Magazine 97 - Manureva.net
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L e mot du directeur Il en est de même en matière d ‘avitaillement en carburant aéronautique : en attendant l’émergence d’une solution pérenne, la convention provisoire signée entre l’Etat et la SOMCAT a été prorogée. En ce début du deuxième semestre 2001, nombreuses sont les turbulences qui agitent le ciel de Tahiti. La crise traversée par la compagnie AOM-Air Liberté et sa mise en redressement judiciaire révèlent la fragilité de la desserte de la Polynésie française. Le Fonds d’intervention pour les aéroports et le transport aérien (FIATA) subventionne provisoirement les dépenses de sécurité–sûreté prises en charge par le concessionnaire. La mise en place de financements de substitution à l’instar de ceux qui ont été mis en place sur les aérodromes de métropole et des DOM reste toujours d’actualité en Polynésie française. En dehors des compagnies du Pacifique, telles que Air New Zealand et Air Tahiti Nui notamment, qui conduisent des stratégies de développement intégrant résolument la desserte de Tahiti, d’autres compagnies à l’instar de Qantas ont choisi des priorités différentes. Les incertitudes sont donc entières dans des domaines essentiels pour la desserte aérienne de la Polynésie française et leur accumulation (voire leur mise en perspective) mérite toute notre attention. Il convient de les lever les unes après les autres, chacune en son temps, en poursuivant des objectifs clairs, de transparence d’intérêt général et de continuité du service. Sur fond de concurrence exacerbée, les efforts des compagnies aériennes visent à améliorer la rentabilité des lignes qu’elles desservent. La mise en œuvre systématique de politiques tarifaires, orientées «yield management» et l’amélioration des coefficients moyens de remplissage (par ajustement du nombre des fréquences, mise en ligne des avions de capacités plus adaptées...) sont les principaux moyens utilisés. De son côté, MANUREVA poursuit son vol : ce trimestre, son dossier trimestriel est consacré à l’information aéronautique. Il est apparu nécessaire, au-delà de son visage polynésien, de présenter l’ensemble d’un dispositif essentiel à la sécurité du transport aérien. Les arbitrages qu’elles sont conduites à pratiquer à ce titre ne sont pas toujours favorables à la destination «Polynésie française». Aussi est-il parfaitement compréhensible que la desserte de la Polynésie française reste au cœur des préoccupations du Territoire et de l’Etat, aujourd’hui plus qu’hier. Jean-Louis Detante, chef du service de l’infrastructure aéronautique du service d’Etat de l’Aviation civile, termine son séjour polynésien le 13 juillet 2001. C’est un professionnel reconnu et un collaborateur d’exception qui nous quitte et Manureva dont il aura été l’un des fidèles rédacteurs, lui donne opportunément la parole dans ce numéro. Le renouvellement de la concession aéroportuaire des aérodromes d’Etat ne sera finalement pas intervenu le 1er juillet 2001. Alors que les efforts de chacun ont été importants et soutenus pour que l’objectif fixé soit tenu, la transformation de la SETIL, société d’économie mixte territoriale, en une structure exclusivement dédiée à l’exploitation aéroportuaire s’opère à la demande du concédant. La désignation du nouveau président du conseil d’administration de la SETIL, après deux mois de vacance, devrait permettre de progresser vers l’aboutissement de ce dossier. Le directeur du service d’Etat de l’Aviation civile en Polynésie française Guy YEUNG 1 MANUREVA MAGAZINE 97 S ommaire P 1 Éditorial P 4 P 7 Zoom : Jean-Louis Detante quitte le SEAC.PF Retour vers le futur Activités du SEAC.PF Navigation aérienne p7 Un laser à la poursuite des satellites Une calibration en vol Passagers à mobilité réduite : des efforts permanants Plans de secours des aérodromes : exercices sur le terrain Séminaire des chefs d’aérodromes contrôlés : un travail en concertation Infrastructures aéronautiques p14 Atterrissage : combien ça coûte ? Cargo de la Lufthansa : 256 tonnes à Tahiti-Faa’a Les aérodromes ont différents usages Renouvellement de la concession aéroportuaire Avitaillement : la concession prorogée Route de contournement : la barge «à clapet» Administration p20 Le SEAC.PF passe à l’Euro Maeva aux stagiaires Au cœur du Manureva magazine Dossier du trimestre : L’information aéronautique 2 MANUREVA MAGAZINE 97 S ommaire P 22 Echos du monde aérien La Polynésie Air Tahiti : un ATR 42 rejoint la flotte Tahiti-Faa’a au palmarès AOM-Air Liberté sur la sellette Air Tahiti Nui innove Nouveau siège social pour Air Tahiti Hawaiian Airlines reconduit Nouvelle salle d’embaquement à Tahiti-Faa’a Le Pacifique La Charte du service aux passagers Internet à bord P 24 P 25 Les chiffres du transport aérien Tourisme Calendrier des manifestations à venir MANUREVA MAGAZINE n° 97 - 2ème trimestre 2001 Publication trimestrielle du service d’État de l’aviation civile en Polynésie française - B.P. 6404 Faa’a - Aéroport - Tahiti Directeur de la publication : Guy YEUNG - Rédaction en chef : Claude WENDT - Rédaction et réalisation : JEAN-DAVID BOL Ont collaboré à ce numéro : Michel Balme, Nicolas Blanchard, Michel Blum, Axelle Buchwalter, Roland Colombani, Jean-Louis Detante, Noël Devendeville, Jean-Claude Giraud, Anny Jean-Angèle, Christian Limongi, Teresa Padovese, Manuella Tchen Lam, Jean-Louis Thomas, Philippe Tumahai, Bruno Vuillemont, Guy Yeung et l’ensemble des services du SEAC.PF. Tél. standard : (689) 86 10 10 - Tél. rédaction : (689) 86 10 03 - 86 10 07 - Fax : (689) 86 10 09 e-mail : [email protected] - Site web : www.seac.pf Flashage : SCOOP - Impression : SERIPOL 3 MANUREVA MAGAZINE 97 Z oom Jean-Louis Detante quitte le SEAC.PF Retour vers le futur Jean-Louis Detante est ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’Etat. Il achève aujourd’hui quatre années passées au service d’Etat de l’aviation civile, à la tête du service de l’infrastructure aéronautique (SIA). Manureva l’a rencontré pour faire le point sur ses quatre années passées à Tahiti. à traiter de front. Au niveau des travaux, La première chose que l’on remarque il y a eu à cette époque, sur Tahiti-Faa’a, quand on connaît Jean-Louis, c’est qu’il la réalisation du contrôle automatisé des aime la nouveauté. Sa passion pour l’inaccès de l’aérogare, la réfection du hall formatique et les nouveaux moyens de d’accueil public de l’aérogare détérioré communication le montrent bien. Ces après les émeutes de 1995. Il a également années n’ont pourtant pas été totalement fallu procéder au regroupement et à la une nouveauté pour lui. De 1989 à 1992, il reconstruction des locaux était en poste en Nouvelle « Nous avons dû du SIA où nous sommes insCalédonie. Trois années qui lui avaient déjà permis de réparer les dégats tallés aujourd’hui. Nous du cyclone Allen avons également, pour le découvrir le Pacifique et à Raiatea. » compte de la Défense, ses nombreuses facettes. réaménagé les locaux du CIP, puis reconsLa découverte s’est donc poursuivie truit le mess des officiers de la base quand Jean-Louis Detante est arrivé à aérienne 190. Sur les aérodromes seconTahiti en 1997. Manureva fait un bond daires, nous avons restauré le bloc techdans le passé avec lui. nique et la tour de Rangiroa, réparé les Manureva : Quels étaient les dossiers dégâts du cyclone Allan à Raiatea et que vous avez été conduit à traiter dès étendu l’aire de stationnement de l’aérovotre arrivée en Polynésie ? drome de Bora Bora. Bien sûr, il n’y a pas que ces dossiers, il ne faut pas oublier les JLD : En préambule, je souhaite préciser programmes d’entretien annuel des aéroque j’ai eu la chance de trouver au SIA dromes d’Etat de Polynésie française, des une équipe de collaborateurs dévoués et installations militaires de la base 190 et compétents qui ont largement contribué de l’Aéronavale et la veille permanente au succès des différentes actions du serdu respect des règles de sécurité sur les vice. Dès mon arrivée, au début de l’anaérodromes du Territoire et de l’Etat. née 1997, nous avons eu plusieurs dossiers Le chantier de la route de contournement en est pour l’instant au remblaiement. Les deux parties de la route devraient être reliées courant août 2001. 4 MANUREVA MAGAZINE 97 Jean-Louis Detante, ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’Etat. En dehors de ces travaux, nous nous sommes également engagés avec la SETIL, concessionnaire des aérodromes, dans les réflexions relatives au développement des quatre aérodromes d’Etat, à l’amélioration générale de la sûreté de Tahiti-Faa’a, avec notamment les études du contrôle automatisé des bagages de soute. Nous avons fait aboutir les plans de servitudes aéronautiques de Faa’a et Rangiroa et lancé celui de Raiatea. Dès 1998, nous avons également préparé, en liaison avec les autres services du SEAC.PF, de l’administration centrale et du concessionnaire, la démarche de renouvellement de la concession aéroportuaire. Manureva : C’est aussi à votre arrivée que le projet de la route de contournement a commencé à se concrétiser … JLD : Oui, effectivement et c’est sans aucun doute l’un des dossiers les plus intéressants que nous avons eu la chance de pouvoir mettre en œuvre au plan local. Je ne reviendrai pas en détail sur la longue genèse de ce projet puisqu’il a déjà fait l’objet d’un dossier spécial de MANUREVA. On peut toutefois rappeler que les autorités avaient commencé à aborder le sujet, il y a plus d’une vingtaine d’années. Chacun était tombé d’accord sur la nécessité de supprimer la route traversant la piste et il y avait un Z oom de réflexion a pour vocation de définir les possibilités de développement du site aéroportuaire. Manureva : Vos successeurs auront du pain sur la planche pour les années à venir ? Une des grosses étapes du chantier du balisage lumineux : une tranchée est creusée tout autour de la piste deTahiti-Faa’a, pour l’alimentation électrique des balises. vrai consensus sur ce principe capital en matière de sécurité. Mais le montage financier et les solutions techniques ont été beaucoup plus longs à mettre au point. Le fait que la piste de l’aéroport soit traversée par plus de mille véhicules par jour, comme elle l’est encore pour peu de temps, est un véritable anachronisme, une faiblesse importante dans la sûreté et la sécurité du site. Aujourd’hui, le chantier est bien avancé et doit être livré l’an prochain, en juillet 2002. Toute l’équipe du SIA est satisfaite d’avoir contribué à cette réalisation vraiment décisive pour la sécurité et le développement aéroportuaires. Pour les passionnés de génie civil, ce chantier, réalisé dans des conditions géotechniques particulières et en site marin, est aussi techniquement très intéressant. générale de l’Aviation civile. Il nous faut également examiner toutes les conséquences au plan de la sécurité et de la sûreté de l’ouverture de la route en zone nord et, en anticipation, effectuer certains travaux. Pour ce faire, nous recourons à des expertises externes et à une concertation élargie à tous les acteurs concernés de l’aéroport. Il ne nous reste plus qu’un an pour y parvenir, mais cela est suffisant. Manureva : D’autres dossiers en cours actuellement ? JLD : Bien sûr et pas des moindres ! Grâce au processus de déconcentration auprès du Haut-Commissaire de l’étude du dossier de renouvellement de la concession aéroportuaire, la démarche a bien avancé entre les différents partenaires et se situe désormais dans la phase finale. Il faut Manureva : Il reste donc environ un an, citer également, au plan administratif, le avant la fin du chantier, une année bien dossier du partage domanial des logechargée ? ments et installations entre le service d’Etat de l’Aviation civile et MétéoJLD : Oui, pour terminer le chantier de la France, et la poursuite du chantier de route de contournement, il reste mainteremplacement du balisage nant à bien définir contractuellement l’exploitation « Il faut envisager lumineux de la piste d’atterrissage de Tahiti-Faa’a de l’extrémité de la route dans le futur la de contournement, côté desserte de Tahiti que nous envisageons d’achever pour le mois Vaitupa. Cette partie senpar l’A380. » d’octobre 2001. Nous sible du dossier est devons également engager avec les difféconduite en collaboration étroite avec le rents acteurs de la plate-forme de Tahiticoncessionnaire et le service de la navigaFaa’a la concertation sur l’avant projet de tion aérienne. Elle implique également Plan de Masse. Cet important document plusieurs services centraux de la direction 5 MANUREVA MAGAZINE 97 JLD : En effet, les dossiers sont encore nombreux. Tout d’abord, sur Faa’a, le SIA assistera le concessionnaire dans la mise en œuvre de nouvelles possibilités de stationnement pour avions gros porteur à la place de l’actuelle route traversière d’une part et en zone nord d’autre part. Il faut offrir à cet aéroport le maximum de souplesse pour traiter et faire stationner ces avions dont le caractère vital pour l’économie du Territoire est mis en évidence. Dans ces réflexions, le SIA devra également prendre en compte les évolutions futures de la flotte des appareils des compagnies aériennes et ne pas exclure un jour la possibilité de recevoir des très gros-porteurs type A380. Cet horizon est Le SIA : mode d’emploi Le service de l'infrastructure aéronautique (SIA) emploit 53 personnes. Il a un rôle de gestionnaire du domaine aéronautique non concédé et de tutelle de l'organisme concessionnaire (la SETIL). Le service de l'infrastructure aéronautique agit aussi comme maître d'œuvre ou comme prestataire de services dans de nombreuses opérations financées par le concessionnaire. C'est notamment le cas pour les travaux concernant les aires de manœuvre aéronautiques . Le SIA exerce également le rôle de service local constructeur au profit des autorités militaires gestionnaires de la Base Aérienne 190 et de l'escadrille 12 S de l'Aéronavale. Le SIA assure enfin sur l'ensemble des plates-formes aéronautiques de la Polynésie française une mission de conseil en matière de sécurité liée au rôle de l'Etat chargé de la police et de la sécurité de la circulation aérienne. Z oom recherche de fluidité, il faudra examiner certes encore lointain, mais nous devons dans quelle mesure cette plate-forme construire pour longtemps en veillant à ce pourrait se développer, accueillir des que l’adaptabilité des solutions techavions plus importants niques limite les démolitions prématu« Faire évoluer la piste et devenir un second rées, génératrices de de l’aérodrome de Bora point d’accès au trarenchérissement de Bora pour qu’elle puisse fic international. notre aéroport. Par accueillir des avions de Enfin, les conditions ailleurs, afin de dégaplus grande capacité. » sont réunies pour qu’un débat s’ouvre ger les emprises avec le Territoire sur nécessaires aux zones les notions d’ouverture à la circulation d’extension des terminaux passagers de la aérienne publique et d’usage restreint de zone sud, il sera sans doute nécessaire certains aérodromes aux caractéristiques d’envisager le déplacement de certains particulières. services en zone nord. Enfin, il faudra prévoir, dans quatre ou cinq ans, une Manureva : Vous vous êtes senti à un réfection de la couche de roulement de poste sensible pendant ces quatre ans ? la piste, qui a douze ans, avec peut-être la modification de certaines caractérisJLD : Fort heureusement, ce n’est pas un tiques de la piste. sentiment que j’ai eu à chaque instant! Manureva : Les aérodromes des îles feront-ils également l’objet de gros chantiers ? JLD : Oui, je pense qu’il sera nécessaire, dès la fin de l’année, que le concessionnaire prévoit une réfection partielle de la piste et un agrandissement de l’aire de stationnement de Raiatea. Il faudra également compléter les travaux de réfection de la couche de roulement de la piste de Rangiroa effectués en 1996. Une réflexion sur l’évolution de l’aéroport de Bora-Bora doit aussi être entreprise. Il convient notamment d’examiner comment le traitement des passagers (composés essentiellement de touristes) sur cet aérodrome peut évoluer de façon à désengorger sensiblement l’aéroport de Tahiti-Faa’a aux heures de pointe. Au-delà de cette On peut estimer parfois que certaines de nos activités méritent une attention particulière compte tenu de l’importance des activités aéronautiques pour la Polynésie. On peut aussi parfois avoir l’impression qu’il existe des enjeux de pouvoir entre l’Etat et le Territoire pour traiter certaines questions de l’aéroport de TahitiFaa’a. Pour ma part, je trouve plutôt rassurant que le Territoire apporte une attention vigilante sur tous les maillons de l’activité touristique, et les aérodromes en font naturellement partie. Mais il ne faut pas oublier que cet aéroport mixte (civil/militaire) assure également d’autres missions. Le choix d’un concessionnaire intégrant pleinement ces différentes préoccupations est une formule très intéressante pour l’ensemble des parties. Les possibilités de stationnement devraient évoluer de six à huit postes gros porteurs dans les prochaines années. 6 MANUREVA MAGAZINE 97 Manureva : Quel regard jettez-vous personnellement sur ces quatre années passées au SIA ? JLD : En premier lieu, et au risque de me répéter, j’ai vraiment apprécié de travailler avec des collaborateurs compétents, qui aiment réellement leur métier. Cette équipe dévouée, soudée et souriante m’a toujours donné de bons conseils. Les relations avec les autres services du SEAC.PF ont également été franches, positives et toujours fructueuses. Je ne saurais non plus oublier les très bonnes relations que nous avons pu nouer avec les services du Territoire : la sub-division des aérodromes territoriaux de la Direction de l’Equipement et le service des transports maritimes et aériens. A l’occasion de la douzaine d’inspections d’infrastructures que nous avons pu effectuer conjointement pendant ces 4 années, nous avons appris à mieux nous comprendre et à mieux appréhender l’adéquation entre les normes et la spécificité des infrastructures concernées. Comme l’ensemble des agents du SEAC.PF, j’éprouve toujours une certaine satisfaction quand je m’aperçois avoir modestement contribué à l’amélioration du fonctionnement de nos aéroports. Manureva : Qu’est-ce qui vous attend, maintenant, sur le plan professionnel ? JLD : Je ne sais pas encore ! Ce qui est presque sûr, c’est qu’une fois de retour en France, je vais bénéficier de deux mois de congés administratifs que je mettrai à profit pour rechercher une nouvelle affectation. Comme la plupart des fonctionnaires, nous sommes souvent conduits à conjuguer les mobilités géographiques et professionnelles dans le déroulement de notre vie administrative. Quoi qu’il en soit, ce passage à l’Aviation civile (que je connaissais déjà) m’a beaucoup apporté. Pour mon retour en métropole, je n’ai pas de désir particulier. Seulement découvrir une autre facette de ce métier que j’aime, et pourquoi pas dans une région que je ne connais pas… Propos recueillis par Jean-David Bol A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Observatoire Géodésique de Tahiti Un laser à la poursuite des satellites Vous avez sans doute aperçu lorsque l’obscurité commence à envelopper la côte ouest de Tahiti, à partir de l’Université de la Polynésie française, un rayon lumineux de couleur verte pointé vers le ciel. Il s’agit d’un rayon laser émis de la station MOBLAS 8 de poursuite de satellites. Cette station est l’instrument principal de l’Observatoire Géodésique de Tahiti. L’objectif de la poursuite de satellites par faisceau laser est double selon le type de satellites : les satellites de télédétection et les satellites géodésiques. L’objectif de la poursuite des satellites par faisceau laser est la reconstitution de leur orbite réelle. Trois types de satellites sont poursuivis : des satellites équipés d’instruments d’observation de Le laser poursuit entre quinze et vingt satelliétes par nuit. la Terre, les satellites destinés à la localisation de points à la surface du globe et les satellites géodésiques passifs sans instruments embarqués. Le premier type est essentiellement constitué des satellites altimétriques (ERS-2, Topex-Poseïdon...) qui grâce à la radar mesurent précisément la hauteur de la surface des océans. Les applications sont nombreuses en océanographie (étude de la houle, des courants...), et météorologie et en géophysique. Les satellites dits de positionnement permettent quant à eux de positionner très précisément des récepteurs à la surface du globe. Enfin, le dernier type correspond à des petits satellites couverts de miroirs et pris dans le champ de la gravité terrestre. La reconstitution de leur trajectoire permet de déterminer les variations dans l’espace et dans le temps du champs de gravité. Des données envoyées toutes les heures à la NASA Pour repérer un point dans l’espace, on peut se servir d’un repère d’origine, de deux angles et d’une distance. C’est le principe de fonctionnement de la poursuite laser : La «table laser» génère le laser et l’oriente à l’aide de cinq miroirs vers l’extérieur du local. 7 MANUREVA MAGAZINE 97 - le repère est le centre de la station de poursuite, A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Pourquoi un laser à Tahiti ? Une certaine pauvreté des points de référence géodésiques dans l’hémisphère sud comparativement à l’hémisphère nord et une position idéale au milieu du Pacifique ont fait naturellement de Tahiti un candidat de choix pour devenir un point de référence géodésique fondamentale. Le projet a débuté en 1995, à l’initiative de l’Université de la Polynésie française, par l’installation d’une balise de radio-positionnement DORIS de l’IGN (l’institut géographique national), suivie en mars 1996 par une balise PRARE (université du Texas à Austin) et en avril 1997 par un récepteur GPS du CNES (centre national d’Etudes spatiales). Enfin, en août 1997 était installé l’instrument principal, une station laser MOBLAS 8 (mobile laser ranging system), propriété de la NASA dans le cadre d’un accord de coopération de dix ans entre le CNAS, la NASA et l’Université de la Polynésie française, maître d’oeuvre du projet. Les travaux d’installation furent financés dans le cadre du contrat de développement 1995-1998. - l’azimut et l’élévation sont les deux angles que fait le téléscope au moment où le satellite est touché par le laser (on détecte un retour de lumière), Le laser lui-même Au cœur du système, il en est l’élément le plus fragile à cause de sa complexité de réglage et du nombre d’éléments optiques mis en œuvre. Le principe général du laser - la distance L est donnée par le temps est celui d’une lumière monochromatique, d’aller-retour du faisceau laser. cohérente dans le temps Pour assurer un retour Le satellite fonctionne et dans l’espace dont on de la lumière vers son sur le même principe augmente la puissance point d’origine, une parque les catadioptres par pompage optique pour obtenir l’inversion tie du satellite est de vélo. de population nécessaire recouverte de miroirs à la création de l’effet laser. spéciaux appelés coins de cube et fonctionnant sur le même principe que les catadioptres de vélo. Le satellite est donc positionné précisément à chaque instant de sa course par son azimut, son élévation et son éloignement. Pour le trouver dans le ciel, on se sert de son emplacement théorique connu, calculé d’après la prédiction de son orbite. On applique ensuite manuellement les corrections (ou biais) en élévation, en azimut et en temps requis pour pointer précisément le satellite et obtenir le retour laser. Ces corrections sont prises en compte par l’ordinateur qui recalcule l’orbite réelle du satellite et envoie ces données toutes les heures à la NASA à Washington où elles sont vérifiées, puis acheminées vers les utilisateurs (organismes possédant les satellites poursuivis : CNES, ESA, NASA…..). Le laser utilisé par Moblas-8 est généré en infrarouge puis amplifié et changé en vert. Et les risques ? Le laser utilisé est de classe IV, c’est-àdire qu’il peut entraîner des dommages pour la peau et les yeux en cas d’exposition au rayonnement à proximité de la source et un éblouissement en cas d’exposition à distance. Pour pallier ces deux risques, plusieurs dispositifs de sécurité ont été mis en place par les responsables du centre : - un accès extrêmement protégé au site et des dispositifs mécaniques de coupure du faisceau laser assurant la sécurité des personnes à proximité immédiate de la station et sur l’instrument lui-même Cette station laser et les trois systèmes de radio-positionnement constituent l’Observatoire Géodésique de Tahiti (OGT). Il existe, réparties autour du globe, trente stations de poursuite laser en fonctionnement, dont six qui appartiennent à la NASA. Le radar du l’observatoire repère les avions et commande immédiatement la coupure du laser s’ils doivent le traverser. 8 MANUREVA MAGAZINE 97 A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Le laser et la météo Pour ce qui concerne les risques de perturbations radioélectriques du radar Moblas sur les matériels au sol ou à bord de l’Aviation Civile et de la Météo, 3 types d’équipements ont été analysés : - les radars météo embarqués Les fréquences utilisées pour ces matériels de bord sont proches de la fréquence du radar Moblas. Compte-tenu de la sélectivité des matériels de bord et de la limitation minimale de 20° du rayonnement laser, les risques d’interférer directement avec les appareils de bord sont là aussi quasiment nuls. Il est à noter qu’aucune perturbation de radars météo embarqués due au fonctionnement du radar Moblas, n’a été enregistrée par les équipages d’Air Tahiti depuis la mise en service du rayon laser en 1997. Le contrôle du radar qui prévient de l’entrée d’avions dans le champ du laser. - un radar (de 3,2 cm de longueur d’onde) permettant d’assurer la sécurité à longue distance en particulier pour les aéronefs évoluant en portée optique du site et sur un rayon de 40 km. - une future station radar météorologique sol Météo France a un projet d’installation d’un nouveau radar météorologique dans les trois ans à venir. La bande utilisée sera probablement 5 cm (6 GHZ) donc éloignée de la longueur d’onde utilisée par le radar Moblas, donc sans risque d’interférences radioélectriques. Ce dispositif permet d’assurer une sécurité optimale dans les airs. - l’hypothèse d’une staIl a été installé sur la staLe laser poursuit tion radar de surveillance tion Moblas-8 sur les Aviation Civile entre quinze à recommandations de la vingt satellites par Federal Aviation Dans ce cas, la station nuit. Administration (FAA). Il radar Aviation Civile foncsuit avec moins de 0,07 tionnerait, comme toutes les stations deg. de décalage angulaire, tous les radar de même nature installées en mouvements du télescope, donc du métropole, avec une longueur d’onde de rayon laser et coupe celui-ci dès détec23 cm (1,3 GHZ) très éloignée de la lontion d’objet quelconque susceptible de gueur d’onde utilisée par le radar traverser le rayon laser. Moblas, donc sans risque d’interférence radioélectrique prévisible. Grâce à cet équipement, les risques éventuels du faisceau laser pour les aéronefs et les pilotes qui pourraient être soumis à un éventuel éblouissement sont quasi-nuls. Jean-Louis Thomas, grâce à l’aimable collaboration de Nicolas Blanchard, ingénieur à l’Observatoire Géodésique de Tahiti. 9 MANUREVA MAGAZINE 97 L’observatoire en chiffres La station laser poursuit entre quinze et vingt satellites par nuit, dépendant des conditions météorologiques de la maintenance et des réglages de la station. Ces heures de nuit sont privilégiées car le parasitage lumineux dû au soleil est absent et la couverture nuageuse est moins importante qu’en journée. Pour avoir une meilleure idée des distances mises en œuvre voici quelques chiffres : - ERS 2 se trouve à : 800 km - Topex-Poseïdon à : 1 350 km - Lageos 1 et 2 à 5 850 km : - Constellation Glonass à : 19 140 km Glonass est une constellation de satellites de positionnement, les plus lointains à être atteints par le laser. Sur tous les satellites proches (moins de 6000 km), une précision de mesure sur la distance, de l’ordre de 7 mm et sur les satellites plus lointains de l’ordre de 15 mm, est atteinte. L’intérêt principal du laser sur les autres types de positionnement (DORIS, radio positionnement classique…) est que le satellite n’a pas besoin d’être actif : l’émission et la réception du signal se font à terre, on peut donc suivre des objets inertes, ou des satellites qui ne fonctionnent plus. A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Contrôle des aides à la navigation aérienne Une calibration en vol au réglage des signaux émis et des plages d’alarme. Ce fut le cas dernièrement, lors de la nouvelle mise en service du Glide. Ce dernier a été renouvelé et déplacé après avoir été détruit le 23 décembre 2000, suite à la sortie de piste du DC10 d’Hawaïian Airlines le 23 Décembre 2000 ; Un avion qui survole la piste et qui remet les gaz au lieu d’atterrir, le tout des dizaines de fois par jour, ça attire forcément l’attention. Il s’agit en fait d’un contrôle en vol des installations de navigation qui aident les pilotes pendant l’atterrissage et le décollage. Un contrôle plutôt particulier. - lors des inspections pour contrôler que les signaux restent bien dans les plages autorisées (tolérances opérationnelles), avec déclenchement du dispositif de contrôle avant qu’ils sortent de la plage. Le contrôle en vol des aides radioélecLe Beechcraft en phase d’approche, avant triques à la navigation aérienne et à l’atla remise des gaz. terrissage a pour objet l’aide aux réglages et à la surveillance des installad’atterrissage aux instruments) de Faa’a, tions, émettant des signaux destinés aux les VOR (radiophare omnidirectionnel aéronefs ou en recevant de ceux-ci . C’est VHF) de Faa’a, Huahine, Rangiroa, Hao et comme tel que le prévoient occasionnellement les DME l’OACI (Organisation de (dispositif de mesure de Il est l’Aviation Civile indispensable de distance) et le radiogonioInternationale) et le STNA faire des mesures mètre VHF de Faa’a (voir (Service Technique de la depuis un avion. encart). Navigation Aérienne), Ces aides radioélectriques Afin de tester les caractéristiques des sont à contrôler de manière périodique : signaux rayonnés par ces installations en tous les six mois pour l’ILS et tous les ans conditions réelles d’utilisation, il est indispour les VOR. pensable d’effectuer des mesures depuis un avion. Plusieurs types de contrôle Quelles aides à la navigation ? Les moyens concernés par les contrôles en vol sont, pour la Polynésie, l’ILS (système Pour les ILS et les VOR, l’OACI a défini deux types de contrôle : - lors de la mise en service, pour procéder Le contrôle en vol de type mise en service doit permettre de régler le rayonnement et le dispositif de surveillance (monitoring) de manière à ce que ce dernier fournisse une image fidèle des signaux mesurés en l’air. Lors des inspections périodiques, on devra s’assurer du réglage de l’émission mais surtout de la bonne coïncidence des mesures au sol et des mesures à bord, chacune ayant un poids identique. On ne parlera plus alors d’inspection mais de calibration. S’agissant du Localiser, un vol de calibration nécessite huit à dix passages, avec alignement à 10NM du seuil à 1 500 pieds, approche sur le plan de descente, remise de gaz et retour au point de début de mesure. Un vol en demi-cercle à 4NM du localiser complète l’opération. Un Localiser doublé (un ensemble normal et un ensemble secouru) nécessite 3 à 4 heures de vol. Pour le Glide et pour un ensemble, la calibration nécessite également huit à dix passages, mais avec alignement à 8NM du seuil à 2000 pieds, approche sur le plan de descente jusqu’au seuil et remise de gaz. Le temps consacré pour la calibration du Glide est à peu près identique à celui consacré pour le Localiser. Le Beechcraft 200 est utilisé pour la calibration en vol depuis 1997. 10 MANUREVA MAGAZINE 97 A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Pour ce qui concerne le type d’avion de Concernant le VOR, le contrôle en vol contrôle utilisé, celui-ci n’a cessé d’évoconsiste à réaliser trois cercles ou orbites luer. Après un protocole passé dans les à 4NM de la station et à une altitude de années 70/80 avec les Néo-zélandais, uti1300 pieds. Ces «orbite»" sont complétées lisant des Fokker 27, et par huit radiales de 4NM après une période d’utilien éloignement ou en Le banc de mesures sation de la Caravelle rapprochement en palier est envoyé militaire, le choix d’un et également à une altispécialement de nouveau vecteur de tude de 1300 pieds. Toulouse. contrôle en vol se portait Le vol se termine pour le en 97 sur le Beechcraft VOR par le contrôle des radiales les plus 200 de l’Etat «F-OHCP». Ce choix résultait utilisées pour les procédures d’approche davantage d’une opportunité (avion basé aux instruments et sur les voies aériennes sur place) que d’une étude technique concernées. Le vol de contrôle pour un comparative. Il s’est finalement révélé VOR peut prendre trois à quatre heures, il offrir un compromis coûts / performances est fonction du nombre de radiales à d’exploitation très satisfaisant. contrôler. Le Beech 200 est précâblé pour recevoir Ces contrôles sont précédés par un travail le banc de mesures et pré-équipé des préalable de maintenance, travail assuré aériens nécessaires. Le banc de mesures par le SEAC.PF qui reprend avec une envoyé spécialement de Toulouse pour grande précision et à l’aide d’instruments de mesure adéquats, tous les paramètres d’émission et de contrôle bien établis et conformes aux recommandations et aux normes STNA. Les aides à la navigation aérienne : à quoi ça sert ? - le glide fournit au pilote la situation verticale de son avion par rapport à la pente de descente, - le localiser fournit au pilote la position horizontal de son avion par rapport à l’axe central de la piste, - le DME indique au pilote la distance oblique à parcourir avant le touché des roues du train d’atterrissage. Les deux premières aides à la navigation constituent l’ILS, le système d’atterrissage aux instruments. Un exercice utile et indispensable Ce travail de maintenance au sol a lieu une à deux semaines avant chaque calibration en vol. Pour éviter que les autres pilotes ne soient surpris des dysfonctionnements VOR/ILS pendant ces périodes de calibration, un NOTAM («avis aux pilotes», voir dossier central) est systématiquement émis pour signaler ces activités de contrôle et les conséquences qui en résultent. C’est le STNA qui a en charge l’organisation de ces contrôles périodiques. Il assure la mise en place d’une mission de deux de ses ingénieurs pour chaque campagne de calibration et procède à l’envoi du banc de mesure à installer sur le Beech 200 de l’Etat basé sur le Territoire. Tout ce travail de calibration nécessite des moyens en matériel et des moyens humains importants. Ce travail impose une très grande rigueur et une précision extrême au sol comme dans les profils de vol, rigueur et précision au service de la sécurité aérienne. Toulouse-Tahiti Si donc vous apercevez le Beech 200 voler périodiquement à basse altitude et à l’issue de ses approches remettre les gaz, dites-vous qu’une nouvelle fois un vol de contrôle s’effectue et que tous les moyens sont mis en œuvre pour que le bon fonctionnement des aides à la Navigation et à l’atterrissage soit assuré et que le transport aérien s’effectue dans les meilleurs conditions de sécurité. Une nouvelle génération de banc de calibration plus réduite en taille et en masse et construite autour d’une station de travail SUN vient remplacer l’ancienne génération sur calculateur HP 1000. La trajectographie est basée sur le GPS différentiel bi-fréquence à poursuite de phase utilisée en remplacement des moyens optiques conventionnels à infra-rouge, lourds d’utilisation. Cette technique offre une précision de l’ordre du centimètre. Le banc de calibration embarqué à bord du Beechcraft 200 fait toutes les mesures nécessaires à la calibration. chaque calibration vient se substituer relativement facilement à quelques uns des sièges passagers en cabine. Le pilotage est assuré par le pilote inspecteur de la DGAC affecté au service d’Etat de l’Aviation civile en Polynésie, dont une des missions est d’assurer les vols nécessaires à ces calibrations périodiques. 11 MANUREVA MAGAZINE 97 Jean-Louis Thomas A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Passagers à mobilité réduite Des efforts permanents Quand on est handicapé moteur, il n’est pas aisé de se déplacer, et encore moins en avion. L’aménagement des aéroports comme l’exiguïté des avions rendent délicate la circulation des fauteuils roulants, pour ne prendre que cet exemple. Mais des efforts sont faits, à l’image du code de bonne pratique proposé en mai 2000 par le ministère de l’Equipement des Transports et du Logement. L’occasion pour Manureva de faire le point sur la situation des passagers à mobilité réduite en Polynésie. Plusieurs types de passagers à mobilité réduite empruntent régulièrement les lignes aériennes au départ de TahitiFaa’a : - les passagers en évacuation sanitaire(les «évasan») - les passagers ayant des difficultés de déplacement, en particulier pour emprunter les escabeaux. Les «évasans» Dans le cas des «évasan», les accompagnants médicaux assistent les passagers pour les formalités d’inscription. Le passage à bord est ensuite effectué par un véhicule d’assistance adapté (cabine sur vérins), l’aéroport de Tahiti Faa’a n’étant pas équipé de passerelles d’accès à bord. Il permet aux brancardiers ou infirmiers d’embarquer et de débarquer le patient sans emprunter les escabeaux. Pour assurer ces services, les agents du CHU ou du SMUR et ceux des cliniques ont un droit d’accès à proximité des avions de façon à assurer la continuité du service médical ou d’assistance jusqu’à bord. Le transport est plus simple pour les passagers à mobilité réduite sans assistance médicale. Ils doivent avant le vol prévenir la compagnie aérienne qu’ils auront besoin d’assistance. Le transporteur met alors en place au départ comme à l’arrivée, le service qui permet au passager de ne pas emprunter les escabeaux. Les croisiéristes dont la moyenne d’âge est un peu plus élevée que la moyenne sollicitent régulièrement ce type de service. Le traitement des passagers à mobilité réduite relève de la compétence des autorités aéroportaires. En Polynésie française, la SETIL, qui gère l’activité aéroportuaire, sous-traite cette mission à l’escale internationale, d’Air Tahiti. L’escale internationale dispose à ce titre d’une dizaine de chaises roulantes et Un code de bonne pratique Le 30 mai 2000, le ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement signait avec sept compagnies aériennes, dont Air France, un code de bonne pratique à l’égard des passagers à mobilité réduite. Ce code, en cours d’application, s’articule autour de quatre axes majeurs : - l’accessibilité des aéronefs, - l’accueil et le traitement des personnes handicapées, - les services offerts aux personnes handicapées par le transporteur, - la formation des personnels à l’aide aux personnes handicapées, La SETIL permet aux familles d’être ensemble dans l’intimité avant une évacuation sanitaire. d’un camion «monte-personne» afin de faciliter l’accès à bord des passagers en fauteuil roulant ou en brancard. L’escale internationale utilise les chaises roulantes sur presque 100 % de ses vols et les camions sur près de 80 % des vols. En revanche, concernant les structures d’accueil de ces catégories de passagers, c’est la SETIl qui intervient. Elle met à leur disposition deux salons équipés et climatisés, d’une capacité de dix personnes. Un salon se trouve en zone publique, l’autre en salle d’embarquement. Ces salons ont été aménagés dans un souci d’intimité. En effet, il arrive que les personnes nécessitant une évacuation sanitaire quittent leurs proches pour une longue période. Ils apprécient alors de pouvoir rester ensemble, dans l’intimité, avant de se séparer. La SETIL met également à disposition des personnes à mobilité réduite trois ascenseurs : un en salle d’embarquement, un autre pour accéder au restaurant situé au premier étage, et un pour accéder aux bureaux des compagnies aériennes. Des réflexions sont en cours pour faciliter le passage des personnes en fauteuil roulant aux services d’immigration. Jean-David Bol 12 MANUREVA MAGAZINE 97 A ctivités du SEAC.PF N avigation aérienne Plans de secours d’aérodrome Exercices sur le terrain Heureusement, les accidents d’avion arrivent rarement. Il faut toutefois s’efforcer de conserver un niveau maximum de vigilance et de garantir à tout moment des délais minimum d’intervention. Des exercices sont organisés régulièrement afin de conserver toute l’efficacité des procédures existantes. Les plans de secours des aérodromes (PSA) des îles font l’objet tous les ans environ d’un exercice d’application ayant pour objet un maintien des compétences et de vigilance des différents intervenants. Tubuai. Le déroulement des opérations s’effectue selon le canevas suivant : Cet exercice est couplé à un exercice SSLIA (service de secours et de lutte contre les incendies d’aéronefs) effectué sur feu réel afin d’harmoniser la mise en oeuvre de l’organisation prévue dans le plan. - sur place, le chef SSIS déclenche de manière inopinée un feu réel sur les aires de manoeuvre (voir photo) et avertir l’agent AFIS (service d’information de vol d’aérodrome) ou le contrôleur du début de l’exercice, Depuis le début de l’année 2001, ces exercices ont concerné les aérodromes suivants : Takapoto, Takaroa, Fakarava, Tikehau, Mataiva, Nuku Hiva, Atuona, Rurutu et - une mission du chef SSIS et du mécanicien est programmée sur l’aérodrome concerné, - le déroulement des opérations est ensuite consigné suivant les actions des personnels et les délais d’intervention, Un pompier du SSLIA de Takaroa en plein exercice. - la diffusion de l’alerte se fait sous la surveillance d’un observateur, - l’ensemble est ensuite analysé afin d’en tirer les enseignements. Séminaire des chefs d’aérodrome contrôlé Un travail en concertation Comme chaque année, les chefs d’aérodrome contrôlé se sont retrouvés à Tahiti du 18 au 20 avril. L’occasion pour eux de rencontrer leurs interlocuteurs sur place et de faire le point sur leur activité et leurs préoccupations. Ce séminaire des chefs d’aérodrome contrôlé (Bora Bora, Raiatea, Rangiroa, Huahine et Moorea) avait pour objet, à l’instar de ceux des années précédentes, de leur permettre de faire le point sur l’exploitation technique et administrative de leur plate-forme et de s’entretenir avec leurs nombreux interlocuteurs au sein du service d’Etat de l’aviation civile et ceux des organismes avec lesquels ils sont en relation directe (compagnies, concessionnaire de l’aéroport et direction territoriale de l’équipement). Différents sujets ont été abordés : les dispositifs de secours présents sur chaque aérodrome, la fourniture des renseignements météo et les programmes de travaux et d’entretien des aérodromes concernés. Ces sujets abordés ont permis de préciser le rôle de chacun et de mettre en évidence les particularités de chaque aérodrome en fonction de ses spécificités propres. Les chefs d’aérodrome réunis avec leurs interlocuteurs du service d’Etat de l’aviation civile. 13 MANUREVA MAGAZINE 97 A ctivités du SEAC.PF I nfrastructures aéronautiquess Le coût de la touchée Atterrissage : combien ça coûte ? A l'aéroport international de Tahiti-Faa'a, le coût de la touchée est réputé pour être l'un des plus onéreux de la zone Pacifique, voire du monde entier. Explications. type d'avion B747 DC10 / A340 B767 Redevances 12,0 10,7 10,4 Assistance 22,0 23,3 22,7 Catering 11,3 10,3 7,8 Carburant 54,7 55,7 59,1 100,0 100,0 100,0 TOTAL - Premier constat : quel que soit le type Le coût de la touchée est par définition l’end'appareil, le carburant représente plus de la semble des coûts supportés par une compamoitié du coût de la touchée. L'avitaillement gnie aérienne pour atterrir sur un aéroport. en carburant de l'aéroport de Tahiti-Faa'a a Il est une résultante des frais d'assistance, fait couler beaucoup d'encre depuis l'année des redevances aériennes et des frais pour dernière, aussi n'est-il pas inutile de bien tous les services annexes rendus aux compapréciser ceci : ces pourcentages traduisent gnies sur l'aéroport. Le coût de la touchée essentiellement le coût du carburant luiest assez difficile à estimer, voire à compamême (ce coût s’explique à rer, car les sociétés d'assisla fois par le prix unitaire tance ne proposent pas Le carburant élevé du carburéacteur et toutes les mêmes prestaconstitue plus de par la longueur importante tions. On peut toutefois la moitié du coût des étapes au départ de considérer, de façon très de la touchée. Tahiti), et non pas le monapproximative, que le coût tant de la rémunération du de la touchée prendra invaservice avitailleur. L’incidence des coûts de riablement en compte un certain nombre de l’avitailleur SOMCAT ne l’élèvent qu’à 2,2 composantes de base, qui sont les suivantes : FCP par litre et le concessionnaire SETIL ne - le coût des redevances versées au concesperçoit que 15 FCFP par hectolitre distribué, sionnaire, ce qui ne représente qu'un faible pourcentage du coût de la touchée. - le coût de l'assistance effectuée par le service d'escale (fonctionnement des banques d'enregistrement, repoussage des avions, gestion des chariots bagage, etc.), - le coût du catering (préparation repas et acheminement jusqu'aux avions), - le coût du carburant. S'il est assez difficile d'obtenir des compagnies la communication des montants réels, on peut au moins se procurer des coûts relatifs, c'est-à-dire la part de chacune des composantes dans le total du coût de la touchée. A Tahiti-Faa'a, on observe les pourcentages suivants : - Second constat : les redevances versées au concessionnaire ne représentent que 10 à 12% du coût de la touchée. Ces redevances sont les moins élevées de tout l'outre-mer français, y compris Nouméa, alors que c'est à Tahiti que le coût du travail est le plus élevé. En revanche, il faut reconnaître que le niveau de ces redevances, comme le coût global de la touchée, sont parmi les plus élevés du Pacifique. A Los Angeles et Honolulu, le nombre élevé de touchées et les volumes de passagers traités, permettent de réaliser d'importantes économies d'échelles et d'intégrer la concurrence entre divers prestataires. Aux îles Fidji (Nandi), le coût du 14 MANUREVA MAGAZINE 97 travail est près de quatre fois moins élevé qu'en Polynésie. Les éléments qui précèdent ont été mis en évidence lors d'un audit financier de la plateforme de Tahiti-Faa'a, commandité par le Président du Gouvernement de la Polynésie française et confié au cabinet SalustroReydel. L'audit a comparé entre elles diverses platesformes aéroportuaires de la région Pacifique et de l'outre-mer français, mettant en perspective les points forts, mais aussi les faiblesses de l'aéroport de Tahiti-Faa'a. De ce travail très minutieux, il ressort notamment ceci : la cherté de l'aéroport de Tahiti-Faa'a provient en grande partie de facteurs extra-aéronautiques. - Coût du carburant et de son acheminement (à ne pas confondre avec le coût de la prestation du service local d'avitaillement en carburant) ; - Coût du travail (dans le contexte local du marché de l'emploi, le concessionnaire doit gérer une masse salariale peu flexible, qui augmente mécaniquement chaque année alors que les redevances n'ont pas été réajustées depuis longtemps). Anny Jean-Angèle (Sources : audit Salustro-Reydel, octobre 1999 – rapport SETIL) L’A 340 d’Air Tahiti Nui à l’atterrissage. A ctivités du SEAC.PF I nfrastructures aéronautiques Un cargo de la Lufthansa à Tahiti Faa’a 256 tonnes à Tahiti Faa’a Depuis la fin du mois de mars 2001, un avion cargo de la Lufthansa (MD 11) se pose trois fois par semaine sur la piste de Tahiti Faa’a, pour une simple escale d’avitaillement. L’arrivée de ce gros porteur de plus de 250 tonnes à pleine charge a nécessité quelques aménagements. Car une piste d’atterrissage est un édifice plus complexe qu’il n’y paraît. sa charge reste inférieure à 236 tonnes. Néanmoins, d’après l’instruction technique sur les aérodromes civils (ITAC), le MD 11 de la Lufthansa peut être accepté pour une charge allant jusqu’à 253,9 tonnes, mais seulement si le nombre annuel de mouvement réels en surcharge n’excède pas 5 % du trafic de l’aéroport, estimé à 3000 mouvements par an. Or, les trois vols par semaine du MD 11 constituent un total annuel de 312 mouvements par an, soit plus de 10 % du trafic annuel de Tahiti Faa’a, c’est-à-dire le double du plafond fixé par l’ITAC. A chaque atterrissage comme à chaque Cependant, il faut aussi considérer que décollage d’avion, la piste est soumise à l’accueil de ce cargo allemand sur Tahiti rude épreuve. Car comme Faa’a représente à lui seul L’accueil du n’importe quelle route, plus du dixième du trafic de cargo représente une piste d’atterrissage l’aéroport et que les retomà lui seul 10 % du bées économiques et finans’use. Il faut donc veiller à trafic annuel de cières sont importantes ce que cette usure soit la Tahiti. plus lente possible. Pour ce pour le concessionnaire. faire, il est utile de consiAutant de raisons pour lesdérer deux facteurs : la fréquence des quelles le service d’Etat de l’aviation vols et le poids des appareils. civile (SEAC.PF) et la société chargée de L’emblème de la Lufthansa : une nouveauté sur la piste de Tahiti depuis mars 2001. l’exploitation de l’aéroport (SETIL) ont décidé d’autoriser le MD 11 de la Lufthansa à desservir Tahiti Faa’a, sous réserve que la surcharge permise ne soit atteinte qu’épisodiquement, de manière à ce que la piste ne subisse qu’une usure limitée. Jean-David Bol Quand la Lufthansa a formulé sa demande de desservir la Polynésie, il a fallu prendre en considération ces deux facteurs, en sachant que la piste de Tahiti Faa’a est faite pour supporter une charge maximale de 254 tonnes. Au-delà, elle résiste à la surcharge, mais son usure s’accélère. Le poids maximum du MD 11 de la Lufthansa étant de 286 tonnes, il a fallu que la compagnie allemande et les autorités aéroportuaires s’entendent sur une charge maximale plus basse. La Lufthansa a exprimé le souhait d’utiliser son MD 11 à une charge proche des 256 tonnes, charge légèrement supérieure au poids maximum autorisé par la piste. Si l’on considère les caractéristiques purement techniques de la piste de TahitiFaa’a, l’avion cargo peut être accueilli si Les Polynésiens peuvent voir atterir le MD 11 de la Lufthansa trois fois par semaine. 15 MANUREVA MAGAZINE 97 A ctivités du SEAC.PF I nfrastructures aéronautiquess Modalités d’ouverture des aérodromes Les aérodromes ont différents usages Tous les pilotes ne peuvent pas se rendre sur tous les aérodromes de Polynésie, car tous ne sont pas ouverts à la circulation publique (CAP). Ceux qui ne le sont pas sont dits «à usage restreint» ou «à usage privé». Les critères qui forment ces différentes catégories sont nombreux mais pas irréversibles. Un aérodrome peut très bien changer de statut et ainsi accueillir la circulation aérienne publique. Après sept mois de travaux, la piste de l’aéroport de Kauehi est terminée. Cet aérodrome, qui fait partie du domaine public territorial, a été ouvert le 30 mars 2001 à la circulation aérienne publique (CAP). Pour être ouvert à la CAP, un aérodrome doit répondre à certaines règles bien précises, inscrites dans le code de l’Aviation civile (CAC) et l’arrêté du 31 décembre 1984, modifié le 30 mai 1997. L’aérodrome doit notamment bénéficier de dégagements latéraux conformes. En cas de non-respect de ces normes, les non-conformités doivent être portées à la connaissance des exploitants. Un article du CAC ouvre dans ce sens certaines possibilités : «l’utilisation d’un aérodrome ouvert à la CAP peut à toute époque être soumise à certaines restrictions ou temporairement interdite si les conditions de la circulation aérienne sur l’aérodrome ou dans l’espace aérien environnant, ou des raisons d’ordre public le justifient. Ces conditions font l’objet d’avis aux navigateurs aérien. Cette possibilité du CAC est riche : même en cas de non-conformité, un aérodrome peut être ouvert à la CAP, à condition bien sûr que ces non-conformités ne soient pas rédhibitoires. Elles doivent par ailleurs être évoquées de façon explicite dans l’arrêté d’ouverture et les documents d’information aéronautique. Les critères de conformité d’un aérodrome seront bientôt modifiés avec l’application de la nouvelle instruction technique pour les aérodromes civils (ITAC). Elle ne constitue aujourd’hui qu’un guide de conception des aérodromes. Mais ses recommandations devraient bientôt avoir valeur de norme, au moins en partie. En Polynésie française, les arrêtés d’ouverture à la CAP sont pris : Vue aérienne de l’aérodrome de Raiatea, ouvert à la circulation aérienne publique. 16 MANUREVA MAGAZINE 97 La piste de l’aérodrome de Kauehi. - pour les aérodromes d’Etat, par le ministre chargé de l’Aviation Civile après avis du CSINA, - pour les aérodromes territoriaux, par le gouvernement de Polynésie après avis technique du SEAC.PF. Il s'agit d'un «avis simple», par lequel le gouvernement territorial n'est pas lié). Dans le cas où les non-conformités d’un aérodrome sont trop importantes pour bénéficier d’une ouverture à la CAP, il peut être classé comme " aérodrome à usage restreint ". En Polynésie, c’est le cas des aérodromes de Hiva Oa, Ua Pou et Ua Huka aux Marquises. Les caractéristiques géométriques et d’environnement de ces pistes sont très particulières. Elles ne sont accessibles qu’aux compagnies et pilotes autorisés. Leur exploitation est soumise à certaines contraintes imposées aux compagnies. Ces contraintes sont destinées à préserver un niveau de sécurité correct (limitation de vent de travers, formation des pilotes, etc). Autre cas récent : l’aérodrome de Tupai, aérodrome privé territorial qui comporte certaines nonconformités, ne sera utilisé que pour des vols à la demande. Il a été déclaré aérodrome à usage restreint. Les modalités d’ouverture des aérodromes à usage restreint sont similaires A ctivités du SEAC.PF I nfrastructures aéronautiques à celles des aérodromes ouverts à la CAP et donnent lieu à une enquête technique du SEAC.PF suivie d’un avis. Dernière possibilité de classement : «l’aérodrome à usage privé». Ce sont les aérodromes créés par une personne physique ou morale de droit privé pour son usage personnel ou celui de ses employés et invités. En Polynésie, c’est le cas par exemple des aérodromes de Tetiaroa, Aratika et Nukutepipi. Les aérodromes à usage privé font l’ob- jet d’une convention définissant leurs conditions de création et d’utilisation. Cette convention est passée avec le Territoire de la Polynésie française, seul compétent en matière d’aérodromes privés depuis le nouveau statut d’autonomie de 1996. Ces trois types d’usage s’appliquent aux aérodromes, qu’ils soient publics ou privés, d’un point de vue domanial. Différents cas se rencontrent ainsi parmi les aérodromes de Polynésie française. - Kauehi est un aérodrome public ouvert à la CAP. - Tupai est un aérodrome privé à usage restreint. - Hiva Oa est un aérodrome public à usage restreint. - Tetiaroa est un aérodrome privé à usage restreint. - Nukutepipi est un aérodrome privé à usage privé. Michel Blum Renouvellement de la concession aéroportuaire Le renouvellement de la concession aéroportuaire des aérodromes d’Etat ne sera finalement pas intervenu le 1er juillet 2001. Et pourtant ce n’est pas faute des efforts consentis. C’est le 27 mai 2001 que le dossier relatif au renouvellement de la concession des aéroports d’Etat a été transmis à Paris par le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française avec un avis favorable assorti d’observations. Le Président du gouvernement de la Polynésie française a désigné par arrêté les trois représentants du gouvernement : Jean-Christophe Bouissou, (Ministre du logement, de l’aménagement du Territoire et de l’Urbanisme, de l’Humanisation de la ville, Porte-parole du gouvernement), Georges Puchon (Ministre de l’Economie et des Finances) et Jonas Tahuaitu (Ministre de l’Equipement et des Ports). Le 22 mai 2001, l’Assemblée de Polynésie française fait connaître la liste des conseillers territoriaux élus pour siéger au conseil d’administration de la SETIL : Mmes Lucette Taero, Lucie Lucas et M. Robert Tanseau. De son côté, le 5 juillet 2001, l’Assemblée de Polynésie française a examiné un projet de délibération relative à la scission de la SETIL et à la création de la Société d’Aménagement et de gestion de Polynésie française (SAGEP) : cette transformation demandée par l’Etat vise à faire de la SETIL une structure exclusivement dédiée à l’exploitation aéroportuaire. La désignation du nouveau président du conseil d’administration de la SETIL après deux mois de vacance, et la tenue des assemblées générales ordinaire et extraordinaire devraient permettre de progresser vers l’aboutissement de ce dossier. Claude Wendt Le renouvellement de la concession aéroportuaire n’a finalement pas eu lieu le 1er juillet comme prévu. 17 MANUREVA MAGAZINE 97 A ctivités du SEAC.PF I nfrastructures aéronautiquess Avitaillement en carburant à Tahiti Faa’a La convention prorogée Sans kérosène, les avions arrivent mais ne repartent pas. Le bon fonctionnement de l’avitaillement en carburant est un facteur essentiel de l’activité d’une plate-forme aéroportuaire. Manureva fait le point sur la situation concernant le renouvellement en cours de la concession d’avitaillement au début du mois de juin. L'avitaillement en carburant de l'aéroport de Tahiti-Faa'a a été assuré, jusqu'au 8 janvier 2000, par la société SOMCAT. Au terme d'un appel d'offres lancé en urgence, la SETIL a retenu la société STAT pour remplacer la SOMCAT, mais n'a pas été en mesure, pour diverses raisons, d'éviter l'interruption du service d'avitaillement à l'expiration du contrat de la SOMCAT. En application de l'article 47 du cahier des charges de la SETIL, l'Etat a pris des mesures conservatoires pour assurer la continuité du service. Le 26 août 2000, les différentes sociétés intéressées par l'avitaillement en carburant de l'aéroport de Tahiti-Faa'a ont signé un protocole par lequel elles s'engageaient à présenter un dossier de candidature aux autorités aéroportuaires avant le 1 er octobre 2000, mais des retards importants ont été pris au cours des négociations. Suite à la réunion du 4 décembre 2000 organisée à l'initiative de l'Etat pour faire le point sur l'avancement du dossier, un nouveau protocole a été signé, le 11 décembre 2000, formalisant l'accord des parties sur un certain nombre de points et notamment sur la modification de l'actionnariat de la société candidate, la STAT. Au 31 décembre 2000, les négociations n'ayant toujours pas abouti, la convention provisoire Etat/SOMCAT a été prorogée de 6 mois. Cette convention constituait un palliatif à l'interruption du service survenue à l'expiration du contrat de la SOMCAT. La convention ne prévoyait pas d'investissements nouveaux, et pour cause : purement conservatoire, cette convention n'avait jamais eu vocation à se substituer à une solution définitive prenant en compte l'ensemble des besoins du service d'avitaillement en fonctionnement comme en investissement. Les stocks de kérozène alimentant l’aéroport de Tahiti Faa’a. 18 MANUREVA MAGAZINE 97 Toutefois, dans la mesure où les retards pris par les pétroliers avaient eu pour effet de repousser la mise en œuvre d'investissements essentiels, un avenant a dû être signé entre l'Etat et la SOMCAT pour permettre à l'avitailleur de financer le remplacement d'équipements indispensables à la sécurité des installations. Une autre réunion s'est tenue le 17 janvier 2001 pour identifier les raisons du nouveau glissement de calendrier : il s'agissait en l'occurrence d'un désaccord sur certains protocoles spécifiques de la profession. Une fois ce désaccord réglé, il ne restait plus aux différentes parties qu'à s'assurer de la cohérence des différents protocoles. Cette étape importante n'ayant toujours pas abouti à moins de trois mois de l'échéance de la convention provisoire accordée à la SOMCAT, le service d'Etat de l'aviation civile a convié à nouveau toutes les parties intéressées le 19 avril 2001. Un protocole particulier est en cours de rédaction, dans l'esprit de l'accord du 11 décembre 2000. Devraient en découler les futurs statuts du nouvel avitailleur. Toutes les parties doivent donc s'entendre sur les A ctivités du SEAC.PF I nfrastructures aéronautiques termes de ce protocole particulier ainsi que sur le contrat d'assistance technique et les diverses polices d'assurances. Les documents sont actuellement rédigés en anglais et devront être traduits en français, ce qui induira nécessairement des délais additionnels. En revanche, le dossier technique a progressé : la nouvelle offre soumise par la société candidate est relativement succincte, ce qui nécessitera des validations supplémentaires à certaines étapes, mais elle s'inscrit à ce stade au cœur des attentes du concédant, qui demeure très vigilant sur l'avancement de ce dossier. Sans concrétisation du dossier au 30 juin 2001, le SEAC.PF a été conduit à proposer une nouvelle prorogation de la convention actuelle avec la SOMCAT. Anny Jean-Angèle Route de contournement La barge «à clapet» Le chantier de la route de contournement poursuit son cours. L’étape délicate du remblaiement de l’ancien lit de la rivière Piafau s’est déroulée sans encombre et dans les délais prévus initialement. L’occasion de faire un point sur le chantier. Les travaux de la route de contournement se poursuivent conformément au calendrier d’exécution établi en début de chantier. La phase délicate de travaux, qui consistait à remblayer les parties profondes de l’ancien lit de la Piafau (voir MANUREVA n° 96 du 1er trimestre 2001), s’est achevée comme prévu. Elle avait nécessité l’intervention d’un bateau dit «vraquier» qui a mis en place la première couche de remblai située entre les cotes -11 m et - 8,50 m. La barge à clapet a succédé au bateau vraquier. Après une période de stabilisation d’environ six semaines, les remblais de la 2e phase ont été réalisés entre la cote –8,50m et –7m en utilisant une barge dite «à clapet», navire spécialement conçu pour déverser des matériaux directement dans la mer par l’intermé- diaire d’un plancher qui s’ouvre (voir photos). Cette phase de travaux a été réalisée en trois semaines. Elle a nécessité une période de stabilisation de quatre semaines après laquelle les matériaux de la cote –7m à 0 sont actuellement déversés à partir des deux extrémités de l’ouvrage. Il reste environ, à ce jour, 70 m de remblai pour que la jonction entre les travaux de la zone Nord et ceux de la zone Sud soit opérée. La phase de remblaiement sera alors terminée, elle aura duré 18 mois. Les travaux de chaussées et réseaux divers pourront donc être entrepris à partir du mois d’août 2001. La barge à clapet est remplie de terre, pour ensuite la déverser à l’endroit voulu. 19 MANUREVA MAGAZINE 97 Jean-Claude GIRAUD A ctivités du SEAC.PF A dministration Le SEAC.PF se prépare à l’€uro Le premier janvier 2002, la Polynésie française ne passera pas à l’Euro comme la métropole. Pourtant, le SEAC.PF est directement concerné par la monnaie unique. Explications. Le premier janvier 2002 entrera en vigueur une nouvelle monnaie : l’Euro. Le SEAC PF est partiellement touché par cette mesure qui concerne surtout les Etats membres européens . En effet, en Polynésie coexistent deux monnaies : celle qui permet de régler les fournisseurs et qui le restera : le Franc Pacifique, et celle dans laquelle est tenue la comptabilité officielle : le Franc français. A partir du 1er janvier 2002, le Franc français sera remplacé par l’Euro. La comptabilité continuera donc d’être tenue dans deux monnaies et a priori, il n’y aura pas de grosses modifications puisque après tout, ce n’est qu’un problème de conversion. Dans la pratique, cela va impliquer des modifications profondes au niveau des applications informatiques, et ceci principalement du fait de l’existant. Il ne sera pas possible par exemple de considérer qu’une monnaie vient purement et simplement remplacer l’ancienne car cela risquerait de rendre toute recherche impossible. Deux solutions peuvent être envisagées : - construire une «moulinette» qui permette de transformer tous les montants existants dans la base de données en Euro. - laisser tous les montants enregistrés avant le 1er janvier 2002 dans leur monnaie d’origine, mais donner la possibilité, en fonction des dates, de travailler en Francs français ou en Euro. La première solution, bien que de loin la plus simple, n’est pas satisfaisante à plusieurs égards : elle ne permet pas d’effectuer des rééditions à l’identique de documents existants. Cette solution a de plus l’inconvénient de ne pas respecter une réalité : celle de l’obligation de mener certaines actions pluri-annuelles au delà du 1er janvier 2002 dans la monnaie officielle en vigueur. Cette solution semble quelque peu rigide car l’application d’un taux de conversion permet de trouver des montants qui font l’objet d’arrondis à partir desquels il n’est plus possible de retrouver exactement le montant initial. Elle implique un point de non retour. Euro. Il faudra cependant qu’au bout du compte un total soit exprimé uniquement en Euro pour connaître le montant total de la dépense et le disponible en crédits. C’est également le cas des facturations qui n’auront pas été soldées au 1er janvier 2002 et qui auront été établies en FF tandis que le paiement sera effectué après le premier janvier en Euro. De même, les rappels de traitement pour les agents de l’Etat portant sur des périodes antérieures au premier janvier 2002 seront calculés en Francs français puis traduits en Euro pour être inclus dans le bulletin du mois. Il existe ainsi un grand nombre de cas similaires où, pendant une période dite de transition devront coexister les deux monnaies pour voir s’exprimer le résultat en une seule. C’est cette dernière solution qui a été retenue. Les conséquences au point de vue informatique sont de plusieurs ordres : - Il faut tout d’abord modifier les programmes de conversion de façon à ce qu’ils puissent gérer les conversions relatives aux deux périodes, et ceci d’une façon transparente pour l’utilisateur. La deuxième solution est beaucoup plus souple puisqu’elle respecte l’existant. Par contre, elle est beaucoup plus lourde à mettre en place puisqu’il faudra dans certains cas gérer simultanément les deux monnaies pour exprimer le résultat dans une seule monnaie. C’est le cas par exemple des opérations d’investissement qui peuvent courir sur plusieurs années. Certaines d’entre elles auront donc une partie des dépenses enregistrées en Francs français et une autre partie en 20 MANUREVA MAGAZINE 97 - Il faut ensuite modifier tous les programmes d’édition ou de saisie dans lesquels pourront être inscrits en «dur» le libellé de la monnaie. C’est la partie la plus fastidieuse car il faut lire tous les programmes (il y en a plus de 1000) et repérer les chaînes de caractère «FRF», «Franc Français», «F.R.F», «FF», etc. - Il faut enfin modifier dans les tables de la base les libellés des champs qui font référence à la monnaie. Jean-Jacques Le Guillou A ctivités du SEAC.PF A dministration Ressources humaines Maeva aux stagiaires Le stage est bénéfique à plus d’un titre, pour le stagiaire comme pour la structure qui l’accueille. Il n’est pas rare que l’expérience professionnelle offerte à un jeune soit déterminante pour son avenir. Le SEAC.PF mène dans ce domaine une politique active. Le service d’Etat de l’aviation civile en Polynésie Française accueille chaque année des élèves de collèges, de lycées ou des étudiants issus d’universités ou d’écoles d’ingénieurs, désirant effectuer un stage obligatoire en entreprise ou administration dans le cadre de leur année scolaire. Pour les élèves de collège et de lycée, cette expérience leur fait acquérir une connaissance générale du milieu du travail dans sa dimension économique, technique, sociale et administrative. Elle leur fait découvrir le travail professionnel dans ses aspects positifs, mais aussi ses contraintes, et connaître les différentes catégories d’emplois de l’entreprise. Pour les étudiants, les stages sont destinés à les familiariser avec le milieu professionnel, à appliquer et développer les connaissances acquises en école par la réalisation de projets. Un convention de stage, signée par le directeur du SEAC.PF et le représentant de l’établissement scolaire, est établie dès acceptation du stagiaire. La durée de ces stages est variable. Elle va de quelques jours pour les élèves des collèges et des lycées à quatre ou cinq mois pour les étudiants en BTS ou pour les élèves ingénieurs. Le stage de Julio Utia Julio Utia vient d’obtenir son BTS Maintenance Industrielle. En fin de seconde année, il a fait son stage de six semaines à la division technique du SEAC.PF. Réactions : Durant le stage, les élèves sont soumis aux mêmes règlements que les autres personnels. Ils sont suivis par un tuteur désigné conjointement par le SEAC.PF et par un professeur de l’établissement scolaire. Le tuteur n’emploie le stagiaire qu’à des tâches relatives à la formation pour laquelle le stage a été demandé. Il guide l’élève par ses conseils en lui confiant des tâches de plus en plus complexes afin de développer son sens des responsabilités et assurer ainsi son perfectionnement. A l’issue du stage, un rapport est rédigé par l’élève. Des appréciations du professeur et du tuteur sont portées sur son comportement et sur les progrès qu’il a réalisés. Depuis 1999, sur les 63 demandes de stages adressées au SEAC.PF, 36 stagiaires 14 collégiens ou lycéens et 22 étudiants ont été accueillis : - 7 stagiaires à la direction et au service administratif (secrétariat, informatique), - 23 stagiaires au service de la navigation aérienne (maintenance industrielle, électrotechnique), - 6 stagiaires au service de l’information aéronautique (bâtiment, structures métalliques). Une politique qui se poursuit puisque le SEAC a déjà reçu 18 stagiaires depuis le 1er janvier 2001. Julio contrôle le bon fonctionnement de l’éolienne qu’il a installée. Christian Limongi 21 MANUREVA MAGAZINE 97 Manureva : comment s’est déroulé ce stage au SEAC.PF ? JU : Trés bien ! J’ai fait beaucoup plus de tâches pratiques qu’au lycée. En fait, les deux sont complémentaires : j’ai pu appliquer concrètement ce que j’ai appris en cours. Manureva : qu’as-tu fait précisément au SEAC.PF, pendant ton stage ? JU : J’ai été chargé d’un projet complet, l’installation d’une éolienne, afin de compléter l’alimentation solaire de la radio-balise de Tahiti Faa’a. Une fois installée, j’ai procédé à plusieurs séries de mesures, afin de déterminer précisément le rôle de l’éolienne dans l’alimentation de la radio-balise. Manureva : Tu as des projets précis pour l’avenir ? JU : Pour moi, l’idéal serait... de rester au SEAC.PF ! Je vais donc attendre les concours en m’y préparant et pourquoi pas... E chos du monde aérien La Polynésie Air Tahiti : un ATR 42 rejoint la flotte Le nouvel ATR 42-500 de la compagnie domestique est arrivé à Tahiti le 24 juin. Il a été baptisé «Puarai», ce qui signifie la fleur du ciel en tahitien. Parti le 20 juin de France, il a fait escale à Bastia, Luxor (Egypte), Chennai (Madras), Singapour, Denpasar, Darwin (Australie), Cairns (Australie), Nouméa et Tonga. Grâce à l’acquisition de cet appareil, la flotte d’Air Tahiti passe d’une moyenne d’âge de 3,5 ans à 2,9 ans. L’ATR 42-500 remplacera l’ATR 72 ancienne version. Il est plus petit que son prédécesseur mais présente l’avantage de pouvoir se poser sur les pistes de Fakarava, Manihi et Atuona. La flotte d’Air Tahiti se compose désormais de quatre ATR 42 et de quatre ATR 72. Tahiti-Faa’a au palmarès Le numéro d’Aéroports Magazine, paru au mois de juin, présente une enquête de l’Institut du Transport Aérien sur le palmarès mondial du trafic aéroportuaire pour l’année 2000. Tahiti-Faa’a se positionne à la 14ème place du classement français, derrière Montpellier mais devant Saint-Denis de la Réunion, avec ses 1.564.270 passagers. Les aérodromes de Bora Bora, Raiatea et Huahine ont réalisé l’an dernier les meilleurs taux de progression des aéroports français (+15,3 % pour Bora Bora). L’institut du Transport Aérien prévoit une croissance générale de 6 % pour la zone Pacifique. L’aéroport de Tahiti-Faa’a à la 14ème au classement français. AOM-Air Liberté sur la sellette Air Tahiti Nui innove Alors que la compagnie aérienne AOM-Air Liberté s’interroge sur son devenir, le SEAC.PF reste très attentif à la situation du pôle aérien français en difficulté et aux solutions alternatives proposées pour pallier sa disparition éventuelle du ciel polynésien. Air Tahiti Nui a décidé de mettre en place une nouvelle procédure à l’enregistrement des passagers. Dorénavant, chaque passager sera interrogé sur la présence éventuelle dans leurs bagages de marchandises dangereuses. Cette procédure n’est pas obligatoire, mais vivement recommandée aux exploitants par l’OACI, l’organisation internationale de l’Aviation civile. Cette campagne est la première menée sur le territoire français par un exploitant français. Nouveau siège social pour Air Tahiti La compagnie domestique a inauguré le 26 juin 2001 en présence de 1500 invités ses nouveaux locaux, situés à Faa’a, en face de l’aéroport. Ce nouveau siège social représente un investissement de 1,5 milliard de FCP. Il comprend 2600 m2 de bureaux, 400 m2 de locaux réservés au personnel et 1700 m2 de parking. Il abrite également 1000 m2 de locaux commerciaux côté route de ceinture (une dizaine de boutiques sont déjà vendus) et 1000 m2 de bureaux destinés à la location à des tiers. Les bureaux Le bâtiment et le jardin du nouveau siège d’Air Tahiti sont tournés vers l’aéroport. 22 MANUREVA MAGAZINE 97 du personnel sont aménagés en cinq plateaux, tous baptisés du nom d’un archipel polynésien. Ils comprennent une zone de vie pour le personnel basé à l’aéroport, avec un réfectoire de 250 m2 et plus de 100 places assises. E chos du monde aérien Hawaiian Airlines reconduit Le Pacifique Le conseil des ministres a reconduit pour trois ans les droits d’atterrissage relatifs aux vols charters de la compagnie américaine. Hawaiian Airlines achemine environ 45.000 croisiéristes par an en Polynésie. Ce sont les croisiéristes des deux paquebots du groupe Renaissance Cruise, basés à Tahiti. La Charte du service aux passagers Le 10 mai 2001 à Lisbonne, la Conférence de l’Aviation Civile Européenne et l’Union Européenne ont organisé une journée de dialogue sur les droits des passager. A cette occasion, compagnies aériennes et aéroports ont rendu publique une «Charte du service au passager», élaborée à la demande du Commissaire européen aux Transports Loyola de Palacio et en concertation avec les associations d’usagers du transport aérien. Cette démarche volontaire des transporteurs européens à laquelle se sont joints les gestionnaires d’aéroports, est une alternative à l’adoption d’une réglementation européenne plus contraignante et moins ouverte au dialogue. Un médiateur européen pourrait être désigné par la suite pour veiller au respect de la Charte. Les consommateurs pourraient se tourner vers lui en cas de litige. Les 14 points de la Charte sont les suivants. Les compagnies signataires s’engagent à : Le Renaissance 4 sur le quai de Papeete. Nouvelle salle d’embarquement à Tahiti Faa’a Pour répondre à la croissance du trafic domestique (+ 50 % depuis 1996), la SETIL Aéroports a aménagé une nouvelle salle d’embarquement, inaugurée le 11 avril 2001. Cette salle, d’une superficie de 800 m2 et d’une capacité de 200 personnes dispose de trois portes d’embarquement. - communiquer le tarif le plus bas sur simple demande - renoncer à toute augmentation de tarif après paiement - informer les passagers des retards connus, annulations ou déroutements - leur porter assistance en cas de retard ou de perturbation - livrer leurs bagages dans les meilleurs délais - donner un délai de 24 heures avant paiement suite à une réservation ou sans frais d’annulation en cas d’achat - effectuer les remboursements dans les délais convenus - faciliter les déplacements des passagers à mobilité réduite - satisfaire les demandes légitimes des passagers en cas de retard prolongé après embarquement - accélérer les formalités d’embarquement - réduire les refus d’embarquement liés aux surréservations - apporter toute information sur les conditions d’exploitation - désigner le transporteur effectif - traiter toutes les réclamations sous 28 jours. Internet à bord Les passagers en attente peuvent admirer la grande fresque qui orne le fond de la salle. Boeing et Airbus commencent à équiper leurs appareils long-courriers de terminaux internet. Lufthansa, American Airlines, Delta Airlines et United Airlines sont déjà sur les rangs. Plus de 1500 appareils des quatre compagnies devraient être équipés du système «Connexion by Boeing» à partir du second trimestre 2002. Quant au système Airbus, il est réalisé par la société américaine 23 MANUREVA MAGAZINE 97 Tenzing. Il équipe déjà à titre expérimental cinq vols d’Air Canada et un vol de Singapore Airlines. D’autres compagnies, comme Cathay Pacific et Virgin Atlantic sont intéressées par le système Tenzing. Le coût de la connexion devrait avoisiner les 10 $ (1200 FCP) de l’heure. C’est presque dix fois moins cher qu’une communication téléphonique. L es chiffres Habituellement, Manureva publie les statistiques des vingt premiers aérodromes de Polynésie. Pour des raisons techniques indépendantes de sa volonté, Manureva les fera figurer dans sa prochaine édition. Trafic passager international : comparaison 1er trim. 2000 - 1er trim. 2001 (vols réguliers et non réguliers - nombre de passagers par compagnie) 30000 1er trim. 2000 1er trim 2001 25000 20000 15000 10000 5000 Air France Air New Zealand AOM Corsair Lan Chile Polynesian Airlines Hawaian Airlines Air Calin Air Tahiti Nui Trafic passager international : Coefficient moyen de remplissage (vols réguliers et non réguliers - coefficient en %, cumul par compagnie) 2000 80 2001 76,4 No ve m br e Dé ce m br e Oc to br e Se pt em br e Ao ût Ju ille t Ju in M ai Av ril 70,5 M ar s Fé vr ier Ja nv ier 69,6 Trafic passager international : 1er trimestre 2001 (vols réguliers et non réguliers - nombre de passagers, cumul par compagnie) 80000 2000 2001 60000 40000 26 24 MANUREVA MAGAZINE 97 No ve m br e Dé ce m br e Oc to br e Se pt em br e Ao ût Ju ille t Ju in M ai Av ril M ar s Fé vr ier Ja nv ier 20000