La résurrection du Christ dans l`art du XXe siècle et du début du

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La résurrection du Christ dans l`art du XXe siècle et du début du
Esthétique
Cours
2016-2017
François BŒSPFLUG
La résurrection du Christ dans l’art du XXe siècle
et du début du XXIe siècle.
Analyse d’un échantillon d’œuvres picturales
ou sculpturales
E01C (12h) • Samedi de 9h30 à 12h30
les 8 octobre, 5, 19 et 26 novembre
L
a Résurrection a connu dans l’art chrétien, des origines jusqu’à nos jours, un
écho moins riche que celui qui a été réservé d’une part le cycle de la Passion,
avec la Crucifixion, et d’autre part celui de l’Enfance du Christ. Le Ressuscité a
néanmoins suscité plusieurs familles d’images, notamment celles de la découverte
du tombeau vide et de ses apparitions (à Marie-Madeleine, aux Onze, à Thomas, aux
disciples d’Emmaüs…). Par ailleurs un certain contraste s’est creusé entre les images
ont la préférence de l’Orient chrétien, dominées par celle de l’Anastasis (la descente
aux enfers) et les images occidentales, au premier rang desquelles figure la Sortie du
Tombeau.
Ces dernières semblent avoir été éclipsées, dans l’art d’avant-garde du XXe siècle, par
les innombrables images de la Crucifixion, y compris chez les peintres chrétiens —
témoin l’œuvre d’un Georges Rouault. L’on se rendra donc attentif aux créations du
siècle dernier, et surtout à ce qu’il en a été depuis 1945, jusqu’à nos jours. L’on examinera
en particulier plusieurs filons tenaces, tel celui de l’abstraction (Manessier, Bertholle),
la reprise modeste de la Sortie du tombeau (Dix, Ciry), mais aussi celui du retour à
une Résurrection glorieuse puisant dans le lexique renaissant les motifs de l’homme
radieux vainqueur de la mort (Arcabas, Bortoluzzi, Csorba) et enfin le domaine,
notamment dans la sculpture, des croix servant pour ainsi dire de piste d’envol au
Crucifié transformé par là-même en Ressuscité s’envolant vers le ciel, comme pour une
Ascension précoce (Huberto Maestas).
La préoccupation de ce cours n’est pas apologétique ni esthétique, mais historienne,
théologique et épistémologique. Au delà du repérage de la présence du thème
durant la période considérée, on voudrait mettre au point d’une part une méthode
de description et d’interprétation des œuvres d’art d’inspiration chrétienne, et plaider
d’autre part en faveur de l’évaluation de leur qualité théologale.
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