thrombose veineuse - CHU Dinant Godinne
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thrombose veineuse - CHU Dinant Godinne
Pilules contraceptives et risques thrombotiques. Pas de panique, relativisons… Prof. Jean-Michel Dogné Head of the Department of Pharmacy Disclaimer Although being a member of the PRAC of the European Medicines Agency and an expert at the Federal Agency for Medicines and Health Products (FAMHP), my presentation might not be the view of the PRAC, the EMA, the FAMHP. My presentation is a personal viewpoint and binds in no way the organisations mentioned before. Pilules contraceptives et risques thrombotiques. Pas de panique, relativisons… Prof. Jean-Michel Dogné Head of the Department of Pharmacy Débat… • Problème de risque thrombotique méconnu? • Problème de (media)pharmacovigilance? • Problème de minimisation de ces risques thrombotiques lors de la prescription? • Cas particulier de la Cyproterone/Ethinylestradiol Débat… • Problème de risque thrombotique méconnu? • Problème de (media)pharmacovigilance? • Problème de minimisation de ces risques thrombotiques lors de la prescription? • Cas particulier de la Cyproterone/Ethinylestradiol Notion de risque… • 1957, la FDA délivre une première autorisation de mise sur le marché pour l'Enovid 10mg* (indication de troubles menstruels et de fausse couche) • L' Enovid 5 mg approuvée par la FDA le 9 mars 1961 qui sera la première pilule ayant officiellement une indication contraceptive. – L'accès des femmes non mariées à la pilule ne sera définitivement acquise dans l'intégralité des états qu'après une décision de la Cour Suprême de 1972 • Le premier cas, britannique, de décès des suites d'une embolie pulmonaire relié à l'absorption de la pilule (Enovid 10mg), est rapporté dans le Lancet en novembre 1961 ; dans les mois qui suivent deux cas semblables sont rapportés aux États-Unis. *(5 mg norethynodrel and .075 mg mestranol, combined) Notion de risque… • • Australian doctor McBride WG (1962). Thalidomide and congenital abnormalities. Lancet 2:1358. Letter to the editor 9 Notion de risque… • • Australian doctor McBride WG (1962). Thalidomide and congenital abnormalities. Lancet 2:1358. Letter to the editor Importance actuelle de connaitre: -Les taux d’incidence de base (étude épidémiologique): Attendus! -Taux de cas rapportés observés (cas rapportés/population exposée) -Etude de causalité!!! => Contraceptifs oraux 10 Notion de risque… Thrombose veineuse • Mai 2011: L’Agence Européenne du Médicament (EMA) a effectué une revue de la littérature sur le risque de thrombose veineuse chez les femmes qui utilisent un contraceptif oral combiné (COC). • Cette analyse confirme le risque de thrombose veineuse (phlébite, embolie pulmonaire), deux fois plus élevé chez les femmes utilisant un COC de 3e génération (contenant du désogestrel ou du gestodène) ou un COC contenant de la drospirénone que chez les femmes utilisant un COC de 2e génération contenant du lévonorgestrel. Thrombose veineuse • Le risque de thrombose veineuse chez les femmes prenant la pilule est rare mais potentiellement grave. • En comparaison aux femmes non utilisatrices de pilule, le sur-risque de thrombose veineuse dépend du type de COC utilisée. • Si on traduit ces informations en risque absolu, sur une année, une thrombose veineuse est attendue chez : – 0,5 à 1 femme pour 10 000 femmes non utilisatrices de pilules ; – 2 femmes pour 10 000 utilisatrices de COC à base de lévonorgestrel (2e génération) ; – 3 à 4 femmes pour 10 000 utilisatrices de COC à base de désogestrel ou de gestodène (3e génération) ou à base de drospirénone. • Pour comparaison, on peut rappeler que le risque de thrombose veineuse est de 6 cas pour 10 000 femmes au cours de la grossesse. Thrombose artérielle • Janvier 2013: Le PRAC de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) a analysé une étude danoise sur le risque de thrombose artérielle chez les femmes qui utilisent un contraceptif oral combiné (COC)*. • Conclusion: Le risque de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde) est augmenté chez les femmes sous COC quelle que soit la génération de la pilule utilisée, en comparaison aux femmes non utilisatrices de COC. • Cependant, il convient de rappeler que la thrombose artérielle reste un évènement rare dans la population des femmes en âge de procréer en l’absence de facteur de risque et apparaît nettement moins fréquemment que les thromboses veineuses. *Lidegaard et al NEJM 2012; 366:2257-66 * *Pilule de 3ème génération: Méliane « Dans ce moment de panique, je n'ai peur que de ceux qui ont peur. » Victor Hugo Recommandations (France) • Lettre aux professionnels (Décembre 2012) de la santé – Données supplémentaires • Déremboursement des COCs de 3ème et 4ème génération (mars 2013) • Privilégier la prescription des COCs de deuxième génération • Conférence de presse de la Ministre Française de la Santé Marisol Touraine et de l’ANSM (11 Janvier 2013) – Demande aux autorités européennes réexaminer l'AMM des COCs. de Recommandations (France) Recommandations (France) • Analyse des cas de décès par effets thromboemboliques veineux notifiés dans la base nationale de pharmacovigilance depuis 1985 chez les femmes exposées à un contraceptif oral estroprogestatif combiné (COC) au 4 janvier 2013. – A la date du 04 janvier 2013, 13 cas de décès par événement thromboembolique veineux (+/- artériel) chez des femmes sous COC ont été retenus. La répartition de ces cas par génération de COC est la suivante : – – – – 1 cas pour la 1ère génération (COC 1G) 6 cas pour la 2ème génération (COC 2G) 4 cas pour la 3ème génération (COC 3G) 2 cas pour la 4ème génération (COC 4G) • La présence d’au moins un facteur de risque et/ou de circonstances ayant pu favoriser la thromboembolie veineuse est retrouvée dans 12 cas sur 13 (92%) . Recommandations (France) Ces données chiffrées mettent en évidence que le risque de décès est augmenté pour les pilules de 3G et de 4G mais qu’il reste faible en valeur absolu. Si l’on peut minimiser ce risque spécifique lié aux dernières générations de COC, on ne peut complètement le faire disparaitre. Recommandations (BE et EMA) • Suite à la revue des données de la littérature, en janvier 2012, l’EMA a confirmé que la balance bénéfice-risque en général des COC reste positive quelle que soit leur composition, pour autant que les contre-indications et les précautions d’emploi soient respectées. • L’EMA a estimé qu’il n’y avait donc pas de raison pour conseiller l’arrêt d’un COC, quelle que soit sa génération. Recommandations (BE) • Lettre aux professionnels de la santé (23 janvier 2013): Médecins – Néanmoins, afin de minimiser le risque de thrombose lié aux COC, qu’il soit veineux ou artériel, il a été recommandé aux médecins d’évaluer la balance bénéfice-risque individuelle pour chaque patiente. – Ainsi, les médecins ont été invités à rechercher les facteurs de risque, notamment de thrombose, lors de toute prescription d’un COC à une nouvelle utilisatrice mais également de façon régulière lors du renouvellement de cette prescription. Pour ce faire, les médecins devraient : • procéder à un interrogatoire complet sur les antécédents médicaux personnels et familiaux afin d’identifier d’éventuels facteurs de risque, notamment de thrombose veineuse (exemple: thrombophilie) • identifier un tabagisme, • effectuer un examen clinique afin de dépister notamment une éventuelle hypertension artérielle, • effectuer un bilan lipidique et un dosage de la glycémie. – d’effectuer un suivi clinique afin de surveiller la tolérance au traitement contraceptif prescrit, en particulier au cours des périodes où le risque de thrombose est le plus élevé, c’est-à-dire au cours de la première année de traitement et en cas de passage d’un contraceptif oral d’une génération à un contraceptif oral d’une autre génération. Débat… • Problème de risque thrombotique méconnu? • Problème de (media)pharmacovigilance? • Problème de minimisation de ces risques thrombotiques lors de la prescription? • Cas particulier de la Cyproterone/Ethinylestradiol Cyproterone/Ethinylestradiol (Diane-35 and generics) • Contains 2 mg cyproterone acetate (CPA) and 35 mcg ethinylestradiol (EE) • CPA exerts anti-androgenic effects by blocking the androgen (testosterone) receptors • CPA has reproductive toxicity (a.o. feminisation of the foetus): combined with EE gives the desired contraceptive effect • Like other EE-containing medicinal products (i.e. combined oral contraceptives), increased risk of thromboembolic events • Patient exposure since 1985 (Question 2): – 75 million women-years worldwide – 40 million women-years in EU countries – Approximately 7 million women years for generics (mainly EU) 2. Current main differences in indication 4.1 Therapeutic indications Greece+Cyprus Slovakia Spain Czech Republic Portugal Belgium+Luxembourg Bulgaria Latvia Lithuania Poland Romania Italy Hungary Slovenia Iceland Norway Finland Netherlands Germany Austria Estonia United Kingdom Sweden Ireland Denmark France Total Androgendependent conditions/ symptoms Hirsutism Seborrhea 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 24 1 1 1 1 23 21 Severe Androgenic alopecia acne 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 20 20 Acne Contraception Withdraw only in 3-4 cycles women with after these condition disorders resolved 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 18 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 17 11 1 1 2. Current main differences in indication 4.1 Therapeutic indications Greece+Cyprus Slovakia Spain Czech Republic Portugal Belgium+Luxembourg Bulgaria Latvia Lithuania Poland Romania Italy Hungary Slovenia Iceland Norway Finland Netherlands Germany Austria Estonia United Kingdom Sweden Ireland Denmark France Total Androgendependent conditions/ symptoms Hirsutism Seborrhea 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 24 1 1 1 1 23 21 Severe Androgenic alopecia acne 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 20 20 Acne Contraception Withdraw only in 3-4 cycles women with after these condition disorders resolved 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 18 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 17 11 1 1 2. Current indication in BE 2. Current main differences in indication 4.1 Therapeutic indications Greece+Cyprus Slovakia Spain Czech Republic Portugal Belgium+Luxembourg Bulgaria Latvia Lithuania Poland Romania Italy Hungary Slovenia Iceland Norway Finland Netherlands Germany Austria Estonia United Kingdom Sweden Ireland Denmark France Total Androgendependent conditions/ symptoms Hirsutism Seborrhea 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 24 1 1 1 1 23 21 Severe Androgenic alopecia acne 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 20 20 Acne Contraception Withdraw only in 3-4 cycles women with after these condition disorders resolved 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 18 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 17 11 1 1 3. Risk of thromboembolic events: clinical studies/ EPi studies • VTE risk in MAH-sponsored studies with Diane-35: – • One case of VTE reported. Based on a total of 3183 women treated, crude incidence rate (absolute risk) is 23/100,000 women-years of use (95% CI 0.6-130/100,000 WY) for all Diane forms combined. No cases of ATE were reported. Published epidemiological studies: – Relative VTE risk in 13 published epidemiological studies ranges from equal to 2nd generation COCs (levonorgestrel/EE) up to equal to 3rd/4th generation COCs. – A published meta-analysis (2012) of 6 epi-studies reported a relative VTE risk versus LNGcontaining COCs (2nd generation) of 1.65, i.e. within the range noted with 3rd/4th generation COCs (1.64-1.86, Lidegaard BMJ 2009). – Based on 4 cohort studies, the Rapporteur has calculated a pooled absolute VTE risk of 64/100,000 WY [95% CI 54-75/100,000]. This absolute risk is within the range noted with 3rd/4th generation COCs (65-78/100,000 WY of use, Lidegaard BMJ 2009) – Limited published data on the ATE risk among CPA/EE users indicate that this risk, as with other COCs, is very low. 3. Risk of thromboembolic events: spontaneous reporting • During the post-marketing period (launch-30 January 2013): – 968 ADRs reported (52 ATE, 789 VTE, 170 unspecified/mixed), corresponds to reporting rate of 1.3 per 100,000 women-years (0.07 ATE, 1.05 VTE, and 0.23 unspecified/mixed). • After cut-off to 06 March 2013: – 175 additional cases (4 ATE, 140 VTE, 31 unspecified/mixed), were received after the media attention, leading to a total of 1143 reports, corresponding to a reporting rate of any TE event of 1.5 per 100,000 women-years. 3. B/R Balance • No evidence that efficacy of Diane-35 has changed: – – • No evidence that VTE risk has changed: – – – • Relative risk in 13 epi studies ranges from equal to 2nd generation COCs up to equal to 3rd/4th generation COCs Meta-analysis reported a relative risk versus LNG-containing COCs (2nd generation) of 1.65, i.e. within the range noted with 3rd-4th generation COCs (1.64-1.86). Absolute VTE risk calculated by Rapporteur of 64/100,000 WY of use, i.e. within range noted with 3rd-4th generation COCs (65-78/100,000 WY of use, Lidegaard 2009) Alternative treatment in intended population – – • Effective in acne, seborrhoea and hirsutism in context of hyperandrogenism Provides adequate contraception: overall Pearl Index 0.12-0.37 (Pearl Index COCs varies between 0.48 and 0.63) CPA monotherapy is an alternative, but needs to be combined with COC (foetotoxic) Second line for severe androgenisation due to severe side effects Based on above, the benefit risk balance of Diane-35 could be positive, provided…… 3. Risk minimisation • EU harmonisation of the wording of the indication – The indication should be limited to treatment of acne, seborrhoea and hirsutism in a context of hyperandrogenism, in women of reproductive age for whom hormonal therapy is considered appropriate. – Diane-35 should not be used for patients having acne without hyperandrogenism, or who can benefit from topical therapy or systemic antibiotic treatment. 3. Risk minimisation • The SmPC should clearly mention the contraceptive properties, to avoid the use of an additional COC, which would further increase risk of VTE • Current knowledge indicates that risk of VTE is highest during the first year a woman initially starts using a COC or when she restarts COC use after a pill-free interval of at least a month. 3. Risk minimisation • Should not be used by smokers aged 35 or more”? • The risk of VTE/ATE is already higher with smokers smoking 10 cigarettes a day? • Continue Diane-35 for at least 3-4 cycles after disappearance of symptoms? • opportunity to include the indication “contraception in a context of hyperandrogenism? « Dans ce moment de panique, je n'ai peur que de ceux qui ont peur. » Victor Hugo Conséquences d’une suspension? Alternatives? • Acné sévère – Isotrétinoine • Nécessité d’un contraceptif… • Risques spécifiques majeurs • Anti-androgène – Androcur • Nécessité d’un contraceptif associé • Non reconnaissance de l’effet contraceptif? – Diane 35 +… COC de 3ème ou 4ème génération… Back-up slides 3. Contraceptive efficacy Diane-35 provides adequate contraception. Table 30 Unintended pregnancies, exposure, Pearl Indices and 95% confidence intervals for 4 specific progestagen/ethinylestradiol combination