Genèse 39 :1-6 Joseph dans la maison de Potiphar A notre dernier
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Genèse 39 :1-6 Joseph dans la maison de Potiphar A notre dernier
Genèse 39 :1-6 Joseph dans la maison de Potiphar A notre dernier rencontre, nous avons vu Joseph qui disparaissait à l’horizon en direction de l’Égypte dans la caravane des ismaélites marchands d’esclaves. Lorsque Joseph allait vers l’est ses frères allaient vers l’ouest afin de cacher leur acte méchant et de convaincre Jacob qu’un animal sauvage avait dévoré son fils bien-aimé. A la fin du chapitre 37 nous trouvâmes qu’on avait vendu Joseph à un homme qui s’appelle Potiphar, fonctionnaire du pharaon et capitaine du garde. Les choses ne semblaient pas aller bien du tout, mais les apparences peuvent tromper. A l’arrivée au chapitre 39 nous trouverons que l’histoire souligne que Dieu accompagne Joseph et le fait réussir en tout ce qu’il entreprend. Le refrain se répète sept fois dans le chapitre. Au vers 2 on nous dit que « L'Éternel fut avec lui, et la prospérité l'accompagna. » Au vers 3 « l'Éternel était avec lui » et « l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. » Au vers 5 nous apprenons que « dès que Potiphar l'eut établi sur sa maison et sur tout ce qu'il possédait, l'Éternel bénit la maison de l'Égyptien, à cause de Joseph » et que « la bénédiction de l'Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs. » Le Seigneur était avec Joseph pour le faire prospérer comme serviteur à la maison de Potiphar; aussi bien pour le faire prospérer comme prisonnier aux dongeons de pharaon. Après la fausse dénonciation par la femme de Potiphar et l’emprisonnement de Joseph, les bienfaits de celui-ci abondaient toujours. Au vers 21 «L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison. » Au vers 23 «Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l'Éternel était avec lui. Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il faisait. » Permettez-moi quelques remarques pertinentes. D’abord, Joseph a réussi en Égypte non pas en passant de la misère au luxe. Au contraire. Il passait du luxe à la misère – d’une position de respect et de responsabilité dans une maison large jusqu’à la dégradation et l’inconfort d’une cellule étroite. Mais ce n’est pas la mesure de sa réussite. Joseph a réussi dans la vie tout simplement parce que le Seigneur était avec lui en toutes circonstances. Bien-aimés : si vous avez le Seigneur en cœur, vous êtes plus riches que vous ne pouvez imaginer. Si vous avez une vraie foi vous êtes enfant de Dieu et héritier d’un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux. Écoute la description de Pierre : Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps! C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par divers épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra. La miséricorde. Une espérance vivante. Un héritage réservé pour nous dans les cieux. La puissance de Dieu pour nous garder. Le salut puissant qui est prêt à être révélé. Selon l’hymne, « La paix parfaite dans ce monde de péché. » Et voilà encore : les richesses que donne Dieu à ses enfants ne peuvent se perdre. Les tribulations ne font que prouver notre foi de telle façon que la gloire, la louange et l’honneur seront multipliés jusqu’à Christ. «Vous aurez des tribulations dans le monde » dit notre Seigneur «mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.» Voici Pierre encore : «Vous l’aimez sans l’avoir vu, croyant à lui sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.» Et en prison et au palais le Chrétien connait la joie, la paix et l’assurance. Pensez-y ainsi : La grâce de Christ suffit parce qu’il se donne à nous gracieusement, et il constitue tout ce dont nous auront jamais besoin, ici à terre ou aux cieux. Comme dit Jésus à Paul en lui refusant le soulagement d’un poids « Ma grâce te suffit. » Deuxième point : Quand Joseph fut béni, ainsi furent bénis Potiphar et tous dans son foyer. Ils furent bénis à cause de Joseph. Voici le fil rouge : Les richesses du monde ne nous sont pas données dans l’intérêt du monde, mais dans l’intérêt des gens de Dieu qui y habitent. Notre vieil ami Martin Luther était d’accord. Il écrit « Le monde n’a pas le droit de se vanter digne de sa vie physique même pendant un moment. Au contraire, à cause de l’Évangile, du baptême et du pardon des péchés, Dieu accorde toutes choses abondamment même à nos pires ennemis les plus malins.» Ce principe gouverne non seulement la maison de Potiphar, mais la maison de Laban aussi. Comme vous vous souviendrez, Laban était l’oncle de Jacob. Ses filles, Leah et Rachel, se marièrent à Jacob. En échange, Jacob travailla pour Laban pendant 14 ans. Quand Jacob demanda sa liberté pour se rendre chez lui à Canaan, Laban l’implora de rester, disant «Puisséje trouver grâce à tes yeux! Je vois bien que l'Éternel m'a béni à cause de toi. Fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai.» D’habitude le monde ne reconnait pas cette vérité. Le monde se pense digne des bienfaits qu’il reçoit; ce qui est plus, il se croit les avoir mérités. Laban cependant reconnut la vérité et après lui ainsi fit Potiphar. Donc la vie de Joseph mit la louange de l’Éternel dans la bouche d’un fonctionnaire important d’un état païen. Pouvons-nous parler ainsi de notre vie? Avons-nous incité aux non-croyants la louange de Dieu par moyen des actes de grâce, de miséricorde, de bonté et de sagesse? Voici ce qui est certain : Le monde nous regarde, et si nous négligeons notre devoir chrétien, le contraire se produira. A cause de notre conduit nous pouvons déconsidérer le nom de Dieu. Les non-croyants nous regardent-ils et se disent-ils comme ils dirent au sujet des premiers Chrétiens «Ces Chrétiens – comme ils s’aiment les uns les autres! » Ou se disent-ils « Ces Chrétiens – quels hypocrites! Comme ils se démolissent les uns les autres! » Il nous faut nous en prendre compte en nos actes et nos paroles. Or Potiphar vit que Dieu bénit Joseph, donc il loua Dieu. Il se décida aussi que si Dieu fait preuve de clémence envers son nouvel esclave, il devrait faire semblable lui aussi. Le texte continue : Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. Joseph trouva grâce aux yeux de son maître, qui l'employa à son service, l'établit sur sa maison, et lui confia tout ce qu'il possédait. Dès que Potiphar l'eut établi sur sa maison et sur tout ce qu'il possédait, l'Éternel bénit la maison de l'Égyptien, à cause de Joseph; et la bénédiction de l'Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs. Il abandonna aux mains de Joseph tout ce qui lui appartenait, et il n'avait avec lui d'autre soin que celui de prendre sa nourriture. Notez bien que ces évènements se produisirent sur une longue période de temps. Joseph était au début un esclave domestique. Il faisait un bon travail et son maître le remarqua. Potiphar reconnut que la main de Dieu était sur Joseph donc il lui conféra des responsabilités en tant qu’aide. Ensuite Potiphar lui conféra la responsabilité du foyer entier. Et quand le travail de Joseph réussit, Potiphar se retira de la gérance quotidienne de ses biens. Mais tout cela prit du temps. Joseph fut vendu en esclavage à l’âge de 17. A l’âge de 30 Pharaon le fit commandant en second de tout l’Égypte (Gen. 41 :46). Entre temps il avait purgé deux ans de prison. Ce qui veut dire que son avancement dans la maison de Potiphar prit onze ans. La réussite de Joseph ne se produisit pas du jour au lendemain. L’avancement de Joseph requit deux choses. D’abord, Joseph cherchait à plaire au Seigneur avec ferveur et constance. Il cherchait la faveur de Dieu avant la faveur de l’homme. Nous le verrons lors de notre étude de l’histoire de la femme de Potiphar. Nous verrons que Joseph risqua la perte de tout ce qu’il avait gagné, l’emprisonnement et même le poteau au lieu de trahir son Dieu et son patron. Aux paroles de Theodore Epp : Joseph possédait un esprit tranquille de soumission à Dieu. Bien qu’il fût incapable de voir le plan de Dieu, il se soumit à sa volonté dans les évènements. Joseph ne doutait pas la souveraineté de Dieu. Il laissait à Dieu le résultat et se lançait dans le travail immédiat. Si complète fut sa confiance en Dieu qu’il ne se concernait point de l’avenir. Il s’occupait de son travail et de le faire d’une manière qui honorerait l’Éternel. Ce qui nous mène au deuxième point. L’avancement de Joseph requit beaucoup de fort travail pratique. James Boice : Comment arriva Joseph au poste qu’il occupait plus tard? J’imagine bien qu’au début il était en position de faiblesse. Il ne connaissait pas la langue égyptienne. Il ne connaissait pas les manières des Égyptiens, dont le commerce, l’art, l’industrie et le médecine lui aurait été totalement nouveaux. Qu’a-t ’il fait? Certains esclaves auraient fait semblable de ne rien savoir, pensant ne pas avoir faire quelque chose qu’ils ne comprenaient pas. Mais non pas Joseph. Au lieu de faire le moins, Joseph se plongea dans les tâches d’apprendre la langue, maîtriser l’artisanat et obtenir la faculté de gérer. Au prix de longues heures de travail et avec un vif intérêt, Joseph persistait. Il n’était pas celui qui guette l’heure de sortie. S’il vivait de nos jours on le trouverait travaillant des heures supplémentaires et prenant des cours de soir pour augmenter ses facultés. Luther pensait que Joseph se levait plus tôt que tout le monde. Il dit « Joseph était non seulement sage et chaste, et non seulement versa-t-il diligemment les prières à Dieu pour son maître, pour le roi et le pays entier de l’Égypte, mais il était superviseur et gérant le plus vigilant. » Ce sont des leçons pour nous tous. Il nous faut nous livrer dans les mains de Dieu avec confiance et bonheur, disant « Dieu, que s’accomplisse non pas ma volonté mais la tienne. Emploi-moi comme tu veux, et si tu me donne des fardeaux, donne-moi la grâce afin que je puisse les porter d’une manière qui témoignera à ta gloire. Seigneur, cela ne me fait rien si je comprends ou non; je te le laisse. Révèle-moi ta volonté ou cache-la – cela ne m’occupe point. Mais ceci m’occupe : donne-moi la grâce afin que j’obéisse à ta loi. Donne-moi la vigueur qu’il me faut pour marcher dans les voies qui te plaisent. Avec une telle grâce je serai plus que content – je me réjouirai. » Et deuxièmement, après nous être commis dans les soins tendres de l’Éternel, il nous faudra travailler aussi fort et intelligemment que possible, en nous servant des dons que Dieu nous a accordés à la mesure la plus complète possible. Paul en parle dans sa lettre aux Éphésiens : Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien. Voici une simple règle scripturale du lieu de travail que m’a apprise mon père et que moi, j’ai apprise à ma fille : Fais toujours même plus qu’on te demande. Mets-toi en quatre. Et fais-le avec entrain. C’est le témoignage que nous rendons comme Chrétiens dans le lieu de travail. Or, quand tu te pousses pour servir Dieu avant tout tu as raison d’espérer plaire aux hommes et femmes aussi. Tu trouveras probablement la faveur de Dieu et de l’homme par ton attitude d’enthousiasme et diligence et ton travail bien fait. Comme j’ai dit, Joseph ne plut pas seulement à Potiphar, il plut également à sa femme. Il était un beau jeune homme. Ainsi changèrent les choses. Avant d’attirer le regard de Mme Potiphar, c’était question de Joseph qui croissait en grâce devant Dieu et devant les hommes. Maintenant il fallait à Joseph choisir ou bien plaire à Dieu ou bien à l’homme. Ce fut l’un ou l’autre, non pas les deux. D’une façon ou d’une autre, il nous faut tous choisir. Plairas-tu à Dieu ou aux hommes? Plairas-tu à Dieu ou te plairas-tu à toi-même? L’éternité se pend sur ta réponse. Laisse-moi conclure en disant, tu peux bien me dire « Je sais bien que je vis pour moi. Lorsque je dis à haute voix le dimanche ‘que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,’ je me dis en vérité dans le profondeur de mon cœur, ‘que ma volonté soit faite.’ Et il me manque le pouvoir de me changer. Je sais bien que Dieu n’a pas fait d’œuvre de grâce dans mon cœur, donc que puis-je faire que me choisir moi-même? Que puis-je faire qu’augmenter ma culpabilité et mon péché? » Si tu me le dirais, je répondrais « Je suis bien content qu’enfin tu comprends. Tu n’as aucun pouvoir intrinsèque de te nettoyer le cœur. A moins que Dieu ne te régénère par le pouvoir du Saint-Esprit, tu périras dans tes péchés. Tu ne t’approcheras pas à Dieu à cause de ton cœur propre. Tu te lui approcheras afin de gagner un cœur propre. Et tu le feras ainsi : Prions ensemble. Seigneur Jésus, Je m’approche afin de te demander de me nettoyer, de me pardonner et de m’accorder ton amitié. Ce sont de gros bienfaits que je te demande. Et je ne pourrai jamais les payer. Même en te donnant tout ce que je possède et tout ce que je suis, je n’aurais rien qui mérite une telle joie et une telle paix. Seigneur, j’ai besoin de ta grâce. J’ai besoin de ta miséricorde. Rien de moins ne suffira. Je n’aurai aucune raison de me plaindre si tu refuses, et j’avouerai avec la création entière le jour du jugement dernier que le l’Éternel a fait bon de me laisser dans mon désespoir. Mais, Seigneur, sauve-moi néanmoins à cause de Jésus-Christ et de son œuvre au Calvaire. Au nom de Christ. Amen. Si tu n’as jamais prié une telle prière dans ton cœur, que Dieu te donne la grâce qui ouvrira ton cœur maintenant. Au nom de Christ. Amen.