Ou sont passees les fees - CAPC musée d`art contemporain de

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Ou sont passees les fees - CAPC musée d`art contemporain de
Des fées notoires
• la fée Carabosse, sorcière et la fée Mélusine (contes populaires)
• la fée Tinker Bell dans Peter Pan (ou Tinn-Tamm ou fée Clochette)
• la fée Morgane et la fée Viviane des légendes arthuriennes
• la fée Bleue ou Turquoise dans Pinocchio
• les fées, marraines de personnages de contes : la fée des Lilas, marraine de Peau d’Âne ;
les marraines de la Belle au Bois Dormant ; la marraine de Cendrillon
• la reine des fées Titania, dans Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare
musée d’art contemporain
de Bordeaux
Des expressions
our accompagner
les classes des cycles
1, 2 et 3
• La fée électricité : l’électricité, porteuse d’innovation technologique
• «Une bonne fée s’est penchée sur son berceau.» : il a une bonne étoile, il a de la chance
• La fée du logis : experte du ménage
• Avoir des doigts de fée : être habile de ses mains
• Vivre un conte de fées : voir ses rêves se réaliser
• Un travail de fée : un travail minutieux
• Le mot provençal fada évoque quelqu’un qui est possédé par les fées !
Lire
Où sont passées les fées ?
«Il n‘existe que des contes de fées sanglants. Tout conte de fées est issu des profondeurs
du sang et de la peur.» Franz Kafka
du 16 septembre 2009 au 3 janvier 2010
• Psychanalyse des contes de fées (Pocket n° 10770) de Bruno Bettelheim
• Les gens de légende (Castor astral / Les mythographes), huit contes détricotés et «retricotés»,
totalement falsifiés mais parfaitement authentiques d’Olivier Salon & Julien Couty.
• Huon de Bordeaux, chanson de geste anonyme de la fin du XIIIème siècle
• Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées. (Seuil / Albums jeunesse), dès 3 ans,
détournement humoristique des contes traditionnels de Gilles Bachelet
• L’École des fées (Folio cadet), roman cadet en 4 tomes de Tatiana Woods
• La Fée des bijoux (Pocket junior), roman junior en 7 tomes de Daisy Meadows
• La Guerre des fées (Pocket junior), roman adolescent en 4 tomes de Herbie Brennan
• 15 contes et légendes des fées (Flammarion / Castor poche) de Françoise Rachmühl
• Peter Pan (Hachette jeunesse) de James Matthew Barrie
• Contes de ma mère l’Oye / Les Fées (Folio junior) de Charles Perrault
• Les romans et bandes dessinées d’heroic fantasy…
Voir
Écouter
• La Fée aux Griffons, Gustave Moreau, 1876,
Musée G. Moreau, Paris
• La Fée Morgane, Pierre Roche (Fernand
Massignon), 1904, Musée d’Orsay
• La Fée Électricité, Raoul Dufy, 1937, Musée
d’Art moderne de la Ville de Paris (624 m 2)
• L’Olympe de Gouges in La Fée Électronique,
Nam June Paik, 1989, œuvre commandée
pour le bicentenaire de La Fée Électricité par
le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
• Casse-Noisette / La danse de la fée dragée,
La Belle au Bois Dormant de Tchaïkovski
• Ma mère l’Oye de Maurice Ravel
Cette exposition dédiée aux enfants inaugure la rentrée du CAPC. Les œuvres sont
soumises à la fantaisie et à l’expertise du jeune public dans un environnement adapté,
tel une divagation colorée comme un bonbon anglais.
Où sont passées les fées ? questionne la diversité des formes
artistiques dans la collection du CAPC et leur potentiel à
cohabiter dans un projet narratif.
L’exposition conçue comme une énigme, réunit une vingtaine
d’œuvres, présentées comme les reliquats d’un univers
domestique déserté. Menant leur enquête à la faveur d’indices,
les enfants aborderont les procédés et problématiques
développés par les artistes.
Dans un espace didactique et pédagogique seront présentés
des échantillons des matériaux qui composent les œuvres afin
que les enfants expérimentent leur texture et leur fragilité et
approchent les principes élémentaires de conservation
préventive, ainsi que les différents constituants inhérents à la représentation muséale.
Les enseignants pourront alors appréhender l’enseignement de l’histoire des arts à la
confluence des mondes quotidien et imaginaire, entre histoire collective et vécu individuel.
Je reste à votre disposition pour toute information
complémentaire ou préparation de visite le mardi,
le mercredi et le jeudi matin.
05 56 00 64 19 - [email protected]
Véronique Darmanté, enseignante mise à
disposition au CAPC musée d’art contemporain
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Avec des œuvres de Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Philippe Cognée, Robert Combas,
Pascal Convert, Clarisse Doussot, Frédéric Duprat, Richard Fauguet, Laurent Le Deunff,
Didier Marcel, Jack Pierson et Philippe Thomas.
bordeaux.fr
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Avant la visite
L’espace d’exposition
L’enseignement de l’histoire des arts est un enseignement de culture artistique partagée.
Il concerne tous les élèves. Il est porté par tous les enseignants. Il convoque tous les arts.
Son objectif est de donner à chacun une conscience commune : celle d’appartenir à l’histoire
des cultures et des civilisations, à l’histoire du monde.
> Voir encart «Organisation de l’enseignement de l’histoire des arts» / BO n°32- 28 août 2008
Quelles que soient les conditions de visite (libre ou avec un médiateur), le professeur est
toujours responsable de sa classe. Aussi, nous vous recommandons une vigilance soutenue
à l’égard de vos élèves et une attention accrue aux règles de comportement dans un musée
(respect du lieu, des œuvres, du public et du personnel).
• Une découverte approfondie des expositions, (par groupe de 10 enseignants maximum et
sur inscription), afin de préparer des visites libres avec les classes, de favoriser les échanges,
de répondre à vos questions et d’élaborer un parcours adapté à vos projets, est régulièrement
proposée le mercredi après-midi.
• Pour préparer la visite, un document rassemblant les notices est disponible et peut être
adressé sur demande auprès de [email protected].
• Rappeler la signification de l’acronyme CAPC : Centre d’Arts Plastiques Contemporains
art plastique : art producteur ou reproducteur de formes, de volumes
contemporain : qui est du temps présent, actuel
• Rappeler l’origine du lieu, sa destination première : l’Entrepôt réel des denrées coloniales,
construit en 1824 pour assurer un contrôle plus efficace sur la transaction des marchandises.
(documents Proposition de parcours / L’Entrepôt et Proposition de parcours / Œuvres in situ,
à disposition sur demande)
• L’environnement coloré : cimaises rose et chocolat,
tapis figue puis menthe, ces couleurs acidulées de
«bonbons anglais» nous immergent dans un univers
de contes, entre Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl,
La maison de pain d’épices d’Hansel et Gretel des frères
Grimm ou L’heure du thé d’Alice au pays des merveilles
de Lewis Carroll.
• La scénographie d’exposition ou arrangement des œuvres les unes par rapport aux autres :
le haut foncé des cimaises semble diminuer la hauteur des salles ; la hauteur inhabituelle
d’accrochage (1,10m au lieu de 1,60m) invite les enfants à une attention plus soutenue ;
certaines œuvres sont présentées sur des tables faisant fonction de socles, tandis que d’autres
sont directement posées sur le sol, tels de banals meubles.
Il était une fois...
…l’histoire d’une maison vide de ses habitants, où cependant des traces prouvent un passage :
un siège abandonné conserve la trace de celui qui s’y est assis (P. Convert), une télévision
fonctionne inlassablement (F. Duprat), un matelas invite au repos (L. Le Deunff).
…l’histoire de présences humaines fantomatiques : un électro encéphalogramme gravé dans
le marbre (P. Convert), des têtes vides ou noires (J-Ch.Blais).
…l’histoire d’un univers domestique, dont le code barre serait la carte d’identité (Ph.Thomas),
les petits objets en Plastiline® des bibelots fossilisés (Ch. Boltanski) et les photos de sacs en
plastique des tableaux de maîtres (Cl. Doussot).
• Se préparer à la visite : s’interroger sur ce que l’on va voir ; se créer un «horizon d’attente» ;
faire des hypothèses à partir du titre de l’expo : Où sont passées les fées ?
…l’histoire de créatures mi-animales, mi-fantastiques qui tapissent les murs comme des
posters inquiétants de chambre d’enfant (Ph. Cognée) ou qui agitent leurs antennes de verre
coloré (R. Fauguet) ; l’histoire de fleur rieuse (R. Combas) ou de jardin lilliputien (D.Marcel).
La visite
…l‘histoire de la mise en abyme d’une maison (D. Marcel) qui perdurerait toujours (J. Pierson).
Des porte-blocs et des crayons à papier sont à votre disposition sur demande.
Pensez à apporter des feuilles format A4.
Lors de la visite, pour chaque œuvre, on laissera aux enfants le temps d’observer, de changer
de points de vue ; on repérera des solutions plastiques ; on pourra faire des relevés des
éléments significatifs de l’exposition (des croquis, des photos numériques, remplir une fiche
d’identité pour chaque œuvre) ; faire des photos en gros plan de certains éléments pour jouer
en classe à la photo mystère ; repérer des points communs entre différentes œuvres ;
se choisir une œuvre préférée à l’issue de la visite.
On s’exprimera sur les effets obtenus, sans pour autant s’enfermer dans un décodage formel
des images. Il s’agit simplement de s’assurer que les élèves parviennent à construire un socle
commun de compréhension et qu’ils sont susceptibles de passer sans difficulté de
l’élaboration de cette signification à sa verbalisation.
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L’espace didactique
Cet espace permettra aux élèves d’appréhender «les dessous» de l’exposition, tant par la
manipulation que par l’observation ou la lecture, et par là, à modifier éventuellement la
première approche de leur visite.
Ils auront à disposition :
• les matériaux utilisés par les artistes pour les œuvres exposées :
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- papier calque
- papier journal
- papier photo
- papier parcheminé
- toile
- bois
- bronze
- plâtre
- cire
- Plastiline®
- billes de verre collées
sur vaisselle en verre
- marmorite
(espèce de marbre)
> Les élèves pourront identifier les matériaux et les reconnaître dans les œuvres présentées,
en notant leurs spécificités et leurs caractéristiques.
• des fiches documentaires :
- le musée (fiche caramel)
- les fonctions du musée (fiche pistache)
- le vocabulaire de l’exposition (fiche myrtille)
- les différents types d’œuvres d’art (fiche vanille)
> Les élèves reconnaîtront et nommeront les œuvres d’art de l’exposition.
• une cimaise découpée sur laquelle sont collés un cartel et une notice
> Les élèves liront les cartels, noteront leur composition identique ; découvriront ainsi
qu’un même artiste peut proposer un même titre pour des modes de création différents
(Autoportrait de Pascal Convert : marmorite gravée ou fauteuil en cire)
• une maquette des salles d’exposition
> Les élèves se situeront dans l’espace de l’exposition en changeant d’échelle et pourront
ultérieurement le représenter sous forme de plan.
Outre les pistes d’exploitation déjà proposées dans l’espace didactique, on pourra jouer à
repérer les traces humaines (Blais, Convert), les traces animales (Cognée, Fauguet),
les traces végétales (Combas, Marcel), les objets du quotidien (Boltanski, Convert, Doussot,
Le Deunff, Thomas, Pierson).
Exploiter en classe...
• C’est aller au-delà des problématiques évoquées dans l’exposition, envisager la restitution
de l’expérience sous diverses formes orales, gestuelles ou plastiques.
- En cycle 1, l’élève sera en situation de raconter, en se faisant comprendre, un épisode vécu ;
de produire un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’elle puisse être écrite par un adulte ;
d’utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation.
- En cycle 2, l’élève pourra s’exprimer par l’écriture, le chant, la danse, le dessin, la peinture,
le volume.
- En cycle 3, l’élève saura exprimer ses émotions et ses préférences face à une œuvre d’art,
en utilisant ses connaissances ; inventer et réaliser des textes, des œuvres plastiques,
des chorégraphies ou des enchaînements, à visée artistique ou expressive.
Cf. BO HS n°3 – 19 juin 2008
• Pour les trois cycles, l’acquisition d’un vocabulaire précis et inhérent aux arts visuels est
essentielle. Pour ce faire, les fiches documentaires proposées dans l’espace didactique en
faciliteront l’appropriation, l’exploitation, puis le réinvestissement.
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On apprendra aussi à :
– identifier les critères particuliers de chaque type d’œuvre :
- tableau : support – bois, toile, carton…- / type de peinture – huile, acrylique, gouache…- /
signature / cadre ...
- sculpture : matériau utilisé – terre, pierre, résine, plastique…- ...
- photographie : noir et blanc / couleur
- installation : mobilier / objets quotidiens / ambiance sonore / ambiance lumineuse…
– identifier les différents genres en peinture : portrait, paysage, nature morte, marine,
scène de genre…
• La maison de mes rêves : selon les mêmes proportions que la
maison/sculpture de Didier Marcel, une maquette à découper est à
disposition pour chaque élève, afin que, de retour en classe, il puisse
inventer sa propre maison en «décorant» l’intérieur, soit en référence aux
œuvres vues dans l’exposition, soit en cherchant d’autres reproductions
d’œuvres d’art sur divers supports (magazines, internet).
• On découvrira La Maison aux Personnages d’Ilya et Emilia Kabakov, place Amélie RabaLéon à Bordeaux, où sept personnages fictifs peuplent de leurs rêves et de leurs passions
sept pièces vides. (document d’accompagnement disponible sur demande)
• On évoquera d’autres maisons inhabitées ou inoccupées dans la littérature enfantine :
la maison de Boucle d’Or et les Trois Ours, la masure des sept nains de Blanche-Neige.
• On pourra jouer avec les homophones : les fées / les faits / l’effet (bien que [e] et [ε]
soient des sons différents…), et essayer de créer des poèmes holorimes, c’est-à-dire
constitués de vers entièrement homophones. (Louise de Vilmorin écrivit :
Étonnamment monotone et lasse / Est ton âme en mon automne, hélas !)
Des histoires de fées…
«Chaque fois qu’un enfant dit Je ne crois pas aux fées.,
il y a quelque part une petite fée qui meurt«.
Peter Pan de James Matthew Barrie
Le mot fée vient du latin fata, lui-même issu de fatum :
la destinée. Selon cette étymologie la fée serait liée au destin,
dotée d’un don de prédiction ou bien d’une capacité à influencer le destin.
En ancien français fé ou faé était utilisé également comme adjectif, prenant alors le sens
d’enchanté, touché par une magie. On utilisait également le verbe féer, enchanter ou être
enchanté. Cet emploi élargissait la signification des fées ; elles avaient le don de lancer des
sorts, des enchantements, des illusions capables d’altérer les émotions et les perceptions et
étaient dotées ainsi de la capacité d’apparaître impressionnantes, terrifiantes ou invisibles.
Au pluriel, les fées désignent une communauté désignée parfois par Petit Peuple, Bon Peuple,
Peuple des Fées…
Issue des croyances populaires, des mythologies anciennes ou de la littérature fantastique,
la fée est généralement décrite dans la culture moderne, comme une créature humanoïde
féminine, ayant des pouvoirs surnaturels comme par exemple la capacité de voler, de lancer
des sorts ou d’influer le futur.
Le conte de fées est un genre littéraire dans lequel interviennent des éléments surnaturels ou
féériques, des opérations magiques, des événements miraculeux.
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