Nos courses au rayon... alimentaire de marque
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Nos courses au rayon... alimentaire de marque
mini-panier FRC magazine juillet – août 2010 NO 30 Marques nationales vs marques distributeurs Protocole d’enquête Les détaillants suisses proposent 54% de marques de distributeurs (MDD), le taux le plus élevé d’Europe. Les MDD sont des produits vendus sous l’égide d’une enseigne de distributeur, avec pour vocation un rapport qualité-prix plus intéressant que celui des marques dites «nationales» (Zweifel, Danone, etc.). Paradoxalement, les Suisses sont très friands de marques nationales pour leur valeur ajoutée en termes de qualité, d’innovation et de tradition. Certaines sont tellement plébiscitées que même Migros déroge quelquefois à sa règle de conduite pour leur faire une place. Reste que la critique majeure faite aux MDD est qu’elles profitent de la notoriété et des investissements effectués par les marques nationales et se contentent de les copier. Les 27 et 28 mai, nos enquêteurs ont relevé les prix de plus de 100 produits alimentaires de marque hors coupons de réduction et cartes de rabais. Les prix de 10 produits trouvés à l’identique sont listés dans le tableau ci-dessous. Les conditionnements différents ont été ramenés à l’unité la plus fréquente. Les actions et les multipacks ont été pris en compte. Nos courses au rayon... alimentaire de marque Laurent Hamels 10 Nouveau venu sur le marché romand avec trois succursales ouvertes à ce jour (Renens, Etoy, Gland), Lidl promet de bousculer le marché, notamment en faisant la part belle aux produits de marque. Côté assortiment, on attendait donc mieux de cette deuxième enseigne de discounter allemand (après Aldi). Pas de Kellogg’s à l’horizon pour le petit déjeuner de junior; pas non plus de trace de Cenovis, de Zweifel ou de Rivella: un comble en terre helvète! Avec 1200 produits en moyenne, contre 18 000 dans un supermarché Coop, les possibilités sont forcément restreintes. Côté prix, effet d’arrivée ou pas, Lidl offre le mini-panier le moins cher. Sur certains produits, la différence est nette: 2 fr. 35 l’Aromat contre 2 fr. 63 en moyenne dans les autres enseignes. Mais Lidl n’est pas systématiquement moins cher et fait aussi des calculs d’épicier: Nutella à 3 fr. 49 au lieu de 3 fr. 50 chez ses principaux concurrents. Entre Migros et Coop, seul un conditionnement plus important chez Coop permet de glaner quelques centimes. Quant à PAM, la carte de la proximité ne permet pas de faire des miracles. Les prix sont tout de même le plus souvent alignés. Alors la concurrence fonctionne-t-elle ou pas? Les produits que l’on retrouve dans chaque magasin sont des best-sellers. Les distributeurs ont donc tout intérêt à ne pas paraître plus chers sur cette sélection. Reste que notre panier n’est qu’un petit instantané des prix et que, suivant le choix de produits achetés, le résultat peut varier. A chacun d’ouvrir l’œil. A 2 fr. 40 la tomme Jean-Louis de Casino, ça fait tout de même 33% de plus que le 1 fr. 80 de Migros! N. T.