Peau d`Ane en bref

Transcription

Peau d`Ane en bref
Peau d’Ane
de Charles Perrault
1
un spectacle de
Mathieu Huot
et l’association
www.ohmymahu.com
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Fiche technique
Public à partir de 9 ans
Durée 50 min
Dimensions minimum du plateau aucun: le spectacle est conçu pour pouvoir être joué dans n’importe quel lieu et n’importe quelle condition: salle de classe,
foyer associatif, auditorium, plein air, salle de théâtre...
Plan lumières aucun, pour les mêmes raisons. Si toutefois le lieu permet un
plan lumières on cherchera à faire mieux qu’un simple plein
feux, en fonction des moyens disponibles. Prévoir alors 3h pour
l’installation lumière.
Installation son:
une simple régie son et au moins deux amplis feront l’affaire si
la salle le permet. Sinon, on peut prévoir une solution pour actionner le son avec notre propre matériel, une simple rallonge,
une prise électrique qui fonctionne et une prise multiple suffiront.
Le Conte de Peau d’Ane est difficile à croire,
Mais tant que dans le Monde on aura des Enfants,
Des Mères et des Mères-grands,
On en gardera la mémoire.
(Derniers vers de Peau d’Ane)
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Présentation de Peau d’Ane
L’histoire.
Peau d’Ane est une princesse convoitée par son propre père,
veuf depuis peu. Fuyant cet amour, avec l’aide de sa marraine
la Fée, qui la déguise sous la dépouille de l’Ane Banquier du
royaume, elle erre et essuie toutes les humiliations avant
d’éveiller le désir chez un jeune prince d’un royaume lointain.
Ce dernier tombe malade d’amour, mais n’ose pas déclarer sa
flamme.
Il promet alors d’épouser celle à qui ira l’anneau
caché dans un gâteau que lui avait cuisiné Peau
d’Ane. Le conte finit sur les noces des deux amants
et la réconciliation de Peau d’Ane avec son père.
L’auteur.
Charles Perrault né en 1628 à Paris. D’abord avocat, il devient bras droit de Colbert. Perrault use
alors de la faveur du ministre au profit des lettes,
des sciences et des arts, tout en publiant lui-même
de nombreux écrits,souvent théoriques.
Charles Perrault
Il entre à l’Académie Française en 1671. Il se marie
en 1972, et aura quatre enfants avant d’être veuf en 1678. Contrôleur général des Bâtiments, il veille à l’édification de monuments comme la colonnade du Louvre avec son frère architecte.
Il lance la Querelle des Anciens et des Modernes engagée à
l’Académie française en tant que chef de file des Modernes.
A la mort de Colbert en 1683, il connait la disgrâce. Jouissant
cependant d’une situation personnelle confortable, il en profite
pour se consacrer à l’éducation de ses enfants. Inspiré par la
mode des contes dans les salons, il met par écrit des contes populaires, dont les Contes de ma mère l’Oye, publiés en 1697, qui
lui valent un succès immédiat et international. Il meurt à Paris en
1703.
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Note d’Intention
Il suffit d’y croire
Il semble bien (il le dit lui-même dans sa préface) que Perrault n’ait
pas su trouver la moralité qu’on peut tirer de ce conte. « Le conte de
Peau d’Ane est difficile à croire », dit-il à la toute fin comme un aveu.
Mais c’est là tout l’intérêt. Le conte aborde l’air de rien des sujets
lourds : le tabou de l’inceste, la mort, le désir frustré, l’exclusion, la
misère. Et montre des jeunes gens qui surmontent ces rudes épreuves.,
animés par une immense force intérieure. C’est, bien sûr, difficile à
croire, mais pas impossible. L’intérêt, justement, c’est qu’il suffit d’y
croire.
L’imaginaire devient réel
C’est cette difficulté que je voudrais mettre en scène, en passant par
l’imaginaire. Je passerai du réel à l’imaginaire en construisant les
images scéniques en direct, sous les yeux du public. Qu’il assiste à la
transformation du réel au merveilleux. Comme un gamin qui joue et
s’invente un monde avec deux bouts de ficelle. Parce qu’il a envie, et
parce qu’il y croit, à son monde inventé. Tellement qu’il devient réel.
C’est la magie du théâtre.
Une leçon de confiance et d’espoir
Et qu’au bout du compte, ça donne envie au spectateur aussi d’y
croire, à son propre monde, ses rêves et ses envies. Et la force d’y
croire. Croire en quoi, au juste? En cette histoire, en l’amour, la vie,
les gens, croire, tout simplement.
Perrault prétend avoir écrit « d’agréables sornettes », mais il cache
en fait un projet humaniste très ambitieux : aborder la complexité et
la violence du monde sans jamais renoncer à la joie, l’amour, sans
jamais perdre ni confiance, ni humour, ni joie de vivre.
La noce de Peau d’Ane,
illustration de Gustave Doré
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Les solutions scéniques
Le texte
Recherche sur les
figures de la fée
avec un tissu à
paillettes
sera dit dans sa version originale, au mot près, qu’on
puisse redécouvrir ce conte qu’on croyait connaître. Je serai dans
une parole très musicale, presque comme une voix chantée par
moments, comme entre deux réalités, porté par l’écriture en vers
qui invite à autre chose qu’à une parole quotidienne et ordinaire.
Parfois une musique, que j’ai créée pour l’occasion, volontairement
décalée, un peu kitsch, genre disco d’ascenceur, viendra soutenir
cette parole chantante pour le faire décoller vers un ailleurs, une
forme festive, imagée - entre opéra, opéra-rock et théâtre baroque.
Costumes:
Outre ma tenue de conteur, j’aurai deux bouts de tissus
qui, selon comment je les manipule, produiront des images et des
personnages différents. Une fourrure loqueteuse, qui pourra être
la peau de l’Ane autant que le manteau du Roi, et un tissu à
paillettes argent doublé de bleu, qui pourra faire alternativement
la Fée, les trois robes de Peau d’Ane, la cape du Prince, etc. Autrement dit les images scéniques des différents personnages se
construiront à vue devant le spectateur. On voit que c’est pour
de faux, c’est du théâtre, mais en même temps on a envie d’y
croire, comme le veut la morale du conte, et c’est l’imaginaire du
spectateur qui complète l’image.
Décor. Si le lieu le permet, un grand tissu doré occupera un coin
de la scène, de 2,50m au moins de hauteur, tombant jusqu’au
sol. Tour à tour rideau de cabaret vulgaire, fond d’une icône ou
image abstraite d’un monde merveilleux (le ciel des anges? le
chateau du roi?), il fera résonner autrement l’histoire.
Lumières. Si le lieu permet un travail sur les lumières, plusieurs
lumières se côtoieront en une même image fixe pendant tout le
spectacle: une douche blanche, un latéral ambré comme un coucher de soleil, etc. C’est moi qui, en me déplaçant, exploiterai
ces lumières pour créer différentes ambiances.
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Qui suis-je ?
Mathieu Huot Né en 1979, diplômé de Sciences-Po Paris en 2001 et du
Conservatoire de Paris- Francis Poulenc en art dramatique en
2005, je suis comédien, metteur en scène, écrivain et enseignant.
J’ai joué des textes de Wilde, Genet, Schwabb, Racine, Copi,
Koltès, Albee (en anglais, aux USA), Kane... J’ai travaillé avec
Pippo Delbonno (Théâtre du Rond Point, 2006), Shiro Daimon,
Thomas Leabhart, Eugène Greene, Roy Hart Theatre, Martine
Viale...
J’ai monté Une Visite Inopportune de Copi en 2005, ma pièce
Noir en 2006, et Le Chant des chants (Cantique des Cantiques)
traduit par Meschonnic en 2007 (Centre Bernanos et Théâtre du
Nord-Ouest, Paris). Je réalise actuellement une série de 6 courtsmétrages : Connerie.
J’ai enseigné le théâtre à Sciences-Po Paris, en entreprise,
pour des handicapés mentaux, et pour des professionnels.
www.mathieuhuot.com
association
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