INFORMATION aux Habitants de l`Autunois

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INFORMATION aux Habitants de l`Autunois
INFORMATION aux Habitants de l’Autunois Morvan et en particulier des communes de :
AUTUN, CORDESSE, DRACY-ST-LOUP, RECLESNE,
INFORMATION aux habitants de l’Autunois Morvan en particulier des Communes de :
AUTUN, CORDESSE, DRACY St LOUP, RECLESNE,
ST-FORGEOT, SOMMANT, TAVERNAY.
CHRONIQUE D’UN ECHEC ANNONCE :
comme
HISTORIQUE
vous le savez sans doute, en 2004, un plan concocté par le Conseil Régional, le lobby
agroalimentaire, et les plus hautes autorités de l’Etat, était lancé pour développer les élevages intensifs
de porcs en Bourgogne et en particulier en Saône-et-Loire, où plus d’une vingtaine de projets importants
étaient recensés fin 2004 (sources vendeurs aliments et Conseil Général).
La Bretagne étant polluée et saturée, il fallait trouver d’autres régions qui avaient des chances
d’accepter sans rechigner l’implantation d’usines à cochons. Certaines Régions ont intelligemment refusé :
par exemple, la région Auvergne qui a préféré développer des modes d’élevage plus respectueux de
l’environnement dans une perspective de développement durable.
L’association SEVE en MORVAN (Santé, Eau, Vie, Environnement), a été créée officiellement le
21 Août 2004 et reconnue comme organisme d’intérêt général en Mars 2005.
Son objectif principal est la défense de
l’environnement et en particulier la lutte contre
l’encochonnement de la Bourgogne. Elle a refusé d’emblée l’installation de ce type de cochonneries, et en
particulier celle de l’EARL Lamarre à Reclesne (production annuelle de 4370 cochons produisant plus de
4000 m3 de lisier à épandre en très grande partie sur environ 220 hectares, essentiellement de prairies)
sur une zone située entre la ville d’Autun et le Parc Naturel Régional du Morvan.
Dès 2004, SEVE avait dénoncé :
- le risque environnemental (pollution des eaux, des sols, de l’air…) ;
- le caractère concentrationnaire (0,8 m2 pour un cochon de 110 Kg ) ;
- le non respect du bien être animal (mutilations à vif : queues coupées, dents limées ou arrachées,
castration…) ;
- l’absence de création d’emploi, pourtant annoncée mais jamais réalisée (chez DUSSERT en
particulier)
- le fait de privilégier l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt général ;
- et surtout la quasi certitude d’un échec économique annoncé, avec la production d’une viande
standard sans qualité particulière, concurrencée par beaucoup de pays d’Europe -voire du monde- ayant
des coûts de production plus faibles que les nôtres, d’où le risque de voir ces élevages fortement
subventionnés, dès leur construction, par l’argent du contribuable : le Conseil Régional a voté en 2004 une
subvention indirecte de 132 000 € uniquement pour la filière porcine ! et depuis ?...
- l’impact économique de cet élevage industriel pour l’économie locale est quasiment nul (pas de
taxe professionnelle, mais des réfections de routes et de chemins plus fréquents…), Ce n’est avec
seulement l’abattage de quelques cochons, par semaine, à l’abattoir d’Autun, qui permettra la pérennité
de celui-ci comme cela avait été annoncé en 2004 !
Depuis 2004, les faits ont donné raison à SEVE.
- le Grenelle de l’environnement a permis une réelle prise de conscience collective des enjeux
environnementaux. Il est temps de lui trouver des applications concrètes !
- la restauration des milieux naturels aquatiques pollués est toujours aussi inefficace : des
centaines de millions d’€uros d’argent public ont été utilisés en vain pour dépolluer la Bretagne où les
algues vertes, principalement dues aux élevages industriels, n’ont jamais autant proliféré, et il y aura
fallu plus de 30 années de lutte acharnée des associations, de nombreuses manifestations, des accidents
récents à répétition… pour que leur dangerosité et leur coût énorme de collecte et de traitement,
supporté entièrement par la collectivité et non par les pollueurs, soient enfin reconnus par le Premier
Ministre !
- la reconversion de ce modèle industriel polluant est engagée, encore timidement : ces dernières années,
plusieurs pays d’Europe du Nord ont arrêté ce type d’élevage sur caillebotis, et en ont reconverti un
grand nombre en élevage sur litière bio maitrisée – type paille ou sciure- ; même en Bretagne, quelques
élevages sur caillebotis ont été reconvertis ou fermés, et la FNSEA demande que les fermetures soient
subventionnées par l‘argent public !!!
- les cours du porc n’ont jamais connu un niveau aussi bas sur une aussi longue durée, et les espoirs
d’une remontée des cours sont quasiment nuls pour la viande de qualité industrielle.
Rappelons que la France est toujours sous le « coût » d’une énorme amende de Bruxelles pour le non
respect de la qualité des eaux en Bretagne, amende qui serait encore prise en charge par les
contribuables, et non par les pollueurs ainsi toujours protégés et encore déresponsabilisés.
SUR LE PLAN CONTENTIEUX
Après une trop longue et coûteuse bataille, SEVE a obtenu en le 30 septembre 2008, devant le Tribunal
Administratif de Dijon, l’annulation de l’arrêté préfectoral, signé le 5 juillet 2005, autorisant
l’exploitation de l’EARL Lamarre. Dans l’intervalle, celle-ci avait été construite et commençait à produire
courant 2006 des cochons. Notons le risque important pris par le porcher, qui savait que 3 actions en
justice étaient en cours contre l’exploitation de sa porcherie et qui a choisi délibérément de réaliser son
projet en force.
Mais aussitôt après l’annulation de cette 1ère autorisation, le Préfet de Saône et Loire, de sa propre
autorité, délivrait quelques semaines plus tard une nouvelle autorisation (provisoire), que SEVE a attaqué
en justice, d’exploiter assortie d’une mise en demeure à l’EARL Lamarre de redéposer un dossier dans les
6 mois ! Le Préfet affichait ainsi publiquement son parti pris pour l’EARL Lamarre !
Cela revient à se faire retirer un permis de conduire par le juge, pendant que le Préfet – bon
prince - s’empresserait de vous en redonner un autre provisoire à la sortie du tribunal, en
attendant que vous repassiez un nouveau permis dans 6 mois !
LA NOUVELLE ENQUETE PUBLIQUE
L’EARL Lamarre a donc déposé son nouveau dossier qui a été déclaré recevable par les différents
services de l’Etat. Il s’agit d’un pavé de près de 500 pages, réalisé par un cabinet spécialisé de Lyon (le
premier l’avait été par la Chambre d’Agriculture). Il sera mis à la disposition des Citoyens, pendant
l’enquête publique qui se déroulera du 5 Octobre au 6 Novembre 2009 à la mairie de Reclesne.
Il est évidemment beaucoup plus «volumineux », avec des rapports de différents « cabinets conseils »,
dont les avis éclairés sont bien entendu rassurants, comme de coutume en la matière : On n’a jamais vu un
demandeur dire que son projet était dangereux pour l’environnement ou la santé publique ! D’ailleurs, ce
type de déclaration de bonnes intentions n’a jamais empêché la pollution de la Bretagne, enlisée dans ses
lisiers pour encore très longtemps… tant qu’elle ne changera pas son mode d’élevage hors sol… qu’on
cherche à implanter en force en Bourgogne avec la complicité désormais évidente de l’Etat.
Finalement, cette « nouvelle » demande est globalement identique à la précédente, qui a été
annulée par le Tribunal Administratif de Dijon. La technique utilisée pour produire industriellement
les cochons est toujours le caillebotis, et le lisier est toujours épandu surtout sur des prairies à
bovins, dans des volumes sensiblement identiques (4122 m3 de lisier au moins par an !).
Le plan d’épandage s’effectue comme dans le 1er projet sur les communes de Cordesse (22ha),
Dracy St-Loup (8ha), Reclesne (225ha), St-Forgeot (12ha), mais avec cette fois-ci de l’épandage
sur la commune d’Autun. En effet, il est prévu un épandage sur plus de 12ha sur des prairies
situées en bordure de la route D980, à environ 1Km du terrain de camping municipal ! C’est sans
doute pour souhaiter la bienvenue aux touristes qui visitent Autun (350 000 / saison – source INSEE -)
Ce projet qui altère l’image de marque du Pays Autunois, est en opposition totale avec son projet de
S.E.V.E
Santé Environnement Vie et Eau
Bernard BAILLY Le Bourg 71540 RECLESNE 03 85 82 60 69 ou 06 61 94 73 49 mail : [email protected]
développement touristique pourtant porteur de très nombreux emplois, et peut donc compromettre
l’avenir de la région Autunoise et la qualité de vie de ses habitants.
LES SOLUTIONS ALTERNATIVES :
Il existe pourtant des solutions alternatives qui sont économiquement viables, qui respectent
bien mieux l’environnement, le bien être animal, et les citoyens habitants à proximité des secteurs
d’épandage qui subissent une perte de la valeur de leur patrimoine immobilier d’au moins 30%
(à condition de trouver un client!)
Ces solutions (élevage industriel sur litière bio maîtrisée, compostage du lisier -comme le pratique
maintenant l’EARL Lamarre pour son élevage bovin-) représente un compromis acceptable par l’ensemble
des parties concernées. Elles s’inscrivent dans le cadre du développement durable que le gouvernement,
la région et le département déclarent vouloir développer. Elles permettent :
- la quasi disparition des odeurs ;
- la forte limitation du risque de pollution des eaux et des sols (rappel : dans le 1er dossier la
chambre d’agriculture mentionnait que 73,4% des sols du plan d’épandage avaient une aptitude mauvaise
ou médiocre !) ;
- la diminution de l’utilisation de produits médicamenteux et chimiques ;
Ces solutions sont de plus en plus adoptées pour la reconversion des élevages sur caillebotis en Bretagne
et dans les pays de l’Europe du Nord. Ces solutions ont été rejetées violemment en 2004 par le lobby
du cochon. (Insultes et vols de livres d’André Pochon pendant la conférence faite à l’ Hexagone en
présence de Corinne Lepage le 30 Septembre 2004)
Dans le nouveau dossier, une proposition de compostage des lisiers est évoquée, mais
malheureusement tout aussi vite éliminée sans motif vraiment pertinent!
L’association
L’APPEL DE SEVE :
SEVE vous demande de soutenir son action de défense de l’intérêt général,
pour trouver, en comptant sur le courage de nos responsables publics (et non sur la pratique de la
langue de bois…), une solution de bon sens qui corresponde aux enjeux d’aujourd’hui. Il est temps
de mettre fin à cette course en avant vers la faillite collective ! Il est temps que les pouvoirs
publics arrêtent de privilégier les intérêts du lobby de l’agro-alimentaire qui, prend en otage les
producteurs comme les consommateurs.
SEVE, comme les citoyens toujours plus nombreux à prendre conscience des impasses
actuelles de notre mode de développement, pense de plus en plus que l’avenir de notre région
passera par le développement de produits de qualité, venant du terroir et respectant les principes
de l’agriculture durable (plus de 50% des produits bio consommés en France sont importés,
principalement d’Allemagne. Un comble pour un pays comme la France qui se targue d’être une
grande puissance agricole !!!). La Bourgogne, par respect pour son Histoire et sa Culture, doit
s’orienter vers d’autres productions agricoles, alliant quantité maîtrisée et qualité élevée, identité
régionale, ayant une valeur ajoutée réelle et une durabilité, en cas de crise économique.
Notre environnement est notre patrimoine commun. Ne le dilapidons pas au profit d’intérêts
particuliers. Pensons aux générations futures et à leur qualité de vie. Il est du devoir de chacun de
prendre part à la préservation de l’environnement (charte constitutionnelle de l’environnement –
2005-) et à la défense d’une alimentation variée de qualité saine et goûteuse.
Cela bien entendu dans une société rurale où Agriculteurs et autres Citoyens vivront en harmonie.
Venez NOMBREUX MANIFESTER votre opposition à l’épandage du lisier dans l’Autunois Morvan !
Rejoignez l’association SEVE
Pour le bureau
Le Président B. BAILLY
S.E.V.E
Santé Environnement Vie et Eau
Bernard BAILLY Le Bourg 71540 RECLESNE 03 85 82 60 69 ou 06 61 94 73 49 mail : [email protected]