Traumatismes articulaires - kinesiologie

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Traumatismes articulaires - kinesiologie
Traumatismes articulaires 1) Tendinites Définition : Une tendinite est une inflammation d’un tendon due à une hyper sollicitation du complexe musculo-­‐tendineux. On retrouvera en particulier l’épicondylite (atteinte du coude au tennis) ou la tendinite du tendon d’Achille (course à pied). Signes cliniques : La douleur localisée apparaît après l’effort et peut disparaître à l’échauffement pour réapparaître ensuite. Elle peut être récidivante. Traitement : Pour lutter contre la douleur, un repos relatif sera nécessaire associé à de la kinésithérapie ainsi que la prise par voie orale de plantes antalgiques et anti-­‐inflammatoires comme la Reine des prés, l’Harpagophytum et le Curcuma (cf. tableaux plantes utiles). D’autre part, il est vivement recommandé de compléter ce traitement avec des plantes drainantes et reminéralisantes (Lithothamne, Prêle, Ortie) tout en assurant un apport hydrique important. o Appliquer localement en massages journaliers de l’HE d’Hélichryse italienne pure ou la formule suivante :  2 gouttes d’HE de Gaulthérie  2 gouttes d’HE d’ Eucalyptus citronné  2 gouttes d’HE de Menthe poivrée (ou Hélichryse italienne)  20 gouttes d’Huile végétale o Des cataplasme d’argile verte peuvent favoriser la guérison de la tendinite par ses vertus antalgique, décongestionnante, anti-­‐inflammatoire, adoucissante en rétablissant rapidement une bonne circulation de toute la zone : Préparer une pâte dans un récipient en verre (pas de plastique ni de métal) en recouvrant de l’argile verte concassée avec de l’eau de source et en laissant reposer 1 ou 2h. Mélanger avec une cuillère en bois et appliquer en couche épaisse sur l’articulation douloureuse. Maintenir en place ce cataplasme à l’aide d’un bandage que l’on gardera 2-­‐3 heures au moins voire toute la nuit. o En homéopathie, prendre 5 granules de chaque 3 fois par jour de :  Ruta graveolens 5CH : action sur les tissus fibro-­‐conjonctifs, sensation de meurtrissure, séquelles d’entorses, contracture ; amélioration par le mouvement ; aggravation par le froid humide. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Traumatismes articulaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 1  Rhus toxicodendron 5CH : suite d’efforts prolongés et de surentraînement ; raideur articulaire améliorée par le mouvement et la chaleur, « douleur de dérouillage ».  Arnica 5CH : tendinite à la suite d’un effort 2) Entorses Définition : Une entorse est une lésion liée à l'étirement (entorse bénigne) ou à la rupture (entorse grave) d'un ou plusieurs ligaments d’une articulation lors d'un mouvement brutal de torsion ou d'hyper extension. Les entorses de la cheville et du genou sont les plus fréquentes et surviennent surtout dans les sports avec changements brutaux d'appui (basket, football, ski…). Signes cliniques : Selon la gravité de l’entorse l’articulation est douloureuse, gonflée, chaude avec ecchymose et impotence fonctionnelle plus ou moins importante. Le blessé ne doit pas appuyer le membre touché jusqu'au bilan médical en milieu spécialisé, car l’intensité de la douleur ne reflète pas forcément la gravité de la lésion. Traitement : o En première intention, suivre un protocole de type GREC (cf.Introduction) : glaçage, immobilisation (éviter l’appui), surélévation du membre atteint pour réduire l’œdème, contention et antidouleur. o Prendre de l’Arnica le plus tôt possible comme cité précédemment Une réévaluation médicale est nécessaire en l’absence d’amélioration franche dans les 3 à 5 jours. Une immobilisation à l’aide d’une orthèse rigide durant 2 à 6 semaines selon la gravité sera nécessaire avec parfois une réparation chirurgicale. o En deuxième intention pour réduire l’œdème prendre par voie orale l’association queue de Cerise + Harpagophytum + Ananas en gélules, ou une infusion de feuilles de Frêne ; éventuellement associés localement à des cataplasmes d’argile verte (voir ci-­‐
dessus). Pour soulager la douleur et l’inflammation prendre par voie orale des plantes antalgiques et anti-­‐inflammatoires comme la Reine des prés, l’Harpagophytum et le Curcuma (cf. tableaux plantes utiles) o Appliquer localement quelques gouttes de ce mélange :  2 gouttes d’HE de Gaulthérie  2 gouttes d’HE d’ Hélichryse italienne  2 gouttes d’HE de Laurier noble  6 gouttes d’Huile végétale ou PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Traumatismes articulaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 2 
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30gttes d’HE de Gaulthérie 30gttes d’HE d’ Hélichryse italienne 30gttes d’HE de Genévrier 50ml d’huile de massage à l’Arnica o Pour compléter ces traitements et apporter les nutriments nécessaires à la reconstitution des cartilages, faire une cure de plantes reminéralisantes et drainantes comme le Lithothamne, la Prêle, l’Ortie et le Bambou. o En homéopathie, prendre selon les modalités :  Apis mellifica 15CH (œdème rosé, brillant avec hydarthrose et sensation de brûlure piquante, aggravé par la chaleur, amélioré par les applications froides) et Bryonia 5CH (articulation rouge, chaude avec douleur lancinante améliorée par les applications chaudes et une pression douce, aggravé par le moindre mouvement), 5 granules en alternance toutes les 2 heures, à espacer suivant l’amélioration.  Arnica 5CH : entorse avec sensation localement d’avoir été battu, hématomes ; 5 granules 3 fois par jour  Belladonna 5CH : phénomène inflammatoire associé : rougeur, chaleur, douleur et tuméfaction ; œdème luisant, irradiant la chaleur ; hyperesthésie aggravée par le toucher, les secousses ; 5 granules 3 à 5 fois par jour.  Ruta graveolens 5CH : action sur les tissus fibro-­‐conjonctifs, sensation de meurtrissure ; séquelles d’entorses ; amélioration par le mouvement ; aggravation par le froid humide et le repos ; 5 granules 3 à 5 fois par jour.  Rhus toxicodendron 5CH : lésions ligamentaires et tendineuses, séquelles inflammatoires d’entorses, raideur articulaire améliorée par le mouvement et la chaleur, « douleur de dérouillage » ; 5 granules 3 fois par jour. 3) Luxations Définition : Les luxations sont courantes et touchent surtout l'épaule chez les adultes et le coude chez les adolescents. Elles correspondent à un déplacement permanent de deux surfaces articulaires l'une par rapport à l'autre, qui ont perdu leurs rapports naturels. Signes cliniques : La douleur est très vive, souvent syncopale et exacerbée par la moindre tentative de mobiliser l’articulation. Il y a impotence fonctionnelle complète au départ avec une déformation caractéristique de l’articulation. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Traumatismes articulaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 3 Traitement : Une consultation médicale d’urgence s’impose pour réduire la luxation sous anesthésie locale ou générale. La durée d'immobilisation (de 8 jours à 4 à 6 semaines) dépend de la gravité des lésions tendineuses associées et va permettre la cicatrisation des parties molles. Puis la rééducation sera nécessaire pour renforcer les muscles et les ligaments atrophiés. Ensuite, les traitements phytothérapiques cités plus haut dans les cas d’entorses seront tout à fait indiqués pour permettre une meilleure récupération de la mobilité. 4) Fracture Définition : Il faut distinguer les fractures d’origine traumatique, conséquence d’un accident violent, des fractures de fatigue dues à des efforts très prolongés et à des microtraumatismes répétitifs. Signes cliniques : La douleur suite au traumatisme est brutale, avec ou sans déformation du membre et impotence fonctionnelle. Dans les fractures de fatigue, des douleurs atypiques surviennent progressivement, rythmées par les entrainements physiques. Que faire en première intention : Une consultation médicale doit avoir lieu en urgence pour réduire la fracture si besoin et immobiliser le membre et l’articulation atteints jusqu’à la consolidation. En ce qui concerne la fracture de fatigue, le repos est incontournable et sa durée dépend de la localisation de la fracture. La reprise du sport ne s’effectuera que très progressivement et après un minimum de 3 mois. Traitement complémentaire : Pour une efficacité optimale sur la reconstruction de l’os et du cartilage, prendre l’association Prêle (silice) et Lithothamne (calcium) ou d’autres plantes reminéralisantes comme le Bambou ou l’Ortie dont l’action est particulièrement intéressante dans les cas de fracture : drainage de l’articulation, anti-­‐inflammatoire et antalgique, apport de calcium, potassium, silicates et fer. Un enrichissement de l’alimentation en Avoine sous toutes ses formes, sera très utile également pour lutter contre la fatigue et augmenter l’apport de minéraux essentiels. (cf. tableaux plantes utiles) o La prévention des fractures de fatigue est favorisée par une alimentation équilibrée (riche en calcium et vitamine D), une bonne hydratation ainsi que des cures régulières de plantes reminéralisantes. o La racine de Consoude peut être appliquée localement, mais c’est surtout sa forme homéopathique qui est préconisée pour faciliter la formation du cal et diminuer la douleur au niveau du point de fracture : Symphytum officinale 5CH , 5 granules 3 fois par jour. o Compléter ce traitement par la prise de 5 granules 3 fois par jour :  d’Arnica 5CH afin de diminuer les douleurs des parties molles autour du foyer de la fracture  et de Calcarea phosphorica 5CH pour faciliter la fixation du calcium. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Traumatismes articulaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 4 5) Douleurs articulaires (arthrose) Définition : L’arthrose ou arthropathie chronique dégénérative touche fréquemment le sportif qui prend de l’âge par suite de microtraumatismes répétés au niveau des articulations. Elle correspond à une dégénérescence du cartilage des articulations qui conduit à une destruction plus ou moins rapide de ce cartilage : celui-­‐ci se fissure, s’effrite et finit par disparaître. Ensuite, des excroissances osseuses (ostéophytes) peuvent se former et provoquer une déformation articulaire. Les premiers symptômes apparaissent généralement à partir de 40-­‐50 ans, mais la maladie commence souvent bien plus tôt. Chez le sportif, l’arthrose du genou (gonarthrose) fait souvent suite à des traumatismes importants ou faibles à répétition : sports violents, lésions du ménisque, séquelles de fractures et de rupture du ligament croisé antérieur… Toutes les articulations peuvent être concernées, notamment la hanche (coxarthrose) et l’épaule. Signes cliniques : L’arthrose se caractérise par une douleur mécanique déclenchée et aggravée par le mouvement. Cette douleur s’atténue par le repos : elle est moins importante le matin puis augmente dans la journée. Elle gêne l’endormissement et peut parfois provoquer des réveils nocturnes. Elle évolue par poussées : l’articulation ne présente pas de signe d’inflammation mais peut être gonflée lorsqu’un épanchement de synovie s’installe. La limitation de mobilité de l’articulation touchée (raidissement articulaire) entraine une gêne fonctionnelle plus ou moins importante selon le type de sport pratiqué. Traitement : Une fois l’arthrose installée, le traitement phytothérapique aura pour but essentiellement de soulager la douleur. Pendant les périodes douloureuses, la mise au repos de l'articulation touchée est indispensable. En dehors des poussées, une activité physique adaptée est recommandée pour éviter l’enraidissement des articulations. o Toutes les plantes anti-­‐inflammatoires et antalgiques comme le Cassis, le Frêne, la Reine des prés ou le Saule blanc peuvent être utilisées (cf. tableaux plantes utiles) mais le grand classique de la poussée douloureuse d’arthrose reste l’Harpagophytum. o Un traitement de drainage des articulations douloureuses est également bénéfique et permet de limiter la destruction du cartilage: nous retrouvons ici le Cassis et la Reine des prés, ainsi que le Bouleau, l’Ortie ou la Prêle. Ces dernières ont également l’intérêt d’apporter des éléments nutritifs au cartilage articulaire et peuvent aussi s’utiliser en prévention avec le Bambou qui est un excellent reminéralisant. o Voici un exemple de teintures mères à prendre en mélange dans un grand verre d’eau avant les repas : PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Traumatismes articulaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 5 -­‐ T.M. de Frêne (Fraxinus excelsior) : 20 gouttes trois fois par jour 60 ml -­‐ T.M. de Cassis (Ribes nigrum) : 20 gouttes trois fois jour 60 ml -­‐ T.M. de Reine des Prés (Spiraea ulmaria) : 20 gouttes trois fois par jour 60 ml -­‐ T.M. d’Ortie (Urtica dioïca) : 20 gouttes trois fois par jour 60 ml o En usage externe, les HE suivantes sont très efficaces, seules : Bouleau jaune, Genévrier, Gaulthérie, Eucalyptus citronné, Menthe, Romarin, Gingembre, Laurier noble. ou en mélange : -­‐ 1 goutte d’HE de Gingembre -­‐ 1 goutte d’HE d’écorce de Cannelle -­‐ 1 goutte d’HE de Gaulthérie -­‐ 3 gouttes d’huile végétale o En gemmothérapie, les bourgeons suivants peuvent être associés aux teintures mères ou utilisés seuls : -­‐ Ribes nigrum Bourgeons Macérat glycériné 1D : 50 gouttes le matin -­‐ Pinus montana Bourgeons Macérat glycériné 1D : 50 gouttes à midi -­‐ Vitis vinifera Bourgeons Macérat glycériné 1D : 50 gouttes le soir. Et -­‐ la sève de Bouleau 1D : 100 gouttes le matin . PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Traumatismes articulaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 6