protestatairesdeservi ces

Vous avez entre les
mains le dix-neuvième
numéro de Protestataires de
Services, le journal national
de Sud B2S et filiales.
Sud B2S et filiales s’est doté
d’un journal pour créer
davantage de liens entre les
salarié-es du groupe, faire
circuler toutes les informations concernant notre
entreprise mais aussi dans
une plus large mesure
concernant le monde du travail (loi des 35 heures,
retraites, refondation sociale…). Ce journal nous permet également de faire circuler nos analyses et nos
propositions et de nous
aider à mettre en place un
véritable rapport de force
entre nous (salarié-es) et
notre direction.
Protestataires de Services
est ouvert à toutes et tous les
salarié-es de B2S et de ses
filiales. Toute personne intéressée pour écrire un article,
donner son avis, émettre
une critique peut nous l’envoyer sur notre adresse mail
: [email protected].
Nous remercions toutes les
personnes ayant travaillé
pour ce numéro et nous
espérons que vous serez
nombreux et nombreuses à
nous rejoindre dans cette
aventure.
Bonne lecture à toutes et
tous !
PROTESTATAIRES
DE SERVICES
Numéro 19 du Journal du Syndicat Sud B2S et Filiales
Apocalypse N.A.O. !
Lors de l’avant dernier round des
NAO
(Négociations
Annuelles
Obligatoires) la direction a annoncé
qu’elle voulait bien “lâcher” la subrogation pour cette année. En gros, pour
elle, il n’y aura pas d’augmentation de
salaire ni de meilleur condition de travail. Oui, oui, vous avez bien lu : zéro.
Rien. Des clous. Des nèfles. Que
dalle. Peanuts. Argument de la direction? : l’entreprise va mieux mais ce
n’est pas encore la grande forme.
L’entreprise ne perd plus d’arg e n t
mais n’en gagne pas suffisamment,
blabla chiffre d’affaire qui stagne, blabla la concurrence, blabla les si on
vous augmentent tout partira en charge....etc.
sit à obtenir gain de cause auprès des
autres syndicats. La direction qui à
appris nos discussions en intersyndicale à déjà commencer à lâcher.
En effet lors de la dernière réunion la
direction à décider de rajouter à la
subrogation les éléments suivants:
Alors que le groupe B2S embauche à
tour de bras en France et continue de
créé des filiales au Maroc. On nous
explique que l’on devrait encore attendre pour obtenir une augmentation de
salaire. Ne serait ce pas normal qu’après 5 ans de non augmentation, la
direction redistribue une part des
richesses créé?
Comme nous le disions récemment: La seule bataille que
nous sommes sûr de perdre
c’est celle que nous livrons pas
Alors que faire?
Pour nous, il était urgent de réagir et
de faire un front commun entre tous
les salariés. Car seul l’unité des syndicats et des salariés pourra, à notre sens
faire bouger la drection. C’est pour
cela que depuis Juillet, le syndicat Sud
sollicite les autres syndicats via des
tracts ou par lettre, l’élaboration d’une
plate forme commune. Notre demande
était rester lettre morte jusqu’ici...
Comme vous avez pu le voir via un
tract commun, nous avons enfin réus-
• 1 jour supplémentaire de CP après 5
ans d’ancienneté.
• Augmentation de 0.1% sur le budget
des Oeuvres Sociales des CE pour ceux
ayant un taux inférieur à 1% à partir de
janvier 2009.
Devant ce premier recul, nous appelons maintenant tous les salariés CDI
et CDD à réfléchir sur une éventuelle
mobilisation si la direction ne cède
pas un minimum.
Dernière minute: Lors d’une
réunion ayant eu lieu le 10/12, la
direction a annoncé que si aucun
syndicat ne signait leur proposition d’accord, il n’y aurait rien
cette année. Devant ce coup de
pression, la CFDT a rompu le
cadre unitaire et s’est pliée aux
exigences de la direction en
signant cet accord... Les autres
syndicats ont tous refusés ce
chantage. Le syndicat Sud appel
les autres syndicats à organiser
d’ici 15 jours un débrayage.
Leader Maximo* : Nous aussi on t’aime !
*Par ce nom nous désignons notre PDG.
C’est avec une grande émotion que nous avons pris
connaissance de l’interview de notre patron, Maxime
Didier, dans la revue « Relation Client Magazine » de
Novembre 2008. Patron et principal actionnaire de
B2S, Maxime Didier est là depuis le début. Il est à l’origine du groupe B2S et de sa stratégie qui a provoqué
le licenciement de plusieurs centaines de personnes, la
fermeture de plusieurs sites et a cassé les droits sociaux
de l’ensemble des 2000 salarié-es de ce groupe.
Alors, en lisant cet article, nous nous attendions à un
Question du magazine: Quelles ont été les grandes
étapes de la vie de B2S ?
Réponse de Maxime Didier: « Dès le début, nous
avons pris le partir de servir au mieux nos clients et de
ne jamais les pénaliser dans les actions de restructuration. Nous avons donc regroupé, fermé et revendu des
sites, avec évidemment, le bruit social que ce type de
manoeuvre engendre inévitablement. Mais globalement
nous avons essayé de faire les choses du mieux possible
»
Réponse de SUD B2S et Filiales: Du mieux pour qui
? Comme le dit notre PDG, pour les clients et leurs
actions car pour les salarié-es de Pau, Médiatel,
Elucydée, CRM, Timing et dernièrement Rennes cela a
été un véritable cauchemar. Le bruit social qui dérange
notre PDG n’était certainement pas assez important vu
ce qu’il a fait à des centaines de salarié-es. On aurait
préféré que dans son bilan, notre PDG puisse dire qu’il
avait essayé de ne jamais pénaliser ses clients et ses
salarié-es. Malheureusement, pendant que notre direction encaissait les gros chèques, nous avons encaissé
dans bon nombre de cas le SMIC ou une lettre de licenciement.
Question du magazine (QM): En dehors des clients,
à quoi attribuez-vous ce redressement ?
Réponse de Maxime Didier: « A l’addition de 5 facteurs qui créent de la différenciation. Le premier, ce sont
des valeurs d’entreprise forgées autour du client, du service et de la performance »…… « Le deuxième facteur
tient à l’organisation de l’entreprise par filiales, avec à
leur tête des patrons.”......”Le troisième facteur, c’est
l’excellente qualité de nos équipes de management”....”
La culture d’entreprise qui met le client au centre, vous
avez une bonne qualité d’exécution: c’est le quatrième
minimum de reconnaissance de notre PDG. Surtout
quand le journaliste lui posa la question suivante : en
dehors des clients, à quoi attribuez-vous ce redressement?
Malheureusement, seul le mépris et les mensonges resteront gravés dans notre mémoire. Voici en quelques
lignes les principaux passages de cette interview ainsi
que nos commentaires. Un brin écoeurés, nous le sommes, mais pas plus étonnés que ça car ce n’est pas la
première fois que notre PDG se comporte ainsi…
facteur. Quant au dernier facteur, il s’agit de la couverture géographique, France et off-shore”.
Réponse de SUD B2S et Filiales: Bon qu’on se le dise
une bonne fois pour toutes, le télé-opérateur qui prend
ou émet des appels n’ est pour rien dans ce redressement. Cher collègue, vous qui n’avez pas été augmenté
depuis des années, vous qui avez perdu une parti de vos
acquis sociaux via la restructuration, vous n’avez rien
fait pour ce redressement. Et ceux qui pensent encore
que le groupe vit grâce à leur travail... revenez sur
terre... Pas la peine d’en rajouter, la réponse est suffisamment éloquente... ou tout simplement écoeurante.
QM: Douze ans après la création de B2S, quel
regard jetez-vous sur l’évolution de votre métier?
Réponse Maxime Didier:”Je regrette que l’on n’ait
pas encore réussi, collectivement, à faire valoir toutes
les belles histoires, les réussites, ces milliers de gens
recrutés par habiletés”.....”un métier qui a remis le pied
à l’étrier à beaucoup de jeunes et de gens. Je dis aussi
de “gens” parce que, au niveau des seniors, des handicapés ou encore des chômeurs de longue durée, nous
avons de superbes histoires. Les années passent et je
suis de plus en plus fier de ce que l’on fait de ce
métier”....
Réponse de SUD B2S et Filiales: On ne doit pas travailler dans la même société ca,r pour le coup, autant
nous sommes tous heureux d’avoir un travail, autant on
aurait aimé y aller avec le sourire et repartir avec une
qualification et un vrai salaire. Mais sincèrement, il ne
faudrait pas en rajouter, vu nos condition de travail et
les pratiques de management développées sur certains
sites... Mais bon à première vue notre PDG nous fournit du travail par pitié... En ce qui concerne les regrets,
il ne tient qu’a lui d’améliorer les choses.
Question: Mais comment mieux le faire savoir?
Réponse de M.D.: “Lorsqu’on nous dit “Vous êtes les
ouvriers du 21e siècle”, je suis à la fois fier et déçu. Déçu que
cela soit devenu un thème péjoratif - et d’est un problème de
société et, en même temps, fier, parce que, par rapport à la
mine ou au travail à la chaîne, nos collaborateurs sont assis
sur des sièges ergonomiques, dans des locaux climatisés,
pratiquent un vrai métier qui a du sens”...
Réponse de Sud: Nous passons sur le reste de la réponse où,
en gros, Mr Didier nous explique que la diabolisation des
centres d’appels est due aux syndicats qui ne cherchent qu’à
recrute,r quitte à insulter, le métier. Mais restons centrés sur
nos conditions de travail: est-ce que vous reconnaissez les
vôtres? Sièges ergonomiques? Locaux climatisés (cela
dépend des sites) ?... Bon au moins il n’a rien dit sur les
salaires mirobolants touchés par les télé-opérateurs. Mais est
ce que notre métier ne serait pas dévalorisé par les pratiques
du management , par la course à la productivité et non à la
qualité ? Par des horaires ultra flexibles ? Ou encore à cause
des salaires ou des temps partiels imposés?
QM: Comment jugez-vous l’évolution des relations avec
les donneurs d’ordres?
Réponse de MD:“nos collaborateurs sont en CDI, nous les
formons”...
Réponse de Sud: Avis aux CDD: votre contrat est une
erreur donc nous vous conseillons d’aller voir votre RH pour
qu’il requalifie votre CDD en CDI. Pour les formations, nous
sommes tous en attente d’acte...
Voilà pour nous, cette interview est tout simplement scandaleuse car l’article ne met en aucun cas en avant le travail des milliers de salarié-es de ce groupe.
De plus, il est mensonger de présenter les salarié-es de
B2S comme des nantis avec des CDI ou des sièges ergonomiques.... En clair, nous devrions être heureux de travailler à B2S. La réalité es,t bien entendu, toute autre...
Pour cela, il suffit de voir le taux de turn-over, d’absentéisme ou tout simplement le nombre de salarié-es stressé-es et sous médicament.
En ce qui concerne les conditions de travail, cela dépend
de chaque site, mais des sièges ergonomiques cela reste
dans le domaine du rêve hormis peut être celui de nos
directeurs. Pire, sur certains sites, nous ne disposons pas
d’un casque ou d’une carte d’accès par personne.
Au vu de l’article, nous exigeons donc de Maxime Didier
qu’il fournisse pour Noël un siège ergonomique, un
casque personnel, un CDI et des formations adaptées en
répondant à la demande de chacun (gestion du stress,
management, qualité...)
Les News de B2S....
Valenciennes : Turn-over dans un article à
la voix des échos, la direction de B2S
annonce fièrement un turn-over de 10%.
Etrangement, le chiffre se transforme en
20% dans les données officielles de l’entreprise. La blague continue quand la
Direction se vante de vouloir fidéliser les
salarié-es en offrant des CDI. Rappelons
les chiffres fournis en mai dernier par la
direction pour ce site : 518 personnes dont
seulement 308 CDI...
Valenciennes Bis: Après la direction, c’est
les syndicats qui s’y mettent pour vanter le
modèle social de B2S. Toujours dans le
même article, nous avons le droit de la part
de la CFTC de B2S à une déclaration d’amour: « L'entreprise ici a déjà sept ans, et
c'est la vitrine du groupe », dit Jean-Marie
Lanselle (CFTC). Pour lui, l'annualisation
permet les augmentations d'effectifs, mais
elle pose aussi de « grosses contraintes qui
doivent être négociées ». Sa conclusion : «
B2S nous demande la flexibilité, mais sait
aussi être souple. Pour négocier, il faut être
deux ».
En effet l’accord de flexibilité prévoit de
faire travailler les salarié-es entre vingt
heures et quarante-quatre heures selon les
pics d'activités. Ce qui nous inquiète dans
l’histoire c’est vraiment le fait d’être deux
pour négocier... Car, pour nous, être d’accord avec une telle annualisation nous
paraît anti-syndicale. Est ce que la CFTC a
pensé au bien être des salarié-es avant de
signer un accord qui précarise énormément
leur vie ? Nous ne savons pas de quoi parle
notre collègue quand il parle de vitrine
mais certainement pas de vitrine sociale...
Paris : Après avoir abandonné le projet de
fusion des sociétés de Paris, revoilà la
direction sur ce sujet. On ne pourra pas dire
que B2S perd le nord quand il s’agit d’inventer des moyens pour casser les acquis
sociaux des salarié-es.
Enquête: « Bien vivre sa vie sociale quand on est travailleur handicapé »
Dans le cadre de la négociation d’un accord relatif à l’emploi des personnes en situation d’handicap sur le
groupe de B2S, nous vous adressons une question afin de savoir ce que vous en pensez et comment vous
percevez la situation dans ce domaine
Pensez vous que les systèmes d'accès sur le site soient accessibles pour tou-tes les salarié-es ?
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Est ce que vous pensez qu’il devrait y avoir des travaux ? Si oui lesquels?
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Le nombre de places accessibles dédiées sur le parking vous semble-t- il suffisant ? Sont-elles bien situées?
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Pensez vous que les conditions de travail au poste permettent actuellement d'accueillir un-e salarié-e handicapé-e ?
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Est-ce que l’entreprise devrait fournir ou acheter du matériel afin de favoriser le travail des salarié-es ayant
un handicap ?
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Comparé à vous, serait-il normal de demander à un-e salarié-e présentant un handicap un même rendement ?
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Pensez vous qu'un tuteur serait utile pour une meilleure adaptation d’un-e salarié-e handicapé-e ?
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Le système de pause et de cadence vous paraît-il adapté pour les personnes reconnues travailleurs handicapés ?
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Afin de favoriser le recrutement d’handicapé-es, seriez-vous contre le fait qu’ils bénéficient d’une aide au
niveau financier de la part de B2S.?
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Divers:
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A retrourner: SUD B2S (SUD-PTT) – 25/27 rue des Envierges – 75020 Paris. Mail: s u d b 2 s @ y a h o o . f r