Visite du Plaza : Décembre 2014

INTERMINES CLUB MINES CULTURE
Compte-rendu de la visite du Plaza Athénée le 5 décembre 2014
M. Pascal Payen-Appenzeller, assistée d'Isabelle Maurin, directrice de la communication de l'hôtel depuis 14
ans, nous ont conduit dans tous les recoins du Plaza Athénée aussi bien du côté pile (les clients) que du côté face
(les employés).
Cet hôtel a ouvert en 1913 trois semaines après le théâtre des Champs-Elysées qui se trouve juste à côté. Il est
placé dans le "triangle d'or" de Paris (délimité par les avenues Montaigne, George V et des Champs-Elysées).
L'année dernière a été fêté le centenaire de l'ouverture de l'hôtel en présence d'Alain Delon !
Le Plaza Athénée a été construit en plusieurs étapes.
La première partie a été construite entre 1911 et 1913 sur une structure en fer.
Puis la deuxième partie a été édifiée entre 1917 et 1920 en béton armé.
Plus tard, le relais Plaza a été créé en 1936 dans un style art déco.
Récemment l'hôtel a été fermé pendant 10 mois entre le 1er octobre et le 1er Août 2013 pour y inclure trois
bâtiments faisant parti du pâté de maison : l'hôtel particulier d'Harry Winston sur la droite de la façade, un
building d'appartement sur la gauche de la façade au dessus du Relais Plaza et un autre hôtel particulier rue
Clément Marot.
Au cours de ces travaux d'agrandissement et d'interconnexion se sont ajoutés des réalisations diverses :
décoration, climatisation, ...
Nous avons commencé par visiter le Relais Plaza. Cet endroit, créé en 1936, en style art déco est une réplique du
paquebot Normandie. Les lustres ont été réalisés par Lalique. Un bas-relief classé Monument Historique est
placé au dessus du bar. Des gravures d'André Derain sont également présentes. C'est dans ce restaurant qu'a été
introduit "le service à l'assiette". En effet jusque là, on amenait les victuailles qui étaient découpées devant le
client.
Le Plaza Athénée comprend cinq points de restauration hors le room service et le restaurant du personnel : le
relais Plaza, le restaurant de M. Ducasse, la cour-jardin (l'été), la terrasse extérieure et la galerie. Ses 5 points de
restauration sont placés sous le contrôle de M. Ducasse.
Madame Maurin, nous parle également du personnel qui est particulièrement stable dans ce type d'établissement.
Plus de 30% d'entre eux ont plus de vingt ans de présence.
Nous passons ensuite dans un centre de soins et de bien-être : l'institut Dior inauguré en 2008. Le choix de la
marque Dior vient notamment du fait que Christian Dior s'installe avenue Montaigne en 1947.
Ensuite nous avons visité une des suites de l'hôtel. Les chambres ont été décorées par une architecte d'intérieur
dans un style Hausmanien. Cette suite à 10000 Euros la nuit sans le petit déjeuner est caractérisée par une fenêtre
dont le tour est le cadre d'un tableau dans lequel on voit la tour Eiffel (voir la photo).
L'hôtel compte 150 chambres et une cinquantaine de suites dont la plus grande occupe 500m 2 pour la somme de
27000 Euros par nuit. L'hôtel emploie 550 employés soit en moyenne 2,5 employés par chambre.
Nous sommes passés devant la salle à manger d'Alain Ducasse. La nouvelle décoration due à Patrick Jouin,
comprend des lustres de cristal éclatés, les pampilles étant dispersées sur tout le plafond. Les cloches qui
traditionnellement sont placées sur les assiettes pour les maintenir au chaud, ont été agrandies pour devenir des
banquettes et des paravents séparant les tables. Les tables sont en chêne massif et ne sont plus nappées lors des
services.
Après avoir traversé la galerie où des clients se restauraient, nous sommes arrivés à la plus grande salle de
réunion : le salon Haute-couture d'une hauteur sous plafond remarquable et complètement insonorisé (voir
photo).
Nous avons fait un tour dans le back-office en jetant un oeil au pressing et à la "cantine" des employés.
Nous sommes sortis dans la cour intérieure qui en hiver est une patinoire et en été un restaurant au milieu d'un
jardin fleuri.
Enfin nous sommes arrivés dans le bar où nous avons pris un rafraîchissement. Ce bar a été créé par Patrick
Jouin. Il longe l'avenue Montaigne. La salle est entourée de boiseries XVIIIème classées, auxquelles Patrick
Jouin a associé des nuages bleu-nuit, sorte de grande draperie évoquant la haute couture. Le bar en lui-même est
un monobloc de résine dans lequel de la fumée de cigarette semble avoir été emprisonnée à jamais. Le DJ
dispose d'une console de luxe. De 18h à 22h, c'est un bar "standard" et de 23h à 2h du matin il devient une boite
de nuit (hot spot) très branchée.
Madame Maurin nous parle de la fréquentation : américains, russes et surtout des brésiliens très appréciés. Le
taux de remplissage est de 75%.
Monsieur Payen-Appenzeller nous raconte la provenance du nom de l'hôtel. Le créateur, M. Jules Cadillat, avait
décidé de l'appeler l'hôtel Plaza. Il fut attaqué par des gens qui avaient déposé le nom. C'est le directeur de l'hôtel
qui eut l'idée de lui adjoindre le nom Athénée, nom de l'hôtel dont il était responsable et qui venait de fermer.
Stéphane Chabrel (N70)