La formation pour ad - Chambre de métiers et de l`artisanat de la

Transcription

La formation pour ad - Chambre de métiers et de l`artisanat de la
La formation pour adultes au CFA : ça marche !
Pour William BELLIER reconversion
rime avec transmission
A 36 ans, il n’a fallu que 8 petits mois à
William BELLIER pour se mettre dans la
peau du chef d’entreprise. En 2007, il était
chauffeur livreur dans une coopérative. Par
ailleurs, passionné par le cyclisme
(adhérent de l’UC Sud53) et client de
l’atelier de cycles et motoculture de
Christian ROCHER, à Cossé le Vivien, il
réfléchissait depuis 3 ans à la reprise de
cette entreprise.
« Il fallait simplement avoir l’envie de
tout remettre en cause, d’impliquer
aussi sa famille dans un projet alors que
j’étais très bien dans l’entreprise pour
laquelle je travaillais à cette époque ».
Une fois la décision prise, William BELLIER
s’est inscrit en octobre 2007 dans le cadre
d’un congé individuel de formation (CIF)
pendant 8 mois afin de préparer un CAP Parc et Jardin au CFA de la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat. «S’immerger à 36 ans dans le milieu scolaire avec des
jeunes de 16 ans n’a pas été sans crainte au départ. Le premier jour, j’étais sur
une autre planète. Finalement, j’ai eu un immense plaisir à me replonger dans
les matières générales comme le français ou les maths, tout ce dont vous
n’entendez plus parler dès que vous êtes plongés dans le monde du travail. Je
crois aussi que la diversité des parcours dans une même classe a été bien
ressentie par les enseignants qui ont vraiment été au top».
Une installation peu soutenue
« Le problème a été, dès le départ, le confiance du milieu bancaire. Sur 3
banques contactées, seule ma banque a accepté de me suivre alors que j’avais
un apport personnel correspondant à 20% du montant de l’installation. On m’a
dit que je ne m’installais pas à la bonne période… ». Passé les tracas financiers,
ce repreneur a aussitôt proposé à l’apprenti du cédant, Vincent BOUVET, de venir
travailler avec lui. Ce jeune homme de 19 ans, fort d’un CAP Parc et Jardin obtenu
au CFA de la CMA53 et d’une mention complémentaire obtenue à Narcé en
hydraulique, est pressenti pour devenir très rapidement responsable de l’atelier
Motoculture, « un challenge » confie son nouveau responsable. Aujourd’hui, installé
dans un bâtiment moderne, en zone artisanale de Cossé le Vivien, l’entreprise WILL
Cycles Motoculture semble avoir de beaux jours devant elle.
Pour ce repreneur comme pour d’autres, la formation a été, avant tout, un marche
pied pour réaliser un rêve professionnel.
Fabrice BOURION, chercheur en microbiologie en 2007,
boulanger en 2008
Pour Fabrice BOURION, la vie professionnelle n’est pas un
long fleuve tranquille. Chercheur dans un laboratoire de
microbiologie à Laval pendant 15 ans puis dans une Start Up à
Angers de 2004 à 2007, ce docteur en microbiologie, s’oriente
« tout naturellement » aujourd’hui vers la boulangerie.
« Le créneau dans lequel j’évoluais est assez saturé. Il
était temps pour moi de passer à autre chose. Ma femme est elle aussi
chercheur dans un grand groupe, je voulais que l’on puisse parler d’autre
chose que d’audit Qualité à la maison. »
Pour la petite histoire, Fabrice BOURION fabriquait depuis longtemps « et très
modestement » son pain pour la consommation personnelle de leur petite famille
« et sans machine à pain » aime-t-il à préciser. L’envie est sans doute née d’un
oncle pâtissier qui a lui a donné l’envie d’évoluer dans ce secteur.
« En 2007, lorsque l’aventure de la Start Up s’est terminée, je me suis
renseigné sur le métier de boulanger. Demandeur d’emploi à l’époque et
moyennant un financement personnel de 3.000€, je suis entré au CFA de la
Chambre de Métiers pour passer un CAP. »
Comment passer de la microbiologie à la boulangerie ?
Pour Fabrice BOURION, le plus naturellement du monde. Les similitudes sont
nombreuses « il faut dans les deux cas, être créatif, rigoureux, respectueux des
mesures d’hygiène, être habile et puis le boulanger travaille dans un labo, je
me sens un peu chez moi » ajoute notre futur créateur avec un peu de malice.
En contrat chez Jean-Yves CERISIER, avenue Robert Buron, Fabrice BOURION a
particulièrement apprécié le contact avec les autres apprentis et les enseignants qui
ont adapté leur formation à son profil particulier.
Le projet est aujourd’hui en cours d’élaboration, il devrait aboutir à une installation
début 2009.

Documents pareils