dossier et experiences en classe en s`amusant
Transcription
dossier et experiences en classe en s`amusant
DOSSIER ET EXPERIENCES EN CLASSE POP ART EN S’AMUSANT ... Exposition Le Pop Art Château de Waroux à Ans Le Pop Art Le Pop art est un mouvement artistique né dans les années 50. Le concept du Pop art est représenté par les artistes dans l'attitude donnée à l'œuvre plutôt que par l'œuvre d'art ellemême. Le mouvement artistique a émergé au milieu des années 50 en Grande-Bretagne et en parallèle vers la fin des années 50 aux États-Unis. Le Pop art a contesté les traditions en affirmant que l'utilisation d'éléments visuels de la culture populaire produits en série est contiguë avec la perspective des beauxarts depuis que le Pop art enlève le matériel de son contexte et isole l'objet, ou le combine avec d'autres objets, pour la contemplation. Le concept du Pop art se présente plus dans l'attitude donnée à l'oeuvre que par l'oeuvre elle-même. Le Pop art est l'un des mouvements artistiques principaux du 20ème siècle, caractérisé par des thèmes et des techniques tirés de la culture de masse populaire, tels que la publicité, les bandes dessinées et les objets culturels mondains. Le Pop art est largement interprété comme une réaction aux idées dominantes de l'expressionnisme abstrait. Le Pop art, comme la musique pop, vise à utiliser des images populaires par opposition à la culture élitiste dans l'art, soulignant ainsi ironiquement les éléments banals ou « kitsch » de n'importe quelle culture donnée. Le mouvement a été défini aussi par l'utilisation de moyens mécaniques et de techniques de reproduction par les artistes. La plupart des oeuvres du Pop art sont considérées incongrues car les pratiques de conception qui sont employées rendent difficile pour certains leur compréhension. Le Pop art et le minimalisme sont considérés comme les derniers mouvements artistiques modernes et, ainsi, les précurseurs de l'art postmoderne, voir même des exemples, tôt, de l'art post-moderne. Œuvre à expliquer dans l’exposition Origine du Pop Art Le Pop art tire ses origines principalement de Grande-Bretagne mais est grandement influencé par la culture américaine de ce temps. Plusieurs artistes influants du Pop art proviennent d'Amérique. Les origines du Pop art en Amérique et en Grande-Bretagne se sont développées légèrement différemment. En Amérique, le Pop art a marqué un retour à la composition plus « hardedged » et à l'art représentatif par les artistes employant la réalité mondaine, l'ironie et l'impersonnel pour répandre le symbolisme personnel et le relâchement de l'expressionnisme abstrait. En revanche, l'origine du mouvement en Grande-Bretagne d'après-guerre était plus académique, avec un focus sur la figuration dynamique et paradoxale de la culture populaire américaine. Les artistes utilisaient l'ironie et la parodie pour illustrer ce dispositif symbolisant la puissance et la manipulation qui affectaient le style de vie d'une société, tout en améliorant la prospérité de celle-ci. Le début du Pop art en Grande-Bretagne était une question d'idées, alimentées par la culture populaire américaine vue de loin, alors que les artistes de l'Amérique étaient inspirés par les expériences de la vie, directement dans cette culture. Cependant, le Pop art était également la suite de certains aspects de l'expressionnisme abstrait, tel qu'une croyance dans les possibilités de l'art, particulièrement pour le dessin à grande échelle. Par le fait même, le Pop art était une prolongation et un reniement du dadaïsme. Tandis que le Pop art et le dadaïsme exploraient certains sujets pareils, le Pop art a remplacé les impulsions destructives, satiriques et anarchiques du mouvement Dada par l'affirmation détaché des objets façonnés de la culture de masse. Œuvres de Richard Hamilton, fondateur du Pop Art LES ARTISTES PRINCIPAUX Roy Lichtenstein Roy Fox Lichtenstein (27 octobre 1923 au 29 septembre 1997) était un artiste américain du Pop art ayant été fortement influencé par la publicité populaire et le modèle de la bande dessinée. Il a décrit lui-même le Pop art comme « n'étant pas une peinture américaine, mais une peinture industrielle ». Lichtenstein a commencé à enseigner dans le nord de New York à l'Université de l'État de New York, à Oswego, en 1958. Toutefois, l'hiver brutal du nord était lourd pour sa femme et lui. En 1960, il a commencé à enseigner à l'Université Rutgers, où il a été fortement influencé par Allan Kaprow, également professeur à l'Université. Cet environnement a contribué à raviver l'intérêt qu'il avait dans l'image « pop ». En 1961, Lichtenstein a commencé ses premières peintures Pop art en utilisant des images de dessins animés et des techniques dérivées de l'imprimerie commerciale. Cette phase se poursuivra jusqu'en 1965 où il aura recours à des images de publicité suggérant des scènes de consommation et familiales. Son premier travail à grande échelle « hard-edged » et « benday dots » a été « Look Mickey » (Rechercher Mickey). En 1961, Leo Castelli a commencé à présenter des travaux de Lichtenstein à sa galerie de New York. Dès les années 60, il a pris congé de son poste de professeur à Douglass College, à Rutgers et continue sa carrière de peintre. Œuvres de Roy Lichtenstein dans l’exposition Andy Warhol Les objets de consommation A partir de 1960, Andy Warhol réalise ses premiers tableaux en s’inspirant des héros américains des comics tels que Popeye, Dick Tracy, Superman ou Mickey. 1962 est une année clef dans sa carrière. Il change brutalement de style et de thématique. Il puise son inspiration dans les supermarchés du Bronx, du Queens et de Brooklyn et prend comme modèle les denrées banales et quotidiennes de la consommation de masse (les boites de soupe Campbell’s, le savon Brillo, les bouteilles de Coca-cola,…). Il trouve dans les comics et les journaux matière à transformer les images de la vie quotidienne des Américains en images symboliques. Reproduites de nombreuses fois, elles deviennent des icônes de la civilisation contemporaine facilement reconnaissables pour tous. La technique du tampon est très vite abandonnée au profit de la sérigraphie. La sérigraphie permet une fabrication massive et répétitive de tableaux. La notion d’unicité de l’œuvre d’art est, dès lors, revue et corrigée par Andy Warhol. Il démultiplie les œuvres mais il les retouche l’une après l’autre, les distinguant ne seraitce que par quelques nuances. En 1962, il expose ses Campbell’s Soup Cans à la Ferus Gallery de Los Angeles. Œuvre de l’exposition Robert Indiana Robert Clark, qui prendra plus tard le pseudonyme de Robert Indiana, étudiera d’abord dans différentes institutions ou écoles d’art aux Etats-Unis, avant de suivre un enseignement au College of Art d’Edimbourg, puis à Londres. Robert Indiana voyage au Mexique, en Europe et à l’intérieur des Etats-Unis. Il s’installe à New York en 1958. En 1961, il figure à l’exposition « Studio of Dance », et, l’année suivante, à l’exposition historique « New Realists », laquelle réunit alors une grande partie des artistes internationaux qui se réclament du Pop Art, langage typiquement nord-américain. Artiste-clef du Pop Art, Indiana expose partout, participe à toutes les manifestations du mouvement (Montréal, Sao Paulo, Düsseldorf, New York, Chicago, etc.). Il sera présent, en 1990, à la FIAC de Paris. Comme beaucoup d’artistes du Pop Art, Indiana évoluera dans une direction qui lui est propre. Reprenant à son compte quelques voies ouvertes par d’autres, il utilisera pour s’exprimer les tubes d’éclairage au néon, les figures géométriques aux couleurs uniformes en aplats et bien délimitées. Robert Indiana admire Edward Hopper et le peintre Charles Demuth, l’un des précurseurs de la représentation de l’industrialisation américaine. En 1963, il rend hommage à ce dernier par le célèbre « The Demuth American Dream », composition à partir du chiffre 5 et d’un jeu d’étoiles. Indiana travaille sur le signe. Bientôt l’artiste en vient à n’utiliser plus que lettres et chiffres. Son célèbre « Love » avec le O incliné deviendra l’image référence du Pop Art, image que l’artiste déclinera sans cesse, image obsessionnelle qui envahira le monde nord-américain. Le parcours de Robert Indiana, devenu presque l’homme d’une seule image, reflète bien l’esprit du Pop Art, esprit qui entretient des rapports pour le moins ambigus, haine et adulation, avec la société de consommation. Œuvre de Robert Indiana dans l’exposition Expériences à mener en classe Le monotype Matériel : une plaque de verre, de la gouache, du papier dessin, un rouleau de tapissier. Composer à la gouache assez liquide un dessin sur la plaque de verre. Le travail peut être effectué au pinceau, au doigt, au Coton-Tige… Poser la feuille de papier dessus. Passer le rouleau en appuyant sur toute la surface. Soulever délicatement la feuille et la faire sécher. Quelques variations peuvent être tentées. Imprimer une deuxième épreuve sans toucher au dessin. Après le premier monotype, retravailler un peu le dessin sur verre et tirer un nouvel exemplaire. Superposer plusieurs tirages. Retracer au feutre des contours sur un monotype sec. Varier l'encre. On peut aussi utiliser une encre lavable à l'eau ou de la peinture à l'huile. Impression „à la colle“ Matériel : un carton, une feuille de papier, un tube de colle avec un embout, du ruban adhésif, un rouleau encreur, une plaque (de verre, par exemple) pour encrer le rouleau, de l'encre. Composer un dessin sur le carton à l'aide du tube de colle en se servant de l'embout comme d'un crayon. Lorsque la colle est sèche, fixer le carton avec le ruban adhésif. Encrer le rouleau sur la plaque prévue à cet effet. Il doit être à peine encré. Poser une feuille sur le dessin et passer le rouleau sur la feuille. L'opération peut être répétée autant de fois qu'on le désire. Des impressions „nature“ Matériel : de la gouache, une éponge, des pommes de terre, un petit couteau de cuisine, 2 des pommes, poires et autres fruits à essayer, des champignons, des feuilles d'arbres, …. Les fruits servent de tampons directement. La pomme, par exemple, coupée en deux présente en son centre une étoile intéressante dans ce genre de travail. Les pommes de terre seront découpées en deux. Différentes formes peuvent alors y être gravées à l'aide du petit couteau de cuisine. En jouant avec les couleurs et les formes géométriques, on peut varier les compositions à l'infini. Champignons et feuilles serviront eux aussi de tampons que l'on encre directement et que l'on pose sur la feuille. Cherchez d'autres éléments et faites des expériences. Ici ce sera l'inventivité des enfants qui sera mise en oeuvre. Pour faciliter l'encrage, voici une petite astuce; imbibez l'éponge de gouache et encrez les fruits grâce à l'éponge. Ce dernier sera plus uniforme et donnera de meilleurs résultats. Des tampons personnalisés Matériel : des petits bouts de planchettes en bois ou en contreplaqué, de la colle gel en tube, des élastiques de section carrée ou rectangulaire, de la ficelle ou de la laine, des morceaux de caoutchouc, un tampon encreur. Réaliser un dessin simple sur la planchette de bois. Déposer un fin filet de colle sur les traits du dessin. Couvrir les traits avec les élastiques, la ficelle ou la laine coupée à bonne longueur. Laisser sécher. Ou découper une forme dans le caoutchouc et la coller sur la planchette de bois. Il ne reste plus qu'à encrer vos tampons pour décorer des cartes, du papier à lettre, des signets… Le pochoir Matériel : papiers et cartons, ciseaux, pinceaux à pochoir, éponges, gouache. Pour fabriquer un pochoir, il suffit de découper une forme dans du papier rigide. On peut plastifier les pochoirs pour pouvoir les utiliser à répétition. L'impression peut se faire à l'aide du pinceau ou d'une éponge, avec une seule ou diverses couleurs. Plusieurs pochoirs peuvent être fabriqués pour composer un dessin avec des formes de différentes couleurs. Les variations sont nombreuses ainsi que les livres de bricolage reprenant cette technique. La linogravure Matériel : un morceau de linoléum, des gouges, deux rouleaux, une plaque (de verre, par exemple) pour encrer le rouleau, de l'encre, un crayon, du papier (choisir plusieurs types de papiers pour varier les effets obtenus). Réaliser d'abord un dessin préparatoire sur une feuille. Reproduire le dessin sur le lino. Noircir les surfaces que l'on veut garder. Ne pas perdre de vue que les dessin s'imprimera à l'envers. Toute écriture doit donc se faire en miroir. Dégager les autres surfaces avec les gouges. Les gouges sont très coupantes, il faut donc que les enfants fassent très attention; surtout à la main inactive qui doit se trouver derrière la gouge pour être protégée en cas de dérapage. Etaler l'encre sur la plaque et encrer un rouleau. Encrer le lino à l'aide du rouleau. Poser une feuille sur le lino. Presser la feuille contre le lino avec le deuxième rouleau. Peindre à la façon de Warhol… Répétition des images Matériel : magazines, ciseaux, crayons de couleur, colle, grande feuille. Choisir une image de magazine (objet ou personnalité) et la découper. La photocopier, assez claire, en plusieurs exemplaires ( six ou plus). L'image peut être agrandie ou diminuée selon les besoins. Découper chaque image. Colorer chaque image au crayon en choisissant des couleurs criardes ou en s'inspirant des couleurs utilisées par l'artiste. Recomposer un tableau, en collant les images colorées sur une grande feuille. Le travail peut être collectif. L'enseignant choisit une image qu'il photocopie pour chaque élève. Les enfants la colorient selon leur goût. Elles sont ensuite assemblées pour former un seul tableau, oeuvre collective. Des impressions „Pop“ Matériel : un tampon au choix (voir "impression nature" et "tampons personnalisés" plus haut dans le dossier) de l'encre ou de la gouache, une éponge, une feuille de dessin. Choisir un tampon ou en confectionner dont le sujet s'inspire de l'esprit des oeuvres de Andy Warhol; en utilisant un objet de la vie courante. Reporter un grand nombre de fois le même tampon sur la feuille. Roy Lichtenstein… mon héros de BD Matériel : papier, crayons, gouaches, pinceaux, pot d'eau. Inventer un personnage de bande dessinée. Créer une case de BD. Roy Lichtenstein utilise souvent des cases de BD où l'on trouve des onomatopées. Rechercher aussi des onomatopées. Un exercice peut être conçu sur la recherche des onomatopées où l'on propose à l'enfant différentes scènes avec du "bruit". L'élève doit alors trouver l'onomatopée qui retranscrira au mieux ce bruit. Les résultats sont ensuite comparés. La case terminée, colorer celle-ci au crayon ou à la gouache. Un héros de BD en grand Matériel : crayons, gouaches, pinceaux, pot d'eau. Recopier une case de bande dessinée en l'agrandissant. Appliquer les couleurs en passant plusieurs pour obtenir des aplats bien unis. Repasser avec un large feutre les contours du dessin. Robert Rauschenberg… Collages Associer, relier, combiner des éléments qui, au départ, ne sont pas destinés à l'être. Commencer par rassembler un grand nombre d'objets de toutes sortes; des papiers, magazines, bouts de bois, feuilles d'arbres, clous, vis, bouchons, cailloux, bouts de tissus… Choisir la colle adaptée aux matériaux choisis. Ensuite, coller… sur une feuille, en trois dimensions, en repeignant le tout… Notre propre exposition Suite à la visite de l'exposition, la classe aura peut-être aussi envie de créer sa propre exposition. Les enfants pourront y montrer leurs travaux. Il faudra alors penser à lui donner un titre et à l'organisation; où, quand, comment. De plus, il faudra annoncer l'exposition. Pourquoi ne pas reprendre certaines techniques d'impression pour créer les invitations ? Des affiches peuvent aussi faire la publicité de cet événement. Les enfants pourront alors chercher des slogans, composer les affiches en utilisant diverses techniques.