NOTRE m "VILLE - Archives municipales de Saint-Denis

Transcription

NOTRE m "VILLE - Archives municipales de Saint-Denis
mensuel d'information municipale
SAINT
DENIS
m
NOTRE
"VILLE
ùmmi
Les cars municipaux sont
donc non seulement utilisés
en priorité pour les écoles
mais sont affectés aux seules écoles à l'exception, et
cela ponctuellement, des
cars mis à la disposition des
salariés d'entreprises dionysiennes, en soutien aux luttes qu'ils sont amenés à
engager.
Je sais que le nombre de
places disponibles est également un problème posé.
Il se trouve qu'après le
grave accident de Beaune,
des recommandations ont
été faites aux collectivités
locales, afin d'éviter le
transport des enfants sur
strapontins.
Photo couverture : préparation
de la journée du 4 mai à l'école
maternelle des Francs-Moisins.
I
Utilisation
des cars scolaires
pour les raisons qui nous
ont été indiquées (...)
I
Ayant nos enfants à la
maternelle « Corbillon »
nous sommes surpris et
inquiets.
Un des aspects du projet
pédagogique des enseignants semble compromis
et même impossible à réaliser par manque de gestion
prévisionnelle des cars
municipaux.
Ce projet devait permettre
de faire découvrir, à TOUS
les enfants de l'école, trois
spectacles au théâtre de
Chaillot...
Or, d'après les courriers et
contacts que Mme Tasteyre, la directrice, a pu
avoir, avec le service concerné, les réservations semblent extrêmement difficiles et aléatoires. Ce qui est
surprenant pour un tel service.
Nous trouvons regrettable
et même inadmissible d'être
dans l'obligation d'abandonner une telle réalisation
2
Nous vous adressons donc
cette pétition réclamant des
cars de 55 places pour la
concrétisation de ce projet.
Nous refusons la sélection
qu 'imposent des cars de 45
places.
Madame,
Vous m'avez fait part de
votre surprise et de votre
inquiétude concernant
l'utilisation des cars municipaux au profit des écoles.
Je me permets donc de
vous donner sur le-service
municipal tous les éléments
d'appréciation: il existe au
garage municipal six cars.
Deux sont réservés en permanence aux sorties scolaires. Trois sont utilisés aux
déplacements dans SaintDenis des écoliers qui se
rendent à la piscine, à la
bibliothèque, et pour le
transport des enfants de
l'IME. Un car, par roulement, est en révision, pour
assurer la plus grande sécurité des déplacements.
Ces recommandations confirmaient un arrêté, en date
du 5 septembre 1982, précisant que l'usage des strapontins était interdit sur les
véhicules assurant un service urbain.
Néanmoins, il est possible,
pour des enfants de moins
de 12 ans, d'accepter trois
enfants à la place de deux
adultes, sur les sièges fixes
des cars, quand la conformité de ces sièges le permet.
C'est pourquoi des instructions ont été données au
garage municipal, afin
qu'une plus grande souplesse soit appliquée à la
règle des 45 places.
Pour autant, les deux cars
disponibles chaque jour
pour les écoles ne permettent à l'évidence de transporter qu'un nombre limité
d'enfants, et les 150 élèves
de l'école du Corbillon ne
pourront le même jour utiliser ensemble ce moyen de
locomotion.
La compétence légale de la
commune en matière d'enseignement maternel et élémentaire pourrait se borner
aux charges du propriétaire
ou du locataire des bâtiments scolaires, c'est-à-dire
leur construction et leur
entretien.
C'est par volonté politique
que le choix a été fait d'aider aux initiatives qui
diversifient la vie scolaire et
sont profitables aux enfants. Cela se traduit par le
prêt des cars municipaux,
par le soutien aux projets
d'action éducative et cette
même démarche nous conduit à mettre davantage en
relation les structures municipales, qu'elles soient
culturelles ou sportives, et
le milieu scolaire.
C'est un choix que nous
nous efforçons de traduire
dans la réalité la plus concrète, mais nous ne pouvons difficilement faire
plus que nos moyens ne le
permettent, vous en conviendrez.
Je crois avoir répondu à
vos questions de manière
précise et je terminerai avec
cette simple remarque. Le
dialogue nécessaire entre les
élus et les citoyens n'a pas
besoin pour s'établir de
propos outranciers, et je
regrette qu'à partir d'un
problème d'organisation
des sorties scolaires, que je
vous remercie d'avoir évoqué, les termes employés
soient si forts.
La « sélection » scolaire ne
se situe-t-elle pas à un autre
niveau, notamment dans
l'égalité d'accès même à
l'école maternelle ?
J'espère que vous avez, sur
ce point, soutenu toutes les
démarches faites par la
mairie, en collaboration
avec les syndicats d'enseignants, pour l'ouverture
des trois classes maternelles
qui n'ont pas été créées en
septembre dernier à SaintDenis.
Veuillez agréer, Madame,
l'assurance de ma considération distinguée.
Le Maire,
M. BERTHELOT.
Les deux mois à venir vont être
pour notre ville, pour ses habitants, une période intense de
spectacles, de rencontres,
d'échanges dans les domaines
les plus divers.
Citons parmi les principaux : le
Festival de Musique qui, d'une
part, a acquis une dimension
internationale et, d'autre part,
voit son public constitué pour plus de la moitié par des dionysiens ;
la semaine de la jeunesse avec des spectacles, des concerts, des
animations, des rencontres ; le meeting d'athlétisme, le 1 er juin, et
les six jours de cyclisme qui prennent place parmi les plus importantes épreuves du calendrier sportif national ; les festivités et cérémonies qui entourent le 40 e anniversaire du 8 Mai 1945, date de la victoire des peuples sur le fascisme...
A côté de ces manifestations, dont la Municipalité est à l'origine et
que je ne peux toutes évoquer ici, de nombreuses initiatives concourent, elles aussi, à donner à Saint-Denis une atmosphère de fête. Elles
sont prises par les associations locales. Je pense, en particulier, aux
animations sportives dans les quartiers, impulsées par la FSGT, aux
traditionnelles fêtes des écoles, organisées par les parents d'élèves
et les directions, au grand Pardon régional des bretons...
Ces différentes activités sont la continuation d'une tradition de fête
dans notre ville, en même temps qu'une adaptation à des goûts nouveaux et variés. Ils ne doivent pas être considérés comme des « suppléments d'âme » ou seulement des « distractions » permettant d'oublier les difficultés de la vie quotidienne. Au contraire, ils font partie
de la vie quotidienne. La fête, c'est tout à la fois la rencontre, la découverte, l'enrichissement culturel. C'est aussi la possibilité de trouver
davantage de solidarité, de se donner plus de force.
Je souhaite que vous trouviez plaisir aux différentes manifestations
des mois de mai et juin dont la diversité et la qualité me laissent penser que vous serez nombreux à y participer.
Marcelin Berthelot
Soirée des
« Oscars » sportifs
Le 22 mars dernier, l'Office des Sports
et la Municipalité organisaient la traditionnelle cérémonie de remise de récompenses aux sportifs locaux pour l'année
1984.
Ilôt Boulangerie,
un quartier en rénovation
Le bâtiment du 35-37, rue de la Boulangerie vient d'être démoli.
Fermetures de classes : manifestations et délégations
Les mesures arrêtées par l'inspecteur d'académie concernant la carte scolaire pour
la rentrée 85 ont entraîné un véritable remous parmi les enseignants et les parents
d'élèves de Saint-Denis.
14 fermetures de classes sont annoncées. Quatre écoles ont été occupées : Madigou, Bas Prés, Pasteur et Casanova.
Une première délégation de 50 personnes s'est rendue à l'inspection académique
le mercredi 27 mars après une demande d'audience restée sans réponse.
Un rendez-vous a été obtenu avec l'inspecteur académique adjoint le 30 mars.
70 personnes de l'ensemble des écoles concernées ont participé à cette seconde
délégation conduite par Messieurs F. Rondepierre, Maire-adjoint et O. Oesterwind, Conseiller général.
Il menaçait de s'écrouler après avoir été
sérieusement endommagé par un incendie. Ces travaux n'ont pas de rapport
direct avec la rénovation de la rue qui
devrait débuter vers le mois de juin. Trois
bâtiments ont déjà été rénovés : un par
la Municipalité et les deux autres par les
propriétaires privés. Le reste de la rénovation se déroulera par étapes. Au programme : réhabilitation de bâtiments
anciens et construction neuve. La rue de
la Boulangerie deviendra un centre artisanal grâce à l'attribution de locaux aux
artisans en rez-de-chaussée d'immeubles. <
Des représentants de celle-ci ont été reçus. Toutefois, aucune garantie n'a pu être
obtenue. L'inspecteur académique adjoint a placé la discussion au niveau de l'enveloppe budgétaire allouée au département par le ministère et définie dans le cadre
de la politique d'austérité poursuivie par le gouvernement.
Après cette démarche, la journée de grève et la manifestation du 26 mars dernier, à laquelle ont participé 90 % des enseignants de la commune, il y a lieu
de renforcer l'action. Pour une école de qualité, il faut débloquer les moyens
existants. •
Plus de mille personnes assistèrent à cette
manifestation. Dans son discours de
bienvenue, Madame Letort, Maireadjoint chargée des sports, Présidente de
l'Office rendit hommage à la vie sportive
dionysienne, tant sur le plan qualitatif
que quantitatif.
Trois cents représentants du sport local
furent récompensés.
Bernard Barberet (Recordman du
Monde, Médaille d'or aux Jeux olympiques des handicapés de New York),
Gérard Clopeau (Médaille d'or par
équipe aux championnats du Monde de
karaté et d'argent en individuel), et
Christophe Tiozzo (Champion de France
de boxe — Médaille de bronze au Jeux
olympiques de Los Angeles) ont reçu
l'oscar du « meilleur sportif ». Le groupe
folklorique portugais « Les Oeillets Rouges » ouvrit la soirée. Puis se succédèrent
différentes prestations sportives : match
de mini-basket opposant les jeunes de
Saint-Denis Union Sports à l'équipe de
l'Avant-Garde ; démonstrations de
danse, de gymnastique et de trempoline.
Comédiens français à l'honneur
« Oncle Vania », interprété par la Comédie Française au théâtre Gérard Philipe a remporté un important succès. Marcelin Berthelot, accompagné de Maurice Soucheyre,
a tenu à féliciter personnellement les comédiens, au cours d'une réception qui a eu
lieu en mairie le 15 mars.
Ci-dessus, le Maire accueillant François Chaumette. 0
Le point fort de la soirée fut le show de
tennis de table où se rencontrèrent les
internationaux Vincent Purkart et Jacques Secrétin. 0
Sécurité routière :
205 véhicules contrôlés
L'Automobile Club de l'Ouest a installé
son centre de Sécurité routière, place du
8-Mai-1945 durant 15 jours. Ce centre de
contrôle des véhicules fut inauguré le 20
mars dernier par Marcelin Berthelot,
Maire, Jean-Pierre Lerosey, Maireadjoint aux transports et à la circulation,
en présence des responsables de l'ACO
Messieurs Contant, Pépin, Guilloux,
Cruchon.
Accord
OPH-CNL
Lors du carnaval organisé par l'école Bas Prés pour la fin du trimestre, les parents et les enseignants
manifestent leur opposition aux fermetures de classes.
Paix en Algérie
Le 19 mars 1962 : proclamation du
cessez-le-feu en Algérie.
La guerre dura sept ans : 1 million de
morts algériens, 25 000 français tués.
La Municipalité leur a rendu hommage
le 19 mars dernier au Monument aux
Morts. •
Maurice Soucheyre, Président de l'Office
Public d'Habitations de la ville de SaintDenis et Chantai Delahousse, Présidente
de la Section locale de la Confédération
Nationale du Logement, ont signé le 7
mars dernier, un accord collectif sur les
réparations locatives. Ce terme de
« réparations locatives » englobe tous les
travaux d'entretien courant des appartements, exécutés par les locataires. Cet
accord permettra de définir la frontière
entre les travaux assurés par l'OPH et
ceux pris en charge par les locataires.
L'état des lieux des appartements sera
désormais régi par des règles plus précises, et contrôlable par les locataires euxmêmes. Le taux de vétusté de certains
appareils, leur durée de vie, seront systématiquement pris en compte.
Cet accord est l'aboutissement d'une
réflexion commune menée par les administrateurs de l'Office, les locataires et
leurs organisations. *
Chine et grimage
Chineurs, même si vous n'y trouvez
pas la maie ou la psyché de vos
rêves... rendez-vous à la Foire à la
Brocante de La Plaine Saint-Denis le
dimanche 28 avril, avenue du
Président-Wilson toute la journée. A
l'initiative du Comité de quartier du
Landy, de l'APE de Saint-Just et de
l'Association « 120, 'avenue Wilson », la Foire à la Brocante est devenue traditionnelle. Cette année, en
outre des animations commerciales et
musicales, des jeux, une course pédestre, une course de landaux, et une
course cycliste de « lenteur ». Le
Club des enfants de La Plaine tiendra un stand de maquillage.
Étaient présents également le commissaire de police, Monsieur Vouriot, et le
lieutenant de gendarmerie, Monsieur
Normand. L'ACO participe à la Cellule
technique de sécurité routière créée en
novembre dernier par la Municipalité.
Cette association s'est donné comme
objectif d'aider les automobilistes à être
plus conscients des risques que peut
représenter une automobile mal entretenue.
En effet, selon les constatations du service « statistiques » de l'ACO, le pourcentage des véhicules en mauvais état de
sécurité est passé en 4 ans de 38 à 45 °?o.
Ceux-ci présentent souvent des pneus lisses et un éclairage défaillant. Les 205
véhicules contrôlés à Saint-Denis
n'échappent pas à la règle.^
5
4
De nouveau,
des grilles
au square de Geyter
En 1880, à la place du quartier Parmentier, s'étendaient des vignobles,
d'où son nom d'origine « les Hautes
Caves ». Saint-Denis était alors en
pleine extension, et le quartier Parmentier a été conçu comme un tout
avec son agencement et ses équipements. Chaque rue portait, et porte
encore le nom des propriétaires terriens ; le square initialement baptisé
« Thiers », a reçu à la Libération le
nom de « de Geyter ».
Il retrouve en ce moment ses grilles
enlevées un temps pour une meilleure
ouverture sur la ville, mais de nouveau nécessaires en raison de la recrudescence de chiens errants et de stationnements sauvages. •
Table ronde
sur le logement social
Le 14 février a eu lieu, à l'initiative
de la Municipalité, une table ronde
réunissant autour du Maire, l'ensemble des organismes gérant du logement social à Saint-Denis.
Différents problèmes ont été abordés : le 0,9 °?o logement, les travaux
d'entretien et de rénovation du patrimoine, la sécurité, le conventionnement, le rééquilibrage social des cités.
Cette volonté de concertation et de
coopération s'appuie aussi sur l'action des locataires ; la CNL également
contactée sera reçue incessamment.
Plusieurs réunions bilatérales ont eu
lieu en avril avec chaque organisme
pour examiner plus en détail la spécificité de chacun des programmes, a
L'enfant à l'hôpital
L'isolement de nuit rend souvent
l'hospitalisation douloureuse moralement chez l'enfant séparé de ses
parents. Aussi pour les enfants mis en
observation ou dont l'état nécessite
un bilan diagnostique, une unité de
deux lits de jour est ouverte depuis le
15 avril, dans le service de pédiatrie de
l'hôpital Delafontaine.
Cette formule permet donc de regrouper entre 8 h 30 et 17 h les examens
à pratiquer sur une journée et évite la
nuit à l'hôpital. Elle peut se décider
après entente entre les médecins hospitaliers et le médecin de famille ou
de PMI qui pourront établir en collaboration étroite les conclusions de
diagnostic et de traitement.
Un pas de plus dans l'humanisation
des hôpitaux. •
ÉLECTIONS CANTONALES
10 mars — Premier tour
Canton Nord-Ouest
diagnostic thermique sur la ville
Travaux
d'isolation thermique
Les deux bâtiments de la cité Paul
Éluard situés près de la voie ferrée (7,
rue Jean-Lurçat et 38, rue PaulÉluard) sont en cours de rénovation.
Dans un premier temps, les porte
fenêtres et les fenêtres ont été remplacées et renforcées d'un double vitrage.
L'isolation extérieure a commencé
depuis quelques semaines : les façades sont recouvertes d'un isolant épais
protégé par un enduit.
Dans les appartements, les radiateurs
seront équipés de robinets thermostatiques, ce qui permettra aux locataires de programmer la température
de chaque pièce. Afin d'établir une
facture individuelle de consommation
de chauffage, des répartiteurs de frais
de chaleur seront installés.
Aux Cosmonautes, mêmes travaux :
isolation de façades, rénovation des
fenêtres. Les parties communes des
bâtiments : halls et escaliers sont
remis à neuf (peinture et réfection des
sols et de l'électricité). •
6
Sensibiliser les dionysiens aux problèmes d'économie d'énergie et établir
une classification thermique des toitures des bâtiments communaux et privés
étaient les deux buts que s'étaient fixés les élus locaux en demandant au
Laboratoire national d'essais de réaliser la thermographie aérienne de SaintDenis.
Aussi, un avion équipé d'un scanner a survolé la ville par temps froid pour
enregistrer sur bande magnétique l'image thermique des toitures de SaintDenis. Celle-ci a été reproduite sur un plan cadastral en couleur à l'échelle
1 /2000 e qui permet de rechercher les causes des anomalies thermiques des
bâtiments (absence d'isolation — passage d'air chaud en toiture — pose
d'isolant défectueux).
En ce qui concerne les bâtiments communaux, cette recherche permet d'établir un ordre de priorité des travaux d'économie d'énergie à réaliser sur
le patrimoine communal. Certains l'ont déjà été en collaboration avec
l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie qui en subventionne une
partie.
Pour ce qui est du domaine privé, les personnes intéressées pourront prochainement consulter dans les locaux de la Maison de l'Habitat, les cartes
en couleur représentant la thermographie aérienne et se procurer une documentation concernant les diagnostics thermiques ainsi que les aides financières et avantages fiscaux qui en résultent. o
BUREAUX
Inscrits
Votants
Exprimés
Abstentions
Y. Baudoin
Front
National
J. Bazille
PS
Pougnaud
CN1
M. Roques
M. Rubio
G. Lallier M. Mitolo M. Millaud
JP Jeffroy
Parti des
Parti
UDF/RPR
PC
PC Rénov.
PSU
Travailleurs
Humaniste
J. Leconte
Parti
Ouvrier
Européen
Marcel Sembat (7)
882
487
463
395
73
84
34
8
87
162
2
5
5
3
Marcel Sembat (5)
929
518
509
411
103
103
50
5
152
72
2
4
13
5
Les Gueldres
843
467
451
376
82
59
39
9
121
101
9
7
21
3
621 '
609
526
129
111
36
10
138
151
4
13
14
3
Puy Pinsot
1 147
Corbillon
747
406
389
341
74
66
28
5
80
122
2
4
7
1
Jules Vallès
828
494
473
334
90
72
22
5
125
127
1
11
13
7
Jules Guesde
1 730
983
957
746
164
155
60
15
218
272
6
8
51
8
L'Ermitage
1 769
1 021
981
748
141
163
■55
10
217
334
12
5
34
10
Pierre Sémard (2)
1 566
832
814
735
107
180
51
14
154
256
5
10
29
8
Pierre Sémard (10)
1 815
1 007
956
808
149
125
54
32
119
432
6
13
16
10
Roger Sémat
1 046
515
497
531
93
67
18
16
59
220
5
4
9
6
13 302
7 351
7 099
5 951
1 205
4 185
447
129
1 470
2 249
54
84
212
64
53,37
44,74
16,97
16,69
6,30
1,82
20,71
31,68
0,76
1,18
2,99
0,90
Résultat global
Pourcentage
ELECTIONS CANTONALES
17 mars — Second tour
BUREAUX
Inscrits
Votants
Exprimés
Abstentions
M.' Mitolo
PCF
Union
Saint-Denis
G. Lallier
RPR/UDF
Marcel Sembat (7)
882
500
486
382
320
166
Marcel Sembat (5)
929
505
487
424
217
270
Les Gueldres
843
429
416
414
204
212
I 147
597
569
550
312
257
Corbillon
747
385
366
362
190
176
Jules Vallès
828
445
422
383
205
217
Jules Guesde
1 730
907
864
823
432
432
L'Ermitage
1 769
931
883
838
516
367
Pierre Sémard (2)
1 566
760
723
806
410
313
Pierre Sémard (10)
1 815
930
880
885
586
294
Roger Sémat
1 046
453
417
593
295
122
13 302
6 842
6 513
6 460
3 687
2 826
48,96
48,56
56,61
43,39
Puy Pinsot
Résultat global
Pourcentage
7
QUARTIER DE LA GARE
PROJETS D'AVENIR
DÈSIGN PARCS
L. DESMIDT et Cie
Plusieurs projets concernant la circulation, les transports, le cadre de vie dans les quartiers
Parmentier - De Geyter et Église Neuve - Gare ont été présentés au cours d'une réunion publique le 7 mars par Michèle Mitolo, Oscar OEsterwind, Conseillers généraux, avec la participation
de Maurice Noland, Maire-Adjoint, et M. Charrière, Directeur général des Services techniques
de la ville de Saint-Denis.
Ces projets concernent : la réalisation du tramway Saint-Denis/Bobigny, le doublement de la
rue Brise-Échalas, la transformation des berges du Canal pour en faire une promenade agréable, le tout s'inscrivant plus globalement dans le programme d'évolution du quartier et la restructuration de la place de la Gare.
Projet du Conseil général, la réalisation
du tramway a pour but une jonction
Saint-Denis/Bobigny par une liaison
rapide en « site propre » : quelle que
soit l'intensité de la circulation, le parcours en tramway n'en sera pas gêné.
La tête de ligne dans un premier temps
sera installée à proximité de la gare.
Par la suite, le tramway sera prolongé
à l'Ile Saint-Denis, Gennevilliers, le projet final étant une liaison Nanterre/Bobigny.
A Saint-Denis, il empruntera la rue
Auguste-Delaune (qui sera aménagée
en rue piétonne)/ les boulevards JulesGuesde, Carnot, Félix-Faure, de la
Commune-de-Paris, la rue de Strasbourg, et ira ensuite aux Cosmonautes
pour traverser La Courneuve.
Quant au doublement de la rue BriseÉchalas, il est demandé depuis longtemps par la Municipalité. Il permettra
d'alléger la densité de la circulation sur
les boulevards Marcel-Sembat et JulesGuesde et sera suivi du doublement de
la rue Ambroise-Croizat. Ces deux rues
seront reliées entre elles par un pont
sur le canal, un souterrain sous la place
de la Gare, évitant les croisements
compliqués de circulation. Elles deviendront des artères à quatre voies et la
circulation se fera dans les deux sens.
Dans un premier temps sera réalisé le
doublement de la rue Brise-Échalas, par
son élargissement du côté des numéros impairs.
La rue et le pont prévus longent donc
les voies ferrées.
Partant du triangle formé par la rue du
Port, le canal et la voie SNCF, le souterrain débouche après le grand
immeuble situé au coin de la passerelle
sur le canal.
Deux bretelles pourraient être prévues
pour que les voitures venant de l'IleSaint-Denis et de l'Église-Neuve puissent emprunter les rues A.-Croizat et
Brise-Échalas.
Des riverains du canal se sont inquiétés des nuisances dues au bruit qui
résultera de la circulation importante de
ces voies. Par ailleurs, si l'on voulait
évacuer ces mouvements de circulation automobile au profit des piétons
attirés par la correspondance des
transports en commun (tramway puis
ultérieurement RER), cette circulation
Une nouvelle réunion des habitants est
programmée pour le mois de juin ; des
plans et des maquettes, un exposé plus
détaillé et affiné des projets y seront
présentés. Ce sera la quatrième à
laquelle les habitants sont associés.
Depuis 1978, un projet comprenant des
aires de jeux et de repos, une piste
cyclable et une allée pour la promenade
est prêt. Il concerne les berges du quartier de Geyter, mais également celles
du quartier Hôpital Bel Air, puis Aubervilliers, etc.
8
4 Magasins
LOCATION PIANOS
nous consulter pour les différentes
formules de location.
MAGASINS de MUSIQUE
. MILAN GRAMANTIK
1-3-5-7, rue Viollet Le Duc
ST-DENIS - Tél. : 243.01.50 Lignes groupées
Le doublement de la rue Brise-Échalas
qui doit améliorer la circulation est intégré dans une étude d'ensemble du
quartier de la Gare à laquelle collaborent le Conseil général, la Municipalité
et les habitants.
L'aménagement des berges du canal,
qui devrait contribuer à cette revitalisation, se heurte depuis plusieurs années
au refus de la Ville de Paris qui en est
propriétaire.
Plan du projet soumis à l'enquête d'utilité publique.
CRÉATION - ENTRETIEN
PARCS - JARDINS
ELAGAGES
L'arrivée du tramway étant prévue pour
1988, la place de la Gare devra être
aménagée pour cette date.
En effet, la Municipalité souhaite saisir
l'occasion de ces projets pour revitaliser le quartier de la gare, lui donner un
véritable rôle structurant, le rendre
agréable à vivre, avec commerces, services, logements, bureaux, hôtels, équipements publics, marquant l'une des
entrées importantes de Saint-Denis.
Le Conseil général est prêt pour le
financement, mais tout reste bloqué en
raison du refus de la Ville de Paris.
Récemment encore, les habitants du
quartier Bel Air ont envoyé une pétition
à la Direction des Canaux, qui gère les
berges pour la Ville de Paris.»
Téléphoner au 830.03.62
84, rue Carnot
95360 MONTMAGNY
Tél. : 983.86.04 / 983.82.34
pourrait être reportée au carrefour de
la Briche.
Les services communaux étudient
actuellement les avantages et les
inconvénients relatifs à chaque solution.
POUR TOUTES PUBLICITÉS
dans
SAINT-DENIS NOTRE VILLE
la Garantie Mutuelle
des Fonctionnaires
BUREAU DE SAINT-DENIS
6, quai de Seine 93206 Saint-Denis Cedex 1
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ST-DENIS
REPUBLICAIN
93 actualités
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sur la vie locale et les réalisations municipales
Voirie, Etat-Civil, Culture, Sport, Fêtes,
Faits divers, etc . . .
Mais aussi une reflexion hebdomadaire
sur la vie politique
et sur le changement qui s'instaure
SAINT DENIS RÉPUBLICAIN
93 actualités
Le Journal des Dionysiens
vendu en kiosque et par abonnements
9
conseille les mamans sur les soins
d'hygiène à donner, les vaccinations, les aliments nouveaux à introduire.
CONSEILLER, PREVENIR...
la journée d'une puéricultrice à domicile
« On demande Marie-Paule au téléphone ! »
Une maman un peu dépressive l'a
appelée, pour lui demander un conseil, pour parler tout simplement.
Le soutien moral des mères en difficulté s'établit bien au-delà des
visites postnatales.
Marie-Paule travaille depuis quatre ans dans le Service municipal des puéricultrices à domicile. Nous l'avons suivie, une journée, pour rendre compte de l'étendue de leur activité sur la ville. Épanouissement, bien-être physique et mental
de l'enfant et de la mère, c'est l'objectif qui leur est fixé.
Son itinéraire est assez semblable
à celui de ses onze collègues : infirmière diplômée d'État, un an de
spécialisation et une expérience
professionnelle en maternité ou en
service de pédiatrie à l'hôpital.
En 1980, Marie-Paule découvre
Saint-Denis grâce à un remplacement de quelques mois à la crèche
des Ursulines. Puis un poste se
libère au service des puéricultrices
à domicile. C'est l'occasion pour
elle de rester travailler dans cette
ville qui lui plaît vraiment. Ce ser-
vice pilote, créé en 1960, touche
des milliers de familles dionysiennes. Il est le seul en France à avoir
cette ampleur.
Ce matin, Marie-Paule passe au
secrétariat, compulse le fichier,
répertorie les familles qu'elle doit
visiter. Son secteur est le centreville : de l'immeuble insalubre à la
résidence privée, pas de grande
cité, une population socialement
diverse. « Madame. B, qui habite
dans l'îlot Basilique, attend des
jumeaux, sa grossesse est difficile.
Elle vient d'être à nouveau hospitalisée. Je suis passée la voir il y a
trois semaines. Elle accouchera
sûrement avant terme. Nous suivons le développement pré et postnatal du nourrisson. C'est désormais vers la fin de la grossesse que
nous nous adressons aux futures
mères. Et cela de façon systématique, puisque la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) nous transmet
tous les avis de grossesse. Les
grossesses pathologiques nous
sont signalées par la maternité. A
la naissance, elle nous envoie également les certificats de santé. Ce
qui permet de voir les enfants à suivre en priorité : les prématurés, les
petits poids ».
Les puéricultrices travaillent en liaison avec le service de pédiatrie de
l'hôpital, la maternité, la PMI, l'Aide
sociale à l'enfance, la crèche et le
Service social. 10 h 30: Marie-
10
Paule alertée par ce dernier doit
voir une jeune femme seule avec
déjà un enfant à charge ; elle a
accouché quinze jours auparavant.
Immeuble ancien, boîte à lettres
inexistante, étages à monter à
pied ; la personne ne veut pas la
recevoir. « Cela arrive assez rarement, heureusement ! » Elle poursuit ses visites chez une assistante
maternelle.
« Nous suivons également les nourrices agréées qui dépendent de la
DDASS (Direction Départementale
de l'Action Sanitaire et Sociale).
J'en ai quinze sur mon secteur. J'ai
pour mission de les visiter, de suivre les enfants qu'elles hébergent
et d'avoir auprès d'elles un rôle formateur. Leur agrément ou leur
renouvellement dépendent de ce
travail en commun. Le mode de
garde est un souci permanent pour
les parents qui travaillent, nous leur
adressons un petit carton expliquant les démarches à entreprendre pour obtenir une place en crèche ou auprès d'une assistante
maternelle ».
L'enfant qu'accueille la nourrice
présente une conjonctivite. MariePaule conseille de l'emmener en
PMI avec l'accord des parents et
consulte le carnet de santé. La
nourrice s'enquiert des activités
manuelles qui pourraient intéresser
l'enfant.
« Nous constatons aussi une dégradation du couple : divorce, vie maritale, puis abandon, enfants de père
différent ; ces problèmes reviennent de plus en plus souvent ». Un
aspect plus délicat de la profession,
c'est le lien avec l'aide sociale à
l'enfance. Les puéricultrices ont la
responsabilité d'informer le juge
pour enfants des cas où l'absence
de soins et les mauvais traitements
présentent un danger pour la santé.
Certaines situations reviennent fréquemment et demandent une attention particulière : le premier enfant,
les mères très jeunes ou toxicomanes, les pères célibataires.
« La journée est terminée. Demain,
comme tous les samedis, nous
assurons une permanence. Eh oui !
il peut tout arriver un samedi ; le feu
les inondations ; notre service est
directement relié par téléphone aux
pompiers ».
La chose la plus merveilleuse, c'est
que Marie-Paule attend elle aussi
un enfant. Un beau jour de juillet
une jeune femme viendra sonner à
sa porte : « Bonjour, je suis puéricultrice, je suis à votre disposition
pour tous problèmes qui vous
seront posés ». Pure fiction, MariePaule n'habite pas Saint-Denis.
A la PMI, cet après-midi, les consultations sont sur rendez-vous. MariePaule en blouse cognac, assortie à
la couleur saumon des murs, prépare l'accueil des petits. La salle
d'attente est chaleureuse : des
mobiles au plafond ; des panneaux
d'information sur l'alimentation, la
fièvre, l'hygiène bucco-dentaire ;
un coin « bébé » avec tapis de sol
et coussins. Un éducateur y travaille à mi-temps. Un atelier peinture a été ouvert.
« Les enfants viennent chez nous
sans appréhension, les parents ont
envie de rester après la visite. Nous
organisons d'ailleurs des réunions
d'information sur la contraception,
en liaison avec le Planning familial,
des animations autour d'un thème,
la mise au pot, par exemple. 50 à
60 % des enfants que nous voyons
à domicile dans le courant du premier mois de naissance sont examinés en PMI. Ainsi je peux les suivre encore pendant quelque
temps ».
Marie-Paule assiste à la consultation trois demi-journées par
semaine, seconde le pédiatre et
11
EMPLOI :
UNE ÉVOLUTION CONTRASTÉE
Après une courte période d'accalmie, le nombre de mesures de suppressions
d'emplois et de fermetures d'entreprises s'accélèrent de manière inquiétante.
1 300 emplois sont ainsi concernés dans 14 entreprises dionysiennes, et non
des moindres: ELMO, FIBRE DIAMOND STRATIFIÉS INDUSTRIELS, LAFOUCRIÈRE, GIBBS, BENDIX, SARTEC, SEMT... Les travailleurs résistent, les actions
pour maintenir l'emploi, le potentiel industriel de Saint-Denis se multiplient. La
Municipalité soutient ces actions, et continue à agir pour le développement économique de la ville.
Repreneurs en tous genres
La situation est d'autant plus préoccupante que le patronat utilise ces
menaces comme argument, tant
auprès des travailleurs que des
pouvoirs publics, pour obtenir des
fonds publics, tout en ponctionnant
le potentiel industriel des entreprises en difficulté. Une nouvelle race
d'industriels est apparue à l'instar
de Bernard TAPIE, celles des repreneurs de ce type d'entreprise. C'est
le cas pour FIBRE DIAMON STRATIFIÉS INDUSTRIELS et de ELMO.
12
La Société FI DSI , créée par le
groupe lyonnais PITSA, qui, semblet-il, n'en est pas à son coup d'essai, avait repris les activités de
DROUET DIAMOND fin 1983. Elle
a déposé son bilan en décembre
1984, à la surprise des salariés.
Depuis lors, les syndicats CGC et
CGT de l'entreprise ont mis à jour
une opération dont la légalité semble douteuse : PIT prélevait une
partie des actifs de l'ancienne
société par le biais d'une de ses
filiales, FID (FIBRES INDUSTRIELLES DIAMOND) créée en même
temps que FIDSI, qui prélevait sur
le montant des commandes passées une taxe de commercialisation de 23 % . La similitude des raisons sociales a aidé à brouiller les
cartes au niveau de la clientèle. A
ce rythme, on a vite fait de créer les
conditions de la non-rentabilité
d'une entreprise.
Le scénario monté pour justifier la
fermeture d'ELMO est tout aussi
significatif. Merlin GERIN, groupe
français d'envergure internationale,
actionnaire à 100 %, se retire sous
prétexte qu'il ne peut combler un
déficit d'un milliard 300 millions
d'anciens francs. De ce fait, ELMO
dépose le bilan 6 mois plus tard en
ayant soin de mettre en place préalablement les bases d'une nouvelle
société « ELMO ENTREPRISE »
aidée officieusement par Merlin
GERIN et devant travailler pour lui
en sous-traitance. La nouvelle
société a proposé à 100 des 250
salariés le marché suivant : pointer
au chômage ou verser 1 000 F pour
travailler en étant actionnaire de la
nouvelle société, en perdant également la totalité des avantages
acquis. Celle-ci démarre son activité avant même que le tribunal ait
statué, et a sollicité au nom des 1 00
futurs chômeurs l'aide de 41 400 F
que l'État alloue aux salariés privés
d'emploi créant ou reprenant une
entreprise.
Le procureur de la République a
rejeté le référé du syndicat CGT sur
la légalité des actes d'ELMO car
« 150 chômeurs valent mieux que
250 », créant ainsi une jurisprudence augurant mal des jugements
à venir en la matière.
La Municipalité, attentive au devenir des entreprises, et soucieuse de
sauvegarde le potentiel industriel
de la ville, soutient les salariés de
ces deux entreprises qui, avec
leurs syndicats CGT et CGC, ont
engagé l'action pour préserver
l'emploi.
Décentralisation
et action municipale
Mais elle utilise également pleinement les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi de décentralisation
et prend toutes les dispositions
pour favoriser la venue d'entreprises nouvelles et améliorer le fonctionnement des entreprises déjà
installées.
C'est le sens de l'intervention de la
Municipalité sur les terrains du
CORNILLON. M. Berthelot a engagé au cours de ces derniers mois
une négociation difficile sur les conditions de passage de l'autoroute
A 86 à la Plaine-Saint-Denis pour
qu'elle contribue à l'amélioration de
la desserte de la zone industrielle
et favorise les liaisons avec l'ensemble de la ville. Après plusieurs
rencontres avec les Directions
départementale et régionale de
l'équipement ainsi qu'avec les services du Ministère de l'Urbanisme
et du Logement, la Municipalité a
obtenu satisfaction.
Ceci est de bon augure au moment
où reprennent activement les discussions avec la Ville de Paris pour
la cession à la Ville de Saint-Denis
de 8,5 ha au sud-est du Cornillon,
en vue d'y réaliser une zone d'activité.
L'Agence foncière et techniquè de
la région parisienne a déjà réalisé
une étude de faisabilité et de nombreux investisseurs ont déjà pris
attache avec la Municipalité pour
marquer leur intérêt vis-à-vis de
cette zone d'activité. On sait également que les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne souhaitent y acquérir 2 hectares pour y
implanter, avant 1987, un second
centre de distribution réservé à la
presse quotidienne.
Par ailleurs, plusieurs actions sont
en cours qui permettaient au journal « Les Échos » en décembre
1984 de citer Saint-Denis comme
l'une des communes les plus dynamiques dans le domaine du développement économique.
Languepin : les locaux ont été réhabilités avec l'aide du Conseil général.
Nouvelles implantations
C'est ainsi que l'Antenne municipale de promotion de la zone d'activités a été contactée par plus de
200 chefs d'entreprises à la recherche d'implantation en 1984. Elle a
ainsi permis l'installation ou l'extension de plusieurs entreprises, telles
GALLAY, G7, Teinturerie MANDEL,
SORETRAC, FENWICK, PAPETERIE DE L'OUEST.
La Municipalité a favorisé la réhabilitation des anciens locaux LANGUEPIN qui sont progressivement
réoccupés par une dizaine de PME,
telles SCHNEBELLI CHABAUD.
La décision municipale d'adopter
en 1984 l'exonération temporaire
de taxe professionnelle pour les
entreprises nouvelles reconduite en
1985, a favorisé la création d'entreprises sur notre territoire, telle la
FONDERIE VINCENT.
Le programme commercial de la
rénovation, qui ouvrira au tout
début 1986, créera 500 emplois. La
Municipalité, pour ce qui la concerne, engage, conjointement avec
l'ANPE, des négociations avec la
Société CARREFOUR et les futurs
commerçants pour obtenir que
priorité soit réservée à l'embauche
de chômeurs dionysiens qui pourraient recevoir une formation préalable adaptée par l'Agence locale
pour l'emploi de Saint-Denis.
Par ailleurs, la Municipalité a favorisé l'implantation d'hôtels dans la
zone industrielle qui font particulièrement défaut. C'est ainsi que CLIMAT DE FRANCE et FI MOTEL
devraient ouvrir deux hôtels à SaintDenis dès la fin 1986. Un troisième
doit être implanté en 1988 dans la
rénovation du centre-ville. Cela,
tout à la fois, répondra à un besoin
des dionysiens et améliorera la desserte de la zone industrielle.
Rappelons également la décision
du Conseil municipal de janvier de
créer avec le département de la
Seine-Saint-Denis et les communes
de Saint-Ouen et d'Aubervilliers un
syndicat mixte chargé d'élaborer
une Charte intercommunale d'aménagement et de développement
économique de la Plaine-SaintDenis.
Lutter pour maintenir les emplois
existants, agir quotidiennement et
en utilisant les possibilités avec
l'ensemble des partenaires de la
commune pour en créer de nouveaux, voilà les deux axes d'intervention de la Municipalité en ce qui
concerne l'activité économique.
13
STATION ECRITURE
A l'origine, un projet d'action éducative dont la finalité est de combattre l'échec scolaire à partir de
la vie réelle.
conscience des multiples sensations que leur corps est capable
d'éprouver. Cet écrivain-poète a
travaillé depuis deux ans avec le
collège et a aidé les enfants à
écrire le conte « La Taupe dans le
métro ».
Élaboré par Françoise Naudin, professeur de français, et ses collègues du collège Garcia Lorca, qui
fait partie de la ZEP, ce projet est
renouvelé depuis trois ans sous différentes formes.
Les enfants remettront leur livre au
maire, à la bibliothèque et à la Taupinière pour sa salle des trésors.
Cette production a été maquettée
par les enfants avec le concours de
l'école d'Arts plastiques et tirée par
l'imprimerie municipale.
Cette année, un travail sur les contes a été choisi, mais pas n'importe
quel conte, « des contes de
métro ».
Outil d'apprentissage de la lecture,
puisqu'il faut bien s'orienter, le
métro permet avant tout la découverte du monde extérieur.
Les élèves ont un objectif : réaliser
avec leurs contes une exposition littéraire intitulée « Point à la ligne »
qui animera la station « Porte de
Paris » pendant tout le mois de mai.
Le contenu est très riche, poèmesaffiches, anthologie de textes écrits
sur le métro, fresques réalisées par
les enfants de la maternelle des
Francs-Moisins, correspondances
sur le thème du métro avec des jeunes de Londres, New York, Lisbonne, Berlin et les fameux contes.
Le point fort de cette animation est
l'inauguration de l'exposition le
samedi 4 mai et la sortie du livre de
contes écrits par les élèves du collège Garcia Lorca et illustré par la
maternelle des Francs-Moisins.
Un projet apparenté « Jeux dramatiques à l'école » qui se donne pour
but la régression de l'échec scolaire, en établissant des liaisons
entre le jeu théâtral et la lecture,
l'écriture, l'expression orale et corporelle, a aussi pour axe central le
conte (contes de la vie courante,
contes d'ailleurs, contes du métro).
14
Le matin du 4 mai, rue de la République, un défilé costumé de tous
les enfants concernés par ce projet (écoles Rodin-Renoir, FrancsMoisins, Louise-Michel, Casanova,
Pleyel, Jules-Guesde, Montjoie)
viendra enrichir le déroulement de
cette journée avec des animations
théâtrales et la participation de
musiciens du Conservatoire.
L'après-midi, 200 enfants déguisés
en personnages de leur conte défileront avec leurs enseignants, leurs
parents et les associations des
Francs-Moisins. Le carnaval partira
de la cité des Francs-Moisins et se
rendra à la station de métro « Porte
de Paris » d'où sortira une taupe
géante fabriquée par les élèves de
la SES Garcia Lorca.
La taupe conduira le défilé jusqu'à
la bibliothèque où sera installée la
Taupinière de Jean Féron, tunnel
sensoriel, où les enfants prennent
Le 4 mai correspond d'une part à
l'aboutissement d'une année de
travail dans les écoles de la ZEP et
permet d'autre part la rencontre
des partenaires qui ont participé à
la réalisation du projet : Municipalité, Éducation, RATP, Direction
régionale des affaires culturelles.
Pour l'instant, c'est l'effervescence. Les élèves du collège achèvent la retranscription des textes
sur les panneaux fournis par la
RATP qui a apporté son soutien
logistique au montage de l'expo.
Les professeurs de l'École d'arts
plastiques en ont réalisé la mise en
scène et aidé les enfants à la conception graphique.
A l'école maternelle des FrancsMoisins, c'est la ruche ! Les
tabliers maculés de peinture, les
petits terminent leur fresque.
Les comédiens en herbe répètent
une journée par semaine avec les
animateurs de la compagnie théâtrale pour enfants « L'œuf à la
coque ».
Les enfants sont très heureux de
participer à la vie culturelle de la
ville. Jamais ils n'ont eu autant l'envie d'aller à l'école. Plus que quinze
jours, et c'est la fête !
LA MUSIQUE DANS LA VILLE
A Saint-Denis,
on peut aimer la musique de cent façons :
l'apprendre studieusement au Conservatoire,
l'étudier au département de Musique de Paris VIII,
. la découvrir,
en jouant au jardin musical du Centre Social Marville
ou à la crèche de l'hôpital Delafontaine...
Du cadre amoureux de l'orgue
qui joue le dimanche à l'Eglise de l'Estrée,
au jeune rocker
qui prépare avec son groupe une maquette de 45 tours,
beaucoup de dionysiens
trouvent dans la musique un moyen d'expression.
Chaque été, depuis 15 ans,
le Festival propose des rencontres privilégiées
avec les meilleurs musiciens de notre époque.
Ce dossier évoque quelques aspects, non exhaustifs,
de la vie musicale de Saint-Denis.
®
®©
ENFANT ET LES SONS :
UN ÉVEIL PRÉCOCE
Maman chant
pire... à moi e
doucement..., quand elle appelle
mon père, ce n'est pas comme
lorsqu'elle appelle ma petite
sœur... Timbres et inflexions des
voix, rythmes des pas, des gestes :
Très tôt, les sons scandent la vie,
et déjà dans le ventre de notre
mère ils nous communiquent
bien des choses : paix et stress,
agressivité et tendresse, joie et
tristesse: En partant de cette
constatation simple, des musiciens ont fondé l'« Association
pour le développement de l'éveil
musical », qui travaille dans plusieurs crèches du département
dont celle de l'hôpital Delafontaine, et organise un jardin musical au Centre social Marville.
Son but : partir du monde verbal, musical et corporel de l'entant et, peu à peu, au rythme de
son développement, lui faire
découvrir les éléments d'un
vocabulaire musical de plus en
plus élaboré. Au conservatoire,
un jardin musical a été créé
A la crèche de l'hôpital, Mireille
prend les petits de 18 mois à 2 ans
et les « grands » de 2 ans et plus,
une fois par semaine. Des cris de
joie saluent son arrivée. On va
dans la petite salle de musique. La
semaine dernière, le thème des
jeux musicaux était « le loup »,
aujourd'hui c'est « les oiseaux ».
Mireille passe l'enregistrement de
quelques chants d'oiseaux : coucou, crécelle, rossignol, tourterelle, grive. « C'est comme un
bisou » remarque une « grande »
en entendant le rossignol. Ensuite,
avec ces différents appeaux, les
enfants vont essayer de reproduire
les sons qu'ils ont entendus. Un
peu de mouvement maintenant :
avec des ailes qui sont des foulards, les enfants oiseaux volent au
son d'une jolie musique. La
séquence suivante leur demande
davantage d'attention : ils accompagnent la même musique avec
des flûtes, des grelots, des claves
(petits bâtons de bois) ; il faut bien
écouter, faire doucement et fort en
même temps qu'elle. Avec les
« grands » on explore les différents
sons que l'on peut produire avec
les mains : taper, gratter, frotter.
On chante des comptines avec
gestes, qu'on pourra refaire à la
maison puisque Mireille a donné
jeux, c'est toute une expérimentation musicale qui est ainsi offerte
aux enfants, les préparant à
acquérir plus tard des notions plus
élaborées.
Evelyne, au jardin musical, travaille dans le même esprit. On part
d'un disque, l'histoire sonorisée de
Justin le petit lapin. D'abord on
mime les gestes : Justin sort de
son terrier, s'étire, gratte la terre. . .
Puis on accompagne tous ensemble le disque avec différents instru-
ments, flûte à piston, castagnettes,
tambourins, etc.
Après quelques comptines et une
belle ronde, on passe à quelque
chose d'un peu plus difficile : toujours en suivant un disque, et les
signes d'Evelyne, chaque instrumentiste va avoir une partie à
tenir : les tambours feront « l'éléphant qui marche lourdement »,
les castagnettes joueront la partie
du « joli grillon qui saute dans la
cour », etc.. On commence... il
y a trop de tambours ! On prend
des grelots ou des castagnettes à
la place : déjà la notion d'équilibre
sonore ! Evelyne explique : « //
faut un trimestre pour que les
enfants arrivent à écouter et à me
regarder tout en jouant. A cet âgelà, je leur apprends à identifier et
à reproduire des sons en jouant,
je leur demande aussi de reproduire les sons mentalement,
« dans leurs têtes »... Ils n'y arrivent pas toujours. A trois ans, ils
font aussi une première approche
du rythme, en apprenant à faire la
différence entre le lent et le rapide.
A quatre ans, on approfondit : on
reconnaît les sons graves, aigus,
les intensités. On met en place les
premiers mécanismes de la lecture : les enfants doivent jouer
quand je touche la case qui représente leur instrument, sur un grand
tableau en spirale. Par la suite, on
peut compliquer les symboles pour
obtenir des pizzicati, ou toute autre
différence de sonorité. L'année
suivante, ils monteront une pièce
musicale complète, avec un tempo
donné pour les basses, etc. . . pour
s'habituer à jouer tous ensemble.
Pour les enfants à partir de 6 ans,
Evelyne propose un cours de solfège.
Au conservatoire, le jardin
musical commence à 6 ans, c'est
Mme Tristani nui s'en occupe.
Ici aussi, on joue pour apprendre :
à reconnaître des chansons par
quelques notes de leur début, à
garder le « la » dans sa tête bien
fermée pour qu'il ne s'en échappe
pas, pour le chanter après que
Mme Tristani ait joué un petit morceau de piano, à avancer d'un pas
chaque fois qu'elle joue le « do »,
à compter combien de fois elle a
joué le « la », à reconnaître « croche et noire » ou « triolet noire
noire », à scander la pulsation
avec les mains pendant qu'on
parle le rythme...
A L'ÉCOLE
POUR LE PLAISIR ET LA CONCENTRATION
explorer la langue parlée et chantée.
Il me semble important qu'on continue à chanter à l'école, à la fois
les comptines mimées, traditionnelles, genre « Une souris verte »,
qui ont un impact sensoriel riche,
et aussi des chansons contemporaines, de qualité, pour enfants,
comme celles d'Henri Des, Jouab
Akepsimas, Mannik, Anne Sylvestre, Pierre Chêne, les groupes
« Amulette » ou « Le Sabot à
Feu », etc.
« Je ne connais rien à la musique ». Les instituteurs qui n'ont
pas de formation musicale ont
souvent tendance à dire « Je ne
connais rien à la musique » ou
« Je ne sais pas chanter, je ne
peux pas faire de musique avec
mes élèves ! »
Il faut dire que, parmi les besoins
en formation continue exprimés
par les instituteurs du 93, la musique figure dans les demandes de
tête, pas loin de l'informatique, et
bien avant les mathématiques.
Je joue un rôle incitateur ; j'essaye
de démystifier la musique avec un
grand M auprès des instituteurs, en
leur proposant des palettes d'intervention où ils peuvent choisir ce
pour quoi ils se sentent compétents : certains préféreront explorer avec les enfants le monde
sonore en leur faisant se poser la
question : « Qu'est-ce que j'entends, qu'est-ce que j'écoute »,
réaliser des reportages sonores,
jouer à reconnaître, identifier,
reproduire, manipuler, combiner
les sons ; ceux qui aiment chanter peuvent, même dans les classes de leurs collègues qui le souhaitent, apprendre aux enfants à
En pratique instrumentale, on part
du corps pour le travail de la pulsation et des rythmes, pour produire du son aussi ; dans cette pratique, il y a une différence à faire
entre les objets sonores, style « pot
de yaourt », à manipuler, triturer,
pour en tirer toutes sortes de sons,
avant d'en choisir un que les
enfants auront trouvé beau, pour
jouer avec, le faire durer plus longtemps, le raccourcir, etc., et les
instruments manufacturés qui permettent d'emblée un travail sur le
son. Un quatrième thème est proposé : l'écoute active de toutes les
musiques, avec tous les jeux de
reconnaissance de timbres, phrases, formes...
LA MUSIQUE
DÉVELOPPE
LA CONCENTRATIO
La musique est une activité d éveil
qui peut avoir un rôle pédagogique intéressant. On remarque, par
exemple, fréquemment, dans le
primaire, que les enfants qui n'ont
pas de difficultés dans l'apprentissage de l'écriture s'initient facilement au solfège ; par contre, les
enfants en situation d'échec scolaire s'expriment plus facilement
dans une pratique musicale
directe.
On s'aperçoit également que les
difficultés de concentration,
d'écoute, sont moindres en musique que dans l'activité scolaire
habituelle et que, à condition, bien
sûr, d'adopter une progression
réaliste dans les activités d'éveil
musical, elles contribuent au développement des facultés d'attention, de concentration.
Nous pouvons aborder les thèmes
choisis en conférence pédagogique (quatre demi-journées par
an), et en stages de zones. Pour
ceux-ci, dix-sept instituteurs remplaçants sont prévus, mais le manque général de postes de remplaçants empêche d'en bénéficier
pleinement.
L'année dernière, des instituteurs
et institutrices de plusieurs écoles
de Saint-Denis, maternelles et élémentaires, ont participé, à la Maison de la jeunesse, à un stage de
« Théâtre musical ». A partir d'une
chanson, on a travaillé avec une
comédienne et un professeur
d'École Normale toutes les exploitations corporelles, rythmiques,
mélodiques, sonores, qu'on pouvait en tirer. Nous devons nous
retrouver au mois de mai pour
échanger nos expériences sur l'utilisation que nous avons pu faire en
classe de nos découvertes, et aller
plus loin, si possible.
ES ECHANGE
D'EXPÉRI Btf 81^.
changes entre instituteurs
travaillant dans des écoles voisines
peuvent être très bénéfiques, et
c'est pourquoi j'ai proposé d'organiser des rencontres par quartier,
en fonction des souhaits des instituteurs, pour la fin de l'année.
Nous travaillons actuellement avec
Mme Hibon, inspectrice départementale des écoles maternelles, et
M. Menet, directeur du conservatoire, pour voir quelle pourrait être
la participation des professeurs du
conservatoire à cette formation des
instituteurs, au développement de
l'éveil musical dans les écoles
maternelles.
LES ACTIVITES MUSIQUE
DU SERVICE MUNICIPAL DE LA JEUNESSE
Instruments préférés : guitare, batterie ; grand rêve : monter un
groupe qui marche ; occupation
fréquente : une bonne soirée concert avec une musique pas trop
ringarde. . . La jeunesse a sa façon
bien à elle d'aimer la musique. Le
Service municipal de la jeunesse a
plutôt tendance à l'encourager !
• Toute l'année, cours hebdomadaire ;
• Une fois par trimestre, stage
d'un week-end avec un intervenant professionnel extérieur.
Prochain stage :
Ascension.
week-end de
Répéter : 2 salles ouvertes aux
Maisons de la jeunesse de Diez et
des Francs-Moisins permettent à
une douzaine de groupes de répéter régulièrement. Il y a de la
demande : certaines caves, à Paris
ou ailleurs, se louent à prix d'or. . .
Jouer en public : à l'occasion d'un
Festival de rock, comme celui qui
aura lieu avec 7 orchestres le 27
avril, à l'occasion de la Semaine de
la jeunesse (2 e quinzaine de mai),
de la Journée de la musique, le 21
juin, ou du Mois des artistes dionysiens, tout le mois de juin. Contact avec des organismes, des
associations qui demandent des
groupes pour leurs manifestations.
En projet, organisation de concerts
payants, permettant aux groupes
d'équiper leur salle, d'améliorer les
conditions de répétition, de rencontrer leur public et des musiciens
d'autres groupes.
• Tous les mois, un concert de
bonne musique : jazz, rock, reggae. Dernièrement, du Gro'Ka
avec Guy Konket. Prochainement, Gérard Pitiot et « sa cuisine
intégrée »... Demander la programmation à La Maison de la jeunesse, 12, place de la Résistance
- Tél. 243.44.33.
• Participation au Printemps de
Bourges : 25 jeunes y sont partis
cette année, hébergés à Sancerre,
dans un équipement appartenant
à la Municipalité.
LAURENT, MUSI CIEN DIONYSIEN
Parmi les sept orchestres qui
joueront au Festival du rock du
27 avril, « Sharp ». Son batteur,
Laurent, qui comme beaucoup
de jeunes musiciens de SaintDenis, a pas mal galéré avant de
faire la musique qu'il aime,
raconte son itinéraire musical.
« Mon père, tourneur chez Cazeneuue, à La Plaine, était semiprofessionnel de jazz. Dès que j'ai
eu l'âge défaire du saxo, il m'a inscrit au Conservatoire.
D'ailleurs, ça me barbait un peu,
ça ne m'avait jamais vraiment plu.
Je trouve le son agressif, je ne le
sens pas. Par contre, la batterie,
c'est mon truc. J'ai appris à lire, j'ai
fait du saxo pendant deux, trois
ans, et après un trou d'un an et
demi, j'ai attaqué la batterie. J'allais au cours de percussion au
Conservatoire, puis chez un
« prof » privé. Mais ce que j'aimais, c'était la pop, et je recevais
une formation très classique : il fallait lire les partitions. Au conservatoire, on est sur la caisse claire
pendant un an, et on n'a le droit
de toucher à la grosse caisse qu'au
bout d'un an et demi... Tout ce
qu'on m'apprenait sur partition je
le savais déjà d'oreille. . . Après six
mois de formation en jazz, j'ai fait
cavalier seul, je m'entraînais chez
moi et je répétais.
tau », nos cachets de 4 à 5 000
francs, il n'en restait rien
On
cherchait le gros coup. . . c'était du
rock spécial, plutôt du hard.
Avec « Sharp », mon groupe
actuel, c'est plutôt du rock progressif, plus ternaire, avec des
beaux sons, style « Pink Floyd ».
On aime cette génération : Jimmy
Hendrix, Deep Purple. La new
wave, binaire, des voix froides,
des paroles froides, ce n'est pas de
la musique, c'est du « labo »...
avec leur vidéo-clips et tout ça...
c'est une musique, ils mettent 100
francs, il faut que ça rapporte
tant...
Les artistes, ils s'en foutent. Quand
on pense qu'un groupe comme
« Trust » fait de la soupe, pour rester, alors que ce n'est pas du tout
ce qu'ils ont envie de faire, je le
sais, je connais leur guitariste...
J'ai fait partie d'un tas d'orchestres : « Vulcain », qui a traîné trois
ans ; à la fin il n'y avait plus que
moi d'origine... On était quatre,
une quinzaine sont passés ! C'est
toujours des problèmes humains,
ou alors un autre groupe qui fait
une proposition, ou encore on
rencontre une fille qui vous dit :
« C'est moi ou la musique »...
Notre musique est une musique de
musiciens ; au début on fait du
simple, puis on recherche du plus
élaboré, on module. On est en
train de préparer une maquette.
Ça vaut à peu près 6 000 francs.
Heureusement, on a eu la chance
de tomber sur un ingénieur du son
qui nous explique, qui recommence. . . C'est rare, il y en a beaucoup qui prennent l'argent des
groupes en se fichant du résultat.
Le son est très important. L'oreille
du public devient de plus en plus
difficile, parce qu'elle est habituée
à un son très sophistiqué. Si le son
n'est pas bon, la musique ne plaira
pas aux gens. C'est 60 % du succès.
On devrait être cinq, on cherche
un chanteur et un organiste, mais
on ne trouve pas ! Celui de nous
qui chantait le mieux, c'était le guitariste, et il y a pris goût : il va suivre des cours de chant ! Il compose les paroles et la musique.
« Century », après ; ça a duré
deux ans et demi ; on a fait un 45
tours, plus ou moins autoproduit,
et on n'a eu aucune promotion.
Tous les dimanches on participait
à un show de cascadeur, à la campagne, et pour qu'il n'y ait pas de
temps mort, on jouait de la musique : une vingtaine de concerts.
Avec la location de la « sono », la
camionnette, l'hôtel et le « res-
On est pressé d'avoir un répertoire, on a pas mal de concert en
vue, et c'est lui qui compose le
plus vite. Quand j'aurai le temps,
avec le bassiste, on fera des
« compos » : lui la musique, moi
les paroles. .. Ça se passe très bien,
ça va tout seul, ça nous suffit. On
fait la musique qui nous plaît, et
si elle plaît aux gens, c'est tant
mieux.
PARIS VIII
DES MÉTIERS POUR LA MUSIQUE
que de Paris VIII délivre des
enseignements résolument en
prise avec notre époque et en
relation avec l'environnement
culturel de la « Fac », c'est-à-dire
Saint-Denis et les environs.
Comme dans les autres départements de Paris VIII, la réforme
du premier cycle a été mise en
place et les étudiants peuvent
aborder les aspects professionnels de leurs études. Dans ce
cadre, certains d'entre eux travaillent avec des écoles de SaintDenis à l'éveil musical des élè-
leur savoir pour s'en servir, devenir des musiciens qui produisent,
et former des animateurs qui ne se
contentent pas de faire des bruits
avec des objets, mais ont en eux
ce qu'il faut pour tirer des autres
le meilleur. » Cette conception a
d'ailleurs conduit le département à
jouer un rôle non négligeable dans
la réforme du CAPES de musique ; les candidats à l'enseignement de la musique dans les collèges et lycées ont désormais des
épreuves de composition dans leur
concours.
Conformément à sa vocation
d'origine, Paris VIII accueille des
étudiants salariés : au département Musique, ils représentent
40 % des étudiants. Chaque
année, 300 étudiants nouveaux
s'inscrivent, dont 200 n'ont
aucune culture musicale.
Il faut donc mettre en œuvre une
pédagogie efficace permettant
d'aller vite et loin, ce qui réclame
de la part des étudiants une motivation personnelle intense.
Analyse et réalisation d'oeuvres de
l'époque baroque italienne, connaissance approfondie du style
classique européen, pratique et
théorie tant des musiques savantes que des musiques populaires
(jazz, rock), utilisation de l'électroacoustique et de l'informatique
musicale, organisation de filières
comme « Animation Musicale et
Disquaire » (FAMUD) et « Musique et Technologie » (MET) : les
enseignements proposés présentent une grande diversité ; l'ouverture à toutes les musiques dans le
temps et dans l'espace est une
option du département.
« On va très vite avec les gens qui
ont du désir, de l'imagination,
explique Evelyne Andréani, qui a
créé le département en 1970.
Nous voulons que les gens utilisent
Comme l'année dernière, ses spécialistes animeront des conférences préparant à l'écoute des
oeuvres programmées au Festival
de musique.
GRANDS ET PETITS JEUX
Saint-Denis a sur son territoire six
orgues, dont deux sont dus au
célèbre facteur d'orgue CavailléColl.
• L'orgue de la basilique, dont la
partie instrumentale et la tribune
sont classées monuments historiques, a été construit de 1834 à
1841 par Aristide Cavaillé-Coll, au
tout début de sa carrière. Premier
orgue symphonique de France, il
a été modifié en 1901 par le successeur de Cavaillé-Coll, Mutin,
qui l'a mis au goût de l'époque...
Sa restauration commencée l'année dernière devrait être achevée
pour le Festival de musique de
1986.
• Particulièrement original, l'orgue de la chapelle de la Maison
d'éducation de la Légion d'honneur a construit en 1826 par
Sébastien Erard. C'est le témoin
unique de diverses techniques
recherchées à l'époque pour rendre l'orgue « expressif », c'est-àdire sensible en intensité au toucher de l'organiste.
LE CONSERVATOIRE
UNE INSTITUTION
A REDÉPLOYER
Deux orgues se trouvent à l'église
Saint-Denis-de-l'Estrée :
La Municipalité lui a assigné
deux objectifs :
• développer le goût et la sensibilité musicale du plus grand
nombre ;
• donner la possibilité pour
ceux qui en expriment le désir
et en ont l'aptitude de devenir
des musiciens professionnels.
De 1966 à 1984, le nombre
d'inscrits est passé de 209 à 70.
élèves.
A partir de 1973, deuxfacteu,
ont contraint la Municipalité à
limiter les inscriptions aux seuls
remplacements des élèves quittant le conservatoire :
• l'absence totale ou partielle
d'un enseignement musical
l'école ;
• l'insuffisance du soutien
financier de l'Etat.
• Un orgue construit entre 1865
et 1870 par les ateliers MerklinSchutze.
• Un petit orgue Cavaillé-Coll,
installé dix ans plus tard.
• Un orgue datant du début du
siècle se trouve à l'église SainteGeneviève, à La Plaine ; il est hors
d'usage.
• L'église luthérienne possède le
seul orgue moderne (construit en
1966-67), existant à Saint-Denis.
Créé en 1960, le conservatoire
de Musique, de danse et d'Art
dramatique est dirigé par Monsieur Menet.
AVRIL
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 91011 121314
16161718192021
22 23 2425 26 27 28
29 30
La SCI le Village de la Métairie a
commercialisé des maisons traditionnelles individuelles type
F4/F5/F6 situées 23 à 39, rue de
Compiègne. Quelques maisons
restent à vendre.
Pour tous renseignements,
s'adresser à cette société :
43 bis, me Polissard 93140 Bondy
— Tél. : 874.61.04 ou 830.23.86.
Le Service du logement, 33, rue de
la Boulangerie à Saint-Denis peut
également vous renseigner. •
En effet la ville prend en charge
87,5 % du coût du conservatoire alors que la subvention de
l'Etat n'en couvre que 3,8 %,
la participation des familles
équivaut elle à 8,6 %.
Pour que le soutien de l'Etat à
l'école de musique soit plus
important, il faut que cellesoit nationalisée.
Une inspection de l'établissement a été effectuée en 1982
par l'Inspection de la Musique
qui dans son rapport final a
émis un avis favorable à la
nationalisation du conservatoire
sur la base d'un projet de restructuration qui devrait co
prendre :
• le développement de la
musique d'ensemble ;
• l'augmentation de l'effectif
des classes de formation musicale ;
• l'ouverture du conservatoire
à d'autres formes musicales,
(jazz, musiques ethniques ou
électro-acoustiques).
La Municipalité est intervenui
auprès du Ministère de la Cul
ilture pour que la demande de
préfiguration de nationalisation
soit prise en compte.
A notre époque, une école de
musique doit être non seulement un lieu de pédagogie,
mais aussi un lieu privilégié
d'échanges, d'animation et de
diffusion au cœur de la cité.
La campagne annuelle de dératisation se déroulera à Saint-Denis
du lundi 20 mai au vendredi 21
juin 1985. Tous les immeubles
d'habitation seront visités et traités gratuitement au cours de cette
campagne ainsi que tous les
égouts.
Dates de passage de l'entreprise
par secteurs :
du 20 au 24 mai : nord-ouest ;
du 28 au 31 mai : nord-est ;
du 3 au 7 juin : centre-ville ;
du 10 au 14 juin : est ;
du 17 au 21 juin : la Plaine et
Pleyel.
Il est recommandé de prendre ses
dispositions afin de faciliter l'accès des caves aux techniciens chargés de ce travail.
Il est en outre rappelé à chacun de
veiller au respect des règles d'hygiène en maintenant les caves, les
greniers, les locaux à poubelles en
bon état de propreté. Les ouvertures susceptibles de donner accès
aux rongeurs doivent être grillagées ou obturées.
Pour tous renseignements : Service municipal de l'hygiène et de
l'habitat : Tél. : 820.63.83. •
Dans le dossier du précédent
numéro de « Saint-Denis Notre
Ville », il faut lire, au paragraphe
« Plus de moyens pour l'entretien
des groupes scolaires »,... en 85,
230 millions de centimes... au lieu
de 23 indiqués par erreur. •
Information sur la contraception,
la naissance, les problèmes affectifs ou sexuels du couple, la ménopause, les entretiens avant l'IVG,
etc. aux centres de planification
dans les centres de santé. Gratuité
des consultations aux moins de 20
ans et pour les personnes ne pouvant pas payer par manque de
couverture sociale.
• 6, rue du Cygne. Permanence le
lundi de 16 à 19 h (sur rendez-vous
les autres jours). 243.03.43.
• 40, rue Auguste-Poullain.
829.46.00.
• 14, rue Henri-Barbusse.
827.16.91.
• 153, avenue du PrésidentWilson. 243.01.35.
• Maternité de l 'hôpital Delafontaine. 822.95.59. •
Si vous allez faire vos courses au
centre-ville, vous pourrez stationner gratuitement au parking des
Chaumettes. Les commerçants
vous rembourseront une à deux
heures de stationnement. •
Le Bureau d'aide aux victimes mis
en place par la Municipalité vous
apporte tous les renseignements
nécessaires pour faire valoir vos
droits en cas d'agressions ou cambriolages. Pour ce faire, vous pouvez appeler au 820.06. 06 avant 18
heures, après au 820.63.83. La
ligne téléphonique est remise en
service, après avoir été momentanément interrompue. •
La section Paris-Ile-de-France du
corps expéditionnaire en Italie
(Naples, Garigliano, Rome,
Sienne) est représentée dans le
département par Monsieur Alexis
Peyre demeurant au 35, rue Garibaldi — 93400 Saint-Ouen —
Tél. : 257.60.71. •
(SSL-
oSL-
C'est possible si vous vivez déjà ou
travaillez à Saint-Denis et que l'entreprise ou la société qui vous
emploie cotise au « 0,9 Vo logement ». Renseignez-vous, sans
plus attendre, auprès du Logement Dionysien : 26, rue AugustePoullain — Tél. : 829.54.82 ou du
Service municipal du logement :
33, rue de la Boulangerie — Tél. :
820.63.83. •
1 er mai : Besse, 36, rue de la République — 5 mai : Fioroni, 79, rue
G.-Péri — 8 mai : Bouchet et
Falq, 103, rue G.-Péri — 12 mai :
Stendal, 38 rue Henri-Barbusse —
16 mai : Giami, 63, rue G.-Péri —
19 mai : Junk, 1, rue Pinel — 26
et 27 mai : Nguyen Dinh, 2, place
de la Résistance — 2 juin : Amodaly, 5, rue du Général-Joinville. *
Folie et grandeur de la ville, c 'est le thème du dernier spectacle de la saison 84-85 au TGP : « Animal of the City » de Miki Figgis, du 23 avril au 5 mai.
Représentation exceptionnelle le lundi 29 avril à 20 h 30.
Compagnie Bazilier
Ils ont tué mon pote...
qui n'est pas prévu dans le texte de
Brecht. Il fallait des syllabes colorées, entrant bien dans l'ambiance
« Orient imaginaire », évocatrice
d'un monde colonial mythique, que
les Bazilier veulent pour leur mise
en scène : c'est le finnois, qui fait
l'affaire !
Revenons-en à notre mort et à ce
qui se passe autour de lui.
L'essai de retour du guide vers la
caravane n'est pas concluant. Ça
embrouille le mouvement de la
scène. On recommence depuis le
début, et la scène se poursuit.
Deux hommes s'agenouillent à
côté du mort, tandis que les autres,
soulevant la veste que le marchand
a laissée sur le sable, trouvent ses
papiers. Encore des regards. Le
guide charge le cadavre de son
frère sur son dos, un autre coolie
prend le fardeau que portait le
mort, et la caravane reconstituée
repart...
// est mort, le coolie. Il gît dans le sable. Son patron, le marchand fou
d'avidité, en proie au délire de persécution, l'a tué après des jours
de marche exténuante dans le désert. C'est la mort promise qu'ils
ont trouvée. Bientôt, la caravane qui les suivait va faire la macabre
découverte. Le guide, qui marche un peu en avant, voit son frère mort
le premier...
La Compagnie Daniel Bazilier, en
plein travail de répétitions, cherche
comment rendre ce moment fort de
« l'exception et la règle » de Brecht,
son prochain spectacle. Le régisseur a fait un « noir » (extinction de
tous les projecteurs). Pourquoi ?
demande un acteur. Patricia, assistante de Daniel Bazilier pour la
mise en scène, explique : « Du
temps a passé depuis la scène précédente. On est en fin d'aprèsmidi... Allez-y, la caravane, parlez,
faites du « tintoin » ! Il faut qu'on
l'entende arriver pendant que le
guide découvre son frère mort.
Puis les marcheurs apparaissent,
leurs silhouettes surgissant l'une
après l'autre du haut de la dune :
« Pas trop vite, c'est joli cette
image ! »
Assise au deuxième rang, Patricia,
concentrée, précise, ordonne l'enchaînement de chaque geste. Agenouillé près de son frère, le guide
se retourne, échange un regard
avec le responsable de la caravane. Ils hochent la tête. « Le guide
pourrait aussi revenir sur ses pas
pour vous appeler en langage du
pays », suggère un acteur. Une
trouvaille, ce « langage du pays »,
Brecht avait écrit cette pièce pour
les écoles, et elle a jusqu'ici toujours été montée pour des publics
d'adultes. Une musique, bandonéon joué en direct, et une dizaine
de chansons originales de Pierre
Sauvageot se substituent à l'accompagnement initial de P. Dessau.
En tirant vers l'Afrique l'exotisme
plutôt asiatique de Brecht, les Bazilier veulent rapprocher la pièce de
l'univers présent des jeunes, en
espérant qu'elle suscitera réflexion
et débats sur le colonialisme et sa
séquelle la plus menaçante actuellement, le racisme.
L'exception et la règle :
du 16 avril au 21 juin au TGP, salle
Serreau.
Pour tous renseignements :
Compagnie Daniel Bazilier
Théâtre Gérard Philipe
59, boulevard Jules-Guesde —
243.00.59.
8 Mai 1945... quarante ans après,
cycle de 4 films à l'Écran : 6 mai : « Le
Père tranquille », « Le dernier métro ».
Débat avec Roger Bourderon ; 7 mai :
« L'affiche rouge », « Hiroshima mon
amour ».
Exposition réalisée par l'ANACR pour
le 40 e anniversaire de la Libération ;
du 24 avril au 7 mai à la Maison de la
Jeunesse, place de la Résistance.
Restauration de la Basilique
lentement, mais sûrement
Lieu de culte et de culture, la Basilique est un monument-symbole
de la vie dionysienne et française. Elle abrite les gisants, accueille
les concerts du Festival de Musique et on passe devant elle quotidiennement pour aller au marché, faire ses courses « rue de la Rep »,
prendre le métro... On suit avec intérêt la progression des échafaudages, l'évolution de sa restauration qui nous la rendra plus belle
encore, comme à son origine...
La Basilique marque le triomphe de
l'Art Gothique. Elle évoque le souvenir du plus grand génie politique
et du plus grand maître de notre
histoire médiévale : Suger et Pierre
de Montreuil.
Son histoire est celle de la France.
Fortifiée, attaquée, profanée —
mutilée au XVIII e siècle — devenue
successivement « Temple de la raison », magasin à fourrages, dépôt
d'artillerie, théâtre de saltimbanques, elle a été restaurée à différentes époques. Plus ou moins bien
d'ailleurs... Comme disait Mérimée
« Les réparateurs sont plus dangereux que les destructeurs ».
Toutefois, l'architecture, comme
l'histoire, peut être une résurrection. Aussi, jusque dans les années
60, l'architecte Jules Formigé suivit les travaux d'architecture intérieure. La vision nouvelle de la restauration s'appuyait sur le fait qu'il
fallait rendre à l'édifice sa beauté
originelle.
La restauration de la façade est en
fait une anti-restauration, puisqu'il
s'agissait d'enlever le décor de fantaisie réalisé au XIX e siècle. Ce travail d'art, mené à bien par les tailleurs de pierre, devra rendre à
la Basilique son aspect sobre et
noble.
Sa restauration a fait l'objet d^une
convention quadripartite : État,
Région, Département, Commune
qui engageait chaque partenaire à
financer les travaux et la mise en
valeur de ses abords et richesses
intérieures de 1972 à 1979.
La ville y a consacré annuellement
des sommes importantes. Depuis,
cette convention fut reconduite
quatre fois, des travaux restant à
effectuer.
La dernière fut signée en 1 984. Elle
prévoit la restauration de la façade
nord (chapelle 5 et 6) et du transept
nord.
Ont été achevées jusqu'à présent :
la restauration de la façade nord
(chapelle latérale), la remise en état
intérieure de la 2 e chapelle du côté
nord, la restauration du porche du
croisillon sud, et du pignon du transept sud.
L'aménagement de la crypte et la
remise en état des gisants relèvent
exclusivement des Monuments Historiques.
Identiques à celles employées lors
de sa construction, les techniques
utilisées prennent bien du temps...
mais le résultat sera à la mesure de
notre attente.
Journées « portes ouvertes » à l'IUT,
place du 8-Mai, les 3 et 4 mai de 9 h 30
à 16 h 30 aux départements industriels : visites des iaboratoires et ateliers de « Génie mécanique et productique » et « Mesures physiques ».
Exposition sur le thème productique
(robots, matériels et logiciels de commande assistée par ordinateur, chaînes de mesure assistée par ordinateur).
Festival Rock : 7 orchestres locaux, à
la Maison de la Jeunesse, 12, place
de la Résistance, le 27 avril à partir de
14 h 30.
Journées du film d'aventure sportif :
les 7, 9, 10 et 11 mai. Plusieurs films
par soirées sur la moto, le canoë, la
voile, la montagne et la spéléologie.
Participation pour chaque soirée : 10
francs.
Exposition des villes jumelées avec
Saint-Denis : Sesto San Giovanni,
Kiewski, Coatbridga, Géra (RDA),
organisée par la Municipalité et le
comité de jumelage dans le hall de la
Bourse du Travail du 19 avril au 5 mai.
Musiques de la Renaissance chœurs
du Conservatoire, voix solistes, épinette, hautbois. Dimanche 12 mai, 17
heures, musée de Saint-Denis, 22 bis,
rue Gabriel-Péri.
« Une heure avec... » la classe de
musique de chambre du Conservatoire, le 28 mai à 20 h 30, au conservatoire Salle Bizet.
Des tapisseries collectives et des
peintures réalisées par l'atelier d'adultes de l'École d'Arts Plastiques sont
exposées à la Maison de la jeunesse
jusqu'à la fin de l'année.
Conférence-projection : « Les sanctuaires royaux » dans le cadre des
conférences « Saint-Denis : l'Histoire
d'une ville, une ville dans l'Histoire... », le samedi 27 avril à 14 h 30
à la salle des spectacles à la Maison
de la Jeunesse, 12, place de la Résistance.
Visite à Reims, le samedi 11 mai.
Départ devant la mairie. Renseignements complémentaires à l'Office de
Tourisme, 2, rue de la Légion-d'Honneur, tél. : 243.33.55.
23
22
Une telle disparité ne
représente-t-elle pas une
difficulté pour les ensei\ gnants ?
Soigner, aider les patients à reconquérir leur santé, y travailler en équipe : le métier d'infirmier, d'infirmière exige
non seulement un sérieux niveau de connaissances mais
aussi de réelles qualités humaines. Nina Rosier, responsable du premier cycle d'études à l'école d'infirmières du
centre hospitalier Delafontaine, travaille à développer les
deux. Aide maternelle pendant une dizaine d'années avant
de passer le diplôme d'État d'infirmière puis celui des
cadres en santé publique de la Croix-Rouge, elle raconte
à SDNV son expérience.
A l'école l'institutrice « poussait » plutôt
ma sœur cadette et j'ai cru longtemps
que je n'étais pas douée pour faire des
études. Je me suis donc arrêtée au certificat d'études. Embauchée comme aide
maternelle par la commune, j'ai travaillé
longtemps à la crèche des Ursulines.
Pour être titularisable, il fallait passer le
CAP d'auxiliaire puéricultrice, ce que j'ai
fait avec succès. La directrice de la crèche me demandait toujours « ça ne vous
plairait pas d'être infirmière ? ». Elle insistait pour que je me lance, que je me
décide à aller plus loin. J'ai fini par la
croire et me suis inscrite à des cours privés par correspondance. C'était cher :
3 mois de mon salaire. Je n'ai envoyé
mes devoirs qu'une seule fois : les corrections étaient trop décourageantes,
formulées sèchement et dans une langue qui me paraissait presque étrangère.
« Étoffez votre idée », sans autres explications, qu'est-ce que ça peut vouloir
dire, pour quelqu'un qui s'est arrêté au
certificat ? J'ai donc continué à travailler sans envoyer mes devoirs. Souvent
tentée d'abandonner, parce que je me
sentais toute de même très seule, j'ai
tenu le coup grâce à ma directrice, qui
me soutenait le moral. Sans nier mes difficultés, qui étaient réelles, elle m'encourageait, et ça, c'est un principe que j'ai
gardé avec les étudiants : encourager ne
veut pas dire nier les difficultés, mais les
prendre comme elles sont et valoriser en
même temps les progrès. Une autre
expérience vécue dans cette crèche m'a
enrichie : le travail en équipe, avec un
psychologue, avec les parents, quand
nous avons mis sur pied le jardin d'enfants. En 1 964, il y a 20 ans c'était assez
novateur. Cela a joué un rôle dans la conception globale de la santé que j'essaye
de communiquer aux étudiants. Mes propres études d'infirmière ne comportaient
aucune notion de psychologie ni de
sociologie. J'ai obtenu mon diplôme en
1968 ; étant donné mon âge (j'avais plus
de trente ans) les infirmières enseignantes m'avaient conseillé dans la foulée
l'école des cadres de la Croix-Rouge.
J'ai emprunté pour pouvoir me la payer,
puis j'ai pu bénéficier d'une bourse.
I
Vos études ne sont pas
loin, cela facilite-t-il vos
contacts avec les étudiants ?
Il y a quand même beaucoup de différences ! A 20 ans les jeunes de maintenant
savent des choses que les gens de notre
génération savaient à 30, 35 ans.
C'est impératif pour les formateurs, les
enseignants, de savoir que les jeunes
sont très différents de ce qu'ils étaient
au même âge. Cette prise en compte
nous met d'ailleurs dans une dynamique
très stimulante. Les élèves qui entrent à
l'école ont de 18 à 35 ans puisque peuvent passer le concours d'entrée les
bacheliers et les personnels de santé
jusqu'à 35 ans. Nier un quart de siècle
de vécu serait aberrant !
Au contraire, nous tirons parti de cette
diversité des expériences. Un des principes de notre enseignement en première année est de s'appuyer sur les
acquis particuliers dont chacun peut
faire bénéficier tout le groupe. Sans
négliger l'acquisition personnelle des
connaissances, dont le contrôle est très
rigoureux, très exigeant, portant aussi
bien sur la compréhension que sur la
mémoire. Des bacheliers ont fait la
remarque : « On ne pensait pas que ça
existait, des écoles pratiquant un contrôle des connaissances aussi fréquent ».
Chaque résultat est consigné dans un
livre de bord, s'intègre dans la moyenne
de l'élève pour chaque matière, afin que
la progression de chacun soit bien tangible.
La vie du groupe permet à chacun de
communiquer son expérience propre,
d'apprendre à défendre son point de vue,
ses idées en sachant en même temps
écouter celles d'autrui : pratiques particulièrement utiles quand on se prépare
aux métiers de la santé ; de plus en plus
c'est une affaire d'équipe, de professionnels travaillant en complémentarité, surtout en milieu hospitalier.
Quand le groupe arrive en formation il y
a une table ronde sur la santé.
Une réflexion individuelle est demandée
à chacun. C'est seulement après une
semaine de contacts que le groupe se
présente. Au travers de l'écoute des
autres, le désir de savoir qui est qui fait
qu'à ce moment là on retient les noms,
alors que, lors d'une présentation
directe, il est bien rare que l'on réussisse
à s'en souvenir du premier coup.
Puis des petites équipes se constituent
pour assurer différentes responsabilités
liées à la vie estudiantine : groupe
« schémas » chargé de préparer les croquis illustrant certains cours ; « sténodactylo », pour les polycopiés ; groupe
« abrévations » qui tient à jour la liste des
abréviations à connaître ; groupe
« secrétariat », pour la liaison avec l'administration ; groupe « revue de presse »
etc. Dès ce moment on voit l'intérêt de
la diversité : pour la prise de notes, les
bacheliers vont donner un coup de main
aux autres qui n'ont pas l'habitude ; l'expérience professionnelle des nonbacheliers, réciproquement, est souvent
un apport précieux : en « soins infirmiers » par exemple, au moment où on
apprend à faire le lit et le change quotidien, une aide soignante témoignera de
leur importance pour le « moral » des
patients ; ou encore, un agent hospitalier, qui dans son parcours mouvementé
(première année de médecine, emploi
dans une crêperie) a été aussi ouvrier
d'entretien en HLM évoquera un aspect
très concret de l'« Hygiène du milieu »,
le ramassage des ordures ménagères,
qu'il a pratiqué lui-même.
Au cours de leur première année, les étudiants doivent mener à bien un travail de
recherche sur un thème de santé publique comme « Santé et environnement »,
« Santé et pratique sportive ». Je les
envoie auprès des services municipaux
qui leur fournissent des données qu'ils
doivent mettre en ordre, synthétiser, présenter avec clarté et conviction... C'est
une chance pour eux de pouvoir utiliser
un tel terrain d'investigation.