HÉRALDIQUE – BLASON DE STAFFELFELDEN
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HÉRALDIQUE – BLASON DE STAFFELFELDEN
HÉRALDIQUE – BLASON DE STAFFELFELDEN COMMUNE DE STAFFELFELDEN (HAUT-RHIN) Écu « De gueules à l’étui de Crosse d’argent tourné vers sénestre » Écu : « Champ sur lequel on pose les pièces honorables, les partitions, les répartitions, les pièces et meubles d’armoiries » Gueules : « Couleur Rouge, l’un des émaux de l’écu ; on le représente en gravures par des lignes perpendiculaires, c'est à-dire tirées du haut en bas. Il signifie générosité, courage, hardiesse, intrépidité » Crosse : « Marque d'autorité pastorale, qui représente un bâton d'or ou d'argent recourbé, fleuronné en haut dans la partie recourbée ; ornement extérieur de l'écu d'un évêque, d'un abbé commandataire ou d'une abbesse. La Crosse est une marque de juridiction ecclésiastique. Les évêques portent la mitre sur leurs armoiries à dextre, et la Crosse à senestre, tournée en dehors. Les abbés et les abbesses portent la Crosse tournée en dedans, parce que leur juridiction n'est que dans leur cloître. La Crosse, comme pièce de l'écu, est très rare. » Argent : « L'un des deux métaux dont on se sert en armoiries. Il se représente toujours au naturel, c'est-à-dire en Argent, ou en blanc, uni et sans aucune hachure. L'Argent est le symbole de la virginité, de la chasteté, de la blancheur, de la pureté, de l'innocence et de l'humilité. » Sénestre : « Côté gauche de l'écu, où l'on met quelque pièce ou meuble. On dit à senestre, pour dire que les meubles dont on parle sont à gauche ; de même qu'on dit à dextre, pour dire qu'ils sont à droite. » (Partie gauche lorsqu'on se trouve derrière l'écu, en effet l’écu se décrit du point de vue du porteur du bouclier et non pas de l’observateur) D’après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) - Paris, 1816 Création d'armoiries en 1978, confirmant un usage vieux de plusieurs décennies. L'étui de crosse emprunté à des bornes sur le territoire communal pourrait être en rapport avec le blason de la commune de Wittelsheim qui est limitrophe au nord. Staffelfelden qui apparaît en 1302 sous la dénomination « Stavelfelt » fut tenu en fief par diverses familles nobles, d'abord des comtes de Ferrette puis, de 1324 à la paix de Westphalie, des Habsbourg et enfin, de 1648 à la Révolution, de la Couronne de France. L'église est dédiée à saint Gall. SOURCE : borne reproduite dans SCHOENHAUPT, Armorial ..., Haute-Alsace, planche 74. ©Archives départementales du Haut-Rhin – 2000 Les archives de l'ancien évêché de Bâle, Suisse, font figurer STAFFELFELDEN dans l'état des revenus et des prestations, dont jouissaient les ducs d'Autriche, Landgrave de la HauteAlsace. Le blason de STAFFELFELDEN représente, « de gueules à la crosse de Bâle ». Son origine remonte après 740, date à laquelle la Haute-Alsace fit partie du diocèse de Bâle, ce qui expliqué la présence des armes des princes-évêques de Bâle dans notre blason. On retrouve la crosse dite « de Bâle » dans les armes des cantons de Bâle Ville, Bâle Campagne et le canton du Jura. La crosse de Staffelfelden est tournée dans le même sens que celle du blason de Bâle Campagne, le style de la crosse est différent et les couleurs sont inversées. Blason du Canton de Bâle Ville Blason du Canton de Bâle Campagne Blason du Canton du Jura BLASON DE LA SEIGNEURIE DE STAFFELFELDEN Le blason de la seigneurie de Staffelfelden est référencé au temps de Louis XIV dans l’ouvrage des armes et blasons d’Alsace. Il est antérieur à l’arrivée de la famille De Peschery. « Porte de gueules à un aigle à deux têtes d'argent. » Armorial de la généralité d'Alsace, recueil officiel dressé par les ordres de Louis XIV Éditeur Aubry, 1861. p377. La famille DE PESCHERY ; mestre de camp d'un régiment de cavalerie, seigneur de Staffelfelden et lieutenant de roi de la haute Alsace ; hérite du Château de Staffelfelden sous Louis XIV et y appose ses armes. « De gueules à un chevron d'or, accompagné de trois casques d'argent, tarés de front, grillés d'or, et un chef aussi d'argent, chargé de trois flammes de gueules. » ; « L’écu timbré d’un casque de tournoi orné de lambrequins de gueules et d’argent. » Au-dessus de la grande porte du Château de Staffelfelden se trouve un écusson sculpté, qui diffère de celui référencé dans les ouvrages. Il a malheureusement été trop mutilé sous la Révolution pour que les emblèmes et les émaux soient déterminés exactement. Il est décrit comme suit : « Ecarté, aux 1er et 4e de gueules au chevron d'or accompagné des trois casques, aux 2e et 3e, probablement d'argent à un arbre ; sur le tout on voit un petit écusson chargé d'un lion ou d'un griffon. Support : deux griffons. » Source : L'Alsace noble suivie de Le Livre du patriciat de Strasbourg, par Ernest Lehr, Paris : Berger-Levrault, 1870. P399, p400, p401.