Des Chaperons rouges des lutins et des bulles Depuis un an, le
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Des Chaperons rouges des lutins et des bulles Depuis un an, le
Sarreguemines Vendredi 6 Janvier 2012 SOCIÉTÉ 06 2 crèches interentreprises A l’Atelier des lutins, le mercredi, des enfants sont également accueillis en périscolaire. Ce qui donne une joyeuse ambiance dans la section des grands. Photo RL Du côté des mamans : « La solution parfaite » A la Bulle enchantée, on s’amuse, on découvre, et on joue déjà au docteur. Photo RL Après le repas et avant le repos, c’est l’heure du temps calme. Et rien de tel que de découvrir une belle histoire. Photo RL Des Chaperons rouges des lutins et des bulles Depuis un an, le groupe les Petits Chaperons rouges gère l’Atelier des Lutins et, depuis juin, la crèche de la Bulle enchantée. Deux structures qui accueillent les bambins dès l’âge de 10 semaines et jusqu’à 4 ans. L’ une a opté pour les couleurs chaudes du bois, et s’étale toute en longueur le long de baies vitrées. L’autre a choisi l’originalité et ressemble à une maison des Télétubbies peinte en rose. Mais les deux crèches communautaires, l’Atelier des lutins sur l’Europôle à Hambach, et la Bulle enchantée sur la zone industrielle de Sarreguemines, ont trouvé leur public. Côté pratique L’Atelier des lutins, 1, rue Robert-Schuman, Europôle de Sarreguemines, 57913 Hambach ; t él. 03 87 09 00 95 Crèche La Bulle enchantée, 2 rue de l’Abbé-LouisVerdet, zone industrielle, 57200 Sarreguemines ; tél. 03 87 26 25 21 Relais parents assistants maternels, 5 rue de la Paix, square de la VieilleVille, 57200 Sarreguemines ; tél. : 03 87 98 56 03 Plus d’infos : www.agglo-sarreguemines.fr ou www.lpcr.fr. L’aîné : les lutins Aurélie et Léo ont trouvé leur bonheur à la Bulle enchantée. La crèche enchante enfant et maman. Photo RL Depuis quelques mois, le petit Léo Schaeffer prend régulièrement le chemin de la Bulle enchantée. « En ce moment, il se réveille même à 6 h et demande à venir ici. Et il n’a pas pleuré une seule fois », sourit Aurélie Ehrminger, sa maman. Auparavant, le bonhomme de deux ans et demi était gardé par les mamies « qui étaient un peu fatiguées ». La nounou, Aurélie n’en voulait pas, « c’est une question de confiance. Ici, je connais plusieurs personnes, alors ça passe mieux. Chaque jour, à l’arrivée comme au départ, on discute de ce que Léo a fait, de ce qu’il a mangé, de ce qui va bien ou des petits tracas », poursuit la jeune maman. « On est aussi informé par courrier ou par mail. C’est vraiment la structure que j’attendais ». Aurélie peut donc partir au travail sans se soucier de Léo, sûre de l’avoir confié à de bonnes mains. Les enfants prennent leur repas en commun, réunis par groupe d’âge dans différentes sections. Photo RL Les Chaperons gèrent 120 crèches en France Nathalie Fabert (à droite), coordinatrice, aux côtés de Caroline Obiegala, qui dirige l’Atelier des lutins depuis septembre dernier. Photo RL Les Petits Chaperons rouges, groupe privé, gèrent en propre des crèches d’entreprise, ou en délégation de service public, comme c’est le cas à Sarreguemines. Ils ont obtenu la gestion des structures de Hambach et Sarreguemines suite à un appel d’offres lancé par la Casc. « Le groupe gère 120 crèches en France, dont beaucoup en région parisienne ou en Rhône-Alpes », précise Nathalie Fabert, coordina- trice. « On compte pour l’instant une dizaine de crèches dans l’Est ». La Casc a également délégué aux Petits Chaperons Rouges la gestion du relais parents assistants maternels. Ce dernier recense les nourrices agréées par la PMI (protection maternelle et infantile), aide nourrices et parents dans leurs démarches administratives, et organise des rencontres à thèmes ou des stages. C’est l’Atelier des lutins qui est l’aîné de la famille. Il est né en 2005 de la volonté de la communauté d’agglomération. « Il fallait notamment faciliter l’accès des femmes à l’emploi. Cela s’inscrit dans un intérêt de développement économique », rappelle Frédérique Houver, chargée de communication à la Casc. L’atelier dispose d’un agrément pour recevoir, en même temps, 60 enfants. « Mais nous avons beaucoup de plages horaires différentes selon les besoins des parents », notent Caroline Obiegala, directrice et Isabelle Peter, directrice adjointe. Dans les faits, la structure accueille ainsi 139 bambins, âgés de 10 semaines à 4 ans. « Nous sommes à 80 % de nos possibilités. D’ici le mois de mars, nous compterons même 150 inscrits ». Pour s’occuper de cette ruche, l’Atelier des lutins s’appuie sur Sur la zone industrielle de Sarreguemines, la Bulle enchantée, ouverte en juin dernier, trouve tranquillement son rythme de croisière. Actuellement, 110 enfants y sont accueillis régulièrement. Photo RL quinze professionnelles de la petite enfance (toute des femmes), ainsi que du personnel de service. La recette n’est pas jeune, mais les bulles de savon ont toujours le même succès. Photo RL Le rythme de la Bulle Horaires adaptés Sur la zone industrielle de Sarreguemines, la Bulle enchantée n’a pas encore fêté son premier anniversaire. La structure a ouvert ses portes en juin et fonctionne sur le même système que sa voisine de l’Europôle. Sa capacité est de 55 enfants et 110 contrats ont été signés à la fin décembre. « 35 % des parents travaillent effectivement sur la zone », note la directrice Kathie Jung, qui sera épaulée dès février par Cynthia Reeb, directrice adjointe. Preuve que la crèche ne s’adresse pas qu’aux seuls besoins de la zone industrielle, mais répond aux attentes d’une plus large communauté. Dans chacune des structures priorité est donnée aux parents qui travaillent sur les zones concernées. Le raisonnement se fait ensuite par cercles géographiques concentriques, les habitants du secteur puis de la communauté d’agglomération. Les deux crèches accueillent les enfants de 7 h à 19 h, du lundi au vendredi. « Ce sont des horaire s q u i c o n v i e n n e n t a u x parents ». Ensuite, la garde se fait un peu à la carte. Il y a les réguliers, qui viennent à la demi-journée ou à la journée. « Nous assurons aussi de l’accueil occasionnel. Les parents peuvent nous appeler pour voir s’il reste de la place un jour précis sur une plage horaire ». Ainsi, les crèches font aussi de l’accueil périscolaire. Reste l’accueil d’urgence, « quand une famille se retrouve soudain sans nounou ou quand une maman est hospitalisée. Dans ces cas-là nous pouvons être une roue de secours ». Mais dans tous les cas, les professionnels aiment à rencontrer d’abord parents et enfants, histoires de mieux connaître les attentes et les spécificités de chacun. « Dans la mesure du possible, nous mettons aussi en place une période d’adaptation, pour que l’enfant s’habitue doucement ». Et pour que la crèche reste un cocon. l’écho La région dans l’assiette Dossier : Cécile CHAMBRU. Respecter le libre choix de l’enfant Les crèches du réseau des Petits chaperons rouges développent chacune un projet pédagogique. « Tous sont basés sur l’éducation nouvelle qui s’inspire des méthodes Montessori, Freinet ou Emmy Pickler », note Nathalie Fabert, coordinatrice. Tout est donc basé sur le libre choix de l’enfant et son accès à l’autonomie. « L’enfant évolue dans un cadre où il a le choix de faire ou non une activité. Tout lui est proposé, mais rien ne lui est imposé ». Selon la méthode Montessori, très en vogue aux Etats-Unis, il faut « apprendre à l’enfant à faire tout seul. Il doit se développer à son rythme, avec la bienveillance des adultes et leur aide, s’il la réclame. Cela lui permet de construire une estime de lui plus importante ». Une fois les règles élémentaires de vie en communauté posées (ne pas frapper ses camarades, ne pas crier…), l’enfant évolue comme il le souhaite. S’il ne veut pas participer à l’atelier pâte à modeler, on lui propose une autre activité. S’il ne veut toujours pas, il peut choisir de jouer librement. « Ce système n’est pas plus facile. C’est peut-être plus confortable. Car quand on fait une activité, les enfants qui y participent le veulent vraiment », souligne Caroline Obiegala, directrice de l’Atelier des lutins. « Le travail se fonde aussi beaucoup sur l’observation des enfants. Chacun a d’ailleurs un référent qui le connaît plus. Une fois qu’on a repéré ce dont l’enfant a besoin, il y adhère plus facilement », renchérit Isabelle Peter. « Il faut laisser le temps à chacun d’évoluer à son rythme », ponctue Nathalie Fabert. « Pour nous, c’est simplement une autre façon de travailler, de voir les choses ». Une méthode qui s’applique également au moment des repas, ou chaque enfant peut choisir, ou non, de mettre le couvert ou de servir. Des petits pas vers une autonomie. Pour les plus petits, pas de chaises hautes, mais un repas dans les bras. Photo RL Chacune des structures bénéficie d’une cuisine. Les petits plats sont donc mijotés chaque jour, et les cuisiniers s’engagent à utiliser un maximum de produits frais, et des produits régionaux. Histoire d’éduquer au plus tôt les papilles. Ne participent à l’atelier dessin que les enfants qui en ont envie. Les autres peuvent choisir une autre activité. Photo RL