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Modèles et simulations pour l’architecture, l’urbanisme et le paysage demande de renouvellement d’unité mixte de recherche demandeur michel florenzano aout 2001 Sommaire PRÉSENTATION DE L’UNITÉ Personnel 2001 Plate-forme technique Conseil de laboratoire Organigramme 7 11 15 21 23 ACTIVITÉS DE RECHERCHE 25 THÈME 1 Axe 1 Axe 2 Axe 3 OUTILS NUMÉRIQUES ET PATRIMOINE ARCHITECTURAL 27 Mesures optiques et modèles architecturaux 31 Le projet ARPENTEUR, Un outil de photogrammétrie architecturale à l’usage des architectes et des archéologues 33 Un système de gestion de documents hétérogènes 49 Outils d’évaluation des procédures de relevé informatisées 69 Acquisition 3D, modélisation, restitution, imagerie en architecture 73 Modélisation spatio-visuelle 2D et 3D 75 Simplification géométrique d’objets architecturaux complexes 81 Une plate-forme logicielle pour la simulation de projets 87 Projet MEDINA : reconstruction de volumétries urbaines 105 Projet REVCAP : reconstruction 3D interactive de zones urbaines 113 Outils numériques et restitution en architecture et en archéologie 125 Stéréophotolithographie laser appliquée à l'architecture 157 Modélisation et traitement d’informations patrimoniales 161 Bases de données urbaines 3D complexes 163 Le programme ARKIW 179 Multi-représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine architectural et urbain pour le réseau Internet 203 Gestion d’informations patrimoniales pour l’aide à la conservation des édifices et des œuvres d’Art de la Cité Universitaire de Caracas, Université Centrale du Venezuela 215 THÈME 2 PAYSAGE COMME TOTALITÉ CONSTRUITE Politiques publiques et paysages Architecture et paysages de la haute montagne : Les trois mondes Tamberma : Études d'anthropologie de l'architecture et du paysage 223 227 233 237 241 THÈME 3 PROCESSUS DE PRODUCTION DE BÂTIMENTS Modeles et Outils d’aide à la conception CoCAO : Un environnement logiciel coopératif pour les acteurs de l’architecture et du B.T.P. Batimage : recherche d’informations techniques par l'image Le projet Communication et Outils de CAO 247 251 THÈME 4 PARTAGE D’INFORMATIONS SUR INTERNET POUR L’ARCHITECTURE L'Urbatecture de Pienza, rendre lisible la richesse du patrimoine renaissant de Pienza Parcours d'Opéra, l'Opéra de Jean Nouvel à Lyon Sebastiano Serlio à Lyon, Architecture et Imprimerie Le réseau @archi.fr Le projet Archivage du patrimoine architectural du XXe siècle 255 269 275 275 283 285 289 291 295 337 ACTIVITÉS DE FORMATION Enseignements dans le cycle dplg Enseignements de spécialisation Formation continue 345 349 353 357 DIRECTION DE TRAVAUX Direction de thèses Encadrement de DEA Encadrement de projet de DPEA Encadrement de TPFE des Écoles d’architecture Accueil de stagiaires d’écoles d’ingénieurs Accueil de stagiaires d’université IUT, licence, maîtrise Accueil de stagiaires de DESS 359 361 364 367 370 372 374 374 MANIFESTATIONS Le MAP a organisé Le MAP a été présent 377 379 381 PUBLICATIONS 1998 - 2001 Ouvrage Participations à ouvrages collectifs Articles dans revues à comité de lecture Colloques avec actes et comité de lecture Articles dans revues Colloques avec actes sans comité de lecture Conférences sur invitation Colloques sans actes Thèses Séminaires Rapports de recherche Documents multimédia Documents vidéo Exposition Supports de cours 383 385 385 386 387 393 394 395 397 397 398 402 403 406 406 406 COOPÉRATIONS Collaborations scientifiques en France Collaborations scientifiques à l’étranger Partenaires publics et privés 409 411 413 414 RAPPORT FINANCIER 415 PRESENTATION DE L’UNITE DE L’UNITÉ Personnel 2001 11 Plate-forme technique 15 Conseil de laboratoire 21 Organigramme 23 Sommaire Page 9 L’'UMR n°694 MAP, «Modèles et simulations pour l’Architecture, l’urbanisme et le Paysage», associe le CNRS et le Ministère de la Culture et de la Communication. Créée à l'initiative du GAMSAU 1, (ex ura n°1247), cette UMR fédère quatre équipes des écoles d'architecture dont les problématiques portent sur les applications de l'informatique à l'architecture avec comme objectif la production d'outils ou de méthodes d'aide à la décision. Les équipes mobilisées sont l'ARIA2 de l'école d'architecture de Lyon, l'ASM3 de l'école d'Architecture de Toulouse, le CRAI4 de l'école d'architecture de Nancy et le GAMSAU de l'école d'architecture de Marseille. La Conception Assistée par Ordinateur et la modélisation de la morphologie architecturale et urbaine sont les thèmes historiquement fondateurs du GAMSAU puis du CRAI. Plus récemment la représentation en image de synthèse, la mesure optique et les problématiques patrimoniales sont venues compléter les activités de ces deux laboratoires. L'apport de l'équipe ARIA réside dans la maîtrise des outils multimédia au service de la valorisation de la culture architecturale, tandis que l'équipe ASM élargit les échelles étudiées à celles du paysage. Ce potentiel permet d'envisager, par une meilleure gestion des ressources méthodologiques et techniques - photogrammétrie numérique, balayage laser 3D, moyens informatiques - un développement plus conséquent des thèmes abordés par les différentes équipes. C'est ainsi que dans le cadre d'une approche résolument pluridisciplinaire et considérant l'architecture comme pratique et objet de connaissance, les travaux portent sur l'élaboration de modèles et d'outils de simulation en architecture, celle-ci étant considérée dans ses dimensions patrimoniales, constructives, urbaines et paysagères. Dans ce but, le programme scientifique est organisé en quatre thèmes : outils numériques et patrimoine architectural, paysage comme totalité construite, processus de production de bâtiments et partage d’informations sur Internet pour l’architecture. 1 2 3 4 GAMSAU - Groupe de recherche pour l'Application de Méthodes Scientifiques à l'Architecture et l'Urbanisme, ARIA - Applications et Recherches en Informatique et Architecture, ASM - Architecture et Société Montagnarde, CRAI - Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie Présentation de l’unité Page 9 Page 11 Personnel 2001 Lyon MAP - Aria Chercheurs Ministère de la Culture Xavier Marsault, Docteur en Sciences Ingénieur ENTPE Enseignant chercheurs Christophe Bertrand, Maître Assistant associé des Écoles d’architecture Rénato Saleri, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Hervé Lequay, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture, Responsable d’Aria Marseille MAP - Gamsau Chercheurs CNRS Bernard Domenech, Géographe Chargé de Recherche Pierre Drap, Docteur en Sciences Chargé de Recherche Iwona Dudek, Architecte Chargé de Recherche (à partir du 1/10/2001) Michel Florenzano, Architecte dplg Directeur de Recherche, Responsable du Gamsau, Directeur du MAP Chercheurs Ministère de la Culture Farid Ameziane, Architecte dplg, Docteur en Sciences Ingénieur de Recherche Jacques Autran, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Michel Berthelot, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Jean-Yves Blaise, Architecte ENSAIS Ingénieur de Recherche Chercheurs associés Jean-Claude Golvin, Architecte dplg Archéologue Directeur de Recherche au CNRS Léo Orellana, Architecte Coordinateur du Programme SIRCHAL DAPA (MCC) – AFAA (MAE) Présentation de l’unité Page 11 Page 12 Enseignant chercheurs Jacques Zoller, Informaticien Professeur des Écoles d’architecture (jusqu’au 30/06/2001) ITA CNRS Pascal Benistant, Informaticien Ingénieur d’Études (depuis le 01/07/1999) Anne Durand, Informaticienne Ingénieur de Recherche (depuis le 01/09/1998) Colette Lechalard, SAR (depuis le 01/11/1998) Laure Lopez, Assistant Ingénieur ITA Culture Romaric Paoli, Technicien Contrat Emploi jeune Doctorants allocataires Vincent Acary (3) BDI CNRS – Départements SHS et SPI Fabricia Fauquet (2) BDI CNRS - Région Stephanne Lasserre (2) Bourse CIFRE Nemetschek Autres doctorants Salima Harroussi (1) Salah Belhadj (2) Nancy MAP - Crai Chercheurs CNRS Gilles Halin, Docteur en Sciences, Délégation CNRS (à partir du 1/9/2001) Chercheurs Ministère de la Culture Christine Chevrier, Docteur en Sciences Ingénieur de Recherche Enseignant chercheurs Philippe Bach, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Pascal Humbert, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Salim Belblidia, Architecte, Docteur en Sciences Maître Assistant des Écoles d’architecture Jean-Claude Bignon, Architecte dplg Professeur des Écoles d’architecture Didier Bur, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Didier Laroche, Architecte, Archéologue Maître Assistant des Écoles d’architecture Olivier Lehmann, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Page 12 Présentation de l’unité Page 13 Daniel Léonard, Informaticien Maître Assistant des Écoles d’architecture Jean-Pierre Perrin, Architecte dplg Professeur des Écoles d’architecture, Responsable du Crai ITA Culture Vincent Marchal, Informaticien Technicien Cécile Matz Secrétaire Gestionnaire (depuis le 01/01/1999) Doctorants allocataires Olivier Cunin (2) Bourse Lavoisier puis EFEO Damien Hanser (1) Bourse BDI CNRS Sabrina Kacher (1) Bourse du gouvernement algérien Guillaume Leborgne (1) Bourse du MENRT Olivier Malcurat (4) Bourse CNET Walaiporn Nakapan (3) Bourse EFFEIL Celso Scaletsky (1) Bourse du gouvernement brésilien Toulouse MAP - Asm Chercheurs Ministère de la Culture Serge Faraut, Docteur en Sciences Ingénieur ENTPE Enseignant chercheurs Michel Barrué, Architecte dplg Professeur des Écoles d’architecture, Responsable d’ASM Jean-Henri Fabre, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Frédéric Lesueur, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Patrick Pérez, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Jean-François Rodriguez, Architecte dplg Enseignant ITA Culture Patrice Pillot, Informaticien Technicien Doctorants Guy-Herman Padenou (4) Présentation de l’unité Page 13 Page 15 Plate-forme technique Lyon MAP - Aria 1 station de travail sous Unix • une station graphique Silicon Graphics Indigo2 High Impact, disque 2Go, 320 Mo de RAM, moniteur 20" 5 postes de travail sous Mac OS • 2 PowerMacintosh G4 400 MHz 192 Mo RAM • 1 PowerMacintosh G3 300 MT 192 Mo RAM • 1 PowerMacintosh G3 266 DT 96 Mo RAM • 1 PowerMacintosh G3 233 128 Mo RAM 3 postes de travail sous Windows NT • 1 station SGI 330 Pentium III 800 MHz, 512 Mo RAM, 18 Go disque dur, bus AGP 4x, écran 19" Northern, extension de garantie sur site 3 • 1 Compaq AP200 Intel Pentium II 400 MHz, 128 Mo RAM, bus AGP, 4Go disque dur. • 1 Siemens Intel bi-Pentium III 600 MHz, 256 Mo RAM, bus AGP, 21Go disque dur, carte graphique Diamond Fire GL1. 1 poste de travail dédié à l’acquisition vidéo sous MacOS • 1 PowerMacintosh G4 400 MHz 256 Mo RAM 50 Go/DVD 1 poste «administration» sous Mac OS • 1 iMac 233 MHz, 96 Mo RAM 1 poste «service» • 1 PowerMac 840 AV 80 Mo RAM (administration du parc machines, sauvegarde et gravure CD, numérisation et impression papier) Soit 12 postes de travail. Marseille MAP - Gamsau 7 postes de travail sous UNIX : • 3 stations de travail SUN, deux SS5/110 et une ULTRA 140 sous SOLARIS • 2 stations de travail SILICON GRAPHICS de type Indigo 2 Extreme sous IRIX • 2 postes de travail Pentium sous LINUX 4 serveurs sous UNIX : • 1 serveur bi processeurs SUN 670 MP/512, • 1 serveur SUN E 150, • 1 serveur SUN E 250, • 1 station SUN SS5/85 supportant le NIS du laboratoire et serveur secondaire de messagerie 14 postes de travail fixes sous MacOS 9 : Présentation de l’unité Page 15 Page 16 • • • • 2 postes (1 POWER 7500/180, 1 POWER MAC G3/300) pour les chercheurs du laboratoire, 10 postes de travail banalisés (3 POWER MAC G3/300, 3 POWER MAC 7300/200, 2 POWER MAC 7600/132, 1 AWS 9650/233, 1 iMac DV ES) 1 poste (POWER MAC G3/300) pour la bureautique du secrétariat du laboratoire, exploitant une imprimante LEXMARK Optra T610 (1200 ppp, 20ppm), et une imprimante couleur à jet d’encre EPSON 850+. 1 poste de travail (POWER MAC G4/400) pour le montage vidéo en DV et le compositing 3 postes de travail portables : • 1 poste sous Windows 95 (Thosiba Satelite), • 1 poste sous Windows 98 (HP OmniBook 4150), • 1 poste sous MacOS 9.0.4 (PowerBook 3400 C) 19 postes de travail sous WINDOWS NT 4 : • 13 postes (3 Pentium Pro 200, 5 Pentium II 266, 1 Pentium II 350, 1 Pentium III 700, 1 Pentium III 550, 1 Pentium III 300, 1 Pentium 500) pour les chercheurs et doctorants du laboratoire, • 3 postes (1 Pentium Pro 200, 1 Pentium II 266, 1 Pentium 100) en «libre service» principalement pour les étudiants du DPEA “MCAN” et du DEA “MCAO”, • 1 poste (IMAGE STATION quadri processeurs Pentium Pro 200) pour la photogrammétrie numérique. • 2 postes (Pentium III 500 et 550) DELL avec carte graphique Intense WILDCAT 3D pour les deux licences MAYA La plate-forme technique dispose ainsi de 44 postes de travail opérationnels fixes et de 3 postes portables. En ce qui concerne l'espace de stockage : • 48,05 Go en disque fixe sur stations de travail UNIX • 236,1Go en disque fixe sur stations de travail sous Windows NT • 126,7 Go en disque fixe sur stations de travail sous MacOS Soit au total 410,85 Giga octets d’espace disque fixe. En matière de périphériques, le laboratoire dispose de : • 2 imprimantes laser. L’imprimante laser principale est désormais une HP 8000 N (1200 ppp, A4 et A3, 25 ppm). Le secrétariat dispose de sa propre imprimante LEXMARK Optra T610 (1200 ppp, A4 et A3, 20ppm). • 1 imprimante couleur à jet d’encre EPSON 850+ (1440 dpi, PostScript 2, Ethernet), • 2 scanners à plat A4 couleur, • 1 scanner de diapositive 24 x 36 mm (2700 dpi), • 2 tablettes à digitaliser WACOM A5 avec stylet sans fil, • 1 tablette à digitaliser au format A0, • 1 appareil de photo numérique NIKON CoolPix 900 avec FishEye et 16 + 64 Mo de mémoire sur carte CompactFlash, • 1 appareil de photo 24x36 mm de type reflex PENTAX P30 avec un objectif de 17 mm pour prises de vue exploitables en QuickTime VR (+ monture spéciale kAIDAN) et un zoom 35-80 mm. • 1 camescope SONY PDR-100 AP au format DVCam avec accessoires (batteries supplémentaire, chargeur, micros) et un pied cinéma • 1 magnétoscope de montage SONY DSR 20P au format DVCam • 1 vidéo projecteur NEC MT 800 En matière de logiciels, le laboratoire dispose de : Page 16 Présentation de l’unité Page 17 MAYA ( version 3 sous Windows NT) CAMELEO (sous IRIX 6.5) 3D STUDIO MAX (sous Windows NT 4.0) ARC INFO 7.0.3 (sur SOLARIS 6) MAP INFO Pro 6 ((sous Windows NT 4.0) AutoCAD 2000 (sur Windows NT 4.0) AllPlan 500 (sous Windows NT 4.0) Macromedia DIRECTOR ( v. 7 sous Win NT 4.0 et Mac OS 9) Macromedia FIREWORKS (v. 1.0 sous MacOS 9) Macromedia FLASH ( v. 4 sous Win NT 4.0 et Mac OS 9) Macromedia DREAMWEAVER ( v. 3 sous Win NT et Mac OS 9) mTROPOLIS 2.0 (sous MacOS.5) MEDIA CLEANER PRO 4 (sous MacOS 9) KATABOUNGA 3.5 (sous MacOS 9) Adobe PHOTOSHOP 5.5 (sous MacOS 9) Adobe PREMIERE 5.1 (sous MacOS 9) Adobe STREAMLINE 4.0 (sous MacOS 9) Adobe ILLUSTRATOR (v. 8 sous MacOS 9) Adobe GOLIVE ( v. 4 sous Win NT 4.0 et Mac OS 9) CANVAS 5 (sous MacOS 9) BRYCE 4 (sous MacOS 9) CANOMA (v. 1.0 sous MacOS 9) POSER (v. 4 sous MacOS 9) Pixar TYPESTRY (v. 2 sous MacOS 9) AVID VIDEO SHOP 3.0 (sous MacOS) MACROMODEL 3.1 (sous MacOS) PEAK (v. 2.5 LE sous MacOS 9) DEBABELIZER 3.0 (sous MacOS) MASK PRO 2.0 (sous MacOS) PAINTER 3.1 (sous MacOS) Apple FINAL CUT PRO 1.2.5 (sous MacOS) Apple MAC OS X Server Apple MEDIA TOOL (sous MacOS) Apple QUICKTIME VR Authoring Studio 1.0 (sous MacOS ) MEDIA CLEANER PRO 4.0 (sous MacOS) MECHANICAL DESKTOP (sous Windows NT 4.0) SPEEDIKON (sous Windows NT 4.0) MICROSTATION SE (sous Windows NT 4.0) OFFICE 98 (sous MacOS) OFFICE 97 (sous Windows NT 4.0) PRO LEXIS ( v. 3.51 sous Mac OS 9) COMMOTION PRO 3.0 (sous MacOS) OMNIPAGE Pro 8 (sous MacOS) ENDNOTE (sous MacOS) PAINT SHOP 6 (sous Windows NT 4) 2 1 3 1 1 5 1 3 2 2 2 1 1 5 10 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 site 1 6 1 3 3 1 1 1 5 Ce potentiel est à mettre en rapport avec le nombre de personnes travaillant sur cette plate-forme de façon permanente et exclusive, soit 16 chercheurs, enseignantschercheurs, doctorants, ingénieurs et administratifs, ainsi qu'une douzaine étudiants (DPEA “MCAN”, DEA “MCAO”, TPFE,…) plus des chercheurs invités et des stagiaires pendant une durée variable selon les situations. Soit environ 40 personnes. Nancy MAP - Crai 4 serveurs : Présentation de l’unité Page 17 Page 18 • • • • 1 serveur Windows NT (Pentium 166), 1 contrôleur de domaine Windows NT (Pentium Pro 200) utilisé par les postes de travail sous Windows et Mac OS. 1 serveur de fichier et DNS sous Unix (Silicon Graphics Origin 200) utilisé par les stations de travail Unix et les machines sous Windows. 1 serveur mail/web (PC sous Linux). 5 postes de travail sous Unix (Irix 6.5) : • 3 stations de travail SILICON GRAPHICS de type Indigo 2 (Extreme, Maximum Impact et High Impact) • 1 station de travail SILICON GRAPHICS de type Octane Maximum Impact • 1 station de travail SILICON GRAPHICS de type O2 13 postes de travail sous Windows : • 1 poste (Pentium II 400, carte vidéo Miro DC 30) pour l'acquisition vidéo • 1 poste (Pentium II 400, carte graphique Open GL) • 4 postes (2 Pentium III 800, 2 Pentium III 600) pour les chercheurs du laboratoire. • 6 Postes (du Pentium III 600 au Pentium II 233) banalisés pour les doctorants et des stagiaires • 1 poste portable (Pentium II 300) 10 postes de travail sous Mac OS : • 3 postes (POWER MAC G3-G4) pour les chercheurs et et enseignantschercheurs du MAP - Crai. • 1 poste (POWER MAC G3) pour le secrétariat du MAP - Crai. • 4 postes (POWER MAC G3) pour les doctorants. • 2 postes portables (POWER BOOK) On peut ajouter un poste de travail sur le site de STRASBOURG (PC Hewlett Packard sous Windows NT 4). Ainsi, le MAP - Crai dispose de 33 ordinateurs. En matière de périphériques de mémoire de masse le site de Nancy de l'UMR dispose de : • 46 Go sur serveur Unix (sauvegarde régulière), • 17 Go sur serveur Windows NT (sauvegarde régulière), • 24 Go sur les disques locaux des machines Unix (gérées par les utilisateurs), • 80 G0 sur les disques locaux des machines Windows (gérées par les utilisateurs), • 50 Go sur les disques locaux des machines Mac OS (gérées par les utilisateurs) • 1 graveur de CD mobile, utilisable sur les machines Mac OS et Windows. • 1 lecteur de disques Jazz 2Go, utilisable sur le machines Mac OS et Windows. • 1 lecteur DAT utilisable sur les machines Unix. • 1 graveur de CD installé en permanence sur un Mac. En matière de périphériques d'entrée/sortie, le site de Nancy de l'UMR dispose de : • 1 imprimante HP 8000DN (A4/A3) installée en réseau utilisable par tous les postes de travail du labo. • 1 imprimante laser HP 4 MV (A4/A3), installée en réseau, principalement utilisée par le secrétariat du laboratoire. • 1 imprimante jet d'encre couleur (A4/A3), Connecté au serveur Windows NT, utilisable par les postes de travail sous Windows. • Un scanner à plat, couleurs, format A4. Autres périphériques dont dispose le site de Nancy de l'UMR : Page 18 Présentation de l’unité Page 19 • • 1 capteur laser de type Soisic, pour l'acquisition numérique en trois dimensions. Ce capteur est accompagné de son Micro-ordinateur de commande (PC portable 486 DX2). 1 appareil photo numérique Olympus C1400 XL équipé d'un trépied pour prises de vues compatibles Quick Time VR. En matière de logiciels le site de Nancy de l'UMR dispose de : Exploitation des licences flottantes 3D Ipsos de l'UMR licences MAYA v.3 (sous Windows NT), COMPLETE et UNLIMITED licences AutoCAD licences ARC+ Licences Office 2000 licences PHOTOSHOP 5.5 licences 4e DIMENSION licences GOLIVE licence DIRECTOR Shockwave licence INDESIGN licence Adobe PREMIERE également de : compilateurs C, compilateurs C++, licences de compilateurs Visual C++, licence Authorware, licence Access. licence ArcView modules ArcView : 3D Analyst et Spatial Analyst. 2 5 4 9 4 4 2 1 1 1 1 1 2 1 1 1 2 Toulouse MAP - Asm 1 poste de travail sous Unix • Station de travail Silicon Graphics O2 Workstation 195 MHz R10000SC + 192Mo de ram + 4,3 Go disque dur interne + moniteur 20'' + video upgrade + disque dur externe 4,3 Go UW 1 serveur sous Unix • Station de travail Silicon Graphics Indigo2 100 MHz R4000 + 192Mo de ram + 1 Go disque dur interne + moniteur 19'' + disque dur externe 2 Go + streamer 1Go 5 postes de travail sous MacOS • 1 Power Mac 9600/200Mhz 96Mo de ram, 4Go disque interne, écran 21" sous MacOS 8.1 • 2 Power Mac G3/233Mhz 192Mo de ram, 4Go disque interne, écran 17" sous MacOS 8.6 • 1 Power Mac G3/300Mhz 160Mo de ram, 4Go disque interne, 45Go disque externe, + carte graphique Proformance II 80/250 + écran 21" sous MacOS 8.6 • 1 Power Mac G4/450Mhz 512Mo de ram, 20Go disque interne, écran 21" sous MacOS 9.0.4 2 postes de travail portables sous MacOS (+1par rapport à 1999) • 1 PowerBook 5300c/100Mhz 16Mo de ram, 750Mo disque interne sous MacOS 8.1 • 1 PowerBook G3/500Mhz 256Mo de ram, 20Go disque interne, écran 14,1" sous MacOS 9.0.4 1 poste de travail sous Windows98 (idem 1999) • 1 PC Pentium 166Mhz 64Mo de ram, 4Go disque interne, écran 17" Présentation de l’unité Page 19 Page 20 La plate forme matérielle est composée de 1 serveur, 7 postes fixes et 2 postes portables. En ce qui concerne l'espace de stockage sur disque le site dispose aujourd'hui de : • 11 Go en disque fixe Unix • 4 Go en disque fixe Windows98 • 101 Go en disque fixe MacOS En ce qui concerne le stokage ou l'archivage sur support amovible le site dispose aujourd'hui de : • 1 lecteur Jaz 1Go • 1 lecteur Jaz 2Go • 1 lecteur Zip 100Mo • 1 lecteur Zip 250Mo • 1 graveur 6/24 • 1 lecteur USB de cartes Compact Flash En matière de périphériques le site dispose aujourd'hui de : • 1 scanner à plat Umax Astra 2400 photo • 1 scanner de diapositives Nikon Super CoolScan LS 2000 • 1 imprimante LaserWriter 8500 NB • 1 imprimante Epson Stylus Color 800 • 1 appareil photos Nikon CoolPix 950 avec Grand angle, Téléobjectif et 8 + 64 Mo sur carte Compact Flash • 1 modem Olitec Self Mémory En matière de logiciels le site dispose de : Microsoft 98 Adobe Photoshop 5.0 Adobe Page Maker 6.5 Adobe Illutrator 7.0 Adobe Streamline 4.0 Adobe Dimansion 3.0 Adobe Acrobat 3.0 Virtual PC 3.0 Zoom 5.6 Artlantis 3.5 ArchiCad 6.5 AutoCad 2000 AllPlan V16.1 VectorWorks 8.5 Arc+ V15 3D Builder Maya Complete 3.0 sous Unix Varsity sous Unix Page 20 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Présentation de l’unité Page 21 Conseil de laboratoire Le conseil de laboratoire est constitué de onze membres, quatre de droit (le Directeur du laboratoire et les responsables de chaque site) et sept élus, deux pour les chercheurs, deux pour les enseignants-chercheurs, un pour les ITA, un pour les doctorants et un pour les Directeurs d’École. Compte tenu de l’éloignement géographique des différents sites, le conseil se réunit généralement à Paris. Il est secondé par une structure plus légère le Comité de Direction qui est constitué des quatre responsables de site. Sont régulièrement invités au Conseil et Comité, le Chef de la Mission Recherche et Technologie de la DAG et le Chef du Bureau de la Recherche Architecturale de la DAPA. Composition : Membres de droit Michel BARRUE Michel FLORENZANO Hervé LEQUAY Jean-Pierre PERRIN Responsable du site de Toulouse Directeur de l'UMR MAP Responsable du site de Lyon Responsable du site de Nancy Membres élus Farid AMEZIANE Michel BERTHELOT Jean-Claude BIGNON Fabricia FAUQUET Sylvie HAUSERMANN Patrick PÉREZ Michèle TILMONT Représentant des chercheurs Représentant des chercheurs Représentant des enseignants-chercheurs Représentant des Doctorants Représentant des ITA Représentant des enseignants-chercheurs Représentant des directeurs d'école Décision concernant le renouvellement de l’UMR, (extrait du compte rendu de la séance du 12 décembre 2000 à Toulouse) : Michel FLORENZANO fait part au Conseil de sa volonté de conduire le nouveau projet qui sera présenté devant le Comité National de la Recherche Scientifique à la session d'Automne 2001 pour la période 2002-2005 avec l'aide de Michel BERTHELOT comme directeur adjoint. Michel FLORENZANO propose au Conseil de conduire le nouveau projet et propose Michel BERTHELOT comme directeur adjoint. Cette proposition est adoptée à l’unanimité. Présentation de l’unité Page 21 Page 23 UMR MAP Organigramme Directeur Michel Florenzano Directeur adjoint Michel Berthelot Secrétaire Colette Lechalard • • • Conseil d'UMR Budget prévisionnel Exécution du budget Orientation scientifique Site de Lyon MAP - Aria Responsable Hervé Lequay 2 2 0,5 chercheurs enseignants ITA Site de Toulouse MAP - Asm Responsable Michel Barrué 1 4 2 0,5 chercheur enseignants doctorants ITA Site de Nancy MAP – Crai Responsable Jean-Pierre Perrin 2 9 6 2 chercheurs enseignants doctorants ITA Site de Marseille MAP - Gamsau Responsable Michel Florenzano 7 1 6 6 chercheurs enseignant doctorants ITA 12 chercheurs + 16 enseignants + 14 doctorants + 9 ITA = 52 personnes Présentation de l’unité Page 23 ACTIVITES DE RECHERCHE DE RECHERCHE Thème 1 Outils numériques et patrimoine architectural 27 Thème 2 Paysage comme totalité construite 223 Thème 3 Processus de production de bâtiments 247 Thème 4 Partage d’informations sur Internet pour l’architecture 283 Sommaire THEME 1 OUTILS NUMERIQUES ET PATRIMOINE ARCHITECTURAL Responsables OUTILS NUMERIQUES ET PATRIMOINE ARCHITECTURAL Michel Florenzano Jean-Pierre Perrin Axe 1 Mesures optiques et modèles architecturaux 31 Axe 2 Acquisition 3D, modélisation, restitution, imagerie en architecture 73 Axe 3 Modélisation et traitement d’informations patrimoniales 161 25 Page 29 Intervenir dans le champ du patrimoine architectural et urbain dans le but de représenter des connaissances, d’élaborer des moyens d'intervention, de simuler le comportement mécanique de grands édifices, suppose que l'on dispose au préalable d'un modèle de l'objet architectural sur lequel seront basées les expérimentations. Or la modélisation d'un objet architectural ou d'un ensemble urbain existant pose le double problème de la mesure et de la modélisation des règles de composition architecturale en vue de la mise en œuvre d'opérations de simulation et de restitution. Si les outils et les techniques d'acquisition numérique (mesurage) de l'existant sont aujourd'hui performants - telles la photogrammétrie et l'acquisition laser - se pose avec acuité le problème du traitement des informations recueillies dans le but d'obtenir un modèle tridimensionnel. Par ailleurs, le modèle architectural, pré-requis pour le mesurage, et l'ensemble des données recueillies, devront pouvoir être exploités en vue de la constitution de banques de données patrimoniales. La constitution de telles banques nécessite des recherches sur la structuration et le stockage des informations numériques, la mise en œuvre de logiciels de consultation et les outils sur lesquels sera basée leur diffusion. Le thème Outils numériques et patrimoine architectural correspond en définitive à trois types d’interventions: • • • Mesures optiques et modèles architecturaux, où l’acquisition de données spatiales faisant intervenir un opérateur (photogrammétrie, topographie) s’appuie sur un modèle architectural à renseigner, Acquisition tridimensionnelle non dédiée, restitution et imagerie en architecture où se pose la question des méthodes et outils de représentation, la mesure est ici indépendante de l'objet relevé (balayage laser), Système d'information patrimoniale, où interviennent évolutivité du modèle et gestion des données patrimoniales aux différentes échelles, de l’édifice à l’urbain. Autour des mots-clés système de relevé informé, modèle architectural, système d’information, se retrouve l’objectif central des activités de recherche de ce thème : développer des outils de compréhension, de représentation et de gestion du patrimoine architectural et urbain aptes à rendre compte de sa complexité tant formelle qu’historique. Activités de recherche Page 29 AXE 1 MESURES OPTIQUES ET MODELES ARCHITECTURAUX MESURES OPTIQUES ET MODELES ARCHITECTURAUX Le projet ARPENTEUR, Un outil de photogrammétrie architecturale à l’usage des architectes et des archéologues 33 Un système de gestion de documents hétérogènes 49 Outils d’évaluation des procédures de relevé informatisées 69 27 Page 33 Le projet ARPENTEUR , Un outil de photogrammétrie architecturale à l’usage des architectes et des archéologues Un outil de photogrammétrie architecturale à l’usage des architectes et des archéologues Équipe Pierre DRAP Partenaires LERGEC – ENSAIS, Pierre GRUSSENMEYER, Maitre de Conférences LAMM, Andréas HARTMANN-VIRNICH, Maitre de Conférences Nous présentons ici une approche originale du relevé architectural où la phase de mesure, guidée par un modèle architectural est laissée à l’initiative de l’architecte ou de l’archéologue avec une intervention réduite de l’expert photogrammètre. Les relevés présentés ici sont effectués à l’aide du procédé I-MAGE (Image processing and Measure Assisted by Geometrical primitive) qui permet à l’opérateur d’effectuer une saisie tridimensionnelle sur une seule photographie sans perte de précision. Deux applications sont présentées illustrant des approches complémentaires du relevé : un relevé pierre-à-pierre sur une partie de la Priorale Notre-Dame d’Aleyrac et un exemple de génération d’ortho-photo d’objets cylindriques sur le frigidarium des Thermes de Cluny, musée du Moyen-Age situé à Paris. L’outil ARPENTEUR, ARPENTEUR (pour ARchitectural PhotogrammEtry Network Tool for EdUcation and Research) est un ensemble d'outils logiciels développés en collaboration avec le laboratoire LERGEC de l'ENSAIS Strasbourg. Ces outils sont basés sur l'idée d'une utilisation en réseau et s'appuient sur les techniques de communication HTTP et FTP. Des exemples peuvent être consultés sur le site Internet http://arpenteur.gamsau.archi.fr. Les principales justifications du projet sont les suivantes : • Comme logiciel pour l'éducation et la recherche, le langage de développement TM fournit un outil et une technologie permettant à des équipes travaillant JAVA sur des sites et des systèmes distincts et distants, un moyen commode de travail et d'échange. • Comme outil dédié à l'architecture, ARPENTEUR bénéficie de l'expertise des deux équipes dans les domaines de la photogrammétrie rapprochée et de la représentation des connaissances architecturales. • Comme outil dédié à la photogrammétrie, ARPENTEUR est un système simple et doit être classé parmi les systèmes légers de photogrammétrie, léger étant compris à la fois comme simple à utiliser aussi bien que comme ne nécessitant pas de matériel lourd pour l'exploitation. L'intégration de ces objectifs dans un même ensemble s'appuie sur des choix techniques et conceptuels. Le premier de ces choix consiste à utiliser des images digitales obtenues à l'aide d'appareils de photographie numérique que l'on trouve aujourd'hui dans le commerce et dont certains présentent des caractéristiques suffisantes en ce qui concerne la qualité des images produites. Activités de recherche Page 33 Page 34 Ces images numériques permettent également d'offrir à l'utilisateur des outils traitement qui automatisent certaines des tâches habituellement réalisées par opérateur humain. Enfin, elles permettent l'intégration totale de la chaîne traitement depuis les photographies jusqu'à certains résultats finaux comme visualisation en 3 dimensions dans des logiciels de CAO-DAO 3D. de un de la Cette intégration est mise à profit pour servir un autre choix, conceptuel, fondé sur l'idée d'un processus guidé par les connaissances relatives au domaine. Concernant l'architecture aussi bien que l'archéologie, il s'agit de permettre à l'expert du domaine d'exploiter ses connaissances pour produire au mieux un résultat conforme à ses vœux. Le résultat peut se présenter sous la forme de documents de relevé, de fichiers dédiés à la visualisation ou en corpus destiné à une base de données. Pour cela le système fournit à cet expert un ensemble d'outils lui permettant d'exprimer des hypothèses relatives à son champ d'investigation, hypothèses dont l'utilisation conduit à un allègement du processus de mesurage. Parmi celles-ci, citons par exemple, la création d'un corpus représentant les objets présents dans le champ d'investigation. Comme bénéfice de ces choix, ARPENTEUR apparaît comme un outil développé pour des professionnels de l'architecture ou de l'archéologie avec une intervention réduite de l'expert photogrammètre. I. Un outil de photogrammétrie sur Internet L’approche photogrammétrique de l’Arpenteur est fondée sur les algorithmes désormais traditionnels et récapitulés dans l’ouvrage de Kraus [Kraus, 1997-1] [Kraus, 1997-2]. Les principales étapes ont été développées : orientation interne, relative, absolue et, depuis la version 1.4.2, un ajustement de faisceaux utilise la DLT en tant que valeurs approchées. Les développements sont écrits en JAVA et utilisent la machine virtuelle SUN de niveau 1.3 ainsi que la bibliothèque de traitement d’image Java Advanced Imaging (JAI) 1.0.2 développé par SUN, Kodak et Siemens. L’ARPENTEUR est accessible via Internet sur notre site web. Une session avec l’Arpenteur implique trois phases : 1. Connexion : Le serveur HTTP permet la création d’un espace de travail, protégé par mot de passe, dans lequel sont proposés des exemples de projets directement exploitables. L’utilisateur peut, soit utiliser ces projets, soit créer le sien. 2. Création et maintenance de projets : L’accès aux données du projet est assuré par un serveur FTP. L’utilisateur peut donc transférer ses propres images sur le serveur de l’ARPENTEUR et récupérer les résultats de ses mesures et calculs d’orientation sous formes de fichiers ASCII, DGN ou VRML. 3. Mesure et exploitation : L’ARPENTEUR est construit sur le modèle Client/Serveur et les phases de calcul et de mesure s’effectuent sur la machine cliente. Pour des raisons de sécurité, les divers résultats ne sont pas stockés sur l’ordinateur client mais envoyés sur le serveur selon le protocole RMI (Remote Method Invocation). Page 34 Activités de recherche Page 35 Photogrammétrie et traitement d’image Bibliothèque JAI,Java Advanced Imaging Serveur HTTP Un procédé de mesure dédié à l’architecture Servlet de pages WEB I/O• Fichiers ASCII Serveur FTP • I/O Images • Fichiers textuels de résultats • I/O Fichiers CAD Internet acces • Génération Interactive Browser HTML Java plug-in 1.3 JAI 1.0.2 Remote Method Invokation Serveur RMI • Gestion et distribution d’objet • Génération de fichiers 3D CAD ARPENTEUR Figure 1 : Schéma synoptique de l’aspect “réseau” de l’ARPENTEUR II. Le procédé I-MAGE (Image processing and Measure Assisted by GEometrical primitive ) L’Arpenteur est un outil de photogrammétrie léger destiné au relevé architectural. Dans cette optique, nous désirons proposer un outil simple et efficace, utilisable par les archéologues et les architectes sans pré-requis photogrammétrique trop important. Le contexte Si la phase d’orientation est encore à la charge du photogrammètre au moins pour contrôle et validation du modèle photogrammétrique, en revanche, dans le cadre de l’ARPENTEUR, la phase de mesurage peut être laissée à la responsabilité de l’expert du domaine, l’archéologue ou l’architecte. Nous proposons un ensemble d’outils logiciels (le procédé I-MAGE) conçu pour guider l’opérateur dans la phase la plus délicate du relevé photogrammétrique : la détermination des points homologues sur les photos en cours d’exploitation. Sur les systèmes commercialisés, deux types de solutions sont proposés : sur les systèmes dit « légers », cette phase est réduite à sa plus simple expression: l’opérateur désigne un point sur une photo avec le curseur de la souris puis son homologue de la même manière sur une autre photo, c’est le cas par exemple de PhotoModeler, CDW de Rollei, etc. Sur les systèmes plus lourds, utilisant la stéréoscopie, quelquefois liée avec la corrélation, la détermination des points homologues est plus fiable mais elle reste limitée à deux photographies et requiert l’intervention d’un professionnel de la restitution photogrammétrique. Activités de recherche Page 35 Page 36 Notre première réponse à ce problème est la mise en place d’un mécanisme d’autocorrélation : l’opérateur désigne précisément un premier point sur une photographie et de façon approximative un deuxième sur l’autre image. Le point homologue sur la seconde image est déterminé par corrélation des deux images, un estimateur de la précision est fourni à l’utilisateur. Cette méthode a l’avantage d’être systématique, régulière et optimale dans son utilisation, les résultats sont équivalents à ceux obtenus par un opérateur professionnel. Cependant cette méthode reste fastidieuse et impose de scruter avec attention les deux photographies orientées. Nous proposons un nouveau procédé qui libère l’utilisateur de ces contraintes. La méthode I-MAGE (Image processing and Measure Assisted by GEometrical primitive ) est une nouvelle approche de mesure 3D fondée sur le couplage des techniques de corrélation d’image et d’une modélisation géométrique de l’espace à mesurer. Les points homologues sont déterminés en utilisant les mécanismes d’auto corrélation, une primitive géométrique calculée sur quelques points mesurés et les résultats des calculs d’orientation photogrammétriques. La composante morphologique du modèle architectural utilisé pour la restitution s’appuie sur un ensemble de primitives géométriques (plan, cercle, cylindre, cône, sphère) qui rend pertinent ce mode de mesure dans le contexte du relevé d’architecture et plus généralement d’objets manufacturés. Le procédé I-MAGE est pensé comme une aide au processus de mesurage : l’utilisateur peut effectuer une mesure tridimensionnelle en n'utilisant qu’une seule photographie sans altérer la précision du résultat. Step 4 Le point p3 est le résultat de la corrélation. Il est considéré comme le point homologue de P1 dans le calcul 3D du point П1 o’1 o’2 W1 V1 o2 o1 Step 1 Step 3 p3 p2 p1 U1 Le Point П est calculé par l’intersection de la droite (P1,01) et du cylindre (Cyl) Le point P2 sert de valeur approchée pour la détermination par corrélation du point homologue de P1 П est projeté en P2 sur l’ image 2 Step 2 П П1 Cyl Figure 2 : Quatre étapes du procédé I-MAGE. Après la mesure et le calcul d’une primitive géométrique à l’aide de quelques points mesurés, le procédé I-MAGE se décompose en quatre étapes : (voir Figure 2) Page 36 Activités de recherche Page 37 Un point Π peut être calculé par intersection de la droite de visée issue du point P1 (P1,O1) et de la primitive géométrique mesurée (ici le cylindre CYL). Le point Π est projeté sur la photo 2 et donne le point P2. Dès lors le point P2 est considéré comme une valeur approchée du point homologue au point P1, ce point homologue (P3 sur la figure) est déterminé par corrélation. A la suite de cette étape nous possédons deux points homologues, P1 désigné par l’opérateur et P3 déterminé par le système, le point Π1 peut être alors calculé de façon traditionnelle. Le contrôle Les coordonnées finales de Π1 peuvent être comparées à celles de Π (calculées lors de l’étape 1) ainsi qu’à la définition de la primitive. Le point P3, est affiché sur l’image non utilisée par l’opérateur pour un rapide contrôle visuel. Les coordonnées du point Π1 calculé, les résidus (en unités terrain) déterminés par rapport au point Π et à la primitive servant de support à la mesure, les résidus exprimés en pixel (corrélation et écart à la droite épipolaire) sont affichés dans une boite de dialogue (cf Figure 4). Figure 3 : Le procédé I-MAGE appliqué à la mesure d’un arc modélisé par un cylindre. Activités de recherche Page 37 Page 38 Figure 4 : Interface utilisateur du procédé I-MAGE : affichage des résultats et résidus. Le procédé I-MAGE est simple et rapide d’utilisation, répétable et précis. Il autorise une saisie 3D de qualité sans grande compétence en photogrammétrie, l’opérateur peut alors se consacrer à la saisie et à la pertinence du modèle architectural sousjacent. La liste de primitives géométriques utilisées pourra s’accroître selon les besoins que nous rencontrerons, ce type d’approche étant applicable à tout objet modélisable simplement par de la géométrie, des domaines autres que celui de l’architecture peuvent être envisagés. Page 38 Activités de recherche Page 39 Relevé pierre-à-pierre de la Priorale Notre-Dame d’Aleyrac L’aspect architectural et archéologique de ce travail a été mené en collaboration avec Andréas Hartmann-Virnich, archéologue au LAMM, umr CNRS 6572. La priorale Notre-Dame d’Aleyrac, est un édifice roman du XIIème siècle situé à Aleyrac, en Drôme méridionale. Elle est composée d’une grande nef de cinq travées se terminant par une abside principale et accompagnée de part et d’autre dans la quatrième travée d’un bras de transept. La maçonnerie en parements et remplissage est composée d’excellents blocs d’appareil, assemblés quasiment sans joint. Une grande partie des parements extérieurs est désormais inexistante, cette absence a permis une étude fine des tailles de pierre et du mode constructif. [Hartmann-Virnich 1996]. Deux structures parmi l’ensemble architectural ont été choisies comme objet d’étude et d’expérimentation des divers modules de saisie de l’Arpenteur : la première est l’arc principal du transept nord, la seconde est un voûtement de cul-de-four en arcde-cloître qui constitue la partie intérieure du couvrement de l’abside principale. Fig 5 : Quelques photographies utilisées pour la restitution photogrammétrique. III. La saisie des blocs Le procédé de restitution des blocs proposé dans le module de saisie de l’ARPENTEUR permet de définir, pour chacun des blocs, un mode d’extrusion et une profondeur approximative renseignée par l’utilisateur. La génération du modèle du bloc s’appuie donc sur la mesure de la face visible des blocs, sur la géométrie mesurée de l’entité architecturale propriétaire du bloc (un plan dans le cas d'un mur, un cylindre pour l’intrados de l’arc du transept nord) et sur la profondeur estimée du bloc. D’une façon générale, l’opération de restitution dans l’ARPENTEUR implique un travail d’analyse et de description de l’édifice en éléments structurels eux-mêmes composés ou non de blocs identifiés et mesurés. Cette description en entités architecturales élémentaires est effectuée en amont de la phase de mesurage, par l’archéologue. Travail d’extraction, de détermination de régularités, la description des modèles architecturaux s’appuie sur une étude du vocabulaire de l’architecture. Les entités architecturales en jeu dans l’édifice étant identifiées, la phase de mesure porte sur les blocs qui sont étiquetés par le système et affectés à une entité architecturale par l’archéologue lors de la saisie. Après la mesure des faces visibles du bloc, sa morphologie est représentée par un polyèdre et stockée dans une structure de données qui permet de rendre compte de considérations topologiques et géométriques d’un ensemble de blocs. Dans cet édifice roman provençal tardif, aux formes architecturales sobres et austères inspirées du modèle cistercien, une approche en termes d’entités architecturales dont la morphologie serait modélisable par des primitives géométriques simples est possible et pertinente. Activités de recherche Page 39 Page 40 IV. Deux points de vue différents Marco Polo décrit un pont, pierre par pierre. « Mais laquelle est la pierre qui soutient le pont ? » Demande Kublai Khan. « Le pont n’est pas soutenu par telle ou telle pierre », répond Marco, « mais par la ligne de l’arc qu’à elles toutes elles forment. » Kublai Khan reste silencieux, il réfléchit. Puis il ajoute : « Pourquoi me parles-tu des pierres ? C’est l’arc seul qui m’intéresse. » Polo répond : « Sans pierres il n’y a pas d’arc. » Italo Calvino, [Calvino, 1972] Notre approche du relevé pierre-à-pierre de l’édifice utilise deux points de vue différents sur les objets architecturaux supports de la mesure. Nous considérons une entité architecturale (par exemple un mur ou un arc) comme un élément structurel défini par ses fonctions propres dans l’édifice ainsi que par sa morphologie. Par ailleurs, cette entité architecturale peut être vue comme une collection organisée de blocs. Le but ici est d’obtenir une description complète de l’entité architecturale en s’appuyant sur une mesure partielle de l’ensemble des blocs qui la composent et des informations déduites, pour chacun des blocs, de l’entité architecturale propriétaire. La morphologie de chaque bloc d’appareil est considérée comme un polyèdre dont deux faces sont parallèles. Dans la plupart des cas, seule une face est visible, quelque fois deux, très rarement trois. La mesure photogrammétrique nous renseigne sur une face, puis le polyèdre complet est généré sur les bases de l’entité détentrice du bloc et des informations fournies par l’archéologue. Calculer un vecteur d’extrude peut être chose facile dans le cas où la morphologie de l’entité architecturale est évidente : durant le relevé d’un mur, par exemple, un vecteur d’extrude déterminé par le calcul du plan moyen proche de la zone de saisie. Le bloc est alors directement extrudé depuis les points mesurés. Dans le cas d’un arc en plein cintre, l’extrude doit être radiale et s’appuyer sur l’axe du cylindre. Le vecteur d’extrude sera différent selon le point de la face que l’on considère. La phase d’extrude implique alors la connaissance de la morphologie complète de l’entité en cours de mesure. Dans ce cas, une phase de calcul postérieure à la saisie est donc nécessaire pour déterminer les paramètres intrinsèques de l’entité architecturale au vu de la morphologie des blocs saisis. Une fois ces paramètres déterminés, les blocs pourront être extrudés. Ce processus exige une formalisation théorique pertinente de l’ensemble de la morphologie de l'entité, définie par l’analyse archéologique ou, si une approche de ces objets architecturaux est impossible, par une typologie basée sur la comparaison avec des exemples appropriés. Dans le cas de maçonneries en appareillage de blocs, le calcul du bloc complet exige la connaissance du type d’ancrage dans le mortier du remplissage de chacun des blocs. Dans le cas plus complexe d’entités architecturales constituées d’un ensemble de blocs, une analyse architecturale est indispensable pour associer la forme réelle à sa morphologie théorique pensée par le constructeur. Une analyse archéologique comparative est nécessaire pour définir les formes architecturales possibles pouvant être admises pour un type spécifique de construction dans une région particulière, à une période donnée. V. Calcul des paramètres intrinsèques : le cas de l’arc pleincintre Dans le cas présent, le but était de déterminer les paramètres géométriques de chaque entité architecturale en utilisant tout à la fois les blocs mesurés et un ensemble de connaissances architecturales (définition géométrique de la morphologie de l’entité, mode constructif). Pour chaque entité, il est possible d’isoler Page 40 Activités de recherche Page 41 un sous-ensemble de blocs donnant une information sur la géométrie de l’entité. Cette approche se décompose en trois étapes : La détermination de la boite englobante de l’objet et par là, d’un référentiel lié à sa morphologie. L’isolation d’ensembles de blocs pertinents pour l’évaluation de chaque primitive géométrique en jeu. Puis le choix de points (présents dans la définition des blocs) et le calcul par la méthode des moindres carrés des divers paramètres des primitives géométriques décrivant l’entité. • • • Nous présentons ici le cas de l’arc plein cintre du transept nord. Détermination de la boite englobante Une boite englobante pertinente correspond approximativement à une enveloppe parallélépipédique de volume minimal. Nous sommes actuellement en train de travailler sur une approche générique de détermination d’une telle enveloppe. Y’ Z Z’ X’ O’ O X Y Figure 1 : La boite englobante de volume minimal. Pour tous les objets convexes comportant une direction privilégiée, nous pouvons utiliser une analyse de la composante principale et ce, sans aucune considération particulière sur l’objet. Le premier problème est posé par la détermination de la transformation nécessaire pour passer du référentiel terrain à un référentiel local où l’un des axes est équipollant à la direction principale de l’objet étudié. Dans ce nouveau référentiel, il est possible de calculer une boîte englobante par un simple tri selon les coordonnées des points mesurés. Il en résulte une bonne approximation de la boite englobante de volume minimal. Malheureusement, cette méthode ne fonctionne plus très bien si un grand nombre de ces points se trouve à l’intérieur du volume. Dans le cas de l’arc par exemple, nous devons tout d’abord déterminer l’enveloppe convexe des points mesurés. Activités de recherche Page 41 Page 42 . Figure 2 : Schéma des paramètres intrinsèques de l’arc. Actuellement nous utilisons une méthode mixte qui prend en considération un ensemble de connaissances géométriques a priori de l’objet et quelques points mesurés à cette fin durant la phase de mesurage. Calcul des paramètres intrinsèques Dans le cas d’un arc en plein cintre, cinq paramètres sont à déterminer : l’axe du cylindre, les rayons intrados et extrados et les deux centres des cercles frontaux, devant se trouver sur chaque extrémité du tronc de cylindre calculé. Après la mesure des blocs et le calcul de la boîte englobante de volume minimal, les points nécessaires aux calculs s’isolent aisément sur des critères géométriques. Extrude des blocs mesurés sur l’arc Après le calcul des caractéristiques intrinsèques de l’arc, nous pouvons extruder les blocs dont seule la face visible a été mesurée sur l’intrados (face interne de l’arc). Cette extrude est radiale depuis l’axe du cylindre de l’intrados. Chaque point possède son propre vecteur d’extrude et chaque bloc de l’arc est représenté par un arc de tore rectangulaire centré sur l’axe du cylindre de l’intrados. VI. Résultats : une autre lecture de l’édifice Calcul des primitives géométriques par les moindres carrés Afin d’expliciter les résultats numériques, nous présentons deux types d’optimisation. Sur la Figure 3 deux ensembles de points mesurés sur le front intrados et extrados de l’arc plein cintre du transept nord. Dans cette figure, tous les points à la même abscisse angulaire appartiennent au même bloc. A droite de cette même figure est représenté le cylindre intrados développé. Il s’agit du cylindre des moindre carrés calculé sur l’ensemble des points mesurés. Sur l’axe OX est représenté l’abscisse curviligne de chaque point (Rθ), OY est inchangé et reste lié à la profondeur de l’arc, la composante OZ représente la distance dans l’espace du point mesuré au cylindre calculé. Page 42 Activités de recherche Page 43 Figure 3 : (à gauche) cercles intrados et extrados, résidus au cercle des moindres carrés. (à droite) courbe d’iso-déformation (tous les 5 cm) au cylindre intrados en vert à l’intérieur de l’arc, en noir à l’extérieur. - dans les deux cas, les résultats sont anamorphosés 20 fois -. VII. Résultats graphiques Le modèle architectural résultant, entités calculées et blocs mesurés possède un ensemble de méthodes capable d’exprimer sa morphologie dans un format de type VRML 2.0 (en générant un fichier ASCII) et dans le format natif utilisé par MicroStation (Bentley) (en générant un fichier binaire de type .dgn). Figure 4 : Résultats graphiques exprimés à l’aide de Microstation, Bentley et VRML 2.0. VIII. Conclusion et perspectives L’ARPENTEUR est un projet fondé sur une démarche interdisciplinaire offrant aux archéologues de nouveaux outils de lecture de l’édifice. De l’analyse fine de la morphologie à la visualisation dynamique d’un modèle architectural où cohabitent mesure et connaissance architecturale, l’archéologue met en scène ses propres hypothèses sur l’édifice. Nous travaillons à présent sur l’aspect base de données de ce projet. En effet, la persistance du modèle et la possibilité d’analyse statistique a posteriori sont des éléments essentiels du dossier d’étude de l’archéologue. Activités de recherche Page 43 Page 45 Cartographie de voûtes en berceaux I. Intégration au procédé I-MAGE Ce travail mené en collaboration avec Gilles Gaillard, alors doctorant au MAPgamsau, s’inscrit dans l’axe I-MAGE de l’ARPENTEUR. Le propos du procédé IMAGE est d’offrir un outil de restitution photogrammétrique accessible aux archéologues et aux architectes moyennant une intervention réduite du photogrammètre. Le procédé I-MAGE, tel qu’il a été présenté jusqu’ici, permet un relevé tridimensionnel sur une seule photographie sans perte de précision. La précision du relevé n’est pas toujours le critère essentiel, la photogrammétrie utilise un médium qui apporte un ensemble d’informations qualitatives très important et peu exploité : la photographie. Nous proposons ici d’utiliser pleinement le procédé photogrammétrique : résultats d’orientation des caméras, calcul 3D de primitives géométriques et redressement ou développement des photographies sur ces primitives. Le document résultant est une image à l’échelle, comportant toutes les informations qualitatives de la photographie d’origine et dont la précision de la mise à l’échelle est directement liée aux approximations faites lors de la modélisation de la surface étudiée par la primitive géométrique choisie. II. Les Thermes de Cluny Ce projet nous été soumis par la société AGP, Art Graphique et Patrimoine et a fait l’objet d’un contrat d’étude entre le CNRS et cette société. Il s’agissait d’étudier les berceaux des voûtes du frigidarium des Thermes de Cluny du Musée National du Moyen-Age, Paris. Nous avons proposé une solution originale pour la cartographie des berceaux de voûte du frigidarium. Dans le contexte de l’étude où un relevé topographique et photogrammétrique important était demandé, nous avons utilisé le matériel photographique et les résultats de la campagne photogrammétrique pour développer les berceaux des voûtes, par cylindres indépendants. Nous avons fourni un ensemble de documents graphiques à l’échelle représentant les berceaux développés. Figure 5 : Thermes de Cluny, Frigidarium. (Photographie : http://www.musee-moyenage.fr/) Activités de recherche Page 45 Page 46 III. La technique choisie Le développement de photographies représentant des surfaces cylindriques sur des cylindres est une pratique peu répandue mais dont on trouve quelques bons exemples dans la littérature, tant dans le champ de la photogrammétrie [Hemmleb, Wiedemann, 1997] que dans celui de la vision par ordinateur [Puech, 1997]. Nous avons décidé de généraliser l’approche en intégrant le développement de l’image au procédé I-MAGE. Ceci entraîne deux conséquences : • • La méthode s’applique à toutes les surfaces développables (plan, cylindre, cône) Le procédé est intégré au module de restitution de l’ARPENTEUR et correspond à un choix de restitution (conduit par la précision désirée, le type de document final escompté, …) Étant intégré au procédé I-MAGE, on considère comme acquises les orientations des caméras et l’existence d’une primitive géométrique visible sur les photographies et calculées d’après un ensemble de points mesurés au préalable. La méthode se déroule en quatre étapes : • • • • • • • Calcul et développement de la primitive cylindre étudiée Choix de la taille de l’image résultante Détermination de la couleur de chaque pixel (X2,Y2) de l’image résultante Calcul du point homologue P(θR, d) du cylindre développé Calcul du point P dans le référentiel terrain (sur le cylindre) Projection du point P sur la photographie (après détermination de la position concave ou convexe du point) Interpolation du point P(X2,Y2) sur les pixels voisins au point P(X1,y1) Cylindre calculé P(x,y,z) Cylindre développé θ d P(θr,d) x O1 y P(x2,y2) Image du cylindre développé y x O’1 P(x1,y1) Photographie orientée Figure 6 : Développement de cylindre. Page 46 Activités de recherche Page 47 Cette approche a été intégrée au module de restitution de l’ARPENTEUR avec deux primitives possibles : le plan et le cylindre. Elle est bien sûr fortement dépendante des calculs d’orientation et du calcul d’optimisation de la primitive. Ces dépendances en font, dans un contexte photogrammétrique normal, une méthode robuste et fiable. IV. Résultats obtenus Les prises de vues ont été faites avec du matériel semi-métrique (Elcovision 24x36 et Rollei 6x6) ; les photographies calées par topométrie. Nous présentons ici un résultat sur la petite salle annexe du Frigidarium. Figure 7 : Prise de vue avec un appareil semi-metrique 24x36. Figure 8 : A gauche le cylindre Nord-Sud développé, à droite cartographie des zones d’érosion d’enduit. Activités de recherche Page 47 Page 48 V. Conclusion L’intégration des développements de cylindres et plus généralement du redressement de plan dans le procédé I-MAGE offre à l’opérateur un autre moyen de restitution qui dans le contexte de l’archéologie du bâti est souvent d’un grand intérêt. Le document produit allie des informations qualitatives véhiculées par le médium photographique, des informations métriques en deux dimensions (dans un espace parfois inhabituel comme un développé de cylindre) et enfin assure le lien avec le modèle tridimensionnel et permet de resituer toutes les mesures effectuées dans le référentiel terrain. Développé dans une finalité cartographique de quantification, cette approche devrait par ailleurs ouvrir des voies intéressantes dans l’étude des peintures murales. Il nous reste à développer, dans cette perspective, notre travail selon deux axes : • • Les projections sur des surfaces non réglées (cas de la sphère pour les coupoles) où le choix du type de projection sera capital [Karras et all., 1997] La génération de mosaïques à partir de plusieurs photographies redressées [Puech, 1997] Page 48 Activités de recherche Page 49 Un système de gestion de documents hétérogènes dédiés au patrimoine archéologique et gérés sur le réseau Internet Le cas de l’épave Etrusque du Grand Ribaud Équipe Pierre DRAP Partenaires Luc LONG, Conservateur en Chef du Patrimoine DRASSM - Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines. La gestion de données dans le contexte du patrimoine archéologique est un des problèmes majeurs dans la gestion d’une fouille. Elle se heurte à plusieurs types d’obstacle : • • • Les données manipulées sont fortement hétérogènes (outre l’aspect multimédia important, l’utilisation de technologies diverses et sophistiquées accroît les difficultés de gestion, de présentation et d’analyse), Plusieurs acteurs sont susceptibles de vouloir les consulter simultanément voire de les réviser, ces données sont susceptibles d’évolution au cours du temps (mises à jour, détection de fautes, modification des hypothèses de modélisation). Nous montrons ici, au travers d’une expérimentation précise, l'intérêt que représente pour le projet ARPENTEUR une collaboration dans le domaine de l'archéologie sousmarine et, réciproquement, les apports aussi bien méthodologiques que productifs aux relevés réalisés lors des campagnes de fouilles sous-marines. Ce projet s’articule autour d’une collaboration entre le MAP-gamsau et le DRASSM, Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, MCC pour l’étude et le relevé d’une épave Etrusque profonde, sous la responsabilité scientifique de Luc Long. Le travail présenté ici suit un objectif de synthèse, d’analyse et de diffusion des connaissances au travers de la production d’une interface Web centralisant l’état du savoir sur la fouille à un moment donné. L’originalité du système proposé réside principalement dans l’articulation dynamique au sein d’un site Web, de trois composantes primordiales de cette fouille : un Système de Gestion de Base de Données, un module de visualisation tridimensionnelle et un outil de photogrammétrie numérique. Le lien entre ces trois outils est réalisé, d’un point de vue conceptuel, par la formalisation et la modélisation à l’aide d’outils informatiques fondés sur l’approche objet (implémenté en JAVA 1.3) d’un corpus d’objets manipulé par l’archéologue. Cette approche informatique est fédératrice des échanges entre les diverses formes d’expression des objets étudiés et assure la cohérence entre ces expressions diverses (représentation tridimensionnelle, textuelle, gestion au sein du SGBD et assistance à l’utilisateur lors de la phase de mesurage photogrammétrique). L’état d’avancement de ce travail est visible sur le site Internet de la fouille à l’adresse : http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr1 Après une brève introduction des systèmes de gestion d’information en archéologie, une description du contexte archéologique et de l’épave Etrusque du Grand Ribaud nous présenterons l’outil de photogrammétrie, l’Arpenteur et son utilisation lors la 1 Le Grand Ribaud est un îlot près de la côte, non loin de Toulon auprès duquel plusieurs épaves d’origines diverses ont été trouvées ; elles sont référencées par une lettre, ici F. Activités de recherche Page 49 Page 50 campagne de photogrammétrie, puis son implication dans le système de documentation décrit ici. Nous aborderons ensuite le système de documentation et ses fondements : modélisation objet du corpus étudié, mécanisme de gestion de données incomplètes, implication dans la phase de mesurage photogrammétrique et utilisation des maquettes tridimensionnelles générées comme interface de navigation dans la base de données. Puis nous aborderons les choix techniques effectués (connexion entre les modèles objet – relationnel, visualisation 3D à l’aide du format VRML ou du module Java 3D, échange d’informations au travers du réseau avec Java-RMI2, Servlet et PHP). Ces choix techniques concernent des outils largement répandus et gratuits sur Internet dans l’optique d’une accessibilité maximale du système. Enfin, nous terminerons par une ouverture sur les directions de recherches qui s’ouvrent à nous pour continuer ce projet. Le contexte du projet I. Les systèmes de gestion de l’information en archéologie Depuis plusieurs années les Systèmes d’Informations Géographiques sont devenus des outils quasi courants pour les archéologues3 qui voient dans cette technologie l’alliance entre la grande masse d’informations collectée sur le terrain et la représentation graphique support de l’analyse. Les représentations graphiques des SIG sont le plus souvent issues du domaine cartographique, c’est-à-dire alliant vecteur, image et symbologie dans des outils de visualisation 2D. La culture séculaire de lecture des cartes (voir l’ouvrage de Christian Jacob à ce propos, [Jacob, 1992]) est un atout majeur dans l’utilisation des SIG et probablement un des obstacles à la constitution d’un SIG 3D. En effet, outre l’aspect représentation réaliste, la puissance d’un SIG est aussi liée à la représentation cartographique symbolique des données offrant une expression synthétique de l’analyse des données. Si la représentation 2D suffit à rendre compte du travail archéologique en ce qui concerne une échelle urbaine ou plus grande, appliquée à une période dont les traces en élévation sont inexistantes, il n’en est pas de même quand les études sont menées à l’échelle de l’édifice ou dans le cas présent du navire. Le besoin de représentation 3D est alors primordial et la compréhension globale de l’étude passe par ce type de représentation. Le contexte de ce travail qui rassemble au sein d’un même outil, un SGBD, un système de visualisation 3D, un outil de mesure 3D et une modélisation objet de l’univers étudié est ainsi posé. II. L’expérience de l’épave Étrusque du Grand Ribaud L’épave Etrusque découverte cette année par H.G. Delauze (COMEX) est datée e e entre le VI et le V siècle av. J.-C. et repose par 60 mètres de fond au large de Toulon. L’intérêt archéologique de cette épave est considérable car seulement trois épaves de ce type sont connues et toutes ont été pillées sans avoir pu être étudiées. Une première campagne a eu lieu en octobre 2000 avec le concours de la COMEX qui a mis à disposition son navire d’exploration le Minibex, le sous-marin Remora 2000 et un robot d ‘exploration de type rov. 2 3 RMI, Remote Method Invocation. Les RMI sont une solution SUN intégrée a JAVA 1.1 pour la gestion d’objets distribués. PHP est un langage de script interprété coté serveur ; le bruit qui consiste à dire que PHP est l’acronyme de “People Hate Perl” semble faux ! Il s’agit de "Personal Home Page" ou plutôt d’un acronyme récursif : “PHP Hypertext Processor”. De nombreuses recherches sont menées dans cette direction, comme en témoigne le ème congrès à ce problème : travail de l’UISPP qui en 1996 consacra son 13 ème congrès de l’UISPP à Forli, Italie ,1996. “Archaeological Applications of GIS”, 13 Page 50 Activités de recherche Page 51 Le principal objectif de la campagne d’octobre 2000 était d’obtenir une couverture photogrammétrique numérique pour mémoriser l’état actuel de l’épave et permettre l’élaboration d’un plan du site et d’une reconstruction 3D utilisant conjointement les données observées et les sources et hypothèses archéologiques. III. L'archéologie sous-marine comme champ d'expérimentation La réalisation d'un outil comme l’ARPENTEUR s'appuie sur des expérimentations conduites sur des chantiers concrets de façon à produire un outil réaliste. Les précédentes fouilles sous-marines réalisées par le DRASSM ont montré à la fois tout l'intérêt d'une approche photogrammétrique pour la réalisation d'un relevé du champ de fouille mais aussi les difficultés d'une part pour les archéologues à s'approprier la technique et d'autre part pour les photogrammètres à pouvoir conclure leurs travaux en satisfaisant des critères de représentation qui peuvent varier en fonction de l'état des hypothèses émises par les archéologues. Certaines des difficultés techniques liées à l'observation des photographies sont résolues grâce aux méthodes que nous utilisons et d'autres font partie de nos sujets actuels d'investigation basés par exemple sur l'utilisation de techniques d'analyse d'images. Les problèmes de représentation sont habituellement associés aux problèmes d'identification des caractéristiques des objets présents dans le champ de fouille. Ces caractéristiques peuvent apparaître de façon tardive (l'objet est remonté à la surface) ou être obtenues par d'autres méthodes d'investigation. De nouvelles informations apparaissent ainsi et conduisent à modifier les hypothèses déjà en place et par conséquent les représentations qui en ont été faites. L'approche adoptée par l’ARPENTEUR d'un projet de relevé guidé par une modélisation des connaissances en amont permet à l'outil de suivre l'évolution des hypothèses de l'archéologue. Si la réalisation d'une expérimentation dans le domaine de l'archéologie sous-marine apparaît comme bien intégrée aux objectifs de l'équipe chargée du projet ARPENTEUR, il convient également de souligner les bénéfices que la technique de fouille en milieu sub-aquatique peut retirer de cette expérimentation puisque celle-ci offre les moyens de mettre en place une méthodologie de fouille dont la partie technique serait maîtrisée par les archéologues eux-mêmes. [Lianos, Patias, 1999]. IV. L’utilisation de la photogrammétrie numérique L’épave gît par 60m de fond ; si cette profondeur autorise encore l’accès aux plongeurs, le travail à cette profondeur est pénible et peut s’avérer dangereux. Un plongeur ne peut rester qu’une dizaine de minutes à cette profondeur et établir un plan topographique dans ces conditions s’avère impossible. Nous avons adopté une méthode photogrammétrique numérique légère en utilisant un appareil photographique numérique non métrique, embarqué dans un caisson étanche fixé sur la barre technique du sous-marin Rémora 2000 de la COMEX. Activités de recherche Page 51 Page 52 Figure 1 :Vue de l’intérieur du sous-marin. L’appareil de prise de vue est situé à l’extérieur, sur la barre technique, dans le caisson étanche blanc L’axe optique est vertical. L’aspect numérique de la campagne de prises de vues nous permet, outre l’utilisation en aval de traitements numériques sur les images, de pouvoir valider les prises de vue dès la remontée du sous-marin et d’effectuer quelques mesures de contrôle le jour même, sur le bateau. La technique photogrammétrique utilisée est très peu contraignante pour la prise de vue, en revanche les conditions déplorables de visibilité interdisent des prises de vues à plus de trois mètres de l’épave. Le survol du site à cette altitude a donc conduit à faire un grand nombre de photographies (plus de 60) pour une couverture totale de l’épave (environ 15m sur 8m). Les prises de vues, de type photogrammétrie aérienne, sont déclenchées depuis l’intérieur du sous-marin et le recouvrement (d’environ 60%) est assuré visuellement lors du déclenchement, par un retour vidéo du viseur de l’appareil photographique. L’irrégularité de la trajectoire du sous-marin, la faible distance de prise de vue et la lenteur du stockage numérique de l’image dans la mémoire du capteur ont interdit une automatisation de la prise de vues. Les photographies ont été orientées par ajustement de faisceaux et mises à l’échelle sur un ensemble de 7 règles de 1.5m déposées par le sous-marin. La référence à la verticale est assurée par un ensemble de flotteurs déposés dans le même temps que les règles. Figure 2 : :Vue destinée à la restitution photogrammétrique. Un flotteur indiquant la verticale y est visible. Page 52 Activités de recherche Page 53 La calibration du capteur numérique La prise de vue a été prévue pour être réalisée, dans l’avenir, par du personnel spécialisé dans l’archéologie sous-marine plutôt que par des photogrammètres. Dans cette optique, le capteur utilisé est un appareil photographique du commerce et non une chambre métrique. Nous avons privilégié l’adaptation au milieu ainsi que l’aspect numérique plutôt que la rigueur et la lourdeur des appareils de prise de vue photogrammétrique. L’appareil utilisé est un Nikon D1 muni d’un capteur CCD de capacité modeste (2000x1300) mais doté d’une connectique élaborée nécessaire pour la liaison avec l’intérieur du sous-marin. L’appareil est installé à l’extérieur du submersible dans un caisson étanche jusqu’à mille mètres muni d’un hublot plan. Le hublot plan n’altère pas la focale de l’objectif, seul le dioptre final verre-eau accroît cette grandeur. La méthode de calibration est relativement simple : nous avons considéré l’ensemble caisson-appareil comme solidaire et indéformable et, après avoir fabriqué une mire de calibration résistante à l’eau (voir Figure) nous avons procédé comme en plein air tout en immergeant appareil et mire dans 5 mètres d’eau de mer. Figure 3 : Calibration de l’appareil numérique effectuée dans 5 mètres d’eau depuis le sous-marin. Les résultats de la calibration (effectuée avec PhotoModeler V.4.0) nous donnent la focale équivalente de l’ensemble caisson-appareil ainsi que les valeurs de l’excentrement et une approximation de la distorsion radiale. Les premiers résultats photogrammétriques 61 photographies ont été orientées, avec 7 règles de mise à l’échelle et deux flotteurs pour la référence à la verticale. L’orientation sur le Nord est approximative. Plus de mille points ont été saisis et ont servi à générer un modèle numérique de terrain. Les premiers résultats permettent de représenter le terrain, de situer les amphores numérotées et remontées à la surface par les archéologues ainsi que les Activités de recherche Page 53 Page 54 différentes positions du sous-marin lors des prises de vues. La précision générale du calcul du bloc (calcul des positions et orientations des photographies dans un même référentiel) de 61 photographies est de l’ordre de 2.5 cm. Figure 4 : Plan de masse partiel de l’épave. Equidistance des courbes de niveau : 5 cm, mailles de 5m. Localisation des amphores numérotées et des différentes positions du sous-marin. Un système de gestion documentaire dédié Les fondements de ce projet résident donc dans le lien entre divers outils et l’élaboration de ce lien au travers d’une approche sémantique des objets à mesurer et à représenter. Mesure, représentation et gestion sont articulées autour d’un modèle commun formalisé d’un point de vue «Objet » et implémenté en Java 1.3. Les phases de mesurage et de représentation tirent particulièrement avantage de ce modèle commun par la mise en place d’un mécanisme de valeurs par défaut permettant de dimensionner complètement l’objet mesuré en utilisant conjointement un ensemble de mesures effectuées et les propriétés génériques de la classe de l’objet étudié. I. Structure du système de gestion de documentation Le projet est présenté par un site Internet (http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr) qui offre tout à la fois une interface de travail pour les archéologues et un lieu de valorisation de la fouille pour le grand public. L’accès au données gérées par le SGBD peut se faire en mode consultation par l’interface VRML et en mode modification / ajout par l’interface textuelle, protégée par un accès restreint. Ce travail s’inscrit également dans la problématique de gestion d’information au travers d’Internet, formalisée dans le cas de GIS dans le travail de Kristin Leukert ([Leukert, 2000]). Page 54 Activités de recherche Page 55 Client Site web : http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr Requête en consultation sur le SGBD et génération HTML depuis l’interface VRML ARPENTEUR Module de photogrammétrie numérique Requête en consultation, ajout et modification sur le SGBD et génération HTML depuis l’interface textuelle Php4 Php4 Serveur Servlet & RMI Gestion de persistance des objets (PSEPRO) Object O1 O11 Oi On Traduction Objet / Relationnel MySql Génération de fichiers de rapport au format HTML, VRML Figure 5 : Schéma synoptique du système de gestion de documentation de la fouille de l’épave du Grand Ribaud. II. L’élaboration d’un corpus spécifique Le système de gestion documentaire proposé dans ce travail repose sur l’hypothèse de l’existence d’un modèle théorique des objets architecturaux étudiés. Depuis les amphores jusqu’au navire, nous pouvons proposer un modèle théorique pour ces objets. Ce modèle a pour vocation de décrire, d’une part une typologie d’objet, d’autre part un ensemble de relations décrivant le comportement et l’agencement de ces objets entre eux. Dans un premier temps notre travail portera sur l’élaboration d’une classification des amphores que nous allons utiliser dans notre système. Un travail mené en étroite collaboration avec les archéologues nous permettra d’organiser ces connaissance relatives aux amphores et de les formaliser dans la base de connaissances liée à l’Arpenteur. III. Typologie des amphores Simple emballage perdu fabriqué en série par une main d’œuvre servile, soit à très bon marché, l’amphore a permis de transporter en très grande quantité à travers toute la Méditerranée les denrées alimentaires de base comme le vin, l’huile, les conserves et les sauces de poisson, produits indispensables dans la cuisine antique. Riches d’un grand nombre d’indications sur l’organisation sociale du commerce : marques de potiers, inscriptions peintes mentionnant parfois le nom et la qualité du produit, l’identité du producteur et celle du négociant, ces récipients apportent à 4 l’histoire économique une documentation exceptionnelle . 4 Voir le rapport scientifique de la fouille écrit par Luc Long et disponible en ligne : http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr Activités de recherche Page 55 Page 56 Les premières indications touchent à la forme et au volume de l’objet. Dès la fin du XIXème siècle, les travaux de l’épigraphiste allemand Heinrich Dressel sur les amphores du Monte Testaccio et du Castro Pretorio, à Rome, ont permis de mettre au point la première typologie qui est toujours utilisée aujourd’hui. Il fallut attendre ensuite l’avènement de l’archéologie sous-marine et l’étude de cargaisons immergées, au lendemain de la seconde guerre mondiale, pour voir se développer un renouveau de la recherche dans le domaine des formes et des productions. Toutes les amphores de l’épave 5 sont d’origine étrusque et se rapportent à la même forme individualisée par F. et M. Py dès 1974 (type 4) dans une étude sur les importations en Vaunage et à Villevielle (Gard). Onze ans plus tard, M. Gras et M. Slaska, complétèrent cette première classification en proposant une typologie des amphores d’Etrurie méridionale. Le type Py 4 et ses avatars furent inclus dans le groupe EMD. (Voir [Py, 1972], [Py M. et F., 1974] et [Py, 1985] et également les travaux de [Sourisseau, 1997]). D’une manière générale, nos amphores sont relativement standardisées. Elles présentent une forme pansue avec un bord en amande collé directement en haut de la panse, sans laisser de place au col. La base de la lèvre est parfois soulignée d’une strie fine bien marquée. Le fond plat mais étroit est taillé. Sa forme est parfois ovale plutôt que circulaire. Les anses sont hautes, régulières et bien courbées. On verra, au demeurant, que cette production homogène, vraisemblablement issue d’un même atelier ou d’une même série d’ateliers, accuse des variations notables qui sont donc parfaitement contemporaines. De fait, l’homogénéité du chargement qui ne compte aucune amphore grecque mais uniquement des amphores Py 4 très standardisées visiblement originaires d’un seul centre de production sont les indices d’un commerce unitaire.4 Cette régularité de production nous permet d’utiliser une approche modélisatrice et de formaliser cette connaissance en une hiérarchie d’objets partageant des propriétés et structurée selon le paradigme Objet. Les amphores de l’épave ont, pour l’instant, été classées en quatre sous-classes de l’amphore Py 4 selon des considérations morphologiques. IV. Des relations liant les objets Examen du cas d’étude Après un examen attentif, nous avons observé des traces d’usure très nettes sur les anses, sur la lèvre et sur la panse de certaines amphores. Ces traces de frottement confirment qu’une partie au moins des récipients était solidement arrimée par des liens d’environ 6 à 7 mm qui ont entamé l’argile profondément. Du coup, des vérifications faites sur d’autres amphores étrusques recensées dans les dépôts du DRASSM ont mis en évidence des marques similaires qui étaient jusque-là passées inaperçues. Sur les récipients de l’épave, certaines de ces traces d’usure partent de l’anse (très entamée en profondeur) et se poursuivent plus bas sur la panse, indiquant que les amphores du haut étaient parfois attachées à celles de la couche inférieure. On signalera en outre qu’un certain nombre d’amphores présentent un orifice ou un sillon plus ou moins grand, parfois allongé, situé sur le milieu de la panse ou à 13 ou 14 cm en dessous de son diamètre maximal. Cette détérioration se situe très exactement au point de contact avec la lèvre des amphores inférieures. 5 La chronologie des amphores Py 4 et de la céramique grecque découverte sur le site, s’accordent pour placer le naufrage entre 525 et 480 avant JC. Page 56 Activités de recherche Page 57 Cette constatation qui se vérifie sur les images du sondage où les couches sont encore bien agencées, a pu être mise parfaitement en évidence par ailleurs lors de l’empilement expérimental. Figure 2 : A gauche, traces d’usure sur les amphores ; à droite, réalisation expérimentale de l’empilement des amphores. Simulation dans les locaux du DRASSM sur des amphores retirées du site. Proposition de modélisation On se place dans le cadre de l'utilisation d'un système de visualisation traditionnel. Soient deux objets A et B. On pose A et B tel que la relation "A supporte B" soit vraie. Si on déplace A et que le système ne gère pas de relation entre les objets qu’il manipule, alors A change de position, mais pas B. Le prédicat "A supporte B" n'est plus respecté. Un système supportant les relations doit permettre de maintenir automatiquement la cohérence du groupe "A-B". Dans le cadre de notre système documentaire le mécanisme mis en place est le suivant6 : tout objet recevant un message "contrôlé" le transmet à son contrôleur. Celui-ci trouve la relation impliquée par le message et actionne la méthode de la relation correspondant au couple (sélecteur du message, signature). Le plus souvent cette méthode réalise un traitement au cours duquel l'objet destinataire est sollicité par une de ses méthodes. Le résultat est transmis en retour. Exemple : l'objet A reçoit le message "déplacement (3,4)", signifiant déplacement de 3 en x et de 4 en y. Il transmet le message à son contrôleur qui détecte la présence de la relation "A supporte B". Le contrôleur transmet le message à la relation qui "sait" que faire et en conséquence demande à B de réaliser ce déplacement, puis à A et rend ensuite le résultat attendu. Modéliser les relations entre les objets de l’univers étudié répond à une double problématique : • Il ne s’agit pas tant de déplacer un objet et d’utiliser le mécanisme de relation pour voir se propager par transitivité l’information du déplacement de l’objet sollicité que de fournir au système de mesure et plus généralement de positionnement dans l’espace, un faisceau d’informations sur la localisation de l’objet. Les mesures sur l’objet étant fortement incomplètes et n’étant supportées que par un petit nombre de primitives géométriques sur chaque amphore, la détermination complète des paramètres du modèle est liée à la description de la morphologie des amphores (décrite dans le modèle) et à l’ensemble des relations qui concernent l’objet étudié. • Par ailleurs, si on met en place un mécanisme de relations entre objets, il devient primordial de le sauvegarder comme une partie intrinsèque du modèle. 6 Ce travail a été réalisé avec le précieux concours de Gilles Gaillard. Activités de recherche Page 57 Page 58 La voie de la réification des relations permettra de sauvegarder ces relations comme des objets autonomes dans un SGBDOO. La mise en place d’un système gérant la persistance des objets a déjà été mis en œuvre dans l’Arpenteur en utilisant le couple RMI / SGBDOO mono-utilisateur (PSEPRO d’ObjectStore). Nous projetons d’utiliser ce même mécanisme pour décrire les relations entre les amphores de l’épave et ainsi minimiser la saisie. V. Mesure, représentation et requête liées à un corpus d’objets Les outils de mesure et de représentation doivent manipuler un ensemble d’objets dont le comportement doit être dynamique si l’on veut considérer l’ensemble des objets et leurs relations. Il n’est en effet pas facile de faire la part entre le comportement statique d’un objet (indépendant de l’état et du temps) du comportement dynamique (dépendant de l’état et variant au cours du temps) [Braux, Noyé, 2000]. Que ce soit pour des problèmes de mesure (mécanisme de valeur par défaut, instanciation de données non mesurées) ou des problèmes de représentation (expression de la morphologie à l’aide de VRML ou Java 3D), le comportement de l’objet est défini de façon générique à l’aide d’une interface (au sens Java) et chaque objet implémente selon la situation les méthodes spécifiées. Cet aspect de la programmation, schématisé dans la figure 58, est clairement énoncé dans les travaux de Mathias Braux et Jacques Noyé. Object State Method i () Method i () ContretState 1 Method i1 () ContretState m Method im () Figure 4 : Le schéma de conception, d’après Mathias Braux et Jacques Noyé, [Braux, Noyé, 2000]. L’utilisation de cette approche de la programmation objet nous a permis de rendre aisément dynamique le comportement des objets modélisés et nous permet de générer des représentations graphiques dans des formats divers à l’aide d’interfaces communes. VI. Le lien avec la photogrammétrie La diversité des objets manipulés par l’archéologue et la complexité géométrique des surfaces qui les décrivent nous ont conduits à rechercher sur ces objets des particularités morphologiques stables, décrites dans le modèle, sur lesquelles portera la mesure. Un ensemble de primitives géométriques simples servent à approximer ces particularités morphologiques et sont utilisées comme interfaces entre la mesure photogrammétrique et le modèle sous-jacent. La finalité de la mesure pouvant être double : • détermination des positions et orientations des objets dans le référentiel général du navire ; il s’agit ici de mesurer un objet dont la morphologie générale nous est donnée a priori. Dans le cas présent, le module de mesure est prévu pour la mesure des amphores de PY4-GRF1 à 4. C’est-à-dire les quatre classes Page 58 Activités de recherche Page 59 d’amphore isolées sur cette épave. La spécificité de la mesure de ces classes tient essentiellement aux valeurs par défaut qui diffèrent, la forme générale restant identique. • Les mesures donnant lieu au calcul des positions et orientations de l’amphore peuvent également servir à déterminer des caractéristiques intrinsèques de l’amphore, données qui sont généralement mesurées par une autre méthode quand l’amphore est remontée à la surface. Une détection de conflit entre la mesure photogrammétrique et ces données extérieures est mise en place sans toutefois qu’une décision soit prise par le système. Nous abordons ici le problème délicat de révision de données et de détection de faute sur lequel nous projetons de travailler dans le futur. Voir à ce sujet les travaux de Zhongchao Shi ([Shi, 2000]) Figure 5 : Interface de saisie d’amphore dans l’Arpenteur. La saisie se fait conformément à un modèle théorique et est connectée à une base de données distante. La mesure photogrammétrique est supportée par quelques points stratégiques de l’amphore (pointillé sur le schéma de la page 60 ). Cinq zones servent à définir, de façon redondante, les paramètres de définition du référentiel de l’amphore. Si la mesure s’avère impossible sur certaines parties, le mécanisme de détermination du référentiel utilise les relations entres amphores (si elles existent) ou des valeurs par défaut. Le problème d’inférence de valeurs fondées sur des données incomplètes ou devant être remise en cause est fréquent en archéologie. On peut consulter avec intérêt les travaux de Claire Reeler qui utilise la logique floue pour formaliser cette incertitude ([Reeler, 1996-1], [Reeler, 1996-2]). Activités de recherche Page 59 Page 60 Z Y o X Figure 6 : Localisation des zones supportant la mesure photogrammétrique sur les amphores. VII. Génération de maquettes tridimensionnelles comme interfaces de requêtes Figure 7 : Visualisation de la maquette 3D de l’épave, dans l’état actuel de la fouille, interface VRML vers la base de données. Equidistance des courbes de niveau = 5cm. Les sphères jaunes représentent les diverses positions du sous-marin et permettent l’accès aux photographies. 80 amphores sont présentes. Comme on a pu le voir sur la figure en page 57, le problème de la représentation de l’épave et de sa cargaison prend tout son sens en 3D. Actuellement, seule une Page 60 Activités de recherche Page 61 couverture de surface a été faite lors de la campagne de fouille d’octobre 2000 mais les futures campagnes (la prochaine aura lieu en juillet 2001) mettrons en évidence les couches inférieures d’amphores (estimées pour l’instant à trois) et la structure même du navire. Le système de visualisation 3D permettra tout à la fois de représenter graphiquement les hypothèses archéologiques sur l’organisation des amphores ainsi que sur la structure du bateau et d’interroger la base de données sur les individus représentés et le type de relations qu’ils entretiennent entre eux. Interopérabilité et choix technologiques Le projet s’inscrit dans une histoire. L’informatisation d’une fouille archéologique implique une remise en cause importante des outils et méthodes utilisés auparavant. Les prémices du projet datent d’une demande de collaboration du DRASSM au MAP pour la réalisation de la campagne de photogrammétrie sous-marine. L’occasion d’une collaboration plus riche et d’un projet plus global a été saisie dès ce moment. Les divers outils, à différents niveaux de développement, existaient au MAP-gamsau [Drap & Grussenmeyer, 2000], les interrogations sur le lien entre relevé photogrammétrique, représentation 3D et base de données étaient déjà présentes ([Drap, Hartmann-Virnich , Grussenmeyer, 2000]). Il restait à synthétiser l’expérience et à proposer un modèle coopératif pour l’équipe. La dernière contrainte était la composante propriétaire des logiciels utilisés. Pour pouvoir être libre d’installer le système dans tous les laboratoires des équipes impliquées et pour nous assurer que la consultation du site n’impliquerait pas de licence particulière, nous avons convenu de n’utiliser que des logiciels en accès libre sur le réseau Internet. Le projet est donc bâti sur les outils suivants : • • • • • • I. Serveur Web : Apache 1.3.20 Servlet : JServ SGBD : MySQL Langage de script : PHP4 Langage de développement : JAVA 1.3 + bibliothèque JAI 1.02 (traitement d’image pour l’aspect photogrammétrique Langage de formalisation de scène 3D : VRML 2 et JAVA 3D Le SGBD Le choix du SGBD, MySql a des implications fortes sur le reste du projet mais à ce jour n’est pas définitif. La première question que le lecteur est en droit de se poser est la suivante : pourquoi utiliser un SGBD relationnel alors que la structure objet est omniprésente dans ce projet ? Au moins deux raisons ont présidé à ce choix : • • Les archéologues devaient pouvoir continuer à travailler sans avoir trop à changer d’habitudes, l’utilisation d’un SGBD relationnel leur était familière dans leurs précédents travaux, le système devait, pour eux, être interrogeable via une requête SQL. L’utilisation de MySql au travers du réseau avec le gestionnaire PhpMyAdmin permettait de résoudre ce problème même s’il le déportait sur l’aspect développement informatique. Par ailleurs, ce projet a débuté à l’occasion de la première campagne de fouille, le schéma de classe n’était pas encore figé (il subit encore aujourd’hui des modifications). Dans ce cas, l’utilisation d’un SGBD objet de type PSEPRO, d’ObjectStore utilisé déjà dans le strict cadre photogrammétrique de l’Arpenteur, pose des problèmes de cohérence dans le temps. Nous devons, assurer la pérennité des observations enregistrées, plus de 100 amphores à ce jour, et Activités de recherche Page 61 Page 62 supporter des modifications de la structure du modèle enrichi par les réflexions des archéologues. Nous avons donc développé des classes spécialisées dans la traduction Objet (au sens Java) vers les tables MySql en s’appuyant sur le standard JDBC. Plusieurs travaux intéressants sur les échanges Objet/Relationnel existent et montrent des voies efficaces (par exemple ceux de Clauss Priese, [Priese, 2000]). Néanmoins, nous n’avons pas sophistiqué le schéma du SGBD relationnel pour garder une structure simple pouvant être l’objet de requêtes élémentaires. Cette solution, qui a ses avantages (utilisation simple de PHP4 comme script d’interface entre le client HTML/VRML, le serveur Apache et le serveur MySql) sera remise en cause quand la fouille aura progressé et que les structures de données seront figées. II. Interface et Implémentation La structure de la base de données GrandRibaudF Trois types de données sont répertoriés dans la table amphore : des données d’identification (nom, numéro, identificateur de fouille, numéro d’inventaire, description, localisation), des mensurations (hauteur, masse, volume, différents diamètres, nombre de fragments, mesures sur la lèvre) et des données photogrammétriques (origine, points mesurés, phi, omega, kappa). Ces données reflètent la structure de la classe JAVA correspondante. Le mécanisme d’accès à la base de données à travers internet La machine cliente envoie au serveur une requête http contenant l'exécution d'un script (par exemple : http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr/chercher.php). Sur la machine serveur, la requête est transmise au serveur Apache. L'exécutable PHP est lancé et analyse le contenu du script. Il lance d'abord une connexion sur la base de données gérée par MySQL, puis, par exemple, une requête de sélection. La base de données renvoie le résultat de la requête à l'exécutable PHP qui met en forme le résultat de cette requête et crée dynamiquement une page au format HTML qu'il transmet au serveur Apache. Ce type d’outil permet d’élaborer une interface utilisateur souple et rapide. Les échanges des données mesurées dans le module de photogrammétrie par Java – RMI et Servlet ont des performances nettement moins intéressantes. Différents types d’affichage des résultats Les interfaces utilisateurs sont écrites en PHP, langage de script qui s’insère par le biais de balises (<?php … ?>) dans le code HTML des pages WEB. Cette écriture simple et puissante permet de générer facilement des modules spécifiques et de s’adapter aux modifications de la structure de la base de données proposées régulièrement par les archéologues depuis le début de ce projet. C’est un excellent outil de prototypage. Page 62 Activités de recherche Page 63 Figure 8 : Interfaces utilisateur d’interrogation du SGBD écrites en PHP. L’interface phpMyAdmin Le Système de gestion Documentaire proposé ici doit être utilisé par tous les membres de l’équipe quelles que soient leurs compétences informatiques. De même que l’outil de photogrammétrie ne requiert plus de grandes connaissances techniques, l’accès à la base de données devait pouvoir se faire sans être spécialiste de la programmation PHP et également sans être physiquement devant la machine serveur. En fait, les archéologues doivent pouvoir utiliser le système et le maîtriser complètement depuis leur lieu de travail (laboratoire ou domicile). Nous avons opté pour l’utilisation de PHPMyAdmin qui est une interface permettant d’administrer une base MySQL à travers le réseau. Outre sa convivialité et sa simplicité d’emploi, ce système permet d’administrer une base depuis toute machine connectée à Internet et non plus uniquement sur le serveur qui gère cette base. Toutes les fonctionnalités de base sont disponibles sous forme de liens URL associés à des scripts PHP dialoguant avec la base de données : création et modification de bases, de tables ; modification de la structure des tables par ajout, déplacement, renommage des champs ; exécution de requêtes SQL par sélection dans des formulaires d’utilisation très intuitive ou sous forme de batchs ; importation de tables depuis des fichiers textes ; exportation et dumps de tables ; gestion aisée des droits d’accès sur l’interface. La consultation de la base à partir d’un CD et sans connexion internet Pour des besoins de démonstration, d’utilisation à domicile, sur le terrain ou dans un laboratoire non relié au réseau internet, il nous a semblé intéressant de développer une version du système de base de données complètement autonome et tournant sous les différentes versions du système Windows. Nous avons donc rassemblé sur un CD-Rom les différentes applications nécessaires : un serveur web Apache, le gestionnaire de base de données MySQL accessible par l’intermédiaire des scripts Activités de recherche Page 63 Page 64 PHP (uniquement en consultation et non pas en modification), une machine virtuelle JAVA 1.3, les bibliothèques et packages nécessaire à l’Arpenteur. Tous les services sont lancés automatiquement à l’insertion du CD-Rom. Nous envisageons de développer une version autonome du système de documentation et de mettre en place un mécanisme de mise à jour du serveur par transfert sur un support physique (ZIP ou CD). Développements en cours et en projet De nombreux développements sont en cours et ce projet a été le point de départ d’un ensemble de questionnements que nous projetons de mener à bien. Quatre directions se dessinent : • • • • La gestion des relations entre objets du modèle et les problèmes de réifications, La visualisation 3D comme interface à un SGBD, Le problème délicat de la révision de données, Enfin le lien avec l’outil de photogrammétrie qui pourrait bénéficier plus avant des informations géométriques 3D et 2D des objets mesurés. I. Visualisation et interaction L’intérêt de la visualisation d’une maquette 3D pour l’archéologie à l’échelle de l’édifice n’est plus à démontrer (Paul Reilly dès 1990 dans un article intitulé Towards a virtual archaeology publié lors des rencontres CAA -Computer Applications in Archaeology- à Southampton décrivait clairement l’intérêt de l’élaboration d’un modèle 3D et de sa visualisation). Depuis cet aspect a été largement étudié et de nombreuses études théoriques sur la reconstruction du passé ont été menées à bien. (Voir à ce propos la synthèse de Juan A. Barceló [Barceló, 2000]). Les limites de VRML Le langage de description de scène 3D VRML est bien adapté à une visualisation rapide et simplifiée. Couplé à un langage de script tel que PHP, il permet également un interfaçage simple et efficace vers un SGBD relationnel dans le sens de la consultation. Dans ces limites d’utilisation, il remplit parfaitement son office et de nombreux projets de recherche l’utilisent (par exemple le projet d’un musée virtuel dédié à l’évolution d’une ville, développé par Maria Elena Bonfigli et Antonella Guidazzoli [Bonfigli, Guidazzoli, 2000] ou bien avec une solide interface JAVA 2D, les travaux pédagogiques sur les SIG de Kate Moore, Jason Dykes et Jo Wood, Université de Leicester, [Moore, Dykes, Wood, 1997]). Néanmoins VRML souffre d’un manque de portabilité (aucun visualisateur performant et gratuit n’a été développé pour les systèmes unix) et surtout d’un énorme manque de souplesse quant à la mise à jour dynamique du modèle 3D. La scène est décrite dans un fichier et les liens vers l’extérieur (URL vers un SGBD par exemple) sont également codés dans le fichier. La modification dynamique du contenu d’une scène VRML est une opération lourde, très peu portable et limitée dans ses possibilités. L’ouverture de JAVA 3D Depuis la version 2 de Java (Java 1.2 et 1.3), une bibliothèque graphique 3D est mise à disposition. Comme VRML, JAVA 3D propose un graphe de scène et une structure claire de l’espace représenté. Les concepteurs de JAVA 3D sont impliqués dans le développement de VRML et proposent un ensemble de ponts et traducteurs entre ces formats (principalement dans le sens VRML / Java3D). Les avantages évidents de JAVA 3D sur VRML résident en deux points : Page 64 Activités de recherche Page 65 • • JAVA 3D est une bibliothèque JAVA et peut donc être utilisée directement depuis le langage de développement du modèle. Le lien entre représentation graphique et modèle devient alors intime et il est possible d’envisager facilement un lien bidirectionnel entre le modèle objet et sa représentation graphique, donc entre un gestionnaire d’objet persistant, l’objet acteur et sa représentation graphique. La visualisation d’une scène n’est plus liée à un outil de rendu 3D rare et peu portable et ne dépend plus que de la présence de la bibliothèque JAVA 3D sur la machine hôte. JAVA 3D est distribué pour la grande majorité des systèmes informatiques actuels. Nous sommes actuellement en train de développer un ensemble de mécanismes, basés sur le schéma de conception vu page 58, pour offrir aux objets un comportement dynamique quant à leur expression graphique. Cette approche permettra également de visualiser le tissu de relations liant les objets. II. Les problèmes de révision de données Le problème de la révision de données est crucial dès que plusieurs moyens de mesure sont en jeu et que, de plus, le modèle sous-jacent peut évoluer. Par exemple, dans notre cas, le nombre de couches d’amphores et leurs positions relatives sont encore de l’ordre de l’hypothèse archéologique et peuvent évoluer. Ce problème de révision est clairement identifié dans le cadre des SIG ([Peled, Raizman, 2000], [Shi, 2000]) mais reste ici légèrement plus complexe. Nous devons gérer des données issues de la mesure photogrammétrique ou de procédés manuels sur les amphores remontées à la surface. Toutes ces mesures sont incomplètes et représentent le même objet à des moments différents. La confrontation de ces mesures aux modèles élaborés (sur la base d’une série de mesures manuelles) doit permettre de mettre en évidence les fautes et éventuellement de remettre en cause le modèle. Conclusion Ce projet est jeune et en cours de développement. Les différents éléments du gestionnaire fonctionnent ensemble et sont accessibles sur le réseau. La première étape du projet est atteinte : des équipes d’horizons différents travaillent sur le même outil, chacun ayant fait quelques pas vers les autres afin d’harmoniser le vocabulaire et d’établir un langage commun. Les différents modes de représentation des objets manipulés par les archéologues formalisés avec un langage Objet ou une approche relationnelle coexistent et les différents passages d’un modèle à l’autre sont transparents pour l’utilisateur. La gestion des données, problème omniprésent dans l’archéologie, est ici traitée sous deux aspects : le premier purement textuel et le second dans l’optique du géo-référencement des objets, ces deux approches étant disponibles au travers du réseau Internet. Le premier aspect, plus traditionnel, permet grâce à une interface textuelle, les opérations classiques sur un SGBD. Le géo-référencement implique un point de vue étroitement lié à la connaissance que l’on a des objets manipulés. L’utilisation d’une maquette 3D comme interface au SGBD permet d’allier les informations purement documentaires (bibliographie, observations diverses faites lors de sa découverte, photographies) à une représentation 3D de l’objet. Cette expression graphique de l’objet s’appuie sur le contenu de la base de données (position, orientation, dimension) et sur les connaissances génériques de l’objet (forme théorique, valeurs par défaut, relations entre divers objets). La maquette 3D, générée par le système, représente le modèle générique de l’objet, défini par l’archéologue, dimensionné par la mesure photogrammétrique et à ce titre est une interface pertinente entre l’utilisateur et le SGBD. Activités de recherche Page 65 Page 66 Références bibliographiques (ARPENTEUR et épave Etrusque du Grand Ribaud) [Barceló, 2000] Juan A. Barceló Visualizing what might be. An introduction to virtual reality techniques in archaeology. VIRTUAL REALITY IN ARCHAEOLOGY, Edited by Juan A. Barceló, Donald Sanders, Maurizio Forte. Published by Archéopress PO Box 920 Oxforf OX27YH, 2000. [Bonfigli, Guidazzoli, 2000] Maria Elena Bonfigli, Antonella Guidazzoli, A www virtual museum for improving the knowledge of the history of a city VIRTUAL REALITY IN ARCHAEOLOGY, Edited by Juan A. Barceló, Donald Sanders, Maurizio Forte. Published by Archéopress PO Box 920 Oxforf OX27YH, 2000. [Braux, Noyé, 2000] Mathias Braux, Jacques Noyé, Changement dynamique de comportement par composition de schémas de conception. LMO’99 Langage et modèles à objet, Coordonnateur Jacques Malenfant, Roger Rousseau, Edition Hermès 1999, pp 147, 162. [Brovelli, 2000] Maria Antonia Brovelli, Archeogis: an interoperable model for archaeological data XIXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geoinformation for all, Amsterdam 16-23 July 2000. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, Vol XXXIII, Tome IV-B commission IV, pp 140, 148. [Calvino, 1972]. 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Activités de recherche Page 67 Page 69 Outils d’évaluation des procédures de relevé informatisées des procédures de relevé informatisées Équipe : Didier LAROCHE, Philippe BACH, Etudiants du DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » Prtenaires : Ecole d’architecture de Strasbourg, Œuvre Notre Dame, Monuments historiques La présence d’un outil d’acquisition laser 3D au laboratoire MAP permet de poursuivre les expériences menées ces dernières années, à l’instigation du Mécénat Technologique et Scientifique d’EDF, dans le domaine de l’enregistrement numérique des objets architecturaux. L’outil concerne d’une part le capteur SOISIC (version longue distance), d’autre part son exploitation logicielle ( logiciel 3Dipsos, version 2.0), tous deux mis au point par la société MENSI (cf. page xx). Rappelons que les opérations antérieures ont porté sur un échantillonnage varié de structures à caractère patrimonial : Pont-Neuf à Paris, sanctuaire d’Athéna à Delphes, … L’application à des sites reconnus d’intérêt historique est en effet une des directions évidentes de ces recherches, dans la mesure où il s’agit de structures pour lesquelles la documentation graphique fait défaut ou reste lacunaire et pour lesquelles cette documentation constitue un préalable indispensable à l’analyse et à l’intervention physique (conservation, protection, mise en valeur…). Nous avons engagé une série d’opérations qui visent plusieurs objectifs : • • • optimiser les procédures de saisie 3D en fonction des caractéristiques matérielles et logicielles de l’outil 3D, évaluer l’adéquation du système aux différents cas de figure qui se présentent dans le domaine du bâti ancien, proposer un cahier des charges destiné à pallier les défauts constatés, ou à améliorer les procédures de saisie ou de traitement logiciel. Le travail porte actuellement sur la cathédrale de Strasbourg, dans le cadre d’une action de partenariat entre l’École d’architecture de Strasbourg, l’Œuvre Notre-Dame, institution ancestrale partiellement en charge des travaux de restauration, ainsi que l’État, propriétaire du bâtiment classé monument historique. Des actions complémentaires sont engagées, concernant la collection d’antiques de l’Université Marc-Bloch. III. Objectifs Le capteur SOISIC et le logiciel 3Dipsos ont été développés dans le but de fournir un outil de modélisation rapide et précis de centrales nucléaires. Malgré la similarité apparente de ce champ d’application (l’architecture), le caractère très particulier du domaine d’exploitation défini par EDF a conduit les concepteurs de la société MENSI à développer des procédures de traitement spécifiques à la nature des infrastructures concernées. Pour simplifier, on peut dire que le scanner est utilisé pour déterminer la géométrie des installations, alors que le logiciel permet de transformer cette information (nuages de points) en composants géométriques simples aptes à fournir un modèle 3D utilisable pour des travaux de maintenance des sites. Activités de recherche Page 69 Page 70 L’application de cette technique à l’architecture ancienne, avec une fourchette chronologique considérable, puisque la grotte Cosquer date de – 18.500 !, pose des problèmes particuliers qui relèvent autant de l’usage assigné aux relevés que des caractères propres aux structures étudiées. IV. Le programme d’étude La cathédrale de Strasbourg, édifice emblématique de l’histoire de l’architecture, offre de nombreuses pistes d’investigation, qui devraient faire du travail engagé par le MAP - Crai un élément majeur d’évaluation de l’outil scanner dans le domaine des Monuments Historiques. Par ailleurs, les services informatiques de l’Œuvre NotreDame réalisent actuellement une modélisation 3D de l’édifice, ce qui doit nous permettre de tester les procédures d’intégration des relevés effectués dans une modélisation traditionnelle (3DSMax). Pour cette première phase, qui se veut expérimentale, nous avons défini des cas de figure de nature variée, afin de couvrir le champ d’application potentiel de l’architecture ancienne. Quatre axes de recherches sont privilégiés : La statuaire Présente dans un très grand nombre d’édifices historiques (de l’antiquité au XIXe siècle), la statuaire se caractérise par une quasi impossibilité de ramener sa géométrie à des composants géométriques simples. C’est la raison pour laquelle, il n’existe, en dehors des expériences tentées lors du programme de Delphes, aucune représentation informatique satisfaisante d’édifices incluant des sculptures. Un premier objectif consiste donc à évaluer les problèmes dus à l’import des relevés (poids des fichiers, homogénéité de la représentation…). L’activité de l’Œuvre Notre-Dame dans le domaine de la taille de pierre offre un autre champ d’application du relevé scanner. La réalisation de copies de la statuaire, conséquence d’une politique de protection des pièces originales, s’effectue selon des moyens traditionnels qui accordent une place prépondérante au savoir-faire des sculpteurs. Personne n’est à même d’évaluer précisément l’exactitude des copies, qui dans certains cas ont conduit à plusieurs générations depuis l’œuvre originale. Le cas d’une des plus fameuses sculptures, la Synagogue, doit nous permettre de rendre compte, par comparaison des relevés effectués sur ses différentes versions, de l’imprécision éventuelle dans la réalisation de fac-similés. Cette même statue doit également servir d’exemple pour tester le relevé comme outil d’analyse stylistique (ici dans la problématique d’une éventuelle parenté avec la statuaire de Reims) en en proposant des schémas de composition tridimensionnels. Les premiers essais réalisés s’attachent à étalonner les résultats (au niveau des nuages de points ainsi qu’après facettisation) obtenus en fonction de la précision des maillages demandée, des conditions de la prise de vue, du nombre et des angles de points de vue, des procédures de consolidation, de simplification ou de lissage offertes par 3Dipsos. Tous ces paramètres, qui peuvent modifier le temps de saisie dans des rapports très élevés, doivent être confrontés, afin d’arriver au résultat souhaité en terme d’exploitation ultérieure. Les éléments architectoniques complexes. La modélisation en cours de la cathédrale a fait apparaître les limites des méthodes de description ou de représentation d’éléments complexes : modénatures, sculpture architecturale, etc. Seules des procédures de mapping permettent actuellement d’intégrer, par exemple, un chapiteau roman dans son contexte. Il ne saurait pourtant être question, en raison de la masse d’éléments concernés, d’utiliser directement les Page 70 Activités de recherche Page 71 relevés importés comme cela peut être envisagé dans le cas de la statuaire. Cela d’autant plus que ces éléments, répétitifs, résultent d’un épannelage volumétrique qu’il est indispensable de comprendre et de restituer selon une logique architecturale. Là aussi, le travail effectué au sein de l’atelier des tailleurs de pierre de l’Œuvre Notre-Dame pourra tirer parti du relevé tridimensionnel effectué à partir des blocs originaux. L’informatisation en cours de ces ateliers (sous Autocad) reste en effet confinée à des épures bidimensionnelles héritées des anciens gabarits traditionnels. La taille de pierre assistée par ordinateur, qui est aujourd’hui une réalité, devrait bénéficier des perspectives offertes par les scanners. Figure1 ; nuages de points des voûtes de la nef Dans le cas de la cathédrale, nous avons choisi de porter nos efforts sur la crypte d’époque romane, pour des raisons d’intérêt historique (étude des états primitifs) aussi bien qu’en raison des limites raisonnables des vestiges concernés. Cette partie de l’étude vise à améliorer les procédures de description des volumes sous 3Dipsos, qui se résument pour l’instant à des figures relativement sommaires (cylindres, cônes, tores, etc), insuffisantes pour rendre compte de la réalité spatiale des composants courants de l’architecture médiévale. La participation ultérieure d’étudiants doctorants informaticiens sera indispensable au sein de l’équipe pour mettre en œuvre les procédures visant à enrichir les fonctions actuelles du logiciel. Les volumétries gauches Activités de recherche Page 71 Page 72 Les intervenants dans le domaine de l’architecture ancienne utilisent depuis longtemps la photogrammétrie afin de rendre compte des surfaces gauches si fréquentes dans l’architecture médiévale. L’outil scanner ne pourra prétendre rivaliser avec la photogrammétrie que lorsque seront mises au point des passerelles fonctionnelles entre le relevé en nuage des points et la définition informatique des surfaces irrégulières. Les voûtes de la cathédrale de Strasbourg sont un excellent champ d’expérimentation de ces techniques puisque, construites en théorie sur des volumétries relativement simples, elles présentent en réalité des déformations systématiques dues en partie à des impératifs de chantier (en général des reprises de substructions antérieures) ou à des altérations causées par le temps (tassement des fondations sur pieux). Les relevés photogrammétriques réalisés il y a plusieurs années pourront être comparés aux résultats obtenus par balayage laser. L’enregistrement des aspects de surface Le relevé de la grotte Cosquer avait déjà mis en œuvre les capacités de texturage offertes grâce à la caméra vidéo couplée au capteur SOISIC. Cet apport est rarement utilisé du fait de la rareté des surfaces d’origine dans bon nombre de monuments anciens. Le relevé en cours de plusieurs objets de la collection égyptienne de l’université Marc-Bloch à Strasbourg vise à évaluer la précision du report des couleurs, magnifiquement conservées sur certains de ces objets (masques peints du Fayoum, coffret canope d’époque pharaonique). Ce domaine est particulièrement important du fait de l’impossibilité, en raison de leur fragilité, de procéder à des moulages matériels sur ces objets. La complexité des surfaces limite également, pour ce type d’objet, le recours à la photographie. L’outil scanner devrait donc fournir un moyen précieux d’archiver des artéfacts menacés par l’altération due à la lumière ambiante. V. Perspectives de développement Le programme de travail se propose non pas de vérifier les capacités d’un outil qui a déjà fait ses preuves, dans le domaine industriel mais d’adapter à un domaine d’application extrêmement vaste (l’architecture ancienne) les procédures mises au point lors du développement de cette technologie sous l’égide d’EDF. Seule la collaboration des informaticiens, des architectes, des archéologues et historiens d’Art peut rendre opérationnelle ces technologies encore confinées à des actions isolées et prestigieuses. Page 72 Activités de recherche AXE 2 ACQUISITION 3D, MODELISATION, RESTITUTION, IMAGERIE EN ARCHITECTURE ACQUISITION 3D, MODELISATION, RESTITUTION, IMAGERIE EN ARCHITECTURE Modélisation spatio-visuelle 2D et 3D 75 Simplification géométrique d’objets architecturaux complexes 81 Une plate-forme logicielle pour la simulation de projets 87 Réalité augmentée et études d'impact 88 Simulation des phénomènes lumineux : 91 de Phostere à Candela 91 ModLum : un outil d'aide a la conception de projets d'illumination 99 Interface et modèle de visite virtuelle de l'Institut de France Outils numériques et restitution en architecture et en archéologie 103 113 L'exemple de Nasium 125 Simulation de l’état initial de la Villa Majorelle 129 El Jem, la maison d’Africa 131 Le projet Dougga 137 Le projet Oudhna 143 Restitution des Thermes de Saint Bertrand de Comminges 147 Proposition de restitution d'habitat néolithique de Haute - Egypte 149 Le site de Mourral - Millegrand 151 Stéréophotolithographie laser appliquée à l'architecture 157 27 Page 75 Modélisation spatio-visuelle 2D et 3D Traitements numériques des images photographiques Equipe Serge FARAUT Ce thème de recherche s'intéresse aux différents aspects du traitement numérique d’images photographiques pour des applications de modélisation et de simulation des caractéristiques spatiales et visuelles (spatio-visuelles) de l’environnement du projet architectural, urbain ou paysager. Les images, quelle que soit leur provenance, représentent un support considérable d'informations que ce soit comme support de réflexion (aide à la décision, conception, etc) ou comme support de communication (production, représentation, etc). L'émergence relativement récente des nouvelles technologies informatiques de traitement et d'acquisition de l'information a multiplié de manière importante les possibilités d'exploitation de ces images de manière presque exclusivement numérique, et le domaine de l'usage d'images de qualité photographique est particulièrement concerné. L'évolution des capacités de traitement, aussi bien matérielles que logicielles, a également permis de rendre abordable de nouveaux outils de manipulation permettant d'exploiter directement ces images au format numérique avec une qualité équivalente, sinon meilleure, que celle obtenue par les techniques plus traditionnelles pour certaines tâches bien définies. Deux axes principaux du traitement sont abordés : • • la modélisation de l'environnement existant : acquisition et interprétation d’informations sur l’environnement (d’ordre géométrique, perceptif, …) à partir de documents de type photographique ou vidéographique la représentation et la restitution visuelle du modèle pour l’analyse du paysage et la communication : génération d’images de synthèses photo-réalistes, techniques de réalité virtuelles (VRML, panoramiques VR), acquisition, restitution et synthèse d’images en relief (stéréographie) Cette problématique est articulée autour du principe d'une mise en relation coopérative entre les outils d'acquisition d'informations spatio-visuelles, de modélisation (modeleurs tridimensionnels, systèmes de gestion de données localisées) et de restitution (imagerie 3D). Elle a comme objectif de déterminer des approches de modélisation fonctionnelle s'appuyant sur une analyse et une évaluation d'outils numériques correspondant aux attentes et aux contraintes de la modélisation et de la représentation d'environnements architecturaux, urbains ou paysagers. Ce travail s’inscrit dans le contexte de la détermination d’une 1 méthodologie et d’un système de modélisation de l’environnement qui peut être schématisé par le diagramme suivant : 1 Faraut Serge - Analyse et synthèse d'images pour l'étude paysagère - Actes du séminaire de l'UMR 694 MAP CNRS/MCC - 25-27 mai 1999 - p111-116 Activités de recherche Page 75 Page 76 Capteurs optiques Images réelles Environnement Reconstruction Tridimensionnelle relévés Mise en correspondance 2D/3D SIG MNT Anlyse d'images nu mé Modélisation spatio-visuelle Modèle 3D 3D Images réelles 2D/3D Cartes, plans,... acq. 3D on ati ris Base de données d'images Images générées Restitution images 2D Ces approches font appel, dans le cadre d'expérimentations, à des outils et des techniques qui sont issus d'autres domaines d'application (outils de modélisation tridimensionnelle, outils de création d'images panoramiques, techniques de traitement et d'analyse d'images, techniques de calibration de capteurs optiques, etc.) ou qui sont développés de manière spécifique. Nous nous intéressons également aux possibilités offertes par les nouvelles technologies de prise de vue, principalement les appareils photographiques numériques, qui non seulement permettent d'obtenir des images aux caractéristiques géométriques mieux contrôlées (celles qui sont liées au capteur optique), mais permettent aussi de mémoriser d'autres informations "proprioceptives" de la chaîne optique (par exemple une estimation de la focale de l'objectif) pouvant être utilisées par la suite de manière optimale. Nous avons essentiellement développé et expérimenté deux approches qualitatives et quantitatives de traitements numériques d’images qui sont, d'une part, la création de nouvelles images (bidimensionnelles) par assemblage de photographies et, d'autre part, la modélisation tridimensionnelle à partir de photographies. Les critères essentiels servant de base à la spécification et à l'évaluation de ces méthodes et de ces outils sont principalement la qualité de la formalisation et du contrôle de la chaîne numérique depuis l'acquisition (prise de vue, formalisation et détermination des caractéristiques géométriques des optiques) à la restitution, l'importance des moyens matériels et logiciels à mettre en œuvre (objectif d'économie de moyens), et l'adéquation avec les pratiques et les usages plus "traditionnels". Nous avons pu présenter [Faraut Serge - Modélisation spatio-visuelle 2D et 3D : Traitements numériques des images photographiques - Séminaire de l'UMR 694 MAP CNRS/MCC - décembre 2000] une méthode d'assemblage d'images permettant de fusionner des images prises dans des conditions de prises de vue différentes (orientations, focales) tout en restant dans l'hypothèse d'une reconstruction purement bidimensionnelle (point de vue supposé fixe). Page 76 Activités de recherche Restitution images 3D Page 77 Cette méthode utilise le principe de la mise en correspondance interactive de caractéristiques contenues dans les images et une technique d'optimisation (par minimisation d'un critère d'erreur) permettant de déterminer les orientations de chacune des images et les distorsions des optiques avec un contrôle numérique de la précision du résultat obtenu (estimation des erreurs de positionnement au niveau de l'image). Ces caractéristiques permettent ensuite la génération d'images globales (panoramiques en projection cylindrique ou sphérique) ou la génération d'images ayant des propriétés d'orientation données. Exemple d'image globale en projection sphérique et d'images générées Activités de recherche Page 77 Page 78 Exemple d'assemblage d'un ensemble de quatre photographies (Ecole de danse de St Pierre des cuisines - Toulouse) Par ailleurs, des expérimentations ont été réalisées afin d'évaluer les potentialités et les limites des outils de modélisation tridimensionnelle utilisant des photographies comme support de construction et pour la détermination d'informations purement géométriques, d'aspect et de texture ou encore de nature sémantique. À cet effet nous évaluons les différentes approches de reconstruction par l'utilisation d'entités caractéristiques de type géométrique "élémentaires" (points, sommets, etc.), d'entités linéaires ou surfaciques (segments, facettes polygonales, surfaces gauches paramétrées, etc.), d'entités volumiques élémentaires (parallélépipède, cylindre, cône, etc.), ou par des entités orientées objet (paramétriques, sémantiques, etc.). Ces approches ont été expérimentées, dans un premier temps, sur des exemples de modélisation de structures de type architectural, et évaluées par une comparaison entre les informations originales et les possibilités de restitution (par imagerie de synthèse tridimensionnelle) Page 78 Activités de recherche Page 79 Photographies originales Simulation 3D à partir du modèle reconstruit Comparaison entre image de synthèse et modèle 3D reconstruit (mêmes conditions d'observation). Nous prolongeons notre approche, dans le cadre de ce thème de recherche, par l'étude de l'utilisation conjointe d'images globales générées par assemblage d'images (images panoramiques cylindriques ou sphériques, complètes ou partielles) et des techniques de reconstruction tridimensionnelle (voir schéma suivant) pour évaluer les nouvelles possibilités offertes de représentations interactives tridimensionnelles (restitution de parcours "virtuels", restitution stéréoscopique, etc.). Activités de recherche Page 79 Page 81 Simplification géométrique d’objets architecturaux complexes d’objets architecturaux complexes Equipe : Salim BELBLIDIA, Jean-Pierre PERRIN Malgré le développement constant des machines et des algorithmes graphiques, la visualisation en temps réel de modèles tridimensionnels complexes reste un véritable problème, car il existera toujours une scène dont la complexité dépassera les capacités de calcul d'une machine même très puissante. Un des moyens possibles de résoudre ce problème est de représenter le modèle avec des niveaux de détail plus ou moins fins selon les besoins de l'utilisateur et le type d'application. La méthode consiste à simplifier la géométrie des objets pour en produire plusieurs représentations de complexité variable. L'utilisation d'algorithmes de simplification géométrique permet d’effectuer cette tâche automatiquement. Les algorithmes de simplification géométrique sont relativement nombreux et différents. La plupart d’entre eux sont très exigeants sur la régularité topologique des surfaces à simplifier, dans le but précisément d’en préserver les propriétés [4][5][3]. L’algorithme que nous avons choisi d’étendre n’appartient pas à cette catégorie puisqu’il permet de simplifier des objets polygonaux quelconques, même si ceux-ci présentent une topologie irrégulière. En effet, dans certains modèles, générés sur des modeleurs CAO, il peut arriver qu’il y ait des facettes doubles, des sommets confondus ou une juxtaposition de volumes clos décrivant un même objet. Cet algorithme est intéressant par son caractère général mais il présente l'inconvénient de ne pas permettre un contrôle suffisant du résultat, ce qui mène parfois à des versions simplifiées très dégradées. Pour cette raison, nous avons apporté des adaptations à cet algorithme [2], et ceci de deux manières : la première consiste à utiliser des volumes englobants adaptés à la forme des objets à simplifier, et la seconde permet de guider l’algorithme en fixant, a priori, un objectif de simplification. Ces deux adaptations visent à permettre une meilleure maîtrise du résultat. I. L’algorithme original : simplification par échantillonnage L’algorithme de Rossignac et Borrel [1], classé d’échantillonnage, comporte les phases suivantes : • • • • parmi les méthodes La pondération des sommets consiste à affecter, à chaque sommet, un poids représentant son importance géométrique par rapport à d’autres sommets. Ce poids peut-être, par exemple, la longueur de la plus grande arête incidente. La triangulation des polygones est une étape optionnelle qui a pour but d'éviter l'apparition, après fusion des sommets, de polygones gauches.. La subdivision du volume englobant en cellules est la phase dont dépend le niveau de simplification de l’objet, la taille des cellules étant la dimension maximum des détails à supprimer. La fusion des sommets consiste à déplacer tous les sommets contenus à l’intérieur d’une cellule, soit vers le barycentre des points pondérés, soit vers le sommet de poids fort. Dans le premier cas, on obtient une approximation de la géométrie de l’objet, alors que dans le second, on en conserve les traits les plus marquants. Activités de recherche Page 81 Page 82 • L'élimination est la phase qui réduit concrètement la complexité de l'objet puisqu’elle consiste à supprimer les sommets d’angle nul, les arêtes de longueur nulle, les polygones de surface nulle et les polygones doubles. 2 x 2 x 15 2x2x9 2x2x5 2x2x3 version 1 version 2 version 3 version 4 original Exemple de simplification avec différentes valeurs de subdivision régulière Après des expérimentations menées sur divers objets, nous avons constaté que l’utilisation d’un partitionnement régulier du volume englobant exige une approche itérative de la simplification, qui implique que l’on ne peut arriver à un résultat satisfaisant qu’après une série de cycles simplification, évaluation, modification de paramètres, simplification, etc. II. Volumes englobants adaptés aux objets Le partitionnement de l’objet est la phase qui consiste à subdiviser le volume occupé par l’objet en petites unités de volumes à l’intérieur desquelles les sommets seront fusionnés. Dans la version originale de l'algorithme, l’objet est contenu dans un parallélépipède dont les plans sont parallèles aux plans de coordonnées (xy, xz et yz). La subdivision de ce volume se fait à l’aide de plans parallèles à ces mêmes plans. Ce volume englobant est rapide à calculer et convient à des objets obtenus par extrusion d’une section le long d’un vecteur parallèle à un axe de coordonnées. Cependant, il peut donner des résultats moins satisfaisants sur d’autres types d’objets notamment courbes comme les cylindres, les tores ou les sphères, laissant ainsi apparaître des défauts qui pourraient être évités en utilisant des volumes englobants et des modes de partitionnement plus adaptés. Volume englobant cylindrique Page 82 Activités de recherche Page 83 Ce mode de partitionnement consiste à utiliser un cylindre englobant d’axe parallèle à un des axes de coordonnées. Ce cylindre est découpé en tranches par des plans perpendiculaires à son axe, en secteurs par des plans rayonnants autour de son axe puis en pistes concentriques. Une opération de partitionnement est donc définie par le nombre de cellules dans chaque dimension : nα, nh et nr. Les cellules obtenues ne sont plus des parallélépipèdes mais des portions de cylindres Ce mode de partitionnement se révèle particulièrement efficace pour les objets de révolution, souvent utilisés dans les scènes architecturales pour modéliser des objets tels que les colonnes, les balustres, les chapiteaux, etc. Il a pour effet d’agir séparément sur le profil de la révolution par le nombre de tranches, et sur la définition de la révolution par le nombre de secteurs. Tout se passe comme si l'objet était généré de nouveau à l'aide d'un modeleur, en réalisant la révolution d'un profil autour d'un axe, mais avec de nouveaux paramètres de facettisation. Le détail intéressant est que la description de l’objet à simplifier est simplement une énumération de polygones. Nous présentons ci-dessous trois résultats de simplification obtenus sur une base de colonne en utilisant différents paramètres de partitionnement. Objet original nα=4, nh=24 nα =24, nh=3 nα=12, nh=6 Simplification d'une base de colonne. Volume englobant sphérique Ce mode de partitionnement apparaît comme un prolongement logique des deux modes de subdivision orthogonal et cylindrique. Même s’il peut paraître moins utile que les deux autres, il peut s’appliquer à tous les objets d’apparence sphérique comme les têtes de statues, les feuillages d'arbres, etc. Activités de recherche Page 83 Page 84 L’objet est contenu dans une sphère englobante qui est subdivisée en secteurs , en secteurs et en couches concentriques. Les cellules obtenues sont des portions de sphères. Nous avons expérimenté ce mode de partitionnement sur une description polygonale de la sphère en utilisant différentes valeurs numériques présentées ci-dessous. Objet original nα=4, nβ=20 nα =40, nβ=4 nα=10, nβ=10 Simplification d'une description polygonale de sphère. III. Simplification guidée par des objectifs Contrôle de la qualité Le principe de cette approche est de simplifier le plus possible l’objet sans atteindre un niveau de dégradation donné. Ce niveau de qualité requis est exprimé par l’utilisateur en termes de déplacement maximum de sommets, en précisant soit une distance absolue, soit un pourcentage de la plus grande dimension de l’objet. Page 84 Activités de recherche Page 85 Après les phases de pondération et de triangulation, l’algorithme de simplification opère de la manière suivante : l’objet est d'abord contenu dans une cellule unique qui coïncide avec son volume englobant. Dans cette cellule, le déplacement maximum des points est évalué. Si celui-ci est inférieur au seuil toléré, la fusion est effectuée et la procédure s'arrête. Dans le cas contraire, la cellule est divisée en deux et la procédure reprend à l'identique avec chacune des cellules filles. cellule = volume englobant fusion non déformation > seuil ? évaluation de la déformation fin pour chaque cellule fille répartition des points subdivision de la cellule annulation de la fusion oui Algorithme de simplification guidé par un objectif de qualité. Contrôle de la complexité Le principe de cette approche est d’atteindre une complexité donnée de l’objet tout en le simplifiant le mieux possible. L'utilisateur spécifie le niveau de complexité de l'objet résultant, en termes de nombre de sommets à conserver ou de pourcentage de sommets à conserver. De la même manière que pour l'objectif de qualité, à l'initialisation de l'algorithme, l'objet est d'abord contenu dans une cellule unique. Si le nombre de sommets fixés par l'utilisateur n'est pas atteint, la cellule où le déplacement de sommets est le plus grand est choisie. La fusion des points y est annulée, la cellule est subdivisée et la fusion a lieu dans les deux cellules secondaires. La procédure itérative continue jusqu'à atteindre le seuil de complexité fixé. cellule = volume englobant fusion incrémenter le nombre de sommets pour chaque cellule fille Nb sommets < seuil ? non fin oui répartition des points subdivision de la cellule recherche de la cellule contenant la plus grande déformation Algorithme de simplification guidé par un objectif de complexité. Le fait que la cellule où le déplacement de sommet est le plus important soit choisie à chaque itération pour y annuler la fusion permet d’obtenir la plus petite erreur possible dans la limite de la complexité fixée. IV. Réalisation AutoCAD d’un applicatif de simplification pour Sur la base de ces adaptations, nous avons développé une application de simplification pour AutoCAD, utilisant les fonctionnalités de la bibliothèque C++ Object ARX. Elle permet de traiter, en entrée, tous les objets surfaciques disponibles : les faces 3D indépendantes (3DFace), les maillages polygonaux réguliers (PolygonMesh) et Activités de recherche Page 85 Page 86 les maillages indexés (PolyfaceMesh). Le résultat de la simplification peut être produit sous la forme d’un ensemble de faces ou d’un maillage indexé. L’interface de saisie des paramètres de simplification permet à l’utilisateur de choisir principalement une méthode de simplification : subdivision régulière, contrôle de la qualité ou contrôle de la complexité. Pour chacune des méthodes, des paramètres numériques permettent de définir le niveau de simplification. Au terme de chaque opération, l’utilisateur peut choisir d’afficher, dans le dessin, la partition spatiale ayant servi à la simplification. Méthode et paramètres Nombre de cellules Subdivision régulière Déplacement maximum de sommet Contrôle de la qualité de la taille de l’objet Nombre de sommets Contrôle de la complexité Pondération des points Aucune Afficher la subdivision de sommets Propriétés de l’objet Identiques à l’original Annuler Boîte de dialogue d’options de simplifications Bibliographie 1] ROSSIGNAC J. et BORREL P. Multi-resolution 3d approximations for rendering complex scenes Proceedings of the Conference on Geometric Modeling in Computer Graphics, pages 453-465, June 1993. [2] BELBLIDIA. S Modélisation et visualisation par niveaux de détail de scènes architecturales complexes Thèse de doctorat, Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL), Février 1998. [3] COHEN J., VARSHNEY A., MANOCHA D., AGARWAL P. and BROOKS F.P Simplification Envelopes Computer Graphics (Siggraph ’96 Proceedings),Vol 30, 1996. [4] HAMANN B. A data reduction scheme for triangulated surfaces Computer Aided Geometric Design, Vol 11 (2), pages 197-214, April 1994. [5] KALVIN A.D. and TAYLOT R.H. Superfaces : polygonal mesh simplification with bounded error, Technical report RC19808 (#87702), IBM Research Division, T.J. Watson research Center, Yorktown Heights, NY 10958, 1994. Page 86 Activités de recherche Page 87 Une plate-forme logicielle pour la simulation de projets pour la simulation de projets Equipe : Jean-Pierre PERRIN, Salim BELBLIDIA, Didier BUR, Christine CHEVRIER, Emmanuel VIARD (jusqu'en 1998) Partenaire : Jean-Claude PAUL, Équipe ISA de l’UMR LORIA La plate-forme logicielle présentée ici est le fruit des travaux de recherche menés dans les domaines de la reconstruction 3D, réalité augmentée ou modélisation et simulation des espaces bâtis. Elle vise à fournir un outil complet de simulation lumineuse prenant comme champ d'application l'architecture. Les difficultés rencontrées par les concepteurs de projets d'illumination pour imaginer, formaliser et communiquer leur travail proviennent de l'absence de média traditionnels les aidant dans ces tâches. Les plans techniques, les croquis et illustrations qu'ils produisent pour un projet ne représentent que partiellement, pour eux-mêmes et pour leurs interlocuteurs, le caractère et les particularités d'une mise en lumière. Cette plate-forme se fixe donc comme objectif de proposer au concepteur un ensemble d'outils lui permettant, • de concevoir son projet en l'expérimentant et en le visualisant rapidement, et • de le communiquer en lui offrant des possibilités de représentations variées : images fixes, animation, déplacement en temps réel dans le modèle illuminé. L'idée d'un tel système de simulation est née du constat que les logiciels où une simulation correcte de la lumière est implantée sont rares et ne permettent généralement pas de traiter des modèles géométriques complexes illuminés par des dizaines ou des centaines de sources. Par ailleurs, leurs fonctionnalités sont souvent limitées et leur mode de fonctionnement difficilement adaptable aux méthodes de travail des concepteurs. Destiné, dans un premier temps, aux chercheurs, cet outil a néanmoins pour ambition à terme de s'adresser à toute personne (architecte, urbaniste, concepteur de projet d'illumination, ingénieur en génie civil) désirant réaliser une simulation d'ambiances lumineuses d’un environnement architectural ou urbain, intérieur ou extérieur, qu'elle soit diurne ou nocturne. Après avoir détaillé les besoins en matière de simulations virtuelles et d'études d'impact, nous présenterons dans une première partie les travaux de recherche réalisés en matière de réalité augmentée, illustrés de quelques exemples. Dans un deuxième partie nous montrerons les recherches menées en matière de simulation des phénomènes lumineux et les implémentations réalisées sur des ensembles architecturaux complexes avec les exemples des projets d'illumination de la mosquée de Kairouan et de l'ancien hôpital San Juan de Dios à Quito. Nous terminerons par la présentation de ModLum, qui est une plate-forme d'implantation de projets-lumière développée par l'équipe. Activités de recherche Page 87 Page 88 Réalité augmentée et études d'impact Equipe : Jean-Pierre PERRIN, Salim BELBLIDIA, Didier BUR, Christine CHEVRIER Partenaire : Equipe ISA de l’UMR LORIA Les simulations réalistes concernant l'insertion d'une future construction dans un site urbain ou naturel et l'estimation de son impact sur le milieu tendent à devenir un enjeu essentiel non seulement pour la communication du projet mais aussi pour l'aide qu’elles apportent aux concepteurs et aux décideurs. Au vu de la complexité des phénomènes physiques concernant le monde réel et de l'impossibilité de les représenter tous de manière réaliste, il nous a semblé intéressant d'orienter la recherche vers des techniques de simulation qui mêlent étroitement images virtuelles et images du monde réel (photographies) et permettent d'ajuster une image de synthèse et une image photographique en calculant divers paramètres de contrôle position de la caméra, angle de prise de vue, ambiance lumineuse, etc – paramètres permettant d'augmenter l'impression de réalisme par renforcement de l'effet de perspective lors du montage et par la simulation d'effets atmosphériques variés. Les travaux ont porté sur des techniques d'ajustements géométrique et photométrique. L'ajustement géométrique entre l'image de synthèse et l'image photographique numérisée s'effectue à partir des paramètres de la caméra et à l'aide d'un dispositif qui permet de masquer les objets en fonction de leur profondeur (éloignement des objets par rapport à l'observateur). Des méthodes de reconstruction géométrique 3D de la scène sont ensuite utilisées. L'ajustement photométrique est calculé à partir des informations disponibles sur la position de la ou des source(s) lumineuse(s). I. Contexte de la recherche La technique où une image photographique du réel est augmentée par des images de synthèse d’objets qui ne sont encore que virtuels pose de nombreux problèmes qu’il convient de résoudre pour obtenir une cohérence au niveau de l’image, en particulier des problèmes d’ordres géométrique et photométrique. Avant 1986, les solutions apportées n’étaient que manuelles. De 1986 à 1991, les techniques deviennent semi-automatiques mais ne font encore que très peu appel aux techniques d’analyse d’images pourtant nécessaires à la détermination précise de paramètres d’ajustement géométrique (détermination des paramètres de prises de vue, détermination des objets occultants, des positions des sources lumineuses réelles), et photométrique (détermination des intensités lumineuses des sources, gestion des interactions lumineuses entre les objets réels et virtuels). À partir de 1993, deux axes principaux de recherche se distinguent : • • les applications temps réel où prime la rapidité de la simulation (médecine, industrie …). Le réalisme est secondaire (encore incompatible avec le temps réel), l’information et la précision étant primordiales. les applications nécessitant un degré de réalisme important (cinéma, publicité, prototypage, simulations d’illumination et simulations architecturales, …). II. Problématique Les données du problème concernant la réalité augmentée sont généralement la formalisation des informations virtuelles (description du projet architectural ou du Page 88 Activités de recherche Page 89 projet d’illumination ou bien encore d’hypothèses archéologiques dans le cas d’une restitution) d’une part et information sur la réalité (photographies, images fixes ou animées du site réel) d’autre part. Les problèmes à résoudre sont les suivants : • • Détermination des paramètres de prise de vue : une grande précision est indispensable à l’ajustement géométrique entre l’image du réel et l’image du virtuel. Il est en effet nécessaire que la projection de l’objet virtuel corresponde exactement à celle de son emplacement dans l’image du réel. La figure 1 montre la projection du modèle simplifié du pont Neuf sur l’image du réel pour vérifier que les paramètres du point de vue virtuel correspondent à ceux du point de vue réel. Cependant, en synthèse d’images, on utilise une projection perspective parfaite, qui est loin de modéliser fidèlement le comportement d’un appareil photographique ou d’une caméra. Aussi, avons nous adapté, en collaboration avec l’équipe ISA (UMR LORIA), des modèles utilisés en analyse d’images, afin de déterminer, avec une grande précision, les points de vue. Interpolation : le modèle précis utilisé pour la caméra est ensuite exploité et réutilisé pour permettre le calcul des images de synthèse. Des techniques d’interpolation entre images ont été mises en œuvre afin de minimiser les temps de calcul. Figure 1 : projection du modèle simplifié du pont Neuf pour vérifier les paramètres de la caméra. • Positions relatives : l’insertion de l’image de l’objet virtuel sur l’image réelle n’est cependant pas suffisante. Il faut également, par exemple, tenir compte de la position de certains objets réels qui doivent rester au premier plan sur l’image finale, tenir compte des ombres des objets les uns sur les autres, etc. (Figure 2). Une reconstruction partielle de certains objets réels est nécessaire pour gérer correctement ces interactions. Ce problème constitue une partie d’un autre travail de recherche complémentaire (projet Revcap, p. XX). Divers paramètres de prise de vue peuvent également parfois être nécessaires comme la profondeur de champ par exemple. Figure 2 : résultat de l’incrustation sur une image de la séquence du pont Neuf. Activités de recherche Page 89 Page 90 Cette approche a ete expérimente su la simulation des projets d’illumination du Pont Neuf, du Pont de la Tournelle et du Pont Notre Dame à Paris. Figure 3: exemples de projets d’illumination simulés en réalité augmentée. Pont de la Tournelle et pont Notre Dame. Page 90 Activités de recherche Page 91 Simulation des phénomènes lumineux : de Phostere à Candela Équipe : Jean-Pierre PERRIN, Christine CHEVRIER, Didier BUR Partenaire : Jean-Claude PAUL, Équipe ISA de l’UMR LORIA La simulation des phénomènes lumineux est, à plusieurs niveaux, d'une importance capitale pour le projet d'architecture et les édifices architecturaux : au niveau de la conception, où les outils de simulation devraient permettre d'assister efficacement le concepteur dans ses recherches; au niveau de la communication, de manière à fournir des informations fiables et réalistes. Or, l'un des problèmes les plus ardus rencontrés par les concepteurs-éclairagistes est l'extrême difficulté à représenter de manière réaliste leur projet d'illumination conformément à la réalité physique des propriétés photométriques et colorimétriques de la lumière et des caractéristiques des matériaux. Le développement d'un système de simulation des phénomènes lumineux s'avère un travail extrêmement difficile sur le plan scientifique. C'est pourquoi ce programme a été mené en association avec une équipe du CNRS (équipe ISA, UMR LORIA) et avec le soutien du Mécénat Technologique et Scientifique d'EDF pour ce qui concerne les expérimentations vraie grandeur. La problématique de la recherche est fondée sur trois composantes : la complexité des modèles géométriques, l’efficacité algorithmique et l’interactivité en phase de conception. La recherche sur la complexité des modèles géométriques est une des tâches dévolues au MAP - Crai. Elle s'est centrée sur la prise en compte des aspects liés à la conception de l’éclairage et sur la gestion des niveaux de détail en fonction de critères discriminants tels que l'éloignement de la caméra, les relations entre composition architectonique et projet de mise en lumière et l'importance de la contribution de l’objet dans l’éclairement de la scène. La recherche sur l'efficacité algorithmique et les modèles physiques constitue le domaine d'activité de l'équipe ISA. Elle a permis la réalisation de deux prototypes de logiciels de radiosité : Phostère et Candela. C'est sur la base de cette plate-forme de développement que le MAP - Crai a effectué ses recherches relatives à la troisième composante - l'interactivité en phase de conception - en réalisant un outil interactif de positionnement des sources lumineuses dans un environnement tridimensionnel : ModLum. Un certain nombre d'expériences en vraie grandeur ont été réalisées en utilisant les outils développés par les deux équipes dans le but d'en tester les fonctionnalités et la validité. I. Contexte de la recherche La modélisation de la lumière et de son comportement et son implantation sur des ensembles urbains font partie des préoccupations du laboratoire depuis plus de 8 ans. Ces travaux se poursuivent en collaboration étroite avec l’équipe ISA (UMR LORIA). A l’origine de ce thème de recherche, la volonté d’apporter aux concepteurs lumière un instrument d’aide à la décision et un outil de simulation a initié un travail scientifique extrêmement complexe, dont « Phostere » était le premier prototype opérationnel financé par EDF. De nombreux projets ont été réalisés avec ce logiciel (illuminations de la Cour Carrée du Louvre, de la place Stanislas à Nancy, de plusieurs ponts de Paris…). Le prototype ayant atteint sa durée de vie (impossibilité d’évolution des méthodes et modèles implantés), un nouveau programme de recherche intitulé « Candela » a vu le jour. Activités de recherche Page 91 Page 92 Les recherches portant sur la simulation des phénomènes lumineux ont fait l’objet d’un grand nombre de travaux, concernant en particulier les modèles physiques complexes servant de bases de calcul. Les recherches s’orientent actuellement sur le calcul des radiosités en temps réel et la réalité virtuelle. La complémentarité entre le MAP - Crai et l’équipe LORIA-ISA permet d'assurer le traitement de toutes les composantes de la problématique. Phostere n’était qu’un premier prototype et malgré des algorithmes performants et des calculs de grande précision (radiosité, modélisation des matériaux et des sources lumineuses basée sur des mesures physiques), il n’était ni ergonomique ni interactif. Fort de l’expérience précédente un deuxième prototype appelé Candela a été développé par l’équipe ISA. Basé sur une nouvelle architecture logicielle et sur une bibliothèque graphique d’objets et de méthodes (Open Inventor), Candela permet de pallier aux inconvénients de Phostere. II. Problématique Le MAP - Crai travaille actuellement sur les problèmes liés à la modélisation géométrique (Candela n’acceptant que des bases de données respectant un ensemble de critères), sur la modélisation lumineuse (le placement des sources lumineuses dans la scène est une tâche longue qui se faisait jusqu’à présent sans outil interactif graphique puissant), sur le calcul d’images fixes et de séquences d’images (qui vient en aval de la simulation). Là encore le choix de la plate-forme Open Inventor facilite le développement d’interfaces et d’outils gravitant autour de Candela. III. Résultats obtenus La partie expérimentation en vraie grandeur étant dévolue au MAP - Crai les résultats à obtenir avec Candela ont nécessité le développement de plusieurs applicatifs indispensables à la réalisation de véritables projets sur des bases de Page 92 Activités de recherche Page 93 données architecturales de grande taille : convertisseurs de formats, outils de vérification des données, générateur d’interface graphique et interface d’implantation de projet-lumière (Cf ModLum), etc. Les simulations expérimentales ont fourni l’occasion de modifier les modèles de sources lumineuses : possibilité d’obtenir des faisceaux lumineux en « pinceau » par exemple, modification de la méthode de calcul de l’atténuation de la lumière. L’expérimentation sur projet réel permet de mettre l’ensemble des composantes du logiciel au banc d’essai et de le faire évoluer. Un module de calcul d’images fixes et de séquences d’images a été développé pour exploiter les résultats 3D de la simulation avec Candela. Différents systèmes optiques ont été modélisés selon les besoins : vue perspective parfaite, simulation d’un appareil photographique (distorsions, profondeur de champ), caméra, observateur (images stéréoscopiques), images panoramiques (cylindrique, sphérique ou cubique pour Quicktime)… Un module (ivTravel) nous permet de définir une courbe de déplacement pour une caméra avec une pré-visualisation OpenGL en temps réel . Les perspectives d’évolution de Candela sont l’amélioration de l’interactivité des programmes par l’ajout de nouvelles fonctionnalités : retours d’informations, génération de scripts automatiques, etc. IV. Exemples de simulation de mise en lumière de projets complexes La grande mosquée de Kairouan (Tunisie) Cet édifice figure parmi les quatre plus importants monuments de la religion islamique et de l’architecture musulmane. A ce titre et dans le cadre d’un programme de mécénat technologique et scientifique initié par Electricité de France, une simulation avant mise en lumière s’imposait comme un des moyens d'obtenir autour de ce projet sensible un consensus des autorités concernées. L'illumination actuelle de la mosquée est limitée à celle du bâtiment principal qu'est le minaret, visible dans un rayon d'une dizaine de kilomètres depuis la plaine alentour, ainsi qu'à l'éclairage public le long des murs d'enceinte de la cour. Le nouveau projet se propose de revaloriser cette vision nocturne par l'illumination des éléments architecturaux essentiels du monument: le dôme du minaret, ses façades, les coupoles de la salle de prière. La réalisation d’une simulation complexe requiert une succession d’étapes préalables indispensables qui prennent souvent autant de temps que la simulation elle-même. En effet, la préparation des données nécessaires au calcul proprement dit exige une grande rigueur, évitant ainsi de nombreux problèmes ultérieurs. La collecte d’informations (plans et documents graphiques du Service des Monuments historiques tunisiens) ainsi qu’une campagne photographique ont servi de base à la construction du modèle 3D et de ses textures, et bien sûr a permis au concepteur d’éclairage (Citélum, Paris) d’élaborer la mise en lumière. La modélisation d’un projet comprend la création de la base de données géométriques et l’implantation du projet d’illumination. Modélisation géométrique : La maquette géométrique comprend les objets à simuler par illumination (appelés objets virtuels) et les objets existants (appelés objets réels) pouvant interagir avec les objets virtuels, comme les bâtiments environnants par exemple. Activités de recherche Page 93 Page 94 Les problèmes essentiels à régler lorsque de grandes bases de données sont traitées imposent le respect de certaines contraintes : • • • une hiérarchisation du modèle géométrique (pour permettre une simplification aisée et pour distinguer les fichiers à texturer ou non), une minimisation du nombre de polygones et la simplicité de leur géométrie, l’obtention, avec ces polygones, de la « peau » des objets architecturaux qu’ils représentent. La hiérarchisation du modèle, en découpant le bâtiment par parties et objets architecturaux, a pour but de faciliter toutes les opérations en aval : attribution des matériaux et textures, manipulation de modèles partiels, simplification des objets, etc. La minimisation du nombre de polygones quant à elle diminue les temps de calcul ; la simplicité de la géométrie des polygones facilite leur découpage en carreaux par le programme : lorsqu’un polygone a une forme quelconque, le maillage qu’on lui applique génère beaucoup plus de carreaux que lorsqu’il est un simple rectangle ou quadrilatère par exemple. Un modèle 3D « idéal » pour le calcul des radiosités serait celui constitué uniquement de l’enveloppe des objets à illuminer : si ce n’est pas le cas, des phénomènes appelés « fuites de lumière » apparaissent, dus à un calcul erroné de l’illumination en des points sensés être toujours situés à l’extérieur du modèle. La modélisation géométrique de la mosquée a été limitée aux deux zones les plus significatives de l’édifice : la façade Nord et son minaret, la partie Sud avec ses deux coupoles et la façade sur la cour. Chaque élément architectural reçoit une texture créée d'après des échantillons photographiques numérisés, de manière à reproduire le plus fidèlement possible l'aspect de l'édifice. Réalisé à l’aide des logiciels Arc+ et Autocad, le modèle géométrique de la mosquée représente 4 Mo sous sa forme native, et 13 Mo une fois converti au format Open Inventor. Avant maillage, ce modèle comprend 41 000 polygones. Modélisation lumineuse : La modélisation lumineuse quant à elle revêt deux aspects : • • l’implantation du projet d’illumination l’intégration des données spatiales et spectrales des sources et des données spectrales des matériaux de la base 3D. Le projet d'illumination comporte de nombreuses sources qu'il convient d'implanter dans la maquette virtuelle. Ce positionnement et la caractérisation de chacune des Page 94 Activités de recherche Page 95 sources de lumière sont facilités par ModLum : l'implantation d'un projet d'illumination complet est rapide, mais seuls des test d'illumination par calcul permettent d'effectuer les réglages fins. Le projet d'illumination de la mosquée de Kairouan a la particularité d'être dynamique, c'est-à-dire que les ambiances lumineuses créées varient à la fois au cours d'une même nuit et en fonction de la période de l'année. Cinq thèmes d'illumination ont été retenus : coucher et lever du soleil, veille, prière, ramadan, jours de fête. Ces 5 thèmes se basent sur un ensemble de 26 circuits électriques comportant 280 sources de 10 types. La simulation devait rendre compte de ces 5 modes d'illumination différents. La hiérarchie du modèle d'éclairage reprend donc cette structure par circuit, chaque circuit étant représenté par un fichier regroupant les sources de ce circuit. Chaque thème d'éclairage fait appel à certains circuits qu'il suffit alors d'inclure ou non dans le script de calcul de l'illumination. Simulation du projet d'illumination L'étape suivante de simulation a pour objet de calculer et visualiser les effets produits par les sources lumineuses sur la maquette 3D représentant les éléments architecturaux. Une des particularités de notre plate-forme est qu'elle résulte de recherches menées dans plusieurs domaines: architecture, modélisation, algorithmique, etc. La simulation part d'un script de commandes décrivant toutes les actions à accomplir et tous les paramètres du calcul : la base géométrique concernée, les circuits de sources lumineuses à utiliser, la précision des calculs géométriques et colorimétriques, la méthode d'enregistrement des résultats, etc. Lors de tests ou de réglages, ce script permet de sélectionner uniquement une partie des bases de données géométriques et lumineuses. Pour la mosquée de Kairouan, chaque type de source a tout d'abord été testé individuellement à son emplacement futur : le calcul s'effectue alors en quelques secondes, permettant de régler les paramètres de la source (essentiellement sa position exacte et son orientation) de manière définitive. Ces réglages sont facilités par le type de résultat créé : un modèle tridimensionnel illuminé, autour duquel l'utilisateur peut tourner pour mieux visualiser les projections d'ombres, la qualité de la lumière, etc. Ces tests sont réalisés en utilisant des paramètres de calcul « basse qualité » progressivement affinés pour obtenir le meilleur compromis entre précision des résultats et place mémoire occupée par ces résultats. Le concepteur du projet peut alors, au vu de ces premières simulations, modifier son projet en changeant le type de source, les positions, les orientations… Activités de recherche Page 95 Page 96 L'effet recherché sur le dôme du minaret consistait par exemple à faire ressortir les nervures de ce dôme en positionnant des sources rasantes sur la terrasse du minaret et également à illuminer l'élément sommital du dôme par des sources situées aux quatre coins de la terrasse. La simulation rapide sur cette partie du projet a permis de confirmer, comme le pensait le concepteur, que les sources entre nervures n'éclairaient pas la totalité du dôme, et que ce dernier ne formait pas obstacle à l'éclairage du sommet par les quatre sources périphériques. Chaque source et chaque circuit une fois testés individuellement puis en interaction avec les autres, le calcul définitif d'une simulation peut être lancé. Il est impératif dans cette étape de charger la totalité de la base géométrique afin de ne pas fausser les calculs des radiosités. Chaque résultat de simulation (un pour chaque « thème d'illumination ») est alors enregistré sous deux formes: un modèle 3D Open Inventor destiné à la visualisation en temps réel, un autre modèle dans lequel sont également sauvegardées les valeurs de radiosité, autorisant donc une reprise ultérieure des calculs pour améliorer la précision des résultats ou pour la génération d'images fixes. Illumination des jours de fête sur la coupole de la salle de prière V. L'ancien hôpital San Juan de Dios, musée historique de Quito (Equateur) Cet ancien hôpital situé au cœur de la capitale équatorienne a été racheté par la municipalité, et restauré pour devenir un musée, qui constitue le point de départ des visites des quartiers historiques de la ville. Deux cloîtres séparés par une galerie en constituent le point fort. Assez similaires par leurs dimensions, ils se distinguent néanmoins par les différences de proportions entre les éléments qui les composent ainsi que par les matériaux. Il a paru intéressant de faire ressentir ces particularités architecturales à travers deux modes d’éclairage : • le cloître dit « républicain », plus massif et minéral, est éclairé par des sources placées majoritairement à l’extérieur (en façade ou en périphérie de la cour). L’élément important du patio qu’est la fontaine est également souligné par des Page 96 Activités de recherche Page 97 sources faisant ressortir les angles et la vasque centrale. Un complément d’éclairage est donné dans les galeries par des sources placées en hauteur et éclairant en plongée. Une source en forte contre-plongée met en valeur chacun des arbres. La dominante de l’illumination est donnée par des sources de couleur froide. Illumination du cloître républicain • Le cloître dit « andalou », plus frêle d’aspect, est lui éclairé de manière à ce que les éléments porteurs assez minces se découpent en « ombres chinoises » sur les murs bordant les galeries, seules des sources de faible puissance marquent la partie haute des poteaux. Dans la cour, seule la vasque de la fontaine est soulignée, laissant les murets du bassin se découper sur elle selon ce même principe. Ici encore, une source en contre-plongée met en valeur chacun des arbres. Un complément d’éclairage est donné dans les galeries par des sources placées cette fois à la base des piliers et potelets, éclairant les murs périphériques et les plafonds en contre-plongée. Des sources placées dans les noues éclairent les parties basses de la toiture en tuiles canal. La dominante de l’illumination est donnée par des sources de couleur chaude. Illumination du cloître andalou Après simulation avec ModLum et Candela de cette mise en lumière, une mission d'experts s'est rendue sur place vérifier la cohérence du projet et apporter les quelques ajustages et correctifs nécessaires avant réalisation définitive. Activités de recherche Page 97 Page 98 Outre les nombreuses images fixes calculées lors de la simulation, le développement d'un module dédié à la génération de séquences d'images animées a été développé et utilisé pour ce projet : a titre d'exemple, une animation (présentée par la suite lors de l'exposition de l'Association des Amis de Bagatelle en 1998) « transporte » l'observateur d'un cloître à l'autre en survolant la galerie séparant les deux cloîtres, lui permettant de visualiser les différences de conception et d'ambiance lumineuse dans les deux parties de ce projet. Un autre type de document a également été réalisé à l'aide d'un type de caméra virtuelle spécialement implémenté dans Candela permettant de réaliser des images cubiques et cylindriques. Ainsi les résultats des calculs peuvent prendre la forme d'un panorama QuickTime donnant l'illusion à l'observateur de se trouver dans un espace tridimensionnel à l'aide d'un simple visualiseur 2D. Page 98 Activités de recherche Page 99 ModLum : un outil d'aide a la conception de projets d'illumination Equipe : Christine CHEVRIER , Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN, Emmanuel VIARD (jusqu'en 1998) Dans le cadre des travaux de simulation d'éclairage effectués au MAP - Crai l'expérience a montré que la réussite d'une simulation utilisant les techniques de radiosité (en termes de réalisme et de fidélité relative au projet d'illumination) repose essentiellement sur la précision des caractéristiques des sources lumineuses introduites dans les calculs. L'utilisation de logiciels photo-réalistes (Phostere puis Candela) a révélé que l'étape de modélisation lumineuse s'accompagne de nombreux réglages engendrant des calculs intermédiaires, et qu’elle s'avère de ce fait très coûteuse en temps au détriment de la qualité des images produites. Il a donc été nécessaire d’élaborer une méthode de travail visant à améliorer l’étape de préparation des simulations; celle-ci a conduit au développement d'un outil interactif destiné à la gestion des sources de lumière. L’interactivité en phase de conception étant le gage de l’amélioration des résultats finaux, la mise en œuvre d’outils ergonomiques a été le fil conducteur du développement. Actuellement, il n'existe aucun modeleur spécifique à la manipulation de sources telles qu'elles sont considérées dans les logiciels de radiosité, c'est à dire prenant en compte les caractéristiques physiques de la lumière. Par ailleurs l'essentiel des définitions des paramètres de l'éclairage a toujours été effectué par le biais de fichiers de descriptions, uniques interfaces entre l'utilisateur et le programme de calcul d'images, offrant peu d'ergonomie. Les simulations d'éclairages effectuées jusqu'à présent ont soulevé des problèmes relatifs à l'exploitation des répétitions géométriques apparaissant dans les bâtiments, conduisant dans la plupart des cas à des répétitions dans la description des sources de lumière. L'introduction du concept de réseau de sources, implanté de deux manières différentes , a permis de résoudre ces problèmes. I. Problématique Le MAP - Crai a développé le programme « ModLum » afin de faciliter le réglage de la configuration de sources lumineuses dans une scène architecturale, tant au niveau de la conception d'un projet d'illumination qu'au stade de son implantation définitive. Cet outil a été écrit sur la base de la plate-forme de développement Open Inventor, dans le but d'exploiter les hautes capacités graphiques des stations de travail. Le programme Candela étant lui-même écrit dans l'environnement Open Inventor, l'utilisation de cette plate-forme s'est imposée comme une solution évitant les problèmes d'interfaçage des données. La conception de cet outil a nécessité l'assimilation en amont des techniques de fenêtrage des programmes dans le système UNIX - utilisation d'OSF Motif - et s'est accompagné de la réalisation de nombreuses classes C++ spécifiques à la gestion des interfaces. Nous envisageons maintenant le portage de ModLum sur PC : la bibliothèque Open Inventor existe depuis quelques années sous Windows. Ce portage permettra à ModLum de devenir un véritable outil d’aide à la conception de projets d’éclairage et de positionnement de sources lumineuses pour divers logiciels de simulation numérique (Lightscape, 3Dstudio, …). A l’occasion de ce portage, les fonctionnalités seront améliorées et l’interface sera réorganisée pour être plus conviviale et faciliter le travail du concepteur de projets de mise en lumière. Activités de recherche Page 99 Page 100 II. Fonctionnalités de base de ModLum ModLum dispose d'opérations de placement et d'orientation interactives et automatiques de sources par rapport à des éléments architecturaux sous forme de liens associant la source (ou le réseau de sources) aux éléments éclairés. Il permet à l'utilisateur de manipuler les sources, tout en visualisant en temps réel leur effet approximatif sur la géométrie, ce qui confère également au programme un rôle d'aide à la décision et un rôle d'expérimentation d'éclairage. Le programme propose une représentation abstraite de la scène sous la forme d'une arborescence correspondant à l'organisation hiérarchique des primitives géométriques (sources et objets) composant la scène. Cette interface facilite les opérations d'adjonction, de suppression et de modification de sources ; de plus, elle offre des possibilités de positionnement précis par rapport aux composants architecturaux, remédiant en cela au principal défaut d'une solution entièrement interactive. L'utilisateur peut sélectionner une source dans l'arbre de la représentation hiérarchique de la scène et éditer ses caractéristiques de manière plus précise au clavier. Éclairage d’un élément géométrique et visualisation de son organisation hiérarchique. III. Fonctionnalités étendues de ModLum : les réseaux de sources Un réseau est une organisation linéaire ou polaire de sources, permettant des manipulations simultanées (placement, orientation) sur l’ensemble des sources le composant. On considère ici deux types de réseaux que l’on peut qualifier respectivement d’implicites et d’explicites. Réseau de sources implicite Les réseaux implicites exploitent les répétitions géométriques inhérentes au modèle. Lorsqu’un édifice a été modélisé de façon hiérarchique et modulaire, son modèle présente l’avantage de ne décrire qu’une fois les éléments répétés, l’ensemble de la géométrie étant ensuite obtenu par transformation et réutilisation de Page 100 Activités de recherche Page 101 modules. L’environnement Open Inventor fonctionne sur le principe d’une organisation hiérarchique et modulaire de la base de données des objets composant une scène dans laquelle les sources sont décrites de la même manière que la géométrie ; cette gestion autorise la répétition de méta-modules constitués de l’association d’un élément géométrique et d’une ou plusieurs sources de lumière. Une telle répétition définit la notion de réseau implicite. Certains modèles géométriques ne sont pas organisés de façon modulaire. Pourtant, l’édifice modélisé présente souvent des similitudes, que l’on ne peut exploiter implicitement. ModLum dispose d’outils de gestion de réseaux de sources indépendants du modèle appelés réseaux explicites. Les sources introduites dans ces réseaux sont répétées physiquement, mais il est toujours possible de les manipuler simultanément, en jouant par exemple sur l’écartement, la position de la source, l’ouverture, et Réseau de sources explicite. Activités de recherche Page 101 Page 102 Bibliographie [SimonB99] Simon, G and M.O. Berger, 1999, Registration with a Zoom Lens Camera for Augmented Reality Applications Second International Workshop on Augmented Reality, San Francisco. [LepetitB2000] V. Lepetit, M.-O. Berger A Semi-Automatic Method for Resolving Occlusions in Augmented Reality In Proceedings of the IEEE Conference on Computer Vision and Pattern Recognition (CVPR'2000), Hilton Head Island, South Carolina (USA) [SimonFZ2000] G. Simon, A. Fitzgibbon, A. Zisserman Markerless Tracking using Planar Structures in the Scene In Proceedings of the International Symposium on Augmented Reality Page 102 Activités de recherche Page 103 Interface et modèle de visite virtuelle en stéréovision : l'Institut de France Equipe : Didier BUR , Christine CHEVRIER, Jean-Pierre PERRIN La perception de l'architecture et de l'environnement bâti en réalité virtuelle constitue un enjeu important du réalisme grandissant visé par ces techniques en constante évolution. Le cadre bâti est un élément omniprésent dans les mondes virtuels. Le réalisme étant souvent synonyme de consommation importante de ressources matérielle et logicielle, il en est d'autant plus un défi lorsqu'il s'agit de visualiser cette architecture en temps réel, de nuit, et avec la perception du relief. Outre les travaux actuels du MAP - Crai portant sur les problèmes liés à la modélisation géométrique et lumineuse, sur le calcul d’images fixes, incrustées ou non dans leur environnement, et de séquences d’images, un autre axe de recherche vise à exploiter les résultats des simulations sous leur aspect visualisation en temps réel ou quasi-réel. Les technologies matérielles et logicielles ne permettent pas actuellement d'envisager des calculs d'illumination en simultané avec le déplacement de l'observateur dans une scène tridimensionnelle, c'est pourquoi l'effort porte dans un premier temps sur une interface dédiée à faire percevoir un environnement 3D pré calculé, en donnant l'illusion à l'observateur de se déplacer dans un monde virtuel avec la perception du relief. IV. Problématique Les travaux de recherche ayant donné naissance au logiciel Candela, dans ses derniers développements, autorise la sauvegarde des résultats de simulation en trois dimensions. Cette possibilité est le point de départ de ce travail sur l'interface homme-machine. En effet, l'illusion du relief ne peut être rendue, dans le cas d'un déplacement de l'observateur par rapport à l'objet regardé, que dans la mesure où cet objet est tridimensionnel, par opposition aux anaglyphes, aux VR-objets QuickTime ou encore aux images par réseaux lenticulaires par exemple. Le caractère tridimensionnel du modèle ne suffit pas à rendre les effets de relief sur un écran. Il faut adjoindre un dispositif spécial de lunettes à balayage, pilotées par un synchroniseur à infrarouges, afin de restituer à chaque œil une vison spéciale de ce modèle à un instant donné. La visualisation d'un grand bâtiment parisien illuminé, l'Institut de France, a servi de support à ce travail. V. Résultats obtenus et perspectives Le Musée Carnavalet (Paris) organisait, d'octobre à décembre 2000, l'exposition "Paris en 3D, de la stéréoscopie à la réalité virtuelle", qui retraçait l'évolution des techniques de visualisation en relief depuis le 19° siècle jusqu'à nos jours. Notre participation à cette exposition a pris la forme d'un travail développé sur trois points : la modélisation et la simulation de l'illumination de l'Institut de France, le développement d'une interface de navigation spécifique et le fonctionnement d'un écran en stéréovision. La maquette 3D du bâtiment a été construite entièrement dans le but de minimiser le nombre de surfaces illuminées de manière à pouvoir être visualisées en temps quasi-réel. Les fonctionnalités de stéréovision sur station Silicon Graphics ont été exploitées et introduites dans le développement de l'interface de navigation. Ainsi la carte graphique calcule à chaque instant non pas une image mais deux, calculées depuis deux caméras virtuelles représentant chacune la vision d'un œil humain et ce pour chacun des 16 millions de surfaces illuminées du modèle 3D. Activités de recherche Page 103 Page 104 L'interface proposée aux utilisateurs présente : • • une partie « prévisualisation » du modèle 3D destinée au paramétrage du point de vue désiré (position, mire, déplacements, etc.) une partie visualisation qui est activée dès lors que le paramétrage du point de vue est terminé. Le volume de navigation dans l'espace a été limité de façon à éviter aux utilisateurs non expérimentés de se « perdre » ou de générer des points de vue incohérents. Interface de navigation pour la vision en stéréovision Un diaporama présentant la démarche, depuis le stade des plans sur papier jusqu'à l'interface devant laquelle ils se trouvent, explique aux visiteurs le processus et les données techniques ayant permis la réalisation de cette vision en relief. Page 104 Activités de recherche Page 105 Projet MEDINA : reconstruction de volumétries urbaines reconstruction de volumétries urbaines Equipe Jean-Pierre PERRIN, Najla ALLANI-BOUHOULA, Christine CHEVRIER, Emmanuel VIARD La plupart des moyens de représentation de la ville restent aujourd'hui encore des documents bidimensionnels, souvent incomplets et qui ne donnent qu'un aperçu limité des ensembles urbains considérés. Or, la ville est un espace tridimensionnel composé de formes urbaines de plus en plus complexes et différenciées, d'où la nécessité de disposer d’outils de reconstruction tridimensionnelle des tissus urbains par ordinateur. Dans ce cadre, plusieurs travaux ont été développés ces dernières années pour acquérir la géométrie d'ensembles architecturaux ou urbains. Certaines recherches se sont basées sur la photogrammétrie [Egels, 1989 ; Hill et Streilein, 1995] ou sur la vision par ordinateur [Collins et al, 1995 ; Faugeras et al, 1995]. D'autres ont porté sur le développement d'outils d'acquisition à partir d'un laser fournissant un nuage de points 3D [D'Aligny, 1994]. D'autres encore se sont orientées vers le développement de logiciels de CAO plus ou moins spécialisés (Allplan, Archicad, Arc+…). D'autres recherches enfin, ont porté sur la génération automatique de représentations morphologiques 3D reposant sur l'exploitation d'une base de connaissance architecturale [BenMahbous, 1998 ; Quintrand et all, 1993]. La plupart de ces méthodes nécessitent de fréquentes interventions de l'utilisateur ou des moyens coûteux ou bien encore des processus de reconstruction longs et délicats. L'objectif de cette recherche est de parvenir à une reconstruction 3D simplifiée du bâti en s'appuyant sur des documents 2D, essentiellement des plans de cadastre digitalisés, ainsi que sur une base de règles issue de la législation et des règlements d'urbanisme. La méthode développée permet de résoudre et de générer des volumétries urbaines plausibles dans les cas les plus fréquents. Les modèles 3D obtenus, malgré leur simplicité géométrique, sont suffisants pour des études d'urbanisme où la précision locale relative aux architectures n'est pas requise. La méthode a été implantée dans le système MEDINA et plusieurs expérimentations ont été menées avec un taux de réussite très satisfaisant. [Allani-Bouhoula et Perrin, 1998 ; Allani-Bouhoula 1999]. I. Eléments morphologiques et règles dégagées : L'objectif de l'étude n'était pas de parvenir à obtenir une représentation fidèle de la morphologie d'un tissu urbain donné. La complexité des formes urbaines due à l'histoire, aux techniques, aux volontés architecturales, aux conditions climatiques, économiques, etc, est telle qu'il serait présomptueux de prétendre y parvenir de manière automatique. Notre ambition s'est limitée à la génération de volumétries urbaines plausibles basées sur les règles techniques de mise en œuvre et sur les règlements d'urbanisme. Eléments Morphologiques : Les éléments de la morphologie urbaine qui intéressent notre étude sont les hauteurs des murs périphériques et les toitures des bâtiments. La hauteur est l'expression verticale du tissu urbain. Elle peut s'exprimer en mètres par rapport au sol ou en nombre d’étages en plus du rez-de-chaussée. Nous avons considéré la hauteur comme étant la dimension de la façade entre le terrain fini et l'égout de toiture. Activités de recherche Page 105 Page 106 Dans notre étude, nous avons choisi de nous limiter aux formes des toitures les plus fréquentes, à savoir les toitures inclinées à surfaces planes épousant des formes orthogonales simples de bâtiments comme les toitures à 1 pan, à 2 pans, etc. et des formes complexes de bâtiments qui sont des compositions de formes simples. Dans une première approche nous avons distingué trois grands types de toitures composées: Les toitures en forme de L, les toitures en forme de T et les toitures en forme de U. Règles relatives aux hauteurs et aux toitures des bâtiments: Après avoir distingué les contraintes relatives aux hauteurs des bâtiments et celles relatives aux toitures, nous avons dégagé les règles qui nous semblent essentielles et pertinentes à respecter pour la reconstruction tridimensionnelle de tissus urbains. Dans les contraintes relatives aux hauteurs de bâtiments, la première règle concerne les valeurs réglementaires relatives au nombre d'étages, à la hauteur du RDC et à celle des étages. Ces valeurs dépendent de la période historique de la construction du bâtiment. Par exemple à Paris sous le second Empire, le nombre d'étages maximum d'un bâtiment était 5 avec une hauteur du rez-de-chaussée égale à 4.30m et une hauteur d'étage qui varie entre 3m et 3.40m. La deuxième règle concerne la hauteur réglementaire de la façade (HB) d'un bâtiment qui dépend de l'âge du bâtiment et de la largeur de la voie publique (lvp). Par exemple entre 1784 et 1859, si lvp < 7.80 m, alors HB ≤ 11.70m. Pour un bâtiment construit à Paris entre 1859 et 1884, si lvp < 7.80 m, alors HB ≤12m. Concernant les contraintes relatives aux toitures la première règle est fondée sur les règles liées à l'écoulement des eaux pluviales. En fait, les différentes positions d'un bâtiment par rapport aux limites séparatives conduisent à une variété formelle des types de toitures. N'ayant pas le droit d'évacuer les eaux pluviales sur la parcelle d'un voisin, on constate que seule la limite de mitoyenneté agit et influence le type et la forme de la toiture : quand un bâtiment est accolé à une limite de mitoyenneté, l'égout du pan incliné de sa toiture ne doit pas être du côté de cette limite. Dans l’exemple ci dessous (figure.1), nous voyons que pour une même forme de bâtiment et pour une même position par rapport aux limites séparatives les possibilités formelles des toitures varient selon que les limites sont sur voie publique ou sur mitoyenneté. Fig 1 : Les différentes positions d’un bâtiment par rapport aux limites séparatives Nous avons également constaté que les hauteurs réglementaires des toitures varient selon les époques. Par exemple pour un bâtiment construit à Paris entre 1859 et 1884, HR ≤ pb/2 où HR est la hauteur réglementaire et pb la profondeur du bâtiment. Pour un bâtiment construit à Paris entre 1884 et 1902, HR ≤ lvp/2. Page 106 Activités de recherche Page 107 Par ailleurs les règles techniques de mise en œuvre influent également sur la forme de toiture comme par exemple l’angle de la pente (p) d'une toiture qui dépend du matériau de couverture utilisé. Si par exemple, le bâtiment est construit en tuiles alors 14° ≤ p ≤ 60°, si le bâtiment est construit en ardoises alors 11°1/3 ≤ p ≤ 90°. Ces contraintes combinées à celles relatives aux portées maximales admissibles, limitent les formes plausibles de toitures. Nous montrons (figure 2) l'incidence des différentes règles que nous avons dégagées sur un bâtiment en forme de T dont les ailes sont de largeurs différentes : • • • Si l'angle est constant et les égouts de toitures coplanaires alors le faîtage est discontinu, Si l'angle est constant et le faîtage continu alors les égouts de toitures sont de hauteurs différentes, Si le faîtage est continu et les égouts de toitures coplanaires alors l’angle n’est pas constant. Fig 2 : Exemples de bâtiments ayant des largeurs différentes II. Les problèmes de modélisation Lors de la modélisation, nous sommes confrontés à deux types de problèmes : ceux relatifs à la modélisation des hauteurs et ceux relatifs à la modélisation des toitures. La modélisation des hauteurs L'étude s'est basée sur trois types de documents. Le premier type regroupe des plans de cadastre digitalisés dépourvus d’informations sur les hauteurs de bâti (cas le plus courant). Il faut donc les compléter par des relevés sur le terrain en effectuant des mesures. Le deuxième type de documents contient uniquement le nombre de niveaux des bâtiments (R + 3E). Les valeurs de R et de E sont affectées en fonction des époques de construction et des règlements. Enfin on trouve dans le dernier type les documents qui contiennent les hauteurs des bâtiments exprimées en mètres (cas le plus rare mais qui devrait se généraliser avec l'utilisation de plus en plus fréquente des systèmes d'information géographique appliqués à l'urbain). La modélisation des toitures Les problèmes essentiels relatifs à la modélisation des toitures sont dus à la variété et la complexité des formes des bâtiments (ce qui engendre une difficulté de reconnaissance des formes des polygones et une complexité de modélisation des toitures), à l’absence des notions de limites dans les documents disponibles et enfin à l’imprécision de la digitalisation effectuée lors des saisies. Activités de recherche Page 107 Page 108 III. Les solutions proposées Modélisation des hauteurs Pour modéliser les hauteurs des bâtiments, nous commençons par séparer les différents tissus urbains sur des couches (calques) différentes. Chaque couche peut correspondre à un bâtiment, à un îlot, à un ensemble d'îlots ou à un quartier… Puis on introduit le nom du tissu urbain à traiter, la hauteur du rez-de-chaussée et celle des étages (deux valeurs par défaut préexistent dans le système). On peut alors utiliser les règles de contrôle pour vérifier si chaque bâtiment du tissu urbain sélectionné respecte bien les contraintes réglementaires et techniques. L'appel à la fonction d'extrusion permet de générer la volumétrie simplifiée d'un bâtiment. Ce même traitement s'applique automatiquement à l'ensemble des bâtiments du tissu urbain sélectionné. Modélisation des toitures : Dans ce paragraphe, nous montrons comment nous avons tenté de résoudre les problèmes évoqués précédemment afin d'automatiser la modélisation des cas les plus fréquents de toitures Reconnaissance des types de polygones : Pour reconnaître le type d'un polygone, nous commençons d'abord par le décomposer en polygones simples. Puis, selon le nombre de polygones simples générés, nous pouvons déterminer s'il s'agit d’un polygone simple, d'un polygone en forme de L, d'un polygone en forme de T ou d’un polygone en forme de U (figure 3). Fig 3 : Types de polygones Modélisation des toitures : Pour expliquer le principe de modélisation des toitures nous nous baserons ici sur l'exemple des toitures en forme de L. Cette forme a été décomposée précédemment en trois polygones simples. Nous attribuons un code à chaque polygone simple décomposé, code qui est égal au nombre des segments de ce polygone qui sont des Page 108 Activités de recherche Page 109 segments du polygone composé de départ. Nous remarquons dans ce cas que le code du polygone P1 est égal à 2 puisqu'il a deux segments S1 et S2 qui sont des segments du polygone P alors que le code de P2 est égal à 0 puisqu'il n’a aucun segment qui soit un segment de P. Ensuite, nous sélectionnons les points de P2 (polygone de code 0) qui sont aussi des sommets du polygone P et nous supprimons tous les segments qui sont en rapport avec ces sommets. Il nous reste alors les deux segments (S1 et S4) qui vont nous servir à la construction de la toiture à deux pans en forme de L (figure 4). Cette technique a été généralisée pour la modélisation des toitures en forme de T et U. Fig 4 : Modélisation des toitures en forme de L Implémentation et résultats expérimentaux : Notre méthode concernant la reconstruction tridimensionnelle des volumétries urbaines a été implantée dans le système MEDINA. Ce système comprend deux fonctions principales. La première fonction permet la reconstruction des hauteurs. Elle est implémentée dans Autocad en Autolisp. La deuxième fonction du système MEDINA permet la reconstruction des toitures. Elle est implémentée en C++ en utilisant la bibliothèque graphique Open Inventor dédiée à l'affichage et à la manipulation d'objets tridimensionnels. Dans ce qui suit, nous avons appliqué le système au plan de cadastre de Maxéville, ville de la banlieue de Nancy (figure 5). Après avoir commencé par séparer les différents tissus urbains de manière à placer chacun d'eux sur une couche (calque) différente, l'appel à la fonction d'extrusion permet de générer la volumétrie simplifiée du tissu urbain (figure 6). Rappelons que pour chaque tissu urbain, la seule variable est le nombre d'étages, puisque la hauteur du rez-de-chaussée et celle des étages, introduites par l'utilisateur, sont considérés comme fixes pour tout le tissu sélectionné (îlot, ensemble d’îlots, quartier, etc). Activités de recherche Page 109 Page 110 Fig 5: Plan de cadastre de Maxéville Pour la reconstruction des toitures, nous convertissons la base de données depuis les formats de sortie d'Autocad (dxf) vers le format de données Inventor. Fig 6 : Reconstruction des hauteurs Puis nous faisons une décomposition et un partitionnement 2D de l'ensemble des arêtes des polygones qui définissent les parcelles et les bâtiments afin de préciser pour chaque polygone la qualité de ses limites avec le voisinage (limites de mitoyenneté, limites sur voie publique). Après cette étape, nous exécutons l'algorithme permettant de déterminer les formes des bâtiments. MEDINA permet de préciser un ordre de sélection des formes des toitures parmi les différents choix possibles (toiture à un pan, à deux pans, à quatre pans, à deux pans plus croupes, à deux pans plus brisis et à la Mansard). Actuellement, le système traite les toitures de formes simples (carré, rectangle et certains quadrilatères assimilés à des rectangles), les toitures composées en forme de L (voir figure 7) et certains cas des toitures en forme de T et U. Il permet de modifier à tout moment les paramètres des toitures générées (angles des pentes, formes, etc) ainsi que la hauteur des bâtiments. Page 110 Activités de recherche Page 111 Fig 7: Reconstruction des toitures Les modèles 3D obtenus avec le système, malgré leur simplicité géométrique, sont souvent largement suffisants pour des études d'urbanisme où la précision locale relative aux architectures n'est pas requise. IV. Conclusion : Contrairement à la majorité des travaux existants dont le but commun est de parvenir à une reconstruction fidèle et précise du bâti basée sur les seuls moyens techniques, nous sommes arrivés, en nous appuyant sur des documents disponibles et sur une base de connaissance issue de la législation et des règles techniques, à mettre en œuvre un logiciel de reconstruction des volumétries du bâti. Ce système et les résultats qu'il produit devraient permettre d'assister les concepteurs (urbanistes, architectes) dans leur travail de réflexion en mettant à disposition un tissu urbain en trois dimensions à partir de simples données bidimensionnelles. Par ailleurs, cette approche peut également servir dans les travaux d'incrustation d'objets virtuels en synthèse d'image en permettant le calcul des interactions entre l'objet virtuel 3D (le projet architectural à simuler) et son environnement urbain photographié. Références : [Allani-Bouhoula N., Perrin JP., 1998] La Reconstruction Tridimensionnelle de Tissus Urbains, Proceeding de la première conférence internationale sur les nouvelles technologies de l'information pour la décision dans le domaine du génie civil, Montréal, Canada, pages 721-732. [Allani-Bouhoula N, 1999] Reconstruction Tridimensionnelle de Tissus Urbains, Thèse de l’Institut Polytechnique de Lorraine, MAP-Crai, 220 pages [BenMahbous, M., 1998] Modélisation de la connaissance architecturale et urbaine ; thèse de l’Université de droit d'économie et des sciences d'Aix-Marseille III, MAPGamsau,165 pages. [Collins, R.T ., Hanson, A.R., Riseman, E.M., Schultz, H., 1995] Automatic extraction of buildings and terrain from aerial images. Automatic Extraction of Man-Made Objects from Aerial and Space Images. Gruen. A, Kuebler. O, Agouris. Pages 169177. 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Page 112 Activités de recherche Page 113 Projet REVCAP : reconstruction 3D interactive de zones urbaines reconstruction 3D interactive de zones urbaines Equipe : Jean-Pierre PERRIN, Christine CHEVRIER Les applications urbaines ont de plus en plus besoin du modèle géométrique 3D de certaines parties de ville ou même de villes entières : aménagements urbains, constructions nouvelles (simulation en réalité augmentée avec gestion des interactions entre réel et virtuel [che96b]), visites virtuelles interactives d’une ville. Mais dans beaucoup de cas, Il n’est pas nécessaire de disposer d’un modèle très détaillé et volumineux en taille mémoire et donc difficilement manipulable. C'est pourquoi nous avons cherché à concevoir et à réaliser un outil interactif de reconstruction virtuelle 3D simplifiée de bâtiments. Le développement s’est effectué sous Maya d'ALIAS Wavefront). L'outil développé a pour vocation de s'adresser à toute personne ayant besoin d’une modélisation simplifiée de zones urbaines. Ainsi, l'architecte, l'urbaniste ou l'ingénieur en génie civil, peuvent trouver en cet outil un instrument d’aide à la mise au point de leurs projets. Le principe consiste à superposer une photographie et le plan de cadastre vu depuis le même point de vue que la photo. La reconstruction est basée sur la vision perspective du plan de cadastre et le bâtiment vu sur l’image : extrusion des corps de bâti et création des toitures en se basant sur l’image. Nous avons développé un ensemble de commandes permettant de créer simplement et rapidement différentes formes de toitures, avec la contrainte de planéité des surfaces polygonales. Nous avons également chercher à mettre en œuvre le moins possible de moyens techniques (seuls un appareil photographique sans particularité et si possible un petit laser manuel pour la mesure de quelques points sont nécessaires) afin de limiter le coût et le temps passé aux prises de vues et de mesures. La partie 1 présente un état de l’art dans le domaine de la recherche du point de vue et de la reconstruction 3D. La partie 2 explique le principe général de l’application ainsi que les données nécessaires en entrée. Nous exposons ensuite comment retrouver le point de vue des photographies (partie 3). Le travail de reconstruction proprement dit peut alors commencer avec l’extrusion des corps de bâti (partie 4) puis la création des toitures (partie 5). Nous présentons ensuite les résultats obtenus avec notre outil sur des parties de la ville de Nancy (partie 6). Enfin nous présentons en partie 7 les perspectives et les conclusions de ce travail. I. Etat de l’art Le projet Medina [AP97] développé au sein de notre laboratoire, permet une reconstruction automatique simplifiée de zones urbaines à partir d’un plan de cadastre et à partir de règles gérant la forme des toitures. Il utilise également diverses informations stockées dans le fichier contenant le plan de cadastre (comme par exemple le nombre d’étages d’un bâtiment). Ce logiciel permet une reconstruction rapide de larges zones urbaines, mais les résultats peuvent manquer de précision pour certaines applications (en réalité augmentée par exemple) et les toitures complexes ne sont pas gérées. Néanmoins le fichier résultant du traitement par Medina peut servir d’entrée à notre module. Dans ce cas seuls les bâtiments mal reconstruits ou pas reconstruits du tout restent à traiter. Activités de recherche Page 113 Page 114 Canoma [Canoma], ImageModeler de la société RealViz [RealViz] et PhotoModeler [PhotoM] sont des logiciels basés sur le principe de la modélisation assistée par l’image. Ils travaillent sur des photographies. PhotoModeler est basé sur les principes de la photogrammétrie. PhotoModeler et ImageModeler nécessitent de retrouver le point de vue des photographies, ce qui n’est pas le cas de Canoma. La calibration permet de placer dans la scène les indices 3D correspondants aux indices 2D sélectionnés La reconstruction se base alors sur ces indices 3D et la photographie. Dans le cas de PhotoModeler, le positionnement d’indices 2D pouvant être des segments de droites, on peut obtenir directement un modèle 3D formé de segments ; il suffit d’avoir mis en correspondance entre les images suffisamment de segments. Ces logiciels disposent de primitives simples (plan, cube, cylindre, cône, sphère) placés dans la scène à l’aide de manipulateurs. Les principales formes utiles à une reconstruction urbaine simplifiée sont plus ou moins présentes selon le logiciel, mais la composition de toits simples pour former des toitures complexes n’est pas aisée et rien n’assure la planéité des polygones après modification. Ces logiciels ne sont pas basés sur des modeleurs et ne disposent donc pas des commandes classiques des modeleurs. Les photographies sont ensuite utilisées comme textures pour les facettes. La reconstruction automatique par analyse d’images donne des résultats satisfaisants pour des scènes d’intérieur simples. Pour des scènes urbaines, la plupart des recherches sur le sujet utilisent des séquences vidéo aériennes [FLRZC95] [CHRS95]. Les photographies à hauteur d’homme sont plus difficiles à traiter : nombreux objets « parasites » qui, de plus, masquent les points intéressants des bâtiments. Les outils de segmentation (détection de contours ou de régions) fournissent des résultats peu exploitables. Nous cherchons à réaliser un outil interactif d’aide à la reconstruction 3D simplifiée de zones urbaines basé sur un modeleur interactif. Les modeleurs classiques tels qu’Autocad ou Arc+ ne permettent pas une manipulation simple des objets ni une visualisation 3D en temps réel. Nous avions également envisagé de développer notre outil sous Open Inventor [Wer95] (bibliothèque d’objets graphiques permettant la manipulation d’objets 3D à l’aide de manipulateurs et une visualisation temps réel basée sur Open GL) mais il aurait fallu développer également toute la partie modeleur classique. Nous avons donc choisi de développer notre outil dans l’environnement de Maya en MEL (Maya Embedded Language) et C++, nous évitant ainsi la tâche fastidieuse de développer toutes les opérations standards d’un modeleur. De plus Maya permet la superposition d’une scène 3D sur un fond image. Cette image est associée à une caméra définie dans Maya. Plusieurs caméras et donc plusieurs images peuvent être utilisées en même temps pour notre problème de reconstruction. En ce qui concerne la détermination du point de vue des photographies, on trouve de plus en plus de logiciels sur le marché [RealViz][3DStudio][Mayalive] et de nombreuses recherches sont faites sur le sujet [DF95][BCS96][SB99]. Nous avons fait des essais avec MayaLive mais avons abandonné cette solution pour plusieurs raisons : 1. 2. 3. Mayalive travaille sur des séquences vidéo. Cela impose donc de filmer la scène au lieu de prendre des photographies. Il faut utiliser un pied et une caméra numérique dont l’encombrement est beaucoup plus important que celui d'un simple appareil photo. Le temps passé pour les prises de vue est lui aussi plus important. Retrouver le point de vue se fait en plusieurs étapes : suivi d’indices pertinents dans la scène et résolution. Ces étapes sont longues, trop longues en fait pour une seule image nous intéressant dans la séquence. Les premiers essais réalisés sur une cour intérieure de l’école d’architecture ont été très prometteurs. Malheureusement les essais sur une scène urbaine n’ont pas été aussi satisfaisants : nous ne disposions pas de suffisamment d’indices sur les images et sur la scène 3D pour aboutir à des résultats exploitables. Les Page 114 Activités de recherche Page 115 points du plan de cadastre étaient souvent cachés sur les images par des mobiliers urbains, des véhicules, des murets, …). ImageModeler utilise des images calibrées pour la reconstruction 3D. On peut utiliser des photographies et/ou des séquences vidéo. La calibration des caméras se fait comme dans MayaLive à l’aide d’indices pertinents (points 2D) que l’on retrouve sur au moins trois images. Ces points sont désignés manuellement en essayant de couvrir une large zone dans les images et dans les 3 directions de l’espace (ce que nous n’avons pas toujours dans nos images : photos de façades). Six points 2D communs sont nécessaires, laissant supposer une méthode de résolution directe et non itérative, d’où un manque de robustesse de l’algorithme face aux imprécisions sur les positions des indices (placés manuellement). Les points 3D calculés peuvent être ajustés manuellement pour relancer la calibration en cas de problèmes. PhotoModeler utilise le même principe pour retrouver les points de vue mais les indices peuvent être des points et des segments. Pour nos applications, nous disposons principalement de points en 2D (plan de cadastre). Nous avons donc développé une méthode interactive, simple, rapide et suffisamment efficace pour nos besoins, pour retrouver le point de vue d’une photographie. Cette méthode a été développée dans l’environnement de Maya, assurant ainsi une compatibilité avec le programme de reconstruction 3D. II. Principes les étapes de la reconstruction Seuls le plan de cadastre avec les altitudes au sol et des photographies de la zone à traiter sont nécessaires. 1. 2. 3. La première étape consiste à retrouver la position de l’appareil photographique dans la scène afin de visualiser le plan de cadastre selon le même angle de vue. La deuxième étape concerne la création des corps de bâtis : extrusion des polygones au sol avec le cas particulier du sol incliné. Enfin, la troisième étape permet de créer les toitures : nous avons développé un ensemble de fonctionnalités permettant de reconstruire différentes formes de toits simples ( 1, 2, 3 ou 4 pans, toits pyramidaux) et composés (assemblage de toits simples). Les données en entrée Des informations géométriques sur la scène existante sont nécessaires pour mettre en corrélation ces données 3D et leurs correspondants 2D sur les photographies : • • • par exemple un plan de cadastre. Si celui-ci ne contient pas les altitudes des points au sol (points définissant les contours de bâti), on peut les interpoler à partir de points de référence (points géodésiques). Les coordonnées de quelques points à une altitude différente de celle du plan de cadastre : ces points sont utiles pour retrouver le point de vue. Il est préférable d’avoir des données dans les trois directions de l’espace. Ces points sont relevés à l’aide d’un petit laser portable mesurant la distance entre le point visé et la position du laser. Les points mesurés sont en général les coins de bâtiments au niveau des égouts des toitures. Si on ne dispose pas de tels points, il restera une incertitude sur les mesures verticales des objets reconstruits. Les photographies de la zone urbaine à modéliser : vues à hauteur d’homme et vues surélevées pour une meilleure vision des toitures (prises depuis les toits de bâtiments). Les photographies sont prises avec un appareil photographique numérique évitant ainsi des pertes de temps importantes (développement et Activités de recherche Page 115 Page 116 numérisation, sachant que la numérisation entraîne des problèmes de taille de pixels et de position de la projection du centre optique). III. Retrouver les points de vue des images Retrouver les paramètres de prise de vue revient à identifier deux ensembles de paramètres : les paramètres internes ou intrinsèques de la caméra et les paramètres externes ou extrinsèques (11 paramètres en tout). Les paramètres internes sont propres à la caméra et sont invariants lors d’un déplacement de celle-ci dans la scène : focale ou angle d’ouverture, taille des pixels, position du centre optique. La photographie d’une mire de calibrage (damier) permet alors d’identifier ces paramètres de manière fiable [Tos87]. Les paramètres externes sont la position de l’appareil photo, la mire (point visé) et le roulis (orientation de l’appareil par rapport à l’axe de visée). Ces paramètres sont spécifiques à chaque image. Si les paramètres intrinsèques ont été déterminés, il est alors possible de déterminer les paramètres externes à partir d’un petit nombre d’indices mis en correspondance [HM93]. Mais la détermination de ces paramètres pour des images bruitées et complexes est délicate [Che96]. Les essais que nous avons faits avec Mayalive ne nous ayant pas satisfaits, nous avons développé un outil interactif pour retrouver le point de vue des photographies. Principe • On utilise un premier point fixe I1 sur l’image défini par l’utilisateur, auquel correspond un point de la scène 3D : P1. Les deux points sont superposés : translation t de la caméra (Figure 1a). Le placement des points sur l’image peut être fait précisément en utilisant une autre vue perspective dans laquelle on voit l’image pour zoomer sur la partie de l’image qui nous intéresse. • On utilise un deuxième point fixe I2 sur l’image, et son correspondant P2 de la scène. On superpose ces deux points (en conservant la superposition des deux premiers points) : rotation x autour de l’axe des X, rotation y autour du transformé de l’axe Y par la rotation x et changement d’échelle e du plan image (Figure 1b). • Le plan image peut subir une rotation par rapport aux deux points fixes pour être orienté correctement par rapport à la scène : rotation r (Figure 1c). • Ce deuxième point fixe I2 peut varier le long de la droite (position caméra C, point fixe P2) : paramètre p. Une modification du paramètre p entraîne une modification du facteur d’échelle e et des angles de rotation x et y (Figure 1d). • Enfin, la focale f de la caméra peut varier. Une modification de f entraîne des variations sur les points fixes I1 et I2 (le plan image change de dimension). Les premiers paramètres (I1, P1, I2 et P2) sont fixés au départ une fois pour toute. Ensuite, les trois autres paramètres doivent être ajustés ensemble (p, r et f). On passe ainsi d’une résolution à 11 paramètres à 3 paramètres. Si la focale est connue, elle peut être fixée, réduisant ainsi le nombre de paramètres à 2. Dans la pratique, même si la focale est connue et fixée, il peut arriver de devoir la faire varier un peu pour obtenir des résultats meilleurs. Il faut utiliser les fuyantes pour estimer la valeur de la focale, utiliser sa connaissance de la scène et la perspective sur l’image pour positionner le paramètre p à une valeur approximative de départ. Enfin on estimera l’angle de plongée ou contre plongée pour approcher l’angle de rotation r. Page 116 Activités de recherche Page 117 P1 t I1 a I2 Rot x, rot y, e P2 b P3 I3 c P2 I3 p caméra d Figure 1 : Estimation du point de vue d’une photographie Activités de recherche Page 117 Page 118 Remarque : Comme on a très peu d’indices en hauteur, on peut monter quelques droites verticales à partir de points significatifs du plan de cadastre. Une fois qu’un certain nombre de bâtiments ont été reconstruits, cela n’est plus nécessaire pour d’autres images : on utilise ces bâtiments 3D reconstruits. Il existe des cas où l’on peut utiliser un troisième point fixe sur l’image I3 : ce point ne doit pas être aligné avec les deux premiers. On ne doit donc pas seulement voir une suite de façades, ce qui n’est pas toujours le cas. Grâce à ce point, on peut estimer la rotation r en fonction de la valeur donnée au paramètre p afin que la projection du point P3 (correspondant de I3 dans la scène 3D) se positionne sur la droite (I1,I3). Ce qui simplifie grandement la recherche du bon point de vue. Il ne reste plus que le paramètre p à estimer et la focale f à ajuster quelques fois. En faisant varier p, la projection de P3 viendra se placer sur le point I3. Distorsion des images Les distorsions principales, c’est-à-dire les distorsions radiales, sont les mêmes pour tous les points sur un rayon primaire (rayon depuis l’œil dans une direction donnée). En imagerie (médicale par exemple), il est souvent important d’avoir une image non déformée sans pour autant qu’il soit nécessaire de connaître les paramètres de prise de vue. Dans ce cas, il est juste important de détordre l’image, c’est-à-dire de la rendre conforme à une projection perspective parfaite. Pour ce faire une technique simple de comparaison entre une image parfaite et l’image réelle (photographie) d’un objet particulier (damier ou grille régulière) permet de corriger globalement toutes les distorsions sans avoir besoin de les modéliser [Peu94]. Ce type de distorsions étant fonction de la focale utilisée, il est nécessaire de procéder à cette opération chaque fois que l’on change d’objectif ou de focale. Nous utilisons ce type de méthode. Les photographies sont ainsi détordues avant d’en retrouver le point de vue. Selon le système lenticulaire utilisé, les distorsions seront différentes. Pour des grands angles (focale inférieure à 50mm), on observe une distorsion en coussinet. Pour des téléobjectifs (focale supérieure à 80mm), on observe une distorsion en barillet. Pour des focales proches de la vision humaine (environ 50mm) les distorsions sont très faibles. On remarque de plus que les mailles de la grille test (Figure 2) ne conservent pas leur taille sur les axes principaux (centrés). Figure 2 : Distorsions pour le téléobjectif et pour le grand angle de l’appareil photo « Olympus ». La grille test (carré de 5 cm de coté) a été photographiée avec deux appareils photographiques numériques différents (un Olympus et l’autre Nikon) pour 3 focales différentes : le plus grand angle, un angle moyen et le plus petit angle. Pour l’Olympus , le grand angle correspond à une focale de 9.2 (soit l’équivalent à 36mm pour un appareil photo à pellicules). La position téléobjectif correspond à une focale de 28mm (110mm sur un appareil classique). Page 118 Activités de recherche Page 119 Nous avons écrit un programme pour « détordre » les images en fonction de l’appareil photographique utilisé et de la focale. La majorité des images utilisées étaient prises au grand angle avec l’Olympus. IV. Création des corps de bâtis : extrusion des polygones Les volumétries sont créées par extrusion des polygones au sol représentant les corps de bâti. Si le sol n’est pas horizontal, il faut dans un premier temps positionner le plan de cadastre par rapport aux altitudes au sol. Si on dispose de ces altitudes, on projette verticalement les polygones sélectionnés du cadastre sur un plan (correspondant aux altitudes). Si le sol n’est pas plat, il faut répéter la manœuvre pour chaque portion plane de cadastre. Si les points au sol sont sur un plan horizontal, on peut utiliser le manipulateur d’extrusion de Maya. Sinon il faut utiliser notre outil d’extrusion : une partie basse est créée pour le bâtiment pour « rattraper » l’horizontal avant d’extruder le polygone (Figure 3). Figure 3 : extrusion des polygones lorsque le sol est incliné Remarque : Pour retrouver le point de vue d’images, il peut être nécessaire d’avoir effectué cette projection au préalable ou ne se servir que des parties à altitude égale puis utiliser la photographie pour positionner d’autres polygones au sol à la bonne altitude. V. Création des toitures La reconstruction des toitures s’appuie sur les polygones extrudés et sur les photographies. Nous avons distingué deux types de toits : les toits simples et les toits composés. Par toit simple, on entend un toit plat, un toit pyramidal ou un toit à un, deux, trois ou 4 pans. Un toit composé sera formé par plusieurs toits simples associés de différentes manières. C’est le cas par exemple d’un toit à la Mansard, d’une toiture en L, … Les toitures plus complexes, non encore traitées (surfaces courbes), peuvent être créées de manière classique avec le modeleur de Maya (avantage supplémentaire à développer notre outil au sein d’un modeleur existant). Nous avons développé un ensemble de commandes permettant la création rapide de toitures, en tenant compte du fait particulier de l’utilisation des photographies. Par exemple, dans un modeleur classique, pour créer un toit on utilise la pente de la toiture (angles au niveau des égouts entre l’horizontal et le pan de toit). Dans notre cas, on ne connaît en général pas cet angle aussi avons-nous cherché à utiliser Activités de recherche Page 119 Page 120 d’autres données comme la position du faîtage. Après création d’un segment représentant le faîtage, l’utilisateur place ce dernier de manière interactive en s’appuyant sur les photographies. Le toit peut ensuite être créé en se basant sur ce faîtage. Comme il existe une imprécision sur la position du faîtage, pour le placer en coïncidence avec sa représentation sur une photographie, on peut soit le déplacer en hauteur, soit le décaler dans le plan horizontal. L’utilisation de plusieurs points de vue et les connaissances architecturales de l’utilisateur (faîtage au centre, …) permettent d’approcher la réalité, avec une précision jugée acceptable en regard du niveau de précision du modèle 3D à reconstruire. Toitures simples • • • • Un toit plat correspond aux points de la face supérieure surélevés d’une certaine hauteur. Il est alors possible de modifier la position des points supérieurs du toit pour créer par exemple la partie inférieure d’un toit à la Mansard (Figure 4). Il suffit ensuite de créer un toit à 2 ou 4 pans au dessus de ce toit plat pour finir cette toiture. Pour des toits pyramidaux, la hauteur du point sommet de la pyramide est ajustée à l’aide de la photographie. Un toit à un pan est créé à l’aide de 3 points significatifs définissant le plan du pan. Pour cela on déplace verticalement un ou des points de la face supérieure du polygone extrudé. Les trois points peuvent être deux points à l’égout et un point sur le faîtage ou un point à l’égout et deux points sur le faîtage. Toit à deux, trois ou quatre pans Pour créer un toit à 2, 3 ou 4 pans il faut d’abord créer un faîtage (segment que l’on place grâce aux images des différents points de vue). Si un coté de la face supérieure du corps de bâtiment est sélectionné, on crée alors un faîtage parallèle à ce coté, sinon il est placé arbitrairement au centre du polygone. Premier cas : Ensuite, on sélectionne le faîtage et deux points à l’égout (un de chaque coté du faîtage pour définir les deux pans). Il faut que les deux points à l’égout soient placés à la bonne hauteur. Les autres points à l’égout sont modifiés pour créer des pans de toit plats. On utilise les points les plus proches des extrémités du faîtage pour créer les pans latéraux (voir Figure 5). S’il faut utiliser d’autres points, on est dans le deuxième cas. Deuxième cas : Il faut sélectionner les 4 points à utiliser pour définir les pans latéraux (avec les bonnes hauteurs à l’égout). Figure 4 : Création d’un toit à la Mansard Page 120 Figure 5 : création de toits à 4 pans Activités de recherche Page 121 Néanmoins, si l’on connaît l’angle de la pente du toit, on peut construire directement le toit sans se baser sur la photographie. Nous avons créé la commande correspondante pour des toits à un, deux et quatre pans. Modification d’un toit : Après modification de certains points du toit si nécessaire (ajustement par rapport à d’autres photographies), les quadrilatères peuvent ne plus être plans. Il est alors nécessaire de rendre à nouveau les surfaces planes. On notera le cas particulier des faces proches de la verticale qui peuvent être rendues verticales. Une commande a été créée pour rendre les surfaces modifiées planes. Toitures composées Un toit en L, en U ou en T est en fait une composition de toits simples respectant différentes règles d’assemblage. Pour le reconstruire, il faut découper le polygone au sol représentant l’ensemble du bâtiment en plusieurs polygones ; chacun ayant un toit simple. Chaque polygone sera extrudé séparément et chaque toiture simple sera également créée séparément. C’est seulement ensuite que l’on définit le type de liaison entre les toits simples. • Toit principal et toit secondaire : On crée les deux toits simples indépendamment l’un de l’autre. Le faîtage du toit secondaire n’est qu’approximatif vers le toit principal. Une commande permet alors de prolonger le toit secondaire pour qu’il vienne reposer sur le toit principal. Algorithme : 1. Etendre le faîtage du toit secondaire jusqu’à intersection avec le toit principal (arrêt de l’algorithme s’il n’y a pas d’intersection) 2. Si la face supérieure du corps du bâtiment secondaire est plus bas que la face supérieure du corps du bâtiment primaire alors Des points sont ajoutés au toit secondaire pour s’ajuster au bâtiment primaire (Figure 6a). sinon Des points sont ajoutés au corps du bâtiment secondaire pour s’ajuster au bâtiment primaire (Figure 6b) : Les deux lignes d’égouts sont étendues jusqu’à intersection avec le toit primaire. • Accoler deux toits : Les deux toits sont comme précédemment créés indépendamment puis reliés l’un à l’autre sur une face commune recherchée par l’algorithme (Figure 6c). Algorithme : 1. Recherche du mur mitoyen 2. Etendre les faîtages jusqu’à ce mur commun 3. Modifier les deux toits en fonction des nouveaux faîtages Figure 6 : Toitures composées. Activités de recherche Page 121 Page 122 VI. Résultats, Applications Comme base d’application nous avons utilisé la ville de Nancy. Des prises de vues photographiques ont été effectuées depuis les monuments élevés de la ville (monuments religieux, hôtels, …) et depuis les rues avec un appareil photographique numérique Olympus. Nous disposons par ailleurs de quelques photos aériennes de Nancy. Ces photos peuvent être utiles pour les découpes de polygones au sol (superposition du plan de cadastre et de l’image) pour les bâtiments complexes. En revanche elles ne sont guère utilisables pour l’extrusion de polygones et la création des toitures car les verticales ne sont pas ou peu visibles rendant les hauteurs créées très imprécises. Certaines photographies ont été utilisées comme textures afin de donner un rendu plus réaliste à la simulation. Figure 8 : Résultats pour la ville de Nancy VII. Perspectives et conclusions Nous avons développé un environnement de travail pour une reconstruction interactive de la volumétrie urbaine à partir de plans de cadastre et de photographies. Cette méthode peut cependant être appliquée à d’autres types de documents et de données connues sur une scène existante. Les perspectives de ce travail sont principalement le traitement de toitures courbes et le développement de Medina sous l’environnement Maya. Une autre solution serait de développer les deux modules (automatique et interactif) sous l’environnement d’un autre modeleur car les fonctionnalités de Maya ne correspondent pas vraiment aux besoins des architectes et autres concepteurs urbains. AutoCad pourrait être utilisé. Bibliographie [AP97] N. Allani and J.P. Perrin. TITRE Computer-Aided Design Futures’97 International Conference, Montréal, Québec. 1997. [BCS96] M.O. Berger C. Chevrier and G. Simon. Compositing computer and video image sequences : Robust algorithms for the reconstruction of the camera Page 122 Activités de recherche Page 123 parameters. The International Journal of The Eurographics Association, Computer graphics forum, September 1996. 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C'est pourquoi il convient de s’interroger sur les services que peuvent rendre les nouvelles techniques de l’informatique graphique, et de penser au développement d'outils adaptés qui pourraient aider au développement du champ de questionnement de la discipline archéologique, faire émerger des outils et de nouvelles méthodes de représentation des monuments dans leur environnement grâce à l’introduction de méthodes d’investigation pluridisciplinaires. Bien que l’aspect reconstitution de monuments disparus constitue la partie souvent la plus médiatique de ce travail, le but essentiel est d’apporter une aide au raisonnement archéologique sous deux aspects : dans un premier temps par la mise en œuvre de méthodes d’acquisition 3D (laser, photogrammétrie, photomodeling, etc.) et dans un deuxième temps par l’exploitation des bases de données (restitution des monuments, tests d'hypothèses de reconstitution, visualisation et transmission des informations). L'exemple de Nasium Equipe : Jean-Pierre PERRIN, Salim BELBLIDIA, Didier BUR, Didier LAROCHE Depuis toujours, architectes et archéologues ont été confrontés aux nombreux problèmes de représentation des monuments ou sites archéologiques. Les hypothèses de reconstitution qu'ils échafaudent se heurtent au caractère fragmentaire des données dont ils disposent et bien souvent les méthodes traditionnelles de représentation limitent les possibilités de recoupement des informations, le caractère bidimensionnel des résultats présentés ne permet pas toujours de détecter les éventuelles incohérences morphologiques entre données. Ou bien encore, la lourdeur des méthodes à mettre en œuvre pour une reconstitution détaillée d'un bâtiment ou d'un site grève souvent le nombre d'hypothèses testées. I. Problématique Si plusieurs recherches et expérimentations ont déjà montré le bien-fondé de l'emploi des méthodes numériques comme outil de communication du savoir archéologique, ce projet quant à lui visait d'une part à approfondir la méthodologie affairant à la reconstitution archéologique numérique et d'autre part à formaliser l'aide que peuvent représenter les outils informatiques dans le travail de l'archéologue. L'aspect méthodologique concerne toutes les phases du projet : acquisition des données et leur modélisation, exploitation des données, communication du savoir qu'elles représentent. L'aide au travail de l'archéologue est plus spécifiquement attachée aux phases d'acquisition et d'exploitation des données. Le capteur SOISIC et le logiciel 3Dipsos ont été développés dans le but de fournir un outil de modélisation rapide et précis de centrales nucléaires. Malgré la similarité apparente de ce champ d’application (l’architecture), le caractère très particulier du domaine d’exploitation défini par EDF a conduit les concepteurs de la société MENSI à développer des procédures de traitement spécifiques à la nature des Activités de recherche Page 125 Page 126 infrastructures concernées. Pour simplifier, on peut dire que le scanner est utilisé pour déterminer la géométrie exacte des installations, alors que le logiciel permet de transformer cette information (nuages de points) en composants géométriques simples aptes à fournir un modèle 3D utilisable pour des travaux de maintenance des sites. L’application de cette technique à l’architecture ancienne pose des problèmes particuliers qui relèvent aussi bien de l’usage que l’on assigne aux relevés que des caractères propres aux structures étudiées. II. Le programme d’étude Sur le site gallo-romain de Naix-aux-Forges (Meuse), la DRAC Lorraine a soutenu un projet auquel le MAP – Crai a apporté une contribution essentielle, dans la mesure ou l'objectif était dans un premier temps, de fournir aux archéologues ayant successivement fouillés le site, une visualisation volumétrique construite à partir des relevés et fragments disponibles. Ce projet participe d'une action plus globale de mise en valeur d'un site archéologique couvrant trois villages meusiens sur lesquels subsistent un oppidum gaulois et de nombreuses traces d'une agglomération gallo-romaine de la taille de celle de Grand (Vosges) mais qui nécessite, afin d'y poursuivre des investigations archéologiques, que l'on consacre du temps à dresser l'inventaire scientifique des connaissances s'y rapportant. Nous avons donc établi un programme d'étude en deux temps : la consignation dans une base de données de tous les documents existants concernant les fouilles de l'édifice principal, puis son exploitation et l'élaboration d'un modèle tridimensionnel de l'édifice, travail non réalisé jusqu'à ce jour, y compris en 2D par les archéologues. Bases de données Le premier travail a consisté en l'élaboration d'une base de données spécifiquement conçue pour ce site et les documents s'y rapportant. Tous ont été classés dans des tables d'auteur, types graphiques, etc. Cette base a servi pendant la reconstitution afin de pouvoir à tout moment dresser par exemple la liste de tous les documents de tel auteur, ou encore la liste de tous les documents mentionnant tel ou tel fragment ou partie d'édifice, par des requêtes dédiées. Campagne photographique Plus de 2000 fragments sont répertoriés à la maison des fouilles. Un relevé dimensionnel précis et une campagne de photographie numérique systématique a été entreprise, permettant une reconstitution à distance. L'objectif de la reconstitution géométrique n'étant pas d'obtenir un modèle détaillé mais plutôt un modèle précis dimensionnellement, il a été fait appel à d'autres techniques de relevé pour certains fragments difficilement mesurables avec les méthodes traditionnelles. Eléments architectoniques problématiques L'éventail architectonique de la provenance des fragments était très large : corniche, architrave, chapiteaux, modillons, denticules, frise, etc. Par contre seuls deux fragments de tambours de colonne subsistaient. La détermination précise des mesures de cette colonne était problématique puisque chaque fragment ne comportait que quelques cannelures. Page 126 Activités de recherche Page 127 Nuage de points acquis par laser sur un fragment de colonne Un relevé laser avec le capteur Soisic a donc été réalisé et le nuage de points issu de ce captage a permis de déterminer une valeur essentielle pour la colonne qui est son diamètre. Pour cela, des primitives géométriques cylindriques ont été assujetties au nuage de points des cannelures, les axes des cylindres permettant alors de mettre en évidence que le rayon de la colonne était (à quelques dixièmes de millimètre près) d'un pied romain. Du fragment à l’élément architectural Activités de recherche Page 127 Page 128 La plus importante mesure de l'édifice ainsi déterminée est cohérente avec celles relevées sur les autres éléments de l'architecture. C'est ainsi que l'apport essentiel de cette reconstitution a été établi, faisant état d'un édifice monumental de plus de douze mètres de haut. L'exploitation par ce même procédé d'un denticule trapézoïdal a permis de connaître avec précision la valeur de la pente du fronton donc du toit. Cette dernière valeur est également fondamentale puisque cette pente a conduit à opter pour une reconstitution de type « fanum » plutôt qu'une version « classique » à deux pans. Dans ce projet, le capteur Soisic et son logiciel 3Dipsos ont été utilisés non seulement comme outils de modélisation mais aussi comme méthode de mesure autorisant une précision qu'aucune autre méthode ne permet d'atteindre. Hypothèse de restitution de la volumétrie du fanum Page 128 Activités de recherche Page 129 Simulation de l’état initial de la Villa Majorelle Equipe : Jean-Pierre PERRIN, Salim BELBLIDIA Dans le cadre de la célébration du centenaire de l’École de Nancy, en 1999, le MAP - Crai a eu à réaliser en partenariat avec Électricité de France, et en collaboration avec la mission de l’École de Nancy, une restitution virtuelle de l’état initial d’un édifice majeur de cette période, la Villa Majorelle. En effet, depuis sa construction en 1902 par l’architecte Henri Sauvage, cette maison a connu diverses affectations ayant engendré des transformations importantes qui ont dénaturé l’esprit initial de l’œuvre architecturale. Le problème posé par cette restitution est commun à tous les travaux de reconstitution, notamment archéologique, dans lesquels le but est de représenter, sur des supports physiques ou numériques, des parties disparues d’un édifice ou d’un élément architectonique. Dans la simulation de l’état initial de la villa Majorelle, la restitution comporte une dimension supplémentaire puisque, parmi les transformations, figurent non seulement des parties disparues mais aussi des rajouts, qu’il faut faire disparaître dans la simulation finale. Pour restreindre le champ de ce travail et favoriser son aboutissement dans les délais impartis, les seules transformations auxquelles nous nous sommes attachés sont celles visibles sur des vues extérieures de la villa. I. Proposition La restitution de l’état initial nécessite, dans un premier temps, de déterminer avec précision, les parties de l’édifice à supprimer et celles à simuler. Cette étape a été réalisée à l’aide de photographies d’époque et de relevés architecturaux réalisés par l’Architecte des Monuments Historiques, M. Thierry Algrin. Cette étude permet de reconstruire les volumétries des parties à simuler et de décrire leur intégration par rapport aux éléments conservés du bâtiment. Dans une seconde phase, une image de synthèse, décrivant les éléments simulés, est produite en vue de leur insertion dans la photographie. Pour cela, des propriétés de matières sont affectées aux surfaces et des paramètres d’éclairage, extraits de la photographie, sont appliqués à la scène. La dernière étape de la restitution consiste à simuler l’ensemble des interactions résultant de la juxtaposition d’objets réels de la photographie et de volumes virtuels de l’image de synthèse. Ces interactions sont de deux types : • Les interactions de visibilité sont toutes les occultations entres les deux types d’objets, dues à l’incrustation des objets virtuels, qui doivent être prises en compte pour générer une vue topologiquement cohérente de l’ensemble. Activités de recherche Page 129 Page 130 • Les interactions lumineuses sont tous les phénomènes d’apparition ou de disparition d’ombres projetées d’un volume sur un autre, suite à l’ajout / suppression d’un objet virtuel / réel. II. Résultats Les simulations réalisées montrent l’état de la villa avant les transformations survenues dans les années 20, sur deux vues extérieures des angles Nord-Ouest et Sud-Ouest. • Sur la façade Nord (Fig. 1a), la terrasse du rez-de-chaussée a été fermée et remplacée par une véranda, venue occulter l’arc surbaissé délimitant la terrasse. Sur la même façade, les ouvertures du premier étage sont remplacées par d’autres de plus grande taille. La simulation de l’état initial sur cette vue (Fig. 1b), a nécessité de modéliser le grand arc en pierre ainsi que les deux portes cintrées, situées en arrière-plan et qui conduisent aux pièces de réception. Ces éléments existent encore et ont pu être relevés sur site - Ouverture de la terrasse du rez-de-chaussée et simulation de l’arc et des portes cintrées. Fig 1a. Photographie de l’état actuel • Fig 1b. Simulation de l’état originel A l’angle sud-ouest (Fig. 2a et 2b), à la même époque, la terrasse attenante à l’atelier du deuxième étage est fermée et l’arc-boutant reliant la cheminée du salon au pignon de l’atelier est supprimé. La disparition de cet arc pourrait être due aux bombardements de 1916, mais il n’y a pas de certitude sur ce point. Les éléments simulés tels que l’arc-boutant et le garde-corps en fer forgé, ont été reconstitués à partir de photographies - Ouverture de la terrasse du deuxième étage et simulation du garde-corps et de l’arc-boutant Fig 2a. Photographie de l’état actuel Page 130 Fig 2b. Simulation de l’état originel Activités de recherche Page 131 El Jem, la maison d’Africa Restitution numérique des sols pavés de mosaïques dans leur contexte architectural Equipe Hédi SLIM, Michel FLORENZANO, Jean-Claude GOLVIN Fabricia FAUQUET, Doctorante BDI CNRS Khaled KAROUI, Architecte – INP, Laure LOPEZ, Assistante Ingénieur CNRS Dominique DEUF, Stagiaire DEA Ghislain MARTINEZ, Stagiaire DESS. Partenaires Institut National du Patrimoine - INP, Tunisie Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle - ANVPPC, Tunisie Ville de Romans, L’expérimentation présentée ici porte sur la maison d’Africa à El Jem. Ce travail a été réalisé en collaboration avec Hédi Slim, Directeur de recherche à l’institut national du patrimoine de Tunis et conservateur du site et du musée d’El Jem dans le cadre d’une action de coopération décentralisée de la ville de Romans. Le musée d'El Jem est actuellement en cours de réalisation. C’est dans ce cadre muséographique que nous réalisons une maquette numérique de la maison d’Africa pour construire une représentation la plus complète possible de la maison et de ses mosaïques. Nous avons tenté essentiellement de mettre au point une méthode de représentation nouvelle des sols mosaïqués, dans leur contexte architectural. Ces travaux constituent un premier pas dans ce sens. Ils nous ont permis de cerner un certain nombre de problèmes méthodologiques et techniques. Trois étapes organisent ce travail. : • • • III. La première concerne le relevé, le redressement et la restitution numérique des mosaïques. La deuxième étape aborde la réalisation du modèle numérique de la morphologie de la maison. La dernière étape consiste à intégrer le décor architectural au modèle numérique. Le relevé, le redressement et la restitution des mosaïques Dans un premier temps, le travail a été effectué in situ. Les mosaïques ont été photographiées sur place et pour certaines dans les ateliers de restauration. Les dimensions, ainsi que les emplacements et les couleurs des mosaïques ont été relevés. Ces données ont été ensuite classées et répertoriées. Les photographies ont été redressées. Sur une photographie, la représentation d’un plan est en vue perspective. L’objet présent sur ce plan est alors déformé. La technique de redressement consiste à appliquer une transformation géométrique pour obtenir une vue orthogonale de ce plan. L’objet n’est alors plus déformé.. La photographie de la mosaïque, après son redressement, est utilisable dans le modèle numérique. Activités de recherche Page 131 Page 132 Principe de redressement et photographie de la mosaïque in situ (haute), mosaïque redressée (bas) La restitution des mosaïques diffère selon qu’il s’agit d’une mosaïque géométrique ou d’une mosaïque figurative. Pour les mosaïques géométriques, le cas le plus fréquent est la mosaïque incomplète in situ, mais dont certaines parties sont suffisantes pour retracer de façon certaine la totalité du pavement. Le processus consiste à garder de l’image redressée un fragment qui est ensuite dupliqué pour reconstituer l’ensemble du pavement. Les quatre mosaïques figuratives sont en très bon état de conservation. Compte tenu de leur superficie, elles ont été découpées afin d’être déposée. Les différentes parties ont été photographiées, la restitution a consisté à ajuster ces parties redressées et éliminer les découpes visibles. Un certain nombre de problèmes ont été pointé lors de cette phase de l’étude. Ils résultent principalement des conditions de relevés et de prises de vues (problèmes d’éclairement et d’ombres portées, nombre de points relevés, nuances colorées des mosaïques). IV. La réalisation du modèle numérique Modélisation de l’état des lieux A partir des relevés fournis par les archéologues et les architectes travaillant sur le site, nous avons pu modéliser la partie de la maison mise à jour lors des fouilles. Ce dégagement comprend le péristyle, les pièces annexes qui l'entourent dont le triclinium -oecus, ainsi que des pièces de service. Lors de la modélisation de cette première partie de l’étude nous avons pris en compte l’arasement des murs à une faible hauteur. Cette modélisation a servi de base pour la restitution archéologique de l'ensemble de la maison. Modélisation des hypothèses de restitution Une hypothèse de restitution de l’ensemble de la maison a été modélisée. Partant de la définition de G. Picard : « La maison africaine d’époque impériale est caractérisée …par la cour centrale, autour de laquelle des bâtiments sont disposés, et par l’œcus qui constitue la pièce principale1 ”, un soin particulier a été apporté à la caractéristique architecturale de ce type de demeure, le péristyle et la pièce principale de la maison : le triclinium- oecus. 1 Picard, G., (1959) : la civilisation de l’Afrique romaine, Paris, p.217. Page 132 Activités de recherche Page 133 modèle numérique en image filaire de la maison restitué Lors de la modélisation, le bâtiment a été décomposé en différentes entités architecturales identifiables par leur morphologie. L'architecture romaine étant fortement normative, chaque édifice peut être assimilé à un assemblage d'entités connues et nommées. Chaque entité est représentée par un objet géométrique 3D. V. Intégration du décor architectural au modèle numérique La dernière étape du travail consiste à intégrer le décor dans le modèle numérique. La visualisation ne se fait plus en mode filaire, où seules les arêtes des volumes géométriques sont prises en compte, mais en mode réaliste, où chaque élément géométrique reçoit des attributs : couleurs, textures, ombres. Plan du triclinium et de ses mosaïques Activités de recherche Page 133 Page 134 La richesse des sols pavés laisse supposer que les murs devaient être aussi luxueusement décorés. Il est dommage que le décor pariétal plus fragile que la mosaïque ait été perdu, car il contribuait sans doute beaucoup à la beauté de la maison. Nous avons utilisé quelques surfaces de parois peintes qui ont été mises à jour dans une autre maison de Thysdrus, la « maison des fresques » 2. Une de ses parois se compose d’un fond uniformément blanc sur lequel de petites vignettes, des amours, animent le centre des panneaux, bordés de minces filets. En partie basse, 3 se trouvaient vraisemblablement des imitations de plaquage de marbre. Ce type de peinture est habituellement utilisé dans le péristyle et le triclinium. Nous avons photographié les panneaux de la maison des fresques et relevé les couleurs, afin de les intégrer au modèle numérique. Le processus de redressement et de restitution est similaire à celui des mosaïques. Modèle numérique avec l’intégration du décor (peinture murale, sols pavés), le péristyle. Au centre du péristyle se trouvait le jardin. Contrairement à d’autres villes d’Afrique, la cour intérieure n’était pas dallée. Elle était vraisemblablement occupée par un jardinet planté d’arbustes qui ne semblait pas destiné à la promenade, car un muret le clôt entièrement. Cette disposition s’observe particulièrement dans la région thysdritaine4. 2 3 4 Cette maison se situe dans le même quartier et elle est datée de la même période que la maison d’Africa. Nous tenons à remercier pour ses précieux conseils M. Slim. C’est le style le plus répandue en Italie et dans la plupart des provinces au cours du II° siècle P. C. Voir Barbet, A., (1985) : la peinture murale romaine, Paris. Gozlan, S. (1973) : idem, p 85. Page 134 Activités de recherche Page 135 VI. Conclusion Le recours aux outils numériques, associé à un travail de terrain approfondi offre des possibilités nouvelles de relevé, de restitution et de visualisation des édifices, utiles aux interrogations relatives à la mise en valeur du patrimoine comme à celles de la recherche. Au cours du processus d’étude nous disposons d’un modèle de l’édifice que nous pouvons « donner à voir » ou à « consulter » sous différentes formes tant aux spécialistes, il joue dans ce cas le rôle d’un support de communication scientifique, qu’à un public non initié, il s’agit alors d’un dispositif muséographique. Activités de recherche Page 135 Page 137 Le projet Dougga Relevé d’architecture et modèles numériques Équipe : Moustapha KHANOUSSI, Michel FLORENZANO, JeanClaude GOLVIN, Véronique REDDÉ Tunisie Moustapha KHANOUSSI – INP, Conservateur du site de Dougga, Khaled KAROUI, Architecte - INP, France : Farid AMEZIANE, chef de projet, Fabricia FAUQUET, Doctorante depuis Octobre 1998, Vincent MARCHAL, Technicien Partenaires Institut National du Patrimoine de Tunis – INP UMR 5607 - AUSONIUS, Bordeaux, Jean-Claude GOLVIN UMR 8546 - Archéologie d’Orient et d’Occident, ENS PARIS, Véronique REDDÉ Dougga se trouve sur la route qui relie Tunis à la ville du Kef en direction de la frontière algérienne. Citée antique dont la création remonte au IV ème siècle avant JC elle dispose d’un site naturel abrité des vents. Le site de Dougga est particulier en ce sens qu’il est représentatif d’une cité du Maghreb à l’époque des rois numides et sous la domination romaine. Il conserve toutes les composantes architecturales et urbaines d’une citée fondée par les autochtones berbères puis adaptée au modèle romain. La richesse de ce site et la grande variété de ses vestiges qui couvrent environ 75 hectares (les édifices de spectacles, le marché, les thermes, les demeures privées, les monuments funéraires de différentes traditions, les différents temples dont les plus célèbres sont le temple de Saturne, le temple de Caelestis, Le Capitole, etc.) ont amené l’UNESCO à inscrire Dougga au Patrimoine Mondial de l’humanité. Notre participation à ce projet porte sur la restitution du centre civil et religieux de la cité, Capitole, Forum, Place de la rose des vents et Place du marché. Aujourd’hui c’est sur une restitution informée du Capitole que nous collaborons avec nos partenaires. Activités de recherche Page 137 Page 138 Le Capitole de Dougga, édifice symbole de la cité antique A partir de relevés numériques réalisés à l’aide d’un capteur à balayage laser, notre travail consiste à reconstruire l’édifice tel qu’il a été réalisé en 166 ou 167 avant J-C et d’évoquer à l’aide de cette maquette numérique en trois dimensions les différentes démolitions, reconstructions et restaurations successives qu’il a connu sous les différentes périodes de l’histoire de la citée (périodes chrétienne, byzantine, médiévale puis contemporaine).. Le travail de modélisation s’organise en deux étapes : 1. 2. La première étape est instrumentale, elle concerne l’acquisition des données sur le terrain (relevé laser). La deuxième partie concerne le traitement des informations issues des relevés. Il s’agit d’un travail long et complexe qui nécessite le recours à des moyens humains et techniques importants. Une première étape de cette modélisation géométrique a été effectuée. Il s’agit de la partie la plus complexe du temple, la colonne corinthienne. VII. Acquisition 3D ou relevé Le relevé par balayage laser, de l’ensemble du Capitole et de certains de ses éléments architecturaux, a été réalisé. Le capteur laser tridimensionnel Soizic a été utilisé pour cette opération. Celui-ci opère par triangulation laser plane, ce qui permet la mesure directe et automatisée de points dans l’espace, c’est à dire en coordonnées cartésiennes (x y z). Cette méthode de relevé laser fonctionne par interaction d’un rayon lumineux (laser) de faible puissance avec les objets à relever. Ainsi le capteur ne relève que ce qu’il « voit », c’est pourquoi il est nécessaire d’effectuer plusieurs relevés d’un même objet selon différents points de vue. Pour le relevé complet de l’édifice de Dougga il a été nécessaire de réaliser huit points de vues différents afin de couvrir entièrement le monument. A chaque point de vue est associé un fichier regroupant les points relevés par le capteur, on obtient donc un nuage de points. VIII. Le traitement des données Une fois le relevé effectué, il convient de passer à la seconde partie de l’étude que constitue le traitement de l’information. Notre effort s’est porté sur la partie la plus complexe de l’édifice, il s’agit de l’ordre architectural. Traitement de l’information sous 3DIpsos Page 138 Activités de recherche Page 139 Il est généralement nécessaire d'avoir recours à plusieurs points de vue pour saisir des parties cachées des objets ou des scènes. Les nuages de points correspondants à ces points de vue sont donnés dans un référentiel propre à chacune des saisies. L'opération dite de « consolidation » permet de transporter ces nuages de points dans un même système de référence. Cette consolidation peut être réalisée de façon automatique, assistée ou complètement interactive à l’aide de partie commune à plusieurs points de vue. Les parties communes sont des parties de l’objet scanné mis sur la scène par l’opérateur de saisie (des sphères de référence dans notre cas). L’opération de consolidation permet d’obtenir le regroupement de tous les points de vue dans le même référentiel. Un relevé précis de l’ordre est obtenu et il est possible de mesurer les différents éléments qui le compose. Après la consolidation, le seconde étape du traitement des données consiste à découper et hiérarchiser le nuage de points en liste de points de telle sorte que chaque liste soit approximable par une primitive géométrique (telle que le point, la droite, le tore…). Il est donc nécessaire de faire coïncider les primitives géométriques à des listes de points afin de reconstruire des surfaces au plus près de la réalité. C’est cette méthode que nous avons utilisée pour la base et le fût de la colonne (figure 1). Figure 1 : Le maillage d’une partie du fût de la colonne (gauche) et le maillage du fût et sa reconstruction à l’aide d’entité géométrique (droite) Certaines surfaces ne peuvent pas être facilement déterminées par des primitives géométriques simples, c’est le cas du chapiteau corinthien. Cependant si ces surfaces ne peuvent être approximées par des surfaces mathématiques, elles peuvent l'être par des ensembles de micro-triangles prenant ces points pour sommets : les « surfaces de points ». La triangulation des points permet de recouvrir les nuages de points d’une « peau ». Activités de recherche Page 139 Page 140 C’est cette méthode que nous utilisonspour reconstruire le chapiteau corinthien (figure 2). Figure 2 : Traitement du nuage de points sous 3Dipsos, exemple du chapiteau Malheureusement les conditions de prises de vue lors du relevé n’ont pas permis d’obtenir un relevé complet du chapiteau. Nous avons rapidement constaté que si le capteur était placé à une distance supérieure à 30 mètres de l’édifice, la saisie des parties sculptées était inexploitable. Cette constatation nous a amené à réaliser un échafaudage dans le pronaos afin que les blocs sculptés soient à une distance de 5 m du capteur. Cependant il était impossible de relever le chapiteau sous tous ses angles. Les nombreuses zones d’ombre issues de ce relevé ont été préjudiciables à la complétude du modèle géométrique qui en découle. Afin de restituer un modèle géométrique complet il a été nécessaire d’isoler les parties les mieux connues (les zones qui ont été relevées de la façon la plus complète) afin de les dupliquer. Cette opération a été effectuée dans le modeleur autocad (figure 3). Lors du relevé laser, le capteur a enregistré tous les éléments visibles, y compris ceux étrangers au bloc relevé. Ainsi un nid d’hirondelle, situé sous une des volutes, a été finement relevé. La présence de cet élément a occulté en partie le relevé du bloc sculpté. Afin de ne laisser aucune zone d’ombre sur le modèle du chapiteau, nous avons modélisé les entités manquantes (les volutes) à partir des rares données fournies par le relevé (figure 4). IX. Premiers résultats Ce travail a permis d’expérimenter le traitement des informations issues des techniques numériques de relevé d’édifice et de fragments par balayage laser. Les premiers résultats montrent que celles-ci nécessitent un investissement long et fastidieux aussi bien en terme humain que matériel. Cependant cette technique est bien adaptée aux éléments sculptés qui sont très difficiles voire impossibles à relever par les méthodes classiques. Page 140 Activités de recherche Page 141 Figure 3 : réalisation du chapiteau à partir du maillage issu de 3Dipsos Figure 4 : le modèle complet du chapiteau et une partie de son fût. Activités de recherche Page 141 Page 143 Le projet Oudhna Restitution du capitole Équipe : Habib BEN HASSEN, Michel FLORENZANO, Jean-Claude GOLVIN, Tunisie Khaled KAROUI, Architecte - INP, Daouda SOW, Adjoint au conservateur du site archéologique de Oudhna – ANVPPC France : Farid AMEZIANE, chef de projet Fabricia FAUQUET, Doctorante depuis Octobre 1998 Pascal BENISTANT, Ingénieur d’Etudes Laure LOPEZ, Assistante Ingénieur Romaric PAOLI, Technicien multimédia Partenaires Institut National du Patrimoine de Tunis – INP Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle – ANVPPC, Tunisie Le domaine du patrimoine est propice au développement de systèmes de valorisation basés sur de nouvelles modalités d'écriture, de représentation et de diffusion des connaissances produites par les historiens, les archéologues et les architectes. Les sites archéologiques nécessitent des chantiers de fouilles de longue durée ainsi que la mise en œuvre de moyens lourds de conservation des vestiges insitu. Ces impératifs sont souvent incompatibles avec une ouverture des sites à un large public. C'est dans ce contexte que nous avons été amenés à collaborer avec des archéologues et des conservateurs sur une approche de « gestion intégrée de sites patrimoniaux ». Le propos est ici de travailler à la définition d’un système de gestion des informations relatives à un site avec comme objectif de satisfaire simultanément les besoins du scientifique, qu’est l’archéologue ou l’historien, et du gestionnaire de site, qu’est le conservateur. Cette façon de voir nous semble plus apte à satisfaire le souci légitime de placer les résultats scientifiques au centre des préoccupations de valorisation pour la conception et à la réalisation de nouveaux dispositifs muséographiques. Ces dispositifs exploitent les techniques numériques les plus avancées depuis le relevé d'édifices ou de fragments (balayage laser, photogrammétrie) jusqu'à la modélisation en trois dimensions d'hypothèses de restitution et la diffusion de ces restitutions via le réseau Internet. Dans le cadre de l’accord bilatéral Tuniso - Français entre le Ministère de la Culture (DAPA) et l’Institut National du Patrimoine de Tunis, le capitole d'Oudhna a été choisi comme terrain d'expérimentation pour la réalisation d'une maquette numérique du site destinée à être exploitée dans les dispositifs muséographiques in-situ (bornes interactives, CD-Rom) ou en ligne (site Internet).. Oudhna se situe à une quarantaine de kilomètres au sud de Tunis, dans la basse vallée de l'oued Miliane. Depuis le début des années 1990 le gouvernement tunisien a décidé la mise en valeur du parc archéologique de Oudhna à l’image des parcs de Carthage, Dougga et Sbeitla. La ville est placée sur la voie romaine reliant Tunis à Henchir kasbat. C'est sous le règne de l'Empereur Octave Auguste (entre -31 avant J-C et 14 après J-C) que la ville se développe sous son aspect architectural typiquement romain. Les premières fouilles ont été effectuées au milieu du XIXe siècle mais elles restèrent sans lendemain car aucune intervention archéologique ne fût décidée. Et ce n'est seulement qu'en 1993 que des travaux d'envergures commencèrent Activités de recherche Page 143 Page 144 Les travaux s’articulent sur quatre points : • Les méthodes de relevés de la morphologie architecturale. Il s’agit ici d’exprimer la connaissance dont on dispose à priori de l’architecture étudiée sous la forme d’un modèle morphologique générique. Dès lors l’opération de mesurage consiste à spécifier le modèle pour construire une représentation dimensionnée de l’objet relevé. Cette spécification fait appel à la mesure et aux mécanismes de déduction décrits dans le modèle. Les méthodes informatiques utilisées relèvent principalement des champs de l’informatique graphique et de la représentation des connaissances. • La simulation en images numériques d’hypothèses de restitution. Lorsque l’objet relevé est partiellement détruit les mécanismes décrits ci-dessus ont toutes raisons d’aboutir à l’élaboration de plusieurs instances pour un même objet. Il s’agit en fait de différentes hypothèses de restitution « produites » par le modèle. Dans le cas idéal l’observation du « comportement » du modèle peut contribuer efficacement à mettre en lumière le raisonnement qui conduit à telle ou telle hypothèse. Les méthodes informatiques utilisées sont de même nature que dans le cas précédent auxquelles viennent s’ajouter celles relevant du calcul d’images réalistes fixes ou animées. • L’utilisation des représentations graphiques comme interface d’accès aux informations descriptives des édifices. Notre approche de modélisation de l’édifice étudié nous conduit à considérer celui-ci comme un assemblage d’objets élémentaires décrits par leurs caractéristiques morphologiques et les relations géométriques et topologiques qui permettent de les assembler en un tout morphologiquement cohérent. Si l’on associe à ces objets ou groupes d’objets des informations à caractère technique, historique ou archéologique, cette approche peut conférer au modèle un « statut » de base de données et nous conduit naturellement à proposer de s’appuyer principalement sur les représentations graphiques pour naviguer dans cette base de données. • Les techniques multimédia aux services de dispositifs muséographiques. Des trois points précédents découle que nous disposons au cours du processus d’études d’un modèle de l’édifice que nous pouvons « donner à voir » ou à « consulter » sous différentes formes tant aux spécialistes, il joue dans ce cas le rôle d’un support de communication, qu’à un public non initié, il s’agit alors d’un dispositif muséographique. Dans ce cadre, nous nous proposons d’évaluer plus particulièrement les techniques de réalité virtuelle en réseau. En effet, une retombée intéressante de l’approche présentées ci-dessus réside dans la mise à jour en temps réel des dispositifs proposées puisqu’ils sont directement issus de la base de données que constitue le modèle de l’édifice étudié ou en cours d’étude. Premiers résultats Nous disposons aujourd’hui d’une première maquette du Capitole, de relevés de quelques fragments significatifs qui nous ont permis de cerner les spécifications de base du système d’information évoqué ci-dessus. Page 144 Activités de recherche Page 145 Un chapiteau corinthien du Capitole Photographie du bloc à relevé Le nuage de point issus du capteur laser Activités de recherche Page 145 Page 146 L’objet géométrique 3D La plate-forme technique La plate-forme technique utilisée s’appuie sur des logiciels libres : Les clients sont les navigateurs traditionnels à partir des versions 3.0 de Netscape ou 4.0 de Internet Explorer. L’interface principale est accessible via un serveur de pages « web » Apache. Les pages du site sont codées en HTML et JAVASCRIPT, avec utilisation des feuilles de style (cela permet d’envisager un passage plus aisé vers le langage XML). La connection à la base de données est effectuée via un langage de script PHP, et ce langage sert aussi à créer dynamiquement une partie des pages du serveur. Les requêtes vers la base sont quant à elles générées en langage SQL. Le moteur de base de données est PostgreSQL. Serveur Web Base de données Page 146 Client navigateur Client navigateur Activités de recherche Page 147 Restitution des Thermes de Saint Bertrand de Comminges Équipe Patrick. PÉREZ, Frédéric. LESUEUR Partenaires Institut de Recherches sur l'Architecture Antique (CNRS), et Université de Pau. Conseil Régional de Midi-Pyrénées. La restitution d'un bâtiment disparu est toujours une entreprise délicate et osée, a fortiori s'il s'agit d'une architecture ne correspondant pas ou plus à l'environnement des architectes - restitueurs. Comme l'a souvent souligné Pierre Gros, tout architecte placé devant ce type de travail a par trop tendance à céder à l' "effet projet", pour reconstruire une virtualité empruntant plus à l'imaginaire qu'aux évidences archéologiques (on peut aisément s'en convaincre en observant les innombrables "restitutions" d'architectures romaines proposées pour les envois et concours du prix de Rome de 1880 à 1940). C'est donc armée d'un solide doute épistémologique que notre équipe s'est prêtée au jeu de restitution des Thermes de Saint-Bertrand de Comminges dans leur dernière période. Cette étude, menée en partenariat avec l'équipe de Pierre Aupert (archéologue, Directeur de recherches au CNRS) et l'Institut de Recherches sur les Architectures Antiques, a d'abord été conduite par la même équipe dans le cadre d'un contrat hébergé au laboratoire Li2a (Ecole d'Architecture de Toulouse) dès 1995, et s'est terminée cette année 2001, avec les dernières livraisons de planches et de textes pour la publication du rapport général des fouilles des thermes et du temple de Saint Bertrand de Comminges. Ce rapport, édité sous la direction de Pierre Aupert, doit être publié à la fin de l'année par les soins du CNRS et de la Maison de l'Archéologie de Bordeaux. Les options de restitution qui ont été prises dès le départ ont consisté à rassembler toutes les données archéologiques disponibles concernant l'architecture du site (relevés des ruines, traces de seuils ou d'encastrements divers, analyse de la structure des murs et des reprises de construction, observation des joints pour déterminer les étapes d'édification, éléments de décor, etc.). Nous avons ajouté à nos matériaux une collection de documents concernant l'architecture des thermes dans la région puis dans l'ensemble du monde romain et ce, pour la même époque bien entendu. La première étape de restitution a consisté à produire, comme on peut le faire pour n'importe quel bâtiment, une volumétrie grossière sur la base du plan de fondation et des évidences archéologiques de couvrement. L'absence de murs tombés ou de voûtes complètes et effondrées impliquait de guider les hypothèses volumétriques au moyen de quatre contraintes principales : Contraintes structurelles : il fallait produire un plan de couvrement satisfaisant aux exigences de la statique (obligation d'offrir une réaction suffisante aux efforts issus des poussées latérales et ce, en respectant les charges admissibles sur les murs tant intérieurs qu'extérieurs). Contrainte fonctionnelle : il existe en effet une relation entre la température nominale supposée (puisque le bâtiment avait fonctionné comme établissement thermal), la capacité de chauffe des fours, le volume à chauffer (et donc la hauteur des murs et des voûtes), et les déperditions thermiques du bâtiment. Sur ce point, les études auraient pu être menées beaucoup plus loin mais en 1995 (date de la première restitution) les logiciels d'analyse thermique par la technique dite "de radiosité" n'étaient pas encore au point. Contrainte des modèles : bien que l'on sache l'excès théorique dans lequel les architectes de la Renaissance puis néo-classiques ont pu tenir les "canons" d'édification de l'époque romaine, il demeure largement vrai que les Latins édifiaient Activités de recherche Page 147 Page 148 sur la base d'un jeu complexe de proportions qu'il convenait de suivre par comparaison avec d'autres bâtiments du même type. Contrainte esthétique : nous nous devions de suivre bien entendu le style et l'esthétique de l'époque. Tout ce travail a été effectué en un premier temps "à la main", si l'on peut dire, par des moyens relativement conventionnels (dessin, calculs de structure, évaluation thermique, exploitation de la documentation) et après de nombreux entretiens auprès des archéologues. Dans un deuxième temps, nous avons produit une maquette informatique tridimensionnelle au moyen du logiciel Acasi (créé par l'un des chercheurs du laboratoire). Cette maquette a reçu son décor (calepinage des murs, traitement des joints, moulures, chapiteaux, etc.) sur la base des faits archéologiques chaque fois qu'ils apparaissaient probants et suffisants. La maquette finale a ensuite été transférée dans le logiciel de synthèse d'images Explore de Thomson Digital Image, pour être habillée de matières virtuelles (marbres, terres cuites, eau, pièces métalliques etc.). Enfin, au moyen d'éclairages eux aussi "virtuels", des vues tant de l'intérieur que de l'extérieur du bâtiment ont été calculées par notre ordinateur. Le résultat nous apparaît aujourd'hui comme satisfaisant, tant au niveau de la communication (il permet à un large public de se faire une idée de ce qu'étaient les thermes du Lyon des Convènes), qu'au plan architectural, bien qu'ici ou là, quelques détails esthétiques ou structuraux puissent être remis en question. On retiendra surtout de cette expérience que toute restitution, menée pourtant avec la plus grande rigueur méthodologique, ne peut s'inscrire que dans l'ordre du probable et jamais dans celui de la certitude. Personnel ayant travaillé sur ce projet : Sandrine Jeay (étudiante en fin d'études d'architecture). Gilbert Fréminet (étudiant en architecture). Frédéric Lesueur (enseignant-chercheur, architecte et informaticien) Patrick Pérez (enseignantchercheur, architecte et anthropologue). Page 148 Activités de recherche Page 149 Proposition de restitution d'habitat néolithique de Haute - Egypte Equipe Patrick. PÉREZ, Frederic LESUEUR Partenaire Béatrix MIDANT-REYNES, Chargée de Recherche au CNRS Département d'archéologie néolithique du Centre d'Anthropologie de Toulouse - CNRS, EHESS, Université Paul Sabatier A la demande de Mme Béatrix Midant-Reynes (Archéologue, Chargée de recherches au CNRS) et du département d'archéologie néolithique du Centre d'Anthropologie de Toulouse (CNRS, EHESS, Université Paul Sabatier) dirigé par Jean Guilaine (Collège de France), nous avons formulé quelques hypothèses pour aider à la restitution de petits édicules en bois de figuier, découverts récemment en Haute Egypte et datant environ de -6000. Les résultats généraux doivent être publiés fin 2000 dans un volume dirigé par Mme Béatrix Midant-Reynes. Nous présentons ici quelques éléments qui ont conduit à la restitution proposée. Tout d'abord, les relevés fournis semblaient, en plus de quelques paravents et enclos divers, porter la trace d'une structure identifiable comme habitat (plus exactement un abri temporaire) plutôt qu'élément mobilier de type séchoir, cadre de tenseur de peaux, voire enclos particulier pour animaux. L'argument principal plaidant pour ce choix concerne, en plus de la définition d'une structure close, la présence d'un axe de symétrie partageant les traces en deux zones d'égale importance ; et c'est précisément sur cet axe que l'on rencontre, aux extrémités de la structure, les restes de deux poteaux dont les dimensions sont bien supérieures à toutes les autres sections découvertes. Parce que ces poteaux ont révélé un enfoncement très faible pour un terrain peu stable (sol très sableux), situé dans une zone très exposée au vent, on peut écarter absolument toute idée de cadre tendu sans contreventement sur ces deux poteaux ; nous croyons lire dans ces traces, deux poteaux supportant une faîtière. Les faibles capacités mécaniques du bois utilisé (du figuier), les dimensions modestes des perches d'une telle essence poussant en climat sec, la nécessité d'assurer une stabilité ainsi qu'une résistance au vent suffisante, font penser à une structure tendue par contrainte interne (comme une vannerie renversée) et soutenue en son sommet par une faîtière de faible section (peu résistante et rendue uniquement nécessaire lors de la phase de construction). Il est impossible de se prononcer sur le type de couverture : des feuilles ou tiges de graminées ont pu être utilisées, tout autant que des peaux ou encore des nattes (la peau et les nattes ont l'avantage d'être transportables et réutilisables, mais les nattes ne sont pas étanches et la peau offre un toit étouffant de jour ; tandis qu'une couverture végétale, exigeante car demandant beaucoup plus d'entretien, fournit un habitat plus frais). Coupe longitudinale Activités de recherche Page 149 Page 150 Axonométrie – couverture écorchée Au plan des références typo-morphologiques et fonctionnelles, notons que de très nombreux peuples vivant d'agriculture et d'élevage pratiquent encore aujourd'hui la double résidence : on vit dans une maison de fortune, généralement végétale, au plus près des pâtures ou des champs durant le printemps ou l'été. Parmi de nombreux cas amérindiens 1, signalons par exemple que les Hopi d'Arizona utilisent toujours leur kiisi (une structure végétale ressemblant à un tipi) durant les derniers jours de maturation du maïs (pour le surveiller, dit-on). Les Hach-Winik ou « Lacandons » du Chiapas possèdent aussi tout un répertoire de petites structures végétales que l'on bâtit dans les essarts au cœur de la forêt, pour stocker les récoltes, pour se reposer et s'abriter de la pluie. En Inde, et en particulier au nord près du Népal, il est commun de découvrir près des rizières des structures végétales, de plain-pied ou sur pilotis, utilisées pour surveiller la maturation des récoltes. Enfin, et concernant directement l'Afrique, de très nombreux groupes aux économies tant pastorales ou agropastorales que de chasseurs-collecteurs possèdent des habitats à structure végétale en forme de coque, de cône ou oblongs et recouverts de bottes de graminées (p.e. Masaï, Aka, Khoisan, Bakinga, etc.) ; Amos Rapoport signale dans son Anthropologie de la maison qu'en Haute Egypte, vers -3800, de nombreux groupes habitaient de petites structures végétales circulaires ou ovales (il ne cite malheureusement pas ses sources). 1 voir P. Nabokov et R. Easton, Native american architecture, Oxford University Press, NewYork, 1989. Page 150 Activités de recherche Page 151 Le site de Mourral - Millegrand Equipe Patrick. PÉREZ, Frederic LESUEUR Partenaire Jean VAQUER, Directeur de recherche au C.N.R.S Département d'archéologie néolithique du Centre d'Anthropologie de Toulouse - CNRS, EHESS, Université Paul Sabatier I. La situation Le site de Mourral-Millegrand, situé dans l’Aude, à proximité de Trèbes, a été découvert par prospection aérienne en 1993. Il fait partie des six sites monumentaux récemment découverts dans le bassin de l’Aude et la Garonne. Cependant, le site du Mourral est le seul qui permette une intervention aisée et qui soit dans un état de conservation exceptionnel : il est situé sur une colline boisée, et de ce fait n’a pas subi les modifications habituelles engendrées par l’activité humaine. II. La problématique Plan d’ensemble des fouilles du site Source : Jean Vaquer in l'Archéologue, n°35, avril mai 1998 pp.,31-34. Activités de recherche Page 151 Page 152 En rencontrant Jean Vaquer nous nous sommes fixés comme objectif de présenter les travaux effectués sur ce site d’une façon suffisamment didactique et visuelle pour permettre aux non-initiés d’accéder aux résultats des études faites sur ces fouilles. Par la suite, en examinant les relevés de fouilles, nous nous sommes aperçus que nous n’avions aucune indication concernant la volumétrie des bâtiments. Ils comportent seulement des traces au sol qui permettent de déduire la forme en plan. A ce moment-là de notre travail, nous n’étions pas sûrs de pouvoir réaliser la maquette numérique du site avec ses édifices, maquette nécessaire pour la réalisation des images destinées au grand public. III. Les fouilles : Elles ont permis de mettre à jour une enceinte circulaire de 66 m de diamètre comportant un dispositif de défense composé d’un fossé de 4 à 5 m de largeur, doublé à l’intérieur d’une tranchée de fondation, ce qui laisse un diamètre interne de 48 m. Après divers calculs, nous avons pu supposer que le déblai du fossé était utilisé comme chemin de ronde de la palissade. Il existe deux entrées, la principale, à l’Est, est détectable grâce à une interruption du fossé sur 7 m et une interruption de la palissade sur 2 m avec deux gros trous de poteaux de part et d’autre soutenant probablement un linteau monoxyle. A l’Ouest, la seconde entrée est marquée par une interruption du fossé sur 1,3 m et une courte interruption de la palissade sur 0,6 m. A l’origine cette entrée devait faire 3 m de large, la réduction a dû être faite au néolithique final. Deux ensembles de trous de poteaux permettent de déduire l’existence de deux bâtiments à ossature bois. Plan des fouilles du bâtiment A Source : rapport de fouilles 1998, Centre d’Anthropologie de Toulouse, EHESS, CNRS Page 152 Activités de recherche Page 153 Le bâtiment A situé au Sud est de forme trapézoïdale, il mesure 11 m de long, les murs porteurs sont constitués de poteaux de 0,3 m de diamètre espacés de 1,3 à 1,5 m. Il est composé de deux nefs avec une faîtière reposant sur un très gros poteau de 1 m de diamètre à l’Ouest et deux gros poteaux matérialisant à l’Est une entrée axiale. Sa largeur varie de 9 m pour finir à 7 m au niveau du très gros poteau. Vue de la structure Vue de l’entrée Le bâtiment B situé au Nord mesure 29 m de long et de 9 m de large. Plan des fouilles du bâtiment B Source : rapport de fouilles 1998, Centre d’Anthropologie de Toulouse, EHESS, CNRS Sur la façade orientale, deux gros trous de poteaux (dont la base carbonisée a été datée entre 3357 et 2934 avant J.-C.) correspondent à l’entrée axiale. La faîtière était soutenue par des poteaux regroupés en faisceaux par trois, voire quatre. Nous pensons que les assemblages entre les différentes pièces de bois servant à la structure de ces édifices étaient effectués soit par des ligatures à base de végétaux ou de cuir, soit par le système tenon mortaise chevillés ou pas. Le remplissage des Activités de recherche Page 153 Page 154 murs était vraisemblablement composé de branchages et de terre. La couverture du toit devait être de branchage et paille. Vue de la structure Vue intérieure IV. La restitution : Ce travail de restitution est effectué par Patrick Pérez et Frédéric Lesueur. La modélisation est réalisée avec le logiciel Zoom et les images de synthèse avec Artlantis. La modélisation et la représentation de ce type d'architecture avec ces outils numériques s'est révélée très complexe. En effet, en ce qui concerne les formes, il existe des outils performants dans la saisie des formes "dures" ou "molles". Mais dans les deux cas, il s'agit de formes dites régulières. Dans le cas qui nous préoccupe, les formes sont irrégulières et même si les générateurs de formes existants sont suffisants, les outils de calage sont inefficaces sur ces logiciels d'entrée de gamme. Même les outils de calage faisant appel aux règles de la statique ne prennent pas assez de point de contact en compte. Il faudrait développer des outils prenant en compte des zones à mettre en contact et qui permettrait éventuellement de déformer les objets. Une telle boîte à outil permettrait de réaliser aisément une charpente avec des éléments de type rondins. Pour ce qui est de la représentation, nous aurions pu choisir un logiciel haut de gamme qui nous aurait permis de représenter toutes les matières possibles et imaginables. Le choix d'un logiciel d'entrée était voulu pour permettre aux archéologues d'évaluer des logiciels faciles d'accès. Page 154 Activités de recherche Page 155 V. Bibliographie : Jean Vaquer, "Fortifications et pouvoir au néolithique", l'Archéologue, n°35, avril mai 1998, (pp.,31-34). Jean Vaquer (sous la direction de), rapport de fouilles : le site du Mourral-Millegrand, Centre d'Anthropologie de Toulouse (EHESS, CNRS), 1999-2000. Activités de recherche Page 155 Page 157 Stéréophotolithographie laser appliquée à l'architecture appliquée à l'architecture Equipe : Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN Partenaire : Serge CORBEL, Chimie physique des réactions - DCPR, UMR 7630 INPL/CNRS. Procédés optiques; applications aux microtechniques - GdR 1080. Société DPS. Dans un cadre plus large d'étude concernant l'analyse des problèmes liés à la constitution de modèles géométriques complexes, le projet « Stéréophotolithographie laser (SPL) et architecture » s'attache d'une part à contribuer à l'examen des opérations génériques de transformation d'un modèle en vue de son utilisation dans un contexte précis, d'autre part à proposer des méthodes d'adaptation d'un modèle complexe au regard d'une technologie en perpétuelle évolution: le prototypage rapide. I. Contexte de la recherche Aujourd'hui, un grand nombre d'équipes de recherche et de sociétés privées travaillent dans les domaines de la chimie des matériaux, coloration, traitement automatisé des modèles, technologies SPL. Si ces technologies sont maintenant relativement bien maîtrisées dans l'industrie - automobile, aéronautique, électronique, … - il nous a paru pertinent d'explorer le champ d'application à l'architecture, tant celui-ci est particulier dans le type de modèles qu'il met en jeu. C'est pourquoi nous nous sommes dans un premier temps attachés à spécifier ces particularités pour produire rapidement un outil informatique assurant la conversion d'une base de données architecturales en son prototype en résine. Puis le projet s'est orienté vers la résolution des problèmes inhérents à la jonction des deux domaines : prototypage rapide et architecture. L'avancement actuel du projet laisse entrevoir des débouchés diversifiés. Une des originalités de ce travail de recherche est de faire l'hypothèse que la CFAO fait partie intégrante des domaines d'investigation dans lesquels doivent intervenir les différents modes de transformation d'un objet virtuel et qu'à priori rien ne distingue le prototypage rapide de la synthèse d'image, de la réalité virtuelle ou encore de la modification interactive de projet, seuls diffèrent les processus de « migration » d'une base 3D générique, eu égard au domaine d'exploitation de cette base. Une autre hypothèse d'étude s'appuie sur le caractère particulier du traitement des bases de données architecturales et/ou urbaines (topologie, géométrie, rapports de dimensions, notions d'échelle et de vraisemblance). Les méthodes utilisées partent donc du principe que le modèle à traiter n'a pas été constitué dans un but précis mais qu'il est suffisamment détaillé pour permettre la réalisation d'un prototype à grande échelle. Elles s'appuient sur une structuration constructive de l'objet par « composants » architecturaux : • chaque type d'objet a des spécificités comportementales au regard de la technologie (porte-à-faux, retrait, flambement ...) • chaque objet est déclinable en versions simplifiées. Ainsi il devient possible de gérer la faisabilité de chacun des composants puis de leur assemblage afin d'assurer une bonne cohérence entre richesse géométrique du modèle et échelle de reproduction. Activités de recherche Page 157 Page 158 En aval, l'évolution des matériels de prototypage rapide et la diversification des techniques de reproduction nous ont conduit à imaginer un nouveau type de base de données géométriques, non plus dédié à un système de stéréolithographie donné, mais dédié au prototypage rapide en général. Ceci implique de nouvelles analyses basées sur les caractéristiques de différents systèmes ayant leur impératifs et limitations respectifs : besoin de renforts et maillages dans le cas d'un système " résine polymérisée", problèmes de dépouilles dans le cas d'un système par couches de papier par exemple. Cette recherche s'enrichit donc d'autres domaines étudiés dans le laboratoire : acquisition et reconstruction 3D, simplification automatique, instanciation technique des modèles. Les applications et expérimentations menées sont en outre pluridisciplinaires puisque faisant appel à des compétences informatiques, architecturales, optiques, photophysiques, photochimiques. Les programmes de la plate-forme logicielle développée intègrent (outre l'adaptation et le tranchage du modèle) des optimisations du tri des polygones et du trajet du rayon laser, la polychromie éventuelle des objets, la compression des données. II. Résultats obtenus et perspectives Des expérimentations ont été menées concernant l'obtention de nappes horizontales uniformément polymérisées, d’objets bichromes ou polychromes. L'intégration de la couleur, si elle n'est pas un problème pour l'informatique, reste peu explorée car très complexe aux niveaux technologique et chimique. Maquette SPL du Pont Neuf, Paris Une confrontation aux problèmes liés à la réalisation d'une maquette à grande échelle (1/50° de la Tholos de Delphes ), fabriquée grâce au procédé Helysis (découpe de feuilles de papier), a permis de clarifier les caractéristiques du modèle géométrique « PR - prototypage rapide » et a révélé l'importance cruciale de la gestion du niveau de détail de ce modèle. Pour cette même maquette, plusieurs techniques SPL ont été utilisées conjointement (impossibilité par exemple de réaliser la charpente en papier). On voit poindre à terme la nécessité de manipuler des objets PR hybrides où chaque partie du modèle peut être traitée différemment des autres parties. Page 158 Activités de recherche Page 159 Fragment archéologique tranché et réalisé en céramique D'autres réalisations ont permis d'élargir le champ des applications de la recherche : aide à l'anastylose (reconstitution d'ouvrages à base de fragments acquis par procédé laser) et plus récemment reconstitution de fragments archéologiques (facsimilé à échelle réduite) par poudre céramique (Cf figure ci-dessus). Activités de recherche Page 159 AXE 3 MODELISATION ET TRAITEMENT D’INFORMATIONS PATRIMONIALES MODELISATION ET TRAITEMENT D’INFORMATIONS PATRIMONIALES Bases de données urbaines 3D complexes 163 La « Cité Industrielle » de Tony Garnier 163 Le projet DEREVE 171 Projet MEDINA : reconstruction de volumétries urbaines 105 Projet REVCAP : reconstruction 3D interactive de zones urbaines 113 27 Page 163 Bases de données urbaines 3D complexes Modélisation et restitution Équipe Xavier MARSAULT, Christophe BERTRAND, Renato SALERI Partenaires Équipe iMAGIS du laboratoire GRAVIR UMR 5527 Joëlle THOLLOT Un certain nombre de travaux passés ou en cours au MAP-Aria portent sur des outils pour la construction assistée ou semi-automatisée de modèles urbains complexes pour le temps réel. Un angle de travail privilégié est celui qui fonde le concept même de « réalité virtuelle » : interaction et immersion. La modélisation n'est intéressante que dans la mesure où elle permet, via le temps réel et des dispositifs interactifs, la « déambulation » et donc l'exploration. Par exploration, on entend non seulement la visite d'un espace géométrique, mais également la simulation de qualités sensorielles. La reconstitution de la « Cité Industrielle » de Tony Garnier, architecte lyonnais, est un exemple de paysage urbain de grande complexité. La « Cité Industrielle » de Tony Garnier I. Modélisation d’un projet architectural et urbain symbole Tony Garnier, architecte et urbaniste lyonnais (1869-1948) a laissé dans la région Rhône-Alpes quelques bâtiments remarquables dont les hôpitaux de GrangeBlanche et la halle de Gerland. Son plus grandiose projet, dont ces bâtiments ne sont que des fragments, est celui qu’il imagina pour le Grand Prix de Rome en 1899. Il dessina ex nihilo une “Cité industrielle” immense, de plus de 30 000 habitants, organisée suivant les principes hygiénistes, dotée de toutes les structures et bâtiments administratifs, industriels, commerciaux, agricoles, éducatifs, hospitaliers nécessaires à son autonomie, et reliée par routes, fleuve et voie ferrée à son environnement. Cette cité étendue sur plus de 10 Km, située quelque part entre Lyon et St Etienne aborde toutes les échelles de l’intervention humaine sur son cadre de vie : le territoire, la ville, le quartier, le bâtiment, le mobilier. Il était de fait loisible de modéliser à toutes les échelles une ville qui n’avait jamais existé que sur le papier et de donner la possibilité d’y déambuler en temps réel : ce projet a été conduit par Xavier Marsault et Christophe Bertrand pendant quatre ans. La modélisation et le rendu de la cité ont été effectués de manière essentiellement manuelle à partir des plans, dessins et aquarelles de Tony Garnier. L’essentiel du travail de recherche a consisté en l’élaboration d'une méthodologie (propre à ce projet de taille inhabituelle) pour générer un texturage non-photoréaliste, multi-échelles, et créer des décors virtuels adaptés. La partie purement « productive » du projet a consisté à modéliser l’ensemble des éléments géométriques, à créer ou calculer des textures adaptées, les ombres portées, à définir un prototype minimal de navigation dans le modèle intégral de la Cité Industrielle, puis à tester et spécifier le type de stations graphiques supportant une telle base en temps réel. Des tests sont actuellement menés dans la salle de réalité virtuelle de l’INRIA Rhône-Alpes, dans le cadre du projet régional DEREVE (voir plus loin). Activités de recherche Page 163 Page 164 Reconstitution géométrique de la Cité Industrielle La richesse architecturale de la cité industrielle provient de la diversité des modèles d’habitations et de bâtiments publics et aussi de leur implantation au sein d’une approche urbaine caractéristique de la pensée de Tony Garnier. Au départ de notre travail de reconstitution (1996), nous n’avons donc pas souhaité opérer de simplifications abusives sur la géométrie du bâti, propres aux objets modélisés pour le VRML, et rendues nécessaires par le besoin de visualisation sur des ordinateurs disposant de ressources graphiques souvent limitées. Le plan général décrit la topographie et le contenu urbanistique et paysager d’un site de dix kilomètres par huit. Certains dessins de l’auteur nous ont permis de reconstituer un paysage environnant, de manière à modéliser un cirque de vingt kilomètres de diamètre. Les lignes de niveaux du plan ont permis de constituer plusieurs modèles géométriques de terrain reposant sur des maillages adaptatifs en fonction des données de pente. Après une analyse typologique, la trame urbaine esquissée par Tony Garnier dans diverses planches et croquis minutieusement élaborés a été reconstituée : la structure de la ville et des quartiers comprend 29 îlots types d’habitations, combinables par trois pour former 41 blocs typiques. Nous avons modélisé la quasi totalité des éléments architecturaux et des équipements industriels du site, en associant au projet des étudiants de l'école. Une scène complexe Quel que soit le mode de rendu utilisé, la gestion et l’optimisation de la complexité géométrique ou graphique du projet ne se conçoivent pas sans une nécessaire réduction de la réalité, l’introduction de techniques de substitution et une gestion des niveaux de représentation. Le projet gère une centaine de modèles originaux différents, et près de 3000 instances (issus de ceux-ci par des transformations affines). L’ensemble pèse environ 4,5 millions de triangles. Cette gestion en temps réel de millions d’entités constituant la scène globale ne peut pas être réalisée de manière horizontale. L’optimisation de la phase de “ culling ”, mais aussi les interrogations avec la scène lors des calculs de collisions (réalisés par des intersections de type rayons/géométries), nécessitent une structuration des données. Notre choix s’est porté sur une arborescence de scène de type Performer, où les polygones sont regroupés dans des nœuds selon un critère de proximité spatiale (et non logique), et par familles d’éléments de même type. Le terrain a été subdivisé en blocs carrés de 800 mètres de côté, supportant une pyramides de textures de 512 x 512 pixels au plus. II. Rendu non-photoréaliste multi-échelles Le rendu photo-réaliste consiste à simuler, de la manière la plus précise possible et, en général en utilisant des modèles issus de la physique, le comportement de la lumière dans une scène. Depuis quelques années, une autre voie d'approche a émergé au sein de la communauté des chercheurs en informatique graphique, le rendu non photo-réaliste - désigné aussi par NPR. Il désigne un ensemble de techniques plus ou moins automatisées pour créer des images fixes, des séquences animées et des rendus en temps réel, « dont le premier but n’est pas la conformité à la réalité (réalisme, voire hyper-réalisme) mais, suivant les cas, l'expression artistique, l’efficacité de la communication visuelle ou la ressemblance avec des techniques graphiques traditionnelles » [Bourdin J.J., Fekete J.D., 2000]. Page 164 Activités de recherche Page 165 Ce mode de représentation nous a conduit à exploiter la richesse des dessins de Tony Garnier pour restituer les ambiances de couleurs, de lumières et d'ombrages propres à des effets graphiques recherchés par l’architecte. Genèse d’une approche texturale globale Pour ce travail, nous nous sommes appuyés sur les documents et éléments suivants : • • • le plan masse du site, noir et blanc, au trait, très complet (cf. Illustration III) ; des perspectives en aquarelle (ou dessin au fusain) représentant diverses vues du territoire et des quartiers d’habitation, avec détails de façades (cf. Illustration I) ; des modèles 3D de bâtiments et d’habitations (cf. Illustration II) , déclinés en plusieurs niveaux de détails géométriques (cf. Illustration VI), modélisées à partir des plans initiaux dessinés par l’architecte. Notre idée première partit de la constatation que l’on pouvait simuler la Cité telle qu’elle est transcrite dans l’esprit de son auteur au travers des “ matériaux graphiques ” disponibles (aquarelles et fusains), et échapper par là au “ nécessaire besoin ” de reproduire la réalité. Ce choix a d’ailleurs permis de diminuer le temps consacré à la mise en place de l’habillage pictural. L’observation des planches de Tony Garnier nous montre que les vues générales, quelle que soit l’échelle des éléments, bénéficient d’une grande diversité et ceci malgré une palette chromatique très réduite. L’aspect non répétitif est essentiel dans cette représentation et apporte toute sa richesse. La réponse graphique aux éléments lointains passe par un rythme dans le dessin qui reproduit en quelques traits les grandes composantes de la ville ainsi que leurs détails (trame d’îlot, rythme du bâti, axes principaux bordés de végétation, tracé de la voirie, pleins et vides mis en valeur par un jeu d’ombrage). La grande souplesse d’une perspective à main levée réside dans le fort potentiel d’adaptation du trait aux échelles distinctes contenues dans le projet. Le dessin est également d’une extrême efficacité pour déplacer à volonté le regard sur une partie précise du projet. La composition des perspectives s’organise autour d’une savante alchimie entre zones de flou et zones détaillées. Le relief est traité quant à lui sous la forme de plans successifs sombres et clairs dans une totale absence de répétition. En fonction de ces éléments, l’approche graphique retenue a consisté à composer une gamme de nuances et de chromies, puis une texture d’ensemble non-répétitive mixant les composantes picturales fortes du projet de Tony Garnier : le plan du site et les aquarelles. L’objectif principal a demeuré la recherche d’ambiances spatiales et de leur cohérence à différentes échelles géométriques, indépendamment (dans un premier temps) des performances graphiques liées à une puissance matérielle en constante évolution, et a débouché sur la création d’une bibliothèque de textures de terrain et de sol pesant un peu plus de 150 méga-octets (cf. Illustrations III) . Les différentes niveaux de représentation Nous avons considéré trois niveaux d’observation : le territoire (échelle : quelques kilomètres), le quartier (échelle : quelques centaines de mètres) et le bâtiment (échelle : du mètre à quelques dizaines de mètres), et travaillé dans un espace à multiples niveaux de détails pour des géométries représentant un même objet à différentes distances de perception. Cette gestion s’est accompagnée d’une mise en adéquation de la géométrie et de la texture. On a introduit des géométries texturées de remplacement propres à simuler les quartiers vus de loin (boîtes englobantes) et les masses végétales (chapiteaux pour Activités de recherche Page 165 Page 166 les forêts, boîtes englobantes pour les massifs d’arbres). Pour ce qui est de la végétation verticale en vision proche, nous avons utilisé la technique des « billboards ». De manière générale, chaque objet de la scène possède de 1 à 4 niveaux de détail. Certains objets sont groupés, chaque groupe pouvant à son tour posséder plusieurs niveaux de détail, à diverses échelles (pas nécessairement toutes). Cette gestion multiple des échelles et des niveaux de géométrie et de texture, certes assez complexe à déployer, permet non seulement de conserver une certaine fluidité, mais surtout diminue considérablement l’impact visuel des transitions opérées entre les niveaux. Les distances de transitions sont ajustées manuellement, dans ce souci de cohérence. A l’échelle du territoire • • • • • • niveau de détails des textures de terrain : motifs de 128 x 128 pixels, usage de zones colorées, avec mixité des palettes chromatiques simples par zone et par nature d’éléments (arbres groupés, fondu adéquat au niveau des transitions entre zones colorées) (cf. Illustrations V), le bâti est géométriquement proche du parallélépipède englobant, textures motifs pour les habitations (vues de loin, elles sont habillées avec des motifs sous échantillonnés) donnant une appréciation visuelle proche de celle des aquarelles, utilisation de boites de végétation, conformément à la représentation de Tony Garnier, pré-calcul des ombres du bâti sur le terrain à toutes les échelles, avec simplification de loin (voir explication plus loin), A l’échelle du quartier • • • niveau de détails des textures de terrain : motifs de 256 x 256 pixels, utilisation du niveau de détail intermédiaire pour chaque bâtiment ou habitation, ombres portées sur le sol, avec 1 seule passe en texture (l’ombre étant intégrée au motif de sol), A l’échelle de l’habitation • • • • • niveau de détails des textures de terrain : motifs de 512 x 512 pixels. apparition d’éléments géométriques caractéristiques des quartiers : trottoirs, mobilier urbain, détails en façades, les motifs de textures utilisés sont directement issus des dessins au fusain, et tendent à synthétiser des approches graphiques élémentaires de l’auteur (ex : texture en lignes de crayon parallèles pour l'ombrage du revêtement de façade) (cf. Illustrations IV) , ombres portées en façades, pré-calculées sous 3DStudio-max et/ou Lightscape, et incorporées dans les textures (tout comme l’éclairement), ombres portées sur le sol, avec 2 passes en texture (layering) : le grain du sol (texture générique tuilée) et la texture alpha des ombres des objets se projetant sur le sol. Cette solution pourrait être avantageusement automatisée, en considérant, comme la société OKTAL l’a réalisé, un découpage géométrique autour des zones d’ombres permettant à la fois de diminuer le poids de texture et le coût des remplissages multicouches (qui devient local, et non plus global). Exemple Les quartiers d’habitation sont composés d’îlots de 30m de large et de 150m de long, possèdent un trottoir, et sont bordés de chaque côté d’un rangée de 5 arbres. Chaque rangée possède deux niveaux de détails : 5 billboards représentent les arbres jusqu’à 700 mètres de distance, remplacés au-delà par une boîte englobante Page 166 Activités de recherche Page 167 texturée sur 5 faces qui simule ce massif. Le trottoir disparaît au-delà de 800m, et le quartier repose alors sur un simple quadrilatère texturé. Au-delà d’une certaine distance (environ 2000m), ces quartiers sont groupés en une géométrie encore plus simplifiée (un polygone à quelques côtés), les habitations sont alors représentées par des volumes extrêmement simples, proches du cube, texturés par des motifs de très petite taille, prétraités par un filtre passe-bas, et la texture de sol est de résolution moindre. Au passage à l’échelle du territoire (entre 4000 et 4500m selon l’endroit), les habitations ne sont plus représentées, les ombres portées disparaissent de la texture du sol, et il ne reste que le dessin de Tony Garnier colorisé. Apports et perspectives En quoi le rendu NPR permet-il de mieux garder un déplacement interactif ? • • le détail de la géométrie et la résolution des textures à moyenne et grande distances sont moindres que dans le cas d’un rendu photo-réaliste, parce que la précision requise au niveau de l’appréciation visuelle de la scène est moins importante. De même, les distances de transition entre niveaux de détails successifs peuvent être allongées, ce qui diminue le débit de chargement en temps réel des textures, ainsi que le volume géométrique traité à chaque frame. la limitation du nombre de « gStates » (environnements de texture) diminue le temps de calcul de chaque frame. Elle est ici renforcée en rendu NPR, par le fait de se servir d’un nombre faible et réutilisable de textures génériques et de façades pré-calculées pour un petit nombre seulement de modèles. La réutilisabilité découle des types de façades que l’on a pu extraire de l’analyse des modèles d’habitation. Trucs et astuces • • • • la conception des textures de façades se fait à partir d’une petite bibliothèque de motifs de base, élaborée grâce aux dessins et aquarelles. Souvent, ces motifs sont répétitifs. Pour casser cette répétition, on sous-échantillonne (en mode point) les images calculées, d’une taille non multiple de celle de l’image d’origine, ce qui crée un aspect non régulier bien adapté à ce type de rendu. pour les sols et le terrain, l’utilisation de filtres bilinéaires évite le flou du rendu visuel, et permet de créer des éléments fluctuants pouvant être interprétés comme des « traces de vie », une ondulation du lointain due à la réfraction de l'air et à la chaleur urbaine (papillonnements du filtrage). l’utilisation du brouillard permet de simplifier la géométrie du lointain ainsi que la résolution des textures qui l’habillent, en plus d’un effet visuel agréable. l'utilisation de texture de détail (implémentée en hardware sur les stations SGI sous Unix) a été appliquée localement à la portion industrielle de la scène, afin d’enrichir la texture de sol lorsqu’on se rapproche de ce dernier (fondu texture de sol / texture mosaïque tuilée). On a obtenu des résultats appréciables, mais cette fonctionnalité semble absente de la plupart des cartes graphiques actuelles (type NVidia), ce qui rend ce procédé non portable pour l’instant. Quelques pistes vers une automatisation des tâches • • • la création d’un maillage adaptatif de terrain à partir de la lecture des lignes topographiques du plan masse (après étape de scannerisation) ; l’extraction des taches aux sol des maisons, arbres, massifs. Une tache de végétation, par exemple, est un point non isolé, de taille connue. On peut aussi se donner des critères de mesure de similitudes entre des éléments de bâti, voire des quartiers entiers, pour reconstruire rapidement les îlots ; Projection des aquarelles dans la scène 3D : on recherche, pour chaque aquarelle, les paramètres de la caméra permettant d’ajuster le 3D à l’image, puis on fait un zonage de couleur, pour spécifier quelle aquarelle (parmi les 6) sera utilisé pour telle partie de la scène ; Activités de recherche Page 167 Page 168 • • • • • Mise en valeur du relief par contraste automatique (analyse de pentes, et choix d’une échelle), et par surlignage (densité moindre pour les routes, densité plus forte pour le relief, saturation) ; Mise en correspondance de zones de végétation et de couleurs adaptées ; Transition et limites des zones colorées : traitement de transition pour éviter la netteté; Découpage de la texture globale du sol et du sol 3D, avec calcul de niveaux de détails et mapping automatique. Les distances de transition peuvent être réglées automatiquement pour lisser les transitions (en l’absence de mip-mapping bien sûr) ; Réglage automatique des transitions entre niveaux de détail en fonction des paramètres du brouillard. III. Produits de la recherche Le développement et les simulations ont été réalisés à partir de 1996 sur une station Silicon Graphics High Impact, équipée des logiciels MultiGen II pour la modélisation et Vega pour le prototypage d’applications de réalité virtuelle. Ces outils ont permis de mettre en oeuvre un produit de qualité et communicable, et sont prêts à accueillir les extensions matérielles (stations Huron Lake) et logicielles (Catt Acoustic, Aniscape) permettant de reproduire les ambiances sonores extérieures ou intérieures (acoustique virtuelle). Notre travail a été porté sur PC durant l’année 2000. Un cédérom de démonstration Mac/PC contenant une vidéo exportée en temps réel sera disponible d’ici la fin de l’année 2001. Un site explicatif et une application permettant la visite en 3D temps réel de la cité (pour PC, Pentium III 600 minimum , 256 Mo de Ram) seront inclus sur ce média. Page 168 Activités de recherche Page 169 IV. Illustrations Illustration I Trois aquarelles originales de Tony Garnier représentant son projet de Cité Illustration Une habitation individuelle modélisés, colorisés, et ombrés II Illustration III Une parcelle du plan général du site dessiné au trait par Tony Garnier, et la même parcelle après texturage non photo-réaliste Activités de recherche Page 169 Page 170 Illustration IV Exemple de rendu NPR d’une maison individuelle Illustration V Vue aérienne d’une portion de la Cité Illustration VI Exemple de niveaux de détail pour la salle des auditions Page 170 Activités de recherche Page 171 Le projet DEREVE Le projet DEREVE. « Développement d'un Environnement logiciel de REalité Virtuelle Elaboré » auquel nous participons, s'inscrit dans la thématique de l’appel d’offre régional « Sciences et technologies de l'information, outils et applications » et plus particulièrement dans le thème « simulation et réalité virtuelle ». La réalité virtuelle nécessite aujourd'hui encore des moyens matériels et logiciels lourds et coûteux. Pour essayer de contourner cet écueil et permettre l'extension de l'utilisation de la réalité virtuelle, en particulier dans le milieu industriel, ce projet propose trois axes de développement. Le premier est directement lié à la notion de performance (temps réel notamment) et va consister à chercher les méthodes et les algorithmes permettant d'atteindre ces performances tant au niveau de la modélisation qu'au niveau de la visualisation. Le deuxième axe concerne plus particulièrement les problèmes de modélisation et de reconstruction de scènes 3D et la préparation à la visualisation (photoréaliste ou pas). Enfin une troisième approche traite essentiellement des interfaces gestuelles à retour d'effort, des modalités haptiques, acoustique, multisensorielles et de l'intégration de ces modalités dans des simulateurs applicatifs. • • • Le projet regroupe tous les acteurs régionaux de recherche œuvrant depuis plusieurs années déjà sur ce qui constitue les systèmes de Réalité Virtuelle : LIGIM, iMAGIS, LISSE, ICA. Associé au laboratoire iMAGIS de Grenoble, MAP-Aria participe aux deux premiers axes de recherche du projet, avec comme thème propre : « les modèles de villes ». S’il est vrai qu’à l’origine, les réalisations sur la « Cité Industrielle » nous ont permis d’entrer dans le projet, notre contribution à D.E.R.E.V.E. ne se limite pas à une simple exploitation de ce travail (de fait, nous avons rédigé et rendu un rapport complet sur celui-ci). En vertu de notre spécificité, nous avons proposé des travaux de recherche dans les domaines de la création des décors urbains de type nonphotoréaliste (NPR) et de la génération automatique de tissus urbains. I. Axe « performances de scènes » La navigation en temps réel dans des scènes urbaines complexes pose un certain nombre de soucis aux chercheurs en infographie que les expérimentations réalisées avec la « Cité Industrielle » de Tony Garnier soulignent de façon manifeste : • • gestion des niveaux de détails en géométrie et en texture, à plusieurs échelles : cohérence visuelle de multiples représentations, calcul de ces déclinaisons à partir de modèles initiaux complexes, gestion des transitions ; limites des algorithmes de remplissage de polygones par l’algorithme du Z-buffer selon le type de navigation effectuée : dégradation très sensible de la cadence d'affichage en mode de navigation « marche urbaine » par exemple, ou dans des zones peuplées de nombreux arbres (billboards). Dans le cadre de DEREVE., la « cité industrielle » se présente, à maints égards, comme une scène de test et de référence, en rapport avec les problématiques du graphique temps réel et de la simulation urbaine. Il s'agit : • avant tout d'une large base de données urbaine et paysagère (hors du commun), mise en démonstration au centre de réalité virtuelle de l’INRIA Grenoble, Activités de recherche Page 171 Page 172 • • d'une plate-forme de tests pour des algorithmes d'optimisation (visualisation, rendu), utilisée par les chercheurs d’iMAGIS notamment, d'une base de données d'objets à différentes échelles et groupements, permettant de tester des méthodes de simplification de modèles géométriques et texturaux. II. Axe « création et simulation de mondes virtuels » Rendu non-photoréaliste en architecture La visualisation en temps réel de scènes urbaines est un domaine dans lequel le rendu non-photoréaliste est encore peu exploité mais possède pourtant un important potentiel. En particulier, une piste de recherche concerne la notion de « performance de scènes » et peut s’énoncer ainsi : par quels biais le NPR peut-il aider à l’accélération de la visualisation ? Ce qui suppose des choix à opérer et des artifices à mettre en œuvre au niveau de la modélisation, de l’habillage textural et des effets de rendu. Avec iMAGIS nous avons démarré plusieurs travaux dans ce domaine, menant d'une part à l'obtention d'images de très bonne qualité, et d'autre part à des techniques d'accélération du rendu. Nous avons dégagé un enseignement des expérimentations effectuées sur la modélisation du projet de Tony Garnier, et rédigé un document : « Rendu non-photoréaliste multi-échelles de la Cité Industrielle » pour le rapport DEREVE de l’année 2000. Génération de modèles tridimensionnels de villes MAP-Aria collabore avec iMagis sur les thèmes de la génération automatique de données urbaines et de leur représentation pour un rendu rapide. En particulier, Xavier Marsault, Renato Saleri et Joëlle Thollot (iMagis) ont démarré une étude sur la modélisation automatique de villes à l'aide de plusieurs techniques fractales. Notre but dans ce travail est de rechercher et d’expérimenter des méthodes de production automatique de morphologies urbaines ou architecturales, visant à produire simplement et « à moindres frais » des environnements géométriques texturés visitables par le biais de technologies de visualisation 3D temps réel. Deux pistes sont actuellement à l’étude, et vont détaillées ci-après. Depuis vingt ans, « l’approche fractale » a permis de découvrir dans une grande variété de domaines scientifiques, à des échelles très différentes, des principes d’ordre interne (comme l’auto-similarité), non connus auparavant, et d’intégrer ces résultats dans des théories explicatives. Des physiciens, des biologistes, découvrent régulièrement des processus à caractère fractal dans les morphogenèses naturelles : de l’infiniment petit (avec les structures cristallines ou l’ADN), à l’infiniment grand (avec la répartition des étoiles dans les galaxies, et des galaxies en amas). Les créations humaines semblent aussi répondre à des lois fractales, et ce n’est que depuis 15 ans que l’on sait mesurer la fractalité des œuvres musicales, du trafic urbain, ou encore : des villes. L’investigation fractale des tissus urbains s’est faite autour de trois aspects : méthode d’analyse de l’organisation spatiale, approche génératrice de structures géométriques, et outil de réflexion. L’obtention de modèles 3D de tissus urbains, voire de villes entières, se fait soit par le biais de simulateurs de croissance spatiale (associée ou non au facteur temps), soit par des générateurs statiques (le temps est figé). Dans le premier cas, on rencontre de nombreux travaux durant ces dix dernières années, dont les plus importants portent sur des modèles à base d’automates cellulaires (auto-organisation), ou des modèles DLA (diffusion limitée par agrégation, modèles organiques inspirés des lois de la physique en milieu répulsif) et hybrides. Page 172 Activités de recherche Page 173 Une première phase de notre travail à consisté à analyser diverses approches mettant en œuvre des algorithmes performants, par exemple : les L-systems contraints [Jacob C., 1998], l’aménagement spatial par algorithmes génétiques [Sanchez S., Leroux O., Gaildrat V., Luga L., 2000], les approches par fractales [Frankhauser P., 1994], [Batty M., Longley P.A., 1994] et plus récemment par les « Iterative Function Systems » (IFS). Génération de modèles de villes par L-systems Nous avons jusqu’ici implémenté et fait converger des dispositifs s’appuyant sur une heuristique couplant un moteur de production de séquences pseudo-aléatoires avec un formalisme graphtal, de type L-System (Lindenmayer System). Ce modèle de croissance, qui a déjà donné des résultats intéressants, pourra être dans un deuxième temps perfectionné par l’utilisation de systèmes logiciels à comportement émergent, validé par des appréciations perceptives et contraint par des informations d’ordre topographique ou des règles de production urbanistiques ou architecturales. Ceci pourra, par exemple dans le domaine de l’archéologie urbaine et dans un contexte historique donné, permettre de produire rapidement un support d’hypothèses de restitution en présence de données fragmentaires. Le sujet de recherche se place dans le cadre de l’optimisation d’un modèle de croissance généralisé pour les tissus urbains, dont on puisse éventuellement coupler le développement avec un moteur de croissance à base de règles ou avec un système logiciel à comportement émergeant. L’expérimentation de départ a jusqu’ici porté sur : • la réalisation d’un moteur de croissance général appliqué à des objets 3D prédéfinis. Dans ce générateur, l’attribution « à la volée » d’un facteur de taille variable permet non seulement d’introduire une variété morphologique mais aussi d’éviter la coplanéarité de facettes, dont la concordance produit à l’affichage des résultats souvent disgracieux. Par « général » nous entendons évoquer ici les propriétés d’un système dont les facteurs « codants » s’appliqueraient à l’ensemble de l’objet produit. L’utilisation d’un formalisme graphtal donne de prime abord des résultats intéressants mais se heurte à des limites d’ordre interne le rendant difficilement contrôlable : étant issus de transformations affines concaténées successives, il est en effet ardu de récupérer des informations concernant le positionnement dans l’espace des objets produits ainsi que de tester les imbrications d’objets adjacents mais issus de générations différentes. Figure 1 : Un moteur de croissance graphtal Nous étudions actuellement des algorithmes géométriques spécifiques dont l’utilisation permettrait d’accompagner et de contraindre le développement du LSystem décrit, notamment par l’utilisation d’un diagramme de Voronoï. La combinaison du L-System pour la disposition des points par itérations et le calcul du diagramme correspondant (dont on pourrait figer la géométrie d’une Activités de recherche Page 173 Page 174 génération sur l’autre et ne travailler que par remplissages successifs ) est un modèle qu’il s’agit de mettre à l’épreuve. • la réalisation d’un moteur de croissance local, basé sur une production d’objets géométriques dont le développement est réglé par un générateur d’entiers pseudo-aléatoires obtenus par addition modulaire. L’écriture et la conservation du germe de départ de la suite d'entiers au cours d’une session permet de ce fait de mémoriser et de réutiliser les combinaisons géométriques les plus intéressantes. Bien que théoriquement infinies, les combinaisons d’objets produits tombent par trop rapidement sur des auto similarités et des redondances d’aspect dont il s’agira d’atténuer l’effet. La recherche d’une « variété de surface » est décrite de manière plus détaillée au point suivant Par « local » nous supposons décrire ici les propriétés d’un système ne possédant pas à priori de « facteurs codants » à proprement parler. On y fait normalement appel qu’aux extrémités (feuilles) du L-System précédemment décrit. • la mise au point d’un dispositif permettant de créer à la demande des pseudofaçades par juxtaposition de fragments de texture. L’implémentation d’un générateur de textures applicables aux modèles précédemment produits n’a jusqu’ici été expérimenté que de façon sommaire. Il fait appel à une librairie de fragments dont la taille n’excède pas 64 x 64 pixels. Elles sont obligatoirement incluses dans le corps du fichier généré : le VRML, choisi pour la visualisation des modèles 3D texturés obtenus, ne permet pas dans ce cas d’attribuer une URL de façon dynamique car le fichier est créé et affiché simultanément. L’utilisation de cette librairie de fragments sera utilement filtrée par une base de règles (à développer) ce qui permettra d’affiner la pertinence d’attribution d’une texture à une partie spécifique de l’objet généré. L’objectif de ce projet réside dans la mise en place d’un dispositif permettant la production de connaissances à partir de données observables, mesurables ou déductibles (modèle prédictif - base de règles). Dans un premier temps il s’agira d’élaborer en collaboration avec le laboratoire iMAGIS, INRIA de Grenoble, un environnement logiciel permettant de proposer rapidement plusieurs hypothèses de reconstitution à partir de données fragmentaires, issues de relevés effectués par des historiens et des archéologues sur l’Unité stratigraphique VII de la ville de Troie, en Turquie. A terme il n’est cependant pas exclu d’en dériver l’utilisation vers la production semi-automatisée d’environnements immersifs à caractère ludique ou vers des simulateurs. Génération de modèles de villes par l’image Xavier Marsault s’intéresse quand à lui au codage par un IFS (Iterated Functions Systems) de l’empreinte au sol des bâtiments. Le but est d’utiliser des méthodes de compression fractales pour trouver l’IFS codant une image du plan d’une ville puis de régénérer un IFS 3D représentant la ville. Par la suite, une approche de type génétique doit permettre de croiser différents modèles. Xavier Marsault collabore aussi dans ce cadre avec Eric Tosan (LIGIM). Un sujet de recherche innovant Notre sujet est à placer dans le cadre d’une recherche d’un « modèle fractal généralisé » pour les tissus urbains, qui ne soit pas un modèle de croissance à base de règles, mais un générateur à l’instant t. On proposera une technique pour prendre en compte la « dimension temporelle » à partir d’un tel modèle. L’idée de départ repose sur : Page 174 Activités de recherche Page 175 • • • l’association à un tissu urbain tridimensionnel d’une image en niveaux de gris représentant dans le plan (x,y) la position du bâti au sol, et le long de la coordonnée z la hauteur du bâti par rapport au sol (ce qui autorise donc la représentation des toitures). La surface non-bâtie ne nous intéresse pas dans un premier temps : nous portons notre attention uniquement sur la distribution spatiale du bâti en (x,y). le codage fractal des images par les IFS. De nombreux travaux ont été menés avec succès depuis 12 ans sur leur application à la compression des images. Ici, ce n’est pas tant l’aspect compression qui nous intéresse mais plutôt le modèle de codage fractal par partitionnement. Brièvement, on associe à une image une série de transformations itératives contractantes ayant pour attracteur une approximation aussi bonne que possible de l’image. La compression « fractale » des images se heurte, dans un premier temps, au fait que la plupart des images ne sont pas des objets fractals, et qu’il est peu probable de trouver un générateur fractal de l’image entière. D’où l’utilisation des LIFS (Local IFS) comme approche locale permettant de coder des blocs d’image seulement, comme issus de transformations fractales invariantes par changement d’échelle (fractales ICE) d’autres blocs plus grands de l’image. Mais, dans le cadre des tissus urbains dont le caractère fractal ou multifractal peut souvent être mis en évidence, il se pourrait bien que l’on puisse limiter le nombre de LIFS (que nous appellerons « gènes de l’image », et par extension « gènes de la ville »). Pour peu qu’on consacre du temps CPU à la recherche des meilleurs partitionnements et des meilleurs blocs mis en correspondance par les LIFS, on obtiendra à la fois un codage concis, et une meilleure validation de notre approche. la reconstruction d’un modèle 3D : c’est l’étape inverse de la première, où l’on associe à l’image générée par LIFS une scène 3D unique, obtenue après filtrage (car il y a probablement des éléments de détails à éliminer dans une phase de prétraitement, dus aux approximations par des attracteurs). Notons dès à présent que les volumes extrudés à partir de l’implantation (x,y) au sol et de la hauteur (fonction de z) peuvent être simplifiés (on évitera notamment les effets d’aliasing des contours), ce qui nous mène directement à des scènes performantes en terme de nombre de polygones. Par ailleurs, il ne faut pas négliger le fait que, travaillant sur des images fournissant l’implantation de bâtiments au sol, on a toute latitude lors de la reconstruction pour placer des édifices de notre choix, en respectant la contrainte des hauteurs. Ceux-ci peuvent faire partie d’une bibliothèque d’objets pré-stockés, par exemple. D’autres solutions peuvent être imaginées. Phasage des recherches Dans une première étape de validation, nous avons mis en place trois parties successives : 1. Février 2001 : élaboration d’un premier algorithme de compression décompression par LIFS d’une image à niveaux de gris. On s’appuie sur les idées de Barnsley et de Jacquin (partitionnement carré uniforme), en étendant cependant la recherche des « domain blocs » à toute l’image, sans restriction de taille à priori. Quelques paramètres ont été modifiés ou ajustés. Par la suite, les algorithmes ont été optimisés pour diminuer considérablement les temps de calcul. 2. Mars 2001 : proposition (tests / évaluation) d’un morphing fractal entre deux images, sans oublier que la formalisation se fait non plus sur le contenu en pixels, mais sur des LIFS, considérés comme gènes de tissus urbains (via l’image). Deux applications sont envisageables : • à partir de « deux instants t1 et t 2 » d’un tissu urbain, on génère des IFS intermédiaires, et l’on observe le tissu généré ; Activités de recherche Page 175 Page 176 • à partir de deux images distinctes représentant deux tissus urbains à priori quelconques (sauf qu’ils peuvent être liés par des relations à préciser : nous avons déjà proposé quelques idées), on génère en continu par morphing fractal les images associées aux IFS intermédiaires, et l’on analyse les résultats obtenus. Cette approche n’est pas proprement « génétique », puisqu’il n’y a ni échange de gènes, ni mutation. On calcule seulement des gènes intermédiaires, dans le but d’engendrer une continuité entre deux états distincts. 3. Par la suite, application des deux principes fondateurs des algorithmes évolutionnistes (dont font partie les algorithmes génétiques, ou AG), la mutation et le croisement. Chaque image est assimilée par codage fractal à un chromosome dont les gènes sont les LIFS. Le croisement consiste à créer une population d’individus partageant des gènes entre les deux parents. La mutation consiste à altérer certains gènes lors des croisements, voire échanger un ou plusieurs gènes sur un même chromosome. De nombreuses idées viennent à l’esprit quand il s’agit d’appliquer ces techniques à deux images de tissus urbains codées par IFS. Des premiers résultats de calculs (actuellement sous formes d’images) pourront bientôt être visualisés en 3D (un étudiant en informatique travaille jusqu’en juin 2001 sur la réalisation de la conversion image / modèle 3D). Cette transformation, à présent développée, sera par la suite optimisée en fonction de caractéristiques propres au bâti généré. L’ensemble des programmes a été écrit en C et C++ sous un environnement graphique convivial sous Windows, en utilisant la librairie de développement Qt de Université de Trolltech. Intérêt d’une telle approche Le sujet s’insère dans les thématiques « modèles et simulations » dont les retombées peuvent intéresser la représentation architecturale ou urbaine : • • le concept de modèle généralisé et de générateur est suffisamment puissant pour fournir des modèles géométriques 3D de villes issus de ces calculs, par mutation et croisement de gènes. Il reste bien sûr à analyser les résultats produits, mais dans toute recherche appliquée, il est souvent bienvenu d’aller chercher des outils et des méthodes dans des champs d’application qui ont fait leur preuve dans d’autres disciplines. l'approfondissement de la connaissance sur l’organisation spatiale des villes : l’outil fractal que nous proposons pourra s’avérer complémentaire des méthodes d’analyse par la mesure locale de dimension fractale ou multifractale sur des images binaires, souvent non corrélées. Des voies de recherche similaires et complémentaires nous ont été récemment proposées au LIGIM. De plus en plus de colloques naissent chaque année sur le thème de la ville numérique. Nos travaux de recherche appliquée doivent permettre à MAP-Aria de contribuer par une vision originale et innovante à de tels événements. III. Références [Bourdin J.J., Fekete J.D., 2000] Rendu non photo-réaliste : tour d’horizon et perspectives, Actes du colloque ‘AFIG 2000’, Grenoble. [Sillion F.X., Drettakis G., Bodelet B., 1997] Efficient Impostor Manipulation for RealTime Visualization of Urban Scenery, Proceedings of Eurographics'97, Budapest, Hungary. Page 176 Activités de recherche Page 177 Les villes fractales : [Batty M., Longley P.A., 1994], Fractal Cities: A Geometry of Form and Function, Academic Press, London and San Diego, CA. [Frankhauser P., 1994] La Fractalité des Structures Urbaines, Collection Villes, Anthropos, Paris, France. [Frankhauser P., 1997] L’approche fractale : un nouvel outil de réflexion dans l’analyse spatiale des agglomérations urbaines, Université de Franche-Comté, Besançon. [Torrens P., 2000] How cellular models of urban systems work, CASA, Angleterre. [Woloszyn P., 1998] Caractérisation dimensionnelle de la diffusivité des formes architecturales et urbaines, Thèse, Laboratoire CERMA, NANTES. Modélisation d’objets fractals et compression fractale d’images : [Barnsley M., 1992] Image coding based on a fractal theory of iterated contractive image transformation, IEEE transactions on image processing, vol 1, n°1, pp18-30. [Barnsley M., 1993] Fractal image compression, AK Peters, Ltd, Wellesley. [Gentil C., 1992] Les fractales en synthèse d’images : le modèle IFS, Thèse, LIGIM, , LYON. L-systems et algorithmes évolutionnistes : [Barber, C.B., Dobkin, D.P., Huhdanpaa, H.T., 1996] The Quickhull algorithm for convex hulls, ACM Trans. on Mathematical Software, http://www.geom.umn.edu/locate/qhull. [Heudin JC., 1998] L’évolution au bord du chaos“ Hermès Editions. [Horling B., 1996] Implementation of a context-sensitive Lindenmayer-System modeler, Department of Engineering and Computer Science and Department of Biology, Trinity College, Hartford, CT 06106-3100, USA. 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Webgraphie sommaire commentée http://www.ctpm.uq.edu.au/virtualplants/ipivp.html Ce site présente par étude comparative différents modèles de croissance. On y trouve une collection de plantes virtuelles ainsi que la présentation de dispositifs permettant de faire la capture “in situ“ des géométries complexes des plantes réelles. Une riche bibliographie ainsi qu’une webgraphie à jour y trouve place. http://www2.trincoll.edu/~bhorling/lsystems/paper.html Résumé des travaux de Brian Horling décrivant les moteurs de croissance graphtals et les L-systèmes. Activités de recherche Page 177 Page 178 http://www.cpsc.ucalgary.ca/projects/bmv/software.html Cette page contient une liste de travaux traitant de simulations utilisant des LSystèmes. On y trouve des descriptions sommaires des travaux de recherche saillants ainsi que des exemples de logiciels exploitant ces technologies. http://www.cs.hope.edu/~alganim/ccaa/algo.html Cette page propose une collection d’algorithmes divers ; on pourra y trouver notamment des liens vers les triangulations de Delaunay ainsi que les diagrammes de Voronoi. La plupart des programmes présentés sont développés en JAVA et il est possible de télécharger les sources. Page 178 Activités de recherche Page 179 Le programme ARKIW Un système d'information et de représentation des connaissances relatives aux édifices patrimoniaux et à leurs évolutions architecturales Le cas du rynek główny à Cracovie Equipe: Jean-Yves Blaise, Iwona Dudek, Michel Florenzano Partenaires: Institut HAiKZ WA PK (Instytut Historii Architektury i Konserwacji Zabytków Wydzial Architektury Politechniki Krakowskiej ), Prof. zw. Dr. Hab. inz. arch A.Kadluczka, Jacek Czubinski et Marek Łukacz ARKIW est un programme de coopération et d'échanges scientifiques entre le laboratoire MAP-GAMSAU UMR CNRS 694 et l'institut HAiKZ de la faculté d'architecture de Cracovie (Pologne). Ce programme a pu être entamé fin 1997 grâce à deux bourses TEMPUS, et a depuis été soutenu en 1998, 1999 et 2000 au travers d'un PAI POLONIUM (Programme d'Actions Intégrées MAE / CNRS / KBN). Il est reconduit avec le soutien d'un PICS (Programme International de Coopération Scientifique CNRS / KBN) pour les années 2001-2003, avec une méthodologie de travail centrée sur une problématique d'analyse du corpus architectural et urbain. Les acquis de ce programme sont présentés en premier lieu, sous le titre "problématique et outils". Les objectifs détaillés du programme pour les années à venir sont discutés dans la seconde partie, intitulée "axes de recherche". En effet, Plusieurs axes de recherche se sont dégagés de notre collaboration au cours des trois années passées : • Formalisation des connaissances • Représentation tridimensionnelle comme moyen d'étude de l'édifice • Simulation d'hypothèses de restitution d'édifices partiellement ou totalement détruits • Gestion de données sur le réseau Internet • Informations localisées spatialement à l'échelle architecturale • Méthodologie du relevé photogrammétrique d'édifices Ils situent bien l'aspect interdisciplinaire d'un travail dont le sujet est l'édifice à différentes échelles, et l'outil un ensemble de formalismes informatiques placés en position de questionnement réciproque vis à vis de ce sujet. Notre projet de recherche était à l'origine centré sur l'étude de l'ancien hôtel de ville de Cracovie. Il se fixe pour objectif, dans un esprit de généralisation de cette démarche, d'instrumenter, par un effort de modélisation des connaissances patrimoniales, la documentation des évolutions architecturales des édifices situés sur la place centrale de Cracovie. Notre démarche s'appuie sur l'élaboration d'un modèle architectural médiateur entre plusieurs vues sur l'édifice : objet renseigné (par la mesure, par l'histoire), objet représenté (en imagerie de synthèse, en réalité virtuelle), objet interfacé (navigation 3D donnant accès aux sources documentaires). Activités de recherche Page 179 Page 181 Problématique et outils Le projet ARKIW avait pour objectif initial le développement d'une plate-forme d'investigations scientifiques partagée sur Internet. Sa préoccupation centrale est donc l'intégration des méthodes informatiques et des problématiques patrimoniales, double ancrage auquel correspondent les spécialités respectives du laboratoire MAP-GAMSAU et de l'institut HAiKZ. Le laboratoire MAP-gamsau se charge dans le cadre de ce programme des questions relatives à la formalisation des connaissances patrimoniales, à la maîtrise des technologies mises en œuvre sur le réseau internet et au relevé architectural. L'institut HAiKZ est un des neufs instituts fédérés au sein de la faculté d'architecture de Cracovie (Pologne). Il est spécialisé dans l'enseignement et la recherche sur les domaines de l'histoire de l'architecture et de la conservation des édifices patrimoniaux. Dans le cadre de ce programme, il se charge de l'extraction des connaissances relatives aux édifices traités, de leur choix et de l'expérimentation des outils développés. IV. Acquis : méthodes et outils Autour de la problématique initiale du projet, nous avons choisi de nous intéresser à un ensemble de terrains d'expérimentation, situés dans le centre historique de Cracovie, et relevant d'échelles complémentaires : • • • • L’ancien hôtel de ville de Cracovie. Cet édifice, dont ne subsiste aujourd'hui que le beffroi, est étudié avec pour objectif d'en restituer les évolutions architecturales depuis sa fondation (XIVéme siècle) jusqu'à aujourd'hui. De nombreuses études architecturales ou archéologiques ont été publiées sur ce sujet depuis deux siècles et servent de références au travail de restitution engagé. Le beffroi de cet édifice a également fait l'objet d'un relevé architectural dans le cadre de ce programme. L'ancien marché aux draps (Kramy Bogate), regroupant quatre bâtiments le long d'une allée centrale couverte, a été détruit dans la deuxième moitié du XIXéme siècle. Il fait l'objet d'une étude visant à en restituer les états successifs. Peu de références sont ici disponibles pour engager le travail de restitution, notre objectif est donc sur cette expérience de proposer un outil d'élaboration d'hypothèses intervenant dans l'étape de validation d'une reconstitution . Le corpus des plafonds en bois des maisons urbaines de la vieille ville est le sujet d'une expérimentation visant à offrir aux enseignants chercheurs de l'institut HAiKZ un outil de représentation et de connaissance de ce corpus disponible sur le web. Les édifices publics situés sur la place centrale (Rynek Główny), existants ou disparus, sont concernés par le travail de localisation de ressources documentaires sur le web proposés dans l'outil SOL aujourd'hui opérationnel . Ces cas d'étude s'appuient sur une même analyse du corpus architectural servant de base à l'élaboration d'un modèle architectural sur lequel raisonner. Les outils que nous avons développés sont expérimentés sur l'un ou l'autre de ces cas d'étude. L'édifice est décrit comme une collection d'objets élémentaires que nous appelons entités architecturales organisées par le biais de relations topologiques correspondant à une transcription en terme de géométrie du vocabulaire de l'architecte.Chaque entité porte alors potentiellement un ensemble d'informations graphiques ou non graphiques permettant de coupler sa représentation tridimensionnelle avec un ensemble de références bibliographiques la concernant, ou sa description morphologique théorique avec un outil de visualisation spécifique, etc. Activités de recherche Page 181 Page 182 Nous présentons dans la suite de ce document notre méthodologie d'élaboration du modèle architectural puis les applications informatiques qui l'interfacent. V. Analyse du corpus architectural Un pas essentiel dans la construction d’un outil a l’intersection des disciplines respectives des partenaires du projet consiste à définir un ensemble commun de concepts architecturaux, apte a représenter l’édifice étudié comme à faire l’objet d’une formalisation informatique. Cette étape importante du projet est le biais par lequel est rendue possible la formulation d’hypothèses de restitution puisque celles-ci s’appuient sur un ensemble d’entités architecturales prédéfinies. En outre, dans le cadre de ce programme de recherche pluridisciplinaire nous avons souhaité donner accès à l’ensemble des éléments du corpus architectural à travers la plate-forme Internet. L’analyse du corpus architectural a donc pour objectif de déterminer un ensemble de concepts permettant de mettre en forme une hypothèse de restitution. Les éléments ainsi définis sont organisés en une hiérarchie d’objets (au sens de la programmation orientée objet). Dans ce formalisme de représentation des connaissances, le domaine de connaissance est décrit par un ensemble de concepts individuels structurés par raffinements successifs. Le patrimoine architectural est un domaine où des concepts stables (le concept de couverture, de couvrement, etc..) s'accompagnent d'éléments de variabilité historiques ou morphologiques. Une description fine du domaine s'impose donc pour isoler d'une part des objets nonambigus, les entité architecturales, et d'autre part leurs éléments de variabilité contextuelles (interrelations, moulurations, réutilisations, etc.). Les concepts architecturaux sont décrits comme entités, réseaux ou attributs. Une entité est reconnue comme telle pour autant que : • • • L'entité soit un objet unique identifié par un élément singulier du vocabulaire architectural. L'entité ait un rôle permanent et unique dans la structure de l'édifice, L'entité intervienne de façon autonome dans le système de relations topomorphologiques de l'édifice. Figure 1: Analyse du corpus, le modèle et sa représentation Page 182 Activités de recherche Page 183 Nous isolons des catégories d'entités pour lesquelles des similitudes de comportement ou de morphologie sont observables. Les Réseaux sont des groupes d'entités et de relations utilisés pour représenter telle ou telle combinaison topomorphologique. Les attributs, éléments du vocabulaire architectural ne correspondant pas à la définition des entités, interviennent comme spécificités morphologiques des entités (profils par exemple). Le travail d’analyse du corpus effectué à ce jour a porté sur les cas de l’ancien hôtel de ville de Cracovie, sur Kramy Bogate et sur le cas des anciens plafonds en bois des maisons urbaines. VI. Développements et expérimentations Dans un premier temps, le travail mené dans le cadre du programme ARKIW s'est intégré dans un ensemble de développements autour du relevé architectural présentés sous l'intitulé MOMA (Mesures Optiques et Modèles Architecturaux). Trois de ces développements ont ainsi été expérimentés sur les terrains d'expérimentation mentionnés à la section précédente: • • • ARPENTEUR, an ARchitectural PhotogrammEtry Network Tool for EdUcation and Research, application de photogrammetrie numérique dédiée à l'architecture. CLASSEUR, générateur de code capable d'exprimer le code des classes d'objets architecturaux. HUBLOT, interface Web permettant l'accès aux modèles architecturaux et la visualisation tridimensionnelles d'instances sur Internet . Dans ces premiers travaux, l'accent a été mis sur la formalisation du modèle architectural et sur sa description au travers de formalismes informatiques relatifs à l'axe de recherche MOMA. Avec la prise en compte comme problématique centrale du programme ARKIW la question de la représentation et de la documentation de l'édifice dans un système d'information pour l'architecture patrimoniale, de nouvelles contraintes se sont imposées à nous et ont donné lieu au développements de nouveaux outils, s'appuyant sur une même approche de la formalisation du modèle architectural mais intégrant des formalismes informatiques plus adaptés au contexte particulier du programme: • • • SOL (Sources On Line), outil de recherche bibliographique, iconographique et cartographique sur le web. VALIDEUR, interface web de création de scènes sur internet permettant de créer une scène au format VRML (Virtual Reality Modelling Language) s'appuyant sur le modèle architectural sous-jacent DIVA, dictionnaire méthodologique trilingue pour le vocabulaire architectural sur le Web, centré sur la terminologie relative au corpus étudié Nous présentons ci-dessous rapidement ces trois développements et renvoyons aux chapitres concernés pour ce qui est de l'axe MOMA. SOL ressources documentaires sur le web SOL (Sources On Line) est un outil de recherche bibliographique, iconographique et cartographique sur le web, facile d’usage, accessible depuis tout machine connectée a Internet. Il a été construit pour rassembler sur une plate-forme partagée les sources bibliographiques et iconographiques traitant des édifices choisis comme terrain d’expérimentation du programme ARKIW. Il s’appuie sur un système de gestion de base de données interfacé pour le web. Il comprend a ce jour 450 entrées, chacune en rapport avec un des objets architecturaux organisés autour du rynek główny, ou avec un problème relevant du champ de la conservation (édifices, détails, matériaux, ..). Son interface est développé en langue polonaise. SOL est un outil de recherche dans lequel des critères de description issus d'une analyse de chaque entrée sont Activités de recherche Page 183 Page 184 ajoutés aux critères descriptifs traditionnels. Chaque contribution au système (ajout d'une entrée au travers de l'interface de mise à jour sur le web) est le résultat d'une lecture critique de la ressource à indexer, mise à disposition de la communauté de chercheurs. SOL est donc un module d'information collaboratif que chaque participant peut enrichir, notamment dans le cadre de recherches doctorales. Figure 2 : Rynek główny 1787 (Plan Pucka) Documents indexés Les documents référencés sont des textes, des illustrations, des photographies ou des plans. Chaque document est décrit traditionnellement (auteur, éditeur, etc..). Ils sont également attachés à un ou plusieurs édifices et à une ou plusieurs bibliothèques de la ville. Chaque document est également indexé comme traitant d’une période historique, d’un ensemble de problèmes (charpente, clocher, soubassement, ...). Parmi d’autres champs référençant les entrées de cette bibliographie on trouve notamment pour toutes les illustrations un point de vue qui indique la position de la prise de vue, ainsi qu’une adresse URL permettant de créer un lien vers tout document web complémentaire, notamment par exemple vers une page présentant l'illustration ou l'extrait de texte cité. Points de vue thématiques Les points de vue thématiques permettent au système de prendre en compte des informations ne figurant pas dans un catalogue de ressources classique. Ces éléments d'informations sont le résultat d'une analyse de la ressource et permettent d'interroger le système sur des critères relevant du domaine patrimonial (Relation aux édifices, au corpus architectural, à la période de présence de l'édifice sur la place ou à son évolution, aux problèmes de conservation, etc..). Interface de recherche Un document référencé dans la base de données peut être recherché de plusieurs façons : • • Champ par champ dans un interface standard CGI prédéfini (avec mises à jour automatique des critères par création interactive d'un interface personnalisé qui comprend la liste de critères que l'utilisateur juge pertinente. Graphiquement sur un ensemble de plans 2D qui donnent accès aux recherches sur les critères urbains, historiques, type de media et orientation. Page 184 Activités de recherche Page 185 Figure 3 : interfaces de requètes 2D et 3D • Graphiquement sur un ensemble de scène 3D en langage VRML 2.0 (compatible pour le web) qui donne accès aux objets architecturaux élémentaires par période d'évolution de la place. Cet interface sera complété par l’addition d’accès privilégies qui autoriseront l’accès en modification et la lecture de notes de travail. Procédures de mise a jour Deux types de mises à jour à distance (par le biais d'un interface web) sont proposées: • • Ajout d'une ressource: un interface textuel affiche les champs à compléter et gère les problèmes liés aux données incomplètes et à l'accentuation des caractères polonais. Ajout de critères descriptifs: Les critères déjà présents dans le système sont affichés dans un interface textuel qui autorise l'ajout de nouveaux critères (qui peuvent correspondre par exemple à une spécificité morphologique d'un édifice que mentionne la ressource et qui ne fait pas partie des critères existants). Le système met à jour en temps réel la liste de critères et permet à l'utilisateur de référencer sa ressource en prenant en compte son nouveau critère. L'interface de recherche est bien entendu parallèlement mis à jour. SOL propose donc deux interfaces conçus pour répondre à la double exigence d'un accès distant via internet et d'une meilleure adéquation avec le domaine du patrimoine architectural: • • un interface de mise à jour à la fois des données et de leurs descripteurs à travers internet. un interface de recherche graphique 2D et 3D sur le web prenant en compte l'importance de la représentation dans le travail de l'architecte. En instrumentant modifications ou additions d’entrées à la base de données, l’outil développé constitue un premier module d’information spécialisé dédié aux chercheurs impliqués dans le programme de coopération ARKIW, et centré sur les problèmes de conservation dans le contexte du centre de la ville de Cracovie. Activités de recherche Page 185 Page 186 Figure 4 : Restitution du Rynek Główny au XVIIIéme siècle, utilisée comme interface de navigation dans la base documentaire SOL est aujourd'hui opérationnel et peut être consulté à l'adresse Internet du projet: http://alberti.gamsau.archi.fr DIVA DIctionnaire méthodologique trilingue pour le Vocabulaire Architectural En parallèle à SOL, un deuxième outil du même type a été développé: le dictionnaire méthodologique trilingue pour le vocabulaire architectural DIVA, centré autour des termes décrivant les édifices choisis comme terrains d’expérimentation. Son objectif est de permettre une désignation commune et non équivoque des objets du corpus a décrire dans l’élaboration d’un hypothèse de restitution. En effet, notre analyse du corpus vise à définir un ensemble de concepts architecturaux univoques. Il nous est donc apparu essentiel de mettre en partage un vocabulaire précis désignant ces concepts. L'interface web de la base de données DIVA permet à l'utilisateur de rechercher les traductions françaises polonaises et anglaises d'un mot écrit dans une de ces trois langues. Les 900 termes dont nous proposons une traduction (accompagnée des références bibliographiques ayant servi à l'établir) font partie du vocabulaire architectural et plus particulièrement de celui utilisé dans ARKIW. DIVA est présenté en accès libre à l'adresse suivante : http://cristo.gamsau.archi.fr/diva/diva.htm Cet outil reprend d'ores et déjà une démarche de classification proche de celle que nous avons adoptée dans la formalisation du modèle architectural. Cependant, il reste encore pauvre en terme d'interface et a fait l'objet d'une redéfinition d'objectifs qui sera explicitée dans le cadre du programme scientifique de l'UMR MAP pour les années à venir. Valideur: un modeleur VRML architectural sur le web Dans l'interface 3D de recherche de documents que propose SOL comme dans le cadre de l'étude des anciens plafonds en bois, nous nous appuyons sur le langage de description de scènes 3D VRML version 2.0 (Virtual Reality Modelling Language). Nous proposons un interface web de création de scènes sur Internet qui permet aujourd'hui de créer une scène VRML s'appuyant sur le modèle architectural sousjacent depuis n'importe quel machine connectée sur Internet. Les objectifs de cet outil sont les suivants : • Autoriser la création et la modification de scènes sur le web. • Appuyer cette démarche sur le modèle architectural développé pour le projet et par la même représenter celui-ci • Proposer une connection depuis chaque objet créé (chaque entité architecturale) vers une URL qui sera dans le cas de SOL une requête vers la base de données. Page 186 Activités de recherche Page 187 • • • • Autoriser la création interactive de scènes (sur une même scène, en temps réel, peuvent travailler par exemple un intervenant en France et un intervenant en Pologne). Détailler la représentation des entités architecturales pour visualiser par exemple le rapport profil / terminaison d'une solive. Alimenter une banque de modèles 3D du Rynek Główny indépendants de tout outil commercial Proposer des modules didactiques d'information sur les anciens plafonds en bois des maisons urbaines. Un réseau (i.e. une collection d'entités en interrelations) est représenté dans l'outil VALIDEUR sous forme de scène VRML interactive dont les points de vue standards sont calculés par le système. Chaque entité architecturale présente dans le modèle peut être ajoutée à la scène active ou à une nouvelle scène. Chaque entité instanciée dans une scène peut servir de patron morphologique pour cette scène aux entités de même type créées par la suite. Pour chaque entité, l'interface textuel ou la représentation 3D donnent accès aux attributs morphologiques ou spécifiques à la représentation graphique, mais également à la propriété URL de l'objet entité, autorisant ainsi la création de liens vers une adresse internet locale ou distante. Figure 5 : Production de maquettes dans l'outil VALIDEUR : une démarche de modélisation interprétative (restitution de Kramy Bogate à la période Gothique) Cet outil, dont le développement a été entamé au printemps 1999, n'a pas vocation à faire partie de la famille des modeleurs géométriques. Il a pour vocation de rendre compte de notre analyse du patrimoine architectural. Il intervient comme un outil de visualisation rapide d'une hypothèse de restitution archéologique. En effet, compte tenu du manque d'informations précises et de l'état des édifices étudiés (souvent partiellement détruits ou largement transformés), toute reconstruction se base sur des comparaisons et des analogies. Ceci suppose bien sûr une place importante laissée au point de vue subjectif de l'auteur d'une proposition de reconstruction, et par conséquent élargit le champ des propositions possibles. Il s'agit donc ici de proposer un outil souple de visualisation et d'estimation graphique par essais-erreurs. La modélisation 3D impose une définition exhaustive de l'hypothèse et par conséquent favorise l'émergence de questionnements sur son contenu. VALIDEUR a été testé sur les terrains d'expérimentation Kramy Bogate et anciens plafonds en bois. Etant développé pour Internet, la création et la modification de scènes VRML à distance sont autorisées. Toutefois, une scène en 3D peut s'avère souvent longue à télécharger. Valideur a donc été conçu avec pour objectif d'en assurer la portabilité. Ce développement pourra donc être installé et mis à jour sur les postes de travail Activités de recherche Page 187 Page 188 des partenaires du projet. VALIDEUR met en partage un modèle architectural et ses représentations HTML et VRML. Il est donc un outil didactique privilégié pour rendre compte de notre analyse du corpus. Figure 6 : Ensemble de solives d'un plafond XVIème modélisé dans l'outil VALIDEUR. Le développement de cet outil pose clairement le problème de l'adaptation des formalismes et techniques de représentation 3D à la simulation d'hypothèses architecturales et urbaines. En effet, les représentations du bâti qu'autorisent outils et de techniques numériques actuelles servent à l'évidence une forme de communication autour de l'édifice, mais qu'apportent t'elles en matière d'analyse de celui-ci ? La représentation de l'édifice peut, au-delà du champ de l'imagerie virtuelle, s'intégrer dans un dispositif d'étude du patrimoine bâti alliant restitutions en images de synthèse et gestion d'informations ; dispositif d'étude apte à rendre compte de la complexité tant formelle qu’historique de l'objet architectural. La représentation ne peut dés lors être abordée sans interroger le rapport de l'image et d'un modèle de l'édifice qu'elle figure. Elle ne peut non plus être abordée sans interroger l'état de nos connaissances sur un édifice à un temps T. Nous considérons par conséquent que la représentation a pour première vocation de servir le raisonnement du conservateur ou de l'architecte, au delà de tout souci de séduction par l'image. Autrement dit, la maquette numérique, utilisée pour générer des représentations d'hypothèses de restitution d'édifices ou de tissus urbains géométrales, perspectives, immersives ou animées, a pour nous vocation, dans le cadre d'études patrimoniales, à être interprétative. Il s'agit pour nous de replacer l'image comme une des représentations alternatives des connaissances manipulées par son auteur. Mais il s'agit également de rechercher comment: • • Montrer dans une représentation par essence entièrement définie, puisque le modèle 3D interdit les omissions, un état explicitement intermédiaire, incomplet ou hypothétique dans le définition de l'édifice. Intégrer aux outils de génération de maquettes tridimensionnelles desquels nous avons posé les bases les notions de relations et de groupements sémantiques Page 188 Activités de recherche Page 189 • VII. Apporter à la représentation 3D cette évidence du dessin, expression interprétative de l'édifice, qui en fait l'outil privilégié de raisonnement de l'architecte. Premier bilan Le travail mené dans le cadre du programme ARKIW a permis de mieux cerner l'apport potentiel d'outils informatiques à l'étude de l'édifice patrimonial à différentes échelles. La poursuite de ce travail s'inscrit dans une démarche de généralisation qui doit à la fois valider ou invalider les choix notamment technologiques qui ont été fait ainsi qu'apporter de nouveaux champs d'investigation : Généralisation, en terme de terrains d'expérimentation, à un ensemble d'édifices publics ou privés situés sur la place centrale de Cracovie (Dix-sept édifices publics dont la plupart sont aujourd'hui détruits, et une cinquantaine de maisons urbaines). Il s'agira non pas d'étudier chacun de ces édifices exhaustivement à l'intérieur de notre projet mais de fournir des outils opérationnels grâce auxquels ce travail pourra ce faire au travers des contributions successives des doctorants qu'accueille le partenaire polonais. • • • Généralisation, en terme d'analyse architecturale, à un corpus incluant notamment une meilleure prise en compte des notions d'échelle, de composition ou de vocabulaire architectonique. Généralisation, en terme de gestion de données, à des ressources pluridisciplinaires intégrant par exemple les notions d'usages successifs ou de règles de construction. Généralisation, en terme d'outils de représentation, aux problématiques des rôles de l'image dans le travail du conservateur. Une courte définition peut être proposée pour résumer notre approche : la représentation tridimensionnelle en réseau comme outil de navigation dans un ensemble de sources documentaires. Fortement liée aux attentes des conservateurs, cette définition pose également dans le champ informatique des problèmes non triviaux. Y répondre passe par l'élaboration d'outils et de méthodes prenant en compte dés la phase d'analyse et de conception de la plate-forme logicielle les exigences particulières de l'étude du patrimoine architectural. Au travers des réactions qu'ont suscité ces travaux, nous nous proposons de poursuivre notre collaboration sur deux grands chapitres : • Gestion de connaissances patrimoniales en réseau. • Adaptation des formalismes et techniques de représentation 3D à la simulation d'hypothèses architecturales et urbaines. Activités de recherche Page 189 Page 191 ARKIW: axes de recherche Un des trois axes de recherche du programme scientifique du laboratoire MAP UMR CNRS 694 s'intitule outils numériques et patrimoine architectural. Le laboratoire peut au travers d'une collaboration pérennisée avec son partenaire polonais bénéficier de compétences reconnues en terme de connaissance du patrimoine bâti, compétences qui viennent questionner avec acuité le travail d'élaboration d'outils et de méthodes que le laboratoire mène autour du patrimoine architectural. C'est dans cet esprit que sont placées les actions de recherche que nous entreprenons dans le cadre du programme ARKIW, soutenu pour les années à venir par un PICS (Programme International de Coopération Scientifique CNRS / KBN). Autour du thème du patrimoine architectural et des connaissances liées aux édifices patrimoniaux, le programme ARKIW aborde les problèmes du développement d'outils collaboratifs pour internet, de la simulation d'hypothèses, de la gestion de données et du relevé. Le programme de recherche interdisciplinaire ARKIW propose aujourd'hui un ensemble de résultats opérationnels. Ces résultats témoignent de l'interdépendance croissante des problématiques de recherche en informatique et de leurs domaines d'application. La pertinence de solutions logicielles dépend en effet ici non seulement des qualités de son interface ou de son adaptabilité mais aussi de l'intégration des questions posées par le domaine d'application dés l'étape de formalisation du modèle sur lequel s'appuient à la fois le raisonnement du conservateur mais aussi les traitements informatiques (gestion de données, simulations-visualisations, etc.). Dans le champ de la recherche comme dans celui de la pratique du projet sur le bâti, la modélisation architecturale, la gestion d’informations, la représentation et la simulation s’imposent de plus en plus comme des outils au service de la connaissance sur l’édifice aux différentes échelles (corpus des objets, logique du tissu urbain, architecture urbaine, logique structurelle de l'édifice, etc..). Dans le domaine patrimonial, ou les problématiques de gestion d’informations sont particulièrement présentes, cette réalité a cependant tardé un peu plus à se faire jour. Le programme ARKIW vise à tirer profit du développement d’un ensemble de techniques informatiques (approche Objet, technologies de Web, représentation 3D, etc…) pour le patrimoine : • • • • formalisation des connaissances, modélisation, simulation, représentation, Information à référence spatiale à l’échelle architecturale s’appuyant sur le corpus modélisé, gestion de données sur Internet. L'ensemble de ces travaux s’appuie sur une méthodologie de description interdisciplinaire de l’édifice commune, visant à élaborer un modèle architectural dont les instances serviront tant à la génération de maquettes simulant des états antérieurs qu'à l'interfaçage de données documentaires sur l'édifice. I. Thème et objectifs Plusieurs grands axes de travail se dessinent aujourd'hui pour le développement de ce programme : • • La modélisation des connaissances architecturales et urbaines s'appuyant sur l'approche objet et la gestion d'échelles imbriquées. La constitution d'un système d'informations à références spatiales, à l'échelle architecturale, dans lequel la représentation tridimensionnelle sert d'interface privilégiée de navigation. Activités de recherche Page 191 Page 192 • • • • La sémantique de la représentation dans les simulations d'hypothèses de restitution d'édifices partiellement ou totalement détruits. La génération de dispositifs de multi-représentations des édifices dans le cadre de maquettes interprétatives utilisées soit en simulation d'états antérieurs soit comme interfaces de navigation dans un système d'informations. Le développement d'un outil de définitions terminologiques combinant une approche: dictionnaire méthodologique et une approche catalogue illustré. La simulation, outil d'aide à la décision dans la restauration d'édifices : le cas des anciens plafonds en bois. Ces axes de travail se sont clairement dégagés de nos trois années de collaboration avec notre partenaire polonais et concrétisent une volonté commune : celle de mieux évaluer l'incidence possible d'outils et de méthodes informatiques sur l'étude de l'architecture patrimoniale. Pourtant, on peut distinguer parmi ces axes de travail des actions s'inscrivant directement dans la continuité de nos actions actuelles, et reprises dans un esprit de généralisation, et des actions s'inscrivant en réponses possibles à des problèmes nouveaux, mis en lumière par nos actions actuelles. C'est au travers de cette distinction que nous présenterons le programme de recherche renouvelé ARKIW. Il nous semble cependant utile, en préambule, de mettre en perspective ces différents points. En effet, notre objectif général est d'élaborer et d'expérimenter méthodes et outils de formalisation des connaissances et de gestion de données sur le champ patrimonial. Il s'agit donc d'un travail dans lequel l'application de techniques informatiques doit permettre de promouvoir de nouvelles solutions pour mieux effectuer des tâches existantes ou pour élaborer de nouvelles méthodes et de nouveaux outils de connaissance pour la recherche architecturale et urbaine. Les questions que ce programme soulèvent sont donc celles qui se posent aux chercheurs et praticiens impliqués dans l'étude et la gestion du patrimoine bâti. Les terrains d'expérimentation choisis s'inscrivent dans la continuité du programme ARKIW déjà mentionné plus haut. Ils sont représentatifs, par leur complexité, des thèmes et des problématiques à aborder. Ces thèmes sont ici repris afin de préciser quels objectifs seront poursuivis sur chacun d'entre eux. L'information référencée spatialement à l'échelle de l'architecture urbaine. Une modélisation pertinente de l'objet étudié permet d'attacher à sa morphologie tridimensionnelle un ensemble de données et d'informations. La question abordée ici est donc celle d'un système d'informations référencées spatialement à l'échelle de l'architecture dans lequel la représentation tridimensionnelle de l'édifice peut servir d'interface privilégiée de navigation. Formalisation des connaissances. La constitution de modèles sur lesquels appuyer un raisonnement est une étape fondatrice du programme de recherche que je propose. Ces modèles, bâtis à partir d'une analyse architecturale et urbaine, doivent permettre d'instrumenter des procédures d'aide a la décision dans ces travaux qui réclament de prendre en compte un nombre important de paramètres croisés afin d'établir une solution possible pour par exemple restaurer tel ou tel agencement d'éléments de corpus. La question posée ici est donc celle de l'aptitude d'un formalisme de représentation des connaissances à être fidèle au domaine modélisé et à sa complexité. La modélisation des connaissances architecturales est en fait la problématique transversale de l'ensemble des thèmes abordés. La représentation de l'édifice aux différentes échelles. Page 192 Activités de recherche Page 193 L'étude du patrimoine bâti fait référence à un ensemble d'opérations menées à différentes échelles (urbaine, architecturale, corpus) qui chacune appelle un type de représentation adéquat au niveau d'abstraction considéré. La représentation pose donc un ensemble de problèmes liés au sens donne à la maquette produite et au résultat que l'on attend de son analyse. On s'intéressera en particulier aux liens sémantiques à établir entre l'objet représenté et un ensemble d'informations selon que cet objet est vu, par exemple, au travers des filtres de l'urbanité ou de la logique structurelle de l'édifice. On s'intéressera également a la notion de gestion des niveaux de détails qui doit permettre à l'objet d'être vu différemment selon que l'on en est proche ou loin. La production de représentations pose également des problèmes de codage et de charge sémantique de l'image largement traités dans la production graphique 2D traditionnelle mais qui n'ont pas d'équivalents encore aujourd'hui sur les plates-formes de visualisation 3D. On verra la notamment les questions de figuration de niveaux de certitude dans les hypothèses de restitution ou encore de différentiation entre l'original et le reconstruit / réemployé. Cette adaptabilité de la maquette, ou représentation, n'est possible que si elle est produite à partir d'un travail de modélisation a priori des objets étudiés. La gestion de données sur le Web Un travail autour du patrimoine architectural s'appuie nécessairement sur un ensemble de sources documentaires pour lesquelles les SGBD offrent désormais des solutions concrètes. Avec le développement des technologies du Web peuvent s'ouvrir de nouvelles opportunités : recherche d'informations au travers de différentes interfaces (textuelle, par l'image, en 3D) sur un réseau de ressources plus important, mise en ligne de données et d'études pour la communauté de chercheurs concernée, etc... Au delà, c'est un interfaçage de données plus efficace, plus diversifié, plus adapté aux données elles-mêmes que permettent les standards récents comme VRML 2.0 ou XML. En appuyant la démarche de gestion d'informations par un travail de modélisation des connaissances, la recherche de documentation sur des "solutions analogues", idée proche du concept de pattern de C.Alexander, devient possible pour par exemple venir en complément de sources documentaires insuffisantes dans le cadre de restitutions d'édifices disparus. La simulation d'hypothèses de restitution d'édifices partiellement ou totalement détruits Par manque de rigueur dans l'utilisation de l'image, la restitution en images de synthèse d'édifices partiellement ou totalement détruits a acquis chez bien des spécialistes du patrimoine la réputation d'un exercice essentiellement commercial, inutile du point de vue scientifique, voire contre productif. Pourtant, la visualisation d'une hypothèse permet à son auteur de la vérifier puis dans un cycle d'essai-erreurs de la valider ou de l'invalider. Elle est donc un des outils au service de l'étude de l'édifice dont il ne faut pas sous-estimer le rôle. La production d'images figurant telle ou telle hypothèse de restitution est un travail long et fastidieux, même avec des logiciels de modélisation géométrique puissants. Il me semble important d'élaborer un outil de modélisation qui permette de manipuler non plus de la géométrie mais des objets architecturaux dans le cadre de représentations peu détaillées permettant des vérifications rapides d'hypothèses. Cet outil, basé sur la plateforme Internet (VRML), pose la question du rapport entre géométrie et morphologie architecturale, et là encore s'appuie sur un travail de modélisation des connaissances a priori qui seul permet de disposer de primitives architecturales paramétriques dédiées à la production de maquettes numériques 3D. II. Une démarche de généralisation : développement des acquis méthodologiques et technologiques Activités de recherche Page 193 Page 194 La démarche de généralisation que nous souhaitons adopter doit se comprendre au travers de plusieurs interprétations du terme : • • • • Généralisation, en terme de terrains d'expérimentation, à un ensemble d'édifices publics ou privés situés sur la place centrale de Cracovie (Dix-sept édifices publics dont la plupart sont aujourd'hui détruits, et une cinquantaine de maisons urbaines). Il s'agira non pas d'étudier chacun de ces édifices exhaustivement à l'intérieur de notre projet mais de fournir des outils opérationnels grâce auxquels ce travail pourra ce faire au travers des contributions successives des doctorants qu'accueille le partenaire polonais. Généralisation, en terme d'analyse architecturale, à un corpus incluant notamment une meilleure prise en compte des notions d'échelle, de composition ou de vocabulaire architectonique. Généralisation, en terme de gestion de données, à des ressources pluridisciplinaires intégrant par exemple les notions d'usages successifs ou de règles de construction. Généralisation, en terme d'outils de représentation, aux problématiques des rôles de l'image dans le travail du conservateur. Les outils SOL et DIVA par exemple, présentés dans le rapport d'activité de l'UMR, ont reçu de la part des chercheurs ou praticiens de la conservation avec lesquels nous travaillons un accueil favorable. Nous avons à la lumière de ces échanges amendé leur cahier des charges : • • • Intégrer aux interfaces 3D de l'outil SOL la notion d'échelle variable du modèle sur laquelle peu de travaux de recherche ont été menés dans le champ patrimonial Approfondir dans ce cadre notre démarche de modélisation du corpus architectural pour prendre en compte des niveaux de définition alternatifs (degrés d'incertitude ou de complétude, échelles urbaines ou architecturales, etc..), thème là aussi peu abordé dans notre champ d'application Redéfinir l'interface de base du dictionnaire DIVA et lui adjoindre un module de recherche par "réduction d'ambiguïtés" plus fondé sur l'approche méthodologique qui est la nôtre. A partir d'une base méthodologique stable, celle qui situe l'effort de modélisation comme point-clé dans une démarche de compréhension globale de l'édifice, nous distinguons trois grandes questions : le modèle, les méthodes de visualisation, la documentation , sur lesquelles nous revenons rapidement. Définition et évolution du modèle Nous avons isolé quatre grandes catégories de concepts censés représenter l'édifice à étudier et les connaissances dont il relève : entités, attributs, relations et réseaux. Pour chacune d'entre elles, des questions concrètes se posent. Les hiérarchies des entités et des attributs sont celles sur lesquelles nous avons porté l'essentiel de notre effort. Plusieurs points restent pourtant à prendre en compte. Par exemple, l'incomplétude d'une entité n'est pas gérée en terme de représentation. Si les dimensions (attributs morphologiques) ou d'autres propriétés d'une entité peuvent ne pas être renseignées, nous n'avons pas encore étudié le moyen de rendre compte de cette incomplétude dans la visualisation de l'entité. La solution envisagée passe par un affichage autonome de chaque attribut constituant l'entité. Autre exemple, un attribut devrait en théorie porter des informations qualitatives, une inscription stylistique par exemple, et des informations quantitatives. Dans l'état actuel de notre travail, seul le deuxième groupe d'informations a été traité. Les attributs dits qualifieurs restent donc à implémenter. Il n'y a pas là de difficultés particulières en terme de modélisation mais l'étude de ces concepts réclame du temps et de l'attention. En ce qui concerne les relations, la question posée est celle de la relation comme concept autonome à l'intérieur du modèle, disposant de propriétés Page 194 Activités de recherche Page 195 permettant de qualifier les instances. En effet, une relation, même uniquement topologique, a vocation à fixer des éléments de sémantique propres. Ce n'est pas le cas aujourd'hui où la relation se limite à servir d'outil de mise en place topologique de l'entité architecturale. Deux questions distinctes sont posées : • • Représentation et manipulation de la relation dans la maquette figurant l'édifice : sous quelle forme une relation doit-elle être représentée pour autoriser sa manipulation ? Nous comptons ici expérimenter une représentation alternative des relations et des objets physiques. Persistance des relations : de même qu'elle doit être accessible de façon autonome, la relation doit pouvoir être documentée tant au niveau du concept que des instances. Cette documentation pourrait prendre une forme proche de celle expérimentée pour les entités. Par ailleurs, la notion de relation est à étendre à des assemblages qui ne soient pas fondés sur des critères fixant la localisation des entités. Cette notion de relation étendue renvoie à la notion de réseau puisqu'elle devient déterminante de la logique de constitution du réseau. Prenons un exemple, et disons que nous cherchions à constituer sur un édifice un réseau basé sur une relation stylistique. Est-ce la relation qui va fixer cette logique de regroupement ou le réseau ? Nous considérons que la relation ne doit ici intervenir que comme un mécanisme de gestion de liste générique. Autant la localisation d'entités et de réseaux peut tirer bénéfice d'une classification de relations topologiques, autant, nous semble t'il, l'assemblage de groupes d'objets sur des critères qualitatifs doit-il être géré par un mécanisme de relations génériques qui ne laisse de place à une ambiguïté entre relations et réseaux. Un point de vue reste aujourd'hui à exprimer dans le travail que nous proposons : la notion d'assemblage. En effet, elle recouvre à la fois l'idée de positionnement relatif des objets, idée dont nous avons parlé ci-dessus, mais aussi celle de typologie d'assemblages. Nous comptons mener à bien une expérimentation sur le corpus des plafonds en bois dans laquelle les accessoires d'assemblage (ancrages, tenons, etc…) seront des attributs et une relation générique d'assemblage portera la qualification de l'assemblage. Enfin, denier point évoqué ici, le formalisme de réseau ne nous sert aujourd'hui qu'à regrouper des éléments du modèle au sein d'un concept réduit à servir de "sac à objets" (de type Entité et/ou Relation). La manipulation de groupes d'entités peut faire référence à deux interprétations différentes du terme "divisions" : des parties d'édifices (l'aile, l'avant-corps) ou des modèles d'assemblage canoniques (l'arcade, le portique, etc..). Dans les deux cas, la question posée est simple : comment tirer parti d'une connaissance à priori sur un groupe d'entités et de relations lors de l'instanciation d'un nouveau réseau ? La première étape que nous souhaitons franchir sera d'élaborer un mécanisme d'instanciation des réseaux à partir de séquences d'instanciation canoniques. Une seule classe Réseau dite générique sera dés lors concernée, évitant de raffiner inutilement ce concept en une hiérarchie de classes dont la seule justification aurait été un état initial différent. Cette idée peut s'appliquer de la même manière dans le cas de réseaux basés sur par exemple une concordance stylistique ou sur un modèle d'agencement d'objets canonique comme une colonnade. De la même façon, l'idée de norme ou de rythme peut être gérée de façon générique, le réseau se contentant de donner accès aux objets positionnés (des entités) et à la règle fixant leurs positions (une relation). Une distinction peut être établie entre réseaux d'agencements, ou assemblages prédéfinies d'entités et de relations, et réseaux de concordance visant à établir des comparaisons entre propriétés qualitatives. Pourtant cette distinction nous semble a priori nécessaire essentiellement pour faciliter la lisibilité du modèle. Activités de recherche Page 195 Page 196 Par contre, le mécanisme de réseau actuel est bien en peine de représenter la notion d'espace clos. Autrement dit, la qualification d'usage d'un réseau (ce qu'est l'espace délimité) plutôt que sa qualification de bornage (comment cet espace est délimité) n'est pas à notre portée. En effet, seuls les objets physiques sont manipulables dans notre modèle. Nous n'avons pas l'intention de remettre en cause ce choix de modélisation dans l'immédiat, bien que ce point constitue une perspective à plus long terme intéressante. Exploitation du modèle au travers de la représentation La visualisation de scènes figurant un ensemble d'instances du modèle correspond à deux grandes familles d'objectifs, la simulation d'hypothèses de restitution et la navigation par la représentation tridimensionnelle de l'édifice dans une base documentaire. Nous entamons ou entamerons un ensemble de développements visant à diversifier le type de maquettes produites et à améliorer leur pertinence au regard des attentes des conservateurs du patrimoine bâti. Au delà des questions techniques liées à l'utilisation du standard VRML pour répondre aux contraintes d'une visualisation interprétative de concepts architecturaux (représentations alternatives, routage d'évènements, texturations, etc..), se pose ici la question de la codification des scènes 3D générées par instanciation du modèle. En effet, la plus grande difficulté à laquelle nous sommes confronté en terme de représentation réside dans la nécessité de prendre en compte des notions telles que l'incomplétude d'un objet, l'incertitude dans sa définition géométrique, notions qui vont à l'encontre de ce que la maquette numérique sait bien faire : représenter de façon exhaustive. Résumons cette difficulté par ces mots :. l'image doit s'adapter au problème représenté et non l'inverse ; si la connaissance que l'on a d'un élément est incomplète, alors il faut pouvoir le signaler dans l'image elle-même. Cette idée toute simple, présente dans la représentation dessinée traditionnelle, fait l'objet de peu de travaux dans le domaine de la simulation d'hypothèses de restitution en imagerie de synthèse. Elle est pourtant au cœur des préoccupations de nos interlocuteurs. Nous avons donc entamé une réflexion sur ce sujet afin de recenser les moyens dont nous disposons concrètement. Nous pensons qu'il faut distinguer deux cas : • • L'élément est complètement défini géométriquement mais sa présence sur l'édifice reste incertaine. L'élément est observable mais partiellement détruit Les pistes de réflexion sur une possible codification de la représentation renvoient à plusieurs points dont nous donnons en conclusion une courte liste : • • • • La gestion des niveaux de détail intra -entités et intra-réseaux L'expression autonome des attributs. Le lien de l'image aux sources documentaires. L'accès utilisateur aux évènements alternatifs. Figure 7 : La représentation de l'édifice à différentes échelles dans le cadre de la simulation d'hypothèses de restitution (Kramy Bogate) Page 196 Activités de recherche Page 197 Documentation du modèle et utilisation des maquettes Dans notre domaine d'application, un modèle et des maquettes en figurant des instances n'a de sens qu'encadré et justifié par un ensemble de sources documentaires. Ceci n'est à vrai dire pas particulier à ce domaine d'application mais revêt pour le conservateur du patrimoine une importance particulière. Nous devrions en fait dire que le manque de justification documentaire est pour une grande part à l'origine du désintérêt à peine voilé qu'expriment beaucoup de spécialistes de l'architecture patrimoniale envers les maquettes numériques en général. Il nous importait donc tout particulièrement d'insister sur ce point. Nous distinguons les données relatives à la définition du modèle et celles relatives au renseignement des instances puisque les sources documentaires interviennent à ces deux niveaux. Les choix que nous avons fait pour instrumenter un mécanisme de renseignement documentaire des concepts et des instances (un formalisme de lien URL basique) ne remettent pas en cause le principe de portabilité et de compatibilité que nous voulons respecter. L'outil DIVA permettant de renseigner les concepts doit être mis à niveau dans un proche avenir. Il s'agira d'abord de faciliter l'usage de l'outil en autorisant des requêtes à partir de l'image. En effet, il est courant, comme le montre clairement 1 l'ouvrage de Jean-Marie Pérouse de Montclos] , que l'utilisateur connaisse la morphologie de l'objet sans pouvoir lui affecter un vocable non ambigu. Nous comptons donc autoriser la formulation de requêtes sur la base DIVA à partir soit d'images photographiques soit de maquettes numériques. Par ailleurs, nous pensons qu'il sera possible de référencer des instances de ces concepts sous la forme d'un catalogue illustré répertoriant diverses interprétations régionales du terme. Une structuration XML de ces références comme des autres URL additionnelles sera également à expérimenter. Si la documentation du modèle et de ses instances ne justifient pas l'identification et l'organisation du modèle, elle justifie en revanche en grande partie son usage. Il nous semble par conséquent que l'utilisation de ce modèle dans le cadre d'outils comme DIVA et SOL permet d'en mieux évaluer la pertinence. Nous pensons avoir dans ce cadre démontré qu'un outil de référencement bibliographique après tout très standard pouvait grandement bénéficier d'un effort de modélisation des connaissances relatives au domaine d'application. C'est parce qu'il y a modélisation du corpus architectural que la référence bibliographique peut être attachée à un édifice de façon évidente. 1 [Pérouse De Montclos, 1988] Jean Marie Pérouse De Montclos "Architecture vocabulaire - Principe d’analyse scientifique" Imprimerie Nationale 1972-88 Activités de recherche Page 197 Page 198 Figure 8 : Schéma synoptique illustrant le rapport modèle - maquette - système de gestion de base de données - interfaçage Web dans le cas de la base documentaire SOL Nous pensons pouvoir là apporter une réponse adéquate aux préoccupations de nos interlocuteurs, spécialistes de l'architecture patrimoniale, réponse s'appuyant sur l'approche objet à la fois comme moyen d'organiser des éléments de connaissance et comme paradigme de programmation. Les développements prévus dans la continuité du programme ARKIW sont menés à partir de : • • • Formats de représentation des données standards (HTML, VRML, textes formatés, requêtes SQL, etc...) Langages de programmation libres et indépendants des plates-formes matérielles (JAVA/ Javascript/ Perl) Outils libres issus du monde universitaire ou de la recherche (Pov-Ray) Il s'agit là d'un choix devant permettre la portabilité de ces développements et leur prise en main après expérimentation par leurs destinataires ; sans contraintes d'ordre technique ou financier. Il résulte également dans une plus grande indépendance vis à vis des problèmes de versionnements de logiciel qui dans la pratique restent délicats. Des solutions logicielles complémentaires seront néanmoins dans un proche avenir évaluées : • • Base de données "Open Source" mySQL ou Interbase, qui peuvent apporter des réponses notamment sur la disponibilité en local des bases et la gestion de tables de caractères multiples. Leur disponibilité et leur gratuité sur les différentes plateformes systèmes constituent également un aspect à prendre en compte. Mise à jour XML des feuilles de données dans le cadre des outils SOL et DIVA Page 198 Activités de recherche Page 199 III. De nouveaux axes de travail Au travers des expériences décrites ci-dessus et plus en détail dans la première partie de ce document, de nouvelles questions sont venues s'ajouter aux problèmes que le programme ARKIW souhaitait initialement traiter. Parmi ceux-ci, trois s'imposent à nous comme nécessitant une intégration rapide au reste du projet : • • • La notion de multi-représentation dans les maquettes produites par instanciation du modèle afin de disposer d'un jeu de concepts à différentes échelles (corpus architectural, tissu urbain, détails architectoniques, etc..) auquel rattacher les sources documentaires. La notion de maquette interprétative dans la simulation d'édifices totalement ou partiellement détruits / transformés La définition d'un outil terminologique rendant explicite notre méthodologie de description de l'édifice. Nous détaillons ci-dessous rapidement les deux derniers points. Le premier, compte tenu de son caractère général et de l'écho qu'il a suscité à travers plusieurs expériences menées au laboratoire MAP, fait l'objet d'un nouveau projet dont l'équipe est élargie par rapport à celle du programme ARKIW. Ce projet, baptisé " Multireprésentations dans un Système d'Informations sur le patrimoine architectural et urbain pour le réseau Internet", soutenu par une procédure d'APN (Appel à Projets Nouveaux, CNRS, 2001-2002), est décrit indépendamment. La méthode de travail choisie dans le cadre de ce nouveau projet sera expérimentée sur les terrains d'expérimentation propre au programme ARKIW (tissu médiéval persistant) mais aussi sur des terrains d'expérimentation choisis à d'autres périodes historiques. Nous renvoyons donc à ce projet pour une discussion sur la méthode de travail que nous entendons développer pour faire face à l'exigence de pluralité dans la représentation de l'édifice patrimonial. Sémantique de la représentation dans la simulation d’hypothèses Une représentation sert un objectif, déterminant dans le choix de la méthode et de l'outil à privilégier, et constitue un résultat ponctuel à réintégrer dans un dispositif d'étude plus large de l'édifice. Dans le cadre d'études visant à simuler une hypothèse de restitution d'un édifice disparu, la représentation géométrique exhaustive de l'édifice se traduit essentiellement par la mise en évidence d'incohérences ou d'impossibilités dans les choix faits par les auteurs de l'hypothèse. Elle se traduit également par la nécessité pour l'auteur de l'hypothèse de dimensionner chaque élément de l'hypothèse et par conséquent de disposer de nouveaux éléments de comparaison avec d'autres édifices de même type, maillon important du travail d'analyse de l'hypothèse. Utilisée comme moyen de simuler une hypothèse de restitution, la maquette numérique pose à l'auteur de l'hypothèse deux grandes familles de questions : • • Validité de la représentation. On distingue ici exactitude géométrique de la maquette et validité architecturale de l'hypothèse. Dans le premier cas les problèmes posés seront par exemple la gestion des niveaux de détails ou encore la gestion du décor. Dans le second, c'est l'analyse architecturale de l'édifice figuré qui est en jeu : observation des incohérences, comparaisons, etc. Codification de la représentation. Le problème posé ici s'apparente à la définition de règles d'usages pour la simulation d'hypothèses de restitution en images de synthèse : comment signifier des notions telles que l'incertitude, l'incomplétude, etc… ou encore comment gérer la question de l’échelle. C'est donc la capacité du modèle à représenter le caractère particulier de l'architecture patrimoniale qui est en question ici. La représentation permet par exemple de mettre le doigt sur le problème de la surdéfinition des instances (i.e une Activités de recherche Page 199 Page 200 surabondance de leurs attributs) ne correspondant pas à l'état des connaissances sur l'objet étudié. De nombreux édifices peu documentés sont présents à telle ou telle époque sur le terrain d'expérimentation. Comment dés lors instancier un modèle complètement défini ? Pourquoi figurer dans la représentation de l'édifice un objet complètement défini alors que rien ne permet de justifier le choix effectué ? Pourquoi de plus lui affecter un code graphique identique quel que soit l'état des connaissances sur l'objet (c'est à dire une représentation tridimensionnelle qui est celle de toutes les instances issues d'une classe d'objets) ? Figure 9 : Principe de fonctionnement des LOD (niveaux de détail) du langage VRML illustré sur une restitution de KramyBogate au XIXème siècle. Cette question peut sembler anecdotique dans bien des disciplines, elle est pourtant au cœur des problèmes que les conservateurs évoquent quand ils font face à un travail de restitution numérique d'édifice patrimonial. La problématique du codage de la représentation, naturelle chez les géographes et chez de nombreux architectes, nous semble un terrain de recherche particulièrement intéressant d'étudier. Le vocabulaire architectural : un outil de compréhension de l'édifice L'origine de cet axe de travail est la question de la documentation des concepts pour le modèle architectural. Le premier point à soulever est la diversité de la documentation en question. Il peut en effet a priori s'agir de sources bibliographiques classiques, mais aussi d'illustrations, de géométraux, de maquettes numériques, etc… De plus, nous travaillons dans le cadre du projet ARKIW en trois langues : français, anglais et polonais. Chaque concept architectural intégré au modèle a fait l'objet d'un travail de définition et de traduction. Une base documentaire a ainsi été réunie et portée sur le web au travers d'une interface de consultation et de mise à jour d'un SGBDR. L'objectif de cet outil, baptisé DIVA, est de permettre une désignation commune et non équivoque des objets du corpus a décrire dans l’élaboration d’une hypothèse de restitution. En effet, notre analyse du corpus vise à définir un ensemble de concepts architecturaux univoques. Il nous est donc apparu essentiel de mettre en partage un vocabulaire précis désignant ces concepts. L'outil permet à l'utilisateur de rechercher les traductions (accompagnées des références bibliographiques ayant servi à les établir) françaises polonaises et anglaises d'un mot écrit dans une de ces trois langues. Les termes dont nous proposons une traduction (accompagnée des références bibliographiques ayant servi à l'établir) font partie du vocabulaire architectural et plus particulièrement de celui utilisé dans le projet ARKIW. L'interface Web de l'outil DIVA dans son état actuel propose une recherche mot par mot mais aussi une recherche catégorie par catégorie, reprenant pour l'essentiel les grands chapitres de [Pérouse De Montclos, 1988]. Une variable de type URL est attachée à chaque concept. Cette ébauche de solution semble être bien adaptée à la diversité des sources documentaires potentiellement rassemblée sur chaque concept. En effet, le concept isolé est un invariant du modèle, sa justification peut par contre évoluer. Page 200 Activités de recherche Page 201 Une recherche par l'image artisanale a été expérimentée, reprenant là encore le principe d'utilisation de notre ouvrage de référence en matière de vocabulaire architectural, [Pérouse De Montclos, 1988]. Deux directions sont privilégiées pour développer cet outil et en élargir la portée : • • Rôle de l'image dans l'interface de requête : chercher ce que l'on connaît mais que l'on ne sait pas ou plus nommer précisément. Référencement d'instances des concepts sous la forme d'un catalogue d'URL locaux ou distants structurés en XML. L'étude de ces deux directions peut servir de façon particulièrement utile le travail de communication et de comparaison d'expériences pour la communauté de chercheurs concernée. Par ailleurs, l'élaboration de cet outil ouvre également une perspective pour la création d'un système d'aide à la détermination d'une affiliation (stylistique, structurelle, etc..) à partir du modèle théorique et de sa collections d'instances. Figure 10 : Architecture clie7nt-serveur de l'application DIVA IV. Conclusion Les travaux à partir desquels est proposé ce programme ont montré que l'outil informatique, pris en main par le domaine d'application, peut apporter de nouveaux instruments d'étude de l'architecture urbaine aux différentes échelles. L'élaboration et l'expérimentation sur des cas concrets de tels instruments peut contribuer à mieux cerner l'incidence possible des formalismes informatiques récents sur la pratique et l'étude dans le domaine de l'architecture patrimoniale et des tissus urbains anciens. Les actions que nous souhaitons mener s'inscrivent d'une part dans la continuité, dans un esprit de généralisation, des travaux de recherche entrepris depuis trois ans avec nos partenaires polonais, et d'autre part dans la perspective de l'intégration de nouvelles problématiques issues de ces mêmes travaux et des expériences concrètes auxquelles ils ont donné lieu. L'approche défendue dans le programme ARKW est le développement d'un système d’information fondé d’une part sur la formalisation de connaissances complexes et d’autre part sur leur disponibilité au sein de maquettes numériques 3D évolutives. La conception d’un tel système induit plusieurs étapes, dont chacune relève de croisements de disciplines. La représentation y a vocation non seulement à figurer l'édifice, mais à porter témoignage d'interprétations en fixant tant sur le plan formel qu'historique de possibles logiques de constitution et d'évolution. Activités de recherche Page 201 Page 203 Multi-représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine architectural et urbain pour le réseau Internet Equipe: Jean-Yves Blaise, Farid Ameziane, Pascal Bénistant, Iwona Dudek, Anne Durand En parallèle au programme ARKIW, et s'inspirant des problématiques de recherche dégagées dans le cadre de cette coopération internationale, le projet présenté ici s'intéresse aux questions liées spécifiquement à la production et à l'utilisation de scènes tridimensionnelles comme outils au service du raisonnement du conservateur. C'est donc vers une méthodologie d'élaboration et d'usages de la maquette que tente de déboucher ce projet, dans un esprit de généralisation et de diversification des terrains d'expérimentation puisque ceux-ci incluront ici à la fois le tissus urbain médiéval de Cracovie mais aussi la ville Antique du point de vue de l'édifice particulier comme de la trame urbaine. Présentation générale La gestion d'informations relatives à l'édifice patrimonial aux différentes échelles, notamment dans sa dimension historique, est bien sûr le problème de fond qu'aborde ce projet. Dans le champ de la recherche comme dans celui de la pratique du projet sur le bâti, la modélisation du savoir architectural et des savoir-faire, la gestion d’informations, la représentation et la simulation s’imposent de plus en plus comme des outils au service de la connaissance sur l’édifice aux différentes échelles (corpus des objets, logique du tissu urbain, architecture urbaine, logique structurelle de l'édifice, etc..). Dans le domaine patrimonial, où les problématiques de gestion d’informations sont particulièrement présentes, cette réalité a cependant tardé un peu plus à se faire jour. Le projet que je présente vise à tirer profit du développement d’un ensemble de techniques informatiques (approche Objet, technologies du Web, représentation 3D, etc…) pour tenter de jeter les bases d'un système d'informations localisées spatialement à l'échelle architecturale, dans lequel la représentation de l'édifice servirait d'interface de navigation privilégiée. C'est la nature même des sources documentaires considérées qui appelle une telle utilisation de la maquette numérique tridimensionnelle: des textes anciens aux relevés de fouilles en passant par l'iconographie des objets étudiés, la plupart des documents à référencer traitent au minimum d'un lieu dans la ville, et le plus souvent d'un lieu architectural (édifice, partie d'un édifice, ensemble d'édifice). Dés lors il est tentant de rapporter ces documents aux concepts dont ils relèvent; ceux de l'analyse du bâti, et donc d'utiliser une représentation de ces concepts pour accéder aux informations relatives à l'édifice patrimonial aux différentes échelles. Autrement dit, il est tentant de donner de l'édifice des représentations symboliques témoignant de notre connaissance sur cet édifice et jouant pour le lieu architectural le rôle que la carte joue pour le lieu géographique. Or, la production de maquettes numériques souffre aujourd'hui dans bien des cas de deux handicaps importants: • • Là où la carte témoigne à l'évidence d'une analyse finalisée du territoire, la maquette numérique tridimensionnelle se contente bien souvent de singer une géométrie observée ou restituée, autrement dit là ou la carte apporte une lecture de la réalité observée la maquette ne fait que tenter de la cloner et faillit à renseigner le lecteur. Là où la carte, parce qu'elle est fille d'une réflexion sur les concepts fondateurs du territoire, est une représentation symbolique pouvant servir de support au Activités de recherche Page 203 Page 204 raisonnement, la maquette quant à elle est trop souvent conçue comme un objet de séduction, sorte de photographie-résultat sans rapport profond avec un modèle de l'objet étudié. Une première explication peut être avancée : la maquette numérique est une représentation géométrique, elle n'est pas produite par un modèle prenant en compte la sémantique du domaine. Mais le passage obligé par un modèle géométrique n'explique pas tout : la carte est elle aussi une "géométrie". Paradoxalement, on peut observer que l'exhaustivité géométrique des maquettes numériques tridimensionnelles et la qualité de rendu qu'autorisent les outils informatiques actuels tentent à soustraire à la représentation de l'édifice cette évidence du dessin, représentation par nature interprétative. La représentation devient outil de séduction qui loin d'éclairer sur la logique de constitution ou d'évolution de l'édifice et du tissu urbain en fournissent une image globale aussi confuse que la réalité elle-même. Pourtant, ce constat doit être modéré : c'est avant tout un constat d'usage des maquettes qui est fait. Celles-ci peuvent certainement, et c'est ce que tentera de démontrer ce projet, servir de support au raisonnement et d'interface de navigation dans un système d'informations dés lors que sont faites quelques hypothèses, hypothèses qui sont le fondement du travail que nous engageons : • • • • La maquette est produite à partir d'un modèle architectural dans lequel les aspects géométriques ne sont qu'une des facettes des concepts manipulés. La maquette est conçue comme une représentation symbolique de l'objet étudié qui se substitue à lui pour l'étudier aux différentes échelles (tissu urbain, édifice, corpus architectural, décor, etc…). Elle est un résultat ponctuel qui évolue au rythme de notre connaissance sur l'objet étudié et qui donne de la morphologie de celui-ci une interprétation liée à une phase de son évolution. La maquette, utilisée comme interface de navigation dans un système d'informations localisées spatialement à l'échelle architecturale, est dotée de dispositifs permettant de rendre lisibles les questionnements liés au domaine d'application: évolution chronologique, réemplois d'éléments, tracés, logiques constructives, niveau de certitude dans les hypothèses de restitution d'édifices disparus, etc… La proposition que nous faisons est donc d'instrumenter la production de telles maquettes aux différentes échelles, maquettes jouant le rôle de représentations symboliques fidèles à la sémantique du domaine. De telles maquettes sont le résultat, en amont, d'un travail de modélisation des connaissances architecturales et servent, en aval, d'interface de navigation dans un ensemble de sources documentaires. Ce ne sont donc pas tant les techniques de représentation de l'édifice qui sont en cause dans ce projet que l'aptitude de la maquette à garder trace de notre connaissance sur l'édifice: objet géométrique certes, mais aussi objet construit, objet documenté, objet culturel, objet en relations dans un ensemble composé, etc… Le projet devra par conséquent déboucher sur l'élaboration d'une méthodologie de création et d'usage de la maquette numérique tridimensionnelle, permettant à celle-ci de se hisser au rang "carte 3D à l'échelle architecturale". Pourtant, si la représentation est ainsi placée au centre du projet, elle n'en reste pas moins une simple interface dans un dispositif d'étude du lieu architectural plus vaste. Si la problématique pivot du projet est l'aptitude de la représentation à véhiculer du sens architectural et urbain, elle est indissociable des problématiques de la modélisation des connaissances et de la gestion de données. Trois axes de recherche se dessinent dés lors clairement : modélisation: La définition d'une méthodologie de description interdisciplinaire de l’édifice apte à le représenter, c'est à dire à se substituer à l'édifice réel pour l'étudier. Page 204 Activités de recherche Page 205 L'approche objet est le formalisme choisi pour élaborer ce modèle, bâti à partir d'une analyse architecturale et urbaine. La question posée ici est donc celle de l'aptitude d'un formalisme de représentation des connaissances à être fidèle au domaine modélisé et à sa complexité. Représentation: L'étude du patrimoine bâti fait référence à un ensemble d'opérations menées à différentes échelles (urbaine, architecturale, corpus) qui chacune appelle un type de représentation adéquat au niveau d'abstraction considéré. La représentation pose donc un ensemble de problèmes liés au sens donné à la maquette produite et au résultat que l'on attend de son analyse. On s'intéressera en particulier aux liens sémantiques à établir entre l'objet représenté et un ensemble d'informations selon que cet objet est vu, par exemple, au travers des filtres de l'urbanité ou de la logique structurelle de l'édifice. Gestion de données : La nécessité de documenter l'édifice est un souci essentiel dans le domaine abordé, que la documentation concerne sa forme ou ses usages. La modélisation architecturale est elle-même directement en relation avec un ensemble de sources documentaires. Pourtant, la documentation de l'édifice n'est pas traditionnellement centrée sur les concepts architecturaux du modèle (à éléments du corpus). Une modélisation pertinente de l'objet étudié permet d'attacher à sa morphologie tridimensionnelle un ensemble de données et d'informations. La question abordée ici est donc celle d'un système d'informations référencées spatialement à l'échelle de l'architecture dans lequel la représentation tridimensionnelle de l'édifice peut servir d'interface privilégiée de navigation. Dispositifs de multi-représentation Ainsi que décrit dans le cadre du programme ARKIW, la création de scènes VRML se fait par l'intermédiaire d'un outil appelé VALIDEUR dont le rôle précis est d'une part l'instanciation (au sens de la POO) de concepts et d'autre part l'activation des méthodes d'écriture au format VRML dont dispose chaque concept. L'outil VALIDEUR est une application CGI permettant à l'utilisateur de dimensionner, de positionner et de renseigner chaque concept architectural instancié et de le représenter en langage VRML. Les contraintes que nous imposons à un formalisme de représentation sont importantes : • • • • • • Qu'il permette la visualisation sur le Web, sans investissement matériel, de scènes 3D; Qu'il permette la visualisation de ces scènes 3D sur chaque système d'exploitation; Qu'il permette à l'utilisateur distant d'interagir avec cette scène, soit en s'y déplaçant, soit en l'interrogeant, soit en la modifiant; Que la scène soit décrite dans un format manipulable par un Langage de Programmation; Que la scène serve d'interface avec un Système de Gestion de Bases de Données ; Que la scène puisse servir d'interface avec d'autres scènes ou d'autres représentations du modèle. Activités de recherche Page 205 Page 206 Figure 11 : Affectation d'URL sur un objet architectural dans une scène VRML Le langage de description de scènes 3D interactives VRML version 2.0 (Virtual Reality Modelling Language) est aujourd'hui une réponse efficace à cette demande. L'objectif poursuivi est simple : représenter une instance de notre modèle sur la plate-forme Internet en décrivant des scènes en VRML figurant un jeu de concepts architecturaux, et se servir de ces scènes comme d'une interface vers des données non graphiques. Les éléments figurés dans la scène étant issus du modèle, ce dernier point consiste en fait à affecter à chaque concept une propriété telle qu'une sélection utilisateur sur sa représentation appelle des données non graphiques (mécanisme d'ancrage d'URL aux objets géométriques de VRML). VRML est un langage de description de scènes statiques ou animées pour le web, adapté à la génération de scènes conçues comme des interfaces permettant, au travers de représentations correctes de l'édifice, de naviguer entre différentes vues sur celui-ci. Au-delà de ce service, VRML apporte à la visualisation de scènes des formalismes de représentation d'éléments de sémantique du modèle (niveaux de détail, représentations alternatives en temps réel, etc…) particulièrement pertinents. Les dispositifs de multi-représentation que nous souhaitons mettre en œuvre ont pour vocation de permettre une lecture personnalisée du jeu d'instances que figure une scène. Ces dispositifs étant intégrés à la scène elle-même, ils ne contraignent pas l'utilisateur à effectuer une nouvelle connexion réseau lorsqu'il souhaite par exemple basculer d'une représentation figurant les édifices s'inscrivant dans une même affiliation stylistique à une représentation figurant les seuls édifices publics. Deux niveaux d'interactions sont prévus : un choix d'échelle et un ensemble de filtres. Dans le premier cas on déterminera si l'objet représenté est vu à l'échelle urbaine (tracé, masses, cadastre, évolution chronologique, etc…); à l'échelle de l'édifice (composition, logique structurelle, ensemble urbains, affiliation stylistique, etc..), à l'échelle du corpus (relations, matériau, réemploi, etc..) ou encore à l'échelle du décor (profils, moulurations, etc…). Page 206 Activités de recherche Page 207 Figure 12 : modèle à l'interrogation des bases documentaires, principes d'implémentation Un ensemble de filtres permettra d'interroger l'objet étudié à chacune de ces échelles en fonction de problématiques proches du domaine et en relation aux sources documentaires référencées par le système. Nous distinguerons deux types d'interactions: manipulations relatives à la scène dans son ensemble et manipulations relatives à un objet dans cette scène. Chaque scène sera dotée d'un ensemble de déclencheurs (au sens du langage VRML, c'est à dire routages d'évènements utilisateur au besoin au travers de scripts JSAI) relatifs soit à l'ensemble des objets en jeu soit à tel ou tel objet dans la scène. Ces déclencheurs génériques seront intégrés aux scènes dés l'étape de modélisation dans l'outil VALIDEUR puisque l'écriture effective des scènes est assurée par cette application. Les dispositifs de multi-représentation que nous souhaitons mettre en œuvre ont pour vocation de permettre une lecture personnalisée du jeu d'instances que figure une scène. Ces dispositifs étant intégrés à la scène elle-même, ils ne contraignent pas l'utilisateur à effectuer une nouvelle connexion réseau lorsqu'il souhaite par exemple basculer d'une représentation figurant les édifices s'inscrivant dans une même affiliation stylistique à une représentation figurant les seuls édifices publics. Deux niveaux d'interactions sont prévus : un choix d'échelle et un ensemble de filtres. Dans le premier cas on déterminera si l'objet représenté est vu à l'échelle urbaine (tracé, masses, cadastre, évolution chronologique, etc…); à l'échelle de l'édifice (composition, logique structurelle, ensemble urbains, affiliation stylistique, etc..), à l'échelle du corpus (relations, matériau, réemploi, etc..) ou encore à l'échelle du décor (profils, moulurations, etc…). Un ensemble de filtres permettra d'interroger Activités de recherche Page 207 Page 208 l'objet étudié à chacune de ces échelles en fonction de problématiques proches du domaine et en relation aux sources documentaires référencées par le système. Nous distinguerons deux types d'interactions: manipulations relatives à la scène dans son ensemble et manipulations relatives à un objet dans cette scène. Chaque scène sera dotée d'un ensemble de déclencheurs (au sens du langage VRML, c'est à dire routages d'évènements utilisateur au besoin au travers de scripts JSAI) relatifs soit à l'ensemble des objets en jeu soit à tel ou tel objet dans la scène. Ces déclencheurs génériques seront intégrés aux scènes dés l'étape de modélisation dans l'outil VALIDEUR puisque l'écriture effective des scènes est assurée par cette application. Les rôles respectifs des déclencheurs de scènes et d'objets peuvent être illustrés par quelques exemples : Déclencheurs de scènes Déclencheurs d'objets Echelle observée (urbain / édifices) Eclairement (global, local, interactif) Base documentaire à interroger (bibliographique, terminologique; fiches de fouilles, …) Tracé urbain / cadastre Evolution chronologique Anamorphose du terrain Événements (incendies, inondations, destructions massives) Sous-zone observée Typologie d'usage Affiliation stylistique … Evolution chronologique Evolutiont des connaissances sur l'objet Réemplois Composition Texturation (pixel, image, URL, matériau, opus) Niveau de détail Echelle observée (Edifice / corpus / décor) Examen de l'objet (mouvements autonomes de l'objet dans la scène) Démontage structurel … Documentation et gestion de données : vers un système d'information à l'échelle architecturale Notre objectif n'est pas de créer une base documentaire qui serait ajustée au besoin de notre projet pour nous permettre de valider notre hypothèse de départ, mais bien de confronter cette hypothèse et la démarche de projet qui l'accompagne à des cas concrets issus du champ d'application. C'est pourquoi nous utiliserons plusieurs bases documentaires déjà mises en œuvre dans le cadre des terrains d'expérimentation décrits plus loin, et qui relèvent de problèmes de documentation de l'édifice tout à fait indépendants de la question de la représentation. Les maquettes produites seront interfacées vers quatre bases documentaires déjà existantes à l'état expérimental : La base documentaire SOL SOL (Sources On Line) est un outil de recherche bibliographique, iconographique et cartographique sur le web, accessible depuis tout machine connectée a Internet. Il rassemble sur une plate-forme partagée les sources bibliographiques et iconographiques traitant des édifices choisis comme terrain d’expérimentation du projet. SOL est un outil de recherche dans lequel des critères de description issus d'une analyse de chaque entrée sont ajoutés aux critères descriptifs traditionnels. Les documents référencés sont des textes, des illustrations, des photographies ou des plans. Chaque document est décrit traditionnellement (auteur, éditeur, etc..). Ils sont également attachés à un ou plusieurs édifices et à une ou plusieurs bibliothèques de la ville. Chaque document est également indexé comme traitant d’une période historique, d’un ensemble de problèmes (charpente, clocher, soubassement, ...). Parmi d’autres champs référencant les entrées de cette bibliographie on trouve notamment pour toutes les illustrations un point de vue qui indique la position de la prise de vue, ainsi qu’une adresse URL permettant de créér Page 208 Activités de recherche Page 209 un lien vers tout document web complémentaire, notamment par exemple vers une page présentant l'illustration ou l'extrait de texte cité. (voir ttp://alberti.gamsau.archi.fr) La base terminologique DIVA et son projet d'extension A(h)BC En parallèle à SOL, un deuxième outil du même type a été développé : le dictionnaire méthodologique trilingue pour le vocabulaire architectural DIVA. Son objectif est de permettre une désignation commune et non équivoque des objets du. En effet, notre analyse du corpus vise à définir un ensemble de concepts architecturaux univoques. Il nous est donc apparu essentiel de mettre en partage un vocabulaire précis désignant ces concepts. DIVA permet à l'utilisateur de rechercher les traductions françaises polonaises et anglaises d'un mot écrit dans une de ces trois langues. (voir http://cristo.gamsau.archi.fr/diva/diva.htm). A(h)BC a une vocation proche de celle de DIVA : être une base documentaire dont l'entrée principale est terminologique. Mais là où DIVA s'intéresse à la définition théorique d'un concept repéré par un terme du vocabulaire architectural, A(h)BC recense des instances de ces concepts afin d'illustrer le concept et d'en comparer les instances. Le projet OUDHNA Il s'agit ici de référencer, de collecter et de restituer efficacement (du point de vue de l'utilisateur), au travers d'un système informatique, les informations issues des fouilles et des découvertes sur le site de la ville tunisienne d'Oudhna. La base documentaire recense donc des enregistrements qui sont l'équivalent de fiches de fouilles revisitées à l'aune des technologies numériques (photographie, relevé, restitutions, etc..). Elle recense également des sources d'informations extérieures pouvant aider à l'analyse de tel ou tel fragment retrouvé sur le site. Dans l'état actuel, la base documentaire a fait l'objet du développement d'une application de type client / serveur sur le Web dans laquelle l'interface d'accès aux données n'est pas la représentation. Trois aspects sont ici particulièrement sensibles • • • Echange d'informations entre les différents acteurs du projet quine sont pas tous et pas toujours présents sur le site Mise en commune des ces informations dont les formats peuvent être divers (supports multimédia) permettant de centraliser à un instant t la connaissance que l'on a de l'objet étudié Mémorisation de l'évolution de la connaissance sur les objets documentés permettant de retracer le processus de compréhension de tel ou tel édifice, de tel ou tel fragment. Comme les précédentes, la base documentaire du projet OUDHNA utilise une plateforme technique à partir de laquelle il est possible d'intégrer des mécanismes de requêtes par la représentation : serveur Web / scripts PHP / moteur de base de données PostgreSQL. Le travail que nous proposons sur le cas d'Arles s'appuiera sur l'acquis du projet OUDHNA, avec pour objectif spécifique de s'adresser plutôt à l'échelle urbaine et de référencer des documents relatifs au travail de l'IRPA (Institut de Recherche Sur la Provence Antique) . Nous tenterons ici, dans un dispositif grand public à intégrer dans le cadre du musée de l'Arles Antique, de rendre lisible par la représentation le connu et l'hypothétique dans le développement urbain d'Arelate. Ces quatre bases me semblent bien adaptées à la démarche globale que propose le projet puisque, d'une part, chacune est centrée sur la documentation de l'édifice et que; d'autre part; elle traite de besoins réels émanant du champ d'application, de nature à interroger de façon concrète les formalismes informatiques proposés. Par ailleurs, ces quatre base recensent des références (mécanismes d'URL) vers des documents Web indépendants des bases (et qui ont vocation à être détenu par le producteur d'informations). La structuration de ces documents au travers du standard XML est donc un des travaux à entreprendre. Activités de recherche Page 209 Page 210 Terrains d'expérimentation Le tissu urbain médiéval de Cracovie Il n'entre pas dans le cadre de cette présentation de notre projet de recherche de revenir sur l'histoire et le développement urbain et architectural de la ville de Cracovie, capitale de la Pologne jusqu'au seizième siècle. Disons néanmoins en quelques mots qu'elle constitue un terrain d'expérimentation particulièrement intéressant pour nous par bien des aspects : • • • • • • • • • • • • • • Une ville qui s'est construite et reconstruite sur elle-même depuis le tout début du deuxième millénaire sans subir ces transformations souvent brutales pratiquées au dix-neuvième et vingtième siècles, soit à la suite de choix urbains en conséquence des conflits armés. Un ensemble d'édifices tant publics que privés, tant religieux que laïcs, qui portent les traces d'évolutions complexes liées à des changements d'usages ou de goût successifs. Un grand nombre d'éléments de corpus masqués ou réemployés. Une trame urbaine exemplaire de son époque, encore intacte. Une ville dans laquelle se lisent sur la forme des édifices de nombreuses influences stylistiques de nature à favoriser la compréhension du bâti. Des problèmes de gestion de documentation particulièrement sensibles compte tenu de la masse de documents de tous types traitant de la ville et de ses édifices dans une perspective historique. Des questions de restauration d'édifices complexes puisque l'on peut lire très souvent dans un même édifice plusieurs phases cohérentes de l'évolution de cet édifice (gothique, renaissance, baroque en particulier) : les éléments de corpus se masquent les uns les autres. Une problématique de restitution d'édifices disparus qui inclut par conséquent la nécessité d'affecter à un lieu topographique (une localisation dans la ville) des lieux architecturaux qui correspondent aux phases de l'évolution d'un même édifice. Un tissu urbain et architectural apte à être étudié aux différentes échelles dans le champ patrimonial (urbanisme, édifice, corpus architectural). Un tissu suffisamment dense et cohérent pour lire la logique de constitution de la ville. Un grand nombre de terrains d'investigation encore peu exploités. Un ensemble d'interlocuteurs en charge de l'étude et de la protection des édifices. Une communauté de chercheurs (y compris doctorants) impliqués dans l'étude de ce tissu. Les principales échelles d'étude proposées sont brièvement présentées cidessous. Le tissu urbain de Cracovie Le dessin de la trame urbaine de Cracovie remonte à 1257. Son tracé est exemplaire des cités fondées sous la charte de Magdebourg sous laquelle le roi Boleslaw le Prude décida de placer Cracovie. La trame urbaine, de tracé régulier, est alignée sur la place centrale (trois rues par côté de cette place de 200 x 200m approximativement). Des structures préexistantes ont influencé le plan originel, mais depuis lors ce tracé a été conservé. Le parc7ellaire est lui aussi inchangé, seules des redécoupes des parcelles ont été faites. L'évolution de la place centrale de la ville, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, est particulièrement bien documentée. Durant les sept siècles et demi d'histoire de cet ensemble urbain, de nombreux bâtiments essentiellement dédiés au commerce ont occupé l'espace carré de la place. Leurs positions nous sont données par les plans dressés au cours des dix-sept et dix-huitième siècles et leur forme architecturale peut être simulée soit à Page 210 Activités de recherche Page 211 partir de représentations d'époque soit par analogies avec des édifices de même type observés ailleurs en Pologne. Figure 13 : position des plans Kołłątajowski [Odlanicki, 1978] et Pucka [Tomkowicz, 1907] Les édifices La plupart des maisons urbaines occupant aujourd'hui le centre ville ont été bâties durant les deux premiers siècles d'existence de la ville et depuis lors seulement été transformées. Elles respectent de façon stricte la trame urbaine initiale et gardent trace des formes architecturales successivement employées au cours des transformations. La ville s'est donc construite essentiellement par empilement, posant d'évident problèmes de restauration (quelle phase privilégier?) pour lesquels des outils de simulation peuvent apporter une réelle aide. Les maisons urbaines sont elles aussi largement documentées, que ce soit en terme de typologie (modèle) ou en terme d'instance (observations de cas concrets). Plusieurs édifices peuvent faire l'objet d'efforts de documentation et de restitution plus approfondis, en particulier : L'ancien hôtel de ville; il fût construit en bois, puis réédifié en briques et pierres à partir de 1383, puis largement agrandi à la période renaissance, dans l'influence stylistique de Sukiennice. L'édifice fut démoli entre 1817 et 1820 à une époque ou le contexte économique local ne permettait pas de procéder aux travaux de réfection que son état rendait nécessaires. Kramy Bogate était un édifice utilisé pour la vente de tissus et d'habits, caractérisé par deux rangées parallèles d'échoppes s'ouvrant sur la rue intérieure qu'elles formaient. Son évolution, intimement liée à l'exhaussement global du niveau de la place, pose des problèmes de représentation intéressants car intégrant de façon évidente la notion de topographie du terrain. Activités de recherche Page 211 Page 212 Figure14 : thèse de restitution de l'ancien hôtel de ville au XVIIème siècle, in [Muczkowski, 1906], ill2. L'échelle du corpus et l'exemple des plafonds en bois La ville compte plus de trois cent plafonds recensés dont la mise en valeur est une priorité dans l'action de conservation. Des typologies existantes ont catalogué les éléments principaux d'un plafond (structure porteuse, ancrages, moulurations, planchers).Les plafonds en bois constituent un bon exemple des problèmes de représentation qui se posent à l'échelle du corpus architectural puisqu'il faut ici être capable d'aller assez loin en terme de niveau de détail et par conséquent s'interroger sur la façon la plus lisible d'exprimer symboliquement la complexité morphologique de l'objet étudié. La ville romaine : Oudhna, Arles Le domaine du patrimoine archéologique est propice au développement de systèmes de valorisation basés sur de nouvelles modalités d'écriture, de représentation et de diffusion. Les sites archéologiques nécessitent des chantiers de fouilles très long dans le temps et la mise en place de moyens adaptés à la conservation des vestiges in-situ. Ces travaux et ces besoins de moyens sont souvent incompatibles avec une ouverture immédiate des sites à un large public. C'est dans ce contexte que nous avons été amenés à collaborer avec une équipe tuniso-française d'archéologues afin de participer à la conception et à la réalisation de nouveaux dispositifs muséographiques. Ces dispositifs exploitent les techniques numériques les plus avancées depuis le relevé d'édifices ou de fragments (balayage laser ou photogrammétrie) jusqu'à la modélisation en trois dimensions d'hypothèses de restitution et bien entendu la diffusion de ces restitutions via le réseau Internet. Après avoir participé à des travaux de recherche et de valorisation portant sur la période hellénistique de Marseille puis sur la ville antique d’Arles, l'UMR MAP à été sollicité dans le cadre des travaux déjà menés par Jean-Claude Golvin, Directeur de Recherche au CNRS (UMR AUSONIUS, Bordeaux), sur le territoire tunisien et plus particulièrement sur les cités antiques de Oudhna et Dougga. Dans le cadre de ce projet, nous nous intéresserons tout particulièrement à la gestion des informations relatives aux fouilles du site d'Oudhna, et à l'interfaçage de travaux de l'IRPA (Institut de Recherche sur la Provence Antique) en Arles par la représentation à l'échelle urbaine.Oudhna se situe à une quarantaine de kilomètres au sud de Tunis, dans la basse vallée de l'oued Miliane. La ville est placée sur la voie romaine reliant Tunis à Henchir kasbat. C'est sous le règne de l'Empereur Page 212 Activités de recherche Page 213 Octave Auguste (entre -31 avant J-C et 14 après J-C) que la ville se développe sous son aspect architectural typiquement romain. Les premières recherches ont été effectuées au milieu du XIXe siècle mais elles restèrent sans lendemain car aucune intervention archéologique ne fût décidée. Ce n'est seulement qu'en 1993 que des travaux d'envergures commencèrent. Aujourd'hui de nombreux édifices et ouvrages ont déjà été mis à jour (un amphithéâtre, de grands thermes, un temple, etc) et ces travaux permettent d’envisager de traiter un premier exemple en vue de réaliser sa modélisation numérique. C'est donc ici plutôt à l'échelle de l'édifice que notre effort d'interfaçage de la base documentaire par la représentation se fera. La base documentaire existante, qui s’enrichira en fonction des résultats du chantier de fouilles en cours, a fait l'objet d'un premier développement accessible à l'adresse : http://www.map.archi.fr/oudhna. Figure 15 : avail de restitution réalisé à partir d’hypothèses archéologiques validées par les campagnes de fouilles L'évolution du tissu urbain d'Arles a fait l'objet de nombreux travaux de recherche pour lesquels nous tenterons d'élaborer une plateforme expérimentale d'interfaçage par la représentation reprenant les principes évoqués précédemment. Ce dernier terrain d'expérimentation, parce qu'il met l'accent sur l'échelle de la ville, doit nous permettre de mettre en œuvre des dispositifs de visualisation dont les deux principaux aspects sont : • • Une problématique de restitution d'édifices à l'échelle urbaine posant des problèmes de poids de la maquette, importants à aborder dans le cadre de ce projet. Une problématique de niveau de certitude des restitutions d'édifices disparus exemplaire puisque coexistent sur le territoire de la ville des édifices diversement documentés et étudiés. Références [Muczkowski, 1906] J.Muczkowski "Dawny Krakowski Ratusz"" Kraków, Rocznik krakowski VIII, 1906. [Odlanicki, 1978] M.Odlanicki-Poczobutt Z.Taranczewska-Bialek "Plan Kollattajowski miasta krakowa", Kraków, Zeszyty naukowe AGH, 1978. [Tomkowicz, 1907] S.Tomkowicz, "Plan rynku Krakowskiego z roku 1787", Kraków, Rocznik krakowski, 1907. Activités de recherche Page 213 Page 215 Gestion d’informations patrimoniales pour l’aide à la conservation des édifices et des œuvres d’Art de la Cité Universitaire de Caracas, Université Centrale du Venezuela Equipe: Jean-Yves Blaise, Iwona Dudek, Michel Florenzano, Léo Orellana, Renato Saleri. Partenaires: COPRED (Consejo de Preservacion y Desarrollo de la Universidad Central de Venezuela), Mme A.LORETO Avec M.I Pena, F.Velasco, M.P Mendez Sous le patronage de: SIRCHAL (Site/Séminaire International sur la Revitalisation des Centres Historiques des villes d’Amérique Latine et des caraïbes, programme conjoint Association Française d' Action Artistique / Ministère des Affaires Etrangères / DAPA Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Ministère de la Culture et de la Communication) UIA (Union Internationale des Architectes) Définition et contexte du programme Le programme de recherche et d’échanges scientifiques que présentent l’UMR MAP et la COPRED a pour objectif général la définition et l’implémentation d’un système d'informations, interfacé pour le Web, sur la cité universitaire de l'Université Centrale du Venezuela à Caracas. Les points-clés situant les enjeux de ce programme sont les suivants : • • • • Informations référencées spatialement à l’échelle de l’architecture, Interfaces graphiques 2D et 3D, Mises à jour à distance et évolutivité de la base, Diversité des points de vue, ou filtres disciplinaires, sur la cité universitaire. Une des contraintes principales que nous nous fixons sera de s’assurer, par la diversité des interfaces de recherche proposées, que la diversité des informations détenues se retrouve dans la forme des questions que l'utilisateur peut poser au système (cartes, modèles 3D à échelles variables, index thématiques, etc..). Avant d'apporter des précisions sur les objectifs à atteindre et sur les méthodes que nous souhaitons mettre en œuvre, il importe de situer d’une part l’importance, dans le champ de l’architecture patrimoniale, du terrain d’expérimentation choisi, puis de présenter les deux équipes réunies autour du projet. Activités de recherche Page 215 Page 216 Figure 16 : Cité Universitaire, plan partiel La Cité Universitaire de l'Université Centrale du Venezuela à Caracas est un des ensembles bâtis au vingtième siècle classés patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Cette reconnaissance internationale, très rare puisque seuls quatre sites au monde l’ont reçu, indique de façon claire la très grande richesse artistique et architecturale du site et peut largement contribuer à sa pérennisation. Ainsi, l’activité de conservation et de valorisation du site se trouve-elle légitimée à la fois au niveau international et au niveau national pour les autorités compétentes Vénézuéliennes. L’ensemble des édifices constituant la Cité Universitaire est l’œuvre de l’architecte Vénézuélien de grand renom C.R Villanueva. Bâtie sur une période de trois décennies, la Cité Universitaire est caractérisée par • • un ensemble d’édifices remarquables qui témoignent de l’évolution des principes de composition et des techniques de mise en œuvre dans l’architecture du 20éme siècle, un ensemble d’œuvres d’art conçues dés l’origine comme partie prenante de la composition architecturale, œuvres d’art dont les auteurs sont aujourd’hui unanimement reconnus (Calder, Léger, Arp, Vasarely, etc..) . Figure 17 : semble d'oeuvres remarquables parties prenantes de l'architecture de C.R Villanueva Compte tenu du nombre important d’édifices et d’œuvres d’art qui marquent le territoire de la Cité Universitaire et de leur caractère spatial, il semble naturel de rechercher comment le développement des technologies de gestion d’information et de représentation 2D ou 3D peuvent contribuer à faciliter le travail de conservation et de mise en valeur que nécessite un tel ensemble bâti. Par ailleurs, certaines des techniques utilisées (placage de mosaïques en particulier) comme les changements successifs de fonction de certains locaux posent de façon Page 216 Activités de recherche Page 217 évidente la question de la conservation des édifices et œuvres d’art et de la gestion de données localisées spatialement mais à l’échelle de l’architecture. Dans le cadre des activités du programme SIRCHAL1, et à l’initiative pour SIRCHAL de M.Léo Orellana, un ensemble de réunions de travail a été organisé dans la cadre 2 du séminaire-atelier multimédia de Caracas qui s’est tenu dans les locaux de la faculté d’Architecture et d’Urbanisme de la Cité Universitaire fin juin 2001. Figure18 : Restauration des mosaïques (cliché COPRED) Cet atelier, préparé par la venue en France d’un professionnel vénézuélien (Bourse DAPA-BAEI) désigné par le COPRED, avait pour premier objectif de constituer une première étape dans la construction d’une plateforme grand public de valorisation de la Cité Universitaire de Caracas sur Internet, aujourd’hui consultable dans une version expérimentale3. Il a également permis aux partenaires du programme d’élaborer un projet de recherche conjoint et de définir des grands axes de travail pour l’avenir : • • • Système de gestion de données Représentation comme outil de simulation de restaurations Interfaces de navigation 3D C’est donc dans le double contexte d’une collaboration ponctuelle aboutie entre une équipe française et une équipe Vénézuélienne et d’une complémentarité évidente des problématiques de recherche des deux équipes que se place le présent programme. Equipes 1 2 3 IRCHAL (Site/Séminaire International sur la Revitalisation des Centres Historiques des villes d’Amérique Latine et des caraïbes) est un programme conjoint Association Française d' Action Artistique / Ministère des Affaires Etrangères / DAPA coordonné par M.Léo Orellana, voir l’adresse http://www.archi.fr/SIRCHAL. et atelier de formation, projet COPRED/MAP-CNRS/UIA/ SIRCHAL (AFAA-DAPA), avait pour intitulé : «création d'un espace interactif multimédia pour la valorisation de l'Université Centrale du Venezuela », voir l’adresse : http://www.archi.fr/SIRCHAL/atelierdexpertise/caracas/framecar.htm ttp://www.archi.fr/UIA/UCV Activités de recherche Page 217 Page 218 Le projet que nous présentons sur le thème du Patrimoine Architectural du XXe à Caracas s’inscrit dans le cadre de la convention tripartite entre le Ministère de la Culture, l’UIA (Union Internationale de Architectes), et le laboratoire Map / CNRS sur le patrimoine architectural du XXe siècle. Il s’agit d’un programme de coopération entre le COPRED (Consejo de Preservacion y Desarrollo de la Universidad Central de Venezuela) et le laboratoire MAP de l’école d’architecture de Marseille. COPRED est l’Institution Vénézuélienne chargée de la valorisation et de la conservation des édifices et des œuvres d’art de la CUV. COPRED organise et dirige des campagnes de restauration qui compte tenu de l’importance en quantité et en qualité des œuvres à préserver ne va pas sans poser un problème global de gestion d’informations. L’équipe de COPRED est constituée d’un ensemble de professionnels dont la mission, au delà de la maîtrise d’œuvre ponctuelle de telle ou telle intervention architecturale ou de conservation, inclut à moyen et long terme la constitution d’un outil opérationnel de gestion du site dans la mise au point duquel les technologies de l’information peuvent apporter un soutien non négligeable. L’unité de recherche MAP (UMR CNRS 694) est une équipe pluridisciplinaire intervenant à l’articulation des domaines de l’architecture à différentes échelles et de l’informatique. L’unité est engagée dans divers projets s’intéressant à la gestion d’info localisées spatialement à l’échelle de l’architecture, dont notamment le programme ARKIW (PICS franco-polonais 2001-2003) qui pose sur un terrain d’expérimentation plus ancien des problèmes analogues. L’unité de recherche MAP collabore depuis l’origine au réseau SIRCHAL en apportant un soutien méthodologique et technique à la présence de SIRCHAL sur Internet. Objectifs généraux Le programme que nous nous proposons de mettre en œuvre vise à construire un système d'indexation et de recherche d'informations localisées spatialement sur la cité universitaire de Caracas traitant du construit à différentes échelles (depuis la notion du décor jusqu'au tracé urbain), à destination soit du grand public soit de façon plus approfondie d'un public de spécialistes. Le programme est fondé sur la complémentarité des deux partenaires : une équipe dont le travail au quotidien nécessite la mise à disposition d’un grand nombre d’informations à caractère technique rattachée aux édifices ou œuvres à conserver et à valoriser, et une équipe qui depuis plusieurs années travaille à l’élaboration d’outils informatiques apportant des réponses tant méthodologiques que pratiques à ce problème. Conformément au double rôle de COPRED, deux grands objectifs ont été fixés après discussion enter les partenaires : • • A court et moyen terme, actions ponctuelles visant à mettre en valeur telle ou telle action de conservation et à promouvoir l’image de la CUV au travers de dveloppements multimédias notamment sur la plateforme Internet, actions ponctuelles dont le séminaire a jeté la première pierre. Ces actions permettront à Copred de bénéficier de l’expertise du MAP en matière de développement multimédia pour rendre compte des nombreuses campagnes de restauration et d’aménagement de la CUV engagées ou à venir. A moyen et long terme, développement d’un système d’informations dont les sujets seront les édifices et œuvres de la CUV et dont le mode d’interrogation privilégié sera la représentation tridimensionnelle de ces objets. Le programme peut donc apporter à Copred tant en lisibilité de son action qu’en méthodologie de travail un éclairage issu de des expériences du MAP. Le laboratoire français de son côté trouve avec la cité Universitaire de Caracas un terrain d’expérimentation exceptionnel tant par la richesse et le caractère emblématique des édifices et œuvres qu’il contient que par la complexité des questions que pose la gestion d’informations patrimoniales à caractère spatial aux échelles spécifiques de Page 218 Activités de recherche Page 219 l’architecture et de son décor, et dans le contexte de la production architecturale du 20ème siècle. Moyens à mettre en œuvre Les partenaires ont élaboré une première maquette servant de base de discussion et s'appuyant sur le cahier des charges défini en Avril 2001 à Marseille. Ce cahier des charges fixe un certain nombre de choix globaux : • • • • Une structuration des éléments d'information à recueillir distinguant cinq thèmes formant autant de modules d'information complémentaires (production artistique, édifices, logique du tracé urbain, usages, conservation) Définition thème par thème d'objets auxquels rattacher les éléments d'information pertinents (œuvres, bâtiments, circulations, lieu, etc…) Une vitrine grand public reprenant les aspects les plus visuels des collections thématiques. Un système à trois étages, correspondant à trois niveaux d'interactivité croissante (Interfaces multiples centralisés, fiches synthétiques résumant l'info détenue sur les objets de chaque thème détenue par le serveur central mais renseigné à distance, URL libres attachées à ces mêmes objets). Pour chaque thème, deux problèmes ont été abordés : • • Identification de l'objet support d'information et description de ses propriétés Typologie des requêtes privilégiées et des interfaces correspondantes Par ailleurs, trois points sont traités transversalement : bibliographie, auteurs et promenades visuelles. Le programme de recherche que nous nous proposons de mettre en œuvre après l’analyse commune que nous avons fait de cette première expérience fait référence à un ensemble de technologies que l’on peut présenter sous la forme de la liste de mots-clés suivante : • • • • • Gestion de données partagées Informations localisées spatialement Développements multimédia Techniques de relevé Technologies du réseau Internet Si chacun de ces points a fait l’objet dans la décennie passée de développements très importants, leur combinaison et leur application aux différentes échelles qui caractérisent un édifice (inscription dans une trame urbaine, corpus architectural, décor, etc..) restent des terrains de recherche très peu exploités. En effet, les travaux menés autour d’un édifice sont souvent menés par des équipes marquées par leur appartenance à des disciplines variées (géomètres, architectes, restaurateurs, historiens d’art ou d’architecture, etc…). Par ailleurs, rares sont les institutions qui à l’image de COPRED ont en charge l’ensemble des questions de valorisation et de conservation que pose un ensemble d’édifices. Ainsi s’ajoute à la barrière des disciplines celles des échelles auxquelles s’intéressent ces disciplines : l’urbain, l’architectural, le structurel, le paysager, l’aménagement de locaux, la restauration d’œuvres d’art… En ayant à sa charge l’ensemble de ces échelles, COPRED fait face à une question qui depuis plusieurs années s’impose dans le cadre des activités de recherche du laboratoire MAP : comment mettre en œuvre un ensemble d’outils de gestion d’information ayant pour point commun un objet : l’édifice, mais ayant comme points de divergence des points de vue sur cet objet. Activités de recherche Page 219 Page 220 Les travaux sur MAP a engagé dans le cadre du programme ARKIW nous ont permis de progresser sur cette question en mettant en lumière deux principes fondamentaux : • • l’analyse des concepts fondamentaux du bâti, notamment du corpus architectural, est une étape indispensable pour à la fois représenter de façon viable l’édifice lui-même et d’autre part organiser avec rigueur l’ensemble d’informations souvent très hétérogènes qui caractérise celui-ci la représentation tridimensionnelle de l’édifice aux différentes échelles (tracé, volumes généraux, corpus architectural, décor) peut constituer une interface de requête pertinente dans le cadre d ‘un système de gestion d’informations. Cette représentation tire parti du caractère spatial des informations relatives à l’édifice quelle que soit l’échelle traitée : c’est en fait un jeu de représentations alternatives du même édifice qui va permettre de l’interroger ici sur le parcellaire ou là sur la composition architecturale par exemple. L'étude du patrimoine bâti fait référence à un ensemble d'opérations menées à différentes échelles (urbaine, architecturale, corpus) qui chacune appelle un type de représentation adéquat au niveau d'abstraction considéré. La représentation pose donc un ensemble de problèmes liés au sens donné à la maquette produite et au résultat que l'on attend de son analyse. Figure 19 : représentation du bâti à différentes échelles, projet ARKIW Page 220 Activités de recherche Page 221 Comme dans tout système d’informations, l’étape fondatrice reste la définition des services attendus et la mise au point des grilles d’analyse adéquates. Cette étape doit être menée à bien par COPRED, avec le soutien technique du MAP notamment en ce qui concerne l’intégration de données multimédia, les techniques de relevé et l’intégration de références spatiales. Pour COPRED, le travail que nous souhaitons engager correspond à deux finalités distinctes: • • transfert de compétences : en bénéficiant de l’expérience du MAP en terme de développement multimedia on line et off line, COPRED peut être a même d’acquérir une maîtrise des techniques utilisées afin d’assurer sa mission de promotion de l’image de la CUV avec plus de latitude. Gestion d’informations : en s’impliquant dans l’expérimentation d’un système de gestion d’informations localisées spatialement à l’échelle architecturale, COPRED peut être à même de cerner avec plus d’acuité les apports potentiels des technologies de l’information dans le cadre d’activités de conservation dans lesquelles elles ne sont aujourd’hui présentes que de façon éparse. Pour le MAP , il est clair qu’un terrain d’expérimentation tel que la CUV constitue une chance exceptionnelle pour interroger la pertinence des technologies mises en œuvre et pour, au travers de l’expertise de la COPRED, mieux comprendre les questions particulières que pose la restauration des œuvres d’art et leur complémentarité à l’édifice. Concrètement, le développement majeur auquel nous souhaitons aboutir est la mise au point d’un système de gestion de données partagées sur Internet, dans lequel la représentation tridimensionnelle des objets étudiés peut servir d’interface vers un ensemble d’informations qualitatives ou quantitatives correspondant aux grilles d’analyse dont COPRED est l’auteur. Activités de recherche Page 221 THEME 2 PAYSAGE COMME TOTALITE CONSTRUITE PAYSAGE COMME TOTALITE CONSTRUITE Responsables Michel Barrué Bernard Domenech Politiques publiques et paysages 227 Architecture et paysages de la haute montagne : 233 Les trois mondes Tamberma : 237 Études d'anthropologie de l'architecture et du paysage 241 Architecture et Paysage des Hopi d'Arizona. 241 Territoire et environnement des Lacandons du Chiapas 243 25 Le paysage est ici considéré comme "totalité construite". Comme totalité, le paysage procède d'une délimitation et d'une mise en ordre symbolique de la complexité de l'étendue et de la durée, par conséquent d'une représentation. Comme construction, il résulte d'une exploitation, d'une consommation de la nature. A cet égard, il doit être considéré comme le résultat d'un processus dynamique. Son étude, qui suppose des visées autant physiques qu'esthétiques, contribue à la connaissance de l'architecture et à ses modes de production. L'architecture étant prise dans son sens le plus général, comme l'ensemble de ce qui est construit, du cairn à la mégalopole. Cette contribution se nourrit de l'examen des relations que tissent l'architecture et le paysage. Celles-ci sont observées à partir d'un triple point de vue, selon les critères que Henri Lefebvre assigne à la production sociale de l'espace • • • celui des pratiques spatiales (le vécu), celui des espaces de représentation (le perçu), celui des représentations de l'espace (le conçu), l'évaluation de la qualité de ces relations étant déterminée par le degré de cohérence des éléments de cette triade. Dans cette perspective, l'apport des nouveaux systèmes de représentations graphiques et de simulations de l'espace, est particulièrement important en ce qu'ils permettent d'intégrer les critères contemporains de l'espace, le mouvement, la mutation à la figuration, instrument privilégié des architectes. Page 227 Politiques publiques et paysages maîtrise d'œuvre, permis de construire et production du paysage Équipe Jean Henri FABRE, Jacques AUTRAN, Michel BARRUÉ, Bernard DOMÉNECH Partenaire Ministère de l'Environnement et Ministère de la Culture et de la Communication OBJET D'ETUDE Réponse au deuxième appel d'offre du programme de recherche « Politiques publiques et paysages : analyses, évaluations, comparaisons ». Celui-ci situe son objet, non pas dans les causes et les effets des mesures de protection du paysage, mais dans les instruments de production du paysage, y compris le plus ordinaire, peut-être le plus prégnant. Nous avons choisi d’analyser et d’évaluer le volet paysager, document rajouté au dossier de permis de construire depuis la loi « paysage » de 1993 et comportant une description écrite et dessinée du paysage et de l'environnement du projet. Le volet « paysager », observatoire privilégié de la production du paysage : • • I. Lecture directe des représentations paysagères de notre société par la description à la fois écrite et dessinée du paysage et de l'environnement ; Perception des enjeux paysagers à travers l'instruction du permis de construire et la négociation conduisant à son autorisation entre maître d'ouvrage/architecte ou maître d'œuvre/services de l'Etat ou des collectivités locales. Le volet paysager du permis de construire Après l'émergence du patrimoine architectural avec la création des Monuments Historiques en 1830 et la loi de 1913, puis celle du patrimoine urbain avec les Secteurs Sauvegardés en 1962 et les Zones de Protection du Patrimoine Architectural et Urbain en 1983, l'institutionnalisation du patrimoine paysager ajoute avec la loi du 8 janvier 19931 de nouvelles instances au contrôle administratif de la production architecturale. Celles-ci se manifestent notamment par le rajout aux documents exigibles dans la plupart des demandes de permis de construire d'un volet paysager (art. 4 de la loi du 8 janvier 1993 modifiant l'article L.421-2 du Code de l'Urbanisme). Celui-ci est constitué de documents graphiques2 accompagnés d'une notice explicitant la façon dont le pétitionnaire a pris en considération l'environnement du projet, ses accès et le traitement de ses abords. En outre, lorsque le projet est situé à l'intérieur d'une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, l'instruction de la demande de permis doit aussi tenir compte de l'avis du Service Départemental d'Architecture. 1 2 L'apparition du terme paysage est cependant antérieure à cette date et remonte, en ce qui concerne les textes relatifs à l'urbanisme, à l'ordonnance du 2 novembre 1945 modifiant la commission des sites Dont l'importance varie selon les cas et parfois d'un service instructeur à l'autre Activités de recherche Page 227 Page 228 Dans ce dernier cas, parce que le dossier d'une ZPPAUP comprend la définition et la description d'unités paysagères, il est loisible au concepteur de se référer à des critères paysagers et/ou environnementaux identifiables. Il en est de même, sur un autre registre, lorsque le projet est situé dans une zone soumise à un Plan de Protection des Risques Naturels ou lorsque ce concepteur veut se conformer au protocole des bâtiments à Haute Qualité Environnementale tel que défini par l'appel d'offres du Plan Construction de novembre 1993, entre autres exemples. Mais qu'en est-il lors de l'élaboration d'un projet qui n'est pas soumis à des règlements paysagers particuliers, hormis ceux concernant la végétation ou relevant d'une charte paysagère, quand s'ajoute au flou de l'article 11-Aspect Extérieur des règlements des Plans d'Occupation des Sols celui de la notion de paysage, qu'il soit urbain ou rural ? II. Maîtrise d'œuvre et paysage Le présent projet de recherche a pour objet d'évaluer les incidences de la rédaction de ce volet paysager sur la production du paysage : quelle place prend t'il dans la conception du projet, comment est-il instruit, quels effets visibles entraîne t'il sur la matérialité du projet depuis 1993 ? Seront ici considérés les permis de construire sans exclusive de leurs auteurs, architectes, bureaux d'étude, agrées, maîtres d'œuvre en bâtiment…3 D'une première approche auprès de cabinets d'architectes, il ressort l'impression qu'assez généralement l'élaboration de ce document n'influe que très peu sur la démarche de projet. En fait, sa rédaction intervient le plus communément une fois le projet arrêté dans toutes ses dimensions. De la même façon, les services instructeurs se limitent le plus souvent à la vérification de la conformité de la liste des documents présentés avec la nomenclature établie par leur service, sauf cas particuliers de bâtiments de grande importance notamment. Ce non investissement dans l'explicitation de préoccupations paysagères n'est pas sans rappeler le peu d'importance accordé naguère aux études d'impact et semble paradoxal alors que, en France en tout cas, la fin des grandes commandes étant advenue, « …c'est dans l'intelligence de l'environnement urbain et paysager que se jugera le travail d'architecture… » 4 On pourrait trouver une première explication dans l'influence encore en œuvre d'une tradition académique, héritière de l'architecture classique qui voulait que ce soit le monument qui produise la ville ou le paysage et non l'inverse. Cependant, cette posture a été largement invalidée depuis les années 1970 avec le développement, dans les écoles d'architecture et dans les revues professionnelles, des analyses typo-morphologiques5 et du projet urbain. Mais, effet de mode auquel sont si sensibles les écoles d'architecture qui sont aussi le reflet des pratiques professionnelles, cette doctrine s'affronte aujourd'hui au retour de l'architecte-auteur, créateur d'œuvres singulières qui n'ont d'autres légitimités que d'être. Le plan Architecture 2000, dont le décret du 27 novembre 1997 réformant les études 3 4 5 Non seulement parce que la majorité de ce qui s'édifie n'est pas le fait des agences d'architectes mais aussi parce que la production architecturale « ordinaire » conditionne largement la production paysagère Jean-Paul FLAMMAND « Des architectes, pour quoi faire ? » Urbanisme n° 293 mars/avril 1997 Enoncée principalement dans les années cinquante par des architectes théoriciens italiens qui s'inspiraient particulièrement d'auteurs français (P. Vidal de la Blache, P. Lavedan, M. Halbwachs), cette approche de la ville se fonde sur une étude des tissus parcellaires et viaires, sur leurs évolutions dans l'histoire et sur la corrélation entre typologie du bâti et morphologie urbaine. Considérant la ville comme une « totalité construite » (A. Rossi) résultant de son histoire, elle prétend fonder « …une discipline unique où l'architecture retrouverait sa dimension analytique et l'urbanisme son intérêt pour la dimension physique et spatiale… » (P. Merlin) Page 228 Activités de recherche Page 229 d'architecture est une des conséquences, a t'il pris suffisamment la mesure de cet état d'esprit ? Les programmes des écoles d'architecture, qui sont actuellement l'objet d'une procédure d'habilitation par le CNESER après avis de la Commission Culturelle Scientifique et Technique dans le cadre de la mise en place de la réforme, doivent faire apparaître, notamment en second cycle, un enseignement du paysage6. En dépit des effets d'annonce de ce décret et de ses arrêtés d'application, le paysage sera t'il réellement pris en considération dans la formation initiale, les élèves architectes seront-ils efficacement formés à l'intégration dans leur pratique d'architectes des préoccupations paysagères, à la collaboration avec des paysagistes ? III. Rédaction et instruction du volet paysager La nature des documents exigés pour ce volet paysager n'est-elle pas aussi une des causes de ce déficit d'investissement dans son élaboration ? Privilégiant la représentation graphique7, ne réduit-elle pas le paysage à une image figée, souvent limitée à la parcelle, évacuant ainsi le paysage comme résultant d'un processus dynamique ? On notera à cet égard qu'en Italie, sous certaines conditions, une notice historique peut être exigée pour une autorisation préalable de bâtir, bien que dans ce pays comme dans beaucoup d'autres à forte densité patrimoniale et paysagère, il n'existe pas d'équivalent du volet paysager8. La représentation en perspective, les photo-montages ou images de synthèse, n'incitent pas à aller au-delà d'une compréhension et d'une représentation du paysage réduit à son aspect superficiel, figé, à un effet de façade. On assiste même à un détournement de l'objet du volet paysager : parce que la lecture du bâtiment y est plus aisée que dans le système plan/coupe/élévation, des commissions municipales le préfèrent aux autres documents du permis de construire pour leurs délibérations ! Situation paradoxale, alors que l'on assiste, en France, depuis une vingtaine d'années, au renouveau des études urbaines, au renouveau de la recherche sur l'histoire de l'architecture et de la ville, tant au sein de l'université que dans les écoles d'architecture ainsi qu'à l'émergence d'une production architecturale et urbaine plus attentive et respectueuse du contexte dans lequel elle intervient. Comment se fait-il dans ces conditions que le volet paysager soit ainsi « délaissé », alors que, lors des consultations préalables à l'examen de la loi du 8 janvier 1993, le conseil national de l'Ordre des architectes avait examiné avec beaucoup d'intérêt cette mesure ? L'objet de cette recherche sera d'expliciter les causes de ce désintérêt pour le volet paysager et de transférer les résultats de cette recherche vers les formations initiales et permanentes des concepteurs et des instructeurs. IV. 6 7 8 Calendrier d'exécution « A1 Théorie et pratique du projet architectural :…(cet intitulé) inclut aussi la théorie et la pratique de l'insertion de l'architecture dans son environnement paysager et urbain….B4 Théories de l'urbanisme et du paysage : …(ces théories ) incluent l'étude des pratiques dans ces deux domaines…Cet enseignement peut également inclure une approche des problématiques propres à l'ingénierie des réseaux, à la constitution des paysages et à l'aménagement des territoires et à l'écologie… » Annexe de l'arrêté du 8 janvier 1998 relatif aux I° et II) cycles des études d'architecture. Les attendus du III°cycle ne mentionnent pas d'une façon explicite les problématiques paysagères Les performances des images de synthèses, leurs effets de séduction mais aussi l'infléchissement plus ou moins conscient qu'elles opèrent sur la conception architecturale, devront aussi faire parti de cette évaluation Ne sont pas considérées ici les procédures d'examen des normes techniques relatives à l'environnement Activités de recherche Page 229 Page 230 Première année Nov.2000 - Nov. 2001 Dans un premier temps, à partir du dépouillement de dossiers de permis de construire, on se propose de réaliser une typologie des volets paysagers : procédés graphiques, adéquation à la complexité des situations, modèles paysagers explicites ou implicites dans les effets de rendu et les notices écrites. Les permis concerneront autant les édifices qui, bien que « ordinaires » (avec ou sans architectes) constituent le paysage urbain, que les édifices exceptionnels parce que s'y révèlent le mieux, notamment à l'occasion de concours publics, les discours sur l'architecture, et par conséquent, sur le paysage. Cette typologie sera ensuite confrontée à des concepteurs et des instructeurs des permis. Cette confrontation aura pour objet de situer les schèmes implicites ou explicites structurant les relations entre architecture/ville/paysage et patrimoine dans les processus de projet et dans l'instruction des permis. Elle permettra aussi d'établir un « état des lieux » de l'implication des concepteurs dans la confection du volet paysager. V. Méthode : Une typologie des volets « paysagers » Une pré-enquête a permis de se faire une première idée de la consistance du volet « paysager » des permis de construire : • • • • • Déposés depuis 1995 : après la publication de la Circulaire d'application du 30 juin 1994 ; Qu'ils aient été retenus ou non : les dossiers de demande de permis de construire ne sont pas refusés pour insuffisance du volet « paysager » ; Quel que soit le type de construction : bâtiment public ou privé, industriel ou agricole ; Que celle-ci ait été conçue ou non par un architecte ;• Quelle que soit sa localisation : urbaine, péri-urbaine, rurale, en montagne ou sur le littoral ; Inscrite dans une zone institutionnellement protégée, contiguë à celle-ci ou non protégée. D'où le choix de ces terrains d'enquête, dans les régions Midi-Pyrénées et Provence - Alpes - Côte d'Azur, variés et représentatifs de la diversité des situations que nous pourrons rencontrer : Midi-Pyrénées : • • • Toulouse, à la « volonté » paysagère forte, et sa périphérie ; Communes rurales des vallées de la Lèze et de l'Arize (Pays de Volvestre) ; En montagne : dans le Parc National des Pyrénées et en bordure de celui-ci : Gavarnie et Gèdre ; dans le Luchonnais : Bourg d'Oueil ; Garin, Cathervielle. Provence – Alpes - Côte d'Azur : • • La vallée de l'Huveaune : Marseille et les communes à l'est de Marseille (La Penne, Aubagne, Gémenos, Roquevaire, La Destrousse, Peypin, La Bouilladisse) ; Sur le littoral : Cassis et La Ciotat. Une grille des caractéristiques à recueillir est à établir. Il faudra avoir ici une idée du nombre de permis de construire déposés ces cinq dernières années pour apprécier la portée des conclusions de ce volet de l'enquête. Page 230 Activités de recherche Page 231 Un premier bilan sera proposé dans une table ronde réunissant concepteurs (maîtres d'œuvres, architectes, paysagistes), services instructeurs, architectes conseils et paysagistes conseils des DDE et des CAUE. Les acteurs et le volet « paysager » Pour comprendre les différentes interprétations du volet « paysager » par les professionnels impliqués, après les avoir recensés, nous analyserons les textes qu'ils ont produits : • • • VI. Les notices explicatives des services municipaux et des CAUE ; Les bilans établis dans chaque profession ; Les programmes des enseignements les nouveaux programmes des écoles intégrant les attendus sur le paysage du Rapport Frémont « Architecture 2000 », réformant l'enseignement de l'architecture (toutes les écoles ne les ont pas intégrés) ; les programmes de formation permanente des Centres Interrégionaux de Formation des Personnels (CIFP) du Ministère de l'Équipement ; les programmes du Centre National de Formation du Personnel Territorial. État d’avancement des travaux : Analyse des volets paysagers depuis 1994 concernant la commune de Toulouse (en cours). Premiers constats : Constat d’un désintérêt ou d’un détournement tant de la part des concepteurs que des instructeurs de permis de construire, sauf exception : • Confusion entre paysage et environnement, dans les textes réglementaires comme dans les descriptions ; • Confusion entre paysage et écriture architecturale dans les notices écrites et dans les figurations. • Représentations demandées qui privilégient un paysage figé et de « façade » ; • Représentation concernant le plus souvent la parcelle. • Institutionnalisation du paysage, répondant à une demande sociale, en contradiction avec une absence de cultures paysagères et une tendance artistique contemporaine visant encore à la singularité et à l’individualisme. • Premier contentieux en 2000 relatif à des refus de permis de construire pour non conformité concernant le volet paysage, étude et analyse de cas en cours. Prise de contact et interviews (en cours) : Monsieur Durbas, Architecte-Urbaniste, responsable des services de l’Urbanisme de la ville de Toulouse ; • Monsieur Cambon, Architecte, responsable de l’esthétique urbaine à la ville de Toulouse ; • Monsieur Marcos, Architecte des Bâtiments de France, responsable de SDA des Hautes Pyrénées ; • Messieurs Fresquet et Canazirès, Architectes-Urbanistes, APUMP-31 ; • Madame Verdier, Paysagiste DPLG, membre de la commission des sites et paysages. • Un premier essai de synthèse de ces premières interviews nous a permis la mise en place d’une grille d’enquêtes afin d’élargir notre travail, compte tenu de la diversité des différents acteurs et de la diversité des territoires et aires géographiques Activités de recherche Page 231 Page 233 Architecture et paysages de la haute montagne : évolution entre tradition, nouveaux usages, nouveaux enjeux Équipe I. Jean-François RODRIGUEZ Thème et problématique de la recherche Les relations des hommes avec la nature ont de tout temps été empreintes d'ambiguïté et de contradictions. Au cours de l'histoire de l'humanité, la nature a tantôt été considérée comme modèle, puissance créatrice ou puissance destructrice, tantôt patrimoine à protéger ou au contraire ressource à exploiter. Rangée dans la catégorie des grands ensembles universels de la géodiversité terrestre, la montagne est un des représentants majeurs de la nature. Son rôle est fondamental dans le vaste thème des rapports entre sociétés et nature. Dans cet univers si fortement caractérisé, la haute-montagne est encore un territoire à part, avec ses spécificités naturelles, et des rapports sociaux particuliers, aussi bien dans les pratiques spatiales que dans les représentations qui l'ont depuis toujours investi d'une forte charge symbolique. Aujourd'hui, le paysage est catalyseur de tout un ensemble d'enjeux sociaux. Nos sociétés contemporaines, de culture majoritairement urbaine, s'interrogent sur leur identité et sur la nature de leurs relations avec les paysages au moment où elles tendent à les perdre de vue dans une vision crépusculaire d'un environnement menacé. La question de savoir quel sens donner à l'environnement devient alors primordiale à une époque où les repères sociaux changent vite. Notre recherche s'inscrit dans le vaste thème des relations que l'homme entretient avec la nature en abordant le paysage de la haute-montagne pyrénéenne. Nous l'avons approché du côté de l'architecture dans une acception large qui la définit comme une « totalité construite » inscrite dans un continuum historique. Dans ce cadre, nous nous sommes basés sur la conclusion de Jacques Cloarec qui 1 caractérise le paysage comme un « objet duel » , à la fois « idée » et réalité. De ce fait, notre position est en contradiction avec une attitude naturaliste qui écarte, voire même oppose, l'homme et la nature. Dans un milieu particulièrement naturel comme la haute-montagne, l'architecture, reflet d'une production éminemment sociale, est un bon indicateur qui révèle clairement l'évolution des attitudes sociales à l'égard de l'environnement. La spécificité et l'exacerbation des conditions extrêmes de la haute-montagne, alliées au caractère relativement peu anthropisée par rapport aux « basses terres » en font un poste d'observation privilégié pour une recherche sur les mutations spatiales de la société et un modèle de référence. II. Origines et hypothèses de cette recherche L'origine de cette recherche repose sur le constat que nous avons pu faire des décalages qui existent entre les actions d'aménagement des territoires de haute1 Jacques CLOAREC (1984), « Des paysages », études rurales, n° 95-96, p. 285. Activités de recherche Page 233 Page 234 montagne dans les Pyrénées, les représentations de ces territoires et l'évolution des pratiques sociales. Ce constat s'appuie sur des expériences personnelles basées, d'une part sur une traversée longitudinale de la chaîne pyrénéenne par la haute-montagne, concrétisée par la publication en 1993 d'un livre (La Senda, Rando-éditions) ; d'autre part sur une activité professionnelle d'architecte exercée dans le domaine de l'aménagement de la haute-montagne, à travers laquelle j'ai pu mesurer l'importance des enjeux sur les plans politique, économique et sociétal. Ce travail s'inscrit dans la continuité de l'analyse réalisée en 1996 sur l'Architecture et les paysages de la haute-montagne dans le massif du Nèouvielle (HautesPyrénées). Les hypothèses suivantes ont été émises : • • • la haute-montagne se présente comme un territoire fortement anthropisé, où les empreintes humaines apparaissent clairement aux différents niveaux de lecture du paysage ; la haute-montagne pyrénéenne est une « totalité construite », dans la réalité mais aussi mentalement d'un point de vue social, ce qui nous permet de la définir comme étant un paysage ; d'autre part, l'évolution des usages et l'avènement de nouvelles pratiques culturelles de la haute-montagne en ont modifié les représentations paysagères. Ainsi nous pouvons dire que la haute-montagne pyrénéenne s'inscrit dans un continuum historique, avec des évolutions progressives ou brutales sous l'action de mécanismes de transition ou de rupture des pratiques sociales. III. Aire d'étude Dans le domaine de la connaissance scientifique des liens entre nature et société, la haute-montagne devient un modèle de référence. Pour mener à bien notre recherche, nous avons choisi la zone centrale des Pyrénées, comme terrain d'étude. Elle englobe la partie la plus élevée de la chaîne, où l'on trouve des massifs représentant l'archétype du « beau paysage » de haute-montagne. Ces massifs montagneux possèdent également la caractéristique de présenter au chercheur une lecture claire de l'évolution des comportements sociaux à l'égard de l'environnement. Pour ces raisons, nous avons particulièrement retenu le Massif du Néouvielle (Hautes-Pyrénées). Ce massif, qui englobe une Réserve Naturelle et une partie de la zone centrale du Parc National des Pyrénées, présente la particularité d'être depuis une dizaine d'années le thêatre d'aménagements importants pour améliorer l'accueil d'un tourisme de masse en constante augmentation. Il se trouve de ce fait au centre d'énormes enjeux économiques et politiques dont les répercutions se lisent au niveau régional et même national. IV. • • • • • Le tour de la question Le paysage entre réalité et représentation (objet « duel »). Les recherches sur le paysage n'abordent dans la majorité des cas que l'une des deux dimensions ci-dessus. Nous situons notre étude à l'articulation de ces deux dimensions. La haute-montagne pyrénéenne : parent pauvre en études sur le paysage. A travers l'architecture comme « totalité construite », notre entrée dans le paysage de la haute-montagne est différente et complémentaire d'autres études réalisées sur la motagne. V. • Les limites de l'étude Les stations de ski : un cas spécifique, « satellite » de notre étude, qui relève davantage des problématiques de l'analyse urbaine. Page 234 Activités de recherche Page 235 • VI. La limite historique : notre étude s'inscrit dans une période restreinte au XX° siècle, avec par moments, des regards de référence vers le XVIII° et le XIX° siècle. Résultats - Etat des travaux effectués A travers l'analyse des relations entre architecture et paysage de haute-montagne, cette recherche clarifie le rapport qui existe aujourd'hui entre les représentations de la haute-montagne et ses pratiques sociales. A ce stade de la recherche, outre la validation de nos hypothèses de départ, notamment les degrés d'anthropisation de la haute-montagne, nous avons dans un premier temps établi une définition du paysage de haute-montagne dans les Pyrénées à travers l'étude de ses limites, géographiques et sociales, que ces dernières soient de l'ordre des représentations mentales ou relatives aux usages. Dans un second temps nous avons étudié le refuge de montagne comme un outil de socialisation de l'espace naturel de la haute-montagne, et procédé à une reconstruction historique de l'édification des refuges de montagne dans les Pyrénées Centrales, sur le versant français de la chaîne. A - Paysage de haute-montagne dans les Pyrénées : la question des limites • • • • analyse bibliographique et documentaire les éléments dominants (repérages sur le terrain et analyse des cartes classement - cartographie/transects…) paysage construit/paysage naturel (repérages sur le terrain des éléments de socialisation de l'espace naturel - classement - cartographie/transects…) pratiques sociales : touristiques - aménageuses - protection/écologie exploitation des richesses naturelles (classement - zonages/cartographie transects - classement des acteurs…) B - Le refuge de montagne : outil de socialisation de la haute-montagne • • • • analyse bibliographique étude de documents historiques repérages sur le terrain (positionnement, relevés architecturaux…) reconstruction du processus historique dans les Pyrénées Centrales Activités de recherche Page 235 Page 237 Les trois mondes Tamberma : Territoire, paysage, architecture et société chez les Tamberma du togo Équipe Guy-Hermann PADENOU Notre sujet traite des rapports entre nature et société, en intégrant la diversité des indicatifs relatifs à la culture, au mode de vie, aux activités économiques, à l'habitat, l'architecture, l'organisation spatiale, et l'environnement physique. Notre thème principal est le paysage. Et par paysage, nous entendons un ensemble complexe d'interactions entre la nature physique d'une part, et les pratiques sociales de l'autre Notre travail est un travail d'actualité, qui consiste en l'étude d'une société donnée, dans ses rapports actuels à son milieu, ainsi que le mode de transformation, lui aussi actuel, de ces rapports. Le site analysé est celui des Tamberma du Nord Togo. Mots clés Environnement, paysage, culture, architecture, symbolisme, Tamberma. I. Le sujet Les Tamberma sont des agriculteurs qui vivent dans la région de la Kara (Préfecture de la Kéran), au nord-est du Togo. Leur territoire est limitée à l'est par la frontière bénino-togolaise et les monts LossoKabyè (monts du Togo), et à l'ouest par la plaine du fleuve Oti (encore appelée plaine de la Kara). Dans la région domine la savane de type soudanien, qui se développe sur des sols ferrugineux. Le climat est de type tropical sec caractérisé par une saison sèche et une saison pluvieuse. Le peuple Tamberma vit en symbiose avec son environnement, son territoire, dont il tire toutes ses ressources vitales. Celui-ci est habité par les hommes, mais aussi leur âme, ainsi que leurs ancêtres et défunts, puis enfin les esprits protecteurs ou nuisibles. Sur le territoire tamberma, les lieux possèdent une force matérielle, et aussi une force vitale immatérielle. Il existe par conséquent, au niveau de cette société, une très forte intégration aux lieux spécifiés par leur matérialité ou leur immatérialité. Une caractéristique de cette société serait la forte conservation et la perpétuation de ses traditions. En effet nous serions ici en présence d'un peuple dont les valeurs résident dans la bonne connaissance d'un mode de vie légué par les ancêtres. Se conformer aux préceptes ancestaux est la condition principale pour gravir les marches de l'échelle sociale. Les référents culturels des Tamberma seraient à l'origine d'une production sociale caractéristique, en l'occurrence une architecture spécifique. Activités de recherche Page 237 Page 238 II. La problématique Face à la singularité dont témoigne la vallée des Tamberma, ainsi qu'à l'originalité de la culture qui s'y développe, une multitude de questions nous viennent à l'esprit. En effet, nous nous demandons quelle est l'idée maîtresse du mode de pensée qui gère la vie des Tamberma, des temps les plus reculés à nos jours. Un mode de pensée qui, indubitablement, est à l'origine d'une conception particulière du monde. Quelle est donc la représentation que la société tamberma société a, et se fait, du monde, de son milieu de vie, et comment cette représentation est-elle transposée sur la production sociale ? Quelles sont les différentes productions sociales et notamment les productions sociales de l'espace à l'actif de cette société, et dans quelle mesure celles-ci sont elles le reflet d'un mode particulier de pensée ? Autrement dit quels sont, au travers de la perception et de la mise en ordre pratique et symbolique de l'espace et du temps, les rapports de cette société à son environnement et à son territoire ? Ce questionnement nous amène à rechercher les rapports qui expliquent l'organisation spatiale du milieu tamberma et à identifier les éléments qui en sont les moteurs. En outre, nous nous interrogeons sur l'existence d'une correspondance entre l'architecture de l'édifice et celle du territoire. Et de même, sur l'attitude des Tamberma face au changement que connaît le pays tout entier (le Togo), donc la manière dont ils intègrent ce changement. Toutes ces interrogations visent à clarifier les diverses relations de la société tamberma à son territoire, son environnement III. Les objectifs Il existe une relation interactive entre les systèmes culturels de représentation et le milieu ou l'environnement géographique dans lequel ceux-ci se développent. Nous cherchons à comprendre sur quoi repose le rapport entre société, architecture, culture, territoire et (ou) environnement, dans la complexité liée au contexte tamberma. En outre, en partant de l'hypothèse que toute culture se défait et se refait, celle des Tamberma n'est pas statique, a priori. Elle est donc le produit d'une évolution, et est à ce même titre appelée à évoluer. Se pose alors la question de la réceptivité de cette société par rapport au changement de type endogène (conséquence de toute dynamique inhérente à chaque société) et exogène (imposé par une volonté extérieure). Ce qui nous amènera à travailler sur : • • l'existence de la notion paysagère chez le peuple tamberma la corrélation entre les différents éléments constituant le « paysage » tamberma. En résumé, il s’agira de mettre en évidence les relations entre cette société et son environnement physique, de déterminer la représentation spatiale par laquelle elle ordonne son milieu. Autrement dit, nous analyserons, à travers une approche dynamique, comment la société tamberma organise son espace et construit son « paysage ». IV. L'intérêt Ce travail nous permettra de mieux cerner l'évolution des rapports des Tamberma, confrontés aux mutations profondes de la société togolaise, avec leur territoire et le Page 238 Activités de recherche Page 239 « paysage » qu'ils produisent. Nous entendons par « paysage » une totalité construite. Notre travail a la particularité d'être une étude d'actualité, d'une société qui a su préserver un certain nombre de ses caractéristiques culturelles. Néanmoins, nous ne prônons pas la conservations ni la disparition de celles-ci. Nous cherchons juste à constater et à analyser la manière dont se fait l'évolution de cette culture, en prenant en compte la plupart des paramètres qui constituent ses fondements. Les informations recueillies sur le terrain, au cour d'une mission qui a duré six mois, sont enregistrées dans une base de données. Actuellement, elles sont en train d'être analysées. Cette analyse révèle des informations sur le peuple tamberma, que nous consignons dans un rapport de fin de mission. Activités de recherche Page 239 Page 241 Études d'anthropologie de l'architecture et du paysage de l'architecture et du paysage Équipe Patrick. PÉREZ Partenaire Colton Research Center, Museum of Northern Arizona, Flagstaff (Az.) - Hopi d'Arizona Laboratoire Géode, UMR 5602 du CNRS, Université de Toulouse Mirail - Lacandons du Chiapas Architecture et Paysage des Hopi d'Arizona. Le laboratoire a entrepris depuis 1995 un travail d'analyse et l'interprétation des représentations spatiales des Hopi d'Arizona. Cette recherche, qui a donné lieu à de nombreuses publications ainsi qu'à la soutenance d'une thèse de doctorat (en anthropologie sociale à l'EHESS), s'est achevée en 2000 pour la première partie, à savoir celle qui concerne l'analyse de l'espace Hopi, et plus généralement Pueblo, saisi sur une longue durée (800-1990). Une telle étude n'a pu être menée qu'en joignant les outils et les informations issus de plusieurs disciplines : architecture bien sûr, mais également ethnologie (et travail de terrain), anthropologie et archéologie pour citer les principales. Présentons rapidement quelques résultats : les raisons d'un choix. Ce petit peuple d'agriculteurs intrigue les ethnologues et archéologues depuis 1880 ; en effet, la somptuosité de son territoire (pourtant d'accès relativement aisé), sa résistance acharnée à la christianisation, la complexité et l'ancienneté de sa société, la richesse de sa religion, la magie de ses danses ont attiré dans ce coin perdu d'Arizona un très grand nombre de chercheurs. Il était difficile dans ce contexte de trouver un domaine qui n'eût que peu été exploré par nos prédécesseurs. Pourtant parmi les nombreuses études consacrées aux Hopi, très peu analysent les représentations liées à l'espace, cela avec d'autant plus de bizarrerie que des pans entiers de cette culture sont articulés sur des rapports plus spatiaux que temporels (la danse ou les rituels religieux par exemple). D'autre part, peu d'études offraient un travail de synthèse. Enfin, et il s'agit là d'un point déterminant pour nous, parmi les nombreuses cultures amérindiennes de l'Amérique du nord, très peu conservent aujourd'hui une culture architecturale vivante tout en étant héritière d'un passé de bâtisseurs. Or les cultures Pueblo sont de celles là. Avec un passé d'architectes et de constructeurs prodigieux du VIIIème au XIIIème siècle, les Hopi continuent en effet à bâtir leurs étonnantes maisons de pierre sur le haut de leur plateau. Et si l'architecture hopi a connu des moments difficiles entre 1970 et 1995, il y a depuis trois ans une prise de conscience qui augure d'un bel avenir. Voilà donc brièvement quelques raisons pour expliquer notre choix. éléments de départ. Trois idées sous-jacentes sont au cœur de notre travail : la première est que l'espace est avant tout une réalité corporelle et qu'à ce titre les représentations spatiales sont d'abord fondées sur la relation que le corps entretient avec l'environnement. Aussi les oppositions conceptualisées entre le dedans et le dehors, le centre et la périphérie, le proche et le lointain, la droite et la gauche, le dessus et le dessous, l'avant et l'arrière, sont-elles vraisemblablement conditionnées par la structure biologique avant que d'être retravaillées par l'activité cognitive (ellemême en prise avec les schémas culturels). L'expérience déroutante de la chiralité qui refuse de confondre corporellement ce que l'esprit donne pour équivalent est un bon exemple de cette prééminence du corps dans la question spatiale comme l'avait remarqué Emmanuel Kant. C'est pourquoi nos travaux explorent largement cet espace du corps avec toutes ses métaphores, ses prolongements et ses projections. Une deuxième idée concerne le statut de l'architecture au sein de la culture. Nous accordons peu de valeur à l'aspect fonctionnel, trop évident et faux dans les faits, de Activités de recherche Page 241 Page 242 l'habitat humain. L'architecture, cette autre peau offerte à nos corps, cristallise à elle seule au sein de chaque culture trop d'histoire, de croyance, de mythologie, de parcours, pour être saisie dans les rets simplistes d'une adaptation au milieu : comment expliquer alors que les Yaghan de la terre de feu s'abritaient derrière de simples paravents, comment comprendre que les Navajo construisent des maisons de bois alors que nul arbre ou presque ne pousse dans leur pays, comment comprendre encore que les Anglo-saxons édifient dans les déserts des villes aux parois de carton qu'il faut climatiser en permanence ? Nous avons donc cherché dans l'architecture des Hopi ce qu'ils montraient du cosmos, comment leur société pouvait par ce moyen organiser un territoire, l'habiter, y développer une esthétique et s'y sentir bien, en paix et en sécurité. Une troisième idée, liée partiellement aux précédentes, concerne la très longue durée des représentations et des pratiques spatiales. Nous pensons en effet que celles-ci (avec quelques autres telles les représentations du temps ou du corps) font partie du noyau le plus résistant et le plus ancien de chaque culture, parce qu'elles sont situées au cœur même de l'activité cognitive et qu'elles participent fondamentalement de la définition de l'identité culturelle. En travaillant sur les Hopi, nous avions justement la possibilité d'étudier le fruit de ces représentations et de ces pratiques sur un temps très long, parce que nous disposions d'un corpus ethnographique étalé sur une période de plus de cent ans, de documents d'archéologie couvrant 2000 ans d'histoire et enfin parce que les Hopi d'aujourd'hui manient eux-mêmes cette très longue durée à travers pèlerinages, gravures, peinture, rituels, objets et déplacements continuels sur des sites très anciens. Protocole. De 1993 à 1998, nous nous sommes rendus 10 fois aux Etats-Unis, soit sur le terrain pour des séjours de un à trois mois, soit dans les grandes bibliothèques spécialisées sur les Pueblo (bibliothèques de l'Université et du Museum d'Arizona du Nord à Flagstaff, Hearst Museum à Phoenix, Université de Tucson, et bibliothèque du Congres à Washington D.C.). Toutes les données concernant l'espace hopi et pueblo, issues de notes de terrain, de relevés ou de notes de lecture ont été introduites dans une base de données à indexation automatique sur la totalité du texte : cette base contient aujourd'hui plus de deux mille fiches (et elle croît régulièrement en fonction des apports de nouvelles publications). Toute la matière de nos articles et de notre thèse a donc peu ou prou été extraite de cette base permettant la comparaison instantanée de très nombreuses informations. Résultats. Nous avons donc commencé notre analyse de l'espace hopi par l'architecture, (un domaine dont les résultats ont été partagés avec les étudiants, dans le cadre d'un séminaire de l'Ecole d'architecture de Toulouse). Partis de l'étude de l'objet matériel (la maison, son agencement, son mobilier, ses matériaux), nous avons tour à tour exploré des techniques, des usages et puis forcément, des significations ; aussi avons-nous passé beaucoup de temps à explorer les questions d'orientation, de site, de forme, les mythes d'origine de l'architecture et des matériaux de construction. C'est lorsque nous sommes parvenus à l'étude symbolique de la kiva, avec son système de projection entre le microcosme et le macrocosme, que nous avons décidé de passer à un autre objet d'étude, un espace beaucoup plus grand et moins temporel encore que l'architecture : la cosmologie. L'étude de la cosmologie hopi, conduite essentiellement à partir de recueils de mythes appartenant au cycle dit « de l'émergence », a révélé toute une géométrie et surtout une topologie complexe, auxquelles nous ne nous attendions pas du tout. Un grand nombre de points demeurés obscurs lors de l'étude de la kiva, se sont tout à coup éclairés : ainsi les correspondances symboliques entre les différents orients se frayaient des chemins possibles dans des territoires que notre bonne géométrie euclidienne n'aurait jamais acceptés. Bref, nous avions accès, à travers toute cette cosmologie, à l'un des éléments les plus abstraits et les plus intellectualisés de l'expérience spatiale, la topologie hopi. Et cette topologie n'était pas déployée seulement dans la mythologie, nous la retrouvions dans l'architecture, dans l'agriculture et la météorologie, et surtout dans le corps. C'était à travers les activités domestiques et artisanales les plus courantes, que le corps, ses gestes et ses métaphores parlaient le plus : voilà comment l'étude du tissage, de la poterie, de la Page 242 Activités de recherche Page 243 vannerie, des activités agricoles ont trouvé presque naturellement leur place dans une recherche consacrée à l'espace. Toujours dans le cadre de l'étude de la gestuelle, l'analyse de la danse et des gestes de la danse fut encore une occasion d'explorer figures, géométrie, mouvements, variations des gestes entre hommes et femmes, liens entre les gestes du quotidien et ceux des rituels dansés. Suivant ce fil, et parce que le monde hopi offre une grande place à la division sexuelle du travail, nous avons cherché à révéler finement un espace des femmes et un espace des hommes. Concernant les liens que les Hopi entretiennent avec leur environnement, nous avons voulu traiter des rapports entre paysage et temporalités. Les Zuñi aiment dire que leur paysage est pour eux ce que les cathédrales sont aux catholiques ; les Hopi font en outre de leur paysage une histoire ainsi qu'un calendrier. Pour explorer un domaine plus cognitif, nous avons cherché à savoir comment la géométrie hopi était manipulée dans les arts du tracé et de la figuration ; une activité où l'espace est là au-delà des mots, situé dans les pratiques de conception graphique, dans l'invention et la combinatoire de motifs, dans les gestes encore. Ce n'est que lorsque ces différents domaines ont été fouillés au laboratoire, sur le terrain, dans les collections de musées aussi, que nous nous sommes finalement décidés à mettre à jour quelques classifications spatiales : l'opération n'était pas sans danger car il y a là toujours le risque de tomber dans des généralisations abusives ne tenant pas compte de l'effet de compartimentalisation de la culture : ce qui vaut dans un cadre d'activité, ne vaut pas nécessairement dans un autre. De nombreux thèmes relatifs à l'espace restent à traiter (évolution des modèles d'habitat, mutations des stratégies d'implantation et de groupement, analyse des liens entre la danse et l'espace du village), et en particulier tout le champ de la politique du territoire : la revendication de sites sacrés, les conflits avec les aménageurs anglo-saxons, les luttes internes pour l'exploitation des ressources minières sont autant de thèmes ouverts à la recherche. Depuis deux ans environ, se développe chez les Pueblo de l'Ouest, une idée de l'architecture comme patrimoine, et les restaurations de maisons ou les reconstructions sur un modèle ancien, souvent préservé par les photographies d'archives, vont bon train. Là encore des recherches sont à faire d'autant que c'est l'activité ethnologique elle-même qui semble être la cause de cette prise de conscience. Quelle est alors l'image que les ethnologues renvoient aux Hopi ? Une image archaïque ? Une image sécurisante pour une époque où certains repères vacillent ? C'est là, pour les Hopi eux-mêmes, dans leur reconquête de leur territoire, toute une dimension de la question de l'identité indienne dans le monde moderne qui est en jeu. Territoire et environnement des Lacandons du Chiapas Populaires depuis les travaux d’Alfred Tozzer (1906), puis de Georgette et Jacques Soustelle (1937), les Indiens Lacandon, au nombre de 500 environ, vivent au nord de la grande forêt du des Montes Azules dans l’Etat du Chiapas (Mexique). Les Lacandon sont confrontés depuis les années 1960 à de profondes mutations : abandon de l’habitat dispersé, introduction de la monétarisation, développement de la médecine de type occidental et de la scolarisation, vente d’importants droits de coupe à des compagnies forestières, christianisation due à des évangélistes nordaméricains, développement du tourisme dans et autour de leur territoire... Cette introduction rapide, parfois voulue, souvent subie, de ce qu’il convient de nommer (non sans arrière-pensée) la “modernité”, n’est pas sans poser de nombreux problèmes. Il nous a donc paru pertinent d'étudier les transformations de cette culture à travers l'analyse de son territoire, conçu comme une totalité construite (au plan physique ou symbolique) ; cette approche est principalement développée dans les champs de l'architecture (maisons, techniques de construction, distribution, logiques foncières…) et du paysage (construction de la « nature » et de l'environnement, - visible et invisible-, mythologie liée à la description du cosmos, des lieux, des animaux, des plantes). Activités de recherche Page 243 Page 244 Étude de l'architecture Lacandon • • • • au plan technique : description, dimensions, matériaux, mises en œuvre, techniques d’assemblage, éléments de confort (visuel, thermique). au plan économique : coût, disponibilité des matériaux dans l’environnement, apports de nouveaux matériaux et dépendance économique. au plan esthétique et symbolique : analyse du vocabulaire de la maison, liens avec la mythologie (et en particulier avec la cosmologie) et le corps, choix d’emplacements, de fondation et orientation, qualités esthétiques (apparence, perception du confort). au plan social : logiques d’implantation, de groupement et voisinage, réseaux d’entraides lors de l’édification, partition de la maison, sexuation spatiale, héritages et transmissions, logiques de résidence lors des alliances. Étude du paysage lacandon Notre position consiste à considérer le paysage comme “totalité construite”, à la fois physiquement, par l’anthropisation (donnant naissance à un environnement spécifique), et symboliquement, par la capture de cet environnement dans les rets des représentations culturelles et cognitives. Nous nous intéressons donc chez les Lacandon, non à analyser les transformations du milieu (ce qui a déjà été fait et ne concerne que de loin la dimension paysagère), mais plutôt à comprendre ce que le discours lacandon véhicule au sujet de cet environnement transformé : • • • • • • comment est perçue cette fin de la forêt infinie dont parlent les mythes ? que signifie cette contrainte aujourd’hui d’une installation sédentaire, avec l’impossibilité d’ouvrir de nouveaux essarts depuis 1988 ? y a-t-il chez les Lacandon une notion de “paysage” qui ne serait pas recouverte par les notions de “milieu” ou “d’environnement”, mais plutôt par une conception esthétique de ce qui se perçoit de l’environnement ? qu’est-ce qu’une belle “milpa” (essart), ou un beau caribal pour un Lacandon ? la forêt est-elle belle pour elle-même ou pour ce qu’on y trouve (gibier, fruits, plantes comestibles, etc.) ? comment s’articule l’opposition nature/culture chez les Lacandons (analyse de quelques modalités de la socialisation de la nature). Cette étude sur le paysage, ainsi que celle sur l’habitat, utilisent parmi de nombreux outils, l’analyse d’images satellitaires pour : • • • • • • construire rapidement une carte générale de Lacanja (inexistante actuellement) ; effectuer un recensement rapide de toutes les maisons présentes dans cette forêt ; calculer les ratio jachères/essarts/maisonnées ; observer les types de végétations dans les essarts (dont la gestion est complexe puisque le système de rotation des cultures est de 19 ans chez les Lacandon). observer les stratégies de regroupement tant à Lacanjà que dans les zones limitrophes ; analyser le degré d’utilisation des ressources forestières autour des maisons et plus loin. Résultats Un ouvrage groupant de nombreux termes lacandons liés à l'environnement, à la maison, à la construction, ainsi qu'aux matériaux de construction, a d'ores et déjà été écrit et publié par le laboratoire en avril 2001. Un ouvrage plus général est en préparation pour 2003. Page 244 Activités de recherche THEME 3 PROCESSUS DE PRODUCTION DE BATIMENTS PROCESSUS DE PRODUCTION DE BATIMENTS Responsables Farid Ameziane Jean-Claude Bignon Modeles et Outils d’aide à la conception 251 Simulation du cycle de conception technique 251 Surf : un outil générique de calepinage surfacique 252 CoCAO : Un environnement logiciel coopératif pour les acteurs de l’architecture et du B.T.P. 255 Batimage : recherche d’informations techniques par l'image 269 Le projet Communication et Outils de CAO 275 25 L'informatisation des acteurs de la filière bâtiment et la nécessité économique d'une anticipation rationnelle des tâches de fabrication et de mise en œuvre conduit aujourd'hui à envisager la définition de nouvelles procédures et de nouveaux outils destinés à faciliter la coopération entre acteurs. Nous nous situons dans un contexte où le développement des matériels, des logiciels et surtout des réseaux permet d'assister la conception avec des méthodes et des outils qui ne se limitent plus aux apports de la stricte modélisation géométrique pour s’appuyer sur des données plus nombreuses et d’une autre nature correspondant à la diversité des pratiques et des besoins de chacun des acteurs de la filière bâtiment. L’ensemble des acteurs de cette filière - maîtres d’ouvrage, concepteurs, entreprises - est producteur d’informations. Tous souhaitent aujourd’hui développer une meilleure communication de cette information. Loin d'une simple « mécanisation » des méthodes traditionnelles, cette situation transforme le champ de la production de bâtiment. Plusieurs aspects viennent en particulier modifier le domaine de l’ingénierie • • • • accroissement quantitatif et qualitatif de l’information, interconnexion ou interopérabilité des systèmes d'information porteurs des décisions de chacun des acteurs, développement d'outils de simulation et d'assistance à la décision dans de nombreux secteurs, volonté de disposer des informations descriptives du bâtiment à tout moment de son cycle de vie. C’est dans les champs particuliers de la conception technique et de l’ingénierie, vus à la fois comme domaines de connaissances propres et comme domaines d’applications pour les outils et méthodes de l’informatique, qu’entend se positionner cet axe de recherche. Comment structurer des informations complexes et hétérogènes qui sont manipulées dans le cadre d’un processus de production non linéaire? Comment modéliser les ouvrages à partir d'entités porteuses d'informations liées aux pratiques des métiers, de la phase de conception, à celle de la réalisation et de la maintenance en vue de leur implémentation dans des outils informatiques? Comment échanger et partager les données produites entre acteurs? Comment optimiser les méthodes de conception technique pour accroître les potentialités des solutions? Comment simuler les processus de réalisation ou de comportement des ouvrages pour fiabiliser les décisions? Telles sont les questions qui alimentent l’axe « Processus de production de bâtiments » dont les travaux convergent tous vers un même objectif d'aide à la maîtrise des informations descriptives d'un bâtiment dans la continuité de son cycle de vie. Page 251 Modeles et Outils d’aide à la conception Outils d’aide à la conception Équipe: Jean-Claude. BIGNON, Daniel LÉONARD, Vincent MARCHAL, Olivier MALCURAT, Yasmina. SAHNOUNI Simulation du cycle de conception technique I. Contexte de la recherche C'est dans les champs particuliers de la conception technique et de l'ingénierie, vus à la fois comme domaines de connaissances propres et comme domaines d'application pour les outils et méthodes de l'informatique, que se positionne notre réflexion. Le bâtiment est caractérisé par une forte segmentation des activités entre les différents acteurs, et produit un fractionnement dans la conduite du processus de conception-réalisation, souvent dans la phase de conception technique de l'ouvrage. La rupture entre le travail de conception et le travail de réalisation, due principalement au découpage normatif du projet en France (missions d'ingénierie), est identifiée aujourd'hui par tous les partenaires du bâtiment comme la cause de dysfonctionnements qui surviennent lors de la construction d'un ouvrage (problèmes de chantier, solutions inadaptées, etc.), du fait que l'anticipation des contraintes de construction a rarement lieu pendant les phases de conception. Cette rupture se traduit également dans les outils informatiques utilisés par les concepteurs, qui ne transmettent pas d'informations décrivant les choix techniques sur les objets du projet, même à un niveau de dispositions techniques générales. Ce qui conduit les acteurs en aval du processus (ingénieurs, entreprises de réalisation) à enrichir l'information avant de la traiter, pour qu'elle corresponde au niveau de définition technique requis par les outils qu'ils utilisent. II. Résultats Nous avons défini différents modèles conceptuels, support au développement d'outils informatiques, permettant de réaliser la phase de traduction-interprétation des données. Cette étape permet d'assurer la continuité dans le processus de conception technique. Le modèle est basé sur l'hypothèse que le processus de conception est un processus de sémantisation technique progressive des données, qui peut être indépendant des acteurs qui traitent l'information et des missions normatives qui ponctuent le projet. Nous proposons un découpage théorique du processus en trois niveaux de conception, qui se situent entre le domaine de la définition formelle et fonctionnelle des ouvrages et celui de leur construction. Le niveau volumique correspond à la phase de conception du schéma spatial et fonctionnel du projet. Le niveau logique correspond à une première prise en compte de la technologie de construction et permet d'éviter la phase intermédiaire de ressaisie et d'adaptation. Enfin, le niveau d'élémentisation correspond à la phase de décomposition d'un ouvrage en matériaux de construction, en appliquant les règles de mise en œuvre. Cette phase prend fin avec la préparation des documents d'exécution. Activités de recherche Page 251 Page 252 Ce modèle conceptuel a permis d'abstraire et de formaliser un savoir dans le domaine de la conception technique, plus particulièrement dans le champ de la mise en œuvre, à partir de l'analyse de pratiques spécifiques du domaine dans diverses technologies de construction. L'analyse pragmatique a permis d'identifier des caractéristiques générales et invariantes, communes à toutes les pratiques. Cette abstraction permet d'envisager raisonnablement la formalisation de méthodes de conception technique, indépendamment de technologie spécifique. En effet, audelà de la définition d'un lexique des objets utilisés et de leur structure, on peut définir une sémantique du domaine en proposant et en définissant des opérations de base sur les objets. Ces opérations sont validées sur les composants du bâtiment (murs, planchers, ouvertures, poteaux, poutres) et dans les différentes technologies (blocs de ciment apparent, ossature légère bois, poteaux-poutres en bois et en acier). Le modèle arTec est validé par la réalisation d'un prototype informatique, dans lequel nous avons pu simuler quelques filières technologiques. Les résultats pratiques de l'expérimentation montrent par ailleurs qu'on peut définir une continuité dans l’évolution de l’information, pour répondre aux logiques de métier propres à chaque acteur, qui dispose ensuite d’opérations spécifiques pour enrichir cette information. Ces expérimentations montrent en particulier la pertinence du niveau logique pour la continuité théorique du processus de conception. Nous avons pu le tester aussi bien dans un cas simulé (poteaux-poutres en bois) que dans un cas concret d'échange avec une entreprise (ossature bois). Malgré les discontinuités du processus résultant du découpage normatif, ce niveau établit du point de vue des données le lien entre la définition fonctionnelle et la définition technique pour l'exécution. Le niveau logique constitue une phase de conception, dans laquelle l'adaptation des données aux contraintes et règles d'une technologie s'effectue par la mise en place d'une logique de construction. Cette logique est au stade de principes généraux, mais offre un premier niveau de faisabilité technique de l'ouvrage. Enfin, le niveau logique permet de montrer que l'anticipation peut être redéfinie plus en amont dans le processus de conception, en anticipant des données relevant de la réalisation, afin d'éviter que les problèmes n'apparaissent en aval. III. Réflexions actuelles Le modèle arTec est spécifique au domaine de la conception technique pour la réalisation et général aux technologies utilisées. Nous avons tenu à spécifier le domaine dans sa globalité, en nous intéressant à la fois à la structuration statique des données et à la modélisation dynamique du processus. Nous avons eu par ailleurs comme souci de structurer les données en coordination avec les divers travaux de normalisation, du point de vue statique de l'organisation des objets et de leurs propriétés. Nos réflexions actuelles s'orientent vers la modélisation des pratiques d'échanges entre les acteurs. Cette direction de travail nous amènent à porter notre attention moins sur le processus de fabrication de l’information ou sur le processus d’échange lui-même et plus sur la nature des informations échangées. Surf : un outil générique de calepinage surfacique I. Contexte de la recherche Le terme de calepinage renvoie à des pratiques historiquement persistantes dans le domaine de la conception - réalisation en architecture. Carreleurs, maçons, menuisiers, plaquistes, couvreurs,...font largement appel au concept de calepin pour Page 252 Activités de recherche Page 253 exprimer les pratiques d’assemblage auxquels ils sont confrontés dans leurs métiers. Aujourd'hui, le terme de calepin, s’il continue à désigner un support de notes en général, est cependant largement synonyme de celui d'appareil au sens d’assemblage et plus généralement encore de composition et constitue l'expression de savoir-faire qui, par définition même, sont peu formalisés. Il nous est donc apparu pertinent de chercher dans les gestes et les empirismes des concepts et de participer à la construction d'un savoir transmissible, partageable et instrumentable. II. Les concepts Nous avons conduit un travail d’analyse de différents métiers en nous appuyant sur un corpus de pratiques comme celles du pavage (de sol), de la toiture par petits éléments (tuiles, ardoises, etc.), de la maçonnerie appareillée (blocs, briques, etc.), des faux plafonds (plafonds suspendus modulaires) et du carrelage. A partir de ce corpus nous avons pu identifier sept concepts génériques comme la notion d’ouvrage, celles de produit et de joint, celle de frontière appelée aussi limite, celle de motif, celle de zone, et enfin, celle d’axe de composition. III. Outils et Algorithmes Le travail de recherche s’est ensuite poursuivi en parallèle dans deux directions, d’une part celle de la formulation d’algorithmes de remplissage d’une zone à partir d’un motif et celle de la définition des fonctionnalités d’un outil de calepinage d’autre part. Les algorithmes que nous avons proposés sont inspirés de ceux qui existent dans le domaine de l’infographie à la différence notable que nous manipulons ici des représentations de produits et non des pixels. La nature des problèmes posés par la conception d’ouvrages composés nous a conduit à faire appel au concept de « Mind’s eyes » en ce qui concerne l’interface de l’outil. Un outil d’assistance à la conception de calepin se devait d’être largement graphique. Le prototype que nous avons développé est un applicatif intégrable à la plate forme d’Autocad 2000, environnement de DAO-CAO largement diffusé dans le monde du bâtiment. Il comporte cinq grandes fonctions : • • • • • gestion d’une base de données des produits et des affaires; saisie interactive du modèle de l’ouvrage à calepiner et des différentes zones qui le composent; construction du calepinage (définition des motifs, des règles de composition, des origines); adaptation du calepinage (insertion d’accessoires ou de produits particuliers dans une zone, permutation de produits, …); édition des états de sorties pour communiquer les données (plans cotés, nomenclatures, bordereaux quantitatifs, fichiers numériques pour réalisation d’images de synthèse, …). Activités de recherche Page 253 Page 254 IV. Résultats obtenus et expérimentations L’outil a été expérimenté en partenariat avec des architectes, des industriels et des entreprises dans plusieurs domaines différents où il a montré son opérationnalité. C’est ainsi que nous avons réalisé les calepins d’un parvis urbain, ceux de murs en briques et de faux plafonds d’un restaurant (avec insertion d’éléments accessoires comme les luminaires, les extracteurs d’air, …) et de couvertures en ardoises artificielles. Les fonctions proposées et les algorithmes développés sont apparus suffisamment génériques et efficaces pour pouvoir répondre aux besoins courants des différents domaines. Les expérimentations ont montré également l’intérêt heuristique de l’outil dans la recherche rapide de solutions tant d’un point de vue économique qu’esthétique. Par un paramétrage rapide (surface englobante des motifs) l’utilisateur peut simuler rapidement plusieurs hypothèses de calepinage. Pour des raisons de facilité d’utilisation et compte tenu des besoins dominants des utilisateurs, nous avons restreint notre outil au domaine du calepinage de surface planes. Cette situation nous prive de répondre à des cas limités (professionnellement) mais intéressants (scientifiquement) comme le calepinage de surfaces gauches fondé sur des joints non constants et le gironage de surfaces coniques fondé sur des modifications proportionnelles des coupes de produits. Nous avons cependant encadré des travaux d’étudiants de maîtrise d’architecture qui ont travaillé sur ces cas spécifiques. V. Transfert de technologie Après une étude de marché menée en collaboration avec la société Promotech et la validation du prototype en milieu industriel, les licences d’utilisation du logiciel sont aujourd’hui l’objet d’un contrat de cessation de licence conclu avec la société Axiom, société sélectionnée par Promotech pour promouvoir et diffuser Surf. Page 254 Activités de recherche Page 255 CoCAO : Un environnement logiciel coopératif pour les acteurs de l’architecture et du B.T.P. pour les acteurs de l’architecture et du B.T.P. Equipe : Jean-Claude Bignon, Gilles Halin, Damien Hanser, Olivier Malcurat, Vincent André, Alain Peupion. Partenaire : France Telecom R&D, Équipe ECOO de l’UMR LORIA Le projet CoCAO 1 a pour but d’analyser les pratiques de coopération lors de la 2 conception d’un projet architectural, puis de spécifier et développer un collecticiel à l’usage des acteurs du projet. Cet outil est principalement destiné à les assister dans les activités coopératives de création de documents. Nous pensons que ce type d’outil logiciel doit maintenant profiter à une large communauté de professionnels du bâtiment, pour une utilisation quotidienne et dans le cadre des projets ordinaires. Nous présentons ici un mécanisme de conception coopérative pour le secteur du bâtiment. La première partie décrit la rencontre des N.T.I.C. avec le bâtiment et relève les manques des solutions logicielles actuelles. La deuxième partie établit nos hypothèses de travail et les fonctionnalités principales de l’environnement coopératif que nous projetons. Vient ensuite la description du mécanisme coopératif proprement dit. Pour illustrer nos propos, un exemple de fonctionnement est développé dans la troisième partie. L’objectif de notre recherche est de proposer un environnement logiciel de travail collaboratif des destiné aux acteurs de l’architecture et du BTP. I. Introduction La question de la coopération dans l'activité de conception-construction n'est pas neuve. Elle est même consubstantielle de l'acte de bâtir en général et des activités de conception qui concourent à cet acte en particulier. Faut-il rappeler que les cathédrales sont l'expression d'une fabuleuse coopération entre des métiers fort différents habitués à travailler ensemble et dont l'activité de création collective reste encore un objet d'étonnement. Pour caractériser ce travail, certains n'hésitent d'ailleurs pas à parler d' « intelligence collective » par analogie avec les productions des insectes sociaux comme les fourmis ou les abeilles. L'intérêt du concept est bien évidemment de reconnaître la qualité des savoirs et des techniques des différents métiers mais plus encore l'intelligence du processus coopératif lui-même. Le regain actuel d’intérêt des acteurs du bâtiment pour les pratiques coopératives et leur instrumentation est induit par l’apparition de deux nouvelles situations : • 1 2 La première est économique et sociale. Elle correspond à un accroissement des exigences qualitatives (de la maîtrise d’ouvrage à l’entreprise) et un renforcement de la compétitivité des différents acteurs économiques sous la pression de la concurrence. Collaboration avec le CNET (Centre de Recherche et développement de France Télécom) et l’équipe ECOO (Environnement pour la COOpération) du Loria (laboratoire LOrrain en Recherche en Informatique et ses Applications). Le terme collecticiel (syn. synergiciel) est la traduction du terme anglais groupware. Il désigne la technologie destinée à faciliter le travail de groupe. Cette technologie peut être employée pour communiquer, coopérer, se coordonner, résoudre des problèmes, concourir ou négocier. Activités de recherche Page 255 Page 256 • La seconde est technologique et correspond au développement d’une nouvelle génération d’outils logiciels destinés à assister la communication et la collaboration dans de nombreux domaines professionnels. La plupart de ces outils repose sur la technologie internet et reprend les caractéristiques qui en font le succès : facilité générale d’utilisation et coût de déploiement minime. Aujourd’hui pourtant, l’appropriation de ces nouvelles technologies par les professionnels est loin d’être complètement engagée. On peut donner plusieurs raisons : d’abord, ces technologies sont récentes et les professionnels ne sont pas tous informés de leurs possibilités ; ensuite les insuffisances d’internet en matière de vitesse et de sécurité handicapent sérieusement leurs performances. Dans un autre domaine, celui des modèles de données professionnels, un frein identifié à la collaboration électronique reste l’incompatibilité totale ou partielle entre les logiciels de métier (C.A.O. calcul de structure, etc…). La réponse à ces derniers problèmes demeure avant tout technique (ex. améliorer la vitesse sur internet) et stratégique (ex. entente entre les éditeurs de logiciels pour un modèle interopérable). Notre recherche se penche plus précisément sur la définition d’outils collaboratifs adaptés aux pratiques d’échange et aux habitudes du secteur. II. Eléments de contexte La conception des espaces bâtis est une activité de coopération mobile et ouverte dont il convient de préciser quelques éléments : • • • L’équipe de projet est fortement hétérogène. Elle regroupe des organisations composées de dizaines de personnes (certaines entreprises et bureaux d’études) et d’autres qui n’en contiennent que quelques-unes (la plupart des agences d’architecture et artisans). De la taille de leur effectif dépend leur capacité à se former à de nouveaux outils et à les intégrer à leur pratique. Ces organisations sont hiérarchiquement et économiquement indépendantes, voire concurrentes pendant le projet, et aucune n’a les moyens d’imposer durablement sa manière de faire (outils ou méthodes) aux autres. Le réseau relationnel de chacun des acteurs dépasse le cadre d’un projet ou d’une équipe. Il est en partie transversal aux hiérarchies et à leurs intermédiaires. Il mélange les métiers et les compétences et il est sans cesse réévalué au cours des projets, et au sein même d’un projet particulier. Chaque acteur n’a pas une représentation de la totalité du réseau et ne peut circonscrire à lui seul l’ensemble des personnes qui vont approcher de près ou de loin un projet particulier. Par exemple, il arrive fréquemment qu’un maître d’ouvrage serve d’intermédiaire entre des services techniques municipaux d’un côté et un mandataire de groupement de maîtrise d’œuvre de l’autre, et que lui-même reste « ignorant » de la composition précise de ce groupement. C’est dire que la notion d’équipe est très dépendante d’un point de vue. Le déroulement d’un projet obéit à des règles de « haut niveau » portant sur les délais d’exécution, la définition des phases, les missions, les rémunérations et les rôles de chacun des participants, parfois les circuits de validation et de diffusion de l’information. Ces règles sont portées par des modes de communication stratégiques et formelles (contrats, ordres de service). Mais des modes de communication plus traditionnels comme l’oral, l’engagement sur parole, le contact direct lors de réunions, sont employés plus quotidiennement par les acteurs. Ainsi, de manière schématique, le projet se déroule sur deux échelles de temps et de relations : l’ordinaire est lié à l’implicite, à l’informel et au spontané tandis que l’exceptionnel est lié à l’explicite, au formel et au programmé. Dans le domaine industriel, une pression croissante de la concurrence conjuguée à une nécessité de réduire les délais et les coûts de fabrication a conduit à imaginer une nouvelle organisation de la production. Par extension les processus de Page 256 Activités de recherche Page 257 coopération au cours de la conception s’en sont trouvés modifiés. Le secteur industriel, connu pour sa grande capacité d’adaptation a compris le premier l’importance d’une refonte complète des processus de coopération. Cette nouvelle vision de la conception se base sur l’idée de l’incertitude comme fondement de la démarche de projet. Ainsi, il n’est plus nécessaire d’attendre que la totalité d’une étape de conception soit validée ( fig. 1) pour passer à la suivante (conception séquentielle). Temps de diffusion de l’information Charge de travail T1 Architecte BET Phase de projet Figure 1 : Modèle de collaboration séquentielle : L’information est transmise une fois validée Les étapes de conception ne sont plus indépendantes les unes des autres car, dès qu’une partie de l’ouvrage est définie, elle est transmise aux autres membres de l’équipe de conception (fig. 2). Charge de travail BET Architecte T1 Phase de projet Figure 2 : Modèle concourant : Les experts techniques sont consultés dès le début du processus de conception Pour le BTP, la finalité de cette technique est de permettre une réduction des délais de conception tout en augmentant le temps dévolu à la créativité. La transposition de ce modèle au monde du bâtiment se heurte à la grande spécificité déjà évoquée de ce secteur. La mise en place d’une nouvelle forme de coopération ne pourra se faire qu’en adoptant une démarche plus adaptative afin de démontrer l’intérêt d’une remise en cause des pratiques à un échelon global. Activités de recherche Page 257 Page 258 L’ingénierie concourante suppose une bonne programmation (identification des besoins des usagers futurs). Elle permet ainsi de concevoir de manière intégrée les produits et les processus de conception qui leur sont rattachés. De cette manière, le concepteur a une vision globale de l’ensemble des paramètres en jeu dans le projet. Les travaux menés par le G.R.E.M.A.P. [6] conduisent à dégager six principes régissant les pratiques d’ingénierie concourante et les démarches qualité en général : • • • • • • Le rôle prépondérant du chef de projet ou du mandataire dans le cas d’une cotraitance qui prend en charge la responsabilité de la mise en œuvre des moyens nécessaires pour la réalisation du contrat passé avec le maître d’ouvrage. Le refus d’appliquer des solutions standard mais la prise en compte des spécificités du projet. La recherche de solutions à un échelon global prenant en compte tous les aspects du projet par opposition à une juxtaposition de problèmes locaux. La prise en compte dès le début de la conception de tous les paramètres du projet, y compris la mise en œuvre et la commercialisation. Cette anticipation se fait d’abord de manière grossière puis de plus en plus précisément jusqu’à la réalisation du projet. La prise en compte de l’incertitude propre à toute démarche de conception et la transparence des structures impliquées dans l’opération afin d’éviter l’accumulation d’erreurs et d’encourager la vigilance de chacun. Ces dispositions visent à éviter des retards ou des surcoûts imputables à des défauts de communication à l’intérieur de l’équipe de conception. L’ouverture à l’innovation : être à l’écoute de toute proposition permettant d’améliorer le service fourni au maître d’ouvrage tout en préservant l’essence architecturale du projet. Ceci montre l’importance des échanges entre les différents intervenants de la construction en amont de la conception et l’enjeu porté par la mise en place de procédures qualité. Nous pouvons penser que la constitution et le développement d’un réseau de procédures et d’outils destinés à renforcer la communication entre les acteurs de la conception permettront de ménager le caractère dynamique de l’activité de conception tout en permettant de profiter des retours d’information depuis l’aval du processus de projet. III. Critique des solutions existantes On se bornera ici à distinguer trois catégories d’outils pour le travail de groupe : les armoires à plans informatisées, les collecticiels mono-fonctionnels et les collecticiels multi-fonctionnels. Utilisées depuis plus de dix ans, les armoires à plans informatisées ont fait leurs preuves sur des projets importants. Ce qui les distingue des collecticiels, hormis qu’elles ne reposent pas sur la technologie internet, c’est qu’elles sont éphémères comme le chantier qu’elles accompagnent, et pourtant très réelles et très coûteuses puisqu’elles imposent l’installation d’un réseau d’ordinateurs spécialement conçu pour l’occasion et la formation de personnels qualifiés. Leur utilisation est soumise à des règles précises de structuration des documents graphiques et de dénomination des fichiers [1]. Ces quelques points suffisent à en interdire l’accès aux « petits acteurs ». Mais même leur efficacité n’est pas irréprochable et les critiques que nous allons formuler au sujet de la nouvelle génération de collecticiels s’appliquent en partie à elles. Les collecticiels mono-fonctionnels désignent les outils offrant un service d’échange spécifique comme les lecteurs de courriers électroniques, les tableaux blancs interactifs, les logiciels d’audio ou de vidéo-conférence, etc. Ils n’exploitent qu’un seul mode (synchrone ou asynchrone) et un seul vecteur (parole, écrit, image, Page 258 Activités de recherche Page 259 fichier) de communication. Un projet collaboratif complet demanderait une utilisation cumulative de ces collecticiels. Or ces derniers sont rarement conçus pour fonctionner ensemble ; leur utilisation se fait au détriment de la facilité (apprendre plusieurs logiciels) et la cohérence d’utilisation (communication entre ces logiciels). Les collecticiels multi-fonctionnels tentent d’apporter une réponse à cette hétérogénéité. Certains des plus aboutis comme BSCW [2] ou CVW [3] incluent la presque totalité des fonctions de communication synchrone et asynchrone. En regroupant les utilisateurs autour d’une base d’échange commune et en mettant à leur disposition la panoplie des nouvelles technologies de communication, c’est-àdire en recréant un lieu social virtuel, hypothèse est faite que les utilisateurs sauront coordonner leurs actions et faire avancer leur projet. Le collecticiel met ainsi en œuvre la complexité des liens sociaux sans avoir à la gérer. Nous trouvons cette dernière approche intéressante. Cependant, nous restons peu convaincus de l’efficacité des collecticiels que nous avons testés car ils nous semblent trop généralistes, et même lorsqu’ils s’adressent aux professions du bâtiment, les fonctionnalités, en particulier les fonctionnalités d’échange et de partage de documents, ne paraissent pas prendre en compte les rapports et les contraintes spécifiques du secteur (ex. propriété d’un fichier, concurrence des accès). IV. Mécanismes de coopération Nous représentons la coopération par un modèle comprenant quatre entités : les acteurs, les activités ( tâches), les services (outils et fonctionnalités) et les documents produits. De manière générale un acteur qui réalise une activité utilise un service afin de produire un document (fig. 3). ACTEUR COLLECTIF ACTIVITE MOMENT PRODUIT DOCUMENT ACTION SERVICE Figure 3 : Les quatre entité de base Les services des collecticiels offrent la possibilité aux acteurs de coopérer selon des modes plus simultanés que ceux auxquels ils sont habitués. Les avantages qu’ils peuvent en tirer sont principalement : une réduction du délai global de conception, une détection plus précoce des erreurs, enfin une réduction des coûts d’études et de réalisation et une amélioration de la qualité de l’ouvrage [4]. Cependant, la « concourance » des interventions ne va pas sans entraîner des risques d’incohérences déjà connus des acteurs actuels. La problématique de tout collecticiel est de réduire l’occurrence de ces phénomènes et de parvenir à une bonne coordination. Nous retenons ici deux démarches. Activités de recherche Page 259 Page 260 La première consiste à développer et à maintenir parmi l’équipe d’acteurs une conscience de groupe. Elle part de l’hypothèse que la majorité des incohérences proviennent d’oublis ou d’erreurs involontaires. Il suffit alors de maintenir informés les acteurs « distants » sur les actions en cours, les événements récents, ceci afin de leur permettre de juger au mieux de la situation et de prendre les bonnes décisions. La mise à jour fréquente de l’information participe de l’auto-coordination des acteurs. L’application de cette première démarche se heurte à deux difficultés. D’une part, elle ne peut réussir que dans des contextes où règne une confiance élevée entre les acteurs, ce qui est le cas par exemple entre le personnel d’une même agence d’architecture. Entre des organisations indépendantes, la bonne volonté n’est pas toujours la règle ; il arrive que certains acteurs, ou certaines organisations, gênent sciemment le travail des autres (ex. une information importante est dissimulée jusqu’au moment où il est trop tard pour réagir). D’autre part, la cause des erreurs peut être involontaire ; c’est le cas lorsque deux acteurs travaillent simultanément mais séparément sur la base d’informations différentes, à cause d’un oubli dans l’actualisation des données. La deuxième démarche tente de prévenir ces situations en installant un mécanisme de contrôle complémentaire qui puisse garantir aux acteurs que le travail effectué, c’est-à-dire principalement les documents produits, progresse sur une base sûre et qu’aucun acte de malveillance, encore moins une erreur involontaire, ne peut occasionner des pertes d’information ou des pertes de temps. Nous décrivons ci-après les pièces d’un mécanisme de co-conception qui répond à ces impératifs. Visibilité contrôlée Bon nombre de collecticiels « classiques » gèrent des droits d’accès aux documents, sans faire la distinction entre les différentes versions de ce document. Ainsi, lorsqu’un acteur peut lire une version, il peut lire toutes les précédentes et toutes les suivantes, jusqu’à, par exemple, ce que ces droits soient modifiés. Or l’observation des pratiques d’échange dans le monde réel des acteurs montre que ce fonctionnement est grossier. En effet, les droits en lecture ou en écriture sur les documents ne sont jamais définitivement acquis sur toutes les versions, sauf bien entendu pour l’auteur principal du document (nous définissons plus loin les rôles). Chaque fois qu’est produite une nouvelle version d’un document, son auteur décide des personnes auxquelles il accepte de le montrer. Il est inutile en effet, voire nuisible, de montrer et de signaler toutes les versions intermédiaires d’un document ; informer un acteur d’une modification récemment opérée n’est pertinent que lorsque la modification intéresse cet acteur ; on risque de détourner son attention à force de l’alerter sans cesse inutilement. Par exemple, si une version nouvellement produite d’un plan par un architecte contient peu de changements par rapport à la version précédente, alors son auteur peut décider de ne la montrer à personne. Le droit d’accès devrait s’appliquer à des versions de documents (documents versionnés), non aux documents considérés dans la totalité de leurs versions (documents logiques). La figure 4 montre quatre acteurs ; la visibilité du document est totale pour l’architecte 1 et partielle pour le B.E.T., l’architecte 2 et le maître d’ouvrage. Cette gestion de la visibilité du document impose une règle que ne connaissent pas la plupart des collecticiels, la conservation de toutes les versions « vues » d’un document, et non plus seulement la dernière version. Page 260 Activités de recherche Page 261 Architecte Version 1 BET version 2 Architecte 2 version3 Maître d’Ouvrage Figure 4 : Visibilité totale et visibilité partielle Rôles des acteurs Le rôle définit les droits d’un acteur sur un document. Nous préférons cette notion à celle de droit parce qu’elle nous semble plus parlante. Le fait de posséder un droit n’explique pas à quoi une personne va l’employer (ex. si un acteur possède un droit de lecture sur un document, est-ce pour s’informer de son contenu, pour le critiquer, pour le valider ?). Nous introduisons les définitions de quatre rôles (fig. 5): • • • • Auteur : c’est le rôle de la personne qui crée le document, il est donc unique à chaque document. L’auteur possède tous les droits (lecture, écriture, suppression du document) et il a une visibilité totale sur toutes les versions de son document. Il peut désigner des coauteurs et des lecteurs. Le rôle d’auteur est inspiré du monde réel ; il est conforme à un principe généralement employé dans les échanges papier. Ce principe est le suivant : chaque acteur est le propriétaire et le responsable des documents qu’il produit et personne ne peut directement modifier ses documents sans son consentement. Le rôle d’auteur inclut celui de superviseur ; l’inverse n’est pas vrai. Coauteur : chaque document en possède 0, 1 ou plusieurs. Ils ont presque les mêmes droits que l’auteur (la différence concerne la possibilité de cumuler ce rôle avec celui de superviseur). Idéalement, auteurs et coauteurs sont des rôles donnés à des personnes qui collaborent de manière proche et ont confiance les unes dans les autres (ex. personnes de la même organisation ou du même service). Ainsi, auteur et coauteurs partagent les droits d’écriture sur un document, et dans l’état actuel de notre recherche, sans contrôle de concurrence. Un mécanisme est à l’étude [5] pour maintenir ce contrôle tout en laissant cette souplesse aux échanges. Lecteur : chaque document en possède 0, 1 ou plusieurs. Ils n’ont qu’un accès en lecture au document. Le lecteur sera soit une personne dont l’expertise intéresse l’auteur du document, soit des utilisateurs du document qui utilise par exemple le document (un tracé graphique) en fond de plan. Superviseur : Chaque document en possède un et un seul. Le rôle de superviseur est double : d’une part, le superviseur valide la diffusion du document à un niveau hiérarchique donné plus large que celui de ces auteurs, coauteurs et lecteurs ; c’est lui qui contrôle la visibilité du document (quelles versions sont vues, et par qui). Nous prévoyons même de pouvoir créer une hiérarchie de superviseurs pour les projets qui établissement plusieurs niveaux de validation. D’autre part, le superviseur coordonne plusieurs documents entre eux lorsqu’il existe de fortes dépendances entre eux. Les rôles d’auteur et de superviseur peuvent être endossés par le même utilisateur. Le superviseur n’a qu’un droit de lecture sur certaines versions du document, il n’a pas un droit Activités de recherche Page 261 Page 262 d’écriture. Voici un exemple : un architecte et deux bureaux d’études veulent produire les plans de rez-de-chaussée d’un immeuble ; l’architecte est désigné comme superviseur ; il est donc à la fois auteur et superviseur de son plan. Il dessine son plan et reçoit les plans de ses deux partenaires. Il tient à jour un état cohérent des plans et lorsqu’un bureau d’études a besoin de son plan ou du plan de l’autre bureau d’études, c’est par lui qu’il passe. Remarquons encore que l’architecte n’a pas les droits d’écriture sur les plans de ses partenaires. Les rôles ci-dessus n’ont pas forcément à voir avec les rôles organisationnels. Ainsi par exemple, l’auteur principal d’un document peut être l’employé d’un des coauteurs. Ils répondent davantage à des nécessités ou des opportunités structurelles de l’entreprise-projet plutôt qu’à la stricte observation de hiérarchies préexistantes. Superviseur 2 Superviseur 1 Lecteur(s) Auteur Coauteur(s) Figure 5 : Rôles sur un document Requêtes typées Connaître l’état d’un projet à un instant donné, les dernières modifications effectuées par les acteurs, ne suffit pas à connaître la dynamique du projet, les tâches que chacun doit accomplir à court ou moyen terme. Nous prévoyons, en appui à une coordination implicite, un mécanisme de coordination explicite ; les qualités de ce mécanisme doivent être la légèreté et la réactivité ; il ne s’agit pas de définir a priori et sur le long terme toutes les tâches à accomplir, mais juste de déclarer les prochaines actions au vu de la situation présente. Ce mécanisme est pris en charge par les requêtes typées. Dans nombre de collecticiels que nous avons passés en revue, la messagerie et les documents sont indépendants. Or les messages renferment une information non structurée (pour les machines) aux vertus motrices et coordinatrices pour le projet. Cette information peut consister en demandes et réponses diverses : demandes d’information, précisions apportées en complément d’un document, ordres, etc. Page 262 Activités de recherche Page 263 Dans la figure 5, les arcs de cercle reliant les rôles symbolisent les requêtes. Nous avons identifié cinq types de requêtes sur les documents (il existe d’autres types de requêtes mais portant sur l’attribution de rôles et sur la planification de réunions ; elles ne sont pas examinées ici). Dans les définitions suivantes, A1 et A2 sont deux acteurs distincts, A1 est l’initiateur de la requête, A2 en est le destinataire : • La requête « pour consultation ». A1 demande à A2 de consulter un document. A2 doit lire ce document ; ensuite; il est censé ne plus ignorer l’information qu’il contient. Cette requête s’applique de l’auteur/coauteur vers le superviseur, de l’auteur/coauteur vers le lecteur, du superviseur vers le lecteur ou d’un superviseur de niveau inférieur à un superviseur de niveau supérieur. La requête « pour modification ». A1 demande à A2 de modifier un document, de le corriger ou de lui ajouter une information. A1, l’initiateur de la requête peut avoir n’importe quel rôle tandis que A2 ne peut être qu’auteur ou coauteur. La requête « pour validation ». A1 demande à A2 de valider un document. A2 est donc superviseur, A1 peut avoir n’importe quel rôle. La requête « pour avis ». A1 demande à A2 de faire un commentaire à propos du document, d’émettre un avis. Cette requête peut également être utilisée pour demander des précisions sur un document. A1 peut être auteur, coauteur ou superviseur ; A2 peut être n’importe quel rôle. La requête « pour information ». A1 demande à A2 de lui fournir une information (ex. un nouveau document, un document actualisée ou une précision). L’initiateur de cette requête est donc soit un lecteur, soit un superviseur, le destinataire A2 est soit auteur, soit coauteur. Le mécanisme des requêtes typés permet aux acteurs d’organiser leur travail, de définir des priorités, de ne pas oublier des échéances importantes. Une requête est une tâche ; elle a un initiateur, un destinataire, un type, éventuellement une date limite. Elle dure jusqu’à ce que la demande soit satisfaite ou lorsqu’un des acteurs l’interrompt. Elle n’est terminée pour l’initiateur et pour le destinataire qu’à ce moment-là. Signalons aussi que trace doit être conservée par le collecticiel de toutes les requêtes (y compris les requêtes interrompues), ceci à des fins de traçabilité, et par exemple pour identifier l’origine d’une décision [6]. • • • • • Le déroulement normal d’une requête conduit à deux communications : une demande et une réponse. Mais d’autres déroulements sont possibles (fig. 6) : la relance lorsque A1 reformule sa demande avant même d’obtenir réponse, la rectification lorsque A2 corrige sa réponse, et les deux cas où A1 ou A2 annule l’échange (ex. si la demande de A1 est satisfaite en dehors de l’échange ou si A2 n’est pas en mesure de satisfaire A1). A A Normal A A Relance A A A A Rectification Annulation A A Refus Figure 6 : Cinq déroulement possibles Deux échanges typés peuvent également s’articuler selon deux modes : l’inclusion lorsque, pendant la durée d’une requête, A2 initie une nouvelle requête incluse dans la première et dont le traitement est prioritaire (ex. A2 demande des précisions à A1). Activités de recherche Page 263 Page 264 Le deuxième cas est l’itération, lorsque plusieurs requêtes (de même type) se succèdent (ex. la première requête est terminée ; A1 n’est pas satisfait du résultat, il initie à la suite une seconde requête). Structuration personnalisée Nous avons mentionné plus haut un problème auquel sont confrontés les utilisateurs d’armoires à plans informatisées ou de répertoires partagés. Lorsque la quantité de documents à gérer devient importante, il faut que les participants s’accordent sur des règles de classement et de dénomination de fichiers. En l’absence de telles règles, la recherche d’un document précis est difficile. Mais l’application de règles communes d’échange, déjà laborieuse dans le cadre d’un seul projet, est rendue encore plus compliquée lorsque l’utilisateur doit jongler sur plusieurs projets avec des codifications différentes. Une partie de notre réponse à ce problème a déjà été révélée ; elle concerne la visibilité contrôlée : les acteurs ne « voient » que les versions de documents pour lesquels ils remplissent un rôle. Ce dispositif agit comme un filtre pour limiter le nombre des documents dont chaque acteur doit s’occuper aux seuls documents considérés par eux comme pertinents. Pour aller plus loin, nous proposons un dispositif permettant d’affranchir les acteurs de l’apprentissage de règles d’échange. Nous considérons en effet que chaque acteur sait structurer ses documents (les siens et ceux de ses partenaires) selon son savoir, son exigence, etc. (classement par affaire, par types de documents, pas priorité, par phase, etc.). Ainsi, selon les nécessités de leur pratique, ils structureront les documents avec plus ou moins de complexité, de rigueur. Cette structuration n’a pas à être partagée. C’est le rôle du collecticiel que d’établir des correspondances entre les diverses structures de classement des participants (fig.7). Architecte 1 Dessinateur 1 Dessinateur 2 Figure 7 : Correspondance entre trois structures schématiques de documents V. Exemple de fonctionnement L’exemple suivant est imaginé ; certaines données sont omises ou simplifiées (ex. la nature de l’opération, le nombre d’acteurs impliqués et la quantité de documents manipulés). Notre objectif ici est simplement de mettre en lumière quelques aspects Page 264 Activités de recherche Page 265 du mécanisme de co-conception exposé précédemment. Il ne s’agit donc pas stricto sensu d’une expérimentation. Cadre La figure 8 montre à gauche six acteurs : un maître d’ouvrage (le client) et un groupement de maîtrise d’œuvre composé d’une agence d’architecture, d’un bureau d’études techniques et d’un cabinet de géomètre. L’architecte est mandataire du groupement de maîtrise d’œuvre, c’est-à-dire qu’il est l’interlocuteur privilégié du maître d’ouvrage pour ce projet. A droite de la figure sont représentés les documents : le relevé de terrain du géomètre, un plan de l’architecte et un plan du B.E.T. Le schéma montre également les rôles des acteurs vis-à-vis de ces documents. Il faut noter que ces rôles sont définis au cours du projet et pas initialement. (mandataire) Architecte Employé architecte Plan architecte Ingénieur structure Employé ingénieur Plan BET Géomètre Relevé géomètre Maître d'ouvrage Auteur Superviseur Coauteur Lecteur Figure 8 : Acteurs, Documents et Rôle Déroulement Nous avons découpé la scène en sept temps forts. Temps 0 : L’architecte envoie au géomètre une requête « pour information » où il demande un relevé topographique du site. Le géomètre lui renvoie un document ; l’architecte reste superviseur de ce document. Temps 1 : L’architecte élabore une esquisse du plan (version 1), la rend visible à son employé dessinateur. Le dessinateur met au propre l’esquisse (version 2), et en donne l’accès en lecture à l’ingénieur. Ensuite, l’architecte demande à l’ingénieur de fournir un plan structure (requête « pour information ») dont il sera superviseur. Temps 2 : L’ingénieur donne à son employé l’accès au plan de l’architecte et lui demande (de manière informelle) de travailler sur ce projet. Activités de recherche Page 265 Page 266 Temps 3 : L’employé du B.E.T. demande des précisions sur le plan de l’architecte. Il adresse sa requête « pour information » au dessinateur de l’architecte. Cette requête est imbriquée dans la requête de l’architecte. Temps 4 : Le dessinateur de l’architecte répond à cette requête. L’employé du B.E.T. a donc l’information pour terminer son travail. Il produit une première version (version 1) de son plan. L’ingénieur est coauteur. L’employé du B.E.T. répond à la requête de l’architecte (temps 1) en lui envoyant son plan. Temps 5 : L’architecte produit une nouvelle version de son plan (version 3). Son travail a été modifié et nécessite que le B.E.T. répercute la modification dans ses propres dessins. Il adresse une requête « pour modification ». Temps 6 : L’employé du B.E.T. fait la modification (version 2) et clôt la requête. Temps 7 : L’architecte valide le plan du B.E.T. et, satisfait de l’avancée du travail, adresse une requête « pour avis » au maître d’ouvrage. Etc… VI. Notre approche Après avoir déterminé les principes régissant les pratiques de coopération nous étudions un groupe d’acteurs utilisant les NTIC lors de la conception d’un projet architectural. L’étude d’un tel groupe nous permet de valider nos hypothèses concernant la structuration de l’information, l’organisation des échanges et l’accessibilité des services. Objectifs Cette étude nous permettra en outre de mieux connaître les besoins d’une équipe de projet en terme d’outil de coopération [1] et la place prise par l’outil dans l’application des procédures qualité. Cette étude permettra de déterminer : • • • • La compréhension du projet à travers l’outil. De connaître le rythme des échanges (cycles). La pertinence des fonctionnalités existantes. La capacité d’auto organisation d’une structure à travers un outil et une observation des dérives éventuelles. • La place prise par l’outil dans la résolution de conflits. • Le rôle de l’outil dans le respect des délais et des contraintes.Nous testons actuellement plusieurs solutions logicielles afin de déterminer plus finement les besoins du secteur. Etude Afin de reproduire le cadre contractuel, nous menons un travail de conception coopérative portant sur l’aménagement d’une place urbaine à Nancy. Un plan qualité est fourni aux intervenants, ce dernier comporte la nomenclature des fichiers, des indications sur les règles d’échange, spécifie les formats d’échange de documents. Ce travail est mené dans le cadre d’un module pédagogique où les rôles sont joués par les étudiants, leurs enseignants mais aussi des intervenants de la mairie et des commissions de quartier. Page 266 Activités de recherche Page 267 Le suivi de l’expérimentation est assuré par la mise en place de fiches. Ces fiches permettent de conserver une trace du déroulement de l’expérimentation et des échanges ‘non informatiques’. Ce dispositif nous permettra lors du bilan de l’étude d’avoir une vision globale sur le projet et d’identifier les manques du système. Pour les besoins de l’expérimentations nous utiliserons un collecticiel généraliste (BSCW développé par GMD-FIT). Par rapport aux besoin que nous avons pu identifier, les possibilités offertes par cet outil reflètent les fonctionnalités proposées par la majeure partie des collecticiels que nous avons analysé. Pour cette étude nous nous affranchirons des considérations ergonomiques, les acteurs étant sensibilisés et formés à l’utilisation de cet outil. Ce travail ayant démarré depuis peu, il est trop tôt pour avancer des conclusions. Cependant, nous pouvons faire quelques remarques : • • • • La représentation du projet à travers l’outil semble être bien comprise par les acteurs. Après une première phase d’hésitation, nous constatons un début d’appropriation de l’outil. L’outil semble apporter une bonne réponse au besoin de mobilité des acteurs. Enfin nous constatons une bonne réactivité des acteurs face aux requêtes qui leur sont adressées. Perspectives Simplicité d’utilisation ne signifie pas simplicité du modèle sous-jacent, et de ce point de vue, l’interface utilisateur joue un rôle de premier plan pour représenter simplement des concepts et des relations parfois difficiles à saisir. L’expérimentation nous montre notamment que le système de représentation des documents en dossiers et sous dossier (arborescence) ne permet pas de représenter de manière efficace la complexité des relations entretenues entre acteurs et documents. En effet l’utilisation d’un système arborescent rend difficile la mise en relation de documents appartenant à des branches différentes et conduit parfois à multiplier les copies. Nous nous attachons actuellement à spécifier les caractéristiques d’une interface permettant de résoudre ces problèmes de communication entre acteurs du bâtiment. 1 2 3 4 5 6 Marquis, L., Aussel, C., Dumesnil, J.-L.. « Harmonisation et normalisation des échanges graphiques informatisés dans les projets de construction ». MédiaConstruct, Paris, 1997. Bentley, R., Busbach, U., Sikkel, K. : The Architecture of the BSCW Shared Workspace System. Proceedings of the ERCIM workshop on CSCW and the Web, Sankt Augustin, Germany, February 7-9, 1996. www.cvw.mitre.org Midler, Ch., Jouini, S. : « Ingénierie concourante dans le bâtiment : synthèse des travaux du GREMAP (Groupe de Réflexion sur le Management de Projet) ». Plan Construction et Architecture, Recherche n°75, 230 p., Paris, 1996 Canals, G., Bouthier, Ch., Godart, C., Molli, P. : Tuamotu : Une infrastructure distribuée pour le support des entreprises-projet. NOTERE'98, Montréal, Canada, M. K. R. Dssouli, P. Dini (éditeur), CRIM, p. 103-118, Montréal, 1998. Schultz, R. : Decision Tracking in AEC projects. URL : www.integrated-aec.com/Comm_in_AEC.html Activités de recherche Page 267 Page 269 Batimage : recherche d’informations techniques par l'image recherche d’informations techniques par l'image Equipe : Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Walaiporn NAKAPAN, Pascal HUMBERT, Marc WAGNER La recherche d’informations techniques occupe une place importante dans lle processus de conception en architecture. L’utilisation de l’image, comme support à cette recherche d’informations, offre de nouvelles perspectives dans la réalisation de processus de prospection. Elle permet notamment à l’utilisateur de mettre rapidement son besoin en correspondance avec l’information proposée. Nous présentons ici les principes d’une recherche interactive et progressive d’images pour la consultation d’une base d’informations techniques. Nous expliquons également comment les images du Web servent de support à cette recherche. L'accès à l'information technique et plus particulièrement l’accès à l'information sur les produits du bâtiment occupe dans le processus de conception une place critique. Or la démarche de conception architecturale est indissociable d’une bonne maîtrise des techniques, matériaux et produits nécessaires à la réalisation des ouvrages. La connaissance actualisée des technologies, des produits et de leur mise en œuvre apparaît comme un moyen de fiabiliser la demande de qualité architecturale. Toutes les recherches en cours sur les pratiques de conception font apparaître l’importance de l’image pour les architectes. Dans une documentation sur les produits du bâtiment où en règle générale, chaque gamme, chaque produit, chaque exemple de réalisation est illustré par une image, l’utilisation de l'image comme support à la recherche d'informations semble plus que pertinente. L’efficacité de l’image à condenser l’information permet à l’utilisateur de mettre rapidement son besoin en adéquation avec l’information présentée. Nos travaux sur la modélisation et l’assistance à la conception technique en architecture nous ont amené à développer un processus de recherche à partir d’images permettant de retrouver des produits et matériaux du bâtiment. Ce processus permet à l’utilisateur d’exprimer son besoin de manière progressive sans manipuler le vocabulaire précis du domaine. Cette forme de recherche devient réellement pertinente grâce à l’utilisation d'Internet. En effet, afin d’assurer une veille technologique constante, nous collectons régulièrement, grâce à l’utilisation d’un robot spécialisé, des images extraites des sites des fournisseurs de produits. Nous présentons ici les critères et les techniques nécessaires à la sélection d’images pertinentes à partir de sites Web, ainsi que l’utilisation de ces images dans un processus de recherche interactif et progressif. Ces nouvelles technologies trouvent leurs applications comme mode de navigation dans la base de données informatives sur les produits du bâtiment du CRIT1 (Centre de Ressources et d’Informations Techniques de Lorraine et d’Alsace). I. Critères pour la sélection d’images pertinentes L’image utilisée comme nouveau support à la recherche d’informations techniques possède de nombreux avantages : l’assimilation rapide, la stimulation créative, la génération d’idée, la richesse informationnelle… Mais ces qualités peuvent être, dans certains cas, considérées comme des inconvénients. Ainsi, la pluralité de 1 http://www.crit.archi.fr Activités de recherche Page 269 Page 270 lecture, la surcharge informationnelle, le déficit informationnel, ou encore l’ambiguïté graphique sont des caractéristiques que peut posséder une image. Une image, qui souffrira de l’un de ces défauts, ne sera pas pertinente pour une recherche d’informations techniques, car dans ce type de recherche une interprétation précise de l’information présentée est nécessaire. Il faut alors répondre à la question « qu’est ce qu’une image pertinente pour la recherche d’un produit ou un matériau ? » Les propriétés d’une image pertinente Nous proposons trois principes permettant de déterminer qu’une image est pertinente pour la recherche d’informations techniques : le principe d’analogie, le principe de forme, et le principe de contexte. Le principe d’analogie suppose que l’image doit avoir une similarité forte avec le produit représenté. Une image est pertinente visuellement si elle correspond aux critères suivants : • • • • Il doit exister une similarité de couleur entre l’image et les couleurs habituellement dominantes du produit représenté, L’objet doit plutôt être représenté en entier. Plus il sera tronqué, plus il faudra interpréter les parties manquantes, L’échelle de représentation doit permettre à l’objet représenté d’occuper une surface importante dans l’image. Moins la surface sera importante et plus d’autres parties de l’image pourront jouer le rôle de sujet principal, Il faut maintenir dans la représentation de l’objet des éléments de son environnement d’usage. (ex. Un type de robinet sera mieux perçu s’il est situé à proximité d’un évier ou d’une chaudière). Le principe de forme prend en considération la forme (largeur, hauteur, proportion) de l’image. Une image est pertinente graphiquement si elle correspond aux critères suivants : • • la taille d’une image sélectionnée (largeur, hauteur) doit être celle d’une photographie standard, la proportion d’une image (largeur/hauteur) doit être dans un intervalle limité, proche d’une proportion d’un carré. Enfin, le principe de contexte permet de minimaliser l’effort de l’interprétation. Audelà du décodage sémiologique, l’interprétation d’une image implique des processus inférentiels. Cette interprétation repose sur des informations non codées dans l’image généralement appelées contexte [1]. Une image sans contexte, c’est-à-dire sans texte ou légende associé, n’est pas pertinente. Pour qu’une image vérifie le principe de contexte, il faut que le contexte proche de l’image ne soit pas hors sujet, il doit faire référence à des informations du domaine, ici les produits du bâtiment. À partir de ces principes, des critères de sélection ont été définis. Internet, source d’images Internet et plus particulièrement le Web représente une source d’informations intarissable où les images sont nombreuses et variées. Nombreux sont maintenant les fabricants de produits qui proposent leur catalogue illustré de produits sur Internet. L’analyse de ces sites et l’extraction de leurs images, à l’aide des critères de sélection émis précédemment, vont nous permettre d’approvisionner régulièrement notre base d’image. Par cet approvisionnement régulier, nous réalisons une veille technologique par l’image, aide indispensable à tout concepteur. Page 270 Activités de recherche Page 271 II. Extraction et indexation d’images à partir du Web Le processus d’extraction d’images à partir du Web comporte une sélection des images et une indexation de leur contexte. La sélection suit un arbre de décision. L’indexation associe aux mots du contexte des termes de thesaurus. La sélection d’images Chaque nœud de l’arbre de décision [2], représente une question (un critère) permettant la sélection de l’image. Ici, l’arbre est binaire, car les réponses aux questions sont soit « oui » soit « non ». Si une image vérifie tous les critères dans l’ordre des nœuds parcourus, elle est jugée pertinente pour la recherche d’informations techniques. Voici la liste ordonnée des nœuds de l’arbre : 1. 2. 3. 4. 5. 6. La page où se situe l’image est-elle à une distance proche de la racine du site parcouru ? La page où se situe l’image est-elle en français ? L’image est-elle dans une page intéressante (présentation de catalogue) ? La forme de l’image est-elle bonne ? L’image a-t-elle un contexte ? Le contenue du contexte est-il intéressant ? Le résultat de l’extraction est une liste d’images associées à leurs contextes. L’indexation L’indexation procède à l’analyse des contextes extraits précédemment, afin de déterminer les termes du thesaurus qui feront partie de l’indexation de l’image. Le processus d’indexation s’appuie sur la technologie des n-grammes [3], il suit les étapes suivantes : • • • • À chaque terme du thesaurus est associée sa représentation en tri-grammes et bi-grammes. Les contextes de chaque image sont analysés afin d’en extraire des groupes nominaux. À chacun de ces groupes nominaux est alors associée sa représentation en tri-grammes et bi-grammes. Une fonction de mise en correspondance évalue la distance, à l’aide des représentations en tri-grammes, entre chaque groupe nominal contenu dans les contextes et les termes du thesaurus. Un tri est alors effectué pour sélectionner les termes du thesaurus les plus pertinents. On obtient ainsi pour chacune des images extraites une indexation contenant un vecteur pondéré de termes du thesaurus. Ces images et leur indexation vont être le support au processus de recherche interactive et progressive d’images. III. La recherche interactive et progressive d’images La recherche interactive et progressive d’images repose sur l’utilisation d’un bouclage de pertinence [4] composé de visualisation, choix, et analyse de choix. Il permet à l’utilisateur de mettre son besoin en correspondance avec l’information présentée par application d’un processus cognitif reposant sur une suite de raffinements successifs. Activités de recherche Page 271 Page 272 Le processus de recherche Le processus de recherche peut être décrit de la manière suivante : • • • • l’utilisateur visualise les images. Ces images sont présentées sous forme d’imagettes à l’intérieure d’une mosaïque, l’utilisateur donne son avis sur chacune des images qui lui sont présentées. Trois possibilités lui sont proposées : choisir l’image, rejeter l’image, ou laisser un avis « indifférent », après validation de son choix, l’utilisateur laisse le système analyser celui-ci, le système, grâce à l’analyse du choix de l’utilisateur, va sélectionner de nouvelles images qu’il va proposer de nouveau à l’utilisateur. Ce processus continue jusqu’à ce que l’utilisateur juge que les images proposées sont toutes suffisamment pertinentes. Il demande alors au système de lui proposer les produits correspondant à ces images. L’analyse des choix L’analyse des choix repose sur un calcul d’un poids de pertinence [5] pour chacun des termes présents dans les images choisies et rejetées. Plus le terme est présent dans les indexations des images choisies plus son poids de pertinence sera proche de 1 et réciproquement, plus le terme est présent dans les indexations des images rejetées plus sa valeur sera proche de -1. La propagation de ces poids dans le thesaurus, qui joue ici le rôle de la connaissance qu’a le système du domaine du bâtiment, permet une évaluation du besoin de l’utilisateur. Un parcours en largeur d’abord des liens « générique/spécifique » sélectionnant les concepts du thesaurus dont le poids est supérieur à un seuil, permet la formulation d’une nouvelle requête. Cette requête, tout comme les indexations, a la forme d’un vecteur pondéré de termes du thesaurus. Le modèle vectoriel [5] peut alors être utilisé comme modèle de mise en correspondance entre la requête, ainsi obtenue, et les indexations des images de notre base. Cette mise en correspondance donne comme résultat une liste pondérée d’images qui peut être triée afin de ne présenter à l’utilisateur que les plus pertinentes (poids le plus fort). IV. Applications Deux applications ont été réalisées à partir des méthodes présentées précédemment. La première application sert à approvisionner la base et la deuxième utilise ces images pour rechercher des informations techniques. Le robot d’extraction et d’indexation d’images à partir du Web. La première application est un robot spécialisé dans l’extraction d’images de produits du bâtiment à partir du Web. Écrit en Java, il extrait et indexe les images de produit du bâtiment dans les pages Web en parcourant et analysant les documents HTML des sites des fabricants de produits. Ce robot est composé de deux parties principales : • • l’extraction et l’indexation automatique, le contrôle de pertinence visuel. Page 272 Activités de recherche Page 273 Ces deux parties font de ce robot logiciel, une application semi-automatique. Le robot fonctionne de la manière suivante : À partir d’un répertoire de sites Web de fabricants de produits, le robot analyse chacun des sites ainsi que tous les liens s’y trouvant référencés. Le calcul d’une distance par rapport à la racine du site détermine les pages à parcourir. Seules les pages susceptibles de présenter des produits du bâtiment sont analysées. Par exemple, les pages dont le nom contient des mots proches de « historique », « adresse », ou « usine », … ne sont pas analysées, car il y a de forte chance qu’elles ne contiennent pas de présentation de produit. Puis, le robot extrait les images en respectant le processus de sélection et d’indexation définit précédemment. À cette étape, l’intervention d’un administrateur semble nécessaire afin de contrôler la pertinence des images extraites. Cette intervention humaine permet de s’assurer que les images candidates vérifient le principe d’analogie. L’outil d’aide à la recherche d’informations techniques par l’image Cette application utilise le processus de la recherche interactive et progressive d’images présenté plus haut et le met en œuvre la manière suivante : A. Une première fenêtre demande à l’utilisateur soit de formuler une première demande en choisissant une fonction constructive, soit d’obtenir les premières images à partir d’un tirage aléatoire. B. Le premier ensemble d’images est présenté sous la forme d’une mosaïque d’images. C. L’utilisateur visualise ces images (cf. Figure 1) et donne son avis sur chacune d’elle : « oui », « non », « peut-être ». D. Après cette étape, l’utilisateur à la possibilité de continuer le processus en demandant au système de nouvelles images (E) ou de l’arrêter en demandant les produits correspondant à son choix (G). E. Le système analyse les choix afin de construire une nouvelle requête pour sélectionner de nouvelles images. F. Les images déjà choisies et les images les plus pertinentes du nouvel ensemble d’images sélectionnées sont présentées à l’utilisateur (C). G. L’analyse des choix permet au système de construire une nouvelle requête pour sélectionner dans la base des produits ceux qui illustrent ce choix. Figure 1: Mosaïque d’images permettant à l’utilisateur de choisir ou rejeter des images. Activités de recherche Page 273 Page 274 V. Conclusion Ces deux applications montrent que l’utilisation de l’image dans un processus de recherche interactif et progressif permet à un acteur du bâtiment de confronter et de préciser son besoin en informations techniques en le projetant sur des représentations concrètes de produits. Ce processus n’est réalisable que si les images vérifient trois principes (analogie, forme, contexte) permettant au dialogue entre le système et l’utilisateur d’être le plus cohérent possible. Internet joue un rôle important dans la mise en œuvre de ce processus : les images qu’il fournit et son expansion constante transforment ces applications en outils d’aide à la veille technologique. Cette veille technologique sera entièrement automatisée dès que l’extraction et le choix des « bonnes » images ne demanderont plus d’intervention humaine. Ceci ne peut être envisageable que par l’utilisation des techniques de reconnaissances de formes utilisées en analyse d’images. Références [1] Reboul, H. and Moescler, J La Pragmatique aujourd’hui. Une nouvelle science de la communication Seuil, Paris (1998). [2] Mitchell, Tom M. Decision Tree Learning, Machine Learning McGraw-Hill, New York (1997), pp. 52-80. [3] Hallab, M., Lelu, A. : Proxilex un outil d’approximation orthographe à partir des fréquences des n-grammes Hypertextes hypermédias et internet, 5e conférence internationale H2PTM’99, Paris (1999), pp. 201-209 [4] van Rijsbergen, C.J. Information Retrieval. 2nd edition Butterworths, London (1979). [5] Halin, G., Créhange, M., Kerekes P. Machine learning and vectoriel matching for an image retrieval model: EXPRIM and the system RIVAGE. Proceedings of the ACM 13th International Conference on Research and Development in Information Retrieval, Brussels (1990), pp. 99-114. Page 274 Activités de recherche Page 275 Le projet Communication et Outils de CAO Équipe : Farid AMEZIANE, Michel FLORENZANO, Stéphane LASSERRE, Doctorant depuis Octobre 1998 ; Salah BELHADJ, Doctorant depuis Novembre 1999 Partenaire Nemetschek France, éditeur de logiciels pour les métiers de l’architecture Ce projet prolonge des questions déjà posées par les programmes de recherche conduits au GAMSAU depuis sa création, à propos de l’activité de production architecturale. Il porte sur la gestion des informations descriptives du bâtiment durant l'ensemble des étapes qui rythment son cycle de vie : conception, ingénierie, réalisation, fonctionnement et maintenance. I. Objectifs du projet A l'image d’autres secteurs industriels, un grand nombre de programmes de recherche se focalisent aujourd’hui sur ces questions et tentent de contribuer à l'émergence d'outils flexibles et coopérants pour faciliter les échanges d'informations entre l'ensemble des partenaires de la filière bâtiment. Dans ce contexte, le projet « Communication et outils de CAO », s’est donné pour objectif de valider les perspectives dégagées par : • • • l'approche objet intégrée dans les systèmes de gestion de bases de données et, l'approche paramétrique des systèmes de CAO mécanique, et l'exploitation des outils et langages liés au réseau Internet. A l’image des projets normatifs en cours aux niveaux français, européen et international, nous considérons qu'un bâtiment peut être vu comme un objet industriel particulier, composé d'un grand nombre d'objets de type « Entité_Bâtiment » inter-reliées. Que ces composants soient réalisés sur place (les ouvrages) ou manufacturés (les produits industriels), ils répondent à des caractéristiques connues (administratives, réglementaires, commerciales, mise en œuvre, etc.). Notre ambition est donc de proposer un système autorisant le partage de ces données, produites et manipulées par l’ensemble des partenaires rassemblés à l’occasion d’un projet d’architecture Son implémentation s'appuie sur l'intégration de bases de données réparties via la technologie du World Wide Web, autorisant ainsi les manipulations à distance. Dans un contexte de travail coopératif, cette approche dépasse la seule phase de conception de bâtiment et intéresse largement l'ensemble des équipes du processus de production. La maîtrise d'ouvrage voit notamment dans ce type de système le moyen d'améliorer les activités de gestion du fonctionnement et la maintenance des édifices. Ce programme développé sous la direction de Farid Ameziane et Michel Florenzano se propose de contribuer à l'étude et à la mise en place d'un système de gestion coopérative d’informations du bâtiment, qui serait initié durant la phase d’ingénierie, enrichi durant la réalisation de l’édifice et maintenu dans les phases d’exploitation et de maintenance par le propriétaire de l'ouvrage. En s’appuyant sur une approche base de données et sur le réseau de communication Internet, ce projet a produit un schéma conceptuel de données qui représente l'univers des connaissances propres au bâtiment. Activités de recherche Page 275 Page 276 Les données multimédias d’une « Entité_Bâtiment » Données descriptives d’un objet de type système-modulaire de faux-plafond. L’implémentation dans le système de gestion de bases de données O2 de O2 Technology,Inc. et les représentations associées Données descriptives d’un objet de type système modulaire de faux-plafond. L’implémentation dans le système de gestion de bases de données O2 de O2 Technology,Inc. et les représentations associées Ce schéma conceptuel permet de construire un ensemble cohérent d'entités dans une base de données, de produire les représentations associées à cet assemblage complexe et de pouvoir les manipuler à distance selon différents points de vue d’acteurs. Ce projet s’est fondé sur les hypothèses suivantes : • l'univers de connaissances du secteur de la construction est largement réparti mais accessible via des réseaux informatiques, Page 276 Activités de recherche Page 277 • • à l'image de l'économiste de la construction, un bâtiment peut se voir au travers des ouvrages qui le composent, la description d'un bâtiment peut se développer progressivement et être accessible à l'ensemble des partenaires du projet. En collaboration avec l’entreprise Nemetschek France, nous avons proposé d’exploiter ces premiers résultats en intégrant les concepts de « prescription d’ouvrage », de « lecture métier » et de « traçabilité des décisions » à un outil existant de CAO pour le bâtiment. Focalisée sur les notions de filières métiers et de profil d’acteur, cette contribution devra aboutir à la formalisation d’un modèle dynamique de représentation des informations manipulées. Cette formalisation sera exploitée au travers d’un outil réseau dédié à la gestion d’informations descriptives du bâtiment dans un contexte de travail collaboratif. Les travaux conduits s’intéressent aux échanges d’informations générés par l’activité de construction. Ils se donnent pour objectif de permettre aux différents partenaires du projet architectural de partager les données techniques qui caractérisent un bâtiment, en mettant en place un système d’informations structurés accessible via le réseau Internet, et capable de délivrer une réponse métier en fonction d’un questionnement particulier. Parallèlement, il s’agit de développer dés la phase d’ingénierie un système d’aide à la prescription d’un ouvrage qui s’appuie à la fois sur les spécificités d’un produit et sur un processus de compromis entre partenaires de compétences distinctes. A toutes les étapes du cycle de vie du bâtiment, nous souhaitons améliorer l’expertise de chacun d’entre eux, faciliter les démarches « qualité » menées lors de la phase de réalisation, et guider le maître d’ouvrage dans la recherche d’informations lors de l’exploitation de l’édifice. Existant solutions proposition 1 Proposition 2 Filter Proposition Architect validation proposition n New choice with date Industrial culture Industrial culture Lawful culture Lawful culture Capitalized Capitalized professional professional culture culture L’aide à la décision s’appuie sur des connaissances pluridisciplinaires validées par un architecte dont le rôle est de faire une synthèse des propositions. Notre objectif principal est de faire profiter le secteur de la production de bâtiment des avancées développées depuis de nombreuses années dans les secteurs de la production industrielle manufacturière. C’est pourquoi les concepts sur lesquels s’appuient notre travail sont déjà connus du monde industriel. Leur application au domaine du bâtiment est maintenant réçente puisqu’il s’agît de concepts tels que l’ingénierie concourante, l’historique de conception, ou la traçabilité des décisions. Il s’agit donc pour nous de contribuer à l‘émergence des nouveaux outils de la production architecturale. Activités de recherche Page 277 Page 278 II. Méthodes et outils du projet Le modèle conceptuel développé dans le projet « communication et outils de CAO » structure l’ensemble des informations qui décrivent un édifice. Pour développer ce modèle conceptuel nous nous appuyons sur les résultats des travaux normatifs les plus avancés dans le domaine : • • Les travaux normatifs du projet international STEP et ses retombés sur le secteur de la CAO (description normalisée des modèles géométriques solides notamment). Les « Industry Fondation Classes » pour le bâtiment développés par l’International Association for Interoperability qui regroupe l’ensemble des leaders de la construction et des éditeurs de CAO pour le bâtiment. Notre travail consiste donc à enrichir ce modèle par le développement et l’implémentation de méthodes aptes à gérer la multi-représentations des ouvrages. Par ailleurs, ce modèle prend en compte : • • les processus de réalisation des ouvrages (aspect temporel, démarches qualité, etc.), au travers d’un modèle conceptuel processus/produit), l’aspect distribué des informations manipulées (fournisseurs matériaux, constructeurs, prescripteurs, éditeurs de textes de références, etc.), Ces préoccupations ont pour volonté d’aller vers la réalisation d’une base de données unique pour décrire un projet de construction de sa conception à la gestion de son fonctionnement, en passant par sa réalisation. Ces travaux se sont développés notamment autour des méthodes, des langages et des mécanismes qui permettent de proposer aujourd’hui des systèmes d’échange d’informations dédiés au secteur du bâtiment : • • • • • • les formalismes de représentations de données qui permettent de développer des schémas conceptuels de données qui tiennent compte de l’évolutivité des informations et de l’aspect multi-acteurs du domaine de la construction (les langages Express, Expresse-G et UML), les langages émergents au niveau des réseaux pour décrire des scène 3D interactives indispensables à la création d’interfaces 3D et pour développer des accès en ligne à des données distantes (VRML), les systèmes de gestion de documents ou d’armoires à plans informatisées qui héritent des concepts des Systèmes de Gestion de Données Techniques (SGDT) arrivés à maturité dans les secteurs de l’industrie (les SGDT proposés par les groupes Constructeo et OTH entre autres), les nouveaux concepts de gestion de l’information comme le data warehouse ou le datamining, dont on pressent une application dans le secteur de la construction qui porte une grande quantité d’informations souvent non organisée, difficilement partagée, et peu réutilisée, Les systèmes de gestion de bases de données (Après le système O2 de O2 Technology,Inc., nos expérimentations se tournent aujourd’hui vers ORACLE de Oracle, Inc. Qui intègre maintenant les concepts de l’approche « objets » à une architecture de système déjà éprouvée dans le domaine de la gestion de grands volumes de données). Les logiciels de CAO orientés métier qui offrent aujourd’hui une bonne réponse en ce qui concerne la réalisation et la communication de documents graphiques (AutoCAD d’AutoDESK,Inc. et AllPLAN de Nemetscheck notamment). Un premier travail conceptuel a été conduit afin de proposer un schéma de données apte à représenter un édifice en situation d'ingénierie. A partir de ce travail de modélisation des connaissances architecturales manipulées en situation de projet, une expérimentation a été menée afin de valider ces résultats. Ce travail représente Page 278 Activités de recherche Page 279 une véritable innovation dans le secteur du bâtiment, qui est toujours confronté aux différents problèmes que sont : • • • Gestion d’un débits important d’informations, Organisation et analyse de ces informations non organisées en l’absence de normes, Evolution des informations propres à un ouvrage du bâtiment durant tout son cycle de vie. Au travers de cette approche, nous souhaitons apporter une réponse aux préoccupations majeures soulevées par l’amélioration des échanges de données électroniques dans le domaine du bâtiment : • • • • La centralisation des informations, Le relais, la distribution, et la conversion de ces informations, La traçabilité des décisions, la prise en compte des responsabilités de chaque acteur. Une validation de ce travail est expérimentée dans le cadre du développement d’un outils réseau pour l'aide à la prescription des ouvrages dessinés. Dans un premier temps, nous nous proposons d’implémenter le modèle conceptuel de description produit/processus initié dans le programme « communication et outils de CAO ». La figure suivante montre une première approche d'aide à la décision dans un environnement web. L'ordre des critères et l'importance de chacun d'entre eux au cours d'une recherche dite soustractive feront l'objet d'une analyse statistique afin de dégager des « chemins prescriptifs » propres à chaque acteur. Nous pensons ainsi apporter des connaissances nouvelles à notre schéma de données. Par la suite, nous envisageons un lien entre le logiciel de CAO ALLPLAN édité par l'entreprise Nemetschek et ces outils optimisés pour une utilisation en ligne, au travers de la constitution de catalogues techniques de produits pouvant être associés aux entités graphiques dessinées. A partir d'un ensemble de matériaux accessibles sur le web, l'utilisateur isole un ensemble de produits adaptés par ajout successif de critères prépondérants. Activités de recherche Page 279 Page 280 Dans ce contexte, la collaboration envisagée entre Nemetschek France, éditeur leader de logiciels de CAO pour le bâtiment et l’umr MAP représente le terrain idéal pour le développement, le suivi et la validation de ces recherches. Exemple de représentation en réponse à une requête III. Avancement des travaux et diffusion des résultats Le secteur de la construction n’a pas encore bénéficié de toutes les retombées que la recherche a déjà apporté aux secteurs industriels (aéronautique, automobile, industries manufacturières par exemple). Les travaux développés dans le cadre de ce projet par les stagiaires de DEA et les stagiaires d’école d’ingénieurs permettent notamment de mettre en évidence la nécessité d’améliorer la circulation des informations entre les acteurs de la production architecturale par mise en place d’outils et de méthodes adaptés au travail coopératif. Il est aujourd’hui indispensable d’aller vers une description du bâtiment ouverte afin d’intégrer les données manipulées par chaque filière métier. Dans la mesure où ces données évoluent au cours des différentes phases de conception, de réalisation, et de maintenance la gestion de ces informations sous-tend l’élaboration de modèles de description conceptuels qui s’appuient sur les connaissances du domaine. Ce travail a permis de mettre en évidence les besoins de communication entre partenaires et a aussi permis de valider nos premières hypothèses relatives à l’exploitation des outils et technologies liées au réseau Internet pour faciliter l'approche collaborative du système d'informations conçu. Page 280 Activités de recherche Page 281 Dans un scénario de requête incrémentale, l’utilisateur du système accède à l’information qu’il recherche par la désignation d’un ouvrage et de ses caractéristiques [Ameziane et Lasserre, IEPM 2001] Aujourd’hui, à la suite de la thèse soutenue en 1998 par Farid AMEZIANE, deux autres sont en cours dans le cadre de ce projet. Ces dernières portent, pour la première sur l’acquisition d’informations réparties relatives aux produits du bâtiment (Salah BELHADJ) et pour la seconde sur l’exploitation de données métiers dans un contexte multi-utilisateurs (Stéphane LASSERRE). Il est important de noter que cette seconde thèse bénéficie dans le cadre d’une convention CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche) du soutien d’un éditeur leader du domaine de la CAO bâtiment (Nemetschek, France). D'autre part, les travaux réalisés ont fait l'objet de plusieurs communications et publications en France et à l'étranger. Elles sont référencées dans la liste des publications de ce rapport. Les partenaires d’un projet de construction peuvent adapter la description des ouvrages à leurs propres questionnements. [Ameziane et Lasserre, IEPM 2001] Activités de recherche Page 281 THEME 4 PARTAGE D’INFORMATIONS SUR INTERNET POUR L’ARCHITECTURE Responsables PARTAGE D’INFORMATIONS SUR INTERNET POUR L’ARCHITECTURE Jean-Yves Blaise Anne Durand 25 Page 285 L'Urbatecture de Pienza rendre lisible la richesse du patrimoine renaissant de Pienza , rendre lisible la richesse du patrimoine renaissant de Pienza Équipe : Renato Saleri, Bruno Queysanne Partenaire : MHA – Les métiers de l’histoire de l’architecture École d’architecture de Grenoble Bruno Queysanne, Professeur des écoles d’architecture, Ministère de la Culture, Bureau de la Recherche Architecturale I. Le projet Le CD-Rom « L'Urbatecture de Pienza » vise à présenter la problématique de l'architecture, de la ville et du paysage telle qu'elle se développe au milieu du XVème siècle en Italie à l'aube des temps modernes. II. Contexte historique L'expérience de refondation d'un petit bourg toscan d'origine étrusque, Corsignano, en une ville manifeste des idéaux de la renaissance, s'effectue sous la direction de l'un des plus grands papes humanistes, Pie II de la famille des Piccolomini (14581464) et selon le projet de Bernardo Rossellino, l'un des architectes les plus actifs entre Rome et Florence lors de cette période. fig. 1. L'écran d'accueil du CD ROM l'Urbatecture de Pienza Devenue Pienza, cette réalisation urbatecturale est considérée comme un des exemples majeurs de ce qu'il convient d'appeler l'expression prototypique de préoccupations d'aménagement marquant la transition entre le moyen-âge et la renaissance. Dans de nombreux domaines, qui vont de l'urbanisme à l'architecture ou à la peinture, il est intéressant de constater à quel point la représentation de l'espace se radicalise et transite progressivement d'une construction «panoramique» à une construction «focale» ; l'exemple de Pienza en est un riche manifeste et ce au travers de préoccupations de diverses natures : Activités de recherche Page 285 Page 286 • • La renaissance du langage classique de l'architecture utilisé non seulement à l'échelle de l'édifice singulier mais également à celui de la ville et de l'aménagement du territoire. La continuation de l'héritage médiéval par l'emploi de certaines formes gothiques et d'une composition de l'espace en divergence et non seulement en focalisation, comme le préconisent les nouveaux principes de la perspective. La prise en compte des problèmes de l'unité de la Chrétienté face à la montée de l'Islam qui s'est emparé de Byzance en 1453 qui vient perturber la composition de la place centrale pour ne pas provoquer la sensibilité orthodoxe: en effet l'ombre de la façade du Duomo devait se projeter à 45° à midi le jour de l'équinoxe sur la grille du sol de la place. Or le jour de l'équinoxe selon le calendrier Julien ne correspondait plus avec celui de son évènement selon l'observation astronomique. Cette question de la «réparation du calendrier» était à l'ordre du jour de l'église occidentale depuis le concile de Bâle (circa 1430) et le Cardinal de Cuse, grand ami de Pie II, en avait la charge. La correction du calendrier, produit de la nouvelle science astronomique, devait se manifester sur la place de Pienza, et constituait le cœur scientifique du projet. Or le Pape, cherchant avec difficulté à constituer l'unité des chrétiens contre les musulmans, renonce à proclamer la nouvelle date de l'équinoxe, conforme au cours apparent du soleil mais contraire à la tradition et fait modifier le projet pour que la conjonction entre l'ombre et la grille de la place se produise le jour «orthodoxe» et non plus le véritable jour de l'équinoxe nouvellement calculé, afin de ne pas provoquer l'Église d'Orient. D'où une série de conséquences sur le calcul des hauteurs de la coupe et de l'élévation de l'église ainsi que des bâtiments avoisinants. Au delà de la perception immédiate, déambulée, du lieu se tissent des liens occultes révélant des croyances religieuses ou des intrigues politiques, puisant souvent leur référent symbolique dans la mythologie classique. Cette dimension mythique du projet est «signalée» dans le texte de description de Pienza par le Pape lui-même, lorsqu'il décrit par exemple la fenêtre ronde de la façade de la cathédrale, comme un «œil de cyclope». Or les cyclopes sont précisément parmi les premiers fruits de l'union de Gaïa et d'Ouranos. On comprend alors tout le soin porté au contrôle de la lumière et de l'ombre, de l'ouvert et du fermé, du proche et du lointain. Ces couples fonctionnent aussi bien à l'échelle urbaine / territoriale / cosmique qu'à l'échelle des édifices singuliers. fig. 2 . La déambulation dans la place On peut dire aujourd'hui que Pienza fut un laboratoire en «grandeur réelle» permettant de tester et valider des hypothèses constructives, architecturales et urbanistiques dont les grands maîtres s'efforceront de tirer parti, comme c'est le cas Page 286 Activités de recherche Page 287 de la place du Capitole à Rome, que l'on doit à Michel-Ange, et qui réemploie le principe de mise en scène trapézoïdal du parvis. Pienza est également à la croisée d'esprits brillants de l'époque: de cette fructueuse collaboration entre Pie II et Bernardo Gambarelli detto il Rossellino, lui même élève d'Alberti, naît le projet de Pienza, première «ville nouvelle» de la renaissance. Nombre de personnages historiques - de Federico di Montefeltri à Michel Ange - y puiseront l'inspiration pour des œuvres à venir. III. Expérimentation Multimédia La vision de l'historien, confronté à une problématique complexe, empruntant à travers les cultures et l'histoire les tenants de son évolution, à d'emblée posé la question d'une « mise à plat » des données et des ressources existantes : comment rendre compte et surtout représenter les connaissances liées à l'histoire d'un pape lié par sa destinée à l'identité profonde d'un lieu ? D'un point de vue théorique, il est avant tout question d'illustrer le passage d'une vision médiévale du monde à une vision « focale », typiquement renaissante, ce que Bruno Queysanne appelle l'imaginaire spatial. Au niveau de la recherche historique et de l'exposé des idées nouvelles, le récit de Pie II, relatant son « retour aux sources », est un document crucial : une reformulation hypertextuelle de ce support permet de structurer l'ensemble des savoirs acquis. D'un point de vue fonctionnel, la difficulté majeure consiste cependant à extraire du discours de l'historien une vision structurée des connaissances, qu'elles soient établies ou bien en cours d'élaboration. L'essentiel du travail collaboratif portant alors sur la fabrication d'un réseau logique connectant les granules d'information accumulés au fil de la recherche : le synopsis. Par sa portée globalisante, il enrichira en retour l'univers des connaissances et permettra tout au long de son élaboration de trier, classer et structurer l'information pour révéler le caractère savant de cette architecture vieille de cinq cent ans par l'emploi d'outils intellectuels contemporains. fig. 3 . Un écran du CD-ROM Le génie de Pienza étant issu, nous l'avons vu, d'interconnexions symboliques et presque métaphysiques de phénomènes extrêmement disparates, notre but est alors de pouvoir représenter, forts de ces considérations, des phénomènes liés par exemple à l'écoulement du temps ou à la perception de volumétries complexes à des heures différentes de la journée. Il s'agira aussi de pouvoir localiser la ville de Pienza dans son contexte géographique proche (à l'échelle de la commune ou de la province), ou encore de permettre l'accès à des endroits normalement inaccessibles (toitures, cour du Palais Piccolomini...). On voit bien alors de quelle manière les Activités de recherche Page 287 Page 288 nouveaux outils de représentation 3D peuvent être utilisés non seulement pour représenter un ou des aspects du monde réel mais aussi, pourquoi pas, de devenir supports d'interaction et de manipulation des données. Une attention particulière à été portée au scénario et à l'articulation des objets de connaissance développées: les informations sont reliées de façon transversale par un système de mots-clés indexant les relations entre objets. L'apport d'objets nouveaux constituant se fait naturellement par imbrication dans le corpus existant, pour peu que l'on en articule le contenu à partir d'au moins un mot-clé existant. Enfin, la 3D temps-réel, axe de recherche à part entière au labo MAP aria, vient enrichir et illustrer certains aspects illustrant des qualités architecturales du lieu: la transition progressive du jour à la nuit, l'exposition des bâtiments suivant la course du soleil ou l'illustration du concept d'horizon urbain perceptible depuis le cœur même de la ville. Le CD-ROM l'Urbatecture de Pienza est un produit hybride, gravé et distribué sur support numérique mais développé à l'aide des « langages et outils du net » (HTML JAVAscript - VRML - Flash - Shockwave...), l'intérêt étant de pouvoir manipuler des formats et des types de données hétérogènes. Une section « en ligne » permet de plus de se connecter à un forum constituant un apport en connaissances sans cesse renouvelées. Il apparaît aujourd'hui que les choix entrepris lors de la scénarisation et de la réalisation de ce CD-ROM ont permis d'anticiper et de mettre en place une stratégie de développement et de diffusion de médias pertinente, en accord avec l'évolution des technologies et des ressources matérielles et logicielles émergentes. Le CD-ROM est diffusé depuis le printemps 2001 Page 288 Activités de recherche Page 289 Parcours d'Opéra, l'Opéra de Jean Nouvel à Lyon l'Opéra de Jean Nouvel à Lyon Équipe Hervé LEQUAY, Frédérique MATHIEU, Marc CHASSIN, Hervé SAILLET Partenaires Ministère de la Culture, Bureau de la Recherche Architecturale, Opéra National de Lyon Le projet « Parcours d'Opéra » s'inscrit dans une volonté d'utiliser les techniques numériques les plus novatrices au service de la diffusion de la culture architecturale. Ce travail est l'occasion de faire découvrir au grand public les coulisses d'un bâtiment public au fonctionnement complexe, et une œuvre d'architecte depuis la naissance de l'idée jusqu'à sa « mise à flots », en passant par les aléas techniques de sa réalisation. L'Opéra de Lyon, construit initialement par Soufflot, a été en 1990 l'objet d'une complète restructuration dont l'architecte Jean Nouvel a été le maître d'œuvre. L'objectif du projet était de proposer une visite du bâtiment, afin d'en comprendre à la fois le fonctionnement et le travail de restructuration. Promenade architecturale dans des lieux habituellement fermés au public, mais également exploration d'un projet de rénovation de grande ampleur, événement médiatique important dans la vie lyonnaise et dans le panorama des grands opéras internationaux. Il a été choisi d'utiliser au mieux les technologies multimédia, afin de rendre compte de la richesse et de la complexité des lieux, au niveau des organisations et relations spatiales, des ambiances sonores, lumineuses. Diffusé sur CD-Rom, « Parcours d'Opéra » met en œuvre modélisation 3D, vidéos tournées dans les lieux, images fixes, textes, interviews, ambiances sonores, extraits d'opéra, sous-titrage pour la version anglaise, le tout dans une présentation évoquant, par le choix de la charte, les textures et ambiances développées par l'architecte dans son projet. La visite complète du CD-Rom se fait en plusieurs heures. IV. Scénario Trois grandes sections structurent le CD-Rom : • « Contexte » situe l'Opéra dans la ville, et permet de découvrir l'extérieur du bâtiment. Cette partie est illustrée par des commentaires de Jean Nouvel sur ses rapports aux commanditaires de l'opération ; Activités de recherche Page 289 Page 290 • • « Chantier » décrit l'historique de l'Opéra initial et du chantier de restructuration. Cette partie est illustrée par des interviews de l'architecte, en commentaires de vidéos et de photographies prises lors du chantier ; « Visite » est le cœur de la présentation. Son principe en est une visite dont le point d'entrée est une maquette 3D axonométrique écorchée de l'Opéra, dans laquelle l'utilisateur visualise la complexité du bâtiment, son organisation spatiale et ses lieux les plus significatifs. Ayant choisi un point d'entrée, il pourra ensuite se déplacer dans les locaux par le biais de parcours vidéo interactifs (tournés en SteadyCam), obtenir toutes les informations nécessaires sur les lieux, puis passer par les chemins naturels (portes, escaliers, ascenseurs) vers d'autres lieux ou revenir à la maquette principale. Cette partie, qui représente environ 70% du CD-Rom, accueille également des « événements » visuels et sonores, qui sont des vidéos tournées pour l'occasion ou des extraits de spectacles illustrant le fonctionnement de la maison Opéra. Comme dans les autres parties, des commentaires de l'architecte, des gestionnaires, des artistes ou du personnel viennent ponctuer la présentation. L’originalité du document consiste à déambuler par le moyen de parcours filmés dans les différents lieux significatifs du bâtiment comme les studios du ballet, la grande salle, les espaces scéniques, l'amphithéâtre, la salle de répétition, la salle des chœurs, les espaces publics, etc. Pendant ces parcours, ces promenades architecturales, on donne à voir les particularités, les spécificités de ce bâtiment. À chaque pause de parcours, on accède à des informations sur l’usage du lieu, sa fréquentation, comment on vit et travaille dans ces lieux. Ce sont des évènements filmés (répétitions, mise en place de décors, lumières, ateliers de couture, extraits de spectacles…). Il est possible aussi d’opter pour le subjectif de l’architecte à travers des entretiens soit par rapport à la conception générale du bâtiment, soit lieu par lieu suivant les thématiques. Nous avons choisi d’utiliser suivant les propos, des images fixes, des sons, des plans, des visualisations par maquettes 3D. V. Diffusion Le CD-Rom a été présenté au Milia 98, au Midem 98, aux « Assises de l'innovation » 98, au prix Moëbius 98, au F.A.U.S.T. 98… Sa diffusion a pour l'instant été limitée à plusieurs lieux lyonnais (Opéra, Fnac, École d'Architecture). La diffusion reprendra en 2001 par le biais du réseau Culture, en direction des écoles d'art et d'architecture, des universités, des ambassades, etc. Page 290 Activités de recherche Page 291 Sebastiano Serlio à Lyon, Architecture et Imprimerie Architecture et Imprimerie Équipe Hervé LEQUAY, Frédérique MATHIEU, Renato SALERI, Marc CHASSIN Partenaires Institut d'Histoire de l'Art, Université Lumière Lyon 2 Sylvie DESWARTE-ROSA, directeur de recherche. Bibliothèque de la Part-Dieu, Lyon. Sebastiano Serlio, architecte du XVIème siècle, a dessiné pour Lyon plusieurs immeubles dont il ne reste de traces que des plans et des esquisses. L'unité CNRSESA n°5049 de l'Institut d'Histoire de l'Art, dirigée par Sylvie DESWARTE-ROSA, est spécialisée dans l'étude de la production de cet architecte, et a organisé un séminaire « Sebastiano Serlio à Lyon, architecture et imprimerie » lors des onzièmes entretiens du centre Jacques Cartier, à Lyon, du 7 au 10 décembre 1998. Parallèlement au colloque, était présentée une exposition à la bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu, en novembre et décembre 1998. Le projet était de présenter dans le cadre de l'exposition une reconstitution en image de synthèse d'un bâtiment imaginé par Serlio pour la ville de Lyon. L'objectif en était de proposer des hypothèses de reconstitution de cet immeuble, et de les présenter au public à la fois comme résultat de recherche des historiens, et comme exemple d'utilisation des outils de modélisation 3D et du multimédia pour la reconstitution historique. I. Reconstitution Le travail de reconstitution a porté sur un projet d'îlot d'habitation au cœur de Lyon, en bord de Saône (Port du Temple). L'étude s'est faite à partir des ouvrages et des esquisses de Serlio (2 projets pour le même bâtiment, elles même extraites de 2 copies successives du « Livre extraordinaire », copies comportant des différences et des imprécisions), et d'hypothèses fondées sur des bâtiments projetés ou existants précédents. Les sources iconographiques et textuelles ne comportent renseignements permettant une modélisation du bâtiment : • • • • • que peu de peu d'informations précises sur les aménagements intérieurs ; un seul plan pour l'ensemble des 3 niveaux, et trois façades ; pas d'informations sur la modénature (corniches, architraves, serlienne) ; imprécisions dues aux traductions françaises du texte italien ; incohérences entre description textuelle et planches graphiques. Plutôt que de s'intéresser à la modélisation fine d'un des projets de Serlio, difficile à mener à cause de l'imprécision des détails, on s'est limité à la modélisation des deux variations proposées par Serlio, le choix des détails de modénature se faisant en partant de bâtiments mieux connus des historiens. Activités de recherche Page 291 Page 292 II. Support Le support de présentation est une borne interactive permettant la comparaison de deux hypothèses de reconstitutions. La borne, outre des écrans successifs de présentation de Serlio et du travail réalisé, offre la possibilité d'effectuer des allersretours rapides entre les deux hypothèses, en choisissant sur plan des angles de vues différents. Selon les points de vue, ont été choisis deux types de représentation : des images fixes ou des scènes QuickTime Virtual Reality (QTVR), dans lesquelles l'utilisateur peut tourner sur lui-même, agrandir ou réduire l'angle d'ouverture, regarder vers le haut ou le bas. Les reconstitutions ont été modélisées sur des outils de DAO 3D standards tels qu’ArchiCAD, Zoom, Art•lantis. La borne interactive elle-même a été réalisée avec Director, sur plate-forme PC. Page 292 Activités de recherche Page 293 Activités de recherche Page 293 Page 295 Le réseau @archi.fr moteurs d'indexation et de recherche de documents services réseaux Équipe Jean-Yves BLAISE, Pascal BÉNISTANT, Anne DURAND, Romaric PAOLI, Serge FARAUT Partenaires Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Bureau de la recherche architecturale et urbaine Dans le domaine de l'architecture et de ses rapports avec le territoire et la ville, différents organismes et établissements français et européens se sont associés pour créer le réseau @archi.fr dont les objectifs sont les suivants : • • • réaliser un traitement coopératif des informations sur leurs activités et leurs fonds documentaires respectifs ; mettre en œuvre des méthodes et services interactifs pour la transmission de savoirs issus de la pratique professionnelle, de l'enseignement ou de la recherche ; créer un site numérique partagé, ouvert au débat d'idées et au service de la création architecturale. Le réseau @archi.fr regroupe aujourd'hui un ensemble de sites webs hébergés et un ensemble de sites webs administrés par leurs auteurs. Dans ce cadre nous avons développé un ensemble d'outils d’aide à la recherche d’informations et nous assurons le rôle de tête de réseau pour la communauté ainsi réunie - écoles d’architecture et organismes publics de promotion de l’architecture. Moteurs d'indexation et de recherche de documents MIARA (Moteur d'Indexation des Actualités du Réseau @Archi.fr) est un indexeur d'adresses webs qui répertorie chaque URL en fonction d'un ensemble de critères de description de l'information issu d'une discussion ouverte entre les membres du réseau SAARA (Système d'Annotations d'Adresses du Réseau @Archi.fr) couple une approche base de données d'adresses Webs avec une approche indexation de mots-clefs. Ceci permet, au-delà du recensement d'adresses webs annotées, de rechercher une information par mots-clefs sur un ensemble restreint de sites webs. IMCRA (Indexeur de Mots-Clefs pour la Recherche dans @Archi.fr) est un moteur de recherche sur les informations textuelles contenues dans l’ensemble des serveurs WWW appartenant au domaine de nommage Internet “ archi.fr ”. Ce moteur est conçu de manière à faciliter cette recherche d’information en proposant avec une même interface aussi bien des requêtes indifférenciées sur le contenu de l’ensemble des serveurs, que des requêtes thématiques sur des ensembles de serveurs spécifiques. SIGNORA (Signets du Réseau @Archi.fr) est un moteur permettant de regrouper les liens thématiques répertoriés par les membres du réseau : enseignement, construction, paysage, transports, photographie… Activités de recherche Page 295 Page 297 Le projet MIARA : Moteur d'Indexation des Actualités du Réseau @Archi.fr Moteur d'Indexation des Actualités du Réseau @Archi.fr Équipe I. Jean-Yves Blaise, Anne DURAND Objectif MIARA est l'acronyme pour Moteur d'Indexation des Actualités du Réseau @Archi.fr. Cet outil a pour vocation de porter à la connaissance des partenaires du réseau comme des internautes un ensemble d'informations de type "actualités" sélectionnées par les membres du réseau. Il s'agit d'un indexeur d'adresse webs qui répertorie chaque url en fonction d'un ensemble de critères de description de l'information issu d'une discussion ouverte entre les membres du réseau. L'objectif affiché est donc d'offrir à une communauté un outil fédératif pour la valoriser. Chaque partenaire du réseau @archi.fr reçoit la possibilité d'indexer sur le moteur MIARA une actualité en fonction de critères précis de façon à obtenir un bon niveau de précision en terme de recherche d'informations. MIARA indexe des adresses webs, il s'agit donc non pas d'un outil de centralisation de l'information mais d'un outil de recherche d'informations. Il existe cependant deux exceptions à cette règle, qui sont aussi deux originalités du système: • • Les nota-bene (possibilité d'ajouter un commentaire pour chaque url indexée) La création de page hébergée on-line (possibilité pour l'indexeur de crée une page web hébergée au moment ou il saisit une information) Ces deux spécificités ont posé des problèmes d'interfaçage qui sont décrits dans la partie « descriptif du développement ». L'accès en indexation à MIARA est autorisée à un ensemble de personnes restreint. L'interface de recherche d'informations est lui ouvert à tous. MIARA s'appuie sur une classification très précise des actualités proposées, et a donc posé de front la question de la création contextuelle d'interface. L'expérience de MIARA a débouché sur un outil aujourd'hui dans une version quasi-définitive et a permis à la fois de maîtriser l'interfaçage Web-SGBD et de proposer une évolution technique importante pour le moteur SAARA décrit plus loin. II. Plateforme technique Le développement de MIARA fait appel aux éléments suivants: • • • Un Système de Gestion de Base de Données (Microsoft SQL Server) Un Serveur WEB (Microsoft IIS) Un interface pour Navigateurs ( CGI-Perl / Javascript) MIARA est installé sur un ordinateur de type PC sur lequel a été installé le système d'exploitation Microsoft Windows NT livré avec le serveur Web IIS (Internet Information Server). Le pilote ODBC SQL Server autorise l'interfaçace du SGBD SQL Server avec le système d'exploitation et son serveur Web (IIS) . Activités de recherche Page 297 Interface de requètes WWW (explorateur) Pages webs statiques SQL Server DBMS (explorateur) SQL Server DBMS WWW IDC Internet Database Connector IIS (Internet Information Server) Interface de requètes IIS (Internet Information Server) Pull Push (pages gérérées par SQL Server) (Requètes dynamiques) Page 298 Base Base Deux modèles d'accès à des données sont possibles: le modèle pull dans lequel la requète passée au SGBD est construite dans une page web puis génère en résultat une autre page web et le modèle push dans lequel le SGBD se charge de créer une page web correspondant à une requète prédéfinie . Dans le cas du moteur MIARA le nombre de critères d'indexation possible et la complexité des dépendances entre ces critères rendaient impossible l'utilisation du modèle PUSH. MIARA propose donc un interface de requètes dynamiques et ce aussi bien en terme de modèle de requête qu'en terme de création des pages webs servant à formuler les requètes. La machine sur laquelle est installé ce développement est un PC de performances moyennes déclaré dans un domaine NT spécifique. Les pages webs constituant l'interface de MIARA sont crées contextuellement aussi bien en phase d'indexation qu'en phase de requêtes par le biais de scripts PERL (Practical Extraction Report Language) et incluent quelquefois des scripts Javascript (pour améliorer le confort de lecture). La création de pages contextuelles correspond à un ensemble de contraintes imposées à l'outil au fur et à mesure de son développement: • • • • • • Table de base de données unique pour des informations différentes (problème de redéfinition des types de requètes) Complexité des dépendances entre champs de la table principale Evolutions graphiques de l'interface Pré-traitement des requètes (problèmes d'accentuations, formatage de champs spécifiques, création de fichiers IDC et HTX contextuels) Post - traitement des réponses ( problèmes d'accentuations, vérification d'état des nota-bene, etc..) Redéfinitions successives des intitulés des champs de sélection (problème de mise à jour) Page 298 Activités de recherche Page 299 • Fichier idc SQL Server DBMS IDC Pilote ODBC SQL Server (explorateur) Fichier htx ODBC WWW IIS (Internet Information Server) Interface de requètes Windows NT SERVER Interface bilingue y compris dans les champs de sélection (problème de mise à jour) Base Miara Le travail mené sur MIARA ainsi que sur Sources On Line a permis de modulariser un ensemble de taches d'interfaçage sous forme de modules objet Perl présentés en détail dans la partie de ce document consacrée à SAARA. III. Descriptif du développement MIARA est installé sur le serveur windows NT principal du domaine RIMES. Sont installés sur cet ordinateur IIS , SQL server version 7.0 et Perl IIS. Les fichiers de configuration correspondent a six types de données : • • • • • • L'espace disque (unité de base de données contenant bases et journaux de transactions) que gère SQL server lors de la création d'une nouvelle base. La taille de ces fichiers est choisie lors de l'initialisation de la base, elle est réajustée si besoin est ultérieurement. Les fichiers de script perl appelés par le navigateur soit en phase de requête sur la base soit en phase d'indexation d'un nouveau document Les fichiers de requête aux formats idc et htx (formats d'interface SQL Server) écrits dynamiquement lors de la formulation des requêtes par les scripts perl. Les fichiers au format texte contenant les nota bene initialisés lors de l'indexation d'un nouveau document puis mis à jour dynamiquement Les fichiers au format texte contenant l'intitulé affiché dans l'interface et son codage pour chaque champ de la table principale de la base de donnée MIARA ou ceux répertoriant les comptes d'accès restreint à la phase d'indexation. Les fichiers au format HTML créées dynamiquement lors de l'indexation d'un nouveau document lorsque l'information indexée ne fait pas référence à une adresse url existante. Le principe de fonctionnement du moteur MIARA est schématisé dans la figure cidessous. La base SQL Server MIARA , La gestion de l'interface (requète ou indexation), le système de création des nota bene et des pages webs hébergées sont repris dans le détail dans les chapitres qui suivent. La base de données MIARA MIARA s'appuie sur le SGBD relationnel SQL Server. Si une première version du schéma de données de ce développement comprenait plusieurs tables, la version actuelle n'en contient qu'une. Cette approche assez lourde en terme de gestion d'interface est liée à notre première expérience dans laquelle des modifications profondes du schéma de données avaient rendu caduque l'ensemble de l'interface. Dans sa version actuelle, MIARA est donc en terme de gestion de base de données Activités de recherche Page 299 Page 300 une base contenant une table. Une unité de base de données stockée sur le même disque que l'interface correspond à la base MIARA.Un champ "id" contient la clé primaire de la table. Le typage des champs est le suivant: • • • Varchar pour l'ensemble des champs texte Int pour la clé primaire Date pour les trois date indexées SQL Server propose un ensemble d'outils de gestion de la base sur lesquels le développement de MIARA ne s'appuie pas à proprement parler, et sur lesquels nous ne reviendrons donc pas. Outre les procédures de sauvegarde, une procédure de suppression d'enregistrement en fonction de la date de fin de validité de l'actualité est envisagée mais reste aujourd'hui en attente d'une nomenclature spécifiant cette date pour chaque type d'information. Les éléments qui nous intéresse ici sont ceux qui permettent de lier une requête formulée sur une page HTML à la base MIARA. Le principe général en a été décrit dans la partie plate-forme technique. Les fichiers IDC et HTX sont dans le cas de MIARA écrits dynamiquement. Leurs spécificités sont illustrées par les exemples suivants: En tête du fichier IDC Datasource: miara (nom de la base) Template: nomDuFichierHtx.htx SQLStatement: + Instructions SQL Page 300 Activités de recherche Page 301 Balises spécifiques du fichier HTX (boucle de lecture des enregistrements) <%begindetail%> <%nomDuChampALire%> ….. <%enddetail%> Balises spécifiques du fichier HTX (structure de contrôle) <%if idc.nomDUChampAControler EQ "..."%> instructions HTML <%else%> instructions HTML <%endif%> Les structures de contrôle des fichiers HTX sont utilisées dans MIARA pour: Interface de requètes WWW (explorateur) Fichier idc Fichier htx SQL Server DBMS Valider l'affichage des champs en fonction de leur contenu Réagir aux requêtes sans enregistrements valides trouvés IIS (Internet Information Server) • • Base Miara Dans le cas des requêtes complètes, un script Javascript écrit dasn le fichier HTX contrôle la présence et l'affichage des nota bene correspondant aux enregistrements trouvés et assure le comptage des réponses. L'hypothèse de permettre la suppression d'enregistrements via un interface web a été discutée puis rejetée, la table ne fait donc pas référence aux données relatives à l'utilisateur ayant indexé une actualité. SQL Server fonctionne dans la cas de MIARA en mode de sécurité intégré. SQL Server va donc récupérer les informations de la base de comptes de Windows NT. Dans le cadre d'une connexion internet le compte IIS iusr_nomServeur est mis en correspondance avec l'accès InvitéNT. L'utilitaire BCP (Bulk Copy Program) permet d'importer des données à partir de tableaux de données aux formats standards. gestion de l'interface interface de requète Activités de recherche Page 301 Page 302 Trois types de requêtes ont été prévus pour interroger la base de données de MIARA: • • • Requêtes complètes. Requêtes simplifiées. Requêtes prédéfinies. Les requêtes complètes donnent accès à chaque critère (chaque champ) correspondant au type d'information recherchée (Vie publique, Vie étudiante, Vie du Réseau). Chaque critère à sélectionner correspond à l'exécution d'un script Perl qui permet de choisir en fonction du choix d'un critère de niveau n quels sont les critères possibles au niveau n+1. En fonction de la sélection de l'utilisateur un script différent va être appelé et générer une page web contenant un formulaire qui permet de revenir sur les choix déjà effectué et affiche le choix suivant. Lorsque les choix correspondant au type d' information recherché ont été fait le script écrit un fichier de type IDC contenant la requête sur le serveur ainsi qu'un fichier de type HTX contenant le formatage de la réponse. Le validation de cette dernière page revient à exécuter la requête IDC que l'utilisateur vient d'écrire. Le fichier HTX contient un script Javascript qui trie les réponses en fonction de la présence ou non d'un nota bene correspondant à chaque réponse affichée et génère le formulaire HTML d'accès en lecture aux nota-bene existants seulement. Par ailleurs, seuls les critères "remplis" de chaque enregistrement de la base de donnée (champs non nuls de l'enregistrement ) sont affichés, avec dans le cas du champ adresse url un traitement spécifique qui consiste non seulement à afficher le contenu du champ mais aussi à créer un lien vers l'adresse en question. La création de l'interface HTM est donc gérée par un ensemble de scripts qui génèrent à la fois le code HTML envoyé au client et dans la phase finale les fichiers formatant la requête. Cette solution a pour avantage de limiter le nombre de scripts et d'autoriser une grande évolutivité de l'interface. Les contenus des listes déroulantes affichées dans les formulaires sont lus "au vol" dans un ensemble de fichiers texte bilingues. La saisie d'une requête fait appel, en fonction du type d'information recherché, à trois , quatre ou cinq scripts: Type d'information Vie publique, conférences…. Vie publique, media…. Vie publique, bourses et concours…. Vie étudiante, voyages Vie étudiante, activités et travaux étudiants Vie étudiante, programmes et informations pédagogiques Vie étudiante, soutenances Vie du réseau Nombre de scripts 5 4 4 3 4 4 5 4 Un script Javascript permet sur la page d'accueil du service MIARA de vérifier à quoi correspond chaque grand type d'information (Vie publique, Vie étudiante, Vie du Réseau). La sélection par date se fait (par convention établie lors de la définition du cahier des charges de MIARA) en choisissant mois et année mais sans accéder au jour. Par contre, la date choisie peut être celles du mois sélectionné ("en") ou bien correspondre à l'intervalle de temps commençant au mois sélectionné ("depuis") et sans limite supérieure. Dans le mode requêtes complètes comme dans le mode requêtes simplifiées la génération de l'interface HTML et l'écriture des fichiers de requêtes IDC et HTX est dynamique. Les requêtes simplifiées correspondent à des "croisements" de critères entre les chaque grand type d'information (Vie publique, Vie étudiante, Vie du Réseau). Les choix autorisés dans cette partie de l'interface font référence au lieu , au thème, à la date ou encore à l'établissement. Les scripts gérant ce type de requêtes sont du même type que les scripts décrits ci dessus mais prévoient en outre Page 302 Activités de recherche Page 303 un mode d'affichage des réponses dit "court". Concrètement le choix de ce mode correspond au choix du fichier HTX utilisé pour formater la réponse. Dans l'interface de requêtes simplifiées, deux fichiers HTX différents peuvent donc être écrits. La réponse format court ne donne pas accès aux nota-bene ni n'affiche le nombre de réponses en tête de page. Le fichier HTX correspondant au format court ne fait donc pas de post-traitement Javascript pour trier les réponses, ce qui en fonction du client peut accélérer considérablement le traitement de la requête. Les champs des enregistrements affichés sont au nombre de trois: la rubrique dans laquelle l'information a été indexée, l'intitulé de cet actualité et l'adresse url. Enfin, les requêtes prédéfinies de MIARA, au nombre de cinq, permettent d'accéder sans sélection de critères (ou avec comme seul critère le mois en cours lu par un script perl ou un critère unique à sélectionner) à une réponse formatée au format court. Dans ce cas Les fichiers HTX correspondant à chacune de ces requêtes sont statiques. Les fichiers IDC, eux, sont écrits dynamiquement dans quatre cas sur cinq. Ces requêtes prédéfinies sont conçues non comme un interface pour le service MIARA mais comme le moyen de proposer sur les pages webs du serveur @archi.fr un extrait du contenu de la base de données MIARA qui corresponde à tel ou tel thème. Indexation d'informations L'indexation de nouvelles actualités sur la base de données MIARA est autorisé via un interface de saisie HTML qui permet à l'utilisateur de choisir le type d'information qu'il indexe, de remplir les champs correspondants à ce type d'information et de créer éventuellement une page web hébergée sur MIARA si l'actualité indexée n'est pas détaillée dans une page web existante. L' indexation se déroule en trois phases: • • • Etape de connection Etape de saisie Etape de validation L'accès en indexation est restreint à un ensemble d'utilisateurs déclarés (choisis par les directeurs d'écoles d'architecture en ce qui concerne ces établissements d'enseignements partenaires du réseau @archi.fr), qui disposent d'un identifiant et d'un mot de passe personnel. Un deuxième type de contrôle est exercé pour vérifier la provenance de la machine cliente se connectant sur MIARA. Un ensemble de machines a été déclaré et l'indexation à partir d'une machine tierce, même avec mot de passe et identifiant, était théoriquement au début du développement de MIARA censé être impossible. Avec la présence parmi les partenaires du réseau @rchi.fr susceptible d'apporter leur contribution à MIARA d'institution ne disposant de connections Internet que par le biais de fournisseurs d'accès privés, la phase de contrôle de la machine cliente a été conservée mais est doublée d'un accès avec validation de mot de passe qui permet à tout partenaire de se connecter et d'indexer une actualité depuis n'importe quelle machine reliée à internet. Les contrôles d'accès sont d'une part un applet Java (contrôle du numéro IP de la machine appelante et comparaison avec une liste indépendante) et d'autre part par deux scripts Perl qui gèrent pour l'un le "court-circuitage" du contrôle du numéro IP (avec mot de passe) et pour l'autre la vérification de l'identifiant et du mot de passe saisis par l'utilisateur. Au passage de l'étape 1 est émis un "tampon" dont la présence est contrôlée dans les scripts suivants. Activités de recherche Page 303 Page 304 L'étape 2 (la vérification de l'identifiant et du mot de passe saisis par l'utilisateur) est commune aux deux modes d'accès, identifiant et mot de passe sont également contrôlés à chaque page de saisie suivant la phase de connection. L'ensemble des données relatives aux comptes de personnes (identifiant, mot de passe, email) et aux comptes de machines (numéros IP ou mot de passe alternatif) sont stockés indépendamment des scripts eux-mêmes. A la fin de l'étape de connexion l'utilisateur est invité à choisir le type d'information qu'il souhaite indexer (Vie publique, Vie étudiante, Vie du Réseau) dans une page web écrite par un script Perl. L'étape de saisie reprend l'architecture de l'interface de requête puisque chaque page web créée l'est contextuellement en fonction du type d'information à indexer (Vie publique, Vie étudiante, Vie du Réseau) par un ensemble de scripts Perl. L'utilisateur dispose d'un formulaire HTML qui reprend les champs correspondant au choix effectué en fion d'étape de connection. Certains champs ont un rôle particulier et se retrouvent sur l'ensemble des pages créées: • • • Le champ intitulé (utilisé dans les réponses au format court) Le champ email (qu'il faut obligatoirement remplir, par convention) Le bouton adresse web qui commande dans la phase suivante la création d'une page web hébergée. Le formulaire généré dynamiquement contient un ensemble de champs cachés qui sont essentiels dans le traitement de la requête en indexation. En effet, le choix du type d'information commande le type de formulaire généré et correspond à un champ spécifique de la table MIARA que gère le gestionnaire de base de données. Cette information est donc passée en champ de formulaire HTML caché. Par ailleurs, les éléments de la table MIARA non précisé dans le formulaire HTML sont initialisés avec une valeur par défaut. Enfin, la table MIARA contient une clé primaire qui correspond à un numéro identifiant l'information à sélectionner de manière unique. En effet, le cahier des charges de MIARA prévoyait d'autoriser la présence de doublons puisqu' aucun champ autre qu'un champ de type numéro d'entrée ne Page 304 Activités de recherche Page 305 pouvait être considéré comme clé primaire. Chaque partenaire du réseau @archi.fr s'est vu attribué un thème sur lequel il intervient en priorité. Ce choix correspond à la volonté de laisser dans MIARA la possibilité d'indexer une même adresse web ou un même évènement sur plusieurs thèmes, une publication sur plusieurs dates (rééditions par exemple) , etc… Il s'agit donc d'un souci de souplesse qui poserait de nombreux problèmes de validité des informations notamment dans le cas d'une base de donnée "ressources" mais qui ici dans le cas d'actualités semble pertinent. La date saisie dans cette étape du processus d'indexation correspond au premier jour de l'événement. Cela reste un peu flou dans bien des cas mais la grande variété des actualités indexées imposait une forme souple. Sont indexées trois dates: • • • La date saisie par l'utilisateur. La date à laquelle se fait l'indexation (champ caché, utilise notamment dans les requêtes simplifiées). La date de fin de validité de l'information (prévue pour faire ultérieurement l'objet d'un débat entre les partenaires du réseau @archi.fr en fonction du type d'information saisie). Le format des informations de type Date à passer en indexation à SQL Server doit être adapté au langage choisi à l'installation du logiciel. Le contenu des champs du formulaire HTML créé dynamiquement est lu indépendamment comme dans le cadre de l'interface de requêtes. Le retour sur la page de saisie après validation d'une indexation et sans repasser par le contrôle d'accès est géré en portant dans le formulaire HTML l'ensemble de données nécessaires. L'étape de validation est la plus lourde car elle implique de vérifier les données saisies, de donner la possibilité de créer puis de générer une page web hébergée, d'y ajouter des métas ARCHI.FR spécifiques, de créer un fichier nota bene, de générer fichiers IDC et HTX contextuels, d'autoriser le retour à la phase de saisie sans repasser par le contrôle d'accès, et de s'assurer de la validité du typage de l'ensemble des champs de l'enregistrement à indexer dans la table MIARA. Chaque donnée saisie est lue puis réaffichée pour autoriser des modifications si l'utilisateur remarque telle ou telle erreur. Elle est aussi traduite pour conserver casse et accentuation française (remplacement par le code HTML correspondant au caractères saisis). Son typage doit aussi être vérifié et adapté à la plate-forme logicielle utilisée. Les fichiers IDC et HTX correspondant à la fois à la requête en cours et aux différents liens offerts à la sortie de l'étape de validation sont générés (retour en phase de saisie avec conservation des données de contrôle d'accès par exemple). En effet, le fichier HTX chargé par SQL Server après insertion d'un nouvel enregistrement commande l'interface HTML proposé à l'utilisateur. Ces points sont pris en charge par deux scripts perl. Des fichiers IDC et HTX spécifiques sont écrits pour conserver dans la page HTM générée en réponse après insertion d'un nouvel enregistrement les données relatives à la connection en cours (données utilisateur). Création des nota bene Les nota bene permettent a un utilisateur ayant formulé une requête complète dans MIARA sur tel ou tel type d'information d'ajouter un commentaire sur une ou plusieurs des informations qu'il a ainsi obtenues. Le cahier des charges de ce système des nota bene prévoyait d'ajouter sur un même document de type page web l'ensemble des commentaires se rapportant à une actualité quelque soit l'auteur du commentaire. Les nota bene sont donc une "feuille" d'information attachée à une actualité spécifique. Autre élément du cahier des charges, le formatage et le contenu du nota bene devaient être souples. Le choix fait dans MIARA a donc consisté à considérer le nota bene comme une adresse web attachée à l'information n. A la différence du champ "adresse web" de l'enregistrement n, cette adresse n'est toutefois pas stockée dans la base de données. Seul le numéro id, clé primaire de la Activités de recherche Page 305 Page 306 base MIARA, permet de relier l'enregistrement lui-même et ses nota bene. Les nota bene sont donc des fichiers de type texte stockés sur la machine hébergeant le service MIARA. Ils peuvent être lus ou être complétés par un nouveau commentaire par le biais de scripts perl. L'accès en écriture est restreint aux membres du réseau ayant accès en indexation à MIARA. Un contrôle sur l'identifiant et le mot de passe de l'utilisateur est effectué, la date de l'indexation du nota bene est également enregistrée. Le fichier texte correspondant à l'enregistrement n contient l'ensemble des commentaires plus des information générés par les script Perl qui sont le nom de l'utilisateur ayant ajouté un commentaire et la date à laquelle il l'a fait. Ce fichier ne contient donc pas l'en tête d'un fichier HTML standard. Le fichier HTML renvoyé à la machine cliente lors d'un accès en lecture au nota bene est généré par un script Perl qui renvoie à la machine cliente pas l'en tête d'un fichier HTML standard et le contenu du fichier texte nota-bene demandé. Cette architecture permet de désolidariser l'interface HTML et les données relatives aux commentaires, et assure donc notamment en matière de mise à jour une plus grande souplesse. L'accès aux nota bene n'est rendu possible que dans les requêtes complètes puisque la vérification de la présence d'un nota bene "non vide" fait appel à un script Javascript exécuté par la machine cliente et donc dont nous ne maîtrisons pas la rapidité d'exécution. Ce script affiche ou non le bouton de formulaire HTML "lire" dans le HTX. Page 306 Activités de recherche Page 307 Expérimenté dans MIARA, le système des nota-bene actuel, s'il a prouvé son intérêt, montre par ailleurs des limites liées à la fragilité du lien SGBD-Nota bene. En effet, la souplesse de développement obtenue en déconnectant au maximum la base de données et ses enregistrements des fichiers de nota bene rend plus périlleuses des mises à jour régulières. Le système des nota-bene actuel sera donc l'objet pour d'autres développement des modifications suivantes: • • • Intégration du nota-bene au schéma de données. Accès en modification. Génération de code HTML dynamique modifiée pour indexation des pages notabene par les moteurs de recherche par mots-clés. Création de pages webs hébergées Autre originalité de MIARA, l'interface d'indexation permet à un utilisateur ne disposant pas des moyens techniques ou humains de gérer une page web traitant de l'actualité qu'il soumet de la créer "en ligne". En effet, il s'agit bien de création de page web puisque la saisie de l'utilisateur sera interprétée comme du code HTML. Concrètement le script Perl gérant la phase de saisie du processus d'indexation d'une actualité génère un epage HTML qui propose à l'utilisateur de construire une page web relative à l'information qu'il est en train de saisir. Si l'utilisateur sélectionne cette option un formulaire HTM spécifique est généré via le script perl suivant. Ce formulaire contient trois champ de saisie: Un champ "textarea" dans lequel l'utilisateur va écrire (ou coller) un texte interprété comme du HTML (équivalent au source d'un document HTML). Ceci est valable à la fois pour les balises de base du langage mais aussi pour les liens (HREF) contenu dans le texte. Par contre, MIARA n'héberge pour des raisons de taille disque que du texte, aucune image n'est donc considérée à moins qu'elle soit intégrée dans le source HTML via un url distant. Le code HTML (ou le texte simple) ainsi soumis sera placé dans la page web définitive comme tableau en pleine largeur sous une étiquette rappelant les éléments principaux se rapportant à l'information indexée. Un champ contact qui permet de nommer la personne ou l'institution concernée par l'information indexée. Ce chalmp de saisie est obligatoire par convention. Un champ contenant les metas-tags propres au réseau Archi.fr parmi lesquels l'utilisateur est invité à choisir un thème sous lequel ranger l'actualité qu'il saisit. Ceci permet en effet au moteur de recherche de mots-clés IMCRA d'indexer avec plus de précision les pages hébergées sur MIARA. Le formulaire ainsi rempli est traité par le script Perl suivant pour générer une page HTML dont l'en tête est commun à toutes les pages hébergées, contient les métastags choisis, et contient soit le texte simple soit le code HTML saisi par l'utilisateur. L'adresse url de la page web générée est celle de la machine sur laquelle est installée le service MIARA dans un répertoire autonome. Cette adresse est passée au formulaire principal de saisie et l'indexation de l'information suit alors le même déroulement que celui décrit précédemment. Les pages webs hébergées sont traitées dans la base comme une adresse web standard. Activités de recherche Page 307 Page 308 Page 308 Activités de recherche Page 309 IV. Enseignements Le développement de MIARA a débouché sur un service aujourd'hui efficace, et a permis au laboratoire d'affirmer sa maîtrise des développements liés à l'interfaçage web - SGBDR. Il a surtout permis d'acquérir une expérience des outils en jeu et de leur interfaçage sur laquelle s'est appuyé l'outil SOL et les modules d'interface développé à cette occasion ( emploi schématisé ci-contre) puis l'outil SAARA et la redéfinition de son cahier des charges initial. Activités de recherche Page 309 Page 311 Le projet SAARA : Système d'Annotation d'Adresses du Réseau Archi.fr Système d'Annotation d'Adresses du Réseau Archi.fr Équipe Anne Durand, Jean-Yves Blaise La navigation sur Internet a entraîné une nouvelle forme d'archivage des informations : le fichier de signets ou bookmarks. Au niveau individuel, ce fichier se gère facilement en classant ces adresses dans des rubriques personnelles. Comment mettre à disposition d'une communauté s'intéressant à des sujets identiques le résultat de ses navigations personnelles dans un cadre respectant une logique commune? L'outil SAARA (Système d'Annotation d'Adresse du Réseau Archi.fr) disponible sur le site http://www.archi.fr/SAARA permet à tout utilisateur référencé dans le système d'ajouter une adresse en la classant selon des thèmes et des types d'informations. A chaque URL sont associés des "notabene", commentaires ajoutés par les utilisateurs et justifiant l'intérêt de cette URL. Des outils de recherche sont proposés : d'une manière intuitive, la recherche peut porter sur un thème ou un type d'information. De plus, un moteur d'indexation parcourt chaque jour l'ensemble des sites référencés, ainsi que les notabene associés, pour établir une liste de mots-clefs accessible à travers le moteur de recherche qui lui est lié. Les requêtes par mots-clefs peuvent être facilement étendues à une recherche sur l'ensemble des sites du réseau @archi.fr à l'aide du moteur IMCRA. I. Différents modes de recherche Recherche d'URLs Les critères sont sélectionnés dans des listes déroulantes. La recherche est effectuée selon une méthode conjonctive, c'est-à-dire que les résultats satisfont tous les critères introduits (mode AND). Le formulaire permet de préciser les critères de recherche (thème, type d'informations, date d'indexation) et l'ordre dans lequel se fera l'affichage des résultats. La recherche selon la date d'indexation (aujourd'hui, moins d'une semaine, moins d'un mois) permet de consulter facilement les nouveautés. Activités de recherche Page 311 Page 312 Le contenu de la requête est rappelé, avant d'afficher le nombre de documents satisfaisant la requête. Pour chaque URL satisfaisant les critères de recherche, les éléments suivants sont affichés : • • • • • Le titre de la page : c'est un lien actif qui permet d'afficher le contenu de la page Les thèmes et types d'informations dans lesquels cette URL a été classée : l'appartenance peut être multiple. La date d'indexation et le nom de la personne qui l'a effectuée Figure éventuellement l'adresse électronique du webmaster La présence d'un notabene est signalée par la présence d'une icône noire, un clic active son affichage. A la suite de la liste des résultats est affiché un formulaire permettant de faire une recherche par mots-clefs en la limitant à l'ensemble de ces URLs présélectionnées. Page 312 Activités de recherche Page 313 Recherche par mots-clefs Type de recherche • Tous les termes • Un des termes (opérateur OR) • Expression logique (avec les opérateurs AND, NOT, OR) Format d'affichage • Format long (avec un extrait du document) • Format court (avec seulement le titre de la page) Format de tri • Score • Date • Titre du document Mots à rechercher : les caractères accentués sont traités. La même requête étendue aux serveurs du réseau @archi.fr peut être envoyée au moteur de recherche IMCRA. Le moteur d'indexation parcourt également les pages html correspondant aux notabene. Activités de recherche Page 313 Page 314 II. Ajout d'une URL dans la base Informations associées à chaque URL • Un thème : une URL peut être classée dans un ou plusieurs des thèmes suivants : Arts Plastiques Architecture Cartographie Construction Design Énergie Enseignement • Environnement Informatique et NTIC Ingénierie Patrimoine Paysage et sites Photographie Produits manufacturés Professions Sciences Techniques Sciences Humaines Transports Urbanisme et aménagements Voirie et réseaux divers Les types d'informations sont différents selon le thème choisi Pour le thème Produits manufacturés, on dispose des types suivants : Aménagement extérieur Charpente Chauffage, régulation Cloisons, agencement intérieur Construction industrialisée Électricité Éléments porteurs verticaux Éléments porteurs horizontaux Éléments non porteurs verticaux Équipement spécifique des bâtiments Étanchéité Fermetures, protection, occultation Fondations • Pour tous les autres thèmes, ce sont les types : Commerciales et Promotionnelles Coopératives et Associatives Culturelles et Rhétoriques Documentaires et Bibliographiques Éditoriales et Médiatiques Historiques et Chronologiques • • Isolation thermique et acoustique Matériaux de base Matériel, outillage, équipement Menuiserie extérieure Métallerie, quincaillerie Peinture, enduit, ravalement Plomberie sanitaire Protection des biens et des personnes Sécurité incendie Revêtement de sol et mur Toiture Ventilation et conditionnement d'air Vitrerie, miroiterie Légales et Institutionnelles Pédagogiques et Didactiques Pratiques et Utilitaires Professionnelles Techniques et Prescriptives Théoriques et Scientifiques L'adresse du webmaster a été ajoutée à ces informations associées à l'URL pour permettre de lui signaler toute anomalie sur le site ou lui poser une question. Le notabene est un commentaire dont l'utilité est expliquée au paragraphe suivant. Page 314 Activités de recherche Page 315 Formulaire d'ajout d'une URL Opérations effectuées avant l'ajout de l'URL dans la base • • • • • L'indexation est réservée à un nombre restreint d'utilisateurs. Le système vérifie d'abord que le mot de passe indiqué est valide. A l'aide de modules Perl, le système vérifie ensuite que l'adresse de l'URL est valide. Il analyse la page pour en extraire son titre. Si le texte d'un notabene a été saisi, un fichier contenant le commentaire est créé. Les doublons étant impossibles, le système contrôle que cette URL ne figure pas déjà dans la base, même si c'est un autre utilisateur qui l'a ajoutée. Après ajout de l'URL dans la base, l'utilisateur a la possibilité de lancer l'indexation de ce site : chaque nuit le moteur d'indexation htdig parcourt l'ensemble des URLs indexées dans la base SAARA pour constituer une base de mots-clefs. A la fin de phase d'ajout de l'URL, il est possible de constituer une liste de mots-clefs contenus dans les pages associées à l'URL qui vient d'être indexée et d'ajouter cette liste à la base de mots-clefs existants. Cette indexation se déroule en arrière-plan et peut prendre un certain temps dépendant de la vitesse de connexion au site à indexer et de la taille de ce site. Il est impossible d'avertir l'utilisateur de la fin de la phase d'indexation. Sauf besoin immédiat de recherche par mots-clefs, il est déconseillé d'utiliser cette indexation temporaire. La base complète de mots-clefs sera automatiquement recréée pendant la nuit. Suppression d'une URL de la base La personne qui a indexé une URL dans la base a la possibilité de la retirer en se trouvant à côté du titre de la page (l'utilisateur doit faire cliquant sur le signe auparavant une requête de sélection pour afficher les données relatives à l'URL à supprimer). Les notabene Activités de recherche Page 315 Page 316 C'est un commentaire ajouté par les utilisateurs référencés. Contrairement à la suppression d'une URL ou d'un commentaire qui est réservée à son propriétaire, tout utilisateur peut ajouter un notabene sur toute URL de la base et enrichir la discussion. La présence d'au moins un commentaire est repérée par un carré noir sur lequel il faut cliquer pour obtenir l'affichage des commentaires associés à l'URL. La saisie d'un commentaire peut se faire au niveau du formulaire d'indexation de l'URL ou plus tard grâce au formulaire affiché sur la page des commentaires, accessible en cliquant sur le carré notabene (qu'il soit blanc ou noir). Les commentaires sont stockés dans un fichier texte et sont affichés au format html. Lors de la saisie du commentaire, il est donc possible d'utiliser des balises pour mettre en valeur certaines parties du texte. Il n'est pas possible de modifier un commentaire, il faut le supprimer puis le saisir à nouveau (opération réservée au propriétaire du notabene). Le moteur d'indexation parcourt également les fichiers notabene lors de l'indexation quotidienne des sites. Le texte du notabene peut donc être accessible à travers le moteur de recherche associé à htdig. III. Du côté matériel et logiciel… Nous n'avons utilisé que des logiciels libres. L'outil SAARA (http://www.archi.fr/SAARA) est hébergé sur un PC tournant sur le système Linux Mandrake 7.0. Le site web est géré par Apache. PostgreSQL est le gestionnaire de base de données : la base SAARA comporte une seule table pour laquelle le champ url est la clé primaire. Le moteur d'indexation htdig est installé sur une station SUN sous Solaris 2.6. IV. Bilan et perspectives L'outil est opérationnel et doit être présenté aux membres de la communauté @archi.fr. Si certains sites sont trop lourds à indexer (ralentissant le temps de réponse à une requête de recherche par mots-clefs), nous envisagerons d'ajouter un Page 316 Activités de recherche Page 317 champ indiquant si ce site doit être parcouru par le moteur d'indexation ou non (le notabene permettant à ce moment-là de présenter une liste de mots-clefs importants relatifs à ce site). L'outil SAARA va servir de base au développement d'un outil plus spécifique destiné à faciliter la rédaction d'une revue de presse. En effet, les pages des sites éditoriaux sont de plus en plus affichées à l'aide de requêtes et n'ont plus une adresse statique. Il est impératif de mémoriser ces requêtes avant qu'elles ne disparaissent des pages d'accueil et ne deviennent payantes (30 jours après leur apparition). Activités de recherche Page 317 Page 319 Le projet IMCRA : Indexeur de Mots Clefs pour la Recherche dans @Archi.fr Équipe Serge FARAUT, Anne DURAND, Pascal BÉNISTANT Devant la montée en puissance de l'utilisation d'Internet et des serveurs WWW pour la diffusion d'informations institutionnelles ou d'actualité, se pose le problème de l'accès et de la restitution de ces informations. Pour cela le moyen le plus adapté est celui des « moteurs de recherche » dont de nombreux exemples sont mis à disposition des utilisateurs d'Internet. Mais ces moteurs souffrent de multiples défauts dont les principaux sont, d'une part, la masse d'informations qu'ils n'arrivent pas toujours à structurer correctement selon les domaines d'activité ou de compétence et, d'autre part, l'impossibilité de suivre en « temps réel » le contenu et la validité de ces informations. L'objectif de l'outil IMCRA (Indexeur de Mots Clefs pour la Recherche dans Archi.fr), accessible sur le http://www.archi.fr/IMCRA, est de permettre des recherches textuelles sur les informations contenues dans les documents de l’ensemble des serveurs WWW appartenant spécifiquement au domaine de nommage Internet “ archi.fr ”. Cet outil est conçu de manière à faciliter cette recherche d’informations en proposant sous une même interface aussi bien des requêtes indifférenciées sur le contenu de l’ensemble des serveurs, que des requêtes thématiques sur des ensembles de serveurs spécifiques. Grâce à la mise en place d'une « charte » et de la définition d'un « thésaurus » propres au contenu et à l'activité de la communauté @Archi.fr, il est possible de proposer des services spécifiques de recherche d'informations permettant d'obtenir des résultats plus pertinents que ceux obtenus par des moteurs de recherche plus génériques. Le moteur d’indexation IMCRA se propose ainsi de fournir le moyen d’accéder directement et plus efficacement à des informations thématiques spécifiques concernant soit des événements importants de l’actualité, de la vie du réseau et de ses serveurs WWW, soit des rubriques structurales communes ; et ceci, aussi bien pour le grand public que pour la communauté des membres du réseau @archi.fr. Il constitue par ailleurs un outil précis d’analyse et de “ veille ” pour les administrateurs ou les gestionnaires des sites. Le moteur de recherche IMCRA est basé sur l’utilisation conjointe de deux outils indépendants. D'une part l’indexeur de sites qui constitue une base de données à partir des informations accessibles sur le domaine @archi.fr et, d'autre part, l’outil de recherche textuelle qui est la partie visible par l'utilisateur. Pour mettre en œuvre ce système, nous nous sommes appuyés sur le logiciel libre « ht: //Dig » (http://www.htdig.org/) auquel nous avons intégré certaines fonctionnalités spécifiques. I. L'indexeur de site L’indexeur de site effectue son indexation à partir des informations contenues sur un ou plusieurs serveurs WWW en se comportant comme un utilisateur quelconque utilisant un navigateur (comme Internet Explorer, Netscape, etc…) et visitant ces sites. Cela permet ainsi d’être indépendant à la fois de la gestion interne du site Activités de recherche Page 319 Page 320 WWW et du logiciel serveur utilisé (Apache, WebStar, etc.), tant que celui-ci est compatible avec le protocole HTTP 1.0. L'indexeur peut être identifié grâce à l’utilisation d’un nom de “user-agent” défini par le protocole. L’indexeur analyse de manière récursive (et paramétrable) le contenu de chaque document référencé sur le site (pages HTML, documents de type texte, documents au format PDF, etc…) ainsi que ceux qui lui sont liés par des liens hypertextes (s’ils existent). Mise en œuvre Cette indexation n'est effectuée que sur la base d'une liste déterminée de serveurs de base à mettre à jour en n'autorisant que les liens hypertextes qui n'appartiennent qu'à cette liste. Le résultat de cette indexation est une base de données contenant tous les termes contenus sur l’ensemble des serveurs WWW et toutes les références à ces termes au moment de l’indexation. Afin de conserver une cohérence temporelle sur le contenu réel des sites indexés, une procédure spéciale de mise à jour de la base de données permet de ne ré-indexer que les documents qui ont été modifiés depuis la précédente indexation. Principe de structuration de l'information La structuration des informations contenues dans les documents de @Archi.fr est réalisée de manière coopérative (sous la responsabilité et la contribution des gestionnaires de sites) à différents niveaux. Tout d'abord, et de manière directe, par la structuration des documents en répertoires au sein de la hiérarchie des sites WWW. Le nom des chemins d'accès à ces répertoires est utilisé comme critère de classification par IMCRA en créant des groupes d'adresses correspondant à une thématique donnée. Ensuite par l'utilisation de META-TAG archi-keywords propres au réseau @archi.fr ayant un fonctionnement similaire à celui des META-TAG keywords utilisés classiquement pour le référencement des sites par les moteurs de recherche sur Internet. L'utilisation de META-TAG spécifiques permet leur exploitation exclusive par IMCRA sans perturber le fonctionnement de moteurs de recherche « généralistes ». Afin de permettre une mise en valeur des informations les plus pertinentes, des coefficients majorateurs sont donnés aux termes indexés selon leur type, leur origine ou leur mise en valeur dans le texte (enrichissement typographique). Nous distinguons ainsi les mots contenus dans les META-TAG, les mots clefs, les descriptifs, les titres des fenêtres ou les niveaux de titre. Le mécanisme des META-TAG Le mécanisme proposé pour la gestion des rubriques et des événements de la vie du réseau utilise le principe de fonctionnement des META-TAG et celui des mots-clefs. Ces META-TAG figurent dans la partie « entête » de chaque page HTML devant faire l'objet de l'indexation et qui constituent la grande partie du contenu textuel des sites. Il est défini un ensemble de mots-clefs spécifiques qui, associés à un document, permettent d’identifier soit un type de rubriques structurales communes à tous les serveurs, soit une catégorie événementielle propre au réseau. Ces mots-clefs sont précisés uniquement dans le META-TAG spécifique archi-keywords (dans ce cas les mots-clefs pris en compte seulement par IMCRA, devraient être ignorés par les autres moteurs de recherche). Selon le type du mot-clef, il est admis une seule ou Page 320 Activités de recherche Page 321 plusieurs pages pouvant le contenir. Par contre une page peut contenir un ensemble de mots-clefs différents. La liste des mots-clefs spécifiques, qui s’étoffera au fur et à mesure de l’évolution des contenus des sites, se décompose selon quatre types : • • • • les META-TAG nomades liés aux actualités : ces META-TAG sont liés à l’affichage d’une actualité et, de ce fait, devront si nécessaire être modifiés chaque fois que le webmaster intervient de nouveau sur le serveur pour y installer ou y retirer des informations, les META-TAG fixes associés à la structure de chaque site WEB : ces METATAG correspondent à la structure originale de chaque site du réseau et sont, de ce fait, inscrits définitivement sur la première page d’une rubrique thématique nouvellement créée et conformément aux indications figurant sur la liste ci-jointe. Cette liste reflète toute la diversité et la richesse des rubriques qui peuvent être développées au sein du réseau @archi.fr et communes bien souvent entre plusieurs membres, les META-TAG auxiliaires qui permettent de distinguer certains chapitres d’une rubrique déjà indexée par un META-TAG fixe, les META-TAG descriptifs qui se rapportent à un thème d’intérêt précis (champs thématiques ou objets pédagogiques) : sans liens déterminants avec l’un quelconque des META-TAG évoqués précédemment, tous les administrateurs de site peuvent utiliser si nécessaire des META-TAG descriptifs pour signaler un champ thématique (par exemple Théorie et pratique du projet architectural, Théorie et pratique du projet urbain, Histoire et théorie de l’architecture et de la ville, Représentation de l’architecture, Sciences et techniques pour l’architecture, etc.) ou l’objet pédagogique (Travail personnel d’études et de recherche, Rapports, Mémoires, Thèses, etc…) concerné par l’information affichée sur leurs sites webs. Par exemple, en plus de l'indication des META-TAG « standards » : <meta http-equiv="content-type" content="text/html;charset=iso-8859-1"> <meta name="author" content="nom prenom auteur"> <meta content="description textuelle du contenu du site ou de la page"> <meta name="keywords" content="mots clefs definissant le site ou la page"> nous aurons: <meta name="archi-keywords" STA"> content="ArchiTravEtCCC, SujTPFE, Tous ces META-TAG sont totalement facultatifs et apposés sur les pages webs à l’initiative exclusive des webmasters ou des membres lorsque l’inscription des METATAG proposés sont permis par l’administrateur de site. Quoique légèrement contraignante (au maximum, une dizaine de mots supplémentaires dans le code source) cette méthode présente l’intérêt de retrouver très rapidement des rubriques communes à certains sites ou de vérifier qu’elles sont inexistantes sur d’autres. Elle offre en outre l’avantage de laisser à chaque organisme ou établissement la totale liberté d’organiser leur site web selon leurs critères respectifs et d’ouvrir quand il le souhaite une nouvelle rubrique qui, du fait de l’emploi de META-TAG, sera immédiatement associée aux autres rubriques déjà connues et traitant du même objet dans le réseau. II. L'outil de recherche textuelle L’outil de recherche textuelle effectue sa recherche d’informations à partir de la base de données obtenue par l’outil précédent, ce qui permet d’obtenir le résultat d'une requête sans avoir à consulter à nouveau le contenu de chaque site. Cette requête Activités de recherche Page 321 Page 322 s’exprime sous la forme d’un ensemble de termes à rechercher. Ces termes peuvent être éventuellement liés entre eux par des opérateurs logiques complexes (et, ou, factorisation, etc.). Il est également possible de demander, outre la recherche exacte d’un terme, une recherche floue utilisant des termes alternatifs obtenus à partir des racines (racines grammaticales, décomposition en sous-chaînes de caractères), d’un dictionnaire de synonyme ou encore de la phonétique. L'interface Ainsi IMCRA propose une recherche d’informations à partir d’un formulaire présent sur la page d'accueil. Ce formulaire permet de renseigner les critères suivants : • • • le groupe de serveur interrogés : définition de l’ensemble de sites à interroger, allant de la totalité des sites (@archi.fr), en passant par les sites de politique publique ou de recherche, etc. le type de recherche : définition du type d’élargissement pour termes donnés dans la requête (recherche exacte, avec synonymes, avec racines grammaticales ou sous-chaînes, avec phonétique, etc.) la configuration de la requête : recherche de tous les termes indiqués ou de l’un des termes (ou inclusif), ou d’une expression logique avec les termes Page 322 Activités de recherche Page 323 • le format d’affichage des résultats : détermination du type d’affichage voulu, et pouvant être long (affichage détaillé du résultat avec titre, extrait du texte, date de modification, taille du document, etc.) ou court (seulement le titre). • le type de tri appliqué aux résultats trouvés par la recherche, selon d’une part la pertinence (score), la date de modification du document, le titre, et d’autre part, un ordre croissant ou décroissant. • les termes à trouver : l’ensemble des termes à trouver dans les documents, ou l’expression booléenne complexe à base d’opérateur and et or dans le cas d’une requête de type expression logique. Exemple de recherche sous-chaînes de caractères (recherche de type racine) : Architect Æ architecte, architecture, … Constru Æ construction, reconstruction, … Exemple de recherche booléenne complexe : architecture AND bâtiment architecture AND (bâtiment or ouvrage) AND (Toulouse or Marseille) Une fois les champs renseignés et la requête lancée, les résultats s’affichent au bas du formulaire sous la forme d’une liste de paragraphes détaillant les réponses (constituées principalement par un lien hypertexte vers le document original), suivis par une règle de navigation dans les pages de réponses. Activités de recherche Page 323 Page 324 Une autre possibilité offerte est la recherche à partir de requêtes prédéfinies. Ces requêtes sont basées sur une expression de rubriques thématiques précodifiées (Sites web, Structures, Actualités, Productions culturelles, Formations, Activités de recherche, Activités estudiantines, Gestions & concertations, etc…) ou une définition sémantique détaillée (à l'aide des opérateurs logiques) de certains termes prédéterminés appartenant au domaine architectural ; par exemple le terme Maîtrise d’ouvrage sera traduit par (Réglementation ou (devis et descriptif) ou (devis et estimatif) ou métré ou toisé ou programmation ou adjudication ou approvisionnement ou promoteur ou qualitel ou malfaçons). En cas de mauvaise formulation de la requête ou d’une recherche n’aboutissant pas à un résultat, une page d’erreur appropriée est affichée. Page 324 Activités de recherche Page 325 Les groupes de serveurs Le sélecteur groupe de serveurs interrogés permet de restreindre a priori le champ thématique, et donc de mieux structurer les réponses que fournira par la suite IMCRA. A chaque valeur choisie correspond une liste de sites qui s'intègrent dans cette thématique. Cette liste est mise à jour manuellement lors de la déclaration ou la création d'un nouveau site. Les spécificités L'Intranet @Archi.fr Une structure d'intranet est mise en place par la définition d'une liste des sites ou d'arborescence de sites qui y appartiennent. Ainsi IMCRA permet de classifier les informations qu’il indexe en deux catégories : • • les informations publiques : diffusibles et accessibles par le grand public (définition globale de l’Internet) les informations appartenant à l’Intranet @Archi.fr : elles sont signalées comme information à diffusion limitée à l’Intranet @Archi.fr. Si le navigateur appartient au domaine “ archi.fr ”, l’extrait du texte est affiché avec le lien vers le document. Dans le cas d’un accès hors domaine “ archi.fr ”, seul le lien est affiché, il n’y a pas d’extrait et le contrôle de l’accès au document est laissé au soin du serveur qui héberge le document. Les parties intranet des serveurs WWW des membres du réseau @Archi.fr doivent faire l’objet d’une déclaration explicite. La mise en relation avec les autres outils de @Archi.fr Activités de recherche Page 325 Page 326 Les requêtes formulées par les utilisateurs peuvent être étendues à une recherche sur d'autres systèmes de recherche. Un lien est ainsi créé vers le Système d'Annotation d'Adresse du Réseau Archi.fr (SAARA). Par ailleurs un mécanisme a été mis en place pour que IMCRA puisse indexer les informations gérées par l'outil MIARA (Moteur d'Indexation des Actualités du Réseau @Archi.fr). La mise en œuvre de moteurs de recherche locaux A partir de la structure « centralisée » d'IMCRA, nous avons mis en place une possibilité d'utiliser certaines de ses fonctionnalités de manière « délocalisée ». Ainsi l'outil IMCRA-Flash permet de mettre en place très aisément au sein d'un site donné un moteur de recherche propre fournissant spécifiquement les seules informations contenues sur ce site, tout en autorisant une personnalisation de la présentation des résultats. Exemples : Site www.archi.fr Site www.nancy.archi.fr Site www.marseille.archi.fr L'utilisation en tant qu'outil d'analyse Le moteur d’indexation d’IMCRA peut servir à analyser le contenu et la structure des serveurs WWW qu’il indexe. Permettant une indexation et une recherche a priori exhaustives de tous les documents accessibles, il est potentiellement un outil de vérification et d’analyse de l’intégrité d’un site spécifique. Cette possibilité ne doit pas se substituer à des procédures de vérification lors de la création ou de la mise à jour du site, condition nécessaire à un bon suivi de l’évolution d’un serveur. Vérification et analyse “ manuelles ” : - utilisation d’IMCRA pour retrouver un document ou un ensemble de documents de manière globale à partir de mots connus appartenant au document. utilisation d’IMCRA pour retrouver un document ou un ensemble de documents sur un site donné : pour restreindre la recherche d’IMCRA à un serveur ou à une URL particulière, il suffit de renseigner un champ particulier de l’URL requête générée au moment du lancement de la recherche. Vérification et analyse “ automatiques ” : - une analyse statistique (nombre de documents indexés) Page 326 Activités de recherche Page 327 - la vérification de la validité des liens hypertextes contenus dans les documents HTML (liens morts,…) la vérification de la lecture des documents (par exemple problème de format des fichiers PDF) - Ces outils de diagnostic ne sont effectifs qu’au niveau du moteur lui-même au moment de l’indexation. Une procédure de « remontée » des informations, de manière automatique et à des périodes déterminées, depuis le moteur d’indexation vers les administrateurs des sites concernés (identification des Webmasters responsables des informations) est en cours de mise en place. III. Bilan et perspectives Le moteur d'indexation IMCRA est entièrement opérationnel et gère quotidiennement un ensemble de 84 sites WWW indépendants hébergés sur 45 serveurs. Plus de 173500 mots différents sont indexés (de nombreux termes sont alphanumériques et les sites contiennent des documents en langues internationales), et plus de 18000 documents (HTML, textes bruts ou au format PDF). IMCRA, utilisé en tant que moteur de recherche en « texte intégral » répond entièrement aux exigences que l'on peut en attendre, d'autant que, grâce à une mise à jour quotidienne, les fausses réponses dues à des liens hypertextes erronés suite à des modifications des sites sont quasiment inexistantes. Il est également à la base de nombreux services de recherche d'informations et permet d'obtenir des résultats réellement pertinents dans le domaine de compétence de @Archi.fr tout en s'intégrant aux autres services, que ce soit pour des recherches thématiques ou d'actualités. Le réel intérêt que représentent toutes les méthodes de structuration automatique de l'information au sein du réseau, que procure l'utilisation des META-TAG, commence à être considéré par les administrateurs et les gestionnaires de sites WWW, et les incitera certainement de plus en plus à les intégrer dans les entêtes de leurs documents. Grâce à cette prise en compte, IMCRA pourra devenir un véritable outil de « veille » à l'usage de chacun. De même, grâce à la mise en place d'une procédure permettant d'utiliser IMCRA comme outil d'analyse de site, de nouvelles possibilités seront offertes également aux administrateurs de sites. Activités de recherche Page 327 Page 329 Le projet SIGNORA : les Signets du Réseau @Archi.fr Équipe Jean-Yves BLAISE, Romaric PAOLI Les membres d'une même communauté ont en général des méthodes et des préoccupations semblables. Ainsi, chacun organise sur son ordinateur personnel un ensemble de signets qui lui semblent pertinents. Nous avons créé un outil très simple qui permet de mettre à disposition de tous un ensemble de signets classés en thèmes. Il se présente sous la forme d'un arbre accessible à l'adresse http://www.archi.fr/SIGNORA. Cet outil met en plus à disposition de l'internaute un plan du site, indispensable lorsqu'on souhaite avoir une vision globale du site. I. Navigation Activités de recherche Page 329 Page 330 Le plan du réseau @archi.fr a été construit selon le même principe : tous les sites des Membres partenaires, des Services disponibles sur le site, des Thèmes abordés sur le site, des Actualités et des moteurs de recherche associés sont présentés sous la forme d'un arbre. Les feuilles sont associées aux parties correspondantes dans le site www.archi.fr. Les signets sont présentés selon une structure arborescente en partie gauche de l'écran. Un clic sur une feuille affiche la page associée en partie droite de l'écran. La feuille SIGNORA : Les autres thèmes permettent d'afficher l'ensemble des thèmes en partie droite, comme sur la page d'accueil. Il est ainsi possible de passer facilement d'un thème à l'autre. II. Indexation A chaque thème est associé un responsable qui a toute lattitude pour constituer le fichier de signets correspondant à son thème. Pour mettre à jour le thème dont il a la charge, il utilise un formulaire lui permettant de transférer son propre fichier de signets (au format Netscape) sur le serveur central, après authentification. Un script perl est ensuite exécuté pour convertir le fichier au format html en fichier texte associé au thème considéré. Nous n'avons utilisé que des logiciels libres. L'outil SIGNORA est installé sur une station SUN sous Solaris 2.6. Le site web est géré par Apache. Des scripts perl permettent de construire l'arbre dynamiquement à partir de fichiers textes résultant de la conversion des fichiers de signets au format html. (http://www.archi.fr/SIGNORA) Page 330 Activités de recherche Page 331 III. Bilan et perspectives Les temps de chargement sont corrects, mais la méthode semble instable lorsqu'on indexe des fichiers de grande taille. Nous envisageons d'utiliser le même concept en créant cette fois l'arbre à l'aide de fonctions javascript : le développement d'une branche de l'arbre se ferait cette fois au niveau de la machine cliente et non pas à travers une nouvelle requête sur le serveur. Activités de recherche Page 331 Page 333 Les services I. Les services réseaux Équipe Pascal BÉNISTANT, Anne DURAND Le DNS La plupart des services des machines connectées à l'Internet utilisent le DNS qui est une base de données distribuée. Chaque fois que l'un de ces services fait référence à une machine par son nom, la base de données est interrogée (si l'enregistrement recherché n'est pas dans le cache du client). Un système de réplication assure une fiabilité raisonnable, tandis que des caches augmentent la performance du système. Chaque serveur se voit attribuer une note correspondant à son temps de réponse. Cette base s'organise sous la forme d'un arbre : chaque nœud porte un nom. Les nœuds qui se situent à des niveaux inférieurs sont appelés sous-domaines de ce nœud. Parcourir l'arbre de la racine à une de ses feuilles permet de constituer le nom de domaine de cette feuille. A chaque nœud sont associées des informations appelées enregistrements (adresse du serveur de domaine, nom du serveur de courrier, adresse de l'administrateur, …). Le MAP est responsable de la zone de nommage archi.fr. Renater a attribué 38 numéros de classe C à notre zone. Nous sommes chargés de les redistribuer auprès des écoles d'architecture et des laboratoires associés. Nous gérons le serveur primaire de cette zone : chaque sous-domaine est défini dans notre fichier de configuration. Il est aussi serveur secondaire pour les sous-domaines qui le désirent : c'est-à-dire qu'une copie de la définition des sous-domaines est enregistrée chaque jour sur le serveur et que notre serveur corbu peut répondre à une requête DNS au même titre qu'un serveur primaire d'un sous-domaine. L'UREC 1 a accepté d'être serveur secondaire des domaines archi.fr et gamsau.archi.fr. Pour gérer notre domaine, nous utilisons le logiciel libre BIND installé sur un serveur UNIX. La connexion La connexion au réseau Renater se fait via l'intermédiaire du réseau de l'université de Luminy. Nous utilisons un routeur CISCO que nous gérons de manière autonome et sur lequel nous avons mis en place une politique de filtres en suivant les recommandations de l'UREC. La liaison physique est réalisée en utilisant une fibre optique multimode. La sécurité Conscients de la vulnérabilité des serveurs face aux attaques des pirates, nous faisons partie des listes de diffusion gérées par l'UREC et traitant de la sécurité. Nous sommes ainsi au courant immédiatement de la sortie de nouvelles versions et de la découverte de trous de sécurité nous invitant à installer des correctifs. Nous centralisons et transmettons ces informations aux responsables réseau des écoles d'architecture. Le serveur web www.archi.fr 1 Unité réseau du CNRS Activités de recherche Page 333 Page 334 Parmi les sites webs du réseau @archi.fr, le site www.archi.fr joue le rôle de relais entre les partenaires et de point d'accès central vers les différents sites ou services du réseau. Compte tenu des difficultés matérielles éprouvées par un certain nombre de partenaires du réseau pour à la fois créer leur site web, mais aussi le maintenir, le laboratoire héberge un ensemble de sites et assure leur mise à jour. Les informations disponibles sur le site www.archi.fr sont celles qui intéressent l'ensemble des partenaires du réseau, c'est-à-dire à la fois les liens vers les sites des partenaires ou vers les services développés pour eux, mais aussi un ensemble d'informations et d'outils de navigation qui permettent de les relier. Un formalisme d'adressage permet de retrouver facilement l'adresse d'un site : www.archi.fr/X où X représente le nom d'une institution ou le nom d'un thème ou le nom d'un service. Trois outils de navigation ont été développés en Javascript pour permettre de retrouver facilement la liste des sites ou services du réseau. II. Équipe Le service LETRA : les listes de diffusion Pascal BÉNISTANT, Anne DURAND Les listes de diffusion permettent à un groupe de personnes de communiquer sur un thème donné par l'intermédiaire du courrier électronique. Chacun écrit à l'adresse électronique de la liste. Un automate se charge de distribuer les messages à tous les participants. Pour gérer notre trentaine de listes de diffusion, nous utilisons le logiciel libre SYMPA développé par le CRU (Comité Réseau des Universités à Rennes : http://listes.cru.fr/sympa/). La puissance de ce logiciel satisfait nos besoins diversifiés : liste d'échange, liste de diffusion, liste publique ou par intranet… Le paramétrage des listes peut se faire par l'envoi de messages à destination de l'automate SYMPA, mais une interface web accessible à l'adresse http://sympa.archi.fr permet une utilisation plus conviviale, tant au niveau de l'utilisateur que du propriétaire de la liste qui paramètre ainsi la liste à travers de simples formulaires. L'authentification de l'utilisateur est constituée par le couple adresse électronique - mot de passe. De plus, nous avons mis en place une authentification sécurisée par certificat électronique à l'aide des mécanismes SSL. Les messages de toutes les listes sont archivés et indexés : un moteur de recherche puissant permet de faire une recherche par mots-clefs. Un autre atout de ce logiciel est constitué par la possibilité de gérer un espace de travail propre aux membres d'une liste : ils peuvent ainsi, selon les droits qui ont été définis par le propriétaire de la liste, déposer ou télécharger des documents de divers types dans une structure arborescente facile à mettre en place. Les fichiers textes y sont même modifiables à l'aide d'un formulaire. Page 334 Activités de recherche Page 335 Suite à des usurpations d'identité qui ont eu pour effet de propager des virus aux membres de plusieurs listes, nous avons mis en place des filtres qui scannent les pièces attachées aux messages et les renomment avant de diffuser les messages. III. Le service Assistance aux utilisateurs et formation Équipe Pascal BÉNISTANT, Jean-Yves BLAISE, Anne DURAND Mise à jour des sites webs Afin d'assurer un service de mise à jour rapide et efficace, nous avons mis au point une procédure standard, voire rigide : chaque responsable de site hébergé sur www.archi.fr, après authentification, transfère le contenu de sa mise à jour sur le serveur ftp, dans la zone qui lui est réservée. Le site testftp.archi.fr lui permet de visualiser la nouvelle version de son site et, de manière plus précise, de vérifier la validité des liens et la présence des images. Lorsque le test est terminé, il adresse un message à [email protected] demandant le transfert de la mise à jour sur le serveur principal. Un simple script nous permet alors de faire le transfert de manière automatique. Transfert d'informations En tant qu'administrateurs, nous sommes abonnés à plusieurs listes nationales de diffusion. Nous recevons un grand nombre de messages concernant la sécurité, les virus, les mises à jour de logiciels… Nous sélectionnons les informations qui peuvent intéresser les membres de notre communauté dont nous connaissons les pratiques et les environnements logiciels et matériels et nous les transférons en utilisant la liste de diffusion [email protected]. Les messages sont archivés et indexés, ceci facilitant une consultation ultérieure lorsque le problème survient. Nous insistons particulièrement sur la vulnérabilité des serveurs et sur les dangers potentiels représentés par les pièces jointes aux courriers électroniques. Les nouvelles signatures de l'anti-virus installé dans notre laboratoire sont téléchargées plusieurs fois par semaine. Activités de recherche Page 335 Page 336 A l'adresse http://calder.gamsau.archi.fr, les membres de notre communauté peuvent trouver un ensemble de logiciels qui nous semblent particulièrement utiles dans notre travail quotidien. Un moteur de recherche facilite la consultation. Stages Plusieurs formations individuelles d'initiation à la conception de site ont été organisées par Jean-Yves Blaise, elles s'adressaient à des partenaires de notre réseau qui en avaient fait la demande, le contenu était défini en commun accord selon le niveau et les besoins des participants. Une journée de sensibilisation réseau et sécurité a été organisée à Paris à destination des administrateurs réseau des écoles d'architecture. Un stage de 3 jours initiation et implémentation d'un DNS a été organisé à Marseille à l'intention de ces mêmes administrateurs. Enfin, un stage de 3 jours ayant pour but une introduction et prise en main du système d'indexation du patrimoine architectural du XXe siècle a été organisé à Marne-la-Vallée en mai 2000 : une quinzaine de sections membres de l'UIA l'ont suivi. Page 336 Activités de recherche Page 337 Le projet Archivage du patrimoine architectural du XXe siècle du patrimoine architectural du XXe siècle Equipe Jean-Yves Blaise, Anne Durand, Michel Florenzano Partenaires UIA (Union Internationale des Architectes), DAPA (Direction de l’architecturz et du patrimoine) Partant du constat que le patrimoine architectural du XXe siècle devait être mis en valeur, l’UIA a décidé d’offrir à ses sections membres un outil utilisable à travers internet. C’est ainsi qu’une convention a été signée en mars 1999 entre l’UIA, la DAPA et L’UMR MAP. Chaque section désireuse de participer à l’opération définit un ensemble de bâtiments qui lui semblent caractéristiques de son patrimoine architectural, selon des critères qui lui sont personnels (géographique, historique, culturel, …) en mettant éventuellement l’accent sur les bâtiments en péril. Ces édifices constitueront une base de données commune à toutes les sections nationales. Certaines informations correspondant à un canevas commun sont stockées sur le serveur central http://www.archi.fr/UIA. D’autres informations plus spécifiques à l’édifice seront présentées sur des pages webs dans un format libre et stockées sur les serveurs des sections. La langue utilisée doit à la fois respecter le contexte local et tenir compte du fait que ces informations seront consultées au niveau mondial. Pour chaque édifice, trois tables découpées en modules thématiques permettent d’indiquer des informations aussi bien descriptives que qualitatives selon des critères libres, faisant de cet outil une véritable ressource d’analyse des édifices et non pas un simple catalogue. Six méthodes de recherche sont disponibles : par imagettes, par module, par critère, par auteur, par localisation géographique et par mots-clefs. L’indexation est réservée à des utilisateurs désignés par les sections nationales qui restent propriétaires des informations qu’elles ont introduites dans la base. Le projet est aujourd’hui opérationnel et la base contient 63 édifices. Stages et délégation de la recherche d’informations sont des moyens que nous proposons pour enrichir la base d’une façon conséquente, l’objectif étant de présenter un produit puissant lors du congrès général de l’UIA qui aura lieu à Berlin en juillet 2002. Une prise de conscience de la valeur du patrimoine du XXe doit être faite au niveau mondial. L’UIA, parce qu’elle est une institution internationale composée de sections représentatives de la majorité des pays du monde, peut se faire l’écho de la nécessité de protéger ces bâtiments en péril et, plus largement, de la nécessité de Activités de recherche Page 337 Page 338 défendre la production architecturale du XXe. S’intéresser au patrimoine architectural du XXe, c’est aller au-delà de tel ou tel mouvement et tenter de comprendre la diversité de la production architecturale pendant ce siècle et peut-être établir des liens de similitude entre les mouvements autour de la planète. I. 1. 2. 3. Trois constats en préambule Seules les sections connaissent leur patrimoine et peuvent mettre à jour les informations relatives à ce patrimoine. Donner une plus grande perspective aux informations et permettre les évaluations et les comparaisons entre les productions architecturales d’une zone géographique par rapport à une autre est impératif. Pour faire les mises à jour des données dans la base, les sections ont besoin d’un outil vivant, dynamique, facilement accessible et réactif. Internet est devenu un outil dont l’utilisation est de plus en plus familière et répandue. Les informations doivent être en permancence précises, valides et actuelles. Un outil convivial sur Internet doit fournir différents modes de recherches : classique sur base de données, géographique sur une carte, par mots-clés. L’outil doit être utilisable par tout public, depuis n’importe quel point de la planète. A partir de ces trois constats, nous avons développé un système qui permet de présenter sur internet des édifices du patrimoine XXe. Ce système possède les caractéristiques suivantes : • • • • permettre à chaque section de l’UIA de référencer les bâtiments de son choix, en mettant éventuellement l’accent sur les problèmes de protection référencer sur une plate-forme commune (celle de l’UIA) les travaux menés par chaque section et présentés sur leurs sites web propres permettre des recherches d’informations efficaces (à partir de critères architecturaux et non pas seulement sur des critères nominatifs, d’identité, …) sur l’ensemble des bâtiments référencés dans le système défendre la diversité du patrimoine architectural du XXe II. Quelques questions se posent… Quelle définition pour le patrimoine architectural du XXeme ? Il peut y avoir plusieurs définitions selon les sections (certaines choses n’existent pas dans tous les pays ; dans certains pays, la production a été plus intense que dans d’autres). Pour certains pays, un édifice comportera un côté plus vernaculaire, plus local, mais son importance sera grande néanmoins. Chaque section doit s’attacher à définir en quoi ce bâtiment est significatif dans le développement du patrimoine spécifique du pays. Pour définir un patrimoine mondial, il faut avant tout respecter la singularité des ouvrages dans l’histoire architecturale de chaque pays. Il faut souligner la grande variété de tendances et d’influences et décrire la diversité : région géographique, passé culturel, histoire, contexte politique, style. Tout ceci permettra de mesurer l’originalité d’un patrimoine par rapport à un autre. Quels édifices prendre en compte? Le projet n’a pas pour ambition faire un recensement ou un catalogue du patrimoine architectural du XXe. Il s’agit plutôt de mettre à disposition de la communauté des architectes, des étudiants ou du public intéressé, un outil d’analyse permettant de comparer comment les courants architecturaux ont dérivé selon les pays. Un bâtiment peut nous apparaître quelconque maintenant, alors que son importance était fondamentale au départ. La notion de patrimoine architectural ne se limite pas aux bâtiments, mais englobe aussi d’autres constructions telles que les ouvrages d’art, les paysages… Page 338 Activités de recherche Page 339 Quels types d’informations? Il faut donc décrire le bâtiment et analyser sa place dans un courant, une histoire : des critères quantitatifs simples (maître d’œuvre, date, propriétaire) et des descripteurs non qualifiables tels que l’importance de l’œuvre dans le mouvement architectural, l’usage en tant que facteur patrimonial (usine), évolution de l’usage… Trois tables découpées en modules nous permettent de classer ces informations, nous en parlerons un peu plus loin . Quel est le rôle des sections nationales? Il est important de partir des sections puisque ce seront elles qui feront vivre les informations en les modifiant, en ajoutant de nouvelles données, en modifiant la présentation. Chaque section est responsable du choix des bâtiments puisque c’est elle qui est la mieux à même de juger l’importance des édifices au sein de leur patrimoine national. Il ne s’agit pas d’indexer seulement des édifices célèbres, mais des édifices intéressants du point de vue du patrimoine architectural national. Les sections sont propriétaires des informations qu’elles introduisent dans la base. Elles seules peuvent modifier les données et même supprimer l’édifice. L’information n’est pas détenue totalement sur un système central. Certaines pages d’informations sont hébergées sur le site de la section. Ce qui permet à chaque section de contrôler totalement les informations qui lui sont propres, de contrôler le design des pages de présentation et surtout de déporter localement le problème du copyright sur les photos. III. Différentes ressources à gérer Le schéma suivant va mettre en évidence la répartition des informations : celles qui sont hébergées sur le serveur central (http://www.archi.fr/UIA) et celles qui sont hébergées sur les serveurs des sections nationales (dans des pages web que nous appellerons locales). Activités de recherche Page 339 Page 340 Le site http://www.archi.fr/UIA Comment sont structurées les informations? Les informations gérées par le système central se présentent sous la forme de textes libres ou d’éléments à sélectionner dans des listes ouvertes. Elles sont classées dans trois tables indépendantes constituant des fiches descriptives communes à toutes les sections pour normaliser les informations de base et définir une cohérence. Chaque fiche est découpée en modules thématiques qui permettent de décrire le bâtiment de façon spécifique et de consulter la base de données de façon précise. • dans la première table sont recensées les informations de base sur l’édifice : nom, localisation, matériaux dominants, auteur, usages, témoignage des différents courants de l’architecture au XXe siècle, une évaluation technique, sociale, esthétique, contextuelle, historique et de l’originalité pour tenir compte de la spécificité • dans la deuxième table, dispositifs de protection • dans la troisième, une description beaucoup plus fine de l’édifice est possible puisqu’elle permet d’ajouter de nouveaux critères qui pourront dès lors servir aux autres sections si elles en éprouvent la nécessité. Citons comme exemple de critère modèles d’habitat collectif ou systèmes de proportion. l’accent est mis sur l’état actuel de l’édifice et les Certains champs des fiches descriptives hébergées sur le serveur central sont en fait des adresses URL de pages web hébergées sur le serveur de la section nationale : ainsi, le champ de présentation renvoie à une page locale sur laquelle la section peut décrire le bâtiment de façon libre, insérer des photos et des plans, des videos ou des interviews, écrire dans sa langue nationale en proposant éventuellement une traduction en français ou en anglais. La mise en page peut donc être résolument ouverte par opposition aux pages hébergées sur le serveur qui sont affichées selon un canevas commun. La mise à jour de ces pages est facile puisqu’elle peut se faire localement. Le transfert des images est ainsi évité, réduisant les temps de transfert lors de l’indexation, le problème du stockage sur notre serveur ne se pose plus et la gestion du copyright est laissée à la responsabilité de la section nationale. Au sujet de la langue, nous avons été confrontés au dilemme suivant : comment respecter au maximum les langues nationales et rendre efficace une recherche pour le maximum d’internautes parlant généralement anglais et/ou français? Nous avons distingué trois cas selon le type de données : a) s’agissant des informations concernant l’identité (comme le nom, l’adresse, …), nous pensons qu’il est préférable d’utiliser la langue locale, en tenant compte de l’encodage des caractères. b) dans le cas le plus général, remplir un critère se fait en sélectionnant un élément dans une liste déroulante : si l’élément décrivant l’édifice ne figure pas dans la liste, l’utilisateur a la possibilité de le rajouter dans la langue de son choix. Nous lui conseillons d’une part d’indiquer entre parenthèses la traduction de ce terme en français et en anglais afin de faciliter les recherches par mot-clés. D’autre part, nous pensons qu’il est préférable de réserver cette possibilité aux termes pour lesquelles l’utilisation de la langue locale est vraiment pertinente, sinon, les listes de valeurs risquent de s’allonger démesurément. c) dans le cas des pages hébergées sur le site local de la section nationale, une liberté totale est laissée. Nous rappelons toutefois que ces pages sont parcourues (au même titre que les pages stockées sur le serveur) par un moteur Page 340 Activités de recherche Page 341 de recherche et que ces pages ne figureront pas souvent dans le résultat d’une recherche par mot-clé si elles ne comportent pas une traduction en anglais et en français des termes importants. Un maximum de souplesse a été laissé dans le choix de l’utilisation de la langue. Toutefois, nous avons délibérément choisi de n’utiliser que l’encodage iso-latin 8859-1 IV. Comment rechercher de l’information? Six méthodes de recherche sont disponibles : • sélection d’un édifice à partir d’une imagette affichée sur la page d’accueil : un clic provoque l’affichage des informations complètes relatives à l’édifice • par module : recherche sur une partie de mot avec un champ de type texte ou recherche dans une liste déroulante Les informations relatives aux édifices satisfaisant les critères de recherche s’affichent en format condensé. Pour avoir une information complète sur l’édifice, il suffit de cliquer sur l’imagette associée. • recherche selon un critère : tous les critères sont affichés dans une liste déroulante. La recherche peut se faire en précisant une valeur pour le critère ou bien simplement en recherchant les édifices pour lesquels ce critère a été renseigné. • recherche sur un auteur : bien que ce projet soit axé sur le patrimoine architectural, on peut souhaiter s’intéresser aux architectes qui ont construit ces édifices du XXe siècle. Le résultat renvoie quelques informations de base (identité, spécialité, pays d’origine et éventuellement une adresse URL décrivant de manière plus approfondie cet auteur). Sont affichées ensuite les vignettes des édifices de la base qui sont liés à cet auteur. Activités de recherche Page 341 Page 342 • recherche par localisation géographique : la première étape consiste à sélectionner un continent sur une planisphère. Les informations de base se rapportant aux édifices situés dans ce continent sont affichées en dessous des cartes. Les informations complètes sont accessibles en cliquant sur les imagettes. Pour affiner la recherche, il est possible de sélectionner un pays sur la carte du continent et ainsi de suite. Les couleurs utilisées permettent d’abord de situer les pays pour lesquels des édifices ont été indexés et d’avoir une idée de leur nombre. • recherche par mots-clefs : différentes options sont proposées : affichage courtlong, limitation de la recherche aux pages dans une langue pour ne pas obtenir dans les résultats des informations en double, recherche booléenne. V. Quelques points importants relatifs à l’indexation… L’indexation sur le serveur central est réservée à des utilisateurs désignés par les sections. Chacun se voit attribuer un mot de passe, ce qui permet de protéger les informations introduites : seule la personne qui a ajouté les informations pourra ensuite les modifier. Les sections sont totalement libres dans le choix, la présentation Page 342 Activités de recherche Page 343 et la nature des informations qui sont hébergées sur le serveur de la section nationale : quelques critères de nos fiches descriptives permettent de faire un lien sur ces pages web. A chaque module est associé un formulaire de saisie. Les informations sont stockées sur la machine cliente dans des variables javascript tant que l’utilisateur n’a pas terminé sa saisie. Un bouton de validation lui permet de transférer l’ensemble des informations sur le serveur central. Aucun champ n’est obligatoire, il est possible de ne saisir que les critères « faciles » comme le nom, l’adresse. Par la suite, à tout moment, lorsque d’autres informations auront été collectées, il sera possible de les ajouter dans la base. Dans le même ordre d’idée, aucun nombre minimum d’édifices n’a été fixé par le comité de pilotage. Le problème du nombre maximum d’édifices autorisé pour un pays ne s’est pas encore posé. Pour respecter la diversité des préoccupations des sections, nous avons laissé la possibilité à chacun d’introduire ses propres valeurs de critères, sans fermer les listes de choix de manière arbitraire. Cela permet au produit de s’enrichir naturellement, sans intervention de notre part. Cette ouverture fait toute la richesse de la table 3 pour laquelle critères et valeurs sont totalement libres, permettant de décrire de façon plus pertinente chaque édifice. Les critères ajoutés ne restent pas propriété de l’utilisateur qui les a introduits dans la base, ils peuvent être utilisés par l’ensemble de la communauté. Pour pouvoir donner plus de poids à certains critères, en particulier lors de l’évaluation de l’état d’un édifice, nous avons introduit la notion de pondération. Cela correspond à une note attribuée à un descripteur permettant d’indiquer si ce critère de description est déterminant ou non pour l’édifice (les notes vont de A à E en ordre décroissant). VI. D’un point de vue technique Nous n’avons utilisé que des logiciels libres. Le projet a été développé en utilisant le langage Perl dont la puissance a été complètement prise en compte par l’utilisation de modules objets. La base de données PostgreSQL tourne sur un serveur linux. Le serveur web est géré par le logiciel Apache. Une documentation est disponible sur le serveur : des manuels, une maquette et un exemple peuvent être téléchargés dans différents formats et en français ou en anglais. Une présentation didactique au format html est disponible en français sur le site du projet. L’assistance se fait principalement par mail, l’équipe de développement peut être jointe à l’adresse [email protected]. Ce moyen suffit en général pour guider les nouveaux utilisateurs. Nous avons délibéremment choisi de présenter le système avec une interface simple, ne nécessitant pas une formation lourde. VII. Bilan et perspectives La maquette du projet est opérationnelle (l’historique du développement et l’évolution de la base sont indiqués mois par mois dans un fichier disponible sur le site). D’un point de vue quantitatif, la base contient 63 édifices qui ont été indexés par 10 sections. 12 sections ont pris contact pour indexer et disposent d’un mot de passe. Une liste de diffusion a été créée : elle regroupe toutes les sections qui ont répondu favorablement à l’invite de l’UIA et qui ont indiqué l’adresse d’un correspondant. Un stage de formation a eu lieu en mai 2000 à Paris : il s’agissait d’une présentation et d’une prise en main de l’outil. Pour enrichir la base et susciter l’intérêt des sections, nous proposons d’organiser des stages dans différentes régions pour les sections qui auraient déjà collecté des informations. Pour accélérer la collecte des informations, nous avons proposé de déléguer ce travail à des consultants extérieurs ou à des étudiants, éventuellement dans le cadre d’un travail diplômant. Activités de recherche Page 343 ACTIVITES DE FORMATION DE FORMATION Enseignements dans le cycle dplg 349 Enseignements de spécialisation 353 Formation continue 357 Sommaire Page 347 Les équipes du MAP localisées dans des écoles d’architecture entretiennent naturellement des liens étroits avec l’enseignement. Les recherches développées alimentent les contenus des enseignements depuis la formation initiale - 1er, 2e cycle et cycle dplg - jusqu'aux enseignements de spécialisation DPEA, DESS ou de formation à la recherche par la recherche DEA et doctorat d’université. Nous présentons ici les enseignements du cycle de formation conduisant au diplôme d’architecte dplg ainsi que les formation de spécialisation. Activités de formation Page 347 Page 349 Enseignements dans le cycle dplg Lyon MAP - Aria Architecture et Technologies de l'Information et de la Communication Module de Projet et module de séminaire - Cursus DPLG Responsable : Hervé LEQUAY, Intervenants : Denis PLAIS, Dominique BLAISE, Jean-Pierre CHUPIN (Montréal) Cette formation de 3ème cycle de l'école d'architecture de Lyon est composée d'un module de séminaire de 250 heures intitulé « Écritures, modèles et simulations dynamiques pour l'architecture » et d'un module de projet de 250 heures intitulé « Stratégies contemporaines du projet d'architecture ». Construite en majeure partie sur les compétences et le personnel enseignant et chercheur du MAP-Aria, la formation s'appuie sur les axes de recherche et d'application de l'UMR. Nouvelles technologies liées à la réalité virtuelle (VRML) Renato SALERI Ce cours constitue la base théorique de l’atelier « réalités virtuelles » animé dans le cadre du séminaire 3ème cycle « Stratégies contemporaines » de l’école d’architecture de Lyon. Algorithmique et programmation structurée en langage C Xavier MARSAUT Cours de première année à l’École Nationale de Travaux Publics de l’État - ENTPE, 2000, 2001 (22 heures) Marseille MAP - Gamsau De l’esquisse à l’exécution Module de Projet - Cursus DPLG Responsable : Farid AMEZIANE Intervenants : Jean-Louis IZARD, Guy VERCELLINO, Milan ZACEK Intégration des savoirs et méthodes spécifiques au projet d'architecture. Compréhension des enjeux liés aux missions normalisées de maîtrise d'œuvre, notamment : études d'esquisse, APS, APD, DCE. (250 H) SIG et modélisation de l'espace public Jacques AUTRAN Cours de 12h / année dans le cadre du module de séminaire « Écrire l’espace public » Activités de formation Page 349 Page 350 Nancy MAP - Crai L’équipe du Crai réuni des enseignants des écoles d’architecture de Nancy et de Strasbourg, elle exerce donc des responsabilités pédagogiques dans les deux écoles. • A Nancy, l'équipe a la responsabilité de l'enseignement de l'informatique et des sciences exactes et partage celle de l'enseignement de la construction. • A Strasbourg, elle a la responsabilité de l'enseignement de la représentation et partage celle de l'enseignement de l'histoire. École d’Architecture de Nancy Modélisation et simulation des espaces bâtis Module de séminaire – Cursus dplg Responsable : Jean-Claude. BIGNON Intervenants : P. BACH, D. BUR, C. CHEVRIER, G. HALIN, P. HUMBERT, D. LEONARD, J.P. PERRIN Modules de bases (75h) Modules d'approfondissement (60h) Modules spécialisés (36h) Projet personnel (80h) Matériaux bois et mise en œuvre dans la construction Module de séminaire – Cursus dplg Responsable : Jean-Claude. BIGNON Modules de bases (50h) Modules d'approfondissement (90h) Modules appliqués (36h) Projet personnel (75h) École d’Architecture de Strasbourg Ville - Patrimoine Module de séminaire – Cursus dplg Intervenant : Didier. LAROCHE Techniques de réhabilitation (20h) Architecture et archéologie Module de séminaire – Cursus dplg Intervenant : Didier. LAROCHE L'archéologie et la ville Page 350 Activités de recherche Page 351 Toulouse MAP - Asm Production du paysage, approche architecturale et environnementale Module de séminaire – Cursus dplg Responsable : Michel BARRUÉ Intervenants : Jean-Henri FABRE, Patrick PÉREZ L'objectif de ce séminaire (250 H) est de permettre à de futurs architectes de développer une réflexion critique sur les relations entre architecture, paysage et environnement que doit interroger tout acte de conception architecturale et urbaine, quels qu'en soient l'échelle et l'objet. Projet architectural et développement durable Module de Projet – Cursus dplg Responsable : Michel BARRUÉ Intervenant : Jean-François. RODRIGUEZ Ce module de projet (250 H) est articulé avec le séminaire « production du paysage, approche architecturale et environnementale ». Le développement durable est un développement social, économique et politique qui répond aux besoins présents, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leur propre développement. L’architecte se trouve donc confronté à la responsabilité qui lui incombe dans la gestion globale des ressources, de l’environnement et du paysage. Activités de formation Page 351 Page 353 Enseignements de spécialisation Marseille MAP - Gamsau DEA Modélisation et Conception des processus Assistés par Ordinateur – MCAO Responsable : Jean-Claude BERTRAND, Professeur des Universités (U3) Intervenants : Farid AMEZIANE, Pascal BENISTANT, Michel FLORENZANO, Jacques ZOLLER École d'Architecture de Marseille - Luminy, UMR - MAP Université de Droit, d'Économie et des Sciences d'Aix - Marseille (U3), IUSPIM Université de la Méditerranée, (U2) ESIL Université de Provence (U1), UFR MIM Université de Toulon et du Var, UFR Sciences et Techniques École Nationale Supérieure des Arts et Métiers, CER d'Aix-en-Provence Le DEA « Modélisation et Conception des processus Assistés par Ordinateur – MCAO » habilité à la rentrée 2000 pour une période de quatre ans constitue une évolution du DEA « Productique et Informatique » dans le quel le L’UMR MAP assure l’accueil et l’encadrement des candidats architectes. Il est rattaché à l’École Doctorale « Math-Info » Il s'adresse à des étudiants d'origines diverses (maîtrise de sciences, diplôme d'ingénieur, diplôme d'architecte, etc.) qui désirent acquérir une haute spécialisation dans un domaine de recherche qui fait appel aux différentes composantes de l'informatique et de la productique, disciplines qui convergent de plus en plus dans le domaine industriel. Cette formation ouvre sur tous les secteurs de la production, notamment la production architecturale. DPEA Métiers de la Création et Applications Numériques – MCAN Responsable : Michel BERTHELOT, Chercheur MCC Intervenants : Farid AMEZIANE (coordinateur pédagogique) , Pascal BENISTANT, Jean-Yves BLAISE, Fabricia FAUQUET, Michel FLORENZANO Le numérique bouleverse les méthodes de travail dans le sens où il hybride les pratiques et les technologies traditionnelles et nouvelles dans l’art et les métiers techniques. Ce cycle d’études approfondies en architecture, conduit en partenariat avec l’école des Beaux-Arts de Marseille, offre un lieu de formation et de réflexion centrée sur les outils numériques pour la modélisation géométrique de l’espace et la réalisation de produits multimédias plus particulièrement dans un contexte de valorisation du patrimoine construit. DESS Ingénierie de la Production de Bâtiment - IPB Responsables : Michel FLORENZANO, Directeur de Recherche CNRS, Farid AMEZIANE, Chercheur MCC Intervenants : Claude BALANSARD, Daniel HALIK, Lorenzo ROCCARO, Guy VERCELLINO École d'Architecture de Marseille - Luminy, UMR - MAP Université de Droit, d'Économie et des Sciences d'Aix - Marseille, (U3) IUSPIM École Nationale Supérieure des Arts et Métiers, CER d'Aix-en-Provence Ce DESS propose une formation professionnelle qui couvre à la fois les savoirs techniques, technologiques, économiques et juridiques en rapport avec la production de bâtiments, lieu privilégié de rencontre d’architectes et d’ingénieurs spécialistes de Activités de formation Page 353 Page 354 domaines techniques spécifiques. L’objectif est ici de participer à la formation de spécialistes qui se situeront plus efficacement dans le processus de production à des endroits stratégiques différents, avant, pendant ou après la réalisation d’un bâtiment. Cette formation permet à chaque candidat, selon son profil, d’enrichir ou de mettre à jour les connaissances acquises durant sa formation initiale d’architecte ou d’ingénieur. Les débouchés professionnels concernés sont l’assistance à la maîtrise d'ouvrage, le montage d'opérations et leur suivi, la direction de service de gestion technique de patrimoine. DESS Ingénierie des Systèmes Industriels Informatisés - ISII Responsable : Corinne CAUVET, Professeur des Universités (U3) Intervenants : Michel FLORENZANO, Jacques ZOLLER École d'Architecture de Marseille - Luminy, UMR - MAP Université de Droit, d'Économie et des Sciences d'Aix - Marseille (U3), IUSPIM Université de la Méditerranée (U2), ESIL Université de Provence (U1), UFR MIM École Nationale Supérieure des Arts et Métiers, CER d'Aix-en-Provence Formation professionnelle technologique de haut niveau dans le domaine des systèmes informatisés, le DESS offre cinq options de spécialisation recherchée par les milieux industriels : conception et maintenance des logiciels industriels, systèmes robotisés industriels, méthodes et outils industriels de simulation, Imagerie numérique pour l'industrie, systèmes d'information industriels et de service. Les candidats issus des écoles d’architecture s’orientent en général vers l’option Imagerie Numérique pour l'Industrie dont les domaines de spécialisation portent sur l'infographie, la vision, la modélisation géométrique, la Conception Assistée par Ordinateur et l'image de synthèse. Présentation des principes de la photogrammétrie architecturale, historique, techniques et applications Pierre DRAP Cours invité par l’Université di studi Frederico II, Naples (durée 12h). Avril 1998 et avril 1999 Nancy MAP - Crai DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis Responsables : Jean-Claude BIGNON, Professeur des écoles d’architecture (EAN), J-M. PIERREL, Professeur des Universités (UHP) Intervenants : Philippe BACH, Didier BUR, Christine CHEVRIER, Gilles HALIN, Pascal HUMBERT, Daniel LEONARD, Jean-Pierre PERRIN Université Henri Poincaré Écoles d'Architecture de Nancy et Strasbourg École Nationale Supérieure des Arts et Industries de Strasbourg Institut National Polytechnique de Lorraine DESS Image Numérique et Interactivité Responsable : J-L. NOIZETTE (UHP) Université Henri Poincaré Université de Nancy II - École d'Architecture de Nancy Page 354 Activités de recherche Page 355 Module informatique graphique (120 h) Responsable : Jean-Pierre PERRIN Intervenant : C. CHEVRIER DESS Matériaux bois et mise en œuvre dans la construction Responsable : G. DUCHANOY (ENSTIB) Université Henri Poincaré École Nationale des Sciences, Techniques et Industries du Bois Module : Construction bois et langage architectural Intervenant : J.C. BIGNON DESS Patrimoine archéologique monumental Université Marc Bloch, Strasbourg École d'Architecture de Strasbourg Séminaire «Relevé» : Cours d'infographie appliquée à l'archéologie Intervenant D. LAROCHE Toulouse MAP - Asm DEA Environnement et Paysage Responsable: Jacques HUBSCHMAN, Professeur des Universités Il s’agit d’un DEA de l’U.F.R. de Géographie et Aménagement organisé dans le cadre de l’École doctorale : « Temps, espace, sociétés, cultures » de l’Université de Toulouse II le Mirail. La spécificité du DEA “Environnement et Paysage” réside dans l’articulation entre problématiques environnementales et approches paysagères. La perspective choisie est résolument interdisciplinaire et s’inscrit dans le champ transversal qui associe histoire de l’environnement, architecture et production de paysage, agriculture et environnement, risques et catastrophes, espaces protégés… Laboratoires et équipes d’accueil : GEODE - UMR 5602 CNRS (Laboratoire pilote), le MAP - Asm (Michel. BARRUÉ, Jean-Henri FABRE, Patrick PÉREZ, Frédéric LESUEUR) pour l’école d’architecture de Toulouse, l’équipe Agrosystèmes et environnement de l’ENSATE, l’équipe CEPAGE de l’école d’architecture et de paysage de Bordeaux et pour le CEMAGREF : l’équipe Dynamique de l’environnement rural. Activités de formation Page 355 Page 357 Formation continue Lyon MAP - Aria Formation CAO-DAO MAP - Aria organise chaque année des stages courts (40 heures) de formation aux outils de dessin et de conception assistée par ordinateur. Chaque formation accueille 10 stagiaires, professionnels, demandeurs d'emploi ou jeunes diplômés. Formation en ligne aux technologies numériques pour l'architecture Renato Saleri, Xavier Arnaud - 2001 Formation tutorée sur Internet dont l'objectif est non seulement de mettre en place de nouveaux supports pédagogiques en réseau mais aussi de définir et d’animer des sessions de travail collaboratif. Trois pôles de connaissances, se rapportant à la maîtrise des NTIC font l’objet d’un développement d’un matériel didactique approprié: • Une initiation aux techniques de base de l’image de synthèse expliquant de façon détaillée les concepts de création d’images de synthèse, depuis la modélisation 3D jusqu’au rendu photoréaliste. • Le VRML appliqué à l’architecture à travers l’étude et la mise à plat d’exemples choisis issus notamment de réalisations remarquables du laboratoire. • Un centre de ressources partagées (boite à outils) : proposant la mise en ligne d’utilitaires spécifiques au thème étudiés (plug-ins, sharewares, versions de démonstration de logiciels commerciaux, … ) ainsi qu’une bibliothèque de scripts et une sélection de liens URL d’intérêt majeur. Marseille MAP - Gamsau cf. Toulouse Nancy MAP - Crai Formation à la modélisation tridimensionnelle et à la synthèse d'image 40h (FIFPL) - 2001 Mise en place et suivi d'un « Cours de géométrie 1ère année des Écoles d'Architecture » sur Internet Daniel. LÉONARD EAN - 2001 Activités de formation Page 357 Page 358 Formation à modélisation tridimensionnelle 40h (FIFPL) - 2000 Initiation à la CAO-DAO 40h (ANPE) - 2000 Langage HTML et création de sites web 30h (ENACT) - 2000 Langage HTML et logiciel client/serveur Internet 30h (ENACT) Initiation à la CAO-DAO 40h (ANPE) - 1999 -Formation à modélisation tridimensionnelle 40h (FIFPL) - 1999 Formation à la CAO-DAO 40h (ANPE) - 1998 Toulouse MAP - Asm Traitement et représentation de photographies numériques d'architecture Assemblage d'images et Photogrammétrie - 2001 Pierre DRAP, Serge. FARAUT Formation tutorée sur Internet réalisée conjointement par le MAP - Asm et le MAP Gamsau, l'objectif de cette formation est de présenter les bases : • du traitement numérique des images (traitement, restauration, amélioration d'image), • de l’acquisition et de la restitution d'images de qualité photographique (correction de perspective, assemblages, panoramiques …), • des nouvelles techniques de représentation interactive, « réalité virtuelle », • des nouveaux moyens de mesure (photogrammétrie, stéréo). Page 358 Activités de recherche DIRECTION DE TRAVAUX DE TRAVAUX Direction de thèses 361 Encadrement de DEA 364 Encadrement de projet de DPEA 367 Encadrement de TPFE des Écoles d’architecture 370 Accueil de stagiaires d’écoles d’ingénieurs 372 Accueil de stagiaires d’université IUT, licence, maîtrise 374 Accueil de stagiaires de DESS 374 Sommaire Page 361 Direction de thèses Marseille MAP - Gamsau 2000 Salima HARROUSSI Le Forum africain et ses problèmes de restitution architecturale, problématique et méthodologie - application au cas de Volubilis Ecole doctorale : Histoire, Langue, Littérature ancienne Université Michel de Montaigne – Bordeaux III Responsables Jean-Claude GOLVIN et Michel FLORENZANO Renato SALERI Contribution à l'élaboration de systèmes de représentation en architecture fondés sur les systèmes logiciels à comportement émergent Faculté de Saint Jérôme, Université d’Aix Marseille III, Formation doctorale Productique et Informatique - mention architecture. Responsables : Michel. FLORENZANO et Farid AMEZIANE 1999 Salah BELADJ Contribution à l'élaboration de systèmes de représentation graphique pour le bâtiment selon les plans de production ou de conception architecturale, à travers la définition de classes Faculté de Saint Jérôme, Université d’Aix Marseille III, Formation doctorale Productique et Informatique - mention architecture. Responsables : Michel. FLORENZANO et Farid AMEZIANE 1998 Vincent ACARY Contribution à l'étude du comportement mécanique des édifices composés de blocs Boursier BDI CNRS, départements SHS et SPI Formation doctorale de Mécanique – Aix Marseille II Thèse soutenue en janvier 2001 Responsables : Michel FLORENZANO et Michel JEAN Fabricia FAUQUET Le cirque romain. Essai de théorisation de sa forme et de ses fonctions Boursière BDI CNRS – Région, départements SHS Ecole doctorale : Histoire, Langue, Littérature ancienne Responsable Jean-Claude GOLVIN Stéphane LASSERRE Contribution à l’élaboration d’un outil réseau pour la gestion des informations du bâtiment – une approche multi-acteurs. Boursier CIFRE, Nemetschek Faculté de Saint Jérôme, Université d’Aix Marseille III, Formation doctorale Productique et Informatique - mention architecture. Responsables : Michel. FLORENZANO et Farid AMEZIANE Direction de travaux Page 361 Page 362 Nancy MAP - Crai 2000 Damien HANSER Contribution au développement d'un outil d'assistance à l'ingénierie concourante dans le domaine de l'architecture et du BTP Boursier BDI CNRS, départements SHS Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Responsables : Jean-Claude PAUL et Jean-Claude BIGNON 2000 Sabrina KACHER Recherche d'images indexées par familles d'ouvrages et matériaux Boursier Gouvernement Algérien Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL. Responsables : Jean-Claude PAUL et Gilles HALIN 2000 Guillaume LEBORGNE Simulation et visualisation de modèles complexes de l'architecture et du design Allocataire MENRT Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Responsables : Jean-Claude PAUL et Jean-Pierre PERRIN 2000 Celso SCALETSKY Création d'un outil informatisé d'aide à la conception initiale de l'architecture Boursier Gouvernement Brésilien Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Responsables : Jean-Claude PAUL et Françoise SCHATZ 1999 Olivier CUNIN Analyse comparative de l’histoire architecturale des principaux monuments khmers du style du Bayon Boursier Lavoisier puis EFFEIL Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Responsables : Jean-Claude PAUL et Jean-Pierre PERRIN 1998 Olivier MALCURAT Contribution au développement d'un modèle de coopération appliqué au domaine de l'architecture et du BTP Boursier CNET Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Responsables : Jean-Claude PAUL et Jean-Claude BIGNON 1998 Walaiporn NAKAPAN Contribution au développement d'un outil d'assistance à la recherche d'information par l'image dans le domaine de l'architecture et du BTP Boursière EFFEIL Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Responsables : Jean-Claude PAUL et G. HALIN Page 362 Activités de recherche Page 363 Toulouse MAP - Asm 2000 J. VIÉ La voirie comme outil de gestion et de valorisation paysagère Thèse de doctorat de l'Université Toulouse le Mirail Responsables : Michel. BARRUE et J-C. FILLERON Direction de travaux Page 363 Page 364 Encadrement de DEA Marseille MAP - Gamsau 2001 Daniel ANDERSCH Gestion de données à caractère patrimoniales – Structuration, représentation et Interfaces d’accès 3D DEA « Modélisation et Conception des processus Assistés par Ordinateur MCAO » - juillet 2001 MAP-Gamsau - IUSPIM - ESIL-ENSAM Responsables : Michel FLORENZANO, Jean-Yves BLAISE Leïla SI-YOUCEF Contribution à l’élaboration d’un système d’information pour l’architecture – Un modèle conceptuel pour la description des ouvrages dans un contexte multi-acteurs. DEA « Modélisation et Conception des processus Assistés par Ordinateur MCAO » - Juillet 2001 MAP-Gamsau - IUSPIM - ESIL-ENSAM Responsables : Michel FLORENZANO, Farid AMEZIANE 2000 Marie COLAS Contribution à l'élaboration d'un outil d'aide à la gestion et à la restauration du décor architectural : Le cas de la Mosaïque. DEA « Productique et Informatique » - septembre 2000 MAP-Gamsau – Université Aix Marseille III – IUSPIM Responsables : Michel FLORENZANO et Farid AMEZIANE Laurent COMBASSON Contribution à l'élaboration d'un système d'information patrimoniale : Vers une interface adaptative. DEA « Productique et Informatique » - Septembre 2000 MAP-Gamsau – Université Aix Marseille III - IUSPIM Responsables : Michel FLORENZANO, Farid AMEZIANE Renato SALERI Wawawa ? ? ? ? ? ? ?. DEA « Productique et Informatique » - Septembre 2000 MAP-Gamsau – Université Aix Marseille III - IUSPIM Responsables : Michel FLORENZANO 1999 Emmanuel BROST Apport de connaissances architecturales dans un processus de photogrammétrie. Automatisation de la détermination des paramètres internes d’une entité architecturale à partir de données géométriques mesurées. DEA « Productique et Informatique » - Septembre 1999 MAP-Gamsau – Université Aix Marseille III - IUSPIM Responsable : Michel FLORENZANO, Pierre DRAP Page 364 Activités de recherche Page 365 Gilles GAILLARD Coopération entre objets. Étude des relations entre entités architecturales dans le cadre du modèle MOMA DEA « Productique et Informatique » - Septembre 1999 MAP-Gamsau – Université Aix Marseille III – IUSPIM Responsable : Michel FLORENZANO, Pierre DRAP 1998 Dominique DEUFF Formalisation et gestion de connaissances relatives au décor architectural DEA « Productique et Informatique » - Septembre 1998 MAP-GAMSAU – Université Aix Marseille III – IUSPIM Responsables : Michel FLORENZANO, Pierre DRAP Nadia FILALI Traduction géométrique de relations inter-entités d’un corpus architectural DEA « Productique et Informatique » - Septembre 1998 MAP-GAMSAU – Université Aix Marseille III – IUSPIM Responsable : Michel FLORENZANO, Pierre DRAP David GRAS Intégration de connaissances géométriques et architecturales dans un outil de restitution photogrammétrique analytique. (David Gras, 1997-1998). DEA « Productique et Informatique » - septembre 1998 MAP-GAMSAU – Université Aix Marseille III – IUSPIM Responsable : Michel FLORENZANO, Pierre DRAP Stéphane LASSERRE Contribution à l'élaboration d'un outil d'aide à la prescription : Une approche métiers. DEA « Productique et Informatique » - septembre 1998 MAP-GAMSAU – Université Aix Marseille III – IUSPIM Responsables : Michel FLORENZANO et Farid AMEZIANE Nancy MAP - Crai 2001 Anne-Sophie ALLARD Simplification des informations géométriques et descriptives nécessaires à la représentation à partir d'un SIG d'un espace urbain 3D Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS – INPL; 30.03.01 Natacha BRUNEL Restitution d'une statue grecque : l'Aurige de Delphes Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS – INPL; 30.03.01 Direction de travaux Page 365 Page 366 Kriangsak MANSATIANSIN Outil d'aide à la conception d'un projet d'éclairage par l'image appliqué à l'outil informatique « Candela » Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS – INPL; 30.03.01 Benoît ROVER Spécification et conception d'une interface entre SIG 2D et interface graphique 3D appliquée aux espaces urbains Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS – INPL; 30.03.01 2000 Françoise BERNHARD Maquette pour un musée virtuel de l'espace architectural Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS - INPL; 20.10.00 Alexandre COHARDY Création d'une interface graphique pour les produits Leroy-Merlin Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS - INPL; 20.10.00 Sabrina KACHER Recherche d'images indexées par familles d'ouvrages et matériaux Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS - INPL; 20.10.00 Guillaume LEBORGNE Optimisation de modèles géométriques pour la simulation Mémoire de DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis » MAP-Crai - UHP - EAN - EAS - ENSAIS - INPL; 20.10.00 Toulouse MAP - Asm Michel. BARRUÉ Encadre trois à cinq étudiants chaque année dans le DEA « Environnement et Paysage », Université de Toulouse II le Mirail Jean-Henri. FABRE Encadre trois à cinq étudiants chaque année dans le DEA « Environnement et Paysage », Université de Toulouse II le Mirail Patrick. PÉREZ Encadre un à trois étudiants chaque année dans le DEA « Environnement et Paysage », Université de Toulouse II le Mirail Page 366 Activités de recherche Page 367 Encadrement de projet de DPEA Marseille MAP - Gamsau 1998 Julien BERTHIER et Aude FERRAND L'alphabet des structures - Jean Prouvé, ou l'idée constructive - Maquette d’un serveur W3. Lionel BOUSQUET et Jean-François BROCHIER Les maisons Jaoul (Neuilly) de Le Corbusier - Maquette d’un CD Rom. Sonia HASRATIAN, Blandine MILLY et Raphaël ROURE Espace muséal interactif - La collection Art & Architecture du FRAC Centre Maquette d’un serveur W3. Kheir-eddine AFIANE, Emmanuel DUJARDIN Borne interactive pour le site gallo-romain de Lanuéjols Etienne REY, Christelle MUSALEM Projet de CD-Rom pour le Musée d’El Jem (Maison d’Africa) Dominique DEUF, Fabricia FAUQUET Restitution numérique des mosaïques de la Maison d’Africa (El Jem) 1999 Crystel OLIVERO et Sonia ROUSSIN Maquette de CD-ROM - Mémoire de l’Alcazar – Marseille. Antoine CHAUDEMANCHE et Cyril DURAND Maquette de site Web pour les docks de Marseille Karine MAUSSIERE, Caroline SHERB, Nicolas TARDY, Jean-Christophe TAROT et Pierre VIEL Art et Architecture – Un serveur Internet pour la collection du FRAC Centre. Salima HAROUSSI, Patricia GUILLAUME et Marlène LATOUR Ebauche de site Web pour la maquette de Marseille Antique. Gaël DUBOIS, Emmanuelle LINOSSIER Maquette d’un CD-ROM de jeux sur l’An Mil Emmanuel BROST, Salima HARROUSSI, Patricia GUILLAUME, Marlène LATOUR, Jean-Christophe URRUTIA Marseille antique : maquette numérique de la ville et site Internet 2000 Emmanuel LAMOTTE et Idoïa ZUBIA Maquette de site Web pour la communauté scientifique regroupée autour du projet OUDHNA. Direction de travaux Page 367 Page 368 Anne MICHEL, Valérie LEBLANC, Leïla SI YOUCEF Marseille antique : site Internet Hélène FRANCQUEVILLE , Bruno PIERREL Arles antique : site Internet 2001 Pascale BARTOLI, Guillaume BELTRAN, Anne CARPENTIER et Frédérique PITOU Conception et réalisation d’un légo numérique pour la restitution du tissu urbain d’Arles antique (Iie - IIIe siècle) et maquette d’un site Internet sur la ville. Sana BEN SALEM, Cécile MUSSET, Frédérique NOVAK Conception et réalisation d’un légo numérique pour la restitution du tissu urbain de marseille antique (époque hellénistique) et maquette d’un site Internet sur la ville. Nancy MAP - Crai 1999 Caroline ABBAS Les pouvoirs heuristiques des différents modes de présentation Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Vincent GUERMONPREZ Reconstitution archéologique : entre restitution du réel et simulation virtuelle Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Damien HANSER Systèmes d'information et démarche qualité dans un groupement de maîtrise d'œuvre Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Thomas JUNG Développement d'un outil de discussion du projet dans un environnement 3D immersif Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Page 368 Activités de recherche Page 369 Nicolas KUEHN Illumination et architecture : aide à la conception du projet d'éclairage par l'image appliqué à l'outil informatique "Candela" Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Michel LANG Bases de données urbaines et réalité virtuelle : le VRML appliqué aux SIG Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Celso SCALETSKY Création d'un outil d'aide à la conception initiale en architecture Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Antoine TOURNE Recherche de produits du bâtiment par parcours de scènes Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 Marie-Françoise VIMPAIRE Simplifications préparatoires à la segmentation des nuages de points 3D acquis sur des objets complexes Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 22.10.99 1998 Stéphane BONDUE Stéréo photolithographie et échelle de représentation Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 27.05.99 Olivier CUNIN Recherche sur la communication de l'espace architectural à l'aide de techniques multimédia : application au temple du Bayon à Angkor Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 16.10.98 Claire LEMATTRE Utilisation du support informatique pour le rendu de concours Mémoire de DPEA/DU « Architecturologie, conception technique et informatique graphique » MAP-Crai - UHP - EAN - INPL; 16.10.98 Direction de travaux Page 369 Page 370 Encadrement de TPFE des Écoles d’architecture Lyon MAP - Aria 2000 Xavier ARNAULD Le théâtre de la mémoire : un environnement 3D d'assistance à la conception Directeur d’études : Hervé LEQUAY – EAL 29 juin 2000 Christophe BRAMAS UKIYO: un espace d’exposition pour des œuvres infographiques et virtuelles Directeur d’études : : Renato SALERI – EAL 29 juin 2000 Bruno SAULNIER Entre présence et absence – un centre de téléprésence Directeur d’études : Renato SALERI – EAL 25 septembre 2000 1999 Jean-Louis CHEVILLARD Une station mobile de spectacle Directeur d’études : Renato SALERI – EAL 16 décembre 1999 Marseille MAP - Gamsau 2000 Christian RADI L’ancien hôtel de ville de Cracovie. La maquette numérique comme outil de simulation d’hypothèses de restitution Directeurs d’études : Jean-Yves BLAISE, Michel FLORENZANO – EAML, juillet 2000. Nancy MAP - Crai 2000 Frédéric ANDRE Plastiques et composites, matières et projets Rapporteur : Jean-Claude BIGNON; EAN ; 18.12.2000 Olivier CUNIN Le Bayon : Contribution à l'histoire architecturale du temple Rapporteur : Jean-Pierre PERRIN; EAN ; 10.03.2000 Page 370 Activités de recherche Page 371 Damien HANSER Conception, coopération et qualité – Définition d'un outil de management de la qualité au service de l'architecture Rapporteur : Jean-Claude BIGNON; EAN ; 16.06.2000 Thomas JUNG Plastiques et composites, matières et projets Rapporteur : Jean-Claude BIGNON; EAN ; 18.12.2000 Toulouse MAP - Asm 2000 Céline BESSAC, Pierre BONNARD Méta-morphose Directeur d’études : Frédéric. LESUEUR – E.A.T mai 2000 Michel. BARRUÉ encadre chaque année dix à quinze TPFE sur les thèmes liant architecture, paysage en milieu rural et urbain. Jean-Henri FABRE encadre chaque année cinq à dix TPFE sur les thèmes liant architecture, représentation et paysage Patrick. PÉREZ encadre chaque année cinq à dix TPFE sur les thèmes liant architecture, paysage et sociétés Direction de travaux Page 371 Page 372 Accueil de stagiaires d’écoles d’ingénieurs Marseille MAP - Gamsau 2000 Jean-Noël AUBRY Les modes d'accès aux sources d'informations dans le secteur de la construction Stage de 2ème année - IUSPIM – MAP-Gamsau - Juillet 2000 Responsable : Farid AMEZIANE Jean-Luc BERGEIRETTO La gestion d’objets distribués Stage de 2ème année - IUSPIM - MAP-Gamsau - juin 2000 Responsable : Pierre DRAP Didier HOAREAU L'accès à l'information dans le secteur du bâtiment via le réseau Internet Stage de 2ème année - IUSPIM - MAP-Gamsau - juillet 2000 Responsable : Farid AMEZIANE Vincent RICHARD CORBA et les applications réparties Stage de 2ème année - IUSPIM - MAP-Gamsau - juin 2000 Responsable : Pierre DRAP Christophe RIEDINGER Construction d’une enveloppe convexe 3d E.N.S.P.S- MAP-Gamsau - mai, juillet 2000 Responsable : Pierre DRAP Marc WAGNER Spécification et réalisation d'un robot extracteur et indexeur d'images provenant de sites Internet du bâtiment Conservatoire National des Arts et Métiers - MAP-Crai 1999 Guillaume LEBORGNE Restitution virtuelle d'un char funéraire de l'âge du bronze Musée de l'Histoire du Fer (Jarville-La-Malgrange) - MAP-Crai Djamel MERAD Simplification géométrique de blocs polyédriques d’appareil et maillage tridimensionnel Stage de 9 mois, conventionné par le CNRS (janvier 99, septembre 99) MAP-Gamsau. Responsable : Pierre DRAP Page 372 Activités de recherche Page 373 Christophe MOREL Méthode d'interrogation à distance d'objets architecturaux 2ème année - ESIL - École Supérieure d'Ingénieurs de Luminy - MAPGamsau, septembre 1999 Responsable : Farid AMEZIANE Duc TRI Interfaces 3D et interrogation d'objets architecturaux à distances 2ème année - ESIL - École Supérieure d'Ingénieurs de Luminy - MAPGamsau, septembre 1999 Responsable : Farid AMEZIANE Alban VANDUYNSLAEGER Étude d'un mécanisme d'invocation d'objets distants : Remote Method Invocation 2ème année - IUSPIM - MAP-Gamsau, juillet 1999 Responsable : Farid AMEZIANE 1998 Alain DAMIANI Outil d'aide à la réalisation de catalogue électronique de produits du bâtiment Conservatoire National des Arts et Métiers (Nancy)- MAP-Crai Cyril GAZENGEL Développements de méthodes de corrélations automatiques dans l’Arpenteur ESIL - École Supérieure d'Ingénieurs de Luminy - MAP-Gamsau, 1998 Responsable : Pierre DRAP Arnaud GICQUEL Interfaces dynamiques et adaptatives pour un système d'informations métiers 2ème année - ESIL - École Supérieure d'Ingénieurs de Luminy - MAPGamsau, septembre 1998 Responsable : Farid AMEZIANE Marc LEROUX Étude de CORBA, standard d'échanges entre applications distribuées dans un contexte hétérogène 2ème année - IUSPIM - MAP-Gamsau, Marseille - juillet 1998 Responsable : Farid AMEZIANE Yann RANNUCCI Étude de faisabilité du lien VRML2.0 / JAVA Stage de 2ème année - IUSPIM - MAP-Gamsau, juin 1998 Responsable : Pierre DRAP Olivier ROLLAND Traduction C++/JAVA d’un compilateur dédié à la gestion d’objets architecturaux Stagiaire ESIL - École Supérieure d'Ingénieurs de Luminy - MAP-Gamsau, 1998 Responsable : Pierre DRAP Direction de travaux Page 373 Page 374 Accueil de stagiaires d’université IUT, licence, maîtrise Lyon MAP - Aria 2001 Julien GOENAGA Utilisation de la librairie Qt (de l’université de Trolltech) et du compilateur Microsoft VC++ pour la réalisation d’une interface de saisie et d’affichage des données et résultats de programmes scientifiques élaborés par X. MARSAULT ; puis élaboration d’un programme de conversion d’une image en un fichier 3D simplifié (format VRML), avec optimisations pour un rendu en temps réel. IUT Informatique, Université Lyon II – MAP–Aria, stage d’Analyste Programmeur, avril – juin 2001 Marseille MAP - Gamsau 2000 Vincent ROGER Objets distribués dans un contexte hétérogène : multi-langage (Java et C++), plates-formes diverses : Solaris, AIX, Windows NT. Stage de fin d’études de l’IUT d’informatique – MAP–Gamsau, avril -juillet 2000. Responsable : Pierre DRAP Nancy MAP - Crai 1999 David STRABACH Module externe de gestion de listes hiérarchiques pour 4D DUT Informatique, Université Nancy 2 – MAP–Crai Accueil de stagiaires de DESS Nancy MAP - Crai 2001 Page 374 Maud GUELY Réalisation d'une interface 3D d'accès aux produits du bâtiment pour un CDROM Mémoire de DESS « Image Numérique et Interactivité », MAP-Crai - UHP EAN; en cours Activités de recherche Page 375 1998 Stéphanie DETTY Conception et réalisation d'un site Internet et d'animation 3D Mémoire de DESS « Image Numérique et Interactivité », MAP-Crai - UHP EAN; Septembre 1998 Marseille MAP - Gamsau 2000 Ghislain Martinez Modélisation structurée d’une demeure romaine Stage long du D.E.S.S. « Compétence Complémentaire en Informatique », MAP-Gamsau - Université de la Méditerranée, octobre 2000 Direction de travaux Page 375 MANIFESTATIONS Le MAP a organisé 379 Le MAP a été présent 381 Sommaire Page 379 Le MAP a organisé Groupe de travail « Culture architecturale et public scolaire » Michel FLORENZANO Réseau « Informatique et applications numériques » Michel FLORENZANO CNRS (Toulouse) - 11-13 décembre 2000 Groupe de travail « Modélisation et simulation pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage » Michel FLORENZANO DAPA – Ministère de la Culture et de la Communication Lyon MAP - Aria 5ème Rencontre du Groupe Permanent du Programme « Modélisation et simulation pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage » École d'Architecture de Lyon – 30 juin 2000 Marseille MAP - Gamsau Journées européennes de la culture – Cracovie 2000 Dans le cadre de la présentation des résultats du programme ARKIW, le MAP a coorganisé une manifestation grand public (projection de stéréogrammes sur écran géant en plein air au centre du Rynek Główny de Cracovie) pour les journées européennes de la culture organisées fin septembre 2000 en Pologne. Cette manifestation était placée sous le haut patronage du conservateur général des monuments historiques de la République de Pologne. La projection était précédée d'un séminaire au cours duquel nos travaux ont été présentés de façon plus approfondie. Nancy MAP - Crai Colloque « Matières plastiques, nouveaux matériaux, nouvelles conceptions : architecture, design et arts » École d'Architecture de Nancy – 8 décembre 2000 5ème Journées de la construction bois ENSTIB (Épinal) – 6-7 octobre 2000 4ème Rencontres du Groupe Permanent du Programme « Modélisation et simulation pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage » École d'Architecture de Nancy – 25 mai 2000 Manifestations Page 379 Page 380 4ème Journées de la construction bois ENSTIB (Épinal) – 5-6 février 1999 3ème Journées de la construction bois ENSTIB (Épinal) – 20-21 février 1998 Toulouse MAP - Asm Page 380 Activités de recherche Page 381 Le MAP a été présent Assises de l'innovation Rencontres de Marseille, organisées par le CNRS – 28 avril 1998 sur le thème « arts, architecture, éducation, loisirs et technologie » Présentation des travaux du MAP – Gamsau sur les nouvelles méthodes de relevé d’architecture utilisant la photogrammétrie numérique Assises de l'innovation Paris – 12 mai 1998, hall d’exposition de la Cité des sciences et de l’industrie, le CNRS a retenu deux laboratoires pour illustrer son action sur le thème de l’innovation dans les sciences de l’homme. Le MAP a présenté à cette occasion les travaux de l’équipe du Crai sur le relevé d’architecture à l’aide du scanner à balayage laser SOISIC en illustrant cette méthode par l’expérience réalisée à l'occasion de la restitution du site de Marmaria à Delphes. Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : La France en pointe. MENRT Thème Art, sciences et technologies Palais du Pharo, Marseille – 5 au 12 octobre 1998 La semaine de la science PARIS, Val de Fontenay, 26-30 octobre 1999. Lyon MAP - Aria Sciences en fête 98 « Réalité virtuelle en architecture, la Cité Industrielle de Tony Garnier », Planétarium de Vaulx en Velin, LYON, octobre 1998. La nuit de l'architecture virtuelle « Promenades dans une aquarelle » École d'architecture de Paris Val-de-Marne, 10 juin 1999, Paris. Villes virtuelles « Promenades dans une aquarelle » CAUE des Hauts-de-Seine, Sceaux, mai - septembre 1999. Nancy MAP - Crai Exposition « Paris en 3D : de la stéréoscopie à la réalité virtuelle, 1850-2000 » Musée Carnavalet (Paris) – 4 octobre-31 décembre 2000 Journée « Culture architecturale et public scolaire » Ministère de la Culture et de la Communication et Ministère de l'Éducation Nationale, Paris – 20 décembre 2000 Manifestations Page 381 Page 382 Les journées du patrimoine Restitution et mise en valeur du patrimoine architectural Nancy - 16 septembre 2000 5ème Rencontre du Groupe Permanent du Programme « Modélisation et simulation pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage » École d'Architecture de Lyon – 30 juin 2000 Participation au Jury 5ème Festival du film de chercheur – CNRS (Nancy) – 28 mars 2000 1ère Rencontre du Groupe Permanent du Programme « Modélisation et simulation pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage » Sous-Direction des études, de la documentation et de l'inventaire (Paris) – 22 février 2000 Forum « Les racines du futur » Fontenay-Sous-Bois – 21 au 24 octobre 1999 Sur les traces de La Condamine Mission scientifique en Équateur Mécénat Technologique et Scientifique d'EDF, MENSI, CitéLum, MAP 9 au 20 janvier 1999 La science en fête journée portes ouvertes, 1999 Le passé recomposé : Patrimoine et images virtuelles à Bagatelle Exposition Mairie de Paris, EDF, MAP-CRAI – 22 septembre au 6 décembre 1998 Assises de l'innovation Paris – 12 mai 1998 Assises de l'innovation Rencontres de Marseille – 28 avril 1998 La science en fête journée portes ouvertes, 1998 Entrez, c'est ouvert Émission – FR3 – 5 juin 1998 Page 382 Activités de recherche PUBLICATIONS 1998 - 2001 1998 - 2001 Sommaire Page 385 Ouvrage 2001 Patrick PÉREZ U Hatx T'an Marina Na' K'in, (Mots et choses de Marina Femme-Soleil du peuple Hatx Winik - Indiens Lacandons). MAP CNRS, Toulouse, 2001 (250 pages). Participations à ouvrages collectifs 1 Nb : 13 2001 Patrick PÉREZ 1 « L'enjeu des ruines en pays pueblo » In Regards croisés sur le patrimoine, tome II, ouvrage collectif, sous la dir. de Sylvie GUICHARD-ANGUIS et Maria GRAVARI-BARBAS, Presses Universitaires de la Sorbonne, Paris. 2001. 2000 Jean-Claude BIGNON Le béton et la lumière : Construire avec les bétons Ouvrage collectif, Le Moniteur - 2000 1 Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN Paris en 3D : de la stéréoscopie à la réalité virtuelle, 1850-2000 Musée Carnavalet - Histoire de Paris (p. 206 à 211), PARIS musées. Booth-Clibborn Editions 1 Patrick PÉREZ Le paysage et le temps chez les Indiens Hopi. In Les temps de l'environnement, ouvrage collectif, sous la direction de Monique BARRUÉ-PASTOR et Georges BERTRAND, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 2000 (pp. 413-424). 1 Patrick PÉREZ L'espace et le genre chez les Hopi. In Sexes, Espaces et Corps, de la catégorisation du genre, ouvrage collectif, Editions Universitaires du Sud, Toulouse, 2000 (pp. 21-41). 1 Renato SALERI 1 L'Urbatecture numérique de la ville de Pienza In Les Cahiers du Numérique n° 1. La Ville Numérique ( collectif ) Hermès Science Publications, Paris - avril 2000 1999 Michel BARRUÉ 1 Articles « Morphologie des villages et Habitat agro-pastoral » In Le dictionnaire des Pyrénées. Encyclopédie illustrée France - Espagne, sous la direction d'A. Lévy, éditions Privat, Toulouse, 1999, p.395 et p.863 Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT, Walaiporn 1 NAKAPAN HYPERCAT : Le Catalogue Hypermédia des produits du Bâtiment. Hypertextes et Hypermédias : Réalisations, Outils & méthodes, Paris, 23 et 24 septembre 1999. Editions Hermes Publications Page 385 Page 386 Jean-François. RODRIGUEZ 1 Article « Néouvielle » In Le dictionnaire des Pyrénées. Encyclopédie illustrée France - Espagne, sous la direction d'A. Lévy, éditions Privat, Toulouse, 1999, pp 561 à 562. Jean-François. RODRIGUEZ 1 Article « Refuges » In Le dictionnaire des Pyrénées. Encyclopédie illustrée France - Espagne, sous la direction d'A. Lévy, éditions Privat, Toulouse, 1999, pp 694 à 695. 1998 Michel BARRUÉ, Façadisme et identité rurale dans les vallées des Pyrénées Centrales. Colloque international ICOMOS, Paris, 2-4 décembre 1998. Ouvrage, collection « Idées et débats », sous la direction de F. LOYER et de C. SCHMUCKLE - MOLLARD, Éditions du patrimoine, Paris, pp. 92-94. 1 Jean-Henri FABRE Toulouse et le Façadisme Colloque international ICOMOS, Paris, 2-4 décembre 1998. Ouvrage, collection « Idées et débats », sous la direction de F. Loyer et de C. Schmuckle - Mollard, Éditions du patrimoine, Paris, pp. 92-94. 1 Xavier MARSAULT La simulation des ambiances sonores en réalité virtuelle In « Le son et l'Espace », ouvrage collectif de H.GENEVOIS et Y. ORLAREY, Aléas - Grame, collection Musique & Sciences, Lyon, mars 1998. 1 13 Articles dans revues à comité de lecture 13 Nb : 9 2000 Farid AMEZIANE « An Information System in a Cooperative Building Production Context » In Advances In Concurrent Engineering - July 2000 - Published by Technomic Publishing Company,Inc.. pages 552 to 561, Lancaster, USA 1 Pierre DRAP, Pierre GRUSSENMEYER 1 « Web based photogrammetry, ARPENTEUR: a Network Tool for Small Format Architectural Photogrammetry » In GIM International (Geomatics Info Magazine), March 2000, ISSN 15669076 pp. 13-15. Pierre DRAP, Pierre GRUSSENMEYER 1 « A digital photogrammetric workstation on the web » Journal of Photogrammetry and Remote Sensing 55(1). Official publication of the International Society of Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS). ISSN 0924-2716, p.48-58. Patrick PÉREZ 1 « No Picture, No Picture. Les conflits autour de la photographie chez les Hopi (Arizona) » Page 386 Publications Page 387 Le Journal des Anthropologues, vol. 80-81, 2000. (pp.283-296). 1999 Farid AMEZIANE « An Information System For Building Production Management » in International Journal of Production Economics - Volume 1 - 1999 Published by ElsevierScience B. V. pages 345 to 358, Amsterdam, Netherlands 1 Didier LAROCHE Les apports des nouvelles techniques au relevé et à l'étude des monuments antiques. Les Nouvelles de l'Archéologie. N°76 (1er trimestre 1999), p. 10-13. 1 Didier LAROCHE De la maquette à l'ordinateur Les Dossiers de l'Archéologie. N°242 (avril 1999), p. 82-83. 1 1998 Jacques AUTRAN, Marius FREGIER, Michel PERLOFF « SIG, graphique et projet urbain » Mappemonde, n°49, Février 1998, pp.40-44 1 Michel BARRUÉ, Monique BARRUÉ-PASTOR 1 Mémoire des catastrophes, gestion des risques et architecture paysanne en montagne. L'exemple des vallées du haut Lavedan dans les Pyrénées Centrales Revue de Géographie Alpine, n° 2 - Grenoble, 1998, pp.25 -36. Colloques avec actes et comité de lecture Nb : 52 2001 Farid AMEZIANE La CAO en Architecture - Historique, état des lieux et perspectives IEPM'01 - International Conference on Industrial Engineering and Production Management - Université Laval, Quebec City, Canada. Quebec, du 20 au 23 août 2001 1 Farid AMEZIANE, Michel FLORENZANO 1 La CAO en Architecture - Historique, état des lieux et perspectives MICAD 2001 - 20ème Conférences Internationales de la CFAO et des Nouvelles technologies de Conception et de Fabrication, Paris (France). Conférence C2 - Projet Architectural et Outils Numériques. Paris, du 6 au 8 mars 2001 Michel BARRUÉ Le risque vécu et construit en pays montagnard pyrénéen. Colloque international sur l'histoire des risques naturels, Maison des sciences de l'Homme - Alpes, Grenoble, mars 2001, actes à paraître fin 2001. 1 Christine CHEVRIER, Jean-Pierre PERRIN 1 Interactive 3D reconstruction for urban areas CAAD Futures 2001, Eindhoven, Netherlands, 8-11 July 2001, à paraître. Publications Page 387 Page 388 C. GODART, G. HALIN, C. BOUTHIER, J-C. BIGNON, O. MALCURAT, 1 P. MOLLI Asynchronous Coordination of Virtual Teams in Creative Applications (co-design or co-engineering). Workshop on Information Technology for Virtual Enterprises (ITVE). Gold Coast, QLD, Australia 29-30 janvier 2001. 12 p C. GODART, G. HALIN, C. BOUTHIER, J-C. BIGNON, O. MALCURAT, 1 P. MOLLI Implicit or Explicit Coordination of Virtual Teams in Building Design CAADRIA 2001 (Computer-Aided Architectural Design Research in Asia). Sydney, Australia, 19-21 avril 2001. 6p. Jean-Claude GOLVIN, Fabricia FAUQUET Les carceres de l’hippodrome de Constantinople, essai de restitution de leurs caractéristiques architecturales Société Nationale des Antiquaires de France Paris - 23 avril 2001 1 Jean-Claude GOLVIN, Fabricia FAUQUET 1 Les images du cirque, source de connaissance de son architecture ? Leur importance pour la restitution des édifices de la spina El circo en hispania Romana Museo Nacional de Arte Romano (Espagne), 22 mars 2001 Pierre GRUSSENMEYER, Pierre DRAP, (invited paper). 1 ARPENTEUR-a web-based photogrammetry tool Videometrics and Optical Methods for 3D Shape Measurements VII, Electronic Imaging and Photonics Symposium, January 21-26, 2001, San Jose, California ISSN 0277-7868, ISBN 0-8194-3987-8, pp. 117-225. Damien HANSER, Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN A Relation-Based Groupware in Heterogeneous Design Teams 19 th ECAADE conference Education for Computer Aided Architectural Design in Europe. Helsinski, Finland, 28-31 août 2001, à paraître. 1 Didier LAROCHE 1 Maquettes informatiques réalisées par des étudiants de l'École d'architecture de Strasbourg In « les maquettes architecturales de l'antiquité », EAS/UMB, De Boccard Editeur, 2001. (à paraître) 2000 Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE An Information System in a Building Production Context 7th ISPE International Conference on Concurrent Engineering. Lyon, (France) July 17-20 2000 1 Michel BARRUÉ 1 Nouvelles ruralités et mutation de l’habitat dans les vallées des Pyrénées centrales françaises. Colloque international « Nouvelles ruralités, Nouvelles urbanités en Europe », 10 -12 mai 2000 Strasbourg, à paraître fin 2001. Page 388 Publications Page 389 Salim BELBLIDIA, Jean-Pierre PERRIN Simplification de surfaces polygonales complexes. MICAD 2000, Paris, mars 2000. 1 Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Olivier MALCURAT 1 Improving Cooperation in Small Scale Projects 8th International Conference on Computing in civil and building engineering, « Architecture, Engineering, and Construction : a professionnal partnership for innovation and solutions in computing and information technology », Stanford University, California, USA.14-17 août 2000. Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Walaiporn NAKAPAN 1 Outil d'aide à la recherche d'informations techniques par l'image 2ème conférence IBPSA France'2000 - Modélisation et simulation des bâtiments. Qualité environnementale des bâtiments et simulation, Sophia Antipolis. 26 et 27 octobre 2000. Pierre DRAP, Andreas HARTMANN-VIRNICH, Pierre GRUSSENMEYER Photogrammetric stone-by-stone survey and archaeological knowledge, an application on the romanesque priory church notre-dame d'aleyrac. VAST - Euroconference on Virtual Archaeology, Arezzo (Italy) 24-25 novembre 2000,(actes à venir) 1 Pierre DRAP, Gilles GAILLARD, Pierre GRUSSENMEYER, Andreas 1 HARTMANN-VIRNICH A stone-by-stone photogrammetric survey using architectural knowledge formalised on the ARPENTEUR Photogrammetric workstation. XIXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geoinformation for all, Amsterdam 16-23 July 2000. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 02561840, Vol. XXXIII, part 5, 8 p. Pierre GRUSSENMEYER, Pierre DRAP 1 Teaching Architectural Photogrammetry on the Web with ARPENTEUR. XIXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geoinformation for all, Amsterdam 16-23 July 2000. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 02561840, Vol. XXXIII, part 6, 8 p. Gilles HALIN, Walaiporn NAKAPAN Building Project Information Search by Images 5th Design and decision support systems conference in architecture and vurban planning, Nijkerk, Pays-Bas. 22-25 août 2000. 1 Olivier MALCURAT, Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Damien 1 HANSER CoCAO : Collecticiel à l'usage des métiers du bâtiment 2ème conférence IBPSA'2000 – Modélisation et simulation des bâtiments. Qualité environnementale des bâtiments et simulation, Sophia Antipolis. 26 et 27 octobre 2000. Publications Page 389 Page 390 Walaiporn NAKAPAN, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON Building Product Image Extraction From the Web. InTech 2000, International Conference on Intelligent Technologies, Bangkok -13-15 décembre 2000. pp 79-88. 1 1999 Vincent ACARY (1,2), Jean-Yves BLAISE (1), Pierre DRAP (1), Michel 1 FLORENZANO (1), Stepan GARREC (1), Michel JEAN (2), Djamel MERAD (1). NSCD method applied to mechanical simulation of masonry in historical buildings using MOMA. XVII CIPA International Symposium, Olinda, Brazil October 3-6, 1999. International archives of Photogrammetry and Remote Sensing, Vol. XXXII Part 5C2 pp. 9-16. (1) MAP-gamsau umr CNRS 694 (2) Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique upr CNRS 7051. Ecole Supérieure de Mécanique de Marseille imt/esm2, 13451 Marseille Cdx 20, France. Farid AMEZIANE, Michel FLORENZANO The Evolution of CAD in the Building Construction Field. Swiss Conference of CAD/CAM 99 Neuchâtel University, (Faculté des Lettres, Espace Louis Agasiaz) Neuchâtel, Switzerland, Monday 22 - Wednesday 24 February 1999 1 Farid AMEZIANE, Stéphane Lasserre 1 La gestion et la communication des données techniques du bâtiment dans un contexte coopératif de production. MICAD'9918ème Exposition et Conférences Internationales de la CFAO et des Nouvelles technologies de Conception et Fabrication, Paris (France). Mardi 9 - vendredi 12 février 1999 Jean-Claude BIGNON, Olivier MALCURAT, Gilles HALIN Coopération et conception 6è table ronde sur la conception des nouveaux systèmes d'information 01Design'99, Saint-Ferréol - 14-15 décembre 1999 1 Jean-Yves BLAISE, Iwona DUDEK 1 « ARKIW PROGRAMME : IT applications for architectural intervention and documentation in monuments ensembles » International Conference On Conservation Kraków 2000 22-24 novembre 1999, Cracovie, Pologne, proceedings. (Miedzynarodowe Sympozjum Konserwatorskie,V Teoria i praktyka w ochronie zabytków architektury, zespolów i miejsc historycznych ) Jean-Yves BLAISE, Iwona DUDEK 1 « SOL: Spatial and historical web-based interface for On Line architectural documentation of Kraków's Rynek Glówny » Turning to 2000,17th conference of eCAADe, September15-18, 1999 The University of Liverpool, UK, proceedings. Jean-Yves BLAISE, Pierre DRAP, Iwona DUDEK 1 « An architectural model compiler dedicated to archaeological hypothesis. An experiment on Krakow's kramy Bogate » Conférence HCP'99, Human Centered Processes, Brest, France, 22 - 24 Page 390 Publications Page 391 September 1999, proceedings. Christine CHEVRIER, Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN 1 A Simulation system for architectural projects 6th International IBPSA Conference, Building Simulation'99, Kyoto, 13-15 Sept. 99, p. 1085-1091 Pierre DRAP, Pierre Grussenmeyer, Jean-Yves BLAISE 1 A photogrammetric survey using knowledge representation on the arpenteur Web-based photogrammetric workstation XVII CIPA (International Committee for Architectural Photogrammetry) International Symposium. WG3 - Simple methods for architectural Recife / Olinda, Brazil, October 3-6 1999, proceedings. Fabricia FAUQUET, Michel FLORENZANO, 1 Restitution numérique de la Maison d'Africa VIIe conférence générale du comité international pour la conservation des mosaïques Les mosaïques : conserver pour présenter ? Musée de Saint Romain en Gal – Vienne / Musée de l'Arles antique - 25 novembre 1999 Pierre GRUSSENMEYER, Pierre DRAP, Mathieu KOEHL, Jean-Yves 1 BLAISE. TIPHON and ARPENTEUR : simple photogrammetric software packages for stereoplotting. ISPRS Comm. V/5 and V/2 International Workshop, Thessaloniki , July 79, 1999, Greece. Int. Arch. of Photogrammetry and Remote Sensing, ISBN 960-431-535-8, pp. 51-57. Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT Designing Hypermedia : An Experience in Multimedia Catalogue of Building Products. ACM Hypertext'99 Workshop on Hypermedia Development, Design Pattern in Hypermedia, Darmstadt, Germany, 21-25 février 1999. 1 Gilles HALIN, Walaiporn NAKAPAN W, Jean-Claude BIGNON Interactive and progressive image retrieval on the WWW. Application on building product search. International Workshop « Multimedia Databases and Image Communication », Salerno, Italy, Octobre 1999. 1 Gilles HALIN, Walaiporn NAKAPAN, Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT HYPERCAT : Le Catalogue HYPERMEDIA des produits du Bâtiment Hypertextes et Hypermédias : Réalisations, Outils & méthodes, Paris, 23 et 24 septembre 1999 1 Olivier MALCURAT, Daniel LEONARD 1 A grid model for the design, coordination and dimensional optimization in architecture First International Conference on Advances in Structural Engineering and Mechanics, Séoul, Corée du Sud - du 22 au 24 août 1999 Publications Page 391 Page 392 Patrick PÉREZ Le patrimoine chez les Pueblo Colloque Regards croisés sur le patrimoine la fin du XXème siècle, Sorbonne, Paris, octobre 1999 9 p. 1 1998 Vincent ACARY, Michel JEAN Numerical simulation of monuments by the contacts dynamics method In DGEMN-LNEC-JRC, editor, Monument-98, Workshop on seismic perfomance of monuments, pages 69_78. Laboratório Nacional de engenharia Civil (LNEC), Lisboa, Portugal, November 12-14 1998. 1 Farid AMEZIANE 1 Travail coopératif et distant, le cas du projet architectural MICAD 1998 - Conférences Internationales de la CFAO et des nouvelles technologies de Conception et de Fabrication. Paris, 17 au 19 mars 1998 Farid AMEZIANE L'évolution des documents du projet architectural CIDE 1998 - Colloque International sur le Document Electronique. Rabat (Maroc), du 15 au 17 avril 1998 1 Michel BARRUÉ, Monique BARRUÉ-PASTOR 1 Mémoire des catastrophes, gestion des risques et architecture vernaculaire Colloque international Représentation des risques naturels en montagne, Les Diablerets, Suisse, juillet 1997 publiés en 1998. Jean-Claude BIGNON, Daniel LÉONARD, Vincent MARCHAL 1 SURF, un outil de calepinage de produits pour l'architecture et le bâtiment IPBSA 98 Jean-Yves BLAISE, Jacek CZUBINSKI, Pierre DRAP, Iwona DUDEK 1 « Collaborative network tools for the architectural analysis in conservation research » Conférence Cyber real design 1998, Bialystok, Pologne, proceedings, pages 75 à 85. Jean-Yves BLAISE, Pierre DRAP, Iwona DUDEK 1 Java collaborative interface for architectural simulations. A case study on wooden ceilings of Kraków. International Conference On Conservation Kraków 2000 23 et 24 novembre 1998, Cracovie, Pologne, proceedings. Jean-Yves BLAISE, Pierre DRAP, Michel FLORENZANO A distributed interface for archeological restitutions Actes des journées systèmes complexes, systèmes intelligents et interfaces 1998, Nîmes, France. La lettre de l'IA, numéro spécial, à paraître. 1 Jean-Yves BLAISE, Pierre DRAP, Michel FLORENZANO 1 Interfacing virtual reality and a survey process. An experimentation on the Bigot model of ancient Rome. CAA Computer Applications and quantitative methods in Archeology Page 392 Publications Page 393 international conference 1998, Barcelone, Espagne, proceedings: à paraître. Jean-Pierre CHUPIN 1 The Analogical Phases of Architectural Design in Studio Teaching Research In Design Education (EAAE/ARCC Proceedings), North Carolina State University, Raleigh, (USA).1998. pp. 93-102. Pierre DRAP, Pierre GRUSSENMEYER. 1 ARPENTEUR, an Architectural PhotogrammEtry Network for EdUcation and Research. ISPRS Comm. V Symposium, Hakodate, June 2-5, Japan. Int. Arch. of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 0256-1840, Vol. XXXII, part 5, pp. 537-542. G. HALIN, J-C. BIGNON, K. BENALI, C. GODART 1 Coopération models in co-design : application to architectural design 4ème International Conference on Design and decision support systems in architecture and Urban planning, Maastrich, Netherlands - du 26 au 29 juillet 1998 Jean-Pierre PERRIN, Najla ALLANI-BOUHOULA La reconstitution tridimensionnelle de tissus urbains 1ère Conférence Internationale sur les nouvelles technologies de l'information pour l'aide à la décision dans le domaine du génie civil, Montréal, Canada - du 11 au 13 octobre 1998 1 Jean-François RODRIGUEZ, Michel BARRUÉ Temps et contretemps des pratiques de l'environnement et des représentations paysagères de la haute montagne pyrénéenne. Colloque PIREVS, Presse du CNRS et Université de Toulouse le Mirail, colloque en novembre 1997, édition des actes en 1998. 1 Articles dans revues 52 Nb : 4 2001 Jean-Pierre CHUPIN, Hervé LEQUAY 1 Escalade analogique et plongée numérique Cahiers de la Recherche Architecturale et Urbaine, n°7, mars 2001, pages 21-30 2000 Jean-Yves BLAISE Outils numériques et représentation de l'architecture patrimoniale Culture et recherche n°81, publication de la MRT (Mission de la Recherche et de la Technologie du Ministère de la Culture et de la Communication), novembre - décembre 2000. Fabricia FAUQUET et Michel FLORENZANO Restitution numérique des sols pavés de la Maison d'Africa Archéologia, n° 366, avril 2000 « Tunisie, dans l'antique EL-Jem, l'immense maison d'Africa », p36-43. Publications 1 1 Page 393 Page 394 1998 Jean-Pierre PERRIN, Isabelle FASSE 1 Simulation d'architecture en synthèse d'image. Ambiances architecturales et urbaines. Les cahiers de la Recherche Architecturale n° 42/43 (p. 105 à 115) 4 Colloques avec actes sans comité de lecture Nb : 10 2000 Jacques AUTRAN, Joëlle BURLE (UMR TELEMME) Analyse des Processus d 'Urbanisation et Systèmes d'Information Géographique. Intervention en atelier SIG GEOFORUM - 26 mai 2000 - Aix-en-Provence 1 2000 Olivier CUNIN 1 Réalisation de nouveaux documents graphiques de l'histoire architecturale du temple du Bayon Cinquième Symposium du Bayon, Siemreap - Cambodge - 11-12 décembre 2000 1999 Jean-Pierre CHUPIN 1 L'alpiniste et le nageur, contribution à l'étude de dispositifs numériques pour l'architecture et l'aménagement. Colloque « Création et informatique » organisé par GRAME, Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, mars 1999 1998 Farid AMEZIANE 1 Systèmes intelligents et réalité virtuelle en architecture - un panorama critique Session A2 - Les Outils & Techniques de l'Architecte. INTERFACES'98 Sixièmes journées internationales informatiques, Montpellier (France), 2830 mai 1998 1998 Jean-Yves BLAISE, Pierre DRAP, Iwona DUDEK 1 JAVA collaborative interface for architectural simulations. A case study on wooden ceilings of Kraków. Miêdzynarodowe Sympozjum Konserwatorskie,V Teoria i praktyka w ochronie zabytków architektury, zespolów i miejsc historycznych , Kraków, Pologne 22-24, November 1998. 1998 D. BUR, B. COURTOIS, J-P. PERRIN De l'acquisition à la restitution par laser : la constitution du modèle, Séminaire franco-italien sur les méthodes de relevés, Château de CinqMars - 30 mai 1998 1 1998 Marc CHASSIN 1 Sebastiano Serlio à Lyon, architecture et imprimerie colloque organisé par l'ESA n°5049 de l'Institut d'Histoire de l'Art dans le cadre des onzièmes entretiens du centre Jacques Cartier, à Lyon, Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, 7 au 10 décembre 1998. Présentation et mise à disposition de la borne interactive « Serlio à Lyon » Page 394 Publications Page 395 1998 Pierre GRUSSENMEYER, Pierre DRAP Internet Used as Photogrammetric Workstation. Proceedings of the University Course in Digital Close Range Photogrammetry. Technical University Vienna, Austria, 29 sept.-1 oct. 1998. 1 1998 Hervé LEQUAY, Xavier MARSAULT Présentation de la « Cité Industrielle ». Simulation en temps réel Colloque européen « Habitat social 1920-1940 », Musée Urbain Tony Garnier, COURLY, Lyon, 14-15 mai 1998. 1 1998 Jean-Pierre PERRIN Reconstruction de sites archéologiques en synthèse d'image « Des prothèses pour les cinq sens » : Rencontres internationales de l'audiovisuel scientifique - Image et science, Nancy - 13 au 16 octobre 1998 1 10 Nb : 17 Conférences sur invitation 2001 Jean-Claude BIGNON Assistance à la conception architecturale et technique par des méthodes et outils de recherche d'informations par l'image Médiaconstruct - Paris, 3 mai 2001 1 Didier BUR De l'ombre à la lumière Bibliothèque municipale de Lyon - 16 janvier 2001 1 Jean-Pierre PERRIN Mètodes i principis de la simulacio informatica de projectes d'illuminacio Collegi d'arquitectes de Cataluñia - Girona, 3 février 2001 1 Jean-Pierre PERRIN La recherche en informatique appliquée à l'architecture au MAP-Crai Académie de Stanislas - Nancy - 23 janvier 2001 1 Renato SALERI, Bruno Queysanne « l'Urbatecture de Pienza », présentation du CD-ROM Colloque « Objets et trajets du projet tectonique », L’Isle d’Abeau, 5 mai 2001 1 2000 Michel BARRUÉ 1 Installation de jeunes agriculteurs, construction de bâtiments agricoles et protection des paysages Journées « Les 30 ans du Parc naturel régional du Vercors », Die, octobre 2000. Jean-Claude BIGNON L'architecture, le bois et l'environnement Publications 1 Page 395 Page 396 JCBE 00 Les Journées de la Construction Bois. Epinal, 6-7 octobre 2000 Jean-Claude BIGNON Le vocabulaire des revêtements en bois Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - Lausanne, 13 mars 2000 1 Jean-Yves BLAISE, Michel FLORENZANO Modèles et représentation a l'échelle architecturale : une expérience à Cracovie Colloque International « Rome an 2000 », Université de Caen - Basse Normandie. 28, 29, 30.septembre.2000 Actes à paraître. 1 Jean-Pierre PERRIN, Didier BUR Méthode pour la visualisation virtuelle en stéréovision de l'illumination de l'Institut de France Assemblée Générale du C.A. de l'Institut de France. Paris - 20 juin 2000 1 1999 Jean-Claude BIGNON Le bois dans tous ses états Université Catholique de Louvain la Neuve - Louvain, 6 octobre 1999 1 Jean-Claude BIGNON 1 Le bois réinventé JCBE 99. Les Journées de la Construction Bois - Epinal, 5-6 février 1999 Didier BUR Reconstitution virtuelle du temple de Nasium Journées du Patrimoine – DRAC. St Amand-sur-Ornain (55) - 19 septembre 1999 1 Xavier MARSAULT 1 Participation aux Rencontres étudiantes Jacques CARTIER « Imiter la nature ? » Saint Etienne, 6 et 7 décembre 1999. Images de la Cité Industrielle de Tony Garnier dans le cadre du thème « Approche impressionniste pour le rendu réaliste des scènes complexes » Jean-Pierre PERRIN Acquisition et modélisation de tissus urbains Centre National de Formation du Ministère de la Culture et de la Communication, Orléans - 4 mai 1999 1 Jean-Pierre PERRIN Le projet de mise en lumière de l'ancien hôpital San Juan de Dios Musée Historique de la ville de Quito (Equateur) - 13 janvier 1999 1 1998 Didier BUR Le projet de mise en lumière de la grande mosquée de Kairouan Ministère de la Culture - Tunis (Tunisie) - 5 décembre 1998 1 17 Page 396 Publications Page 397 Colloques sans actes Nb : 4 2001 Didier BUR 1 L'enseignement du projet et de l'informatique, la recherche et leurs liens à l'École d'Architecture de Nancy Ecole d'Architecture de Barcelone, Barcelone - 3 mars 2001 1999 Salim BELBLIDIA Aide à la visualisation de volumétries urbaines : développement de méthodes de modélisation à partir de documents 2D et de bases de connaissances : les projets Médina et Revcap Les outils informatiques du renouvellement urbain - Colloque « Vive La Ville », 20è rencontres nationales des agences d'urbanisme; 8 - 10 novembre 1999, Nancy 1 Christine CHEVRIER 1 Etudes d'impact visuel : les méthodes informatiques de réalité augmentée appliquée aux projets d'architecture et d'urbanisme pour mesurer leur impact visuel sur leur environnement Les outils informatiques du renouvellement urbain - Colloque « Vive La Ville », 20è rencontres nationales des agences d'urbanisme; 8-10 novembre 1999, Nancy 1998 Michel FLORENZANO Table ronde « architecture, design, cinéma, livre et multimédia » Les Assises de l’Innovation, Rencontre de Marseille « arts, architecture, éducation, loisirs et technologie » CNRS, 28 avril 1998 Thèses 1 4 Nb : 8 2001 Vincent ACARY whawa whawa 1 1999 Najla ALLANI-BOUHOULA Reconstruction tridimensionnelle de tissus urbains Thèse de doctorat en sciences de l'architecture - INPL MAP-Crai, 29 janvier 1999 1 Yasmine SAHNOUNI 1 Modèles et échanges de données informatiques appliqués à la conception technique dans le bâtiment Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL, MAP-Crai, 19 mars 1999 1998 Farid AMEZIANE 1 Structuration et représentation d'informations dans un contexte coopératif de production du bâtiment Thèse de l'Université d'Aix - Marseille III, Spécialité Productique et Informatique, 225 pages 23 mars 1998 Publications Page 397 Page 398 Salim BELBLIDIA Modélisation et visualisation par niveaux de détail de scènes architecturales complexes Thèse de doctorat en sciences de l'architecture - INPL MAP-Crai, 5 février 1998 1 Jean-Pierre CHUPIN 1 Le projet analogue : les phases analogiques du projet d'architecture en situation pédagogique. Thèse de Philosophiæ Doctor (Ph.D.), Université de Montréal, Faculté de l'aménagement, 1998. Patrick PÉREZ 1 Le monde au-delà du bambou ; analyse et interprétation de quelques représentations spatiales chez les Hopi (Arizona, E.U.). Thèse d'anthropologie sociale (Dir. d'études : Jean-Pierre Albert, Président : Jacques Galinier, Rapporteur : Philippe Descola). Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Toulouse et Paris, 1998 (500 pages, 300 références bibliographiques). Xavier MARSAULT Contribution de la théorie des catastrophes au traitement et à l'analyse des images Thèse de Doctorat d'Informatique, spécialité Image, Saint Etienne, soutenue le 30 octobre 1998. Séminaires 1 8 Nb : 39 2000 Farid AMEZIANE, Pascal BENISTANT, Jean-Claude GOLVIN, Daouda 1 SOW Le projet « OUDHNA » Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 Jacques AUTRAN Façades, couleur et informatique. Université de Belgrano, GIDCAD, Buenos-Aires, août 2000 1 Jacques AUTRAN Analyse des Processus d 'Urbanisation et Systèmes d'Information Géographique - Spécification, modélisation, mise en œuvre. Université de Belgrano, GIDCAD, Buenos-Aires, août 2000 1 Jean-Yves BLAISE Représentations de l'édifice patrimonial : échelles et usages. Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Jean-Yves BLAISE, Iwona DUDEK 1 ARKIW: Evolutions architecturales de l'Hôtel de Ville de Cracovie : un système d'information et de représentation des connaissances, simulation d'hypothèses de reconstruction. Page 398 Publications Page 399 Séminaire du Groupe de travail « Modèles et Simulations » DAPA-MCC, Marseille, 24 novembre 2000 Jean-Yves BLAISE, Iwona DUDEK SOL, un outil de gestion de données bibliographiques sur le Web. Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Christine CHEVRIER, Jean-Pierre PERRIN Reconstruction 3D interactive de volumétries urbaines basée sur le cadastre et la photographie Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Jean-Henri FABRE, Jacques AUTRAN, Michel BARRUÉ, Bernard DOMENECH Maîtrise d’œuvre, Permis de construire et Production du paysage Rapport intermédiaire de recherche. Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Serge FARAUT Modélisation spatio-visuelle 2D et 3D : Traitements numériques des images photographiques Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Fabricia FAUQUET Traitement d’un nuage de points issus d’un système d’acquisition laser 3D, exemple du chapiteau corinthien de Oudhna Institut National du Patrimoine de Tunis, Cours de Tunis – 12 mai 2000 1 Fabricia FAUQUET Etude architecturale du cirque romain Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Walaiporn NAKAPAN, M WAGNER Extraction d'images à partir du Web. Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Damien HANSER, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON Coopération et qualité dans le bâtiment Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Patrick PÉREZ Lexique Lacandon-Français, Français-Lacandon rapport intermédiaire de recherche Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Jean-françois.RODRIGUEZ La montagne : un objet de recherche ? Séminaire international de recherche sur la montagne, à Autrans/Grenoble, organisation GPEUS, juin 2000. (Actes en cours d'édition). 1 Publications Page 399 Page 400 Renato SALERI, Xavier MARSAULT Modèles simplifiés de villes pour un rendu non photoréaliste. Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 Celso SCALETSKY Création d'un outil d'aide à la conception initiale en architecture : Le raisonnement par analogie appliquée Séminaire de l’UMR MAP, Toulouse, 12, 13 et 14 décembre 2000 1 1999 Najla ALLANI-BOUHOULA, Jean-Pierre PERRIN Reconstruction tridimensionnelle de tissus urbains, Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 1 Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE Un système d'informations pour le bâtiment. Vers un assistant pour la prescription des ouvrages en situation de conception Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 Mai 1999 1 Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE 1 Le projet « Communication et Outils de CAO, problématique et objectifs » Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 Jacques AUTRAN Introduction à l'usage des Systèmes d'Information Géographique (SIG) dans le domaine de l'analyse urbaine : « La base de données urbaines de la Ville de Marseille - Inventaire des fondouks de la médina de Fès au Maroc, Travaux d'inventaire sur le patrimoine urbain et architectural du site portuaire d'Euroméditerranée (Marseille), Constitution et exploitation par des étudiants d'une base de données historiques sur l'évolution de la ville d'Arles de 1820 à aujourd'hui, Utilisation d'un SIG pour l'analyse d'un quartier en vue de l'élaboration et de l'exploitation d'une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP du Panier, Marseille) ». Université de Belgrano, GIDCAD, Buenos-Aires, août 1999 1 Jacques AUTRAN 1 « Les Bases de Données Urbaines et l'espace public - Face à face, deux lectures de la ville » Groupe de travail « Espace public contemporain », UMR TELEMME, Aix-en-Provence, mars 1999 Jacques AUTRAN Evolution urbaine et cartographie, Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 1 Christine CHEVRIER, Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN 1 Plate-forme logicielle pour la simulation et la visualisation en architecture Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 Mai 1999 Jean-Henri FABRE, Jacques AUTRAN, Michel BARRUÉ, Bernard DOMENECH Maîtrise d’œuvre, Permis de construire et Production du paysage Page 400 1 Publications Page 401 Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999, (pp. 105-110). Serge FARAUT Analyse et synthèse d'image pour l’étude paysagère Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 (pp.111-116). 1 Fabricia FAUQUET Le cirque romain : essai de théorisation de sa forme et de ses fonctions Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 Mai 1999 1 Fabricia FAUQUET, Michel FLORENZANO, Restitution numérique des sols pavés de la Maison d'Africa Maison d'Africa - conférence, intervention archéologique Action de coopération décentralisée. Municipalité de Romans - 13 mars 1999 1 Fabricia FAUQUET, Michel FLORENZANO, 1 Restitution numérique des sols pavés de la Maison d'Africa Institut National du Patrimoine de Tunis, Cours de Tunis, décembre 1999 Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT, Walaiporn NAKAPAN Conception et réalisation de catalogue électronique hypermédia Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 1 Didier LAROCHE Outils d'évaluation des procédures de relevé informatisées Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 1 Frédéric LESUEUR, Patrick PÉREZ Restitution du site du Mourral à l'époque néolithique Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 (pp. 117-122). 1 Olivier MALCURAT, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON Le projet CoCAO Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 1 Xavier MARSAULT 1 Une cité virtuelle en réalité virtuelle : optimisation d'une base de données géométriques et graphiques. Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 Mai 1999 Sahla SADECK 1 Méthode de reconstruction d'objets sous 3DIPSOS à partir de nuages de points acquis par laser Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 Yasmina SAHNOUNI La conception technique dans le bâtiment : Modèles et échanges de données informatisées Séminaire de l'UMR MAP, Marseille, 25, 26, 27 mai 1999 Publications 1 Page 401 Page 402 1998 Jean-Claude BIGNON Mieux produire ensemble Évolution de la maîtrise d'œuvre, pratiques et informatique répartie, En collaboration avec G. Halin, D. Léonard, O. Malcurat, K. Benhali, C. Godart - École d'Architecture de Nancy - 1998 1 Patrick PÉREZ 1 De l'espace au lieu chez les Hopi Conférence aux Journées académiques de formation des professeurs de philosophie. Session du jeudi 5 mars. CRDP, Toulouse, mars 1998 (10 pages). Patrick PÉREZ Une raison des gestes chez les Hopi (E.U.) In Communications du DEA geste et parole. C.L.A.. Université de Besançon et ENS de Fontenay-St Cloud, décembre 1998. (pp. 1-10). 1 39 Nb : 9 Rapports de recherche 2001 Jacques AUTRAN « Analyse des Processus d 'Urbanisation et Systèmes d'Information Géographique Construction de bases de données historiques et visualisation cartographique », Janvier2001 1 2001 Patrick PÉREZ Restitution d'un habitat néolithique de Haute-Egypte. Annexe au rapport de fouilles ss. la dir. de Béatrix MIDANT-REYNES. Centre d'Anthropologie. CNRS/EHESS, (sortie prévue en octobre 2001). (1 planche, 2 pages). 1 2000 Jean-Yves BLAISE, Anne Durand @archi.fr: Outils pour le Web, rapport de développement Note interne sur le thème « Partage d'informations sur Internet pour l'architecture », décembre 2000 1 2000 Jean-Yves BLAISE, Anne Durand Patrimoine Architectural du XXème siècle : Un index de ressources sur Internet, guide de l'utilisateur Note technique sur le projet UIA / Patrimoine Architectural du XXème siècle, bilingue. 1 2000 Jean-Yves BLAISE, Anne Durand Patrimoine Architectural du XXème siècle : Un index de ressources sur Internet, manuel de référence pour l'indexation d'édifices sur Internet Note technique sur le projet UIA / Patrimoine Architectural du XXème siècle, bilingue. 1 1999 Frédéric LESUEUR, Patrick PÉREZ Restitution du site du Mourral (Aude). Annexe au rapport de fouilles, ss. la dir. de Jean VAQUER. Centre 1 Page 402 Publications Page 403 d'Anthropologie. CNRS/EHESS. 1999. 20 images de synthèse). 1999 Patrick PÉREZ 1 Lexique Lacandon-Français, Français-Lacandon (avec des commentaires ethnographiques et quatre lexiques thématiques), Rapport intermédiaire de recherche, suite à la mission d'avril 1999, MAPAsm, Ministère de la Culture et CNRS, Toulouse, mai 1999. (80 pages). 1998 Jacques AUTRAN Cartographie informatique comme outil d'analyse historique Problématique de recherche, note de recherche, mars 1998 1 1998 Patrick PÉREZ 1 Les raisons d'une restitution In Rapport final des fouilles et du temple de Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) 1989-1998, sous la direction de Pierre AUPERT, Maison de l'Archéologie, MSH/CNRS, Bordeaux (sous presses). Documents multimédia 9 Nb : 22 2001 Farid AMEZIANE, Michel BERTHELOT 1 Les aménagements de l'Hôtel de Ville à Marseille Conception et réalisation d'un ensemble de documents multimédias (en version film court métrage 7mn et 13mn, un site web et un CD-ROM) portant sur la simulation des aménagements architecturaux et urbains de l'extension de l'hôtel de ville de Marseille. Juin 2001 Farid AMEZIANE, Michel FLORENZANO, Jean-Claude GOLVIN, Fabricia FAUQUET, Laure LOPEZ, Romaric PAOLI Conception et réalisation d'un site web portant sur le capitole de Oudhna (Uthina) en Tunisie. Restitution archéologique d'un temple de la ville antique. http://www.map.archi.fr/oudhna Juin 2001 1 Jean-Claude BIGNON responsable, en collaboration avec Yasmina BELBLIDIA INTERMATBOIS Réalisation d'un module de formation sur le matériau bois. Consultable depuis mars 2001. CRIT/CNDB 1 Jean-Claude BIGNON, en collaboration avec Damien. HANSER CD-ROM « Technobois » CD Rom sur les technologies courantes de construction en bois. Version 1- mars 2001. Edition/diffusion CNDB. 1 FabriciaFAUQUET, Laure LOPEZ 1 Restitution numérique de la Maison d'Africa Travaux numériques concernant ce projet, regroupant images, animations et site web Publications Page 403 Page 404 Marseille - avril 2001 Daniel LEONARD 1 « Cours de géométrie » Réalisation d'un module de formation sur Internet à l'usage des étudiants des Ecoles d'Architecture Herve LEQUAY, Xavier MARSAULT et all 1 « La Cité Industrielle de Tony Garnier » Maquette de navigation en temps réel dans la « Cité Industrielle », disponible sur station Unix SGI ou sur PC, modélisée puis visualisée avec les logiciels MultiGen et Vega (société américaine Multigen-Paradigm). Un cédérom de démonstration Mac/PC contenant une vidéo exportée en temps réel, un site exploratif et une application permettant la visite en 3D temps réel de la cité (PC, Pentium III 600 minimum, 256 Mo de Ram, carte graphique : consulter MAP-Aria). Disponible en automne 2001. Renato SALERI, Bruno QUEYSANNE 1 « L'Urbatecture de Pienza » Premier tirage en juin 2001 à 2000 exemplaires, distribués par le Ministère de la Culture et de la Communication. Borne interactive dérivée de « l'Urbatecture de Pienza » pour l'exposition permanente « A la recherche de la cité idéale », Saline Royale d'Arc-etSenans, Institut Claude-Nicolas Ledoux. Installation en juin 2001. 2000 Farid AMEZIANE et Michel BERTHELOT 1 « Les aménagements de l'Hôtel de Ville à Marseille » Conception et réalisation d'un film en court métrage de 7mn portant sur la simulation des aménagements architecturaux et urbains de l'extension de l'hôtel de ville de Marseille. Septembre 2000 Salim BEBLIDIA CD-ROM « Restitution de l'état originel de la Villa Majorelle » Visite virtuelle interactive à partir de documents Quicktime MAP-Crai. janvier 2000 1 Salim BEBLIDIA, Pascal HUMBERT, Jean-Claude BIGNON CD-ROM « Maquettes bois » Octobre 2000 1 Pierre DRAP Le site de la fouille du Grand Ribaud F http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr 1 1999 Jean-Claude BIGNON responsable, en collaboration avec Pascal HUMBERT et Olivier CUNIN. CD-ROM « PLASTIcité : Les matières plastiques dans l'architecture » septembre 1999. Edition/diffusion SPMP. Prix spécial du jury FIMBACTE 99 1 Jean-Claude BIGNON responsable, 1 en collaboration avec Gilles HALIN et Pascal HUMBERT « DOCMAT » Logiciel de gestion de la documentation technique sur les Page 404 Publications Page 405 produits du bâtiment. Centres de ressources techniques des Ecoles d'architecture de Nancy et Strasbourg. 1997-1999 Jean-Yves BLAISE, Anne Durand www.archi.fr www.archi.fr/DAPA www.archi.fr/UIA www.archi.fr/RECHERCHE www.archi.fr/ECOLES www.archi.fr/CAUE_PACA/ www.archi.fr/MIARA www.archi.fr/SAARA www.archi.fr/SIRCHAL/seminair/sirchal1/ 1 Pierre DRAP 1 Le site du groupe de travail VII : Photographie du CIPA en France, Comité International de Photogrammétrie Architecturale http://wg7.gamsau.archi.fr 1998 Farid AMEZIANE Participation à la conception et réalisation du serveur Internet relatif à l'Architecture des Stades pour la Coupe du Monde 98 en liaison avec les écoles d'architecture de Paris Val de Marne, Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Lyon « Le Stade Vélodrome de Marseille ». Juin 1998 1 Farid AMEZIANE et Renato SALERI Conception et réalisation du serveur des Conseils d'Architecture, de l'Urbanisme et de l'Environnement (CAUE). Novembre 1998 1 Pierre DRAP Le site de l'Arpenteur http://arpenteur.gamsau.archi.fr 1 Pierre DRAP Le site du CIPA en France, Comité International de Photogrammétrie Architecturale http://cipa.gamsau.archi.fr 1 Herve LEQUAY et all 1 « Parcours d'Opéra » CD-Rom français - anglais Mac-PC. Présenté : au Midem 98, Cannes, stand de l'Opéra National de Lyon, au Milla 98 (sélection des sociétés d'auteurs de la SCAM et de la SACD), Cannes, à Faust 98, Toulouse, aux « Assises de l'innovation », CNRS/Ministère de l'Education Nationale, Marseille, 98, finaliste au prix Möbius France 98, aux Journées du patrimoine 98, Opéra National de Lyon : présentation du CD-Rom, aux Journées du patrimoine 99, Opéra National de Lyon : présentation sur vidéo d'un extrait du CD-Rom, à la presse : Pixel 3D, Parpaings. Premier tirage en 1998 à 2000 exemplaires distribués par l'Opéra National Publications Page 405 Page 406 de Lyon ; deuxième tirage en janvier 2000 à 1000 exemplaires, distribués par la Région Rhône-Alpes dans les lycées et collèges ; troisième tirage en juin 2001 à 2000 exemplaires, distribués par le Ministère de la Culture et de la Communication. MAP-Aria et all 1 « Serlio à Lyon », borne interactive, conçue pour l'ESA n°5049 de l'Institut d'Histoire de l'Art, présentée en novembre et décembre 98 à la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, Lyon. Réalisation d'une installation interactive au format VRML à l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux du CAUE 69 (en collaboration avec Anne christine Chevalier) - septembre 2000. Site « Strates », intranet/internet du troisième cycle « Stratégies contemporaines » de l'EAL, enseignants responsables Lequay/Blaise/Plais ; http://www.lyon.archi.fr/STRATES Site lyonnais des stades de la coupe du monde de football, en collaboration avec des étudiants de l'école d'architecture de Lyon (atelier Réalité Virtuelle). Site du CAUE du Rhône, collaboration avec le MAP-Gamsau pour la réalisation du méta-site des CAUE. 22 Documents vidéo 2000 MAP-Crai Les bas-fourneaux de Lercoul Association Pyrene, Université de Toulouse le Mirail, MAP-Crai 1 Exposition 2000 Fabricia FAUQUET 1 2001 « Du Nil à Rome : une réalité virtuelle » 18 avril / 28 mai 2000 (Bordeaux) 23 avril au 2 juin 2001 (Madrid) A la DRAC d'Aquitaine de Bordeaux, une exposition relative à l'univers de la modélisation numérique est proposée dans le cadre du programme de recherche ICONIC développé au sein de l'Institut Ausonius (UMR 5607, Maison de l'Archéologie). Supports de cours Nb : 12 2001 Jean-Pierre PERRIN 1 Généralités sur la synthèse d'image, interfaces et outils Présentation PowerPoint du module « Informatique Graphique » du DESS Image Numérique et Interactivité (Université Henri Poincaré). 37 d. Les techniques de modélisation polygonale et Nurbs Page 406 Publications Page 407 Présentation PowerPoint du module « Informatique Graphique » du DESS Image Numérique et Interactivité (Université Henri Poincaré). 57 d. Les techniques d'animation Présentation PowerPoint du module « Informatique Graphique » du DESS Image Numérique et Interactivité (Université Henri Poincaré). 91 d. Les techniques de rendu Présentation PowerPoint du module « Informatique Graphique » du DESS Image Numérique et Interactivité (Université Henri Poincaré). 60 d. 2000 Patrick PÉREZ 1 méthodes et introduction aux techniques de recherche bibliographiques Mastère « Architecture et Développement durable », Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) et Ecole d’Architecture de Toulouse, 2000. Jean-Pierre PERRIN 1 La synthèse d'image : Introduction à Maya Cours du module « Informatique Graphique » du DESS Image Numérique et Interactivité (Université Henri Poincaré). 121 p. Histoire de la représentation architecturale Présentation PowerPoint du module « Modélisation figurative » du DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis (Université Henri Poincaré). 59 d. Modélisation figurative Présentation PowerPoint du module « Modélisation figurative » du DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis (Université Henri Poincaré). 25 d. Introduction à la sémiologie graphique Présentation PowerPoint du module « Modélisation figurative » du DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis (Université Henri Poincaré). 23 d. Modélisation informatique Présentation PowerPoint du module « Modélisation figurative » du DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis (Université Henri Poincaré). 58 d. 1999 Farid AMEZIANE « Maquette numérique et projet d'architecture - Gestion des documents électroniques et de leur évolution » Cours et TD dans le cadre du module de projet de troisième cycle M51.1 « De l'esquisse à l'exécution » de l'EAML. Avril 1999 1 Jean-Yves BLAISE Éléments de html: points de syntaxe et exemples Guide d'introduction au langage HTML en ligne 1 Patrick PÉREZ les sociétés amérindiennes Pueblo et leur milieu Département de Géographie, Université de Paris VIII-St Denis, 1999, 2000. 1 1998 Farid AMEZIANE « Les outils de la production de bâtiment » Cours Optionnel du DEA « Productique et Informatique » de l'Université d'Aix - Marseille III, Mention Architecture - Support de Cours et Transparents, 16 pages. Juin 1998 Publications 1 Page 407 Page 408 Jacques AUTRAN Cours SIG 3è année EAML, M34 sous PowerPoint ; Mise en réseau sur Internet, http://www.marseille.archi.fr/M34/ 1 Michel BARRUÉ architecture, paysage, réglementation IUP de génie civil, Université Paul Sabatier Toulouse III, 1998 –2001. 1 Jean-Henri FABRE paysage et représentation IUP de génie civil, Université Paul Sabatier Toulouse III, 1998 –1999. 1 Patrick PÉREZ la question du paysage et de ses représentations en anthropologie DEA « Territoire, Environnement, Aménagement et Paysage » de l'Université de Toulouse Mirail, 1998-2001. 1 Patrick PÉREZ 1 les gestes dans les cultures amérindiennes DEA « Le geste lié à la parole » ENS Fontenay-St Cloud et Université de Franche-Comté, 1998. 12 Page 408 Publications COOPERATIONS Collaborations scientifiques en France 411 Collaborations scientifiques à l’étranger 413 Partenaires publics et privés 414 Sommaire Page 411 Collaborations scientifiques en France Centre Ausonius (UMR CNRS 5607) Maison de l'Archéologie Université Michel de Montaigne 8, Esplanade des Antilles 33607 Pessac Cedex France Maison Méditerranéenne de la Recherche en Sciences de l’Homme - MMRSH Pôle villes Aix en Provence L’ENSAIS - École Nationale des Arts et Industries de Strasbourg. Pierre GRUSSENMEYER Maître de Conférences Le CIPA Le comité International de Photogrammétrie Architecturale. Le DRASSM - Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines. Luc LONG, Conservateur en Chef du Patrimoine MENSI SA Xin CHEN 30, rue de la Fontaine-du-Vaisseau 94120 FONTENAY SOUS BOIS CEA - LETI Thierry COLLETTE CEA/SACLAY F91191 Gif-sur-Yvette CEDEX France Telecom, HDM-DIH Pascal LERAY 4, rue du Clos-Courtel - BP 59 35512 Cesson Sévigné Laboratoire Métiers de l'Histoire de l'Architecture Dir. Bruno QUEYSANNE École d'Architecture de Grenoble. Le LAMM Andréas HARTMANN-VIRNICH Maître de Conférences Le GRIM - Groupe de Recherche en Informatique et Mathématiques Université de Toulon et du Var. Christian NGUYEN, Maître de Conférences à l’Université de Toulon et du Var Laboratoires iMagis de Grenoble (IMAG) et LIGIM de l’Université Lyon I Coopérations Page 411 Page 412 Dans le cadre du projet régional D.E.R.E.V.E. (cf. projet de recherche joint UMR 7503 LORIA : Équipe ISA (Image, Synthèse et Analyse) Responsable : J.C. PAUL Équipe ECOO (Environnement pour la COOpération) Responsable : C. GODART UMR 7630 DCPR : Équipe GRAPP : M.L. VIRIOT UMR 220 LOUEST : Équipe LAREA : F. SCHATZ Laboratoire de traitement des métaux (F. MIRAMBET) Musée de l'histoire du fer (Jarville) Association PYRENE (Université de Toulouse Le Mirail) : C. DUBOIS Page 412 Publications Page 413 Collaborations scientifiques à l’étranger Institut HAiKZ, Faculté d'Architecture de l'Université Polytechnique de Cracovie (Pologne) Instytut Historii Architektury i Konserwacji Zabytków Wydział Architektury Politechniki Krakowskiej ul. Kanonicza 1. 31-002 Kraków, PolandInstitut National du Patrimoine Place du château Bab Ménara 4 1008 Tunis Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle 20, rue 8010 Montplaisir BP 345 – 1002 Tunis GIDCAD Université de Belgrano, Faculté d’architecture Buenos-Aires Argentine École d'Architecture, Université de Montréal Chaire des Études Architecturales, Jean-Pierre CHUPIN Laboratoire NXI GESTATIO Département Design de l’université du Québec à Montréal, Nicolas REEVES École Française d'Extrême Orient (Siemreap, Cambodge) École Française d'Athènes Service des Sites et Monuments Nationaux du Luxembourg Université Catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique) École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) DMG (Design Machine Group) University of Washington (Etats-Unis) Soprintendenza Archeologica per la Toscana La Direction Générale d’Archéologie de Florence (Italie) Coopérations Page 413 Page 414 Partenaires publics et privés Ville de Romans Mission Affaires Européennes et Internationales 4, rue Saint Just 26100 Romans sur Isère ADMITECH APOLLOR Association pour l'étude et l'application des matériaux polymères et composites en Lorraine CNDB Comité National pour le Développement du Bois CNET Centre National d'Études sur les Télécommunications de France Télécom Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine EDF Mécénat Technologique et Scientifique et Délégation Régionale de Lorraine Institut National de Recherche sur la Sécurité MEDIA Construct Association pour le développement et l'utilisation des NTIC dans la construction OTUA Office Technique pour l'Utilisation de l'Acier CIM Béton Centre des Industries Manufacturières du Béton SPMP Syndicat des Producteurs de Matières Plastiques UNSFA Union Nationale des Syndicats Français d'Architectes Ville de Strasbourg Ville de Nancy Union Internationale des Architectes – UIA 75016 PARIS MENSI PARIS Page 414 Publications RAPPORT FINANCIER FINANCIER Sommaire Ressources 1998 - 2001 1998 1999 2000 2001 CNRS Soutien du prog. Scientifique 130 000 112 000 122 000 150 000 Total CNRS 130 000 112 000 122 000 150 000 Ministère de la Culture Fonctionnement Maintenance matériel 483 002 361 526 541 806 378 428 541 806 378 428 541 806 378 428 Total DAU 844 527 920 234 920 234 920 234 Total du soutien de base 974 527 1 032 234 1 042 234 1 070 234 Divers 619 826 316 000 416 157 568 395 Total des actions incitatives 619 826 316 000 416 157 568 395 CNRS MCC/DAU Autres 0 505 804 0 359 532 0 321 906 100 000 0 135 000 Total des subventions d'équipement 505 804 359 532 321 906 235 000 3e cycle et formation permanente 208 955 150 502 150 502 78 773 Total des subventions pour la formation 208 955 150 502 150 502 78 773 Total des ressources 2 309 113 1 858 268 1 930 799 1 952 402 1. Soutien de base 2. Soutien sur actions incitatives 3. Subvention d'équipement 4. Crédits de formation RAPPORT FINANCIER ADMINISTRATIF Sommaire Nom du document: RENOUV-2002.doc Dossier: C:\Documents and Settings\mfl\Mes documents\FLORapp\RENOUVELLEMENT\FLO\Map\RAPPORT Modèle: C:\Documents and Settings\mfl\Mes documents\RENOUVELLEMENT\FLO\MAP\RAPPORT\ModelRapport.dot Titre: RAPPORT D’ACTIVITÉS Sujet: Auteur: MAP CNRS/MCC 694 Mots clés: Commentaires: Date de création: 02/10/01 00:28 N° de révision: 2 Dernier enregistr. le: 02/10/01 00:28 Dernier enregistrement par: mfl Temps total d'édition: 0 Minutes Dernière impression sur: 02/10/01 08:39 Tel qu'à la dernière impression Nombre de pages: 419 Nombre de mots: 110 054 (approx.) Nombre de caractères: 627 311 (approx.)