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N° 106 Août 2008 2€ Le premier mercredi du mois Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin L’événement Poste Le lac Saint-Point prépare son grand lifting p. 10 Le Haut-Doubs veut sauver ses services publics La mobilisation ne se dément pas suite au mouvement de grogne de début juillet pour sauver la Poste de La Rivière-Drugeon. Ce cas est révélateur d’une crainte générale. Dossier p. 13 à 16 Le bois entre-t-il dans la crise ? Moins de plages, plus de confort… Un des phares économiques du HautDoubs entre-t-il dans une période moins faste ? Quelques indicateurs sont au rouge. Argent p. 24 Horlogerie : les frontaliers moins payés Les autorités suisses viennent de rendre publique une étude qui passe au peigne fin l’évolution des salaires dans le monde de l’horlogerie. Des différences subsistent. Lire en p. 4 et 5 Spécial vacances Les meilleurs plans de l’été dans le Haut-Doubs SALAIRE TRÈS MOTIVANT • Mécaniciens CNC avec programmation (fraisage / tournage / centre d'usinage) • Mécaniciens faiseurs d'étampes • Mécaniciens CNC • Mécaniciens outilleurs • Mécaniciens prototypiste • Décolleteurs à cames • Décolleteurs CNC • Régleurs et Opérateurs CNC • Responsable d'atelier CNC • Horlogers rhabilleurs • Horlogers complets • Horlogers de laboratoire • Polisseurs boîtes de montres et bracelets • Tailleurs en horlogerie • Rouleurs en horlogerie • Angleurs • S tis Dans un cahier spécial en fin de numéro, La Presse Pontissalienne a sélectionné les plus belles manifestations du mois d’août dans le Haut-Doubs. Venez à la rencontre d’un vrai patrimoine, authentique et joyeux. Bonnes vacances. p. 25 à 34 Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 Retour sur info 2 Éditorial Études Études… Le mot ne quitte pas la bouchedesresponsablespolitiques. Voilà quʼune énième étude a été lancée sur les aménagements futurs des rives du lac Saint-Point et du lac de Remoray. Ses résultats, dévoilés à quelques élus locaux au printemps, doivent être validés, ou non, par les collectivités locales dʼici lʼautomne. Lʼidée, une nouvelle fois, est de définir la pertinence dʼaménagements sur les rives de ceslacs,laréhabilitationdecertaines plages et le lancement de quelque nouveau loisir nautique qui doit retenirletouriste. Onlʼaencorevurécemment pour le projet de voie verte où unnouveaucabinetdʼétudes,regroupementdeplusieurscabinetsdʼétudes (!) planche à nouveau sur la question. Décidément, le lac en fait couler de lʼencre, et de lʼargent public… Les cabinets dʼétudes, eux, naturellement, se frottent les mains. Les habitants du secteur, du Doubs plus largement, beaucoup moins. Car ils ne comptent plus les études grandiloquentes menées par quelque cabinet grassement rétribué et qui finissent au panier. Aujourdʼhui, il est strictement impensable pour une collectivité territoriale dʼenvisager quelque investissement que ce soit sans avoir au préalable fait appel à ces fameux “cabinets dʼétudes”. “Arcadis”, “Altermodal”, aujourdʼhui “Planeth” et bien dʼautres encore… Les cabinets passent et il ne se passe rien. Le syndicat mixte des deux lacs a récemment porté à sa tête le maire des Grangettes, visiblement sensé en ce qui concerne lʼavenir touristique dʼun secteur qui se pose des questions sur sa valorisation depuisplusdevingtans,enessuyant quelques échecs retentissants en matière dʼinvestissements calamiteux (lʼombre du complexe nautique deMalbuissonplane).Encettepériodeestivale,ilrestedésormaisàespérer que cette nouvelle saison touristique apporte la clairvoyance aux élus locaux pour décider, rapidement,desmeilleursinvestissements à réaliser autour de ce joyau que constitue ce secteur des lacs. En attendant, pour se distraire joyeusement, estivants locaux et touristes se référeront une fois encore aux initiatives locales, relayées dans le cahier spécial que La Presse Pontissalienne consacre aux animations de lʼété dans le Haut-Doubs, riches etvariées.Bonnesvacancesàtous. I Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”, S.A.R.L. de presse Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur commercial : Éric TOURNOUX Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Aline Bilinski, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Katia Mairey. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2008 Commission paritaire n° 0212 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations et organisateurs (cahier de l’été), Commune de Rolle, Ré-craie. La Presse Pontissalienne 5 bis, Grande rue - B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité pontissalienne. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. A Sénatoriales : Nathalie, Annie, Jean-François et les autres… L es candidats officiels de lʼU.M.P. pour les élections sénatoriales du 21 septembre prochain ne seront pas connus avant le 23 juillet. Malgré lʼempressement des huit postulants, ceux-ci ne seront pas fixés sur leur sort avant cette date. La raison, soufflée par la direction départementale du parti, cʼest la tenue le 21 juillet du Congrès à Versailles. “Personne ne veut de mécontentements des actuels sénateurs pour le Congrès où il faut une majorité des 3/5èmes pour faire passer le projet de modification constitutionnel” argumente Louis Moschetti, le secrétaire départemental de lʼU.M.P. du Doubs. Sous-entendu : si quelques actuels sénateurs qui postulent à leur propre succession nʼétaient pas investis - on pense bien sûr à Louis Souvet dans le Doubs, mais aussi à JeanFrançois Humbert -, on évitera ainsi toute possibilité quʼils exercent leur vengeance lors du vote au Congrès… Pour lʼinstant, les postulants attendent. Quatre dʼentre eux sont originaires du Haut-Doubs : Christine Bouquin, maire de Charquemont, Jean-François Humbert, sénateur depuis 1998, Annie Genevard, maire de Morteau et Nathalie Bertin, maire-adjointe de Pontarlier. À cause de cette concurrence acharnée, ces dernières, toutes deux conseillères régionales, ne seraient pas les meilleures amies du monde en ce moment… “Nous avons la chance et la malchance d’avoir huit candidats, commente Louis Moschet- Alcool au volant : ti : ils sont tous excellents, mais trois seulement seront investis.” Ce qui nʼempêchera pas, éventuellement, des candidatures dissidentes ensuite… Le Doubs comptera cette année 1 495 grands électeurs, 60 de plus quʼil y a dix ans. Lors des dernières sénatoriales, le rapport droite-gauche était environ à 6040 en faveur de la droite. Les dernières estimations font état dʼun resserrement notable des deux camps qui seraient au coude à coude. La gauche espère fortement décrocher au moins un des trois sièges de sénateur dévolus au Doubs. Claude Jeannerot notamment, lʼactuel président du Conseil général du Doubs, compte bien faire son entrée sous les ors du palais du Luxembourg. I Un particulier rénove l’ancienne la copie est presque parfaite Maison de la Réserve vec seulement deux conducteurs pris en faute sur un total de 511, le bilan des contrôles effectués vendredi 11 juillet de 22 heures à 23 heures par les forces de police et de gendarmerie sur Pontarlier et Doubs est très encourageant. Cette action sʼinscrivait dans une vaste opération menée à lʼoccasion du week-end prolongé du 14 juillet sur lʼensemble du territoire départemental. Lʼaccidentologie est en recrudescence sur le Doubs. Depuis le début de lʼannée, on déplore plus de 200 accidents, 243 blessés et 27 tués. Et lʼalcool au volant est à lʼorigine du tiers des accidents mortels. On comprend mieux le pourquoi cette opération dʼenvergure effectuée dans la capitale du HautDoubs sur les principaux axes de circulation. Reste à vérifier si les très bons résultats obtenus dans ce créneau horaire qui ne correspond peut-être pas au pic de consommation, reflètent bien la situation globale. “L’été est propice aux déplacements nocturnes et à la convivialité, ce qui est une bonne chose en soi. Il s’agissait de montrer que les forces de l’ordre étaient également présentes sur le terrain et vigilantes sur l’alcool au volant. On peut effectivement discuter de la question des horaires. Mais le but n’était pas de piéger tout le monde. C’était d’abord une opération communication et de sensibilisation. On souhaitait marquer les esprits, faire en quelque sorte de la dissuasion, prévention, répression”, commente Francis Bianchi, le sous-préfet qui assistait à lʼopération. Dʼautres contrôles sont prévus durant lʼété à Pontarlier et sur dʼautres secteurs du département. I A lexandre Chouffe sʼintéresse depuis 2003 à lʼimposant bâtiment situé à lʼentrée de Labergement-Sainte-Marie. Depuis quʼil a mis un terme à sa carrière, lʼancien cycliste professionnel se passionne pour la rénovation. Il a troqué sa casquette de coureur contre celle de lʼartisan aux savoir-faire multiples. Depuis cinq ans, il mène ses chantiers seul et prend le temps de restaurer des logements quʼil loue ensuite. Lʼancienne Maison de la Réserve est un gros morceau.Alexandre Chouffe empoigne ce projet à la suite de la S.M.C.I. qui avait envi- sagé de rénover cette construction. Le programme immobilier pourtant esthétique nʼa pas abouti. Mais tous les plans étaient faits et le permis déposé. “En accord avec la S.M.C.I., j’ai donc repris le projet tel que cette société l’avait imaginé. La différence, c’est que je ne vendrais pas les appartements, mais je les louerais” indique Alexandre Chouffe. Le principe de location est le bienvenu dans un secteur frontalier où il y a pénurie de logements à louer. Au total, 13 appartements seront aménagés dans cet édifice entièrement construit en béton armé, charpente y compris. 6 autres sont prévus dans un second bâtiment qui sera construit cette fois-ci dans la continuité du premier. “Les logements feront entre 40 et 120 m2 en duplex avec ascenseur. Je préserve également en rez-de-chaussée les deux cellules commerciales” ajoute-t-il. Alexandre Chouffe a attaqué seul la rénovation de lʼancienne Maison de la Réserve, animé par la seule idée de préserver ce patrimoine immobilier. “Je suis là tous les jours” dit-il. Lʼentrepreneur qui a créé sa propre société investit 2 millions dʼeuros dans ce projet. Les premiers appartements seront proposés à la location en septembre 2009. I 4 L’ÉVÉNEMENT MOINS DE PLAGES, NOUVEAUX COMPLEXES… LE LAC PRÉPARE SON GRAND LIFTING Le tourisme est un sujet qui revient de façon récurrente dans les préoccupations des élus locaux. Quelles actions faudraitil mettre en œuvre pour gagner la confiance des visiteurs ? Il n’existe pas de recette miracle en réponse à cette question. En revanche, il existe des études conduites par des cabinets spécialisés dont le rôle est d’éclairer à la fois les décideurs sur les forces et les faiblesses de leur territoire et les moyens à déployer pour le rendre attractif. Ces études sont là pour les aiguiller dans leurs choix politiques. Or, pour l’instant, plusieurs études ont dressé un portrait de la région, et ont proposé des pistes pour lui modeler un visage touristique dans lequel les initiatives privées seraient guidées par une grande politique publique censée donner de la cohérence à un ensemble. Infrastructures d’accueil, hébergement, communication, activités diverses, dans tous ces domaines, les propositions ne manquent pas mais elles tardent à se concrétiser. Une récente étude dirigée par le cabinet Planeth donne aux élus un certain nombre de clefs pour animer le lac SaintPoint. Un document dont entendent bien s’emparer les nouveaux élus du syndicat mixte du Mont d’Or et des deux Lacs qui veulent rompre cette fois-ci avec l’attentisme dont on taxe souvent les collectivités locales lorsqu’il s’agit de tourisme. ÉTUDE Environ 60 000 euros investis Lac Saint-Point : bienvenue sur la “Planeth tourisme” Le cabinet d’études Planeth a rendu un rapport sur les choses à améliorer pour dynamiser les activités nautiques et aquatiques sur le lac Saint-Point en vue de le rendre plus attractif. u printemps dernier, le cabi- concentrés sur les sites des Grannet conseil parisien Planeth gettes et de Malbuisson, ce dernier a présenté aux élus du Syn- ayant été jugé comme obsolète. Il dicat Mixte du Mont d’Or et pourrait donc faire l’objet d’une créades Deux Lacs le résultat de l’étude tion complète d’une base nautique “pour le développement des activités structurée et équipée qui offrirait touristiques et de loisirs sur le lac de tout le confort d’accueil du public. Saint-Point.” L’enquête de Planeth a Les consultants ont donc pointé du duré une année durant laquelle les doigt l’idée de maintenir autant de consultants ont interrogé les élus plages qui génèrent des coûts imporlocaux et les prestataires du touris- tants pour le syndicat mixte. Dans me. Les experts ont défini une stra- ce schéma, seules les plages des Grangettes et de Malbuisson tégie pour organiser les activités touristiques de “Voie bleue” resteraient à la charge de la collectivité. Par loisir autour du plan d’eau. ailleurs, faute de perTrois grands thèmes ont plutôt que sonnel suffisant, toutes été traités pour répondre “voie verte”. les plages ne peuvent pas à la demande du syndiêtre ouvertes en même cat : la gestion des plages, les activités nautiques et le centre temps cette année, et la plage des Grangettes est fermée jusqu’au 25 aquatique de Malbuisson. Sur chacun de ces sujets, le cabinet juillet pour travaux. Planeth a formulé un ensemble de Le devenir du centre aquatique de propositions comme de ne conserver Malbuisson est également au cœur que deux plages sur les cinq exis- de la réflexion engagée par le cabitantes. Les moyens financiers seraient net Planeth. Cet équipement vieillis- A Le restaurant du complexe nautique de Malbuisson serait transformé en partie en salle de remise en forme. sant n’est pas adapté aux nouveaux modes de loisirs aquatiques actuels. L’étude invite donc les élus à repositionner ce complexe. Un deuxième bassin intérieur serait construit et dédié à la natation et aux activités comme l’aquagym. L’ensemble couvert accueillerait également un pôle bien-être avec spa et hammam. L’espace actuel qui abrite l’accueil et un snack serait réduit au bénéfice d’une salle de remise en forme. Quant aux aménagements extérieurs, ils seraient dédiés à des activités ludiques, et la profondeur du bassin de natation pourrait être revue à la baisse afin qu’il consomme moins d’énergie pour chauffer le volume d’eau. La restauration ne sera pas totale- ment oubliée.Au contraire, elle devrait monter en gamme et proposer des produits bios en cohérence avec la philosophie de l’espace bien-être. Enfin, l’ouverture du complexe nautique serait étendue à neuf mois, un délai légitimé par la création d’un second bassin couvert. Du côté des activités nautiques, le potentiel est limité. Selon Planeth, les possibilités pour la pratique de la voile sont réelles sur le lac de SaintPoint, mais les contraintes du lieu ne permettent cependant pas l’émergence de certains sports en vogue tels que le kitesurf, cette sorte de surf tracté par un cerf-volant. Le fil rouge de cette étude est la “voie verte” portée par le Conseil général du Doubs. Ce projet en est en quelque sorte la colonne vertébrale. Le cabinet consultant a même proposé de baptiser ce projet “voie bleue” plutôt que “voie verte” puisque son parcours se situe en bordure de l’eau du lac de Saint-Point. À la rentrée de septembre, le syndicat mixte des deux lacs va présenter le détail de ce document à l’ensemble des nouveaux élus qui ont pris leur fonction à la suite des dernières élections municipales. Près de 60 000 euros ont été investis par la collectivité dans cette nouvelle étude qui devrait - enfin - servir de point de départ à des initiatives concrètes en faveur d’une politique touristique qui en est toujours à ses balbutiements. T.C. L’ÉVÉNEMENT 5 COMMENTAIRE Le président du syndicat mixte du Mont d’Or et des Deux Lacs Didier Hernandez : “Si personne n’est motivé, alors il faut tout arrêter” Pour cet élu, les atouts et les faiblesses du Haut-Doubs en matière de développement touristique sont connus. Il est temps maintenant d’arrêter les études et de passer à l’action. a Presse Pontissalienne : À pro- temps. Le syndicat mixte est pos du tourisme, on a toujours subventionné à 70 % par la le sentiment que, dans le Haut- Communauté de Communes Doubs, on parle plus que l’on agit. du Mont d’Or et des Deux Lacs En tant que nouveau président du et à 30 % par la CommunauSyndicat Mixte du Mont d’Or et des té de Communes du Larmont. Deux Lacs, de quelle manière allez- Nous n’avons donc pas la possibilité de porter vous empoigner le seul le développedossier ? Didier Hernandez : Je “Assez d’argent ment touristique du secteur. vais empoigner le a été investi dossier tourisme L.P.P. : L’expertise de simplement et ferdans les Planeth n’est pas la mement. Nous dispremière. Elle a coûposons d’un études.” té près de ensemble de pro60 000 euros. Ne craipositions qui nous ont été faites par le cabinet d’études Plane- gnez-vous pas que le public redouth. J’ai pris contact à plusieurs te que la collectivité dépense une reprises avec le Conseil géné- nouvelle fois de l’argent dans une ral pour commencer à travailler étude qui ne servira peut-être à et définir les priorités. La pre- rien ? mière étape sera sans doute la D.H. : Les gens ont raisons de validation des projets inclus dire qu’assez d’argent a été dans l’étude Planeth par les investi jusque-là dans les partenaires, même s’il est clair études. Ce n’est plus nécessaire que nous ne pourrons pas réa- d’en faire. C’est d’ailleurs le liser tous les projets en même discours que je tiens aux élus L CONSTAT du syndicat mixte. Il faut maintenant que l’on sache si l’on veut véritablement agir en faveur du tourisme et dans ce cas, on s’en donne les moyens. Mettons alors sur papier ce que l’on veut réellement. À l’inverse, si la volonté n’est pas là et que personne n’est motivé, alors il faut tout arrêter et on n’en parle plus. L.P.P. : Quel serait selon vous le projet prioritaire qu’il faudrait mener pour donner de l’élan au tourisme autour des lacs ? D.H. : La transformation du centre aquatique de Malbuisson est une priorité. Cette structure ne correspond plus, ni à une clientèle touristique, ni au public local. La signalétique des sentiers pédestres est également à revoir. Il faut mettre en place un balisage digne de ce nom. Il y a également de grandes attentes du côté des bases nautiques. Tous les pro- Didier Hernandez a commencé à travailler et définit les priorités (photo archive L.P.P.). général n’y a-t-il pas une difficulté à mettre tout le monde d’accord sur la question du développement touristique ? D.H. : Avec cette organisation, les projets sont parfois plus L.P.P. : Entre les communautés de longs à mener mais ce n’est communes, le syndicat et le Conseil pas plus mal. Car au moins, jets qui concernent le lac tel que le développement des bases nautiques ou le centre aquatique sont à mener en parallèle avec le projet voie verte. lorsque tous les délégués de toutes ces collectivités valident un projet, c’est la preuve d’une volonté importante de faire avancer les choses. Propos recueillis par T.C. Trop de temps a passé Le Haut-Doubs cherche encore une identité touristique Entre les études qui sont censées faire avancer les choses et les investissements discutables en faveur du tourisme, le Haut-Doubs a toujours du mal à trouver sa voie. es études toujours et encore et puis rien, ou presque. Ces documents coûteux servent de base de travail et engendrent un brin d’enthousiasme lors de leur publication. À chaque fois, on se dit “Ça y est, cette fois-ci, ça va bouger.” Et finalement, pschitt… De réunions en réunions, les bonnes volontés s’émoussent, le temps passe, les études finissent au placard (comme le schéma de développement du nautisme) et on repart de zéro. “Et ça fait vingtcinq ans que ça dure” lance un observateur du tourisme local. Récemment, le cabinet Planeth devait rendre également une “étude marketing pour le Pays du Haut-Doubs” qui a avorté. Ce qui manque à la politique touris- D tique du Haut-Doubs, c’est l’action. Le diagnostic de la situation est connu, tout comme les points forts et les points faibles de cette région. Il reste maintenant à agir. “C’est un territoire qui a du mal à saisir les enjeux du tourisme” note un expert qui a suivi les récents débats sur les moyens de valoriser le lac Saint-Point pour le rendre plus attractif. Ceux qui osent mettre les pieds dans le plat le font sous couvert d’anonymat de peur d’être mis à l’index pour avoir dénoncé tout haut ce que la plupart pense tout bas. Ils sont rares ceux qui comme Didier Hernandez, nouveau président du Syndicat Mixte du Mont d’Or et des Deux Lacs, qui assument leur position et disent les choses telles “Le centre nautique est devenu la boîte à chagrin des élus locaux.” qu’elles le sont sans tourner autour du pot. Ceux-là comptent sur leur franchise pour engager enfin le HautDoubs sur la voie du tourisme. “Le problème est que jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réflexion économique autour du tourisme même si on parle beaucoup” complète l’expert. Cette activité n’est pas nécessaire à l’essor de notre territoire qui tire sa prospérité de la proximité de la Suisse et d’un maillage commercial et industriel malgré tout. Le tourisme ne serait donc pas dans la culture locale. Des investissements ont pourtant été réalisés. Selon certains observateurs, “Le tremplin de Chaux-Neuve est positionné sur un marché niche leur pertinence est discutable. “Le qui n’est en aucun cas touristique.” tremplin de Chaux-Neuve et le centre aquatique de Malbuisson sont deux exemples. Ces équipements sont défi- C’est devenu la boîte à chagrin des des dossiers censés valoriser une policitaires. Le premier a coûté l’équivalent élus locaux qui ont recours aux sem- tique de développement touristique. de 3 millions d’euros en 1992, pour piternelles excuses comme la météo “Ce qui préoccupe en premier lieu les quel impact économique ? Son défi- qui arrangent tout le monde pour collectivités, c’est de savoir à quel moncit est de plus de 100 000 euros par expliquer pourquoi il ne fonctionne tant de subventions elles peuvent préan. C’est une catastrophe, d’autant pas. Mais aucun n’ose reconnaître tendre pour réaliser un projet. Elles qu’aujourd’hui, il est obsolète. Le trem- l’erreur de stratégie qui a conduit à s’interrogent ensuite sur la pertinenla création de cette struc- ce du projet et enfin sur les coûts de plin est positionné sur un marché niche qui n’est en “Comment faire ture. Il y a un problème fonctionnement. C’est une vision à d’adéquation entre le très court terme malheureusement. aucun cas touristique. Il d’un gouffre potentiel de fréquentation Le Haut-Doubs, entre autres, cumua été créé dans l’euphorie et la conception de cet le ce genre d’exercice. Le problème est de l’événement de la financier une équipement. La question que personne n’a le courage d’assumer médaille de Fabrice Guy qui s’impose aux élus est ensuite les erreurs.” et maintenant, il nous resaffaire de savoir comment ils peu- Le jugement est sans concessions. te sur les bras.” La critique est aussi sévèéquilibrée.” vent faire d’un gouffre Toutefois les acteurs privés qui vivent financier une affaire plus de cette économie osent croire encore pour le complexe aquare en l’engagement des collectivités équilibrée.” tique de Malbuisson. “Qu‘il fasse beau ou mauvais, qu’il y Pour cet observateur de l’économie en faveur du tourisme. Elles seules ait des problèmes de carrelage ou non, locale, c’est le genre d’exemples qui peuvent porter les projets structucet équipement accuse un déficit de témoignent du manque de cohéren- rants pour ce territoire toujours en plus de 100 000 euros chaque année. ce des élus locaux dans l’approche quête d’une identité touristique. Tourisme 6 En bref… Partez trois jours en randonnée, à la découverte des sommets de la Suisse voisine ! Laissez-vous guider… Circuit de 3 jours, du 21 au 23 juillet, Du 18 au 20 août ou du 22 au 24 septembre. Tarif : 205 euros par personne - 3 personnes minimum. Comprend : encadrement par un accompagnateur en montagne diplômé, pique-niques des mardi et mercredi, repas (hors boisson) et hébergement. Rando itinérante sans transfert de bagages. Deuxième suggestion : un week-end en refuge : parcours franco-suisse de Métabief à Vallorbe. Les 23 et 24 août ou 20 et 21 septembre. Tarif : 100 euros par adulte 86 euros par enfant (8-12 ans) - 3 personnes minimum. Comprend : encadrement par un accompagnateur diplômé, fondue, nuitée et petit-déjeuner en refuge, repas en restaurant dʼalpage et navette VallorbeMétabief. Renseignements et inscriptions : Office de Tourisme des Fourgs au 03 81 69 44 91. Randonnée Le 14 juin 1958, Blandine Rognon et René Genre-Granpierre unissaient leurs destinées à la La Cluse-et-Mijoux. Lʼanniversaire de cet événement a été célébré le 29 juin dernier en lʼéglise de La Cluse-et-Mijoux. Anniversaire COMMENTAIRE “L’argent de la promotion touristique est dilapidé” Responsable de Dinozoo et du Gouffre de Poudrey, Guy Vauthier déplore l’organisation de la politique touristique qui ne permet pas de mener des actions de promotion d’envergure de la Franche-Comté. a Presse Pontissalienne : Une mon sens, la France n’est plus récente étude place une nou- la première des destinations velle fois la France en tête des touristiques. destinations touristiques. Pour autant, les visiteurs dépenseraient moins L.P.P. : Les politiques touristiques dans notre pays qui arrive en qua- locales donnent l’impression de patitrième position de ce classement en ner. D’où vient le problème selon terme de chiffre d’affaires. Qu’est- vous ? G.V. : En France, nous avons ce que cela vous inspire ? Guy Vauthier : Les chiffres sont pléthore de structures instifaussés. Je m’inscris même en tutionnelles qui gèrent les fonds faux lorsqu’on dit que la Fran- touristiques de développement. ce est la première destination La Région, les communes, le touristique du monde. Nous Département, les Chambres sommes premiers et qua- consulaires, les Pays etc. On se retrouve au final trièmes en terme avec une dizaine de chiffre d’affaires, c’est “Il est structures qui consaincohérent. Cette observation est erronée. Cela temps de crent chacune un certain budget pour est lié au fait que la France a une compta- rééquilibrer développer le tourisme. Le problème bilité particulière des touristes. Nous prenons les choses.” est que ces structures affichent 80 % de en compte les gens qui ne séjournent qu’une nuit sur budget de fonctionnement et notre territoire comme la clien- réservent 20 % à la promotion tèle d’affaire. Il faudrait dédui- du tourisme. Il est temps de re cette clientèle spécifique des rééquilibrer les choses pour statistiques. Par exemple, la accorder davantage d’argent Franche-Comté arrive en à la promotion. avant-dernière position des régions touristiques. Derrière, L.P.P. : Les moyens accordés au déveil y a le Limousin qui est très loppement touristique sont trop dispeu industrialisé contraire- persés. Faudrait-il selon vous trament à nous. Si on déduisait vailler à un regroupement ? la clientèle d’affaire propre à G.V. : Il faudrait au moins mettre notre région, il est probable en commun une partie de ces que nous serions derniers du budgets pour mener une action classement. Par conséquent, à de promotion nationale com- L État-civil de juillet NAISSANCES 20/06/08 – Anaïs de Fabien ROUSSELET, cuisinier et de Corinne PETITE, serveuse. 20/06/08 – Suranur de Mehmet OZEN, maçon et de Sebiha TEKIN, sans profession. 21/06/08 – Hilal de Bekir ARSLAN, sans profession et de Hatice LALE. 21/06/08 – Gaetane de Jean-Paul HUGUES DISSILE, ouvrier et de Audrey CORNIER, ouvrière. 21/06/08 – Mathys de Alexandre FRIAND, agent de fabrication et de Alexandra SCHNEIDER, sans profession. 19/06/08 – Evan de Walter GAUTIER, ingénieur et de Amélie MEYNIER, professeur. 23/06/08 – Cindy de Christian PILLODS, chef d’équipe et de Fabienne RENAUD, ouvrière. 24/06/08 – Mathéo de Julien BARTHELET, mécanicien automobile et de Victoria LONCHAMPT, vendeuse. 24/06/08 – Clara de Martial GUIGNARD, menuisier et de Elise MAGNENET, secrétaire. 24/06/08 – Maïlie de Florent LAMBERT, maître d’œuvre et de Julie MICHEL, dessinatrice en bâtiment. 24/06/08 – Louise de Nicolas DROMARD, boulanger et de Sandrine BAHY, assistante dentaire. 24/06/08 – Maël de Daniel ABELAIRAS, monteur électro-ménager et de Carmen BENZ, employée de commerce. En bref… Un acteur privé du tourisme 25/06/08 – Anaëlle de Alain COINTE, cuisinier et de Caroline BILGER, agent hospitalier. 25/06/08 – May-Lee de Matthieu BRAC, plombier et de Lydie MASSON, vendeuse. 25/06/08 – Katline de Antonio ALVES, commerçant et de Sylvia GUERRA, commerçante. 25/06/08 – Arthur de Konstyantyn TATRANOV, employé de scierie et de Natalya YESYPENKO, coordinatrice technique régionale. 25/06/08 – Ilyas de Erkan ARPACI, aide maçon et de Sönet KOKEN, ouvrière. 25/06/08 – Lou-Anne de Fabrice VUEZ, agriculteur et de Alexandra PAGNIER, ouvrière horlogère. 26/06/08 – Pauline de Dani ROYER, responsable qualité en horlogerie et Mylène SANGUINEDE, professeur des écoles. 26/06/08 – Louanne de David MOUGIN, pompier et de Carole FLEURETTE, assistante d’éducation. 27/06/08 – Naoline de Nicolas MICHAUD, couvreur zingueur et de Magali DERIVAZ, assistante maternelle. 27/06/08 – Charline de François TRIMAILLE, peintre industriel et de Delphine ROUSSELET, ouvrière. 27/06/08 – Léana de Yannick BARTHET, directeur commercial et de Sabrina DI GIROLAMO, professeur. 27/06/08 – Louise de Johan DUVAL, ingénieur emballage et de Virginie CLAUDE, responsable logistique. 29/06/08 – Bérénice de Johann LOUBRY, mécanicien de précision et de Amandine WURTZ, fleuriste. 29/06/08 – Nolan de David BROCARD, assistant informatique et de Séverine GRESSET, secrétaire médiacale. 30/06/08 – Devan de Silvère JOLY, opérateur production et de Réna SUNASSEE, assistante de gestion. 30/06/08 – Firmin de David EPAILLY, conseiller principal d’éducation et de Ludivine BOUTTEÇON, infirmière. 01/07/08 – Victor de Samuel BULLE, agriculteur et de Séverine MAUGAIN, commerciale en assurances. 02/07/08 – Zack de Cédric GHINI, assistant maître d’hôtel et de Anne-Sophie NOIROT, aide-soignante. 01/07/08 – Martin de Xavier MAGNINFEYSOT, artisan boulanger et de Sylvianne BRETILLOT, vendeuse. 02/07/08 – Éliphaz de Mickaël CARLOS, sans profession et de Cécile DEMESTRE. 02/07/08 – Margot de François DELACROIX, magasinier et de Aurélie MAMET, sage-femme. 03/07/08 – Malik de Bülent SARAR, opérateur régleur et de Hicran KARAPEKMEZ, sans profession. 03/07/08 – Malone de François MENDES, chauffeur livreur et de Linda OUDOT, opératrice. 03/07/08 – Éthan de Nicolas BRUN, charcutier et de Véronique MYOTTE, ouvrière en horlogerie. Guy Vauthier : “Il faudrait assainir l’économie touristique.” me le font d’autres régions et ainsi parvenir à se démarquer. Je rappelle que la Corse assure sa promotion jusqu’à Besançon à travers une campagne d’affichage. Alors si des régions comme celle-ci qui disposent déjà d’une notoriété éprouvent le besoin de communiquer, cela donne une idée de l’ampleur des actions de promotion qu’il nous reste à accomplir pour nous faire connaître. L.P.P. : La politique touristique manquerait donc de cohérence. Que vous répondent les collectivités lorsque vous leur tenez ce discours ? G.V. : On ne nous répond rien, c’est bien ça le drame. Chaque structure institutionnelle a son propre budget qu’elle gère et mène ses propres actions à hauteur de ses moyens. Avec cette manière de faire, on saupoudre beaucoup et l’argent est finalement dilapidé. Le tou- 03/07/08 – Yann de Jean-Paul CREVOISIER, polisseur et de Cosette PARATTE, infirmière. 04/07/08 – Lucas de Jérôme MAIRE, régleur CNC et de Prisca VUILLEMIN, agent de maîtrise. 04/07/08 – Louise de Tidiane PETIT, ingénieur biomédical et de Julie LEDIEU, chef de projets cliniques. 04/07/08 – Martin de Frédéric LIBURSKI, horloger et de Corinne FLEURY, conseiller clientèle. 07/07/08 – Madeline de Philippe CLAUDON, technicien de maintenance et de Mireille BRETILLOT, sans profession. 05/07/08 – Prysillia de Patrick PONCHY, conducteur d’engins et de Nathalie GIRAULT, sans profession. 06/07/08 – Cem de Turhan POLAT, fromager et de Mihrican TEREKEME, serveuse. 06/07/08 – Louise de Camille GRESSET, ouvrier rectifieur et de Laurence MOYSE, sans profession. 07/07/08 – Camille de Mathieu PETIT, régleur et de Aline ANDRE, secrétaire administrative. 07/07/08 – Zoé de Jean-David GRÉA, technicien en piscine et de Marie LÉONARD, infirmière. 07/07/08 – Robin de Jérémie GUINCHARD, géologue et de Nathalie BENOIT, aide soignante. 07/07/08 – Manon de Cédric PERRIOT, technicien de maintenance et de Angélique MARGUET, comptable. 05/07/08 – Calie de Grégory BLOT, intérimaire et de Ingrid LATOUCHE, employée polyvalente. risme est le seul secteur économique qui fonctionne comme cela avec beaucoup de structures et pas suffisamment de budgets regroupés pour mener des actions d’envergure. Je ne dis pas qu’on va tout révolutionner, mais essayons malgré tout. L.P.P. : Quelles sont les faiblesses de la Franche-Comté ? G.V. : Il y a deux éléments négatifs contre lesquels les hommes ne peuvent rien. Le premier est la saisonnalité. L’activité n’est pas soutenue toute l’année pour les entreprises touristiques. Le second point négatif est le climat.Avec une météo pluvieuse en mai et juin, une entreprise comme la nôtre a subi une baisse de fréquentation de l’ordre de 30 à 40 %. Propos recueillis par T.C. 07/07/08 – Manon de David CLUCHIER, horloger et de Florence BETTEFORT, vendeuse. 08/07/08 – Anaïs de Benjamin MATIVET, ouvrier et de Julie LOUVRIER, hôtesse de caisse. 09/07/08 – Robin de Christian MOUROT, bûcheron et de Sophie DONZÉ, secrétaire. 09/07/08 – Maxime de Sébastien BRUN, plombier et de Stéphanie MICHELIN, vendeuse. 09/07/08 – Mathéo de Alain FERNANDEZ, technicien d’atelier, et de Christel ROUSSEAUX, agent administratif. 10/07/08 – Anna de Antoine RACLOT, ostéopathe et de Céline HINTZY, enseignante. 09/07/08 – Clément de Christophe GRANGIER, boucher charcutier et de Cindy POCHON, cuisinière. 10/07/08 – Louis de Benoît DEFRASNE, comptable et de Anne-Lise CART, conseillère retraite. 10/07/08 – Maëlle de Patrick DODANE, agriculteur et de Mathilde BOLARD, agricultrice. 10/07/08 – Ethan et Axel de Sébastien GROSBON, régleur et de Aurélia BLANC, hôtesse de caisse. MARIAGES 28/06/08 – Samuel GOUX, chargé de projet et Chrystelle RENARD, chargée de projet. 28/06/08 – Yann VERRIER, employé de caisse de retraite et Agnès LAMBERT, juriste. 28/06/08 – Olivier ROTA, assistant d’éducation et Marie-Noëlle LITZLER, agent d’administration. Bannans Raid été La Sarrazine Orgue Du 24 au 27 juillet, 4ème festival de lʼeau vive au théâtre de plein air de Bannans. Concerts, théâtre, improvisation, spectacle jeune public, marionnettes… Rens. 03 81 49 88 84. Dans le cadre de sa politique de jeunesse, la Ville de Pontarlier reconduit le “Raid été” qui se déroulera les 27, 28 et 29 août prochains. Cette année, 28 équipes mixtes de 3 participants âgés de 15 à 17 ans sont engagées dont 3 équipes en provenance de maisons de quartiers pontissaliennes. Lʼarrivée de ce raid est prévue le vendredi 29 août au centreville de Pontarlier entre 16 h et 17 h (Place Pagnier) avec une épreuve de biathlon (tir à la carabine laser et course à pied). La course la Sarrazine des Fourgs aura lieu le dimanche 17 août, et comme pour la première fois en 2007, elle aura un double caractère : V.T.T. et pédestre. En effet, uniquement randonnée V.T.T. durant de longues années, elle est devenue aussi rando pédestre lʼan dernier afin de confirmer son caractère familial. Renseignements au 03 81 69 44 91. Lʼassociation des amis de lʼorgue de lʼéglise SaintBénigne organise deux concerts en août. Jeudi 7 août à 20 h 45, concert donné par lʼensemble Kouban “Grandes voix cosaques” de renommée internationale. Et mercredi 20 août à 20 h 45, concert donné par les “Glory gospel singers”. Prévente des billets au 03 81 46 48 33. 05/07/08 – Patrick WATIN, ouvrier et Françoise GIRARD, ouvrière. 05/07/08 – Enrique FRASCOLLA, carreleur et Jessica TOURNIER, vendeuse. 12/07/08 – Raphaël BILLEREY, ambulancier et Sophie THIERCELIN, aide soignante. 12/07/08 – Julien VOYNNET, agent hospitalier et Florence BAUDRY, laborantine en chimie. 12/07/08 – Guillaume FAURE, technicien supérieur en productions animales et Céline FAILLENET, infirmière. DÉCÈS 23/06/08 – Walter WAHNERT, 92 ans, retraité, domicilié à la Cluse et Mijoux (Doubs) époux de Christiane CÔTE. 27/06/08 – Raymond MARGUET, 71 ans, agriculteur retraité, domicilié à Gilley (Doubs) époux de Anne VERNEREY 29/06/08 – Jacques FORNARA, 66 ans, mécanicien retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Claude LANDRY. 30/06/08 – Raymond BRUCHON, 79 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Geneviève DEFRASNE. 02/07/08 – Marie BERNARD, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Roger CHAUVIN. 02/07/08 – Lucette PETITE, 72 ans, institutrice honoraire, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Gilbert GUIGNARD. 03/07/08 – Jean GOBET, 62 ans, commerçant, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Christine RIFFIOD. 05/07/08 – Georgette DORNIER, 94 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Charles HENNINGER. Pontarlier I NDUSTRIE 7 80 % du personnel reclassé ? Streit Technologies a mis la clé sous la porte L’entreprise pontissalienne Streit Technologies, anciennement Parker, en cessation de paiement, a été mise en liquidation. Une quarantaine de salariés se retrouvent sur le carreau, en attendant un éventuel reclassement. ar jugement de ce jour, le Tribunal de Commerce de Besançon, après avoir soigneusement examiné la situation industrielle et financière de Streit Technologies et constaté qu’elle était sans issue, a décidé de la placer en liquidation judiciaire avec cessation d’activité.” Le communiqué de l’entreprise en date du lundi 7 juillet est sobre, mais il tombe comme un couperet. Streit Technologies n’est plus, et avec elle, plus de quarante salariés sous le choc. “L’ensemble des 43 salariés travaillant sur ce site seront pris en charge par le liquidateur dans le plus grand respect de leurs droits” assure la direcLe pari n’a tion de l’entreprise. pas eu le Mi-juillet, 7 ou 8 salariés temps s’activaient encod’être gagné. re dans les locaux pour assurer la maintenance des équipements et préparer le site avant de le rendre au liquidateur. L’objectif, avoué par la direction du site, est que “dans les six mois, 80 % du personnel ait trouvé une solution de reclassement” avoue Didier Bolle-Reddat, le responsable du site pontissalien qui souligne “l’incroyable mobilisation du personnel et la formidable réaction des salariés.” Le groupe Streit - 650 salariés en France et dans les pays de l’Est - avait racheté la société Parker, spécialisée dans la “P production de composants pneumatiques, en mars 2005. Streit Technologies avait pour objectif, au travers de cette unité de production, de diversifier les activités du groupe dans un domaine hors automobile, celui des produits multi-technologiques. Le pari n’a pas eu le temps d’être gagné, le groupe Streit sort de cette opération avec une ardoise de plus de 3 millions d’euros et doit se résoudre à fermer cette page pontissalienne beaucoup plus rapidement que prévu. Le site pontissalien sera rendu avant la fin juillet au liquidateur judiciaire. J.-F.H. Trois questions à… Le P.D.G. du groupe Streit Roland Streit : “Ce n’était plus la peine de s’acharner” La Presse Pontissalienne : Quelle réaction après cette annonce brutale ? Roland Streit : La première constatation que je fais, cʼest bien sûr lʼinquiétude et le désarroi des salariés. Mais ce qui me frappe, cʼest la grande sérénité du personnel pour organiser le mieux possible la cellule de reclassement. Audelà de ce sentiment, cʼest pour moi une déception et un échec. Le groupe Streit a soutenu ce site jusquʼau bout alors même que lʼexploitation était fortement déficitaire. L.P.P. : Quʼest-ce qui explique cet échec ? R.S. : Nous étions dans une phase de reconversion dʼun site en étant bien conscients quʼil fallait y mettre de lʼargent. Nous espérions que 2008 soit lʼannée de vraie mise en route du site pontissalien mais les perspectives hélas, se sont révélées en forte dégradation. 2009 se présentait aussi avec une exploitation négative. Et le phénomène qui a fini de nous déboussoler, cʼest la fuite dʼune partie du personnel en Suisse : une vingtaine de départs en un an et PONTARLIER demi seulement. De fait, nous avons été dans lʼincapacité de monter en volume. ça a été le coup de massue. Sʼest ajoutée à cela une vision plus pessimiste de lʼactivité dans lʼindustrie automobile. Dès lors, ce nʼétait plus la peine de sʼacharner. L.P.P. : Vous avez encore trois sites en France, un en Slovaquie et un en Serbie. Le phénomène de délocalisations risque-t-il de sʼamplifier au sein du groupe Streit ? R.S. : Si je disais quʼil nʼest pas du tout question de songer à des délocalisations, je serais traité de menteur. Lʼimportant est que nous ayons gardé nos effectifs en France malgré les développements dans les pays de lʼEst. Nous consacrons toujours plus de 50 % de nos budgets dʼinvestissements en France. Pour gagner en Europe de lʼEst, il faut être fort en France, lʼinverse est également vrai. Une chose est sûre : nos implantations dans lʼEst nʼont pas altéré nos sites en France, bien au contraire. Propos recueillis par J.-F.H. Transition Nouvelle tête au musée Recrutée en juin, Sarah Betite se prépare à remplacer Joël Guiraud qui prendra sa retraite en décembre. Un changement synonyme d’ouverture à d’autres styles de peinture par exemple. u’est-ce qui peut pousser une jeune Parisienne à débuter sa carrière au musée municipal de Pontarlier ? Sans chercher à savoir si elle avait le choix ou pas, c’est plutôt dans la formulation du poste à pourvoir que réside l’intérêt de la chose. “L’annonce vantait entre autres la tranquillité du HautDoubs.” Outre l’intérêt du poste, c’est cet argument un rien décalé qui l’a incité à poser sa candidature. Elle apprécie effectivement de prendre ses marques dans la sérénité ambiante. La future conservatrice a 6 mois pour se mettre dans le bain avant de prendre les commandes du musée. Elle se retrouvera alors à la tête d’une équipe de 6 personnes. Pour cette passation de pouvoir, elle bénéficie il est vrai d’un tuteur particulièrement avisé en la personne de Joël Guiraud qu’on finissait Q Sarah Betite apprécie déjà la qualité du musée qui mérite selon elle un plus large rayonnement. par croire inamovible dans cet- relatives aux tapisseries comte fonction tant elle lui va com- toises et aux saucières de me un gant. À première vue, Salins-les-Bains. “On prépare la direction bicéphale du musée une exposition sur l’absinthe fonctionne plutôt bien. “Le bas- en prévision des Absinthiades culement s’effectue en douceur”, qui se tiendront en octobre.” commente Sarah Betite. Toujours cet automne, le musée Joël Guiraud a marqué de son a également été sollicité dans empreinte l’agencement, le cadre du Festival du Sport. l’animation du musée qui a Rien de mieux pour se famiaujourd’hui toute sa place dans liariser avec le tissu associala vie culturelle locale. Sarah tif pontissalien. Betite découvre à ses Comment conçoitcôtés l’absinthe, La création elle l’avenir du site l’archéologie de la muséographique plaine de l’Arlier, les d’un service dont elle aura la collections de charge pour au faïences, les peintres des publics. moins 3 ans ? “Ce régionaux. ne sont pour Issue d’une formation en his- l’instant que des envies, des toire de l’art, elle a passé un idées. Mais j’aimerais dévemaster à la Sorbonne consa- lopper la section peinture en cré à Henry Picou, artiste fran- sortant peut-être du cadre des çais. “Je suis plutôt spécialisée peintres régionalistes.” Plutôt dans la peinture française du que de courtes et nombreuses XVIIème au XIXème siècle.” Elle a expositions, elle préfère une d’abord participé à la mise en approche plus élaborée sur des place des expositions estivales séquences de présentations plus longues. Idem pour la section faïence susceptible de s’ouvrir aux grands centres de fabrication français. Ce désir d’ouverture ne se fera pas au détriment du travail entrepris autour de l’absinthe par exemple. “On peut tout à fait imaginer de développer le sujet en élaborant des actions en partenariat avec les distilleries, l’office de tourisme, les professionnels des métiers de bouche qui fabriquent des produits à base d’absinthe.” Elle compte bien finaliser la création d’un service des publics. Le dispositif consiste à aller au-devant des visiteurs potentiels en leur proposant un programme d’activités pédagogiques et ludiques. Offrir plus de culture, la diffuser plus largement, noble élévation qui, on ose l’espérer, ne restera pas qu’une belle ambition intellectuelle. F.C. Pontarlier et environs 8 En bref… Du 3 au 9 août, le Service interdiocésain des Pèlerinages de Besançon, Belfort et Montbéliard, organise un pèlerinage à Lourdes avec lʼHospitalité Franc-Comtoise Notre-Dame de Lourdes : outre les pèlerins malades, ce pèlerinage est ouvert à tous, valides, jeunes, moins jeunes et marcheurs attirés en plus par la randonnée dans les Pyrénées. Renseignements et inscriptions : service des Pèlerinages au 03 81 25 28 22. Pèlerinage Xavier Marmier Bouverans E NVIRONNEMENT Une étude présentée en septembre Une seconde vie pour la Morte La communauté de communes du Larmont a pris la compétence pour améliorer la situation écologique de cet affluent transfrontalier du Doubs. e ruisseau s’appelle la Morte. Il prend sa source aux Verrières suisses et s’écoule sur 7 km jusqu’à sa confluence avec le Doubs à La Cluse-et-Mijoux. Le cours d’eau porte bien son nom tant son état s’est dégradé avec le temps. Sa qualité écologique est altérée au point qu’à certains endroits, il n’y a plus de trace de vie aquatique. Les pollutions multiples ajoutées aux interventions de l’Homme sont responsables de cette évolution. Par exemple, lors de la construction de la ligne de chemin de fer Pontarlier-Neuchâtel, le ruisseau a été recalibré pour les besoins du chantier. Les méandres ont été supprimés et son lit a même été déplacé à hauteur de l’actuelle R.N. 57 pour permettre les travaux. Résultat, en l’état, ce ruisseau L Frasne célèbre un de ses plus célèbres ressortissants, Xavier Marmier. Jusquʼau 31 août, une exposition visible au Point Info Tourisme (place de la Gare) retrace la vie de ce grand explorateur du Grand Nord à lʼoccasion du bicentenaire de sa naissance. Renseignements au 03 81 38 95 31. Les 15 et 16 août, cʼest la fête des Vairons à Bouverans. Brocante, repas champêtre, animations et bals gratuits en soirée. La Morte a subi de multiples modifications depuis plusieurs années. ROLLER pose des problèmes hydrau- communauté de communes du liques. En cas de forte pluie, il Larmont. L’assemblée devra sort facilement de son lit et arrêter ensuite son choix sur provoque des inondations. La la nature de l’action à engaMorte est le genre de ruisseau ger. dont la situation “mérite qu’on Comme le Drugeon, la Morte s’y intéresse de près” indique va donc faire l’objet d’un proCédric Guillaume de la Com- gramme de réhabilitation. Dans mission de Protection des Eaux la continuité de ces projets, des toujours attentive à ces enjeux questions se posent cette foisci pour les cours d’eau environnementaux. qui traversent PonJustement, la communauté de communes du “Lui rendre tarlier, comme le ruisLarmont a pris la com- son aspect seau du Toulombiez ou celui des Lavaux. Ces pétence pour intervenir sur ce ruisseau naturel.” ruisseaux ont été fortement canalisés. Le dans le but de “lui risque d’inondation rendre son aspect naturel” note Patrick Genre, le pré- n’est donc jamais écarté. Ce sident de la C.C.L. Pendant n’est d’ailleurs pas un hasard deux ans, le cabinet d’études si le ruisseau du Toulombiez helvétique R.W.B. a mené une qui passe sous l’usine Nestlé série d’investigations mainte- est sous surveillance permanant consignées dans une étu- nente pour réagir dans les de. Celle-ci dresse tout d’abord meilleurs délais en cas un diagnostic de la situation d’obstruction de la canalisaet propose ensuite aux élus les tion. En cas de problème, les services techniques de la ville possibilités d’intervention. Cette analyse sera présentée sont prêts à intervenir de jour dans son ensemble et dans le comme de nuit, afin d’éviter détail en septembre à les inondations dont pâtirait l’ensemble des délégués de la directement l’usine. 564 km “Les Pontissaliens” ont roulé aux 24 heures Roller du Mans Le club local s’est plutôt bien débrouillé pour sa première participation à cette course mythique organisée les 28 et 29 juin derniers. Rendez-vous est pris pour la 10ème édition. artie sans autre ambition sportive si Épreuve unique en son genre, ces 24 heures ce n’est celle d’arriver au bout, l’équipe Roller constituent le plus grand rassempontissalienne termine finalement blement mondial de la discipline. 15 000 216ème sur 635 équipes engagées. Les 10 cou- “patineurs” de 22 nationalités étaient préreurs du Roller Skate Pontissalien, 5 hommes sents lors de cette 9ème édition. et 5 femmes âgés de 25 à 58 ans, ont effec- Au-delà de la position un peu “inespérée” tué 135 fois le circuit Bugatti, parau classement général, Bertrand Garcourant ainsi 564 km. L’équipe de nache apprécie beaucoup que l’équipe “C’est un Valence d’Agen, victorieuse de soit parvenue à bon terme sans abanl’épreuve, a accompli 206 fois les très bon don, ni blessure importante. “Mise à 4,18 km du circuit, soit une distance part quelques ampoules ou inflamtotale de 862 km. “Il y avait deux résultat.” mations plantaires assez logiques sur courses dans la course, celle de l’élite ces longues épreuves d’endurance.” qui joue la gagne et celle des amaD’ici la prochaine édition, d’autres teurs. Même si on est loin des vainqueurs, rendez-vous importants attendent le club je trouve qu’on a réalisé un très bon résul- pontissalien cet automne. La Trans’Roller tat”, confie Bertrand Garnache-Chiquet, le et le tout nouveau Festival des Sports assoprésident du club. ciant Pontarlier et Yverdon-les-Bains. P SALAIRE TRÈS MOTIVANT • Mécaniciens CNC avec programmation (fraisage / tournage / centre d'usinage) • Mécaniciens faiseurs d'étampes • Mécaniciens CNC • Mécaniciens outilleurs • Mécaniciens prototypiste • Décolleteurs à cames • Décolleteurs CNC • Régleurs et Opérateurs CNC • Responsable d'atelier CNC • Horlogers rhabilleurs • Horlogers complets • Horlogers de laboratoire • Polisseurs boîtes de montres et bracelets • Tailleurs en horlogerie • Rouleurs en horlogerie • Angleurs • Sertisseurs Les skaters pontissaliens se prépareront pour l’édition 2010. Pontarlier et environs 10 LA RIVIÈRE-DRUGEON Coiffure à domicile La création d’entreprise dans un cadre sécurisé Avant de voler de ses propres ailes dans la coiffure à domicile, Bénédicte Stern a opté pour le statut d’entrepreneur salarié. Explications. ui n’a pas un jour songé à sortir du salariat pour devenir son propre patron ? Le challenge est tentant. Beaucoup hésitent encore à franchir le pas, freinés par les contraintes d’investissement et de comptabilité liées à la création d’entreprise. “Je n’avais pas envie de me lancer seule”, explique Bénédicte Stern. Originaire du Nord de la France, cette jeune maman a travaillé deux ans dans un salon de coiffure aux Hôpitaux-Neufs. Cette première expérience prolongeait sa formation au Brevet Professionnel effectuée préalablement en contrat de qualification. Après avoir fait le choix d’un congé parental, elle s’est finalement retrouvée sur le marché de l’emploi au début de l’année 2008. Que faire quand on se sent techniquement capable de s’installer à son compte sans avoir pour autant totalement confiance Q Terme au bout duquel elle pourra officialiser l’immatriculation de son entreprise ou, autre alternative, poursuivre ce partenariat en devenant alors entrepreneur-associé au sein de la coopérative. “Globalement, le taux de création avoisine 60 %. dans ses aptitudes à gérer effi- Ce qui nous intéresse avant tout cacement son affaire ? “Une c’est de favoriser le retour à amie coiffeuse m’avait parlé de l’emploi qu’il soit sous forme Coopilote, société qui accom- indépendante ou salarié en évipagne les porteurs de projets tant au candidat de perdre trop dans leurs démarches.” Basée de plumes dans l’affaire.” sur Montbéliard et Besançon À La Rivière-Drugeon, Bénécette coopérative d’activités et dicte a des ambitions assez réad’emploi s’adresse aux futurs listes. Son objectif : se rapprochefs d’entreprises. “On inter- cher d’un emploi à mi-temps de façon à pouvoir encovient dans tous re s’occuper de son presque tous les La prise fils. “Comme il n’y a domaines. La coopérative met en œuvre en charge pas de cantine, ni de garderie à La Rivièun accompagnement complet intégrant administrative. re-Drugeon, ce serait plus facile à gérer.” notamment la prise en charge administrative”, Pas là pour empiéter sur la clienindique l’une des responsables tèle du salon existant déjà dans de Coopilote. Ils sont près de le village, elle mise en revanche 70 candidats à l’installation à sur une grande disponibilité adhérer au dispositif en horaire, pouvant travailler le soir et le samedi notamment. Franche-Comté. En s’engageant ainsi en “Si je veux dégager un revenu mars 2008, Bénédicte Stern a à mi-temps, il faut que je touropté pour le statut ne en moyenne avec deux clients d’entrepreneur-salarié. La durée ou clientes par jour. Je n’y suis du contrat s’étend sur six mois, pas encore, mais ça progresse renouvelable pendant deux ans. doucement.” LA RIVIÈRE-DRUGEON Le statut d’entrepreneur-salarié offre à Bénédicte Stern la possibilité de tester grandeur nature son activité de coiffure à domicile en limitant les risques financiers. Une “privatisation rampante” La présence postale s’effrite dans le Haut-Doubs Remplacer les bureaux de Poste par des points-poste tenus par des commerçants, c’est la grande tendance. Les postiers s’insurgent, les élus locaux montent au créneau. Dernier exemple à La Rivière-Drugeon. es bureaux de Poste d’Ouhans et de Boujailles : transformés en 2007 en agence postale communale ou en relais commerçant. Ceux de La Rivière-Drugeon, de Goux-les-Usiers et de Sombacour : menacés du même sort d’ici la fin de l’année. Pour trouver un bureau de Poste digne de ce nom, les habitants des secteurs du Drugeon et du Val d’Usiers devront courir jusqu’à Frasne ou Levier. Un scénario catastrophe inadmissible aux yeux des élus locaux et des défenseurs du service public postal qui ont marqué leur mécontentement par un L rassemblement samedi 5 juillet dernier à La Rivière-Drugeon. Cette restructuration voulue par la Poste est destinée à supprimer les bureaux de Poste non rentables tout en maintenant une présence postale, soit en mairie soit chez un commerçant local qui accepte de revêtir une nouvelle casquette professionnelle. L’avantage, selon la direction de la Poste, est aussi à trouver dans des horaires d’ouverture plus larges qu’un bureau de Poste classique. L’autre atout pour la Poste est évidemment d’ordre financier, avec des économies de fonc- À La Rivière-Drugeon, on reste très mobilisé contre la transformation du service public postal. tionnement substantielles à la clé. Mais pour les syndicats et les élus locaux, ces restructurations sont considérées comme des fermetures pures et simples. Pour eux, la Poste ne tient pas ses promesses. “Contrairement aux engagements pris l’an dernier, le mouvement de restructuration s’amplifie. Pour les bureaux de La Rivière, de Goux et de Sombacour, ils devraient être supprimés et transformés en relais d’ici la fin de l’année si rien ne bouge. Pour le public, cela change beaucoup de choses car l’éventail des opérations réalisables dans un relais ou une agence communale est beaucoup plus réduit que dans un bureau de Poste classique. Nous pensons notamment aux personnes âgées du secteur qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’à Frasne ou Pontarlier. C’est encore une partie du service public des villages qui s’en va” déplore Jean Ratel, secrétaire départemental de la C.G.T.-P.T.T. La réaction du maire de La Rivière, Christian Vallet, est tout aussi virulente : “Nous n’accepterons pas le principe d’une transformation du bureau en agence communale. C’est un service au rabais. La Poste affirme que le dialogue est possible, c’est totalement faux” affirme-t-il en précisant qu’une pétition circule pour la défense de ce bureau. Pour l’ensemble du Doubs, 27 bureaux doivent ainsi être transformés d’ici la fin de l’année. Le mécontentement des postiers s’ajoute aux “menaces de privatisation rampante” de la Poste qui est censée se transformer en société anonyme d’ici l’année prochaine. Rappelons que le 25 juillet dernier, il y a tout juste un an, le directeur départemental de la Poste inaugurait le bureau rénové de La Rivière-Drugeon. Les travaux avaient coûté à la Poste et surtout aux contribuables locaux la bagatelle de 25 000 euros. Qui a parlé d’économies ?… J.-F.H. PONTARLIER Semons l’espoir Défi sportif pour action solidaire Didier Roy choisit de mettre ses qualités sportives au service de Semons L’espoir en participant de façon originale au prochain trail du Mont-Blanc. un côté, un champion de l’Ultra trail du Mont-Blanc. de ski nordique aux Ils seront plus de 2 000 à multiples victoires et s’aligner au départ de cette podiums. De l’autre, une asso- course de montagne qui comciation qui œuvre depuis des prend 5 600 m de dénivelé posiannées en vue d’améliorer les tif. “En terme d’effort, c’est conditions de vie et de soins l’équivalent d’un parcours des enfants hospitalisés au marathon de 158 km”, souligne C.H.U. de Besançon. A priori, le champion qui ne s’est jamais rien ne les réunit. Si ce n’est confronté à une telle épreuve. peut-être cette capacité à se Courir oui et pourquoi pas, sublimer pour décrocher des pour une fois, courir utile. Sensible au travail trophées sportifs ou de Semons l’Espoir, pour organiser des Vendre Didier a finalement actions de solidarité le moyen à l’image des specdes kilomètres trouvé d’apporter sa contritacles proposés par les Étoiles Noires. parcourus. bution. Le principe : vendre des kiloÀ 38 ans, Didier Roy mètres parcourus à n’a plus grand-chose à prouver skis au pied. des entreprises partenaires. L’athlète du C.S.R.P. pratique “Chacune s’engagera à verser depuis plusieurs années la 2 euros par km, soit 200 euros course à pied dans le cadre de au total si je termine la coursa préparation physique. se, sachant que je prends tous Aujourd’hui, il a envie de les frais d’inscription, de déplas’accomplir différemment dans cement à ma charge” précisele sport. Le projet qu’il mûrit t-il. Dans ces circonstances, ainsi depuis plusieurs années plus question de réaliser une se concrétise depuis qu’il a performance à tout prix. “Ma trouvé le défi qui lui corres- principale motivation, c’est pondait le mieux : participer d’arriver au bout.” les 28 et 29 août aux 98 km D’ MONT D’OR Mouthe - région des lacs SPORT Histoires de procès 11 Plus de menace Les alpages, théâtre de La Trans’roller multiples convoitises roule de plus belle Au Moyen-Âge, la richesse du Mont d’Or ne réside pas seu- Oubliées les menaces qui pesaient sur ce grand rendez-vous automlement dans ses mines de fer. On s’intéresse beaucoup éga- nal. Une participation en hausse et un coup de pouce financier de la ville de Pontarlier ont suffi à pérenniser ce rendez-vous prolement aux domaines d’estive. ue n’a-t-on dit et écrit sur ce massif dont tous voudraient s’accaparer les richesses ? Aujourd’hui encore, les uns et les autres revendiquent encore l’exploitation de ses ressources en eau. En surface, derrière l’ambiance bucolique des alpages se cache une histoire marquée par de multiples procès. Par exemple en 1716, celui concernant la Vermode située à quelques encablures de la crête sommitale. Son propriétaire Henry-François Vermot avait décidé de léguer ses biens au directeur de l’hôpital des pauvres de Pontarlier. À la même époque, l’abbaye de MontSainte-Marie qui disposait d’un bail d’exploitation sur ces terres pensait avoir un droit de préemption. L’affaire se règle finalement devant la justice. L’arrêt du Parlement de Besançon prononcé en 1716 stipule que la Grange de Noirmont, autre nom du bien qui “appartenait en tou- Q te propriété à Henry-François Vermot appartient à l’hôpital sous la qualité d’héritier testamentaire dicelui et en conséquence que ledit hôpital en percevra les fruits et revenus. Les dits abbés prieurs et religieux de ladite abbaye de Mont-Sainte-Marie ayant été déboutés de pouvoir y rien prétendre avec déclaration que le bail pour eux fait de ladite grange demeurera nul et de nulle valeur et il leur a été défendu de s’en aider, ni d’en percevoir aucun fruit.” Cette ferme d’alpage est depuis toujours restée dans le patrimoine de l’hôpital de même que celui de la petite Échelle. Comme quoi il est bon d’avoir de fins juristes dans ses rangs même si on agit au service des pauvres. Dans un autre registre, d’autres propriétaires de par leur appartenance à des lignées d’officiers ayant défendu le pays depuis des générations s’offusquaient d’avoir à payer l’impôt foncier de la capitation. C’est le cas du sieur Boisseaux, officier d’infanterie et propriétaire en 1769 de la Boissaude. Dans un courrier aux habitants de Rochejean, il justifie ainsi ses privilèges. “Si l’épée anoblit, nous y avons les droits les plus certains. Si nous ne sommes plus dans l’opulence, c’est au service du roy que nous avons épuisé notre fortune mais nos sentiments de bravoure ne diminueront jamais… Que ces mauvais rebelles peu instruits apprennent que nous jouissons depuis un temps immémorial des droits de la noblesse, qu’ils apprennent à ne pas en imposer à monseigneur l’intendant en lui disant que je ne paie pas la capitation… Autant de raisons suffisantes pour faire désister les habitants de Rochejean de leur poursuite et, par là, les faire condamner au silence et les obliger à rendre ce qu’ils me retiennent si injustement.” La fiscalité, tout un roman. grammé les 20 et 21 septembre. ette année, la Trans’roller innove encore. Dès le samedi 20 septembre avec une nouvelle épreuve au programme : la montée du Larmont en ski-roues où seuls les plus courageux pourront y participer et côtoyer les meilleurs athlètes des équipes de France de biathlon, de ski de fond ou de combiné nordique. Le dimanche 21 septembre, on retrouve les classiques 34 km (Pontarlier-Mouthe) et 17 km (Malbuisson-Mouthe), uniquement réservés aux rollers cette fois-ci, où on choisit de se tester, avec le chrono, ou simplement de se laisser rouler. Et tout au long du week-end, Trans’Organisation a concocté toute une série d’animations, notamment à destination des plus jeunes avec du roller acrobatique place Jules-Pagnier à Pontarlier, des démonstrations de “biathlon pour tous”, une course de roller pour enfants, etc. La solidarité n’est pas en reste avec “l’heure roller”, le samedi 20 dans les rues de Pontarlier, au profit de l’association “Nathan graine de soleil” parrainée par le champion olympique Vincent Defrasne. La Trans’roller 2008, c’est celle du renouveau et de l’ouverture, à tous les publics, tous les plaisirs, toutes les émotions. C Rouler pour le plaisir ou pour la compétition, tout est possible à la Trans’roller. Renseignements Trans’Organisation au 03 84 33 45 13 ou sur www.transroller.com Le monde agricole est un partenaire incontournable qui nous aide à progresser face aux exigences des fabrications de qualité ; il est le premier maillon de la chaine de transformation des produits pour aboutir àla thypicité et l'authenticité des goûts de terroir. Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 Mouthe - région des lacs 12 LES G RANGETTES Des visites La belle endormie s’ouvre au public Classée aux monuments historiques, la demeure du “Monte au Lever” fait l’objet de visites guidées jusqu’au 5 septembre. Surprenante rencontre. inscription aux monuments historiques remonte à novembre 2003. Les propriétaires actuels, Rémi et son épouse Catherine Gindre, souhaitaient protéger cette splendide demeure dont ils ont hérité, de toute opération immobilière susceptible de la dénaturer. S’il donne droit à des déductions fiscales sur les travaux, ce classement impose en contrepartie des restaurations à l’identique aux coûts particulièrement élevés. “L’idée de ces visites procède d’une volonté de recueillir des fonds supplémentaires et de satisfaire les nom- L’ Rémi et Catherine Gindre devant l’entrée principale décorée dans un style très gothique. breux curieux intéressés par la découverte des lieux”, indique Catherine Gindre dont le mari est l’arrière petit-fils des propriétaires bâtisseurs. Le couple a fait de cette bâtisse sa résidence principale depuis 2004. Construite de 1910 à 1913, la Monte au Lever constitue l’une des premières résidences secondaires du Haut-Doubs. Elle reflète l’histoire d’industriels Lyonnais qui ont fait fortune pendant la seconde révolution industrielle. En 1884, Louis Neyron crée une entreprise de textile qui devient très vite prospère sous le nom de Docteur Rasurel. “Il a eu l’idée géniale d’inventer et de fabriquer de façon industrielle les sousvêtements en jersey qu’il exporte dans le monde entier. Son usine emploie 300 à 350 ouvriers.” Ce capitaine d’entreprise avait donc largement de quoi investir dans une somptueuse résidence de vacances. Pourquoi si loin de Lyon, aux Grangettes, sur la butte du Monte au Lever ? Pour des raisons familiales. Louis Neyron épouse en premières noces Eugénie du Louvat de Champolon qui lui donne une fille Marie, laquelle s’unit en 1904 à Auguste Collard, fabricant d’absinthe à Pontarlier. Comme Eugénie décède très jeune, Louis Neyron épouse en secondes noces sa sœur cadette Félicie avec qui il aura 4 enfants dont Pierre qui prendra en main la des- tinée de l’usine. On lui doit notamment l’invention de la publicité peinte sur les murs des grandes fermes le long des routes de France, ou encore celle des après-ski et du bikini, nom de l’île où s’effectuent les premiers essais nucléaires français. C’est peu dire qu’on a de la suite dans les idées chez les Neyron. “Par souci de rester proche de sa première fille, Louis Neyron et sa famille ont pris l’habitude de venir séjourner au bord du lac Saint-Point. Ils logent à l’hôtel Bellevue à Malbuisson.” Voilà comment dans un souci de rassemblement familial, ils choisissent de construire une maison aux Grangettes. Louis Neyron confie la réalisation des plans à l’architecte Auguste Morisot, professeur de peinture à l’école des beaux-Arts de Lyon. Cet artiste célèbre, passionné d’art gothique, va dès lors donner libre cours à son imagination. “Il n’avait pour seule consigne que celle de s’inspirer du style des fermes alentour. À part ça, il est parti sur l’idée d’en faire la maison de vacances idéale perdue dans un coin calme avec cette notion d’ermitage où l’on se plaît à venir se ressourcer.” Première originalité, il va utiliser abondamment et avec goût les pierres des ruines de l’abbaye du Mont-Sainte-Marie devenue une carrière où chacun venait s’approvisionner en toute impunité. On observe un peu On retrouve un peu partout des éléments de l’ancienne abbaye du Mont-Sainte-Marie. partout des chapiteaux, des fragments de voûte transformés en éléments décoratifs. Un vrai conservatoire de la défunte abbaye. Des parements en brique entourent les ouvertures, probable réminiscence des origines bressanes de Parisot. Côté lac, on découvre un curieux faîtage sous le pignon inspiré de la ferme voisine de la chapelle Saint-Théodule. L’intérieur vaut également le coup d’œil avec ses boiseries, son mobilier de facture très design. “Ici tout le décor intérieur, de la cave au grenier, est classé”, note Catherine Gindre. Autre spécificité, le caractère volontairement moderne de la Monte au Lever. La remise adjacente à l’habitation principale comportait déjà deux entrées, l’une assez haute pour la calèche, l’autre plus large pour l’automobile. À l’arrière du bâtiment qui servait aussi d’écurie et de grange à foin, se trouve maintenant une chaufferie à plaquettes bois. Bel exemple d’intégration d’équipement à la pointe de la technologie dans un monument historique. “Comme cette demeure n’était occupée que l’été, certains avaient pris l’habitude de la surnommer la belle endormie en hiver.” I F.C. Visites jusqu’au 5 septembre Mardi, jeudi, vendredi à 10 h, 14 h et 16 h Rens. : office de tourisme de Malbuisson au 03 81 69 31 21 LE DOSSIER 13 se porte la filière bois du OMBRES ET LUMIÈRES SOUS Comment Haut-Doubs dans un contexte économique tendu ? Avec la mondialisation, LA FORÊT DU HAUT-DOUBS le réchauffement climatique, la flambée des énergies fossiles, la société de loisirs, l’engouement autour de la biodiversité, la valeur de cette ressource ne se limite plus à l’unique et belle signature paysagère de nos contrées. Les enjeux ont évolué, changé. Les menaces et les risques aussi. Elle représente plus que jamais une manne dont chacun voudrait tirer profit. Communes forestières, scieries locales, constructeurs de maison, producteurs de bois énergie, bûcherons, tous réclament leur part du gâteau, y compris les énormes scieries de nos voisins Suisses et Allemands. Pas facile de s’y retrouver dans ce kaléidoscope forestier aux reflets changeants et parfois trompeurs. Exercice de débroussaillage étalé dans ce dossier spécial forêt. EXPLOITATION C’est la morosité Sérieuse baisse d’activité chez les bûcherons Ce ralentissement de l’activité arrive au plus mauvais moment dans cette profession déjà en souffrance. Crise passagère ou amorce d’un déclin inquiétant ? a passion de la forêt, les condi- sont dans le rouge. En juin dernier, tions de travail plus confor- fait assez rare, les bûcherons et débartables liées à la modernisation deurs se sont associés à la mobilisades engins forestiers, l’espoir tion des professionnels du transport de bénéficier des plus-values d’une en revendiquant eux aussi la mise démarche de qualité dans l’air du en place d’un carburant détaxé. “Ces temps, tous ces éléments suffiront- hausses rapides nous pénalisent dans ils à conforter l’avenir des entrepre- notre mode de fonctionnement. En neurs de travaux forestiers ? “On fait général, on prend des chantiers avec quand même un beau métier”, affir- l’O.N.F. ou d’autres donneurs d’ordres me Laurent Petite qui exerce cette qu’on traitera plusieurs mois plus tard, d’où la nécessité aujourd’hui de profession depuis 1986 à Doubs. bénéficier comme les rouDe la fibre, il en faut car la situation est plutôt moro- “On est dans tiers d’un système de revalorisation plus réactif qui se. “On est dans le marasme complet. On subit tous le marasme varie à la hausse ou à la baisse en fonction du cours les ans un creux en été. Mais complet.” du pétrole.” la récession enclenchée Les bûcherons débardeurs depuis avril prend des proportions inhabituelles avec un ralen- se désespèrent aussi de ne pouvoir tissement de près de 50 %”, poursuit retoucher la T.V.A. sur l’essence qu’ils celui qui préside les entrepreneurs utilisent dans leurs tronçonneuses de territoire en Franche-Comté et débroussailleuses. Outre la réper(E.D.T.F.C.). Ce groupement réunit cussion des carburants, Laurent Petile syndicat régional des entrepre- te estime qu’il “faudrait pouvoir augneurs forestiers, celui des entrepre- menter nos prestations de l’ordre de neurs agricoles et l’association Pro- 8,5 %. Cet objectif s’avère compliqué car on n’est pas dans une situation forêt. Cette baisse d’activité se conjugue à d’offre et de demande favorable.Actuella hausse des carburants et des déri- lement, la priorité, c’est plutôt de trouvés. Conséquences : les trésoreries ver du travail.” L On dénombre en Franche-Comté environ 600 bûcherons débardeurs dont une bonne moitié intervenant sur les peuplements résineux du Haut-Doubs et Haut-Jura. Cette corporation est en proie au vieillissement et peine à se renouveler. “Très peu de jeunes s’installent et quand ils le font, c’est souvent dans le cadre de la pluriactivité.” Le manque de reconnaissance est flagrant tout comme les incitations et les encouragements à s’orienter vers ce métier qui reste difficile. “Même si l’arrivée d’engins de plus en plus performants apporte davantage de confort.” La seule éclaircie dans ce tableau plutôt sombre réside peut-être dans la volonté d’instaurer de nouvelles pratiques d’exploitation plus respectueuses de l’environnement forestier. “Depuis 10 ans, on essaie de mettre en place une démarche qualité à travers le dispositif Forêt Défi. C’était peut-être trop prématuré à l’époque car on n’a pas encore constaté de réelles demandes de la part des donneurs d’ordres, qu’il s’agisse des propriétaires privés ou des scieurs. Seul point positif, les entrepreneurs de travaux forestiers engagés avaient l’obligation Entrepreneur de travaux forestier depuis 1986, Laurent Petite espère une sortie de crise rapide pour sa profession. de suivre plusieurs journées de formation axées autour de la sécurité et la préservation du milieu. Cela nous a également permis d’échanger et de se rencontrer.” Dommage que tous les beaux discours sur la gestion durable des forêts ne s’appliquent pas encore à tous les échelons de la filière. Mais la démarche qualité, c’est des coûts supplémentaires pas forcément compatibles avec la rentabilité économique. Autre signe de la morosité ambiante, le système de remplacement Proforêt Entraide est aujourd’hui en stand-by. Inspiré du modèle agricole, ce service unique en France avait permis d’embaucher jusqu’à quatre salariés après la tempête de 1999. L’effectif abaissé à deux l’an dernier ne compte plus aucun élément. Cet état de léthargie reflète finalement assez bien le moral des troupes. I F.C. 14 LE DOSSIER HABITAT 10 % du marché régional Encore une belle marge de progression pour la construction bois La filière comtoise se porte plutôt bien sur un marché global qui tend à se stabiliser. Les perspectives de développement sont réelles sous réserve de s’engager dans une dynamique collective de promotion axée sur la qualité. n 2000, l’ensemble des construc- courant du discours général se plaitions bois représentait environ gnant d’une élévation continuelle des 3 % du marché régional. Cette matières premières. De là à dire que part avoisine désormais 10 % alors certains se gavent un peu trop en que la moyenne nationale s’élève à s’appuyant sur ce faux prétexte, il 6 %. “Avec le ralentissement écono- n’y a qu’un pas… mique, la construction se stabilise, il Le mode de construction le plus répannous reste juste à grignoter le mar- du reste celui de la maison ossature ché”, sourit Roland Claudet. Le pré- bois (M.O.B.) qui avec 75 % des parts du marché vient loin devant sident du syndicat des le système des bois empilé constructeurs bois en Un pôle (12 %) et le concept poteauFranche-Comté, ils sont une trentaine, estime que cette consacré poutre (5 %). Le reste combine ces différentes techpause, avant tout liée aux coûts du terrain et l’élévation au tourisme niques notamment dans le de la rénovation des taux de prêts immobiindustriel domaine et des extensions en milieu liers, n’est pas forcément urbain. “La maison bois n’a une mauvaise chose en soi. du bois. pas trop de souci à se faire “Ça va permettre d’assainir sur son avenir. C’est celle le marché. Seuls les plus professionnels et les plus sérieux conti- qui correspond le mieux aux besoins nueront à travailler.” Il pointe notam- et exigences des futurs propriétaires. ment du doigt ces artisans qui posent Par sa rapidité d’exécution, ses prodes maisons en provenance des pays priétés en termes d’économie d’énergie, de l’Est. Moins chères, ces maisons ses valeurs thermiques, phoniques, ce n’offrent selon lui ni la qualité, ni les type de construction est en avance sur garanties de longévité qu’on est en la maison en parpaings” avance droit d’attendre aujourd’hui d’une Roland Claudet. Le coût d’investissement reste quand construction bois. Autre conséquence conjoncturelle, les même un frein aux yeux des clients coûts de la construction devraient potentiels. “La comparaison est tromévoluer légèrement à la baisse. Ce peuse car elle ne s’inscrit pas dans la point de vue s’inscrit un peu à contre- durée et ne prend pas en compte tous E HAUT-DOUBS PELLETS les postes de dépenses ultérieurs. L’investissement de base est un peu plus important, c’est vrai. Les écarts se réduisent d’une part avec l’automatisation des procédés de construction et d’autre part grâce aux économies d’énergies réalisées dans une maison bois sur le long terme.” Créé en 2000, le syndicat des constructeurs bois en Franche-Comté s’implique dans sur différents thèmes. Il travaille à l’élaboration d’une charte de qualité prenant en compte les préconisations du Grenelle de l’environnement en terme de consommation d’énergie. Il s’agira par exemple de rendre obligatoire dès 2010, la dénommée R.T. 2010. Cette Réglementation Thermique 2010 limite à 88 kWh/m2/an le niveau de consommation dans toutes les constructions neuves. Soit une baisse de 25 % par rapport à la R.T. 2005 déjà en vigueur. “Le syndicat nous permet aussi de mieux nous connaître et d’échanger sur les problèmes de la concurrence déloyale, la mise en place des normes…” Roland Claudet entend beaucoup miser sur la communication. “La filière bois va bien, il ne faut pas attendre qu’elle aille mal pour la faire connaître.” Il projette ainsi d’aménager dans les anciens locaux Roland Claudet, le dirigeant des Chalets Claudet, estime que la construction bois a encore une belle marge de progression devant elle. Cébé de Frasne, qu’il a acquis récemment, un pôle consacré au tourisme industriel du bois. Accueil, expositions, vidéos thématiques, programme de visites, c’est tout une logistique qui se met en place autour de la promotion des métiers du bois. Pour le vacancier, des idées de sorties qui seront les bienvenues quand le temps ne se prêtera guère aux loisirs de plein air. Ce projet qui verra le jour dès l’été 2009 est porté par l’association “Ô quartier bois”. Elle réunit pour l’instant les entreprises du pôle bois de Frasne. “On compte bien fédérer toute la filière autour de cette démarche. C’est certain qu’on a une carte à jouer pour assurer le développement du marché de la construction. Mais on survivra seulement si on sait faire preuve de solidarité.” À ce titre, il ne se réjouit absolument pas des difficultés rencontrées par Haut-Doubs Pellets. “Personne n’est à l’abri d’un mauvais choix” dit-il. Interview vérité Zoom Le pôle d’excellence rural est toujours d’actualité Jean-Michel Bourrelier : “Ce n’est pas du tout un coup financier” Face aux difficultés rencontrées par Haut-Doubs Pellets, Nouvergies est devenue actionnaire majoritaire dans le capital de cette entreprise de fabrication de granulés bois. Depuis le 11 juin, Haut-Doubs Pellets est en redressement judiciaire. Cette situation engendre des suspicions, des rumeurs. Mise au point de Jean-Michel Bourrelier, le directeur d’Haut-Doubs Pellets. a Presse Pontissalienne : Suite à ces événements, on vous suspecte d’avoir profité de la situation pour réaliser une bonne opération ? Jean-Michel Bourrelier : Ce n’est pas du tout un coup financier. Si telle était notre intention, on aurait plutôt laissé évoluer la situation jusqu’à la liquidation judiciaire. Cela nous aurait évité de perdre pas mal d’argent dans cette affaire. L L.P.P. : Comment expliquer cette mise en redressement ? J.-M.B. : Le choix de devenir majoritaire au capital procédait d’abord d’une volonté de ne pas “planter” l’usine vis-àvis des autres actionnaires, des fournisseurs, des collectivités qui ont versé des subventions. Nouvergies investit prioritairement dans le développement de parcs éoliens. Elle s’est intéressée ensuite à la production industrielle de granulés bois d’abord par curiosité puis pour apprendre le métier. On est devenu majoritaire par la force des choses. Ce n’était pas ce qui nous motivait en premier lieu. Il n’a jamais été question de vouloir manger Haut-Doubs Pellets. L.P.P. : Réinjecter de l’argent dans le capital n’a pas suffi ? J.-M.B. : En avril, un seul autre actionnaire a accepté de remettre de l’argent avec Nouvergies. On était prêt à faire un nouvel effort en juin à condition que les autres nous suivent aussi, sachant qu’on n’était pas plus responsable qu’eux des difficultés d’Haut-Doubs Pellets. Comme personne n’était partant, on a alors opté pour la cessation de paiement. des dettes vis-à-vis des services fiscaux, des banques, des salariés, des actionnaires et en dernier lieu des fournisseurs. L.P.P. : Pourquoi l’usine a-t-elle sombré si bas ? J.-M.B. : Les problèmes remontent à plusieurs mois. Le marché national du granulé bois traverse une phase très difficile. En France, on produit 500 000 tonnes de granulés et on en consomme seulement 130 000 tonnes. La demande est loin d’absorber l’offre. HautDoubs Pellets a eu un souci sur la qualité du produit. En plus, le matériel de fabrication n’était pas bon. On est d’ailleurs en procès avec le fournisseur de l’usine. C’est un peu le principe des engrenages avec des effets démultiplicateurs qui finissent par couler le navire. F.C. Jean-Michel Bourrelier a retrouvé la confiance. (photo archive L.P.P.) té française. Cette taille était-elle raisonnable ? J.-M.B. : Oui si l’on veut être compétitif vis-à-vis des autres gros sites de production étrangers implantés notamment en Allemagne. L.P.P. : Les problèmes de fabrication sont-ils résolus ? J.-M.B. : Oui, on a désormais un produit qui répond pratiquement aux exigences de la norme DIN +. Il reste juste à gagner 0,1% au niveau du taux de cendres qui est de 0,6% au lieu de 0,5%. L.P.P. : Vous bénéficiez maintenant d’un certain répit… J.-M.B. : Avec le redressement judiciaire, on dispose d’une L.P.P. : Avec une capacité de propériode d’observation de 6 mois duction de 50 000 tonnes, Haut- L.P.P. : L’activité reprendra quand ? avec un plan d’échelonnement Doubs Pellets est la plus grosse uni- J.-M.B. : On va redémarrer en septembre quand on aura terminé de liquider le stock existant. L.P.P. : Gros travail de prospection en perspective ? J.-M.B. : On mise sur la proximité en intervenant principalement dans un rayon de 100 km à la ronde et jusqu’en Alsace et Rhône-Alpes. Il y a aussi une carte à jouer en Suisse et en Italie qui sont de gros consommateurs de pellets. La commercialisation s’effectue par le biais de distributeurs spécialisés dans ce produit. Propos recueillis par F.C. Les ennuis dʼHaut-Doubs Pellets conjugués à la vente récente de la scierie Haut-Doubs Sciages qui lui était associée à lʼorigine nʼont pas valorisé lʼimage du pôle de Levier. “Le bilan n’est pas si mauvais que ça. La préfecture qui l’a validée récemment a trouvé que tous les objectifs ont été atteints”, rassure Jean-Pierre Gurtner, le président de la communauté de communes Altitude 800. La ligne de rabotage industriel est montée tout comme la grande plateforme de stockage des bois connexes. Le dernier projet en cours concerne lʼoccupation de la plateforme nue aménagée par lʼintercommunalité pour accueillir dʼautres entreprises en lien avec le bois. “Des pourparlers sont en cours”, confie lʼélu sans dévoiler de noms. LE DOSSIER 15 SYLVICULTURE Zooms Économie Forêt : la productivité est-elle compatible avec la biodiversité ? Certains élus du Haut-Doubs, pas tous, remettent en cause le mode de sylviculture mis en place par l’O.N.F. dans les forêts communales. Débat. uel intérêt de garder des gros bois dans les forêts s’ils ne correspondent plus aux besoins du marché ? Claude Courvoisier, le maire de Villerssous-Chalamont et depuis peu vice-président de l’association départementale des communes forestières, se montre très sceptique sur la question. Travaillant à la société forestière de la Caisse des dépôts et Consignations, il a en charge la gestion de plusieurs domaines forestiers en feuillus et résineux dont celui de Montorge. Ce domaine de 170 hectares proche de la forêt domaniale de Levier fait l’objet d’une sylviculture à vocation économique. Ici, tout est conçu pour privilégier la production industrielle avec l’utilisation d’abatteuses dans des peuplements de résineux qui ne dépassent pas 55 cm de diamètre. “Ce modèle de gestion s’avère performant. Le prix vendu sur pied et livré bord de route avoisine 75 euros/m3 pour des arbres faisant en moyenne 1,5 m3. On fonctionne sur des cycles Q d’exploitation renouvelés tous les 50 ans. Avec ce système, on évite les gros bois plus sensibles au chablis et qui ne correspondent plus aux attentes du marché actuel. On laisse volontairement les rémanents sur place car ils constituent une espèce d’amendement naturel.” Pas étonnant alors qu’il ne comprenne plus qu’on puisse encore laisser tant de gros arbres pas toujours en bonne santé dans sa forêt communale. “Ce modèle me semble dépassé. Il s’agit d’un problème culturel.” Christian Coutal, président de la communauté de communes du canton de Montbenoît, élu également depuis peu à la tête des communes forestières, partage en partie ce point de vue. “Faut-il continuer comme autrefois ou alors aller en regard des réalités ? En 25 ans, les communes ont perdu plus de la moitié de leur pouvoir d’achat. On doit trouver des solutions pour améliorer la productivité de nos forêts. Cela permettra de conforter les revenus des communes et de répondre aux besoins des scieurs. Je pense également que les communes doivent se réapproprier les forêts communales” dit-il. Sur ce dernier point, la réponse de l’O.N.F. est sans ambiguïté. “L’aménagement forestier procède d’une vraie démarche participative, explique Jean-François Bocquet de l’agence O.N.F. de Pontarlier. On élabore un document de gestion à partir d’un diagnostic prenant en compte les enjeux en matière de sylviculture d’approche touristique… Toute une concertation est prévue à l’amont de ce diagnostic partagé,qui permet d’aboutir au plan de gestion voté par les conseils municipaux et validé par le préfet. On présente également l’état d’assiette à la commune qui décide elle-même des modalités de vente. Du début à la fin, l’élu est consulté le mieux possible.” Les gros bois : une aberration ou pas ? “On essaie de préserver des îlots de sénescence pour des questions environnementales. Ce qui ne veut pas dire que c’est la généralité. Sur les dernières années, la proportion de gros arbres a d’ailleurs tendance à diminuer.” Le mode de sylviculture O.N.F. s’appuie sur la définition du diamètre d’exploitabilité optimale, qui varie d’une parcelle à l’autre et tient compte des besoins des scieurs et du marché, tout en intégrant la notion de préservation patrimoniale, en clair la biodiversité. I F.C. Vers l’élargissement des contrats d’approvisionnement En place depuis 2005, ce dispositif doit garantir lʼaccès à la matière première aux scieries locales. “On a d’abord fonctionné avec des contrats collectifs. Ce fut un échec pour des raisons techniques. Puis, on est parti sur des contrats bilatéraux conclus entre l’O.N.F. et l’acheteur. Simple et plus souple, ce dispositif a permis d’aboutir à une quinzaine de contrats. Ce qui correspond 30 000 m3, soit 3,5 % du volume global des transactions de résineux. En 2009, on prévoit de l’élargir à tous nos clients habituels, une soixantaine environ. On n’a pas le droit de favoriser l’un ou l’autre et ensuite charge aux communes de privilégier telle ou telle scierie” explique Aymeric Albert, responsable bois à lʼO.N.F. de Pontarlier. Cours des bois : grumes stables, sciages moroses Depuis septembre 2007, les prix des grumes se maintiennent au-dessus du niveau de 1999. Épicéa : 53,50 euros le m3 sur pied. Sapin : 49 euros le m3 sur pied. La demande en grumes reste soutenue contrairement au marché des sciages beaucoup plus morose. Ce fléchissement est lié à la crise des subprimes, à la diminution des permis de construire et à la réorientation des sciages allemands. Prochaines ventes : le 9 septembre et le 13 novembre à Levier. La gestion du domaine de Montorge privilégie l’utilisation d’abatteuses sur de jeunes peuplements. Exploitation performante sur le plan économique. Scolytes Bonne nouvelle, le niveau de chablis est très bas en 2008 comparé aux années précédentes. Le phénomène sʼexplique par la météo pluvieuse plus favorable aux forestiers quʼaux touristes. 16 LE DOSSIER ÉTUDE PROSPECTIVES Un document-cadre Le Pays du Haut-Doubs se dote d’une charte forestière La forêt locale constitue une ressource soumise à de multiples enjeux qu’il importe d’identifier et de mesurer de façon précise. Check-up. vec 50 % de couverture boi- dans le même temps à l’aspiration sée, le Haut-Doubs forestier de cette ressource par d’autres mérite bien son nom. Au grosses scieries allemandes ou suisses même titre que la produc- qui ne se privent pas d’alimenter le tion laitière, l’exploitation des peu- marché local en sciages. Ces mouplements résineux, qu’ils soient pri- vements n’existaient pas il y a encovés ou publics, représente une filière re quelques années. Ils soulèvent historique dans le paysage écono- des questionnements. Sont-ils susmique local. Plus qu’ailleurs, la forêt ceptibles de déstabiliser la filière colle à l’image du Haut-Doubs. Elle locale à plus ou moins brève échéanparticipe à sa notoriété touristique, ce ? Quel est l’avenir de cette resvalorise son cadre de vie et contri- source forestière ? Le tissu des petites scieries pourra-t-il résister à ces bue à sa diversité écologique. grosses unités ? Le HautTous ces facteurs cohabiDoubs ne reste pas sans tent, interagissent de manière complexe dans ce Le diagnostic réagir. On le vérifie par exemple milieu forestier longtemps considéré comme une de la forêt du à travers la création des pôles bois comme celui de richesse et qui apparaît aujourd’hui comme une Haut-Doubs. Levier ou de Frasne. Établir le diagnostic de la forêt ressource économique et du Haut-Doubs, identifier environnementale dont l’équilibre semble plus incertain ses forces et ses faiblesses s’impose qu’autrefois. Très solide en premiè- avant d’envisager d’autres solutions. re transformation, cette filière est C’est l’objectif même de cette charmoins bien “armée” à l’aval pour te forestière. L’opération est pilotée affronter la concurrence étrangère. par l’association du Pays du HautÉtonnant paradoxe dans cette contrée Doubs qui réunit 6 intercommunasi forestière d’importer encore du lités. L’étude proprement dite est bois de construction et d’assister réalisée par le cabinet BoiSynergie A implanté dans le Massif Central. Ce bureau fonctionne en partenariat avec l’Union Régionale des communes forestières. L’enveloppe financière s’élève à 50 000 euros dont 60 % proviennent de la D.D.A.F. La Région et le Pays du Haut-Doubs apportant 20 % chacun. “L’étude a été lancée en mai 2007. Ses conclusions seront rendues en décembre. Les résultats conditionneront la marche à suivre. L’officialisation de la démarche s’effectuera probablement à partir du printemps 2009”, précise Philippe Pichot, l’animateur du Pays du Haut-Doubs. Cette charte est avant tout axée sous l’angle économique. Elle permettra de définir les orientations à mettre en place par rapport aux enjeux pour que cette filière reste compétitive et demeure un élément structurant de l’aménagement du territoire. “On peut souligner que tous les élus du Pays sont engagés dans ce processus qui a été également très bien accueilli par l’ensemble des acteurs de la filière. Ce qui constitue déjà en soi un exercice très positif.” Anticipation Les forêts encore épargnées par le réchauffement climatique A Si le phénomène n’a pas encore d’impact tangible sur les forêts d’altitude, la situation peut néanmoins évoluer, d’où l’intérêt de s’y préparer. ujourdʼhui, le réchauffement climatique ne se vérifie pas encore sur le Haut-Doubs contrairement à ce qui se passe un peu plus bas en altitude où lʼon constate déjà des signes de dépérissement dans les plantations de sapins. “C’est très difficile de prendre en compte des évolutions pour deux raisons principales. Personne ne peut aujourd’hui estimer précisément qu’elle sera l’ampleur de la hausse des températures. La même incertitude existe également vis-à-vis des précipitations”, indique Jean-François Boquet, responsable de lʼunité spécialisée développement à lʼagence O.N.F. de Pontarlier. Ce réchauffement est néanmoins bien réel. Il est possible de lʼanticiper de plusieurs manières. Que peut-on faire à notre niveau ? Dʼabord encourager le mélange des essences en maintenant des feuillus dans les peuplements de sapins et épicéas. Privilégier également la régénération naturelle. La réalisation des plans de gestion sʼappuie sur une étude des sols qui permet de savoir quelles sont les essences les plus appropriées. “On cherche à obtenir la bonne adéquation entre les propriétés de telle ou telle essence et les caractéristiques du milieu qui va l’accueillir.” Lʼobjectif est de donner à la forêt une bonne résilience : capacité dʼun écosystème ou dʼune espèce à récupérer un fonctionnement après avoir subi un traumatisme. “Face à la menace du réchauffement climatique, cela signifie favoriser le mélange en pratiquant une sylviculture en structure irrégulière avec plusieurs classes “Favoriser d’âges dans la même parcelle.” le mélange.” Les services de lʼO.N.F. ont modélisé lʼimpact que pourrait avoir une hausse de température de 2,5 °C sur 100 ans sur lʼensemble des massifs forestiers français. Conséquences sur le Haut-Doubs : lʼépicéa se trouverait confiné sur les zones les plus élevées et le hêtre prendrait la place que lʼépicéa occupe actuellement. )--/"),)%2 ,/4)33%-%.43 '2/3 562% "40 4%22!33%-%.4 %.42%02)3% '³.³2!,% #/.3425#4)/.3 $% "®4)-%.43 %4 -!)3/.3 ).$)6)$5%,,%3 "52%!5 $³45$% %4 $³6%,/00%-%.4 $% 02/*%4 RUE $ENIS 0APIN "0 0/.4!2,)%2 CEDEX WWWDEGIORGIFR Haut-Doubs Immobilier 3, Pl Xavier Authier - 25370 METABIEF Tél. 03 81 49 26 66 retrouvez Avenir Immobilier toutes nos offres sur 11, rue du Vieux Château - 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 76 76 www.century21.fr PUBLI-INFORMATION Pierre Gelin : “Aucune organisation en France ne dispose de plus de moyens, d’outils ou de méthodes au service de ses clients que le réseau Century 21. Pierre Gelin : “C’est une fantastique opportunité” Directeur du groupe Century 21 Avenir Immobilier, Pierre Gelin confirme que les services proposés par ses sept agences se renforcent pour accompagner encore mieux les clients dans leur projet immobilier. Ainsi, Century 21 défend sa place de leader dans le Haut-Doubs. Certains acheteurs préfèrent acheter leur bien immobilier en traitant directement avec le vendeur. Existe-t-il un risque à agir ainsi ? Pierre Gelin : Il y a effectivement plusieurs risques à ne pas négliger. Pour le vendeur, il y a des risques inhérents à une sous-évaluation ou a une surévaluation de la valeur de son bien sûr le marché et il risque de perdre de l’argent. Il peut également s’engager au bénéfice d’un acquéreur dont il ne peut évaluer la solvabilité… Pour l’acquéreur, l’évaluation de la valeur marchande de son acquisition est tout aussi délicate, surtout s’il a un “coup de cœur”, d’autant plus que le vendeur manque naturellement d’objectivité sur son bien. reurs sont tout aussi nombreux : découverte de leur projet et besoins, enveloppe budgétaire, sélection et visite des biens correspondant à leurs critères, assistance dans la recherche du financement le plus adapté (grâce à la plate-forme de services “Solutions Clés Nexity”) et suivi de l’avancement du dossier d’acquisition jusqu’à la remise des clés. Qui du vendeur ou l’acheteur paie la commission à l’agence ? P.G. : C’est l’éternelle question. Les honoraires de l’agence viennent toujours en déduction du prix de vente, donc sont en définitive supportés par le vendeur. Quels sont vos conseils pour bien choisir son agenQue répondriez-vous à celles et ceux qui vous oppo- ce ? Le vendeur doit-il accorder un mandat d’exclusivité seraient l’argument “économie” ? ou au contraire mandater plusieurs agences ? P.G. : Je poserais une autre question : éco- P.G. : Le choix de son prestataire de service, nomie de quoi et par qui ? Chaque bien immo- en matière de conseil est très intuitu persobilier a une valeur “marché” qui est le prix nae et repose sur la confiance. En fait, il faut d’équilibre entre l’offre et la demande. Un se poser trois questions : cette agence et ses vendeur qui souhaite vendre seul collaborateurs ont-ils envie de me tente souvent de vendre son bien à servir, sont-ils capables de m’apporter un prix supérieur à sa valeur sur le “Élargir le le meilleur service et dans quels marché. L’acquéreur qui souhaite délais ? acheter seul, souhaite économiser choix des Si la réponse à ces trois questions les honoraires d’un professionnel en est satisfaisante, le vendeur a tout biens achetant en dessous du prix du marintérêt à confier un mandat excluché. Or les deux parties ne peuvent sif, qui permettra à l’agent immopas faire la même économie. Les proposés aux bilier de déployer l’ensemble de ses intérêts sont antagonistes et le mon- acquéreurs.” moyens de promotion, y compris en tant de la supposée économie ne sera s’assurant le concours de certains pas à la hauteur des risques encoude ses confrères. Cela lui évitera de rus et du temps investi par chacun. voir son bien déprécié par une présence multiple et redondante sur les supports de proPouvez-vous de façon synthétique redéfinir les pres- motion à des conditions mal maîtrisées par tations principales que proposent les agences immo- une multitude d’acteurs dont aucun ne se bilières Century 21 ? Quelle est selon vous la véri- sentira responsable. table valeur ajoutée ? P.G. : Le premier service rendu au vendeur Avec 7 agences réparties sur le Haut-Doubs et le Jura, d’un bien est l’évaluation de la valeur du mar- le groupe Century 21 Avenir Immobilier est le plus ché de ce dernier. Dans le réseau Century 21, important sur la bande frontalière. Cependant, comcette aide à l’évaluation est apportée grâce ment pouvez-vous garantir une qualité de prestaà un outil spécifique, “l’analyse comparative tion homogène sur l’ensemble du réseau ? du marché.” Il y a aussi d’autres avantages : P.G. : Tous les efforts du réseau y concoula composition de la mise en forme du dos- rent. D’abord en assurant à chaque conseiller, sier mandat, la mise sur le marché, la sélec- quelle que soit sa formation initiale ou sa tion des acquéreurs, l’organisation des visites spécialité, une formation sans équivalent sur et la négociation, ainsi que le suivi de l’ensemble le marché. De plus, il est imposé contracdes aspects administratifs et financiers de tuellement des standards de qualité de serla transaction jusqu’à l’authentification de vices auxquels sont engagés tous les agents l’acte. Ces frais engagés ne seront d’ailleurs immobiliers des sept agences. Nous effecrémunérés qu’au parfait aboutissement de tuons également en permanence des “enquêtes la transaction. Les services offerts aux acqué- client mystère” et des enquêtes de satisfac- tion du public, menées par des sociétés spécialisées externes à Century 21. Enfin nous mettons à disposition un service client étoffé qui gère les éventuelles insatisfactions et met en œuvre les mesures appropriées à les résoudre. Je rappelle qu’aujourd’hui, Century 21 en France c’est 950 agences et 6 200 collaborateurs qui œuvrent à la satisfaction de 560 000 clients (vendeurs, acquéreurs, locataires, copropriétaires, bailleurs) qui contractent annuellement avec les agences Century 21. Pour arriver à ce résultat, le réseau propose ses services à plus de 3 millions de prospects. Les agences offrent-elles toutes la même prestation, existe-t-il des spécificités ou des prestations proposées seulement par Century 21 ? P.G. : En 20 ans, Century 21 a fait beaucoup évoluer la profession en innovant des méthodes et des outils qui se sont imposés comme standards. Beaucoup de ces outils ont été copiés et repris à leur compte par d’autres organisations ou réseaux professionnels. En tant mieux, c’est la rançon du leader ! Nous disposons d’un site internet agglomérant l’offre de l’ensemble des agences du réseau, mis à jour en temps réel et sans “doublons”, tout comme les clients de notre marque disposent sur ce site d’un extranet client leur permettant, en temps réel, de suivre les actions entreprises par leur agence pour la vente de leur bien ou le suivi de leur dossier. Les prospects acquéreurs disposent d’un service d’alerte e-mail, d’un “click to talk”… D’autres services sont plus difficiles à copier ou à mettre en œuvre, comme notre système de recommandation V.I.P. Il permet à un collaborateur Century 21 qui identifie le besoin d’un de ses clients (vente, achat, location ou gestion) dans une partie du territoire national ou dans un des 56 pays du monde où est présente la marque Century 21, d’accompagner ce client et de faire satisfaire son besoin par une des 8 500 agences ou un des 142 000 collaborateurs du réseau international. Aucu- ne organisation en France ne dispose de tels moyens, d’outils ou de méthodes au service de ses clients que le réseau Century 21. Quelle importance prend Internet dans votre métier ? P.G. : Internet est devenu en quelques années un média incontournable et omniprésent. Les consommateurs sont aujourd’hui mieux informés, plus experts, et plus exigeants. Ils sont donc plus à même d’exercer un choix éclairé en commençant par celui de leur prestataire de service. De plus en plus d’agences et d’enseignes fleurissent. Comment voyez-vous l’avenir pour le marché et pour Century 21 ? P.G. : La multiplication du nombre d’agences est directement liée à l’euphorie du marché au cours des dix dernières années. La multiplication des enseignes relève d’un besoin de la profession de s’organiser différemment afin de répondre aux attentes de plus en plus élevées du public. Pour Century 21, c’est une fantastique opportunité de creuser l’écart avec ses concurrents en renforçant encore l’étendue de la qualité de ses services. Grâce à la coopération avec son actionnaire, le Groupe Nexity, premier promoteur national, le réseau Century 21 peut élargir le choix des biens proposés aux acquéreurs dans le domaine de l’immobilier neuf à titre de résidence principale comme d’investissement. Par ailleurs, des services accompagnant l’acte d’acquisition sont aujourd’hui offerts par Century 21 tels que l’offre de crédit adaptée à la situation de chacun (sans frais de dossier, ni frais de courtage) par un large panel de grandes banques nationales. Nos services vont encore s’élargir avec des solutions d’assurance, de déménagement, de travaux, d’équipement ou d’aide à la personne. Il est clair que la mise en place de tels services n’est possible que grâce à notre adossement à Nexity, premier groupe immobilier national et qu’il sera très difficile à égaler ou simplement à imiter. I Agriculture 18 AGRICULTURE Une hausse des charges Jean-Michel Lemétayer engagé dans le combat des prix De passage dans le département du Doubs jeudi 10 juillet, le président de la F.N.S.E.A. estime que l’avenir de l’agriculture française passe par la revalorisation des prix en faveur des producteurs. vant de se rendre jeudi après-midi à Villersle-Lac où se tenait le Conseil d’Administration décentralisé de la F.N.S.E.A., Jean-Michel Lemétayer a passé la matinée au G.A.E.C. de la Fougère situé à Maisières-Notre-Dame dans la vallée de la Loue.À l’occasion de cette rencontre, le président du syndicat agricole s’est entretenu sur le vif avec plusieurs agriculteurs du canton. Notamment avec Michel Foltête, l’un des trois membres du G.A.E.C. de la Fougère qui préside également la coopérative U.A.C., associée au groupe Ermitage dans le capital d’Alliance Laitière. “L’Ermitage représente 22 % de la production laitière dans le Doubs. Il fonctionne avec trois prix de lait : standard, emmental grand cru et A.O.C. comté. Un des gros problèmes de la région, une partie des laits A.O.C. n’est pas transformable, d’où le choix de A la diversification. Ce qui n’est européen. La seule façon pas transformé en comté est d’amortir les charges passera valorisé en emmental”, préci- par la hausse des prix. Avec les se Michel Foltête avant pêcheurs, on est les seuls à ne d’évoquer “la nécessité d’avoir pas pouvoir décider de nos prix.” un soutien très fort au niveau Augmenter, d’accord, encore politique de l’herbe car même faut-il le pouvoir rétorque un en lait standard, la valorisa- autre producteur local. “En systion importante ne couvre tou- tème A.O.C., c’est plus complijours pas la hausse rapide des qué. On sait que ce sera difficile de multiplier le charges.” Un autre volume. On aura producteur signale d’ailleurs que la haus- Le sujet de besoin d’un accompagnement fort pour se validée en début d’année du prix du base, c’est continuer à vivre sur nos zones.” Jeanlait à comté n’est toule prix. Michel Lemétayer jours pas encaissée reste néanmoins par les producteurs du simple fait de sa mise en convaincu que “le sujet de base, marché qui intervient après c’est le prix. Impossible de maintenir l’agriculture si les prix ne plusieurs mois d’affinage. Jean-Michel Lemétayer revient sont pas au rendez-vous. Nos alors sur le problème récur- dirigeants ne s’en rendent pas rent de la hausse des charges. compte. Et les prix ne “Si l’on prend la masse globa- s’écrouleront pas si l’on a une le des soutiens, on sait qu’elle régulation de l’offre.” Il argune va pas évoluer à la hausse mente ensuite sa position en avec l’échéance de 2013 et la revenant sur la politique de poursuite de l’élargissement soutien à l’herbage telle qu’elle LA CHAUX DE GILLEY JEUDI 14 ET VENDREDI 15 AOUT 2008 CENTRE DU VILLAGE 25ÈME FETE VILLAGEOISE ET SPORTIVE organisée par le comité des fêtes et les sociétés 1er club française au nombre des licences locales du village de la Chaux de Gilley JEUDI 14 AOÛT GRAND BAL DES VACANCES animé par Macadam 1 boisson + 1 café et 1 croissant offert enfin de soirée Attention bas du village route barrée à la circulation à partir de 21h00 VENDREDI 10h30 : 15 AOÛT Messe en plein air suivi de l’apéritif concert avec l’Espérance du Saugeais de Gilley 12h00 : . . . . .Repas familial 13h00 : . . . . .Inscriptions aux différentes courses 13h45 : . . . . .Départ des foulées saugettes (courses à pied jeunes) 15h00 : . . . . .Départ du 5ème Chauathlon du Saugeais. Course à pied : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9km et course cycliste : 23km + 1 repas offert à chaque participant 17h00 : . . . . .Animations musicales sur le podium Toute la journée vous pourrez admirer une exposition du Club Cousons 18h15 : . . . . .Concours du Cri du Cochon Cousines. De plus des animations 18h30 : . . . . .Tiercé de Cochons déguisés musicales se déroulerons sur le 19h30 : . . . . .Remise des prix podium durant toute l’après midi avec la Fanfare de Guyans 20h45 : . . . . .Récompenses aux enfants suivi du Vennes et le spectacle de . . . . . . . . . . . . . . . . . . repas familial et champêtre Brésilienne de Color Latino. Et un stand de maquillage pour les 21h00 : . . . . .Bal gratuit animé par Frénésie enfants ainsi qu’un « chamboule ..... .................. tout » seront également présents sur la fête durant toute la journée. Renseignements : course à pieds jeunes : 03 81 43 35 99 2ème chauathlon : 03 81 43 34 73 ou 03 81 43 37 13 Site internet : www.lachaux25.com Organisation : comité des fêtes La Chaux : 03 81 43 34 29 Sur la fête : 03 81 43 35 39 (à partir du 12 août) MUSIC PLUS BONNET PERRIN SARL Maison GIRARDET VINS Claude VERDAN Photographe officiel de la fête villageoise MOUGIN CROFF CHARPENTE - COUVERTURE - ZINGUERIE Jean-Michel Lemétayer a passé la matinée du jeudi 10 juillet au G.A.E.C. de la Fougère à Maisières-Notre-Dame. Notamment avec Michel Foltête, à gauche, qui préside la coopérative laitière U.A.C. se profile à l’échelle européenne. “On dresse aujourd’hui le bilan de santé de la P.A.C. Ce diagnostic servira à définir les modalités des aides relevant du premier et second pilier qui seront appliquées de 2010 à 2013. La gestion de l’herbe se fera sans doute dans le cadre du second pilier. Or, si l’on veut faire de la gestion de l’herbe dans le cadre économique, il faut rester dans le premier pilier. On est au cœur de ces discussions-là.” Dans ce contexte, le président de la F.N.S.E.A. s’engage à fond dans le combat des prix. “Les consommateurs doivent comprendre que si l’on veut garder nos agriculteurs, il faut qu’ils soient rémunérés.” Se pose alors la question de savoir si cette hausse ira dans la poche des producteurs ou des distributeurs. “C’est clair qu’on a besoin d’une transparence des prix et des marges. On se bat pour instaurer la création d’un observatoire des marges. On sait très bien que des gens n’ont pas envie de cette transparence. Cette question sera débattue dans le cadre de la loi de modernisation économique.” Vaste chantier en perspective qui implique également la solidarité de toute la profession agricole insiste Jean-Michel Lemétayer : “On ne peut pas être individualiste quand tout va bien et susciter le collectif uniquement quand les prix baissent.” F.C. Agriculture LES COMBES Dimanche 27 juillet le chat des foins ! Descente d’alpage Vive Les jeunes agriculteurs du canton de Morteau ravivent la tradition du “chat des foins” lors d’une aux Hôpitaux fête champêtre et conviviale ouverte à tous. En quartier d’été depuis la mi-mai au Balzon, les montbéliardes de Florent Paquette retrouvent le chemin de l’étable le 7 septembre. Une journée sous le signe du folklore. our peu que le soleil soit Après ces saveurs toutes monlà, le public répond tou- tagnardes, la foule des grands jours présent à ce ren- jours se rassemble dans les dez-vous traditionnel teinté rues du village. Moment très de folklore. La descente des attendu en ce début d’aprèsvaches du Balzon, un alpage midi avec le célèbre défilé. situé entre Les Hôpitaux et Vaches ornées de leurs plus beaux atours, berLes Fourgs, est tougers costumés à jours un moment Regards l’ancienne, le cortèattendu. En ge s’ébranle accomtémoigne l’affluence constatée ces deux admiratifs pagné de plusieurs attelages tirés par dernières années avec plusieurs cen- des enfants. des chevaux comtois. Regards admiratifs taines de curieux. Groupes folkloriques, son- des enfants, curieux des neurs de cloches des Armaillis parents ou un rien nostaldu Haut-Doubs, cors des Alpes gique des anciens, chacun y avec des Suisses de Sainte- trouve son compte. De quoi Croix assurent à tour de rôle faire le plein de souvenirs le spectacle sur le podium ins- impérissables. I tallé près de l’exploitation de Florent Paquette. Plusieurs Descente des vaches stands artisanaux complètent 7 septembre aux le dispositif d’animation. Midi Hôpitaux-Neufs et soir, les convives sont inviRenseignements tés à déguster des repas servis dans l’espace restauration au 03 81 49 13 81 situé à l’intérieur de l’étable. P SALAIRE TRÈS MOTIVANT our fêter la fin des foins, il était de coutume chez les agriculteurs d’organiser un repas autour duquel se rassemblaient tous ceux qui avaient œuvré dans les champs. Dans le HautDoubs, on appelle ce rendezvous jovial “le Chat des foins.” Une tradition qui a tendance à se perdre “avec la mécanisation observe une agricultrice à la retraite du canton de Pierrefontaine-les-Varans. Grâce aux machines dont on dis- P pose actuellement, il n’est plus nécessaire de solliciter les services de beaucoup de personnes pour faire les foins comme c’était encore le cas il y a une quinzaine d’années.” À l’époque, la famille, les voisins, les amis venaient encore dans les prés donner un coup de main à l’exploitant pour charger les bottes de foins sur les charrettes et les décharger à la grange. Mêmes les enfants se mêlaient à la partie. C’est cette tradition que les Chaque région a sa manière de fêter la fin des foins. • Mécaniciens CNC avec programmation (fraisage / tournage / centre d'usinage) • Mécaniciens faiseurs d'étampes • Mécaniciens CNC • Mécaniciens outilleurs • Mécaniciens prototypiste • Décolleteurs à cames • Décolleteurs CNC • Régleurs et Opérateurs CNC OFFRE D’EMPLOI LES HÔPITAUX-N EUFS 19 BOULANGERIE Le Fournil d’Epenoy BOULANGER Recherche un Tél : 03 81 56 23 02 Jeunes Agriculteurs du Canton de Morteau font revivre le dimanche 27 juillet. Ce jour-là, ils vous invitent à la salle des fêtes des Combes à venir fêter “le Chat des foins” à partir de 12 heures. Barbecue, buvettes, jeux et bonne humeur sont au menu de cette journée qui fleure bon l’ambiance champêtre et chaleureuse propre au monde agricole. Ce repas sera peut-être l’occasion de tenter d’en savoir plus sur l’origine de cette fête du “Chat des foins” dont on sait d’ailleurs peu de choses de sa signification. Dans le HautDoubs, la fin des foins prend d’ailleurs différentes appellations suivant que l’on soit à Maîche où l’on parle des “beignets des foins” où à Pierrefontaine-les-Varans où l’expression employée est le “bouquet des foins que l’on accrochait à l’arrière de la dernière charrette” indique l’agricultrice. Ce qui est sûr, c’est que chaque région nomme différemment la fin des foins, des moissons ou • Responsable d'atelier CNC • Horlogers rhabilleurs • Horlogers complets • Horlogers de laboratoire • Polisseurs boîtes de montres et bracelets • Tailleurs en horlogerie • Rouleurs en horlogerie • Angleurs • Sertisseurs des vendanges, toujours fêtée par un repas. “On donne des noms d’animaux en fonction des régions et des villages. On parle du renard, du coq, du chien, du loup pour évoquer la fin de la récolte” note Noël Barbe, conseiller pour l’ethnologie à la Direction régionale des affaires culturelles. Les expressions sont connues et répertoriées, mais leur sens n’est pas expliqué. La plupart étaient déjà employées au XIX ème siècle. “Il n’y a que des hypothèses fragiles. Pour le chien par exemple, des auteurs contestés d’ailleurs disent que le choix de l’animal est lié à l’apparition dans le ciel au mois d’août de la constellation du chien.” Rien ne permet donc d’affirmer que cette expression est née d’un rituel qui consistait à tuer un chat et à le manger pour fêter la fin des foins. I Renseignements au 06 75 24 44 13 Économie 20 ÉCONOMIE 64 % de pérennité après deux ans Rmistes ou chômeurs, des créateurs d’entreprise comme les autres En bref… Exclus du système, certains décident de se lancer, de créer leur propre entreprise. Le microcrédit est alors une réponse et le début d’une nouvelle vie. mportateur de bière alle- vraie motivation, des capacités mandes en Haute-Saône, de débrouillardise” souligne coiffeuse à domicile dans Sébastien Morel. En Franchele Jura, exploitant fores- Comté, trois conseillers et une tier dans le Territoire-de-Bel- dizaine de bénévoles accomfort ou restaurateur à Besan- pagnent ceux qui le souhaitent, çon, ces chefs d’entreprise-là de la définition du projet à son ont un point commun : ils étude de viabilité en passant n’avaient pas accès aux prêts par le montage financier et bancaires et ont bénéficié de même le prêt de matériel pour l’aide de l’A.D.I.E. (Association limiter l’endettement. pour le droit à l’initiative éco- Dans la région, le taux de pérennomique) pour mener à bien nité des entreprises est de 64 % après 2 ans et de 54 % après 3 leur projet. En Franche-Comté, plus de 500 ans. Quant au taux d’insertion (personnes sorties personnes ont ainsi reçu le soutien “Tout le monde des dispositifs d’aide sociale), il est de de l’A.D.I.E. depuis m’a rigolé 75 %. “Certains sa création en retournent à un 2002. “Nous au nez.” emploi salarié, 10 à sommes une association reconnue d’utilité 15 % arrêtent mais pour tous, publique. L’objectif, c’est de don- c’est valorisant sur un C.V.” ner la possibilité à des gens qui D’un montant maximum de ont projet de pouvoir se lancer, 5 500 euros, le microcrédit ouvre d’être accompagné, de devenir aussi à un prêt d’honneur comdes acteurs économiques com- plémentaire plafonné à me les autres” explique Sébas- 5 000 euros. Le système, connu tien Morel, responsable de la et reconnu, compte de plus en plus de bénéficiaires. De 1976 structure franc-comtoise. Rmistes, chômeurs, indemni- en 2006, ils sont passés à 145 sés ou non, bénéficiaires de en 2007 et étaient déjà 110 à l’A.R.E. (aide au retour à la fin du premier semestre 2008. l’emploi), les porteurs de pro- Pour Sébastien Morel, “le microjet soutenus par l’A.D.I.E. par- crédit est un sas d’entrée dans ticipent à des ateliers théma- le système bancaire.” tiques sur le fonctionnement A.B. d’une entreprise et bénéficient des conseils avisés d’experts A.D.I.E. Besançon bénévoles avant de démarrer. 03 81 41 30 98 “Notre cible, ce sont ceux qui ont un vrai dynamisme, une www.adie.org I Jougne - Témoignage La bonne idée de Coralie t si le temps des courses, les parents pouvaient laisser leurs enfants en de bonnes mains en toute sécurité. Lʼidée est simple et bonne. Ikéa lʼa dʼailleurs bien compris en proposant dans lʼenceinte de ses magasins, un tel service mais, à ce jour, aucune galerie marchande nʼy a pensé. Coralie Gibault, de Pontarlier, voit là un créneau porteur. À 35 ans, cette animatrice petite enfance et directrice de centres de loisirs veut se lancer mais quand elle présente son projet aux banques et organismes dʼaides à la création dʼentreprise, on ne la prend pas franchement au sérieux. “Tout le monde m’a rigolé au nez” se souvient-elle, “sauf à l’A.D.I.E. où un conseiller y a cru.” Son centre de loisirs dans un centre commercial va pouvoir voir le jour. Premier problème : aucune grande surface de Pontarlier nʼest prête à lʼaccueillir. Coralie trouve finalement une solution à Jougne et démarre son activité en mai 2007 après avoir obtenu lʼagrément Jeunesse et Sports et des services de la P.M.I. (protection maternelle et infantile) du secteur. Deuxième problème : “Les gens ne me connaissaient pas, n’avaient pas l’habitude, ce n’était pas assez rentable.” En février 2008, la jeune femme décide de sʼinstaller quelques mètres plus loin, dans un local privé. “Je fais à la fois garderie, centre de loisirs pendant les vacances, aide aux devoirs et accueil péri-scolaire. Le taux de fréquentation et le chiffre d’affaires augmentent bien mais l’entreprise n’est pas encore pérenne.” Ouverte de 6 h 30 à 19 h 30 du lundi au vendredi et de 6 h 30 à 14 heures le samedi, la Ré-craie accueille les enfants scolarisés “de trois à 11 ans à environ”, pour 3 euros de lʼheure. Grâce au coup de pouce de lʼA.D.I.E., Coralie Gibault a obtenu un prêt dʼhonneur de Développement 25 pour acheter un mini-bus, quʼelle cherche encore. E L’activité “centre de loisirs” de Coralie Gibault n’est pas encore pérenne, mais elle se développe. PARCOURS A.B. De Paris à la campagne L’air du Jura inspire le potier Franc-comtois d’adoption, Jean-Luc Jourdain, potier depuis vingt ans, vient de s’installer dans le Haut-Jura où il exprime son art. herbe est plus verte ailleurs paraît-il. Elle est même parfois meilleure ! Les pâturages sont en tout cas au goût de Jean-Luc et Sylvie Jourdain qui ont quitté le tohubohu de la région parisienne pour le calme des prairies jurassiennes. Le couple de potiers s’est installé il y a six mois dans le village de Fortdu-Plasne (à quelques kilomètres de Chaux-Neuve) où il a ouvert l’atelier du lac à la Dame, du nom du plan d’eau qui s’étend sous ses fenêtres. “Pour nous, c’est une longue histoire d’amour avec le Jura qui se concrétise” raconte JeanLuc Jourdain. C’est là, dans ce décor tranquille, que l’artisan poursuit son activité de potier qu’il a L’ Jean-Luc Jourdain dans son atelier à Fort-du-Plasne. débuté il y a une vingtaine surface, ce qui leur donne un d’années “un peu par hasard.” relief creusé aux lignes douces. L’air de la montagne lui appor- Lors de la manifestation “Artite la sérénité dans son travail sans au Grand Cours” prévue quotidien. “J’ai deux inspira- à Pontarlier du 15 au 17 août, tions. Mon état de potier on pourra découvrir les deux facettes de Jean-Luc m’invite à réaliser des Jourdain qui expose pièces utiles qui répondent au besoin de la “C’est une dans toute la France sur des marchés de maison.” Colorées, au longue potiers. décor libre, ces pièces ouverture vers de service de table se histoire Cette l’extérieur est nécesdéclinent sous différentes formes origi- d’amour.” saire. Il est désormais impossible à un artinales. “Parallèlement san d’art, quel qu’il à cela, je m’intéresse à un travail plus personnel. Je soit, de vivre de son travail s’il réalise ainsi des pièces uniques reste cloîtré dans son atelier. dont l’existence me permet de La rencontre avec le public est participer à des expositions de incontournable pour que subsiste ce métier confronté à de céramique.” La technique de Jean-Luc Jour- réelles difficultés économiques. dain est étonnante. Ses créa- La passion des hommes ne suftions sont comme griffées en fit plus à convaincre la clien- tèle qui a pourtant toujours “un faible” pour la poterie mais qui y accorde moins de budget. Même les régions touristiques où foisonnent les potiers sont concernées. “Aujourd’hui, on retrouve les potiers de Provence sur les marchés parisiens car ils sont confrontés aux mêmes difficultés que tous les autres” estime Jean-Luc Jourdain. Pourtant, à 58 ans, et malgré les contraintes, l’artisan ne remettrait en pas en cause son attachement à cette profession. “Même si les conditions sont plus dures, je me sens bien” confie ce Franc-Comtois d’adoption qui doucement apporte son style dans une région où les habitants ont une sensibilité particulière à la poterie. Économie MOUTHE VALDAHON Développement touristique anque de neige, de d’anormal. Depuis la loi de 1999, motivation, frilo- la Safer a élargi ses compésité des élus à tences à tous les champs d’activités en milieu rural. “On favoriser l’attractivité du n’a pas vocation de rester prosite. Les explications avancées priétaire. Notre travail consispar les uns et les autres ne man- te à trouver un repreneur. On quent pas pour justifier les dif- avait mis en gestion ce bâtiment ficultés à asseoir durablement l’hiver dernier pour éviter qu’il cette affaire. Toujours est-il soit vide”, explique Philippe Grégoire, de la qu’aujourd’hui en pleine saison estiva- Entre 500 0000 et Safer. L’exploitant le, les portes de Chez 750 000 euros. n’ayant pas Liadet sont closes. Un prolongé panneau indique que ce bien est mis en vente par la l’expérience, l’auberge est de Safer, propriétaire des lieux nouveau disponible à tout candepuis l’automne 2007. On peut didat prêt à débourser entre d’ailleurs se demander ce que 500 0000 et 750 000 euros, comvient faire cet organisme dans me le précise l’offre, dans l’achat ce type de transaction ? Rien de cet établissement. Il devra M Réflexion engagée Le projet de rénovation de la piscine reste d’actualité Quel avenir pour l’auberge Chez Liadet ? Les exploitants, propriétaires ou locataires, se succèdent dans cet établissement qui peine à trouver son rythme de croisière dans cette contrée qui ne manque pas de potentialités touristiques. La faute à qui, à quoi ? 21 La municipalité de Valdahon ne perd de vue son projet de modernisation de la piscine municipale qui a besoin, cette fois-ci, d’un sérieux “lifting.” Si chez Liadet n’a pas trouvé de repreneur d’ici l’hiver, la Safer est de nouveau prête à mettre cette affaire provisoirement en gérance pour assurer un accueil pendant la saison de ski. également s’engager à tenir cette auberge d’altitude durant au moins 10 ans. “En contrepartie, il bénéficiera d’un droit d’exonération sur les actes notariés.” Cette somme rondelette comprend le bâtiment de l’ancienne ferme complètement rénové avec un appartement et une salle de 60 couverts, un chalet dortoir, deux chalets en gestion libre, un hangar, le tout sur un terrain de 1,11 hectare. Faute de pouvoir mener à bien la création d’un parc à rennes, le précédent propriétaire des lieux, Pierre Benoît, avait préféré aller voir ailleurs, ne se privant pas de dénoncer au passage l’immobilisme des collectivités pour rendre ce site plus attractif. “Faux” s’empresse de rétorquer Jean-Marie Saillard, le président de la communauté de communes des Hauts du Doubs. “Même si la communauté de communes investit au Pré Poncet, elle n’a pas du tout l’intention d’abandonner ce site reconnu au niveau des pistes nordiques et qui se prête bien au tourisme quatre saisons. Ce secteur ne sera pas oublié. On a toujours la volonté de le développer en espérant qu’un privé reprenne l’auberge. On est d’ailleurs prêt à épauler tout porteur de projet dans la limite de nos compétences.” I a piscine de Valdahon montre des signes de fatigue. Début juillet, le toit ouvrant, caractéristique de cet établissement, est tombé en panne. Le 17, il n’était toujours pas réparé. Cette avarie regrettable, surtout par beau temps, confirme l’urgence de rénover cet ouvrage construit à la fin des années soixante-dix. Le projet de modernisation de l’infrastructure porté par la municipalité tarde à venir, mais il est toujours d’actualité. Le chantier qui devait être réalisé en 2007 (La Presse Pontissalienne numéro 71), n’est pas abandonné. Il est toujours en discussion. Début juin, les élus ont rencontré les maîtres d’œuvre. Ils connaissent l’estimation du coût des travaux. “Plusieurs hypothèses sont à l’étude” indique Noël Perrot, adjoint au maire. Mais pour l’instant, L la collectivité reste discrète à la fois sur la nature des travaux à engager, les orientations à donner à cette piscine qui ne répond plus aux nouvelles attentes des baigneurs. Nous n’en savons pas davantage sur le calendrier et le montant des investissements. Ce projet, qui ne semble pas être remis en cause par la construction d’un complexe nautique à Ornans, devrait faire l’objet de débats au sein du conseil municipal dès cet automne. Ce qui est sûr, c’est que cette piscine qui enregistre 70 000 entrées par an, devrait élargir son offre de loisir pour rester attractive. Le projet initial que nous avions présenté dans notre édition de septembre 2005 envisageait la création d’un bassin de loisir, d’un toboggan aquatique pour les enfants, d’une salle de fitness, et d’un jacuzzi. I La page de l’artisan 22 OUHANS Le travail du bois La créativité ciselée à la sauce artisanale Joël Verdant s’est installé à son compte en juin dernier. Ce menuisier ébéniste réalise du mobilier, des agencements personnalisés au cachet traditionnel ou contemporain. u contraire du cordonnier le plus mal chaussé, il ne sera pas le menuisier le plus mal logé. Voler de ses propres ailes, il y songe depuis une bonne quinzaine d’années. Avant de franchir le pas, il tenait d’abord à expérimenter pour lui-même ce qu’il proposera plus tard à ses clients. Comment ? En privilégiant l’agencement intérieur et extérieur de sa maison. Il offre ainsi à sa petite famille un logis confortable et dispose d’un support illustrant Le savoir-faire de façon concrète sa technique au conception service de du métier. Façade en bois brut, l’originalité. salon inspiré de l’intérieur boisé des chalets de montagne, portes, éléments mobiliers en bois brûlé au cachet campagnard et rustique, décoration contemporaine, mélange de pierre et de bois, la visite des lieux ne manque pas d’intérêt. Elle démontre s’il en est qu’un artisan peut aussi s’adapter à toutes les approches stylistiques. “On a trop souvent tendance à confiner l’artisan dans le registre du tradi- A tionnel, du sur-mesure à des prix très élevés. Son champ d’action est plus large. On peut très bien fonctionner comme les cuisinistes ou les grandes enseignes d’ameublement en proposant en plus des agencements personnalisés et pas seulement dans le haut de gamme”, explique Joël Verdant qui compte bien sortir de ce cliché assez réducteur. À 39 ans, il dispose d’une solide expérience dans le travail du bois. Après son apprentissage, il a exercé dans plusieurs entreprises locales spécialisées en menuiserie, ébénisterie, raboterie, fenêtres. L’homme était mûr pour voler de ses propres ailes. Son entreprise baptisée Écrin de Bois se positionne dans la fabrication traditionnelle d’ameublement et d’agencement intérieur antique et contemporain. Vaste programme qui se décline dans la réalisation de séjour, cuisine, salle de bain et autres éléments mobiliers d’intérieur voire d’extérieur. L’originalité de sa démarche réside dans une volonté d’apporter une touche de créativité à chaque projet. C’est le savoir-faire technique au service de l’originalité. Artisan au bon sens du terme, Joël Verdant reproduit sur le papier les meubles qu’il fabrique ensuite dans CONTACT 21 rue de la Préfecture BESANCON Tél : 03 81 21 35 35 La CMA accompagne les artisans à toute les étapes de la vie de leur entreprise (création ou reprise, développement, transmission) son atelier au sous-sol de sa maison à Ouhans. Ses dessins révèlent déjà un joli coup de crayon, un goût certain de l’esthétisme. Le bois est bien sûr au cœur de l’activité de ce menuisier-ébéniste toujours ravi d’explorer de nouveaux horizons. “Je réfléchis actuellement à la conception d’une salle de bain en bambou, de meubles en petits rondins.” La productivité n’est donc pas à l’ordre du jour. Écrin de bois prend le parti pris de la qualité, critère incontournable quand on souhaite acquérir une bonne notoriété. Qualité qui peut même rimer avec l’écologie car Joël Verdant offre aussi la possibilité à ses clients d’opter pour des produits de traitement du bois respectueux de l’environnement. “Cela coûte un peu plus cher”, concède-t-il. Le naturel a un prix. Deux mois après son immatriculation, l’artisan est encore en phase de réglage. Il lui faut se faire connaître par le bouche-à-oreille bien sûr et en participant à des salons et manifestations artisanales. Si l’affaire prend bonne tournure, il envisage d’aménager un petit local d’exposition sur le terrain attenant à son domicile. Histoire de profiter aussi du flux de visiteurs qui se rendent à la source de la Loue. I Joël Verdant conçoit des meubles originaux au cachet rustique et campagnard qui s’intègrent parfaitement dans des intérieurs modernes. CREER OU REPRENDRE UNE ENTREPRISE ARTISANALE Vous avez un projet ? Parlez-en à un conseiller de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Nos spécialistes de la petite entreprise répondent à toutes vos questions. - Séances d’information gratuites : L’ARTISANAT A LA RADIO Les lundis 11 août et 1er septembre de 9 à 12h à Besançon Les mardis 26 août et 9 septembre de 9 à 12h à Montbéliard - Stages de préparation à l’installation ( formation obligatoire avant d’immatriculer son entreprise) Du 18 au 22 août puis du 8 u 12 septembre à Besançon. Du 4 au 8 août puis du 15 au 19 septembre à Montbéliardl - “ Ecoutez, c’est trouvé” Horaires d’été Permanences conseils (gratuites sur rendez-vous) - Besançon ts les jours sur rendez-vous et au tél - Pontarlier : jeudi 11 septembre de 9 à 12h - Morteau : mardi 2 septembre de 9 à 12h du lundi au vendredi à 12h10 le samedi à 8h20 IMMATRICULATIONS JUIN extrait du Répertoire des Métiers - Haut-Doubs LEVIER - SARL COOPERATIVE ARTISA- SAINT HIPPOLYTE - SARL LE FOURNIL DES SAPINS NALE GROUPEMENT - SARL MOUREAUX- Gérant : Gérant : MILLOZ Etienne – Boulange- D'ARTISANS CONSTRUCTEURS - MOUREAUX Alexandre - Toutes activirie, pâtisserie, confiserie - LEVIER MORTEAU -SARL C.P.S. VAL-MORTEAU Gérant : TONDAT Moreno – Chauffagiste, sanitaire, plomberie, installation, maintenance, entretien, dépannage VILLERS LE LAC - SARL C SERVICES - Gérant : D'HUISSIER Samuel - Services à la personne, notamment l'assistance et le dépannage informatique, services administratifs de bureau, tâches ménagères – MORTEAU PIERREFONTAINE LES VARANS -MULTI SERVICES DEPANNAGEEntrée gratuite, 70 artisans, démonstrations et ateliers créatifs pour les enfants... à consommer en famille et sans modération LEVAVASSEUR Jean-Pierre – Dépannage, électricité, plomberie - VILLERS CHIEF Gérants : BOILLOD Yves, BARREY Nicolas, BILLOD-LAILLET Sylvain Bâtiment, construction - ORCHAMPS VENNES PONTARLIER - UN TEMPS POUR SOI - BOLE tés, menuiseries bois et matières plastiques COURTEFONTAINE VALDAHON - VIEILLE Sébastien- Peinture, cloison, plafond, décoration intérieure, façade - VALDAHON Maude - Coiffure - PONTARLIERc - SARL SOCIETE FRANC COMTOISE DE BATIMENT ET SERVICES - Gérant : LENOIR Christian - - SARL GARAGE DES BANARDES - Gérant : MUSY Gaétan- Réparation “L’Artisanat” du 12 au 15 août : Quinzième édition Artisans au Grand Cours... à Pontarlier Mardi : 6h30 et 19h30 Mercredi : 19h30 Vendredi : 6h30 et 19h30 mécanique de véhicules, carrosserie toutes marques, pose d'accessoires tuning – VALDAHON Travaux de maçonnerie, démolition, terrassement, nettoyage, carrelage, pose de plaques de plâtre, peinture, VERCEL VILLEDIEU LE CAMP aménagement intérieur, entretien bâti- - SARL BATONAT CONSTRUCment - PONTARLIER TION - Gérant : CAN Serkan – Bâtiment, maçonnerie gros oeuvre et second oeuvre - VILLEDIEU LE CAMP “Artisans près de chez vous” du lundi au vendredi à 11h55 et le samedi à 8h45 ACCUEILLIR, INFORMER, DEFENDRE Une association au service des frontaliers our tout savoir sur l’actualité vous concernant ainsi que sur les droits dont vous bénéficiez, le Groupement transfrontalier européen vous accueille et vous informe à Morteau et à Pontarlier. Nos conseillères répondent à toutes les questions relatives au statut du travailleur frontalier. Une juriste assure également le traitement des dossiers en matière de : + droit du travail (contrat de travail, licenciement, etc.) + protection sociale (assurance maladie, assurance invalidité,…) P PARCE QU’UNIS, il est plus facile de se faire entendre PARCE QU’UNIS, il est plus facile de se défendre + fiscalité + Des fiches d’information sur les conditions de rémunération et de travail des principaux métiers par secteur d’activité sont également à votre disposition. + En adhérant, le frontalier bénéficie de l’abonnement au frontalier magazine, l’accès aux services juridique, social et fiscal et l’adhésion au Club Frontaliers (Club Med, Camif, Azureva, Stations de ski, etc.). Notre personnel est à votre disposition à : MORTEAU PONTARLIER 29, Grande Rue Tél. 03 81 68 55 10 Fax 03 81 68 55 11 8, Rue de Vannolles Tél. 03 81 39 68 53 Fax 03 81 39 93 00 lundi, mardi Tous les jours de 14h à 18h 10h-12h /14h-18h sauf le jeudi après-midi et le vendredi de 14h à 17h Vendredi 9h-12h / 14h à 17h BULLETIN D’ADHESION Nom ...................................................................................... Prénom ................................................................................. Adresse ................................................................................. Code Postal ..................Ville ................................................ Date de Naissance ............................................................... Canton de Travail ................................................................. Tél. (facultatif) ........................E. mail ................................ J’accepte de recevoir la newsletter du GTE, oui non Merci de retourner ce coupon, accompagné d’un chèque de 51€ à l’ordre du Groupement transfrontalier européen au : Groupement transfrontalier européen 50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX L’ACTU DU MOIS UNE ALLOCATION DE RENTREE SCOLAIRE MODULEE Grande nouveauté cette année, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) n’aura plus le même montant pour tous les élèves de moins de 18 ans mais variera en fonction de l’âge. est bien connu plus les enfants sont grands et plus la dépense de rentrée scolaire est lourde pour les parents. En effet, il faut compter 266 € en primaire, 350 € au collège et 500 € pour une rentrée au lycée. Fort de cette idée, le Gouvernement a décidé de donner « un coup de pouce aux ados », comme l’a expliqué Nadine Morano secrétaire d’Etat à la famille. Pour la secrétaire d’Etat il s’agit également pour le gouvernement d’être cohérent avec la majoration unique accordée à l’âge de 14 ans. C’ - 32 141 € nets pour trois enfants, - pour chaque enfant supplémentaire, le plafond est relevé de 5075 €. Dès lors, même un travailleur frontalier peut se voir octroyer cette aide à partir du moment où les conditions liées à l’âge de l’enfant et de ressources sont remplies. Question/Réponse : Le 1er Août qui est un jour férié en Suisse tombe pendant mes vacances, Ainsi, cette aide sera de : - 272,57€ pour les enfants âgés de 6 à est-il considéré comme un jour de 10 ans ; vacances dans mon cas ? - 287,57€ pour les collégiens, soit un bonus de 15€ ; e 1er août est effectivement un jour - 297,57€ pour les lycéens qui eux bénéférié. On ne peut dès lors pas le consificieront d’une augmentation de 25€. dérer comme étant un jour de vacances. L’employeur doit donc, s’il coïncide avec la prise de vos congés, vous accorder un Cette allocation est toutefois soumise à jour de vacances supplémentaire. des conditions de ressources. avec un plafond qui varie selon le nombre d’enfants à charge. Ce plafond qui correspond à l’équivalent du revenu imposable net Juriste Groupement auquel la CAF (caisse d’allocations famiTransfrontalier liales) applique des abattements spéciEuropéen Antennes fiques notamment en cas de chômage, de Morteau est de : et Pontarlier - 21 991 € nets pour un enfant, - 27 066 € nets pour deux enfants, L Hasna CHARID La page du frontalier 24 ÉTUDE Une différence de 14 % Le salaire des horlogers passé à la loupe Les salaires dans l’horlogerie suisse ont augmenté de manière identique pour les travailleurs suisses et pour leurs homologues frontaliers. Mais ces derniers restent toujours moins bien payés que les indigènes. e salaire médian de la branche salaires dans le canton n’a progressé horlogère neuchâteloise s’élève que de 3 %” précise l’enquête. à 5 432 francs suisses bruts par Le salaire médian s’établit donc à mois. Ce premier résultat chif- 5 432 F.S. par mois mais si on affine fré est issu d’une étude menée par ces résultats, on s’aperçoit que l’écart une commission tripartite composée persiste toujours entre les salaires de représentants des employeurs, de des travailleurs suisses et ceux des syndicats et de l’État neuchâtelois. frontaliers. Le salaire médian est de L’objectif de l’étude était de mesurer 5 518 francs suisses pour les indigènes, les premiers impacts des fameux il est de 5 301 F.S. pour les frontalaccords bilatéraux entrés en vigueur iers. “Entre 2004 et 2006, le salaire médian des travailleurs en juin 2002. Allaient-ils avoir un effet négatif sur “La différence frontaliers et celui des travailleurs indigènes augles salaires, inciteraientils à employer des tra- entre hommes mentent dans des proportions identiques” tempère vailleurs de l’Union Euroet femmes l’étude. Mais “pour un poste péenne moins bien payés, nécessitant un haut niveau tireraient-ils les salaires des frontaliers à la bais- semble même de qualification, les traindigènes sont se ? Toutes ces interrogaaugmenter.” vailleurs mieux rémunérés que leurs tions devaient être levées collègues frontaliers. Le par cette vaste enquête salaire médian des travailleurs résirendue publique début juillet. Une des premières conclusions de dant dans le canton s’élève pour ce l’étude, c’est l’augmentation assez type de poste à 7 972 francs contre sensible des salaires dans l’horlogerie, 6 879 francs pour les frontaliers, soit par rapport aux autres branches pro- une différence de 14 %.” Cependant, fessionnelles. “Entre 2004 et 2006, le la situation est sans doute moins pire salaire médian horloger a augmenté qu’avant car “pendant la période 2004 de 8 % alors que le niveau global des à 2006, au sein des postes demandant L DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE un niveau élevé de qualifications, le salaire médian des travailleurs frontaliers a augmenté de 7 % contre une hausse de 5 % pour les travailleurs indigènes.” La différence ne se fait pas sentir en revanche pour les salariés de 50 ans et plus. Dans cette catégorie d’âge “on ne constate pas de différence entre le salaire médian des frontaliers et celui des indigènes.” Les plus jeunes ne sont donc pas logés à la même enseigne puisque le salaire médian des frontaliers âgés de moins de 30 ans diminue même entre 2004 et 2006. Un autre résultat de l’étude confirme, comme en France, une parfaite inégalité de traitement selon que l’on est un homme ou une femme. Selon cette étude, “en 2006, au sein du secteur horloger neuchâtelois, le salaire médian des femmes est inférieur de 1 479 francs bruts par mois à celui des hommes. Ce qui correspond à une différence de 24 %.” Pire : “Au fil des années, la différence de salaire entre hommes et femmes semble même légèrement augmenter.” Dans l’horlogerie suisse, le salaire de base pour un ouvrier sans qualifica- Les horlogers suisses et frontaliers, très qualifiés ou pas du tout, ne sont toujours pas logés à la même enseigne du point de vue des salaires. tion reste cependant plutôt alléchant : le salaire minimum conventionnel est de 3 250 F.S. par mois, soit près de 2 050 euros. Dans ses conclusions, la commission tripartite constate avec satisfaction que, “contrairement à une rumeur persistante” dit-elle, la libéralisation du marché du travail neuchâtelois consécutive à l’entrée en vigueur des accords bilatéraux n’a pas entraîné une stagnation et encore moins une baisse des salaires dans la branche horlogère. Mais la commission est aussi obligée de reconnaître que “pour les niveaux de qualification les plus élevés et les plus bas, le salaire médian du travailleur indigène (résidant en Suisse) est supérieur à celui du travailleur frontalier.” Plus généralement, cette étude a montré que pour certains profils spécifiques, le salaire des frontaliers reste stable, voire diminue, alors qu’il a tendance à augmenter pour les travailleurs indigènes. I J.-F.H. L’arrêté Bonny Des communes suisses voient leur économie exploser À l’image de la commune de Rolle, dans le canton de Vaud, les bénéfices de l’arrêté Bonny qui offre de nombreux avantages aux entreprises étrangères, continuent de se faire sentir. sont concernés par l’arrêté Bon- dix ans. Cet arrêté est un moyen pour la Confédération ny. Voté dans les années soixan- d’accorder des aides directes te-dix par la Confédération, ce aux projets de diversification de l’économie privée. dispositif permet aux canton doit faire entreprises étranC’est près Le un effort équivalent. gères de venir s’implanter en Suisde 4 800 Cette aide prend la forme de cautionnese dans des conditions particulièrement emplois. ments (garanties), de contributions au avantageuses. Elles bénéficient notamment d’un service de l’intérêt et donc allégement confortable de d’allégements fiscaux. l’impôt fédéral direct pendant “Il y a un véritable boom en ce moment, confirme Élisabeth Montanet, l’urbaniste de Rolle. La commune comptait 5 000 habitants en 2005, nous serons bientôt 6 000. Nous avons créé un pôle d’activités pour accueillir ces entreprises nouvelles où peuvent travailler jusqu’à 1 200 personnes. Il est déjà complet. Nous avons déjà prévu une extension pour 600 nouveaux employés.” La société Yahoo, qui a rapatrié tous ses cadres d’Angleterre, compterait sur Rolle près de 2 000 salariés dans le “A-one business center”, situé à quelques encablures de la sortie d’autoroute. “Nous préparons actuellement un dossier de planification pour réaménager un secteur très prestigieux dans une maison “monument historique” afin de réaliser le siège Le tout nouvel “A-one business center” de Rolle accueille notamment le géant Yahoo. olle, paisible commune de 5 000 habitants sur les rives du Léman, à 40 minutes à peine de la frontière franco-suisse de Jougne. Paisible ? Pas tant que ça. En ce moment, la frénésie économique touche en particulier la petite cité, à tel point qu’une urbaniste a été embauchée spécialement pour penser les futurs quartiers de la ville et l’adaptation des lignes de bus pour desservir les nouveaux R pôles économiques. Plusieurs entreprises internationales ont décidé d’implanter des unités à Rolle. Pour la douceur du climat de cette cité lacustre ? Pas seulement. Si Yahoo, le géant d’Internet, le Japonais Nissan, le groupe informatique Cisco Systems ou encore le major de l’alimentaire Cadbury, entre autres, ont décidé de venir ici, c’est aussi parce que Rolle et cette partie des rives du lac La commune de Rolle a vu le nombre de ses emplois exploser. principal européen de Yahoo” poursuit l’urbaniste. Au total, c’est près de 4 800 emplois que la commune accueillerait au total. Alléchées par les avantages offerts par l’arrêté Bonny, les entreprises continuent d’accourir en Suisse. Seulement, le périmètre de cet arrêté a été récemment limité. Sur le bassin lémanique par exemple, le secteur de Morges en a été totalement exclu. Dans le canton de Neuchâtel, il n’y aura plus que les montagnes concernées par ces facilités d’implantation. Le développement économique de la Suisse voisine est donc loin d’être tari. I J.-F.H. SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 25 é t ’é l L es e m d ei ll eu s rs n a la l p d e s l’é té Les meilleur s b u o d D a n s t le u H a tD ou e bs l dans Dans ce numéro estival, La Presse Pontissalienne a concocté à destination des estivants locaux mais aussi des touristes une sélection des plus belles animations à vivre à Pontarlier, autour de la capitale du HautDoubs, en Suisse voisine et dans un rayon de 100 km autour de Pontarlier. Des dizaines de manifestations, de découvertes, de festivals, de sorties-nature, d’activités ludiques, culturelles ou sportives sont proposées. Un cahier spécial à conserver jusqu’à la fin de l’été pour être sûr de ne pas s’ennuyer. Le compagnon indispensable de vos vacances dans le Haut-Doubs. DANS LES RUES - LES 21 ET 22 AOÛT PONTISSALIENNES VACANCES VACANCES Un été à Pontarlier : que faire cet été quand on est à Pontarlier ? Visites, balades, sport, nature… On a mis les petits plats dans les grands pour permettre de se dépayser sans quitter la ville. BESANÇON - DU 20 JUILLET AU 17 AOÛT Artisans au Grand Cours, 15ème Organisés du 15 au 17 août à Pontarlier, les Artisans au Grand Cours connaissent un beau succès d’affluence. À la rencontre de savoirfaire authentiques et savoureux, la manifestation fête sa 15ème édition. A rtisans au Grand Cours est devenue une institution. C’est plus qu’un marché, l’événement artisanal gratuit de l’été dans le Doubs avec plus de 10 000 visiteurs en 2007, 65 artisans d’art l’an dernier et au moins 70 annoncés cette année dont 41 de la région et 21 du département. La recette du succès repose sur plusieurs facteurs : une offre diversifiée, de qualité, sans cesse renouvelée, des exposants sélectionnés de façon rigoureuse pour inscrire la manifestation sous le sceau de la qualité et de la création : ni revendeur, ni amateur sur le Grand Cours mais des artisans professionnels, créatifs et créateurs exposant tout à la fois leurs produits et leurs savoir-faire. Ensuite, des exposants renouvelés chaque année : un même artisan ne peut être présent plus de trois années consécutives. Des exposants franc-comtois pour plus de la moitié, mais aussi de toute la France, des exposants représentatifs de la diversité des métiers de l’artisanat d’art (du bois au métal en passant par la noix de coco, le cuir, la cire, le vitrail, les émaux et les tissus, du facteur de meubles à la couturière en passant par les potiers ou joailliers…). Et enfin, des animations, démonstrations et ateliers : du plaisir créatif et récréatif pour les petits comme pour les grands. Sur le plan des animations permanentes, il y a des groupes de musique, troupes de théâtre de rue… “pour qu’une ambiance festive et artistique fasse écho aux artisans d’art” indique la Chambre de Métiers du Doubs, organisatrice de l’événement avec la ville de Pontarlier. Artisans au Grand Cours, c’est aussi des démonstrations, pour que gestes et savoir-faire se laissent admirer au même titre que les produits (tournerie sur bois, poterie, coutellerie, travail de la pierre, du bois, du métal…) et des ateliers gratuits pour les enfants : activités ludiques et créatives pour les enfants, liberté de flâner, déambuler et admirer pour les parents. Pourquoi ça marche depuis quinze ans ? “C’est le fruit de la volonté commune de la Ville de Pontarlier et de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs de valoriser tout à la fois des créateurs, des créations, une ville et au-delà un territoire où artisanat et qualité de vie se confondent. Artisans au Grand Cours voyait le jour il y a tout juste 15 ans, avec déjà cette envie de faire accéder le public aux savoir-faire artisanaux. Or si ceux-ci s’incarnent à l’évidence dans les productions originales de chacun, cela ne suffisait pas : en plus des créations des uns et des autres, la manifestation devait également permettre de découvrir les gestuelles et techniques singulières, souvent magiques voire hypnotiques, leur donnant corps… et âme” explique la Chambre. À 15 ans, la manifestation ne montre aucun signe de crise d’adolescence. Plus que jamais, Artisans au Grand Cours veut rester passionnément fidèle aux valeurs qui l’ont hissé parmi les toutes premières manifestations d’artisanat d’art en France : la qualité, la maîtrise technique et la liberté créative, le bien vivre et la convivialité. I Artisans au Grand Cours Le Grand Cours à Pontarlier Du vendredi 15 août au dimanche 17 août de 10 heures à 20 heures les 15 et 16 août de 10 heures à 19 heures le dimanche 17 août Renseignements au 03 81 21 35 27 La Ville est offerte aux artistes “Ville aux artistes” donne depuis dix ans la possibilité aux artistes amateurs de sortir de chez eux pour exposer au grand jour dans tous les domaines de l’art pictural. À vos palettes. C haque coin de rue cache un artiste. Pontarlier se transforme durant deux jours, chaque année, en musée à ciel ouvert. La ville offre à ceux qui n’osent jamais pratiquer leur art hors de chez eux la possibilité d’exercer leur talent au grand jour. “Ville aux artistes” permet ainsi de découvrir chaque année des dizaines de talents cachés. “Ces deux journées dédiées aux arts graphiques sont placées sous le signe de la rencontre (avec le public et entre les artistes) et de la convivialité. Les réalisations picturales réalisées sur le vif sont toujours réjouissantes de créativité et de talent” se réjouit la Ville de Pontarlier, organisatrice de l’événement. Chaque année, le public peut donc rencontrer dans les rues et sur les places du centre-ville, des artistes qui délaissent volontiers leur chevalet, leur bloc de pierre ou d’argile pour des explications. Comme l’avouent les artistes présents l’année dernière, “se retrouver comme ça dans la rue, c’est une idée formidable, on peut vraiment échanger avec les gens en toute sympathie” commente Jean-Marc Seguin, sculpteur amateur. “Cette rencontre dans la rue, c’est un moment privilégié” insiste-t-il. Quelques artistes présents dès la première édition se réinscrivent avec enthousiasme tous les ans. Satisfaits de ces 133 artistes deux jours et heureux inscrits l’an de l’accueil chaleureux qui leur est réservé, ils dernier. incitent volontiers leurs amis à participer. Le nombre des participants est donc en constante augmentation : 133 artistes inscrits l’an dernier. “Ville aux artistes”, c’est aussi un concours. Plusieurs catégories y sont accueillies : huile et acrylique, aquarelle, gouache et dessin, techniques mixtes (mélangeant peinture, grattage, collage et autres matières) et sculpture (techniques mixtes). Une réserve cependant : “Les artistes ayant obtenu un premier prix lors des deux dernières éditions peuvent s’inscrire “Hors Concours” ou dans une autre catégorie que celle où ils ont obtenu leur premier prix” précise la Ville. Le concours est doté de nombreux prix. Les premiers prix dans chaque catégorie sont de 500 euros, les deuxièmes de 300 euros, les troisièmes de 150 euros. En plus, il y a un prix “coup de cœur” de 100 euros, un prix “découverte” de 100 euros. Et deux prix “jeune talent” de 150 euros ainsi que 5 bons d’achat de 150 euros chacun offerts les commerçants du centre-ville. Le thème de création est libre, une suggestion est toutefois indiquée dans le règlement : “Pontarlier, la Ville et son environnement, ses habitants, son histoire”. Le Jury ne tient pas compte du thème pour attribuer les prix. La créativité, les qualités graphiques et picturales sont seules prises en compte. La bonne humeur est en prime. L’exposition : Les œuvres seront ensuite exposées salle Toussaint Louverture (rez-dechaussée du théâtre Bernard Blier, entrée rue de la Halle) du 23 au 31 août. Toutes sont à vendre par un système d’offres d’achat au bénéfice des Restos du Cœur. I Ville aux artistes Jeudi 22 et vendredi 23 août Centre-ville de Pontarlier Renseignements au 03 81 38 81 38 SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 26 MUSIQUE - LES 29 ET 30 AOÛT CHÂTEAU DE JOUX - JUSQU’À FIN AOÛT Il y a 137 ans… Les Bourbakis Les Amis du Musée consacrent une exposition à cet épisode de la guerre de 1870 qui a laissé de profondes traces dans la mémoire collective du Haut-Doubs. L a guerre franco-prussienne de 1870 suscite dans l’esprit d’un large public un intérêt qui ne se dément pas. La retraite de l’armée de l’Est en février 1871 a laissé, dans le Haut-Doubs et en Suisse voisine, de profondes traces, encore visibles dans les musées, les monuments aux morts et dans les expressions populaires. Et les expositions et animations réalisées sur cet événement ont toujours rencontré l’adhésion de nombreux visiteurs. L’association les Amis du Musée de Pontarlier a donc décidé de réaliser une exposition sur cet épisode de l’histoire française à travers des reproductions de gravures, de peintures et de photographies. 1870-1871. La France et la Prusse sont en guerre. En France, l’Empereur Napoléon III est à la tête du Second Empire depuis 1852. La Prusse, elle, est dirigée par le roi Guillaume Ier et le Chancelier Bismarck. Sur le terrain, l’avantage est aux troupes prussiennes : enfermé à Sedan avec 130 000 hommes, Napoléon III s’est rendu en septembre. Paris, Metz, Belfort sont encerclés. L’armée de l’Est, sous le commandement du général Bourbaki, est censée surprendre et bousculer les Prussiens. Mais, mal commandée, mal équipée, mal renseignée, mal ravitaillée et mal entraînée, victime d’un froid intense, talonnée par les troupes prussiennes, l’armée de l’Est, isolée, est acculée à la frontière suisse. Le 1er février 1871, à 5 heures du matin, L’exposition retrace la retraite de cette armée vers Pontarlier. Exposition Bourbaki Juillet et août au château de Joux Tous les jours de 9 h à 18 h Entrée et visite libres Rens. : 03 81 69 47 95 l’autorisation de franchir la frontière suisse est enfin donnée : au total, 87 847 hommes passent en Suisse (aux Verrières, à l’Auberson et Sainte-Croix par Les Fourgs, à Vallorbe, la vallée de Joux et Yverdon) avec 11 800 chevaux, 285 canons, 1 158 voitures et 72 000 fusils. C’est une armée épuisée qui arrive en Suisse, laminée par la faim, le froid (- 10 °C), les combats, les marches forcées et les maladies. L’arrière-garde de l’armée de l’Est, appuyée par l’artillerie du fort de Joux et du Fort Mahler, assure la protection du gros de l’armée en tenant les Prussiens à distance : pendant les 8 heures que dure le combat du 1er février à La Cluse, près de 4 000 hommes (1 300 Français et 2 700 Allemands) sont tués ou blessés. La guerre franco-allemande dure de juillet 1870 à février 1871 et s’achève par la défaite complète de la France. L’armée du général Bourbaki, elle forme la dernière réserve. En ce mois de janvier glacial de 1871, elle se trouve encerclée de toutes parts dans le Jura. Désespéré, le général Bourbaki fait une tentative de suicide. Pour son armée, il ne reste plus que le désarmement et l’internement en Suisse. L’histoire tragique de cette armée en déroute se déroule en Franche-Comté, et plus spécialement à Pontarlier et à La Cluse-et-Mijoux jusqu’en Suisse, notamment aux Verrières. L’insolite vous attend au château de Joux Musique, théâtre, vidéo, l’art vous attend dans tous les recoins du château de Joux dans le cadre du troisième festival “Ça s’Joux au château.” L’ association “5 sens” récidive et vous invite au château de Joux pour les deux savoureuses soirées de la troisième édition du festival “Ça s’Joux au château” les 29 et 30 août. La programmation est plus audacieuse encore que les années précédentes. Elle ouvre aux visiteurs les portes d’une culture insolite dans un lieu qui l’est tout autant. Musique, théâtre, vidéo, “5 sens” conduit les spectateurs dans les recoins d’un univers à la fois poétique, harmonieux et souriant. Le cœur de la manifestation battra dans la Cour d’Honneur du lieu historique. Le 29 août à 22 heures, le collectif d’artistes de Rien ouvrira les festivités. Le groupe rock fonctionne comme une sorte de “fourre-tout dadaïste.” Il conçoit “la musique hors des sentiers battus.” Dans son style, Rien se fait l’écho de groupes comme Radiohead ou The Doors. Guns of Brixton (dub-rock-électro) figurent aussi parmi les invités, comme No Mad Band (funk-hip-hop), l’Enfance Rouge (rock), No Shangsa (trio free rock), Fantasio et les Penne de l’Arrabiata (trio punk) ainsi que le très surprenant duo Violon Profond. La formation minimaliste qui associe le violoncelle et le chant reprend les plus grands tubes du hard-rock et du heavy metal. Tous ces artistes se partagent le château de Joux et font vibrer les murs de la Cour supérieure, de la Tour du “La musique fer à cheval et du pont-levis. Ce festival, c’est aussi de l’art de rue avec Théâtre hors des Group’ et son spectacle “la Jurassienne de réparasentiers tion.” La Compagnie Pire que debout, Serious Road battus.” Trip et Laurie Cannac apportent leur part de rêve et de poésie parfois sombre, à l’événement culturel. Par son jeu, l’artiste est souvent le miroir d’une réalité que certains d’entre nous refusent de voir. Le clown Amandine Branger et son spectacle “les aventures de mademoiselle la petiote” balance entre “l’imaginaire et la triste mais drôle vérité des adultes.” PONTARLIER - EXPOSITION Le salon des Annonciades s’offre un train d’artistes Le 79ème salon des Annonciades invite le visiteur à un voyage au cœur de l’art contemporain franc-comtois. œuvre monumentale de Benoît Huot trône au milieu de la Chapelle des Annonciades. Elle représente un train avec à l’intérieur, des corps momifiés. Signe macabre ou éloge de la mort heureuse, cette création sans nom qui s’offre au regard L’ du public est livrée à la libre interprétation de celui-ci. En invitant Benoît Huot à présenter son travail, le 79ème salon des Annonciades tient la promesse de puiser dans l’art ce qu’il a de plus vif. Qu’il s’agisse de peinture, de gravure ou de sculpture, la centaine d’œuvres exposées jusqu’au 24 août surprend le visiteur, le dérange parfois mais l’interpelle dans tous les cas. Parmi la quarantaine d’exposants, la dizaine de nouveaux venus sélectionnés soigneusement par un collectif L’œuvre surprenante de Benoît Huot trône au milieu de la chapelle. Salon des Annonciades Jusqu’au 24 août Pontarlier Renseignements au 03 81 38 82 12 www.admdp.com Entrée libre Heures d’ouverture : tous les jours de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures d’artistes professionnels, conforte la réputation de ce salon ouvert vers l’art contemporain franc-comtois. C’est une rencontre artistique majeure de la région. Cette année, l’association les Amis du Musée qui organise cet événement culturel a choisi de rendre un hommage particulier à Pierre Bichet et Josette Coras, deux figures emblématiques de l’art local qui nous ont quittées. “Nous aurons de Pierre Bichet quelques-unes de ses grandes toiles issues de sa collection privée” indique Fabrice Hérard de l’association les Amis du Musée. Ce salon accueille 12 000 visiteurs chaque année. Sa gratuité favorise sa fréquentation et séduit finalement les esprits curieux. “Ça s’Joux au château.” Les 29 et 30 août au château de Joux Renseignements : http://www.myspace.com/ca_s_joux_ au_chateau Entre musique et humour, le spectacle est bien vivant. SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ AU T O U R VACANCES DE PON TARLIER VACANCES Peut-on se dépayser à quelques kilomètres de la capitale du Haut-Doubs ? La réponse est oui. La Presse Pontissalienne propose des animations totalement différentes l’une de l’autre, autant de destinations à quelques minutes de Pontarlier. Faites votre choix. PONTARLIER - AU GRAND COURS “Dans le Doubs, absinthe-toi !” La capitale du Haut-Doubs célèbre le 26 juillet au Grand Cours le retour en grâce de la Fée Verte. A près plus de 80 ans d’interdiction et de purgatoire, l’absinthe revient sur le devant de la scène. Objet d’un culte fascinant des collectionneurs du monde entier, La Bleue est de nouveau distillée depuis quelques années dans deux distilleries pontissaliennes. Des agriculteurs locaux cultivent désormais cette plante que l’on retrouvait jadis dans Une course toute la plaine de l’Arlier. des garçons Cette quatrième fête de l’absinthe s’inscrit dans la remide café. se au goût du jour d’un apéritif aux vapeurs envoûtantes qui suscita un véritable phénomène de société. Belle illustration de cet engouement, les appellations “Pontarlier, capitale de l’Absinthe” et “Pontarlier, cité de l’Absinthe” sont Fête de l’absinthe Samedi 26 juillet à Pontarlier Renseignements au 03 81 38 81 38 devenues, à l’initiative de la ville, des marques déposées et enregistrées à l’I.N.P.I. dès 2003. La fête de l’absinthe débute en fanfare par un grand défilé organisé à partir de 11 heures dans les rues du centre-ville. Cette année, la ville de Pontarlier, en partenariat avec la ville d’Ornans et le musée des costumes, propose aux participants et aux visiteurs de se costumer comme autrefois pour intégrer le défilé rapatriant la cueillette de l’absinthe au centre-ville de Pontarlier. Le programme de cette manifestation populaire est censé séduire les familles et les touristes : défilé en costumes d’époque, course de garçons de café, concours d’orthographe, ateliers pour enfants, animations musicales, expositions diverses… Les distilleries Guy et Les fils d’Émile Pernot s’associent bien entendu à l’événement. Elles ouvrent leurs portes au public tout comme le musée municipal accessible gratuitement toute la journée. Le programme des festivités au Grand Cours est toujours attractif : animations de type kermesse au profit d’associations humanitaires, atelier d’échecs, plaisirs gustatifs avec les glaces Vuez et d’autres produits à base d’absinthe, on plonge avec délices dans cette célébration pleine de surprises. Les mercredis gourmands de Cessay epuis quelques étés,les touristes et les locaux ont pris l’habitude de se retrouver sur ce site dans le cadre des mercredis d’accueil. L’espace Cessay est particulièrement propice à l’organisation de diverses animations comme les loisirs créatifs peinture ou macramé. En soirée, des dégustations de comté permettent de se familiariser avec les acteurs,les produits et l’organisation de cette filière particulièrement dynamique. Cette mise en bouche se prolonge autour d’une fondue, de roëstis ou d’une morbiflette, autre spécialité conviviale de la table comtoise. Mercredi 23 juillet : Mercredi 6 août Visite guidée des tourbières à partir de 14 heures avec Lucien Bôle. Durée : 2 h 30. Rendezvous au point-accueil, place de Gare à Frasne. 20 heures :Dégustation de comté animée par des professionnels de la filière A.O.C. 21 heures : Repas traditionnel fondue au comté. Journée loisirs créatifs “peinture” de 10 h à 17 h (matériel fourni). 20 h : Dégustation de comté 21 h Repas traditionnel “roëstis”. Mercredi 13 août Journée loisirs créatifs “macramé” De 9 h à 17 h 20 h : Dégustation de comté 21 h : Repas traditionnel fonMercredi 30 juillet Journée loisirs créatifs “macra- due au comté mé” de 9 h à 17 h 20 h : Dégustation de comté Mercredi 20 août 21 h : Repas traditionnel fon- Visite des tourbières et animadue au comté tion “la tourbe comme au siècle dernier”. 15 h : démonstrations avec des tireurs de tourbe. 20 h : Dégustation de comté 21 h : Repas traditionnel fondue au comté Mercredi 27 août À la découverte du village de Frasne 15 h : histoire, architecture et particularismes 21 h : Repas traditionnel morbiflette Les animations sont toujours aussi conviviales à Frasne. HOUTAUD - LES 9 ET 10 AOÛT Le cheval est en fête à Houtaud L’Hippodrome du Haut-Doubs, à Houtaud, accueille pour la 19ème année consécutive le Festi’Cheval. Deux jours dédiés au meilleur ami de l’homme. Festi’Cheval 9 et 10 août à Houtaud et Pontarlier Rens. au 03 81 46 76 79 ou 06 76 77 08 12 C Programme complet : hevaux, cavaliers, exposants et bénévoles seront au rendez-vous pour faire partager au public un week-end exceptionnel dédié au cheval. Le public pourra profiter en journée de nombreuses animations à découvrir en famille : concours de saut d’obstacles, concours d’attelage comtois, courses montées et attelées, parcours du randonneur, démonstration western, spectacles en plein air, ainsi que de la Bodega sous chapiteau. Le clou du week-end est certainement le grand cabaret équestre avec repas program- mé le samedi et le dimanche soir. Au total, 2 h 30 de spectacle à couper le souffle, où artistes locaux et professionnels sauront faire apprécier le cheval avec art et passion.Avec cette année comme invités la troupe Chaps Western dans leur numéro de “voltige féminine”, sans oublier “la démonstration de lasso artistique”, un spectacle aux couleursWestern, ainsi que les troupes Anthore, Jéhol, Les Tornados, Les Comtois en Folie, J.B. Écuries Comtoises, Vivot Western Horse, Peggy Monnot… Du grand spectacle pendant deux jours. Samedi 9 août à 20 h 30 : Grand cabaret équestre avec “Chaps Western”, en compagnie d’autres artistes locaux : Anthore, Jéhol, Les Tornados, Les Comtois en Folie, Vivot Western Horse, Peggy Monnot… À 23 heures, bal avec le groupe Macadam. Dimanche 10 août : début des épreuves de concours de saut d’obstacles à 10 heures et Concours officiel d’attelage des chevaux comtois 5ème catégorie. À 10 h 30, départ du grand défilé à Pontarlier place du Toulombief. Midi : arrivée sur le site de Festi’Cheval et partage du verre de l’amitié. À 12 h 30, Repas et Bodega spectacle sous chapiteau. À 14 heures, début de l’épreuve du parcours du randonneur. À 15 heures, départ des courses (poneys, chevaux, trotteurs, comtois…). Nombreux spectacles et animations extérieurs en continu avec la participation des “Chaps Western” et leur “roping sur vaches”. À 19 heures, ouverture de la restauration. À 20 h 30, grand cabaret équestre avec tous les artistes. Festi’Cheval se termine avec le grand bal gratuit qui démarre à 23 heures. JUSTINIANA - LA RIVIÈRE ET ROCHEJEAN FRASNE - COMTÉ, MORBIFLETTE D 27 Rens. Point Info : 03 81 38 95 31 Opéra en campagne Après avoir failli disparaître à tout jamais, l’ensemble Justiniana fait son grand retour en Franche-Comté. Au programme, la création de Carmen et la reprise d’Hansel et Gretel. F idèle depuis 26 ans à sa volonté initiale de promouvoir l’art lyrique là où il n’est jamais et où on ne l’attend pas, Charlotte Nessi, fondatrice et directrice de l’Ensemble Justiniana s’attaque cette année à un monument de l’Opéra : Carmen. “C’est l’opéra le plus joué au monde, une histoire que tout le monde connaît et pour nous un passage obligé” explique-t-elle, motivée plus que jamais après un an et demi d’agitation et de bagarre pour sauver sa compagnie. Suite au désengagement de l’État, la situation financière de la Compagnie fut mise à mal. Il faudra la mobilisation des élus, l’arrivée d’une administratrice en juillet 2007 et la signature il y a quelques semaines d’une convention de trois ans avec les quatre départements franc-comtois, pour sortir de l’ornière. Conséquence de ce tourbillon, “Carmen se joue dans huit villages qui ont déjà accueilli une production Justiniana.” Car accueillir un projet de Charlotte Nessi est un travail dans le temps. Pour Carmen, depuis novembre, 350 habitants “dont la plupart ne sont pas chanteurs” travaillent leur voix. Au final, à chaque représentation, ils seront une quarantaine du village à donner la réplique à des pros de l’art lyrique. “On veut de la qualité, pas de sous-chanteurs ni de sous-musiciens.” D’autres habitants hébergent les artistes. Pour Cendrillon, précédente création, ils dansaient. L’autre pari de théâtre lyrique Carmen : vendredi 1er août 21 heures à La Rivière-Drugeon Hansel et Gretel : mardi 26 août à 20 h 15 à Rochejean Réservation obligatoire 10 jours maximum avant la représentation www.justiniana.com 03 81 82 34 43 itinérant, c’est d’adopter le décor naturel. “Chaque fois, c’est un lieu différent et il faut s’adapter.” Ainsi, la Carmen de Charlotte Nessi évolue au milieu des sapins ! Quant à la reprise de Hansel et Gretel, elle se joue à partir du 16 août, dans des villages qui accueillent pour la première fois l’Ensemble Justiniana. Le pari de jouer l’art lyrique dans des petits villages. SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 28 N A T U R E S E VACANCES C N A C VA Le Haut-Doubs est à lui seul un lieu de villégiature. Pour peu que la météo soit favorable et le dépaysement est garanti. Les manifestations se succèdent au fil des weekends. Patrimoine et folklore sont à l’honneur. LES FOURGS - INSOLITE Randonnée et goûter à la ferme P our profiter au mieux des paysages du Haut-Doubs, voici un des nombreux parcours de randonnée proposés par le Comité Départemental de Tourisme : le Stratégique. Au départ des Fourgs cette randonnée de 9 km, accessible à toute la famille, dure environ 3 heures. Entre pâtures et forêts, elle vous mènera à travers le Bois des Buclé jusqu’à la Roche Sarrazine. Là, vous pourrez faire une petite pause au belUne védère depuis lequel on peut randonnée observer la vallée du Mont“stratégique.” petot et le célèbre Château de Joux. Vous comprendrez alors pourquoi cette randonnée a été qualifiée de “stratégique”. De plus, pour compléter la journée ou le week-end, vous trouverez dans les environs quelques sites d’exception tels que le lac Saint Point, troisième lac naturel de France, et le lac de Remoray au cœur de la réserve naturelle. À Labergement-Sainte-Marie, la Maison de la réserve vous accueille tous les après-midi (sauf le lundi) pour mieux connaître cet espace protégé. Pour reprendre des forces, rien de tel qu’un petit goûter. La ferme du coin perdu aux Fourgs vous accueille pour un 4 heures à la ferme agrémenté de boisson chaude ou limonade et de tartines avec du beurre et de la confiture maison… Enfin, en faisant un petit saut de l’autre côté de la frontière, vous pourrez également vous rendre au Musée des boîtes à musique et automates de SainteCroix. D’autres randonnées sont proposées par le Comité départemental du tourisme, n’hésitez pas à les contacter ou à consulter le site www.doubs.fr. I K.M. LA CHAUX-DE-GILLEY - WEEK-END DU 15 AOÛT Convivialité à la sauce villageoise Cette recette populaire caractérise la 27ème fête de La Chaux organisée les 14 et 15 août. Du folklore, du sport, sans oublier le célèbre tiercé de cochons. A près 22 ans aux commandes de La Chaux Animations, Rémy Jeannier a transmis le relais à Thierry Marguier. Cette passation de pouvoir s’inscrit dans la continuité, le nouveau président n’ayant pas du tout l’intention de chambouler une formule au succès incontestable. “On tient à rester dans l’esprit d’une fête villageoise très conviviale et bon enfant où chacun y trouve son compte”, annonce Thierry Marguier. À l’exception de la structure gonflable qui dis- Le sport est toujours d’actualité à la fête de La Chaux. HAUTERIVE-LA-FRESSE - LE 9 AOÛT À la conquête du ciel et des étoiles L’observatoire de la Perdrix accueille petits et grands le samedi 9 août pour un rendez-vous céleste sur la piste des étoiles. L’ astronomie à la portée de tous. Telle est la volonté du club astro de la M.J.C. des Capucins qui participe chaque année à la Nuit des étoiles. Cette structure s’implique totalement dans la valorisation de l’observatoire de la Perdrix dont elle assure la gestion. Pour cette 18ème édition de la Nuit des étoiles, elle se distingue par un programme très attractif notamment vis-à-vis des plus jeunes. “On commencera à partir de 17 h 30 avec un atelier où les enfants auront la possibilité de construire et lancer des fusées à eau”, précise Claude Dumont, le responsable du club. On patiente toujours plus facilement quand on a l’esprit occupé par ce genre d’activité. Et la conquête spatiale, ça fait toujours rêver les gosses. L’animation proposée à 18 heures est tout aussi captivante puisqu’il s’agit d’une démonstration d’aéromodélisme. Cette gymnastique présente aussi l’avantage de s’entraîner à lever les yeux vers le ciel. Cette mise en bouche étoilée précède le buffet-buvette servi par les membres de Hauterive-la-Fresse Nuits des étoiles le 9 août Renseignements 03 81 39 02 09 de Dumont. Au cas où la couverture nuageuse masque les astres, les organisateurs utilisent le planétarium et d’autres maquettes pour expliquer la mécanique céleste. L’entrée est libre à la Nuit des étoiles. “La prochaine réunion d’information du club astro aura lieu le 16 septembre à la M.J.C. des Capucins”, suggère son président à l’attention d’éventuels amateurs. I L’observatoire de la Perdrix bénéficie d’une implantation à l’abri de toute source de pollution visuelle. Le rêve de tous les chasseurs d’étoiles. MONT D’OR-DEUX LACS - LE 31 AOÛT Fête de La Chaux 14 et 15 août Rens. au 03 81 43 34 29 paraît des animations, le contenu de l’édition 2008 est pratiquement identique à celui proposé l’été dernier. La fête de La Chaux, c’est d’abord une équipe d’une centaine de bénévoles, des partenaires fidèles et la mobilisation des forces associatives de la commune. Ouverture des festivités le jeudi soir avec le bal animé par Macadam, l’orchestre sauget par excellence qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Tradition toujours respectée au lancement de la journée du 15 août qui débute par la messe en plein air célébrée à 10 h 30. “En plein air si le temps le permet”, précise Thierry Marguier. Car même si le soleil est souvent de la partie, on ne sait jamais. Après l’office religieux, l’apéro-concert au son de l’Espérance du Saugeais de Gilley. Une mise en fête suivie du repas partagé, il va sans dire, dans la joie et la bonne humeur. Le sport est toujours d’actualité à la fête de La Chaux. Les plus jeunes sont invités à participer aux foulées saugettes. Les plus grands au 5ème Chauathlon. Disputé seul ou en équipe, ce challenge combine 9 km de course à pied et 23 km en vélo. Comme en 2007, la troupe “Color latino” assure ensuite le spectacle à partir de 17 heures. De la samba dans l’air avec maracas et danseuses brésiliennes. L’ambiance monte, le public est chaud pour assister à l’incontournable tiercé de cochons précédé du non moins fameux concours de cri porcin. Cette animation constitue l’une des grandes attractions de la journée. “C’est le clou de la fête”, confirme l’organisateur. Plein d’autres surprises vous attendent à la miaoût dans ce village qui symbolise si bien l’âme saugette. Ici, tout s’achève en musique. L’orchestre Frénésie anime le bal gratuit qui marque la conclusion de ce week-end festif. I l’association la Festive, partenaire du club astro à l’occasion de cet événement. Le soleil disparaît peu à peu. Il est 21 h 30, on entre dans le vif du sujet. Place aux spectacles des étoiles retransmis par vidéo projection sur l’écran géant installé à l’extérieur. La meilleure manière de se familiariser à la visite des constellations commentée par les astronomes du club. “On propose ensuite une observation au télescope par le biais d’une webcam connectée à l’instrument”, poursuit Clau- Deuxième fête des associations Pour sa deuxième édition, la fête des associations de la Communauté de communes du Mont d’Or se tiendra aux Longevilles Mont d’Or et permettra à ses 10 000 habitants de découvrir une multitude d’activités. L e Pôle associatif du Mont d’Or et des Deux Lacs avait initié cette manifestation en 2007 sous la forme d’un rallye à la découverte des activités dans les différents villages de la Communauté. Malgré la forte participation des habitants, l’éclatement des activités sur le territoire ne permettait pas de tout découvrir et il a été convenu de reve- nir à un format d’événement plus centralisé. Cependant, des randonnées pédagogiques autour de l’électricité (gorges du Fourperet) ainsi que sur l’histoire de la voie ferrée permettront de découvrir ou redécouvrir une partie de notre patrimoine tout en se baladant. La salle des fêtes des Longevilles sera le cœur des festi- L’occasion de découvrir les disciplines enseignées par les associations locales. Fête des associations dimanche 31 août de 10 h à 17 h Salle des fêtes des Longevilles Mont d’Or Accès libre Renseignements au 03 81 49 10 30 vités, théâtre de nombreuses animations proposées par une trentaine d’associations issues des 19 villages de la Communauté, avec entre autres : A.D.M.R., Vélo Club V.T.T. Mont d’Or, Culture et Loisirs Jougne “Bibliothèque”, Olympic Mont d’Or, A.S. Oye-et-Pallet, Club des Collectionneurs du Mont d’Or… En cette période de rentrée scolaire, les nombreuses personnes à la recherche d’informations sur les activités associatives trouveront ici toutes les réponses à leurs questions : tarifs de cotisations, lieux et jours d’activités, encadrement, classes d’âge… Aussi, ce sera l’occasion pour les petits et grands d’aller à la rencontre de bénévoles passionnés qui feront découvrir leurs activités sous forme de jeux, d’initiations et d’animations diverses. I SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 29 FESTIVALS DE L’ÉTÉ VACANCES VACANCES L’été des festivals. À côté des grands rendez-vous incontournables et connus de tous comme les Eurockéennes, la région recèle quelques festivals moins courus mais qui montent, organisés par des associations locales. Ils méritent franchement le détour. Sélection. FESTIVAL ROCK - MÉTABIEF La Paille plus fraîche que jamais Le festival de la Paille change de lieu mais pas de date. À Métabief, c’est toujours dans le rock et la volonté de faire découvrir la scène régionale qu’elle poursuit sa route. Les 1er et 2 août. O ubliée, digérée l’annulation du festival de la Paille 2007 à Chaffois. Le coup aurait pu être fatal. Il se solde au but du compte par un déménagement et un nouveau départ. “On a pensé arrêter à tout jamais mais les spectateurs comme les institutions nous ont manifesté beaucoup de soutien”… et la machine est repartie. Aurélien Bouveret, responsable de la programmation et vice-président du bureau a l’air encore surpris de tout cela et relate les mairies qui spontanément ont proposé d’accueillir la manifestation, la volonté de l’équipe de ne “pas s’installer en ville” et l’accord trouvé avec la station de Métabief, meilleur choix “pour la logistique comme pour le site.” Les organisateurs qui ont remonté une nouvelle équipe ont signé un contrat de trois ans avec la commune qui veut pérenniser le rendez-vous. “Métabief, c’est indiqué partout, plus simple à trouver, plus touristique.” S’il craint, à titre personnel, de regretter le côté “perdu dans les bois” du site de Chaffois,Aurélien Bouveret a conscience que ce nouveau site devrait satisfaire les fidèles tout en permettant au festival de grandir. En attendant, “la programmation est très éclectique et dans la continuité bien qu’un peu moins rock que d’habitude mais avec en plus, des fins de soirées électro, toujours très recherchées.” À l’affiche de la Paille 2008, Luke, Mademoiselle K et son nouvel album sorti en mai et les Têtes Raides qui viennent à Métabief souffler leurs vingt bougies, “carrément un beau cadeau” pour Aurélien. Mais après une annulation et un an d’absence, n’est-ce pas difficile de convaincre tourneurs et artistes de venir essuyer les plâtres d’un festival nouvelle version ? “Carrément pas” affirme le programmateur décidément adepte de la figure géométrique aux Festival de la Paille 1er et 2 août à Métabief www.festivalpaille.fr quatre côtés strictement égaux. “Les artistes veulent tourner. On reste un des dix plus gros festivals bénévoles de France et on est clair dans ce qu’on propose.” Il avoue avoir gardé des contacts pro toute l’année, évoque l’équipe de douze personnes travaillant à l’année à l’organisation, les 40 bénévoles mobilisés la semaine précédente et les 100 pendant les deux jours du festival. Il espère “une montée en puissance”, souligne que la Paille “est un des festivals les moins chers avec 17 euros l’entrée journée” et comme pour prouver si cela était nécessaire son engagement comme celui de l’équipe dans l’aventure, il précise : “Chaque organisateur est cautionnaire du festival. Si on se plante, chacun met la main à la poche. Les subventions commencent à venir. Avant, on n’était pas spécialement soutenu par la commune de Chaffois. Maintenant, on voit la différence.” La Paille a tourné la page. Gonflée à bloc, elle affirme repartir sur de bonnes bases. I Le village de la vallée du Drugeon se mobilise depuis 5 ans pour monter son festival rock. Au milieu des étangs et des tourbières. P lus petit et plus jeune, Frog’n Rock de Bouverans prépare sa 5ème édition qui comme les précédentes, terminera la fête du village, sur la place des Vairons. À l’affiche, quatre groupes : Benja, Manu… de Dolly, Weepers Circus et Austin Newcomers. “On reste dans un cercle local” explique Vincent Couteau, membre du noyau dur de l’organisation du Cercle des Jeunes de Bouverans, qui compte une quarantaine de membres. “On est avant tout des passionnés et ce n’est pas parce qu’on vit entre les vaches qu’on n’a pas droit à une vie culturelle” lâche-t-il. Frog’n Rock est une petite entreprise habituée au système D. “On va voir les artisans et les commerçants du coin pour qu’ils nous aident. On fait peu d’argent avec les entrées mais on commence à faire un peu de bruit.” Vincent Couteau souligne que cette année, pour la première fois, ils ont Les Austin Newcomers seront de la partie. La Guerre du Son, résolument rock Le festival de Landresse poursuit sa route toujours plus rock et dégaine la carte écolo pour son édition 2008. La 7ème Guerre du Son sera turbulente et propre. E FROG’N ROCK - PETIT FESTIVAL QUI MONTE Les guitares résonnent au cœur de Bouverans LANDRESSE - ORIENTATION VERTE Frog’n rock Jeudi 14 août Bouverans (vers Frasne) www.frognrockfestival.com obtenu une subvention du Conseil général. “Ça nous permet de faire venir des groupes plus renommés et donc plus de monde.” Et d’ajouter que le prix d’entrée sous le chapiteau (10 euros) n’a pas été revu à la hausse grâce à cette aide. La programmation pop rock est volontairement éclectique et l’équipe veille à la qualité des groupes proposés. Quant au public, “qui nous suit fidèlement” précise l’organisateur, il est essentiellement local pour l’instant. Pour les artistes comme pour les spectateurs, “le bouche-à-oreilles fonctionne bien et Internet fait beaucoup.” Frog’n Rock est qualifié par ses organisateurs de “petit festival, bloqué en nombre de places car sous chapiteau situé entre la rivière et les maisons.” Aidé par son grand frère le Festival de la Paille, il “aspire à grandir, à changer de place si besoin.” Mais ça, c’est pour plus tard. La 5ème édition de ce festival d’un jour débute à 20 heures le 14 août. I n 2002, une fine équipe d’amoureux de musique rock relève le défi d’organiser un festival, chez eux à Landresse et Ouvans, 150 habitants au total. La Guerre du Son est née. Sept ans plus tard, l’équipe est là, s’est même renforcée et si elle est toujours bénévole, n’a en rien perdu sa motivation. À l’affiche cette année 2008, Mass Hysteria, Sna-Fu, Kill the Young, Watcha mais aussi les Suisses de Moonraisers, les filles de Ubway, Machina Deus Ex, Kiemsa et Sorry for Yesterday, vainqueur du tremplin en mars dernier. “On a une programmation de plus en plus pointue, de plus en plus rock mais on a aussi un rôle de découverte à assumer” reconnaît Liz Millereau, du comité d’organisation. “Au début, on n’avait ni la notoriété ni la confiance des tourneurs.” Si la programmation se bouclait au forcing, aujourd’hui, les choses sont plus simples même si l’équipe planche dès le mois d’octobre sur l’édition suivante. “Il y a beaucoup de bouche-à-oreille. Les artistes sont bien reçus, les tourneurs savent que le public est là.” En 2007, le festival a enregistré 6 000 entrées sur deux jours. “On veut conserver l’ambiance du début et l’esprit partageur et intergénérationnel.” Les 150 âmes des deux villages sont bénévoles sur le festival. “Tout le monde met la main à la pâte.” S’il semble avoir trouvé sa vitesse de croisière, le festival ne joue pas pour autant la carte de l’immobilisme. L’accueil des festivaliers a été peaufiné cette année et pour la première fois, les organisateurs s’engagent dans une démarche globale et progressive d’éco-festival. Service de co-voiturage, tri des déchets sur le site, flyers sur papiers recyclés, l’objectif est limiter l’impact de la fête rock sur la Combe de Landresse. Pour que les watts résonnent mais n’abîment rien les 17 et 18 août. I Mass Hystéria : en 10 ans de scène et 5 albums, Mass Hysteria a gagné sa place dans les hautes spères du métal français. À Landresse le 18 juillet. www.laguerreduson.com 03 81 56 13 82 SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 30 SUISSE VOISINE VANCANCES VACANCES LA CHAUX-DE-FONDS - UN FESTIVAL UNIQUE Sous le “Pod”, la plage La plage des Six Pompes Festival de rue Du 4 au 9 août La Chaux-de-Fonds www.laplage.ch Après bientôt quinze ans d’existence, la Plage des Six-Pompes se présente comme le plus important rendez-vous des arts de la rue sur sol suisse : près de 40 000 spectateurs sur six jours, pas moins de trente compagnies et plus d’une centaine de bénévoles. L sphère… Une des raisons du succès de la Plage des Six Pompes est son indéniable convivialité : en plein cœur de rement rétribuées au chapeau, se autour de la place des Six la métropole horlogère, près a Plage, c’est et sur- un souffle de vie dans la vieille Pompes, située au bout du Pod de 40 000 spectateurs et curieux viennent profiter six tout, la conviviali- ville de La Chaux-de-Fonds et (l’avenue Léopold-Robert). té : six jours le rendez-vous de toute une La Plage, c’est une atmo- jours durant d’un festival entièrement gratuit pour lequel des d’animations entiè- population. Tout se pasartistes de renommée internationale acceptent de se produire au chapeau. Plus qu’une simple manifestation culturelle, c’est un outil de médiation fort entre une ville et ses habitants. La Plage, c’est aussi une éthique… Après la convivialité et la gratuité, c’est le troisième axe que la Plage s’engage à respecter. Recyclage du plastique, consignage du verre, interdiction des alcoopops, respect des personnes à mobilité réduite, présence du Bus Itinérant de Prévention… Une superbe manifestation. I Près de 50 000 curieux assistent à l’événement. La Suisse, même depuis Pontarlier, peut aussi être considérée comme une destination estivale à part entière. Des festivals, de la détente, des sites naturels, une escapade à Lausanne. Excursion en terre voisine. CERNIER - DANS LE VAL-DE-RUZ Rendez-vous aux jardins La nouvelle édition des Jardins Extraordinaires de Cernier s’annonce déjà prometteuse. Thème de l’été 2008. L’année des énergies… renouvelables et renouvelées. Mais à Cernier, il y a bien plus que les jardins cet été. L’ expo estivale visible sur le site Évologia permet de sensibiliser les plus jeunes et leurs aînés aux problèmes liés à l’écologie et à l’environnement, et notamment aux énergies renouvelables. Différentes animations, certaines interactives, permettront de se familiariser avec son environnement et tous les mystères qu’il recèle… Évologia est aujourd’hui LA référence en LA matière d’écologie et de promotion des référence espaces naturels. Accessible en permanence au public, Évologia est un centre culturel, en matière touristique et de rencontres en même temps d’écologie. qu’un espace de détente. Outre le Mycorama, la Grange aux concerts, les jardins, les restaurants, Évologia accueille dans son cadre exceptionnel du Val-de-Ruz de multiples manifestations : festivals de musique, de poésie, expositions, forums, spectacles, séminaires, fêtes… Un site multiculturel. I Évologia - Du 14 juin au 15 septembre Cernier (canton de Neuchâtel) www.evologia.ch SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ SUISSE VOISINE VANCANCES VACANCES BIEN-ÊTRE - UNE JOURNÉE AUX THERMES À Yverdon, de 28 à 34 °C toute l’année Le centre thermal d’Yverdon, à 30 minutes de Pontarlier, attire des dizaines de milliers de visiteurs, dont de plus en plus de Français à la recherche d’un peu de douceur. Découverte. otalement à contre-courant de la plupart des professionnels du tourisme, Patrick-Louis Duruz aime les étés gris et maussades. Le directeur des Thermes d’Yverdon-les-Bains, centre thermal aux eaux sulfureuses, garde d’ailleurs un très mauvais souvenir de l’été caniculaire de 2003. “Une horreur ! Tout sauf ça” clame-til. Difficile en effet d’envisager aller piquet une tête dans une eau à 34 °C quand il fait autant sinon plus à l’extérieur. “Alors que s’il fait gris et froid, les gens pensent à venir.” Autant dire qu’il fut comblé l’an dernier ! Le centre thermal suisse accueille dans ses bains, 280 000 visiteurs par an. Environ 20 000 d’entre eux viennent du Doubs (en majorité) ou de la FrancheComté, soit 7,14 % des entrées T et le directeur espère doubler ce chiffre dans les années à venir. De son côté, l’office du tourisme de Pontarlier organise des sorties en bus une ou a deux fois par semaine pendant les vacances scolaires, été comme hiver. “On peut arriver à 40 000” estime le directeur. “En hiver, beaucoup de familles fréquentent les thermes. Certains dimanches, on peut avoir jusqu’à 2 000 personnes en une journée. L’été, c’est plus calme, différent. On a beaucoup de 35-40 ans, des dames surtout qui ont envie d’être tranquilles.” En résumé, si le mercure monte haut cet été, il ne faut hésiter à passer la frontière. Les conditions idéales seront réunies pour découvrir et profiter sereinement des trois piscines thermales (dont une intérieur) de l’établissement et du 31 SAIGNELÉGIER DANS LES FRANCHES MONTAGNES Le centre les Cerlatez au cœur de la nature Situé au cœur des Franches-Montagnes suisses, le centre nature les Cerlatez propose de nombreuses animations liées à l’environnement. L’homme de Tollund qui a été conservé pendant 2 500 ans dans les tourbières du Danemark y est présenté jusqu’en novembre. Le centre thermal dispose de trois piscines. bienfait de ses eaux de 28° à 34 °C. Attention, les enfants de moins de trois ans ne sont pas admis aux Thermes d’Yverdon. “L’infrastructure n’est pas adaptée et on ne sou- haite pas de Pamper’s dans l’eau.” Et oui, pour se faire du bien, il faudra caser le petit dernier chez une tatie avant de passer la frontière. I Ouverture de 8 heures à 22 heures (20 h le dimanche) Accompagnement obligatoire pour les 3 -14 ans Entrée adulte 19 CHF - Accès direct par autoroute sortie Yverdon Sud - www.cty.ch GASTRONOMIE - LES 22, 23 ET 24 AOÛT Entre musique et bonne bouffe, que la fête commence ! Le festival des terroirs sans frontières affiche un menu qui oscille entre musique et gastronomie. L’ambiance décoiffe et le plaisir se savoure autour de la table. départ elle n’a jamais dérogé à son objectif : mettre en valeur les richesses et les produits du terroir de l’Arc jurassien. Ce rendez-vous est d’abord un eureuses sont les re. Cette manifestation savou- marché champêtre franco-suisrégions qui se man- reuse qui attire chaque année se auquel participe une soixangent ! C’est le cas de près de 15 000 visiteurs se taine d’exposants, programmé la plupart des contrées fran- déroule au lieu-dit “la Gran- les 23 et 24 août. Cette année, çaises et suisses qui se décou- d’Borne” entre Les Fourgs et l’office de tourisme du Mont vrent à table chacune à leur Sainte-Croix, les 22, 23 et d’Or et des Deux Lacs et Balmanière. Le 8ème Festival des 24 août. C’est là que se passe con du Jura Vaudois Tourisme terroirs sans frontières donne la fête, en pleine campagne, qui organisent la manifestaune nouvelle fois un aperçu du sous des chapiteaux chauffés tion ont choisi la ville de Beaubon goût de la gastronomie dont un de 1 200 m2. Depuis le ne comme invité d’honneur. La transfrontaliè- H Le marché transfrontalier accueille chaque année une soixantaine d’exposants. Terroirs sans frontières Les Fourgs Du 22 au 24 août Renseignements au 03 81 49 13 81 cité bourguignonne présentera la richesse de son patrimoine aux multiples facettes. Le thème principal du festival est le miel, une substance sucrée sur laquelle vous saurez tout. Balade en chariot western, démonstration de vannerie, sculpture à la tronçonneuse, ou encore fabrication sur place du fromage franco-suisse “le contrebandier”, font partie des animations du week-end. Mais le vendredi 22 août, en préambule de cette rencontre autour du terroir, il y a le festival rock des Bornes qui souffle sa quatrième bougie. Au programme, trois groupes vont faire mijoter l’ambiance. Oliv’ et ses noyaux, le groupe français aux saveurs latines, tziganes et africaines ouvrira le bal à 21 h 30. Il sera suivi sur scène par la formation suisse de reggae Jah Man Gang. La fête se terminera avec l’excellent groupe de rock helvétique Modern Days Heroes Band. Bref, ce festival décoiffe et vous requinque autour des plaisirs de la table. I Le centre invite aussi à découvrir la faune locale, comme la rare vipère noire… L e Centre de nature Les Cerlatez à Saignelégier organise jusqu’au mois de novembre une étonnante exposition intitulée “les mystérieux habitants des tourbières.” Si la glace conserve, on sait moins en revanche que les tourbières ont des propriétés similaires. Vous en aurez la preuve en voyant l’homme de Tollund, découvert au Danemark dans les années cinquante, enfoui dans ce milieu naturel. Recroquevillé sur lui-même, le visage étonnamment détendu, il donne l’impression de dormir. Et pourtant ce corps bien conservé a 2 500 ans ! Le cou de l’homme de Tollund est entouré d’une corde, ce qui signifie qu’il aurait été pendu. Il s’agirait même d’un sacrifice humain en l’honneur d’une déesse. L’absence d’oxygène et l’acidité des tourbières ont empêché au corps de se décomposer dans le temps. “Il mesure environ 1,60 m. On estime qu’il a perdu 12 % de son volume” poursuit le directeur. Outre cette attraction, l’été aux Cerlatez, c’est aussi une exposition sur les tourbières d’hier et d’aujourd’hui. “En Suisse, les tourbières sont protégées depuis vingt ans” précise François Boinay. Quelques éléments vivants compléteront les animations de l’été avec notamment la présence de la vipère noire caractéristique des tourbières qui attend le visiteur dans son terrarium. I … ou le très discret grand tétras, le coq de bruyère local. Renseignements : Toutes les animations du centre au 00 41 32 951 12 69 http://www.centre-cerlatez.ch SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 32 IDÉE - SUR UNE JOURNÉE Échappée belle à Lausanne Calme sans être endormie, belle mais pas froide, Lausanne et ses 130 000 habitants peuvent faire l’objet d’une belle escapade estivale. La ville du bord du lac vaut le détour. 1 h 45 de route à peine de Besançon, Lausanne est un total dépaysement sans qu’on puisse vraiment expliquer pourquoi. Pour en voir ses différentes facettes, rien de telle qu’une balade à pied et une première halte place de la Palud. Ici et dans les rues adjacentes souvent en pente, le marché s’installe le mercredi et le samedi. Si bien sûr, on y fait ses courses et on y boit son petit café du matin, on y mange aussi et on prend le temps de se retrouver. Derrière la place de la Palud se cachent les escaliers couverts menant à la cathédrale. Construits au XIIIème siècle pour relier les deux marchés de la ville (place de la Palud et place du Crêt), ils sont toujours debout. Les 150 marches franchies, bienvenue à Notre-Dame, plus grande cathédrale gothique du pays, rhabillée de verre dans sa partie inférieure. Une touche contemporaine apportée il y a peu et qui a suscité de nombreuses réactions. Après un tour de l’édifice, petite pause au Musée historique de Lausanne, juste en face, pour une visite de l’expo “Une Suisse rebelle”. On y découvre que oui, en 1968, les Suisses aussi ont lancé des pavés et ont participé au mouvement contestataire planétaire qui s’est emparé de la jeunesse de l’époque. Le quartier de la Cathédrale baptisé la Cité recèle de petits bistrots et commerces sympas. Parmi eux, on peut mentionner la brasserie artisanale Le château et le café-restaurant la Bossette, très en vogue chez les trentenaires branchés. La cuisine y est bonne et soignée À Le parc du musée Olympique à l’heure chinoise cette année. Le lac Léman… dépaysant. SUISSE VOISINE - ANNÉE OLYMPIQUE Pékin forcément à l’honneur au Musée olympique de Lausanne Année de J.O. de Pékin oblige, le Musée Olympique de Lausanne ne pouvait pas faire moins que de proposer durant presque toute l’année “Beijing 2008”, une expo qui donne à voir la Chine moderne et les vestiges de la Chine éternelle. E n marge de l’exposition temporaire qui occupe le rez-de-chaussée et le premier étage, le musée propose animations, ateliers et spectacles. La décoration extérieure a été particulièrement soignée avec portique d’entrée et temple du ciel sur un ruban du temps. Du 8 au 24 août, soit toute la durée des Jeux, cérémonies et épreuves sont retransmises sur écran géant dans l’enceinte du site. Tous les midis, gastronomie chinoise au menu. “Beijing, c’est vraiment énorme” reconnaît Martine Fekete-Forrer, du Musée Olympique. “Les années de J.O., surtout d’été, on a toujours une hausse de la fréquentation. Chaque fois, on propose une expo en lien avec la ville hôte. Là, on a reçu beaucoup de groupes chinois et l’affluence a débuté dès l’attribution des Jeux.” Musée olympique de Lausanne Tous les jours de 9 heures à 18 heures Entrée adulte 15 CHF (gratuit pour les- de 6 ans) www.olympic.org S Zoom Mon repos i lʼescapade se fait en famille, elle doit forcément passer par le splendide parc Mon Repos. Parc à lʼanglaise, ses allées abritent une tour néogothique, une cascade, une orangerie, sans oublier la volière et ses 70 espèces de volatiles. Les dauphins et autres sculptures en bois tout comme une sympathique installation sonore de lʼaire de jeux sont très prisés des jeunes visiteurs. Et pendant que vos charmants bambins se défoulent, ne boudez pas votre plaisir dʼune pause à la Folie Voltaire, petit café au cœur de Mon repos qui le dimanche propose un brunch à ne pas manquer. I Les quais d’Ouchy (photo Régis Colombo). Le quartier du Flon, la nouvelle vie des docks (photo Jacques Straesslé). pour un prix raisonnable. À noter que le quartier fait chaque été son festival. Du 4 au 12 juillet, 200 spectacles sont donnés gratuitement sur 10 scènes réparties dans cette partie de la ville. Pour la seconde partie de journée, direction le Léman, que l’on rejoint en bus depuis la Cité. Selon ses goûts, petite balade à Ouchy le long des quais, virée sur le lac en pédalo ou pause à la piscine de Bellerive et son gazon à perte de vue. Pas spécialement ludique, l’établissement au bord au lac, est reposant. Ceux qui ne goûtent pas aux plaisirs aquatiques peuvent envisager une visite au Musée de l’Élysée (rien à voir avec notre Élysée parisien). Pour rejoindre ce grand musée de la photographie, passez par le parc du Musée olympique. Si l’expo Teen City, regards de 19 photographes du mon- de entier sur l’adolescence ne vous inspire que moyennement, poussez jusqu’au célébrissime et incontournable Musée de l’Art brut. Pour finir cette journée agréablement, direction le Flon. L’ancien quartier des docks vit une seconde vie depuis quelques années. Ciné, cafés, clubs, la vie nocturne lausannoise est ici. Un apéro au Kingsize, “the place to be after work” selon le maître des lieux, est un bon début. On sirote son verre en grignotant des cacahuètes (offertes) et il est de bon ton de jeter les épluchures sur le sol. Après, et jusqu’à minuit, passage obligé, même en été par la place Saint-François et son Café Renan. Dans un décor à la Suisse et hyper chaleureux, il n’y a pas de meilleure place pour déguster une fondue, pas chère et bien servie.I A.B. Les drôles d’animaux sculptés dans le bois du parc Mon repos. En 2004, le musée proposait “De l’Olympie à Athènes” à l’occasion des Jeux d’Athènes. Auparavant Sydney avait été à l’honneur.” Chaque année, entre 165 000 et 200 000 visiteurs, “des familles, des scolaires et des touristes venus entre autres de la France voisine” franchissent la porte du Musée. En 2008, si les Jeux de Pékin sont loin de faire l’unanimité, au musée, il n’y paraît rien et le calme règne. Pas d’événement majeur ni de signe d’hostilité à signaler selon Martine Fekete-Forrer. “Le public fait la différence entre ce qui est politique et ce qui est pédagogique.” I A.B. Une Suisse rebelle 1968-2008 jusqu’au 10 août au Musée historique de Lausanne 00 41 21 315 41 01 Festival de la Cité du 4 au 12 juillet www.festivalcite.ch 00 41 21 311 03 75 Teen City l’aventure adolescente jusqu’au 26 octobre au Musée de l’Élysée 00 41 21 316 99 11 du mardi au dimanche de 11 heures à 18 heures Musée de l’Art brut www.artbrut.ch 00 41 21 315 25 70 du mardi au dimanche de 11 heures à 18 heures La maquette du stade olympique de Pékin surnommé “le nid” est exposée à Lausanne (photo Richard Juilliart). La place de la Palud. Piscine Bellerive de 9 h 30 à 20 h 30 00 41 315 48 60 SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ À M OINS D’U NE HEU R E DE PON TA R LIER VANCANCES VACANCES Pour ceux qui veulent pousser à peine la porte du HautDoubs pour découvrir quelques autres curiosités à environ trois quarts d’heure de Pontarlier. Les maisons comtoises à Nancray, le marais de Saône ou les truculentes voitures à pédales d’Ornans. MUSÉE DES MAISONS COMTOISES DE NANCRAY - À 50 KM DE PONTARLIER Semaine du miel et autres délices E Tout l’été, le musée des maisons comtoises de Nancray propose des animations à thèmes. Du 9 au 17 août, le miel sera à l’honneur. Les abeilles sont à l’honneur pour la semaine du miel. SAÔNE - VISITES COMMENTÉES 33 instein disait de l’abeille que si elle venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre. C’est dire si le petit insecte doit retenir toute notre attention ! En août, l’abeille sera donc l’invitée d’honneur du musée des maisons comtoises à l’occasion du salon du miel. Les apiculteurs de la région se sont donné rendez-vous pour présenter différentes variétés de miel et de produits dérivés tels que le pain d’épices et l’hydromel. Des conférences et visites à thème seront également au programme de ce salon sucré. Ces animations sont l’occasion de (re) découvrir ce musée en plein air unique en son genre. Fondé par l’abbé Garneret dans les années quatre-vingt, ce lieu a pour but de préserver un patrimoine rural qui tend à disparaître et de le faire connaître au public. Pour cela, quinze maisons du XVIIIème et XIXème siècle ont été déconstruites dans les environs puis reconstruites fidèlement et décorées avec des meubles et objets d’époque. Chaque pièce de ces bâtisses est le témoin d’une époque, d’une tradition, d’une scène du quoti- Musée des maisons comtoises Nancray 03 81 55 29 77 dien. Actuellement, une maison du Haut-Jura est en cours de remontage sur le site. C’est le bon moment pour découvrir les techniques et matériaux d’antan. Comme dans un vrai village, des jardins sont cultivés biologiquement autour des maisons. Jardins historiques où l’on peut voir pousser des pommes de terre, des légumes oubliés, des légumes textiles. Et pour compléter ce parfait petit village comtois, quelques animaux grandissent dans ses pâturages. Un bon exemple d’habitat qui sait respecter son environnement et y puiser ses ressources. À l’heure où le développement durable défraie la chronique, une visite à Nancray s’impose. À ce sujet, un chantier participatif ouvert à tous débutera en août. Il s’agit de la construction d’un bâtiment de 20 m² uniquement à base de matériaux de récupération. Les enfants aussi pourront mettre la main à la pâte en juillet et août lors de stages d’été durant lesquels ils construiront une cabane et apprendront à vivre comme un enfant de 1900. Une expérience à ne pas manquer ! I K.M. ORNANS - VOITURES À PÉDALES Sportif et clownesque À la découverte du marais de Saône A Le marais de Saône fait partie des dernières zones humides importantes en Franche-Comté. Cet espace protégé accueille le public. Il abrite petites bêtes et autres fleurs. Plusieurs thèmes sont abordés cet été pour découvrir les richesses cachées du marais : - Thème “Découverte du marais, fonctionnement, hydrologie, faune-flore” : Une visite commentée par un guide de la Fédération Doubs Nature Environnement qui aborde les différents circuits de l’eau dans le marais, les enjeux liés à la ressource en eau et à la biodiversité, mais également le fonctionne- Les visites sont animées par des passionnés. ment d’une zone humide et les modes de gestion de ces milieux d’une grande richesse. et d’observer des espèces variées dont la bio2 août à 8 h 30 logie et les exigences écologiques pourront être décrites… Le marais de Saône dévoile- Thème de la découverte des oiseaux : ra ainsi une de ses nombreuses richesses patrimoniales que vous pouvez découvrir du Partez à la rencontre de la faune du marais printemps à l’automne au gré des différentes et plus particulièrement des oiseaux avec les visites proposées. 27 août à 8 heures commentaires d’un guide expérimenté de la Ligue de Protection des Oiseaux de Franche- - Thème “Petites histoires et grands Comté. Chaque moment de la visite sera mystères du marais de Saône” : l’occasion de découvrir une facette différenLa balade offrira différents points de vue sur te du marais le marais. L’accompagnateur dévoilera son On y étonnante histoire cachée et ce que les hommes en ont fait, qu’ils aient été seigneurs, simples rencontre paysans ou usager moderne : le nommer, le traparfois de verser, le creuser, le drainer, l’assainir, l’exploiter, drôles le pâturer, y pêcher, y chasser… et produire de quoi rafraîchir ou réchauffer ! d’habitants. 30 juillet, 9 août et 20 août à 9 heures I Visites gratuites mais places limitées Inscription obligatoire au 03 81 55 48 75 Bolides en forme de baignoire, chalet, landau ou bateau investissent Ornans le 24 août pour la 2ème édition de la course de voitures à pédales. vant 2007, les courses de voitures à pédales étaient concentrées dans le Nord Franche-Comté. Puis Cédric Perrot-Audet, Ornanais, président du Team Haut-Doubs et champion de France 2006 et 2007 de la discipline, a décidé d’en organiser une chez lui. L’été dernier, 4 000 personnes sont venues voir le grand prix d’Ornans et la trentaine de voitures alignées sur la ligne de départ. “Le premier écho a été très bon et on espère une montée en puissance.” L’organisateur et ses compères aux mollets plutôt solides se définissent comme “des fêlés qui jouent la gagne mais qui s’amusent.” Car si la course de voiture à pédales fait sourire et évoque pour tous un parfum d’enfance, elle n’en est pas moins une discipline reconnue avec sa fédération (F.F.C.V.P.), son championnat de France et même d’Europe, auquel Cédric participe cette année pour la première fois. Il est ainsi allé disputer une épreuve en Italie en mai dernier et doit se rendre en Autriche à l’automne. Mais avant, place au championnat de France. “Ornans est le circuit le plus sélectif des 12 épreuves du championnat” selon le tenant du titre. Pour lui, tout a commencé à 15 ans, Course de voitures à pédales d’Ornans le 24 août Départ à 14h30 Entrée libre 03 81 62 21 50 le jour où son père l’emmène sur une course. “Je lui ai dit “j’en veux une.” Il l’a eue et 15 ans plus tard, la fascination est intacte. Il aime les courses mais aussi toute la construction “mécanique et carrosserie” de chaque véhicule. Cédric Perrot-Audet sait qu’on ne le prend pas forcément au sérieux et c’est justement ça qui semble lui plaire. “Là où les clowns font du sport et les sportifs font les clowns est notre devise” conclut le champion organisateur. I Présentation des concurrents lors de l’édition 2007. SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ 34 EN FA MILLE VACANCES VACANCES À quelques minutes de Pontarlier ou à plus d’une heure de route, voici encore quatre idées originales de découvertes à vivre d’ici la fin du mois d’août. Terroir, balade, sous terre ou pour les enfants. GRAND’COMBE-CHATELEU - FIN AOÛT Portes ouvertes sur les savoir-faire ancestraux L’association des A.T.P. du Beugnon propose, une nouvelle fois, une instructive incursion dans le passé, à la découverte des traditions anciennes. Nostalgie. Le dimanche 31 août, la journée portes ouvertes baptisée “Fête autour du musée” rassemblera certainement une foule nombreuse venue admirer les démonstrations de vieux travaux d’antan, pour déguster les productions des membres de l’association (crâpés, gaufres, soupe aux pois, association “Arts et tradition popu- café torréfié sur place, gâteaux de ménage cuits laire du Beugnon” entretient depuis dans le four à bois, pain cuit au feu de bois…). plus de 25 ans le souvenir de la vie “Cette année, nous vendrons la meule de comrustique et rude des habitants du quartier des té de 41 kg que nous avions fabriquée l’an derCordiers à Grand’Combe-Chateleu. Les fermes nier sur place. Et nous avons également prévu avec leur tuyé, le mode de vie, les outillages de distiller de la gentiane” note Claude Meudivers utilisés tant à la ferme que dans les nier. Parmi les autres nouveautés du cru 2008, autres activités : forgeron, charron, menui- la présence d’un fabricant de balais en dais et en chèvrefeuille. Et l’artisan Henri Leiser tiensier, etc. Au fil des ans, les membres de l’association ont dra un stand de reliure. réussi à recueillir tous ces matériels faisant La journée démarre à 14 heures, l’entrée est de leur ferme-musée une caverne inestimable. gratuite. Venez respirer un air du bon vieux Le nombre croisant des visiteurs (4 000 en temps. En 2007, plus de 2 000 visiteurs avaient 2004, 4 500 en 2005 et 7 000 en 2007) vient fait ce petit détour nostalgique par le quartier conforter les bénévoles emmenés par Claude des Cordiers. I Meunier de poursuivre leur action en faveur du patrimoine de ce pays. De nombreuses actiDimanche 31 août vités ont complété la vie de l’association : marGrand’Combe-Chateleu ché de Noël, expositions de peinture et de patchRens. au 03 81 68 88 06 ou 06 72 01 22 62 work, journées du patrimoine… L’ MONTBÉLIARD - 7 000 VISITEURS Le Festival des Mômes, le rendez-vous de fin d’été des 6 mois-13 ans Du 21 au 24 août, les Mômes vivront leur 8ème édition sur la place Saint Martin à Montbéliard. La fête a pris de l’ampleur, s’est enrichie sans jamais s’écarter de son principe de base : le respect de l’enfant. déklic à Moirans (voir cicontre) et Au bonheur des Mômes au Grand Bornand avaient déjà largement fait leur preuve quand est né il y a huit ans à Montbéliard, le Festival des Mômes. Copie conforme et concept exporté dans le Nord de la Franche-Comté comme le laissent entendre certains ? Peu importe. L’objectif ici aussi est d’offrir aux enfants une succession de petits moments de bonheur. “Au départ, j’ai créé le festival pour les gamins des quartiers, leur proposant des ateliers et quelques spectacles” note Josette Billault-Lebossé, fondatrice et directrice. “C’est toujours la même démarche éducative avec l’enfant au cœur du festival.” De 500 enfants de Montbéliard la première année, la fréquentation est passée à 7 000 “venus de partout” l’an dernier. Particularité des Mômes, la participation aux ateliers sur inscription “pour éviter l’attente et I C’est la 8ème édition du festival. OSSELLE - OSSEMENTS D’OURS Quand on partait… à vélo-rail Vélos-rails Réservation au 03 81 58 03 09 fait 4,5 km. Il s’effectue en aller-retour. Les départs sont cadencés toutes les 1 h 30. “Il faut compter 1 heure pour ette animation fonction- dent de l’association Vélorails. La voie faire le trajet qui ne présente aucune ne depuis 1998. À l’origine, ferrée en question n’est plus exploi- déclivité.” Les vélos-rails sont conçus une poignée de passion- tée depuis 30 ans. Les rails sont tou- pour transporter 2 à 5 personnes. C’est nés par le train et les acti- jours en place. Il suffisait alors d’obtenir le loisir familial par excellence avec vités de pleine nature. “On avait envie les autorisations nécessaires et de les parents aux pédaliers et les enfants de proposer un loisir de proximité et trouver les vélos-rails. Lesquels sont dans la banquette centrale. L’engin de valoriser également cette ancienne réalisés dans les Vosges par un ancien offre la possibilité d’effectuer un demitour. En cas de croisement, c’est tout ligne ferroviaire qui reliait Nancy à fabricant de cycles. Gray”, indique Patrick Viot, le prési- Le tronçon proposé aux aventuriers simple, les passagers procèdent à un échange. “Ceux qui démarrent sur le coup de midi ont un peu plus de temps de disponible, deux heures environ. Cela leur permet de prendre un repas champêtre sur les aires de pique-nique des cerisiers ou de la “table des scouts” aménagées à mi-parcours.” À la force du mollet, le voyage se déroule dans un cadre bucolique à souhait. Chêne tricentenaire, ponts, terriers de renard, paysages, les centres À la force d’intérêts ne manquent pas. des mollets, L’association qui s’occupe de cette animation possède aujourd’hui 12 vélosune balade rails. “On fonctionne avant tout sur paisible. réservation. Comme ça, les gens n’attendent pas trop.” La proximité du lac de Vaivre offre aussi l’opportunité de prolonger la sortie en la déclinant sous forme aquatique. Baignades, voiles, Ludolac. De quoi passer la journée complète au pays de Vesoul. I C petits se sont fait une place. Quant aux parents, ils devront signer une charte “pour qu’ils adhèrent au principe de l’enfant au cœur de la manifestation, qu’ils le laissent faire” souligne Josette Billault-Lebossé, évoquant des dérapages et des parents parfois un peu trop présents. Elle se félicite par ailleurs de l’augmentation constante du nombre des partenaires, toujours de bon augure, et des anciens“mômes”devenus bénévoles. Les “Mômes”, c’est pour elle, “une action éducative et culturelle dans le respect de l’enfant en progression chaque année.” I A.B. Festival des mômes Du 21 au 24 août Montbéliard 03 81 91 86 26 www.festivaldesmomes.fr VAIVRE - SUR 9 KM Envie d’originalité ? Direction Vesoul, Vaivre puis la gare de Mont-le-Vernois pour embarquer à bord de curieux engins, mélanges de draisine et de vélo. Quelques coups de pédales et l’aventure commence. le stress des parents, par respect pour l’enfant. Comme tout est cadré,tout le monde est détendu.” Le système peut paraître un peu laborieux (pas simple de décider à l’avance ce qu’on aura envie de faire le jour J) mais la directrice évoque “un site d’inscription très ludique” et une habitude prise au fil des ans. Chanson,conte musical,théâtre d’objet, clown ou marionnettes, la programmation artistique est variée, ponctue les journées et “est pour toutes les tranches d’âge.” Cette année, la nouveauté est à chercher du côté des ateliers avec, après la création des ateliers parents l’an dernier, l’arrivée des ateliers bébés (6 mois, moins de 2 ans). Éveil, patouille, chant, les tout- Arc-en-ciel souterrain Variété des colorations, phénomènes géologiques, trésors historiques et préhistoriques, la grotte d’Osselle concentre mille et une bonnes raisons de venir la découvrir. C ette célèbre grotte qui s’étend entre le Doubs et le Jura figure parmi les plus anciennes cavernes touristiques au monde. Découverte au XIIIème siècle, elle se visite depuis 1504. Certains prétendaient qu’elle abritait une ancienne mine d’or exploitée par les Romains. D’autres expliquaient de façon curieuse des cristallisations y voyant d’abord la formation de colonnes de glaces en hiver, minéralisées à la belle saison pour supporter les fragiles voûtes. Au XVIIIème siècle, les passages étroits furent élargis et les salles les plus vastes accueillaient des fêtes, des banquets, des concerts. Pendant la Révolution, les prêtres réfractaires y trouvèrent refuge. Ils célébraient la messe sur un autel d’argile. On le voit, ce site étonnant a toujours fasciné et attiré les hommes. Des animaux aussi, puisqu’en 1826, William Buckland y découvrit le squelette complet d’un grand ours des cavernes. Joli spécimen de 2.5 m de haut et pesant près d’une tonne. Les plantigrades semblent d’ailleurs apprécier les lieux. En 1970, d’autres fouilles permettent de mettre à jour 15 autres squelettes d’ours. Cet ensemble est considéré comme le plus important cimetière de ces terribles animaux vivant il y a quelque 50 000 ans. La galerie principale de la grotte est traversée par une rivière qui ressort 4 km plus loin et va se jeter dans le Doubs. À 110 mètres sous terre, Osselle offre aux touristes une succession de 15 salles. D’emblée, le visiteur est sous le charme des couleurs. Elles expriment la variété des minerais traversés par l’eau : fer, manganèse, cuivre, bauxite. Ces colorations vont du vert au rouge, du blanc au bleu, du gris à l’orange… Un vrai arc-en-ciel. I Rens. au 03 81 63 62 09 Horaires visites Tous les jours jusqu’au 1er novembre : juillet-août : 9 h à 19 h sans interruption Osselle offre aux touristes une succession de 15 salles. Le portrait FONCINE-LE-HAUT 35 Au service du renseignement Bernard Bouveret, tranche de vie “passée” sous silence Cet habitant de Chapelle-des-Bois a 16 ans au début de l’Occupation allemande qu’il combat en s’engageant au service du renseignement allié. Les souvenirs sont intacts. ette tranche de vie, il en parle volontiers. Ce qui l’anime, c’est d’apporter un témoignage vivant, le sien en l’occurrence, sur le rôle encore trop méconnu exercé par les passeurs de frontière. “On parle plus souvent de la ligne de démarcation que de la frontière franco-suisse”, explique Bernard Bouveret, toujours prêt à se faire le porte-parole d’une poignée de jeunes passeurs chapelans dont il est l’un des derniers survivants. Pendant la guerre, ses parents tiennent le café-restaurantboulangerie de Chapelle-desBois. Entre les coups de mains familiaux, il apprend le métier de bûcheron-débardeur qu’il exercera plus tard. Il acquiert de ce fait une bonne connaissance du Risoux. Relativement libre de mouvement, sans charges familiales, en pleine force de l’âge, Bernard Bouveret a tout du “passeur” idéal. “On a effectué le premier voyage en Suisse en 1940 après la Débâcle. Il s’agit de se ravitailler en café, tabac.” Ces passeurs intrépides intéressent forcément les services de renseignements alliés. Bernard Bouveret se retrouve rapidement enrôlé au service C d’un dénommé “Fred”. Il se 1942 avec le lancement du voit d’abord confier des mis- S.T.O. dont nombre de réfracsions de surveillance de taires cherchent refuge en Suisse. “On fonctionne génél’occupant. Les Allemands sont installés ralement en binôme. À Chadans la plupart des villages pelle-des-Bois, on emprunte frontaliers. Chaque poste com- les mêmes points de passages prend une vingtaine de sol- vers de la Combe des Cives où dats. L’activité évolue au fur le franchissement du Risoux et à mesure que se développe est plus accessible.” L’année la Résistance. “On a fait pas- 1942 est aussi marquée par ser des gens recherchés par la la rafle du Vel’d’Hiv, plus granGestapo.” À l’époque, Bernard de arrestation de juifs perpéBouveret ne connaît pas grand- trée pendant la Seconde Guerchose des filières. Le secret re Mondiale. “On en passe des est de mise. “Moins on en sait, familles entières. Il arrive frémoins on en dévoile en cas quemment qu’on porte les d’arrestation.” Les passeurs enfants les plus jeunes sur nos épaules. Il faut n’ont aucune idée de l’identité des Les Allemands alors leur raconter des histoires pour personnes qu’ils accompagnent en sont installés ne pas qu’ils s’effrayent”, se souSuisse. Qu’elle n’est pas sa dans la plupart vient Bernard. Il n’oubliera pas non frayeur en voyant des villages plus ce père pris arriver deux “gros crise bonnets” habillés frontaliers. d’une d’épilepsie au plus comme des offimauvais moment, ciers de la Gestapo. “Ils nous ont suivis sans sur le chemin de patrouille rien dire. On a vraiment craint allemand. “Heureusement, il le risque d’infiltration.” Plus s’est remis rapidement sur tard, il apprendra qu’il pieds.” s’agissait de deux commis- Bien sûr, tout s’effectue de saires bisontins, le père et le nuit. Les passeurs doivent impérativement être de retour fils. Les voyages s’amplifient en au petit matin. Directive des services de renseignements, aucun n’a une arme. La fuite est la seule issue en cas d’altercation. Au contraire de ses copains Gilbert et Joseph qui se sont fait tirer dessus au retour d’une opération, Bernard a toujours échappé aux confrontations directes avec l’ennemi. “Une autre fois, on nous a demandé de passer une grenade et de la poudre mises au point par les Allemands.” Le ravitaillement récupéré ou troqué en Suisse sert aussi aux agents de renseignements qui interviennent en zone occupée. “On peut se déplacer plus facilement avec plusieurs paquets de tabac en guise de monnaie d’échange.” Bernard Bouveret et tous les autres passeurs évitent soigneusement les postes de douane suisses, rarement coopérants. “On peut même dire que les rapports sont très tendus”, explique celui qui sera par la suite interdit de séjour 5 ans en Suisse. Le quotidien des passeurs est plus tourmenté à partir de 1944. Beaucoup se font interpeller et Bernard est le dernier à agir sur son réseau qui cesse de fonctionner en avril 1944. “Mon père est arrêté à Dijon le 6 avril 1944. Le Comme beaucoup d’autres passeurs, Bernard Bouveret n’a pas échappé à la Déportation. même jour, je reçois l’ordre du chef de la Gestapo à Chapelle-des-Bois de me rendre à Dijon. Là, j’ai compris.” C’est le début de l’enfer. Ils sont rapidement déportés à Dachau, puis rejoignent un camp annexe, à 7 km de là. “On nous affecte à la construction d’une usine bunker qui présente l’unique avantage d’être à l’abri des bombardements alliés. J’ai eu la possibilité de me sauver mais je tenais à rester auprès de mon père.” Leur camp est finalement libéré le 30 avril 1945 par les Américains. Bernard et son père reviennent au bercail trois mois plus tard. Comme le thème du concours de la Résistance dans le Jura est consacré cette année aux passeurs, il a accepté de répondre à toutes les sollicitations. Il s’est également bien impliqué dans la mise en place de la randonnée des passeurs, organisée le mois dernier avec ses amis Alain Nicod et Christian Burri. F.C. 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