Au Nicaragua, les cueilleuses de café sont exploitées et n`ont

Transcription

Au Nicaragua, les cueilleuses de café sont exploitées et n`ont
«Au Nicaragua, les cueilleuses de café
sont exploitées et n’ont aucun droit.»
Maria Elena Sequeira Rivas connaît bien la misère des ouvriers agricoles au Nicaragua – elle
a été l’une des leurs pendant des années. Aujourd’hui elle est avocate et préside le secrétariat aux femmes de l’Association des travailleurs agricoles du Nicaragua, l’ATC. Elle décrit la
situation précaire des cueilleurs de café:
«Le café est, après le pétrole, la ma-
J’ai travaillé quatorze ans aux champs. Grâce à l’OSEO, j’ai
tière première la plus importante du
eu la chance de sortir de la misère. Aujourd’hui, nous sommes
commerce international. On dépense
46 anciens ouvriers et ouvrières agricoles à avoir obtenu un
chaque jour des millions de dollars
diplôme d’avocat avec l’aide du programme de formation de
pour boire du café, alors que les
l’OSEO. Nous luttons pour que les droits des travailleurs, recon-
cueilleuses et cueilleurs se retrou-
nus légalement, deviennent réalité. Nous avons mis sur pied un
vent souvent devant une assiette vide. Au Nicaragua, 95 %
réseau de dix cabinets de consultations, qui ont traité de près de
des ouvriers agricoles ont aujourd’hui un revenu mensuel
7000 cas juridiques impliquant 76 000 personnes, dont les droits
de moins de 45 dollars.
ont finalement été reconnus. Il s’agissait de femmes dans plus de
la moitié des cas.
Oxfam, 2002
en milliards
de dollars
Je suis reconnaissante à l’OSEO pour sa solidarité avec les
Chaque franc compte.
En bref: si les cueilleurs de café ne parviennent pas à sortir de la misère, leur situation de sans-droits ne
cessera de s’aggraver de génération en génération. L’Œuvre suisse d’entraide ouvrière les soutient et lutte
avec eux pour des salaires décents et des conditions de travail dignes. Aidez-nous à mettre fin à cette
exploitation esclavagiste.
Avec un don de
40 francs
60 francs
80 francs
_______ francs
• on peut faire cesser les licenciements abusifs et l’exploitation
éhontée des femmes et des hommes dans les plantations
de café. Sans aide extérieure, ils ne peuvent rien entreprendre
contre des propriétaires sans scrupules.
• on permet le maintien des consultations juridiques professionnelles qui aident les travailleurs agricoles à faire reconnaître leurs
droits et à obtenir des salaires décents.
• on renforce les syndicats locaux qui militent pour des conditions
de travail dignes, et on contribue ainsi à ce que les plus pauvres
vivent dans de meilleures conditions.
ouvriers agricoles du Nicaragua et j’espère qu’elle nous permettra
d’aider encore bien des personnes à faire valoir leurs droits.»
Accroissement des bénéfices
des transnationales du café
Les conditions de vie et de travail des ouvriers agricoles
– Le salaire des ouvrières agricoles se monte à moins de
Chute des revenus
des pays producteurs
1,60 dollar par jour, à peine 2 francs suisses.
Les projets de l’OSEO dans le monde, pour la
dignité humaine et les droits des travailleurs
– Beaucoup de personnes ont été chassées
de leurs terres et forcées de travailler
dans les plantations.
A la fin des années 1980, les ventes de café se montaient à 30 milliards
de dollars par an. Un tiers de cette somme revenait aux pays producteurs.
Aujourd’hui les bénéfices sur le café ont doublé – mais les pays producteurs
ne touchent plus que 10% des revenus. (Source: Oxfam, 2002)
sont souvent seules à assumer les charges familiales. Malgré le
rôle important qu’elles jouent dans le développement économique et social du Nicaragua, elles vivent dans des conditions sou-
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– 45 % des femmes sont cheffes de famille,
elles élèvent en moyenne 5,5 enfants.
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– Les licenciements injustifiés ne cessent d’augmenter. Ils frappent avant tout les femmes qui
En sus de leur travail harassant dans les plantations, les femmes
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réclament de meilleures conditions de travail.
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El Salvador
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8 Serbie
9 Roumanie
Nicaragua
Bolivie
Afrique du Sud
10 Bulgarie
11 Palestine
12 Inde
Kosovo
13 Sri Lanka
Burkina Faso
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Mozambique
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vent inacceptables. Elles manquent de sécurité sociale, n’ont pas
suffisamment à manger, sont soumises à des produits toxiques.
L’Œuvre suisse d’entraide ouvrière garantit que vos dons seront utilisés au mieux,
grâce à sa longue expérience des situations locales concrètes.
Œuvre suisse d’entraide
ouvrière OSEO
Pour plus d’informations:
www.oseo.ch/droitstravail
© Photos: Oswaldo Rivas/Reuters
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