Napoléon et la Bataille d`Austerlitz
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Napoléon et la Bataille d`Austerlitz
La bataille d’Austerlitz 2 décembre 1805 Austerlitz est la 50 e bataille de Napoléon. C’est la plus belle des victoires napoléoniennes, et aussi la plus limpide. La préparation stratégique d’Austerlitz et la bataille elle-même sont des chefs-d’œuvre d’art militaire. Sur le plan stratégique, Napoléon a surpris une fois de plus ses adversaires par la vitesse de ses décisions et de ses déplacements. Sur le plan tactique, il a choisi lui-même le terrain et le meilleur moment pour cette bataille décisive, qui brisa la 3e coalition et permit à Napoléon de constituer un empire regroupant la France, l’Italie, la Hollande, et l’Allemagne du sud et de l’ouest. Lieu Austerlitz est aujourd’hui la ville de Slavkov, située à 15 km de la ville de Brno, en République Tchèque. Durée 5 heures : la bataille, démarrée à 7h30, est gagnée à 12h30. Les poursuites dureront jusqu’à 16h00. Forces en présence Français 75 000 hommes, dirigés par Napoléon Austro -Russes 95 000 hommes, emmenés par l’empereur d’Autriche François 1er et le tsar de Russie Alexandre 1er Pertes Français 1 300 tués, 7 000 blessés, 600 prisonniers Austro -russes 7 000 tués, 23 000 blessés, 11 000 prisonniers Le déroulement de la bataille Napoléon doit faire face à la 3e coalition, rassemblant l’Autriche, la Russie, la Suède et Naples. Il est à Vienne. Il veut livrer bataille avant que le gros de l’armée russe n’ait rejoint les troupes austro-russes stationnées au nord-est de Vienne. Sur le plan diplomatique, il feint la timidité et la crainte, afin de décider ses ennemis à quitter d’eux-mêmes les excellentes positions dans lesquelles ils se sont retranchés. Il a choisi comme champ de bataille le village d’Austerlitz et ses environs. Il l’a arpenté pendant plusieurs jours et le connaît parfaitement. Napoléon commence par investir Austerlitz et le plateau de Pratzen, qui était de haute valeur tactique. Puis il l’évacue et s’établit en arrière du plateau, prévoyant que les Austro-Russes viendraient aussitôt occuper ces positions. Et en effet, c’est ce qui se passe, malgré l’avis de certains généraux de l’armée ennemie qui connaissaient la valeur de Napoléon et pressentaient une ruse. Dans le même temps il affaiblit la droite de son armée, afin d’en faire un appât. Son but était d’inspirer aux Austro-Russes le projet de tourner l’armée française par la droite, qu’ils voyaient affaiblie, et de couper à Napoléon la route de Vienne par laquelle il pouvait recevoir des renforts. Tout se passe exactement selon ses prévisions. Au matin du 2 décembre, les colonnes austro-russes sont descendues du plateau de Pratzen et attaquent la droite française. Dès que cette faute est commise, le gros des forces françaises gravit la colline vers le plateau, enfonce le centre du dispositif ennemi et coupe l’armée austro-russe en deux. Chacun des deux tronçons est pris en tenaille par les troupes françaises. C’est la panique dans les rangs austro-russes. Tous leurs efforts pour rétablir la situation seront voués à l’échec. Le reste de la bataille n’est plus qu’une poursuite. Napoléon, l’homme Napoléon est né en Corse à Ajaccio le 15 août 1769. Il est le deuxième d’une famille de huit enfants, issue de la petite noblesse. A 9 ans, il part comme pensionnaire à l’école militaire de Brienne, dans l’Aube. Elève doué mais renfermé et solitaire, il reçoit une éducation approfondie en mathématiques, géométrie, et histoire. Il poursuit ses études à l’école militaire de Paris et obtient un brevet de sous-lieutenant à l’âge de 16 ans. Il se distingue pour la première fois au siège de Toulon contre les Anglais en 1793. Il obtient ensuite le commandement de l’armée d’Italie, et ses succès fulgurants font de lui une figure montante parmi les généraux. En 1796, il épouse Joséphine de Beauharnais, dont il est passionnément épris malgré les infidélités dont elle le fera souffrir. En 1798, il part en Egypte, avec l’accord du Directoire qui le jugeait trop encombrant. Il est rappelé en France en 1799 et organise le coup d’Etat du 18 Brumaire. Premier consul du nouveau régime, il signe la paix avec l’Autriche et l’Angleterre. Il s’emploie également à assainir l’économie et à restaurer l’ordre public. Mais la guerre menace à nouveau et il se fait proclamer empereur des Français et roi d’Italie le 2 décembre 1804. Devenu Napoléon Ier, il établit une monarchie héréditaire et poursuit la réorganisation administrative de la France. Cependant la guerre occupe la plupart de son temps. Après l’échec contre l’Angleterre à Trafalgar en 1805, il connaît une succession de victoires contre l’Autriche, la Prusse, la Russie, et se consacre à l’édification du Grand Empire. En 1809, il répudie Joséphine qui ne lui a pas donné d’héritier et épouse Marie-Louise de HabsbourgLorraine, avec qui il aura un fils, le roi de Rome. En 1812, il entre en guerre contre la Russie, et ce sera la désastreuse retraite de Russie. Une nouvelle coalition se lève contre lui. La France est envahie et vaincue. En 1814, Napoléon abdique et doit se retirer à l’île d’Elbe. Il parvient à rentrer en France en 1815 mais il est battu à Waterloo. Il adbique pour la seconde fois au terme des Cent-Jours. Il est interné à Sainte-Hélène, où il meurt le 5 mai 1821, à l’âge de 51 ans. Sa destinée fulgurante ne peut guère se comparer dans l’histoire qu’à celle d’Alexandre le Grand ou de César. Adulé, haï, il a inspiré plus de livres ou de films que tout autre. Sa vie se distingue difficilement de sa légende, tant ses contemporains l’ont magnifiée ou noircie. En tant que chef de guerre, face à la mort qu’il n’a jamais crainte, il fit preuve d’un génie indiscutable.