Où allons-nous - Syndicat Général Force Ouvrière Air France

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Où allons-nous - Syndicat Général Force Ouvrière Air France
Roissy, le 10 septembre 2010 - Bureaux Centraux - n° 35/10
Facilités de transport :
Où allons-nous ?
Fermeture des agences GP, « tout » sur Internet
La fermeture prochaine des dernières agences GP dédiées aux personnels d’Air France est déjà
annoncée : Montreuil, Paray et la cité PN de Roissy. Ces fermetures viennent s’ajouter à celles des
antennes GP des aéroports de CDG et d’Orly ainsi qu’à la longue liste des fermetures de services
contribuant, par le biais éventuel des nouvelles technologies, à la réduction des coûts sur le dos des
salariés. Une fois encore, proximité et conseils avisés cèdent la place à la seule rentabilité.
Les agences GP traitent des demandes qui ne peuvent être satisfaites par GPnet. Il arrive aussi
régulièrement qu’elles se substituent au site internet lorsque celui-ci est défaillant. Quelles seront
dorénavant les alternatives en cas de dysfonctionnement de GPnet ?
Par ailleurs, et ce n’est pas le moindre souci, comment se fait le reclassement des salariés de ces
services qui, dans des équipes peu nombreuses, sont souvent oubliés ?
Notre Syndicat revendique le maintien des antennes GP en face à face afin de permettre de pallier
humainement les problèmes ne pouvant pas être résolus sur GPnet.
Les « agences Facilités de Transports » servent aussi à prendre le relais lors de défaillances
techniques et elles permettent aux retraités n’ayant pas d’accès internet de continuer à bénéficier de
leurs acquis qui n’ont pas à être remis en cause de quelque façon que ce soit !
Déjà, Air France a transféré son service interne d’assistance GP à sa filiale Blue Link. Cette
opération se révèle catastrophique sur le plan économique car le coût de revient est plusieurs fois
supérieur à ce que représentait au préalable le traitement interne. Malgré la bonne volonté de ses
salariés, que dire du délai d’attente à Blue Link et de l’absence du rôle de conseil.
Suppression des GP sur plus de 70 % des compagnies aériennes
En transférant à GPnet les missions aujourd’hui imparties aux agences GP, la Direction prétend
encore faire des économies. Plus sournoisement, elle en profite pour réduire de manière significative
nos acquis.
A compter de novembre 2010, Air France suspendra les accords ZED passés avec la majorité des
compagnies aériennes. Cette décision unilatérale serait due « à une recommandation IATA visant à
supprimer les billets ZED sous forme de papier au profit de billet électronique ».
er
Le Dôme  bât. 5  1 étage  Tél. 01.41.56.04.54/55/56  Fax 01.41.56.04.59  Email : [email protected]  Site internet : sgfoaf.fr
Sans aucune information préalable et avec beaucoup de zèle, la Direction, ayant déjà développé une
application autorisant l’émission des billets ZED via GPnet, s’empresse d’appliquer cette
recommandation.
La difficulté majeure, c’est que tous les accords avec les compagnies qui n’auront pas migré vers un
système « tout informatique » équivalent seront suspendus. En clair, alors que la plupart des
compagnies continuent à émettre des billets ZED papier, Air France prive l’ensemble de ses salariés
de billet GP sur plus de 70 % des compagnies aériennes. Pour information, Lufthansa a choisi, afin
de ne pas pénaliser ses salariés, d’attendre 2012 pour basculer les billets ZED sur le « tout
électronique » !
Faut-il voir un rapport entre la fermeture des agences GP et l’émission sur GPnet des billets ZED qui
représente une grande partie de leur activité ?
Force Ouvrière exige le maintien des billets ZED papier avec les compagnies concernées par la
suspension des accords sur la migration au billet électronique. Nous demandons aussi que soit mise
en place une procédure pour permettre l’émission de billets ZED sur les compagnies qui auront opté
pour une technologie différente de celle d’Air France.
DV.PI, un Etat dans l’Etat
Il existe un fief de non droit dans notre Compagnie, où l’on décide de sanctions contre les salariés, le
plus souvent au mépris du droit de la défense puisque les procédures de sanctions prévues dans la
Convention d’Entreprise ou par le Code du Travail ne sont pas appliquées. Le mot d’ordre de cet Etat
dans l’Etat semble être la disparition progressive de nos GP. Qu’il s’agisse de tarification ou de
conditions d’utilisation, tout y passe.
Il s’agit de DV.PI (Direction des Voyages du Personnel et de l’Interline), Direction qui s’évertue à
transformer nos facilités de transport en usine à gaz prête à exploser. Mais, dans le même temps, les
avantages donnés par l’interline (billets et séjours) sont jalousement préservés au profit de quelques
responsables !
Nombreux sont les salariés qui sont confrontés aux embargos R1 décidés unilatéralement par la
Direction notamment sur les destinations Maurice et Bangkok. Tout aussi scandaleux, l’absence de
disponibilité R1 sur de nombreux vols courts, moyens et longs courriers pourtant largement ouverts à
la vente passagers !
FO exige la mise en place de procédures transparentes et équitables concernant les décisions de
sanctions vis-à-vis des salariés de la Compagnie.
Nous exigeons l’ouverture d’une véritable négociation concernant la gestion des R1, l’accès à la
réservation sur tous les vols et leur tarification. En effet, si nous ne perdons pas de vue les intérêts
économiques de l’Entreprise et si nous sommes conscients des exigences de l’URSSAF, nous
estimons que des solutions respectueuses à la fois des règles et des acquis sociaux des salariés
sont accessibles.
Pour le CI.FO.AF
Serge Benguigui
Pour le SG.FO.AF
Patrick Hurel
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Le Dôme  bât. 5  1 étage  Tél. 01.41.56.04.54/55/56  Fax 01.41.56.04.59  Email : [email protected]  Site internet : sgfoaf.fr