DOSSIER DE PRESSE
Transcription
DOSSIER DE PRESSE
" %!###" DOSSIER DE PRESSE ####$ L’ASSOCIATION KRAFT L’association Kraft est née de l’envie de questionner ce qui est généralement accepté comme « art contemporain ». La dénomination d’art contemporain recouvre en effet une réalité extrêmement limitée et économiquement orientée. La difficulté à qualifier des arts extra-occidentaux, les débats relatifs à l’intégration ou l’exclusion de pratiques populaires dans le champ de l’art contemporain ou encore l’emprise du marché pour établir la valeur des oeuvres, témoignent de positions euro-centristes, étriquées et mercantiles. L’association s’est alors donnée pour but d’explorer la création en arts visuels actuels, sans restriction, et de questionner leurs influences. L’association Kraft développe donc des projets artistiques et culturels qui associent, valorisent et confrontent arts populaires et arts savants. Il s’agit de mettre à jour l‘importance de productions nouvelles (leurs transgressions, leurs références, leurs filiations, leurs implications…), de stimuler des coopérations et des collaborations entre artistes d’univers distincts, de prendre en considération le développement de mouvements spontanés souvent transversaux et non exclusivement artistiques. L’association travaille, en outre, sur le cadre même de présentation des arts visuels. Elle développe des projets participatifs destinés à investir l’espace public et des méthodes d’échanges avec les publics spécifiques à chaque projet (interaction, implication, collaboration). C’est une triple question que pose l’association Kraft : quel est le statut de l’objet ? Quel est le statut de l’artiste ? Et celui du spectateur ? LA MAISON FOLIE WAZEMMES La maison Folie Wazemmes est un équipement culturel de la Ville de Lille, implanté au cœur du quartier populaire de Wazemmes. Vestige du patrimoine ouvrier lillois, cette ancienne filature réhabilitée par l’architecte Lars Spuybroek, est depuis 2004 au cœur d’échanges et de croisements multiples entre les disciplines, les artistes de tous horizons et surtout les publics. Depuis 2005, elle propose des spectacles (danse, théâtre, performances, cabarets…), des concerts, des expositions et décline des ateliers de pratiques artistiques autour des projets. C’est également un équipement reconnu à l’échelle de la région pour son soutien aux artistes et à la création. Elle participe régulièrement à la production de spectacles et accueille les équipes artistiques en résidence de création avec lesquelles elle met en place un travail d’action culturelle en direction des habitants. La maison Folie accueille également de nombreux projets en lien avec les publics et les autres structures du quartier et plus largement de la région. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE L’EXPOSITION Provocateur, dénonciateur, consumériste, biographique, esthétique ou engagé, le tatouage peut revêtir toutes les peaux et toutes les idées. Omniprésent, il fait aujourd’hui partie des codes, expressions plastiques et références visuelles contemporaines. Depuis 20 ans, le tatouage est devenu un phénomène de société dans la plupart des pays industrialisés. Il est désormais évident que le tatouage n’est plus l’apanage des marginaux, ni l’attribut des voyous et des prostituées, pas plus qu’il ne correspond à un signe de reconnaissance inter-clan ou inter-classe. À cette expansion de fonction et d’usage, s’est ajoutée une évolution fulgurante en termes de contenus, de styles, de techniques. Les registres du tatouage ne cessent de s’élargir, niant ainsi les images d’Épinal qui lui collaient à la peau. Le tatoueur s’est peu à peu élevé au rang d’artiste (ou de tattoo-artist). Certains ont développé leurs motifs, leurs styles, leurs messages et ont exploré de toutes autres techniques (peinture, sculpture, installation). Parallèlement, des artistes se sont intéressés aux nouveaux symboles, incarnations et représentations du phénomène. Ils ont intégré le tatouage sur divers supports, dans un esprit critique, et certains d’entre eux ont fini par épouser temporairement les écoles graphiques du tatouage, ont adopté les dermographes ou ont dessiné des tatouages, selon les demandes d’admirateurs ou pour eux-mêmes. Déclinaison de l’exposition « Epidermiques » présentée à Béthune en 2012 par l’association Kraft, « Epidermiques #2 » poursuit l’exploration des rapports et échanges réciproques entre l’art contemporain et le tatouage, pour mettre à jour les relations étroites qu’entretiennent ces deux domaines. Les entrelacs sont nombreux : l’utilisation du corps comme support d’oeuvre, la création graphique préalable à l’oeuvre définitive, le développement d’un style propre et personnel, l’évocation ou les citations permettant des inspirations réciproques, etc. Si le tatouage ne correspond pas nécessairement à une forme artistique à part entière, il n’en est pas moins un remarquable catalyseur, et fait parfois l’objet de syncrétismes étonnants entre différentes traditions picturales. Il témoigne d’une inventivité, d’une liberté de ton et d’une démocratisation que bien des pratiques artistiques actuelles ne peuvent égaler. Après l’histoire anthropologique, historiographique et sociologique, c’est maintenant une histoire de l’art du tatouage qui est en train de s’écrire... Vous découvrirez, dans une nouvelle scénographie, des installations, photos, dessins et films inspirés par le tatouage, d’artistes et tatoueurs internationaux. Ces créations interrogent le statut de cet art populaire, mais aussi son évolution au cours des siècles, et portent un regard critique sur son usage, comme sur la société. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE LES ARTISTES TERRY ADKINS (USA) Né en 1953, vit et travaille en Pennsylvanie Il enseigne l’art aux Etats-Unis et poursuit parallèlement sa carrière d’artiste dans plusieurs disciplines (dessin, musique, installation, sculpture). Son intérêt pour les rituels sociaux marque son œuvre de façon essentielle, évoquant l’Histoire, la mémoire, le voyage, les cultures. Les deux photographies présentées sont extraites de la série Nutjuitok (PolarStar), after Matthew Henson 1866, et font référence au parcours de cet explorateur qui fût le premier à tenter d’aller jusqu’au Pôle Nord. Ces images sont constituées de corps anonymes sur lesquels sont projetées des cartes historiques, et portant divers objets rapelant la découverte des nouveaux mondes et rites. Cette œuvre souligne la découverte des tatouages inuits, mais questionne également leur disparition et les conséquences du colonialisme. Nanagyac from the serie nutjuitok (Polar Star), after Mattew Henson 1866 BEB-DEUM (FRANCE) Né en 1960, vit et travaille à Paris Après des études d’arts appliqués, il travaille en tant qu’auteur de BD pour le magazine Métal Hurlant, mais aussi comme illustrateur pour la presse, l’édition ou encore la publicité. Imprégné notamment par les années 1930 et 1950, et influencé par la culture populaire japonaise et la bande dessinée italienne, il bascule dans science fiction, centrée sur l’humain. Le travail qu’il réalise ces dernières années sur le corps métissé s’est affirmé, sur le fond comme sur la forme, au moyen du numérique, outil d’hybridation par excellence. Ce qui n’était qu’une introspection sur l’individu en marge et désireux de se socialiser, s’est muée, au milieu des années 1990, en un questionnement sur l’individu confronté au monde. Les portraits imaginaires et numériques présentés dans l’exposition sont issus du projet Mondiale™, témoignant de ses questionnements sur le métissage, la globalisation, l’uniformisation. Beb Deum se projette dans le futur pour imaginer l’idéal féminin et masculin que la multinationale Mondiale™ concevra et mettra à la disposition de ses clients. . EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Kawaii from Edo CAMILLE BERTIN (FRANCE) Né en 1982, vit et travaille à Tours À mi-chemin entre les effets spéciaux corporels et la reconstitution anatomique (os, muscles, peaux, etc.), il propose des mannequins hyperréalistes. Ces produits uniques brevetés mondialement ont également la propriété de pouvoir être tatoués grâce aux mêmes techniques que celles utilisées sur corps vivant (matériel, résistance de la peau, sensations du tatoueur et résultats esthétiques identiques). Grâce à ce support, les tatoueurs peuvent désormais diffuser leurs propres réalisations. Kraft et Camille Bertin ont donc invité quelques tatoueurs pour Épidermiques #2 : > KARL MARC (USA) Né en 1976, vit et travaille à Paris www.karlmarc.com Karl Marc tatoue depuis 14 ans. Après 9 ans en Californie et un périple de 3 ans en Europe et aux USA, il s’est installé à Paris, en tant que tatoueur. Son style se caractérise par des contrastes puissants et des gammes de couleurs réduites. Il aime les larges pièces qui peuvent être facilement compréhensibles et qui se coulent, s’intègrent au corps. > EASY SACHA (FRANCE) Vit et travaille à Paris www.mysterytattooclub.com Il découvre le tatouage enfant, dans les Comics et sur les bras de ses rockeurs favoris. Après avoir commencé chez Tribal Act (Paris) et passé plusieurs années chez Tin-Tin Tatouages (Paris), il a ouvert son propre studio : le Mystery Tattoo Club. Sa production est très éclectique. Il explique notamment : « ma spécialité, c’est de ne pas en avoir ». Son inspiration se nourrit de références picturales, photographiques et cinématographiques. Egalement peintre et musicien dans un groupe de hardcore, Easy Sacha aime détourner et mélanger les genres et les pratiques. > JON (FRANCE) Vit et travaille à Gravelines www.ultimat-art-tattoo.com Il commence à tatouer en autodidacte sur lui-même en 2000. Ses idoles à l’époque sont Tin-Tin, Paul Booth, Filip Leu ou encore Bernie Luther. Depuis, il a monté son studio Ultimat Art Tattoo. Il a une préférence pour le réalisme, le style japonais revisité, ainsi que la Old School. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE > LÉA NAHON (FRANCE) Née en 1982, vit et travaille à Bruxelles www.leanahon.com Après des études d’Arts Appliqués à l’École Boulle de Paris, Léa Nahon s’est consacrée au tatouage. Elle a intégré il y a plusieurs années la Boucherie Moderne à Bruxelles. Ses tatouages comme ses peintures reflètent ses talents de dessinatrice. Le style très personnel de Léa Nahon est reconnaissable grâce à ses graphismes délicats, poétiques, évoquant les esquisses d’Egon Schiele ou les oeuvres de Klimt. > SATOSHI (JAPON) Né en 1981, vit et travaille à Shizuoka Autodidacte, il commence à tatouer en 2000, et ouvre son studio T3 Tattoos en 2004. Il a été invité à Lille pour la première fois en 2008 par le tattoo-artist Greg Briko, et participe également à des conventions en Europe et en Asie. La main présentée ici témoigne de l’influence du tatouage traditionnel japonais dans son travail. > JEAN-PHILIPPE BURTON (BELGIQUE) Vit et travaille à Bruxelles Il a commencé le tatouage en 2007 avec son grand ami et mentor Denis « Tattoo petite larme » à Liège (Belgique). Après avoir voyagé en Belgique, en France et au Luxembourg, il s’installe à Bruxelles en 2009, et débute les conventions (Helsinki, Brighton et Bruges). En 2012, il ouvre à Bruxelles son propre studio avec San, Deuil Merveilleux. Outre le tatouage, Jean-Philippe Burton pratique également le dessin et la peinture. > NADA LENAD (FRANCE) Né en 1982, vit et travaille à Lille et Bruxelles www.mikes-tattoo.com/tatouage/2/nad Avec un mélange d’univers, une diversité de techniques et des compositions complexes, Nada Lenad impose une sensibilité propre. Ses tatouages sombres, faits de corps désarticulés, de dessins décomposés et de courbes brisées associent traits épurés et profondes masses noires. Si les motifs sont incisifs et parfois dérangeants, la perfection du trait et l’élégance du style nous font plonger sans retenue dans un univers subtil. > GREG BRIKO (FRANCE) Né en 1975, vit et travaille à Lille www.facebook.com/brikotattoo Greg Briko est la référence du milieu Punk et Rock’n’Roll lillois, grâce à son style Old School : ses références aux tatouages américains des années 1950 et 1960 sont revisitées avec des couleurs extrêmement vives et des motifs originaux, parfois absurdes. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE ALEX BINNIE (UK) Né en 1959, vit et travaille à Londres et Brighton Aujourd’hui l’une des références mondiales du tatouage, Alex Binnie se tatoue lui-même dès l’adolescence, poursuit des études d’art puis devient tatoueur dans les années 1980. À l’époque les studios de tatouages sont encore rares en Europe, il part donc vivre à Los Angeles. En 1993, il revient à Londres et monte Into You, le premier studio de création londonien, qui accueillera beaucoup de tatoueurs célèbres. Il commence par le style tribal, inhabituel à l’époque, puis s’intéresse au style japonais traditionnel et au Old School. En 2000, Alex Binnie se découvre une autre passion : l‘impression. Il réalise d’abord de nombreuses sérigraphies, avant de s’orienter vers la gravure sur bois. La série Woodcut Portraits montre ses amis et collègues, parmi lesquels des tatoueurs renommés. La série donne à voir la diversité du tatouage. Lucy GREG BRIKO (FRANCE) Né en 1975, vit et travaille à Lille www.facebook.com/brikotattoo Greg Briko est la référence du milieu Punk et Rock’n’roll lillois, grâce à son style inspiré du Old School, sans être tout à fait New School : ses références aux tatouages américains des années 1950 et 1960 sont revisitées avec des couleurs extrêmement vives et des motifs originaux, parfois absurdes. Ce bourreau de travail, qui dessine constamment, travaille seul dans son salon Briko Tattoo, mais invite régulièrement des tatoueurs européens et internationaux pour des sessions spéciales. Il présente dans l’exposition plusieurs de ses flashes. Trust no one CHICKEN (FRÉDÉRIC TOURARD) (FRANCE) Né en 1972, vit et travaille à Lille www.myspace.com/chickenkitchen Chicken commet des attentats artistiques, kitchs et décalés depuis 15 ans. Avec une imagination débordante et un enthousiasme à toute épreuve, ce personnage saugrenu et inventif, explore des dimensions infernales avec beaucoup d’humour. Fanatique d’entomologie, l’artiste imagine des insectes balèzes et des monstres merveilleux mais aussi des pin-up gorgones, des saintes souillées, des asticots humanoïdes... Ses influences ? « Disons que j’ai été victime d’une saillie cryptorétinienne non consentie avec le peintre surréaliste picard des années 1950, Clovis Trouille ». EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE La main de la guigne pour l’argent du beurre MARY COBLE (USA) Née en 1978, vit et travaille à Copenhague www.marycoble.com Mary Coble utilise la performance, la vidéo et l’installation pour dénoncer les enjeux sociaux de l’injustice et défier les comportements discriminatoires (violence, fanatisme, pauvreté, etc.). Son corps, utilisé comme une métaphore et un espace de réflexion, lui permet de provoquer des réactions à la hauteur de ce qu’elle dénonce et d’interroger notre rapport au corps. Lors de la performance Blood Script (créée pour le Pulse de New York), Mary Coble s’est fait tatouer tout le corps d’insultes homophobes. Les empreintes sanglantes sur papier de chaque mot tatoué apparaissant en écriture inversée, témoignent de la multiplicité des injures, leur violence et la douleur qu’elles génèrent pour qui les reçoit. Untitled (from portfolio of Blood Script performance) CUSTOPROTHETIK (FRANCE) Vit et travaille à Lille et Bruxelles www.custoprothetik.com Simon Colin développe la société Custoprothetik durant ses études d’orthoprothésiste à Bruxelles. Distingué par un jury de professionnels du milieu orthopédique en 2008, il décide de se consacrer à ce concept original et met au point des techniques de customisation. Tatoueurs, illustrateurs, peintres, graphistes, stylistes et photographes tels que Ladyshove, Nikibi et Snooz mettent leur talent au service de la customisation et permettent la création d’un motif personnalisé, en lien avec la personne appareillée. Parallèlement, les créateurs participent aux événements Custoprothetik : expositions, reportages, conférences, live paintings, etc. À travers leurs oeuvres, ils expriment une autre vision du handicap. Bras de fer JACOB DAHLSTRUP JENSEN (DANEMARK) Né en 1985, vit et travaille à Copenhague www.jacobdahlstrup.com Son oeuvre se déploie principalement sur papier, mais il crée également quelques objets. Les titres de ses oeuvres évoquent la tradition de la nature morte, les gravures sur bois du Moyen Âge, les ornements baroques et le genre de l’art populaire maritime, y compris le tatouage. Développant un travail critique sur le colonialisme et les sources du tatouage, Jacob Dahlstrup Jensen compose des dessins en utilisant une machine à tatouer sans encre sur des papiers très épais. Cette expression artistique subtile et délicate contraste avec un propos souvent dérangeant. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE No one knows I’m gone DANY DANINO (BELGIQUE) Né en 1971, vit et travaille à Bruxelles www.danydanino.be Taraudé depuis toujours par la question de la figuration, il allie le stylo à bille à la technique précise du dessin. Leur union crée un graphe bleuté, un chevauchement de passages linéaires aux évocations multiples, toujours autobiographiques. Ego et Le Baiser sont des vanités composées uniquement du symbole même du genre : le crâne. Cependant, les détails foisonnent et animent ces crânes géants, ouvrant ainsi la porte aux rêveries, permettant au spectateur de trouver des échos personnels dans ces œuvres. Le baiser CHRIS ECKERT (USA) Né en 1969, vit et travaille à San José www.chriseckert.com Initialement formé comme ingénieur en mécanique, les oeuvres de Chris Eckert sont d’incroyables machines interactives et ludiques. Ses dernières pièces sculpturales explorent le potentiel artistique de l’automatisation industrielle elle-même, afin d’interroger le public sur ses comportements. Auto-INK est une sculpture de trois axes à commande numérique. Une fois l’interrupteur principal déclenché, l’utilisateur se voit attribuer une religion et le symbole correspondant est tatoué sur son bras. L’opérateur n’a pas de contrôle sur le symbole affecté, qui est attribué de façon aléatoire ou par une intervention divine (selon vos convictions personnelles). Chris Eckert nous questionne sur les assignations culturelles que nous acceptons et transmettons de façon volontaire. Auto Ink JOSHUA FRANKEL (USA) Né en 1980, vit et travaille à New York Vidéaste, plasticien et créateur de films d’animation, il développe de multiples pratiques et talents. Initialement peintre et dessinateur, il se tourne rapidement vers les effets spéciaux et travaille pour la télévision. Aujourd’hui il produit des films pour le théâtre, des storyboards animés pour le cinéma, des vidéo-clips, etc. Il a notamment conçu des spots pour la campagne présidentielle d’Obama en 2008, générant des centaines de milliers de vues sur Youtube. Il présente ici trois films d’animation créés pour la marque Ka-Bar, qui produit des couteaux de chasse (dont le slogan est « Hardcore Lives. Hardcore Knives »). Joshua Frankel dépeint par le biais de tatouages animés de vraies histoires de gros durs. Evoquant la virilité (supposée) des hommes tatoués, il associe couteaux de chasse et tatouages comme attributs revendiqués du mâle fort et résistant à la douleur. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Blizzard MIKE GIANT (USA) Né en 1970, vit et travaille à San Francisco www.mikegiant.com Tatoueur depuis de nombreuses années, il est maintenant un artiste internationalement reconnu. Il compte parmi les initiateurs de plusieurs mouvements artistiques et culturels urbains de ces dernières décennies. À New York, il a participé à l’animation et à la représentation de milieux Underground. Son esthétique est reconnaissable entre toutes et elle s’arbore autant dans les vêtements et les tatouages que dans les styles de vie. Il met en scène des personnages portant ses tatouages ou reprend le principe des flash (ici dans un style des gang de Los Angeles). HANS RUEDI GIGER (SUISSE) Né en 1940, vit et travaille à Zurich www.hrgigermuseum.com / www.giger.com / www.hrgiger.com Initialement designer industriel, il réalise rapidement des courtsmétrages documentaires et des peintures réalisées à l’aérographe, qui attirent pour la première fois l’attention au cours des années 1970. Depuis, ses paysages oniriques surréalistes et ses personnages biomécanoïdes, uniques en leur genre, lui ont apporté la consécration. La conception de la créature de Ridley Scott pour Alien le huitième passager, et ses décors extra-terrestres ont valu à l’artiste un Oscar qui a scellé sa gloire internationale et a marqué le point de départ de ses collaborations cinématographiques. HR Giger développe une esthétique qui explore les phobies modernes, décrit des paysages cauchemardesques et d’étranges fantaisies où se mêlent corps humains et machines. Cette hybridation vivant/mécanique est à l’origine d’un style à part entière de tatouage : le « biomécanique ». Mexico flash Biomechanic 3 ELLEN GREENE (USA) Née en 1975, vit et travaille à Skokie, Illinois www.artbyellengreene.com Cette artiste met en exergue les éléments évoquant la rébellion et la sexualité, issus de l’iconographie du tatouage masculin, afin de dénoncer des mentalités sexistes, en les apposant sur d’élégants gants féminins. Le vocabulaire populaire des motifs, associé à un vêtement typique des classes supérieures souligne le caractère exotique, érotique et tabou du tatouage. Chaque paire de gants explore des moments de peine, de beauté, ou encore d’humour que chacun traverse dans son existence. Ces expériences de la vie sont transformées en langage visuel, pour mieux les supporter, les comprendre et les partager, tout comme le tatouage permet parfois de laisser trace des grands moments d’une vie. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Mother’s Milk JEAN CHARLES HUE (FRANCE) Né en 1968, vit et travaille à Paris www.michelrein.com/Artist.php?Artist=Jean-Charles%20Hue Après avoir travaillé dans la mode en tant que de styliste, il devient tour à tour réalisateur, plasticien et vidéaste. À l’occasion de longs métrages, il s’est plongé dans des communautés mal connues ou méconnues, dont il a partagé le quotidien (chez des gitans, dans un groupe yéniche). La vidéo Tattoo Fight, tournée au Pays-Bas en 2011, est une sorte d’extrait de Western Spaghetti. Dans une cave, deux hommes s’affrontent par tatouages interposés. Ils ont posé entre eux un verre d’eau dans lequel flotte une aiguille enduite de graisse qui indique le Nord comme un compas. Ils présentent leurs tatouages à l’aiguille qu’ils espèrent attirer vers eux, comme si leurs tatouages chargés de magnétisme pouvaient attirer l’aiguille. Tattoo Fight LYDIE JEAN-DIT-PANNEL (FRANCE) Née en France en 1968, vit et travaille à Dijon www.ljdpalive.blogspot.fr Questionnant l’image depuis la fin des années 1980 au travers de projets au long cours, Lydie Jean-dit-Pannel a pour moteur de création les voyages et la découverte, le cycle de la vie et la filiation. Sa démarche consiste à rassembler l’intime, le secret, l’exotique et l’ailleurs par le biais de vidéos, photographies, performances et installations. Toutefois la vidéo reste son médium de prédilection. Le tatouage a une part très importante dans son oeuvre : à la fois parce que c’est une autre façon de faire de l’image en mouvement et parce que l’artiste se fait tatouer un papillon monarque lors de chacun de ses voyages. Son corps recouvert de ces papillons est également le sujet de plusieurs de ses travaux. L-ink CHARLES ELIE LECLERC (FRANCE) Né en 1987, vit et travaille à Lille Son intérêt et son goût pour cette pratique lui vient probablement du tatoueur qui oeuvrait dans le bar de son père. Aujourd’hui, il travaille dans le salon Freaky Family à Lille. Il a réalisé Russian Criminal Hand présentée ici en hommage au tatouage carcéral et à la re-découverte des tatouages des prisonniers russes. On peut ainsi y voir une compilation de quelques-uns des symboles classiquement utilisés par les prisonniers pour revendiquer leurs positions politiques ou critiques, ou évoquer leur parcours de vie, de crimes. Russian criminal hand EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE RAMON MAIDEN (ESPAGNE) Né en 1972, vit et travaille à Barcelone Autodidacte, il s’est formé au gré de ses voyages et de ses rencontres. Son travail reflète ses principaux centres d’intérêt : l’Histoire, les religions anciennes, la politique. Il combine ces thématiques afin d’éveiller les consciences. Si le tatouage est très présent dans son travail, c’est qu’il conçoit cette pratique comme une expression artistique à part entière. D’autant que les amis qui l’inspirent et dont les travaux nourrissent le sien sont tous d’excellents tatoueurs et des artistes reconnus (Lola Garcia, Seth Wood, Dr Lakra, Annie Frenzel, Sebastian Domasche, Matthias Boechtter, Ryan Mason ou Amina Charai). Ses détournements d’images religieuses, de cartes postales rétro ou d’illustrations de pin-ups (par le recouvrement de tatouages complexes et détaillés à l’aide d’un stylo bille), permettent une véritable rencontre entre l’Art et le tatouage européen, asiatique et mexicain. Vanitas vanitatum omnia vanita KARL MARC (USA) Né en 1976, vit et travaille à Paris www.karlmarc.com Karl Marc tatoue depuis 14 ans. Il collectionne et crée des machines à tatouer, toutes fonctionnelles et uniques, conçues dans le respect de l’usage et de la forme. Il trouve l’inspiration sur les marchés aux puces. Sa collection rassemble 100 machines, la plupart étant des créations contemporaines, réalisées à la main par ses tatoueurs favoris. De la machine très simple à l’extrêmement complexe, elles témoignent des variations sans fin qui émergent à partir d’un outil très simple et très basique. Collection de machines à tatouer ENRIQUE MARTY (ESPAGNE) Né en 1969, vit et travaille à Salamanque www.deweergallery.com/artists/45 À l’origine de l’installation « Art is Dangerous », une rencontre (par l’entremise de l’artiste) ratée et presque violente entre deux professionnels de la culture. Si le point de départ est anecdotique, son sujet s’élève bien au-delà d’une situation donnée pour questionner le monde de l’art : ses composantes et ses exclusions, ses références et ses modèles, ses objectifs et ses buts avoués ou cachés. C’est avec une ironie grinçante qu’il nous interroge sur nos façons d’envisager l’art et nos raisons profondes d’y prendre part. L’installation « Curatordeus», ironise quant à elle sur les commissaires d’exposition super-stars qui font la pluie et le beau temps sur le marché de l’art, au bénéfice de leur image autand que de l’art... EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Art is dangerous MC BESS (MATTHIEU BESSUDO) (FRANCE) Né en 1984, vit et travaille à Londres http://blog.mcbess.com Il commence à dessiner très jeune, puis après avoir intégré Sup Infocom, il travaille comme illustrateur et animateur 3D, mais finit par retourner à la 2D. En 2007, il déménage à Londres pour travailler au sein de The Mill, où il devient réalisateur. Il s’adonne à l’illustration autant qu’à la musique, sans qu’une discipline ne prenne le pas sur l’autre : au contraire, celles-ci s’enrichissent mutuellement. Ses illustrations à l’encre noire sont des mises en scène de sa propre personne et de son entourage dans des univers souvent masculins et libidineux, aux personnages toujours tatoués. In the mood JEAN-LUC MOERMAN (BELGIQUE) Né en 1967, vit et travaille à Bruxelles www.jean-luc-moerman.be Artiste incontournable de la scène belge, influencé par le HipHop, le Rap, le Street Art et la Bande Dessinée. Sa production est immédiatement identifiable grâce au motif qu’il a créé, exploite et décline sur différents supports (dessins, tableaux, stickers, peintures murales, etc.). Ce motif, constitué d’entrelacs organiques, semble avoir la propriété de se propager, d’exister de façon autonome et de pouvoir envahir, au delà de l’œuvre elle-même, jusqu’à son environnement. Le Christ présenté ici est lui aussi support de ces marquages singuliers en noir et blanc, à mi-chemin entre l’humain, le végétal, l’animal. Christ MONK (BELGIQUE) Vit et travaille à Bruxelles www.inkedproject.com Graphiste le jour, peintre la nuit et les week-ends, il créé notamment des personnages, souvent tatoués. C’est en travaillant sur l’un d’eux que l’idée lui est venue de faire intervenir de vrais tatoueurs pour réaliser les tatouages de ses illustrations. Les artistes sollicités furent enthousiastes et en parlèrent à leur tour à d’autres amis tatoueurs. Le bouche à oreille ne devait plus s’arrêter : la dynamique était lancée et c’est ainsi que Inked Project vit le jour. À partir de quatre gabarits, des tatoueurs du monde entier (USA, Thaïlande, Allemagne, Royaume-Uni, France, Belgique, etc.) finalisèrent les illustrations. Après un an et demi de travail, Inked Project avait déjà mobilisé 63 artistes pour 65 créations, présentées lors de conventions, et rassemblés dans une édition. Fort de ce succès, Monk prépare déjà la suite. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Sabha NADA LENAD (FRANCE) Vit à Lille, travaille à Lille et Bruxelles La beauté se fait sombre, les corps se désarticulent, les membres s’entaillent et se décomposent. Femmes, hommes, animaux... tous incommodent et dérangent. La douceur des courbes se brise à la rencontre de traits déchirés. Les déliés se heurtent à de profondes masses noires. Paradoxe, la perfection du trait nous encercle, l’élégance du style nous envoûte et nous plonge dans cet univers subtil et délicat aux frontières du poétique. SAN (BELGIQUE) Née en 1983, vit et travaille à Bruxelles www.colouredskins.com / www.deuilmerveilleux.com Diplômée des ateliers de dessin et lithographie de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, elle commence à tatouer en 2009, notamment des pieds de cochons. En 2010, elle est engagée chez Ritual Tattoo où elle restera un an et demi. Elle ouvre en mars 2012 sa boutique, Deuil Merveilleux, avec son collègue Jean-Philippe Burton. Motif sur calque SIXO (FRANCE) Né en 1983, vit et travaille à Paris http://51x0.free.fr/ A l’origine illustrateur, il pratique également l’affichage et le graffiti. Inspiré graphiquement par Daniel Clowes, Charles Burns ou Thomas Ott, son trait est proche des dessinateurs de bande dessinée, mais aussi des graveurs. Pour ses compositions, il se réapproprie des images issues de son quotidien qu’il détourne pour faire apparaître dérision et absurdité. Dans une société basée sur le paraître et la beauté, ses personnages vont à l’encontre des archétypes esthétiques véhiculés par la publicité. Quant aux tatouages, ils sont à la fois une source d’inspiration, une opportunité de belles mises en abîme et un sujet prégnant sur la beauté et la représentation de soi. FRANCIS TRAUNIG (SUISSE) Né en 1954, vit et travaille à Genève Il réalise des reportages photographiques depuis le début des années 80. S’il a choisi ce médium, c’est qu’il aime être au contact du monde, en ressentir la tangibilité, en capturer la lumière. En 2009, à l’occasion des 60 ans d’Etienne Dumont (un ami intime de l’artiste), il initie un projet pour la Galerie Krisal de Genève : 12 photographes tireront le portrait du critique d’art et journaliste suisse, une personnalité haute en couleurs ayant transformé son corps en œuvre d’art totale. Dans l’exposition seront présentées des détails de peau d’Etienne Dumont, ainsi qu’un portrait mettant en abîme l’apparence du modèle de son enfance à aujourd’hui. EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Piggy Piggy watch your feet Snake Sans titre - Série Etienne Dumont USUGROW (JAPON) Né en 1974, vit et travaille à Tokyo www.usugrow.com Il a commencé son art en tant que graphiste en réalisant des flyers pour des groupes de Punk-métal jusqu’à ce que de grands noms le remarquent. Il est désormais reconnu comme iconique et visionnaire dans son domaine. Aujourd’hui, il est à la fois designer pour des entreprises (de skate, de mode, de musique) et expose en tant qu’artiste dans des galeries du monde entier. Ses sérigraphies en noir et blanc sont reconnaissables entre toutes : un style graffiti Cholo de Los Angeles fusionné avec de la calligraphie asiatique. Ses portraits très élégants associent lignes délicates et lettrage, crânes et fleurs, yin et yang. SERGEÏ VASSILIEV / DANZIG BALDAEV (RUSSIE) A lifetime commitment Né en 1936, vit et travaille à Chelyabinsk Dans la série Russian Crimial Tattoo, le photographe Sergei Vassiliev met en valeur le folklore et l’exploitation de la forme artistique, symbolique et contestataire du tatouage au sein des milieux carcéraux dans la société répressive russe. Ces marquages consistent généralement en une critique des autorités, ou représentent les crimes des prisonniers selon des codes très précis. Celles-ci accompagnent les dessins de tatouages réalisés par Danzig Baldaev entre 1948 et 1986, alors qu’il était gardien de prison. Il s’agissait pour lui d’une façon d’enregistrer les rituels d’une société fermée, à la manière d’un ethnographe. Les icones et les langages tribaux de ses dessins sont astucieux, déplaisants, sexuellement explicites et provocateurs, reflétant la vie et les traditions des criminels. Ils décrivent aussi les positions politiques des prisonniers, contre le régime Soviétique. VINSZ (VINCENT COFFIGNIEZ) (FRANCE) 1990. General Regime Corrective Labour Colony No.5. Chelyabinsk Region. Né en 1977, vit et travaille à Nancy Artiste plasticien et sculpteur, il travaille notamment avec des matériaux hétéroclites qu’il récupère, comme des composants de matériel électronique ou différents types de plastiques et qu’il assemble ensuite au chalumeau. Son intérêt pour le tatouage l’a amené à travailler autour de cette pratique, et il réalise également depuis quelques années des dessins de tattoos. Il présente ici Skull boy, une sculpture conçue à partir d’une véritable bouée marine et d’un crâne modelé, entièrement recouverts de plastique fondu. Cette oeuvre évoque bien sûr le monde du tatouage, mais aussi le rapport à la mer et au monde de la piraterie. Ink Prayer est un dessin réalisé spécialement pour l’exposition (on peut retrouver le « w » de Wazemmes). Vinsz associe des références à différents styles de tatouages (religieux, biomécanique, réaliste), et rend hommage au tattoo-artist (dont les mains se transforment en machine à tatouer). EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE Ink prayer WINSCHLUSS (VINCENT PARONNAUD) (FRANCE) Né en 1970, vit et travaille à Paris www.myspace.com/winshluss Grand maître de l’humour macabre, il maltraite les codes de la bande dessinée populaire et les références cinématographiques avec virtuosité. À partir des clichés les plus éculés, il invente des formes narratives des plus modernes. Son ouvrage Pinocchio narre les (més)aventures de la célèbre marionnette, revues et corrigées, sans concession et avec un traitement graphique très expressif. La couverture de cette BD s’inspire de l’univers du tatouage, dont les compositions, styles et lettrages sont souvent repris par l’auteur. Winshluss s’intéresse au tatouage (il arbore un tatouage dessiné par lui-même reproduisant White Man, l’un de ses personnages), mais aussi à l’esthétique et aux styles qui lui sont rattachés. Death before dishonour VISITES Nous proposons des visites guidées sur chacune de nos expositions. Réservations au 03 20 78 97 87 / [email protected] Pour les groupes : du mercredi au vendredi / Gratuit sur réservation - 1h Pour les individuels : samedi et dimanche à 16h / Gratuit sans réservation - 1h Pour le public scolaire ou en groupe (âgé de 6 à 12 ans) : possibilité de visites guidées, suivi d’un atelier créatif du mercredi au vendredi / Gratuit sur réservation - 1h30 ATELIERS ET STAGES Profitez de nos expositions pour participer à des ateliers créatifs tout public. Inscriptions au 03 20 78 97 87 / [email protected] STAGE CUSTOMISATION, animé par Chicken Réalisation d’une tête de mort en papier mâché et customisation tatouage Pour les 6-12 ans : 3 séances de 2h : samedi 23, mercredi 27 et samedi 30 mars de 14h à 16h > 15/10 € le stage Pour les adultes : 3 séances de 2h30 : lundi 25, mercredi 27 et jeudi 28 mars de 19h à 21h30 > 15/10 € le stage ATELIER GRAPHISME, animé par Chicken Réinterprétation et détournement de l’affiche de l’exposition au Posca Pour les adultes : 1 séance de 2h : le 13 avril à 14h à 16h > 5/3 € EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE CONTACTS PRESSE Pour la maison Folie Wazemmes Laurence Deschamps : [email protected] Pour l’association KRAFT Sarah Cnudde : [email protected] PRATIQUE maison Folie Wazemmes 70 rue des Sarrazins – Lille Tél + 33 (0)3 20 78 20 23 [email protected] www.mfwazemmes-lille.fr Association KRAFT 79 rue de Valenciennes – Lille Tél + 33 (0)6 82 00 17 39 [email protected] kraftxpo.unblog.fr Exposition visible du 8 mars au 12 mai Mercredi > samedi 14h-19h Dimanche 10h-19h Entrée libre EPIDERMIQUES #2 : ART et TATOUAGE