Les Iroquois de l`Ontario Le groupe amérindien le mieux documenté

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Les Iroquois de l`Ontario Le groupe amérindien le mieux documenté
Les Iroquois de l'Ontario
Le groupe amérindien le mieux documenté en Ontario est certainement celui des
Iroquois de l'Ontario. Cela signifie que de tous les peuples reconnus du point de vue
archéologique dans la province, ce
sont les Iroquois de l'Ontario, et plus
particulièrement les Hurons, sur
lesquels nous pouvons nous prononcer
avec le plus de certitude.
Objets des Iroquois de l'Ontario :
A. Fragments de rebords de poteries typiques
(4).
B. Petite poterie d'enfant.
C. Petite herminette en pierre pour le travail
du bois.
D. Deux alênes en os.
E.
F.
G.
H.
I.
J.
K.
L.
M.
N.
Aiguilles en os pour fabriquer les filets.
Flûte ou sifflet en os.
Outil en bois de cervidé pour tailler la pierre.
Phalange de cerf travaillée, probablement fixée comme parure à un vêtement.
Pointes de flèche en pierre (2).
Grattoirs en pierre (2).
Peigne ou parure à chevelure en os dont il reste une seule dent.
Canine d'ours perforée ayant peut-être fait partie d'un collier.
Jeton en céramique perforé.
Pipes en céramique (4)
De 900 à 1300, le Sud de l'Ontario était occupé par deux populations étroitement
apparentées dont l'alimentation de base, fondée sur la culture du maïs, était complétée
par la pêche et la chasse.
L'emplacement de villages palissadés sur des collines facilement défendables témoigne
d'un état de guerre entre les diverses tribus. La présence des maisons longues
démontre que les grandes résidences multifamiliales avaient remplacé les constructions
unifamiliales.
Voici les principales évidences exposées par la recherche archéologique
:
⇒ les graines de tournesol, utilisées principalement pour leur huile, apparaissent dans les dépotoirs dès
l'an 1300.
⇒ en 1400, le haricot et la courge entrent dans l'alimentation de base.
⇒ des signes de cannibalisme sont relevés dès 1300 et cette pratique atteindra son apogée en 1500.
⇒ l'usage du tabac et de la pipe devient pratique courante dès 1350.
⇒ les villages grossissent et se multiplient après 1400.
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Les Iroquois du Saint-Laurent
En 1535, Jacques Cartier visita le village d'Hochelaga situé sur l'emplacement actuel
de la ville de Montréal. En 1603, Samuel de Champlain découvrit que le village
d'Hochelaga et d'autres situés sur les rives du Saint-Laurent avaient été abandonnés.
Des vestiges archéologiques attestent qu'entre 1535 et 1603, les Hurons de l’Ontario
participèrent à l'extermination des Iroquois du Saint-Laurent. Comme preuve, les sites
hurons de cette période possédaient en grandes quantités des poteries typiques des
Iroquois du Saint-Laurent.
On sait que les peuples iroquoiens adoptaient souvent les femmes et les enfants faits
prisonniers pendant les guerres mais tuaient les hommes. On sait également que ce
sont les femmes qui fabriquaient les récipients en terre cuite et les hommes, les pipes.
Ainsi, la céramique iroquoienne du Saint-Laurent trouvée dans les gisements hurons fut
vraisemblablement fabriquée par les Iroquoises du Saint-Laurent gardées en captivité
puis intégrées à la société huronne. Ces Iroquois cultivaient le maïs, le haricot, la
courge, le tournesol et le tabac et
habitaient dans de grands villages
fortifiés dont certains pouvaient
contenir jusqu'à 40 maisons longues et
abriter près de 2000 personnes.
Scène d'hiver à l'intérieur d'une longue
habitation des Iroquoiens du Saint-Laurent
Cette représentation de l'intérieur d'une longue
habitation des Iroquoiens du Saint-Laurent
montre les alcôves qu'occupaient les
différentes familles ainsi que le lien de ces
alcôves avec les foyers centraux, qui étaient
tous partagés par deux familles. Maïs, canots,
et autres objets sont entreposés dans la partie supérieure de la maison, près des chevrons enfumés.
C’est entre autres à cause des ressources animales du Saint-Laurent, particulièrement
l'anguille de l'Atlantique que la population augmente et que l’on observe la création de
grands villages permanents munis de palissades.
Les Iroquoiens du Saint-Laurent nous ont laissé certaines des plus belles poteries et
pipes qu'on puisse trouver. Ils utilisaient abondamment l'os pour produire des pointes
de flèche, des alênes, des crânes-trophées et des pipes en omoplates de cerf. Les
outils en pierre se constituaient de mortiers et de pilons pour moudre le maïs. Peu
après 1580, les Iroquoiens du Saint-Laurent disparurent et, en 1603, lorsque Samuel de
Champlain arriva sur le Saint-Laurent, leur ancienne patrie faisait l'objet de luttes entre,
d'une part, la Ligue des Cinq-Nations iroquoises, et d'autre part, les Hurons et les
Algonquiens du nord, qui avaient conclu une alliance.
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Les Algonquiens
Les tribus de langue algonquienne du Nord qui ont occupé l'Ontario se nomment
« Algonquins », « Saulteux » et « Cris ». Ces noms identifient des petites bandes
indépendantes de chasseurs unies par les liens du mariage et du clan et, plus
vaguement, par la langue et un mode de vie analogue.
Au Québec, les populations algonquiennes du nord comprennent les « Cris », les
« Montagnais » et les « Algonquins ». Vers 1500, la technologie était presque identique
partout, avec cependant des variantes occidentale et orientale.
La variante occidentale (à l’ouest) était très semblable à ce qu'on trouvait en Ontario, y
compris l'utilisation de la céramique et la peinture d'art sur des falaises. Une des
variantes orientales (à l’est) peut être observée dans le territoire occupé par les
Montagnais où le style des pointes de flèche est différent. On retrouve aussi un peu de
céramique le long de la côte nord du golfe du Saint-Laurent.
Objets algonquiens :
A. Fragments du bord de vases en céramique (5)
B. Grattoirs (2).
C. Gros outil en pierre écaillée probablement utilisé
pour préparer des peaux.
D. Variétés de pointes de flèche (5). Le spécimen
de l'extrême gauche fut fabriqué à partir d'un
morceau de bouilloire européenne en laiton.
E. Pipe en stéatite de qualité remarquable.
e
F. Fragment d'un vase en céramique du 12 siècle.
Ce genre d'article atteste des liens importants
avec les cultures du sud de l'Ontario.
G. Outil spécialisé en pierre, peut-être utilisé pour
percer les trous d'attache dans les armatures en
bois des raquettes et des canots.
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