Un film d`Arnaud MALHERBE

Transcription

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Synopsis
Paris, aujourd’hui. Belleville, l’arrière-cour
populeuse et cosmopolite de la capitale,
ne dort jamais tranquille. S’il veut revoir
sa fiancée entière, Freddy, petite frappe
au cœur dur, doit remplir un contrat pour
le compte d’un gang chinois. Sa cible :
un certain Mr Zhu, un peu fêlé, un peu
Zorro, tout juste débarqué de Chine pour
« quelqu’un ». Commence une longue nuit
fiévreuse à jouer des poings, des flingues
et du couteau dans l’envers interlope de
Belleville l’insomniaque. Pas si simple de
tuer Mr Zhu. Car Mr Zhu est un poème. De
ceux qui vous changent un homme. Qui
vous changent une vie.
LE duo improbable
vu par Arnaud Malherbe
Paco Boublard* est Freddy
« Cherche pas, Freddy, c’est moi ! Ce
sont les premiers mots que j’ai entendus dans la bouche de Paco, quand il
attendait pour passer le casting. Paco
a connu la rue ; il a vécu en foyer, dans
des squats, dans « une cave à Belleville ». J’avais un autre acteur en tête,
j’étais décidé. Et j’ai viré à 180 degrés.
Oui, Paco, c’était Freddy. Pour de vrai.
Fiévreux, sombre, violent, gamin et, en
vrai, un grand cœur, un mec bien. Pendant le tournage, il croisait d’anciennes
« connaissances » du quartier qui ne
voulaient pas croire qu’il était la « vedette » d’un film, ici et maintenant. »
Tien Shue est Zhu
« Je rêvais d’un type massif, d’une brute
impassible et rêveuse à la Kitano. Et
Tien est tombé du ciel, à quelques jours
du début du tournage. Frêle, souriant,
distingué, enfantin et profond. C’était un
des gros enjeux du film. Trouver pour
Zhu un comédien chinois, suffisamment
à l’aise avec le français, crédible dans
la violence, et doté d’un petit (un gros ?)
grain de folie, de n’importe quoi. Tien
avait tout cela, et bien plus encore. Tien
vient du théâtre. Il connaît tous les chants
traditionnels chinois et sait super bien
imiter le singe qui tire la langue. Mieux
que Paco. »
* Meilleur Espoir Masculin ex æquo
Festival de La Rochelle 2009
ARNAUD MALHERBE / SCENARISTE - REALISATEUR
Après dix ans de journalisme, dont sept passés au sein de la rédaction de « L’Express », Arnaud Malherbe a
changé de vie en 2006 pour se consacrer à l’écriture de scénarios - Harkis, co-écrit avec Dalila Kerchouche,
réalisé par Alain Tasma, notamment - et réaliser ses propres films - trois courts métrages, dont Dans leur peau,
avec Fred Testot, qui a reçu de nombreux prix en France et à l’étranger, dont le Grand Prix du Festival Fantastique
de Gérardmer. Belleville Story est son premier film. Il travaille actuellement sur deux projets de longs métrages
pour le cinéma, avec Gaumont et Gloria Films.
NUIT BLANCHE A BELLEVILLE
Pour son premier long métrage, Arnaud Malherbe ose un film de genre fiévreux et burlesque au
cœur de Belleville, la nuit, sur fond de trafic de clandestins. à la fois rêve et réalité. Explications.
Plusieurs horizons pour un récit
En bonne compagnie
Le film découle d’une double envie : faire
un vrai film de genre, énergique, fiévreux,
mais aussi raconter un univers typiquement français et parisien, Belleville. à
l’époque, je vivais et j’écrivais dans le quartier. J’étais
fasciné par certains lieux comme le « marché aux voleurs » ou par les « canards » (des sans-papiers que les
gangs se volent à l’aéroport), les « marcheuses » (les
prostituées chinoises qui tiennent un sac de course
sous le bras pour ne pas avoir l’air de racoler) ou encore les « marchands de sommeil » (qui vendent le « droit
de dormir » dans des taudis, à la nuit, à la semaine ou
au mois). Je me suis beaucoup documenté mais sans
jamais m’interdire de « mentir », de fantasmer, d’imaginer. En même temps, je voulais confronter cette réalité,
cette dureté sociale, à un récit archétypal de film de
genre. Sans limite dans la fantaisie : des caricatures de
mafia, des décalages comiques et même une forme
de poésie, de magie et de burlesque empruntée à un
certain cinéma d’Extrême-Orient .
Le « buddy-movie » fonctionne sur la cohabitation de
deux personnages que tout oppose (buddy = potes, en
anglais). Là, un petit voyou, un peu racaille, un peu
ras-du-bitume se fait happer par la fantaisie d’une sorte de héros chinois tombé du ciel. Même si Zhu est
beaucoup plus réel qu’on ne l’imagine... J’avais lu dans
« Libération » qu’un détective chinois, un certain Zhu,
ramenait chez elles, en jouant des poings et du revolver, des jeunes filles qui avaient été vendues à des célibataires au fin fond de la campagne chinoise. Pour ça,
il ne demandait que le remboursement de ses frais. Je
trouvais ça beau, romanesque. Je l’ai parachuté à Belleville, en gardant son vrai nom, Zhu. Trouver la bonne
incarnation pour ces deux personnages fut un véritable
défi. Jusqu’au dernier moment du casting, on a tremblé.
à trois semaines du tournage, j’ai eu le coup de cœur
pour Paco et Tien. Un jeune acteur de talent qui a vraiment connu la rue, la délinquance, face à un prof de
taï-chi qui n’avait jamais joué devant une caméra. Dans
la réalité, les deux étaient des extra-terrestres l’un pour
l’autre… Ils étaient déjà leurs personnages. Ils se sont
regardés, apprivoisés et ont appris à se respecter, profondément, en même temps que le film se fabriquait.
Je crois, j’espère, que cela se sent à l’écran.
Sur le vif
Avec Belleville Story, je ne cherche pas à traiter frontalement la question de l’immigration clandestine ou
des sans-papiers. Je m’en sers à la fois comme d’un
« prétexte à histoire » et comme d’un « décor ». J’aime
l’idée de jouer les équilibristes entre des thématiques
documentaires, sociales et la fiction la plus pop-corn.
Ce genre de mélange m’intéresse. Comme spectateur,
les deux me passionnent. Je doutais de beaucoup de
choses, mais j’étais très solide sur ce désir un peu hybride. Ma hantise, en revanche, était de « rater » l’atmosphère générale du film, une certaine « crédibilité
de la rue » qui me tenait à cœur. Quelles que soient
les extravagances du récit, je voulais que l’on croit à ce
Belleville-là. Ses bars, ses terrains vagues, ses gueules de partout, du Whenzou, de Tunisie, du Caucase
ou de Serbie. Je voulais entrainer le spectateur dans
cet arrière-monde un peu comme dans un train de fête
foraine. Ça va vite, on ne souffle pas, on serre les fesses, à fond de train, minute après minute, derrière les
protagonistes, caméra à l’épaule, sur le vif.
De l’audace
Arnaud Jalbert, un conseiller de programme d’ARTE
avait vu mon court-métrage Dans leur peau (2008) dans
un festival. Il m’a demandé si j’avais un projet. Comme
j’avais écrit Belleville Story tout seul, dans mon coin,
sans préjuger des lignes éditoriales des chaînes, je ne
pensais pas que cela pourrait les intéresser : un premier
film, un film de genre, entièrement nocturne, dans un
quartier populaire, a priori sans vedette possible… Sauf
que le scénario, le projet, leur a plu tel quel, et qu’ils
ont dit banco. Dès lors, Arte m’a laissé une véritable
liberté, sur le casting, l’équipe, les décors, etc.. Je me
dis que si quelqu’un a fait preuve d’audace et de singularité dans toute cette histoire, c’est vraiment Arte.
Dans mon esprit, c’est aussi cette audace,
cette singularité, que viennent récompenser les deux prix reçus au Festival de La
Rochelle. »
Propos recueillis par Julien Welter
Liste artistique
Freddy............................. Paco Boublard
Zhu...................................... Tien Shue
Hibiscus........................ Shanhui Piao
Jadzec. ........................... Philippe Krhajac
Wang................................ Longmon Wang
Larna................................ Anca Radici
Sacha............................... Olga Pihiliangegedera
Lech................................... Nikolaï Kakhanovich
Zorcko. ............................ Sacha Mijovic
Bamako......................... Ottis Ba
Liste technique
Scénario et réalisation......... Arnaud MALHERBE
Image........................................................ Jako RAYBAUT
Son. ............................................................. Vincent PIPONNIER
Montage. ............................................... Scott Stevenson
Mixage..................................................... Dominique Delguste
Décors..................................................... Nicolas de Boiscuillé
Costumes. ........................................... Tania SHEBABO COHEN
Musique originale......................... François-Eudes Chanfrault
Produit par.......................................... Laurent LAVOLé
Directeur de la Fiction
d’ARTE France.............................. François SAUVAGNARGUES
Coproduction : ARTE France, Gloria Films
avec la participation du Centre National
de la Cinématographie
et le soutien de la Région Île-de-France
(France – 2009 – 1h25mn)
Photos © Valérie DAYAN
Contacts presse
Dorothée van Beusekom
Aurélia Capoulun
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Une brochure éditée par la direction
de la communication d’ARTE France
Dossier de presse en ligne sur www.artepro.com