LA BORPELIOSE DE LYME: UNE AFFECTION FASCINANTE Jean

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LA BORPELIOSE DE LYME: UNE AFFECTION FASCINANTE Jean
LA BORPELIOSE DE LYME: UNE AFFECTION FASCINANTE Jean Sibilia 1, 2
LA BORRELIOSE DE LYME
UNE AFFECTION FASCINANTE
Pr Jean Sibilia
Strasbourg
La borréliose de Lyme exerce depuis plus de 20 ans une véritable fascination pour de nombreux cliniciens et chercheurs. Cet engouement se traduit par un nombre de
publications qui situent cette borréliose en 2e position, juste derrière l'infection par le virus VIH. Cet intérêt persistant s'explique de la façon suivante :
• La borréliose de Lyme a été découverte en 1975 dans la ville de LYME (Connecticut, U.S.A.) où les responsables médicaux avaient été alertés par " une épidémie
d'arthrite chronique juvénile ". Ce n'est que quelques années plus tard, en 1982, que Burgdorfer et coll. ont identifié un agent infectieux spirochétique, qu'ils ont appelé
Borrelia burgdorferi.
Cette découverte a probablement été une des grandes étapes de la démarche qui vise à rechercher une étiologie microbienne à de nombreux rhumatismes
inflammatoires.
Borrelia en immunofluorescence
Borrelia en microscopie électronique
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• La borréliose de Lyme, comme sa sœur la syphilis, est une grande simulatrice, responsable de manifestations cliniques polymorphes aiguës ou chroniques. Ces
similitudes, qui entretiennent le phantasme des maladies à spirochètes, sont une source inépuisable d'observations cliniques passionnantes.
• Cette affection était présumée rare en Europe, malgré la description de polyradiculonévrites et de lésions cutanées par d'anciens cliniciens européens
(méningoradiculite de Garin-Bujadoux-Bannwarth et lésions cutanées de Alzelius Lipschutz et Herxheimer).
Lésions cutanées d'érythème migrant
En fait, les dernières études épidémiologiques ont montré qu'en Scandinavie et dans la province de Würtzburg en Allemagne, la prévalence de cette affection était de
l'ordre de 40 à 80 pour 100000 habitants. La prévalence et la présentation clinique de la borréliose de Lyme européenne est donc assez proche de la forme américaine.
Dans des enquétes récentes en zone d'endémie (Alsace, Allemagne), il a été constaté que 5 à 15 % des oligo-arthrites inexpliquées des membres inférieurs pouvaient
être liées à une affection à Borrelia burgdorferi. Ce phénomène n'est pas nouveau car H. Reiter, en 1916, dans la description du syndrome qui porte son nom, avait
signalé l'observation d'un officier prussien souffrant d'un rhumatisme qu'il avait appelé en sous-titre " rhumatisme spirochétique "(Reiter H. Deutsch Med
Wochenschrift 1916; 42:1535-36.). S'agissait-il déjà d'une borréliose de Lyme articulaire?
• Les difficultés diagnostiques qui caractérisent cette affection sont actuellement un point d'intérêt important. En effet, les méthodes de culture ou d'identification
directe sont trop peu sensibles pour être utilisées en pratique quotidienne. La sérologie classique (immunofluorescence, ELISA et RIA) apporte des renseignements
importants, mais il existe de nombreux faux-positifs liés à des réactivités croisées. Le développement de méthodes sérologiques plus spécifiques (western blot) permet
d'améliorer le diagnostic, mais il reste toujours 5 à 10 % de formes séronégatives, quelle que soit la technique. Aujourd'hui, pour le dépistage sérologique, on préconise
une technique sérologique sensible (immunofluorescence ou ELISA) que l'on doit confirmer, en cas de positivité, par une 2e technique plus spécifique (western blot).
Ces examens doivent être réalisés dans des laboratoires expérimentés. Le diagnostic de la borréliose de Lyme pourrait également être facilité par l'utilisation de
nouvelles techniques de biologie moléculaire (amplification génique ou PCR) qui permettent de détecter directement de l'ADN ou de l'ARN bactérien dans les
prélèvements (liquide et tissu synoviale, liquide céphalo-rachidien). Ces techniques sont encore en cours d'évaluation mais elles déboucheront, dans un avenir proche
sur une utilisation.
• Les difficultés du traitement des formes chroniques de borréliose de Lyme posent également un grand nombre de questions passionnantes. L'inefficacité habituelle
des antibiotiques suggère qu'une maladie initialement infectieuse peut être capable de déclencher une réaction immunitaire chronique arthritogène. L'étude de ces
formes chroniques devrait permettre de mieux comprendre, non seulement la pathogénie de la borréliose de Lyme, mais également, de façon plus générale, les
interactions entre le système immunitaire de l'hôte et les micro-organismes à croissance lente.
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TRAITEMENT DES ARTHRITES DE
LA BORRÉLIOSE DE LYME
Jean Sibilia
Le traitement des manifestions articulaires de la maladie de Lyme n'est pas défini de façon consensuelle car de nombreuses questions restent posées. Toutefois, la clef
de voûte de ce traitement est l'antibiothérapie dont les modalités de prescription ont fait l'objet de recommandations internationales.
Quand faut-il traiter une borréliose de Lyme ?
Le traitement doit être le plus précoce possible, c'est-à-dire en pratique dès que l'on découvre une lésion cutanée évoquant un érythème de Lipschütz (ou érythème
chronique migrant). Cet érythème est lié à l'inoculation de B. burgdorferi (Bb) par une morsure de tique qui passe inaperçue dans deux tiers des cas, probablement en
raison de la petite taille des larves et des nymphes (taille équivalente à une tête d'épingle). Les nymphes ont un pouvoir de contamination identique aux tiques adultes.
Le traitement de la phase initiale permet-il d'éviter les localisations viscérales ?
Malgré une antibiothérapie précoce (au stade de l'érythème de Lipschütz), un certain nombre de patients peuvent développer des
manifestations générales ou systémiques. K.A. Weber et H.W. Pfister (49) rapportaient que, parmi 786 patients inclus dans
différentes études thérapeutiques, 10 à 25 % présentaient, malgré le traitement, des manifestations mineures (arthralgies, fatigue,
céphalées), 1 à 2 % des complications neurologiques (méningites, méningo-encéphalites) et 1 % des arthrites. Dans d'autres études,
34 à 53 % de complications sont signalées, mais il s'agit habituellement d'anomalies mineures (arthralgies, troubles de la
concentration, neuropathies) (10, 33). Ces manifestations peuvent survenir quels que soient les antibiotiques utilisés mais très peu
d'études comparatives ont été réalisées. Très récemment, Dattwyler et coll (10) ont comparé la ceftriaxone IV (2 g/j pendant 14 jours)
à la doxycycline po (200 mg/j pendant 21 jours) dans le traitement des borrélioses de Lyme récentes disséminées (érythème de
Lipschütz multiple). Ces deux traitements sont équivalents en efficacité, permettant respectivement 85 et 88 % de guérison. Des
symptôme résiduels (surtout des arthralgies) persistent après traite ment dans 27 % et 14 % des cas respectivement sans qu' il existe
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de différence significative entre ces deux traitement.
Quels antibiotiques utiliser ?
L'antibiothérapie est la clef de voûte du traitement de 1 borréliose de Lyme. Les dermatologues et les neurologue les utilisent depuis une cinquantaine d'années
(20,24,25,26,4 44,48,50) Les études in vitro ont montré l'efficacité de différentes molécules : doxycycline, minocycline, tétracycline, amoxicilline, céfuroxime, ceftriaxone,
cefotaxime, ceftazidime, érythromycine, azithromycine, imipénème. Néanmoins, ces études in vitro sont difficiles à réaliser car B. burgdorferi est un germe
particulièrement difficile cultiver. En conséquence, il est difficile de définir avec précision les concentrations minimales inhibitrices (CMI) des différents antibiotiques
utilisés. De plus il n'existe pas de corrélation in vitro/in vivo. Les seules études valables sont les essais thérapeutiques.
Quelle est la stratégie de l'antibiothérapie dans la borréliose de Lyme ?
Récemment Rahn et coll. (31) ont proposé un certain nombre de recommandations pour le traitement des différentes manifestations de la borréliose de Lyme (tableau 1).
Quelle antibiotique faut-il utiliser dans les manifestations articulaires ?
Tableau 2 et 3
Les manifestations articulaires contemporaines de la phase initiale (qui sont généralement des arthralgies) justifient la même antibiothérapie que l'érythème de
Lipschütz. Dans ce cas, seuls 1 % des patients traités développent des complications articulaires alors que des arthrites surviennent dans plus de 50 % des borrelioses
de Lyme non traitées à la phase initiale (46)
Les manifestations articulaires survenant au cours de la dissémination ont donné lieu à différentes études randomisées (comparatives ou contre placebo) (4,6,8,9, 14, 15, 16, 17,
29,43,45)
●
En pratique:
• En l'absence de signes neurologiques (mêmes frustes),
il est médicalement et économiquement licite de débuter le traitement d'une arthrite de Lyme par une antibiothérapie per os. A ce jour, les traitements IV (ceftriaxone,
céfotaxime) n'ont pas été comparés aux traitements per os par cyclines et amoxicilline dans des études spécifiquement consacrées au traitement des formes articulaires.
Dans une méta-analyse récente comparant le rapport coût/bénéfice de l'antibiothérapie PO et IV dans les formes précoces et les formes articulaires de borréliose de
Lyme, Eckman et coll. (11) confirment que les traitements IV doivent rester réservés aux formes articulaires rebelles aux antibiotiques per os et aux formes
neurologiques et/ou cardiaques (ou d'autres formes viscérales) nécessitant une efficacité rapide.
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Par ailleurs, il faut avoir à l'esprit qu'amoxicilline, ceftriaxone, doxycycline et minocycline ont officiellement l'AMM pour la borréliose de Lyme mais que la
ceftriaxone est théoriquement une indication uniquement hospitalière. Pour d'autres antibiotiques comme l'azithromycine et la céfotaxime, l'indication n'est pas
formellement signalée, mais B. burgdorferi figure parmi les bactéries sensibles.
• La durée du traitement est controversée, même pour l'érythème de Lipschütz, car aucune étude n'a véritablement évalué les durées (et les doses) idéales pour
chaque traitement (27, 37) Dans la borréliose de Lyme, l'appréciation de l'efficacité de l'antibiothérapie n'est pas facile car la plupart des arthrites sont transitoires
(quelques semaines) parfois suivies de longues périodes de rémission. Il est intéressant de noter dans ce domaine une certaine évolution des idées puisque A.C. Steere
recommandait en 1995 des durées de traitement n'excédant pas 30 jours alors que dans une revue très récente, il propose des durées de traitement de 30 à 60 jours (39,40)
En fait, cette proposition est empirique car aucune étude thérapeutique ne dépasse 30 jours de traitement. Cette durée prolongée semble logique compte tenu des
arguments en faveur de la possibilité de persistance de B. burgdorferi dans la cavité articulaire.
QUELS SONT LES FACTEURS QUI PERMETTENT DE PREDIRE L'EFFICACITÉ DE
L'ANTIBIOTHERAPIE DANS LES ARTHRITES DE LYME?
Les patients ayant bénéficié d'une antibiothérapie initiale lors d'un érythème de Lipschütz et qui présentent néanmoins des arthrites, répondent mieux aux antibiotiques
(40) Cette constatation suggère que la réduction du nombre de spirochètes par l'antibiothérapie initiale pourrait être bénéfique.
Steere et coll. ont étudié 18 arthrites réfractaires (45). Ils ont montré que les facteurs significativement associés à l'absence de réponse à l'antibiothérapie (ceftriaxone)
sont la durée prolongée des épisodes d'arthrites, la présence d'HLA-DR4 et des titres élevés d'IgG anti-OspA (protéines de surface de B. burgdorferi) (19, 42) D'autres
facteurs, notamment la production de cytokines intra-articulaires, pourraient avoir une importance. Les arthrites caractérisées par une forte concentration
intra-articulaire d'antagoniste du récepteur de l'interleukine-l (ILl-ra) et une faible concentration intra-articulaire d'IL- 1 bêta ont une durée d'évolution plus courte après
traitement (6, 19,38)
Ces résultats suggèrent trois explications : soit B. burgdorferi a pu acquérir une résistance aux antibiotiques utilisés (ce qui n'est pas facile à démontrer car aucune
souche n'a été isolée à partir d'arthrite réfractaire au traitement), soit la bactérie peut persister dans un gîte tissulaire (synovial) sans être accessible aux antibiotiques,
soit le mécanisme de ces arthrites réfractaires est plus "immunologique" qu'infectieux (38)
Comment explique-t-on les arthrites de Lyme réfractaires à l'antibiothérapie ?
La question clef est de savoir si la persistance de l'arthrite s'explique par la survie intra-articulaire de bactéries ou par l'induction d'une réaction immunitaire
auto-entretenue par des phénomènes de réactivité croisée entre certains antigènes bactériens et des antigènes intra-articulaires.
Pour certains, les arthrites ne sont pas liées à la persistance de bactéries viables comme semble le suggérer l'étude de Nocton et coll. (28) . En effet, parmi 73 arthrites de
Lyme non traitées, 70 ont de l'ADN de Bb détectable par amplification génique (PCR) dans le liquide synovial. En revanche ces prélèvements sont le plus souvent
négatifs (7 fois sur 10) chez les patients souffrant d'arthrite chronique réfractaire à plusieurs antibiotiques. Dans ces formes, le caractère réfractaire s'explique peut être
par une prédisposition immunogénétique, en particulier liée àHLA-DR4, et par la réactivité cellulaire anti-OspA. Il a également été démontré chez le rat que l'injection
d'un complexe antigénique de Bb de 940 KDa comprenant OspA peut induire une arthrite expérimentale indépendamment de la présence de bactéries viables (13).
En fait, des données contradictoires assez nombreuses montrent que Bb peut survivre malgré une antibiothérapie bien menée (3, 21, 30). Girschick et coll. (12) ont
montré in vitro que B. burgdorferi pouvait survivre dans des synoviocytes humains après un traitement par ceftriaxone. Ce traitement fait disparaître les formes
extra-cellulaires mais l'on retrouve des bactéries intra-cellulaires cytosoliques collées aux filaments d'actine. Il ne s'agit pas d'un simple phénomène de phagocytose car
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ces spirochètes peuvent à nouveau être isolés et cultivés après la lyse de ces synoviocytes. Ces constatations ont été confirmées in vivo par l'étude de chiens infectés
expérimentalement par morsures de tiques (47) Ces chiens ont ensuite été traités par amoxicilline ou doxycycline pendant 30 jours. Malgré ce traitement, B. burgdorferi
put être mis en évidence dans la peau, la membrane synoviale ou d'autres viscères. Chez l'homme, des constatations analogues ont été faites dans la peau et la synoviale
mais aussi la rate où les spirochètes pourraient persister plusieurs années (5)
Bloom et coll. (2) ont montré que l'ADN de B. burgdorferi peut persister après antibiothérapie dans la membrane synoviale chez 12 % (3/25) des patients atteints
d'arthrite de Lyme réfractaire. Il est intéressant de noter que cette étude, contrairement à celle de Nocton et coll. (28), analyse le tissu synovial. En effet, comme nous
l'avons montré récemment, Bb pourrait être plus facilement détectable dans le tissu que dans le liquide synovial car la membrane synoviale pourrait être un gîte
privilégié pour ces spirochètes (18).
Peut-on effectuer des gestes locaux (corticothérapie, synoviorthèse) dans les arthrites de Lyme ?
L'effet des corticoïdes sur la croissance de B. burgdorferi n'a pas réellement été étudié pour l'instant. Une corticothérapie intra-articulaire effectuée avant
l'antibiothérapie pourrait en diminuer l'efficacité, comme cela a été suggéré dans deux études (9,43) Ces résultats, concernant de faibles effectifs, n'ont pas été
confirmés par A.C. Steere et coll. (45) Dans des recommandations récentes, cette corticothérapie locale peut être effectuée après l'échec d'une antibiothérapie d'au moins
deux mois à condition qu'il n'existe plus d'ADN bactérien détectable dans les prélèvements synoviaux (tableau 2).
• Une synovectomie arthroscopique a été réalisée dans certaines formes chroniques rebelles aux antibiotiques mais l'intérêt réel de ce geste n'a jamais donné lieu à des
études spécifiques (6,32) L'utilisation de synoviorthèses chimiques ou isotopiques pourrait se justifier dans les mêmes indications mais pour l'instant elle n'a pas été
étudiée dans la littérature.
QUEL EST L'INTÉRÊT DES TRAITEMENTS DE FOND IMMUNOMODULATEURS ?
Seule l'hydroxychloroquine a un certain intérêt théorique en freinant la croissance de B. burgdorferi et en jouant un rôle immunomodulateur bénéfique dans les formes
articulaires chroniques (7) Cet intérêt n'a pas été confirmé dans certaines observations isolées.
Comment agir en pratique en cas d'arthrite de Lyme réfractaire aux antibiotiques ?
Ces formes se définissent par la persistance d'arthrites chroniques parfois érosives non améliorées par au moins deux mois d'antibiothérapie.
• La surveillance de la sérologie sérique n a aucun intérêt. Ces formes chroniques sont souvent caractérisées par des titres élevés d'anticorps anti-Bb mais le suivi du
titre d'anticorps n'a que peu d'intérêt en pratique.
• L'étude des prélèvements synoviaux (liquides et tissus) peut avoir un intérêt majeur car elle pourrait permettre de démontrer la persistance d'ADN bactérien
intra-articulaire dans les arthrites réfractaires.
• La reprise d'une deuxième antibiothérapie est justifiée en cas d'arthrite chronique, à fortiori s'il persiste de l'ADN bactérien dans la cavité articulaire. Cependant les
modalités exactes (type d'antibiotiques, durée de traitement) ne sont pas connues. Quand la première antibiothérapie a été administrée per os, il est assez logique de
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proposer un deuxième traitement par voie IV (ceftriaxone) dont la durée, définie empiriquement, sera de 21 à 30 jours. En revanche, quand la première antibiothérapie
a déjà été administrée par voie IV, il n'existe pas de véritable alternative si ce n'est d'augmenter les doses (effet bolus) (14) et/ou de prolonger la durée du traitement ou
d'associer différents antibiotiques (29) Ce type de schéma pose à ce jour d'importants problèmes médico-économiques car il s'agit de prescriptions coûteuses, hors
AMM, qui n'ont pas été validées par des études contrôlées.
• En cas d'inefficacité (ou de bénéfice transitoire) de la deuxième antibiothérapie, certains proposent un nouveau traitement anti-infectieux. Nous n'avons, à ce jour,
aucun argument sérieux pour penser que cela puisse encore apporter un bénéfice (sauf s'il existe encore de l'ADN bactérien dans l'articulation), mais il est parfois
signalé dans la littérature une guérison après un troisième ou quatrième traitement, notamment chez l'enfant (17) Dans ce cas, il est difficile de savoir s'il s'agit
véritablement d'un traitement efficace ou simplement d'une amélioration spontanément favorable de l'arthrite (ce qui est une évolution assez fréquente de l'arthrite de
Lyme).
● En accord avec les recommandations de Steere (39), il semble justifié de proposer dans un deuxième temps un traitement anti-inflammatoire, une corticothérapie
locale ou des gestes locaux (tableau 2).
Existe-t-il une prévention efficace de la borréliose de Lyme ?
●
En théorie la vaccination est une approche séduisante, efficace aux USA chez l'animal, mais en pratique il n'y
a pas d'application chez l'homme pour l'instant. La vaccination n'est pas utilisée pour différentes raisons :
- La réaction immunitaire humorale anti-OspA et antiOspB pourrait dans certains cas ne pas être assez
protectrice chez l'homme.
- La préparation antigénique vaccinale est difficile à définir car elle doit tenir compte de la diversité des
espèces de B. burgdorferi (particulièrement en Europe) et des variations antigéniques qui caractérisent B.
burgdorferi après son inoculation à l'homme par une tique (38)
● La prévention doit reposer également sur une information des médecins mais aussi du public comme cela est
réalisé dans certains pays voisins à forte endémie comme l'Allemagne, l'Autriche et certains pays de l'est. La France, contrairement à ce que l'on pense, n'est pas
épargnée.
CONCLUSION
L'antibiothérapie est la clef de voûte du traitement des arthrites de la borréliose de Lyme. Ce traitement prescrit selon les recommandations internationales permet une
guérison dans plus de 80 % des cas. Actuellement, il est raisonnable de débuter par une antibiothérapie per os en l'absence de signes neurologiques, même si les
modalités exactes de prescription ne sont pas strictement consensuelles.
Le problème majeur est posé par les formes chroniques partiellement ou totalement réfractaires aux antibiotiques. Ces formes, peu nombreuses, posent différents
problèmes non seulement thérapeutiques mais aussi pathogéniques. Les mécanismes évoqués illustrent parfaitement les interrelations subtiles qui existent entre
certaines infections chroniques et l'immuno-pathologie articulaire.
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Tableau 1: Recommandations thérapeutiques dans la borréliose de Lyme (Rahn D. W et colL, ref 31).
●
Erythème de Lipschütz (sans autre complication)
Amoxicilline 3x500 mg/j pendant 21 jours (PO.)
Doxycycline 2x100 mg/j pendant 21 jours (P. O.)
Cefuroxime axetil 2x500 mg/j pendant 21 jours (P. O.)
Azithromycine 500 mg/j pendant 7 jours* (PO.)
●
Manifestations neurologiques
• Paralysie faciale (sans autres anomalies neurologiques) : Même traitement par voie orale que l'érythème de Lipschütz
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• Méningite et méningoencéphalite **
Ceftriaxone 2g/j pendant 14 à 28 jours (I.V.)
Pénicilline 20 M UI/j pendant 14 à 28 jours (I. V.)
Doxycycline 2x100 mg/j pendant 14 à 28 jours (P. O.)
Chloramphenicol 4x1 g/j pendant 14 à 21 jours (P. O.)
●
Manifestations cardiaques ***
Ceftriaxone 2 g/j pendant 14 jours (I.V.)
Pénicilline G 20 M UI/j pendant 14 jours (I.V.)
Doxycycline 2x100 mg/j pendant 21 jours (P. O.)
Amoxicilline 3x500 mg/j pendant 21 jours (P. O.)
●
Manifestations articulaires * ***
Amoxicilline et probenecid 4x500 mg/j pendant 30 jours (P. O.)
Doxycycline 2x100 mg/j pendant 30 jours (PO.)
Ceftriaxone 2 g/j pendant 14 à 28 jours (I.V.)
Pénicilline G 20 M Ul/j pendant 14 à 28 jours (I.V.)
●
Grossesse
• Lésions cutanées isolées : Amoxicilline 3x500 mg/j pendant 21 jours (P. O.)
• Affections disséminées : Pénicilline G 20 M UI/j pendant 14 à 28 jours (I.V.)
* Son efficacité semble inférieure à celle de l'Amoxicilline (20)
** La durée optimale du traitement n'est pas établie car il n'y a pas d'étude pour des durées de traitement supérieures à 4 semaines
*** Les traitements par voie orale sont réservés aux formes limitées à un simple BAV du 1er degré sans anomalie de la fonction ventriculaire
**** Les traitements par voie orale ne sont recommandés que s'il n'existe aucun élément en faveur d'une atteinte neurologique associée
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LA BORPELIOSE DE LYME: UNE AFFECTION FASCINANTE Jean Sibilia 1, 2
Tableau 2 : Stratégies thérapeutiques dans les arthrites de Lyme (Steere A. C. et coll, ref 39).
●
Arthrites (intermittentes ou chroniques)
●
Adultes :
Doxycycline 2x100 mg/j pendant 30 à 60 jours (P. O.)
Amoxicilline 3x500 mg/j pendant 30 à 60 jours (P. O.)
●
Enfants < 8 ans
Amoxicilline 50 mg/kg/j en 3 prises pendant 30 à 60 jours (PO.)
Ceftriaxone* 50 mg/kg/j pendant 14 jours (I. V.)
●
Arthrites associées à une neuroborréliose
Ceftriaxone 2 g/j pendant 30 jours (I.V.)
●
Arthrites chroniques après plus de 2 mois d'antibiotiques
(avec détection d'ADN de B. burgdorferi négative en PCR dans les prélèvements synoviaux)
AINS
Corticoïdes intra-articulaires
Synoviorthèse ou synovectomie arthroscopique
* référence 17
Tableau 3 : Antibiotiques ayant l'AMM dans la borréliose de Lyme (Vidal 1997).
Indication
Dose
Durée du traitement
Coût du Traitement
Journalier
(VIDAL 1997)
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LA BORPELIOSE DE LYME: UNE AFFECTION FASCINANTE Jean Sibilia 1, 2
Amoxicilline (PO.)
Erythème de Lipschütz
50 mg/kg/j ou 4g/j
15 à 21 jours
7,7 FF pour 4 g/j
Borréliose de Lyme
disséminée
100 mg/kg/j ou 6g/j
15 à 21 jours
11,5 FF pour 6 g/j
Doxycycline (PO.)
Borréliose de Lyme
200 mg/j
NP
10 FF/j
Minocycline (PO.)
Borréliose de Lyme
200 mg/j
NP
14,2 FF/j
Ceftriaxone* (I.V.)
Borréliose de Lyme
disséminée
2 g/j
14 à 21 j
170 FF/j
- phase précoce avec atteinte
neurologique
- phase tardive avec atteinte
neurologique et/ou articulaire
* Indication uniquement hospitalière. NP: non précisée - PO. : per os - IV: intraveineux
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