourquoi n’y avais-je pas pensé avant ? On est le vingt cinq décembre, c’est Noël aujourd’hui, tout est fermé. Eh bien, prions pour qu’il ne voie rien. Glissant mes doigts sur mon corps saugrenu, des flashs me reviennent en tête ; Harry me faisant l’amour. Cette nuit était de loin la plus belle de toute mon existence. Ce n’est peut-être pas pareil pour lui mais à vrai dire je m’en fiche. Il a réussi à rendre mon existence un peu plus agréable grâce à sa présence. Pour la première fois de ma vie, j’ai fêté comme il se doit mon anniversaire et de plus, avec quelqu’un qui ma plaît et qui me fait l’amour comme un Dieu. Mon portable vibre, j’ai reçu un message. J’espère du fond du cœur que c’est Harry qui pense à moi mais lorsque je regarde le nom affiché sur la notification, je suis épris d’une grande déception. Zayn. « Tu me manque Louis. » « Toi aussi. » lui ai-je répondu. Je crois que je vais aller lui rendre visite aujourd’hui. A dire vrai, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre aujourd’hui, et il est hors de question que je retourne dans ma chambre. « Tu peux passer aujourd’hui ? » « Oui Zayn, j’ai quelques heures à t’accorder. » Zayn c’est mon ex petit-ami. C’est un métis à tomber par terre avec des cheveux noirs corbeaux, et aux yeux noisettes qui peuvent vous transpercer en une fraction de seconde. Il a un peu de mal à se remettre de notre rupture, et parfois il nous arrive de coucher ensemble. Peut-être que c’est ce qui va encore arriver aujourd’hui, je n’en sais strictement rien. Harry n’en saura strictement rien non plus. Je me dépêche de me préparer pour lui plaire, parce qu’au final j’ai besoin de plaisir, j’ai besoin de sexe, et Harry n’est pas là. 36 Censured (LS) ? Je frappe quelques coups sur la porte d’entrée et Zayn vient m’ouvrir. A sa tête, quelque chose ne vas pas. Il n’a vraiment pas l’air d’aller bien et j’avoue que je commence à m’inquiéter. Il a de grosses poches violacées sous les yeux et le visage pâle. Je vais devoir encore jouer les psychologues à deux balles. Fais chier. J’entre doucement dans son habitacle en restant muet. Je sursaute lorsque la porte claque derrière moi. Il ne va vraiment pas bien, pas bien du tout. Je me retourne pour lui faire face, il me regarde avec de tout petits yeux. "T’as fumé." Ça se voit, il est complètement défoncé, je dirai même que d’habitude. C’est en partit pour ça que je l’ai quitté. Il acquiesce, je sais que c’est parce que je lui manque, parce qu’il m’aime toujours. Il s’accroche à moi comme-ci, non ce n’est pas commeci, il s’accroche à moi parce qu’il espère que je vais revenir. Sauf que je ne reviendrai pas, c’est terminé définitivement pour ma part, il faudrait qu’il s’y fasse un jour. Il faudrait également qu’on arrête de coucher ensemble, je sais que ça lui fait plus de mal qu’autre chose. Je n’aime pas le voir dans cet état, alors je m’empresse de venir presser mes lèvres sur les siennes. C’est comme un cercle vicieux entre nous. Quand il ne tient plus, il m’appelle, je viens et on remet le couvert. Je sais qu’il en a besoin, à chaque fois il se dit qu’il va passer à autre chose, mais il replonge et me voilà pour lui donner ce qu’il a besoin, pour qu’il aille mieux temporairement. Mais cette fois c’est différent. Je ressens toute sa détresse dans son baiser. Sa main entoure ma nuque pour que notre baiser devienne plus prenant, plus intense, mais il reste doux. Je sais qu’il a besoin que je sois avec lui, mais j’ai tourné la page. Ma nouvelle page c’est Harry maintenant. Il est vrai que je me sens coupable vis-à-vis de Zayn mais aussi vis-à-vis d’Harry. Putain mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? De toute façon depuis ce matin je fais que des conneries. "Fais-moi l’amour Zayn. -Louis…" Je repose mes lèvres sur les siennes, puis elles se déplacent sur sa joue, sa mâchoire pour finir dans son cou. J’aspire finement sa peau entre mes lèvres pour lui laisser une petite trace, comme à chaque fois. Pour qu’il sache que je suis passé par là au cas où il ne s’en souviendrait pas. Il se laisse faire et je le colle contre le mur. Mes doigts agrippent durement son tee-shirt, son bras s’enroule autour de ma taille, puis de ses doigts, il me relève le visage en les glissant sous mon menton. Il va craquer, ses yeux sont pleins de larmes. "Reviens s’il te plaît. J’y arrive plus… 37 Censured (LS) -Zayn tu sais très bien que je ne peux pas… -Mais pourquoi ? On n’était pas bien tout les deux ? Pourquoi tu ne veux pas revenir ? -Parce que Zayn, c’est comme ça, ça fait longtemps que j’ai tourné la page, tu devrais en faire autant." Il baisse la tête, il a perdu la bataille, il le sait. Je ne reviendrai pas. Bon, je vais rentrer chez Harry, ou je vais aller faire un tour en ville je vais bien trouver quelque chose à faire. "Je vais y aller, je ne peux pas rester en sachant que je te fais du mal. Alors je rentre, mais je ne reviendrai plus, plus jamais. Il faut que tu passes à autre chose, et ce n’est pas en venant te voir que ça va s’arranger et tu le sais. -S’il te plaît Louis, reste. -Non." Je replace mes cheveux à l’aide de ma main et je m’en vais en le laissant dans son appartement. Je colle la main ainsi que ma tête sur sa porte, j’entends qu’il brise quelque chose et qu’il pleure. J’en un pincement au cœur, mais c’est, selon moi, la meilleure chose à faire. J’ai quelques heures devant moi avant qu’Harry ne revienne. Je vais retourner à son appartement et y choisir un bouquin au hasard, en m’assurant que ce soit un vrai livre et pas un des essais de mon bouclé. Puis j’irai le lire sur un banc au parc ou dans un café. ? Il neige dehors, alors je suis allé m’abriter dans une brasserie. C’est mieux de lire un livre autour d’un bon café que dehors où les pigeons viennent roucouler à tes pieds. Je suis sur tomber sur Une vie de Maupassant. Un auteur français. J’ai accroché dès les premières pages. Deux ou trois bonnes heures ont passées, j’ai dévoré ce livre. Je commande un plat puis j’irai tuer les heures restantes sur mon ordinateur à son appartement. Merde je dois repasser à l’hôtel. Ouais bah on oubli tout de suite. Je vais aller m’en acheter un autre et je le laisserai à Harry, je ne me souviens pas en avoir vu un chez lui. Au pire je le donnerai à quelqu’un j’en sais rien on verra. Après avoir finit de manger je paye ce que je dois et je m’en vais. Je marche lentement dans les rues de Londres en contemplant la ville ensevelie sous la neige. Il a arrêté de neiger d’ailleurs, et puis c’est tellement beau la neige. Quand j’étais petit, dès qu’il y avait un peu de neige je sortais dehors, et maman me disait de me couvrir. Je pouvais sortir en tee-shirt, pour moi ça n’avait pas d’importance. Jusqu’au jour où j’ai chopé une pneumonie et que j’ai failli y rester. C’est ce jour là où j’ai pris conscience que je devais me couvrir. Je devais avoir huit ans. J’arrive devant l’Apple Store, je pousse la porte d’entrée, je suis un habitué. Je dois connaître la plupart des 38 Censured (LS) vendeurs car dès que j’ai le moindre souci avec un appareil venant de chez eux je m’empresse de venir leur rendre une petite visite. Au final, je suis ressorti avec un nouvel ordinateur, une nouvelle coque et une nouvelle paire d’écouteurs. Oui, j’ai encore dépensé, mais mon compte en banque déborde il faut bien que cet argent serve à quelque chose, non ? Harry n’est toujours pas là quand je rentre, et c’est à ce moment que je réalise qu’il me manque. Qu’il me manque pour de vrai. C’est complètement puéril ou bien cul-cul la praline comme certain peuvent le dire, mais il me manque. Ses bras me manquent, sa voix me manque, ses mots me manquent, ses caresses me manquent, ses lèvre me manquent et son odeur aussi. Je veux qu’il rentre, je ne peux pas supporter qu’il soit loin de moi, même s’il rentrera ce soir. Il pourrait lui arriver n’importe quoi, je ne serai même pas au courant, je ne sais même pas avec qui il est, ni où. Je cède à la tentation, je saisis alors mon portable pour lui envoyer un message. « Rentre vite bébé, j’espère que tu aime la lingerie. » « Je fais du mieux que je peux, j’te le promets. » Son message m’a littéralement refroidi. Il n’a même pas relevé ce que je lui avais dit. Bien Styles, je fais grève pour ce soir. Tu ne vas pas tenir Louis. Mais si. Mais non. Mais si je vais tenir, je ne dois pas être si dépendant que ça. J’en doute fort. Pour me changer les idées, je vais aller regarder la télévision. Quand je m’installe sur le canapé, je souris de déception. Il a cassé sa télé, c’est vrai, j’avais oublié. Bon et bien, je vais aller configurer son ordinateur et regarder un film dessus si je peux en télécharger quelques uns. Je vais en télécharger, comme ça on aura de quoi regarder quelque chose ce soir. « Tu aime quoi comme genre de film ? » « Tout Lou, j’aime tout. Je suis désolé, je dois te laisser, à ce soir. J’espère. » Comment ça tu espère ? C’est quoi cette connerie encore ? Pourquoi il ne rentrerait pas ce soir ? Non, il a intérêt à rentrer, il est hors de question que je reste tout seul ce soir. J’ai passé la journée seul, alors cette nuit c’est hors de question. Les téléchargements sont longs, trop longs. Je retourne dans le séjour pour aller chercher son livre, celui qu’il écrit. Avec son écriture que j’aime tant. Au fond, j’aimerai bien être à la place de ce Niall, j’aimerai qu’il m’aime comme il l’aime, que je sois important pour lui et qu’il se rende compte qu’il l’est autant à mes yeux. Sauf que je changerai la fin de l’histoire. Je ne serai pas partit, j’aurai attendu qu’il soit prêt pour construire quelque chose, parce que quand on aime, on ne compte pas. Notre histoire n’aurait pas été éphémère et sans lendemain, au contraire. 39 Censured (LS) A peine ai-je eu le temps d’ouvrir le livre la porte de l’entrée claque. Ses boots traînent sur le plancher et je l’entends renifler. Il m’appelle, « je suis dans la chambre » lui ai-je répondu. Lorsqu’il entre, il me demande ce que je tiens sur mes genoux. Merde, j’aurai du le cacher. Il a les yeux rouges, et son regard est assassin. Il s’approche de moi pour m’arracher le pauvre livre. Il le regarde puis il me regarde. Dans sa tête il doit être en train de me tuer un milliard de fois. "Casse-toi." Je n’ai pas le choix, je crois. Je saisis le peu d’affaires que j’ai, en tentant de le calmer. « Ne m’oblige pas à faire quelque chose que je vais regretter après. » m’a-t-il dit. Le message est clair. Tu n’es qu’un pauvre idiot Louis. « Le plus lâche des hommes est celui qui trahit ses serments après avoir tant de fois juré fidélité. » -Harry. 40 Censured (LS) Harry's diary « Bonjour Maman, bonjour Jenoa. C'est Noël aujourd'hui. Je devais le passer avec Niall, il me manque tu sais. Il me manque plus que je ne peux le dire. Je ressens ce vide au plus profond de moi-même. Il est partit avec une partie de moi, et j'ai envie qu'il me la rende. Juste pour pouvoir revivre normalement. Je sais que c'est impossible, mais j'en ai envie. Certains diront qu'on s'habitue à l'absence mais je ne suis pas d'accord. Je n'arrête pas de perdre les gens que j'aime, et même si je suis encore ici, ça ne m'empêche pas d'avoir mal en permanence. Vous me manquez toutes les deux, et il me manque aussi. J'ai rencontré un garçon, Louis. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe entre lui et moi. Je me résigne à m'accrocher à lui, je ne veux pas qu'il prenne une autre partie de moi à son tour. Mais d'un autre côté je ne sais pas. J'aime bien être avec lui, je pense à autre chose. Même si ce n'est que temporaire, j'aime sa présence. Hier c'était son anniversaire, et on a passé notre vraie soirée tous les deux. Non je ne l'aime pas, je n'ai pas de sentiments. Ça m'a juste fait plaisir d'avoir de la compagnie en ce jour de fête alors que j'aurai probablement passer ma soirée à boire ou à fumer, ou à faire je ne sais quelle connerie. Je sais que ce n'est pas bien maman, la présence de Louis, c'est comme ci... Comme ci elle me calmait, comme ci elle m'apaisait en quelque sorte, je ne sais pas comment expliquer. Je me comprends. J'ai juste peur. Peur de l'aimer et de ne pas l'être en retour, peur d'être manipuler, peur d'être trompé, peur d'être une nouvelle fois abandonné. Je ne veux plus vivre tout ça, j'en ai marre maman. Je me déteste d'être comme ça. De douter de tout et de rien, d'être un gros trouillard. Vous me manquez, c'est atroce ce que vous pouvez me manquer. Je suis seul, vraiment seul, j'ai personne à qui me raccrocher hormis grand-mère qui est loin de moi, ni à rien d'ailleurs. Il m'arrive de me dire que parfois j'aurai dû être à votre place dans l'accident, que c'est moi qui aurait dû mourir et pas vous. C'est dur de vivre tous les jours avec ce sentiment de culpabilité. Si je n'avais pas chahuté derrière avec Rayan, vous ne seriez pas parties. Tu serai encore là maman, et tu m'auras aider comme tu le faisais toujours avec nous. Alors oui, j'aurai dû partir avec vous. Jenoa, fais attention à maman. Tu me manque toi aussi. J'espère que là où tu es tu n'as plus mal. Je sais que je le dis à chaque fois que je viens, mais c'est important pour moi de te le dire, que même si tu n'es plus avec moi, que tu saches que je ne t'oublie pas, ainsi que maman, que je pense toujours à vous, et que je m'inquiète. Parce qu'en réalité personne ne sait ce qu'il y a après, même si je doute fort qu'il y ait quelque chose. Je m'inquiète quand même parce que vous étiez -vous êtes- les deux femmes de ma vie. Je vous aime plus que tout. » "Je suis sûre que tu peux y arriver mon fils. Mais avec la bonne personne. " 41 Censured (LS) 42 Censured (LS) Chapitre 7 (L) Deux jours. Deux jours ont passé depuis qu'il m'a flanqué dehors. Deux jours que je n'ai pas mis le pied dehors. Deux jours sans nouvelles. Deux jours que je m'insulte intérieurement. Deux jours qu'on me baise sans que je n'éprouve pas le moindre sentiment. Comme ci j'étais mort. Ça doit être ça. Je me déteste. Non je me hais. Je me hais d'avoir tout foutu en l'air. Et puis non, c'est sa faute! Il n'avait qu'à le planquer son bouquin. C'est facile de reporter la faute sur les autres. Si il tient tant à ce qu'on ne tombe pas dessus pourquoi il le laisse en plein exposition dans a bibliothèque. Je reconnais d'être curieux, un peu trop même, mais c'est en partie sa faute. Mais maintenant j'ai l'air d'un idiot, d'un bel idiot. Parce qu'il me manque. Il me manque beaucoup même, un peu trop à mon goût. J'ai l'impression que je l'ai dans la peau, mais même si c'est le cas j'ai tout foutu en l'air. Je reste affalé dans le coin de ma chambre, espérant au delà de moi-même qu'il va revenir, qu'il s'excusera et me prendra dans ses bras quand il réalisera à quel point ça m'a brisé de me jeter comme il l'a fait. Que ça m'a brisé d'être loin de lui, et me dire que non, ce n'est pas grave le fait que j'ai feuilleté son bouquin, que ça fait partit du passé, qu'il ne m'en veut pas et que tout ira bien. Je crois que ce n'est pas moi qui a besoin de réconfort et d'une présence à ses côtés, enfin d'un certain côté j'en ai besoin, mais sentimentalement parlant c'est plus lui qui souffre. Même s'il me soutient ne rien vouloir de plus avec moi, il commençait -je crois- à s'ouvrir pour qu'on puisse partager certaines choses, peut-être bien comme des amis, j'en sais rien. Je repense à notre après-midi au parc, à mon repas d'anniversaire qu'il avait entièrement préparé rien que pour moi, en passant par la soirée où il m'a défendu et m'a ramené chez un de ses amis alors que j'avais une balle dans la cuisse, alors qu'il aurait très bien pu me laisser pour mort dans cette ruelle. Ces moments, nos moments sont très peu nombreux, mais ils signifiaient plus pour moi, peut-être pas pour lui mais pour moi oui. Donc oui, j'ai l'air d'un con, je ne suis qu'un pauvre type qui espère qu'il reviendra malgré tout, je suis naïf en plus de ça. Trois coups résonnent contre la porte de ma chambre, je ne réagis pas. Mon corps tremble, j'ai les joues humides, et je suis incapable de bouger ni même de répondre. Je l'imagine déjà entrer dans la chambre et s'agenouiller face à moi, mais lorsque la porte s'ouvre, mes espoirs s'effondrent, tout s'effondre et moi avec. Ouais là, je suis carrément anéanti, et j'aimerai qu'il soit vraiment là pour me rassurer, pour qu'on se rassure tout les deux. « Bah alors Louisette, on fait la fillette? 43 Censured (LS) -Ta gueule et dégage. -Oh mais la fifille à papa s'énerve. Ne fais pas l'enfant et lève-toi, reprit-il d'une voix plus dure. -Non. » Je le regard avec autant de haine que je le peux, et si je le pouvais, je le crèverais sur place. Je n'ai pas peur de lui, j'en ai juste assez de tout ça, assez de subir les conneries de mon père et que depuis qu'il a apprit que j'étais gay, il me fait payer ma différence sexuellement parlant, avec ses conneries qu'il n'assume pas, c'est moi qui assume à sa place. J'en ai assez d'être un vide-couille vivant, marre d'être traiter comme une salope, marre de ma vie, marre de moi, marre d'être moi, d'être un con. J'en ai marre de faire souffrir les gens autour de moi, notamment Zayn et Harry. Alors ouais, je sature complètement. J'ignore ce salaud à la carrure imposante qui se place devant moi, mes yeux restent rivés sur le mur en face de moi. Je n'ai même plus la force pour trouver le courage nécessaire pour me débattre lorsqu'il me force pour me lever. Il attrape brutalement mon bras en serrant fort, tellement fort qu'il me fait mal, mais je ne dis rien. La douleur physique n'est rien comparée à la douleur émotionnelle. Je me laisse faire, tel un pantin. Je me retrouve facilement bousculé sur le lit, mon visage rencontre la fraîcheur du matelas, mes yeux se ferment emplis de larmes chaudes qui roulent sur mes joues. J'aimerai tant que l'ange noir vienne m'entourer de ses ailes pour me délivrer de cet enfer persistant. Ma vie est un enfer, un enfer dont je veux me défaire une bonne fois pour toute. C'est encore un Noël de merde. Je sais que je ne fais que de me plaindre et que je devrai agir, mais comment? Comment le faire putain? Je n'ai pas de cran pour faire quoi que ce soit. Je n'ai même pas de cran pour aller chez Harry afin de m'excuser. J'ai envie d'y aller, mais je ne saurai pas quoi lui dire. 'Oh désolé Harry d'avoir lu un de tes livres choisi au hasard, tu m'as laissé tout seul comme un con il fallait que je m'occupe ouais non, ça passe pas. Il m'en veut je le sais mais il n'aurait pas dû me jeter comme il l'a fait. J'estime avoir le droit de le connaître un peu non? Bon certes, il ne sait pratiquement rien de moi, mais ça n'empêche pas qu'il pourrait se confier! Je réfléchis trop. Ce bâtard après avoir finit son affaire me laisse comme une vulgaire merde, étalé sur le lit, le corps meurtri, rempli de sperme, comme ils le font tous. Il faut que j'aille prendre une douche pour me sentir un peu plus propre. Au final ça ne changera rien, je me sens constamment sali, et c'est pire maintenant, c'est pire depuis Harry. J'ai l'impression de le tromper même si on n'est pas ensemble. Ça me bouffe complètement. Je me lève difficilement, j'ai mal partout. Le téléphone de ma chambre sonne, ça me donne un mal de crâne abominable. Je fais demi-tour en marchant douloureusement pour attraper ce merdier pour qu'il arrête de sonner. 44 Censured (LS) « Qui que ce soit, j'en ai rien à foutre, salut. -Louis! Ne raccroche pas je t'en prie! Il y a un cadeau pour toi en bas.» Un cadeau? Mais de qui? Harry? Non ça serait trop beau pour être vrai. Je ne mérite pas de cadeau, je n'en ai jamais mérité, c'est peut-être pourquoi je n'ai jamais eu de cadeau. Je ne sais pas ce que c'est cette foutaise. « J'arrive. » J'enfile les premières fringues qui me viennent sous la main et tant pis si je ne ressemble à rien. J'ai déjà une sale gueule alors la concordance vestimentaire ce n’est pas ma priorité clairement. Je descends à la réception rejoindre Moïra. Il y a anguille sous roche. « Oh Louis, tu as l'air fatigué. » Merci d'avoir fait la remarque que j'avais une sale gueule, je le sais déjà. Je ne réponds pas, je me contente juste de soupirer alors elle n'insiste pas. Je n'ai pas envie de lui parler de lui, de tout ça quoi. « Tiens, il vient de l'apporter. » Il? Qui ça il? Je la remercie d'un faible sourire avant de prendre le chemin inverse et retourner dans ma chambre. Le paquet est mou, c'est une fringue ok. Jusque là tout va bien, mais une étiquette pend sur le côté. Je la saisis pour la lire lorsque les portes de l'ascenseur se referment. "Je t'avais acheté pour ton anniversaire, pataugé trouver. J'espère néanmoins qu'il pas. teça plaira. Je t'en supplie, nej'ai cherche paspour à meenretrouver, parce que tu n'y arriveras -H." Je me hâte d'arriver dans ma chambre, je vais craquer encore une fois. Je me laisse tomber contre la porte après l'avoir fermé à double tours, et je cède aux larmes. Je l'ai perdu alors. Vraiment perdu. Il ne peut pas me laisser comme il le fait, il n'a pas le droit. On était bien tous les deux pourtant, je ne comprends pas pourquoi. J'attrape son paquet, je commence à déchirer le paquet, et je tombe sur un survêtement gris d'une célèbre marque. J'aime beaucoup et ça me touche énormément, à un tel point que je regrette encore plus d'être trop curieux. J'enlève les affaires que j'avais passées un peu plus tôt pour le mettre. Il me va super bien, enfin je suis à l'aise dedans. Je me regarde dans le miroir, enfin son cadeau, parce que je ne peux clairement plus me saquer maintenant. Pour la première fois, j'ai décidé d'agir. Je cherche mon portable, mon putain de portable. Je le retrouve en dessous des couvertures, je compose le message. " Je voulais te remercier pour ton cadeau Harry, c'est vraiment attentionné de ta part. Je suis désolé pour ce que j'ai fais, vraiment. " J'attends patiemment une réponse qui ne viendra sans doute pas. Je suis assis en boule contre mon lit en regardant toutes les trente secondes l'écran de mon portable pour voir si j'ai reçu quelque chose mais rien ne vient. On frappe encore à ma porte, 45 Censured (LS) décidément, ils vont tous venir ou quoi? Je suis épuisé, je ne vais pas tenir si l'un d'entre eux se pointe. Mon corps ne peut plus supporter autant que ma tête. J'ouvre la porte, je tombe nez à nez avec mon père. Quelle bonne surprise. « Joyeux anniversaire fils. » C'était hier, pas aujourd'hui. Il me fait le coup chaque années, quand est-ce qu'il va le comprendre? Ah mais c'est vrai, il déteste son propre fils, alors à quoi bon retenir la date de son anniversaire? Il me dévisage sans gêne. Donc il compte jouer le connard jusqu'au bout. Vas-y papa, enfonce-moi jusqu'au bout, je ne dirai rien. Comme à chaque fois. « Où est-ce que t'as eu cette loque? -Un ami me l'a offert. -C'est le bouclé qui vient te sauter c'est ça? Tu n'as pas assez de l'argent que je te donne alors tu vas te faire sauter par d'autre? » C'est le mot de trop. J'ai décidé d'agir. Parce que ouais, j'ai assez accumulé et si je veux que tout change, c'est maintenant que je dois réagir. Je dois tout changer, moi et mon comportement en particulier. Je suis arrivé à un stade où je ne me supporte plus. Je n'arrive même plus à me regarder droit dans les yeux dans un miroir tant je me dégoute. Comment j'ai pu en arriver là? Et tout ça à cause de mon père qui n'est même pas capable d'aimer son fils et de l'accepter tel qu'il est. Tout est de sa faute. Il doit payer. Je l'attrape par le col de sa chemise, et dans un élan de rage je le colle contre le mur. C'est finit maintenant, il va me rendre ma liberté. Je ne supporte pas qu'il ait parlé d'Harry comme il vient de le faire. C'était la fois de trop. « Ne t'avise plus jamais de parler de lui comme ça, c'est clair? » Je vois rouge. J'ai la haine contre lui, j'ai juste envie de lui faire manger tout ce que je me suis pris à cause de lui. Toutes les horreurs que j'ai subies, toutes les choses à côté desquelles je suis passé par sa faute. Il m'a privé de ma liberté, je compte bien lui faire payer. Mes mains se resserrent autour de son cou, il rougit de plus en plus dû au manque d'air. Je vais le crever. « Louis... Arrête... S'il te plaît... » Il gémit, ses yeux révulsent, plus que quelques secondes. Il se débat mais il s'épuise rapidement. Plus que quelques secondes et tout sera réglé, et je pourrai enfin vivre la vie que je veux. « Louis, arrête. » C'est lui, il est là. Harry est là. Qu'est-ce qu'il fait là d'ailleurs? Il m'a dit que je ne pourrai pas le retrouver et il est là. Je n'arrive pas à réagir. J'étrangle toujours mon 46 Censured (LS) connard de père, et sa main se pose sur mon épaule. « Lâche-le. » Je commence à avoir des tremblements. Je suis complètement épuisé, je ne sais plus quoi penser. Ça n'a ni queue, ni tête. Il me tire doucement en arrière mais mes mains ne quittent pas le cou de mon père. « Louis ne fais pas l'enfant, lâche-le.» Il me tire d'un coup sec et je perds l'équilibre. Je manque de tomber mais il me rattrape dans sa chute. Je respire un coup, je colle une droite à mon père. Il saigne du nez, je crois que je le lui ai cassé. C'est déjà un bon début. Harry me tire pour que je rentre, et je regarde mon père au sol, le sang qui tâche son costume, la gueule complètement amochée. Je me sens fier, pour une fois c'est moi qui ai gagné la bataille. «Vas te faire foutre. -Tu le regretteras Louis, nous n'avons pas terminé notre discussion. -Ta gueule. » Harry m'empoigne le bras, qu'il me fait mal. La douleur je la ressens là. J'ai l'impression qu'on me brûle la peau. Je ne suis pas dans mon état normal. Je suis complètement claqué, il est là putain. Mais pourquoi? Hein pourquoi? « Pourquoi t'es revenu Harry? Pourquoi t'es revenu alors que tu m'as dis de ne pas chercher à te retrouver? Pourquoi tu te pointe comme ça comme ci de rien n'était? Je sais que je suis qu'un abruti trop curieux mais tu ne peux pas me jeter comme tu la fais! C'est inhumain, on ne peut pas faire ça... -Et tu crois que c'est normal de fouiller dans les affaires de quelqu'un? -Je n'ai pas fouillé! Je cherchais juste un livre à lire parce que tu m'as laissé seul, dans ton appartement, et je ne savais pas quoi faire. -Tu sais que je t'en veux? -Je sais, mais s'il te plaît ne pars pas, ne me laisse pas. J'ai juste lu la dernière page, et j'ai changé de livre. Quand tu es rentré je l'avais à côté de moi parce que je n'ai pas eu le temps de le ranger. Je te demande pardon Harry. -Je veux prendre des distances quelque temps, pour prendre du recul et réfléchir. J'espère que tu ne m'en voudras pas. » ? Harry a dormi avec moi cette nuit. Je l'ai supplié, il a finit par accepter parce qu'il a vu à quel point j'étais à cran, et à quel point j'étais fatigué. Il m'a demandé ce que 47 Censured (LS) l'homme que j'allais tué dans le couloir s'il n'était pas venu m'avait fait, je lui ai simplement dit que c'était mon père, et que c'était une longue histoire. Il n'a pas insisté, dieu merci. Il m'a simplement dit que parfois, il aimerai étriper le sien aussi. Je n'ai pas demandé à savoir pourquoi; son sourire avait disparu, il s'est raclé la gorge et il s'est légèrement crispé. Il faut que j'arrête d'être curieux, je commence par poser moins de question, il me parlera quand il en aura envie. Il a passé ses bras autour de ma taille en me collant contre lui, et j'ai lourdement fermer les yeux. À mon réveil il n'était plus là. Sa place était vide. Il est partit, il m'a laissé tout seul. Je ne sais même pas si il était vraiment là, où si j'ai halluciné. Je renifle l'oreiller, il est imprégné de son odeur. Il était là, il était bien là, j'ai dormi avec lui, dans ses bras. À ce moment, je comprends ce que ressens Zayn à chaque fois que je viens et que je me casse le lendemain matin, et ça fait mal. Ça fout une belle claque. J'ai besoin de l'appeler, j'ai besoin d'entendre sa voix, au moins une dernière fois. Je saisis mon cellulaire et je l'appelle, même si je sais pertinemment qu'il ne répondra pas. Pourtant au bout de la troisième sonnerie il décroche. « Qu'est-ce que tu veux Louis? Soupire-t-il. -J'ai besoin de toi. -Non. -Je peux rester chez toi quelques jours? Je ne peux plus rester ici, dans ma chambre. -Non. -Je t'en prie... -Je t'ai dis Non Louis, alors fais-moi plaisir, oublie-moi. » Sans même me laisser le temps de répondre, il raccroche. Merci Harry, c'est vraiment gentil de ta part. Je balance mon portable qui s'écrase sur le sol, j'en ai marre. Je vais aller voir Zayn, tant pis. Je me lève et je prépare un sac dans lequel je mets le plus d'affaires que je peux. Je le tiens d'une main, et de l'autre je ramasse mon portable pour appeler Zayn. « Louis ? -Salut Zayn, est-ce que je peux passer chez toi et rester pour quelques jours ? -Oui, tu veux peux venir. -D'accord, j'arrive. Merci... » Je ne sais pas comment il fait pour me pardonner toutes les fois où je l'ai laissé tomber. Il a vraiment beaucoup de force mentale pour pouvoir supporter tout ça. Je l'admire beaucoup pour ça, énormément je dirai. 48 Censured (LS) Je quitte l'hôtel en laissant ma chambre quasi-vide. Il doit rester quelques fringues mais elles ne me seront pas utiles. Je resterai chez Zayn quelques jours le temps de trouver un petit appartement. En réalité, je ne sais pas comment je vais faire. Mon père ne va plus me faire virer de l'argent sur mon compte quand il se rendra compte que j'ai quitté son merdier, il va envoyer ses chiens pour venir me chercher. Il faut que je trouve comment m'en sortir. Peut-être les quelques jours vont se transformer en quelques semaines ou bien quelques mois. Il faut impérativement que je me trouve un travail qui paye un minimum pour pouvoir mettre un peu d'argent de coté, et seulement là, je pourrai avoir un chez moi. Un vrai chez moi, un vrai toit. Je me ferai à manger tout seul, j'aurai ma propre cuisine, ma propre salle de bain, mon propre salon, ma propre chambre, ma propre indépendance. Il était temps. Je déambule lentement dans les rues de Londres sans aucunes convictions, et mon esprit finit par divaguer. 'Oublie-moi.' Rien que d'y penser, ses paroles me broient de l'intérieur. Je lutte vainement contre les larmes qui me submergent. Arrête de te faire du mal Louis, tu vaux mieux que ça. J'ai l'impression de marcher depuis une éternité, je suis au bord de la route, et les voitures qui passent sous à quelques millimètres de moi, je ne saurais dire combien de fois je me suis fait klaxonner, j'ai failli me faire faucher un bon nombre de fois. Je défie la mort ouvertement, je veux qu'elle vienne, je veux partir, mais je n'ai même pas le cran de me décaler d'à peine quelques centimètres pour qu'on me fonce dessus. Ce n'est pas encore le bon moment, je crois. Une voiture s'arrête derrière moi, pitié laissez-moi tranquille. Je n'ai pas fait un détour sur le périphérique pour qu'on s'arrête pour m'accoster merde. « Louis. » Harry. J'ai l'impression qu'il cherche à me suivre, ou alors le hasard fait tellement bien les choses. Je m'arrête, je prends une grande inspiration avant de lui faire face. Il a la tête en dehors et il me regarde. « Qu'est-ce que tu fais à marcher au bord de la route ? Tu veux valser ou quoi ? -C'est peut-être ça, comme tu dis. » Je lui tourne le dos pour reprendre mon chemin. Sa portière claque, génial, il fallait qu'il descende pour me courir après. 'Louis s'il te plaît, arrête tes bêtises.' Je roule des yeux en m'arrêtant, laisse-moi Harry. Ses doigts entourent mon bras et il me force à lui faire face. « C'est quoi ton problème ? Qu'est-ce que ça va t'amener à mourir tout de suite ? -Et toi ? C'est quoi ton putain de problème, hein ? Pourquoi t'es comme ça avec moi ? Pourquoi tu m'as défendu dans la ruelle? Pourquoi tu m'as ramené chez ton pote alors que t'aurai pu me laisser crever là? Pourquoi tu t'es baladé avec moi alors que 49 Censured (LS) tu ne sors pas habituellement avec tes plans cul ? Pourquoi est-ce que tu as décidé de fêter mon anniversaire ? Pourquoi est-ce qu'on a fait un sapin de Noël ensemble ? Pourquoi tu m'as fais l'amour plus d'une fois ? Pourquoi tu me jettes et tu reviens comme une fleur ? Pourquoi t'es venu hier ? Pourquoi tu as dormi avec moi si c'est pour te tirer avant que je ne me réveille ? Pourquoi tu t'es arrêté ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé marcher au bord de cette putain de route ? Pourquoi tu n'as pas continué ton chemin tranquillement alors que tu m'as dit de t'oublier ? Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi Harry ? Pourquoi ? C'est quoi ton putain de problème ? Qu'estce qui tourne pas rond chez toi ? Est-ce que ça t'amuse de jouer avec les gens ? Tu souffres alors tu te permets de faire souffrir les autres ? C'est ça ton trip hein ? Mais putain réponds-moi ! » Il ne dit rien, il reste muet comme une tombe. Son silence m'énerve et je craque. Je le frappe plusieurs fois d'affilée au niveau de l'épaule, je ne le comprends vraiment plus. Je cède à l'abandon en posant mon front contre sa poitrine. Ses bras entourent mes épaules, il me berce doucement. Je vais devenir dingue. « Monte dans la voiture s'il te plaît, je te ramène. -Non ! -Ne fais pas l'enfant, je ne te laisserai pas sur cette route. -Je ne veux pas retourner à l'hôtel. -Où est-ce que tu compte aller, alors ? -Chez un ami. -Monte. » Je le sens se crisper avant qu'il ne cesse de me bercer. Il m'attrape par le poignet pour me tirer jusqu'à sa voiture en prenant mon sac qu'il met dans le coffre. Il grimpe à coté de moi avant de démarrer brusquement le moteur et de se mettre en route. Il est énervé, je ne sais vraiment pas ce qu'il cloche avec lui mais putain qu'il se calme, je n'ai pas envie d'avoir un accident de voiture. « Harry calme toi, je n'ai pas envie d'avoir un accident. » Ses mains se resserrent autour du volant, bon j'aurai du fermer ma gueule. Mais j'ai vraiment peur. Je n'ai pas peur pour moi, j'ai peur pour lui. Je n'ai pas envie qu'il lui arrive quelque chose par ma faute, je m'en voudrai toute ma vie. « J'ai peur, ralentis s'il te plaît... -Tu as peur ? -Oui, je t'en supplie Harry, ralentis. » J'en tremble. Il me regarde avec un air paniqué, alors je passe ma main sur son 50 Censured (LS) avant-bras. « Je n'ai pas peur de toi, j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose. » La voiture ralentie doucement. Une étape de faite. Il regarde ma main autour de lui, je l'enlève immédiatement. Je ne sais pas ce qu'il en pensait alors j'ai préféré la retirer. Je lui indique le chemin, il m'a demandé pourquoi avoir fait un tel détour, j'avais besoin de marcher, c'est tout. Il s'arrête devant l'immeuble de Zayn, je n'ai pas envie de le quitter, pas encore. Je veux rester avec lui, je ne veux pas m'en aller. Je ne veux pas aller chez Zayn, je veux rester avec Harry. Réagis Louis. Je me penche par-dessus l'accoudoir pour entourer sa nuque de mes bras et enfouir mon visage au creux de son cou. Sa main se glisse doucement dans mon dos et il me serre contre lui. J'hume son odeur une dernière fois avant de descendre de la voiture. Zayn est à sa fenêtre, il nous regarde. Ça doit lui faire beaucoup de mal, mais il n'est pas sensé savoir après tout. Je ne lui dirai rien. Harry n'est rien qu'un ami. Me dire ça à moimême me serre le cœur. C'est difficile de réaliser ça, parce qu'il est plus que ça pour moi. Bien plus que ça. Il rentre lorsque je sonne à l'interphone. Il m'ouvre, je prends l'ascenseur, je frappe trois coups à sa porte. « Salut Zayn, dis-je lorsqu'il m'ouvre la porte. -Entre. » Je hoche la tête et j'entre chez lui. Il a tout ravagé. C'est la même situation quand je suis rentré dans l'appartement d'Harry pour la première fois. On va devoir tout refaire. Il a fait de nouveaux graffitis, c'est son échappatoire quand il va mal, et là, il va vraiment mal. Mais c'est tellement beau ce qui se dégage de lui, il est tellement créatif. Selon moi, c'est ce qui fait son charme. ? J'ai beau réfléchir pendant des jours entiers, rien n'y fais. Je ne comprends toujours pas le pourquoi du comment. C'est quoi son problème sincèrement? Il se prend pour qui à me jeter telle une merde comme il l'a fait? Je le croyais différent quelque part, puisque notre début n'était pas commun à tout le monde, mais il ne vaut pas mieux au final. Je regrette notre rencontre dans ce foutu bar. Je regrette de l'avoir connu tout court. Pourtant, je repense à toutes ces petites choses qu'on avait faites ensemble, toutes ces petites choses qui font tout à mes yeux. Il me manque putain, il me manque. « Écoute Louis, ça fait trois jours que tu reste là à te morfondre. Tu n'as pas bougé du canapé parce que ton mec s'est tiré. Fais-toi une raison au bon d'un moment. » Dit-il alors qu'il est quasiment dans la même situation à quelques détails près. C'est une sorte de triangle amoureux j'ai envie de dire, et c'est infernal. « La ferme, il n'avait pas à me jeter pour un putain de livre. 51 Censured (LS) -Tu n'avais pas à me regarder. C'est sa vie privée, et sans qu'il ne t'y autorise tu n'a pas vraiment le droit de mettre ton nez partout dans ses affaires. Et puis, t'étais quoi pour lui? » Vas-y, remue bien le couteau dans la plaie, mais si je t'en retourne une viens pas pleurer. Ce n'est pas comme ci je regrettais d'avoir poser les yeux sur lui le premier soir, ce n'est pas comme ci je regrettais de l'avoir laisser me 'sauver' le soir où on m'a tiré dans la cuisse, ce n'est pas comme ci je regrettais d'avoir couché avec, ce n'est pas comme ci je regrettais d'avoir fais une sortie avec ou fêter le réveillon et mon anniversaire avec lui, mais je t'en prie Zayn, fais le connard jusqu'au bout, venge-toi si ça te fais plaisir, appuie là où ça fait mal. « J'étais son plan cul durable. -C'est ce que je disais, arrête. Il n'y avait rien de sérieux entre vous, tu te fais du mal pour rien. Je suis sur et certain qu'à cette heure-ci, il doit se vider les couilles ailleurs. -Mais putain, je peux savoir d'où tu te permets d'ouvrir ta gueule? Tu me fais chier sérieux. Tu sais quoi? Je vais partir d'ici parce que tu m'insupporte, et que t'es incapable d'aider quelqu'un. Parfois il faut savoir fermer sa gueule. -Il n'y a que la vérité qui blesse Louis. -Ta gueule. » Je me lève subitement du canapé sur lequel je suis resté pendant trois jours, je n'ai pas bougé du tout. Je passais dans les bouteilles que Zayn me ramenait, et il me ramenait à manger mais ça, je n'y touchais pas, je ne me suis pas lavé, je porte toujours le jogging qu'il m'a offert pour mon anniversaire, je suis dégueulasse je sais, mais je suis fatigué. Je n'ai presque pas dormi, je n'y arrivais pas. Alors je regardais des programmes débiles et sans intérêt qu'il pouvait y avoir. Je ramasse le sac d'affaire, que je n'ai même pas ouvert, qui jonchait le sol, et mes yeux dérivent sur le miroir de l'entrée. Quelle horreur. Je me dégoute encore plus qu'avant. Je vais devoir retourner à ma routine, me faire culbuter chaque jour comme une pute. Rien que d'y penser, j'en ai des sueurs froides qui coulent le long de ma colonne vertébrale. J'ai envie de me jeter du toit de l'hôtel, pour faire prendre conscience à mon connard de père le calvaire qu'il me fait endurer depuis ces cinq dernières années, mais même sans ça, con comme il est, il ne comprendra jamais. « Merci quand même de m'avoir hébergé, à plus. » Je n'écoute pas ce qu'il dit, je passe le seuil de son appartement et je claque la porte. Je m'empresse de rejoindre l'extérieur afin de pouvoir respirer une bouffée d'air fraîchement polluée par les londoniens. Je suis ravi de retourner à ma chambre, je n'ai jamais été aussi ravi que ça. 52 Censured (LS) Lorsque je m'enferme dans ma chambre qui me sert de prison, je lâche mon sac pour aller directement me laver car je n'en peux plus d'être sale. Une bonne douche me fera énormément de bien, et après j'irai me reposer, je ne vais plus tarder à tomber de fatigue. « Louis, ouvre petite pute. » C'est quoi encore ce bordel? Je viens à peine de m'allonger qu'il y a déjà quelqu'un qui vient m'emmerder. La serviette autour des hanches, les cheveux encore mouillés, la gueule complètement crevée, je dois être putain d'attirant. Je pars lui ouvrir la porte pour ainsi dire, lui faciliter la tâche. « Putain t'es plutôt bonne quand t'es comme ça. -Entre. -J'ai pas vraiment le temps. Tu enfile une de tes tenues, tu mets une fringue par dessus pour te couvrir, et tu te ramène avec moi. -Et si je dis non? » Il sort un gun de son froc', j'ai compris. Là, je n'ai pas vraiment le choix. Certains diront qu'on a toujours le choix, faut juste avoir le cran nécessaire pour pouvoir agir, et ça j'en suis totalement incapable. J'acquiesce, et quand je m'apprête à fermer la porte pour pouvoir me changer, il m'en empêche en y coinçant son pied. Je ne peux même pas avoir un peu d'intimité, c'est nul. « Tu m'as invité à entrer, je veux voir ça. » Je lui laisse la place nécessaire pour qu'il puisse passer, et lorsque nos corps se frôlent, il enlève innocemment la serviette qui ornait mes hanches et cachait la maigreur de mon satané corps. Il fallait m'y attendre. Je rougis de honte et je verrouille rapidement la porte dans un premier temps, pour que personne ne vienne nous déranger, auquel cas je donnerai une mauvaise image de l'hôtel, et mon géniteur me le fera payer, j'en ai pas vraiment envie. Dans un second temps, Edward pose son flingue sur le matelas avant de s'allonger comme une merde. Pourtant, il s'appuie sur ses coudes pour me regarder, et c'est bizarre parce que la façon dont il pose ses yeux sur moi me rappelle étrangement celle d'Harry. Il se ressemble énormément. Je sais qu'il me désire, j'ai envie de rire parce qu'il ne vaudra jamais min bouclé, ni lui, ni un autre. Je me dandine un peu devant lui, pour m'amuser. C'est dans ces moments là que je me sens puissant. C'est moi qui mène la danse. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il ne peut rien faire, il n'a pas le droit de traîner. J'enfile un ensemble de lingerie qu'il aimera beaucoup, c'est mon préféré, donc il a intérêt à l'aimer. Je viens m'asseoir sur lui, avant de déhancher lentement mes 53 Censured (LS) hanches contre lui. J'ai affreusement envie de lui, juste pour me dire que je n'appartiens pas à Harry, que je n'ai pas besoin de lui pour ressentir quoi que ce soit, que je n'ai pas besoin de lui tout court. « Je ne suis pas venu pour ça Louis. » Sa voix est faible et très incertaine. Il a du mal à se contrôler, je le sens en dessous de moi de toute manière. Il en crève d'envie. Je n'ai pas l'habitude d'être consentant, mais lui il n'est pas aussi dur et brutal que les autres de sa clique. « Je sais que t'en a envie Edward, alors fais-le. Regarde-moi. » Je le force à me regarder, et lorsque son regard soutien le mien, mes doigts glissent le long de son torse, puis ils viennent s'appuyer sur son entrejambe déjà bien imposant. Mes lèvres gagnent le lobe de son oreille, que je mordille sensuellement entre mes dents. « Fais-moi l'amour putain. » Il n'attend pas plus longtemps pour me retourner sur le lit malgré les ordres qu'il a du recevoir. Ma voix déraille lorsque je le sens entrer dans mes entrailles, mais elle se déchire complètement lorsque je me retourne légèrement et qu'à sa place je vois Harry. Je délire complètement, je suis trop épuisé je crois. J'attrape sa nuque pour plaquer les lèvres sur les siennes, mais ce n'est pas pareil que d'habitude, ce n'est pas lui, ce n'est pas Harry. Edward me regarde avec un air abasourdi par rapport à ce que je viens de faire, je ne sais absolument pas où me mettre. « Ne t'imagine pas quoi que ce soit, je ne voulais pas. » Il jouit peu de temps après, et je le suis aussitôt. Il se laisse tomber à côté de moi, un sourire béat sur les lèvres. Après que nous ayons repris notre respiration, il se lève pour me tendre mes affaires. 'On doit y aller' ouais bah ça va, c'est moi qui va prendre, pas toi donc clairement tu dois t'en foutre. On déambule dans les couloirs de l'hôtel qui me semblent interminables. La pression sir es épaules augmentent au fur et à mesure de mes pas. On arrive au sous-sol, là j'ai carrément peur. L'air en devient étouffant, j'ai de plus en plus de mal à respirer, tout me tourne autour. C'est le trou noir. ? Louis s'est réveillé attaché à une table métallique, une faible ampoule basse consommation trônait au dessus de lui. Ils allaient et venaient chacun leur tour s'occuper de lui. Il ne s'est jamais senti aussi mal, et aussi désespéré. Il s'est promis qu'en sortant d'ici, il chercherait à joindre Harry une dernière fois pour le revoir, et il partirait pour de bon. C'était finit pour lui. Parce que parfois, on ne peut pas être sauvé. Parce que parfois, on est trop enfoncé 54 Censured (LS) pour pouvoir se relever. Parce que parfois il peut y avoir des causes perdues. Louis se considère comme en étant une. 55 Censured (LS) Chapitre 8 (H) « Je sais qui tu es Harry, je sais surtout qui tu es pour Louis. Je connais ta relation avec, et je te promets que si tu continues à le revoir, je lui ferai du mal. À toi de voir. » Assis au bord de son lit, Harry relisait ce message qu'il avait reçu il y a trois jours, la veille du jour où il a trouvé Louis avec son cahier. Le cahier en question représentait énormément pour lui. Il renfermait tous ses souvenirs qu'il a partagés avec Niall. Il a décidé de tous les recueillir dans ce cahier car il ne voulait pas les oublier, ils resteraient ancrés à tout jamais. Même s'il est partit, même s'il a laissé Harry tout seul, même s'il est partit en prenant une grande part d'Harry avec lui, il fera toujours partit de sa vie. Il lui arrive parfois d'espérer qu'il lui revienne, Harry était prêt à lui pardonner et à lui redonner sa confiance, une confiance totalement aveugle. On ne pardonne pas la tromperie. Si on a trompé quelqu'un une fois, on peut très bien le refaire. On ne pardonne pas, même si on dit que par amour on est prêt à tout. Alors comme-ci le moment était tombé à pic, Harry a utilisé le prétexte du bouquin pour jeter Louis, il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose de mal car malgré ses nombreuses craintes, il s'était attaché à lui. Maintenant il se sent à nouveau seul. Il n'y a plus la présence de Louis pour le rassurer, il ne peut plus se rassurer lui-même, il est seul, il a encore échoué. Il ne supporterait pas un autre échec. Il se noie dans l'alcool et la drogue, à ses risques et périls. ? Certains diront qu'on a toujours le choix, mais moi, je n'ai pas eu tellement le choix. J'ai pris cette menace très au sérieux, et je ne veux pas que quelque chose lui arrive. Louis va terriblement me manquer mais je préfère le préserver. De toutes manières, rien n'est possible entre nous, je n'ai rien prévu avec, et il ne se passera rien. Alors c'est mieux comme ça. "Harold, je suis désolé de ce qui s'est passé, je suis désolé d'avoir lu ton livre, je ne voulais pas. Tu peux m'en vouloir certes, mais je t'en supplie ne me jette pas comme ça." "La ferme Louis j'ai pas eu le choix. Je suis désolé mais c'est comme ça. Je t'en supplie, oublie-moi." "Mais Harry, on était pas bien tous les deux?" "Louis, arrête." Je verrouille l'écran de mon portable et le laisse face contre la couette de mon lit. C'est déjà assez dur comme ça, et s'il s'accroche encore, s'il s'obstine à vouloir mon retour, on va s'arracher. Ça va nous faire beaucoup plus de mal. Je me lève pour aller 56 Censured (LS) chercher mon journal dans le salon, et je retourne m'installer dans mon lit, un stylo en main. "December 27th. Dear Journal, J'ai reçu un putain de message d'un numéro inconnu, m'ordonnant à ne plus le revoir. Étant donné les circonstances, c'est plutôt bien tombé pour la personne, mais pas pour nous. Pas pour moi. Non, je n'ai pas de sentiments pour lui, simplement, je vais devoir retourner à ma routine d'avant, avant qu'il vienne frapper à ma porte, et que ma vie ne le laisse entrer sans que ma conscience l'en empêche. Nos moments, nos sorties, nos parties de jambes en l'air me convenait tout à fait, je laisse tout ça derrière moi, c'est du passé. Louis fais partit du passé. Une nouvelle page se tourne. Je trouverai bien mieux ailleurs." Je laisse tomber ce foutu journal sur le sol, et en posant ma main sur la couette, elle se retrouve sur mon livre. Mon putain de livre qui m'a servi de prétexte. Je soupire, je n'ai pas le courage de le lire. Pas ce soir, non. Les souvenirs vont être trop douloureux. J'ai besoin de dormir, je ne peux plus, mon corps ne peut plus, j'ai besoin de repos. Le livre rejoint mon journal par terre et je ferme lourdement les yeux, et je me laisser emporter dans un fabuleux rêve -pour une fois- où Louis fait son apparition. Seulement, le rêve tourne rapidement au cauchemar, un peu comme la réalité. Je me réveille, ok, il fait encore nuit, il est quatre heure du matin. J'ai besoin de réfléchir. J'ai une belle migraine putain. Je dois dormir encore. Le lendemain matin, au petit déjeuner, c'est là que je réfléchis. Et si je continuais à voir Louis? Une tasse de café à la main, mon portable dans l'autre, et je me tâte pour trouver une solution. Déjà, je dois le retrouver pour lui parler. Lui dire que non, je ne veux pas qu'il m'oublie, que non, je ne veux pas qu'il parte, que oui, je veux qu'il reste parce que oui je suis bien avec lui. Je ne veux pas oublier Niall, mais je veux qu'il m'aide. J'ai totalement l'air d'un égoïste mais je n'en ai totalement rien à foutre. J'ai besoin de lui, surtout de sa présence. Avec lui, je me sens un peu mieux. J'oublie un peu la douleur, je me sens moins seul, je me sens important à ses yeux. Niall ne me regardait pas comme ça, je ne me sentais pas aussi bien, pas autant que je le suis avec Louis. Je vais dépasser une limite que je vais surement regretter plus tard, mais je suis prêt à tout pour le récupérer. Oui, je ne sais pas ce que je veux, oui j'ai peur, mais putain j'ai besoin de lui. J'ai besoin qu'il soit là. Je ne peux plus rester tout seul chez moi comme ça, c'est complètement dérisoire, je vais finir par devenir taré. Je n'ai pas encore eu de messages, il doit dormir. Je vais le laisser dormir, il doit en avoir besoin, tout autant que moi. Je ne sais pas s'il va me pardonner d'avoir été horrible avec lui. Je l'espère en tout cas. 57 Censured (LS) ? Assis sur un banc du parc non loin de mon appartement, je contemple le ciel. Le soleil se couche, et les nuages orangés forment un bon nombre de formes méconnaissables. Je ne suis pas le genre de gars qui regarde le ciel habituellement et qui imagine des formes dans les nuages. C'est la première fois que je le fais. Le ciel est beau, il reflète tellement de choses. Et si maman était là-haut avec Jenoa à me regarder, à me surveiller. J'aimerai tant les revoir, qu'on me les rende que je puisse les revoir un dernier instant. Pour leur dire tout ce que je ressens, pour leur dire ce qu'elles représentent pour moi. Je n'ai pas assez profité d'elles, la vie est imprévisible, on vit au jour le jour sans savoir ce qu'il arrivera le lendemain. Tout est arrivé si vite, je m'en suis mordu les doigts. Qu'est-ce qu'elles me diraient ? Appellele. Elle me dirait de l'appeler. J'attrape mon téléphone dans la poche de mon pantalon, j'appuie sur son contact, j'approche le téléphone près de mon oreille, la sonnerie retentie. Réponds Lou, s'il te plaît. Il ne répond pas, je le rappelle jusqu'à ce qu'il daigne décrocher. « Louis. -Louis n'est pas là. -T'es qui toi ? -Qu'est-ce que tu lui veux ? -Lui parler, je veux lui parler. -Je crains que ce ne soit pas possible Harold, tu ne le reverras pas de si tôt. » La personne raccroche, c'est quoi ce bordel ? Je n'aurai jamais dû le laisser, je n'aurai pas dû le jeter, j'aurai dû le garder avec moi, j'aurai du le protéger. Qui sait ce qu'il va lui arriver maintenant? Tout est de ma faute, j'aurai du lui parler de ce message, on serait partit quelque part tout les deux, sans personne pour nous détruire. Voilà, on en arrive à la case départ, j'ai encore échoué. Je ne suis même pas capable de protégerj'ai quelqu'un. Il faut querende je le retrouve impérativement. « Allô?-C'est besoinjeque tu me un service.-Styles, tu me dois un paquet de fricHarry, déjà, pourquoi t'aiderais?» Ah ouais, je l'avais oublié cette partie là, mais pas lui visiblement. Et puis, tout l'argent sue je lui dois je ne l'aurai jamais. Je suis surendetté, peu importe, Louis passe mes problèmes d'argent. «La vieavant d'un mec est en danger, ne peux pas làénorme à ne rien faire.-Ça c'est problème, pas veux je combien?-500£. -C'est !-500£ etme jehommes te le ton retrouve. -Et sile tumien. ne le -Tu retrouve pas?-Tu doutes des de mes soupire-t-i l, si rester je necompétences le retrouve pas, tu devra Harold?-On ne sait jamais. -Bien, 250£.» Moitié prix? C'est vraiment dégueulasse. Je le fais pour lui, je ne peux pas le laisser comme ça, je ne peux rester là sans rien faire.où il réside.-Louis Tomlinson, et «Marché conclut.-Il mepas faut son nom, et ne le l'adresse il réside dans un hôtel, The Langham London je crois.-Je te rappelle dès que j'ai du nouveau.» Un faible 'merci' s'échappe de mes lèvres lorsqu'il raccroche. Où est-ce que je vais trouver tout cet argent putain? Travailler? Non, j'ai vu ce que ça donnait, J'suis pas prêt. Mon père? Plutôt rêver. Jamais je ne lui demanderai quoi que ce soit, ce n'est 58 Censured (LS) même pas la peine d'y penser. Je ne vois pas comment je pourrai trouver un paquet de fric, en sachant que je dois payer mon appartement et mes factures. J'attends cinq minutes, puis dix, puis vingt. Toujours rien. J'ai l'air ridicule, je sais très bien comment ça marche dans le milieu et c'est pas en si peu de temps qu'ils vont le retrouver. Mes nerfs sont à bloc, j'ai besoin d'aller prendre l'air et de me défouler un peu. Je prends mon sac de sport à la main et je file à la salle pour aller me détendre. Je me change dans les vestiaires, et je m'en vais frapper de toutes mes forces dans l'un des sacs, accrochés au plafond de la salle. Qu'est-ce que ça peut faire du bien. En sortant, je regarde mon portable, assis sur le rebord en brique du gymnase, une cigarette dans le bec. Je fixe l'immeuble en face de moi, je ne sais pas quoi faire. C'est dur d'être seul, c'est dur de ne pas savoir quoi faire. Mon portable vibre. On m'appelle. « Tu n'aurai jamais dû engager quelqu'un pour le retrouver Harold, ça va mal finir. Si ça continu, il va y passer. Il est déjà faible, arrête tes conneries. S'il crève ça sera de ta faute.» ? C'est sympa le réveil en ayant l'impression qu'un camion t'a roulé sur la tête. Oui, j'ai la gueule de bois. Oui, j'ai fumé. Oui, je suis crevé. Je n'ai toujours rien et ça me bouffe. Je suis impatient, c'est un de mes plus grand défaut. Louis me manque, je ne sais pas comment le combler. Par qui ou par quoi, je n'en sais strictement rien. "Il semblerait qu'il ait quitté son hôtel, Styles. Personne ne l'a vu depuis que t'y es venu." Il n'est pas partit de lui-même, je le sais. Quelqu'un l'a enlevé, ou je ne sais quelle connerie. Il faut qu'ils le retrouvent, il ne peut pas rester comme ça. Mais le pire dans tout ça, c'est que moi, je ne peux rien faire. Et en plus de ça, on m'observe. C'est pas génial ça? Que demander de plus? ? Ça fais déjà huit jours qu'il a disparu. Un avis de recherche a été lancé. Huit jours que je ne vis plus. Je suis complètement coupé du monde. Je n'ai même pas repris les cours, je m'en sens incapable. Pourquoi est-ce mes relations foirent à chaque fois? C'est frustrant de se dire qu'on est pas capable de garder quelqu'un à ses côtés. Toutes les personnes que j'aime partent les une après les autres, je suis destiné à être seul. C'est ça ma vie. Il faut que j'arrête de me plaindre. Il faut que je prenne l'air, j'étouffe ici. 59 Censured (LS) Je me rends alors dans le café un peu plus loin dans ma rue, un bon chocolat, un jus de fruit et ça ira. Je m'installe au fond, pour être tranquille. Je m'écarte le plus possible du bruit au risque de devoir me taper la tête dans le mur. Mes yeux sont rivés sur l'écran de la télévision, sur lequel défile les informations. Une photo attire mon attention, on dirait Niall. Non, c'est lui. «Vous pouvez mettre plus fort s'il vous plait?» La serveuse prend une télécommande derrière le comptoir augmenter le volume sonore. «Cette nuit, un terrible accident c'est produit sur l'autoroute menant au centre de Londres. Un poids lourd a percuté aux alentours de deux heures ce matin une voiture dont l'homme de la photo était le conducteur. Ce dernier, prénommé Niall, serait actuellement entre la vie et la mort à l'hôpital Saint-Thomas.» Ce n'est pas possible, je rêve. Non pas Niall putain, non. Il peut pas, il a pas le droit. Ça ne devait pas tomber sur lui. Je refuse de le perdre, il doit s'en sortir il a pas le droit de mourir. Il faut que j'aille le voir temps qu'il est encore en partie avec nous. J'ai beaucoup de choses à lui dire, j'en ai besoin. J'ai besoin qu'il les entende, je ne pourrai pas garder ça pour moi toute ma vie. Je me lève brusquement de la chaise en laissant tomber quelques pièces sur la table, et je me dirige vers la sortie. Je gagne ma voiture sur le parking de la résidence, et je m'en vais direction l'hôpital pour le rejoindre. Ce fut un électrochoc lorsque je le vis étendu sur son lit d'hôpital. Il était complètement amoché, branché à de nombreuses machines. J'avais l'impression qu'on me foutait un énorme coup de poing dans les tripes. Je n'avais pas imaginé nos 'retrouvailles' comme ça. «Il avait bu.» Je sursaute quand je vois la nana pour qui il m'a quitté. Sur le coup, j'avais envie de l'étriper mais je m'occuperai de lui plus tard. «Tu lui manquais, il a bu, je crois qu'il allait venir te voir. Je dormais je n'ai pas pu lui en empêcher. Il a percuté un camion cette nuit. Tu sais, il ne t'a jamais trompé, je n'ai jamais été sa copine. Niall ne fait pas d'inceste.» Elle quitte le mur sur lequel elle était appuyé pour sortir de la chambre. Je ne suis pas sur d'avoir bien compris, mais elle serait sa sœur? Pourquoi est-ce qu'il est partit alors? Pourquoi il m'a fait ça? J'ai besoin d'en savoir plus, et elle seule maintenant peut détenir les «Eh toi! dis-je enréponses. sortant de lamembre chambre , avec j'ignore ton prénom, et est j'ignore si esn'es sa sœur ou jeaucunes nea sais autre de sa famille, mais jeheureux suis surretourne que tu détiens les réponses questions. suppose.-Pourquoi est-ce qu'il partit situ tu pas sa copine?-Parce qu'il avait l'impression que tu n'étais avec lui, que tului, ne voyais perspectives d'avenir lui. Il frère. devenait dingue, il ne disait rien mais ça se voyait. Ilquel en devenait malheureux lui-même. Maintenant avec je crois que tu mes as beaucoup de-Je choses à dire à mon D'ailleurs, je suis Kate.» Je la laisse s'éloigner une fois de plus, puis je retourne à ses côtés. Ah non mais il ne vas pas s'en tirer comme ça. Il a intérêt à se réveiller, pour qu'on ait une discussion 60 Censured (LS) lui et moi. Comment est-ce qu'il a pu croire que je n'étais pas heureux avec lui? C'est la pire des connerie. «Je sais pas ce qui se trame dans ta tête Horan, je sais pas ce qui t'a fais penser que j'étais malheureux avec toi. T'es vraiment un idiot, t'es vraiment qu'un putain d'idiot. Non mais regarde-toi, regarde dans l'état où tu es. T'es quasi-mort ici, et tu sais que j'ai horreur des hôpitaux. T'as intérêt à t'en sortir bébé, tu peux pas me laisser crever tout seul ici. On avait dit qu'on mourrait ensemble, et on a beaucoup a vivre encore. Putain mais j'en reviens pas, j'en reviens pas que t'ai pensé que je n'étais pas bien. Comment est-ce que t'as pu douter de toi comme tu l'a fait? Je t'aimais tellement, je t'aime toujours et jamais je ne cesserai de le faire.» Je n'ai plus de force pour continuer à lui parler, je m'écroule sur son bras. J'ai fondu en larmes, j'y arrive plus sans lui. C'est trop dur. L'une des machines s'est mise à faire un bruit assourdissant. 'Non..' dis-je d'une voix complètement brisée lorsque je regarde celle d'où provient le bruit. Toute une équipe de médecins entrent dans la chambre, et l'un d'entre eux me force à sortir, jamais. Je veux rester, j'ai déjà été trop éloigné de lui comme ça. Il arrive au recours de la force et là j'ai plus trop le choix. Je me fais jeter dans le couloir et je les entends l'encourager à revenir. Mais au bout de quelques interminables minutes, une infirmière sort et se dirige vers moi. «Je suis désolée, nous n'avons rien pû faire.»Tout est finis cette fois.Je ne le verrai Je me laisse contre le mur, il est plus jamais.Je ne l'entendrait plus rire,partit. ni parler , ni chanter.Il a rejoint maman et Jenoa.Je suisaller tout seul maintenant. «J'avais besoin de savoir que tu étais mon vrai amour, et j'en ai la conviction maintenant. Je n'avais plus la force de me battre. Je suis navré Harry, tellement navré, pour toutes les souffrances que tu as ressenties par ma faute. Je t'aime Harry.» -Niall. 61 Censured (LS) A Niall. Quelques jours ont passés depuis que Niall est partit rejoindre les anges. Il est certain que maintenant il ne ressent plus aucunes souffrances, enfin certains y croiront. Harry s'est rendu à son enterrement, et maintenant il s'entretient avec son défunt amour. «Dans la vie, on dépend tous d'une personne. On dépend de son sourire, de sa voix, de son corps, de ses mots, de ses gestes. Tout simplement d'elle et de tout ce qui la constitue. On ferait tout et n'importe quoi pour cette personne, pour la voir sourire, et la voir heureuse ne serait-ce qu'un instant. Vous savez cette personne dont vous dépendez, eh bien c'est la seule personne capable de vous rendre heureuse, mais la seule aussi capable de vous détruire. Parce que si cette personne n'est pas présente avec vous, le monde dans lequel vous vivez n'a plus de sens. Tu sais Niall, ça fais quelque jours que tu nous as quitté, et depuis ton départ, je tente de me relever tant bien que mal. Je te promet que j'essaie de tenir mais c'est si difficile, je ne m'en sens pas capable, j'ai plus la force nécessaire pour, je crois.. Depuis que tu n'es plus ici, je compte les minutes et les heures qui défilent devant moi, les chiffres dansent autour de moi diaboliquement et je me sens suffoquer. Chaque jour passé sans toi m'est semblable a l'éternité tu sais, le manque s'accroche quotidiennement, une souffrance avec laquelle j'ai dû apprendre à survivre, une absence qui me détruit un peu plus les lendemains. Et tu sais, j'avais cet espoir auparavant, tu sais, ce qu'on appelle l'espérance de pouvoir te revoir et que tu t'excuserais d'être partit aussi longtemps, que tu me serrerais dans tes bras en me murmurant que ce n'était pas une blague, que tu ne m'avait pas quitté et que tu n'étais pas mort, pas encore parce que tu ne voulais pas m'abandonner car tu savais que sans toi je ne tiendrai pas mais avec le temps je me suis rendu compte que la réalité m'a frappé violemment et maintenant je sais parfaitement que jamais ça n'arrivera. L'espoir fait vivre un moment mais il finit par achever, sadique comme il est. Depuis ton départ, j’enchaîne les nuits blanches, les jours sans me nourrir, les soirées à pleurer, l'aube à vouloir me tuer. Je coule un peu plus chaque seconde qui passe à la fois si doucement et si rapidement devant moi, je crois que je touche le fond, que je suis au bord du gouffre du désespoir et je n'arrive pas à remonter la pente. Je passe pour le qui ne sourit jamais, qui ne rigole jamais, qui a toujours les larmes aux yeux, toujours de mauvaise humeur, bah tu sais j'ai perdu la force de faire semblant que tout va bien dans ma vie alors que tout s'effondre petit à petit, tout ce que j'avais construit. Tu me manques. C'est fou comme tu me manques hein, j'ai beau essayer de tout faire 62 Censured (LS) que tu me revienne comme avant, rien n'y fait, j'essaye en vain, c'est affreux cette souffrance que tu me fais vivre au quotidien parce que tu n'es plus là, je n'arrive plus à vivre ni à avancer avec ça, c'est devenu beaucoup trop compliquer, je n'ai plus la force d'avancer sans toi, sans ta présence, c'était toi et moi contre le monde mais tu m'a abandonné et maintenant je me retrouve seule encore une fois, à essayer de tenir bon mais j'ai bien peur de ne pas réussir à tenir longtemps. Tu me manque je peux plus sans toi, j'aurai cru que j'aurai la facilité à t'oublier, mais sache que pendant tout ce temps là je faisais semblant de me dire que je ne t'aimais plus, que je t'avais oublier, que tous ces souvenirs n'existaient plus, mais tout ce que je faisais, c'était de me mentir à moi-même, sans toi c'est plus possible. Tous ces jours à essayer de ne plus penser à toi, mais plus ils passaient, plus je me rendais compte que.. C'était toi ma raison de vivre, que c'était avec toi que j'étais le mieux, que c'était toi qui me rendait le plus heureux et j'aimerai que tu le saches. Je n'ai plus la force d'avancer, chaque jour, je suis seul à affronter tout ça, tout seul à essayer de me remonter le moral, personne peut comprendre la souffrance que j'ai en moi, et personne ne comprendra d'ailleurs. Tout le monde me dit d'avancer en gardant la tête haute, oui mais seul tu ne peux pas. Dans la vie, on a tous besoin d'une personne, sur qui tu peux compter quand tu le veux, et surtout quand tu en a besoin. J'essaie d'avancer, sans me retourner, malheureusement je n'ai plus le courage d'avancer seul, comme je dit toujours, j'aimerai bien qu'un jour on puisse comprendre ce que je ressens. Et puis tu vois, moi je suis là, à attendre que tu reviennes, au coin de la rue. Tous les jours. Tous les soirs sur mon lit, je regarde mon portable en espérant avoir un message de toi, ou plusieurs, mais non, je peux toujours attendre ce message que j'attends depuis toujours. Je ne jamais cessé de t'aimer, je n'ai jamais aimé quelqu'un autant que toi, je n'avais jamais accordé autant d'amour à un autre.» 63 Censured (LS) Harry's diary « Je crois que c'est de réaliser la personne que tu aimais est partie de toi-même s'est envolée avec son âme.en J'ai l'air pathétique mais tout seUne casse la gueule autour dedur moi, jeraccrocher n'arrive pas àC'était faire sorte de changer ledécédée. cours des choses. Ce que j'adorais l'entendre rire. ma bouffée d'oxygène. Moi qui vivais en apnée depuis qu'il m'a quitté, jeque viens littéralement de m'étouffer. Je n'ai plus d'espoirs sur lesquels me maintenant qu'il s'est éteint. Où qu'il soit, et quoi qu'il fasse j'aimerai juste qu'il garde une partie de moi en lui, qu'il se souvienne de notre histoire comme moi je m'en souviens. C'est dingue ce qu'il me manque. J'urai tout donner pour le revoir une dernière fois, sentir sa présence, humer son odeur, m'enivrer de sa joie de vivre pour qu'elle me contamine moi aussi. Il était toutil ce que je possédais, maintenant je suis démuni face au monde, je suis sans repères, s'est envolé en prenant tout avec lui. Il possédait toutes les galaxies au creux de son regard, il est devenu uneIlétoile, pourtant j'ai l'impression que si toutes étoiles sont éteintes elles aussi. restera mon éternel amour, même je ne les l'étais pas se pour lui.» Parce que la perte d'un être cher peut vous marquer à tout jamais. 64