IRON MAIDEN à BERCY (75)

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IRON MAIDEN à BERCY (75)
IRON MAIDEN à BERCY (75)
IRON MAIDENLAUREN HARRIS – AVENGED SEVENFOLDPALAIS OMNISPORTS DE PARIS BERCY – PARIS (75)Le
1er juillet 2008
http://www.ironmaiden.com http://maiden.forumactif.comhttp://www.maidenfrance.fr http://www.myspace.com/ironmaiden
http://www.myspace.com/laurenharrisuk http://www.lauren-harris.fr http://www.avengedsevenfold.com
http://www.myspace.com/avengedsevenfold
C’est le Paris des grands soirs qui accueille Iron Maiden, celui baigné de soleil en cette chaude journée d’été mais aussi
celui bloqué par les embouteillages, grève de la RATP et travaux à gogo obligent … Alors forcément, quand en arrivant
Porte d’Auteuil après vingt minutes de cul à cul au sortir de l’A13 on vous annonce : « Porte de Bercy : + 1 heure », il faut
bien se résoudre à emprunter le chemin des écoliers … pour gagner un quart d’heure !
C’est pile poil pour le début du show de Lauren Harris que nous nous installons enfin dans un POPB pas encore plein
mais déjà surchauffé et c’est forte de son récent premier opus, « Calm Before The Storm », que la descendante du
bassiste fondateur de la Vierge de Fer va venir nous en présenter quelques extraits. Affublée d’un son épouvantable, la
jeune fille aux pieds nus et le power trio qui l’accompagne auront bien du mal à faire passer leur message dans une salle
distraite mais polie qui plie mais qui ne cède pas à leur rock pourtant bien servi sur album … A revoir dans de meilleures
conditions !
Un petit quart d’heure de changement de plateau et c’est à Avenged Sevenfold de venir nous cracher son rock metal
bourré de vitamines. Séduits par leurs albums lors de leur arrivée en France il y a tout juste deux ans, on attendait
mieux que la bouillie sonore que les Californiens nous serviront ce soir et même si l’énergie dépensée par un
M.Shadows bodybuildé arborant un T-Shirt Dantzig et bondissant sur scène faisait plaisir à voir, on regrettera forcément
que les guitares de Synyster Gates et de Zacky Vengeance n’aient pas pu parvenir de façon audible jusqu’à nous, d’autant
que les deux artificiers s’y connaissent en temps normal pour mettre à sac les scènes les plus résistantes. Dommage car
il y avait matière à se réjouir avec ce groupe …
Trente minutes pour installer le décor et c’est en montant le son sur le « Doctor Doctor Please » de UFO que le staff
Maiden fait lever la salle. Les lights s’éteignent et les écrans géants envoient une vidéo qui présente le groupe dans le
déroulement de sa tournée avec entre autres l’avion piloté par Bruce tandis que derrière résonne le riff balaise de «
Churchill Speech » … Fire ! On est parti dans un énorme « Aces High » qui donne immédiatement le ton de la soirée, Iron
Maiden est en grande forme et compte bien le faire savoir. Le décor pharaonique avec en backdrop un semblant d’Abou
Simbel avec Eddie dans le rôle de Ramsès rappelle bien évidemment « Powerslave » et c’est en envoyant « 2 Minutes To
Midnight » que Dickinson enfonce un clou qui n’est pas prêt de se tordre, quand bien même le son toujours aussi
mauvais vient sans cesse perturber les mélomanes. Les gradins ondulent et vibrent et le trio de guitaristes se lance
dans « The Trooper » juste après que le décor ait été permuté à la fin d’un excellent « Revelations » présenté en
Français par un chanteur toujours aussi charismatique. Exit les drapeaux de l’Union Jack, c’est maintenant vers « Wasted
Years » que Steve Harris et consorts nous emmènent, laissant à Nicko McBrain le soin de marteler des rythmiques boulet
de canon que chacun connaît depuis peu ou prou un quart de siècle.
On ne se lasse pas de retrouver le vieux répertoire de Maiden et c’est cette fois « The Number Of The Beast » qui vient
enflammer Bercy de ses multiples effets pyrotechniques qui ponctuent chacun des « 666 » que la foule scande en chœur
avec le groupe. La mascotte en peluche posée sur la grosse caisse n’en finit plus d’admirer un Bercy plein comme un œuf
et c’est en entamant « Can I Play With Madness » que Dickinson continue de faire monter le mercure dans une salle où
les gouttes de sueur commencent à devenir des flaques … Un nouveau changement de backdrop pour le titre le plus
épique d’Iron Maiden, « Rime Of The Ancient Mariner », et c’est en suivant Dickinson mot à mot que l’on chemine dans
cette macabre histoire très moraliste de bateau, d’albatros et de vengeance divine qui faisait déjà les grandes heures d’un
« Live After Death » appartenant au plus beaux trophées de guerre du groupe. Souvenirs, souvenirs …
Il est temps désormais de pénétrer à l’intérieur du Temple d’Horus et c’est avec « Powersalve » que Bruce en ouvre les
portes, les refermant ensuite pour nous emmener à ses côtés dans la ville futuriste de « Somewhere In Time » pour y
prendre une bonne dose de « Heaven Can Wait » avec encore et toujours son break accompagné aux chœurs par
quelques fans invités à venir partager la scène avec le groupe … Si Maiden ne surprend plus, il a toujours le mérite de
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régaler et c’est toujours ça de pris, d’autant que l’étape suivante du « Somewhere Back In Time Tour 2008 » nous
emmène vers un autre hymne, « Run To The Hills », qui sera suivi du non moins réjouissant « Fear Of The Dark » et de
son light show inondant une salle qui en reprend à l’unisson l’intro et le final ! On arrive enfin dans les early years du
groupe avec l’hymne « Iron Maiden » qui voit l’apparition d’Eddie en momie venu hanter un show débridé qui n’en finit
plus de rouler comme une bonne grosse machine bien rôdée … Fin du premier acte.
Pour son unique rappel, Iron Maiden mettra les petits plats dans les grands et c’est en flattant son public que Dickinson
revient à lui, lui rappelant que c’est parce qu’il est là que le groupe existe et lui promettant un nouvel album et une nouvelle
tournée pour les années à venir … Dave Murray sort quelques notes à la sèche et c’est « Moonchild » qui démarre la série
de trois titres qui nous est offerte en guise de désert ! Jannick Gers n’en finit plus de faire le pitre et Adrian Smith joue
comme un beau diable sur un « Clairvoyant » qui nous emmène vers un feu d’artifices sur lequel un autre Eddie, de la
génération « Somewhere In Time » cette fois, vient tirer la bourre au groupe sur le plateau. On sent que la fin est
proche et « Hallowed Be Thy Name » nous le confirme puisque ce sera traditionnellement le dernier titre d’un concert en
tous points identiques aux autres de la tournée. On le disait, Maiden est peut-être sans surprise, mais sacrément
efficace quand même ! Le public tente d’obtenir un second rappel pour le café et le digestif mais rien à faire, Bercy se
rallume et la salle se vide, fatiguée et moite mais enchantée d’un concert syndical de deux heures très réussi, hormis
quand même au niveau du son …
Encore quelques rencontres dans le déambulatoire et il est temps de retrouver les embouteillages parisiens toujours
aussi présents malgré l’heure ! Les souvenirs défilent et on revoit les images des vieilles tournées de la Vierge de Fer
et notamment les plus anciennes, celles du « Killer Tour », du « Beast On The Road », du « World Piece Tour », du «
World Slavery Tour » … Autant de dates qui ont fait de ce groupe une légende parfois décriée mais jamais abandonnée !
Depuis ces années bénies, il y a bien eu quelques changements de line up mais tout est rentré dans l’ordre, avec
simplement un troisième guitariste venu se greffer à un projet qui semble bien parti pour durer aussi longtemps que les
Rolling Stones. C’est tout le mal qu’on leur souhaite … et qu’on se souhaite d’ailleurs ! Iron Maiden est encore capable de
remplir Bercy deux soirs de suite après plus de trente ans d’existence et qu’on le veuille ou non, Eddie et ses sbires
appartiennent définitivement à l’histoire du rock. Ainsi soit il !
Fred Delforge – juillet 2008
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