FORMATION : "LA DROGUE DANS TOUS SES - Etre

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FORMATION : "LA DROGUE DANS TOUS SES - Etre
FORMATION : "LA DROGUE DANS TOUS SES ETATS"
AMPHETAMINES, ECSTASY ET COCAINE
Bonjour, et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de formation consacrée à la découverte de ce
que sont les amphétamines, l'ecstasy et la cocaïne.
LES AMPHETAMINES :
Les amphétamines sont des psychotropes, c'est à dire des substances qui agissent directement sur le
système nerveux central. La premièresyntèse (c'est à dire création chimique de ce produit) date de
1887.
Pourquoi ça plaît aux jeunes ?
Ces drogues sont des psychostimulants puissants. Elles donnent une sensation d’énergie et
l’illusion d’être invincible, ce qui permet à l’usager de prolonger l’effet d’une drogue ou de
sortir de l’état dépressif causé par le manque d’une autre drogue.
Certains jeunes prennent ces substances pour étudier et travailler tard. D’autres les prennent
pour leur propriété coupe-faim et ainsi contrôler leur poids. L’euphorie provoquée par ces
psychostimulants peut durer plusieurs heures.
Elle permet à l’usager de se sentir faussement sûr de lui et productif dans le travail. Ces
produits sont très dangereux, car le pouvoir toxicomanogène des amphétamines est très
important et les risques augmentent pour ceux qui ont des antécédents cardiovasculaires ou
psychiatriques.
Comment le mal est fait ?
Ces composés synthétiques sont des psychostimulants puissants et des anorexigènes. Ils sont
utilisés en médecine pour leurs propriétés stimulantes, anorexigènes (c'est-à-dire qui diminue
l'appétit) et décongestionnant nasal.
Ils peuvent induire une dépendance, spécialement quand ils sont utilisés par voie
intraveineuse. Depuis les années 80, des amphétamines de synthèse aux propriétés
hallucinogènes sont fabriqués dans les laboratoires clandestins (MDA, PMA, MDMA, ECSTASY ,
MDEA).
La prise orale de ces substances provoque un état d’éveil, de vivacité, une diminution de la
sensation de fatigue, une augmentation de la confiance en soi, de la concentration, du bienêtre, une diminution de l’appétit.
L’utilisation intraveineuse lors d’une toxicomanie entraîne une sensation fulgurante, une
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euphorie, une excitation sexuelle et une hyperactivité. Cette consommation prolongée peut
être à l’origine d’une altération de l’état général, d’un amaigrissement, d’un éveil prolongé
conduisant à un épuisement, d’une grande fatigue, d’une dépression, d’une agitation et d’un
effondrement complet de la personne.
A fortes doses et/ou chez des personnes ayant des antécédents, on peut observer de la
confusion, une insomnie, une agressivité et surtout des troubles psychiatriques qui sont
fonction de la dose et de la personnalité du sujet. Ces troubles comportent des hallucinations,
des délires, une psychose, de la paranoïa, des états de panique et des pulsions conduisant au
suicide ou à un homicide.
Les amphétamines provoquent des problèmes cutanés importants (acné majeure), une
atteinte cardiovasculaire avec hypertension artérielle, une diminution du rythme cardiaque et
des palpitations.
Quand l’injection d’amphétamine est trop rapide, le sujet peut avoir une crise de mutisme,
c’est-à-dire qu'il est conscient mais incapable de parler ou de bouger.
L’association des amphétamines à de l’alcool ou à des sédatifs, comporte des risques
supplémentaires. La prise d’amphétamines peut modifier le comportement des conducteurs
de véhicule ou des utilisateurs de machine.
Les amphétamines trouvés dans la rue peuvent être coupés, ce qui augmente les risques
d’overdose ou ceux liés aux autres substances associées identifiées ou non. Lors des injections
existe aussi le risque d’infections bactériennes et virales (VIH).
Les noms qu’on lui donne :
Speed, ice ou cristal, amphétamine, amphet, pilules.
Sous quelles formes ?
Les amphétamines ont des formes diverses et variées :
− Cachets ou pillules
− Poudre
− Cristaux blancs ou jaunâtres, ou petits cailloux qui ressemblent à de la cire
Comment on l’utilise ?
- Les cachets peuvent être avalés, mélangés à de la cocaïne, ou frottés sur les dents, gencives
ou sur la langue
-
La poudre est sniffée
-
Il est aussi possible de s'injecter des cachets réduits en poudre, dissous dans un liquide et
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chauffés.
ECSTASY ET NOUVELLES DROGUES :
L'Ecstasy appartient à la famille des amphétamines. C'est donc une nouvelle drogue.
Pourquoi ça plaît aux jeunes ?
La consommation de ces drogues augmente depuis une dizaine d’années en Europe et se fait
dans un contexte de musique techno, de « rave parties », de boîtes de nuit, bien que son
utilisation semble déborder de ce cadre.
Ces produits plaisent aux jeunes en raison de la psychostimulation, de la désinhibition, d’une
sensation de bien-être et de confiance dans les relations avec les autres. La consommation
d’ecstasy est fréquemment à l’origine de décès lors de rave parties.
Comment le mal est fait ?
L’ecstasy dont la première synthèse chimique remonte à 1912 désigne essentiellement
la MDMA (3,4 méthylène-dioxyméthamphétamine), mais également de nombreux produits
dérivés ou apparentés.
Elle s’apparente aux psychostimulants et aux hallucinogènes. Elle contient en fait de
nombreux produits ajoutés ou remplaçant la MDMA. Par conséquent, tous les risques des
produits d’origine y sont présents, tandis que d’autres plus imprévisibles s’y ajoutent.
L’ecstasy provoque tout d’abord une légère anxiété, une augmentation de la tension
artérielle et de la fréquence cardiaque, une contraction des muscles de la mâchoire, la peau
devient moite, la bouche sèche. Puis survient l’effet psychoactif avec :
− une légère sensation d’euphorie, de bien-être et de plaisir;
− une relaxation avec une levée des blocages et des défenses;
− une exacerbation des sens associée à un sentiment de meilleure compréhension des
autres.
Il existe aussi une déshydratation accentuée par une éventuelle hyperactivité de la personne
ou l’état surchauffé de l’endroit de consommation. On peut noter des passages à vide, des
troubles psychiatriques soit dans les 3 ou 4 jours, soit dans les mois suivants la prise avec, de
manière fréquente, des troubles anxieux, des attaques de panique, des comportements
agressifs, des troubles dépressifs ou du sommeil, des « flash-backs ». La part respective des
différentes substances est difficile à évaluer.
Des décès ont été rapportés peu de temps après la prise d’ecstasy par modification du
rythme cardiaque, des convulsions et une atteinte du système nerveux central. Des décès plus
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tardifs 24 à 48 heures après la prise sont liés à une grave augmentation de la température du
corps.
Les risques semblent plus élevés en cas de facteurs de vulnérabilité neurologique et
psychologique préexistants, de troubles du rythme cardiaque ou de métabolisme ralenti
(atteinte rénale, hépatique ou respiratoire). Il y a aussi une augmentation des risques par
interaction médicamenteuse (aspirine, certains médicaments anti-VIH, certains
antidépresseurs).
Il faut noter que l’ecstasy agit principalement sur la neurotransmission de la sérotonine
et moins sur celle de la dopamine, ce qui pourrait expliquer l’atteinte plus marquée du cortex
frontal. L’ecstasy peut entraîner une dépendance psychique chez certains sujets. Ce point reste
néanmoins discuté.
Les noms qu’on lui donne :
Ecstasy, X, ou E,
doves, mitsubishis, yokes, shamrock
Sous quelles formes ?
- Parfois sous forme de poudre grise ou blanche
- Majoritairement sous forme de comprimés de couleurs et de formes variées, ornés d’un
motif (logos et signes différents selon les cachets).
Comment on l’utilise ?
- Prise orale des comprimés (les usagers disent qu’ils « gobent »)
- Par Injection ou en sniffant la poudre
COCAÏNE ET CRACK
Après les amphétamines, parlons d'une autre drogue très connue : la Cocaïne et le crack.
Pourquoi ça plaît aux jeunes ?
La cocaïne et le crack sont bon marché et faciles à obtenir. L’effet euphorique est important et
rapide, avec une impression de puissance quasi immédiate qui dure de 5 à 30 minutes.
Derrière l’euphorie se dissimule pourtant une nocivité forte et des conséquences graves pour
la santé de l’individu.
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Comment le mal est fait ?
La chlorhydrate de cocaïne, soluble dans l’eau est le principal extrait des feuilles de la coca, un
arbuste d’Amérique du Sud.
La cocaïne est extraite de la feuille en trois étapes. :
− La première a lieu sur le site de production. Les feuilles hachées sont mises à macérer
dans l'eau avec une base forte. Un solvant organique est ajouté (essence, acétone,
kérosène). Les feuilles sont retirées et de l'acide sulfurique est ajouté, permettant la
dissolution des alcaloïdes dans la phase aqueuse.
− Le solvant organique est éliminé et la solution est alcalinisée entraînant la précipitation
des alcaloïdes. Cela donne une forme de cocaïne connue sous le nom de "pâte à coca"
(mélange de nombreux alcaloïdes).
− De là, la pâte peut être traitée pour obtenir de la "cocaïne base" ou de la cocaïne
cristalline (chlorhydrate de cocaïne) (poudre blanche). La pâte peut contenir de 1 à
40% d'impuretés. La pureté de la cocaïne saisie varie de 60 à 90%. Il est possible de
synthétiser la cocaïne, mais cela demande des moyens importants.
La cocaïne existe également sous forme de base insoluble dans l'eau mais soluble dans les
lipides : c'est le crack. Celui-ci est fumé après chauffage produisant des craquements, ce qui lui
a donné son nom. De cette manière, le crack passe rapidement dans le cerveau, le poumon
étant un des organes les plus vascularisés de l'organisme. De plus, cette voie évite le foie.
La cocaïne est un excitant puissant et est une des drogues les plus addictives (« flash, high »).
Elle agit en bloquant le système de recapture de la dopamine, ce qui explique l’effet
euphorisant très marqué. Celui-ci a une intensité qui est fonction de la vitesse avec laquelle la
cocaïne arrive au cerveau (fumer, inhaler).
Plus l'absorption est rapide, plus l'effet de la drogue sera court, et plus c'est toxique. Ces effets
persistent durant 15 à 30 minutes quand le produit est sniffé, et 5 à 10 minutes avec le crack
qui est fumé.
Associés à l’euphorie immédiate, la prise de cocaïne délivre un sentiment de puissance
intellectuelle et physique avec une indifférence à la fatigue et à la douleur. Elle provoque
aussi :
-
Une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins, donc une diminution de la
circulation sanguine au niveau des tissus avec risque de formations de caillots de sang
expliquant la nécrose de la cloison nasale et les lésions cérébrales et cardiaques.
-
Une augmentation de la température corporelle, une dilatation de la pupille.
-
Une toxicité cardiaque importante : des modifications du rythme cardiaque, une
augmentation de la tension artérielle, des infarctus, de l’angine de poitrine. Ce risque est
encore plus élevé chez des sujets ayant des antécédents cardio-vasculaires.
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La prise de fortes doses de cocaïne, ou sa consommation continue, induisent des troubles
psychiques tels que : instabilité d’humeur, attaques de panique, délires paranoïdes
(notamment au bruit), insomnies, amnésies, excitation.
Cela se traduit souvent par des comportements agressifs, des actes de violence, les jeunes
pouvant se blesser ou même s’entretuer lors d’accès de violence provoqués par l’effet de
désinhibition dû à la cocaïne. Elle peut être responsable de dégénérescence des terminaisons
nerveuses avec, dans des cas extrêmes, des signes semblables à ceux de la maladie de
Parkinson.
Les fonctions de reproduction sont atteintes avec altération des spermatozoïdes, impuissance
et toxicité importante pour le fœtus. Il faut ajouter le risque de transmission des virus des
hépatites et du virus du SIDA lors des injections.
La consommation de cocaïne + celle de l’alcool est particulièrement dangereuse, car elle
entraîne la formation de cocaéthylène. C'est un produit encore plus toxique au niveau
neurologique.
Quand l’alcool est pris juste avant ou pendant la prise nasale de cocaïne, les effets de la
cocaïne sont majorés au niveau des fonctions vitales et des modifications du comportement et
l’ébriété éthylique diminue.
L’association de cocaïne et d’héroïne (« Speed Ball ») a des effets qui se potentialisent.
Le sevrage brutal n’entraîne pas d’accident mais engendre plutôt une perte de capacité à
prendre plaisir à vivre et une dépression. La cocaïne est donc à l’origine d’une dépendance
physique faible, d’une dépendance psychique forte plus marquée pour le crack, ainsi qu’une
toxicité neurologique et générale forte.
Les noms qu’on lui donne :
Cocaïne, coke, poudre, crack, se faire une ligne, sniffer.
Sous quelles formes ?
-
La cocaïne est sous forme de poudre blanche. Mais très souvent elle est frelatée, coupée, ou
mélangée à d’autres produits, ce qui accroît la dangerosité et les effets des différentes
drogues qui se potentialisent.
-
Le crack, insoluble dans l’eau mais soluble dans les graisses est un mélange de cocaïne et
de bicarbonate de soude, qui émet un craquement quand il est chauffé, d’où son nom. Le
crack se présente le plus souvent sous forme pure, d’où un risque de dépendance accru.
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Comment on l’utilise ?
Il y a plusieurs méthodes de "consommation" :
- Inhaler ou sniffer la poudre,
- la chauffer sur du papier alu et respirer la fumée.
- S'injecter la poudre dans le sang
- Dissoudre la poudre dans de l’eau et se l’administrer directement dans le nez, ou se frotter
les dents, les gencives, la langue avec le produit.
Les trois types de drogues que nous avons étudiés aujourd'hui, sont clairement illicites. Leur
vente et leur consommation sont punies par la loi. Une drogue en appelle une autre. Les effets
n'étant pas les mêmes, selon l'état du consommateur, selon ce qu'il traverse, il recherchera
telle ou telle drogue.
Alors bien sûr, un jeune qui fume du cannabis ne finira pas forcément par se piquer à
l'héroïne, mais soyons conscients qu'une personne qui se drogue, aimera tester de nouvelles
expériences, cherchera des effets de plaisirs plus intenses, et glissera plus facilement vers une
consommation de plus en plus destructrice.
Il reste encore deux types de drogues à étudier. Nous les aborderons dans la prochaine vidéo.
Je vous laisse donc ici pour aujourd'hui, et vous retrouve très vite pour le prochain cours.
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