Satellimag - Satellifax

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Satellimag - Satellifax
Satellimag
Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias
Satellimag, une publication Satellifax
N°32 - 30 janvier 2006
SOMMAIRE
Zoom
A la Une
Diffuseurs
page
Les chaînes jeunesse - CanalSat, TPS et les éditeurs de chaînes jeunesse
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Nouveau directeur de la distribution monde pour EuroNews : Donald Lawrie
DDM : sous-direction de la communication audiovisuelle...
Emmanuelle Bensimon - son parcours
...et adjointe du directeur : Cécile Dubarry.
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Groupe Canal+ : Jean-François Doisne
L’Equipe 24/24 : Ouarda Hocine
France Télévisions : départ de Pierre Salviac
Disney Télévision France : François Staroz
Canal+ : départ de John-Paul Le Pers
TF6/Série Club : Florence Sommier
TMC : Séverine Renard
Radio France : Christian de Pange
France Bleu : Serge Poezevara
City Radio/France Bleu Ile-de-France : Hervé Chabbal
Fun Radio : Davy Serrano
Sud Radio : Bertrand de Villiers, Jean-Eric Valli
StudioCanal : départs de Jérôme Chung et d’Isabelle Sauvanon
AB International Distribution : Julien Leroux
Création de Java Films : Roch Bozino
Création d’Ace Entertainment : Jérôme Reygnier-Kalfon, Sébastien Sémon
Eurosport : David Orman
ESJ Lille : Hervé Bourges - le conseil d’administration de l’école
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Uspa : Simone Halberstadt Harari - le bureau de l’Uspa
Media Desk France : Michel Fansten, Pascal Brunet
Association de la presse présidentielle : Philippe Goulliaud
Syndicat des télévisions privées : Emmanuel Grados
Groupement TNT : Stéphanie Martin, Marc Pallain
Blic : Marin Karmitz
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Grand prix du journalisme 2005 : Danielle Messager
Personnalité de l’année : Sébastien Cauet
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Interview
Sylvie de la Rochefoucauld, une carrière en concours de circonstances
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Parcours
Perrine Fontaine, au service de la fiction
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Téléparis : Culture Club (France 4)
L’équipe et les productions de Téléparis ; Stéphane Simon - son parcours
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Anne Evrard : productrice active de Galaxy 7
21
TV5 : départ de Marie-Christine Saragosse
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Radios
Producteurs
Distributeurs
Il quitte
l’audiovisuel
Ecoles
Organisations
professionnelles
A l’honneur
Qui fait quoi ?
Que sont-ils
devenus ?
Dernière minute
Zoom
Les chaînes jeunesse
Positionnée sur un marché segmenté, l’offre jeunesse est l’une des plus larges avec une vingtaine de
chaînes. Et l’une des plus concurrentielles avec des chaînes éditées par les opérateurs satellitaires et par
des acteurs indépendants. Etat des lieux avec, en perspective, le rapprochement annoncé entre les deux
plateformes satellitaires : TPS et CanalSat.
Baby TV
Canal j
TiJi
(Baby Network Limited,
lancée en octobre 2005
destinée aux moins de 3 ans)
(Lagardère Active,
lancée en décembre 1985,
destinée aux 2-14 ans)
(Lagardère Active,
lancée en décembre 2000,
destinée aux moins de 7 ans)
Piwi
Playhouse Disney
Toon Disney
(Disney Télévision,
lancée en novembre 2002,
destinée aux 2-6 ans)
(Disney Télévision,
lancée en novembre 2002,
destinée aux 5-8 ans)
(TPS Jeunesse, lancée en décembre 2003,
destinée aux 2-6 ans)
Tfou
(e-TF1, lancée en avril 2003,
destinée aux 4-10 ans)
Télétoon
(TPS Jeunesse, lancée en décembre 1996,
destinée aux 6-12 ans)
Nickelodeon
Jetix
(MTV Networks France,
lancée en novembre 2005,
destinée aux 6-12 ans)
(Disney,
lancée en juin 1997 par Fox,
destinée aux 4-14 ans)
Ma Planète
Télétoon+1
(lancée en septembre 2002)
Boomerang
(TBS, lancée en avril 2003,
dédiée aux personnages
cultes du dessin animé)
(Disney Télévision,
lancée en mars 1997,
destinée aux 8-14 ans)
Filles TV
(lancée en novembre 2002)
(Lagardère Active,
lancée en septembre 2004,
destinée aux filles de 11 à
17 ans)
Eurêka !
(TPS Jeunesse, lancée en avril 2003,
destinée aux 7-14 ans)
Disney Channel
(multiThématiques-Groupe
Canal+ et France Télévisions,
lancée en novembre 2003,
destinée aux 4-14 ans)
Disney Channel+1
Cartoon Network
(TBS, lancée en avril 1998,
chaîne d’animation)
Mangas
(AB Groupe, lancée en septembre 1998, dédiée à l’univers des mangas)
Gulli
(Lagardère Active, France Télévisions, lancée en novembre 2005, 7-14 ans)
*les dates de lancement indiquées concernent l’arrivée des chaînes en France
PAR ÉDITEUR
Lagardère Active
Disney Télévision
TPS Jeunesse
Canal j
TiJi
Filles TV
Gulli (avec France
Télévisions)
Playhouse Disney
Toon Disney
Disney Channel
Disney Channel+1
Jetix
Piwi
Télétoon
Télétoon+1
Eurêka !
Turner
Broadcasting
System (TBS)
Boomerang
Cartoon Network
MTV Networks : Nickelodeon
AB Groupe : Mangas
e-TF1 : Tfou
France Télévisions :
multiThématiques (Groupe Canal+)
Baby Network Limited :
34 % de Ma Planète, 34 % de Gulli
Ma Planète (avec France Télévisions)
Baby TV
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N°32 - 30 janvier 2006 - page 2
Mouvements
Nominations
à la une
Nouveau directeur de la distribution
mondiale pour EuroNews
Donald Lawrie, précédemment directeur des services image de Wanadoo UK à Londres,
a été nommé mi-janvier directeur distribution monde d’EuroNews, un poste nouvellement
créé. Il a pour mission de « diriger et développer la distribution internationale d’EuroNews
sur tous les supports : en hertzien, sur le câble, le satellite, par l’internet haut-débit, sur
les téléphones portables et sur tous les nouveaux supports ». Basé à Paris et à Lyon où
le siège social est implanté, il rapportera à Philippe Cayla, président d’EuroNews.
Né en 1960, Donald Lawrie est de nationalité britannique.
Il suit des études universitaires en sciences politiques et en
anthropologie sociale en Nouvelle-Zélande et en Australie avant
de s’installer à Paris. Il y travaille pendant huit ans, notamment, de
1991 à 1995, en tant que responsable des ventes internationales
et coproductions de C&D. En 1995, il rejoint MTV à Londres
comme chargé d’affaires, un poste qu’il occupe pendant trois
ans. Il intègre alors Telewest Broadband où, parallèlement à la
responsabilité des relations commerciales avec les fournisseurs
de contenus, il prend en charge l’introduction de services à la
demande et le pay per view via le câble, le satellite et l’internet
haut débit. En 2002, Donald Lawrie est nommé Head of Third
Party Channels à BSkyB, puis rejoint Wanadoo UK en 2004
comme directeur des services image de la filiale de France
Télécom. Le 17 janvier, il rejoint donc EuroNews en tant que
directeur de la distribution monde de la chaîne.
DDM : sous-direction de
la communication audiovisuelle...
Emmanuelle Bensimon, précédemment chef du bureau du régime économique de la presse et des aides publiques
de la direction du développement des médias (DDM), a été nommée le 10 janvier, chargée de la sous-direction de
la communication audiovisuelle de la DDM. Elle succède à Anne Durupty, nommée directrice générale adjointe du
CNC mi-octobre.
Née en 1971, Emmanuelle Bensimon est diplômée d’HEC,
de l’IEP de Paris et de la faculté de droit de Sceaux. Ancienne
élève de l’Ena (promotion Cyrano de Bergerac), elle débute à
sa sortie de l’école en avril 1999 comme conseillère de tribunal
administratif et de cour administrative d’appel. Nommée en
octobre 1999 au tribunal administratif de Paris, elle rejoint en
février 2003 la direction du développement des médias (DDM,
services du Premier ministre) en tant que chef du bureau du
régime économique de la presse et des aides publiques.
Parallèlement promue en juillet 2005 première conseillère de
tribunal administratif et de cour administrative d’appel, elle
est donc chargée, le 10 janvier, de la sous-direction de la
communication audiovisuelle de la DDM.
...et adjointe du directeur.
Cécile Dubarry, précédemment sous-directrice du développement et de la société de l’information de la DDM, a été
nommée le 10 janvier chef de service et adjointe de Patrick Raude, directeur du développement des médias. Elle
succède à Simon Barry qui a quitté son poste l’été dernier, nommé contrôleur d’Etat au ministère de l’Economie et
des Finances, affecté à la mission santé publique et sécurité sanitaire. Elle reprend également les attributions de
Pierre-Olivier Costa, précédemment directeur de cabinet et nommé chef du bureau des industries de programmes
fin septembre.
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Mouvements
Groupe Canal+
Chargé des émissions sportives
et des programmes événementiels
Jean-François Doisne, précédemment directeur des chaînes thématiques de
divertissement (Comédie !, Jimmy et Cuisine tv) du Groupe Canal+, a rejoint en
décembre le pôle sport du Groupe. Il y est chargé, auprès d’Alexandre Bompart,
directeur des sports de Canal+, des émissions sportives diffusées sur l’ensemble des
chaînes du groupe, ainsi que des programmes événementiels.
Né en 1959, Jean-François
Doisne débute en 1985 comme
réalisateur à Europe 1 où il reste six ans. Il intègre alors
Canal+ en tant que rédacteur en chef des Top 50 et
Top Albums pour les saisons 1992 à 1994. Parallèlement,
en 1993-1994, il participe à la création avec Yvan Le
Bolloc’h et Bruno Solo du magazine musical Le plein
de super (Canal+), dont il devient directeur artistique.
Puis il réalise avec Yvan Le Bolloc’h le documentaire
Audiard en toutes lettres pour Canal+ et écrit Michel
Audiard, les grandes étapes du p’tit cycliste, publié en
1996 chez Michel Lafon. En octobre 1994, Jean-François
Doisne devient directeur des unités sport et cinéma de La
Cinquième, un poste qu’il occupe pendant cinq ans avant
de rejoindre Paf Productions (Marc-Olivier Fogiel) dont il
est nommé directeur général. De septembre 2001 à février
2002, il est producteur indépendant avec Dominique
Farrugia. En mars 2002, il est nommé directeur adjoint
de l’antenne de Canal+ et, en décembre 2004, directeur
du projet “20 ans de Canal+”. Directeur des antennes
de Comédie ! et de Jimmy depuis janvier 2005, JeanFrançois Doisne se voit donc confier, en décembre 2005,
la responsabilité des émissions sportives diffusées sur
l’ensemble des chaînes du groupe et des programmes
événementiels, auprès d’Alexandre Bompart, directeur
des sports de Canal+.
L’Equipe 24/24
F
F
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Directrice du Business Affairs
Ouarda Hocine, précédemment responsable juridique de M6 Web, a rejoint en octobre L’Equipe 24/24
comme directrice du Business Affairs. A ce titre, elle est chargée de la négociation et des achats de droits
et, plus généralement, de la gestion de toute activité relevant du service juridique et des acquisitions de
l’entreprise.
Née en 1969, Ouarda Hocine est titulaire d’une maîtrise
de droit privé (carrières judiciaires, Paris V). Après
plusieurs expériences d’assistante, elle débute en 1991
comme juriste rattachée à Laurent Agrech, directeur
financier du groupe M6, puis à Sylvie Courbarien,
directrice juridique. L’année suivante, elle rejoint la
filiale M6 Web en tant que responsable juridique, sous
l’autorité de Philippe Carillon, directeur général, puis de
Xavier Spender avant qu’il ne rejoigne, en mars 2005, la
direction générale de L’Equipe 24/24. En octobre 2005,
Ouarda Hocine est donc nommée directrice du Business
Affairs de L’Equipe 24/24, filiale du groupe L’Equipe.
France Télévisions
D
I
Départ du rédacteur en chef du rugby
Pierre Salviac, rédacteur en chef du rugby et
commentateur de matches à France Télévisions,
a quitté le groupe public le 2 janvier, au terme d’un
« accord à l’amiable ». Jean Abeilhou commentera
les matches du prochain Tournoi des six nations,
en février-mars, avec l’ancien joueur international
Thierry Lacroix.
Entré à l’ORTF en 1964, Pierre Salviac avait intégré
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Antenne 2 en 1976 comme adjoint de Robert
Chapatte, cofondateur de Stade 2. Il a notamment
été rédacteur en chef de Stade 2 dans les années
1990 et directeur adjoint du service des sports de la
chaîne au cours de cette période.
Par ailleurs, Franck Mesnel, autre ex-international,
a été confirmé comme commentateur des matches
de Coupe d’Europe.
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Mouvements
D
Disney Télévision France
Directeur des opérations
rejoint l’équipe d’Arrêt sur images (Riff International
Production) présenté par Daniel Schneidermann
sur France 5. Il participera deux fois par mois à ce
rendez-vous dominical de la chaîne publique.
S
John-Paul Le Pers, grand reporter depuis dix ans
à Canal+, a quitté la chaîne mi-janvier. Il continuera
cependant à travailler pour le groupe en produisant
des documentaires d’actualité et d’investigation et
U
DÉPART d’un grand reporter du Vrai journal
F
Canal+
avec les équipes de Disney Télévision à la conception et
la réalisation des chaînes Disney à Marne-La-Vallée, ainsi
qu’à la mise en place du nouveau centre de diffusion dans
le parc Walt Disney Studios. Promu en 2004 directeur
d’exploitation et de maintenance pour les prestations de
diffusion de plusieurs chaînes de télévision (TV5, Motors,
Voyage, LCP, etc.), il quitte donc Cognacq-Jay Image pour
rejoindre le 19 janvier Disney Télévision France en tant
que directeur des opérations.
F
Né en 1960, François Staroz est titulaire d’un DUT en
électronique. Il débute sa carrière en 1983 à la SFP Vidéo
Mobile, notamment comme chargé de mission sur les jeux
Olympiques d’Albertville en 1992. Puis il rejoint cette même
année le groupe Thomson Ex Camera, où il assure la mise
en service de moyens de production et de postproduction
en TVHD et participe à la production de programmes en
haute définition. En 1997, il intègre Cognacq-Jay Image en
tant que chef de projets d’ingénierie et travaille notamment
I
François Staroz, précédemment directeur d’exploitation et de maintenance à CognacqJay Image, a été nommé le 19 janvier directeur des opérations de Disney Télévision
France. Il succède à ce poste à Rodrigue Trouillet, promu il y a quelques mois viceprésident en charge des technologies et de la diffusion pour l’Europe continentale.
François Staroz a « la responsabilité technique et opérationnelle des moyens de
postproduction et de diffusion des chaînes Disney et Jetix. Il gèrera la relation technique
et commerciale avec le prestataire de services Cognacq-Jay Image, ainsi qu’avec les
fournisseurs de matériel audiovisuel. Il aura également en charge le développement et
la mise en œuvre de technologies vers de nouvelles activités permettant l’exploitation
des contenus ». Enfin, « en collaboration avec les partenaires internationaux et sous la responsabilité de
Rodrigue Trouillet, il s’assurera que la cohérence des moyens technologiques suive la stratégie globale
de The Walt Disney Company », a indiqué Simon Amselem, vice-président Senior et directeur général de
Disney Télévision France.
E
TF6/Série Club
Responsable des relations presse
Canal+) comme responsable du service photo des chaînes
du groupe. De 2000 à 2002, elle y est assistante attachée
de presse avant de rejoindre TMC comme attachée de
presse. Le 18 janvier dernier, elle rejoint donc TF6/Série
Club en tant que responsable des relations presse.
R
Née en 1977, Florence Sommier est
titulaire d’une maîtrise spécialisation
médias (Sorbonne Nouvelle, Paris III). Après notamment
un stage à l’agence de relations publiques Zéro Virgule,
elle débute en juillet 1999 à multiThématiques (Groupe
U
Florence Sommier, précédemment responsable presse de TMC, a rejoint le 18 janvier
les chaînes TF6 et Série Club au poste de responsable des relations presse. Elle
travaille sous la responsabilité de Sophie Danis, responsable de la communication des
deux chaînes.
TMC
Responsable presse
Satellimag, une publication Satellifax
S
Séverine Renard, actuellement responsable promotion & partenariats de TMC, assure les fonctions
de responsable presse de la chaîne après le départ de Florence Sommier. Elle conserve par ailleurs
ses anciennes fonctions et travaille sous la responsabilité de Maylis Carçabal, directrice marketing,
prospective des programmes et communication.
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S
Mouvements
Radio France
Adjoint au directeur de la musique
O
Christian de Pange, précédemment secrétaire général de l’Opéra national de Paris, a été nommé le
9 janvier adjoint au directeur de la musique de Radio France, Thierry Beauvert. Il est en charge de la
communication, du marketing et du développement.
Né en 1958, Christian de Pange est titulaire d’une
licence en droit. Il débute sa carrière en 1983 comme
responsable de l’information, de la communication interne
et de la formation commerciale chez Louis Vuitton. Puis
il devient conseiller pour la communication du président
du groupe Orcefi. De 1985 à 1993, il est responsable
du mécénat et, à ce titre, devient délégué général de la
Fondation Louis Vuitton, puis de l’association Orcefi pour
l’opéra, la musique et les arts, deux entités de soutien de
la création lyrique, de la musique contemporaine et de la
formation des musiciens. En 1994, Christian de Pange est
nommé secrétaire général de l’Opéra national de Paris.
En janvier 2006, il rejoint donc Radio France en tant
qu’adjoint chargé de la communication, du marketing et
du développement auprès de Thierry Beauvert, directeur
de la musique du groupe public.
France Bleu
D
I
Délégué à la production
Serge Poezevara, précédemment délégué à la musique de France Bleu, a été nommé le 1er décembre
délégué à la production du réseau public.
Né en 1962, Serge Poezevara est titulaire d’une licence
d’histoire. Il débute sa carrière en 1980 comme producteur
à FR3 Normandie. Trois ans plus tard, il devient animateur
à Radio France Basse-Normandie, puis, en 1987, à Radio
France Mayenne. En 1989-1990, il est responsable des
programmes à Radio France Mayenne, une responsabilité
qu’il assume ensuite à Radio France Cherbourg de 1990
à 1994. Serge Poezevara est alors nommé chargé
de mission pour les études, analyses et conseils à la
direction des radios locales du groupe. Deux ans plus
tard, ses missions évoluent vers les “actions musicales”
et il devient responsable de Modulation France au sein
de la même direction. En 2000, il est promu délégué à
la musique et à l’habillage de France Bleu, un poste qu’il
conserve jusqu’en 2005, où il devient alors délégué à la
production. Serge Poezavara est également coauteur
d’une biographie de Mathieu Johann (ex-Star Academy) :
La passion pour seul bagage (TF1 Editions, 2005).
R
© Radio France/Ch. Abramowitz
A
CityRadio/France Bleu Ile-de-France
Responsable des programmes
Hervé Chabbal, ancien responsable des programmes de France Bleu HauteNormandie, a été nommé le 7 novembre responsable des programmes de la CityRadio
de Paris, devenue, le 2 janvier, France Bleu Ile-de-France. Cette station francilienne est
issue de la fusion entre la CityRadio et France Bleu Melun.
Né en 1967, Hervé Chabbal
débute sa carrière en 1983 en
tant qu’animateur sur différentes
radios associatives parisiennes
(Nostalgie, Top tonic, Larsen FM, Radio Show, Transat
FM, Radio Clémentine). En 1986, il participe à la création
de Radio Nostalgie à Paris. Deux ans plus tard, il entre
à Radio France Normandie Rouen comme animateur
avant, en juillet-août 1991, de présenter la matinale de
Radio France Vaucluse. En 1992, Hervé Chabbal rejoint
Radio France Bordeaux Gironde pour y animer le 17/19
et développer le format musical. Il participe alors à la mise
en place du logiciel Selector et participe à son installation
au sein de plusieurs radios du réseau. En novembre
1996, il devient responsable des programmes de Radio
France Cherbourg, puis en février 2000, responsable
des programmes de France Bleu Haute-Normandie. A
ce titre, il est également en charge des programmes des
microlocales d’Evreux et du Havre. En novembre 2005,
il prend donc la responsabilité des programmes de la
CityRadio, devenue depuis France Bleu Ile-de-France.
Olivier Hamoir, rédacteur en chef de la CityRadio, a conservé ses fonctions au sein de la nouvelle station.
Joël Bitoun, directeur de France Bleu Melun, a pris la direction de France Bleu Auxerre.
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Mouvements
R
Fun Radio
Directeur de l’antenne
Davy Serrano, dit Morgan, précédemment responsable du marketing antenne d’Europe 2, a été nommé
le 13 janvier directeur de l’antenne de Fun Radio par Sam Zniber, dga et directeur des programmes de
Fun Radio et de RTL2. Il succède à Xavier Laissus, dit Victor, qui a quitté ses fonctions le 27 décembre
dernier.
de Fun. En octobre 2004, Davy Serrano rejoint Europe 2
comme animateur de la tranche quotidienne 18 h - 22 h.
Tout en continuant à animer son émission, il est nommé
responsable du marketing antenne de la station en avril
2005, avant donc de réintégrer Fun Radio début 2006, en
tant que directeur de l’antenne.
A
Né en 1973, Davy Serrano est titulaire d’un BTS action
commerciale. Il débute en 1995 comme animateur à
Radio FG. Deux ans plus tard, il devient animateur à
Voltage, puis, également, quelques semaines avant
de rejoindre Fun Radio, responsable des animateurs.
Sous le nom de Morgan, il passe sept ans à l’antenne
Sud Radio
Président
D
Après le rachat en octobre de Sud Radio Services, société éditrice de Wit FM et Sud Radio, par la holding
Sudporters, la direction de Sud Radio a été réaménagée début décembre. Rappelons que Sudporters
regroupe les radios indépendantes régionales Alouette, Scoop et le groupe Start (Ado, Blackbox, Forum,
Vibration). Wit FM et Sud Radio étaient auparavant détenues par Sud Communication et RTL.
Bertrand de Villiers, pdg d’Alouette FM et président de Voltage, a été nommé président
de Sud Radio Services en remplacement de Pierre-Yves Revol qui a quitté fin 2005 ses
fonctions de pdg.
cabinet de François Léotard, ministre de la Culture et de
la Communication. Puis il crée en 1988 le journal Hebdo
Vendée, vendu dix ans plus tard à la Socpresse en 1998.
Il prend la vice-présidence du GIE Les Indépendants en
1992. Bertrand de Villiers est parallèlement conseiller
général de la Vendée depuis 1987. Président de la radio
Voltage depuis 2004, il devient donc en novembre 2005
président de Sud Radio.
I
Né en 1950, Bertrand de Villiers est
diplômé de l’Ecole spéciale militaire
(ESM) de Saint-Cyr. Après 10 ans
comme officier, notamment comme
instructeur à l’Ecole de cavalerie de
Saumur, il devient en 1982 directeur de la radio Alouette
qui émet sur neuf départements dans le centre-ouest de la
France. De 1986 à 1988, il est conseiller technique dans le
Directeur général et vice-président
Jean-Eric Valli, pdg du groupe Start et président du GIE Les Indépendants, a été
nommé directeur général et vice-président de Sud Radio auprès de Bertrand de
Villiers, président.
comité radio de Médiamétrie pour
représenter les radios régionales
indépendantes. En 2002, Jean-Eric
Valli devient pdg de Start, groupe
radiophonique
indépendant
composé de Vibration, Ado 97.8,
Forum et Blackbox. En 2004, il fait partie des nouveaux
actionnaires de la radio parisienne Voltage. En décembre
2005, il devient donc parallèlement directeur général et
vice-président de Sud Radio Services.
Satellimag, une publication Satellifax
S
Claude Paichard, rédacteur en chef adjoint, a été nommé directeur de l’information de Sud Radio. Il
succède à Jean-Philippe Girard. Pierre Galibert, animateur, assurera pour sa part la coordination de
l’antenne de Sud Radio. Bruno Witek, dg en charge des programmes de Start, est nommé directeur des
programmes de la station.
O
Née en 1964, Jean-Eric Valli est titulaire d’un deug
de mathématiques et physique (université d’Orléans,
1982). Il débute en 1983 comme animateur à Vibration,
radio associative étudiante du Campus d’Orléans. Deux
ans plus tard, il prend la direction de la station, devenue
commerciale. En 1992, il participe à la création des
Indépendants, groupement de 15 radios régionales, dont
il préside le conseil d’administration. Parallèlement, il est
nommé en 1995 membre du conseil d’administration
de la radio parisienne Ado 97.8 et est élu, en 2000, au
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Mouvements
DÉPART du directeur délégué de l’édition vidéo
Jérôme Chung, directeur délégué vidéo et
musique de StudioCanal, a quitté ses fonctions
début janvier. Il avait rejoint le Groupe Canal+
en 1999 pour prendre la direction et développer
l’activité vidéo de StudioCanal. L’ensemble des
activités d’édition vidéo et musique de StudioCanal
dépend désormais directement de Rodolphe Buet,
directeur général adjoint en charge du commercial
et du marketing.
DÉPART de la directrice de la communication
D I S T R I B U T E U R S
Isabelle Sauvanon, 45 ans, directrice de la
communication de StudioCanal depuis février
2001, a quitté cette fonction le 30 décembre.
Véronique Criquet assure l’intérim. Après des
débuts chez Gaumont au début des années 1980,
Isabelle Sauvanon a travaillé dans la production
(Oliane productions, Caméra one). En 1986, elle a
intégré pendant trois ans l’équipe de Dominique
Segall, attaché de presse, avant de se consacrer,
en indépendante et pendant 12 ans, à ce métier.
PRODUCTEURS
StudioCanal
AB International Distribution (AB Groupe)
AB Distribution
Directeur
Frédérik Rangé
Directrice marketing
Nathalie Hadjadj
Directrice des ventes
et des acquisitions
Marie-Laure Hébrard
Directrice des ventes
Valérie Vleeschhouwer
Responsable des ventes
à l’international
Julien Leroux
Responsable de l’administration
des ventes
Hélène Ballet
Responsable du matériel
Sandrine Raccah
Responsable
des ventes à l’international
Julien Leroux, précédemment chargé de ventes à
l’international à France Télévisions Distribution, a rejoint
mi-décembre l’équipe commerciale d’AB International
Distribution comme responsable des ventes à l’international.
Julien Leroux est notamment chargé des territoires du MoyenOrient, de l’Asie, de l’Amérique latine, de l’Europe de l’est,
de l’Afrique et de l’Australie. AB International Distribution est
le distributeur du catalogue d’AB Groupe, soit 35 000 heures
(fictions, animations et documentaires) pour les territoires
francophones et 10 000 heures pour les droits monde.
Né en 1980, Julien Leroux
est diplômé de l’Edhec. Après
une expérience en 2003 à
TV France International comme
chargé d’études, puis en 2004
chez Tapestry International
(Etats-Unis) comme assistant
des
ventes
internationales,
il intègre France Télévisions
Distribution
comme
chargé
de ventes à l’international.
Fin 2005, il rejoint donc
AB International Distribution en
tant que responsable des ventes
à l’international.
Il quitte l’audiovisuel...
David Orman, ancien directeur des ventes
chez Eurosport, a rejoint mi-janvier Massive
Incorporated en tant que vice-président des
ventes publicitaires pour la Grande-Bretagne et
les pays scandinaves. Massive Incorporated est
une régie spécialisée dans la publicité dynamique
au sein des jeux vidéo.
Après avoir commencé sa carrière chez Emap
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Communication, David Orman a passé huit ans
à Eurosport. Membre du conseil commercial,
il y a notamment géré l’équipe de vente basée
à Londres pour des clients paneuropéens, et
contribué au développement et à l’introduction
des stratégies de vente pour des campagnes
publicitaires internationales sur les chaînes, sites
internet et plates-formes mobiles du groupe.
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Mouvements
D
Création de Java Films
R
I
Java Films entend « fédérer des producteurs indépendants autour d’un projet fort : un service
personnalisé, sur mesure, un catalogue de taille raisonnable, et la passion de l’international pour des
documentaires science, investigation, société, pour lesquels les sociétés de productions ne pourraient
supporter un service de distribution en interne ». Roch Bozino travaille sur quelques projets de productions
de documentaires avec des partenaires européens qu’il espère développer cette année.
T
toujours chez VM Productions,
Roch Bozino crée le département
distribution
internationale
et
assure notamment la distribution
des films signés Tony Comiti Production, Sunset, Galaxie
Presse, Piments Pourpres, Tanami ou encore Eléphant
& Cie. Il est parallèlement élu, en 2003, au bureau de TV
France International. Fin 2005, il crée donc Java Films.
S
Né en 1960, Roch Bozino est titulaire d’un deug
d’économie (université de Nice). Après 12 ans dans le
commerce international, il crée en 1995 avec Olivier
Pighetti la société de production Time Booster. Trois
ans plus tard, il participe avec le même partenaire à la
création du département reportages et documentaires
chez VM Productions. Il y produit alors des 13, 26 et
52’ pour France Télévisions, M6, Arte, et TF1. En 2000,
I
Roch Bozino, précédemment directeur des ventes de VM Group, a créé début
novembre Java Films, société de distribution. Il a signé un contrat d’exclusivité
de trois ans avec VM Group pour conserver la distribution du catalogue existant
et à venir et poursuit la distribution de programmes de sociétés qu’il représentait
déjà à l’international (Galaxie Presse, Piments Pourpres Productions, Grand angle
Productions).
B
Création de Ace Entertainment
E
U
R
S
Né en 1978, Sébastien
Sémon est diplômé de
l’Institut supérieur de gestion
(ISG, Paris). Il débute en
mai 2002 à New York à la
gestion de fonds financier
de Permal Groupe. Pour
la même activité, il rejoint
Worms & Cie six mois plus
tard. A l’été 2004, Sébastien Sémon intègre AB
Groupe comme responsable du développement
de l’activité multimédia qu’il quitte donc fin 2005
pour créer Ace Entertainment.
T
Né en 1977, Jérôme Reygner-Kalfon est
diplômé de l’Oxford Brookes University
(Business and Finances for Managers).
Après des stages à la BNP, il débute en
2001 à Tout sur l’écran (Catherine Barma,
Philippe Lefebvre, Jean-Jacques Le
Gouar) comme assistant coordination sur
On a tout essayé (France 2). Six mois
plus tard, il devient vendeur assistant chez
Europe Images International, pôle de distribution audiovisuelle
internationale de Lagardère Active. En mars 2002, il rejoint AB
International Distribution comme responsable des ventes avant
d’y être nommé, en octobre 2003, directeur des ventes. Jérôme
Reygner-Kalfon crée donc, fin 2005, Ace Entertainment.
U
Jérôme Reygner-Kalfon, ancien directeur des ventes à l’international au sein d’AB Groupe, et Sébastien
Sémon, ancien responsable du développement de l’activité multimédia d’AB Groupe, ont lancé en
décembre 2005 Ace Entertainment. Cette SARL a pour « principales activités l’achat et l’exportation de
programmes audiovisuels ainsi que la distribution de contenus et de licences mobiles en France et à
l’international », précise Jérôme Reygner-Kalfon qui espère, à moyen terme, « créer des synergies entre
ces deux activités ». Les programmes proposés à l’import/export « seront principalement des séries
fiction et des animations commerciales ». Concernant l’activité mobile, « les objectifs sont de proposer et
développer des contenus et des licences à forte valeur ajoutée pour mobile à l’attention des opérateurs
téléphoniques et des sociétés B to C ».
w w w . s a t e l l i m a g . f r
Satellimag, une publication Satellifax
N°32 - 30 janvier 2006 - page 9
Mouvements
E
Ecole supérieure de journalisme de Lille
Président
E
S
Enfin, un représentant des collectivités locales du Nord Pas-de-Calais sera désigné ultérieurement.
Rappelons que Daniel Deloit a succédé mi-novembre à Loïc Hervouet à la direction générale de l’école
(voir Satellimag n°25 du 17 octobre 2005 ; www.satellimag.fr).
L
Guy Maron, chef d’édition
du Soir à Bruxelles
Patrick Pépin,
médiateur de Radio France
Georges Potriquet, secrétaire général
de la rédaction du Figaro et trésorier du bureau du
conseil d’administration
Philippe Vasseur, président
du Crédit Mutuel Nord Europe
Jean-Pierre Caillard, président du groupe Centre
France La Montagne,
au titre de personnalité qualifiée.
O
Marc Capelle, chef du bureau
de la coopération radiophonique
au ministère des Affaires étrangères
Didier Eugène, chef du service politique
de Ouest-France et secrétaire du bureau
du conseil d’administration
Antoine Guélaud,
rédacteur en chef à TF1
Richard Lavigne, directeur général
délégué de Centre-presse
Bruno Lenormant, directeur
du développement de Radio France
C
Hervé Bourges, président sortant, a été réélu à la présidence de l’Ecole supérieure de
journalisme de Lille. Le conseil d’administration de l’école a été renouvelé à l’occasion de la
réunion de son assemblée générale le 15 décembre. Outre le président, ont été élus pour un
mandat de trois ans :
Organisations professionnelles
Uspa
Nouveau bureau
Simone Halberstadt Harari (Effervescence) a été réélue présidente de l’Uspa à l’occasion de la
réunion du nouveau conseil syndical de l’organisation. Ce conseil, élu par l’assemblée générale
du syndicat le 12 janvier 2006, s’est réuni pour la première fois le 17 janvier et a procédé à la
désignation du bureau pour la période 2006/2007. Simone Halberstadt Harari est présidente du
syndicat depuis janvier 2004.
Le conseil a d’autre part désigné David
Kodsi (K’Ien Productions) et Jean Nainchrik
(Septembre Productions) pour co-présider la
commission Fiction et Paul Rozenberg (Zadig Productions) pour
présider la commission Documentaire.
Les autres membres du conseil syndical sont : Dominique Barneaud
(Agat Films, Ex-Nihilo), Pascal Breton (Marathon), Christine
Camdessus (Alégria), Frédéric Cheret (Les Films d’Ici), Frank
Eskenazi (The Factory), Joey Faré (Scarlett Productions), Sylvette
Frydman (Flach Film), Andrew Orr (Novaprod), Christophe
Marguerie (Telfrance), Arnaud de Mezamat (Abacaris Films), Jérôme
Minet (Studio International), et Matthieu Viala (Makingprod).
L’Uspa compte quatre permanents : Jacques Peskine, délégué
général, Anne Gozé, responsable administrative et financière,
Pascale d’Arbaumont, assistante de direction, Chrystelle Myrtil,
webmaster, et fait appel à un consultant : Benjamin Montels.
Satellimag, une publication Satellifax
Le bureau de l’Uspa
Présidente
Simone Halberstadt Harari
(Effervescence)
Vice-présidents
Fabienne Servan-Schreiber (Cinétévé)
Jean-François Boyer (Tétra Média)
Xavier Carniaux (Amip) pour 2006
et Pierre-Olivier Bardet (Idéale Audience)
pour 2007
Olivier Mille (Artline Films) pour 2006
et Sophie Goupil (Les Poissons Volants)
pour 2007
Trésorier
Pierre Roitfeld (Alizés Films)
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Organisations professionnelles
Media Desk France
Président
Michel Fansten a été nommé mi-novembre président de l’association Media Desk France, bureau d’information du
programme Media de l’Union européenne. Il succède à Monique Dagnaud.
Né en 1940, Michel Fansten est diplômé de l’Ecole nationale
de la statistique et de l’administration économique et ancien
élève de l’Ecole Polytechnique. Il débute en 1965 comme
administrateur au département des synthèses économiques de
l’Insee. Six ans plus tard, il rejoint le ministère de la Culture en
tant que chargé de mission au Fonds d’intervention culturelle,
puis comme directeur du Centre national pour l’audiovisuel.
En 1979, Michel Fansten devient directeur des techniques
nouvelles chez Hachette. Il retrouve le secteur public en 1983
comme directeur du développement et de l’action commerciale
de l’Ina. Un poste qu’il occupe pendant quatre ans, avant
de prendre la direction déléguée de LMK Images, filiale de
Media Desk France
Les Media Desks et antennes sont les
bureaux d’information du programme Media
de l’Union européenne. Ils sont répartis
dans les 25 pays de l’Union, ainsi qu’en
Norvège, en Islande, au Liechtenstein et
en Bulgarie. Leur rôle est d’informer et
de conseiller les professionnels sur les
opportunités offertes par Media et les
autres soutiens européens à l’audiovisuel
(Eurimages, Medea – coproductions euroméditerranéennes –, etc.), et de leur offrir
une assistance technique pour le montage
de leurs dossiers de candidatures.
production audiovisuelle du groupe MK2 et du journal Le
Monde. Parallèlement, en 1993, il est nommé à la direction
générale de l’Insee. En 1995, il intègre le CSA comme chef du
service des études, avant de se voir confier en 2001 la direction
de l’Observatoire de la production audiovisuelle (ministère de
la Culture et de la Communication, CNC, CSA). Aujourd’hui
administrateur de l’Insee détaché à la Cour des comptes,
Michel Fansten est l’auteur de plusieurs rapports sur les médias
(L’économie des programmes pour enfants, 2002 ; Le cinéma
français face à l’évolution technologique et à la transformation
des marchés, 2003). Il est donc nommé, mi-novembre 2005, à
la présidence de l’association Media Desk France.
Trésorier
Pascal Brunet, directeur du Relais Culture Europe, reprend quant à
lui le poste de trésorier laissé vacant par Claude-Eric Poiroux.
Né en 1959, Pascal Brunet est
titulaire d’un DESS d’administration
de la culture (Paris, 1986), d’un
master d’administration culturelle
(Bruxelles, 1990) et d’un DEA
de sciences de la ville, culture et
développement (Orléans, 1999). Il
débute en 1991 comme secrétaire
général du Groupe de musique
expérimentale de Bourges (GMEB).
L’année
suivante,
il
devient
codirecteur de l’Isadora - Danses
au Centre, basé à Orléans et
dédié à la production et la diffusion
de la danse contemporaine. En
2000, Pascal Brunet rejoint le
Centre chorégraphique national de
Rennes comme directeur délégué,
avant de prendre, en janvier 2003,
la direction du Relais Culture
Europe, structure d’information sur
l’Union européenne et la culture.
En novembre 2005, il est donc
parallèlement nommé trésorier du
Media Desk France.
L’équipe exécutive du Media Desk France reste inchangée avec, à sa direction, Françoise Maupin, aidée de
Lilyane Crosnier, assistante, Dorothée Hubert, documentaliste, et Christine Mazereau, chargée de mission. Le
Media Desk France assure notamment la diffusion des informations sur les soutiens communautaires à l’audiovisuel
et assiste les professionnels dans le montage de leur dossier de demande de subventions.
Association de la presse présidentielle (APP)
Président
Philippe Goulliaud (Le Figaro), précédemment viceprésident de l’association, a été élu le 13 décembre
président de l’Association de la presse présidentielle
(APP) à l’occasion du renouvellement pour moitié du
bureau de l’association réunie en assemblée générale
annuelle. Philippe Goulliaud succède à Isabelle
Dath (RTL). L’APP réunit les journalistes accrédités à
l’Elysée.
Etes-vous cité(e) dans Satellimag ?
R é p o n s e s u r w w w. s a t e l l i m a g . f r
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N°32 - 30 janvier 2006 - page 11
Organisations professionnelles
Syndicat des télévisions privées
Nouveau bureau
Emmanuel Grados, DRH du groupe TF1, a été élu
président du Syndicat des télévisions privées (STP)
à l’occasion de la dernière assemblée générale
de l’organisation le 28 novembre 2005. Il succède,
conformément aux statuts du syndicat, à Delphine
Cazaux, DRH du groupe M6, qui devient viceprésidente. Sophie Guieysse, DRH du Groupe Canal+,
est également vice-présidente et a succédé à ce poste
à Christian Sanchez, précédent dga ressources
humaines et fonctions support du Groupe Canal+. Le
STP a été créé en octobre 2004 par les groupes Canal+,
M6 et TF1. Il fonctionne avec une présidence tournante
annuelle et deux vice-présidences.
Groupement TNT
Déléguée générale
Stéphanie Martin, directrice de la diversification et des chaînes thématiques du groupe France
Télévisions, a été parallèlement nommée le 21 novembre déléguée générale du groupement
Télévision numérique pour tous (TNT). Elle
succède à Olivier Gerolami, devenu mioctobre directeur général Europe de NBC
Universal Global Networks.
Président
Née
en de septembre 1998 à novembre
Marc Pallain,
1 9 6 6 , 1999, elle est chef du bureau de
président de NRJ 12 et vice-président du
Stéphanie Martin est titulaire d’un presse au sein de la Direction de
directoire de NRJ Group
Le nouveau bureau
DEA de droit public. Elle débute en
1988 comme conseillère technique
chargée des relations avec le
Parlement, les élus et la presse
parlementaire auprès du président
de l’Assemblée nationale, du
secrétaire d’Etat aux handicapés,
du ministre des relations avec le
Parlement et du ministre du Budget.
En 1993, elle devient responsable
des études au sein de la direction
de la communication du ministère
de l’Economie et des Finances.
En juin 1997, Stéphanie Martin est
nommée conseillère technique pour
les relations avec le Parlement et
les élus auprès de Dominique
Strauss-Kahn,
ministre
de
l’Economie, des Finances et de
l’Industrie, et de Christian Sautter,
secrétaire d’Etat au Budget, puis
la communication du ministère de
l’Economie, des Finances et de
l’Industrie. Elle rejoint le groupe
France Télévisions en novembre
1999 comme directrice des relations
institutionnelles du groupe, poste
qu’elle occupe jusqu’en septembre
2003. Elle devient alors directrice
de la diversification et des chaînes
thématiques du groupe France
Télévisions et est à ce titre chargée
du suivi des participations du groupe
France Télévisions dans les chaînes
thématiques, et du développement
des chaînes du groupe sur les
différents supports (câble, satellite,
numérique
terrestre…).
Le
21 novembre 2005, elle est donc
parallèlement nommée déléguée
générale du groupement TNT.
Vice-présidents
Michèle Cotta, présidente du conseil
de surveillance d’Absat (NT1)
Philippe Labro, vice-président
de Direct 8 (Bolloré)
Alain Weill, président
de NextRadioTV (BFM TV)
Hayet Zeggar, directrice générale
de France 4
Trésorier
Jean-Christophe Thiery,
directeur général de Direct 8 (Bolloré)
Secrétaire
Emmanuelle Guilbart,
directrice du pôle jeunesse de Lagardère
Active (Gulli)
Président
Marc Pallain, président de NRJ 12 et vice-président du directoire de NRJ Group, a été élu
président du groupement Télévision numérique pour tous par son nouveau bureau. Cette
élection à l’unanimité s’est déroulée à l’occasion de l’assemblée générale de l’association qui
s’est tenue le 21 novembre. Il remplace Michèle Cotta, présidente du conseil de surveillance
d’ABsat, qui devient vice-présidente.
Retrouvez son parcours dans Satellimag n°29 du 12 décembre 2005 (www.satellimag.fr).
Satellimag, une publication Satellifax
N°32 - 30 janvier 2006 - page 12
Organisations professionnelles
Bureau de liaison des industries
cinématographiques (Blic)
Président
Marin Karmitz, président-fondateur du
groupe MK2 et président de la Fédération
nationale des distributeurs de films, a été
élu à l’unanimité le 10 janvier président
du Bureau de liaison des industries
cinématographiques (Blic), qui regroupe
plusieurs organisations professionnelles du
secteur. Il succède à Guy Verrecchia, pdg
d’UGC, dont le mandat d’une année s’est
achevé.
A l’honneur
© Radio France/Christophe Abramowitz
I
X
Danielle Messager
Grand prix du journalisme 2005
Danielle Messager, journaliste à
France Inter, a reçu le 3 décembre le
Grand prix du journalisme 2005 pour un
reportage sur l’alcoolisme intitulé Boire
et déboires et diffusée le 31 juillet 2005
dans Interception sur France Inter.
Le Grand prix du journalisme entend
consacrer « le meilleur traitement d’un
événement d’actualité ou la meilleure
enquête journalistique, ou le meilleur
reportage sur un fait de société »
parmi les documents présentés par les
quatre radios francophones publiques :
la Radio Suisse Romande, la RTBF et
Radio France. Chacune d’entre elles
a diffusé le 4 décembre des extraits
des reportages sélectionnés. Danielle
Messager a passé deux ans (19871989) au service des reportages de
la rédaction de France Inter avant
de se spécialiser dans les questions
médicales.
Sébastien Cauet
Sébastien Cauet, animateur et
coproducteur de La méthode Cauet
sur TF1, a été élu par les lecteurs
du site Toutelatele.com personnalité
de l’année TV 2005. Il avait déjà
remporté cette distinction l’an dernier
et récolte cette année un tiers des
suffrages, devançant Marie Drucker,
présentatrice du Soir 3 (France 3), et
Laurent Ruquier, animateur d’On a
tout essayé (France 2). La rédaction
du site d’information sur l’univers de
la télévision avait présélectionné dix
Satellimag, une publication Satellifax
personnalités qui ont été soumises
au vote des internautes du 19
décembre 2005 au 2 janvier 2006. Il
s’agissait d’Anne-Sophie Lapix (Zone
Interdite, M6), Elise Lucet (Journal
de 13 heures, France 2), Estelle
Denis (100 % Foot, M6), Florence
Dauchez (+Clair, Canal+), JeanPierre Pernaut (Journal de 13 heures,
TF1), Marc-Olivier Fogiel (On ne peut
pas plaire à tout le monde, France 3),
et Patrick de Carolis, président de
France Télévisions.
N°32 - 30 janvier 2006 - page 13
© TF1
P
R
Personnalité de l’année
Interview
Sylvie de la Rochefoucauld,
une carrière en concours de
circonstances
En fêtant cette année ses cinq ans à la tête de Jimmy, Sylvie de la Rochefoucauld
aura survécu aux départs de ceux qui l’avaient nommée : Michel Thoulouze et Pierre Lescure. Sa première
vie professionnelle dans la communication ne la destinait pourtant pas à l’audiovisuel ni à la direction d’une
chaîne. Hasards et coïncidences d’un parcours, de la formule 1 aux Screenings de Los Angeles.
Jimmy se démarque actuellement des
habituels fictions anglo-américaines
avec Epitafios, une série argentine
inédite. C’est un succès personnel ?
Sylvie de la Rochefoucauld : C’est
surtout un concours de circonstances ;
un journaliste argentin m’a conseillé de
regarder Epitafios, une série produite
par HBO Latin America. J’ai regardé et,
comme pour tous les achats de séries,
j’en ai parlé à la direction des acquisitions
de Canal+ de manière à être en synergie
avec leur antenne. Canal a décidé de
faire acheter les droits francophones télé
et DVD par StudioCanal, afin d’épauler
Jimmy. Il fallait être extrêmement réactif,
ça s’est fait en trois jours aux Screenings
de Los Angeles. Voilà un bel exemple de
synergie de groupe : nous avons été les
plus rapides.
de Castelbajac. Ensuite sont arrivées
des lignes de vêtements comme Babar,
Tintin ou Disney, jusqu’à une vingtaine
de clients dans ce secteur. Comme je
continuais en solo la F1, j’étais souvent
sur les circuits à l’étranger ; comme dans
la mode, on voyage beaucoup aussi,
j’ai donc dû embaucher du monde et
m’agrandir.
Vous vous imaginiez un jour directrice
de chaîne ?
S.R. : Non. J’ai été quinze ans dans la
bagnole et dans la mode avant d’entendre
parler de télé. J’ai fait des études
d’anglais et d’espagnol, parce qu’il fallait
bien faire une fac, et, par deux concours
de circonstances, je me suis retrouvée
attachée de presse en freelance, la
semaine dans le secteur de la mode
pour l’agence de Jean-Charles de
Castelbajac et d’Issey Miyake, le weekend pour un bureau de RP suisse qui
s’occupait de Formule 1. Parallèlement,
j’étais caissière à l’Olympic, un cinéma
de Frédéric Mitterrand, ça m’a aidé à
connaître du monde.
Et la télé dans tout ça ?
S.R. : Les gens de Disney avec qui je
travaillais sur leur ligne de vêtements
m’ont proposé de m’occuper de la
promotion de leurs émissions sur TF1,
le Disney Club et Disney Parade. C’était
mon premier pied dans la télé. Puis fin 90,
encore un concours de circonstances :
un copain journaliste automobile m’a
présenté Michel Thoulouze (alors dg
d’Ellipse Câble, ndlr), qui m’a proposé
de « m’occuper de chaînes qui iront sur
le câble ». J’ai répondu : « C’est quoi un
câble ? ». À part TF1 pour Disney et la
F1, la télé ne faisait absolument pas
partie de mon univers.
Et vous avez fini par avoir votre
propre agence…
S.R. : Oui. Après quatre ans à porter les
cafés, j’ai décidé de monter une boîte avec
l’aide de ma mère Sonia Matossian, une
agence de RP spécialisée dans la mode.
J’ai démarré Zéro Virgule à 26 ans, avec
quatre budgets, dont la mode enfantine
La belle vie, en somme…
S.R. : C’était surtout une époque de
démesure. L’équipe travaillait d’arrachepied pour faire connaître les produits de
nos clients, tout en ayant avec eux des
liens extrêmement affectifs. Il fallait que
tout soit parfait. En plus, dans la mode, il
n’y avait pas d’horaires : c’était l’époque
des nuits au Palace. Vie professionnelle
et vie privée étaient mélangées.
Tout faux !
S.R. : Non, il s’en fichait ; il ne m’a prise
que parce que j’aimais la bagnole, un de
ses grands dadas. Alors, le cochon, il a
décidé de m’initier en m’emmenant à une
réunion de commerciaux du câble, dirigée
par le grand manitou Gustavo Vainstein
(à l’époque directeur des programmes de
Lyonnaise Communications, ndlr). Celui-
ci m’a dit texto : « Toi p’tite conne, tu n’y
connais rien, je ne vois pas comment
tu pourrais vendre des chaînes sur le
câble ». Après cette rincée où je me suis
fait agresser, j’ai dit à Michel Thoulouze…
d’aller se faire voir. Mais il a insisté.
Et vous avez dit oui !
S.R. : Et j’ai découvert le monde
impitoyable de la télé ! Il y a une • • •
Sylvie de la
Rochefoucauld
en dates
Licence LEA Anglais/Espagnol (Paris III).
1973-1977 : attachée de presse
freelance dans la mode (JeanCharles de Castelbajac, Issey
Miyake, Roland Chackal).
1973-1988 : attachée de presse
freelance dans le sport automobile
(Bruno Cahier, Gérard Ligier,
Honda).
1977 : création de l’agence Zéro
Virgule.
1980 : Zéro Virgule prend en charge
l’émission Disney Parade (TF1)
et l’organisation d’événements
pour Disney, dont l’inauguration
d’Eurodisney.
1991 : Zéro Virgule accompagne le
lancement de Canal Jimmy.
1992 : Zéro Virgule prend en charge
les relations presse des chaînes
d’Ellipse Câble.
1993 : lancement en Europe puis en
France de Disney Channel.
1995 : la communication
internationale d’Ellipse Câble est
confiée à Zéro Virgule.
1998-2000 : directrice des relations
publiques de Canal+.
Depuis juillet 2001 : directrice de
Canal Jimmy, devenue Jimmy.
N°32 - 30 janvier 2006 - page 14
Interview
• • • trame, qui est celle du métier que
l’on fait, et vous devez l’adaptez au
sujet sur lequel vous travaillez. Michel
Thoulouze me faisait faire les tournées
des commerciaux du câble dans
les villes de province ; en fait, j’étais
commerciale et attachée de presse à la
fois, je servais à tout ! Cela a été dur et
compliqué les premières années. Mais
Michel savait faire aimer les programmes
qu’il imaginait, et j’ai retrouvé avec le
lancement de ses chaînes, outre le travail
jusqu’à pas d’heure, un
côté affectif et viscéral.
Tout se passait dans
une liberté de parole
et une relation de
complicité.
Quand
vous êtes extérieur
à la structure, c’est
plus facile de parler
franchement à votre
client, vous n’êtes pas
happé dans la politique
interne d’une société.
est décédée. Devant l’urgence, Pierre
Lescure (président du Groupe Canal+,
ndlr) a demandé à Michel Thoulouze de
me «prêter» à Canal le temps de trouver
quelqu’un. D’avant-premières cinéma en
festivals de Deauville et de Cannes, j’ai
finalement fait ce remplacement pendant
deux ans, jusqu’à ce que Michel insiste
pour que je revienne à temps plein.
Entre
la
création
de
l’entité
multiThématiques avec le groupe
Lagardère, les mouvements de
capitaux avec la maison mère
Vivendi, et la concurrence avec
TPS, l’époque est mouvementée
chez Canal+. Michel Thoulouze,
puis Pierre Lescure, finissent
par être évincés du groupe…
ce qui, curieusement, constitue
une nouvelle opportunité pour
vous.
S.R. : Quand Michel est parti début
2001, il a été remplacé par Bruno
Thibaudeau qui a souhaité rapatrier mon
staff presse en interne et m’a proposé de
faire racheter Zéro Virgule par le groupe.
À part deux ou trois départs volontaires,
tout le staff de l’agence a été intégré
à Canal+ ou à multiThématiques. Et
comme Bruno cherchait quelqu’un avec
« la fibre Jimmy » pour diriger la chaîne,
il a pensé à moi.
« J’ai dû tout
apprendre, à
commencer
par des gros
mots comme
“quotas”. »
Au milieu des années 90, votre
agence s’occupe des relations presse
de Canal Jimmy, Ciné Cinémas, Ciné
Classic, Planète, Monte-Carlo TMC.,
etc. Votre agence est alors en pleine
croissance ?
S.R. : Oui, d’autant que Disney m’a
demandé de m’occuper du lancement
de Disney Channel en France. À cette
époque, Zéro Virgule occupait 150 m²
dans un ancien entrepôt de papiers
peints aux Halles, où Castelbajac
est aujourd’hui installé, et employait
une quinzaine de personnes. J’ai
toujours eu la chance de trouver des
collaborateurs responsables et brillants,
ce qui me permettait de garder un
œil sur les chaînes thématiques en
les laissant gérer les autres budgets.
Car, en 1996, Françoise Roussin, la
personne qui s’occupait des relations
publiques événementielles de Canal+,
Joli coup double !
S.R. : J’étais très heureuse comme
ça, je n’avais rien demandé. Ce n’était
pas si simple, je me suis retrouvée
sous les ordres d’Olivier Stroh (dga
de multiThématiques, en charge des
programmes, ndlr) qui avait commencé
à dépoussiérer les chaînes. Certes, je
savais gérer des gens et tenir un budget,
et je connaissais le côté éditorial pour
en avoir souvent parlé avec Michel
Thoulouze, mais, pour le reste, j’ai
dû tout apprendre, à commencer par
des gros mots comme « quotas ».
Ce que Sylvie de la Rochefoucauld
regarde à la télé
« À part regarder mon antenne pour appeler la régie à 23 h si quelque chose
ne va pas, je suis une folle-furieuse-accro-à-mort de Desperate Housewives, et,
plus généralement, des perles découvertes par Canal+. Je regarde également
des chaînes cinéma, surtout Classic et Frisson, et Hollywood Stories sur
E! Entertainment. J’aime beaucoup Missing sur Téva, et Laurent Ruquier sur
France 2, mais c’est en général trop tôt pour moi. Le dimanche, je regarde
volontiers Fogiel (France 3) et le Sept à huit de TF1. »
Satellimag, une publication Satellifax
Heureusement, j’ai été très bien guidée
par Bruno et Olivier, notamment pour les
aspects juridiques et financiers ; ils ont
su faire les garde-fous de mes envies
éditoriales en me disant « Sylvie, tu vas
un peu loin ».
Et l’une de vos premières tâches a
été de transformer Canal Jimmy en
Jimmy, une chaîne 100 % séries…
S.R. : C’était une volonté du groupe,
pour concurrencer Série Club (TPS).
J’ai toujours aimé les séries, mais
j’aurais voulu garder les soirées
spéciales. À l’époque, cela n’a pas été
possible, mais je vais y revenir bientôt,
avec Crimes ordinaires (un docu-fiction
à la Hitchcock présente… coproduit par
Jimmy et Planète, ndlr) et avec Sable
Noir (l’adaptation de nouvelles de jeunes
auteurs, une coproduction Cartel, Ciné
Cinémas et Jimmy, ndlr).
La chaîne y a perdu un peu son âme,
celle du rock et de la bagnole, le
concept d’origine, non ?
S.R. : J’ai appris qu’en télévision, il y a
le bon moment, et que ce n’est ni avant
ni après. Bien sûr, il y a des exceptions,
comme Canal+ et HBO, mais, en
règle générale, pour rencontrer les
téléspectateurs, il ne faut pas être trop
en avance. Les innovations contribuent
à l’image, mais pas à l’audience, je l’ai
parfois appris à mes dépens. À vrai dire,
éditorialement et intellectuellement, la
télé est en retard sur les idées véhiculées
dans les milieux artistiques, littéraires et
cinématographiques.
Vous qui aviez toujours géré votre
carrière en toute indépendance,
comment appréhendez-vous votre
métier dans une grande structure ?
S.R. : J’ai dû apprendre à la fermer, à
mettre de l’eau dans mon vin. Je décide
de la politique éditoriale, mais pas de la
politique de grille. Je dirige, comme à mes
débuts, une toute petite équipe de quatre
personnes : une adjointe, deux chargés
de la programmation et un directeur
des programmes, que je partage avec
la chaîne Comédie! Et, évidemment, je
m’investis beaucoup dans la promotion
presse sur les lancements de séries : je
suis une emmerdeuse avec les attachées
de presse, je connais leur métier à fond.
Mais la collaboration se passe bien.
Julien Alliot
N°32 - 30 janvier 2006 - page 15
Parcours
au service de la fiction
Très attachée au service public, Perrine Fontaine, 44 ans, est directrice de l’unité
fiction de France 2 depuis juin 2004. Une promotion interne présentée comme
la juste récompense du travail effectué à ce même poste à France 3 après
des allers-retours entre les deux chaînes. Aujourd’hui, elle met en chantier de
nouvelles cases de fiction avec l’ambition de surprendre et d’innover. Portrait.
Posée et discrète, Perrine Fontaine a
pourtant vécu une rentrée houleuse après
la violente campagne de dénigrement
orchestrée contre elle par quelques
producteurs de fiction
particulièrement
remontés. Fustigeant
l’immobilisme
de
l’unité
fiction
au
moment du passage
de témoin entre les
présidences Tessier et
Carolis, cette fronde,
portée par les grands
espoirs suscités par
le discours de Patrick
de Carolis en faveur
de la création, avait
pour objectif d’obtenir
la « tête » de la
directrice de la fiction.
Mais la manœuvre a
fait long feu. Responsable de la fiction
de France 2 depuis juin 2004, Perrine
Fontaine a été confortée à son poste par
la nouvelle équipe.
d’être vigilant sur l’écriture comme sur
la forme visuelle. On ne peut plus se
contenter de raconter une histoire de
plus. »
Plus belle la vie : L’intérêt de Perrine Fontaine
pour la création française fait
« L’idée de ce écho à sa passion du cinéma
du théâtre : à 6 ans, elle
feuilleton est etrêvait
d’être comédienne
venue d’une et a grandi en connaissant
des répliques de films par
réflexion sur la cœur et en écrivant des
fiches critiques. Pourtant,
façon dont
après son bac en 1979, elle
France 3 pouvait s’inscrit en histoire à Tolbiac
pour être documentalisteà sa manière recherchiste. En 1981,
changement de cap, elle
exploiter la
opte pour une maîtrise de
téléréalité. » droit des affaires (Paris I
« Notre rôle est de travailler avec
la diversité des producteurs et les
changements requièrent du temps. Je
conçois que les diffuseurs doivent être
réactifs, mais je trouve aussi logique que
les projets ne mettent pas des années
à nous parvenir, répond-elle pour clore
cet épisode. Lorsque j’ai rejoint l’équipe
de fiction de France 2, j’ai aussi adopté
une ligne éditoriale forte et déjà établie.
Petit à petit, j’y imprime ma sensibilité,
mon regard. Clara Sheller (Scarlett) était
ainsi déjà en tournage. En revanche,
j’ai souhaité une programmation très
exposée. Mon ambition pour la fiction
française a été confortée par la nouvelle
direction de France Télévisions qui
souhaite de l’audace et un ton nouveau.
Il est de plus en plus nécessaire de
renouveler le genre, de surprendre, et
Satellimag, une publication Satellifax
Panthéon-Sorbonne) : des
études qu’elle complète en suivant les
cours à l’Institut de criminologie. Puis
elle entre, en 1986, comme secrétaire
dans un cabinet d’avocats pour payer
les cours de théâtre qu’elle vient de
commencer à suivre. Mais arrête fin
1988, à la naissance de son fils. « Le
jour où j’ai eu cet enfant, je n’ai plus
éprouvé le besoin d’être comédienne »,
commente-t-elle. En janvier 1989, elle
devient documentaliste freelance pour
la société Okedoc. Elle travaille pour
des maisons d’édition et des sociétés de
production, telle Caméras Continentales,
alors dirigée par Alain Moreau et JeanPierre Cottet. « J’ai ainsi collaboré à
l’émission Les Grands, pour FR3, qui
évoquait la vie d’un chanteur à travers
des illustrations d’archives », poursuit
Perrine Fontaine.
Carrière à France Télévisions
Fin 1991, elle intègre Caméras
Continentales comme directrice littéraire
sur les fictions, en charge des contrats
des auteurs et du développement
des projets, dont le 90’ L’Argent fait le
bonheur, avec Ariane Ascaride. Plus
vraiment enthousiasmée par son travail,
elle démissionne fin 1993 et redevient
documentaliste freelance.
« En 1994, Jean-Pierre Cottet est
nommé directeur général de l’antenne et
des programmes de France 3. En mars,
à sa demande, j’ai rejoint la chaîne en
qualité de conseillère de programmes
pour la fiction, auprès d’Alain Bloch.
J’ai été chargée des téléfilms unitaires
du samedi soir », raconte Perrine • • •
Perrine Fontaine
en date
Naissance en 1961.
1979-1986 : une année d’histoire
à Tolbiac, puis une maîtrise de
droit des affaires (Paris I Panthéon
Sorbonne).
1986-1988 : secrétaire dans un
cabinet d’avocats.
1989-1991 : documentaliste freelance chez Okedoc.
Fin 1991-septembre 1993 :
directrice littéraire à Caméras
Continentales.
Septembre 1993-mars 1994 :
documentaliste freelance.
Mars 1994-octobre 1996 :
conseiller de programmes pour la
fiction à France 3.
Octobre 1996-décembre 1998 :
conseillère de programmes pour la
fiction à France 2.
1999-juin 2004 : chargée de
mission pour France Télévisions,
puis directrice de l’unité fiction de
France 3
Depuis juin 2004 : directrice de
l’unité fiction de France 2.
N°32 - 30 janvier 2006 - page 16
© France 2-Gilles Schrempp
Perrine Fontaine,
Parcours
• • • Fontaine. Pendant ces deux
ans, elle supervisera la production
de téléfilms, comme Lulu roi de
France (Alya productions) avec
Richard Bohringer, Le Mas
Théotime (Alya productions) ou Le
sang du renard (Odessa Films).
En octobre 1996, Perrine Fontaine
quitte son poste à France 3 pour
occuper le même à France 2,
auprès de Nicolas Traube. Elle
est chargée de l’ensemble des
fictions de la chaîne pour les cases
du lundi et du mercredi. Parmi
les programmes phares figurent
les séries récurrentes La kiné (Le
Sabre), Les monos (Gaumont
TV) ou encore le téléfilm en deux
parties La petite fille en costume
marin (Image & Compagnie, Blue
Dalhia).
En décembre 1998, TF1 la
convoite : elle signe un contrat
pour un poste de conseillère de
programmes de fiction, qu’elle
rompra. « Entre-temps, la direction
de France 3 (Jean Réveillon est
alors dg chargé de l’antenne et des
programmes, ndlr) m’a proposé le
poste de directrice de la fiction que
je n’ai obtenu qu’en septembre
1999 (souffrant, Alain Bloch a
officiellement dirigé l’unité jusqu’à
cette date, ndlr). Dans l’intervalle,
France Télévisions m’a alors
confié une mission de réflexion sur
les chaînes thématiques du groupe
menée avec François Tron (alors
conseiller du président de France
Télévisions pour l’élaboration du
plan stratégique du groupe et
pour le cinéma et les programmes,
ndlr) », explique Perrine Fontaine.
A la tête de la fiction de France 3,
elle fait évoluer les cases vers
de nouvelles formes d’histoire.
« Je souhaitais quitter le côté
incontournable du terroir et ouvrir
à d’autres types de récit, soulignet-elle. De même, il me semblait
important de fixer des rendezvous les samedis et dimanches.
France 3 a ainsi initié des unitaires
à succès comme Les faux-fuyants
(Progefi), Suzie Berton (Link’s
productions),
des
mini-séries
comme Mausolée pour une garce
(Nelka Films) ou des histoires
fantastiques
telles
L’Hôpital
sous-terrain ou Chère fantôme
(Nelka) ». Perrine Fontaine lance
aussi de nouveaux récurrents :
Fabien Cosma (Alya) et Famille
d’accueil (GMT).
L’arrivée, pour remplacer Docteur
Sylvestre (Alya), de la série
Fabien Cosma, campée par
un comédien inconnu et métis,
marque même un tournant. « Il
fallait de l’audace. Et ce qui a été
formidable avec la nomination
début 2000 de Bertrand Mosca
à la tête des programmes, est
qu’il a toujours soutenu les
envies de changements. Rien
n’aurait été possible sinon ». A
ce poste, Perrine Fontaine a été
responsable du lancement de
200 téléfilms. Elle est aussi à
l’origine de la série sur l’esclavage,
Tropiques amers (6 x 52’, Lizland
films, prochainement à l’antenne)
et du feuilleton quotidien Plus
belle la vie (Telfrance, Rendezvous Productions). « L’idée de ce
feuilleton est venue d’une réflexion
sur la façon dont France 3 pouvait
à sa manière exploiter la téléréalité.
Après des études et la découverte
d’expériences
allemandes
et
brésiliennes, nous avons opté
pour un feuilleton quotidien. Ce
fut un travail énorme qui, l’année
avant mon départ, représentait
50 % de mon temps. La création
du feuilleton fut une expérience
unique car il s’agissait d’un projet
de chaîne. Il fallait travailler autant
sur le marketing que sur le titre ou
les personnages. La condition sine
qua non était aussi que l’antenne
soutienne coûte que coûte la
diffusion ».
Nommée en juin 2004 à la
direction de l’unité fiction de
France 2, Perrine Fontaine s’est
occupée du feuilleton jusqu’à
sa mise à l’antenne le 30 août.
Mais la rupture fut difficile.
Aujourd’hui, elle travaille, par
souci d’harmonisation entre les
chaînes, en relation étroite avec
son successeur Patrick Péchoux.
« Ce qui est passionnant lorsqu’on
est diffuseur, c’est de définir et
donner une inflexion à ce que sera
la télévision de demain », conclut
Perrine Fontaine.
Satellimag, une publication Satellifax
Pascale Paoli-Lebailly
France 2 :
> les trois cases en chantier
La production de nouvelles séries de 52’ pour le
mercredi est un chantier majeur pour la chaîne.
Outre Clara Sheller 2 (Scarlett), plusieurs écritures
sont en cours, dont Etat de grâce sur une femme
présidente (Escazal), Les jurés de Colo Tavernier
(Murmures productions), Les psys (Son & Lumière)
et Investigations (Telfrance). « Nous souhaitons
renforcer la présence des 52’ à l’antenne sous deux
formes, la série et le feuilleton. La case du mercredi
doit aussi offrir plus de rendez-vous événementiels
avec des téléfilms en 2 x 90’ tels L’enfer au paradis
(Scarlett productions) », fait savoir Perrine Fontaine.
Un feuilleton d’hiver, Petits meurtres entre amis
(4 x 90’, Escazal), est également en tournage.
Le lundi, les fictions de patrimoine prendront
aussi un sens et une résonnance plus actuels.
Outre les adaptations d’œuvres du patrimoine
littéraire (Gérard Jourd’hui prépare pour 2007 une
adaptation en différents formats des nouvelles de
Maupassant), les téléfilms, plus politiques, auront
une résonnance avec l’histoire contemporaine :
une fiction sur Ben Barka sera diffusée à la rentrée,
et des thèmes comme l’abolition de la peine de mort
ou les harkis sont en développement. « Les téléfilms
de ce premier semestre comme Le Grand Charles
(GMT), Le Procès de Bobigny, sur l’avortement
(Mascaret) et Le Cri d’Hervé Baslé, chronique sur
le monde ouvrier (Azalé/Barjac), correspondent
parfaitement aux ambitions de France 2 », souligne
Perrine Fontaine.
La case justice/policier du vendredi sera elle
aussi enrichie, dès la rentrée 2006, de nouvelles
séries d’action, policières ou fantastiques :
Gréco de Philippe Setbon, sur les expériences
paranormales (PM Audiovisuel), Groupe Munoz,
un polar psychologique (Son & Lumière), David
Nolande (GMT).
> Deux nouvelles cases hors
prime time pour 2006-2007
De 140 M€ en 2005 (356 heures produites, 287
fictions diffusées), le budget fiction de France 2
devrait augmenter en 2006. La chaîne prévoit
également pour 2006-2007 la création de deux
nouvelles cases hors prime time. Diffusée le
week-end, la première sera une case de sitcom
hebdomadaire de 26’, transgénérationnelle et
familiale, et surtout « surprenante ». L’objectif idéal
de la chaîne serait de lancer cette case dès la
rentrée prochaine. Le budget qui lui est alloué est
estimé à environ 150 000 €. Autre projet destiné
à un public plus ciblé : l’ouverture en 2007 d’une
nouvelle case de deuxième partie de soirée de
séries de 52’.
N°32 - 30 janvier 2006 - page 17
Qui fait quoi ?
Téléparis
(Stéphane Simon)
produit
Culture Club (France 4)
Depuis près de 6 ans, Téléparis produit des formats originaux d’émissions diffusées par des chaînes
qualifiées d’« exigeantes ». Avec Culture Club, commandée par Yves Bigot dès son arrivée à la direction
des programmes de France 4, la société compte une dizaine d’émissions à l’antenne. Soit une croissance
ininterrompue depuis Rive droite, rive gauche en 2001. Histoire et positionnement de cette société avec son
fondateur et gérant : Stéphane Simon.
Créée en 1997 par Stéphane Simon
sous la forme d’une agence de presse,
Téléparis est née sous le nom de
Paris Presse, société de fourniture
de contenus, y compris, pendant ses
premiers mois d’activité, à la presse
écrite. Ce n’est qu’en 1999, après avoir
retrouvé Thierry Ardisson, rencontré
quelques années plus tôt, que Stéphane
Simon revient définitivement vers
l’audiovisuel.
L’animateur-producteur,
qui anime alors Rive droite, Rive gauche
sur Paris Première, reprend contact
avec Stéphane Simon et lui propose
d’assurer la production déléguée de
l’émission, sous l’égide de Planète Prod
(Estelle Ghouzi)
qui la produit.
Les retrouvailles
sont fructueuses
puisqu’en 2001,
Stéphane Simon
se voit confier la
coproduction de
l’émission
aux
côtés d’Ardisson
et Lumières.
constatait que Téléparis se développait
et a souhaité travailler davantage avec
nous. Il nous a donné Paris dernière
(déjà présentée par Frédéric Taddéi,
ndlr) à produire. » Une émission diffusée
pour sa 8e saison consécutive sur Paris
Première et produite depuis 5 ans par
Téléparis.
93, Faubourg Saint Honoré
Quand Rive droite, rive gauche
s’arrête en juin 2003, Paris Première
propose à Téléparis de continuer leur
collaboration ; le producteur lui soumet
l’idée de Mardi soir chez Ardisson,
devenue 93, Faubourg Saint Honoré.
« Je me suis dit qu’il
était
possible
de
retrouver
tous
les
ingrédients de Rive
droite, Rive gauche
– des interviews et des
débats – dans la télé
du réel, c’est-à-dire
en conversation plutôt
qu’en
interview »,
raconte
Stéphane
Simon.
Pour
le
producteur, le principe
de fonctionnement de
ce qu’il appelle « la télé
du réel ou télé in situ »
consiste à « s’appuyer
sur la réalité d’une
situation suffisamment spectaculaire
pour générer un programme de
télévision ». « C’est une façon non
conventionnelle et renouvelée de faire
des programmes, avec une manière
originale d’organiser la lumière et de
prendre le son ; l’ensemble ne doit pas
donner l’impression d’un reportage.
Une manière un peu léchée de filmer
93, Faubourg
Saint-Honoré :
« Nous ne sommes
pas là pour piéger
les invités, personne
n’est en face de
quelqu’un qu’il
n’aurait pas voulu
avoir à sa table. »
Rebaptisée
Téléparis,
la
société
prend
son
envol
et
commence
à
produire
pour
d’autres chaînes : P.I.N.K., acronyme
de “programme d’information non
konformiste”,
présentée
par
Isis
Combréas et diffusée en troisième
partie de soirée sur France 2, Pas vu
à la télé et La vie d’ici l’évènement
présentés par Eric Brunet pour
France 3 Ile-de-France et Too le Web
pour Disney Channel. « Thierry Ardisson
Satellimag, une publication Satellifax
le réel en quelque sorte. Depuis
Paris Dernière, nous avons produit
plusieurs programmes sur ce principe
et j’ai même déposé la marque “Télé
in situ” », précise Stéphane Simon. • • •
L’équipe
de Téléparis
Gérant
Stéphane Simon
Administratif & financier
Franck Baron
Hassina Neal
Développement
Clément Jacquin
Marion Desquennes
Responsables de contenus
Eric Matha
Alain Kruger
Frédéric Niolle
Jacques Braunstein
Programmation
Marion de Blay
Véronique Clastre
Raphaëlle Chicherie
Mélanie Canard
Jean-Alain Laban
Isis Wolf
Renaud Santa Maria
Direction de production
Bertrand Boutot
Lisa Sanchez
Alexandra Péchon
Anne Pruvost
Thibault Mercier
N°32 - 30 janvier 2006 - page 18
Qui fait quoi ?
• • • 93, Faubourg Saint-Honoré subit quelques ajustements au
gré des trois premiers numéros « et nous avons mis presque
une saison pour apprendre à bien programmer cette émission.
Nous nous sommes aperçus qu’en invitant des personnalités
qui ne se connaissaient pas toujours, il ne se passait pas
systématiquement quelque chose pendant le dîner. Alors qu’en
faisant venir une tête d’affiche et sa bande, l’ambiance était plus
conviviale et les confidences allaient beaucoup plus loin. » Pour
son producteur, le programme, qu’il juge bienveillant – « nous ne
sommes pas là pour piéger les invités, personne n’est en face
de quelqu’un qu’il n’aurait pas voulu avoir à sa table » –, n’a pas
de raison de s’épuiser : « On peut imaginer tous les thèmes de
dîner. »
Culture Club
Suivent également pour Paris Première La chronique de François
Simon, critique culinaire qui filme en caméra cachée ses repas au
restaurant et deux rubriques de La matinale de Canal+ : C’était
cette nuit, chronique de Pierre Mathieu sur l’actualité de la nuit,
et Quoi de neuf ?, rendez-vous sur les tendances présenté par
Alessandra Sublet. Ou encore Troisième rappel, interview d’un
artiste sur scène, après son spectacle et devant son public,
menée par Alexis Trégarot pour France 3 Ile-de-France. La 2e
fenêtre, dans un premier temps exploitée par Paris Première, a
été rapatriée depuis septembre sur France 4 à la demande de
Patrice Duhamel, dg chargé des antennes, du développement
et de la diversification de France Télévisions.
Malgré tout, Téléparis reste peu sollicitée par les diffuseurs :
seule France 4, déjà cliente depuis quatre mois des Concerts
sauvages, est venue vers Stéphane Simon à l’automne dernier.
« Yves Bigot, directeur des programmes de la chaîne, nous a
demandé de travailler, dans une enveloppe serrée, sur le projet
d’un magazine quotidien. » En développement depuis novembre,
Culture Club est mis à l’antenne le 16 janvier dernier : animé par
Alexis Trégarot et Stéphane Blakowski, il est diffusée de
22 h 30 à minuit du lundi au vendredi. Enregistrée au Cabaret,
l’émission y sera retransmise en direct à partir du 30 janvier.
« En tournant Culture Club dans une boîte parisienne, dans une
atmosphère détendue, on fait une nouvelle fois la preuve que la
télé in situ permet de voir les invités autrement. » Un procédé
également mis en œuvre dans les Concerts sauvages, concerts
filmés dans des lieux insolites : « C’est une idée de Kader Aoun
(auteur notamment des spectacles de Jamel Debbouze, ndlr) ;
il en en a parlé à Thierry Ardisson qui nous a confié le projet. »
Si l’animateur n’est que sleeping partner de Téléparis, « il est
un peu notre parrain dans le secteur. Aujourd’hui, Téléparis,
c’est 40 % de programmes avec Ardissson (en tant qu’auteur,
coproducteur ou animateur). » Stéphane Simon détient la
majorité de Téléparis avec 60 % du capital, aux côtés de Virginie
Brunet, Lysianne Drouot et Ardis (Thierry Ardisson).
Vers la vente des programmes à l’étranger
et le documentaire
Téléparis finalise actuellement des accords pour une adaptation
sur la chaîne québécoise MusiMax de 93, Faubourg SaintHonoré et de Troisième rappel. Il s’agira de la première • • •
Satellimag, une publication Satellifax
Stéphane
Simon
Né en 1967, Stéphane
Simon est journaliste de
presse écrite pendant huit
ans avant de se consacrer
à l’audiovisuel. Titulaire
d’une licence d’histoire,
il entre au CFJ de la rue
du Louvre. Après un an de formation, il s’engage dans
un stage à Pèlerin Magazine – « pas du tout le canard
que je visais à terme », commente-t-il – qui l’embauche
pour quelques mois. Puis il part en Inde et au Népal où,
pendant six mois, il assure quelques correspondances
pour Libération. A son retour, il intègre la rédaction de
France Soir.
Trois ans au service des infos générales et il retrouve
en novembre 1993 Thierry Ardisson qui lui propose la
rédaction en chef d’Entrevue, revue qu’il a rachetée un
an plus tôt. « J’avais rencontré Thierry en 1989-1990
à l’occasion de piges que j’assurais, parallèlement
à Pèlerin Magazine, pour Paris Nuit ; j’y tenais une
rubrique sur les bars parisiens. » A 25 ans, il devient
donc rédacteur en chef d’un titre dont le tirage est tombé
à 160 000 exemplaires. « Nous avons redéfini la formule
avec Alexis Kebbas, co-rédacteur en chef, pour en faire
un organe critique de la télévision. » Avec la campagne
présidentielle de 1995, Stéphane Simon inaugure
les interviews décalées de personnalités politiques :
« J’avais proposé une barrette de shit à Lionel Jospin
qui avait alors reconnu en avoir déjà fumé ; j’avais montré
à Jean-Marie Le Pen des photos de sa première femme
nue, etc. » Le titre remonte à 320 000 exemplaires et, en
juin 1995, après une première expérience sur les plateaux
de télévision à l’occasion d’un débat avec Michel Polac
sur MCM, il est approché par TF1. « Tina Kieffer m’a
proposé de prendre la rédaction en chef des émissions
qu’elle présentait sur la chaîne : J’y crois, j’y crois pas
pendant deux saisons en seconde partie de soirée et Va
et viens, le premier magazine de tendances. » Stéphane
Simon découvre le montage et l’écriture de télévision et
décide de poursuivre dans cette voie.
Fin 1996, il rejoint l’équipe d’Expand et crée au sein
du groupe une filiale dédiée à la production de jeux et
divertissements, baptisée Du jamais vu. « Après un an
et demi, j’avais certes appris ce qu’était que la marge et
la gestion d’une entreprise, mais je m’ennuyais un peu :
le jeu et le divertissement ne m’amusaient pas plus que
ça. » Il revend ses parts à Expand et crée début 1997
sa propre société : l’agence de presse Paris Presse qui
devient en 2001 Téléparis.
N°32 - 30 janvier 2006 - page 19
Qui fait quoi ?
• • • déclinaison à l’étranger d’émissions qu’elle produit. « Mais
j’ai plus de plaisir à créer à et initier des émissions qu’à les
vendre à l’étranger », explique Stéphane Simon, qui ne serait
d’ailleurs pas effrayé de voir un distributeur se rapprocher de
Téléparis et de son catalogue de formats inédits : « Téléparis
est une société dont la seule fierté est de faire aboutir ses
propres idées, avec un certain succès puisque des diffuseurs
étrangers s’intéressent à nous. »
Au rang des projets, Téléparis prépare Ladies Night pour Paris
Première et développe avec France 5 un Journal de l’histoire,
sur une idée de Thierry Ardisson. La société a toutefois subi
une déception : elle n’a pas remporté l’appel d’offres du
nouveau magazine cinéma de France 2, malgré un projet
« très original ».
Le développement de Téléparis passe également par le
documentaire. « Nous brassons beaucoup d’idées et de projets
que nous ne concrétisons pas, faute de temps. » Si Mains et
merveilles, série de 60 portraits (6’) d’artisans produits en
2004 pour TV5, a vu le jour ainsi que quelques documentaires
unitaires (voir encadré),
Stéphane Simon veut
aller plus loin. Ce
développement pourrait
d’ailleurs passer par
un
rapprochement
avec une structure
de
production
de
documentaires,
un
projet qu’il souhaiterait
concrétiser en 2006.
Côté fiction, seule la
mini-fiction
d’humour
peut, pour le moment,
intéresser
Téléparis
qui a produit plusieurs
pilotes dans ce genre. La
société s’est également
déjà
essayée
au
programming
avec
un programme court
parrainé par Séphora
à l’antenne sur TF1 et
une expérience sur France 2 avec Adia intérim. Une présence
limitée sur les grandes chaînes hertziennes nationales, comme
le confesse Stéphane Simon : « Nous n’y sommes pas encore
assez représentés et c’est la voie naturelle de développement
pour Téléparis ». Une société que son fondateur persiste
à qualifier de « petite entreprise », malgré sa trentaine de
collaborateurs…
Thierry Ardisson :
« Il est un peu
notre parrain
dans le secteur.
Aujourd’hui,
Téléparis,
c’est 40 % de
programmes avec
Ardissson (en
tant qu’auteur,
coproducteur ou
animateur). »
Les productions Téléparis
A l’antenne :
Culture Club (France 4, depuis janvier 2006)
Concerts sauvages (France 4, depuis octobre 2005)
Le Cercle (Canal+ Cinéma, depuis février 2005)
C’était la nuit et Quoi de neuf ? pour La Matinale
(Canal+, depuis septembre 2004)
Troisième rappel (France 3 Ile-de-France,
depuis avril 2004)
13e jour (13ème Rue, depuis 2004)
93, Faubourg Saint-Honoré
(Paris Première, depuis octobre 2003)
La chronique de François Simon
(Paris Première,depuis 2003)
La vie d’ici (France 3 Ile-de-France, depuis 2002)
Paris dernière (Paris Première, depuis 2001)
Déjà produits :
Fête foraine (France 5, 2004-2005)
Soirée spéciale Clint Eastwood (13ème Rue, 2005)
L’hypershow (Canal+, 2002)
22’Chrono (Canal+, 2003)
Parole de flic (13ème Rue, 2004)
C’est l’Amérique sur 13ème Rue
(13ème Rue, septembre 2004)
Rive droite, Rive gauche (Paris Première, 2001-2003)
P.I.N.K. (France 2, 2000)
La vie d’ici L’évènement (France 3 Ile-de-France,
depuis 2001)
Pas vu à la télé (France 3 Ile-de-France, 2001)
Too le Web (Disney Channel, 2001)
***
PROGRAMMING
Beauté en tête (Séphora, TF1, depuis 2004)
De quoi j’ai l’air ? (Adia Intérim, France 2, 2004-2005)
DOCUMENTAIRE
Mains et merveilles (60 x 6’, TV5, 2004)
La folie Cabaret (70’, Paris Première, 2004)
Manger est un sentiment (52’, Paris Première, 2004)
Paris Histoire d’eaux
(26’, France 3 Paris Ile-de-France, 2004)
Julie Degouy à Shangaï (12’, i>télé, 2005)
Etes-vous cité(e) dans Satellimag ?
R é p o n s e s u r w w w. s a t e l l i m a g . f r
Satellimag, une publication Satellifax
N°32 - 30 janvier 2006 - page 20
Que sont-ils devenus ?
Anne Evrard :
productrice active de Galaxy 7
Bras droit de Claude Carrere pendant 10 ans, l’ex-directrice générale adjointe, Anne Evrard, 59 ans, a
quitté le groupe Carrere en septembre 2003 pour de nouvelles aventures. Patron de Galaxy 7, elle reste
une productrice active dans trois secteurs de prédilection : l’animation, la fiction et le cinéma. Projets et
parcours.
Anne Evrard savoure son indépendance
et sa liberté de créer et de produire.
Férue d’astronomie et d’astrologie
(depuis 1991, elle a aussi développé un
fort intérêt pour le paranormal1), elle a
d’ailleurs baptisé sa société, créée en
janvier 2004, Galaxy 7. 7 étant, expliquet-elle, le chiffre qui relie le ciel à la terre.
La société est principalement active
dans trois secteurs : le dessin animé,
la fiction et le cinéma. Anne Evrard met
notamment en pratique son expertise
de la coproduction internationale sur
deux territoires privilégiés : l’Italie et
le Canada, avec lesquels elle travaille
depuis de nombreuses années. Le
partenariat de travail conclu, début
2004, entre Galaxy 7 et le groupe
canadien Spectra dirigé par Luc
Châtelain2, est représentatif de cette
démarche. « Je suis leur coproducteur
exclusif sur les projets d’animation
et travaille également avec eux sur
des longs métrages », souligne Anne
Evrard, dont l’équipe permanente est
constituée de deux directeurs littéraires,
Jean-Vincent Contrafatto et Victoria
Poulain.
Vous avez connu
Anne Evrard...
…à la tête de trois magasins et
laboratoire d’optique et d’appareillage
acoustique,
…à la communication et au marketing
d’Optic 2000,
…productrice chez CSM (1984-1989),
…productrice chez Expand (19891994),
…productrice puis dga de Carrere
Group (1994-septembre 2003).
Une première vie chez Optic 2000
« J’ai découvert par hasard, au cours
d’une vie déjà bien établie, le métier
de la télé et de la production, mais
j’ai tout de suite adoré », raconte la
productrice. C’est en
effet vers les métiers
de l’optique qu’Anne
Evrard, née en 1947 à
Strasbourg, se dirige
après le bac. Elle suit,
jusqu’à la licence, un
cursus de lettres, suivi
d’un cycle de gestion
de deux ans à Lille.
« Au départ, j’ai opté
surtout pour les lettres
pour être près de mon
fiancé, futur opticien
qui mène ses études à
Lille. Lorsqu’il a eu ses
diplômes, nous nous
sommes
installés ».
En 1969, le couple
ouvre trois cabinets à
Fourmies dans le nord,
à la frontière francobelge : un magasin d’optique, un labo
de lentilles et un autre d’appareillage
acoustique. « Pendant 10 ans, j’ai
géré les affaires, les relations avec les
médecins, et je me suis occupée des
enfants malentendants, explique-t-elle.
En 1979, j’ai cumulé ces activités avec
un poste à la communication et au
marketing du groupe Optic 2000. Nos
magasins ont alors été franchisés au
nom de cette marque. »
directeur des programmes de France 3
Lille, m’a appelée pour en extraire un
26 x 2’30. C’est ainsi que j’ai découvert
la production et que je suis tombée
dans la marmite ! Mon mari venait de
décéder et j’ai suivi la
production, interne à FR3
Lille, du dessin animé tout
en continuant à gérer les
trois affaires. » Nommée
à la direction financière
de France 3 en 1984,
Yves Geffray lui donne
l’opportunité d’entrer en
contact avec Mireille
Chalvon, la responsable
de l’unité jeunesse de la
chaîne. « A ce moment-là,
j’ai engagé trois opticiens
pour
s’occuper
des
affaires au quotidien, et,
mes trois enfants sous
le bras, j’ai déménagé à
Paris. Tout en consacrant
10 jours par mois à mes
activités d’optique. »
Son arrivée
à France 3 :
« Mes trois
enfants sous
le bras, j’ai
déménagé à
Paris. Tout en
consacrant
10 jours par
mois à mes
activités
d’optique. »
Au contact des enfants, Anne Evrard
écrit en 1983 une histoire pour la
jeunesse intitulée Croqu’Soleil et le
secret des étoiles (Editions Chevalier).
Ce livre va contribuer à changer sa
vie. « Un jour, Yves Geffray, alors
En 1984, Anne Evrard crée la société
CSM Productions qui produit pour l’unité
jeunesse de FR3, en coproduction avec
FR3 Lille, une série de marionnettes de
175 x 13’ adaptée de Croque-Soleil,
et diffusée tous les dimanches matin
pendant trois ans. « Nous apprenions
aux enfants le cosmos et le système
solaire », se souvient Anne Evrard qui
lance par la suite d’autres productions
dans ce domaine. En 1987, FR3, • • •
Aujourd’hui,
Anne Evrard...
…est productrice
et pdg de Galaxy 7.
1
suite à une expérience personnelle, Anne Evrard étudie depuis 1991 les manifestations du paranormal (Near Death Experience, communication
avec l’au-delà…) et s’intéresse de près aux expériences scientifiques sur ce sujet.
2
d’abord organisateur de festivals – Jazz, Rire, Francopholies de Montréal –, il s’est diversifié vers la production cinéma, de fiction et d’animation.
Satellimag, une publication Satellifax
N°32 - 30 janvier 2006 - page 21
Que sont-ils devenus ?
• • • avec les moyens de Michel Khun
à Nancy, commande 100 épisodes
documentaires de 26’ consacrés à
la science, intitulés Astr3nautes et
coproduits avec la Cité des étoiles à
Moscou. Ainsi qu’un dessin animé de
6 x 26’ baptisé Orion. « C’était mon
premier dessin animé long. En parallèle,
j’ai entamé l’écriture de séries de
fiction. »
En 1989, CSM fusionne avec Expand,
co-dirigé par Patrick Wallaert et
Philippe Poiret. Anne Evrard devient
productrice de fiction et de programmes
jeunesse et poursuit sa collaboration
avec FR3. En 1992, elle lance ainsi La
Saga d’Archibald, une série d’enquêtes
policières de 26 x 26’ pour les enfants
coproduite avec la chaîne, le Canada,
la Suisse, la Bulgarie, et interprétée par
Daniel Gélin. Puis 52 épisodes de la
série Omniscience, tout en initiant avec
Jean-Pol Guguen, directeur régional de
FR3 Bretagne, Les contes fantastiques,
une série pour adultes de 6 x 52’.
En 1993, elle démarre la production,
avec le Canada, des Enquêtes de
Sans-atouts, une adaptation en 13 x 26’
des enquêtes de Boileau-Narcejac
pour la jeunesse, avec Vania Villers,
Georges Descrières et Philippe
Caroit. Ce dernier interprétera la même
année avec Caroline Tresca, Cancoon,
une série de 4 x 90’ pour M6, écrite et
réalisée par Jean Sagols.
Groupe Carrere :
une expérience TV et cinéma
« Après le dernier tournage au Mexique,
j’ai quitté Expand pour rejoindre
Carrere TV en septembre 1994 et y
créer le département fiction, poursuit
Anne Evrard. Depuis mes débuts,
j’ai toujours été à la fois auteur et
productrice. Je suis ainsi arrivée chez
Carrere avec le dessin animé Dad X
(26 x 26’) et le contrat signé par
Dominique Poussier, responsable de
l’unité jeunesse à TF1. » Début 1995,
Anne Evrard s’occupe également de
l’animation et, finalement, ne produira
pratiquement pas de fiction à l’exception
d’une sitcom de 26 x 26’ pour TF1 : Ma
voyante préférée. « L’intelligence de
Claude Carrere (pdg du groupe, ndlr)
a été de comprendre que l’animation
était plus un patrimoine que la fiction.
En huit ans, j’ai ainsi initié l’équivalent
de 22 séries de 26 x 26’ ». Parmi
lesquelles Alix (26 x 26’) avec Project
Images Films (France 3), Shéhérazade
(52 x 26’) avec Marie-France Brière et
Expand, Chienne de vie d’après Picha
(France 2), Argaï et Esprit Fantômes
avec Safari de ville (TF1) ou encore
My Dad is a Rock Star avec Nelvana
(M6) et Moby Dick (TF1). Anne Evrard
est promue dga du groupe en 19993 et
est notamment chargée de rencontrer
les investisseurs et préparer la future
entrée en Bourse. Elle produit son
premier long-métrage d’animation en
2001-2002, Les Rois Mages. L’entrée en
Bourse a lieu le 13 juin 2001 et Claude
Carrere décide de ne plus produire
dans la maison mère à l’issue des deux
dernières séries (Esprits Fantômes et
Moby Dick). « Je ne m’inscrivais pas
dans cette stratégie qui conférait à mon
poste une logique purement boursière
et financière : avoir constamment l’œil
sur le cours de Bourse et rencontrer les
investisseurs. Je souhaitais redevenir
productrice ». Anne Evrard quitte le
groupe en septembre 2003. « J’étais
arrivée à un moment de ma vie où je
n’avais plus d’obligations familiales et
je voulais retrouver ma liberté de créer
et de produire. Je suis sortie de chez
Carrere avec une solide expérience en
fiction, en animation et en cinéma »,
conclut-elle.
C’est donc cette expérience qu’elle
met aujourd’hui à profit avec Galaxy 7.
La société codéveloppe actuellement
plusieurs projets d’animation et de
fiction : trois projets de séries animées
co-développés par Galaxy 7 ont été
initiés par Spectra. Deux sont en
développement pour M6 et TF1, Amos
d’Aragon, série d’heroic fantasy de
26 x 26’, et You and Me (52 x 13’)
sur les déboires d’une petite fille très
effrontée. Le troisième, Blaise le blasé
(26 x 26’) est une série coproduite par
France 2 et Télétoon Canada qui pose
un regard corrosif sur l’adolescence.
Pour la partie fabriquée en France,
Anne Evrard s’est associée à un
producteur exécutif, Bernard Forestier
de Sea Horse Animation.
En matière de fiction, Anne Evrard
développe avec la société italienne
D’Al Angelo, une fiction de 90’ sur
Léonard de Vinci initiée par Galaxy 7
Nom d’auteur :
Anne Ray-Wendling
Outre l’écriture audiovisuelle, Anne
Evrard mène aussi, à titre personnel,
une activité d’auteur. Sous son nom
de jeune fille, Anne Ray-Wendling,
elle a signé deux livres-témoignages
consacrés au paranormal et à la
communication avec les morts :
Un soleil trop tard : au-delà de la
mort (1998, Editions du Rocher) et
La révélation de Samsara (2000).
Sous le titre Le dernier signe, son
premier ouvrage a été adapté au
cinéma : le film, sorti en salles le 14
septembre dernier, est coproduit par
la France (Carrere/France 2 Cinéma),
le Canada et la Grande-Bretagne.
Interprété par Andy Mac Dowell, Tim
Roth et Samuel Le Bihan et réalisé
par Douglas Law, le film Le dernier
signe a été vendu dans 24 pays. Anne
Evrard était dga du groupe Carrere
lorsqu’elle a commencé à développer
ce long métrage dont elle a suivi le
développement artistique et co-signé
le scénario avec Heidrun Schleef.
Une diffusion sur France 2 puis sur
13ème Rue est prévue à partir de fin
2007.
et actuellement en écriture. Et travaille
sur
le
développement
artistique
d’une série de 6 x 52’ pour TF1 en
coproduction avec une autre société
française. « Enfin, nous préparons
deux longs métrages », confie-t-elle.
Une comédie intitulée Menteuse sur les
30-40 ans et écrite par sa fille Karine
Evrard (également directrice artistique
des programmes jeunesse de TF1 et
épouse de Didier Julia, compositeur et
producteur d’animation chez Safari de
Ville). « Galaxy s’occupe par ailleurs du
montage financier et du suivi artistique
du premier long métrage du réalisateur
de fiction Jean Sagols, produit par
JLR ». Au-delà de la production,
Galaxy 7 a développé une activité de
conseil et de mise en contact avec
des partenaires étrangers pour des
productions extérieures.
Pascale Paoli-Lebailly
3
à cette date, Carrere Group a déjà investi dans le capital de plusieurs sociétés, de production notamment : Ego, Les Armateurs, VIP (Licences),
Upside, Dune, Les Auteurs associés.
Satellimag, une publication Satellifax
N°32 - 30 janvier 2006 - page 22
Dernière minute
TV5 Monde : départ de Marie-Christine Saragosse
Marie-Christine Saragosse, directrice générale de
TV5 Monde, quitte ses fonctions le 1er février. Son départ
a été annoncé le 24 janvier sans en préciser les raisons.
« Jean-Jacques Aillagon, pdg de TV5 Monde, et MarieChristine Saragosse, directrice générale de TV5 Monde
sont convenus de la cessation des fonctions de MarieChristine Saragosse au sein de la société à compter
du 1er février prochain », a indiqué la chaîne dans un
communiqué, sans préciser qui lui succédera.
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Impression : Copyfac - 21 rue Linné, 75005 Paris. REPRODUCTION INTERDITE © 2006 Fréquences
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