Atelier photo argentique - Site de l`IMP L`Espérel
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Atelier photo argentique - Site de l`IMP L`Espérel
I.M.P ESPEREL 27bis rue St Georges 25200 MONTBELIARD Atelier photo argentique Projet et perspectives 2011-2012 Projet présenté par Laurent Laplace Préambule Au moment de reconduire l’atelier photo argentique pour la quatrième année, il m’est apparu indispensable de rédiger un nouveau projet afin de tenir compte des évolutions, des réussites et également des limites de cette activité éducative un peu spéciale. Dans un premier temps je m’attacherai à faire un bilan de cette activité en détaillant les difficultés mais aussi les choses positives rencontrées en trois ans de pratique de la photographie argentique avec les enfants accueillis à l’Espérel. Par la suite je repréciserai le sens que je mets derrière mon projet et les orientations de mon action éducative dont cet atelier est le support. Pour ce faire, je déclinerai mon argumentaire en distinguant les apports généraux du projet avant de préciser pour chaque enfant le sens de son adhésion à l’atelier en rapport avec des éléments de son projet individuel éducatif. Arrivé à ce stade, je vous dévoilerai mes projets précis pour cet atelier pour l’année en cours avec des idées simples et réalistes dans leur mise en œuvre qui je l’espère, aideront le projet à avancer vers les objectifs fixés. Ce projet a un coût que je m’efforce de maitriser de plusieurs façons. La budgétisation de cette activité sera évoquée avec précision dans une quatrième partie. Je terminerai enfin cet écrit par une conclusion mettant en avant mes attentes et celles des enfants qui me suivent dans ce projet un peu spécial. PARTIE 1 Bilan 2010-2011 de l’activité En 2010-2011, l’activité photo a concerné 12 enfants répartis en deux groupes, le lundi après midi et le mercredi. L’atelier a apporté de bonnes choses mais a aussi de par certaines lourdeurs, rencontré des limites et des inconvénients. Ce qui a marché : - 12 enfants se sont exprimés au travers de la photo et ont fait de leur mieux pour apprendre à composer de belles images. - Sur l’année, 7 expositions valorisantes pour les enfants et pour l’établissement ont été affichées sur le panneau à l’entrée. - Différents thèmes avec à chaque fois une ligne directrice ont été abordés - Cette activité a été une passerelle entre les enfants de l’Espérel, ceux de la Classe Externée et les enfants de l’école de la citadelle où certaines de nos expositions ont été aussi affichées. - Participation des enfants de l’atelier à un projet photo en commun avec les enfants de l’école de la citadelle avec une exposition devant un large public. Les limites : - Le groupe du lundi a été perturbé par les prises en charge multiples, aucune sortie ou presque n’a été possible. - Un trop grand nombre d’enfant générant un trop grand nombre d’images (12X36=432 photos). 432 images à scanner, traiter et trier pour chaque exposition, a été un travail titanesque et chronophage effectué à mon domicile. - Un travail plus orienté vers la production d’une quantité d’image pour avoir plus de chance d’en avoir quelques unes de bonnes, manque de temps pour privilégier une approche vraiment pédagogique de la photo. - Peu de sensibilisation à la photo comme art. - Un travail important, un investissement formidable des enfants restant malgré tout nos efforts assez peu partagé et donc peu valorisé. PARTIE 2 Réaffirmation du sens du projet L’atelier photo est une activité particulière dont la production de photo n’est que le support et non la finalité. Il convient en outre de préciser que l’action éducative mise en place à travers ce projet ne se limite pas à une simple valorisation d’un travail d’expression des enfants qui y participent mais répond de façon plus large aux besoins des enfants que nous accompagnons. Nous verrons donc dans une première section quels sont les apports éducatifs généraux de l’activité avant d’examiner ce que l’atelier apporte à chacun de ses sept participants. SECTION 1 : Les apports généraux du projet L’apport principal du projet reste la valorisation d’un travail d’expression effectué par les enfants de façon individuelle et autonome (l’enfant s’exprime librement et l’adulte ne fait pas les photos à sa place). Les photos réalisées dans le cadre de l’atelier et exposées sur le tableau reflètent une vision personnelle de son auteur, une mise en avant de sa sensibilité propre débouchant au final sur une véritable communication idiosyncratique par l’image bénéficiant au processus d’individuation de chacun des participants. - Je suis Emilyo, Laurent m’a emmené voir le port de Montbéliard, voici avec mes photos ce que je veux partager avec vous de mon expérience unique et personnelle. Le second apport du projet réside dans le cadre qui sous-tend sa mise en œuvre. Cet atelier répond à des règles bien précises, il se déroule dans des lieux bien identifiés avec des participants qui se sont engagés à aller jusqu’au bout de l’aventure. La relative complexité des opérations menant à la production des images exige que les enfants restent attentifs à mes explications détaillées. Chaque séance commence ainsi par une écoute attentive en position assise de mes directives et des autres informations que je transmets à chaque enfant. Au moment de prendre les appareils, chaque enfant doit respecter les consignes relatives au respect du matériel (ne pas courir, rester attentif, ne pas gaspiller le film…) Au moment de la prise de vue, le cadre est aussi posé par la pratique même de la photo qui exige de l’enfant photographe qu’il soit à la fois concentré sur ce qu’il a dans son viseur tout en restant éveillé et attentif à son environnement. La pratique de la photo est donc une activité permettant d’aider chaque enfant à respecter la parole de l’adulte, à manifester une attention et une vigilance accrue tout en adoptant un comportement calme et posé. La motivation très forte de chaque enfant participant au projet l’entraîne à adhérer à ce cadre ainsi posé par l’activité et l’adulte afin d’augmenter ses chances de faire de bonnes photos. Le troisième apport de la pratique de la photo argentique se trouve être relativement connexe au précédent, il s’agit de la responsabilisation de chaque enfant participant au projet. Lors de la première séance chacun d’entre eux s’est vu confié un appareil dont il sera responsable jusqu’au bout de cette activité. Cette tâche bien loin d’être un fardeau est un message de confiance que l’adulte adresse à l’enfant. - Je te confie cet appareil, ce n’est pas un jouet mais un objet d’adulte fragile et relativement couteux mais je sais que tu sauras en prendre soi, j’ai confiance. Chacun des participants se retrouve donc investi d’une mission valorisante et ce avant même d’avoir commencé d’exposer un film. Cette valorisation est réelle et continue vu qu’elle se manifeste de façon répétitive et concrète du début à la fin de l’activité (aller chercher son appareil, le vérifier, le nettoyer, le charger, l’utiliser, le ranger et tout cela de la façon la plus autonome possible). L’aspect responsabilité encourage en outre chaque enfant à adhérer au cadre posé par l’activité et l’adulte afin de garantir le succès de sa propre mission de responsabilisation. Le quatrième apport de cette activité particulière réside justement dans la spécificité de la photo argentique et dans les valeurs liées à sa pratique. La production d‘une photo argentique sur un support papier passe par plusieurs étapes parfois très étalées dans le temps. Contrairement à la photo numérique qui offre un résultat visible sans attente et réversible tout au long de son processus, la photographie argentique exige de ceux qui la pratiquent une grande patience ainsi qu’une rigueur sans failles. Le choix de l’argentique ne se résume pas à une question de budget. Le numérique est un outil intéressant pour les adulte mais dans le cas des enfants que nous accompagnons, l’utilisation de ces outils ne serait qu’un exutoire à des pulsions, appuyer cent fois sur le bouton n’importe comment juste pour le plaisir de jouer avec un appareil. A l’inverse, la limites de la photo argentique dans le cadre de l’atelier leur apprend à prendre du temps pour réfléchir (il n’y a que 24 poses), composer une image, gérer la saine frustration née de l’attente du développement du négatif, choisir les photos à présenter et au bout de ce long processus obtenir des photos valorisantes récompensant son travail, son application et son attente. Dans une société fonctionnant trop souvent dans l’immédiateté, la pratique de la photo argentique se retrouve donc porteuse de valeurs éducatives mettant en avant les mérites cumulés de l’attente, la patience et l’application. Sur un plan plus psychologique, j’oserai avancer que la pratique de la photo argentique permet à chaque enfant de se saisir d’une pulsion (envie de faire une photo) et de la faire passer par le filtre de la loi posée à la fois par la nature de la photographie argentique et par l’attente de l’enfant, du groupe, et de l’adulte qui supervise le tout. En clair, le travail réalisé au sein de l’atelier permet à chaque enfant de passer de la pulsion (envie de faire une photo) au désir (faire la plus belle photo possible). Le cinquième apport de l’activité repose sur les bénéfices apportés par une vraie pédagogie de la photo argentique. Au labo noir et blanc, à travers l’expérience concrète du processus transformant une surface photosensible (la pellicule) en une photo sur papier, chaque enfant est amené selon ses capacités intellectuelles à comprendre des notions telles que la vitesse, l’exposition voire certains processus chimiques. L’intérêt que ces apprentis photographes prêtent à cette activité un peu magique, les pousse à faire des effort pour réfléchir, comprendre et mettre en relation certaines notions afin de démystifier les processus (c’est quoi le truc ?, j’ai compris ! c’est la lumière qui…) Ce faisant, chaque participant à l’atelier met en œuvre ses capacités intellectuelles réveillant des processus cognitifs et suscitant une bonne et saine curiosité qui est le vrai moteur des acquisitions présentes et futures et ce, bien au-delà de la pratique de la photo. Le sixième apport de la pratique de la photo, l’ouverture au monde extérieur et aux autres, se rencontre plus spécifiquement au moment de la prise de vue. D’une façon générale une sortie photo est une occasion pour découvrir d’autres lieux (en septembre découverte de la ville d’Audincourt), d’autres personnes, pour réviser les règles de vigilance en milieu urbain, la bonne attitude à avoir vis-à-vis des personnes rencontrées (Monsieur, je peux photographier votre chien ?) et se comporter correctement dans l’espace public. Plus spécifiquement, il convient de comprendre que l’appareil photo utilisé de façon libre et autonome par l’enfant devient un objet tiers lui permettant d’interroger et de réinterpréter le réel du monde qui l’entoure par la médiation d’une image qui laisse une trace tangible et reproductible de ce cheminement intellectuel. Le rôle médiateur de l’appareil photo ne se limite pas à la relation que l’enfant tisse par son biais avec le monde qui l’entoure mais peut aussi être utilisée dans sa relation vis-à-vis des autres personnes. La pratique du portrait en photo est en effet une façon merveilleuse d’entrer en relation avec une personne en créant un lien de confiance avec son modèle et en composant une image chargée d’un message personnel, la photographie étant un langage universel surmontant les barrières linguistiques et dans notre cadre, les handicaps. La joie sincère et spontanée que manifestent les enfants les plus en difficulté lorsque je les photographie et que je leur montre leurs portraits tend à prouver. Au niveau des enfants, la pratique du portrait est donc un moyen qui leur est offert pour communiquer et entrer en relation d’une façon différente et plus personnelle avec leurs camarades tout en surmontant les inhibitions. (Je t’ai choisi comme modèle, cela veut dire que tu es important pour moi et que je veux entrer en relation avec toi. Je te montre ma photo pour te dire que c’est comme ça que moi je te vois). Le septième et dernier apport fondamental que j’évoquerai (il en existe bien d’autres mais ils ne sont pas forcément pertinents vis-à-vis du public concerné par l’activité) repose quant à lui sur la notion de groupe. L’activité photo repose sur une grande importance du groupe, les enfants ne sont pas une juxtaposition d’apprentis photographes mais forment un collectif où chacun d’entre eux est amené à découvrir ses camarades par le biais d’un but commun. C’est pour cela que je tiens au terme atelier pour son sens qui se retrouve dans son homonyme. Tu fais partie d’un «a-te-lier » qui va t’aider à te lier. Pour que ce groupe fonctionne et remplisse sa mission, l’atelier photo doit devenir un espace serein où les enfants font l’apprentissage du respect de l’autre et de sa parole, ceci les amenant au final à construire une relation plus harmonieuse avec leurs camarades. Cet apprentissage de la démocratie dans cet espace de socialisation secondaire qu’est l’atelier, se construit de façon concrète tout au long du travail effectué par les enfants. Avant de commencer, chaque enfant propose ses idées de thème ou de sortie qui sont ensuite soumises au vote du groupe. Sur place lors des prises de vue les enfants sont amenés à être attentifs aux propositions de chacun pouvant leur donner des idées ou orienter les leurs et enfin lors du vote déterminant la meilleure photo de la session. Ce faisant chaque enfant est amené à exprimer une opinion propre et à respecter celles émises par les autres notamment lors des jugements de photo. Là encore cela exige de chaque enfant une capacité à accepter une frustration et à gérer un ressenti en apprenant à dédramatiser. Ces quelques années de pratique de la photo avec les enfants et en club photo pour adultes m’ont permis de comprendre que contrairement aux « vrais » photographes, les enfants acceptent facilement de se remettre en question et ne rattachent pas des considérations d’amour propre en cas d’échec de l’une de leur photo. Le groupe de l’atelier photo est ainsi amené à vivre des choses très personnelles à travers une activité privilégiant un apprentissage du respect de l’autre et la création de liens d’amitiés encouragés par une mission commune et par la fonction langage de la photo. Nous avons vu sept grands apports relatifs à la pratique de la photographie argentique par les enfants. Chaque enfant inscrit à l’atelier est ainsi susceptible de bénéficier de chacun de ces sept apports. Cependant chacun d’entre eux étant unique, certains de ses apports doivent être mis en avant par rapport à d’autres à travers une individualisation de l’activité. L’atelier photo comme chaque activité, présente un lien direct avec le projet individuel éducatif de chaque enfant y participant. Il convient donc de préciser pour chacun d’entre eux quels sont les objectifs éducatifs précis que je cherche à atteindre à travers la pratique de cette activité particulière qu’est la photographie argentique. SECTION 2 : Les objectifs individualisés de l’atelier photo Ahmet fait partie de l’atelier photo depuis deux ans, cette année encore il a demandé à en faire partie ce à quoi j’ai très vite acquiescé. En effet pour ce jeune garçon souvent en difficulté dans le groupe, la pratique de la photo devient une opportunité de se mettre en avant de façon positive. Ahmet est en capacité de réaliser des photos très valorisantes mais doit aussi apprendre à respecter les autres en refoulant son besoin de taquiner ses camarades. La photo est aussi une ouverture vers le monde extérieur salutaire pour ce jeune garçon qui a une vie sociale plutôt réduite. Allan est également un ancien de l’atelier, le sens de sa participation à cette activité réside d’une part dans son besoin perpétuel de découvertes de toutes sortes mais aussi dans sa difficulté à utiliser un objet de façon calme et appropriée. En manipulant l’appareil photo Allan a appris successivement à ne pas ouvrir le dos pour voiler le film. Il lui reste encore à apprendre à ne pas appuyer sans cesse sur le bouton pour faire dix fois la même photo et au final ne pas avoir de photos correctes à présenter au jury. Emilyo que je suis depuis trois ans comme éducateur référent n’a jamais eu de demandes personnelles, l’atelier photo qui lui permet d’être dans une démarche personnelle tout en étant intégré à un groupe lui a tant plu que pour la première fois depuis que je le connais, ce jeune garçon a été capable de me dire d’une voix pleine d’assurance qu’il désirait continuer de participer à l’atelier. Répondre à cette demande pourrait être la seule raison de sa présence dans cet atelier mais le fait de lui permettre de s’exprimer par la photo et par la parole lors des jugements de photos ainsi que de surmonter ses inhibitions en utilisant l’appareil photo comme objet tiers sont aussi des raisons très valables à sa présence. Lucas commence lui aussi sa seconde année au sein de l’atelier photo. Les objectifs de sa participation sont d’une part la pratique d’une activité valorisante, intellectuellement stimulante, demandant des efforts physiques limités et procurant une ouverture vers l’extérieur pour répondre à sa soif de découvrir le monde qui l’entoure. Il s’agit d’autre part d’apprendre à attendre et à travailler sur la durée en respectant les étapes ce qui est encore difficile pour Lucas qui dans d’autres activités a tendance à bâcler son travail. Mélissa est nouvelle dans ce groupe de garçon mais avait déjà fait des intégrations lors des années précédentes. J’ai été surpris par sa capacité à accepter le cadre de l’activité, par sa motivation et (même si cela n’a pas vraiment d’importance vu que la production de photos n’est pas une fin en soi), par son sens quasi inné de la composition des photos. Le but pour Mélissa est donc de répondre à cette demande personnelle qui est très importante au vu de sa problématique tout en lui permettant de redécouvrir et se réapproprier le réel du monde qui l’entoure par le biais de la production de photos personnelles qu’elle peut conserver. Ryan continue lui aussi l’atelier photo, pour ce garçon qui est de loin le plus jeune de sa classe, participer à cette activité de grand lui permet de prouver sa place dans le groupe. Sur un plan plus éducatif, il s’agit pour lui d’apprendre à gérer la frustration qui se présente de différentes façons dans cette activité de photo argentique (apprendre à supporter l’attente, suivre les choix du groupe, supporter les taquineries des uns et des autres…) L’autre objectif tout aussi important est d’utiliser le cadre posé par l’atelier photo pour justement l’aider à trouver la force en lui de gérer ces frustrations et les émotions en découlant mais aussi pour apprendre à se comporter de façon plus posée et moins précipitée et maladroite. Samir continue lui aussi de participer à l’atelier photo argentique d’une part pour avoir une opportunité de pratiquer une activité responsabilisante mais surtout et avant tout pour être amené à faire des choix individuels (Il lui est impossible de copier la photo d’un autre et il n’a pas envie de le faire) débouchant sur des photos personnelles pour lesquelles il va chercher une valorisation et ainsi une confirmation d’un élément de sa personnalité qu’il peine tant à construire. Le sens de l’atelier photo pour Samir réside ainsi en premier lieu dans un soutien à son processus d’individuation. Nous avons vu les apports généraux de l’activité avant de préciser pour chaque enfant quels étaient les objectifs éducatifs prioritaires qui devaient être mis en avant par le biais d’une individualisation de cette activité. Arrivé à ce stade de mon écrit et avant de détailler l’organisation matérielle de l’atelier, il me semble important de repréciser mes conceptions et mes attentes autour de cette activité. - L’atelier photo argentique est une activité qui est le support d’une action éducative plus large, la production de photos n’est pas une fin en soi. - Il n’en reste pas moins que cet atelier met en place un contenu pédagogique ayant entre autres pour but d’apprendre aux enfants à faire de bonnes photos vraiment valorisantes et non des images expérimentales dont ils ne pourraient tirer aucun compliment vraiment sincère des adultes autour d’eux. - Le coût de cette activité et son organisation lourde fait que l’atelier ne doit être ouvert qu’à un nombre limité d’enfants et se dérouler sur une demie matinée entière sans interruptions (piscine, spécialistes…) Voyons à présent dans une troisième partie quelle sera l’organisation de cette activité qui se déroulera jusqu’à la reprise du cycle piscine ainsi que les projets à mettre en œuvre pour que cet atelier soit encore plus au service des besoins des enfants et de l’établissement. PARTIE 3 Méthode de travail, agenda et projets pour l’atelier photo Le travail au sein de l’atelier se fait tous les mercredis matins à l’Espérel dans la salle éducative de la Classe externée. Ce travail prend la forme de sessions mensuelles dont je vais détailler l’organisation avant de présenter l’agenda de l’atelier et les idées nouvelles pour valoriser davantage le travail des enfants ainsi que l’établissement. SECTION 1 : Le déroulement d’une session Au début de l’année après quelques séances dédiées à la révision des règles de la photo, des consignes et à des exercices avec mon appareil photo numérique, Les enfants sont consultés afin de trouver des idées, des thèmes pour chaque session mensuelle. Leurs idées sont soumises au vote du groupe et les meilleures sont retenues et inscrites sur l’agenda de l’atelier. Chaque mercredi matin les enfants se retrouvent dans la salle et écoutent les consignes du jour. La session commence par la sortie photo où chaque enfant doit réaliser ses prises de vue en pensant au thème retenu par le groupe mais aussi en utilisant le reste de sa pellicule pour faire des photos de façon plus libre. Par la suite, la séance suivante est consacrée aux retours sur les photos prises. Chaque photo est examinée par le groupe afin de voir ce qui a marché et ce qui doit être amélioré. La troisième séance est celle du tri des photos, chaque enfant devant présenter cinq photos pour le jury, à ce stade les photos ne sont toujours pas imprimées et sont montrées sur l’écran d’un ordinateur. La dernière séance est celle du jury. Chaque enfant choisit deux photos qui seront tirées au format 13X18 et montrées au groupe qui votera pour désigner la photo du mois qui sera mise à l’honneur par un tirage de plus grande taille sur le panneau d’exposition. Cette année encore, chaque participant se voit remettre un classeur dans lequel des petits cours de photos sont insérés sous la forme de petits pense-bêtes iconographiques. Cet outil permet aux enfants de garder une trace de mes conseils en matière de composition et autres et de les consulter de façon régulière. Cette année une planche contact sera réalisée avec les moyens de l’Espérel afin que chaque enfant puisse avoir accès à l’intégralité des 24 photos qu’il aura prises à chaque session. Ce classeur sera bien sûr remis à l’enfant pour qu’il puisse le montrer à ses parents et à ses proches aux vacances scolaires de la Toussaint et de noël. SECTION 2 : L’agenda de l’atelier Voici les différents thèmes retenus par le groupe pour les cinq sessions programmées. - Août 2011 : Bienvenue à nos nouveaux camarades - Septembre 2011 : Audincourt (découverte par la photo d’une autre ville) - Octobre 2011 : L’automne - Novembre 2011 : Les animaux en noir et blanc - Décembre 2011 : Noël en ville SECTION 3 : Les projets et idées pour valoriser le travail de l’atelier - Le tableau d’exposition : Le résultat de la session est affiché sur le panneau d’affichage, à partir de janvier les activités du club étant terminées, le panneau servira de fenêtre à la vie de l’établissement. Des photos numériques des grands événements annuels faites par les enfants du groupe si cela est possible, seront ainsi affichées à tour de rôle. Le programme d’affichage sera donc le suivant : la fête de noël, carnaval, le tournoi du foot, les transferts… - L’utilisation du site Internet de l’Espérel : Création d’une page spéciale pour l’atelier photo avec un livre d’or géré par mes soins permettant aux visiteurs de laisser leurs impressions sur le travail des enfants. - La mise sous cadre : Chaque photo du mois sera imprimée ou tirée au format A4. A la fin de l’exposition sur le panneau, ces photos seront par la suite encadrées dans le réfectoire de l’Espérel. Les cadres sont déjà achetés. - Un diaporama : Lors du spectacle de noël un diaporama présentant les meilleures photos des enfants sera présenté aux parents. - Et toujours dans les cartons : l’idée d’une vraie exposition photo organisée à l’extérieur de l’établissement. Je me suis rapproché de mon ancien club photo justement dans ce but en espérant pouvoir bénéficier de leurs expériences et logistiques afin de pouvoir monter une vraie exposition ouverte au public. PARTIE 4 Le budget de l’activité L’atelier photo fait l’objet de certaines demandes que je cherche à satisfaire tout en maîtrisant au plus près le budget. SECTION 1 : Mes demandes - Un film par enfant et par session. - Trois sessions couleur avec pour chacune de ces sessions et pour chaque enfant deux photos imprimées par le magasin LORIUS. - Sept films noir et blanc pour la session de novembre et des feuilles pour les tirages. SECTION 2 : Le budget chiffré La première session a été réalisée avec le matériel disponible, il reste donc trois sessions en couleur et une en noir et blanc. Voici les besoins précis et chiffrés qui tiennent compte des stocks déjà disponibles. 38 euros ont déjà été dépensés pour acheter dix films chez Lorius. - Budget pour le matériel acheté sur la boutique en ligne caddy Photo où nous avons déjà un compte client : AGFA VISTA PLUS 400 135-36 - 10 films : 27 ILFORD HP5 PLUS 400 135-24 - 5 films : 19,50 euros ILFORD MULTIGRADE IV RC DeLuxe PERLE 13X18 : 34,60 euros TOTAL : 81,10 euros plus 9 euros de frais de port : 90,10 euros +38 euros = 128,10 euros - Budget des services du magasin Lorius pour les trois sessions couleur (développement et tirages 13X18) Après négociations le tarif pour chaque développement est de 3 euros auquel s’ajoute le prix des tirages. 21 développements à 3 euros = 63 euros 42 tirages à 1,30 euros = 56.60 euros BUDGET TOTAL FOURNITURES ET SERVICES : 128,10 + 63 + 56,60 = 247,70 euros 247, 70 euros pour les quatre expositions prévues CONCLUSION L’atelier photo est une activité lourde qui représente un important investissement financier et humain (scanner les négatifs est un travail très long). En dépit d’un climat budgétaire tendu, nous avons cependant décidé de reconduire cette expérience afin de préserver cet espace unique qui permet à sept enfants de pratiquer une activité intéressante et valorisante tout en bénéficiant des autres apports de l’atelier qui comme nous l’avons vu se situent dans la continuité de leurs projets éducatif individualisés. Les enfants attendent de moi et de notre équipe que l’on leur donne encore plus de retours par rapport au travail qu’ils fournissent dans le cadre de l’atelier photo. Les nouveaux moyens que je vais mettre en œuvre cette année iront donc dans ce sens. Cette activité très spécifique est également une formidable opportunité pour l’établissement de mettre en valeur un travail réalisé par les enfants dans le cadre d’un atelier structuré et porteur de sens qui se veut l’emblème de la qualité de notre accompagnement. La publicité de ce travail se fera par le biais du site Internet de l’école dopant ainsi les visites de nos pages et plus tard si cela est possible par une vraie exposition ouverte au public. A titre personnel, je souhaite que cette nouvelle période de l’atelier photo soit une opportunité de travailler plus en avant les apports de l’outil photographie à travers une pédagogie plus présente et plus individualisée. J’aimerai aussi permettre aux enfants de s’ouvrir aux aspects culturels de la photo afin de les aider à enrichir leur travail et à accéder à une forme de culture dont ils peuvent devenir à leur tour les acteurs. J’espère enfin par-dessus tout que cet espace convivial et vivant puisse rester un lieu de plaisir et de découvertes pour chacun y compris moi-même.