Marie-Gabrielle FABRE

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Marie-Gabrielle FABRE
Marie-Gabrielle FABRE
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Vit et travaille à Londres
De façon générale, la folie sonde l’âme humaine, la bêtise est partie de l’existence humaine et les
mythes, par leur laideur et leur impureté, offrent une idée de la vie et du divin.
Mon travail s’articule autour de l’idée de parodie, avec une jouissance non cachée pour la transgression des codes. Il s’agit pour moi de créer une mythologie contemporaine, à travers des personnages, des formes, des narrations qui conduisent à un univers onirique et absurde, fait de colères, de
labeur et de plaisir.
«L’Art du plasticien est jeu avec le rêve». Friedrich Nietzsche.
Porte-drapeaux, 2010
branches de bois, broderies sur soie, ficelle, tasseaux.
Cette pièce de bric et de broc, est comme une miniaturisation
de notre idée de l’Olympe, ou de l’Eden. Un jardin ( ou jardinet kitsch) peuplé de divinités dérisoires.
Golem, 2009
plâtre, bande de plâtre, grillage de poule, journal, peinture acrylique, 100cm/60cm/130cm.
Cette scuplture de taille moyenne, sorte de troll inachévé, balançant entre le personnage en carton pâte
des films des années 1970 et la créature sortie d’un rêve est une métaphore parlante de l’art, de l’acte
de créer, de manipulation de l’être, de la vie, aussi absurde soit-il/elle.
Broderie n°1: Manger
Broderie n°2: Bodybuilding
Broderie n°4: L’enfant-Roi
Broderie n°3: Football
Broderie n°5: Plastic dream
Ce travail de broderie commencé en août 2009 est une série d’icônes rejouant l’image du «saint»,
en rapport aux nouvelles addictions contemporaines, ou phénomènes sociaux.
Ce sont des bannières, des drapeaux, reprenant les codes du religieux populaire, interrogeant la
notion de sacré, le fonctionnement de l’attribution de symboles.
L’Entretien, 2009, Marie-Gabrielle Fabre et Eva Niollet
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L’Entretien est une vidéo réalisée en collaboration avec Eva Niollet qui fait suite à une précédente vidéo personnelle intitulée La Défense, réalisée quelques mois auparavant.
Il s’agit d’un renversement de situation et de prise de pouvoir entre deux personnages en huis-clos.
L’univers très kafkaïen de cette vidéo recèle sa part d’absurdité dans un rapport très ambigü de la
définition de l’être par rapport à l’autre.
Le renversement de pouvoir et de caractère des personnages s’effectue par une série de plans
portraits ou de parties de visages faisant se confondre les deux personnages (l’importance est aussi
donnée au maquillage et aux costumes, ainsi qu’aux expressions faciales). Les plans «très cinéma»
de cette vidéo dévoilent mon intérêt pour le septième art et la fascination qu’il exerce dans son
artificialité et son rapport à la vérité.
Vidéo écrite et réalisée par Marie-Gabrielle Fabre et Eva Niollet en 2009 à La Villa Arson.
Horror Movie Fake, 2010 DV PAL,
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Horror Movie Fake, réalisée début 2010 est une parodie de scènes dites classiques de films d’hor-
reur, en particulier chez Hitchcok. Le passage de la couleur au noir&blanc induit des passages d’un
monde à l’autre, où comment le cinéma influence l’art video et vice-versa.
Mon intérêt pour la parodie du cinéma tient aussi de l’explosion de la référence cinématographique dans
une auto-agression fictive dûe à la mise en scène du corps de l’artiste, une sorte de violence apprivoisée
à l’égard de soi.
Vidéo et bande son écrite et réalisée par Marie-Gabrielle Fabre ©, 2010.
La Nef des Fous, 2010.
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La Nef des Fous, est une vidéo réalisée en mai 2010, inspirée par le tableau de Jérôme Bosch
du même nom, peint en 1500, et par un texte de l’humaniste Sébastien Brandt écrit à la fin du
XV° siècle. Ils traitent de manière générale de la débauche et de la folie humaine.
Cette vidéo, séparée en trois tableaux ( «La Salle d’Attente», «La Cène», et «Fin Dérisoire»)
propose un parallèle avec le théâtre et notamment la pièce de Jean-Paul Sartre, Huis Clos, rédigée
en 1943, mais également avec le mythe de Faust (dont une partie de la bande son empruntée à
Gounod témoigne ).
Cette vidéo plus scénarisée que les autres, plus cadencée par la narration dont les dialogues
baigne dans une sorte d’orgie ubuesque, tout en empruntant aux contes de fées mis en scène par
Walt Disney, mais dont l’histoire se termine dans un sens inattendu.
Comme chez Luis Bunuel, un élément pertubateur vient faire basculer l’action dans une absurdité dont les codes nous échappent et vient reprendre le drame bourgois par le mime.
En cela, l’influence du cinéma marque mon travail, tant pour ses apports enrichissants en termes
d’images et de narration, que dans son rapport controversé à la réalité.
Comme dans les romans de Flaubert, la bêtise est une notion inséparable de l’existence humaine.
Vidéo écrite, réalisée, dirigée et composée par Marie-Gabrielle Fabre ©, 2010.
Avec l’aide de Céline Martin, make-up artiste.
Les Mythes selon Marie-Gabrielle Fabre
« Le travail de Marie-Gabrielle Fabre pourrait sans doute s’appréhender d’autant de façons qu’elle a
de pratiques (peinture, vidéo, installation, sculpture, son...) mais ce serait paradoxalement enlever à chacune
d’entre elles ce qu’elle a de singulier. En effet, il s’agit moins pour elle de tenter de faire le tour de ces disciplines que de trouver chaque fois un terrain d’expérimentations des mythes qui nous gouvernent. Ainsi présenté, ce travail peut paraître démesurément ambitieux, ou risque de passer pour pédant. Il n’en est rien car ce
qui se joue, que j’apparenterai, pour dire vite, à l’entreprise menée dans les « Mythologies » par Barthes, est
chaque fois investi sur un mode autodérisoire : le religieux côtoie la publicité via des broderies de grand-mères, le rite processionnel ressemble à une halte de scouts (bouts de bois et bouts de ficelle), le Golem à un troll
inachevé de char de carnaval, le drame bourgeois revêt les habits les plus kitsch des films de la Hammer, le
conte de fée tient du clip de recette de cuisine, etc... Bref, le signifiant se télescope avec le signifié, laissant les
« étiquetteurs » désemparés. On notera néanmoins que ce mode autodérisoire n’en est pas moins nécessairement sérieux dans l’approche technique et ce sont bien des réussites plastiques qui se trouvent problématisées
par Marie-Gabrielle Fabre ».
Arnaud Labelle-Rojoux

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