Quel avenir pour 60 millions de consommateurs
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Quel avenir pour 60 millions de consommateurs
Quel avenir pour 60 millions de consommateurs ? L’avenir du magazine 60 millions de consommateurs est incertain. Créé en 1970 et dédié avant tout à la défense et l’information des consommateurs, il est aussi un véritable outil de travail pour de nombreuses associations de consommateurs. Autre caractéristique de ce mensuel de service public, il fait partie intégrante de l’Institut national de la consommation (INC). N’étant pas soumis au dictat des publicités et du marketing, il n’a pas d’autre intérêt que celui du consommateur. Composé de journalistes professionnels, d’experts, documentalistes et économistes, le magazine est, pour l’époque, d’une rare indépendance puisque ne faisant pas appel à des fonds privés. Mais la situation économique actuelle ne lui est pas vraiment favorable et laisse planer les plus grandes craintes quant à son avenir. Dans son discours devant l’Assemblé nationale le jeudi 29 septembre dernier en session extraordinaire, Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat chargé du Commerce et de la Consommation, s’est exprimé en ces termes : « La forte érosion, de plus de trente points depuis 1993, de ses parts de marché et les pertes cumulées de près de 5 millions d’euros en projection pour les trois prochaines années fragilisent financièrement l’INC. La direction de cet établissement a donc donné mission à un cabinet de conseil stratégique de réfléchir à l’avenir du magazine. Toutes les options ont été analysées : maintien du titre, filialisation, cession. J’attache le plus grand prix au maintien du pluralisme de la presse consumériste. Il est absolument essentiel que ce titre, qui a, de longue date, fait la preuve de son utilité dans la défense des consommateurs, continue de paraître. » Il a toutefois précisé : « Je n’ai aucune vision préconçue sur ce dossier. Il me semble important que toutes les solutions soient expertisées, y compris – mais pas seulement – l’adossement du magazine à un partenaire privé. » Pour le comité de soutien de la revue, la situation est plus qu’alarmante. « Aujourd’hui, son indépendance et sa spécificité sont gravement remises en question : la direction de l’INC envisage « d’adosser les activités presse au secteur privé ». Un audit remis fin août estime qu’un apport massif de capitaux est la seule solution pour répondre aux difficultés financières que connaît actuellement la revue et pour la pérenniser. Comme l’INC ne possède pas cet argent, il serait donc nécessaire de faire appel à un acteur privé qui deviendrait actionnaire majoritaire, voire propriétaire unique et seul maître à bord. » La question qui se pose donc est de savoir comment pourrait survivre la revue et surtout à quelles conditions. Le sérieux, le professionnalisme de ce magazine, l’intérêt de son contenu, d’autant plus en temps de crise en font une nécessité pour le monde de la consommation. 60 millions de consommateurs informe, éduque et aide en cas de litiges. L’inquiétude quant à son avenir demeure en cette période économique et politique trouble et instable. Certains voient dans l’éventualité d’une privatisation la mort annoncée du magazine. D’autres y voient, au contraire, un moyen d’éviter cette mort, qui, à leurs yeux, aurait été inéluctable de par sa situation financière. Mais comment sauver la revue sans qu’elle perde son indépendance? C’est toute la question qui est débattue actuellement. SECURITE ALIMENTAIRE Nouvelle alerte au Bisphénol A L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSE) a rendu mardi 27 septembre deux rapports assez alarmants sur l’utilisation du bisphénol A (BPA) dans quantité de produits de consommation à usage quotidien. Le premier rapport concerne ses effets et le second ses usages. Les produits concernés sont tant alimentaires que non alimentaires : jouets, biberons, tétines, boîtes de conserve, canettes, bombonnes d’eau, papier thermique de tickets de caisse, reçus de cartes de crédit, DVD, verres de lunettes, prises ou interrupteurs électriques… Molécule chimique obtenue par la réaction entre deux équivalents de phénol, soit un acide, et un équivalent d’acétone, le BPA était déjà suspecté de dangerosité depuis quelques années. Perturbateur endocrinien, il présenterait de sérieux dangers sanitaires : impact sur la reproduction et la fertilité, ainsi que sur les fonctions intestinales. Sa dangerosité est essentiellement provoquée par l’ingestion. En effet, ce composé procède à une migration : une partie de la molécule migre du contenant (conserve ou plastique) vers le contenu, alimentaire. Or cette migration s’accélère quand les éléments sont chauffés. En 2010, la France avait déjà interdit la fabrication et la commercialisation des biberons contenant du BPA. L’ANSE s’exprime en ces termes : « L'Agence considère […] disposer de suffisamment d'éléments scientifiques pour identifier d'ores et déjà comme objectif prioritaire la prévention des expositions des populations les plus sensibles que sont les nourrissons, les jeunes enfants, ainsi que les femmes enceintes et allaitantes. Cet objectif passe par la réduction des expositions au bisphénol A, notamment par sa substitution dans les matériaux au contact des denrées alimentaires qui constituent la source principale d'exposition de ces populations. Dans ce cadre, l'Agence soumet à consultation le résultat de ses travaux et lance un appel à contributions afin de recueillir d'ici fin novembre 2011 toute donnée scientifique concernant, notamment, les produits de substitution disponibles et les données relatives à leur innocuité et leur efficacité. » Les industriels proposent déjà depuis un certain temps une gamme de produits estampillés « sans BPA », comme c’est le cas pour les biberons et tétines. Le composé y est remplacé par du latex ou de la silicone. Mais il reste encore énormément à faire. L’information sur des risques potentiels étant diffusée depuis déjà quelques années, c’est au tour des parents d’être vigilants. Attention à ce que nous achetons, particulièrement aux achats destinés à nos enfants. Pour plus de renseignements, le site de l’ANSE : www.anses.fr ARNAQUES Attention aux comparateurs de prix sur internet Attention aux comparateurs de prix sur internet car derrière se cache souvent un groupe ou une entreprise qui veut ramener à elle la clientèle potentielle. Ces comparateurs concernent tout type de domaine : voyages, assurances, téléphonie… Ils foisonnent sur le net et ne sont pas tous fiables. Autant les « tester » précédemment en regardant quelques prixphares et vérifier leur authenticité sur le marché. Ce qui ne constitue pas une garantie, mais peut être un indicateur de fiabilité, ou plutôt de non fiabilité selon les cas. Attention aux faux sites internet Le journal Le Monde, dans son édition du 20 septembre 2011 alerte aux arnaques sur internet. Certaines entreprises utilisent des noms très proches d’autres marques, entraînant une confusion qui leur est profitable. Par un jeu de mots ou d’orthographe, les consommateurs pensent être sur le bon site internet alors qu’il s’agit d’un « simili » souvent moins sérieux, voire carrément frauduleux dans certains cas. Nom de domaine sur internet, e-mails correspondant, tout est fait pour faire croire aux clients qu’il s’agit du site « original ». Les visiteurs du site donnent alors des informations privées ou confidentielles en toute confiance, alors que les informations peuvent ne pas être sécurisées. Résultat : les entreprises et les consommateurs sont lésés, les premiers du fait que leur clientèle est « détournée », et les seconds car il y a un réel danger d’arnaque, ou un service d’une qualité inférieure. Dangers d’arnaques hypermarchés dans les L’Adéic tient à signaler aux consommateurs un danger d’arnaques dans les hypermarchés. Il concerne particulièrement les biens informatiques. Vérifiez bien, quand vous êtes sur le point d’effectuer un achat dans un hypermarché, que votre matériel est neuf. Car il peut, par exemple, s’agir d’un ordinateur d’occasion. Le matériel peut avoir été exposé en vitrine. S’il tel est le cas, sachez qu’en règle générale, les commerçants préfèrent ne pas vendre les articles d’exposition à leurs clients. En effet, ceuxci peuvent avoir été abîmés, être dépassés ou s’avérer moins performants. Evitez dont d’acquérir ce type de matériel et surtout assurez-vous de toutes les garanties nécessaires lors d’un achat particulièrement important et coûteux. TRANSPORTS Des tarifs libres à la SNCF Le 31 juillet, le gouvernement a publié un décret au Journal Officiel (décret n° 201914 du 29/07/2011) autorisant la SNCF à fixer plus librement ses prix, selon l’offre et la demande. Avant ce décret, les usagers avaient la possibilité de réserver à l’avance un billet, souvent moins cher. Ce décret rentrera en vigueur dès 2012. La SNCF pourra ainsi supprimer les notions de périodes de pointe et périodes creuses, définies un an à l’avance. Elle pourra éventuellement augmenter les prix des trains « pleins » et baisser ceux des trains « vides ». Le but du décret est de permettre à la SNCF d’augmenter le taux d’occupation de ses trains et de s’adapter à la concurrence. Le décret reste encore, jusqu’à la date de son application, soumis à consultation auprès des associations de consommateurs. Les tarifs des billets 1ère classe sont déjà fixés librement par la SNCF depuis 1983. ENVIRONNEMENT Encourageons le covoiturage ! Savoir consommer, c’est aussi savoir se passer de l’accessoire et du superflu. Le budget voiture est l’un des plus « gourmand ». Mais des solutions existent pour l’alléger. Pour de courts ou longs trajets, le covoiturage entre voisins, amis, collègues, voire des anonymes rencontrés via un site dédié sur le web, permet à la fois de voyager en toute sociabilité, mais aussi d’aider à protéger l’environnement par une action citoyenne et responsable. Développons-le ! Si le recours aux transports en commun est impossible ou vous incommode, essayez-le. Renseignezvous auprès de vos collègues si un collègue travaille près de chez vous, et n’hésitez plus à lancer votre idée de covoiturage. Certains pourront se mettre d’accord sur une participation commune aux frais d’essence, d’autres se contenteront d’un simple « merci ». Mais quelle que soit l’option choisie, la Terre vous en sera reconnaissante ! Certains sites professionnels se sont engouffrés dans cette nouvelle tendance et se sont ainsi développés : Consommons mieux pour gérer nos déchets La société dans laquelle nous vivons est telle que, si nous voulons laisser une planète accueillante à nos enfants, nous devons rapidement et efficacement changer nos habitudes de vie. La société de consommation doit s’adapter aux effets irréversibles de cette surconsommation générale. Un site dédié à la gestion des déchets et au respect de l’environnement a été créé après le Grenelle de l’Environnement, à l’initiative du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des transports et du logement et de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie. Cette campagne de prévention et de sensibilisation autour de la réduction de déchets est à destination à la fois du grand public, des entreprises et collectivités locales. Le site donne de nombreux conseils pratiques pour le recyclage, du type limiter les emballages, faire du compost quand c’est possible, limiter les impressions de documents, mettre une vignette « Stop Pub », louer ses outils etc. Assortis de jeux et d’un questionnaire à remplir, le site peut être amusant à consulter avec ses enfants dans un but pédagogique. Il n’en reste pas moins que nous devons faire d’une activité ludique un réflexe au quotidien. C’est une nécessité aujourd’hui. L’Adéic du Gard n’est pas en reste sur ce dossier puisqu’elle a réalisé un DVD pédagogique à ce sujet dans une école de son département. SERVICES A LA PERSONNE Méfiance et vigilance ! Les mesures de restrictions budgétaires annoncent pour la rentrée la suppression des avantages fiscaux liés à l’emploi de services à la personne. Cette mesure semble écartée, pour le moment. Mais de quoi parle-t-on quand on évoque les services à la personne ? Quel est le véritable employeur ? Ces questions peuvent être lourdes de conséquences. Une vingtaine de services à la personne sont répertoriés dans le Code du travail. Ils concernent les services à la famille (garde d’enfants, cours à domicile…), les services de la vie quotidienne (entretien de la maison, du jardin, aide aux courses…), et les services aux personnes âgées, handicapées ou dépendantes (à leur domicile ou lors de leurs déplacements). Ils peuvent donner droit à une réduction ou à un crédit d’impôt lorsqu’ils sont rendus à domicile. Dans le cadre des services à la personne, trois principaux modes d’intervention sont à distinguer. Chacun présente des avantages et des inconvénients. Le tout est de bien le choisir selon sa situation propre et surtout d’envisager les conséquences en matière de responsabilité liées à ce choix. Dans le mode prestataire, le particulier, qui a besoin de l’un de ces services, fait appel à un organisme. Cet organisme emploie des personnes qui vont réaliser ces services chez le particulier. Ce dernier n’a donc aucune responsabilité d’employeur. Ce mode s’adresse à des personnes qui n’ont pas le temps ou l’envie de s’occuper administrativement de la personne employée (recrutement, feuilles de paie et éventuellement licenciement) ou les compétences requises. Il s’agit d’un vrai service que l’on paye et qui a l’avantage de décharger le particulier de toute responsabilité. Les seniors peuvent particulièrement être intéressés par ce mode d’intervention. Dans le mode emploi direct, le particulier fait appel à une personne pour qu’elle réalise des prestations de service. Le particulier signe un contrat de travail avec cette personne et devient son employeur. Ce mode d’intervention s’adresse davantage à des personnes pouvant assumer les contraintes d’un employeur. Il peut s’avérer moins onéreux car il n’y a plus d’intermédiaire. Dans le mode mandataire, le particulier fait appel à un organisme pour qu’il réalise certaines tâches comme la sélection et la présentation de personnes, des formalités administratives et sociales liées à l’emploi de ces personnes. Il va rémunérer l’organisme pour ces frais de gestion mais il reste l’employeur de la personne qui effectuera les services. Le particulier va en quelque sorte sous-traiter certaines tâches à l’organisme. Ce mode s’adapte aux mêmes personnes visées par l’emploi direct, à la seule différence qu’il y a gain de temps et qu’en contrepartie il y a des frais. Ainsi, en fonction du mode d’intervention, les conséquences en matière de droit applicable, de responsabilité et de prix, seront différentes. Il faut donc rester particulièrement vigilant et avoir conscience qu’en choisissant le mode emploi direct ou le mode mandataire, on doit assumer toutes les responsabilités d’un employeur et appliquer le droit du travail et la convention collective applicable à ce secteur.