Censured (LS)

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Censured (LS)
larryxaddict
Censured (LS)
Publié sur Scribay le 22/05/2016
Censured (LS)
À propos de l'auteur
L'écriture est une passion depuis des années. Sache, lecteur, que les pensées de mes
personnages sont mes réelles pensées.
Larry Shipper.
À propos du texte
Ce qui caractérise l'illusion et la distingue de la simple erreur c'est la part de désir
qu'elle contient lorsqu'elle nous fait "prendre nos désirs pour la réalité". Dans
l'illusion nous sommes victimes d'un piège que nous avons bâti, d'un désir non
reconnu.
Harold & Louis.
Deux êtres complètement qui semblent opposés mais qui, finalement, s'attirent.
La perte, l'abus de pouvoir, l'abandon, l'alcool, la drogue, la tromperie, le secret font
partit de leur quotidien.
Licence
Tous droits réservés
L'œuvre ne peut être distribuée, modifiée ou exploitée sans autorisation de l'auteur.
Censured (LS)
Table des matières
préambule.
Chapitre 1 (H)
Chapitre 2 (H)
Chapitre 3 (H)
Chapitre 4 (L)
Chapitre 5 (H)
Chapitre 6 (L)
Harry's diary
Chapitre 7 (L)
Chapitre 8 (H)
A Niall.
Harry's diary
3
Censured (LS)
préambule.
Dans
cas,
la vie
à décidé
de
nous
de sales
nouscertains
obligeant
àcoûte
tout
garder
pour
nous,
à jouer
protéger
coûtetours,
que
chacun
de nos
secrets.
Pour l'un, le refus de l'abandon est dur à accepté. Il se console en se réfugiant dans
les bars, différent chaque soir, afin de noyer son chagrin dans l'alcool. Refusant de
céder à la peur de cauchemarder, il résiste en se réfugiant dans la drogue dure.
L'autre s'est habitué à la solitude, il s'est habitué à la souffrance physique et morale.
Plus rien ne l'affecte désormais, même s'il donnerait n'importe quoi pour s'échapper
de tout ça.
Mais la vie à fait en sorte de lui mettre sur son chemin une âme aussi déchirée que la
sienne.
Un bar pour l'un qui avait été choisi au hasard, qui fut tombé sous ses yeux lorsqu'il
fut sorti de ses plus profondes pensées.
Pour l'autre c'était un habituel canton où il se rendait chaque soir lorsqu'il n'avait
pas à utiliser ses atouts.
Son regard s'est posé sur ce bouclé aux yeux émeraude, et instantanément, le monde
s'est littéralement figé autour de lui.
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Censured (LS)
Chapitre 1 (H)
C'était l'une de ces soirées de décembre, où dehors il gelait et les passants
grouillaient dans les rues pour achever les dernières commissions pour les fêtes de
Noël. Cette soirée là, je marchais sans avoir de but précis. Je m'emmènerai là où
s'arrêtera mon esprit de divaguer. Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire
cette année, je devais passer les fêtes avec mon copain, mais il m'a jeté comme une
merde il y a à peine deux semaines. Depuis ce jour là, ma vie ne rime plus à rien.
Cinq ans de relations parties en poussière pour une traînée. J'enchaîne les coups
d'un soir, je fais croire à mes proies que ce n'est pas que pour une nuit, mais au final,
je les jette le lendemain. Je sais même pas si un jour je vais pouvoir être capable
d'aimer à nouveau. L'amour c'est qu'une merde, le sexe c'est bien meilleur. C'est ça
ma routine maintenant. Le sexe. Je ne vais même plus travailler, je ne vois plus mes
amis, je ne fais plus rien. Je me laisse mourir dans un appartement qui pue le
renfermé à plein nez. Mais le pire, c'est que je sais que je vais m'en sortir. Ils sont
tous là à dire : «Tu vas retrouver quelqu'un et tu verras que ça ira tout de suite
mieux». Mais je vous emmerde, j'ai besoin de personne pour me remonter de cette
situation, je suis un grand garçon, je sais me démerder.
Je soupire en plein milieu d'une rue commerciale, et je viens passer ma main pour
ébouriffer mes cheveux. Les rues sont vraiment blindées, les gens se bousculent et je
ne supporte pas qu'on me touche comme tel. Surtout que je commence à bouillir. J'ai
l'impression de passer pour un con, qui se parle tout seul dans sa tête pour arriver à
s'énerver. J'essaye de retrouver les pieds sur terre, et j'arrive devant un bar peu
bondé. Je ne sais pas dans quel quartier je suis, c'est vraiment la merde. Je trace
directement jusqu'au bar pour commander mon premier verre. Je vais pouvoir
décompresser de ma journée. Les cours sont de plus en plus inutiles et inintéressants
pour ma part, je décroche complètement. Je n'ai plus envie de rien, c'est flippant.
C'est comme-ci j'étais au plus bas, au bord du gouffre, comme-ci je touchais le fond
au final et que rien ni personne ne pourrait me relever. C'est le destin à ce qu'on dit,
mais je pense que le destin n'est pas tout tracé, c'est qu'une connerie. Moi je pense
que nous écrivons notre propre histoire, et que notre vie se tisse par rapport aux
choix que nous faisons. Certains diront que Dieu nous guide, mais s'il existe, Il nous
confronte sans arrêt à des choix et c'est nous qui sommes responsables de nos actes,
pourquoi aurait-il créée la conscience? De toute façon, la religion c'est que de la
connerie, ce n'est pas quelque chose en laquelle je crois, et ce n'est pas quelque
chose en laquelle je croirai un jour. C'est de la connerie. Je fais parti de ceux qui
privilégie la science, parce que c'est tout simplement fondé, tout est démontré dans
la science, tout s'explique. C'est tout.
"Bonsoir, un whisky s'il vous plaît."
La
serveuse
se
retourne,
elle
est
plutôt
mignonne.
Je
dirai
même
qu'elle
est
bonne,
sans
paraître
déplacé.
Jeet
lui
fais
un
deobservé,
mes
plus
faux
sourires
pour
l'avoir
dans
la
poche,
mais
elle
roule
des
yeux.
C'est
bien
ma
jolie,
tu
reconnais
gens
faux,
un
bon
point
pour
toi.
Jedois
sens
aussitôt
alors
je
regarde
surles
ma
droite,
làvoir
où
je
sens
un
regard,
et
jeme
croise
le
regard
d'un
garçon
aux
yeux
bleus,
dont
les
cheveux
bruns
tombent
devant
ses
yeux.
Ce
n'est
pas
très
soigné
tout
ça,
ses
cheveux
sont
en
bataille,
et
une
barbe
non-rasée
depuis
quelques
jours,
trois
je
dirais,
se
laisse
sur
sa
mâchoire,
je
avouer
que
ça
lui
donne
un
certain
charme.
Je
ne
l'ai
pas
remarqué
tout
de
suite
mais
c'est
lorsque
nos
regards
se
croisent
une
deuxième
fois
que
j'ai
compris
qu'il
me
fixait.
Je
l'ignore
pour
le
moment
puis
lorsque
j'ai
enfin
mon
verre,
je
pars
m'asseoir
à
une
table
dans
la
même
rangée
que
lui.
Je
n'ai
pas
envie
de
l'aborder,
je
vais
voir
s'ildit
arrivera
àmon
venir
meétait
voir,
ou
si
réussi
à
leetmettre
mal
à
l'aise.
On
m'a
toujours
que
mon
regard
déstabilisant,
ilagréable
serait
peut-être
temps
que
jeplus
m'en
rende
compte,
non?
Je
de
le je
en
plissant
des
yeux
lorsque
jene
porte
mon
verre
à
mesyeux
lèvres.
L'alcool
se
mêle
àfixer,
mon
sang,
jeest
sens
déjà
le
liquide
réchauffer
l'intérieur
de
organisme,
cette
chaleur
me
rend
plus
joueur,
arrogant,
plus
moi.
J'éprouve
un
certain
agacement
par
rapport
au
fait
qu'il
bronche
pas.
Nos
ne
secontinue
quittent
pas,
et
sesobligé,
sourcils
s'arquent.
J'aimerai
qu'il
se
bouge
merde,
qu'il
vienne
m'aborder,
parce
qu'il
putain
d'attirant.
J'en
ai
marre
de
draguer,
ce
soir
j'ai
décidé
que
je
me
ferai
dragué
et
il
est
hors
de
question
que
je
fasse
une
exception.
Il
va
craquer,
c'est
il
ne
peut
pas
me
résister
autant,
c'est
impossible.
Un
mec,
c'est
sensé
penser
avec
sa
queue,
non?
Ah
mais
peut-être
qu'il
pas
gay,
préfère
les de
femmes.
Jesur
me
sens
un
peu
idiot
decomme
ne
pasje
ycontre
avoir
pensé
plus
tôt.
Jequ'il
termine
le à
fond
mon
verre,
avant
venir
le
faire
claquer
lan'est
table
par
agacement.
sourire
se
trace
leje
coin
de
ses
lèvres
quand
soupire.
C'est
quoi
son
putain
de
problème?
Il comme
veut
se
manger
une
droite
ou
quoi?
Et
puis
c'est
quoi
mon
problème
m'énerver
le de
fais?
Je
réagis
un
abruti,
et
c'est
pire
lorsque
je Un
redemande
un
autre
verre.
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Censured (LS)
Au bout de mon troisième verre, je finis par me lever. C'en est trop, je m'en vais. Je
suis énervé, il faut que je rentre. Nos regards se cassent lorsque je sors mon
portefeuille, de lequel j'en dégage trois billets de dix livres que je viens coincer en
dessous du verre, ça devrai largement suffire. Quand je passe devant sa table, je
m'arrête quelques secondes en posant le poing sur la table, j'ouvre la bouche,
laissant juste un son sortir d'entre mes lèvres.
"Harry."
C'est le seul mot que je lui adresserai. Je ne le regarde pas, je ne le calcule pas, et
j'attends encore moins une réponse de sa part. Une fois sur le parking, je regarde le
nom de l'enseigne : 17 Black. Je fais une petite recherche sur mon cellulaire, et je
vois que je suis arrivé jusque dans les quartiers nord de la ville. Le quartier des gros
friqués. C'est sûrement le quartier que je déteste le plus au monde, tout comme les
gens qui s'y trouvent. Ça ne passe pas avec eux, ce n'est pas le genre de personnes
que je vais côtoyer en permanence, même si à la fac il n'y a que ça. Je soupire et je
laisse libre court à mon esprit pour me mener là où il veut. Ce mec m'a troublé.
Pourquoi il me fixait comme ça? Surtout si c'est pour faire le mec coincé après. Je
vais essayer de revenir dans la semaine, ou pas, pour essayer de le revoir. Si il ne
vient pas me voir alors je laisserai tomber. Mon côté joueur me dit d'y retourner
alors
mon côté
furtif medevant
crie de
passer
à autre chose, enfin à quelqu'un d'autre.
Je
meque
retrouve
mon
immeuble,
m'endormir
seulrapidement
ce soir. A mon
plus
grand
regret. et j'en conclus donc que je vais
?
Mon
réveil
sonne
surde
le
coup
desce
six
heures
du
matin,
et
jean'ai
cours
qu'à
huit
heures
trente.
Je
suis
entièrement
dans
ma
grosse
couette
vêtu
seulement
d'un
caleçon.
J'ai
dormi
seul,
lapoint
première
fois
en
deux
semaines.
Cene
retour
frappant
àj'ai
la
solitude
me
rappelle
àenveloppé
quel
ma
rupture
été
difficile
à avaler.
Je
crois
que
besoin
déballer
que
je
ressens,
là
maintenant.
Non,
moi
je
me
confie
pas
à
un
de
mes
amis,
puisque
jepiges.
n'en
ai
pas,
mais
j'écris
sur
unblanche,
putain
de
journal,
comme
lesjournal,
gamines
de
quinze
Ça
ne
reste
qu'un
cliché,
n'importe
qui
peut écrire
sur
un
même
un
étudiant
en
fac
de
médecine.
« Dear Journal,
Je m'apprête à entamer une nouvelle journée pitoyable, une routine interminable. Ça
ne changera pas tout de suite de toute manière. Pourquoi ça changerai hein ? Tu
crois que ça changera toi ? Non. J'en ai pour des années à vivre ça. Réveil, cours,
repas, cours, plan cul, sommeil. Je peux me consoler en me disant que j'ai une petite
récompense en fin de journée, me récompenser de tout les efforts que j'ai fais pour
tenir jusqu'à la fin de la journée. Seulement, je me sens désespérément seul, et le
silence de la solitude pèse dans mon appartement. Je commence à en avoir de cette
solitude, ils partent tous sans que je ne puisse faire quoi que ce soit de bien. Et si
c'est j'étais un problème? Et si j'étais condamné à rester là-dedans jusqu'à ce que je
crève. Plus rien ne m'attire, plus rien ne me donne envie, c'est pire de jour en jour.
Combien de temps me reste-t-il à vivre? »
Ce n'est pas comme ça que j'envisageais de vivre moi. En tout cas, pas dans une
souffrance constante dans laquelle je suis. Je crois être le cas le plus désespéré qu'il
soit dans ce foutu monde. J'ai perdu les trois êtres qui comptaient le plus à mes yeux.
Et sur les trois, je ne peux qu'espérer en retrouver une en vie. La vie peut tellement
être tragique parfois. On m'a déjà dit de me remettre en Dieu, de m'y confier, mais
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Censured (LS)
surtout y croire, mais moi je ne crois plus en rien, même pas à l'espoir pour que tout
s'arrange. J'y ai jamais cru en l'espoir de toute manière, à quoi bon se ruiner pour
quelque chose que nous n'obtiendront peut-être jamais? C'est peut-être beau de
rêver, mais tout ça, ce n'est pas pour moi.
Je range ce foutu journal à sa place avant de descendre dans le salon, et de
m'installer dans ce qui me sert de canapé. J'attrape la télécommande de mon écran
et je presse le petit bouton rouge en haut à gauche, et l'écran s'allume. Je zappe
désespérément, à la recherche d'un programme qui pourrait me plaire, mais il n'y a
que des séries débiles, où on raconte toujours la même chose mais sous différents
contextes. De toutes manières rien ne me plaît, c'est toujours la même chose, je ne
regarde jamais rien à la télé, y'a que des programmes stupides de toute façon, les
humains ne sont pas assez intelligents pour créer des programmes intéressants au
jour d'aujourd'hui. Et les spectateurs ne sont pas mieux, je me suis toujours demandé
comment ils pouvaient regarder de telles merdes? Je me lève pour aller allumer ma
console, et jouer à un jeu. Un bon jeu où je peux dégommer des zombies aux sales
gueules, ça me mettra un peu de bonne humeur avant de partir à la fac. Je le mets en
route et me remets dans le canapé, les pieds sur la petite table de verre du salon,
mais même ça, ça me gave au bout de quelques minutes. Je balance la manette sur le
fauteuil sur la droite du canapé en râlant, putain, mais qu'est-ce que j'ai? Je ne dois
pas être normal, j'en suis sur. Je dois être le cliché du mec qui va devenir
complètement taré.
J'éteins donc la télévision, et remonte dans ma chambre pour aller préparer mes
affaires pour m'apprêter à une autre longue journée, sans aucune envie, j'irai bien
retourner me coucher.
?
Une
semaine
s'est
écoulée
depuis
cette
soirée
au
bar,
oùsoir.
mon
regard
a
croisé
le
Je
n'ai
cherché
àchoses,
yalors
retourner
pour
le
revoir.
Pourtant,
ce soir,
j'ai
une
envie
considérable
de
lece
retrouver.
ne
sais
pas
ce
qui
me
pousse
à
yde
aller,
parce
qu'après
tout,
jepas
n'ai
aucune
affirmation
qui
me
dit
qu'il
yj'ai
sera
ce
Certains
disent
que
hasard
fait
bien
les
etJe
juste
ce
soir
j'y
crois.
Seulement
jusqu'à
ce
que
je sien.
lele
trouve.
Je
m'aventure
dans
les
rues
de
la
ville
en
essayant
me
rappeler
l'itinéraire
exact,
n’est
pas
tellement
évident
envie
de
dire,
j'ai
une
mémoire
de
poisson
rouge.
J'ai
réussi
à
me
perdre
comme
un
con.
Je
sais
que
je
suis
dans
les
quartiers
des
bourges
qui
en
n'ont
que
pour
leurs
thunes.
Ça
m'énerve
de
ne
pas
savoir
où
aller
il
est
hors
de
question
que
j'aille
demander
mon
chemin
à
l'un
d'entre
eux.
J'observe
un
peu
les
baraques
de
ces
gens,
et
il
est
clair
que
jamais
je
ne
vivrai
dans
ces
maisons,
elles
doivent
coûter
une
blinde.
n’aurai
jamais
tout
cet
argent
là.
Sur
leet
trottoir
d'en
face,
j'aurai
qu'il
était
là,Je
en
train
de
sortir
d'un
immeuble.
D'un
hôtel
plus
précisément.
Quand
j'ai
tourné
la
tête
pour
essayer
de
leJe
trouver
il
n'était
plus
là,
il
s'est
soit
mêlé
àjuré
la foule
abondante,
soit
mon
esprit
me
joue
des
tours.
Je
traverse
la
rue,
et
j'accélère
le
pas.
Une
tête
brune
attire
mon
attention
parmi
toutes
celles
qui
y
sont
présentes.
Des
cheveux
bruns,
quasi-similaire
aux
siens.
Mon
instinct
me
pousse
à
le
suivre.
Il
ne
va
pas
m'échapper
comme
ça.
le
suis
en
restant
deux
rangs
derrière,
et
le
bar,
ce
bar
se
retrouve
devant
mes
yeux.
Je
reste
dans
la
pénombre
ilrendez-vous
seetdirige
distributeur.
Çarencontre.
me
laisse alors
leà Désolé,
temps
d'aller
m'asseoir
àde
une
table,
près
dejolie
lavers
fenêtre
pour
le je
regarder.
J'entre
sans
rien
dire
dans
l'enseigne,
enet
même
temps,
que
veux-tu
dire
àma
part
"bonsoir"?
la
politesse
n'est
au
ce le
soir.
Puis,
m'installer
l'une
des
tables
vides
près
lapas
fenêtre,
la
serveuse
vient
àpars
"Bonsoir, je vous sers la même chose que la dernière fois?
-Bien sur."
Je lui acquiesce un sourire et elle part chercher mon verre. Elle revient lorsque le
mécheux entre dans le bar. Il se dirige directement vers le comptoir, et la serveuse
me quitte pour aller l'accueillir. Je les regarde, elle me voit, et cette salope s'amuse à
le draguer ouvertement. Je soupire, elle le remarque et elle fait signe au garçon que
je suis là. Il se retourne, il prend son verre, et vient à ma table.
"Harry, n'est-ce pas? dit-il en s'asseyant.
-Je peux savoir qui t'as permis de t'asseoir?
7
Censured (LS)
-C'est pas très poli de répondre à une question par une autre, Harry.
-C'est pas très poli de s'incruster comme tu l'as fait.
-J'ai pas l'habitude de te voir trainer par ici, tu viens d'emménager?"
Il est définitivement casse-couilles.
"Non idiot, j'habite en centre-ville.
-Qu'est-ce que tu viens foutre ici alors? Surtout dans un bar gay."
Qu'est-ce que j'en savais crétin? Tu crois que je connais la ville par cœur ou quoi?
Non tu vois, j'ai juste un peu trop pensé la semaine dernière et j'ai atterris ici, tu vois
le truc ou faut que je te fasse un dessin? Je prends une grande inspiration pour
garder mon calme, en jouant avec les glaçons au fond de mon verre.
"Oh. Je me baladais juste et j'ai atterris là.
-Passionnant, vraiment."
Il se fout de ma gueule en plus. Tu sais mec, tu peux te casser y'a aucuns soucis. Au
contraire tu vois, moi ça m'arrangerait bien. Ça m’évitera de supporter un casseburne comme toi.
"Si c'est pour te foutre de ma gueule tu dégage. J'essaye d'être sympa avec toi, parce
que t'as quand même eu le culot de venir me déranger.
-Eh, dit-il en levant les mains innocemment, j'essayais juste d'être cool, mais
apparemment ce n’est pas ce que t'en pense.
-T'avais qu'à bouger ton cul la première fois qu'on s'est vu trésor, peut-être qu'on en
serait pas là."
Je finis le fond de mon verre et je le laisse sur la table. Je me lève pour aller au
comptoir, puis je sors du bâtiment. Je n'aurai pas pensé qu'il m'aurait autant gavé,
sérieux. Je ne sais pas ce qui m'a retenu de l'avoir dégager, mais putain ce mec est
chiant.
"Eh attends!
-Quoi encore? Demandai-je en me retournant.
-Tu ne veux pas passer la nuit avec moi dans ma chambre?"
Il est vraiment culotté, il a dépassé le summum je crois là. Mais bon, pourquoi pas
après tout? Je pourrai envie me vider les bourses, sans utiliser ma main.
"Ok."
Il me sourit, c'est complètement ravageant. Un bon point pour lui. Même s'il a un
physique très avantageux, il reste chiant. Je lui souris à peine et je commence à
8
Censured (LS)
avancer. Il passe son bras par dessous le mien et nous faisons marche arrière pour
aller à son hôtel. Un silence apaisant règne entre nous, et quand je l'observe du coin
de l'œil j'ai l'impression que quelque chose ne vas pas. Il a remarqué que je le fixais
alors il détourne son regard vers moi, et brise ce merveilleux silence.
"T'es toujours aussi énervé?"
Je ne répondrai pas à cette stupide question. J'enlève mon bras du sien, et je
m'éloigne de lui. Vas te faire foutre, connard.
"Excuse-moi Harry, je ne voulais pas te vexer.
-Bonne soirée."
Je fourre les poings dans les poches de mon blouson, parce qu'il fait vraiment froid.
On est au mois de décembre, c'est l'hiver. Je déteste l'hiver. Tout comme je déteste le
printemps, et l'été. L'automne passe un peu, mais je déteste les saisons. Je déteste le
soleil, je déteste la plus, tout comme la neige, le vent, et les nuages. Je n'aime rien de
toute manière. Tout me gonfle, ce qui est bien c'est le sexe, et la drogue. C'est tout
ce dont j'ai besoin. Je m'éloigne le plus vite possible de cet homme dont je ne connais
même pas le nom. Tant pis pour moi. Pourtant, il me crie après.
"Reviens demain s'il te plait!"
J'aimerai bien trésor, mais tout dépendra de la journée que je vais passer, tu sais. Si
on me fait chier toute la journée... Eh mais je travaille demain putain. Je n'irai pas. Je
dirai que je suis malade, où je dirai que je suis dans les bouchons, même si je n'ai pas
de voiture mais ça, mon patron n'est pas censé le savoir ma foie.
Je remonte dans mon petit appartement au fin fond d'une ruelle d'un mauvais
quartier du centre-ville selon les on dit. Moi je m'y trouve bien, même si mon
appartement se laisse un peu aller. Et puis, j'ai juste à descendre devant la résidence
pour avoir un peu de cocaïne ou un peu de cannabis. Franchement j'étais bien placé,
avec lui on en passait des soirées à consommer et à faire l'amour toute la nuit après.
Maintenant il me laisse pourrir dans cet appartement rempli de souvenirs.
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Censured (LS)
Chapitre 2 (H)
Je me réveille vers les alentours de neuf heures trente. Je consulte par réflexe mon
portable, et je vois, malgré mes yeux encore endormis que la secrétaire du patron
m'a appelé une dizaine de fois sans pour autant me laisser de message. Hier soir j'ai
recommencé. J'ai repris de la poudre avant de monter dans mon appartement, et j'ai
sniffé. Je me suis rappelé tous nos souvenirs et je riais comme un con. Je m'imaginais
avec lui et je me parlais tout seul, ça craint sérieux. J'attends que la secrétaire me
rappelle, et avec ma voix sortant du sommeil, je peux facilement lui faire croire que
je suis malade. Ça marche à chaque fois. "J'espère que tu as une bonne assurance
maladie." me dit-elle. Mêle-toi de ton travail plutôt que de me faire des réflexions
désagréables dès le matin comme tu sais le faire d'ordinaire. J'ai horreur de ça, et
rien que là, j’ai une envie de lui en claquer une. Elle a juste de la chance que ce soit
une femme, parce que je ne frappe pas les femmes.
De mauvais souvenirs font surface et une sueur froide me court tout le long de ma
colonne vertébrale, ne penses pas à ça Harry, penses à autre chose. Quelque chose
de bien, qui te fait sourire. Je veux bien penser à d'autres choses, mais lesquelles?
Tout ce qui m'apportait bonheur autrefois, m'apporte douleur et souffrance
aujourd'hui. J'emmerde le bonheur. J'emmerde tout et tout le monde, ça ne peut être
plus clair.
Je me laisse retomber sur l'oreiller après avoir remis mon portable sur la table de
chevet. Je fixe le plafond et le silence pesant de la solitude me tient compagnie. C'est
trop calme, je n'aime pas ça. Avant, la simple présence de Niall dans mon lit me
rassurait. Depuis qu'il est partit, les nuits où je suis seul, je dors mal. Je dors trop
mal. Pire que lorsque je suis avec quelqu'un. Alors je ne dors pas jusqu'à ce que je
tombe de fatigue.
Je m'ennuie, vraiment. Je ne sais vraiment pas quoi faire et c'est vraiment lassant.
Ma vie est lassante de toutes manières. Finalement peut-être que je vais retourner
au bar ce soir, pour pouvoir m'occuper cette nuit. Il sera une très bonne occupation
je dirai. Non sérieux, je ne sais pas quoi faire aujourd'hui. C'est très frustrant.
?
× La nuit est tombée depuis quelques heures déjà sur la ville de Londres. L'air
glacial du mois de décembre provoque en moi des millions de frissons, je remonte
alors légèrement mon écharpe avant d'accélérer le pas pour rejoindre le bar. Un
silence pesant règne dans les rues faiblement éclairées par les lampadaires. Toujours
le même silence. Toujours le même groupe au coin de la rue. Toujours cette même
solitude. Ce n'est qu'une simple et banale soirée pour moi et je suis sûr qu'Harry est
déjà là. La peur de me retrouver seule dans ce quartier mal famé, à une heure si
tardive, à cesser d'encombrer mon esprit depuis bien longtemps. Plus qu'une ruelle,
10
Censured (LS)
une seule petite ruelle et je serai enfin avec lui. Peut-être qu'il sera un peu plus
agréable. Je ne sais pas ce que je lui trouve honnêtement, je ne sais pas pourquoi je
m'acharne avec ce type qui est sans cesse de mauvais poil. Mais il y a ses grands
yeux verts, qui me laissent perplexe. Ils sont d'un vert si pur. Son regard, c'est le
genre de regard que l'on n'oublie pas de si peu. C'est le genre de regard qui vous
transperce et qui vous marque un long moment.
Alors que je m'apprête à emprunter cette petite rue sombre, je m'arrête brutalement,
surpris par des cris. Je me plaque au mur de l'angle tandis que mon rythme
cardiaque augmente considérablement. Après quelques secondes, je me risque
finalement à jeter un coup d'œil dans la direction d'où proviennent les cris. J'aperçois
alors deux silhouettes masculines en plein combat. Pris d'une montée d'adrénaline je
décide de faire quelques pas de plus afin de mieux comprendre la situation. Je
m’aperçois rapidement que les deux hommes sont plutôt jeunes, l'un a les
cheveux bouclés qui pendent devant son visage, et ce dernier semble dominer de
quelques centimètres celui aux cheveux soigneusement coiffés. Les coups
s'enchaînent rapidement, les deux garçons font preuve d'une violence que je n'avais
encore jamais vue jusqu'à aujourd'hui. J'en ai vu des combats pourtant, mais le plus
grand semble avoir plus de force que le petit.
N'ayant pas d'autre choix que de traverser cette ruelle pour rejoindre le bar, je dois
trouver une solution pour que tout ceci cesse. J'observe alors les alentours dans
l'espoir de trouver un peu d'aide mais je suis désespérément seul. Lorsque je reporte
pour mon attention sur la scène de combat, je m’aperçois que le jeune homme aux
cheveux bouclés est allongé sur le dos écrasé par le poids du second qui tient
fermement dans sa main droite ce que je devine être un gun. Mon cœur bondit dans
ma poitrine. Ce n'est pas qu'une simple bagarre, c'est carrément un règlement de
compte et franchement, je ne sais absolument pas si je dois intervenir. Envahit par la
panique, je tente de réfléchir le plus rapidement possible. Je pourrai appeler la police
mais le temps qu'ils arrivent, il sera probablement trop tard, ou bien je saute au coup
de l'un au risque de me faire buter par l'autre. Mon regard se pose alors sur une
sorte de pied de biche. Je ne réfléchis pas plus longtemps, je saisis l'objet glacial
entre mes mains.
Je prends une longue respiration, me demandant si ce que je m'apprête à faire est
une bonne chose, mais à cet instant je n'ai pas d'autre choix. Je m'approche le plus
discrètement possible des deux jeunes hommes, en restant dans la pénombre du
mur. Arrivé à leur hauteur, je me précipite sur l'homme aux soigneusement coiffés
pour le frapper de toute mes forces avec l'arme blanche. Celui-ci laisse échapper un
gémissement de douleur, mais pour ma force on repassera. Etant bien plus fort que
moi, il parvient à se ressaisir rapidement. Paralysé par son regard, un frisson qui me
court dans l'échine, je suis incapable de faire le moindre geste. Le pied de biche
glisse de mes mains, et le bruit de métal qui rencontre le sol émet un bruit bien plus
11
Censured (LS)
qu'insupportable pour mes tympans. L'homme m'observe quelques secondes avant
de me lancer une insulte et de se jeter sur moi. Je me retrouve rapidement
plaqué contre le mur en face de celui où je me planquais, j'entends qu'il appuie sur la
détente et je me rends compte qu'il m'a tiré dessus au moment où il me laisse tomber
contre le mur en me tortillant de douleur. Je laisse échapper un cri strident avant
que l'homme ne soit tiré en arrière. Je me laisse tomber au sol, gémissant de douleur
et portant ma main sur ma cuisse droite d'où le sang s'écoule à flot. La douleur se
propage dans mon corps. L'envie de pleurer est présente, pourtant j'en suis
totalement incapable. Tout ce qui m'entoure devient flou et commence peu à peu à
disparaître. Un long frisson me cours sur l'échine lorsque deux pupilles de couleur
émeraudes se posent sur moi. C'est la dernière image qu'il me reste avant le noir
total. J'ai l'impression de me laisser partir petit à petit, pourtant je n'arriverai pas
jusqu'à la délivrance. Dommage, honnêtement.×
Merde merde merde. C'est quoi ce bordel? Qu'est-ce qu'il foutait là? Pourquoi fallaitil qu'il se ramène là, pourquoi fallait-il que je sois là, et pourquoi fallait-il qu'on se
retrouve ici putain? C'est la dernière façon de le retrouver que j'espérai, enfin du
moins je n'avais même pas envisagé cette option. Je n'ai pas d'autre choix que de le
ramener chez moi. Non, je vais l'amener chez Raph, il saura quoi faire lui. Je soulève
son pull pour voir ce qu'il porte et par chance, en dessous de celui-ci, il porte un teeshirt. J'en arrache un bout de ce dernier, pour en faire un garrot autour de sa cuisse
afin d'arrêter son hémorragie. Une fois ceci fait, je le porte tant bien que mal jusqu'à
l'appartement de Raph.
?
Le soleil commence à se lever et je suis resté à regarder la ville s'éteindre petit à
petit toute la nuit par la fenêtre. Pas moyen de trouver le sommeil. Impossible,
vraiment. Je m'en suis voulu sans arrêt parce que si je n’avais pas fait de conneries
on n'en serait pas là. Il n'a pas bougé de la nuit, Raph l'a mis sous morphine, j'ai peur
qu'il ne se réveille pas. Je deviens complètement cinglé quand je m'inquiète. Il
devrait se réveiller, une balle dans la cuisse ce n'est rien. Il ne risque rien, la balle a
été retirée. J'entends mon portable vibrer dans la poche de mon jean, ce dernier
étant au fin fond de celle-ci. J'écarquille doucement les yeux, et les premiers rayons
du soleil commencent déjà à m'agresser. Je soupire déjà dès le matin. J'étais
carrément plongé dans mes pensées que je n'ai absolument rien senti. Il est à peine
neuf heures du matin, et il faut que quelqu'un me les brise dès le matin.
5 appels manqués : Boss.
Je le rappelle immédiatement, je sais déjà qu'il va me chanter sa sérénade matinale
quasi-quotidienne. Hier j'ai prévenu que j'étais malade, j'ai jamais dis que je
reviendrai aujourd'hui sérieux.
"Harold, je te préviens que si tu n'es pas là dans quinze minutes, t'es viré!
12
Censured (LS)
-Eh calme pépé, vas pas faire une crise cardiaque.
-C'est toujours le même discours avec toi, t'es jamais foutu d'être à l'heure. Alors tu
sais quoi, tu..."
Je raccroche, c'est bon, ça devient lassant ça aussi. Il faudrait peut-être que je me
trouve un stage à l'hôpital parce que sa clinique à la con, c'était trop merdique.
''Je t'annonce que tu es viré, Harold. ''
''Merci, je m'en doutais déjà, Briana. Adieu. ''
Je range ce foutu téléphone dans mon jean, et je l'entends qui remue derrière moi. Je
me retourne et je me glisse à ses cotés sous la couette. Mes doigts caressent son
front et ses cheveux et il ouvre enfin les yeux. Je suis soulagé qu'il se réveille enfin,
ma conscience se sent un peu plus légère.
"Merci Harry."
Mon cœur se resserre par ses mots, alors je presse mes lèvres sur son front plusieurs
fois de suite.
"Je ne sais même pas comment tu t'appelles.
-Louis,
je m'appelle
Louis."
Subitement,
sa main
secomme-ci...
glisse
creux
de
mon
cou,
etse
ses
lèvres
se
pressent
douceur
sur
les
miennes.
Automatiquement
mes
yeux
ferment
afin
d'apprécier
baiser
que
nous
échangeons.
Il"au
mouve
ses
lèvres
d'une
manière
douce
que
je avec
n'avais
encore
jamais
jusqu'à
aujourd'hui,
et
c'est
tellement
agréable
que
je
ne saurai
trouver
les
mots.
C'est
C'est
comme-ci
j'avais
été
apaisé
en
l'espace
dele
quelques
secondes
grâce
à
lui.
"Tu
devrais
te vu
reposer,
Louis.
Il acquiesce d'un mouvement de tête, un faible sourire s'est tracé sur ses lèvres
avant qu'il ne ferme les yeux. Sa tête se tourne vers moi, et sa main se rapproche de
ma cuisse, comme s'il se devait de sentir la présence. Mais moi je ne peux pas rester
là. Je ne peux pas rester dans ce lit avec lui. Je ne peux pas rester avec lui, tout
simplement. Parce que je vais m'accrocher à lui et que ça ne doit pas arriver. Parce
que ça va recommencer, et je ne veux vivre ça encore une fois. Y'a pas d'âme sœur
ou ce genre de connerie pour chacun d'entre nous. Enfin, je n'y crois pas. Une
personne reste avec toi toute ta vie si tu as fait les bons choix ou les bonnes choses
pour garder cette personne.
Lorsqu'il s'est enfin endormi, je me retire lentement mais sûrement de son emprise.
Je me roule doucement jusqu'à tomber du lit. Ça c'est fait. J'espère que le bruit que
je viens de faire ne l'a pas réveillé. Je le regarde un moment, il ne bronche pas. Son
téléphone est sûrement dans sa veste qui elle, est sur le sol de la chambre. Je
l'attrape et fouille les poches jusqu'à le trouver. J'y rentre mon numéro à l'intérieur,
on
ne sait
jamais.
Je le
remets
place
et je quitte la chambre.
Je suis
désolé
Louis,
mais
je neen
peux
pas.
13
Censured (LS)
Chapitre 3 (H)
Au bout de deux jours, je n'ai toujours aucunes nouvelles de Louis. Il semblerait qu'il
ne veuille pas me revoir, pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Ça fait deux
jours que je repense sans cesse à ce matin là, où nous nous sommes embrassés. J'ai
vraiment apprécié notre baiser, je ne peux pas le nier. Je ne sais pas pourquoi j'ai
tant envie de le revoir, je ne sais pas si c'est parce que je tiens à l'ajouter à mon
tableau de chasse parce qu'il me plaît, ou bien si c'est autre chose. Je préférerai
plutôt la première option. Juste une nuit, rien de plus. Je suis retourné en cours, mais
en fait c'est comme ci je n'y étais pas. Je ne vois plus l'intérêt d'y aller. Vraiment plus
du tout. J'aurai jamais du écouter le connard qui me sert de géniteur et étudier la
médecine. Je ne serai jamais docteur, je n'y arriverai pas. Je suis un minable
incapable de faire quoi que ce soit de bien.
Je suis fatigué, vraiment. Il faut que je dorme, de toute façon, je ne vais pas tarder à
tomber de fatigue. Je repense à cette sensation qui me broie l'estomac, lorsqu'il m'a
embrassé. Et mon esprit divague seul, j'aime ça, alors je le laisse faire. J'imagine une
toute autre situation de cette nuit-là, sans ruelle, sans balle, sans Raph.
"Je ne sais même pas comment tu t'appelles...
-Louis, je m'appelle Louis, dit-il avant de sceller nos lèvres.
-Tu crois que c'est une bonne idée ? Dis-je entre deux baisers.
-On s'en fout Harry, ce n'est qu'une nuit."
Ses mains se baladent sur mon corps, ce dernier réagit immédiatement. Des milliers
de frissons parcourent mon corps et, étant assis sur lui, je sens son érection qui
s'élève peu à peu. Il déboutonne ma chemise à une vitesse fulgurante et surtout
d'une main experte qui m'étonne, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie. Je me sens un
peu mal à l'aise avec ce déshabilleur professionnel quand je commence à vouloir lui
retirer son pull. Je me sens déstabilisé, si bien que mes mains en tremblent, mon égo
en a prit un coup. Il voit que je commence à paniquer, alors il le retire de lui-même.
Ses doigts tracent le contour de mes tatouages, ce qui me décroche un faible sourire.
Je viens me pencher au dessus de son visage pour lui voler un baiser, et mes lèvres
descendent instinctivement dans son cou, afin de le marquer, une manière pour moi
de laisser une trace de mon passage. Elles descendent ensuite au niveau de sa
clavicule, je l'entends qu'il soupire déjà, ses mains glissent dans mon dos, et elles se
glissent ensuite en dessous de mes vêtements restants, pour qu'il puisse tâter mes
fesses. Je dévie la trajectoire de mes lèvres sur son ventre, et je continue de baiser sa
peau, tandis que ses mains quittent mon pantalon pour que l'une d'entre elles
viennent trouver sa verge. Je me redresse pour pouvoir retirer le reste de son
accoutrement et le soulager. Sa main se retire pour laisser place à la mienne. Nos
14
Censured (LS)
lèvres se retrouvent dans un baiser charnel et se quittent à nouveau. Les miennes
viennent à la rencontre de son pénis, il gémit faiblement en passant ses doigts dans
mes boucles, les tirant légèrement, alors que mes doigts viennent malaxer
soigneusement ses bourses.
Je me mets nu à mon tour et à sa grande surprise, je le retourne pour le mettre à
quatre pattes. Il a cru que j'allais me laisser dominer ou comment ça ce passe ?
Question de protection, je me renverse sur le coté pour attraper une capote dans une
des poches de mon jean. Je déchire délicatement l'emballage et viens dérouleur le
préservatif sur mon sexe, et je laisse tomber le plastique sur le sol de la chambre,
puis je m'approche de son orifice anal.
"Tu peux y aller, me dit-il."
Je n'attends pas plus longtemps pour pouvoir le pénétrer. J'y vais doucement pour ne
pas le blesser, il se courbe en soupirant, il n'est pas tant serré que ça le petit, voilà
pourquoi il a su me déshabiller comme il l'a fait. Je passe un bras autour de ses
hanches pour le forcer à se relever et venir contre moi. Pour la première fois durant
un ébat, j'ai besoin d'avoir un contact physique très proche. Mes doigts viennent
retrouver son sexe, sa tête bascule en arrière et son souffle s'écrase sur mon lobe
d'oreille.
"N'aie pas peur avec moi Harry... Plus vite."
C'est carrément une supplication. Je fais buter mon bassin contre le sien, ces
derniers s’emboîtant parfaitement, ce qui lui arrache un hurlement. Son corps
se laisse tomber sur les oreillers, et il coince les draps entre ses doigts, les miens
saisissent ses hanches. Je le tiens tellement fort que mes doigts s'enfoncent dans sa
peau. Le lit grince et percute le mur.
"Harry, tes lèvres…"
J'arrête tout mouvement, et me retire instantanément. Il se laisse tomber sur le
matelas, et se tire les cheveux en soupirant. Je le traîne pour le sortir du lit, et
le traîner contre le mur. Nos lèvres se cherchent constamment, alors que je soulève
sa cuisse pour la coincer au dessus dans mon bras. Je le pénètre de nouveau, il gémit
encore plus.
"Quelqu'un t'as déjà baisé contre le mur?
-Non jamais... Ne t'arrête pas."
Son corps tremble, il ne tarde pas a venir, et le problème, c'est que moi aussi. Mes
doigts se resserrent sur son membre, et je fais en sorte d'aller le plus loin possible
pour moi. Il finit par jouir dans ma main, et je le suis dans la foulée. On tambourine à
ma porte, et Louis semble m'appeler. «Monsieur Styles?»
15
Censured (LS)
Putain c'est qui l'enculé qui ose me déranger au moment où j'étais prêt à
m'endormir? C'est vrai quoi, j'ai du mal à trouver le sommeil, et quand je peux
caresser l'espoir de dormir un peu, faut qu'on vienne me faire chier. Je me lève en
soupirant afin d'aller ouvrir à cette personne.
"Ouais, dis-je en ouvrant la porte, c'est pour quoi?
-Je suis bien chez Harry?
-Ouais, fais vite.
-Dieu soit loué, c'est Louis qui m'envoie. Je dois vous amener à lui."
Je ne réponds pas, et je lui claque la porte au nez. Oui bon ok, ce n’est pas très poli je
le conçois, mais je crois qu'au fond de moi j'ai hâte de le revoir. Et puis il y a une
autre partie qui me dit de ne pas y aller, j'ignore la raison. Et puis merde, pour une
nuit. J'ai galéré jusque là pour essayer d'avoir quelque chose avec lui, je ne peux pas
reculer maintenant. Je cours donc à la salle de bain pour me préparer, j'aimerai être
à la hauteur quand même, ce n’est pas gagné de séduire un beau riche.
Habillé d'une chemise blanche et d'un slim noir, je sors dehors et j'attends que le
vieux se bouge pour savoir dans quelle voiture de merde, je dois monter. Il vient
m'ouvrir la porte arrière, putain je suis un grand garçon je sais ouvrir une porte. Je
ne m'habituerai jamais à ces manières là. C'est trop me demander. Je hais les riches,
je les hais plus que quiconque. Ils se croient tout permis à cause de leur fric, mais
l'argent ne fait pas tout. J'aimerai bien leur foutre à la gueule à certains.
?
Après vingt minutes de route, nous arrivons devant l'hôtel. Tout le long du trajet, je
me suis imaginé plusieurs scénarios possibles. Je me suis imaginé toutes sortes de
conneries qu'on peut s'imaginer. Sincèrement, j'espère qu'il va un peu mieux, qu'il a
récupéré. C'est un peu de ma faute s'il en est là, mais pas seulement. Je veux bien
reconnaître mes torts, mais il n'avait à venir me défendre, je sais très bien le faire
seul, c'est pas la première fois qu'on me saute dessus, je suis toujours vivant.
D'ailleurs je ne sais pas ce qui lui a prit. Je sors du véhicule en plein milieu de la
route, j'en ai clairement rien à cirer. Je reste devant l'entrée, histoire de fumer une
cigarette pour me vider l'esprit. Il faut que j'évacue toute l'appréhension que je
garde en moi. Reprends toi Styles, fais pas ta couille molle. Depuis quand tu
appréhende ce genre de merdier? Ressaisis toi vieux, arrête tes conneries. Quand
celle-ci fut finie, j'entre dans l'établissement et me dirige vers l'accueil.
"Le numéro de chambre de Monsieur Tomlinson."
L'hôtesse écarquille les yeux, et elle me dévisage, tu veux une photo dédicacée ma
jolie? T'as jamais vu de mec comme moi dans ton stupide hôtel de trou du cul?
Bienvenue sur Terre chérie, ce n’est pas les bisounours. Je commence à vraiment
16
Censured (LS)
perdre patience, vaudrait mieux pour toi que tu te bouge un peu.
"237, deuxième étage.
-Et bah voilà quand tu veux."
Je ne reste pas plus longtemps devant cette fille ressemblant à un pot de peinture,
encore une de ces nanas qui se fait sauter par le patron. C'est comme ça que ça
marche ici, dans ce monde fait de mensonge. Tout le monde baise avec tout le
monde. Sans attendre, je file prendre l'ascenseur avant que quelqu'un d'autre ne
vienne m'emmerder.
Merde c'est par où? Je réfléchis un peu avant de choisir au hasard. À gauche, j'en
suis sur. Je m'aventure alors dans le couloir de gauche à recherche de la chambre de
mon brun, sillonnant les couloirs jusqu'à ce que je tombe par hasard sur elle.
Vraiment au fin fond du truc quoi. Il aurait pu prendre plus près. Je frappe à la porte
en adoptant une autre voix, je fais vraiment pitié.
"Room service!"
Je remonte les manches de ma chemise, et lorsque la porte s'ouvre, je l'attrape par le
col, et le plaque au mur. Ma réaction est un peu dépassée, mais j'ai déjà pas mal de
mecs qui veulent ma peau alors si lui à réussi à me retrouver, les autres y arriveront
aussi.
"T'as fais comment pour me retrouver hein?
-Calme-toi, je vais tout t'expliquer."
Je resserre la pression de mon bras au niveau de son cou, son visage commence à
rougir. Je n’ai pas vraiment envie de me calmer tu vois. Je ne sais pas si je dois te
fracasser la gueule dans le mur ou non. Il essaye de le dégager, puis il arrive
finalement à me pousser, pour retourner sur son lit. Je le laisse faire en voyant la
bande autour de sa cuisse dénudée, ça m'a échappé le temps de quelques instants.
"Parle. Maintenant.
-Harry.
-Je perds patience.
-Je sais."
Il commence sérieusement à me casser les pieds, à cet instant je commence vraiment
à regretter notre rencontre et surtout de l'avoir laisser m'embrasser. D'ailleurs, je ne
sais même pas pourquoi je l'ai laissé faire.
"J'attends.
-C'est bon, soupire-t-il. J'ai quelques contacts à qui j'ai demandé de te retrouver. Tu
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Censured (LS)
m'as laissé comme une merde chez ton pote, comment voulais-tu qu'on se revoit si lui
ne me dit rien aussi? Moi je voulais te revoir, mais visiblement toi non, puisque tu
t'es tiré comme un lâche.
-Si t'étais moins idiot que tu ne l'es, tu aurais regardé dans ton stupide répertoire, et
tu aurais trouvé mon numéro. "
Je vais à la fenêtre en voulant admirer la vue, mais c'est un peu difficile de voir quoi
que ce soit avec tous ces immeubles. Je suis un lâche. Excuse-moi de ne pas vouloir
m'attacher davantage à un inconnu alors que je cherche juste à m'éclater au lit. Les
relations sans lendemain, c'est largement mieux que les relations exclusives. Pas de
prises de têtes, tu vis comme bon te semble, et ta vie sexuelle est riche et variée. Que
demander de plus. J'ouvre alors la fenêtre pour m'allumer une cigarette. Je regarde
les gens pressés dehors, et je me dis qu'au final c'est peut-être pas mal de ne pas
avoir de job. Pas de patron, pas d'emmerdes, pas de réveil à six heures du matin.
Mais bon, le seul problème, pas d'argent, et sincèrement je me vois pas faire la pute
sachant que j'ai horreur de me faire dominer.
"Harry je te parle."
Je me retourne légèrement pour le regarder, je n'ai pas réalisé que j'étais absorbé
par mes pensées et que je ne le calculais pas.
"Quoi?
-Ça te dis de prendre l'air, je n’ai pas envie de rester cloîtrer dans cette chambre.
-Pour quoi faire? Pourquoi je sortirai?"
Il soupire et laisse tomber sa tête dans l'oreiller. Ça me fais triper d'être aussi casse
couilles, limite j'en jouirai sur la fenêtre. Je suis devenu un vrai connard en si peu de
temps. Peut-être que je déteins trop sur mon ex-fiancé. Ouais ça doit être ça.
"Pourquoi t'as laissé Alfred te conduire jusqu'ici alors? Tu croyais que c'était pour me
baiser comme tu l'espère tant?
-Bah ouais. Tu crois que je suis ici pour quoi? Je ne viens pas pour être sociable.
-T'es vraiment qu'un sale type."
Louis se lève en tirant la gueule, et se dirige vers la porte pour l'ouvrir. J'ai cru une
seconde que c'était pour se tirer mais il reste derrière. Ah bah c'est moi qui doit
partir je crois. Oui bah non, je ne partirai pas. Je n’en ai pas l'envie.
"Dégage."
Je ne bouge pas d'un cran. Non mais je rêve, il cherche quoi exactement? Il veut faire
copain-copain avec moi? Il faut impérativement qu'il se sorte les doigts du cul.
"Dégage je t'ai dis!
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Censured (LS)
-Ça ne te plairait pas, alors?"
Il ferme la porte et s'appuie contre. Il a l'air épuisé. Il est juste habillé d'une chemise
ouverte, et d'un boxer, laissant apparaître son corps frêle et saugrenu. Lui aussi doit
être dans la merde.
"Tu te fous de ma gueule? Tu me demande si ça ne me plairais pas, tu fais ça
pourquoi? Pour ne pas remettre en cause tes capacités sexuelles c'est ça? T'es
vraiment
connard.
-J'en
suis qu'un
un
et
alors?
J'ai
jamais
dis que
je
voulais
plus
avec
toi.
cherche
juste
à
m'amuser,
mais
on dirait
tuavec
n'en
a pas
vraiment
envie.
Dommage,
parce
quemieux
j'apprécierai
vraiment
uneque
nuit
toi,
Louis.
Mais
t'en
fais
pas,Jej'vais
trouver
ailleurs."
Quel abruti. Ça lui coûtait quoi sérieux de s'amuser au pieu? Rien du tout. Je traverse
la chambre à grand pas et je passe devant lui sans même lui accorder un regard.
J'entends la porte qui claque après mon passage, mon poing vient s'écraser contre le
mur. Ce n’est pas grave Harry, tu trouveras mieux ailleurs. Pourquoi ne pas changer
pour une fois?
Je me retrouve rapidement dans la rue, je saisis mon portable qui se trouve dans la
poche arrière de mon jean, et je compose le numéro de la secrétaire de mon ancien
patron. Au bout de trois sonneries elle répond.
"Harry, quelle bonne surprise.
-Salut Bri'.
-Que me vaut cet appel? Tu compte revenir faire le lèche bottes auprès du patron?
-Non, je souris, je t'appelle pour te proposer qu'on se voie ce soir. Tu es d'accord?
-Oh Harry, je ne sais pas, on ne s'est jamais vu en dehors du boulot...
-Aller, ce n'est qu'une soirée! Je t'emmène au restaurant."
Je n’ai pas beaucoup de thunes, t'as intérêt à prendre le moins cher.
"Bon d'accord, tu pourrais venir me chercher? Ma voiture m'a lâchée et je...
-Oui je viendrai te chercher, il est hors de question que je laisse une jolie fille comme
toi trainer dans les rues."
Elle rigole d'une manière adorable qui me donne la nausée. C’est juste pour une nuit
Harry, et juste pour faire culpabiliser Louis.
"D'accord Harry, je t'enverrai un message quand je quitterai le siège. Il faut que je te
laisse, tu connais le patron, s'il me voit, il va me passer un savon.
-D'accord.
-À ce soir?
-À ce soir."
Je raccroche puis je continue à marcher dans les rues de la ville sans aucun but
19
Censured (LS)
précis.
?
Il doit être environ sept heures du soir, et j’attends depuis environ quarante minutes
devant chez elle. Je n’aime pas les femmes, elles essayent toujours de tout faire pour
nous séduire et c’est lourd. Et puis les femmes, c’est grave compliqué. Tu dois
toujours prendre soin d’elle, sans arrêt. Tu dois toujours lui montrer de l’attention.
Alors qu’avec un homme, t’as pas tout ça. C’est largement mieux. Mais bon, il
semblerait que les femmes ne me correspondent pas, et que moi je ne corresponde
pas aux hommes. On est vraiment dans une impasse, ou un cercle vicieux, au choix.
Je préfèrerai une impasse, parce que tu peux faire demi-tour et changer de direction,
alors qu’un cercle vicieux tu ne peux pas, ça se répète, encore et encore, sans jamais
finir.
Mon portable vibre au fond de ma poche. Je caresse l’espoir que ce soit Louis, mais
non. C’est elle. La petite salope que se tape mon patron et que je vais sans doutes me
taper ce soir.
"Je suis prête Harry, je t'attends."
J'ai failli attendre dis donc.
"Je suis devant chez toi, déjà."
J'attends une réponse mais je n'ai rien. Je la vois débouler dehors et elle descend les
cinq escaliers de marbre de sa devanture. Elle aussi c’est une bourge, y’a qu’à
regarder sa baraque. Je lui fais signe de monter côté passager, elle fait le tour de ma
voiture.
"Salut, me dit-elle en s'asseyant.
-Salut."
Je lui embrasse la joue, qui rougit directement. C'est déjà un bon point pour moi,
malheureusement. Honnêtement, j’aurai préféré que Louis soit à sa place. Je
démarre le moteur et m'engage sur les routes.
?
Mon portable, posé sur la table, se met à vibrer en plein milieu du repas. Je ne vois
pas du tout qui ça peut être à une heure pareille. Je regarde l’écran, c’est un numéro
non enregistré.
Louis. Enfin il m’envoie un message putain. J’ai gagné.
"I miss you a lot, dear. L."
Shit as fuck. Une photo très intime est accompagnée de ce message. Je m'empêche
de sourire pour tirer une gueule de trois kilomètres de long pour m'échapper de
20
Censured (LS)
cette merde, et le retrouver. Mais sérieux une photo à poil quoi, si il refuse quoi que
ce soit ce soir, je ne sais pas ce qu’il ce passe dans sa tête. Il me jette, il m’envoie
une photo où il est nu, et s’il me repousse encore ce soir, j’abandonne.
"Un problème?
-Je... Je vais devoir y aller, j'ai un gros souci."
Je te remercie d’être aussi naïve blondinette. Vraiment trop naïve. Tu ne devrais
jamais te faire inviter au restaurant avec un gay. Je devrai peut-être lui dire, histoire
de rire un peu. Non Harry, ne fais pas le con. T’en a assez fait comme ça, et la laisser
en plan comme tu le fais c’est déjà pas mal. Je sors quelques billets de mon porte
feuille, que je dépose sur la table du restaurant. Je viens embrasser furtivement son
front, enduit de fond de teint, et je m'éclipse d'ici. Dieu merci, je ne pouvais pas
rester une minute de plus avec une fille aussi bourge et superficielle.
Je saute dans ma voiture pour regagner l'hôtel de Louis au plus vite. Je vais enfin
pouvoir passer une nuit merveilleuse à ses côtés.
La route me parait vraiment longue, mais quand j'arrive, c'est en courant que je le
rejoins dans sa chambre. Je frappe doucement à sa porte, avec un énorme sourire au
coin des lèvres.
"Room service."
Il vient m'ouvrir la porte, et dans la centième de seconde qui suit, mes lèvres se
retrouvent contre les siennes. Nos corps s'entrechoquent lorsque le sien cogne
contre le mur.
"T'es malade de m'envoyer des photos comme ça.
-Il fallait que je trouve un moyen pour te faire revenir, tu me manquais."
21
Censured (LS)
Chapitre 4 (L)
À mon réveil, Harry est couché sur mon torse et il dort paisiblement. Il est tellement
magnifique, on dirait un petit ange. Je meurs d'envie de l'embrasser, mais je n'ose
pas le réveiller. Je veux le regarder dormir comme ça pendant des heures, tout en
venant lui caresser les cheveux, et puis je ne sais pas comment il réagit le matin si on
le réveille ; soit il est du genre à ronchonner comme un vieux con, ou alors c’est le
genre de gars cool qui sourit comme un idiot dès le matin. Ouais bah je ne vais pas
prendre de risque. J'aimerai pouvoir être dans sa tête pour savoir à quoi il pense, et
surtout comment il me considère. Il ne sait rien de mon rythme de vie, et pour la
première fois, j'ai l'impression de ne pas avoir un rôle à jouer. J’ai passé une
délicieuse nuit à ses côtés, contrairement à ce que j’aurai pu penser au début.
On frappe à la porte de la chambre une première fois, j'ai peur qu'il se réveille. La
deuxième fois qu’on frappe, Harry se retourne, et par chance je peux me dégager
facilement sans le réveiller. J'enfile des fringues au hasard qui traine par terre et
sans m'en rendre compte, je me retrouve avec la chemise un peu trop grande du
bouclé. Elle sent bon, elle sent lui. Je me hâte à sortir de la chambre, en titubant à
moitié parce que j’ai mal à la cuisse. J'ouvre la porte pour sortir et me retrouver avec
l'un
d'entre
eux.mais tu ne peux pas entrer.-J'en ai rien à foutre Louis, l'heure c'est
"Je suis
désolé,
l'heure.
C'est mon
tour.
-Je le sais, mais là je ne peux pas. Il y a quelqu'un et je ne tiens pas à ce qu'il te voit,
à ce qu'il vous voit. Repasse plus tard.
-Non, maintenant. Je n’en ai rien à foutre, c'est mon tour. Tu nous dois bien ça, tu
t'en rappelle non?"
Je soupire en passant ma main devant mes yeux. Je n’ai pas vraiment le choix. Ce
n’est pas moi qui vous dois quelque chose, j’ai rien demandé.
"Ça va, ça va. Reste ici, je vais chercher une clé d’une autre chambre à la réception.
-Tu vois quand tu veux."
Je passe devant lui, et ce porc ose me toucher une fois de plus. Je commence à en
avoir assez de ce train de vie, je veux que ça change, et jusqu'à ma dispute avec
Harry, j'ai cru qu'il allait pouvoir m'aider. Il sourit avec un air qui me répugne, et qui
me
donne
nausée.
"Moïra,
j'ailabesoin
d'unemais
chambre.-Louis,
tu sais
bien
que...-Je
t'en prie,
ai plus
que
besoin...-D'accord,
je t'en prie, n'en
parle
pas
à ton père.-Je
te j'en
le promets."
Elle me tend la clé d'une chambre à l'étage supérieur, et je file récupérer l’un de ces
hommes.
"T'en
mis
du temps.-Je
t'emmerde,
si t'es
pas content,
te faire voir.-La petite
salopea se
rebelle
dis donc.
Ce n’est pas
comme
ça qu'onvas
t'a élevé."
Je ferme les yeux en priant pour que quelqu'un vienne me sortir de là. Mais lorsqu'il
ferme la porte derrière lui et que ses sales mains se posent sur moi que tous mes
espoirs se sont effondrés.
22
Censured (LS)
Le calvaire recommence. C'est devenu une putain de routine, mais je continue
d'espérer qu'un jour on viendra me sortir de là.
?
"C'était
pas mal,
y'a quand
que tu voulais
casse
toi." même du relâchement Louis.-Maintenant que t'as eu ce
Je l'imagine en train de sourire lorsqu'il part dans l’ombre de la chambre, et il se tire
en me laissant comme une vulgaire pute. Je m'enroule dans les draps salis pour m'y
effondrer. Je me morfonds sur mon sort alors qu'Harry est sans doute en train de
m'attendre. Je me rhabille et l'odeur de la chemise du bouclé m'apaise.
Je referme la porte à clé, et je retourne à la réception pour redonner les clés à ma
tante, et lui dire qu'elle peut refaire la chambre, tout en m'excusant. Je remonte
ensuite dans ma chambre là où je vais sans doute retrouver l'homme qui m'attend,
l’homme avec qui je me sens bien, mais surtout avec qui je me sens enfin moi-même.
Je souffle un instant avant de rentrer et lorsque j'ouvre discrètement la porte, Harry
est devant moi, complètement nu, en croisant les bras sur sa poitrine. Il est tellement
beau.
"T'étais où?-Je
suis
partitjevoir
portes ma chemise, là?-Oui Harry, je
soupire,
je m'en
excuse,
vaisl'hôtesse.-Tu
te la rendre."
Je baisse la tête parce que je me sens honteux de ce qui vient de ce passer, je me
sens tellement honteux de devoir lui mentir pour ne pas qu'il ne me laisse tout seul.
Je
le pousse
à moitié
pour
rentrer etHaz'
il ferme
la porte.
"Qu'est-ce
as ce
matin?-Rien
j'ai juste
passé une mauvaise nuit.-Reposetoi
alors, jeque
vaisturester
avec
toi."
Il vient se recoucher et il me regarde comme s'il attendait quelque chose. Le fait qu’il
m’ait dit qu’il allait rester encore m’a réchauffé le cœur. Je viens m'allonger à ses
cotés et il me regarde.
"Tu compte rester habillé Lou?"
Ce surnom me fend le cœur. Je ne veux pas qu'il me voit nu, je ne veux pas qu'il voit
les traces de mon ébat précédent. Je ne me vois pas le contredire, alors je me
déshabille avec honte avant de me blottir contre lui.
"Rendors-toi."
?
Et si la Terre était l'enfer d'une autre planète? On dit que Dieu a crée la Terre ainsi
que deux êtres, Adam et Ève, avec un esprit, une propre conscience, mais Dieu
n'aurait jamais voulu ça, Il n'aurait jamais voulu autant de haine dans son monde, Lui
Il veut juste la paix. Alors pour moi, la Terre c'est l'enfer du monde que Dieu a crée.
Je crois être bien placé pour dire ça, ainsi que des centaines de milliers de
personnes. Pourquoi connaissons-nous autant de souffrance provenant de plusieurs
facteurs différents? Comme la perte, la guerre, la peur, l'abandon, la maladie, la
soumission, la mort? Pourquoi connaissons-nous tout ça ici? Alors que Dieu voulais
simplement la paix. Ce monde se détruit au fur et à mesure de nos erreurs, et on ne
peut revenir en arrière. Notre situation est irréversible. Ce n’est pas tous ces
23
Censured (LS)
personnages politiques qui vont y changer quelque chose. Ce sont des menteurs, de
beaux menteurs, et nous, nous sommes résignés à les croire, et lorsqu’on constate
que ce ne sont que des bons à rien, on critique. Les seuls qu’on devrait critiquer c’est
nous-mêmes, parce que nous valons pas mieux qu’eux.
J'ai l'impression que mon monde s'écroule au fil des jours, je suis condamné à être
une salope à cause des erreurs de mon père. C'est lui qui devait payer. Pas moi. J'ai
rien fais, j'ai rien demandé et il m'a fait accusé à sa place. J'ai du être contraint à ce
mode de vie si je voulais continuer à étudier et à être logé. Au final je me retrouve
dans une chambre du palace de mon père au lieu d'être dans la maison où j'ai
grandis. Je ne suis pas le genre de personne qui va cherché automatiquement à se
venger contre qui que ce soit, non. J'encaisse toutes les merdes qui me tombent
dessus.
Je me suis réveillé en début d'après-midi, Harry était toujours là. Il dormait lui aussi.
Ses gros bras entouraient mes petites épaules, pour me tenir contre lui. Je m'amuse
à tracer le contour de ses tatouages avec mes doigts, j'adore le faire, je les trouve
magnifiques. Il remue enfin en grognant.
"Harry, chuchotais-je. Est-ce qu'on peut aller faire un tour s'il te plait..?"
Il ouvre les yeux avant de se les frotter. Qu'est-ce qu'il est adorable quand il se
réveille
mon
Dieu.
"Oui, si tu
veux.
-Merci, t'es vraiment un ange."
Il roule des yeux en souriant faiblement. Je me lève difficilement, en priant pour que
je n'ai aucunes marques sur mon corps. J'aurai beau espérer, j'en ai à chaque fois
qu'un de ces trous du cul me touche. Je ne voudrai pas que mon bouclé croit que
c'est de sa faute et éprouve un sentiment de culpabilité. Je ne veux pas arriver au
point qu'il ne me fasse plus l'amour comme il me l’a fait cette nuit, j'adore l'effet qu'il
peut me provoquer, c'est le seul qui peut y arriver. Au moins lui, il sait y faire, en
étant doux et passionné à la fois.
Je me dépêche de choisir mes affaires pour aller me préparer, par chance Harry n'est
plus dans le lit. Merde, il est passé où? Je m'en vais déposer mes affaires propres
dans la salle de bain et j'entends la porte claquer derrière moi. Je me retourne et
Harry est appuyé contre celle-ci en faisant un air innocent. Il s'approche de moi et
nos lèvres se retrouvent à nouveau les unes contre les autres. Je me laisse porter
jusqu'au lavabo où Harry me dépose. Mes doigts se glissent sur sa verge déjà chaude
et dure, et au moment où Monsieur entrouvre les lèvres pour respirer, j'en profite
pour introduire ma langue dans sa bouche en le tenant par la nuque pour ne pas qu'il
s'échappe. Je le veux, je le désire comme je n’ai jamais désiré quiconque jusqu’à
aujourd’hui. De faibles gémissements s’échappent du fond de sa gorge, et je me sens
fier,
que
cese
que
je luicomme
fais l’excite.
"Lou,fier
ça de
ne voir
devait
pas
passer
ça.-La ferme Harry, et fais-moi l’amour."
Je l'embrasse de nouveau en exerçant des rotations régulières sur son membre. Ses
24
Censured (LS)
lèvres ne peuvent rester sur les miennes, des gémissements s'échappent de celles-ci.
Ses mains se collent au niveau de mes épaules et me bousculent en arrière. Harry
vient se coller contre moi, même si je risque d'avoir mal, je veux qu'il le fasse, lui il a
tous les droits avec moi.
?
"Bon,
on
vachemise,
où
alors?
meavec
demande
Harry.-Je
veux
juste
prendre
l'air
et quenous
tu soisque
là,
avec
moi.-Je
vais
rester
je
t'ailadis."
Il
sa
j'ai
déjà
envie
de
lui
enlever.
Mais
bordel,
pourquoi
est-ce
je
me
résigne
tant
àjeux
penser
àtoi,
ça?
Peut-être
parce
que
je
connais
enfin
l’épanouissement
sexuel?
C’est
ça.
Lorsque
nous
sommes
prêts,
sortons
dans
la
rue
main
dans
lasurement
main.
C'est
surprenant
lorsqu'il
me
prend
la main
et
lieremet
nos
jeles
ne
m'y
attendais
pas
du
tout.
Lorsque
nous
arrivons
au parc,
je
l'entraine
dans
des
gosses.
"Ça
ne doigts,
te
dérange
pas?-Non,
amuse-toi."
Il me lâche la main avec un grand sourire, et je pars m'amuser. C'est comme-ci je
retombais en enfance. Je retrouve ces moments d'insouciance et ça fais énormément
de bien. J'attire Harry avec moi, et je reste collé à lui tout le temps durant notre
sortie.
?
Après notre virée au parc je lui propose d'aller chez lui. Il est d'abord réticent, mais il
finit par accepter. Il faut dire que j’ai fais une pseudo-crise de gamin pour qu’il
accepte. Harry attrape ma main pour la lier à la sienne lorsque nous rentrons.
Nous arrivons dans les quartiers modestes de la ville, et j'avoue que ce n’est pas
comme ça que je voyais les choses. L’éducation que j’ai reçu n’aborde en aucuns cas
cette partie de la vie où tout est difficile, et je ne me suis jamais aventuré ici. C'est
un monde totalement différent du mien. Je me serre contre lui, je ne suis pas trop
rassuré d'être ici avec toutes ces rumeurs et ces clichés qui tournent. Il parait que
c'est l'un des pires quartiers de cette ville, là où se tiennent les réseaux de drogues,
là où il y a le plus de viols. Les viols. Un frisson me court dans l’échine alors que je
réalise que ça m’arrive pratiquement tous les jours. Je me demande ce qu'Harry peut
bien foutre ici, je prie pour qu'il ne soit pas l'un d'entre eux. Pleins de questions
défilent dans ma tête, pourquoi il vit ici? Comment fait-il? Il n'a peut-être pas les
moyens de vivre ailleurs? Je deviens complètement parano, il faut que je me calme
impérativement.
Harry remarque mon inquiétude et le bras auquel je m'étais accroché vient entourer
mes
épaules,
n’est
pas pour
autant que je me sens en sécurité.
"Harry,
est-cece
que
tu habites
ici?-Ouais."
Je soupire, en un instant mes espoirs se sont effondrés. J'ai cru apercevoir l'un de
mes maîtres devant, je n'en suis pas sur, mais un sentiment de panique me prend,
Harry ne doit pas les voir, ils ne doivent pas voir Harry.
"Lou, qu'est-ce que tu as?"
Harry se retourne et pose ses deux mains sur mes épaules en me regardant avec
inquiétude.
"Prends moi dans tes bras s'il te plait…"
Je me blottis contre lui en espérant que sa grande taille et sa carrure puisse me
25
Censured (LS)
cacher, et je me dissuade de toute pensée négative. Je sens qu'on nous observe et je
me sens vraiment mal à l'aise. Je n'aurai jamais du venir ici, et Harry aurait du me
dire où il vivait depuis le début. On se serait contenté d'une chambre, de ma
chambre d'hôtel. Je lui reprends la main afin que nous puissions continuer notre
chemin
et
rentrer
au plus vite.
"On
est
presque
arrivés?-Oui
Lou.
Calme-toi.
Tu
ne
risque
rien
avec
moi."
Un
mec
baraqué
en
train
d’affûter
son
couteau
retourne
vers
nous
lorsqu'il
entend
le
bruit
des
boots
d'Harry
qui
claquent
contre
lese
sol.
J'ai
cru
qu'il
allait
se peux
jeter
sur
nous,
mais
il
vient
juste
saluer
mon
bouclé,
je
me
sens
soulagé.
Ileux
a
ditfont
que
je
n'avais
rien
à
craindre
pourquoi
je
n'arrive
pas
àlégèrement
me
calmer?
Je
ne
pas
faire
confiance
à
ce
type
de
personnes
quand
je
vois
ce
que
certains
d'entre
peuvent
me
faire.Je
tire
légèrement
sur
la
main
d'Harry
pour
lui
faire
comprendre
que
je
veux
partir,
et
son
pouce
caresse
ma
main.
Ce
sont
ces
petits
gestes
là
qui
toute
la
différence.
Harry
me
protégera
si
on
me
fait
du
mal.
Mais
est-ce
qu’il
saura
me
protéger
?
Là
est
la
question.
Il
ne
tarde
pas
à
saluer
son
ami
pour
que
nous
puissions
rentrer.
La
grande
rue
étroite
sans
issue
touche
à
son
bout
et
nous
entrons
dans
l'immeuble
le
plus
enfoncé
de
cette
ruelle.
Je
le
maudis
d'habiter
dans
une
telle
merde
car
demain
je vais
encore
affronter
cette
rue
pour
chez
moi,
et
je
devoir
regarder
tout
autour
de
moi
si
jevraiment
ne
vais
pas
croiser
un
de
ces
monstres.
Ilvais
neJ'espère
manquerait
plus
queêtre
ça,
le
jour
de
anniversaire
etrentrer
le
jour
réveillon
de
juste
ne devoir
pas
dérangé
etmon
que
je vais
pouvoir
passer
la
journée
avec
Harry.
Je
ne demande
rien
de
Ça
serait
un
beau
cadeau
de
part
duNoël.
monde,
passer
la journée,
et
laplus.
nuit
bien
sur,
avec
ce petit
bouclé
quidu
mela
retourne
complètement
l’estomac.
Harry insère les clés dans la serrure de son appartement et je suis pressé qu'il entre.
Lorsqu'il ouvre la porte je le pousse dedans et je referme la porte derrière mon
passage, je peux enfin souffler, je suis enfin en sécurité. Je lui saute au cou en
croisant mes jambes autour de sa taille pour pouvoir sceller nos lèvres. Il chute sur le
divan et je me retrouve à califourchon sur lui, ça commence bien. Je me détache de
lui au risque d’avoir une érection imprévue, pour observer son petit chez lui. C’est un
petit appartement, peut-être un salon salle-à-manger, une petite cuisine, une
chambre, deux tout au plus, avec salle de bain et cabinet. Le salon semble plutôt bien
décoré malgré tout le bordel qu’il y’a sur les meubles. L’écran de sa télé est cassé, il
a dû péter les plombs dessus. La table de salon est en verre et dominée par un
cendrier plein. Le ménage n’a sans doute pas été fait depuis un moment.
"Je suis désolé, c’est un peu le bordel. Je n’avais pas prévu que quelqu'un viendrait
ici."
C'est
carrément
le passé
bordel,
tu là.
veux
dire.
Jeet
ne
sais pas
ce d'entretien.
qui
s'est
tramé
y
ait autant
de
désordre
mais
je Un
vais
faire
en
sorte
d'arranger
ça. lève
Peut-être
bien
qu’un
ouragan
est
par
ouragan
nommé
Harry.Je
me
de ici
lui
et
commence
fouiller
dans
sa
cuisine
pour
pouvoir
trouver
quelque
chose
qui
ressemblerait
àtout
un
balai,
une
serpillière,
des
Mais
jepour
neje qu'il
trouve
rien
ça.
"Harry?-Oui,
dit-il
en
pointant
le de
bout
dele
son
nezproduits
dans
la toi?-Non.-Tu
cuisine.
-Dis-moi,
tuàde
as
quelque
chose
pour
faire
ménage
chez
ne fais
jamais
le
ménage?-Si,
mais
avec
les
trucs
la voisine."
Je roule des yeux et je soupire. On ira lui acheter tout ça demain, en attendant je vais
devoir
aller toquer je
à la porte
pour nettoyercomment
son appartement.
"Bonsoir
deàfait
lacôté
part
va-t-il
mon
petit?-Il
va
bien.
Je...madame,
Pourriez-vous
juste
me
prêter
devous
quoi
faire
le ménage
s'il
vous
plait?
Je
vous assure
que
c'estviens
laça
dernière
fois
qu'il
empruntera.-Ce
n'est
problème
mon
garçon,
me
trèsd'Harry.-Oh
plaisir
de les
pouvoir
rendre
service
à pas
monun
âge."
Je lui souris et je la remercie lorsqu'elle revient avec le nécessaire. Je retourne dans
l'appartement
entaposant
le tout dans laelle
cuisine.
"Dis-moi
Harry,
fait le
pour
vivre ici
sans
avoir
peur?-C'est
la
grand-mère
du
chefvoisine...
du gangComment
qui squatte dans
quartier,
alors
tout
le monde
la
respecte.-Oh
d'accord."
Je prépare l'eau pour pouvoir laver le logement et je sens les mains d'Harry venir sur
mes hanches et son souffle qui caresse mes cheveux, un petit gémissement s'échappe
de
mes lèvresviens...-Laisse
sans que je puisse
le contrôler.
"Harry.-Aller
moiplus."
nettoyer
s'il te plait, après je serai tout à toi.-Ne me
résiste
pas, ça m'attire encore
Il presse ses hanches contre moi, et je sens déjà son érection qui s'appuie contre mes
fesses. Je me fais violence pour ne pas craquer, c'est vraiment dur parce qu'Harry est
vraiment attirant. Sa main se glisse en dessous mon pantalon et mes mains viennent
s'agripper aux rebords de l'évier. Je chavire complètement.
"Harry putain, laisse moi nettoyer, ça sera fait, et je te promets qu'après on fera
l'amour dans tout l'appartement."
Harry grogne et se détache de moi, Dieu merci. Je préfère nettoyer tout son
appartement pour être tranquille et avoir un endroit pour vivre sainement. Je ne
supporte pas la saleté, je suis un vrai maniaque il est vrai. Mais faire l’amour dans un
appartement rangé et propre c’est mieux qu’un bordel dégueulasse. C’est plus beau
26
Censured (LS)
à mes yeux.
?
Après deux heures de ménage intense j'ai enfin fini. Harry est dans sa chambre, il
doit probablement m'attendre. J'en profite pour me déshabiller entièrement et entrer
comme si de rien, mes affaires pliées soigneusement à la main. Je les pose sur le
rebord de fenêtre en restant exprès devant pour qu'il vienne me chercher lui même.
Ses se posent autour de mes hanches, je me laisse aller. Je retourne immédiatement,
sentant finalement ses doigts entourer mon sexe durcit.
27
Censured (LS)
Chapitre 5 (H)
J’entends la clenche de la porte qui s’ouvre et Louis arrive entièrement nu dans la
chambre, en venant ainsi coller son nez à la fenêtre. Ça va tu te fais pas trop chier ?
Tu te permets de venir à poil dans ma chambre comme ça sans aucune gêne ? Je sais
qu’il le fait exprès. Rapidement, un sentiment de jalousie prend possession de mon
esprit, il est hors de question que mes voisins puissent avoir une agréable vue de son
corps de leur fenêtre. Ce n’est pas comme-ci il m’appartenait réellement mais je
n’aime pas qu’on convoite ce qu’il y a chez moi. Ce qui est chez moi est à moi, donc
d’un certain point de vue, Louis est mien. J’emmerde celui qui dit le contraire. Je
quitte mes draps afin de le rejoindre, et d'une manière douce, mes doigts se glissent
sur sa peau. Je peux le sentir frissonner sous mes caresses et j'adore l'effet que je
peux lui faire. Je ne peux m'empêcher de sourire de satisfaction lorsque je constate
la réaction de son corps, il aura beau le nier, son corps le trahira. Je plonge sans
attendre mon visage dans son cou, pour y déposer de fins baisers qui le feront
craquer, mais d’un coup sa main attrape mon poignet. Il se retourne et nous nous
retrouvons
face
face.
"Harry.-Shht,
neàdis
rien."
Je passe ma main sur sa mâchoire et je m’apprête à l’embrasser mais il me repousse.
Ok, c’est quoi le putain de problème encore. Qu’est-ce que tu veux ? Il m’avait
promis qu’après son ménage on ferait l’amour dans tout l’appartement, et voilà qu’il
me repousse. J’essaye de comprendre la situation avant qu’il ne me réponde. En fait
je ne comprends pas.
"Ecoute, Je ne veux pas que nous fassions que coucher ensemble."
Je ne comprends pas ce qu'il sous-entend, je ne comprends vraiment pas le souci. Je
lui ai clairement dit que je voulais juste m’amuser, et que je ne voulais rien de plus. Il
le sait mais je sens qu’il va remettre le sujet au tapis. Putain, il va encore me saouler
et ça va encore mal se finir. Je laisse planer le doute dans un silence de mort, et
après avoir essayer de comprendre pourquoi il me casse les couilles avec cette
histoire sans grand succès, je recule et je retourne me coucher.
"Alors
tu veux
Dis-je
le regardant.
-Je ne sais
pas,quoi?
j'ai envie
deen
faire
d'autres choses avec toi.-Comme quoi?
-Sortir par exemple."
Ça ne lui as pas suffit notre virée au parc alors ? Je savais que ce n’était pas une
bonne idée. Je me suis fait baiser sur ce coup là, mais si je ne dis pas stop, il va m’en
demander un peu plus à chaque fois et je vais finir par m’accrocher à lui. N’oublie
pas Harry :
-règle n°1 : On ne s’attache pas aux plans culs, et on ne sort pas avec.
-règle n°2 (facultative) : On ne couche qu’une seule fois avec le même plan.
28
Censured (LS)
La première règle est en partie brisée, et la deuxième l’est complètement. Peut-être
que j’aurai du laisser tomber quand j’en avais l’occasion. Qu’est-ce que tu peux être
con Harry. C’est de ta faute, t’aurai dû passer à autre chose, maintenant te voilà
avec un mec sur le cul. Je me redresse pour aller m’asseoir en bord du lit, pour le
regarder.
"Je ne sors pas avec mes plans cul. Estime-toi heureux que j'aie accepté de te baiser
plusieurs fois que je ne l'avais prévu."
Sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit, je me reçois une belle droite de
Louis. Je serre les dents et je me relève. J’approche dangereusement de lui, il
n’aurait jamais du faire ce qu’il vient de faire. Il va le regretter. Il se retrouve dos au
mur et mon corps se tient contre le sien. Putain j’ai qu’une envie, c’est de lui régler
son compte. Je peux lire dans ses yeux que la colère s'est emparée de lui, et elle s’est
emparée de moi aussi. Je suis incorruptible, je le sais, mais s'il n'est pas content, il va
se faire foutre et il dégage de chez moi, c'est aussi simple que ça. Soit je l’étrangle,
soit je le baise une fois de plus.
"Alors tu me considères comme une vulgaire salope?"
Pas vraiment. Tu dois le savoir je pense non ? Enfin peut-être que tu me serres de
vide couilles temporairement, mais j’avoue qu’en fait le mot te correspond peut-être,
tu ne crois pas Louis ? Ferme ta gueule arrête de dire des conneries. Je souffle en
baissant la tête, puis je lui réponds.
"Non Lou, je n'ai pas l'habitude d’enchaîner les ébats avec la même personne depuis
un
certain temps.simplement
Je ne cherche
pasque
plus,
parce ce
que
je ne
veux
pas
plus.
-Pourquoi?-Tout
parce
l'amour
n'est
pas
pour
moi."
Les larmes lui montent subitement aux yeux, ainsi dire je ne comprends plus
vraiment la situation mais il est clair que je passe pour le gros connard qu'il puisse
exister. Peut-être que c’est pour ça qu’il est partit. Finalement, je passe mes bras
autour de lui en le serrant contre moi. Je ne suis pas doué pour réconforter les autres
alors que moi-même j’ai besoin de l’être. Mais tu ne parler à personne Harry, tu
n’écris que dans ton stupide journal. Oh ta gueule merde. Il essaye vainement de se
débattre, mais son corps tremble et s'apprête à lâcher prise. Il craque et je fais tout
mon possible pour le calmer en le berçant. Je ne sais vraiment pas trop consoler une
personne lorsque les larmes coulent sur ses joues. J’ai l’impression de mal m’y
prendre, et ça me met mal à l’aise. De plus, le voir comme ça me fend le cœur. Je le
porte jusqu'au lit, pour l'allonger sous la couverture. Je le rejoins aussitôt et il vient
contre
moi. bébé, excuse-moi d'être un gros con.-Il faut que je change tes draps, ils
"Excuse-moi
sontbien
sales.-Tu
pas
là?" feras ça plus tard, je lui attrape le bras pour l'en empêcher, on n'est
Il hoche la tête pour me répondre et il se laisse tomber sur moi. Je caresse son
épaule en fixant le plafond, et mes paupières lourdes se ferment petit à petit. Et
voilà, encore une soirée de gâchée. Tout parce que nos chemins sont opposés. Il veut
une relation, je n’en veux pas, et c’est source de conflits. C’est trop demandé d’avoir
29
Censured (LS)
une relation libre où tout ce passe bien ? Je crois que oui.
"C’est mon anniversaire demain, Harry."
?
Un rayon de soleil éclaire la chambre et je me réveille en douceur. Il est midi. Je
crois que c’est bien la première fois que je fais une nuit complète, sans cauchemars,
sans me réveiller. Je me sens incroyablement bien et en pleine forme. Louis dort à
côté de moi comme un bébé, j'en profite pour déposer un léger baiser sur sa joue
avant de mettre pied à terre. Je m'en vais dans la cuisine et en essayant de me faire
pardonner le fait d'être un gros con, je décide de me la jouer romantique en
préparant son petit-déjeuner. Après avoir regardé dans les moindres recoins je
constate que mes placards sont tous vides. Je crois qu'il est temps d'aller faire
quelques courses.
J'enfile mes vêtements de la veille, j'ai pas vraiment le temps d'aller me doucher, je
ne voudrai pas que Louis se réveille sans qu'il ait de quoi manger. En cherchant
quelques billets dans l'appartement, je suis tombé sur mon journal. Mon vieux
journal. Voilà quelques jours que je n'ai pas écris, et après longue réflexion, je me
laisse tenter.
« December 24rd.
Dear Journal,
Je ne sais pas trop par quoi je devrai commencer. Depuis qu'il est partit ma vie est
anéantie. J'enchaîne les grosses conneries, alcool, sexe, drogue. Le peu d'argent que
j'ai, je le jette par les fenêtres, mais je n'arrive pas à reprendre le cours des choses,
je n'arrive pas à reprendre la vie d'avant. Je ne sais même pas s'il y aura un après. Je
n'en ai même pas envie. Tu sais, je l'ai aimé tellement fort que je suis certain que je
ne pourrai pas aimer à nouveau. Quand il est partit, une partie de moi a été emporté
avec lui. Il ne me reste que des souvenirs maintenant, que des photos, des mots qui
ne me mèneront qu'à ma perte. J'ai beau me vider les couilles chaque soir, c'est à lui
que je pense le reste du temps. Je me laisse dépérir dans mon trou. Les fêtes
approchent à grand pas, aujourd’hui c’est le réveillon de Noël et je ne sais même pas
ce que je vais faire. On avait prévu de partir en Irlande chez lui pour fêter Noël et la
nouvelle année tous les deux, on l'avait prévu depuis tellement longtemps, mais à
chaque fois que je nous imaginais dans notre petit chalet, la vérité me donnait une
grande claque dans la gueule, en me faisant réaliser que je ne le méritais pas et que
je n'étais pas assez bien pour lui. Forcément il a trouvé bien meilleur que moi
ailleurs. J'ai l'impression d'être une sous-merde qui ne trouvera jamais un sentiment
de bonheur permanent. Je te le jure, ça ne te donne pas envie de vouloir vivre encore
si tu n'as aucune raison à laquelle tu peux te raccrocher, ça ne te donne pas envie de
vivre si tu n'a aucun espoir d'échappatoire, si tu n'as aucune issue. Je sais qu'il y a
30
Censured (LS)
des gens qui ont des situations plus critiques que la mienne, pourtant c'est ce que je
ressens. Tu sais, je donnerai n'importe quoi pour me sortir de là, je pourrais me
remettre même en Dieu, mais j'ai la grande impression qu'il n'entendra pas mes
prières. Je doute sincèrement que je m'en sortirai, surtout avec le caractère que j'ai.
Je suis le genre de mec à vouloir rejeter la moindre personne qui va vouloir l'aider
parce que je veux me démerder tout seul, je ne veux pas être redevable envers qui
que ce soit, tu comprends ? A ton avis, pourquoi je me suis tiré de chez mon père le
jour de mes seize ans ? Je me sentais assez responsable pour être seul à partir de ce
moment. J'ai vécu quelque mois dehors, je n’en suis pas mort, j'ai trouvé un emploi et
cet appartement dans lequel je vis toujours aujourd'hui, il m’a retrouvé peu après et
il m’a inscrit à l’université. Et puis je viens de réaliser qu'en fait cette situation, elle
se présente sous une autre forme aujourd'hui. J'ai juste à être patient. Enfin je
crois. »
Les mots sont sortis rapidement, mais mon écriture est dégueulasse, il fallait que je
fasse vite. Je referme les pages jaunies de mon journal et je le laisse en plan sur le
bureau, près de ma grande bibliothèque. Louis ne le trouvera pas, et puis même si il
le voyait, je suis sur qu'il ne le lira pas. Je prendrai l'initiative de le ranger en
revenant des courses. Et lorsque nous serons prêts, je le ramènerai à l'hôtel car je
n'aime pas recevoir chez moi, mes amis peuvent débarquer n'importe quand et je ne
veux pas que Louis les voit pour qu'il ait ensuite une mauvaise impression, quoi que.
Trop de réflexion pour moi, il est temps. Je quitte l'appartement en direction de
l'épicerie du quartier.
?
En chemin, j’ai réfléchis à une idée de soirée pour le réveillon de Noël et pour
l’anniversaire de Louis. Je n’ai malheureusement pas pu trouver un cadeau
d’anniversaire, tout était fermé à part l’épicerie. J’ai regardé une recette pour un plat
et un dessert sur internet. Je ne sais pas faire la cuisine, alors j’espère que je vais
réussir à faire quelque chose de potable pour son anniversaire. Je pense que nous
allons passer une bonne soirée. Il est deux heures de l’après-midi lorsque je rentre
enfin à l’appartement. J’ouvre lentement la porte de l’entrée et aucun bruit ne se
laisse entendre. Non, il dort encore? J’hallucine. Je pose les sacs de courses sur la
petite table de la cuisine et je m’en vais dans la chambre. Il n’est pas là. Il n’est plus
là. Il est partit. Il m’a laissé tout seul. J’ai dépensé de la thune pour qu’on puisse
passer une bonne soirée tout les deux pour fêter Noël et il est partit. Je vais le buter.
Je vais le faire.
Je retourne à la cuisine afin de ranger les courses avec une flemme monumentale. Je
pense que je vais inviter Raph à venir fêter le réveillon avec moi, au moins je n’aurai
pas foutu tout cet argent en l’air. Je ne veux pas être tout seul ce soir, je vais devenir
totalement imprévisible, et honnêtement je suis capable des pires conneries, enfin je
crois. Lorsque toutes les courses furent rangées, je découvre un post-it collé sur la
31
Censured (LS)
table que je n’avais pas vue en arrivant.
« Je t’ai piqué un jogging et un tee-shirt pour aller courir, et j’ai pris un double de tes
clés qui étaient accrochées au mur. Je suis désolé Harry. Je ne serai pas long et
j’espère que tu liras ce mot. Voilà, fait attention à toi.x
–L. »
Il a prit le double de Niall.
Putain il a de la chance. Je suis soulagé qu’il ne soit pas partit, au contraire, il va me
tenir compagnie ce soir. Vite, il faut que je commence à préparer le repas de ce soir.
Il faut que je m’y prenne le plus tôt possible auquel cas je devrai recommencer
plusieurs fois. Et puis, il peut rentrer n’importe quand, je voudrai lui faire la surprise.
Je retrouve alors la recette que j’avais laissé sur mon téléphone, c’est du chinois pour
moi tout ça, je comprends rien. Du genre « mijoter » ; « incorporer », je ne
comprends vraiment rien, mais rien du tout. J’ai déjà envie d’abandonner mais je le
fais pour lui, même pour Niall je n’ai jamais cuisiné. J’espère juste que ce sera
mangeable.
Finalement, mon repas à l’air de ressembler à quelque chose. J’espère qu’il aime les
pâtes à l’italienne, les tiramisus, et je lui ai préparé deux gâteux italiens : la
Ciambella et le Bonet. C’est vraiment copieux mais c’est vraiment bon. Je tiens à lui
faire goûter. Mes gâteaux et mes tiramisus tiennent debout, et ils ont l’air
mangeable. Je peux souffler. Je range et je nettoie toute la cuisine, lorsque la porte
s’ouvre. C’est Louis.
"Bonjour Harry.
-Bonjour Louis."
Je souris avant de me retourner et de le rejoindre. Je passe mes bras autour de lui
pour déposer finement mes lèvres sur les siennes.
"Joyeux anniversaire.
-Oh tu l’as entendu, j’ai cru que tu dormais quand je te l’avais dit!"
Non, je ne dormais pas, du moins pas encore. Il me rend baiser puis il s’engouffre au
creux de mes bras comme s’il y trouvait refuge. C’est complètement adorable. Non
Harry, ne craque pas.
"Tu n’as pas de sapin? Me demande-t-il en regardant le salon.
-Je dois en avoir un à la cave, tu veux qu’on fasse un sapin?"
C’est une très mauvaise idée Harry, et tu le sais. Demain je le dégage et je vais
trouver de nouveaux plans. C’est tout. Il acquiesce et nous descendons donc au soussol de l’immeuble pour aller chercher le sapin et les décorations dans mon local. Tout
32
Censured (LS)
est neuf, on l’avait acheté avec Niall pour notre Noël, mais au final c’est pour mon
Noël avec Louis. Ce n’est pas plus mal.
?
Il doit être dix heures du soir lorsque nous avons finit de manger. Il m’a dit que
c’était la première fois qu’il mangeait italien, et qu’il avait adoré. Pour quelqu’un qui
n’a jamais cuisiné de sa vie, je pense que je me suis bien débrouillé, sans vouloir me
vanter. Mon salon est incroyablement décoré grâce à lui. Il m’a fait oublié ma peine
en l’espace d’une soirée, et je pense que c’est un beau cadeau de Noël ça. Merci
Louis, merci pour cette soirée.
"Harry, je ne suis pas allé courir ce matin, il se penche en dessous de la table pour
attraper quelque chose –un paquet- qu’il me tend, je suis partit t’acheter un cadeau.
Je sais que tu n’en a pas pour moi mais ce n’est pas grave, je m’en fiche. Je voulais
juste te redonner le sourire parce que tu n’avais pas l’air bien hier enfin voilà…"
Il sourit et rougit timidement. Je sais que je ne devrai pas accepter son cadeau mais
on m’a toujours dit qu’un cadeau ça ne se refusait pas. J’ouvre alors le paquet pour y
découvrir un boitier. C’est une montre de luxe hors de prix. Non là, je me sens
vraiment mal à l’aise. Je n’aime pas du tout ça. Alors, gêné, je le remercie en souriant
en coin. Si j’avais trouvé quelque chose aujourd’hui peut-être aurais-je été plus à
l’aise ? Je n’en sais strictement rien. Je lui trouverai quelque chose demain ou je ne
sais pas quand. Notre soirée s’est terminée au lit, après un câlin sous la couette.
Merci Louis, merci d’être là. Mais je ne peux vraiment pas.
33
Censured (LS)
Chapitre 6 (L)
Cela doit faire deux heures que je suis réveillé et je commence à sentir Harry qui se
réveille. Je ne sais absolument pas l’heure qu’il est mais à regarder par la fenêtre je
dirai qu’il est tôt. Peut-être sept ou huit heures du matin je dirai, je n’en ai aucune
idée. Harry bouge de plus en plus dans le lit jusqu’à bailler comme un ours.
Heureusement que je suis censé avoir le sommeil lourd pour ne pas que son
bâillement ne me réveille, si je dormais. J’ai une envie folle de lui rire au nez, mais je
ne veux pas qu’il s’occupe de moi. Un fin sourire tracé sur les lèvres, je referme les
yeux pour lui faire croire que je dors encore. J’ai tellement passé une bonne soirée
hier que j’ai envie de traîner un peu au lit à rêvasser comme un idiot. Ou peut-être
que s’il s’en va, je vais ranger son appartement ou aller faire un tour je ne sais pas.
Les lèvres d’Harry viennent se poser sur ma joue chaude, même si je meurs d’envie
de l’embrasser, je ne le fais pas et je fais toujours semblant de dormir. Il quitte la
chambre et je me retourne pour lire l’heure, huit heures vingt trois du matin.
J’entends tout le bordel qu’il fait dans la pièce à coté, on dirait qu’il cherche quelque
chose. Les placards se referment bruyamment, et je peux l’entendre soupirer
derrière la porte. Il a l’air agacé, et c’est raté pour être discret. Je devrai peut-être
aller le voir pour voir ce qu’il se passe. Non, mauvaise idée. Je souris par ailleurs à sa
maladresse, et je tente de me rendormir en repensant à notre soirée d’hier.
Le claquement de la porte d'entrée me réveille en sursaut, et je regarde l'heure sur
son radioréveil. Seulement dix minutes ont passé, c'est une blague? J'attends encore
quelques instants pour être sur qu'il soit vraiment partit avant de me lever. Tout
semble calme alors je me lève. Je me ballade complètement nu dans son
appartement. Qu’est-ce que j’aimerai avoir mon propre appartement moi aussi. Il a
vraiment de la chance. Ce n’est pas une question d’argent, au contraire, mon compte
en banque en déborde, mais mon père me force à rester dans une des chambres de
son hôtel merdique.
En arrivant dans le salon, je contemple sa grande, non son énorme bibliothèque, qui
fait carrément la longueur du mur. Il doit y avoir des centaines et centaines de livres.
Et si j’en prenais un? J’en choisis un au hasard, je tombe sur un petit livre à la
couverture marron. Je m’assois autour de la table de la cuisine en me préparant un
fond de tasse de café, et j’y découvre un post-it collé sur la table.
« Je suis sortit pour la journée, je suis désolé de te laisser tout seul, et de ne pas
t’avoir prévenu. Tu peux prendre les clés et faire ce que tu veux. Je serai de retour ce
soir.
Fais attention à toi. H »
Ça c’est notre truc les post-it, enfin je crois. On s’en va, et colle le papier sur la table
de la cuisine pour se prévenir. Je ne peux m’empêcher de sourire face à nos petites
34
Censured (LS)
intentions comme celles-ci, même si elles sont encore peu trop nombreuses. C’est
dommage, je me sens bien avec Harry. Il me fait oublier mon quotidien sans qu’il le
sache, et je lui en suis très reconnaissant. Je porte la tasse de café tiède à mes lèvres
et j'ouvre à la première page. « Niall », c’est le titre du livre, quelque chose me dit
que je n'aurai même pas du y toucher. Je caresse la première page sans la lire, c’est
l’écriture d’Harry. Je la compare à celle du post-it elles sont quasi-identiques. Harry
aurait écrit un livre? Et pourquoi le titre Niall? C’est un prénom ça. En tout cas, son
écriture est si belle, elle me donne vraiment envie de le lire. Je survole les pages et je
m'arrête au hasard pour en lire certaines, au vol. Je ne sais même pas si c’est un
roman, ou un journal. Peut-importe. J’ai envie de lire la dernière page. Elle est
blanche, son livre n’est pas finit ? Ouais bon, il est vrai que je ne devrai peut-être pas
le lire, mais je cherche quand même la mystérieuse dernière page. Je la trouve enfin
après avoir survolé les feuilles blanches sans trace d’encre.
« Il est le genre de personne qu’on n’oublie pas, qu’on n’oubliera surement jamais
peut-importe de quoi sera fait l’avenir. Le genre de personne qui marque toute votre
vie, à tout jamais. Il est le genre de personne qui vous fait sentir différent lorsque
vous êtes avec lui, le genre de personne qui donne un sens à votre vie, mais c’est
aussi celui qui réduit celle-ci à néant lorsqu’il en sort. Niall est partit. Ce n’était
qu’illusoire. Toute notre histoire n’était qu’un mensonge. La vérité n’est que
mensonge. Il ne m’aimait pas, il me l’a dit, il aime quelqu’un d’autre. Une femme,
elle sera capable de lui donner des enfants, elle lui offrira sa main, elle sera capable
de lui donner tout ce qu’elle a à lui offrir et tout ce qu’il désire. Je ne lui suffisais
plus. Je l’attendrai, il reviendra. Je suis sur que lorsqu’il m’a dit de qu’il ne m’aimait
plus c’était un mensonge. C’est horrible de ne plus savoir ce qui est vrai ou ce qui est
faux. C’est horriblement frustrant pour moi. Il reviendra, Niall me reviendra. Parce
que je l’aime, comme-ci c’était une raison suffisante à ce qu’il revienne.
Tu es pathétique Harold. »
J’essaye de mettre à sa place même si ce n’est clairement pas facile, parce que je n’ai
jamais vécu ce genre de chose. C’est un peu une sorte de journal intime, je me sens
stupide de a), l’avoir choisi, b) l’avoir ouvert et c) de l’avoir quand même lu alors que
je n’aurai pas dû. C'est donc pour ça qu’il est comme ça avec moi, je comprends
mieux pourquoi il refuse de se lancer dans une nouvelle relation. Il a peur d'être
trompé à nouveau, et ce n'est pas avec moi que ce sera différent, je suis un videcouilles vivant, et je ne fais rien pour arranger les choses. Je pourrai me barrer loin
d’ici et laisser mon père dans sa merde, mais ma nymphomanie m’oblige en quelque
sorte à rester ici. Je suis tout de mec un être humain et j’ai besoin de sexe, oui j’en ai
besoin. Peut-être que je devrai faire comme Harry à coucher à droite à gauche, mais
je n’aime pas ça. Je préfère coucher avec une personne que j’aime et avec qui je veux
faire ma vie. Je me verrai bien vivre une histoire avec Harry, mais notre relation si je
peux appeler ça comme ça, se construit au jour le jour, sans savoir s’il y aura un
35
Censured (LS)
lendemain. Au final, il se peut que j’aie peur qu’il me laisse du jour au lendemain.
Honnêtement, je ne veux pas. Je me sens un peu mal en ayant volé l'intimité d'Harry.
Je devrai refermer immédiatement son journal, malgré que j’ai pris un plaisir fou à la
lire sa si belle écriture. Je me tâte et je finis par être raisonnable, enfin à moitié. Je
remets le bouquin à sa place, je le lirai plus tard si j’en ai l’opportunité.
Je lave ma tasse de café puis je pars dans la salle de bain pour aller me doucher. Je
me regarde dans le miroir, je ne vois pas ce que Harry peux me trouver. Je suis
maigre, je n’ai pas de muscle, j’ai le corps d’un gringalet et ça me dégoûte. J’appuie
doucement sur mes hanches et une douleur s’en dégage. Je me crispe et je regarde
alors l’endroit douloureux sur mon reflet. Génial, j’ai des bleus. Ce n’est surement
pas Harry qui mes les a fait, il n’est pas aussi brutal. Ce sont eux, ils arrivent même à
marquer mon corps putain. Harry ne doit pas vois ces marques, certainement pas. Je
devrai aller chercher du fond de teint en ville. Oh non, pourquoi n’y avais-je pas
pensé avant ? On est le vingt cinq décembre, c’est Noël aujourd’hui, tout est fermé.
Eh bien, prions pour qu’il ne voie rien.
Glissant mes doigts sur mon corps saugrenu, des flashs me reviennent en tête ;
Harry me faisant l’amour. Cette nuit était de loin la plus belle de toute mon
existence. Ce n’est peut-être pas pareil pour lui mais à vrai dire je m’en fiche. Il a
réussi à rendre mon existence un peu plus agréable grâce à sa présence. Pour la
première fois de ma vie, j’ai fêté comme il se doit mon anniversaire et de plus, avec
quelqu’un qui ma plaît et qui me fait l’amour comme un Dieu.
Mon portable vibre, j’ai reçu un message. J’espère du fond du cœur que c’est Harry
qui pense à moi mais lorsque je regarde le nom affiché sur la notification, je suis
épris d’une grande déception. Zayn.
« Tu me manque Louis. »
« Toi aussi. » lui ai-je répondu. Je crois que je vais aller lui rendre visite aujourd’hui.
A dire vrai, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre aujourd’hui, et il est hors de
question que je retourne dans ma chambre.
« Tu peux passer aujourd’hui ? »
« Oui Zayn, j’ai quelques heures à t’accorder. »
Zayn c’est mon ex petit-ami. C’est un métis à tomber par terre avec des cheveux
noirs corbeaux, et aux yeux noisettes qui peuvent vous transpercer en une fraction
de seconde. Il a un peu de mal à se remettre de notre rupture, et parfois il nous
arrive de coucher ensemble. Peut-être que c’est ce qui va encore arriver aujourd’hui,
je n’en sais strictement rien. Harry n’en saura strictement rien non plus. Je me
dépêche de me préparer pour lui plaire, parce qu’au final j’ai besoin de plaisir, j’ai
besoin de sexe, et Harry n’est pas là.
36
Censured (LS)
?
Je frappe quelques coups sur la porte d’entrée et Zayn vient m’ouvrir. A sa tête,
quelque chose ne vas pas. Il n’a vraiment pas l’air d’aller bien et j’avoue que je
commence à m’inquiéter. Il a de grosses poches violacées sous les yeux et le visage
pâle. Je vais devoir encore jouer les psychologues à deux balles. Fais chier. J’entre
doucement dans son habitacle en restant muet. Je sursaute lorsque la porte claque
derrière moi. Il ne va vraiment pas bien, pas bien du tout. Je me retourne pour lui
faire face, il me regarde avec de tout petits yeux.
"T’as fumé."
Ça se voit, il est complètement défoncé, je dirai même que d’habitude. C’est en partit
pour ça que je l’ai quitté. Il acquiesce, je sais que c’est parce que je lui manque,
parce qu’il m’aime toujours. Il s’accroche à moi comme-ci, non ce n’est pas commeci, il s’accroche à moi parce qu’il espère que je vais revenir. Sauf que je ne reviendrai
pas, c’est terminé définitivement pour ma part, il faudrait qu’il s’y fasse un jour. Il
faudrait également qu’on arrête de coucher ensemble, je sais que ça lui fait plus de
mal qu’autre chose.
Je n’aime pas le voir dans cet état, alors je m’empresse de venir presser mes lèvres
sur les siennes. C’est comme un cercle vicieux entre nous. Quand il ne tient plus, il
m’appelle, je viens et on remet le couvert. Je sais qu’il en a besoin, à chaque fois il se
dit qu’il va passer à autre chose, mais il replonge et me voilà pour lui donner ce qu’il
a besoin, pour qu’il aille mieux temporairement. Mais cette fois c’est différent. Je
ressens toute sa détresse dans son baiser. Sa main entoure ma nuque pour que notre
baiser devienne plus prenant, plus intense, mais il reste doux. Je sais qu’il a besoin
que je sois avec lui, mais j’ai tourné la page. Ma nouvelle page c’est Harry
maintenant. Il est vrai que je me sens coupable vis-à-vis de Zayn mais aussi vis-à-vis
d’Harry. Putain mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? De toute façon depuis ce
matin je fais que des conneries.
"Fais-moi l’amour Zayn.
-Louis…"
Je repose mes lèvres sur les siennes, puis elles se déplacent sur sa joue, sa mâchoire
pour finir dans son cou. J’aspire finement sa peau entre mes lèvres pour lui laisser
une petite trace, comme à chaque fois. Pour qu’il sache que je suis passé par là au
cas où il ne s’en souviendrait pas. Il se laisse faire et je le colle contre le mur. Mes
doigts agrippent durement son tee-shirt, son bras s’enroule autour de ma taille, puis
de ses doigts, il me relève le visage en les glissant sous mon menton. Il va craquer,
ses yeux sont pleins de larmes.
"Reviens s’il te plaît. J’y arrive plus…
37
Censured (LS)
-Zayn tu sais très bien que je ne peux pas…
-Mais pourquoi ? On n’était pas bien tout les deux ? Pourquoi tu ne veux pas
revenir ?
-Parce que Zayn, c’est comme ça, ça fait longtemps que j’ai tourné la page, tu devrais
en faire autant."
Il baisse la tête, il a perdu la bataille, il le sait. Je ne reviendrai pas. Bon, je vais
rentrer chez Harry, ou je vais aller faire un tour en ville je vais bien trouver quelque
chose à faire.
"Je vais y aller, je ne peux pas rester en sachant que je te fais du mal. Alors je rentre,
mais je ne reviendrai plus, plus jamais. Il faut que tu passes à autre chose, et ce n’est
pas en venant te voir que ça va s’arranger et tu le sais.
-S’il te plaît Louis, reste.
-Non."
Je replace mes cheveux à l’aide de ma main et je m’en vais en le laissant dans son
appartement. Je colle la main ainsi que ma tête sur sa porte, j’entends qu’il brise
quelque chose et qu’il pleure. J’en un pincement au cœur, mais c’est, selon moi, la
meilleure chose à faire. J’ai quelques heures devant moi avant qu’Harry ne revienne.
Je vais retourner à son appartement et y choisir un bouquin au hasard, en m’assurant
que ce soit un vrai livre et pas un des essais de mon bouclé. Puis j’irai le lire sur un
banc au parc ou dans un café.
?
Il neige dehors, alors je suis allé m’abriter dans une brasserie. C’est mieux de lire un
livre autour d’un bon café que dehors où les pigeons viennent roucouler à tes pieds.
Je suis sur tomber sur Une vie de Maupassant. Un auteur français. J’ai accroché dès
les premières pages. Deux ou trois bonnes heures ont passées, j’ai dévoré ce livre. Je
commande un plat puis j’irai tuer les heures restantes sur mon ordinateur à son
appartement. Merde je dois repasser à l’hôtel. Ouais bah on oubli tout de suite. Je
vais aller m’en acheter un autre et je le laisserai à Harry, je ne me souviens pas en
avoir vu un chez lui. Au pire je le donnerai à quelqu’un j’en sais rien on verra.
Après avoir finit de manger je paye ce que je dois et je m’en vais. Je marche
lentement dans les rues de Londres en contemplant la ville ensevelie sous la neige. Il
a arrêté de neiger d’ailleurs, et puis c’est tellement beau la neige. Quand j’étais petit,
dès qu’il y avait un peu de neige je sortais dehors, et maman me disait de me couvrir.
Je pouvais sortir en tee-shirt, pour moi ça n’avait pas d’importance. Jusqu’au jour où
j’ai chopé une pneumonie et que j’ai failli y rester. C’est ce jour là où j’ai pris
conscience que je devais me couvrir. Je devais avoir huit ans. J’arrive devant l’Apple
Store, je pousse la porte d’entrée, je suis un habitué. Je dois connaître la plupart des
38
Censured (LS)
vendeurs car dès que j’ai le moindre souci avec un appareil venant de chez eux je
m’empresse de venir leur rendre une petite visite. Au final, je suis ressorti avec un
nouvel ordinateur, une nouvelle coque et une nouvelle paire d’écouteurs. Oui, j’ai
encore dépensé, mais mon compte en banque déborde il faut bien que cet argent
serve à quelque chose, non ?
Harry n’est toujours pas là quand je rentre, et c’est à ce moment que je réalise qu’il
me manque. Qu’il me manque pour de vrai. C’est complètement puéril ou bien cul-cul
la praline comme certain peuvent le dire, mais il me manque. Ses bras me manquent,
sa voix me manque, ses mots me manquent, ses caresses me manquent, ses lèvre me
manquent et son odeur aussi. Je veux qu’il rentre, je ne peux pas supporter qu’il soit
loin de moi, même s’il rentrera ce soir. Il pourrait lui arriver n’importe quoi, je ne
serai même pas au courant, je ne sais même pas avec qui il est, ni où. Je cède à la
tentation, je saisis alors mon portable pour lui envoyer un message.
« Rentre vite bébé, j’espère que tu aime la lingerie. »
« Je fais du mieux que je peux, j’te le promets. »
Son message m’a littéralement refroidi. Il n’a même pas relevé ce que je lui avais dit.
Bien Styles, je fais grève pour ce soir. Tu ne vas pas tenir Louis. Mais si.
Mais non.
Mais si je vais tenir, je ne dois pas être si dépendant que ça. J’en doute fort. Pour me
changer les idées, je vais aller regarder la télévision. Quand je m’installe sur le
canapé, je souris de déception. Il a cassé sa télé, c’est vrai, j’avais oublié. Bon et
bien, je vais aller configurer son ordinateur et regarder un film dessus si je peux en
télécharger quelques uns. Je vais en télécharger, comme ça on aura de quoi regarder
quelque chose ce soir.
« Tu aime quoi comme genre de film ? »
« Tout Lou, j’aime tout. Je suis désolé, je dois te laisser, à ce soir. J’espère. »
Comment ça tu espère ? C’est quoi cette connerie encore ? Pourquoi il ne rentrerait
pas ce soir ? Non, il a intérêt à rentrer, il est hors de question que je reste tout seul
ce soir. J’ai passé la journée seul, alors cette nuit c’est hors de question.
Les téléchargements sont longs, trop longs. Je retourne dans le séjour pour aller
chercher son livre, celui qu’il écrit. Avec son écriture que j’aime tant. Au fond,
j’aimerai bien être à la place de ce Niall, j’aimerai qu’il m’aime comme il l’aime, que
je sois important pour lui et qu’il se rende compte qu’il l’est autant à mes yeux. Sauf
que je changerai la fin de l’histoire. Je ne serai pas partit, j’aurai attendu qu’il soit
prêt pour construire quelque chose, parce que quand on aime, on ne compte pas.
Notre histoire n’aurait pas été éphémère et sans lendemain, au contraire.
39
Censured (LS)
A peine ai-je eu le temps d’ouvrir le livre la porte de l’entrée claque. Ses boots
traînent sur le plancher et je l’entends renifler. Il m’appelle, « je suis dans la
chambre » lui ai-je répondu. Lorsqu’il entre, il me demande ce que je tiens sur mes
genoux. Merde, j’aurai du le cacher. Il a les yeux rouges, et son regard est assassin.
Il s’approche de moi pour m’arracher le pauvre livre. Il le regarde puis il me regarde.
Dans sa tête il doit être en train de me tuer un milliard de fois.
"Casse-toi."
Je n’ai pas le choix, je crois. Je saisis le peu d’affaires que j’ai, en tentant de le
calmer. « Ne m’oblige pas à faire quelque chose que je vais regretter après. » m’a-t-il
dit. Le message est clair. Tu n’es qu’un pauvre idiot Louis.
« Le plus lâche des hommes est celui qui trahit ses serments après avoir tant de fois
juré fidélité. » -Harry.
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Censured (LS)
Harry's diary
« Bonjour Maman, bonjour Jenoa. C'est Noël aujourd'hui. Je devais le passer avec
Niall, il me manque tu sais. Il me manque plus que je ne peux le dire. Je ressens ce
vide au plus profond de moi-même. Il est partit avec une partie de moi, et j'ai envie
qu'il me la rende. Juste pour pouvoir revivre normalement. Je sais que c'est
impossible, mais j'en ai envie. Certains diront qu'on s'habitue à l'absence mais je ne
suis pas d'accord. Je n'arrête pas de perdre les gens que j'aime, et même si je suis
encore ici, ça ne m'empêche pas d'avoir mal en permanence. Vous me manquez
toutes les deux, et il me manque aussi.
J'ai rencontré un garçon, Louis. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe entre lui et moi.
Je me résigne à m'accrocher à lui, je ne veux pas qu'il prenne une autre partie de moi
à son tour. Mais d'un autre côté je ne sais pas. J'aime bien être avec lui, je pense à
autre chose. Même si ce n'est que temporaire, j'aime sa présence. Hier c'était son
anniversaire, et on a passé notre vraie soirée tous les deux. Non je ne l'aime pas, je
n'ai pas de sentiments. Ça m'a juste fait plaisir d'avoir de la compagnie en ce jour de
fête alors que j'aurai probablement passer ma soirée à boire ou à fumer, ou à faire je
ne sais quelle connerie. Je sais que ce n'est pas bien maman, la présence de Louis,
c'est comme ci... Comme ci elle me calmait, comme ci elle m'apaisait en quelque
sorte, je ne sais pas comment expliquer. Je me comprends. J'ai juste peur. Peur de
l'aimer et de ne pas l'être en retour, peur d'être manipuler, peur d'être trompé, peur
d'être une nouvelle fois abandonné. Je ne veux plus vivre tout ça, j'en ai marre
maman. Je me déteste d'être comme ça. De douter de tout et de rien, d'être un gros
trouillard.
Vous me manquez, c'est atroce ce que vous pouvez me manquer. Je suis seul,
vraiment seul, j'ai personne à qui me raccrocher hormis grand-mère qui est loin de
moi, ni à rien d'ailleurs. Il m'arrive de me dire que parfois j'aurai dû être à votre
place dans l'accident, que c'est moi qui aurait dû mourir et pas vous. C'est dur de
vivre tous les jours avec ce sentiment de culpabilité. Si je n'avais pas chahuté
derrière avec Rayan, vous ne seriez pas parties. Tu serai encore là maman, et tu
m'auras aider comme tu le faisais toujours avec nous. Alors oui, j'aurai dû partir avec
vous.
Jenoa, fais attention à maman. Tu me manque toi aussi. J'espère que là où tu es tu
n'as plus mal. Je sais que je le dis à chaque fois que je viens, mais c'est important
pour moi de te le dire, que même si tu n'es plus avec moi, que tu saches que je ne
t'oublie pas, ainsi que maman, que je pense toujours à vous, et que je m'inquiète.
Parce qu'en réalité personne ne sait ce qu'il y a après, même si je doute fort qu'il y
ait quelque chose. Je m'inquiète quand même parce que vous étiez -vous êtes- les
deux femmes de ma vie. Je vous aime plus que tout. »
"Je suis sûre que tu peux y arriver mon fils. Mais avec la bonne personne. "
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Censured (LS)
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Censured (LS)
Chapitre 7 (L)
Deux jours.
Deux jours ont passé depuis qu'il m'a flanqué dehors. Deux jours que je n'ai pas mis
le pied dehors. Deux jours sans nouvelles. Deux jours que je m'insulte
intérieurement. Deux jours qu'on me baise sans que je n'éprouve pas le moindre
sentiment. Comme ci j'étais mort. Ça doit être ça. Je me déteste. Non je me hais. Je
me hais d'avoir tout foutu en l'air. Et puis non, c'est sa faute! Il n'avait qu'à le
planquer son bouquin. C'est facile de reporter la faute sur les autres. Si il tient tant à
ce qu'on ne tombe pas dessus pourquoi il le laisse en plein exposition dans a
bibliothèque. Je reconnais d'être curieux, un peu trop même, mais c'est en partie sa
faute.
Mais maintenant j'ai l'air d'un idiot, d'un bel idiot. Parce qu'il me manque. Il me
manque beaucoup même, un peu trop à mon goût. J'ai l'impression que je l'ai dans la
peau, mais même si c'est le cas j'ai tout foutu en l'air. Je reste affalé dans le coin de
ma chambre, espérant au delà de moi-même qu'il va revenir, qu'il s'excusera et me
prendra dans ses bras quand il réalisera à quel point ça m'a brisé de me jeter comme
il l'a fait. Que ça m'a brisé d'être loin de lui, et me dire que non, ce n'est pas grave le
fait que j'ai feuilleté son bouquin, que ça fait partit du passé, qu'il ne m'en veut pas
et que tout ira bien.
Je crois que ce n'est pas moi qui a besoin de réconfort et d'une présence à ses côtés,
enfin d'un certain côté j'en ai besoin, mais sentimentalement parlant c'est plus lui qui
souffre. Même s'il me soutient ne rien vouloir de plus avec moi, il commençait -je
crois- à s'ouvrir pour qu'on puisse partager certaines choses, peut-être bien comme
des amis, j'en sais rien. Je repense à notre après-midi au parc, à mon repas
d'anniversaire qu'il avait entièrement préparé rien que pour moi, en passant par la
soirée où il m'a défendu et m'a ramené chez un de ses amis alors que j'avais une
balle dans la cuisse, alors qu'il aurait très bien pu me laisser pour mort dans cette
ruelle. Ces moments, nos moments sont très peu nombreux, mais ils signifiaient plus
pour moi, peut-être pas pour lui mais pour moi oui. Donc oui, j'ai l'air d'un con, je ne
suis qu'un pauvre type qui espère qu'il reviendra malgré tout, je suis naïf en plus de
ça.
Trois coups résonnent contre la porte de ma chambre, je ne réagis pas. Mon corps
tremble, j'ai les joues humides, et je suis incapable de bouger ni même de répondre.
Je l'imagine déjà entrer dans la chambre et s'agenouiller face à moi, mais lorsque la
porte s'ouvre, mes espoirs s'effondrent, tout s'effondre et moi avec. Ouais là, je suis
carrément anéanti, et j'aimerai qu'il soit vraiment là pour me rassurer, pour qu'on se
rassure tout les deux.
« Bah alors Louisette, on fait la fillette?
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Censured (LS)
-Ta gueule et dégage.
-Oh mais la fifille à papa s'énerve. Ne fais pas l'enfant et lève-toi, reprit-il d'une voix
plus dure.
-Non. »
Je le regard avec autant de haine que je le peux, et si je le pouvais, je le crèverais sur
place. Je n'ai pas peur de lui, j'en ai juste assez de tout ça, assez de subir les
conneries de mon père et que depuis qu'il a apprit que j'étais gay, il me fait payer ma
différence sexuellement parlant, avec ses conneries qu'il n'assume pas, c'est moi qui
assume à sa place. J'en ai assez d'être un vide-couille vivant, marre d'être traiter
comme une salope, marre de ma vie, marre de moi, marre d'être moi, d'être un con.
J'en ai marre de faire souffrir les gens autour de moi, notamment Zayn et Harry.
Alors ouais, je sature complètement.
J'ignore ce salaud à la carrure imposante qui se place devant moi, mes yeux restent
rivés sur le mur en face de moi. Je n'ai même plus la force pour trouver le courage
nécessaire pour me débattre lorsqu'il me force pour me lever. Il attrape brutalement
mon bras en serrant fort, tellement fort qu'il me fait mal, mais je ne dis rien. La
douleur physique n'est rien comparée à la douleur émotionnelle. Je me laisse faire,
tel un pantin.
Je me retrouve facilement bousculé sur le lit, mon visage rencontre la fraîcheur du
matelas, mes yeux se ferment emplis de larmes chaudes qui roulent sur mes joues.
J'aimerai tant que l'ange noir vienne m'entourer de ses ailes pour me délivrer de cet
enfer persistant. Ma vie est un enfer, un enfer dont je veux me défaire une bonne fois
pour toute. C'est encore un Noël de merde. Je sais que je ne fais que de me plaindre
et que je devrai agir, mais comment? Comment le faire putain? Je n'ai pas de cran
pour faire quoi que ce soit. Je n'ai même pas de cran pour aller chez Harry afin de
m'excuser. J'ai envie d'y aller, mais je ne saurai pas quoi lui dire. 'Oh désolé Harry
d'avoir lu un de tes livres choisi au hasard, tu m'as laissé tout seul comme un con il
fallait que je m'occupe ouais non, ça passe pas. Il m'en veut je le sais mais il n'aurait
pas dû me jeter comme il l'a fait. J'estime avoir le droit de le connaître un peu non?
Bon certes, il ne sait pratiquement rien de moi, mais ça n'empêche pas qu'il pourrait
se confier! Je réfléchis trop.
Ce bâtard après avoir finit son affaire me laisse comme une vulgaire merde, étalé sur
le lit, le corps meurtri, rempli de sperme, comme ils le font tous. Il faut que j'aille
prendre une douche pour me sentir un peu plus propre. Au final ça ne changera rien,
je me sens constamment sali, et c'est pire maintenant, c'est pire depuis Harry. J'ai
l'impression de le tromper même si on n'est pas ensemble. Ça me bouffe
complètement. Je me lève difficilement, j'ai mal partout. Le téléphone de ma
chambre sonne, ça me donne un mal de crâne abominable. Je fais demi-tour en
marchant douloureusement pour attraper ce merdier pour qu'il arrête de sonner.
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Censured (LS)
« Qui que ce soit, j'en ai rien à foutre, salut.
-Louis! Ne raccroche pas je t'en prie! Il y a un cadeau pour toi en bas.»
Un cadeau? Mais de qui? Harry? Non ça serait trop beau pour être vrai. Je ne mérite
pas de cadeau, je n'en ai jamais mérité, c'est peut-être pourquoi je n'ai jamais eu de
cadeau. Je ne sais pas ce que c'est cette foutaise.
« J'arrive. »
J'enfile les premières fringues qui me viennent sous la main et tant pis si je ne
ressemble à rien. J'ai déjà une sale gueule alors la concordance vestimentaire ce
n’est pas ma priorité clairement. Je descends à la réception rejoindre Moïra. Il y a
anguille sous roche.
« Oh Louis, tu as l'air fatigué. »
Merci d'avoir fait la remarque que j'avais une sale gueule, je le sais déjà. Je ne
réponds pas, je me contente juste de soupirer alors elle n'insiste pas. Je n'ai pas
envie de lui parler de lui, de tout ça quoi.
« Tiens, il vient de l'apporter. »
Il? Qui ça il? Je la remercie d'un faible sourire avant de prendre le chemin inverse et
retourner dans ma chambre. Le paquet est mou, c'est une fringue ok. Jusque là tout
va bien, mais une étiquette pend sur le côté. Je la saisis pour la lire lorsque les portes
de
l'ascenseur
se referment.
"Je
t'avais
acheté
pour ton
anniversaire,
pataugé
trouver. J'espère
néanmoins
qu'il pas.
teça
plaira.
Je t'en
supplie, nej'ai
cherche
paspour
à meenretrouver,
parce que
tu
n'y
arriveras
-H."
Je me hâte d'arriver dans ma chambre, je vais craquer encore une fois. Je me laisse
tomber contre la porte après l'avoir fermé à double tours, et je cède aux larmes. Je
l'ai perdu alors. Vraiment perdu. Il ne peut pas me laisser comme il le fait, il n'a pas
le droit. On était bien tous les deux pourtant, je ne comprends pas pourquoi. J'attrape
son paquet, je commence à déchirer le paquet, et je tombe sur un survêtement gris
d'une célèbre marque. J'aime beaucoup et ça me touche énormément, à un tel point
que je regrette encore plus d'être trop curieux. J'enlève les affaires que j'avais
passées un peu plus tôt pour le mettre. Il me va super bien, enfin je suis à l'aise
dedans. Je me regarde dans le miroir, enfin son cadeau, parce que je ne peux
clairement plus me saquer maintenant.
Pour la première fois, j'ai décidé d'agir. Je cherche mon portable, mon putain de
portable. Je le retrouve en dessous des couvertures, je compose le message.
" Je voulais te remercier pour ton cadeau Harry, c'est vraiment attentionné de ta
part. Je suis désolé pour ce que j'ai fais, vraiment. "
J'attends patiemment une réponse qui ne viendra sans doute pas. Je suis assis en
boule contre mon lit en regardant toutes les trente secondes l'écran de mon portable
pour voir si j'ai reçu quelque chose mais rien ne vient. On frappe encore à ma porte,
45
Censured (LS)
décidément, ils vont tous venir ou quoi? Je suis épuisé, je ne vais pas tenir si l'un
d'entre eux se pointe. Mon corps ne peut plus supporter autant que ma tête. J'ouvre
la porte, je tombe nez à nez avec mon père. Quelle bonne surprise.
« Joyeux anniversaire fils. »
C'était hier, pas aujourd'hui. Il me fait le coup chaque années, quand est-ce qu'il va
le comprendre? Ah mais c'est vrai, il déteste son propre fils, alors à quoi bon retenir
la date de son anniversaire? Il me dévisage sans gêne. Donc il compte jouer le
connard jusqu'au bout. Vas-y papa, enfonce-moi jusqu'au bout, je ne dirai rien.
Comme à chaque fois.
« Où est-ce que t'as eu cette loque?
-Un ami me l'a offert.
-C'est le bouclé qui vient te sauter c'est ça? Tu n'as pas assez de l'argent que je te
donne alors tu vas te faire sauter par d'autre? »
C'est le mot de trop. J'ai décidé d'agir. Parce que ouais, j'ai assez accumulé et si je
veux que tout change, c'est maintenant que je dois réagir. Je dois tout changer, moi
et mon comportement en particulier. Je suis arrivé à un stade où je ne me supporte
plus. Je n'arrive même plus à me regarder droit dans les yeux dans un miroir tant je
me dégoute. Comment j'ai pu en arriver là? Et tout ça à cause de mon père qui n'est
même pas capable d'aimer son fils et de l'accepter tel qu'il est. Tout est de sa faute.
Il doit payer.
Je l'attrape par le col de sa chemise, et dans un élan de rage je le colle contre le mur.
C'est finit maintenant, il va me rendre ma liberté. Je ne supporte pas qu'il ait parlé
d'Harry comme il vient de le faire. C'était la fois de trop.
« Ne t'avise plus jamais de parler de lui comme ça, c'est clair? »
Je vois rouge. J'ai la haine contre lui, j'ai juste envie de lui faire manger tout ce que je
me suis pris à cause de lui. Toutes les horreurs que j'ai subies, toutes les choses à
côté desquelles je suis passé par sa faute. Il m'a privé de ma liberté, je compte bien
lui faire payer. Mes mains se resserrent autour de son cou, il rougit de plus en plus
dû au manque d'air. Je vais le crever.
« Louis... Arrête... S'il te plaît... »
Il gémit, ses yeux révulsent, plus que quelques secondes. Il se débat mais il s'épuise
rapidement. Plus que quelques secondes et tout sera réglé, et je pourrai enfin vivre
la vie que je veux.
« Louis, arrête. »
C'est lui, il est là. Harry est là. Qu'est-ce qu'il fait là d'ailleurs? Il m'a dit que je ne
pourrai pas le retrouver et il est là. Je n'arrive pas à réagir. J'étrangle toujours mon
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Censured (LS)
connard de père, et sa main se pose sur mon épaule.
« Lâche-le. »
Je commence à avoir des tremblements. Je suis complètement épuisé, je ne sais plus
quoi penser. Ça n'a ni queue, ni tête. Il me tire doucement en arrière mais mes mains
ne quittent pas le cou de mon père.
« Louis ne fais pas l'enfant, lâche-le.»
Il me tire d'un coup sec et je perds l'équilibre. Je manque de tomber mais il me
rattrape dans sa chute. Je respire un coup, je colle une droite à mon père. Il saigne
du nez, je crois que je le lui ai cassé. C'est déjà un bon début. Harry me tire pour que
je rentre, et je regarde mon père au sol, le sang qui tâche son costume, la gueule
complètement amochée. Je me sens fier, pour une fois c'est moi qui ai gagné la
bataille.
«Vas te faire foutre.
-Tu le regretteras Louis, nous n'avons pas terminé notre discussion.
-Ta gueule. »
Harry m'empoigne le bras, qu'il me fait mal. La douleur je la ressens là. J'ai
l'impression qu'on me brûle la peau. Je ne suis pas dans mon état normal. Je suis
complètement claqué, il est là putain. Mais pourquoi? Hein pourquoi?
« Pourquoi t'es revenu Harry? Pourquoi t'es revenu alors que tu m'as dis de ne pas
chercher à te retrouver? Pourquoi tu te pointe comme ça comme ci de rien n'était? Je
sais que je suis qu'un abruti trop curieux mais tu ne peux pas me jeter comme tu la
fais! C'est inhumain, on ne peut pas faire ça...
-Et tu crois que c'est normal de fouiller dans les affaires de quelqu'un?
-Je n'ai pas fouillé! Je cherchais juste un livre à lire parce que tu m'as laissé seul,
dans ton appartement, et je ne savais pas quoi faire.
-Tu sais que je t'en veux?
-Je sais, mais s'il te plaît ne pars pas, ne me laisse pas. J'ai juste lu la dernière page,
et j'ai changé de livre. Quand tu es rentré je l'avais à côté de moi parce que je n'ai
pas eu le temps de le ranger. Je te demande pardon Harry.
-Je veux prendre des distances quelque temps, pour prendre du recul et réfléchir.
J'espère que tu ne m'en voudras pas. »
?
Harry a dormi avec moi cette nuit. Je l'ai supplié, il a finit par accepter parce qu'il a
vu à quel point j'étais à cran, et à quel point j'étais fatigué. Il m'a demandé ce que
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Censured (LS)
l'homme que j'allais tué dans le couloir s'il n'était pas venu m'avait fait, je lui ai
simplement dit que c'était mon père, et que c'était une longue histoire. Il n'a pas
insisté, dieu merci. Il m'a simplement dit que parfois, il aimerai étriper le sien aussi.
Je n'ai pas demandé à savoir pourquoi; son sourire avait disparu, il s'est raclé la
gorge et il s'est légèrement crispé. Il faut que j'arrête d'être curieux, je commence
par poser moins de question, il me parlera quand il en aura envie. Il a passé ses bras
autour de ma taille en me collant contre lui, et j'ai lourdement fermer les yeux.
À mon réveil il n'était plus là. Sa place était vide. Il est partit, il m'a laissé tout seul.
Je ne sais même pas si il était vraiment là, où si j'ai halluciné. Je renifle l'oreiller, il
est imprégné de son odeur. Il était là, il était bien là, j'ai dormi avec lui, dans ses
bras. À ce moment, je comprends ce que ressens Zayn à chaque fois que je viens et
que je me casse le lendemain matin, et ça fait mal. Ça fout une belle claque. J'ai
besoin de l'appeler, j'ai besoin d'entendre sa voix, au moins une dernière fois. Je
saisis mon cellulaire et je l'appelle, même si je sais pertinemment qu'il ne répondra
pas.
Pourtant au bout de la troisième sonnerie il décroche.
« Qu'est-ce que tu veux Louis? Soupire-t-il.
-J'ai besoin de toi.
-Non.
-Je peux rester chez toi quelques jours? Je ne peux plus rester ici, dans ma chambre.
-Non.
-Je t'en prie...
-Je t'ai dis Non Louis, alors fais-moi plaisir, oublie-moi. »
Sans même me laisser le temps de répondre, il raccroche. Merci Harry, c'est
vraiment gentil de ta part. Je balance mon portable qui s'écrase sur le sol, j'en ai
marre. Je vais aller voir Zayn, tant pis. Je me lève et je prépare un sac dans lequel je
mets le plus d'affaires que je peux. Je le tiens d'une main, et de l'autre je ramasse
mon portable pour appeler Zayn.
« Louis ?
-Salut Zayn, est-ce que je peux passer chez toi et rester pour quelques jours ?
-Oui, tu veux peux venir.
-D'accord, j'arrive. Merci... »
Je ne sais pas comment il fait pour me pardonner toutes les fois où je l'ai laissé
tomber. Il a vraiment beaucoup de force mentale pour pouvoir supporter tout ça. Je
l'admire beaucoup pour ça, énormément je dirai.
48
Censured (LS)
Je quitte l'hôtel en laissant ma chambre quasi-vide. Il doit rester quelques fringues
mais elles ne me seront pas utiles. Je resterai chez Zayn quelques jours le temps de
trouver un petit appartement. En réalité, je ne sais pas comment je vais faire. Mon
père ne va plus me faire virer de l'argent sur mon compte quand il se rendra compte
que j'ai quitté son merdier, il va envoyer ses chiens pour venir me chercher. Il faut
que je trouve comment m'en sortir. Peut-être les quelques jours vont se transformer
en quelques semaines ou bien quelques mois. Il faut impérativement que je me
trouve un travail qui paye un minimum pour pouvoir mettre un peu d'argent de coté,
et seulement là, je pourrai avoir un chez moi. Un vrai chez moi, un vrai toit. Je me
ferai à manger tout seul, j'aurai ma propre cuisine, ma propre salle de bain, mon
propre salon, ma propre chambre, ma propre indépendance. Il était temps.
Je déambule lentement dans les rues de Londres sans aucunes convictions, et mon
esprit finit par divaguer. 'Oublie-moi.' Rien que d'y penser, ses paroles me broient de
l'intérieur. Je lutte vainement contre les larmes qui me submergent. Arrête de te
faire du mal Louis, tu vaux mieux que ça. J'ai l'impression de marcher depuis une
éternité, je suis au bord de la route, et les voitures qui passent sous à quelques
millimètres de moi, je ne saurais dire combien de fois je me suis fait klaxonner, j'ai
failli me faire faucher un bon nombre de fois. Je défie la mort ouvertement, je veux
qu'elle vienne, je veux partir, mais je n'ai même pas le cran de me décaler d'à peine
quelques centimètres pour qu'on me fonce dessus. Ce n'est pas encore le bon
moment, je crois.
Une voiture s'arrête derrière moi, pitié laissez-moi tranquille. Je n'ai pas fait un
détour sur le périphérique pour qu'on s'arrête pour m'accoster merde.
« Louis. »
Harry. J'ai l'impression qu'il cherche à me suivre, ou alors le hasard fait tellement
bien les choses. Je m'arrête, je prends une grande inspiration avant de lui faire face.
Il a la tête en dehors et il me regarde.
« Qu'est-ce que tu fais à marcher au bord de la route ? Tu veux valser ou quoi ?
-C'est peut-être ça, comme tu dis. »
Je lui tourne le dos pour reprendre mon chemin. Sa portière claque, génial, il fallait
qu'il descende pour me courir après. 'Louis s'il te plaît, arrête tes bêtises.' Je roule
des yeux en m'arrêtant, laisse-moi Harry. Ses doigts entourent mon bras et il me
force à lui faire face.
« C'est quoi ton problème ? Qu'est-ce que ça va t'amener à mourir tout de suite ?
-Et toi ? C'est quoi ton putain de problème, hein ? Pourquoi t'es comme ça avec moi ?
Pourquoi tu m'as défendu dans la ruelle? Pourquoi tu m'as ramené chez ton pote
alors que t'aurai pu me laisser crever là? Pourquoi tu t'es baladé avec moi alors que
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Censured (LS)
tu ne sors pas habituellement avec tes plans cul ? Pourquoi est-ce que tu as décidé
de fêter mon anniversaire ? Pourquoi est-ce qu'on a fait un sapin de Noël ensemble ?
Pourquoi tu m'as fais l'amour plus d'une fois ? Pourquoi tu me jettes et tu reviens
comme une fleur ? Pourquoi t'es venu hier ? Pourquoi tu as dormi avec moi si c'est
pour te tirer avant que je ne me réveille ? Pourquoi tu t'es arrêté ? Pourquoi tu ne
m'as pas laissé marcher au bord de cette putain de route ? Pourquoi tu n'as pas
continué ton chemin tranquillement alors que tu m'as dit de t'oublier ? Pourquoi t'es
comme ça ? Pourquoi Harry ? Pourquoi ? C'est quoi ton putain de problème ? Qu'estce qui tourne pas rond chez toi ? Est-ce que ça t'amuse de jouer avec les gens ? Tu
souffres alors tu te permets de faire souffrir les autres ? C'est ça ton trip hein ? Mais
putain réponds-moi ! »
Il ne dit rien, il reste muet comme une tombe. Son silence m'énerve et je craque. Je
le frappe plusieurs fois d'affilée au niveau de l'épaule, je ne le comprends vraiment
plus. Je cède à l'abandon en posant mon front contre sa poitrine. Ses bras entourent
mes épaules, il me berce doucement. Je vais devenir dingue.
« Monte dans la voiture s'il te plaît, je te ramène.
-Non !
-Ne fais pas l'enfant, je ne te laisserai pas sur cette route.
-Je ne veux pas retourner à l'hôtel.
-Où est-ce que tu compte aller, alors ?
-Chez un ami.
-Monte. »
Je le sens se crisper avant qu'il ne cesse de me bercer. Il m'attrape par le poignet
pour me tirer jusqu'à sa voiture en prenant mon sac qu'il met dans le coffre. Il
grimpe à coté de moi avant de démarrer brusquement le moteur et de se mettre en
route. Il est énervé, je ne sais vraiment pas ce qu'il cloche avec lui mais putain qu'il
se calme, je n'ai pas envie d'avoir un accident de voiture.
« Harry calme toi, je n'ai pas envie d'avoir un accident. »
Ses mains se resserrent autour du volant, bon j'aurai du fermer ma gueule. Mais j'ai
vraiment peur. Je n'ai pas peur pour moi, j'ai peur pour lui. Je n'ai pas envie qu'il lui
arrive quelque chose par ma faute, je m'en voudrai toute ma vie.
« J'ai peur, ralentis s'il te plaît...
-Tu as peur ?
-Oui, je t'en supplie Harry, ralentis. »
J'en tremble. Il me regarde avec un air paniqué, alors je passe ma main sur son
50
Censured (LS)
avant-bras.
« Je n'ai pas peur de toi, j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose. »
La voiture ralentie doucement. Une étape de faite. Il regarde ma main autour de lui,
je l'enlève immédiatement. Je ne sais pas ce qu'il en pensait alors j'ai préféré la
retirer. Je lui indique le chemin, il m'a demandé pourquoi avoir fait un tel détour,
j'avais besoin de marcher, c'est tout. Il s'arrête devant l'immeuble de Zayn, je n'ai
pas envie de le quitter, pas encore. Je veux rester avec lui, je ne veux pas m'en aller.
Je ne veux pas aller chez Zayn, je veux rester avec Harry. Réagis Louis. Je me penche
par-dessus l'accoudoir pour entourer sa nuque de mes bras et enfouir mon visage au
creux de son cou. Sa main se glisse doucement dans mon dos et il me serre contre
lui. J'hume son odeur une dernière fois avant de descendre de la voiture. Zayn est à
sa fenêtre, il nous regarde. Ça doit lui faire beaucoup de mal, mais il n'est pas sensé
savoir après tout. Je ne lui dirai rien. Harry n'est rien qu'un ami. Me dire ça à moimême me serre le cœur. C'est difficile de réaliser ça, parce qu'il est plus que ça pour
moi. Bien plus que ça. Il rentre lorsque je sonne à l'interphone. Il m'ouvre, je prends
l'ascenseur, je frappe trois coups à sa porte.
« Salut Zayn, dis-je lorsqu'il m'ouvre la porte.
-Entre. »
Je hoche la tête et j'entre chez lui. Il a tout ravagé. C'est la même situation quand je
suis rentré dans l'appartement d'Harry pour la première fois. On va devoir tout
refaire. Il a fait de nouveaux graffitis, c'est son échappatoire quand il va mal, et là, il
va vraiment mal. Mais c'est tellement beau ce qui se dégage de lui, il est tellement
créatif. Selon moi, c'est ce qui fait son charme.
?
J'ai beau réfléchir pendant des jours entiers, rien n'y fais. Je ne comprends toujours
pas le pourquoi du comment. C'est quoi son problème sincèrement? Il se prend pour
qui à me jeter telle une merde comme il l'a fait? Je le croyais différent quelque part,
puisque notre début n'était pas commun à tout le monde, mais il ne vaut pas mieux
au final. Je regrette notre rencontre dans ce foutu bar. Je regrette de l'avoir connu
tout court. Pourtant, je repense à toutes ces petites choses qu'on avait faites
ensemble, toutes ces petites choses qui font tout à mes yeux. Il me manque putain, il
me manque.
« Écoute Louis, ça fait trois jours que tu reste là à te morfondre. Tu n'as pas bougé
du canapé parce que ton mec s'est tiré. Fais-toi une raison au bon d'un moment. »
Dit-il alors qu'il est quasiment dans la même situation à quelques détails près. C'est
une sorte de triangle amoureux j'ai envie de dire, et c'est infernal.
« La ferme, il n'avait pas à me jeter pour un putain de livre.
51
Censured (LS)
-Tu n'avais pas à me regarder. C'est sa vie privée, et sans qu'il ne t'y autorise tu n'a
pas vraiment le droit de mettre ton nez partout dans ses affaires. Et puis, t'étais quoi
pour lui? »
Vas-y, remue bien le couteau dans la plaie, mais si je t'en retourne une viens pas
pleurer. Ce n'est pas comme ci je regrettais d'avoir poser les yeux sur lui le premier
soir, ce n'est pas comme ci je regrettais de l'avoir laisser me 'sauver' le soir où on
m'a tiré dans la cuisse, ce n'est pas comme ci je regrettais d'avoir couché avec, ce
n'est pas comme ci je regrettais d'avoir fais une sortie avec ou fêter le réveillon et
mon anniversaire avec lui, mais je t'en prie Zayn, fais le connard jusqu'au bout,
venge-toi si ça te fais plaisir, appuie là où ça fait mal.
« J'étais son plan cul durable.
-C'est ce que je disais, arrête. Il n'y avait rien de sérieux entre vous, tu te fais du mal
pour rien. Je suis sur et certain qu'à cette heure-ci, il doit se vider les couilles
ailleurs.
-Mais putain, je peux savoir d'où tu te permets d'ouvrir ta gueule? Tu me fais chier
sérieux. Tu sais quoi? Je vais partir d'ici parce que tu m'insupporte, et que t'es
incapable d'aider quelqu'un. Parfois il faut savoir fermer sa gueule.
-Il n'y a que la vérité qui blesse Louis.
-Ta gueule. »
Je me lève subitement du canapé sur lequel je suis resté pendant trois jours, je n'ai
pas bougé du tout. Je passais dans les bouteilles que Zayn me ramenait, et il me
ramenait à manger mais ça, je n'y touchais pas, je ne me suis pas lavé, je porte
toujours le jogging qu'il m'a offert pour mon anniversaire, je suis dégueulasse je sais,
mais je suis fatigué. Je n'ai presque pas dormi, je n'y arrivais pas. Alors je regardais
des programmes débiles et sans intérêt qu'il pouvait y avoir.
Je ramasse le sac d'affaire, que je n'ai même pas ouvert, qui jonchait le sol, et mes
yeux dérivent sur le miroir de l'entrée. Quelle horreur. Je me dégoute encore plus
qu'avant. Je vais devoir retourner à ma routine, me faire culbuter chaque jour comme
une pute. Rien que d'y penser, j'en ai des sueurs froides qui coulent le long de ma
colonne vertébrale. J'ai envie de me jeter du toit de l'hôtel, pour faire prendre
conscience à mon connard de père le calvaire qu'il me fait endurer depuis ces cinq
dernières années, mais même sans ça, con comme il est, il ne comprendra jamais.
« Merci quand même de m'avoir hébergé, à plus. »
Je n'écoute pas ce qu'il dit, je passe le seuil de son appartement et je claque la porte.
Je m'empresse de rejoindre l'extérieur afin de pouvoir respirer une bouffée d'air
fraîchement polluée par les londoniens. Je suis ravi de retourner à ma chambre, je
n'ai jamais été aussi ravi que ça.
52
Censured (LS)
Lorsque je m'enferme dans ma chambre qui me sert de prison, je lâche mon sac pour
aller directement me laver car je n'en peux plus d'être sale. Une bonne douche me
fera énormément de bien, et après j'irai me reposer, je ne vais plus tarder à tomber
de fatigue.
« Louis, ouvre petite pute. »
C'est quoi encore ce bordel? Je viens à peine de m'allonger qu'il y a déjà quelqu'un
qui vient m'emmerder. La serviette autour des hanches, les cheveux encore mouillés,
la gueule complètement crevée, je dois être putain d'attirant. Je pars lui ouvrir la
porte pour ainsi dire, lui faciliter la tâche.
« Putain t'es plutôt bonne quand t'es comme ça.
-Entre.
-J'ai pas vraiment le temps. Tu enfile une de tes tenues, tu mets une fringue par
dessus pour te couvrir, et tu te ramène avec moi.
-Et si je dis non? »
Il sort un gun de son froc', j'ai compris. Là, je n'ai pas vraiment le choix. Certains
diront qu'on a toujours le choix, faut juste avoir le cran nécessaire pour pouvoir agir,
et ça j'en suis totalement incapable. J'acquiesce, et quand je m'apprête à fermer la
porte pour pouvoir me changer, il m'en empêche en y coinçant son pied. Je ne peux
même pas avoir un peu d'intimité, c'est nul.
« Tu m'as invité à entrer, je veux voir ça. »
Je lui laisse la place nécessaire pour qu'il puisse passer, et lorsque nos corps se
frôlent, il enlève innocemment la serviette qui ornait mes hanches et cachait la
maigreur de mon satané corps. Il fallait m'y attendre. Je rougis de honte et je
verrouille rapidement la porte dans un premier temps, pour que personne ne vienne
nous déranger, auquel cas je donnerai une mauvaise image de l'hôtel, et mon
géniteur me le fera payer, j'en ai pas vraiment envie.
Dans un second temps, Edward pose son flingue sur le matelas avant de s'allonger
comme une merde. Pourtant, il s'appuie sur ses coudes pour me regarder, et c'est
bizarre parce que la façon dont il pose ses yeux sur moi me rappelle étrangement
celle d'Harry. Il se ressemble énormément. Je sais qu'il me désire, j'ai envie de rire
parce qu'il ne vaudra jamais min bouclé, ni lui, ni un autre. Je me dandine un peu
devant lui, pour m'amuser. C'est dans ces moments là que je me sens puissant. C'est
moi qui mène la danse. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il ne peut rien faire, il n'a pas
le droit de traîner.
J'enfile un ensemble de lingerie qu'il aimera beaucoup, c'est mon préféré, donc il a
intérêt à l'aimer. Je viens m'asseoir sur lui, avant de déhancher lentement mes
53
Censured (LS)
hanches contre lui. J'ai affreusement envie de lui, juste pour me dire que je
n'appartiens pas à Harry, que je n'ai pas besoin de lui pour ressentir quoi que ce soit,
que je n'ai pas besoin de lui tout court.
« Je ne suis pas venu pour ça Louis. »
Sa voix est faible et très incertaine. Il a du mal à se contrôler, je le sens en dessous
de moi de toute manière. Il en crève d'envie. Je n'ai pas l'habitude d'être consentant,
mais lui il n'est pas aussi dur et brutal que les autres de sa clique.
« Je sais que t'en a envie Edward, alors fais-le. Regarde-moi. »
Je le force à me regarder, et lorsque son regard soutien le mien, mes doigts glissent
le long de son torse, puis ils viennent s'appuyer sur son entrejambe déjà bien
imposant. Mes lèvres gagnent le lobe de son oreille, que je mordille sensuellement
entre mes dents.
« Fais-moi l'amour putain. »
Il n'attend pas plus longtemps pour me retourner sur le lit malgré les ordres qu'il a
du recevoir. Ma voix déraille lorsque je le sens entrer dans mes entrailles, mais elle
se déchire complètement lorsque je me retourne légèrement et qu'à sa place je vois
Harry. Je délire complètement, je suis trop épuisé je crois. J'attrape sa nuque pour
plaquer les lèvres sur les siennes, mais ce n'est pas pareil que d'habitude, ce n'est
pas lui, ce n'est pas Harry. Edward me regarde avec un air abasourdi par rapport à
ce que je viens de faire, je ne sais absolument pas où me mettre.
« Ne t'imagine pas quoi que ce soit, je ne voulais pas. »
Il jouit peu de temps après, et je le suis aussitôt. Il se laisse tomber à côté de moi, un
sourire béat sur les lèvres. Après que nous ayons repris notre respiration, il se lève
pour me tendre mes affaires. 'On doit y aller' ouais bah ça va, c'est moi qui va
prendre, pas toi donc clairement tu dois t'en foutre.
On déambule dans les couloirs de l'hôtel qui me semblent interminables. La pression
sir es épaules augmentent au fur et à mesure de mes pas. On arrive au sous-sol, là
j'ai carrément peur. L'air en devient étouffant, j'ai de plus en plus de mal à respirer,
tout me tourne autour. C'est le trou noir.
?
Louis s'est réveillé attaché à une table métallique, une faible ampoule basse
consommation trônait au dessus de lui. Ils allaient et venaient chacun leur tour
s'occuper de lui. Il ne s'est jamais senti aussi mal, et aussi désespéré. Il s'est promis
qu'en sortant d'ici, il chercherait à joindre Harry une dernière fois pour le revoir, et il
partirait pour de bon. C'était finit pour lui.
Parce que parfois, on ne peut pas être sauvé. Parce que parfois, on est trop enfoncé
54
Censured (LS)
pour pouvoir se relever. Parce que parfois il peut y avoir des causes perdues. Louis
se considère comme en étant une.
55
Censured (LS)
Chapitre 8 (H)
« Je sais qui tu es Harry, je sais surtout qui tu es pour Louis. Je connais ta relation
avec, et je te promets que si tu continues à le revoir, je lui ferai du mal. À toi de voir.
»
Assis au bord de son lit, Harry relisait ce message qu'il avait reçu il y a trois jours, la
veille du jour où il a trouvé Louis avec son cahier. Le cahier en question représentait
énormément pour lui. Il renfermait tous ses souvenirs qu'il a partagés avec Niall. Il a
décidé de tous les recueillir dans ce cahier car il ne voulait pas les oublier, ils
resteraient ancrés à tout jamais. Même s'il est partit, même s'il a laissé Harry tout
seul, même s'il est partit en prenant une grande part d'Harry avec lui, il fera toujours
partit de sa vie. Il lui arrive parfois d'espérer qu'il lui revienne, Harry était prêt à lui
pardonner et à lui redonner sa confiance, une confiance totalement aveugle. On ne
pardonne pas la tromperie. Si on a trompé quelqu'un une fois, on peut très bien le
refaire. On ne pardonne pas, même si on dit que par amour on est prêt à tout.
Alors comme-ci le moment était tombé à pic, Harry a utilisé le prétexte du bouquin
pour jeter Louis, il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose de mal car malgré ses
nombreuses craintes, il s'était attaché à lui. Maintenant il se sent à nouveau seul. Il
n'y a plus la présence de Louis pour le rassurer, il ne peut plus se rassurer lui-même,
il est seul, il a encore échoué. Il ne supporterait pas un autre échec. Il se noie dans
l'alcool et la drogue, à ses risques et périls.
?
Certains diront qu'on a toujours le choix, mais moi, je n'ai pas eu tellement le choix.
J'ai pris cette menace très au sérieux, et je ne veux pas que quelque chose lui arrive.
Louis va terriblement me manquer mais je préfère le préserver. De toutes manières,
rien n'est possible entre nous, je n'ai rien prévu avec, et il ne se passera rien. Alors
c'est mieux comme ça.
"Harold, je suis désolé de ce qui s'est passé, je suis désolé d'avoir lu ton livre, je ne
voulais pas. Tu peux m'en vouloir certes, mais je t'en supplie ne me jette pas comme
ça."
"La ferme Louis j'ai pas eu le choix. Je suis désolé mais c'est comme ça. Je t'en
supplie, oublie-moi."
"Mais Harry, on était pas bien tous les deux?"
"Louis, arrête."
Je verrouille l'écran de mon portable et le laisse face contre la couette de mon lit.
C'est déjà assez dur comme ça, et s'il s'accroche encore, s'il s'obstine à vouloir mon
retour, on va s'arracher. Ça va nous faire beaucoup plus de mal. Je me lève pour aller
56
Censured (LS)
chercher mon journal dans le salon, et je retourne m'installer dans mon lit, un stylo
en main.
"December 27th.
Dear Journal,
J'ai reçu un putain de message d'un numéro inconnu, m'ordonnant à ne plus le
revoir. Étant donné les circonstances, c'est plutôt bien tombé pour la personne, mais
pas pour nous. Pas pour moi. Non, je n'ai pas de sentiments pour lui, simplement, je
vais devoir retourner à ma routine d'avant, avant qu'il vienne frapper à ma porte, et
que ma vie ne le laisse entrer sans que ma conscience l'en empêche. Nos moments,
nos sorties, nos parties de jambes en l'air me convenait tout à fait, je laisse tout ça
derrière moi, c'est du passé. Louis fais partit du passé. Une nouvelle page se tourne.
Je trouverai bien mieux ailleurs."
Je laisse tomber ce foutu journal sur le sol, et en posant ma main sur la couette, elle
se retrouve sur mon livre. Mon putain de livre qui m'a servi de prétexte. Je soupire,
je n'ai pas le courage de le lire. Pas ce soir, non. Les souvenirs vont être trop
douloureux. J'ai besoin de dormir, je ne peux plus, mon corps ne peut plus, j'ai besoin
de repos. Le livre rejoint mon journal par terre et je ferme lourdement les yeux, et je
me laisser emporter dans un fabuleux rêve -pour une fois- où Louis fait son
apparition. Seulement, le rêve tourne rapidement au cauchemar, un peu comme la
réalité.
Je me réveille, ok, il fait encore nuit, il est quatre heure du matin. J'ai besoin de
réfléchir. J'ai une belle migraine putain. Je dois dormir encore.
Le lendemain matin, au petit déjeuner, c'est là que je réfléchis. Et si je continuais à
voir Louis? Une tasse de café à la main, mon portable dans l'autre, et je me tâte pour
trouver une solution. Déjà, je dois le retrouver pour lui parler. Lui dire que non, je ne
veux pas qu'il m'oublie, que non, je ne veux pas qu'il parte, que oui, je veux qu'il
reste parce que oui je suis bien avec lui. Je ne veux pas oublier Niall, mais je veux
qu'il m'aide. J'ai totalement l'air d'un égoïste mais je n'en ai totalement rien à foutre.
J'ai besoin de lui, surtout de sa présence. Avec lui, je me sens un peu mieux. J'oublie
un peu la douleur, je me sens moins seul, je me sens important à ses yeux. Niall ne
me regardait pas comme ça, je ne me sentais pas aussi bien, pas autant que je le suis
avec Louis. Je vais dépasser une limite que je vais surement regretter plus tard, mais
je suis prêt à tout pour le récupérer. Oui, je ne sais pas ce que je veux, oui j'ai peur,
mais putain j'ai besoin de lui. J'ai besoin qu'il soit là. Je ne peux plus rester tout seul
chez moi comme ça, c'est complètement dérisoire, je vais finir par devenir taré. Je
n'ai pas encore eu de messages, il doit dormir. Je vais le laisser dormir, il doit en
avoir besoin, tout autant que moi. Je ne sais pas s'il va me pardonner d'avoir été
horrible avec lui. Je l'espère en tout cas.
57
Censured (LS)
?
Assis sur un banc du parc non loin de mon appartement, je contemple le ciel. Le
soleil se couche, et les nuages orangés forment un bon nombre de formes
méconnaissables. Je ne suis pas le genre de gars qui regarde le ciel habituellement et
qui imagine des formes dans les nuages. C'est la première fois que je le fais. Le ciel
est beau, il reflète tellement de choses. Et si maman était là-haut avec Jenoa à me
regarder, à me surveiller. J'aimerai tant les revoir, qu'on me les rende que je puisse
les revoir un dernier instant. Pour leur dire tout ce que je ressens, pour leur dire ce
qu'elles représentent pour moi. Je n'ai pas assez profité d'elles, la vie est
imprévisible, on vit au jour le jour sans savoir ce qu'il arrivera le lendemain. Tout est
arrivé si vite, je m'en suis mordu les doigts. Qu'est-ce qu'elles me diraient ? Appellele. Elle me dirait de l'appeler. J'attrape mon téléphone dans la poche de mon
pantalon, j'appuie sur son contact, j'approche le téléphone près de mon oreille, la
sonnerie retentie. Réponds Lou, s'il te plaît.
Il ne répond pas, je le rappelle jusqu'à ce qu'il daigne décrocher.
« Louis.
-Louis n'est pas là.
-T'es qui toi ?
-Qu'est-ce que tu lui veux ?
-Lui parler, je veux lui parler.
-Je crains que ce ne soit pas possible Harold, tu ne le reverras pas de si tôt. »
La personne raccroche, c'est quoi ce bordel ? Je n'aurai jamais dû le laisser, je
n'aurai pas dû le jeter, j'aurai dû le garder avec moi, j'aurai du le protéger. Qui sait
ce qu'il va lui arriver maintenant? Tout est de ma faute, j'aurai du lui parler de ce
message, on serait partit quelque part tout les deux, sans personne pour nous
détruire. Voilà, on en arrive à la case départ, j'ai encore échoué. Je ne suis même pas
capable
de protégerj'ai
quelqu'un.
Il faut
querende
je le retrouve
impérativement.
«
Allô?-C'est
besoinjeque
tu me
un service.-Styles,
tu me dois un
paquet
de fricHarry,
déjà, pourquoi
t'aiderais?»
Ah ouais, je l'avais oublié cette partie là, mais pas lui visiblement. Et puis, tout
l'argent sue je lui dois je ne l'aurai jamais. Je suis surendetté, peu importe, Louis
passe
mes
problèmes
d'argent.
«La
vieavant
d'un
mec
est
en
danger,
ne peux
pas
làénorme
à ne rien
faire.-Ça
c'est
problème,
pas
veux je
combien?-500£.
-C'est
!-500£
etme
jehommes
te
le ton
retrouve.
-Et
sile
tumien.
ne
le -Tu
retrouve
pas?-Tu
doutes
des
de mes
soupire-t-i
l, si rester
je
necompétences
le
retrouve
pas,
tu
devra
Harold?-On
ne
sait
jamais.
-Bien,
250£.»
Moitié prix? C'est vraiment dégueulasse. Je le fais pour lui, je ne peux pas le laisser
comme
ça,
je ne peux
rester
là sans
rien faire.où il réside.-Louis Tomlinson, et
«Marché
conclut.-Il
mepas
faut
son nom,
et ne
le l'adresse
il réside dans
un hôtel,
The
Langham
London
je crois.-Je te rappelle dès que j'ai du
nouveau.»
Un faible 'merci' s'échappe de mes lèvres lorsqu'il raccroche. Où est-ce que je vais
trouver tout cet argent putain? Travailler? Non, j'ai vu ce que ça donnait, J'suis pas
prêt. Mon père? Plutôt rêver. Jamais je ne lui demanderai quoi que ce soit, ce n'est
58
Censured (LS)
même pas la peine d'y penser. Je ne vois pas comment je pourrai trouver un paquet
de fric, en sachant que je dois payer mon appartement et mes factures.
J'attends cinq minutes, puis dix, puis vingt. Toujours rien. J'ai l'air ridicule, je sais
très bien comment ça marche dans le milieu et c'est pas en si peu de temps qu'ils
vont le retrouver. Mes nerfs sont à bloc, j'ai besoin d'aller prendre l'air et de me
défouler un peu. Je prends mon sac de sport à la main et je file à la salle pour aller
me détendre. Je me change dans les vestiaires, et je m'en vais frapper de toutes mes
forces dans l'un des sacs, accrochés au plafond de la salle. Qu'est-ce que ça peut
faire du bien.
En sortant, je regarde mon portable, assis sur le rebord en brique du gymnase, une
cigarette dans le bec. Je fixe l'immeuble en face de moi, je ne sais pas quoi faire.
C'est dur d'être seul, c'est dur de ne pas savoir quoi faire.
Mon portable vibre. On m'appelle.
« Tu n'aurai jamais dû engager quelqu'un pour le retrouver Harold, ça va mal finir. Si
ça continu, il va y passer. Il est déjà faible, arrête tes conneries. S'il crève ça sera de
ta faute.»
?
C'est sympa le réveil en ayant l'impression qu'un camion t'a roulé sur la tête. Oui, j'ai
la gueule de bois. Oui, j'ai fumé. Oui, je suis crevé. Je n'ai toujours rien et ça me
bouffe. Je suis impatient, c'est un de mes plus grand défaut.
Louis me manque, je ne sais pas comment le combler. Par qui ou par quoi, je n'en
sais strictement rien.
"Il semblerait qu'il ait quitté son hôtel, Styles. Personne ne l'a vu depuis que t'y es
venu."
Il n'est pas partit de lui-même, je le sais. Quelqu'un l'a enlevé, ou je ne sais quelle
connerie. Il faut qu'ils le retrouvent, il ne peut pas rester comme ça. Mais le pire
dans tout ça, c'est que moi, je ne peux rien faire. Et en plus de ça, on m'observe.
C'est pas génial ça? Que demander de plus?
?
Ça fais déjà huit jours qu'il a disparu. Un avis de recherche a été lancé. Huit jours
que je ne vis plus. Je suis complètement coupé du monde. Je n'ai même pas repris les
cours, je m'en sens incapable. Pourquoi est-ce mes relations foirent à chaque fois?
C'est frustrant de se dire qu'on est pas capable de garder quelqu'un à ses côtés.
Toutes les personnes que j'aime partent les une après les autres, je suis destiné à
être seul. C'est ça ma vie. Il faut que j'arrête de me plaindre. Il faut que je prenne
l'air, j'étouffe ici.
59
Censured (LS)
Je me rends alors dans le café un peu plus loin dans ma rue, un bon chocolat, un jus
de fruit et ça ira. Je m'installe au fond, pour être tranquille. Je m'écarte le plus
possible du bruit au risque de devoir me taper la tête dans le mur. Mes yeux sont
rivés sur l'écran de la télévision, sur lequel défile les informations. Une photo attire
mon attention, on dirait Niall. Non, c'est lui.
«Vous pouvez mettre plus fort s'il vous plait?»
La serveuse prend une télécommande derrière le comptoir augmenter le volume
sonore.
«Cette nuit, un terrible accident c'est produit sur l'autoroute menant au centre de
Londres. Un poids lourd a percuté aux alentours de deux heures ce matin une voiture
dont l'homme de la photo était le conducteur. Ce dernier, prénommé Niall, serait
actuellement entre la vie et la mort à l'hôpital Saint-Thomas.»
Ce n'est pas possible, je rêve. Non pas Niall putain, non. Il peut pas, il a pas le droit.
Ça ne devait pas tomber sur lui. Je refuse de le perdre, il doit s'en sortir il a pas le
droit de mourir. Il faut que j'aille le voir temps qu'il est encore en partie avec nous.
J'ai beaucoup de choses à lui dire, j'en ai besoin. J'ai besoin qu'il les entende, je ne
pourrai pas garder ça pour moi toute ma vie.
Je me lève brusquement de la chaise en laissant tomber quelques pièces sur la table,
et je me dirige vers la sortie. Je gagne ma voiture sur le parking de la résidence, et je
m'en vais direction l'hôpital pour le rejoindre.
Ce fut un électrochoc lorsque je le vis étendu sur son lit d'hôpital. Il était
complètement amoché, branché à de nombreuses machines. J'avais l'impression
qu'on me foutait un énorme coup de poing dans les tripes. Je n'avais pas imaginé nos
'retrouvailles' comme ça.
«Il avait bu.»
Je sursaute quand je vois la nana pour qui il m'a quitté. Sur le coup, j'avais envie de
l'étriper mais je m'occuperai de lui plus tard.
«Tu lui manquais, il a bu, je crois qu'il allait venir te voir. Je dormais je n'ai pas pu lui
en empêcher. Il a percuté un camion cette nuit. Tu sais, il ne t'a jamais trompé, je
n'ai jamais été sa copine. Niall ne fait pas d'inceste.»
Elle quitte le mur sur lequel elle était appuyé pour sortir de la chambre. Je ne suis
pas sur d'avoir bien compris, mais elle serait sa sœur? Pourquoi est-ce qu'il est partit
alors? Pourquoi il m'a fait ça? J'ai besoin d'en savoir plus, et elle seule maintenant
peut
détenir
les
«Eh
toi!
dis-je
enréponses.
sortant
de
lamembre
chambre
, avec
j'ignore
ton
prénom,
et est
j'ignore
si
esn'es
sa
sœur
ou
jeaucunes
nea sais
autre
de
sa famille,
mais
jeheureux
suis
surretourne
que
tu
détiens
les
réponses
questions.
suppose.-Pourquoi
est-ce
qu'il
partit
situ
tu
pas
sa
copine?-Parce
qu'il
avait
l'impression
que
tu
n'étais
avec
lui,
que
tului,
ne
voyais
perspectives
d'avenir
lui.
Il frère.
devenait
dingue,
il ne
disait
rien
mais
ça
se
voyait.
Ilquel
en
devenait
malheureux
lui-même.
Maintenant
avec
je
crois
que
tu mes
as beaucoup
de-Je
choses
à dire
à
mon
D'ailleurs,
je
suis
Kate.»
Je la laisse s'éloigner une fois de plus, puis je retourne à ses côtés. Ah non mais il ne
vas pas s'en tirer comme ça. Il a intérêt à se réveiller, pour qu'on ait une discussion
60
Censured (LS)
lui et moi. Comment est-ce qu'il a pu croire que je n'étais pas heureux avec lui? C'est
la pire des connerie.
«Je sais pas ce qui se trame dans ta tête Horan, je sais pas ce qui t'a fais penser que
j'étais malheureux avec toi. T'es vraiment un idiot, t'es vraiment qu'un putain d'idiot.
Non mais regarde-toi, regarde dans l'état où tu es. T'es quasi-mort ici, et tu sais que
j'ai horreur des hôpitaux. T'as intérêt à t'en sortir bébé, tu peux pas me laisser crever
tout seul ici. On avait dit qu'on mourrait ensemble, et on a beaucoup a vivre encore.
Putain mais j'en reviens pas, j'en reviens pas que t'ai pensé que je n'étais pas bien.
Comment est-ce que t'as pu douter de toi comme tu l'a fait? Je t'aimais tellement, je
t'aime toujours et jamais je ne cesserai de le faire.»
Je n'ai plus de force pour continuer à lui parler, je m'écroule sur son bras. J'ai fondu
en larmes, j'y arrive plus sans lui. C'est trop dur.
L'une des machines s'est mise à faire un bruit assourdissant. 'Non..' dis-je d'une voix
complètement brisée lorsque je regarde celle d'où provient le bruit. Toute une équipe
de médecins entrent dans la chambre, et l'un d'entre eux me force à sortir, jamais. Je
veux rester, j'ai déjà été trop éloigné de lui comme ça. Il arrive au recours de la force
et là j'ai plus trop le choix. Je me fais jeter dans le couloir et je les entends
l'encourager à revenir. Mais au bout de quelques interminables minutes, une
infirmière sort et se dirige vers moi.
«Je
suis
désolée,
nous
n'avons
rien
pû faire.»Tout est finis cette fois.Je ne le verrai
Je
me
laisse
contre
le mur,
il est
plus
jamais.Je
ne l'entendrait
plus
rire,partit.
ni parler , ni chanter.Il a rejoint maman et
Jenoa.Je
suisaller
tout
seul maintenant.
«J'avais besoin de savoir que tu étais mon vrai amour, et j'en ai la conviction
maintenant. Je n'avais plus la force de me battre. Je suis navré Harry, tellement
navré, pour toutes les souffrances que tu as ressenties par ma faute. Je t'aime
Harry.» -Niall.
61
Censured (LS)
A Niall.
Quelques jours ont passés depuis que Niall est partit rejoindre les anges. Il est
certain que maintenant il ne ressent plus aucunes souffrances, enfin certains y
croiront. Harry s'est rendu à son enterrement, et maintenant il s'entretient avec son
défunt amour.
«Dans la vie, on dépend tous d'une personne. On dépend de son sourire, de sa voix,
de son corps, de ses mots, de ses gestes. Tout simplement d'elle et de tout ce qui la
constitue. On ferait tout et n'importe quoi pour cette personne, pour la voir sourire,
et la voir heureuse ne serait-ce qu'un instant. Vous savez cette personne dont vous
dépendez, eh bien c'est la seule personne capable de vous rendre heureuse, mais la
seule aussi capable de vous détruire. Parce que si cette personne n'est pas présente
avec vous, le monde dans lequel vous vivez n'a plus de sens.
Tu sais Niall, ça fais quelque jours que tu nous as quitté, et depuis ton départ, je
tente de me relever tant bien que mal. Je te promet que j'essaie de tenir mais c'est si
difficile, je ne m'en sens pas capable, j'ai plus la force nécessaire pour, je crois..
Depuis que tu n'es plus ici, je compte les minutes et les heures qui défilent devant
moi, les chiffres dansent autour de moi diaboliquement et je me sens suffoquer.
Chaque jour passé sans toi m'est semblable a l'éternité tu sais, le manque s'accroche
quotidiennement, une souffrance avec laquelle j'ai dû apprendre à survivre, une
absence qui me détruit un peu plus les lendemains.
Et tu sais, j'avais cet espoir auparavant, tu sais, ce qu'on appelle l'espérance de
pouvoir te revoir et que tu t'excuserais d'être partit aussi longtemps, que tu me
serrerais dans tes bras en me murmurant que ce n'était pas une blague, que tu ne
m'avait pas quitté et que tu n'étais pas mort, pas encore parce que tu ne voulais pas
m'abandonner car tu savais que sans toi je ne tiendrai pas mais avec le temps je me
suis rendu compte que la réalité m'a frappé violemment et maintenant je sais
parfaitement que jamais ça n'arrivera. L'espoir fait vivre un moment mais il finit par
achever, sadique comme il est.
Depuis ton départ, j’enchaîne les nuits blanches, les jours sans me nourrir, les
soirées à pleurer, l'aube à vouloir me tuer. Je coule un peu plus chaque seconde qui
passe à la fois si doucement et si rapidement devant moi, je crois que je touche le
fond, que je suis au bord du gouffre du désespoir et je n'arrive pas à remonter la
pente.
Je passe pour le qui ne sourit jamais, qui ne rigole jamais, qui a toujours les larmes
aux yeux, toujours de mauvaise humeur, bah tu sais j'ai perdu la force de faire
semblant que tout va bien dans ma vie alors que tout s'effondre petit à petit, tout ce
que j'avais construit.
Tu me manques. C'est fou comme tu me manques hein, j'ai beau essayer de tout faire
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Censured (LS)
que tu me revienne comme avant, rien n'y fait, j'essaye en vain, c'est affreux cette
souffrance que tu me fais vivre au quotidien parce que tu n'es plus là, je n'arrive plus
à vivre ni à avancer avec ça, c'est devenu beaucoup trop compliquer, je n'ai plus la
force d'avancer sans toi, sans ta présence, c'était toi et moi contre le monde mais tu
m'a abandonné et maintenant je me retrouve seule encore une fois, à essayer de
tenir bon mais j'ai bien peur de ne pas réussir à tenir longtemps.
Tu me manque je peux plus sans toi, j'aurai cru que j'aurai la facilité à t'oublier, mais
sache que pendant tout ce temps là je faisais semblant de me dire que je ne t'aimais
plus, que je t'avais oublier, que tous ces souvenirs n'existaient plus, mais tout ce que
je faisais, c'était de me mentir à moi-même, sans toi c'est plus possible. Tous ces
jours à essayer de ne plus penser à toi, mais plus ils passaient, plus je me rendais
compte que.. C'était toi ma raison de vivre, que c'était avec toi que j'étais le mieux,
que c'était toi qui me rendait le plus heureux et j'aimerai que tu le saches.
Je n'ai plus la force d'avancer, chaque jour, je suis seul à affronter tout ça, tout seul à
essayer de me remonter le moral, personne peut comprendre la souffrance que j'ai
en moi, et personne ne comprendra d'ailleurs. Tout le monde me dit d'avancer en
gardant la tête haute, oui mais seul tu ne peux pas. Dans la vie, on a tous besoin
d'une personne, sur qui tu peux compter quand tu le veux, et surtout quand tu en a
besoin. J'essaie d'avancer, sans me retourner, malheureusement je n'ai plus le
courage d'avancer seul, comme je dit toujours, j'aimerai bien qu'un jour on puisse
comprendre ce que je ressens.
Et puis tu vois, moi je suis là, à attendre que tu reviennes, au coin de la rue. Tous les
jours. Tous les soirs sur mon lit, je regarde mon portable en espérant avoir un
message de toi, ou plusieurs, mais non, je peux toujours attendre ce message que
j'attends depuis toujours.
Je ne jamais cessé de t'aimer, je n'ai jamais aimé quelqu'un autant que toi, je n'avais
jamais accordé autant d'amour à un autre.»
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Censured (LS)
Harry's diary
«
Je
crois
que
c'est
de
réaliser
la
personne
que
tu
aimais
est
partie
de
toi-même
s'est
envolée
avec
son
âme.en
J'ai
l'air
pathétique
mais
tout
seUne
casse
la
gueule
autour
dedur
moi,
jeraccrocher
n'arrive
pas
àC'était
faire
sorte
de
changer
ledécédée.
cours
des
choses.
Ce
que
j'adorais
l'entendre
rire.
ma
bouffée
d'oxygène.
Moi
qui
vivais
en
apnée
depuis
qu'il
m'a
quitté,
jeque
viens
littéralement
de
m'étouffer.
Je
n'ai
plus
d'espoirs
sur
lesquels
me
maintenant
qu'il
s'est
éteint.
Où
qu'il
soit,
et
quoi
qu'il
fasse
j'aimerai
juste
qu'il
garde
une
partie
de
moi
en
lui,
qu'il
se
souvienne
de
notre
histoire
comme
moi
je
m'en
souviens.
C'est
dingue
ce
qu'il
me
manque.
J'urai
tout
donner
pour
le
revoir
une
dernière
fois,
sentir
sa
présence,
humer
son
odeur,
m'enivrer
de
sa
joie
de
vivre
pour
qu'elle
me
contamine
moi
aussi.
Il
était
toutil
ce
que
je
possédais,
maintenant
je
suis
démuni
face
au
monde,
je
suis
sans
repères,
s'est
envolé
en
prenant
tout
avec
lui.
Il
possédait
toutes
les
galaxies
au
creux
de
son
regard,
il est devenu
uneIlétoile,
pourtant
j'ai l'impression
que si
toutes
étoiles
sont
éteintes
elles aussi.
restera
mon éternel
amour, même
je ne les
l'étais
pas se
pour
lui.»
Parce que la perte d'un être cher peut vous marquer à tout jamais.
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