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Satellimag Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 SOMMAIRE Zoom A la Une Diffuseurs page Les chaînes jeunesse - CanalSat, TPS et les éditeurs de chaînes jeunesse 2 Nouveau directeur de la distribution monde pour EuroNews : Donald Lawrie DDM : sous-direction de la communication audiovisuelle... Emmanuelle Bensimon - son parcours ...et adjointe du directeur : Cécile Dubarry. 3 3 3 Groupe Canal+ : Jean-François Doisne L’Equipe 24/24 : Ouarda Hocine France Télévisions : départ de Pierre Salviac Disney Télévision France : François Staroz Canal+ : départ de John-Paul Le Pers TF6/Série Club : Florence Sommier TMC : Séverine Renard Radio France : Christian de Pange France Bleu : Serge Poezevara City Radio/France Bleu Ile-de-France : Hervé Chabbal Fun Radio : Davy Serrano Sud Radio : Bertrand de Villiers, Jean-Eric Valli StudioCanal : départs de Jérôme Chung et d’Isabelle Sauvanon AB International Distribution : Julien Leroux Création de Java Films : Roch Bozino Création d’Ace Entertainment : Jérôme Reygnier-Kalfon, Sébastien Sémon Eurosport : David Orman ESJ Lille : Hervé Bourges - le conseil d’administration de l’école 4 4 4 5 5 5 5 6 6 6 7 7 8 8 9 9 8 10 Uspa : Simone Halberstadt Harari - le bureau de l’Uspa Media Desk France : Michel Fansten, Pascal Brunet Association de la presse présidentielle : Philippe Goulliaud Syndicat des télévisions privées : Emmanuel Grados Groupement TNT : Stéphanie Martin, Marc Pallain Blic : Marin Karmitz 10 11 11 12 12 13 Grand prix du journalisme 2005 : Danielle Messager Personnalité de l’année : Sébastien Cauet 13 13 Interview Sylvie de la Rochefoucauld, une carrière en concours de circonstances 14 Parcours Perrine Fontaine, au service de la fiction 16 Téléparis : Culture Club (France 4) L’équipe et les productions de Téléparis ; Stéphane Simon - son parcours 18 19 Anne Evrard : productrice active de Galaxy 7 21 TV5 : départ de Marie-Christine Saragosse 23 Radios Producteurs Distributeurs Il quitte l’audiovisuel Ecoles Organisations professionnelles A l’honneur Qui fait quoi ? Que sont-ils devenus ? Dernière minute Zoom Les chaînes jeunesse Positionnée sur un marché segmenté, l’offre jeunesse est l’une des plus larges avec une vingtaine de chaînes. Et l’une des plus concurrentielles avec des chaînes éditées par les opérateurs satellitaires et par des acteurs indépendants. Etat des lieux avec, en perspective, le rapprochement annoncé entre les deux plateformes satellitaires : TPS et CanalSat. Baby TV Canal j TiJi (Baby Network Limited, lancée en octobre 2005 destinée aux moins de 3 ans) (Lagardère Active, lancée en décembre 1985, destinée aux 2-14 ans) (Lagardère Active, lancée en décembre 2000, destinée aux moins de 7 ans) Piwi Playhouse Disney Toon Disney (Disney Télévision, lancée en novembre 2002, destinée aux 2-6 ans) (Disney Télévision, lancée en novembre 2002, destinée aux 5-8 ans) (TPS Jeunesse, lancée en décembre 2003, destinée aux 2-6 ans) Tfou (e-TF1, lancée en avril 2003, destinée aux 4-10 ans) Télétoon (TPS Jeunesse, lancée en décembre 1996, destinée aux 6-12 ans) Nickelodeon Jetix (MTV Networks France, lancée en novembre 2005, destinée aux 6-12 ans) (Disney, lancée en juin 1997 par Fox, destinée aux 4-14 ans) Ma Planète Télétoon+1 (lancée en septembre 2002) Boomerang (TBS, lancée en avril 2003, dédiée aux personnages cultes du dessin animé) (Disney Télévision, lancée en mars 1997, destinée aux 8-14 ans) Filles TV (lancée en novembre 2002) (Lagardère Active, lancée en septembre 2004, destinée aux filles de 11 à 17 ans) Eurêka ! (TPS Jeunesse, lancée en avril 2003, destinée aux 7-14 ans) Disney Channel (multiThématiques-Groupe Canal+ et France Télévisions, lancée en novembre 2003, destinée aux 4-14 ans) Disney Channel+1 Cartoon Network (TBS, lancée en avril 1998, chaîne d’animation) Mangas (AB Groupe, lancée en septembre 1998, dédiée à l’univers des mangas) Gulli (Lagardère Active, France Télévisions, lancée en novembre 2005, 7-14 ans) *les dates de lancement indiquées concernent l’arrivée des chaînes en France PAR ÉDITEUR Lagardère Active Disney Télévision TPS Jeunesse Canal j TiJi Filles TV Gulli (avec France Télévisions) Playhouse Disney Toon Disney Disney Channel Disney Channel+1 Jetix Piwi Télétoon Télétoon+1 Eurêka ! Turner Broadcasting System (TBS) Boomerang Cartoon Network MTV Networks : Nickelodeon AB Groupe : Mangas e-TF1 : Tfou France Télévisions : multiThématiques (Groupe Canal+) Baby Network Limited : 34 % de Ma Planète, 34 % de Gulli Ma Planète (avec France Télévisions) Baby TV Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 2 Mouvements Nominations à la une Nouveau directeur de la distribution mondiale pour EuroNews Donald Lawrie, précédemment directeur des services image de Wanadoo UK à Londres, a été nommé mi-janvier directeur distribution monde d’EuroNews, un poste nouvellement créé. Il a pour mission de « diriger et développer la distribution internationale d’EuroNews sur tous les supports : en hertzien, sur le câble, le satellite, par l’internet haut-débit, sur les téléphones portables et sur tous les nouveaux supports ». Basé à Paris et à Lyon où le siège social est implanté, il rapportera à Philippe Cayla, président d’EuroNews. Né en 1960, Donald Lawrie est de nationalité britannique. Il suit des études universitaires en sciences politiques et en anthropologie sociale en Nouvelle-Zélande et en Australie avant de s’installer à Paris. Il y travaille pendant huit ans, notamment, de 1991 à 1995, en tant que responsable des ventes internationales et coproductions de C&D. En 1995, il rejoint MTV à Londres comme chargé d’affaires, un poste qu’il occupe pendant trois ans. Il intègre alors Telewest Broadband où, parallèlement à la responsabilité des relations commerciales avec les fournisseurs de contenus, il prend en charge l’introduction de services à la demande et le pay per view via le câble, le satellite et l’internet haut débit. En 2002, Donald Lawrie est nommé Head of Third Party Channels à BSkyB, puis rejoint Wanadoo UK en 2004 comme directeur des services image de la filiale de France Télécom. Le 17 janvier, il rejoint donc EuroNews en tant que directeur de la distribution monde de la chaîne. DDM : sous-direction de la communication audiovisuelle... Emmanuelle Bensimon, précédemment chef du bureau du régime économique de la presse et des aides publiques de la direction du développement des médias (DDM), a été nommée le 10 janvier, chargée de la sous-direction de la communication audiovisuelle de la DDM. Elle succède à Anne Durupty, nommée directrice générale adjointe du CNC mi-octobre. Née en 1971, Emmanuelle Bensimon est diplômée d’HEC, de l’IEP de Paris et de la faculté de droit de Sceaux. Ancienne élève de l’Ena (promotion Cyrano de Bergerac), elle débute à sa sortie de l’école en avril 1999 comme conseillère de tribunal administratif et de cour administrative d’appel. Nommée en octobre 1999 au tribunal administratif de Paris, elle rejoint en février 2003 la direction du développement des médias (DDM, services du Premier ministre) en tant que chef du bureau du régime économique de la presse et des aides publiques. Parallèlement promue en juillet 2005 première conseillère de tribunal administratif et de cour administrative d’appel, elle est donc chargée, le 10 janvier, de la sous-direction de la communication audiovisuelle de la DDM. ...et adjointe du directeur. Cécile Dubarry, précédemment sous-directrice du développement et de la société de l’information de la DDM, a été nommée le 10 janvier chef de service et adjointe de Patrick Raude, directeur du développement des médias. Elle succède à Simon Barry qui a quitté son poste l’été dernier, nommé contrôleur d’Etat au ministère de l’Economie et des Finances, affecté à la mission santé publique et sécurité sanitaire. Elle reprend également les attributions de Pierre-Olivier Costa, précédemment directeur de cabinet et nommé chef du bureau des industries de programmes fin septembre. Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 3 S E U R S Mouvements Groupe Canal+ Chargé des émissions sportives et des programmes événementiels Jean-François Doisne, précédemment directeur des chaînes thématiques de divertissement (Comédie !, Jimmy et Cuisine tv) du Groupe Canal+, a rejoint en décembre le pôle sport du Groupe. Il y est chargé, auprès d’Alexandre Bompart, directeur des sports de Canal+, des émissions sportives diffusées sur l’ensemble des chaînes du groupe, ainsi que des programmes événementiels. Né en 1959, Jean-François Doisne débute en 1985 comme réalisateur à Europe 1 où il reste six ans. Il intègre alors Canal+ en tant que rédacteur en chef des Top 50 et Top Albums pour les saisons 1992 à 1994. Parallèlement, en 1993-1994, il participe à la création avec Yvan Le Bolloc’h et Bruno Solo du magazine musical Le plein de super (Canal+), dont il devient directeur artistique. Puis il réalise avec Yvan Le Bolloc’h le documentaire Audiard en toutes lettres pour Canal+ et écrit Michel Audiard, les grandes étapes du p’tit cycliste, publié en 1996 chez Michel Lafon. En octobre 1994, Jean-François Doisne devient directeur des unités sport et cinéma de La Cinquième, un poste qu’il occupe pendant cinq ans avant de rejoindre Paf Productions (Marc-Olivier Fogiel) dont il est nommé directeur général. De septembre 2001 à février 2002, il est producteur indépendant avec Dominique Farrugia. En mars 2002, il est nommé directeur adjoint de l’antenne de Canal+ et, en décembre 2004, directeur du projet “20 ans de Canal+”. Directeur des antennes de Comédie ! et de Jimmy depuis janvier 2005, JeanFrançois Doisne se voit donc confier, en décembre 2005, la responsabilité des émissions sportives diffusées sur l’ensemble des chaînes du groupe et des programmes événementiels, auprès d’Alexandre Bompart, directeur des sports de Canal+. L’Equipe 24/24 F F U Directrice du Business Affairs Ouarda Hocine, précédemment responsable juridique de M6 Web, a rejoint en octobre L’Equipe 24/24 comme directrice du Business Affairs. A ce titre, elle est chargée de la négociation et des achats de droits et, plus généralement, de la gestion de toute activité relevant du service juridique et des acquisitions de l’entreprise. Née en 1969, Ouarda Hocine est titulaire d’une maîtrise de droit privé (carrières judiciaires, Paris V). Après plusieurs expériences d’assistante, elle débute en 1991 comme juriste rattachée à Laurent Agrech, directeur financier du groupe M6, puis à Sylvie Courbarien, directrice juridique. L’année suivante, elle rejoint la filiale M6 Web en tant que responsable juridique, sous l’autorité de Philippe Carillon, directeur général, puis de Xavier Spender avant qu’il ne rejoigne, en mars 2005, la direction générale de L’Equipe 24/24. En octobre 2005, Ouarda Hocine est donc nommée directrice du Business Affairs de L’Equipe 24/24, filiale du groupe L’Equipe. France Télévisions D I Départ du rédacteur en chef du rugby Pierre Salviac, rédacteur en chef du rugby et commentateur de matches à France Télévisions, a quitté le groupe public le 2 janvier, au terme d’un « accord à l’amiable ». Jean Abeilhou commentera les matches du prochain Tournoi des six nations, en février-mars, avec l’ancien joueur international Thierry Lacroix. Entré à l’ORTF en 1964, Pierre Salviac avait intégré Satellimag, une publication Satellifax Antenne 2 en 1976 comme adjoint de Robert Chapatte, cofondateur de Stade 2. Il a notamment été rédacteur en chef de Stade 2 dans les années 1990 et directeur adjoint du service des sports de la chaîne au cours de cette période. Par ailleurs, Franck Mesnel, autre ex-international, a été confirmé comme commentateur des matches de Coupe d’Europe. N°32 - 30 janvier 2006 - page 4 Mouvements D Disney Télévision France Directeur des opérations rejoint l’équipe d’Arrêt sur images (Riff International Production) présenté par Daniel Schneidermann sur France 5. Il participera deux fois par mois à ce rendez-vous dominical de la chaîne publique. S John-Paul Le Pers, grand reporter depuis dix ans à Canal+, a quitté la chaîne mi-janvier. Il continuera cependant à travailler pour le groupe en produisant des documentaires d’actualité et d’investigation et U DÉPART d’un grand reporter du Vrai journal F Canal+ avec les équipes de Disney Télévision à la conception et la réalisation des chaînes Disney à Marne-La-Vallée, ainsi qu’à la mise en place du nouveau centre de diffusion dans le parc Walt Disney Studios. Promu en 2004 directeur d’exploitation et de maintenance pour les prestations de diffusion de plusieurs chaînes de télévision (TV5, Motors, Voyage, LCP, etc.), il quitte donc Cognacq-Jay Image pour rejoindre le 19 janvier Disney Télévision France en tant que directeur des opérations. F Né en 1960, François Staroz est titulaire d’un DUT en électronique. Il débute sa carrière en 1983 à la SFP Vidéo Mobile, notamment comme chargé de mission sur les jeux Olympiques d’Albertville en 1992. Puis il rejoint cette même année le groupe Thomson Ex Camera, où il assure la mise en service de moyens de production et de postproduction en TVHD et participe à la production de programmes en haute définition. En 1997, il intègre Cognacq-Jay Image en tant que chef de projets d’ingénierie et travaille notamment I François Staroz, précédemment directeur d’exploitation et de maintenance à CognacqJay Image, a été nommé le 19 janvier directeur des opérations de Disney Télévision France. Il succède à ce poste à Rodrigue Trouillet, promu il y a quelques mois viceprésident en charge des technologies et de la diffusion pour l’Europe continentale. François Staroz a « la responsabilité technique et opérationnelle des moyens de postproduction et de diffusion des chaînes Disney et Jetix. Il gèrera la relation technique et commerciale avec le prestataire de services Cognacq-Jay Image, ainsi qu’avec les fournisseurs de matériel audiovisuel. Il aura également en charge le développement et la mise en œuvre de technologies vers de nouvelles activités permettant l’exploitation des contenus ». Enfin, « en collaboration avec les partenaires internationaux et sous la responsabilité de Rodrigue Trouillet, il s’assurera que la cohérence des moyens technologiques suive la stratégie globale de The Walt Disney Company », a indiqué Simon Amselem, vice-président Senior et directeur général de Disney Télévision France. E TF6/Série Club Responsable des relations presse Canal+) comme responsable du service photo des chaînes du groupe. De 2000 à 2002, elle y est assistante attachée de presse avant de rejoindre TMC comme attachée de presse. Le 18 janvier dernier, elle rejoint donc TF6/Série Club en tant que responsable des relations presse. R Née en 1977, Florence Sommier est titulaire d’une maîtrise spécialisation médias (Sorbonne Nouvelle, Paris III). Après notamment un stage à l’agence de relations publiques Zéro Virgule, elle débute en juillet 1999 à multiThématiques (Groupe U Florence Sommier, précédemment responsable presse de TMC, a rejoint le 18 janvier les chaînes TF6 et Série Club au poste de responsable des relations presse. Elle travaille sous la responsabilité de Sophie Danis, responsable de la communication des deux chaînes. TMC Responsable presse Satellimag, une publication Satellifax S Séverine Renard, actuellement responsable promotion & partenariats de TMC, assure les fonctions de responsable presse de la chaîne après le départ de Florence Sommier. Elle conserve par ailleurs ses anciennes fonctions et travaille sous la responsabilité de Maylis Carçabal, directrice marketing, prospective des programmes et communication. N°32 - 30 janvier 2006 - page 5 S Mouvements Radio France Adjoint au directeur de la musique O Christian de Pange, précédemment secrétaire général de l’Opéra national de Paris, a été nommé le 9 janvier adjoint au directeur de la musique de Radio France, Thierry Beauvert. Il est en charge de la communication, du marketing et du développement. Né en 1958, Christian de Pange est titulaire d’une licence en droit. Il débute sa carrière en 1983 comme responsable de l’information, de la communication interne et de la formation commerciale chez Louis Vuitton. Puis il devient conseiller pour la communication du président du groupe Orcefi. De 1985 à 1993, il est responsable du mécénat et, à ce titre, devient délégué général de la Fondation Louis Vuitton, puis de l’association Orcefi pour l’opéra, la musique et les arts, deux entités de soutien de la création lyrique, de la musique contemporaine et de la formation des musiciens. En 1994, Christian de Pange est nommé secrétaire général de l’Opéra national de Paris. En janvier 2006, il rejoint donc Radio France en tant qu’adjoint chargé de la communication, du marketing et du développement auprès de Thierry Beauvert, directeur de la musique du groupe public. France Bleu D I Délégué à la production Serge Poezevara, précédemment délégué à la musique de France Bleu, a été nommé le 1er décembre délégué à la production du réseau public. Né en 1962, Serge Poezevara est titulaire d’une licence d’histoire. Il débute sa carrière en 1980 comme producteur à FR3 Normandie. Trois ans plus tard, il devient animateur à Radio France Basse-Normandie, puis, en 1987, à Radio France Mayenne. En 1989-1990, il est responsable des programmes à Radio France Mayenne, une responsabilité qu’il assume ensuite à Radio France Cherbourg de 1990 à 1994. Serge Poezevara est alors nommé chargé de mission pour les études, analyses et conseils à la direction des radios locales du groupe. Deux ans plus tard, ses missions évoluent vers les “actions musicales” et il devient responsable de Modulation France au sein de la même direction. En 2000, il est promu délégué à la musique et à l’habillage de France Bleu, un poste qu’il conserve jusqu’en 2005, où il devient alors délégué à la production. Serge Poezavara est également coauteur d’une biographie de Mathieu Johann (ex-Star Academy) : La passion pour seul bagage (TF1 Editions, 2005). R © Radio France/Ch. Abramowitz A CityRadio/France Bleu Ile-de-France Responsable des programmes Hervé Chabbal, ancien responsable des programmes de France Bleu HauteNormandie, a été nommé le 7 novembre responsable des programmes de la CityRadio de Paris, devenue, le 2 janvier, France Bleu Ile-de-France. Cette station francilienne est issue de la fusion entre la CityRadio et France Bleu Melun. Né en 1967, Hervé Chabbal débute sa carrière en 1983 en tant qu’animateur sur différentes radios associatives parisiennes (Nostalgie, Top tonic, Larsen FM, Radio Show, Transat FM, Radio Clémentine). En 1986, il participe à la création de Radio Nostalgie à Paris. Deux ans plus tard, il entre à Radio France Normandie Rouen comme animateur avant, en juillet-août 1991, de présenter la matinale de Radio France Vaucluse. En 1992, Hervé Chabbal rejoint Radio France Bordeaux Gironde pour y animer le 17/19 et développer le format musical. Il participe alors à la mise en place du logiciel Selector et participe à son installation au sein de plusieurs radios du réseau. En novembre 1996, il devient responsable des programmes de Radio France Cherbourg, puis en février 2000, responsable des programmes de France Bleu Haute-Normandie. A ce titre, il est également en charge des programmes des microlocales d’Evreux et du Havre. En novembre 2005, il prend donc la responsabilité des programmes de la CityRadio, devenue depuis France Bleu Ile-de-France. Olivier Hamoir, rédacteur en chef de la CityRadio, a conservé ses fonctions au sein de la nouvelle station. Joël Bitoun, directeur de France Bleu Melun, a pris la direction de France Bleu Auxerre. Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 6 Mouvements R Fun Radio Directeur de l’antenne Davy Serrano, dit Morgan, précédemment responsable du marketing antenne d’Europe 2, a été nommé le 13 janvier directeur de l’antenne de Fun Radio par Sam Zniber, dga et directeur des programmes de Fun Radio et de RTL2. Il succède à Xavier Laissus, dit Victor, qui a quitté ses fonctions le 27 décembre dernier. de Fun. En octobre 2004, Davy Serrano rejoint Europe 2 comme animateur de la tranche quotidienne 18 h - 22 h. Tout en continuant à animer son émission, il est nommé responsable du marketing antenne de la station en avril 2005, avant donc de réintégrer Fun Radio début 2006, en tant que directeur de l’antenne. A Né en 1973, Davy Serrano est titulaire d’un BTS action commerciale. Il débute en 1995 comme animateur à Radio FG. Deux ans plus tard, il devient animateur à Voltage, puis, également, quelques semaines avant de rejoindre Fun Radio, responsable des animateurs. Sous le nom de Morgan, il passe sept ans à l’antenne Sud Radio Président D Après le rachat en octobre de Sud Radio Services, société éditrice de Wit FM et Sud Radio, par la holding Sudporters, la direction de Sud Radio a été réaménagée début décembre. Rappelons que Sudporters regroupe les radios indépendantes régionales Alouette, Scoop et le groupe Start (Ado, Blackbox, Forum, Vibration). Wit FM et Sud Radio étaient auparavant détenues par Sud Communication et RTL. Bertrand de Villiers, pdg d’Alouette FM et président de Voltage, a été nommé président de Sud Radio Services en remplacement de Pierre-Yves Revol qui a quitté fin 2005 ses fonctions de pdg. cabinet de François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication. Puis il crée en 1988 le journal Hebdo Vendée, vendu dix ans plus tard à la Socpresse en 1998. Il prend la vice-présidence du GIE Les Indépendants en 1992. Bertrand de Villiers est parallèlement conseiller général de la Vendée depuis 1987. Président de la radio Voltage depuis 2004, il devient donc en novembre 2005 président de Sud Radio. I Né en 1950, Bertrand de Villiers est diplômé de l’Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr. Après 10 ans comme officier, notamment comme instructeur à l’Ecole de cavalerie de Saumur, il devient en 1982 directeur de la radio Alouette qui émet sur neuf départements dans le centre-ouest de la France. De 1986 à 1988, il est conseiller technique dans le Directeur général et vice-président Jean-Eric Valli, pdg du groupe Start et président du GIE Les Indépendants, a été nommé directeur général et vice-président de Sud Radio auprès de Bertrand de Villiers, président. comité radio de Médiamétrie pour représenter les radios régionales indépendantes. En 2002, Jean-Eric Valli devient pdg de Start, groupe radiophonique indépendant composé de Vibration, Ado 97.8, Forum et Blackbox. En 2004, il fait partie des nouveaux actionnaires de la radio parisienne Voltage. En décembre 2005, il devient donc parallèlement directeur général et vice-président de Sud Radio Services. Satellimag, une publication Satellifax S Claude Paichard, rédacteur en chef adjoint, a été nommé directeur de l’information de Sud Radio. Il succède à Jean-Philippe Girard. Pierre Galibert, animateur, assurera pour sa part la coordination de l’antenne de Sud Radio. Bruno Witek, dg en charge des programmes de Start, est nommé directeur des programmes de la station. O Née en 1964, Jean-Eric Valli est titulaire d’un deug de mathématiques et physique (université d’Orléans, 1982). Il débute en 1983 comme animateur à Vibration, radio associative étudiante du Campus d’Orléans. Deux ans plus tard, il prend la direction de la station, devenue commerciale. En 1992, il participe à la création des Indépendants, groupement de 15 radios régionales, dont il préside le conseil d’administration. Parallèlement, il est nommé en 1995 membre du conseil d’administration de la radio parisienne Ado 97.8 et est élu, en 2000, au N°32 - 30 janvier 2006 - page 7 Mouvements DÉPART du directeur délégué de l’édition vidéo Jérôme Chung, directeur délégué vidéo et musique de StudioCanal, a quitté ses fonctions début janvier. Il avait rejoint le Groupe Canal+ en 1999 pour prendre la direction et développer l’activité vidéo de StudioCanal. L’ensemble des activités d’édition vidéo et musique de StudioCanal dépend désormais directement de Rodolphe Buet, directeur général adjoint en charge du commercial et du marketing. DÉPART de la directrice de la communication D I S T R I B U T E U R S Isabelle Sauvanon, 45 ans, directrice de la communication de StudioCanal depuis février 2001, a quitté cette fonction le 30 décembre. Véronique Criquet assure l’intérim. Après des débuts chez Gaumont au début des années 1980, Isabelle Sauvanon a travaillé dans la production (Oliane productions, Caméra one). En 1986, elle a intégré pendant trois ans l’équipe de Dominique Segall, attaché de presse, avant de se consacrer, en indépendante et pendant 12 ans, à ce métier. PRODUCTEURS StudioCanal AB International Distribution (AB Groupe) AB Distribution Directeur Frédérik Rangé Directrice marketing Nathalie Hadjadj Directrice des ventes et des acquisitions Marie-Laure Hébrard Directrice des ventes Valérie Vleeschhouwer Responsable des ventes à l’international Julien Leroux Responsable de l’administration des ventes Hélène Ballet Responsable du matériel Sandrine Raccah Responsable des ventes à l’international Julien Leroux, précédemment chargé de ventes à l’international à France Télévisions Distribution, a rejoint mi-décembre l’équipe commerciale d’AB International Distribution comme responsable des ventes à l’international. Julien Leroux est notamment chargé des territoires du MoyenOrient, de l’Asie, de l’Amérique latine, de l’Europe de l’est, de l’Afrique et de l’Australie. AB International Distribution est le distributeur du catalogue d’AB Groupe, soit 35 000 heures (fictions, animations et documentaires) pour les territoires francophones et 10 000 heures pour les droits monde. Né en 1980, Julien Leroux est diplômé de l’Edhec. Après une expérience en 2003 à TV France International comme chargé d’études, puis en 2004 chez Tapestry International (Etats-Unis) comme assistant des ventes internationales, il intègre France Télévisions Distribution comme chargé de ventes à l’international. Fin 2005, il rejoint donc AB International Distribution en tant que responsable des ventes à l’international. Il quitte l’audiovisuel... David Orman, ancien directeur des ventes chez Eurosport, a rejoint mi-janvier Massive Incorporated en tant que vice-président des ventes publicitaires pour la Grande-Bretagne et les pays scandinaves. Massive Incorporated est une régie spécialisée dans la publicité dynamique au sein des jeux vidéo. Après avoir commencé sa carrière chez Emap Satellimag, une publication Satellifax Communication, David Orman a passé huit ans à Eurosport. Membre du conseil commercial, il y a notamment géré l’équipe de vente basée à Londres pour des clients paneuropéens, et contribué au développement et à l’introduction des stratégies de vente pour des campagnes publicitaires internationales sur les chaînes, sites internet et plates-formes mobiles du groupe. N°32 - 30 janvier 2006 - page 8 Mouvements D Création de Java Films R I Java Films entend « fédérer des producteurs indépendants autour d’un projet fort : un service personnalisé, sur mesure, un catalogue de taille raisonnable, et la passion de l’international pour des documentaires science, investigation, société, pour lesquels les sociétés de productions ne pourraient supporter un service de distribution en interne ». Roch Bozino travaille sur quelques projets de productions de documentaires avec des partenaires européens qu’il espère développer cette année. T toujours chez VM Productions, Roch Bozino crée le département distribution internationale et assure notamment la distribution des films signés Tony Comiti Production, Sunset, Galaxie Presse, Piments Pourpres, Tanami ou encore Eléphant & Cie. Il est parallèlement élu, en 2003, au bureau de TV France International. Fin 2005, il crée donc Java Films. S Né en 1960, Roch Bozino est titulaire d’un deug d’économie (université de Nice). Après 12 ans dans le commerce international, il crée en 1995 avec Olivier Pighetti la société de production Time Booster. Trois ans plus tard, il participe avec le même partenaire à la création du département reportages et documentaires chez VM Productions. Il y produit alors des 13, 26 et 52’ pour France Télévisions, M6, Arte, et TF1. En 2000, I Roch Bozino, précédemment directeur des ventes de VM Group, a créé début novembre Java Films, société de distribution. Il a signé un contrat d’exclusivité de trois ans avec VM Group pour conserver la distribution du catalogue existant et à venir et poursuit la distribution de programmes de sociétés qu’il représentait déjà à l’international (Galaxie Presse, Piments Pourpres Productions, Grand angle Productions). B Création de Ace Entertainment E U R S Né en 1978, Sébastien Sémon est diplômé de l’Institut supérieur de gestion (ISG, Paris). Il débute en mai 2002 à New York à la gestion de fonds financier de Permal Groupe. Pour la même activité, il rejoint Worms & Cie six mois plus tard. A l’été 2004, Sébastien Sémon intègre AB Groupe comme responsable du développement de l’activité multimédia qu’il quitte donc fin 2005 pour créer Ace Entertainment. T Né en 1977, Jérôme Reygner-Kalfon est diplômé de l’Oxford Brookes University (Business and Finances for Managers). Après des stages à la BNP, il débute en 2001 à Tout sur l’écran (Catherine Barma, Philippe Lefebvre, Jean-Jacques Le Gouar) comme assistant coordination sur On a tout essayé (France 2). Six mois plus tard, il devient vendeur assistant chez Europe Images International, pôle de distribution audiovisuelle internationale de Lagardère Active. En mars 2002, il rejoint AB International Distribution comme responsable des ventes avant d’y être nommé, en octobre 2003, directeur des ventes. Jérôme Reygner-Kalfon crée donc, fin 2005, Ace Entertainment. U Jérôme Reygner-Kalfon, ancien directeur des ventes à l’international au sein d’AB Groupe, et Sébastien Sémon, ancien responsable du développement de l’activité multimédia d’AB Groupe, ont lancé en décembre 2005 Ace Entertainment. Cette SARL a pour « principales activités l’achat et l’exportation de programmes audiovisuels ainsi que la distribution de contenus et de licences mobiles en France et à l’international », précise Jérôme Reygner-Kalfon qui espère, à moyen terme, « créer des synergies entre ces deux activités ». Les programmes proposés à l’import/export « seront principalement des séries fiction et des animations commerciales ». Concernant l’activité mobile, « les objectifs sont de proposer et développer des contenus et des licences à forte valeur ajoutée pour mobile à l’attention des opérateurs téléphoniques et des sociétés B to C ». w w w . s a t e l l i m a g . f r Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 9 Mouvements E Ecole supérieure de journalisme de Lille Président E S Enfin, un représentant des collectivités locales du Nord Pas-de-Calais sera désigné ultérieurement. Rappelons que Daniel Deloit a succédé mi-novembre à Loïc Hervouet à la direction générale de l’école (voir Satellimag n°25 du 17 octobre 2005 ; www.satellimag.fr). L Guy Maron, chef d’édition du Soir à Bruxelles Patrick Pépin, médiateur de Radio France Georges Potriquet, secrétaire général de la rédaction du Figaro et trésorier du bureau du conseil d’administration Philippe Vasseur, président du Crédit Mutuel Nord Europe Jean-Pierre Caillard, président du groupe Centre France La Montagne, au titre de personnalité qualifiée. O Marc Capelle, chef du bureau de la coopération radiophonique au ministère des Affaires étrangères Didier Eugène, chef du service politique de Ouest-France et secrétaire du bureau du conseil d’administration Antoine Guélaud, rédacteur en chef à TF1 Richard Lavigne, directeur général délégué de Centre-presse Bruno Lenormant, directeur du développement de Radio France C Hervé Bourges, président sortant, a été réélu à la présidence de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille. Le conseil d’administration de l’école a été renouvelé à l’occasion de la réunion de son assemblée générale le 15 décembre. Outre le président, ont été élus pour un mandat de trois ans : Organisations professionnelles Uspa Nouveau bureau Simone Halberstadt Harari (Effervescence) a été réélue présidente de l’Uspa à l’occasion de la réunion du nouveau conseil syndical de l’organisation. Ce conseil, élu par l’assemblée générale du syndicat le 12 janvier 2006, s’est réuni pour la première fois le 17 janvier et a procédé à la désignation du bureau pour la période 2006/2007. Simone Halberstadt Harari est présidente du syndicat depuis janvier 2004. Le conseil a d’autre part désigné David Kodsi (K’Ien Productions) et Jean Nainchrik (Septembre Productions) pour co-présider la commission Fiction et Paul Rozenberg (Zadig Productions) pour présider la commission Documentaire. Les autres membres du conseil syndical sont : Dominique Barneaud (Agat Films, Ex-Nihilo), Pascal Breton (Marathon), Christine Camdessus (Alégria), Frédéric Cheret (Les Films d’Ici), Frank Eskenazi (The Factory), Joey Faré (Scarlett Productions), Sylvette Frydman (Flach Film), Andrew Orr (Novaprod), Christophe Marguerie (Telfrance), Arnaud de Mezamat (Abacaris Films), Jérôme Minet (Studio International), et Matthieu Viala (Makingprod). L’Uspa compte quatre permanents : Jacques Peskine, délégué général, Anne Gozé, responsable administrative et financière, Pascale d’Arbaumont, assistante de direction, Chrystelle Myrtil, webmaster, et fait appel à un consultant : Benjamin Montels. Satellimag, une publication Satellifax Le bureau de l’Uspa Présidente Simone Halberstadt Harari (Effervescence) Vice-présidents Fabienne Servan-Schreiber (Cinétévé) Jean-François Boyer (Tétra Média) Xavier Carniaux (Amip) pour 2006 et Pierre-Olivier Bardet (Idéale Audience) pour 2007 Olivier Mille (Artline Films) pour 2006 et Sophie Goupil (Les Poissons Volants) pour 2007 Trésorier Pierre Roitfeld (Alizés Films) N°32 - 30 janvier 2006 - page 10 Organisations professionnelles Media Desk France Président Michel Fansten a été nommé mi-novembre président de l’association Media Desk France, bureau d’information du programme Media de l’Union européenne. Il succède à Monique Dagnaud. Né en 1940, Michel Fansten est diplômé de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique et ancien élève de l’Ecole Polytechnique. Il débute en 1965 comme administrateur au département des synthèses économiques de l’Insee. Six ans plus tard, il rejoint le ministère de la Culture en tant que chargé de mission au Fonds d’intervention culturelle, puis comme directeur du Centre national pour l’audiovisuel. En 1979, Michel Fansten devient directeur des techniques nouvelles chez Hachette. Il retrouve le secteur public en 1983 comme directeur du développement et de l’action commerciale de l’Ina. Un poste qu’il occupe pendant quatre ans, avant de prendre la direction déléguée de LMK Images, filiale de Media Desk France Les Media Desks et antennes sont les bureaux d’information du programme Media de l’Union européenne. Ils sont répartis dans les 25 pays de l’Union, ainsi qu’en Norvège, en Islande, au Liechtenstein et en Bulgarie. Leur rôle est d’informer et de conseiller les professionnels sur les opportunités offertes par Media et les autres soutiens européens à l’audiovisuel (Eurimages, Medea – coproductions euroméditerranéennes –, etc.), et de leur offrir une assistance technique pour le montage de leurs dossiers de candidatures. production audiovisuelle du groupe MK2 et du journal Le Monde. Parallèlement, en 1993, il est nommé à la direction générale de l’Insee. En 1995, il intègre le CSA comme chef du service des études, avant de se voir confier en 2001 la direction de l’Observatoire de la production audiovisuelle (ministère de la Culture et de la Communication, CNC, CSA). Aujourd’hui administrateur de l’Insee détaché à la Cour des comptes, Michel Fansten est l’auteur de plusieurs rapports sur les médias (L’économie des programmes pour enfants, 2002 ; Le cinéma français face à l’évolution technologique et à la transformation des marchés, 2003). Il est donc nommé, mi-novembre 2005, à la présidence de l’association Media Desk France. Trésorier Pascal Brunet, directeur du Relais Culture Europe, reprend quant à lui le poste de trésorier laissé vacant par Claude-Eric Poiroux. Né en 1959, Pascal Brunet est titulaire d’un DESS d’administration de la culture (Paris, 1986), d’un master d’administration culturelle (Bruxelles, 1990) et d’un DEA de sciences de la ville, culture et développement (Orléans, 1999). Il débute en 1991 comme secrétaire général du Groupe de musique expérimentale de Bourges (GMEB). L’année suivante, il devient codirecteur de l’Isadora - Danses au Centre, basé à Orléans et dédié à la production et la diffusion de la danse contemporaine. En 2000, Pascal Brunet rejoint le Centre chorégraphique national de Rennes comme directeur délégué, avant de prendre, en janvier 2003, la direction du Relais Culture Europe, structure d’information sur l’Union européenne et la culture. En novembre 2005, il est donc parallèlement nommé trésorier du Media Desk France. L’équipe exécutive du Media Desk France reste inchangée avec, à sa direction, Françoise Maupin, aidée de Lilyane Crosnier, assistante, Dorothée Hubert, documentaliste, et Christine Mazereau, chargée de mission. Le Media Desk France assure notamment la diffusion des informations sur les soutiens communautaires à l’audiovisuel et assiste les professionnels dans le montage de leur dossier de demande de subventions. Association de la presse présidentielle (APP) Président Philippe Goulliaud (Le Figaro), précédemment viceprésident de l’association, a été élu le 13 décembre président de l’Association de la presse présidentielle (APP) à l’occasion du renouvellement pour moitié du bureau de l’association réunie en assemblée générale annuelle. Philippe Goulliaud succède à Isabelle Dath (RTL). L’APP réunit les journalistes accrédités à l’Elysée. Etes-vous cité(e) dans Satellimag ? R é p o n s e s u r w w w. s a t e l l i m a g . f r Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 11 Organisations professionnelles Syndicat des télévisions privées Nouveau bureau Emmanuel Grados, DRH du groupe TF1, a été élu président du Syndicat des télévisions privées (STP) à l’occasion de la dernière assemblée générale de l’organisation le 28 novembre 2005. Il succède, conformément aux statuts du syndicat, à Delphine Cazaux, DRH du groupe M6, qui devient viceprésidente. Sophie Guieysse, DRH du Groupe Canal+, est également vice-présidente et a succédé à ce poste à Christian Sanchez, précédent dga ressources humaines et fonctions support du Groupe Canal+. Le STP a été créé en octobre 2004 par les groupes Canal+, M6 et TF1. Il fonctionne avec une présidence tournante annuelle et deux vice-présidences. Groupement TNT Déléguée générale Stéphanie Martin, directrice de la diversification et des chaînes thématiques du groupe France Télévisions, a été parallèlement nommée le 21 novembre déléguée générale du groupement Télévision numérique pour tous (TNT). Elle succède à Olivier Gerolami, devenu mioctobre directeur général Europe de NBC Universal Global Networks. Président Née en de septembre 1998 à novembre Marc Pallain, 1 9 6 6 , 1999, elle est chef du bureau de président de NRJ 12 et vice-président du Stéphanie Martin est titulaire d’un presse au sein de la Direction de directoire de NRJ Group Le nouveau bureau DEA de droit public. Elle débute en 1988 comme conseillère technique chargée des relations avec le Parlement, les élus et la presse parlementaire auprès du président de l’Assemblée nationale, du secrétaire d’Etat aux handicapés, du ministre des relations avec le Parlement et du ministre du Budget. En 1993, elle devient responsable des études au sein de la direction de la communication du ministère de l’Economie et des Finances. En juin 1997, Stéphanie Martin est nommée conseillère technique pour les relations avec le Parlement et les élus auprès de Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, et de Christian Sautter, secrétaire d’Etat au Budget, puis la communication du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Elle rejoint le groupe France Télévisions en novembre 1999 comme directrice des relations institutionnelles du groupe, poste qu’elle occupe jusqu’en septembre 2003. Elle devient alors directrice de la diversification et des chaînes thématiques du groupe France Télévisions et est à ce titre chargée du suivi des participations du groupe France Télévisions dans les chaînes thématiques, et du développement des chaînes du groupe sur les différents supports (câble, satellite, numérique terrestre…). Le 21 novembre 2005, elle est donc parallèlement nommée déléguée générale du groupement TNT. Vice-présidents Michèle Cotta, présidente du conseil de surveillance d’Absat (NT1) Philippe Labro, vice-président de Direct 8 (Bolloré) Alain Weill, président de NextRadioTV (BFM TV) Hayet Zeggar, directrice générale de France 4 Trésorier Jean-Christophe Thiery, directeur général de Direct 8 (Bolloré) Secrétaire Emmanuelle Guilbart, directrice du pôle jeunesse de Lagardère Active (Gulli) Président Marc Pallain, président de NRJ 12 et vice-président du directoire de NRJ Group, a été élu président du groupement Télévision numérique pour tous par son nouveau bureau. Cette élection à l’unanimité s’est déroulée à l’occasion de l’assemblée générale de l’association qui s’est tenue le 21 novembre. Il remplace Michèle Cotta, présidente du conseil de surveillance d’ABsat, qui devient vice-présidente. Retrouvez son parcours dans Satellimag n°29 du 12 décembre 2005 (www.satellimag.fr). Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 12 Organisations professionnelles Bureau de liaison des industries cinématographiques (Blic) Président Marin Karmitz, président-fondateur du groupe MK2 et président de la Fédération nationale des distributeurs de films, a été élu à l’unanimité le 10 janvier président du Bureau de liaison des industries cinématographiques (Blic), qui regroupe plusieurs organisations professionnelles du secteur. Il succède à Guy Verrecchia, pdg d’UGC, dont le mandat d’une année s’est achevé. A l’honneur © Radio France/Christophe Abramowitz I X Danielle Messager Grand prix du journalisme 2005 Danielle Messager, journaliste à France Inter, a reçu le 3 décembre le Grand prix du journalisme 2005 pour un reportage sur l’alcoolisme intitulé Boire et déboires et diffusée le 31 juillet 2005 dans Interception sur France Inter. Le Grand prix du journalisme entend consacrer « le meilleur traitement d’un événement d’actualité ou la meilleure enquête journalistique, ou le meilleur reportage sur un fait de société » parmi les documents présentés par les quatre radios francophones publiques : la Radio Suisse Romande, la RTBF et Radio France. Chacune d’entre elles a diffusé le 4 décembre des extraits des reportages sélectionnés. Danielle Messager a passé deux ans (19871989) au service des reportages de la rédaction de France Inter avant de se spécialiser dans les questions médicales. Sébastien Cauet Sébastien Cauet, animateur et coproducteur de La méthode Cauet sur TF1, a été élu par les lecteurs du site Toutelatele.com personnalité de l’année TV 2005. Il avait déjà remporté cette distinction l’an dernier et récolte cette année un tiers des suffrages, devançant Marie Drucker, présentatrice du Soir 3 (France 3), et Laurent Ruquier, animateur d’On a tout essayé (France 2). La rédaction du site d’information sur l’univers de la télévision avait présélectionné dix Satellimag, une publication Satellifax personnalités qui ont été soumises au vote des internautes du 19 décembre 2005 au 2 janvier 2006. Il s’agissait d’Anne-Sophie Lapix (Zone Interdite, M6), Elise Lucet (Journal de 13 heures, France 2), Estelle Denis (100 % Foot, M6), Florence Dauchez (+Clair, Canal+), JeanPierre Pernaut (Journal de 13 heures, TF1), Marc-Olivier Fogiel (On ne peut pas plaire à tout le monde, France 3), et Patrick de Carolis, président de France Télévisions. N°32 - 30 janvier 2006 - page 13 © TF1 P R Personnalité de l’année Interview Sylvie de la Rochefoucauld, une carrière en concours de circonstances En fêtant cette année ses cinq ans à la tête de Jimmy, Sylvie de la Rochefoucauld aura survécu aux départs de ceux qui l’avaient nommée : Michel Thoulouze et Pierre Lescure. Sa première vie professionnelle dans la communication ne la destinait pourtant pas à l’audiovisuel ni à la direction d’une chaîne. Hasards et coïncidences d’un parcours, de la formule 1 aux Screenings de Los Angeles. Jimmy se démarque actuellement des habituels fictions anglo-américaines avec Epitafios, une série argentine inédite. C’est un succès personnel ? Sylvie de la Rochefoucauld : C’est surtout un concours de circonstances ; un journaliste argentin m’a conseillé de regarder Epitafios, une série produite par HBO Latin America. J’ai regardé et, comme pour tous les achats de séries, j’en ai parlé à la direction des acquisitions de Canal+ de manière à être en synergie avec leur antenne. Canal a décidé de faire acheter les droits francophones télé et DVD par StudioCanal, afin d’épauler Jimmy. Il fallait être extrêmement réactif, ça s’est fait en trois jours aux Screenings de Los Angeles. Voilà un bel exemple de synergie de groupe : nous avons été les plus rapides. de Castelbajac. Ensuite sont arrivées des lignes de vêtements comme Babar, Tintin ou Disney, jusqu’à une vingtaine de clients dans ce secteur. Comme je continuais en solo la F1, j’étais souvent sur les circuits à l’étranger ; comme dans la mode, on voyage beaucoup aussi, j’ai donc dû embaucher du monde et m’agrandir. Vous vous imaginiez un jour directrice de chaîne ? S.R. : Non. J’ai été quinze ans dans la bagnole et dans la mode avant d’entendre parler de télé. J’ai fait des études d’anglais et d’espagnol, parce qu’il fallait bien faire une fac, et, par deux concours de circonstances, je me suis retrouvée attachée de presse en freelance, la semaine dans le secteur de la mode pour l’agence de Jean-Charles de Castelbajac et d’Issey Miyake, le weekend pour un bureau de RP suisse qui s’occupait de Formule 1. Parallèlement, j’étais caissière à l’Olympic, un cinéma de Frédéric Mitterrand, ça m’a aidé à connaître du monde. Et la télé dans tout ça ? S.R. : Les gens de Disney avec qui je travaillais sur leur ligne de vêtements m’ont proposé de m’occuper de la promotion de leurs émissions sur TF1, le Disney Club et Disney Parade. C’était mon premier pied dans la télé. Puis fin 90, encore un concours de circonstances : un copain journaliste automobile m’a présenté Michel Thoulouze (alors dg d’Ellipse Câble, ndlr), qui m’a proposé de « m’occuper de chaînes qui iront sur le câble ». J’ai répondu : « C’est quoi un câble ? ». À part TF1 pour Disney et la F1, la télé ne faisait absolument pas partie de mon univers. Et vous avez fini par avoir votre propre agence… S.R. : Oui. Après quatre ans à porter les cafés, j’ai décidé de monter une boîte avec l’aide de ma mère Sonia Matossian, une agence de RP spécialisée dans la mode. J’ai démarré Zéro Virgule à 26 ans, avec quatre budgets, dont la mode enfantine La belle vie, en somme… S.R. : C’était surtout une époque de démesure. L’équipe travaillait d’arrachepied pour faire connaître les produits de nos clients, tout en ayant avec eux des liens extrêmement affectifs. Il fallait que tout soit parfait. En plus, dans la mode, il n’y avait pas d’horaires : c’était l’époque des nuits au Palace. Vie professionnelle et vie privée étaient mélangées. Tout faux ! S.R. : Non, il s’en fichait ; il ne m’a prise que parce que j’aimais la bagnole, un de ses grands dadas. Alors, le cochon, il a décidé de m’initier en m’emmenant à une réunion de commerciaux du câble, dirigée par le grand manitou Gustavo Vainstein (à l’époque directeur des programmes de Lyonnaise Communications, ndlr). Celui- ci m’a dit texto : « Toi p’tite conne, tu n’y connais rien, je ne vois pas comment tu pourrais vendre des chaînes sur le câble ». Après cette rincée où je me suis fait agresser, j’ai dit à Michel Thoulouze… d’aller se faire voir. Mais il a insisté. Et vous avez dit oui ! S.R. : Et j’ai découvert le monde impitoyable de la télé ! Il y a une • • • Sylvie de la Rochefoucauld en dates Licence LEA Anglais/Espagnol (Paris III). 1973-1977 : attachée de presse freelance dans la mode (JeanCharles de Castelbajac, Issey Miyake, Roland Chackal). 1973-1988 : attachée de presse freelance dans le sport automobile (Bruno Cahier, Gérard Ligier, Honda). 1977 : création de l’agence Zéro Virgule. 1980 : Zéro Virgule prend en charge l’émission Disney Parade (TF1) et l’organisation d’événements pour Disney, dont l’inauguration d’Eurodisney. 1991 : Zéro Virgule accompagne le lancement de Canal Jimmy. 1992 : Zéro Virgule prend en charge les relations presse des chaînes d’Ellipse Câble. 1993 : lancement en Europe puis en France de Disney Channel. 1995 : la communication internationale d’Ellipse Câble est confiée à Zéro Virgule. 1998-2000 : directrice des relations publiques de Canal+. Depuis juillet 2001 : directrice de Canal Jimmy, devenue Jimmy. N°32 - 30 janvier 2006 - page 14 Interview • • • trame, qui est celle du métier que l’on fait, et vous devez l’adaptez au sujet sur lequel vous travaillez. Michel Thoulouze me faisait faire les tournées des commerciaux du câble dans les villes de province ; en fait, j’étais commerciale et attachée de presse à la fois, je servais à tout ! Cela a été dur et compliqué les premières années. Mais Michel savait faire aimer les programmes qu’il imaginait, et j’ai retrouvé avec le lancement de ses chaînes, outre le travail jusqu’à pas d’heure, un côté affectif et viscéral. Tout se passait dans une liberté de parole et une relation de complicité. Quand vous êtes extérieur à la structure, c’est plus facile de parler franchement à votre client, vous n’êtes pas happé dans la politique interne d’une société. est décédée. Devant l’urgence, Pierre Lescure (président du Groupe Canal+, ndlr) a demandé à Michel Thoulouze de me «prêter» à Canal le temps de trouver quelqu’un. D’avant-premières cinéma en festivals de Deauville et de Cannes, j’ai finalement fait ce remplacement pendant deux ans, jusqu’à ce que Michel insiste pour que je revienne à temps plein. Entre la création de l’entité multiThématiques avec le groupe Lagardère, les mouvements de capitaux avec la maison mère Vivendi, et la concurrence avec TPS, l’époque est mouvementée chez Canal+. Michel Thoulouze, puis Pierre Lescure, finissent par être évincés du groupe… ce qui, curieusement, constitue une nouvelle opportunité pour vous. S.R. : Quand Michel est parti début 2001, il a été remplacé par Bruno Thibaudeau qui a souhaité rapatrier mon staff presse en interne et m’a proposé de faire racheter Zéro Virgule par le groupe. À part deux ou trois départs volontaires, tout le staff de l’agence a été intégré à Canal+ ou à multiThématiques. Et comme Bruno cherchait quelqu’un avec « la fibre Jimmy » pour diriger la chaîne, il a pensé à moi. « J’ai dû tout apprendre, à commencer par des gros mots comme “quotas”. » Au milieu des années 90, votre agence s’occupe des relations presse de Canal Jimmy, Ciné Cinémas, Ciné Classic, Planète, Monte-Carlo TMC., etc. Votre agence est alors en pleine croissance ? S.R. : Oui, d’autant que Disney m’a demandé de m’occuper du lancement de Disney Channel en France. À cette époque, Zéro Virgule occupait 150 m² dans un ancien entrepôt de papiers peints aux Halles, où Castelbajac est aujourd’hui installé, et employait une quinzaine de personnes. J’ai toujours eu la chance de trouver des collaborateurs responsables et brillants, ce qui me permettait de garder un œil sur les chaînes thématiques en les laissant gérer les autres budgets. Car, en 1996, Françoise Roussin, la personne qui s’occupait des relations publiques événementielles de Canal+, Joli coup double ! S.R. : J’étais très heureuse comme ça, je n’avais rien demandé. Ce n’était pas si simple, je me suis retrouvée sous les ordres d’Olivier Stroh (dga de multiThématiques, en charge des programmes, ndlr) qui avait commencé à dépoussiérer les chaînes. Certes, je savais gérer des gens et tenir un budget, et je connaissais le côté éditorial pour en avoir souvent parlé avec Michel Thoulouze, mais, pour le reste, j’ai dû tout apprendre, à commencer par des gros mots comme « quotas ». Ce que Sylvie de la Rochefoucauld regarde à la télé « À part regarder mon antenne pour appeler la régie à 23 h si quelque chose ne va pas, je suis une folle-furieuse-accro-à-mort de Desperate Housewives, et, plus généralement, des perles découvertes par Canal+. Je regarde également des chaînes cinéma, surtout Classic et Frisson, et Hollywood Stories sur E! Entertainment. J’aime beaucoup Missing sur Téva, et Laurent Ruquier sur France 2, mais c’est en général trop tôt pour moi. Le dimanche, je regarde volontiers Fogiel (France 3) et le Sept à huit de TF1. » Satellimag, une publication Satellifax Heureusement, j’ai été très bien guidée par Bruno et Olivier, notamment pour les aspects juridiques et financiers ; ils ont su faire les garde-fous de mes envies éditoriales en me disant « Sylvie, tu vas un peu loin ». Et l’une de vos premières tâches a été de transformer Canal Jimmy en Jimmy, une chaîne 100 % séries… S.R. : C’était une volonté du groupe, pour concurrencer Série Club (TPS). J’ai toujours aimé les séries, mais j’aurais voulu garder les soirées spéciales. À l’époque, cela n’a pas été possible, mais je vais y revenir bientôt, avec Crimes ordinaires (un docu-fiction à la Hitchcock présente… coproduit par Jimmy et Planète, ndlr) et avec Sable Noir (l’adaptation de nouvelles de jeunes auteurs, une coproduction Cartel, Ciné Cinémas et Jimmy, ndlr). La chaîne y a perdu un peu son âme, celle du rock et de la bagnole, le concept d’origine, non ? S.R. : J’ai appris qu’en télévision, il y a le bon moment, et que ce n’est ni avant ni après. Bien sûr, il y a des exceptions, comme Canal+ et HBO, mais, en règle générale, pour rencontrer les téléspectateurs, il ne faut pas être trop en avance. Les innovations contribuent à l’image, mais pas à l’audience, je l’ai parfois appris à mes dépens. À vrai dire, éditorialement et intellectuellement, la télé est en retard sur les idées véhiculées dans les milieux artistiques, littéraires et cinématographiques. Vous qui aviez toujours géré votre carrière en toute indépendance, comment appréhendez-vous votre métier dans une grande structure ? S.R. : J’ai dû apprendre à la fermer, à mettre de l’eau dans mon vin. Je décide de la politique éditoriale, mais pas de la politique de grille. Je dirige, comme à mes débuts, une toute petite équipe de quatre personnes : une adjointe, deux chargés de la programmation et un directeur des programmes, que je partage avec la chaîne Comédie! Et, évidemment, je m’investis beaucoup dans la promotion presse sur les lancements de séries : je suis une emmerdeuse avec les attachées de presse, je connais leur métier à fond. Mais la collaboration se passe bien. Julien Alliot N°32 - 30 janvier 2006 - page 15 Parcours au service de la fiction Très attachée au service public, Perrine Fontaine, 44 ans, est directrice de l’unité fiction de France 2 depuis juin 2004. Une promotion interne présentée comme la juste récompense du travail effectué à ce même poste à France 3 après des allers-retours entre les deux chaînes. Aujourd’hui, elle met en chantier de nouvelles cases de fiction avec l’ambition de surprendre et d’innover. Portrait. Posée et discrète, Perrine Fontaine a pourtant vécu une rentrée houleuse après la violente campagne de dénigrement orchestrée contre elle par quelques producteurs de fiction particulièrement remontés. Fustigeant l’immobilisme de l’unité fiction au moment du passage de témoin entre les présidences Tessier et Carolis, cette fronde, portée par les grands espoirs suscités par le discours de Patrick de Carolis en faveur de la création, avait pour objectif d’obtenir la « tête » de la directrice de la fiction. Mais la manœuvre a fait long feu. Responsable de la fiction de France 2 depuis juin 2004, Perrine Fontaine a été confortée à son poste par la nouvelle équipe. d’être vigilant sur l’écriture comme sur la forme visuelle. On ne peut plus se contenter de raconter une histoire de plus. » Plus belle la vie : L’intérêt de Perrine Fontaine pour la création française fait « L’idée de ce écho à sa passion du cinéma du théâtre : à 6 ans, elle feuilleton est etrêvait d’être comédienne venue d’une et a grandi en connaissant des répliques de films par réflexion sur la cœur et en écrivant des fiches critiques. Pourtant, façon dont après son bac en 1979, elle France 3 pouvait s’inscrit en histoire à Tolbiac pour être documentalisteà sa manière recherchiste. En 1981, changement de cap, elle exploiter la opte pour une maîtrise de téléréalité. » droit des affaires (Paris I « Notre rôle est de travailler avec la diversité des producteurs et les changements requièrent du temps. Je conçois que les diffuseurs doivent être réactifs, mais je trouve aussi logique que les projets ne mettent pas des années à nous parvenir, répond-elle pour clore cet épisode. Lorsque j’ai rejoint l’équipe de fiction de France 2, j’ai aussi adopté une ligne éditoriale forte et déjà établie. Petit à petit, j’y imprime ma sensibilité, mon regard. Clara Sheller (Scarlett) était ainsi déjà en tournage. En revanche, j’ai souhaité une programmation très exposée. Mon ambition pour la fiction française a été confortée par la nouvelle direction de France Télévisions qui souhaite de l’audace et un ton nouveau. Il est de plus en plus nécessaire de renouveler le genre, de surprendre, et Satellimag, une publication Satellifax Panthéon-Sorbonne) : des études qu’elle complète en suivant les cours à l’Institut de criminologie. Puis elle entre, en 1986, comme secrétaire dans un cabinet d’avocats pour payer les cours de théâtre qu’elle vient de commencer à suivre. Mais arrête fin 1988, à la naissance de son fils. « Le jour où j’ai eu cet enfant, je n’ai plus éprouvé le besoin d’être comédienne », commente-t-elle. En janvier 1989, elle devient documentaliste freelance pour la société Okedoc. Elle travaille pour des maisons d’édition et des sociétés de production, telle Caméras Continentales, alors dirigée par Alain Moreau et JeanPierre Cottet. « J’ai ainsi collaboré à l’émission Les Grands, pour FR3, qui évoquait la vie d’un chanteur à travers des illustrations d’archives », poursuit Perrine Fontaine. Carrière à France Télévisions Fin 1991, elle intègre Caméras Continentales comme directrice littéraire sur les fictions, en charge des contrats des auteurs et du développement des projets, dont le 90’ L’Argent fait le bonheur, avec Ariane Ascaride. Plus vraiment enthousiasmée par son travail, elle démissionne fin 1993 et redevient documentaliste freelance. « En 1994, Jean-Pierre Cottet est nommé directeur général de l’antenne et des programmes de France 3. En mars, à sa demande, j’ai rejoint la chaîne en qualité de conseillère de programmes pour la fiction, auprès d’Alain Bloch. J’ai été chargée des téléfilms unitaires du samedi soir », raconte Perrine • • • Perrine Fontaine en date Naissance en 1961. 1979-1986 : une année d’histoire à Tolbiac, puis une maîtrise de droit des affaires (Paris I Panthéon Sorbonne). 1986-1988 : secrétaire dans un cabinet d’avocats. 1989-1991 : documentaliste freelance chez Okedoc. Fin 1991-septembre 1993 : directrice littéraire à Caméras Continentales. Septembre 1993-mars 1994 : documentaliste freelance. Mars 1994-octobre 1996 : conseiller de programmes pour la fiction à France 3. Octobre 1996-décembre 1998 : conseillère de programmes pour la fiction à France 2. 1999-juin 2004 : chargée de mission pour France Télévisions, puis directrice de l’unité fiction de France 3 Depuis juin 2004 : directrice de l’unité fiction de France 2. N°32 - 30 janvier 2006 - page 16 © France 2-Gilles Schrempp Perrine Fontaine, Parcours • • • Fontaine. Pendant ces deux ans, elle supervisera la production de téléfilms, comme Lulu roi de France (Alya productions) avec Richard Bohringer, Le Mas Théotime (Alya productions) ou Le sang du renard (Odessa Films). En octobre 1996, Perrine Fontaine quitte son poste à France 3 pour occuper le même à France 2, auprès de Nicolas Traube. Elle est chargée de l’ensemble des fictions de la chaîne pour les cases du lundi et du mercredi. Parmi les programmes phares figurent les séries récurrentes La kiné (Le Sabre), Les monos (Gaumont TV) ou encore le téléfilm en deux parties La petite fille en costume marin (Image & Compagnie, Blue Dalhia). En décembre 1998, TF1 la convoite : elle signe un contrat pour un poste de conseillère de programmes de fiction, qu’elle rompra. « Entre-temps, la direction de France 3 (Jean Réveillon est alors dg chargé de l’antenne et des programmes, ndlr) m’a proposé le poste de directrice de la fiction que je n’ai obtenu qu’en septembre 1999 (souffrant, Alain Bloch a officiellement dirigé l’unité jusqu’à cette date, ndlr). Dans l’intervalle, France Télévisions m’a alors confié une mission de réflexion sur les chaînes thématiques du groupe menée avec François Tron (alors conseiller du président de France Télévisions pour l’élaboration du plan stratégique du groupe et pour le cinéma et les programmes, ndlr) », explique Perrine Fontaine. A la tête de la fiction de France 3, elle fait évoluer les cases vers de nouvelles formes d’histoire. « Je souhaitais quitter le côté incontournable du terroir et ouvrir à d’autres types de récit, soulignet-elle. De même, il me semblait important de fixer des rendezvous les samedis et dimanches. France 3 a ainsi initié des unitaires à succès comme Les faux-fuyants (Progefi), Suzie Berton (Link’s productions), des mini-séries comme Mausolée pour une garce (Nelka Films) ou des histoires fantastiques telles L’Hôpital sous-terrain ou Chère fantôme (Nelka) ». Perrine Fontaine lance aussi de nouveaux récurrents : Fabien Cosma (Alya) et Famille d’accueil (GMT). L’arrivée, pour remplacer Docteur Sylvestre (Alya), de la série Fabien Cosma, campée par un comédien inconnu et métis, marque même un tournant. « Il fallait de l’audace. Et ce qui a été formidable avec la nomination début 2000 de Bertrand Mosca à la tête des programmes, est qu’il a toujours soutenu les envies de changements. Rien n’aurait été possible sinon ». A ce poste, Perrine Fontaine a été responsable du lancement de 200 téléfilms. Elle est aussi à l’origine de la série sur l’esclavage, Tropiques amers (6 x 52’, Lizland films, prochainement à l’antenne) et du feuilleton quotidien Plus belle la vie (Telfrance, Rendezvous Productions). « L’idée de ce feuilleton est venue d’une réflexion sur la façon dont France 3 pouvait à sa manière exploiter la téléréalité. Après des études et la découverte d’expériences allemandes et brésiliennes, nous avons opté pour un feuilleton quotidien. Ce fut un travail énorme qui, l’année avant mon départ, représentait 50 % de mon temps. La création du feuilleton fut une expérience unique car il s’agissait d’un projet de chaîne. Il fallait travailler autant sur le marketing que sur le titre ou les personnages. La condition sine qua non était aussi que l’antenne soutienne coûte que coûte la diffusion ». Nommée en juin 2004 à la direction de l’unité fiction de France 2, Perrine Fontaine s’est occupée du feuilleton jusqu’à sa mise à l’antenne le 30 août. Mais la rupture fut difficile. Aujourd’hui, elle travaille, par souci d’harmonisation entre les chaînes, en relation étroite avec son successeur Patrick Péchoux. « Ce qui est passionnant lorsqu’on est diffuseur, c’est de définir et donner une inflexion à ce que sera la télévision de demain », conclut Perrine Fontaine. Satellimag, une publication Satellifax Pascale Paoli-Lebailly France 2 : > les trois cases en chantier La production de nouvelles séries de 52’ pour le mercredi est un chantier majeur pour la chaîne. Outre Clara Sheller 2 (Scarlett), plusieurs écritures sont en cours, dont Etat de grâce sur une femme présidente (Escazal), Les jurés de Colo Tavernier (Murmures productions), Les psys (Son & Lumière) et Investigations (Telfrance). « Nous souhaitons renforcer la présence des 52’ à l’antenne sous deux formes, la série et le feuilleton. La case du mercredi doit aussi offrir plus de rendez-vous événementiels avec des téléfilms en 2 x 90’ tels L’enfer au paradis (Scarlett productions) », fait savoir Perrine Fontaine. Un feuilleton d’hiver, Petits meurtres entre amis (4 x 90’, Escazal), est également en tournage. Le lundi, les fictions de patrimoine prendront aussi un sens et une résonnance plus actuels. Outre les adaptations d’œuvres du patrimoine littéraire (Gérard Jourd’hui prépare pour 2007 une adaptation en différents formats des nouvelles de Maupassant), les téléfilms, plus politiques, auront une résonnance avec l’histoire contemporaine : une fiction sur Ben Barka sera diffusée à la rentrée, et des thèmes comme l’abolition de la peine de mort ou les harkis sont en développement. « Les téléfilms de ce premier semestre comme Le Grand Charles (GMT), Le Procès de Bobigny, sur l’avortement (Mascaret) et Le Cri d’Hervé Baslé, chronique sur le monde ouvrier (Azalé/Barjac), correspondent parfaitement aux ambitions de France 2 », souligne Perrine Fontaine. La case justice/policier du vendredi sera elle aussi enrichie, dès la rentrée 2006, de nouvelles séries d’action, policières ou fantastiques : Gréco de Philippe Setbon, sur les expériences paranormales (PM Audiovisuel), Groupe Munoz, un polar psychologique (Son & Lumière), David Nolande (GMT). > Deux nouvelles cases hors prime time pour 2006-2007 De 140 M€ en 2005 (356 heures produites, 287 fictions diffusées), le budget fiction de France 2 devrait augmenter en 2006. La chaîne prévoit également pour 2006-2007 la création de deux nouvelles cases hors prime time. Diffusée le week-end, la première sera une case de sitcom hebdomadaire de 26’, transgénérationnelle et familiale, et surtout « surprenante ». L’objectif idéal de la chaîne serait de lancer cette case dès la rentrée prochaine. Le budget qui lui est alloué est estimé à environ 150 000 €. Autre projet destiné à un public plus ciblé : l’ouverture en 2007 d’une nouvelle case de deuxième partie de soirée de séries de 52’. N°32 - 30 janvier 2006 - page 17 Qui fait quoi ? Téléparis (Stéphane Simon) produit Culture Club (France 4) Depuis près de 6 ans, Téléparis produit des formats originaux d’émissions diffusées par des chaînes qualifiées d’« exigeantes ». Avec Culture Club, commandée par Yves Bigot dès son arrivée à la direction des programmes de France 4, la société compte une dizaine d’émissions à l’antenne. Soit une croissance ininterrompue depuis Rive droite, rive gauche en 2001. Histoire et positionnement de cette société avec son fondateur et gérant : Stéphane Simon. Créée en 1997 par Stéphane Simon sous la forme d’une agence de presse, Téléparis est née sous le nom de Paris Presse, société de fourniture de contenus, y compris, pendant ses premiers mois d’activité, à la presse écrite. Ce n’est qu’en 1999, après avoir retrouvé Thierry Ardisson, rencontré quelques années plus tôt, que Stéphane Simon revient définitivement vers l’audiovisuel. L’animateur-producteur, qui anime alors Rive droite, Rive gauche sur Paris Première, reprend contact avec Stéphane Simon et lui propose d’assurer la production déléguée de l’émission, sous l’égide de Planète Prod (Estelle Ghouzi) qui la produit. Les retrouvailles sont fructueuses puisqu’en 2001, Stéphane Simon se voit confier la coproduction de l’émission aux côtés d’Ardisson et Lumières. constatait que Téléparis se développait et a souhaité travailler davantage avec nous. Il nous a donné Paris dernière (déjà présentée par Frédéric Taddéi, ndlr) à produire. » Une émission diffusée pour sa 8e saison consécutive sur Paris Première et produite depuis 5 ans par Téléparis. 93, Faubourg Saint Honoré Quand Rive droite, rive gauche s’arrête en juin 2003, Paris Première propose à Téléparis de continuer leur collaboration ; le producteur lui soumet l’idée de Mardi soir chez Ardisson, devenue 93, Faubourg Saint Honoré. « Je me suis dit qu’il était possible de retrouver tous les ingrédients de Rive droite, Rive gauche – des interviews et des débats – dans la télé du réel, c’est-à-dire en conversation plutôt qu’en interview », raconte Stéphane Simon. Pour le producteur, le principe de fonctionnement de ce qu’il appelle « la télé du réel ou télé in situ » consiste à « s’appuyer sur la réalité d’une situation suffisamment spectaculaire pour générer un programme de télévision ». « C’est une façon non conventionnelle et renouvelée de faire des programmes, avec une manière originale d’organiser la lumière et de prendre le son ; l’ensemble ne doit pas donner l’impression d’un reportage. Une manière un peu léchée de filmer 93, Faubourg Saint-Honoré : « Nous ne sommes pas là pour piéger les invités, personne n’est en face de quelqu’un qu’il n’aurait pas voulu avoir à sa table. » Rebaptisée Téléparis, la société prend son envol et commence à produire pour d’autres chaînes : P.I.N.K., acronyme de “programme d’information non konformiste”, présentée par Isis Combréas et diffusée en troisième partie de soirée sur France 2, Pas vu à la télé et La vie d’ici l’évènement présentés par Eric Brunet pour France 3 Ile-de-France et Too le Web pour Disney Channel. « Thierry Ardisson Satellimag, une publication Satellifax le réel en quelque sorte. Depuis Paris Dernière, nous avons produit plusieurs programmes sur ce principe et j’ai même déposé la marque “Télé in situ” », précise Stéphane Simon. • • • L’équipe de Téléparis Gérant Stéphane Simon Administratif & financier Franck Baron Hassina Neal Développement Clément Jacquin Marion Desquennes Responsables de contenus Eric Matha Alain Kruger Frédéric Niolle Jacques Braunstein Programmation Marion de Blay Véronique Clastre Raphaëlle Chicherie Mélanie Canard Jean-Alain Laban Isis Wolf Renaud Santa Maria Direction de production Bertrand Boutot Lisa Sanchez Alexandra Péchon Anne Pruvost Thibault Mercier N°32 - 30 janvier 2006 - page 18 Qui fait quoi ? • • • 93, Faubourg Saint-Honoré subit quelques ajustements au gré des trois premiers numéros « et nous avons mis presque une saison pour apprendre à bien programmer cette émission. Nous nous sommes aperçus qu’en invitant des personnalités qui ne se connaissaient pas toujours, il ne se passait pas systématiquement quelque chose pendant le dîner. Alors qu’en faisant venir une tête d’affiche et sa bande, l’ambiance était plus conviviale et les confidences allaient beaucoup plus loin. » Pour son producteur, le programme, qu’il juge bienveillant – « nous ne sommes pas là pour piéger les invités, personne n’est en face de quelqu’un qu’il n’aurait pas voulu avoir à sa table » –, n’a pas de raison de s’épuiser : « On peut imaginer tous les thèmes de dîner. » Culture Club Suivent également pour Paris Première La chronique de François Simon, critique culinaire qui filme en caméra cachée ses repas au restaurant et deux rubriques de La matinale de Canal+ : C’était cette nuit, chronique de Pierre Mathieu sur l’actualité de la nuit, et Quoi de neuf ?, rendez-vous sur les tendances présenté par Alessandra Sublet. Ou encore Troisième rappel, interview d’un artiste sur scène, après son spectacle et devant son public, menée par Alexis Trégarot pour France 3 Ile-de-France. La 2e fenêtre, dans un premier temps exploitée par Paris Première, a été rapatriée depuis septembre sur France 4 à la demande de Patrice Duhamel, dg chargé des antennes, du développement et de la diversification de France Télévisions. Malgré tout, Téléparis reste peu sollicitée par les diffuseurs : seule France 4, déjà cliente depuis quatre mois des Concerts sauvages, est venue vers Stéphane Simon à l’automne dernier. « Yves Bigot, directeur des programmes de la chaîne, nous a demandé de travailler, dans une enveloppe serrée, sur le projet d’un magazine quotidien. » En développement depuis novembre, Culture Club est mis à l’antenne le 16 janvier dernier : animé par Alexis Trégarot et Stéphane Blakowski, il est diffusée de 22 h 30 à minuit du lundi au vendredi. Enregistrée au Cabaret, l’émission y sera retransmise en direct à partir du 30 janvier. « En tournant Culture Club dans une boîte parisienne, dans une atmosphère détendue, on fait une nouvelle fois la preuve que la télé in situ permet de voir les invités autrement. » Un procédé également mis en œuvre dans les Concerts sauvages, concerts filmés dans des lieux insolites : « C’est une idée de Kader Aoun (auteur notamment des spectacles de Jamel Debbouze, ndlr) ; il en en a parlé à Thierry Ardisson qui nous a confié le projet. » Si l’animateur n’est que sleeping partner de Téléparis, « il est un peu notre parrain dans le secteur. Aujourd’hui, Téléparis, c’est 40 % de programmes avec Ardissson (en tant qu’auteur, coproducteur ou animateur). » Stéphane Simon détient la majorité de Téléparis avec 60 % du capital, aux côtés de Virginie Brunet, Lysianne Drouot et Ardis (Thierry Ardisson). Vers la vente des programmes à l’étranger et le documentaire Téléparis finalise actuellement des accords pour une adaptation sur la chaîne québécoise MusiMax de 93, Faubourg SaintHonoré et de Troisième rappel. Il s’agira de la première • • • Satellimag, une publication Satellifax Stéphane Simon Né en 1967, Stéphane Simon est journaliste de presse écrite pendant huit ans avant de se consacrer à l’audiovisuel. Titulaire d’une licence d’histoire, il entre au CFJ de la rue du Louvre. Après un an de formation, il s’engage dans un stage à Pèlerin Magazine – « pas du tout le canard que je visais à terme », commente-t-il – qui l’embauche pour quelques mois. Puis il part en Inde et au Népal où, pendant six mois, il assure quelques correspondances pour Libération. A son retour, il intègre la rédaction de France Soir. Trois ans au service des infos générales et il retrouve en novembre 1993 Thierry Ardisson qui lui propose la rédaction en chef d’Entrevue, revue qu’il a rachetée un an plus tôt. « J’avais rencontré Thierry en 1989-1990 à l’occasion de piges que j’assurais, parallèlement à Pèlerin Magazine, pour Paris Nuit ; j’y tenais une rubrique sur les bars parisiens. » A 25 ans, il devient donc rédacteur en chef d’un titre dont le tirage est tombé à 160 000 exemplaires. « Nous avons redéfini la formule avec Alexis Kebbas, co-rédacteur en chef, pour en faire un organe critique de la télévision. » Avec la campagne présidentielle de 1995, Stéphane Simon inaugure les interviews décalées de personnalités politiques : « J’avais proposé une barrette de shit à Lionel Jospin qui avait alors reconnu en avoir déjà fumé ; j’avais montré à Jean-Marie Le Pen des photos de sa première femme nue, etc. » Le titre remonte à 320 000 exemplaires et, en juin 1995, après une première expérience sur les plateaux de télévision à l’occasion d’un débat avec Michel Polac sur MCM, il est approché par TF1. « Tina Kieffer m’a proposé de prendre la rédaction en chef des émissions qu’elle présentait sur la chaîne : J’y crois, j’y crois pas pendant deux saisons en seconde partie de soirée et Va et viens, le premier magazine de tendances. » Stéphane Simon découvre le montage et l’écriture de télévision et décide de poursuivre dans cette voie. Fin 1996, il rejoint l’équipe d’Expand et crée au sein du groupe une filiale dédiée à la production de jeux et divertissements, baptisée Du jamais vu. « Après un an et demi, j’avais certes appris ce qu’était que la marge et la gestion d’une entreprise, mais je m’ennuyais un peu : le jeu et le divertissement ne m’amusaient pas plus que ça. » Il revend ses parts à Expand et crée début 1997 sa propre société : l’agence de presse Paris Presse qui devient en 2001 Téléparis. N°32 - 30 janvier 2006 - page 19 Qui fait quoi ? • • • déclinaison à l’étranger d’émissions qu’elle produit. « Mais j’ai plus de plaisir à créer à et initier des émissions qu’à les vendre à l’étranger », explique Stéphane Simon, qui ne serait d’ailleurs pas effrayé de voir un distributeur se rapprocher de Téléparis et de son catalogue de formats inédits : « Téléparis est une société dont la seule fierté est de faire aboutir ses propres idées, avec un certain succès puisque des diffuseurs étrangers s’intéressent à nous. » Au rang des projets, Téléparis prépare Ladies Night pour Paris Première et développe avec France 5 un Journal de l’histoire, sur une idée de Thierry Ardisson. La société a toutefois subi une déception : elle n’a pas remporté l’appel d’offres du nouveau magazine cinéma de France 2, malgré un projet « très original ». Le développement de Téléparis passe également par le documentaire. « Nous brassons beaucoup d’idées et de projets que nous ne concrétisons pas, faute de temps. » Si Mains et merveilles, série de 60 portraits (6’) d’artisans produits en 2004 pour TV5, a vu le jour ainsi que quelques documentaires unitaires (voir encadré), Stéphane Simon veut aller plus loin. Ce développement pourrait d’ailleurs passer par un rapprochement avec une structure de production de documentaires, un projet qu’il souhaiterait concrétiser en 2006. Côté fiction, seule la mini-fiction d’humour peut, pour le moment, intéresser Téléparis qui a produit plusieurs pilotes dans ce genre. La société s’est également déjà essayée au programming avec un programme court parrainé par Séphora à l’antenne sur TF1 et une expérience sur France 2 avec Adia intérim. Une présence limitée sur les grandes chaînes hertziennes nationales, comme le confesse Stéphane Simon : « Nous n’y sommes pas encore assez représentés et c’est la voie naturelle de développement pour Téléparis ». Une société que son fondateur persiste à qualifier de « petite entreprise », malgré sa trentaine de collaborateurs… Thierry Ardisson : « Il est un peu notre parrain dans le secteur. Aujourd’hui, Téléparis, c’est 40 % de programmes avec Ardissson (en tant qu’auteur, coproducteur ou animateur). » Les productions Téléparis A l’antenne : Culture Club (France 4, depuis janvier 2006) Concerts sauvages (France 4, depuis octobre 2005) Le Cercle (Canal+ Cinéma, depuis février 2005) C’était la nuit et Quoi de neuf ? pour La Matinale (Canal+, depuis septembre 2004) Troisième rappel (France 3 Ile-de-France, depuis avril 2004) 13e jour (13ème Rue, depuis 2004) 93, Faubourg Saint-Honoré (Paris Première, depuis octobre 2003) La chronique de François Simon (Paris Première,depuis 2003) La vie d’ici (France 3 Ile-de-France, depuis 2002) Paris dernière (Paris Première, depuis 2001) Déjà produits : Fête foraine (France 5, 2004-2005) Soirée spéciale Clint Eastwood (13ème Rue, 2005) L’hypershow (Canal+, 2002) 22’Chrono (Canal+, 2003) Parole de flic (13ème Rue, 2004) C’est l’Amérique sur 13ème Rue (13ème Rue, septembre 2004) Rive droite, Rive gauche (Paris Première, 2001-2003) P.I.N.K. (France 2, 2000) La vie d’ici L’évènement (France 3 Ile-de-France, depuis 2001) Pas vu à la télé (France 3 Ile-de-France, 2001) Too le Web (Disney Channel, 2001) *** PROGRAMMING Beauté en tête (Séphora, TF1, depuis 2004) De quoi j’ai l’air ? (Adia Intérim, France 2, 2004-2005) DOCUMENTAIRE Mains et merveilles (60 x 6’, TV5, 2004) La folie Cabaret (70’, Paris Première, 2004) Manger est un sentiment (52’, Paris Première, 2004) Paris Histoire d’eaux (26’, France 3 Paris Ile-de-France, 2004) Julie Degouy à Shangaï (12’, i>télé, 2005) Etes-vous cité(e) dans Satellimag ? R é p o n s e s u r w w w. s a t e l l i m a g . f r Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 20 Que sont-ils devenus ? Anne Evrard : productrice active de Galaxy 7 Bras droit de Claude Carrere pendant 10 ans, l’ex-directrice générale adjointe, Anne Evrard, 59 ans, a quitté le groupe Carrere en septembre 2003 pour de nouvelles aventures. Patron de Galaxy 7, elle reste une productrice active dans trois secteurs de prédilection : l’animation, la fiction et le cinéma. Projets et parcours. Anne Evrard savoure son indépendance et sa liberté de créer et de produire. Férue d’astronomie et d’astrologie (depuis 1991, elle a aussi développé un fort intérêt pour le paranormal1), elle a d’ailleurs baptisé sa société, créée en janvier 2004, Galaxy 7. 7 étant, expliquet-elle, le chiffre qui relie le ciel à la terre. La société est principalement active dans trois secteurs : le dessin animé, la fiction et le cinéma. Anne Evrard met notamment en pratique son expertise de la coproduction internationale sur deux territoires privilégiés : l’Italie et le Canada, avec lesquels elle travaille depuis de nombreuses années. Le partenariat de travail conclu, début 2004, entre Galaxy 7 et le groupe canadien Spectra dirigé par Luc Châtelain2, est représentatif de cette démarche. « Je suis leur coproducteur exclusif sur les projets d’animation et travaille également avec eux sur des longs métrages », souligne Anne Evrard, dont l’équipe permanente est constituée de deux directeurs littéraires, Jean-Vincent Contrafatto et Victoria Poulain. Vous avez connu Anne Evrard... …à la tête de trois magasins et laboratoire d’optique et d’appareillage acoustique, …à la communication et au marketing d’Optic 2000, …productrice chez CSM (1984-1989), …productrice chez Expand (19891994), …productrice puis dga de Carrere Group (1994-septembre 2003). Une première vie chez Optic 2000 « J’ai découvert par hasard, au cours d’une vie déjà bien établie, le métier de la télé et de la production, mais j’ai tout de suite adoré », raconte la productrice. C’est en effet vers les métiers de l’optique qu’Anne Evrard, née en 1947 à Strasbourg, se dirige après le bac. Elle suit, jusqu’à la licence, un cursus de lettres, suivi d’un cycle de gestion de deux ans à Lille. « Au départ, j’ai opté surtout pour les lettres pour être près de mon fiancé, futur opticien qui mène ses études à Lille. Lorsqu’il a eu ses diplômes, nous nous sommes installés ». En 1969, le couple ouvre trois cabinets à Fourmies dans le nord, à la frontière francobelge : un magasin d’optique, un labo de lentilles et un autre d’appareillage acoustique. « Pendant 10 ans, j’ai géré les affaires, les relations avec les médecins, et je me suis occupée des enfants malentendants, explique-t-elle. En 1979, j’ai cumulé ces activités avec un poste à la communication et au marketing du groupe Optic 2000. Nos magasins ont alors été franchisés au nom de cette marque. » directeur des programmes de France 3 Lille, m’a appelée pour en extraire un 26 x 2’30. C’est ainsi que j’ai découvert la production et que je suis tombée dans la marmite ! Mon mari venait de décéder et j’ai suivi la production, interne à FR3 Lille, du dessin animé tout en continuant à gérer les trois affaires. » Nommée à la direction financière de France 3 en 1984, Yves Geffray lui donne l’opportunité d’entrer en contact avec Mireille Chalvon, la responsable de l’unité jeunesse de la chaîne. « A ce moment-là, j’ai engagé trois opticiens pour s’occuper des affaires au quotidien, et, mes trois enfants sous le bras, j’ai déménagé à Paris. Tout en consacrant 10 jours par mois à mes activités d’optique. » Son arrivée à France 3 : « Mes trois enfants sous le bras, j’ai déménagé à Paris. Tout en consacrant 10 jours par mois à mes activités d’optique. » Au contact des enfants, Anne Evrard écrit en 1983 une histoire pour la jeunesse intitulée Croqu’Soleil et le secret des étoiles (Editions Chevalier). Ce livre va contribuer à changer sa vie. « Un jour, Yves Geffray, alors En 1984, Anne Evrard crée la société CSM Productions qui produit pour l’unité jeunesse de FR3, en coproduction avec FR3 Lille, une série de marionnettes de 175 x 13’ adaptée de Croque-Soleil, et diffusée tous les dimanches matin pendant trois ans. « Nous apprenions aux enfants le cosmos et le système solaire », se souvient Anne Evrard qui lance par la suite d’autres productions dans ce domaine. En 1987, FR3, • • • Aujourd’hui, Anne Evrard... …est productrice et pdg de Galaxy 7. 1 suite à une expérience personnelle, Anne Evrard étudie depuis 1991 les manifestations du paranormal (Near Death Experience, communication avec l’au-delà…) et s’intéresse de près aux expériences scientifiques sur ce sujet. 2 d’abord organisateur de festivals – Jazz, Rire, Francopholies de Montréal –, il s’est diversifié vers la production cinéma, de fiction et d’animation. Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 21 Que sont-ils devenus ? • • • avec les moyens de Michel Khun à Nancy, commande 100 épisodes documentaires de 26’ consacrés à la science, intitulés Astr3nautes et coproduits avec la Cité des étoiles à Moscou. Ainsi qu’un dessin animé de 6 x 26’ baptisé Orion. « C’était mon premier dessin animé long. En parallèle, j’ai entamé l’écriture de séries de fiction. » En 1989, CSM fusionne avec Expand, co-dirigé par Patrick Wallaert et Philippe Poiret. Anne Evrard devient productrice de fiction et de programmes jeunesse et poursuit sa collaboration avec FR3. En 1992, elle lance ainsi La Saga d’Archibald, une série d’enquêtes policières de 26 x 26’ pour les enfants coproduite avec la chaîne, le Canada, la Suisse, la Bulgarie, et interprétée par Daniel Gélin. Puis 52 épisodes de la série Omniscience, tout en initiant avec Jean-Pol Guguen, directeur régional de FR3 Bretagne, Les contes fantastiques, une série pour adultes de 6 x 52’. En 1993, elle démarre la production, avec le Canada, des Enquêtes de Sans-atouts, une adaptation en 13 x 26’ des enquêtes de Boileau-Narcejac pour la jeunesse, avec Vania Villers, Georges Descrières et Philippe Caroit. Ce dernier interprétera la même année avec Caroline Tresca, Cancoon, une série de 4 x 90’ pour M6, écrite et réalisée par Jean Sagols. Groupe Carrere : une expérience TV et cinéma « Après le dernier tournage au Mexique, j’ai quitté Expand pour rejoindre Carrere TV en septembre 1994 et y créer le département fiction, poursuit Anne Evrard. Depuis mes débuts, j’ai toujours été à la fois auteur et productrice. Je suis ainsi arrivée chez Carrere avec le dessin animé Dad X (26 x 26’) et le contrat signé par Dominique Poussier, responsable de l’unité jeunesse à TF1. » Début 1995, Anne Evrard s’occupe également de l’animation et, finalement, ne produira pratiquement pas de fiction à l’exception d’une sitcom de 26 x 26’ pour TF1 : Ma voyante préférée. « L’intelligence de Claude Carrere (pdg du groupe, ndlr) a été de comprendre que l’animation était plus un patrimoine que la fiction. En huit ans, j’ai ainsi initié l’équivalent de 22 séries de 26 x 26’ ». Parmi lesquelles Alix (26 x 26’) avec Project Images Films (France 3), Shéhérazade (52 x 26’) avec Marie-France Brière et Expand, Chienne de vie d’après Picha (France 2), Argaï et Esprit Fantômes avec Safari de ville (TF1) ou encore My Dad is a Rock Star avec Nelvana (M6) et Moby Dick (TF1). Anne Evrard est promue dga du groupe en 19993 et est notamment chargée de rencontrer les investisseurs et préparer la future entrée en Bourse. Elle produit son premier long-métrage d’animation en 2001-2002, Les Rois Mages. L’entrée en Bourse a lieu le 13 juin 2001 et Claude Carrere décide de ne plus produire dans la maison mère à l’issue des deux dernières séries (Esprits Fantômes et Moby Dick). « Je ne m’inscrivais pas dans cette stratégie qui conférait à mon poste une logique purement boursière et financière : avoir constamment l’œil sur le cours de Bourse et rencontrer les investisseurs. Je souhaitais redevenir productrice ». Anne Evrard quitte le groupe en septembre 2003. « J’étais arrivée à un moment de ma vie où je n’avais plus d’obligations familiales et je voulais retrouver ma liberté de créer et de produire. Je suis sortie de chez Carrere avec une solide expérience en fiction, en animation et en cinéma », conclut-elle. C’est donc cette expérience qu’elle met aujourd’hui à profit avec Galaxy 7. La société codéveloppe actuellement plusieurs projets d’animation et de fiction : trois projets de séries animées co-développés par Galaxy 7 ont été initiés par Spectra. Deux sont en développement pour M6 et TF1, Amos d’Aragon, série d’heroic fantasy de 26 x 26’, et You and Me (52 x 13’) sur les déboires d’une petite fille très effrontée. Le troisième, Blaise le blasé (26 x 26’) est une série coproduite par France 2 et Télétoon Canada qui pose un regard corrosif sur l’adolescence. Pour la partie fabriquée en France, Anne Evrard s’est associée à un producteur exécutif, Bernard Forestier de Sea Horse Animation. En matière de fiction, Anne Evrard développe avec la société italienne D’Al Angelo, une fiction de 90’ sur Léonard de Vinci initiée par Galaxy 7 Nom d’auteur : Anne Ray-Wendling Outre l’écriture audiovisuelle, Anne Evrard mène aussi, à titre personnel, une activité d’auteur. Sous son nom de jeune fille, Anne Ray-Wendling, elle a signé deux livres-témoignages consacrés au paranormal et à la communication avec les morts : Un soleil trop tard : au-delà de la mort (1998, Editions du Rocher) et La révélation de Samsara (2000). Sous le titre Le dernier signe, son premier ouvrage a été adapté au cinéma : le film, sorti en salles le 14 septembre dernier, est coproduit par la France (Carrere/France 2 Cinéma), le Canada et la Grande-Bretagne. Interprété par Andy Mac Dowell, Tim Roth et Samuel Le Bihan et réalisé par Douglas Law, le film Le dernier signe a été vendu dans 24 pays. Anne Evrard était dga du groupe Carrere lorsqu’elle a commencé à développer ce long métrage dont elle a suivi le développement artistique et co-signé le scénario avec Heidrun Schleef. Une diffusion sur France 2 puis sur 13ème Rue est prévue à partir de fin 2007. et actuellement en écriture. Et travaille sur le développement artistique d’une série de 6 x 52’ pour TF1 en coproduction avec une autre société française. « Enfin, nous préparons deux longs métrages », confie-t-elle. Une comédie intitulée Menteuse sur les 30-40 ans et écrite par sa fille Karine Evrard (également directrice artistique des programmes jeunesse de TF1 et épouse de Didier Julia, compositeur et producteur d’animation chez Safari de Ville). « Galaxy s’occupe par ailleurs du montage financier et du suivi artistique du premier long métrage du réalisateur de fiction Jean Sagols, produit par JLR ». Au-delà de la production, Galaxy 7 a développé une activité de conseil et de mise en contact avec des partenaires étrangers pour des productions extérieures. Pascale Paoli-Lebailly 3 à cette date, Carrere Group a déjà investi dans le capital de plusieurs sociétés, de production notamment : Ego, Les Armateurs, VIP (Licences), Upside, Dune, Les Auteurs associés. Satellimag, une publication Satellifax N°32 - 30 janvier 2006 - page 22 Dernière minute TV5 Monde : départ de Marie-Christine Saragosse Marie-Christine Saragosse, directrice générale de TV5 Monde, quitte ses fonctions le 1er février. Son départ a été annoncé le 24 janvier sans en préciser les raisons. « Jean-Jacques Aillagon, pdg de TV5 Monde, et MarieChristine Saragosse, directrice générale de TV5 Monde sont convenus de la cessation des fonctions de MarieChristine Saragosse au sein de la société à compter du 1er février prochain », a indiqué la chaîne dans un communiqué, sans préciser qui lui succédera. Bulletin d’abonnement A faxer au 01 73 72 70 36 Pour recevoir Satellimag un lundi sur deux en versions papier et électronique* (sur PC) indiquez-nous par mail, fax ou téléphone vos coordonnées de facturation et d’envoi : Nom / Prénom : .......................................................................................................……............................................ 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