Article de presse Journal de Morges

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La Longeraie, un futur écoquartier
Journal de Morges
Vendredi 5 octobre 2012
Un projet
ambitieux
pour la ville
mis à l’honneur, les habitants –
ainsi que la population morgienne – pourront profiter d’un
parc de promenade, où loisirs,
jeux et détente seront les maîtres
mots.
Par Aude Haenni
| A pied ou à vélo
MORGES R ECOQUARTIER LA LONGERAIE
Et pour valoriser ces espaces publics paysagers, la mobilité douce
est bien évidemment de mise.
«Deux parkings souterrains seront créés afin de limiter le trafic
automobile en surface. Nous
avons une volonté d’éviter de
faire des transits», souligne l’ur-
La Municipalité a
présenté l’avantprojet du PPA
La Longeraie en
début de semaine.
Cet écoquartier
pourrait accueillir
2200 habitantsemplois dans un
cadre novateur.
Grâce à la
termaculture,
les habitants
pourront participer
à la vie de quartier,
rencontrer
leurs voisins.
Ce sera une façon
de vivre
différemment
«L
e plan partiel
d’affectation La
Longeraie va résoudre une partie des problèmes de logements
de la ville de Morges. De plus,
l’urbanisation originale et dynamique tiendra compte de l’histoire du site, et préservera des
zones paysagères. C’est un point
très important pour nous.»
C’est par ces mots que le syndic Vincent Jaques a présenté en
début de semaine l’avant-projet
du PPA La Longeraie. Un projet
important qui, au terme de son
développement, devrait accueillir environ 1700 habitants et
quelque 300 emplois.
Si ce futur quartier répond à
une demande en logements toujours plus présente, il est à relever que l’aménagement de La
Longeraie sera des plus novateurs. En effet, l’idée est de créer
un écoquartier, où la qualité de
vie environnementale – mais
aussi sociale – sera mise en avant.
Mandaté par la ville de Morges, un groupe d’étude s’est penché sur ce projet ambitieux.
Parmi celui-ci, Envar Sàrl, un
bureau d’urbanisme nyonnais.
Près de la campagne et à deux pas du centre-ville, le quartier de la Longeraie est considéré comme un site stratégique. DR
Concrètement
Il est à noter que la commune est propriétaire des deux tiers de ce
terrain de 91 000 m2. «C’est un bon achat, même si cela avait fait
couler pas mal d’encre à l’époque. Mais maintenant, nous pouvons
faire ce que nous souhaitons, sans négocier avec les promoteurs, se
réjouit Yves Paccaud, municipal de l’urbanisme. Nous pourrons offrir
des immeubles diversifiés et surtout abordables.» Il n’empêche qu’il
faudra attendre encore quelques années avant de voir le quartier de la
Longeraie terminé. En effet, le dossier sera déposé aux services de
l’Etat de Vaud vers la fin de l’année pour un examen préalable. Puis
l’enquête publique aura lieu fin 2013 et le projet sera soumis au
Conseil communal au printemps 2014. L’entrée en vigueur du PPA se
fera début 2015 et ce n’est qu’à l’horizon 2015-2017 que les premières
constructions devraient voir le jour.
«Par sa position géographique
particulière, entre ville et campagne, nous avons pu travailler sur
une belle structure de territoire.
Nous avons avant tout voulu
garder la notion d’agriculture,
qui fait l’identité du site», tient à
préciser David Prudente, architecte.
| Un jardin en ville
Il a donc été décidé de restreindre l’espace d’aménagement des
immeubles afin de préserver le
côté agricole du lieu. Pour ce
faire, le quartier possédera deux
grandes aires de 1,5 hectare. La
particularité d’une de celle-ci? La
création d’un site de permaculture. «Il s’agit de conjuguer un
espace maraîcher, paysager et ludique. Une association sera mise
en place où les gens pourront se
proposer pour aller planter et
récolter des légumes. Une maison de quartier est aussi prévue
au programme, où il sera possible de venir faire son marché,
explique David Prudente. C’est
une façon de vivre différemment, de participer à la vie de
quartier!» Les espaces verts étant
baniste Laurent Bertschi. De
nouvelles liaisons ont aussi été
pensées pour pouvoir se déplacer
à vélo ou à pied. «La distance en
transports publics serait même
plus courte qu’en voiture.»
Pour terminer, les nouvelles
constructions seront mises en relation avec les bâtiments actuels,
afin de s’intégrer au «patchwork»
actuel. Au nord, se construiront
des immeubles de plusieurs étages. A l’est seront regroupées des
villas urbaines et c’est au sud que
les commerces et entreprises feront écho à la zone commerciale
de la Gottaz.
| Solution adéquate?
En résumé, ce futur quartier de
la Longeraie est un bien beau
projet qui ne demande qu’à être
validé. «Nous sommes dans une
région pénalisée en terme de logements et voulons trouver les
solutions adéquates. Nous espérons que les gens adhéreront et
accepteront ce projet», conclut
Vincent Jaques. |

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