partenaire particulier la nuit des automates
Transcription
partenaire particulier la nuit des automates
2/2006 programme trimestriel AV R I L / M A I / J U I N EXPOSITIONS L e F r a c P r o v e n c e -A l p e s - C ô t e d ’A z u r b é n é f i c i e d u s o u t i e n d e l a R é g i o n P r o v e n c e -A l p e s - C ô t e d ’A z u r e t d u M i n i s t è r e d e l a C u l t u r e e t d e l a C o m m u n i c a t i o n / D i r e c t i o n R é g i o n a l e d e s A f f a i r e s C u l t u r e l l e s P r o v e n c e -A l p e s - C ô t e d ’A z u r frac > FONDS RÉGIONAL D’ART CONTEMPORAIN PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR 1, place Francis Chirat 13002 Marseille / tél : 04 91 91 27 55 / fax : 04 91 90 28 50 / courriel : [email protected] PARTENAIRE PARTICULIER Absalon, Marcelline Delbecq, Olivier Dollinger, Patrick Everaert, Francesco Finizio, Loris Gréaud, Pierre Joseph, Samantha Rajasingham, Tatiana Trouvé Du 18 février au 22 avril 2006 Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur 1 place Francis Chirat 13002 Marseille / tél. 04 91 91 27 55 / courriel : [email protected] ouvert du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h / contact : France Paringaux commissariat d’exposition : Claire Moulène et Mathilde Villeneuve / coordination : Éric Mangion, assisté de Vanina Andréani Existe-t-il aujourd’hui une alternative à la mode du spectaculaire et du monumental ? Peut-on imaginer une autre forme de réception que celle proposée par les œuvres interactives et relationnelles qui ne cessent de rassembler les « tribus » et les « communautés », et de penser la relation au spectateur en termes d’échange social - et par ailleurs le plus souvent anonyme ? Partenaire Particulier tente d’apporter des éléments de réponse en présentant une sélection « d’œuvres à spectateur unique » venues peupler le champ de l’art. Autrement dit, des installations, objets, ou dispositifs de face-à-face avec l’artiste, qui s’adressent à un seul spectateur à la fois, le plongent dans l’œuvre ou le connectent à celle-ci et parfois même lui fournissent le point de vue à adopter. Constituées en espace-temps autonomes qui échappent souvent à la vocation « publique » du musée, ces œuvres définitivement non consensuelles, apparaissent au fond comme de véritables pôles de résistance au cœur d’une société télé-surveillée à outrance où le tout visible est roi, où le quart d’heure de célébrité et la mise en scène de l’intimité s’affichent comme des valeurs sûres du bien être. Un second volet est présenté à L’Espace Paul Ricard à Paris du 4 mai au 1er juin 2006. LA NUIT DES AUTOMATES Guillaume Pinard Du 23 mars 2005 au 19 mai 2006 Babel Oueb / Espace Public Numérique 61 boulevard National 13001 Marseille / tél. 04 91 62 94 55 / courriel : [email protected] ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h / contact : Gilles Berthollet Babel Oueb est un espace d’accueil dédié aux nouvelles technologies qui a pour objectif d’instaurer une relation de proximité entre un outil innovant et un public encore exclu de la révolution numérique. Sa principale activité est de permettre d’appréhender « l’outil Internet » pour communiquer, faciliter les échanges et l’accès à la culture. Guillaume Pinard est l’invité de ce second partenariat, il fait une proposition adaptée à cet espace, à son environnement et à ses attributions. En effet, il a choisi d’interpeller les usagers en les confrontant quotidiennement à ses « automates ». Le visiteur, quant à lui, se trouve dans une situation plus énigmatique où il lui faut appréhender la fonction première du lieu avant de pouvoir découvrir la proposition de l’artiste. Des portraits schématiques sont installés dans un simple cadre, l’écran, et apparaissent lorsque l’ordinateur reste inactif. « Je suis parti d’un postulat très didactique. « Oui-oui non-non » est le terme par lequel on désigne parfois le système binaire. Un système sans médiation. J’ai donc animé des mouvements de tête en forme d’acquiescement ou de refus. En commençant à travailler sur ces mouvements, j’ai conçu le caractère clinique et angoissant d’un système condamné à ces seules alternatives. Les automates ne rêvent pas, leur intelligence artificielle dépourvue de fatigue est condamnée à la vigilance. C’est ainsi que j’ai le sentiment d’avoir montré leur nuit terrible, sans repos, sans trêves, où se révèle ressassée l’intransigeance de leur programme. J’aimerais croire que le clic d’interruption que produira l’usager et qui dissimulera les mouvements originaires de la machine au profit de son décor vaudra pour un acte, fût-il mis en scène de manière symbolique, désignant cette introduction du troisième terme, qui interrompt et ouvre la possibilité d’un choix subjectif. » G.P. NATURE IN VIVO Michel Blazy, Jean-Marc Bustamante, Richard Deacon, Françoise Gimenez, Joachim Mogarra, Jean-Luc Moulène, Pascal Simonet, Philippe Sommerhalter, Gérard Traquandi Du 23 mars au 12 mai 2006 E.S.P.A.C.E. Le Fenouillet, La Crau E.S.P.A.C.E. Peiresc Boulevard de Stasbourg 83000 Toulon / tél. 04 94 91 67 11 / courriel : [email protected] / contact : René Carmagnolle Le Frac et L’E.S.P.A.C.E. Peiresc poursuivent, avec le soutien actif de la Délégation à l’éducation artistique et à l’action culturelle du Rectorat de Nice et de l’inspection Pédagogique Régionale, un partenariat basé sur la rencontre avec l’œuvre au sein de cinq établissements scolaires varois, favorisant ainsi le contact direct et leur appropriation par les élèves, leurs parents et leurs professeurs. L’exposition se décline en fonction des différents lieux d’accueil et explore la thématique de la nature. Placées sous le signe du paysage et de la relation à l’environnement, ces photographies, peintures, sculptures, vidéos jusqu’aux œuvres in situ à « réactiver », donnent à voir des éléments et des motifs fragmentaires de paysages. Dans l’itinéraire proposé dans ces différentes démarches une dualité s’installe, certaines œuvres accordent avec humour et poésie une grande importance aux matériaux insignifiants, et leur donnent des rôles fondamentaux. Au-delà de la thématique de la nature, une part d’étrangeté s’insinue. Le spectateur est confronté à l’utilisation brute des matériaux, à l’aspect fragile des installations et des petites constructions éphémères. Mais il est aussi question d’apprivoiser les moments dérobés en jouant d’effets esthétiques ou de la brutalité de prises de vue saisies sur le vif. LE CLOU Vladimir Skoda Du 1er avril au 28 mai 2006 Jean-Jacques Surian Du 1er juin au 30 juillet 2006 La Station 10 rue Molière 06000 Nice / tél. 04 93 51 75 41 / courriel : [email protected] / ouvert du jeudi au dimanche de 15h à 19h / contact : Julien Bouillon Au rythme de plusieurs accrochages au cours de l’année, La Station accueille sur l’une de ses cimaises une œuvre de la collection du Frac et la présente en parallèle à sa programmation. Cela permet de pointer les singularités matérielles ou conceptuelles des œuvres tour à tour exposées qui sont systématiquement accompagnées d’une documentation complète sur leur parcours depuis leur acquisition. La sculpture de Vladimir Skoda existe seule dans l’espace, fragment modeste, pierre tombée, plus justement bloc de fer ou reste d’un immense travail de fonderie. Curieuse sculpture qui insiste sur la surface des choses, au point de se résorber à une théorie de nodules atomiques, à un contenant décrivant parfaitement ses origines. Puis la peinture de Jean-Jacques Surian collecte des petites histoires du quotidien, décrit les mœurs de nos contemporains à partir de l’observation de certaines situations, de l’imaginaire, ou de certaines images empruntées ou non à l’histoire de l’art. L’artiste promène le miroir de sa peinture et ne cesse de multiplier les scènes de rue et les figures de cette population mêlée si caractéristique de Marseille. « Il travaille ses toiles avec humour et tendresse, amusement et bienveillance, et selon que l’une ou l’autre de ces humeurs prévaut, il invente un style adéquat. » UNE ŒUVRE : UNE VIDÉO Takehito Koganezawa Du 5 au 28 avril 2006 Martin Walde Du 7 au 30 juin 2006 Médiathèque de Grasse 45 rue Droite 06130 Grasse / tél. 04 92 42 30 80 / 04 93 40 56 40 / courriel : [email protected] ouvert le mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, le vendredi de 13h à 18h, le samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h / contact : Francine Guibert Engagé depuis plusieurs années dans une sensibilisation à la création contemporaine et une volonté de croiser les disciplines, ce partenariat permet quatre fois par an aux différents publics qui fréquentent la médiathèque d’aller à la découverte d’une nouvelle démarche artistique. Les vidéos de l’artiste japonais Takehito Koganezawa trouvent leur origine dans des performances où l’artiste est lui-même acteur/participant. Toujours fondées sur des actions simples inspirées du quotidien, ses œuvres vidéo s’intéressent, sur le mode de l’absurde, aux liens entre les hommes et les choses, l’espace et le temps, l’image et sa lecture ; liens qu’il désarticule en s’attaquant à la « chair » même de la vidéo, à sa structure narrative, par une manipulation ingénieuse de ses composantes techniques. C’est en faisant agir un processus répétitif que ces séquences simples et directes prennent une dimension ludique et complexe. Puis en juin, la vidéo de Martin Walde présentera à la manière d’un parcours étrange et poétique une race de grenouilles dont l’espèce aurait disparu, mais qui toutefois serait réactivée à l’écran. Cet artiste travaille sur les logiques de transformation et d’interprétation d’ordre biologique ou matériel. Le médium vidéo lui permet ce travail sur la plastique réelle et représentée. Les batraciens de silicone, mis en valeur par la lumière verte, envahissent ici le cadre par des plans rapprochés et par l’intégration sonore d’étranges coassements. Notre attention se focalise sur cet univers vert fluorescent qui rappelle les odeurs, les lumières et les jeux de l’enfance. L’ÂNE BLEU Stephen Wilks Du 8 avril au 1er juillet 2006 Territoires partagés 20 rue Nau 13006 Marseille / tél. 06 88 16 21 11 / courriel : [email protected] ouvert du lundi au samedi de 15h à 20h / contact : Stéphane Guglielmet L’association Art’ccessible s’installe dans un nouvel espace, approfondit sa démarche de sensibilisation à l’art contemporain et développe de nouvelles actions au sein de la vie d’un quartier. Ce lieu, ouvert aux échanges entre artistes et publics doit favoriser de nouvelles rencontres autour d’une programmation qui permettra de mener une approche de l’art à la fois théorique et pratique vers des publics non initiés enfants et adultes. Durant l’année 2005, l’Âne bleu a voyagé à bord de la galerie ambulante, véhicule aménagé en espace d’exposition, et a été accueilli dans des établissements scolaires, des centres sociaux, hospitaliers et de soins ou même au domicile des personnes. Le parcours s’est étendu de Marseille et ses environs, à la vallée du Queyras, Turin et Nice. Cette première exposition présentée en partenariat avec le Frac permet de retracer ce projet au travers de photographies, messages et dessins collectés durant ce périple. C’est aussi l’occasion de découvrir des dessins de l’artiste sur le projet des ânes voyageurs, ainsi que deux autres ânes. • 8 avril, présentation de la publication du carnet de voyage L’Âne bleu, un parcours en région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec l’association Art’ccessible coédité par le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Centre National d’Art Contemporain de la Villa Arson. La Galerie Nelson présente Travelling Donkeys, une exposition de Stephen Wilks du 15 avril au 26 mai 2006 à Paris. VISIOVER Nicolas Moulin Du 14 avril au 28 mai 2006 Galerie des Ponchettes 77, quai des États-Unis 06300 Nice / tél. 04 93 62 31 24 / ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf le lundi / contact : Nadine Babani Le Frac poursuit sa collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Nice avec la présentation de Visiover réalisée par Nicolas Moulin en 1997. « Cette installation est une œuvre séminale, une pièce majeure du travail de l’artiste, dans laquelle prennent forme les problématiques essentielles de ses investigations futures. Dans l’obscurité, une vingtaine d’écrans d’ordinateur Macintosh 2ème génération, disposés en arc de cercle, diffusent des scènes filmées à l’intérieur de passages souterrains du périphérique parisien. Un défilement continu de séquences d’autoroutes désertes qui se répercutent d’un écran à l’autre, désynchronisées pour créer un mouvement de flux, une vague. Car si Nicolas Moulin utilise en permanence des vues, photographiques et vidéo, de manière pléthorique et sérielle, il n’est néanmoins pas un artiste de la représentation. Ses images, souvent nimbées par un son (ici, celui, omniprésent et sourd, d’un CD bloqué dans sa platine), fonctionnent avant tout comme des générateurs d’affects et de sensations physiques. La luminescence verdâtre des écrans au phosphore des ordinateurs de Visiover, si elle évoque la salle de vidéo-surveillance panoptique (ainsi que le souligne le titre de l’œuvre), en tant qu’archétype d’une société de contrôle automatisée, renvoie également à une forme de nostalgie, celle générée par les ruines de l’ère industrielle, avatar post-moderne de l’attraction exercée par les ruines antiques sur les artistes romantiques des XVIIIe et XIXe siècles. » F. Piron ENTRE LES MOTS Belkacem Boudjellouli, Jean-Louis Delbès, Art Keller, Jean Le Gac Du 2 au 28 mai 2006 Chapelle des Pénitents rue du Théâtre 04700 Lurs / tél. 04 92 79 95 24 (Mairie de Lurs l’après-midi) / ouvert tous les jours de 15h à 18h Sur la base d’un partenariat engagé pour la quatrième année consécutive, l’exposition s’articule autour d’une sélection d’œuvres picturales dans lesquelles le mot ou le texte s’appréhendent dans une pluralité d’expressions. Le but est ici d’aborder le réel par un jeu de confrontations qui nous amène à observer différentes démarches, tour à tour rigoureuses et référencées, classiques ou ironiques. Cet accrochage met en présence des éléments qui ont un rapport avec l’écriture, provoquant des correspondances en chaîne. C’est autant de recherches qui circulent librement dans l’héritage pictural, qui posent des fondamentaux, questionnent les notions de frontière, de territoire, d’espace et redéfinissent la notion même de réalité. Ce que nous découvrons s’apparente parfois au banal et l’emprunt à différentes techniques peut brouiller la lisibilité immédiate. Néanmoins, ces œuvres suggèrent des récits, évoquent des séquences, brossent un décor, autant d’images qui stimulent notre imagination pour lui laisser libre cours. Ces œuvres ne relèvent d’aucun système, elles fourmillent de formes, de signes et brouillent les pistes. Leurs réalités fragmentées entretiennent toutes les ambiguïtés sur plusieurs registres de vocabulaire qui ouvrent eux-mêmes sur différents niveaux de lecture. L’exploration du signe, de la ligne d’écriture, du slogan se décline dans un répertoire riche et complexe. Comme les années précédentes, l’accueil des visiteurs et le dialogue autour des œuvres seront assurés sur place par un groupe de Lursiens motivés et engagés dans ce partenariat. ACTION Programmation vidéo autour de nouvelles formes développées dans le champ de la performance Du 10 mai au 10 juin 2006 Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur 1 place Francis Chirat 13002 Marseille / tél. 04 91 91 27 55 / courriel : [email protected] ouvert du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h / contact : France Paringaux Le Frac inaugure à l’occasion de cette première phase d’exposition un principe de carte blanche qui chaque année transformera l’espace d’exposition en un terrain de rencontres et de débats ouvert à toutes les attitudes artistiques. Lieu de l’instant présent, il s’agira d’inventer des temporalités différentes mettant au cœur de la problématique, l’artiste et l’œuvre en mouvement ainsi que l’exposition comme scénario de rencontres et d’échanges. Une première invitation est proposée à Pedro Morais. « La notion de performance a vécu de profonds bouleversements dans les pratiques contemporaines, réappropriée par le langage sportif, politique et économique. On peut aussi y ajouter le tournant performatif dans le domaine des sciences sociales, saisissant la notion pour étudier les rituels et processus de socialisation ainsi que la réinterprétation des rôles et des codes identitaires. Par ailleurs, les artistes ont interrogé le caractère éphémère des événements performatifs pour mettre en place une réflexion sur les dispositifs d’enregistrement et de mise en scène. Élargissant le territoire même de la performance, certaines pratiques l’ont redéfinie dans des stratégies spécifiques d’installations et de mises en forme. Revendiquées un temps comme fusion entre l’art et la vie, les «installations performatives» actuelles n’opposent plus l’événement et sa représentation, et ont progressivement cherché à développer des modalités d’enregistrement des actions éphémères. » P. Morais Trois programmations différentes se succèderont, chacune sera inaugurée par des rencontres. FAITS ET GESTES Dominique Angel, Jean Bellissen, Jean-Charles Blais, Bernard Dufour, Dominique Figarella, Franta, Gérard Garouste, Jean Le Gac, Antoni Tapiès, Hervé Télémaque, Jean-Louis Vila. Du 12 mai au 30 juillet 2006 La Ferme des Arts rue Bernard Noël BP 60 84110 Vaison-la-Romaine / tél. 04 90 28 84 49 / courriel : [email protected] / contact : Philippe Noël ouvert du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h Un premier partenariat s’engage avec le Service Culturel de Vaison-la-Romaine et s’inscrit dans le cadre du printemps des Festivals qui ouvre sur une programmation multiple. L’équipe du Festival de Danse accueille ainsi une sélection d’œuvres de la collection du Frac afin d’initier un dialogue entre le spectacle vivant et les arts visuels. Quelles histoires, ces peintures et ces sculptures nous racontent-elles ? Traces du quotidien, signes étranges, jeux d’associations ou scènes fragmentées imaginées par l’artiste pour un monde en mal de fables. Il est bien question de regards, l’appréhension des œuvres s’articule autour de signes et de sensibilités qui modifient les modes de perception, les attitudes individuelles et collectives face à l’environnement social et culturel. Parfois au seuil de l’invisibilité, différents procédés sont mis au service des œuvres et l’itinéraire proposé dans ces démarches joue de ces proximités. Dans les œuvres rassemblées ici, si le perceptible reste discret, ce sont néanmoins des univers entiers qui se laissent deviner et traverser. Des plus abstraites aux plus narratives d’entre elles, toutes les voies sont explorées. Les intentions divergent, mais l’histoire se dessine, se raconte ou se constitue chaque fois. Au travers d’expériences quotidiennes, l’artiste partage ses obsessions et ses angoisses, il pointe du doigt le détail, il insiste faute de pouvoir comprendre. Il peint ou griffonne comme stratégie d’occupation et se retrouve toujours au centre des préoccupations. Ses histoires, parfois aux limites du déchiffrable, nous font voyager, preuve en est faite. DÉRIves viSIONS Raoul Hébréard, Franck et Olivier Turpin Jusqu’au 12 mai 2006 Lycée Professionnel Léon Chiris 51 chemin des Capucins 06130 Grasse / tél. 04 93 70 95 30 / courriel : [email protected] ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h (sauf mercredi après-midi) / contact : Moïse Sadoun Accueillant depuis plusieurs années des œuvres de la collection dans ses murs pour donner à l’ensemble de la communauté scolaire les moyens et l’envie de côtoyer l’art d’aujourd’hui, le lycée met en regard de nombreuses démarches artistiques et montre la richesse de la création plastique contemporaine. Il concourt ainsi à nourrir la curiosité engendrée par la régularité des expositions au Centre de Documentation et d’Information et des dépôts installés dans les espaces administratifs – cette année les œuvres d’Eduardo Arroyo et de Jean-François Maurige – favorisant ainsi le contact direct et l’appropriation des œuvres par les élèves, leurs parents et leurs professeurs. Les œuvres présentées ici mettent en scène les artistes eux-mêmes et interrogent l’espace, physique et mental. Pour Franck et Olivier Turpin, les objets ergonomiques contraignent et séparent les corps tandis que pour Raoul Hébréard, les attributs identifiables de l’aviateur jouent le rôle d’éléments performatifs. Ces œuvres captent, renvoient et transforment le réel, elles explorent la relation – à soi, à l’autre – poussée jusqu’au burlesque et à l’absurde. Les élèves exercent leur regard pour mieux comprendre le rapport à l’œuvre. Cette proposition privilégie le contact personnel avec la création et favorise les rencontres actives et vivantes. Elle permet aussi de créer un véritable lien entre l’art et les programmes d’enseignement en lycée professionnel. À MAIN LEVÉE Denis Castellas, Jean-Jacques Ceccarelli, Yvan Daumas, Fred Deux, Gérard Eppelé, A.R. Penck, Yvan Salomone, Hervé Télémaque, Gérard Traquandi, Solange Triger Jusqu’au 31 mai 2006 Institut Universitaire de Formation des Maîtres / IUFM - Site d’Avignon 140 avenue de Tarascon 84000 Avignon / tél. 04 90 13 56 56 / contact : Hélène Badie-Belmon Cette sélection d’œuvres de la collection, présentée toute l’année scolaire dans différents espaces de l’IUFM, aborde les territoires de l’introspection et de la narration au-delà des notions d’appartenance et de temporalité. La déambulation induite dans cet accrochage ouvre le débat par la confrontation et instaure entre les œuvres des rapprochements et des dialogues. Le dessin et la peinture se confrontent à la question du réel et à ses transformations au travers des variations mentales de la pensée. Ici, les rêves engendrent des événements, des figures, des paysages, des monstres, des objets et métamorphosent l’état de vie ou de mort. Temps du fragment, du lambeau, de la bribe, c’est à partir de traits griffonnés, de traces presque effacées que les histoires masquent ou dévoilent des copies de réalités ou des mondes torturés. Chacune de ces œuvres est chargée d’une mémoire donnant à voir plusieurs imaginaires. Elles marquent les territoires, ordonnent le chaos et fixent le fugace sans rien laisser au hasard. FRAGMENTS DU FRAC Michel Blazy, Philippe Cognée, Gérard Collin-Thiébaut, Marie Ducaté, Patrick Sainton, Cédric Teisseire Jusqu’au 2 juin 2006 Martin Barré, Étienne Bossut, Noël Dolla, Jérôme Dupin, Thomas Hirschhorn, Geneviève Martin, Hervé Paraponaris, Pascal Pinaud Du 10 juin au 24 septembre 2006 Musée museum départemental de Gap 6 avenue Maréchal Foch 05000 Gap / tél. 04 92 51 01 58 / courriel : [email protected] ouvert du lundi au vendredi de 14h à 17h30, samedi et dimanche de 14h à 18h / contact : Frédérique Verlinden PRÉSENCES CONTEMPORAINES Armand Avril, Éric Barrielle, Jean Bellissen, Jean-Charles Blais, Claude Gilli, Hanspeter Hofmann, Piotr Klemensiewicz, Jean-Luc Moulène, Walter Niedermayr, Louis Pons, Mario Prassinos, Sam Samore, Michèle Sylvander, Gérard Traquandi, Niek Van de Steeg Jusqu’au 30 juin 2006 Université de Nice-Sophia-Antipolis Service Commun de Documentation - Section Droit, Sciences Économiques et de Gestion / 28 avenue Émile Henriot 06000 Nice / tél. 04 92 15 74 50 / courriel : [email protected] / ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 19h et samedi de 8h30 à 12h30 / contact : Pierre Fénart Ce partenariat permet aux étudiants et aux enseignants ainsi qu’à tous les visiteurs d’appréhender une large sélection d’œuvres de la collection du Frac durant toute l’année universitaire dans les espaces de travail et de consultation de la bibliothèque. Elle regroupe quatorze artistes dont les œuvres construisent un parcours entre 1965 et 2000, illustrant ainsi le contexte pluriel de l’art au travers de la photographie, de la peinture et du dessin. Ici, la fréquentation de l’art d’aujourd’hui comme système de représentation du monde se fait au quotidien, face au flot d’informations et d’images que déversent tous les médias à l’heure de la communication mondialisée. La perception des œuvres – quelquefois difficile à saisir sans préparation – s’articule autour des signes et des sensibilités qui modifient les modes d’appréhension, les attitudes individuelles et collectives face à l’environnement social et culturel. Ce partenariat rejoint la principale mission du Frac, diffuser et promouvoir une collection autonome auprès d’un large public, ceci afin de contribuer à la compréhension des problématiques qui travaillent notre époque. Réalisation : Diffusion et Service des Publics - 04/2006 / Graphisme : Olivier Bersin Le Frac et le Musée départemental ont initié un programme de présences contemporaines au sein des collections historiques du musée comme autant d’invitations à s’interroger individuellement sur la construction d’un regard critique mais aussi pour l’orienter librement. Ces présentations établissent des correspondances avec les pièces historiques du musée (ethnographie, histoire, peinture, archéologie, sciences de la nature). Ces rapprochements et ces croisements entre le patrimoine ancien et le patrimoine contemporain permettent d’appréhender les œuvres sous des angles décalés, voire inhabituels. Ils sont aussi pour le public l’occasion d’explorer des domaines divers et d’accéder à des démarches artistiques contemporaines multiples. Ce projet contribue à former le regard, aiguiser les curiosités et établir un véritable désir de dialogue avec les pratiques actuelles de l’art. Une approche transversale des œuvres et des pièces conservées a été privilégiée pour révéler la continuité des réflexions artistiques à travers le temps et les différentes époques, et souligner l’importance du processus créatif. Cette programmation se veut accessible à tous et s’inscrit dans une démarche pédagogique et didactique impliquant les animateurs du Musée dans de nombreuses actions de médiation auprès des jeunes publics. Le Musée museum fait aussi partie du Pôle social des Hautes-Alpes, il intervient à ce titre auprès des relais sociaux et de leurs publics. Ces actions sont relayées par l’Association Culture du Cœur Alpes du Sud, ce qui favorise une réflexion continue autour de la culture comme facteur d’autonomie et d’insertion sociale.