ASSOCIATION LA FLAMME EUROPEENNE DU GAZ
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ASSOCIATION LA FLAMME EUROPEENNE DU GAZ
GAZETTE n°35 AFEGAZ ASSOCIATION LA FLAMME EUROPEENNE DU GAZ SOMMAIRE Gazette 35 Editorial................................................................................................................3 L'histoire du gaz en Ile-de-France........................................................................4 "L'allumeur de r€verb•res" par Robert Bruce…………………………………..7 Visite des collections LIOTARD.........................................................................8 L'hygi•ne selon MANUFRANCE......................................................................10 La vie des gaziers il y a 40 ans………………………………...........................11 Sauvetage du gazom•tre d'Ath•nes....................................................................15 L'allumeur de r€verb•res en Grande-Bretagne...................................................16 Notre couverture: les pi•ces de collection accumul€es au fil des ans par la Soci€t€ technique du gaz, puis l'Association Technique de l'Industrie du Gaz en France, aujourd'hui l'Association Franƒaise du Gaz, dans les anciens locaux o„ elles €taient conserv€es avant d'…tre confi€es † AFEGAZ. AFEGAZ, 62 rue de Courcelles, F-75008 PARIS http://lumiara.perso.neuf.fr/afegaz/pagefr.html http://www.copagaz.asso.fr Mai 2007 2 Editorial: Collectionneurs : Vous êtes utiles !! Collectionner, conserver, ce n'est pas amasser. Certes, il faut réunir des documents et des objets pour comprendre, suivre des évolutions, les exposer et finalement voir vivre une technique, une entreprise, un secteur économique. Mais tout cela a-t-il de l'intérêt? Oui!, car cette vie qui se déroule à travers les documents et les objets renvoie à tout ce qui constitue la nature de l'homme : vivre moins rudement, avec plus de sécurité et moins d 'efforts épuisants, c'est-à-dire améliorer son cadre de vie, apporter une contribution remarquée à la collectivité des hommes, s'inscrire dans l'histoire ou tout simplement participer à une aventure collective, y réaliser sa vie professionnelle, prospérer économiquement, ce qui accélère les progrès... Oui également!, car l'on voit ce qui a marché et l'on devine ce qui n'a pas marché et pourquoi. On voit à l'oeuvre, tout à la fois, l'audace technique et la prudence industrielle, la cohérence des démarches commerciales et les approches marketing plus ou moins réussies, les réalités organisationnelles et sociales et bien d'autres choses. Oui encore!, car la ressource dégagée par les collectionneurs, c'est-à-dire par des gens qui cherchent à comprendre des évolutions, est une matière première déjà élaborée à la disposition d'étudiants, de chercheurs ou d'amateurs. Lorsque AFEGAZ et les autres Associations qui lui sont liées sont sollicitées, ce qui n'est pas rare, nous avons la confirmation que notre travail est utile et intéresse plus que nous-mêmes. Nous sommes alors ravis des collaborations qui s'instaurent, car elles nous aident à approfondir des aspects de l'histoire de l'industrie gazière, même avec nos moyens limités. Jacques ELY Usine à gaz de Lisieux détruite suite à un orage en 1875 3 Le gaz en Ile-de-France Histoire du premier service public local Claude Mahuzier, Président de COPAGAZ Pour c€l€brer son centenaire, survenu en 2004, le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’€lectricit€ en Ile-de-France (Sigeif) a publi€ un magnifique livre de plus de 300 pages, somptueusement illustr€ sous ce titre. Cet ouvrage n’est pas en vente publique mais notre Association (qui a fourni aux auteurs quelques documents iconographiques, tout comme Gaz de Strasbourg) en poss•de un exemplaire qui peut …tre pr…t€ (sous condition imp€rative de retour rapide !) aux membres de COPAGAZ et d’AFEGAZ qui le souhaiteraient. Intitul€ : "La distribution du gaz † l’origine du premier service public industriel (17991900)", le premier chapitre s’ouvre sur le d€pˆt du brevet sur le thermolampe par Philippe Lebon en novembre 1799. Malgr€ l’absence de tout soutien du Consulat, le jeune ing€nieur pers€v•re dans ses travaux et, pour y int€resser le public, €claire au gaz l’hˆtel de Seignelay, rue Saint-Dominique † Paris. Un Allemand, Winzer (et non Winzler, comme l’indique l’ouvrage, reprenant une confusion souvent faite entre Andreas Zacharias Winzler, qui a cr€€ des compagnies gazi•res en Autriche-Hongrie, et Friedrich Albert Winzer, qui en cr€a † Londres puis † Paris), sera effectivement captiv€ par sa d€monstration. Lebon meurt dans la nuit du 1er au 2 d€cembre 1804, quelques heures avant le sacre de Napol€on, assassin€, selon la th•se tr•s romantique (mais contest€e) que reprend l’ouvrage. Il faudra attendre la Restauration pour que les id€es de Lebon soient reprises. En effet, la paix revenue am•nera † Paris un Anglais nomm€ Winsor qui fait courir les foules en €clairant au gaz hydrog•ne, en 1817, le passage des Panoramas. Ce Winsor n’est autre que le Winzer qui avait assist€, seize ans plus tˆt, † la d€monstration de Lebon. Le roi Louis XVIII s’int€resse † ces essais et finance la premi•re soci€t€ gazi•re franƒaise cr€€e en 1819 sous le nom de Compagnie royale. Des financiers et des entrepreneurs suivent : l’ann€e suivante, Pauwels fils cr€e une usine † gaz qui alimente la rue du faubourg Poissonni•re et, de 1821 † 1839, six soci€t€s gazi•res naissent † Paris pour fournir du gaz d’€clairage aux quartiers de Belleville, Vaugirard, Ivry et Passy. D•s 1822, l’Administration essaie d’endiguer les fouilles qui s’ouvrent un peu partout et une Ordonnance royale de 1824 €dicte les premi•res r•gles de s€curit€. La ville, pour sa part, comprend vite qu’elle pourrait percevoir des redevances, officialis€es en 1844 par le comte de Rambuteau, pr€fet de la Seine. Tout cela aboutit en 1846 † un trait€ de concession qui aura pour cons€quence, en 1855, la fusion des six compagnies gazi•res en une seule qui aura le droit de construire des conduites de gaz pour l’€clairage et, c’est la premi•re fois qu’on en parle, le chauffage pour cinquante ans. S’ouvre une •re florissante pour l’industrie gazi•re dans la capitale dont le r€seau passe de 565 † 1 864 Km et la consommation de 37 † 221,5 millions de m3 de 1866 † 1880. Cependant, ‰ l’ennemi Š arrive : si 10 000 becs de gaz illuminent l’Exposition universelle le jour de son inauguration, le 31 mars 1889, la tour Eiffel rayonne † son sommet d’un phare €lectrique, le plus puissant du monde ! Le deuxi•me chapitre : "La banlieue affirme sa personnalit€ (1900-1906)" €voque d’abord les cons€quences de l’industrialisation de la r€gion parisienne et des grands travaux d’Haussmann : le refoulement des masses populaires au-del† des barri•res de Paris. C’est l’€poque o„ l’on qualifie La Plaine-Saint-Denis de ‰ Manchester franƒais Š. C’est l’€poque o„ la Compagnie parisienne de chauffage et d’€clairage par le gaz acquiert des terrains au Landy pour y construire une grande usine † gaz. C’est aussi l’€poque de l’expiration du trait€ de concession, dans un contexte de forte opposition entre Paris et les communes de banlieue sur tous les fronts (Paris refusera par exemple d’€tendre le m€tro hors de ses murs, au grand dam des €lus des communes avoisinantes). Un jeune ma‹tre des requ…tes au Conseil d’Etat, Th€odore Tissier, maire de Bagneux, organise la r€sistance † la capitale ; avec quelques maires de communes proches, il cr€e, d€but 1904, le Syndicat des communes de la banlieue de Paris pour le gaz. Parall•lement, il encourage et participe † la cr€ation de la Soci€t€ d’€clairage, de chauffage et de force motrice (ECFM) qui se substituera, le 1er janvier 1906 † la Compagnie parisienne pour l’alimentation en gaz de la banlieue. L’ECFM doit construire, en un temps record, une usine, qui sera d’ailleurs la plus grande installation gazi•re d’Europe, un r€seau et deux gazom•tres, † Boulogne-sur-Seine et Alfortville. Signe des temps, l’ECFM sera une des premi•res entreprises † accorder un statut social † ses ouvriers. Du fait de leur d€termination, et aussi des circonstances (la Grande Guerre, la crise de 1929), les €lus de banlieue, au sein du Syndicat, vont copiloter l’exploitation gazi•re avec les dirigeants de l’ECFM, en assurant notamment avec eux les risques financiers. En particulier, ils fixeront les tarifs et €tabliront le principe de la p€r€quation. C’est ce que d€crit le troisi•me chapitre : ‰ L’€poque de la cod€cision Š qui traite de la p€riode 1906-1946. Dans le quatri•me chapitre : ‰ Le temps de la nationalisation Š (1946-1983), on suit les d€buts difficiles de Gaz de France, constitu€ d’un ensemble h€t€roclite d’installations obsol•tes et souvent largement endommag€es par la guerre. Au fil des ans, se construira un puissant outil industriel qui ne sera plus au niveau local mais national. Toute cette p€riode qui va de l’extinction des usines † l’arriv€e du gaz naturel de Lacq, puis du gaz import€, en passant par la conversion est largement illustr€e de t€moignages et de ‰ coups de projecteur Š sur les r€alisations les plus impressionnantes et les nouvelles techniques mises en œuvre. Pour le Syndicat, en revanche, elle correspond † une p€riode d’effacement face † une puissante entreprise publique en situation de monopole. L’ouvrage fait finement remarquer que Paris qui fut la premi•re ville de France † b€n€ficier du gaz manufactur€ sera la derni•re † l’abandonner. ‰ Le renouveau du pouvoir conc€dant Š conclut cet ouvrage pour la p€riode 1983-2006. C’est la cons€quence, d’une part de la d€centralisation et, d’autre part, de l’ouverture du march€ du gaz dans le cadre de l’Europe, €v€nements qui donnent une nouvelle dimension au Syndicat devenu en 1994 Syndicat intercommunal pour le gaz et l’€lectricit€ en Ile-de-France (Sigeif) par €largissement de sa comp€tence † l’€lectricit€. Aujourd’hui le Sigeif regroupe en son sein 176 communes adh€rentes. En annexe, figurent des cartes et des tableaux pr€cisant l’€volution du Sigeif ainsi qu’un annuaire de ses responsables tout au long de son histoire. Un livre reli€ en toile (format 23 x 28 cm) de 304 pages en quadrichromie, illustr€ de 291 photos, reproductions de dessins, gravures, cartes, facsimil€s, nombreux tableaux. En vente au Sigeif, 66, rue de Monceau, 75008 Paris, 01 44 13 92 44 au prix de 50 € (+ 8 € de frais de port). Peut …tre €galement command€ chez les libraires ou par Internet sur www.amazon.fr. L'ALLUMEUR DE RÉVERBÈRES De Robert BRUCE ---------Impressions de lecture Jules, l'allumeur de r€verb•res, est un philosophe. Certes, il allume, il allume… il €teint, il €teint… des lumi•res, des r€verb•res, mais est-ce l† l'essentiel? Des r€verb•res † quoi, d'ailleurs? Mais au gaz, bien sŽr! Et pas n'importe quel gaz: celui de l'usine de Victor Michaud, rue des Emmur€es † Rouen, "un homme enfl€ de prosp€rit€" (sic!), a priori vainqueur de tout ce qui s'est oppos€ ou s'opposera † sa volont€ farouchement vell€itaire: l'€lectricit€, le syndicat, le laisser-aller… Quelle diversit€, en tous domaines, chez Jules: il est n€ † la ferme et attend avec impatience d'y retourner l'€t€ pour les moissons o„ rien ne le distingue du paysan vrai; il est citadin, amoureux des rues, de leurs couleurs, de leurs reflets sous la lune ou la pluie, de leurs habitants de tous •ges et de toutes fortunes; sa condition est ouvri•re, mais il est devenu "Chef allumeur", ce qui n'est pas rien, par d€cision discr€tionnaire de Victor Michaud, tandis que son €pouse s'efforce † vivre, dans la plus grande paresse, les st€r€otypes d'une improbable bourgeoisie; il aime les r€alit€s paysannes, ouvri•res, alimentaires, sensuelles… et encore plus peut-…tre le r…ve, la beaut€ de l nature, celle de l'amiti€, de la solidarit€, l'aspiration au bonheur de chacun, bref, la plus r€elle des utopies; il est r€volutionnaire et aimerait tout changer radicalement, sans rien casser, ni nuire † personne; il est anticl€rical – diable: on est en 1906 – mais ne saurait offenser Dieu, de quelque nom qu'on l'invoque. Donc, singulier, Jules et pluriel plus encore, comme dirait Robert Bruce. Pas toujours facile † suivre non plus, tant son expression et son style, accultur€s † maintes sources, sont divers, inattendus, contradictoires, allant de la langue populaire de bistrot, toujours savoureuse, † la po€sie efflorescente, voire † la pr€ciosit€ quand, envahi de transcendance (si, si, il faut le dire), il se douche de mots pour apaiser son •me. L'auteur, c'est certain, s'est esbaudi et Platon, son •ne, car Robert Bruce est le seul €crivain colporteur de France, conscient de sa charge a livr€ Jules, l'allumeur de r€verb•res aux r…ves de Cauchois de rencontre et de gaziers de tradition. Ainsi va la vie. Jacques ELY L'allumeur de réverbères de Robert Bruce Ed. "L'ENCRE ET LA PLUME" ISBN 2-84834-028-2, 14€ 7 Visite des anciennes collections de la Soci€t€ Liotard / PRIMAGAZ † Saint-Pierre-des-Corps, effectu€e le 19 mars 2007. ----------En ce lundi fait de ‰ giboul€es de mars Š, nous nous sommes rendus, † l’aimable invitation de PRIMAGAZ, sur leur site industriel † Saint-Pierre-desCorps en Touraine, pour d€couvrir les objets et affiches d’€poque, racontant l’€volution de la soci€t€ depuis son origine. En effet, Cl€ment-Louis Liotard fonde avec son fr•re Joseph-Jean en 1857 les Etablissements LIOTARD qui deviendront en 1938 la COMPAGNIE DES GAZ DE PETROLE PRIMAGAZ. Leur activit€ d’origine portait sur la conception et la fabrication d’appareils d’€clairage et de chauffage fonctionnant au ‰ gaz d’€clairage Š en partant des deux devises suivantes : ‰ Le gaz partout et pour tous Š et ‰ La s€curit€ avant tout Š. Le véhicule de distribution de la société Liotard: un camion UNIC D•s lors et jusqu’† la cr€ation de la ‰ Compagnie des Gaz de P€trole PRIMAGAZ Š, la soci€t€ Liotard n’aura de cesse de d€velopper et diversifier ses activit€s dans le gaz, l’€lectricit€, l’ac€tyl•ne et m…me l’automobile, avec des innovations pour la fabrication de radiateurs refroidissement et bouchon, dispositif indicateur de niveau pour r€servoir d’essence…. En 1934, la mise sur le march€ des premi•res bouteilles de gaz butane de 13 kg. fabriqu€es par LILOR et commercialis€es par LIOTARD sous la marque PRIMAGAZ, font leur apparition sur le march€ franƒais. Lampes à essence à incandescence spécialité de la société Liotard L’accueil qui nous a €t€ r€serv€ par Olivier Bar•te, Responsable Moyens G€n€raux du site de Saint-Pierre-desCorps, fut des plus chaleureux, malgr€ le travail qu’avait engendr€ notre visite, † savoir d€stocker l’ensemble des mat€riels et appareils regroup€s dans un b•timent de l’entreprise depuis le d€m€nagement du mus€e Primagaz de Fondettes. Radiateur à gaz Notre surprise fut d’autant plus passionnante et €mouvante que nous €tions invit€s † d€baller tous ces objets au fur et † mesure pour les admirer et les photographier. Nous avons eu le plaisir d’admirer une bonne quantit€ d’affiches, class€es dans des tubes de protection dont les premi•res remontent aux ann€es 1930 et que Brevet pour un robinet à allumage automatique nous nous ferons un devoir d’exposer au cours de nos manifestations. Pour ce qui concerne la pr€sentation au public des lampes, r€chauds et appareils de chauffage de marque LILOR, nous esp€rons €galement avoir le plaisir de profiter de pr…ts de la part de PRIMAGAZ pour nos expositions. Cette journ€e pour nous, si riche en d€couvertes, fut un r€gal que nous esp€rons bien pouvoir faire partager † tous nos amis collectionneurs et admirateurs de beaux objets anciens. Tous nos remerciements vont † la soci€t€ Primagaz qui nous a autoris€ l’acc•s † ses pi•ces de mus€e, † Marie-Line BOISSET qui a rendu possible cette visite et † Olivier Bar•te qui a si bien r€pondu † notre attente. Michel Roux Président d'AFEGAZ Importante suspension à gaz Les membres actifs et voyageurs d'AFEGAZ autour d'une des nombreuses bouteilles de gaz liquéfié conservées dans les collections de PRIMAGAZ L'HYGIENE SELON MANUFRANCE Le catalogue de la Manufacture française d'armes et de cycles de 1921 propose de nombreux articles relevant du domaine de l'hygiène dans la maison: eau chaude instantanée, douche, tub etc. Nous vous présentons ici un choix d'images amusantes dont l'idée de base est toujours d'actualité, la réalisation des appareils s'étant beaucoup améliorée, notamment sur le plan de la sécurité et du confort d'utilisation. Appareil pour bain de vapeur, modèle pliant Installation complète pour douches comprenant seau, poulie, tub. Convient partout: à la ville, à la campagne, en villégiature, aux colonies... Douche pratique instantanée, chauffe-eau à gaz, collier-douche en cuivre nickelé La vie des gaziers il y a 40 ans A la distribution, en Subdivision L’Agent Technico-Commrcial : ATC (Rubrique A) L’exploitation commerciale du gaz de Lacq a n•cessit• la construction rapide d’art‚res de transport qui ont ainsi mis ƒ la disposition des Unit•s des quantit•s de gaz tr‚s importantes. La m•diatisation de l’arriv•e de ce gaz naturel dans les communes, l’am•lioration de la s•curit• de la distribution et du stockage, l’assurance de trouver un d•panneur1 ou une assistance de jour comme de nuit ont induit un engouement renouvel• pour le gaz. Dans ce contexte favorable on vit alors "l’•closion" de d•marcheurs commerciaux gaz ; ils venaient renforcer l’action des releveurs – encaisseurs2 et des plombiers – gaziers, sources d’une multitude d’informations et de demandes •manant des abonn•s ou de consommateurs potentiels. L’effort commercial des Unit•s, l’envoi de courriers, les affichages publicitaires dans les services d’accueil, associ•s au porte-ƒ-porte des d•marcheurs et ƒ l’utilisation rationnelle des indications des plombiers – chauffagistes priv•s, ont multipli• les "affaires gaz"… Ce fut l’‚re euphorique de l’ATC, l’agent technico-commercial ! Nanti de divers renseignements, des coordonn•es du client potentiel, un rendezvous •tait pris pour la collecte des •l•ments indispensables ƒ la construction d’un branchement gaz. Utilisations pr•vues, longueur de l’alimentation, identification des obstacles et difficult•s de parcours, position de la conduite dans la rue3, les p•n•trations, autant d’informations pr•cieuses pour l’ATC. Il sugg•rait au futur abonn• la meilleure solution technique, mais il lui fallait souvent n•gocier †prement l’emplacement de l’organe de coupure g•n•rale, le fameux "robinet chef" que l’on voulait d•jƒ remettre en coffret4… Mais la position du compteur5 •tait alors la plus difficile ƒ faire accepter : tel futur client voulait par exemple le garder "chez lui" pour pouvoir le "fermer" le soir. On n’est jamais assez prudent, n’est-ce pas… L’ATC notait, faisait des croquis, engrangeait les renseignements indispensables lors des travaux : num•ros de t•l•phone, la personne qui aura les clefs6, ou bien encore le jour pr•f•rentiel d’intervention des plombiers du gaz… M•ticuleux, l’ATC savait que ses notes allaient servir ƒ alimenter sa propre •tude, puis les intervenants du "Technique Gaz"… On •tude commencera au bureau entour• des plans au 1/5000e et au 1/200e, de sa r‚gle ƒ calcul "DETN"7, des bons de travail et de magasin, des liasses-devis de 1. D•pannage Gaz: Hormis l'astreinte s•curit• gaz, il existait alors des r•gleurs d'appareils qui intervenaient chez les abonn•s, en "d•pannage". Les Subdivisions avaient un magasin d'exposition d'appareillage gaz avec une conseill‚re m•nag‚re qui accueillait la client‚le. 2. Releveurs-encaisseurs: G•n•ralement vus comme les "Ambassadeurs du Gaz", recueillaient une multitude d'informations 3. La travers•e de rue: on facturait alors, en fonction de la longueur du branchement et non forfaitairement. 4. et 5. Robinet-Chef et Compteur: Le Robinet-Chef en coffret de fa‡ade ou sous carter en sol devait d•sormais ˆtre associ• au compteur, le tout en coffret en limite de propri•t•. Auparavant le compteur muni en amont d'un siphon pouvait ˆtre dispos• dans des coffrets en fibrociment ou ƒ l'int•rieur des locaux (probl‚me de gel…) 6. Acc‚s chez les abonn•s: On •vitait de travailler dans les propri•t•s ou les locaux en l'absence du client ou d'un tiers. 7. DETN: Direction des Etudes et Techniques Nouvelles, devenu la Direction de la Recherche. Avait entre autres mis au point les r‚gles ƒ calcul des pertes de charge en gaz. paiement, d’abonnement, des recueils de sp•cifications ATG et GDF8 et des r•glementations commerciales ou techniques qu’il consultait pour des affaires rares ou "pointues". L’ATC savait que lorsqu’il l’aurait chiffr•e, pr•vu la sortie du mat•riel, •mis le bon de travail et les liasses paiement et abonnement, son •tude de branchement serait enti‚rement approuv•e par ses coll‚gues du "Technique Gaz" de la Sub, charg•s des travaux. "…avec Claude y’a jamais d’os…" s’accordait ƒ dire le contrema‰tre "Travaux neufs". Mais avant que d’effectuer cette •tude pr•cise, l’Agent Technico-Commercial devait souvent d•ployer sa comp•tence commerciale… car le client voulait bien "le gaz", mais il voulait aussi "SAVOIR" ! Il fallait alors lever les derni‚res r•ticences, faire une •valuation des coŠts d’exploitation et d’amortissement de l’installation apr‚s le compteur, comparer le prix du gaz, au charbon, au fioul et mˆme ƒ l’•lectricit•… Le client, rassur•, chiffres en main, savait "o‹ il allait" ! Une petite plaquette des tarifs gaz pour enfoncer le clou, et l’ATC prenait cong• de son client d’une poign•e de main bien appuy•e qui scellait en quelque sorte leur accord. Quelquefois le client voulait r•aliser seul son installation int•rieure9 et lƒ tout se compliquait. En fonction des usages envisag•s et des appareils pr•vus il fallait "calculer" l’installation si on voulait "enlever l’affaire" ! L’ATC sortait alors ses abaques, •valuait les d•perditions calorifiques, les pertes de charge, donnait les diam‚tres pour alimenter chaque appareil… Parfois, il proposait ƒ son client d’envisager un prˆt pour r•aliser ses travaux : Gaz de France "travaillait" avec deux organismes bancaires qui op•raient sur le cr•neau gaz… Apr‚s chaque affaire gaz, l’ATC remontait dans sa JUVA 4 en souriant : il n’avait pas perdu son temps, il venait encore "de placer" un 3 usages10… ! Et maintenant au rendez-vous suivant ! Il •tait aussi attentif aux sollicitations des plombiers et chauffagistes qui ne disposaient pas encore d’une formation dispens•e par l’ATG ou par Gaz de France. Leurs questions portaient essentiellement sur un point d•licat de la r•glementation, l’am•nagement d’une chaufferie ou la pose d’appareils nouveaux tels les radiateurs ne n•cessitant pas de conduit de fum•e.11 C'•tait aussi une demande de prˆt d'un ou deux raccords gaz, suite ƒ une rupture de stock: "…tu ne peux pas me d•panner, Claude, il n'y a personne au Technique Gaz… Je te rendrai ‡a d‚s que je serai livr•" ou bien encore: "…J'ai 25m entre le compteur et une chaudi‚re de 30.000… le client voudrait par la suite brancher une cuisini‚re et un chauffe-bain… Avec le nouveau gaz qui arrive peux-tu me dire le diam‚tre que je dois poser?..." Et les choses, les affaires gaz aussi, s'arrangeaient comme au sein d'une "grande famille du gaz". Un service ne s'oubliait pas et en valait toujours un autre… Parfois complicit• et rivalit• pouvaient se heurter, mais sans aucune rancœur: car le GAZ, c'•tait le GAZ, une "administration" quelquefois un peu pesante, tatillonne, ce que reconnaissait dans son for int•rieur le discret ATC. 8. Sp•cifications ATG: Association Technique de l'Industrie du gaz en France devenue Association Fran‡aise du gaz. Edictait et •dite encore de nombreux documents et assure des formations gazi‚res. 9. Travaux sur le Gaz: Un client pouvait alors r•aliser son installation int•rieure en respectant le Code des Conditions Minima et en fournissant un certificat de conformit• ƒ Gaz de France. 10. 3 Usages Gaz: Pour dynamiser les ventes de gaz, chaque agent permettant la r•alisation de ce type de contrat se voyait octroyer une prime minime. Devant le succ‚s de ces op•rations, la prime a vite disparu…! 11. Appareils de chauffage: Radiateurs et chaudi‚res d•sign•s plus tard du type "ƒ ventouse" ne n•cessitant plus la construction d'un conduit pour l'•vacuation des produits de la combustion… Mais l'ATC devait rester efficace, client oblige! Il entretenait et am•liorait ses connaissances techniques en s'informant "sur le tas": il allait pour cela puiser au "Technique Gaz" toutes sortes d'informations: r•seaux, nouveau mat•riaux, techniques nouvelles… Il faisait bien un stage commercial d'un ou deux jours, mais rien ne rempla‡ait le contact humain. "…tu feras attention pour tes •tudes ƒ venir, la rue du Mar•chal Foch va passer en MPB… On abandonne le 500 BP trop fuyard et irr•parable ƒ 2,10 m de profondeur12…" ou encore: "…tiens, l'extension de la rue Le N•tre est termin•e: on a raccord• les 600 m pos•s, ƒ la chaufferie collective du Parc…" Ces •changes primordiaux pour l'ATC lui permettaient de mieux faire son travail, lui apportaient la confiance en lui, le confortaient, lui qui travaillait toujours seul et qui parfois pouvait douter… Heureusement "sa" partie commerciale •tait tranch•e nette: les instructions, les tarif •taient ƒ appliquer, sans interpr•tations, le Guide Commercial avait tout pr•vu! L'Agent Technico-Commercial savait qu'un jour il changerait de fonction, peutˆtre mˆme de m•tier: serait-il de nouveau un pur technicien gazier, deviendrait-il un commercial ƒ part enti‚re ou se formerait-il pour occuper un poste mixte? En attendant, l'ATC, bien dans ses chaussures de s•curit•, •tait conscient et fier d'apporter sa petite contribution et son •nergie au d•veloppement du gaz… Jacques Deschamps 12. MPB… abandon du 500 BP…: en clair, moyenne pression du type B, de <0,4 ƒ <4b et abandon apr‚s remplissage du tuyau fonte Ž500 mm en BP Cela se passait au Groupe Gazier de Transport de la Région Parisienne (9) Les activit•s quotidiennes des gaziers •taient alors, du fait des moyens techniques lourds souvent limit•s dans les Unit•s, tr‚s manuelles et donc fr•quemment p•nibles. R•parties g•ographiquement sur la R•gion, de petites •quipes de six gaziers, les Sections, avaient pour mission l'exploitation, l'entretien et la surveillance d'un large secteur de r•seaux, de postes de d•tente et d'installations. Les pressions s'•tageaient de 0,5 ƒ 60 bar. (0,5 ƒ 60 kg/cm•). Il y avait toujours les nombreux gazom‚tres et leur service n•cessitait beaucoup d'attention en attendant l'arriv•e promise du gaz naturel… Les gaziers "transporteurs" employaient encore des termes emprunt•s aux "p•troliers". Ils utilisaient du mat•riel et des accessoires caract•ris•s par des normes am•ricaines: ANSI, ASA, API… les vannes s'appelaient CRANE ou AUDCOROCKWELL, les pots de s•curit• LALL-STORM, les brides •taient ƒ RING-JOINT… Ce jargon d'initi•s n'•tait pas r•serv• ƒ "l'•lite des bureaux", mˆme les manom‚tres •taient gradu•s en PSI… Les gaziers qui l'employaient quotidiennement accomplissaient des prodiges dans les t†ches les moins nobles, pour que le gaz "passe et arrive sans dysfonctionnement aux coll‚ges de la "Distribution". Pour cela, ils "bricolaient", faisaient preuve d'ing•niosit•, innovaient pour cr•er des outils ou modifier un am•nagement technique, une proc•dure, et chacun dans les "Sections" y adh•rait. Les gaziers devaient se "d•brouiller", savoir tout faire en plus des activit•s sp•cifiquement gazi‚res, on ne parlait pas pompeusement de polyvalence… Tuyautage, soudage, tournage, ferronnerie, serrurerie, ma‡onnerie, peinture, d•sherbage… et d'autres activit•s aussi vari•es que le d•pannage des chaudi‚res des stations gazom•triques ou la confection d'abris pour le mat•riel sensible… Les r•seaux et leurs •quipements dataient, pour la plupart, des anciennes Compagnies Gazi‚re, celles d'avant 1946! Ils •taient entretenus mais plut•t obsol‚tes, voire v•tustes, mais il fallait que "‡a marche". On trouvait des r•seaux en acier assembl•s par SLIP-JOINT et revˆtus de toile de jute goudronn•e… qui interdisait toute technique de protection cathodique! Heureusement, au si‚ge des arrondissements, il y avait cette fameuse et tr‚s appr•ci•e •quipe de "Renfort". Elle intervenait lorsque le travail •tait trop cons•quent pour la Section ou bien qu'il •tait affaire de sp•cialistes: soudure sur haute pression, ou en gaz, montage de postes de d•tente, manutentions lourdes… Mais l'urgence faisait son quotidien, les •v•nements graves ou importants ne manquaient pas: manque de gaz •tendu, perforation d'un feeder, incendie, attentat*… La quasi totalit• des interventions sur les postes haute pression avaient lieu en rase campagne ou en forˆt ce qui repr•sentait un avantage ou un d•sagr•ment selon les conditions atmosph•riques. Parfois, un v•hicule, tr‚s ou trop charg•, s'embourbait dans un chemin d'acc‚s ƒ l'un de ces postes… Le conducteur, malheureux, ne pouvait •viter les plaisanteries d'usage lorsque le camion-grue du garage GDF intervenait… Le travail accaparait beaucoup les gaziers toujours tr‚s sollicit•s. Il primait trop souvent sur la vie familiale et les loisirs des agents d'astreinte qui accumulaient les heures suppl•mentaires… Cette longue pr•sence en •quipe induisait une franche camaraderie et une r•elle entraide. Oh! Certes il y avait des discussions anim•es, des contestations, voire des "coups de gueule", mais rien n'arrivait ƒ alt•rer cette volont• commune de faire du "bon boulot". Les gaziers "oubliaient" volontairement les contraintes lourdes, les nuits "pass•es dehors" dans le froid ou sous la pluie, l'astreinte, qui revenait une semaine sur trois, tr‚s souvent mouvement•e, la p•nibilit• d'un travail tr‚s physique" et mˆme parfois le r•el danger d'une intervention…! Les gaziers, en ces circonstances, mettaient en sommeil leurs griefs envers "La Direction qui ne comprenait rien". Mais jamais un gazier n'oubliait le coll‚gue qui avait "pris un coup de gaz", r•anim• in extremis, la blessure d'un autre ou bien le copain d•c•d• accidentellement en service… autant de drames qui affectaient profond•ment la Grande Famille des gaziers. Les •preuves renfor‡aient alors leurs convictions, leur coh•sion, leur solidarit•. Ils continuaient ƒ se serrer les coudes, ƒ afficher leur diff•rence, ƒ aimer leur m•tier et ƒ s'identifier fi‚rement comme les gaziers du Gaz de France…! Jacques Deschamps *Attentat: des installations gazi‚res furent vis•es par l' O.A.S. qui pla‡ait des charges explosives dans les postes a•riens du Transport. Il n'y a jamais eu d'accidents corporels lors de ces explosions. ATHENS GAS WORKS: A LAST AND A FIRST In Historic Gas Times, Issue 50, March 2007 Alan Scaplehorn of Bewdley, has written in about the imaginative re-use of the Athens gas works he saw on a recent visit to the City. Located about a mile to the west of the central Syntagma Square, the works claim to have been the last in the world* to produce town gas from coal and only closed in 1984 when the city network was linked to refineries at Aspropygos. After lying derelict for some time, the site has been dramatically transformed into a multi use cultural centre known as Technopolis that hosts art exhibitions, seminars, conventions, chamber music concerts and other events. Tall chimneys, a holder, cooling towers and characteristic buildings with high level interconnecting pipe work make the site immediately recognisable as a gas works but now with a difference. The brick, stone and rendered buildings have been immaculately restored, reroofed and painted, there is no smell, noise or sign of coal or coke and a complete absence of piles of assorted debris. Some buildings still retain a limited amount of original plant although the larger ones have been mainly cleared to make way for the new uses. A major change is that within the wrought iron frameworks of two of the three holders, new circular buildings have been erected (see Picture) and a large central area has been paved over to allow for open-air events. It is an amazingly impressive restoration project and all involved are to be commended for their efforts. Situé à env. 1,5 Km à l'ouest de la Place Syntagma du centre ville, l'usine à gaz d'Athènes revendique la qualité d'être la dernière au monde* à avoir produit du gaz de houille jusqu'en 1984 quand le réseau de distribution de la ville a été relié aux raffineries de Aspropygos. Resté à l'abandon pour quelque temps, le site a été radicalement transformé en vue d'une utilisation comme centre culturel à géométrie connu sous le nom de Technopolis. Il accueille des expositions, des séminaires, des conventions, des concerts de musique de chambre et d'autres événements. De grandes cheminées, un gazomètre, des tours de refroidissement et des constructions caractéristiques avec tuyauteries visibles rendent le site immédiatement reconnaissable comme une usine à gaz, mais maintenant avec une différence. Les façades enduites ou en brique ou en pierre ont été irréprochablement restituées, les toits refaits. Il n'y a aucune odeur, aucun bruit, aucune trace de charbon ou de coke, aucun reste de gravats. Quelques bâtiments abritent toujours une certaine quantité de machinerie originale bien que les plus grands aient été largement dégagés pour faire place aux nouvelles utilisations. Un changement majeur est que dans les structures de fer forgé de deux des trois gazomètres, des nouvelles constructions circulaires ont été érigées (voir l'Image) et un grand secteur central a été pavé pour tenir compte d'événements en plein air. C'est un projet de restauration étonnamment impressionnant et tous les participants à ce projet doivent être félicités pour leurs efforts. * Let's note here that the gasworks of Istanbul were still active in 1993 when Russian natural gas arrived in the largest metropolis of Turkey. Many buildings' central heating systems were connected to this new source of energy, and the atmospheric pollution due to the extensive use of lignite was considerably reduced during the following years. *Notons que les usines à gaz d'Istanbul ont cessé leur activité en 1993 seulement quand le gaz naturel russe arriva dans la grande métropole turque. Au cours des années qui ont suivi, les chaudières de chauffage central de nombreux immeubles furent converties à cette nouvelle énergie, remplaçant l'usage jusqu'alors très répandu du lignite auquel était dû en grande partie la pollution atmosphérique phénoménale de la ville. THE LAMPLIGHTER Reg. Brown Lamplighters have been employed in Britain since the earliest street lighting was introduced in the sixteenth century, using oil lamps, but it was the spread of gas lighting that elevated the job into a major occupation during the 19thC. Despite sporadic attempts at automatic ignition, the lamplighter with his ladder, and later his torch pole, lit the street lamps at dusk and extinguished them at daybreak throughout the nineteenth century and well into the twentieth. He was a popular figure, often endowed with an air of romance in literature and song. Robert Louis Stevenson's poem, The Lamplighter, was loved by generations of children. Charles Dickens' narrative was often punctuated by the comings and goings of the lamplighter as, for example, in Bleak House: Twilight comes on; gas begins to start up in the shops; the lamplighter with his ladder runs along the margin of the pavement AND AT DAYBREAK: The lamplight going his rounds, like an executioner to a despotic king, strikes off the little heads of fire that have aspired to lessen the darkness. The job carried a high degree of responsibility and only men thought to be reliable were selected. An unlit lamp was both an accident hazard and its shadow a hiding place for a robber or pickpocket. A lamplighter could expect to be disciplined for any failure to light or extinguish at the proper time, but where his neglect contributed to an accident or a crime, he faced severe consequences. Magistrates regarded lamplighters as public servants and took a very serious view of any neglect of duty. In patrolling streets with a public house on almost every corner, lamplighters were continually exposed to the temptations of drink and intoxication was a frequent cause of their downfall. On 11 May 1876, William Burton appeared at Hammersmith Police Court on a warrant, having failed to answer a summons for neglecting to light 35 lamps in Gunnersbury Road. He had admitted to the constable who arrested him that he was 'in liquor', but in court he claimed that he had not bothered to light the lamps in Gunnersbury Road because there was not much traffic. He was sentenced to fourteen days hard labour without the option of a fine. Any third-party interference with a lamplighter in the course of his duties was regarded as a particularly serious offence. At the Bristol Police Court in September 1876, William Baker was convicted of assaulting a lamplighter while discharging his duties. The magistrate described the case as "very grave" and sentenced the defendant to two months hard labour without the option. Because of the traditional association of public lighting with the enforcement of law and order, some local authorities combined responsibility for the two in 'Lighting and Watching' committees. Some took the policy a stage further by attempting to include lamp extinguishing in a police constable's duties, on the grounds that this activity took place in the early morning when the beat was quiet. The Aberdeen Town Council lived up to the town's reputation for economy by employing its police force on lamp extinguishing duties, in the early 1870s. But in October 1875, the Council received a letter from the Inspector of Police for Scotland advising them that this was not a police duty; if the constables were not relieved of it he would be obliged to report the force as 'inefficient' with the probable consequence that the government's Police Grant would be disallowed. Lamplighters remained part of the urban scene until well into the twentieth century. The familiar figure with ladder or pole over his shoulder was a welcome sight in the evening. He brought light and security to the darkening streets and reminded residents that it was time for them, too, to light-up and draw the curtains. The men prided themselves on the service they provided and the benefit they brought to their communities: they expected something in return. As each Christmas approached, they would have a number of 'broadsides' or broadsheets printed off would appear, usually featuring a cartoon and some lines of execrable verse, intended to remind the public of the service provided by the lamplighter and the arduous nature of his job. These were put through the doors of the residences on the lamplighter's round, hinting that a Christmas gift would not be inappropriate and duly collected (perhaps along with a few coppers) on Boxing Day. A condition of a typical public lighting contract was that each lamp should be lit or extinguished within thirty minutes of the stipulated times. Since lighting or extinguishing and the journey between adjacent lamp posts took approximately a minute, a lamplighter with ladder and hand torch could attend to an average of sixty lamps. A large conurbation might have in excess of 10,000 lamps: Newcastle and Gateshead for instance had 10,090 at the turn of the century. Such an area, therefore, would require a lamplighter force approaching 200, allowing for sickness and holidays. In an effort to speed-up the process and reduce the workforce, torch-pole lighting, which had been developed in France, was introduced into Britain, in the 1870s, in conjunction with lamp regulators, which dispensed with the need for adjustment. Pole-assisted ignition and extinguishing improved the lamplighter's productivity to a level of approximately 110 lamps an hour and permitted a corresponding reduction in the workforce. However, their daytime duties could involve repairs and cleaning of the lanterns as well as painting the posts in summer. In New York, in 1856, a trial was carried out of lamp-lighting from horseback, but the short distance between lamp posts did not permit the horse to progress much beyond a walking pace and the evening traffic was a problem. Success came around the turn of the century in the form of a clock-controlled valve in conjunction with a pilot light. The system was made practicable by the development of a cheap, compact clockwork valve actuator, although a lamplighter still had to attend weekly to wind the clocks and clean/repair the lanterns. REG. BROWN In Historic Gas Times, Issue 50, March 2007 RÄsumÄ franÅais: Les allumeurs de rÄverbÅres ont ÄtÄ employÄs en Grande-Bretagne dÅs l'introduction de l'Äclairage public par lampes Ç huile au seiziÅme siÅcle, mais ce fut la diffusion de l'Äclairage au gaz qui a ÄlevÄ ce travail en un mÄtier Ç part entiÅre au courant du 19e siÅcle. MalgrÄ des tentatives sporadiques d'introduire l'allumage automatique, l'allumeur de rÄverbÅres avec son Ächelle et plus tard sa perche, a allumÄ les rÄverbÅres au crÄpuscule et les a Äteints Ç l'aube pendant le dix-neuviÅme siÅcle et bien dans le vingtiÅme. Il Ätait une figure populaire, souvent entourÄe d'une aura romanesque dans la littÄrature et la chanson. Des gÄnÄrations entiÅres d'enfants ont aimÄ le poÅme "L'allumeur de RÄverbÅres" de Robert Louis de Stevenson. Les Äcrits de Charles Dickens sont ponctuÄs par les allÄes et venues de l'allumeur de rÄverbÅres comme, par exemple, dans La Maison d'Çpre-vent: La nuit tombe, le gaz s'allume dans les magasins et l'allumeur de rÄverbÉres avec son Ächelle court le long de la marge du trottoir ET Ñ L'AUBE : L'allumeur de rÄverbÉres fait sa ronde, comme le bourreau d'un roi despotique, fait rouler les petites tÖtes de feu qui ont voulu faire reculer les tÄnÉbres. Le travail portait un haut degrÄ de responsabilitÄ et seuls les hommes rÄputÄs fiables Ätaient choisis. Une lampe non ÄclairÄe Ätait tant une source de danger que son ombre une cachette pour un voleur ou un pickpocket. Un allumeur de rÄverbÅres pouvait s'attendre Ç Étre rÄprimandÄ pour n'importe quel manquement d'allumer ou Äteindre en temps requis, mais quand sa nÄgligence a contribuÄ Ç un accident ou un crime, il encourait des consÄquences sÄvÅres. Les magistrats considÄraient les allumeurs de rÄverbÅres comme des fonctionnaires et ont pris une vue trÅs sÄrieuse de n'importe quelle nÄgligence. Patrouillant dans des rues avec un pub Ç chaque coin, l'allumeur de rÄverbÅres Ätait continuellement exposÄ aux tentations de la boisson et l'Äthylisme Ätait une cause frÄquente de leur chute. Le 11 mai 1876, William Burton fut convoquÄ au Tribunal de Police de Hammersmith pour avoir nÄgligÄ d'allumer 35 lampes dans Gunnersbury Road. Il avait reconnu devant l'agent de police qui l'a arrÉtÄ qu'il avait "une cuite" mais devant la cour il a prÄtendu qu'il ne s'Ätait pas donnÄ la peine d'allumer les lampes dans cette rue parce qu'il n'y avait pas beaucoup de trafic. Il a ÄtÄ condamnÄ Ç deux semaines de travaux forcÄs sans amende. L'allumeur de rÄverbÅres fit partie du paysage urbain jusque dans le vingtiÅme siÅcle. La figure familiÅre avec l'Ächelle ou la perche sur son Äpaule Ätait une vue rÄconfortante en soirÄe. Il a apportÄ la lumiÅre et la sÄcuritÄ aux rues dans l'obscuritÄ et rappelait aux rÄsidants que c'Ätait le temps pour eux, aussi, d'allumer leurs lampes et de tirer les rideaux. Il s'attendait Ç recevoir ses Ätrennes en fin d'annÄe en Ächange du travail qu'il fournissait et dont il Ätait fier. Pour le rappeler aux habitants de la ville, il apposait des affichettes et des chromos dans les halls d'immeubles. L'allumage se faisait manuellement au dÄbut, mais vers 1870, les perches d'allumeurs inventÄes en France furent introduites en Grande Bretagne, tout comme les rÄgulateurs de pression qui supprimaient le rÄglage manuel des brÑleurs. Les perches d'allumeurs raccourcirent le temps passÄ pour chaque rÄverbÅre, permettant Ç chaque employÄ d'allumer env. 110 rÄverbÅres dans le temps (1 heure) qui Ätait rÄservÄ Ç cette tÖche. En 1856, un essai d'allumage de rÄverbÅres Ç dos de cheval fut menÄ, mais Ätant donnÄe la courte distance qui sÄparait les rÄverbÅres, le cheval n'arrivait pas Ç atteindre une vitesse significative par rapport Ç la vitesse de progression d'un allumeur Ç pied. Le progrÅs dÄcisif arriva vers le dÄbut du 20e siÅcle avec l'arrivÄe des allumoirs automatiques Ç horlogerie et flamme veilleuse. L'employÄ n'avait plus qu'Ç veiller au bon fonctionnement du dispositif et Ç la propretÄ des lanternes.