donnees statistiques de l`APUR sur les jeunes filles et jeunes

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donnees statistiques de l`APUR sur les jeunes filles et jeunes
Données statistiques sur les jeunes filles et jeunes gens de 15 à 24 ans de l’Atelier
Parisien de l’Urbanisme
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Situation dans les 18 , 19 et 20 arrondissements
et comparaison avec l’ensemble de Paris
Une mission d’étude sur la situation des jeunes filles des quartiers de la politique de la ville a été
confiée par la Ville de Paris à Mme Martine Durlach. A l’appui de ces travaux, l’atelier parisien
d’urbanisme est sollicité pour fournir des données statistiques, issues notamment du recensement
2006 de l’INSEE. La présente note expose les données qui ont été réunies.
Il n’a pas été possible de mobiliser les données 2006 sur les jeunes gens et jeunes filles des quartiers
de la politique de la ville, celles-ci n’ayant pas encore été diffusées par l’INSEE. Les données réunies
portent sur les jeunes gens et jeunes filles des arrondissements parisiens les plus populaires (18è,
19è et 20è arrondissements) en comparaison de la moyenne parisienne. Différentes thématiques sont
abordées : la population, la scolarisation, la situation familiale, l’activité ou encore les déplacements
domicile-travail.
Les caractéristiques de la population
Les jeunes de 15 à 24 ans représentent 13% de la population totale. La répartition filles/garçons est
de 50/50. Ces données valent pour les arrondissements populaires comme pour l’ensemble de Paris.
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Les jeunes âgés de 15 à 24 ans dans les 18 , 19 et 20 représentent 13% de la population totale de
ces arrondissements, soit une part équivalente à celle observée en moyenne à Paris. La part des
jeunes filles et des jeunes gens est la même pour ces trois arrondissements.
Parmi les 15-24 ans, 13% sont de nationalité étrangère dans les 18è, 19è et 20è arrondissements
contre 12% à Paris
Les étrangers âgés de 15 à 24 ans dans les trois arrondissements du nord-est représentent 13% de la
population dans ces tranches d’âge, un taux supérieur d’un point à ceux de Paris et des autres
arrondissements. Parmi eux, la part des jeunes filles étrangères est plus importante que celle des
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jeunes gens (13% contre 12%) avec une répartition différenciée selon les arrondissements. Les 18 et
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19 présentent une part de jeunes filles étrangères plus forte que le 20 où elles sont un peu moins
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représentées (14% pour les deux premiers contre seulement 11% dans le 20 ).
Parmi les 15-24 ans, 16% sont nés à l’étranger avec une nationalité étrangère (« immigrés ») dans les
18è, 19è et 20è arrondissements contre 14% à Paris. Parmi les « immigrés » des arrondissements
populaires, les filles sont plus nombreuses que les garçons.
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La population immigrée âgée de 15 à 24 ans est surreprésentée dans les 18 , 19 et 20
arrondissements par rapport à Paris (16% contre 14%). Les jeunes femmes immigrées sont plus
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nombreuses que les jeunes hommes (17% contre 16%) ; leur présence est forte dans le 19
arrondissement où leur part s’élève à 19% des 15-24ans (contre 16% pour les hommes), elle est
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moins marquée dans le 20 où elles représentent 14% de cette classe d’âge.
Peu de jeunes de 15 à 24 ans des arrondissements populaires résident en internat ou en cité
universitaire. Ce sont principalement des filles.
En dehors des logements ordinaires (résidences principales et secondaires, logements occasionnels,
logements vacants), l’INSEE décompte les personnes qui résident au sein d’une communauté (élèves
internes, étudiants en cité universitaire, militaires en caserne, personnes en maison de retraite…). La
proportion de la population âgée de 15 à 24 ans vivant hors d’un logement ordinaire est 2,5 fois moins
élevée dans les trois arrondissements du nord-est parisien qu’en moyenne à Paris (respectivement
2,3% contre 5,8%). L’effectif des jeunes filles vivant hors d’un logement ordinaire est plus important
que celui des garçons notamment lorsqu’elles sont internes ou étudiantes et âgées de 15 à 19 ans
(leur part est 7,5 fois plus élevée).
La part des jeunes filles vivant « en couple » est élevée dans les arrondissements populaires.
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Les jeunes filles de 15 à 24 ans vivant en couple dans les 18 , 19 et 20 arrondissements sont
surreprésentées par rapport à la moyenne parisienne (15% contre 13%), leur part est près de deux
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fois plus élevée que celle des jeunes gens (8%). Dans le 18 arrondissement, le taux de jeunes filles
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de 15 à 24 ans vivant en couple est le plus élevé (20%), soit sept points de plus que pour les 19 et
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20 . Ce sont particulièrement les jeunes filles âgées de 20 à 24 ans qui sont le plus souvent en
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couple, leur part atteint 28% dans le 18 arrondissement.
Plus souvent actives avec un emploi, au chômage et moins étudiantes.
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Les jeunes filles des 18 , 19 et 20 sont souvent plus actives (qu’elles occupent un emploi ou qu’elles
soient au chômage) et moins souvent étudiantes qu’en moyenne parisienne. Parmi les 15-19 ans,
10% ont un emploi (contre 8% à Paris), 2% sont au chômage (1% à Paris) et 85% sont étudiantes
(89% en moyenne à Paris). Même constat pour les 20-24 ans, 47% ont un emploi (44% à Paris), 10%
sont au chômage (6% à Paris) et 38% sont étudiantes (46% à Paris). Comparées aux garçons de ces
trois arrondissements, les jeunes filles de 20 à 24 ans sont moins touchées par le chômage (10%
contre 13%) et plus souvent étudiantes (38% contre 34%).
Taux de scolarisation et niveaux de diplôme
Les jeunes filles des arrondissements populaires plus souvent scolarisées et diplômées que les
garçons du même âge.
La situation scolaire des filles de 15 à 24 ans est nettement plus favorable que celle des garçons du
même âge. En effet, les filles des trois arrondissements du nord-est sont plus scolarisées que les
garçons du même âge (72% contre 68%) avec un taux toutefois moins élevé que la moyenne
observée à Paris (77%). Ce sont essentiellement les jeunes filles de 15 à 19 ans qui sont concernées,
93% sont élèves ou étudiantes (89% pour les garçons) contre seulement 58% des 20-24 ans (51%
pour les garçons).
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Les jeunes non diplômés des 18 , 19 et 20 représentent 23% des 15-24 ans contre 15% en
moyenne à Paris. Cette répartition est très inégale entre jeunes filles et garçons. Pour les premières,
la part des non diplômées est de 18% (5 points de plus que les jeunes filles en moyenne parisienne)
tandis que cette part atteint 27% chez garçons, soit 9 points de plus que la moyenne des garçons
parisiens.
Ménages et familles
Les filles quittent plus tôt le domicile familial
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La plupart des 15-19 ans des 18 , 19 et 20 arrondissements vivent encore au domicile de leurs
parents. Cependant 12,1% des garçons et 15,2% des filles ont quitté le domicile familial. C’est surtout
après 20 ans que l’autonomie s’accomplit, avec aussi une accentuation de l’écart garçons/filles : entre
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20 et 24 ans, 52,3% des garçons et 64,4% des filles des 18 , 19 et 20 arrondissements ne vivent
plus au domicile familial.
La monoparentalité précoce est présente dans les arrondissements populaires
Les jeunes parents âgés de 20 à 24 ans sont peu nombreux. Mais dans ces tranches d’âge, 6% des
filles sont déjà mères dont 1,5% en situation de monoparentalité. Pour les garçons, moins de 2% sont
pères dont 0,3 en situation de monoparentalité.
Entre 15 et 19 ans, 0,6% des filles sont mères et 0,15% des garçons.
L’activité des résidents
Moins touchées par le chômage que les garçons (17% contre 23%), les jeunes filles des
arrondissements populaires occupent plus souvent des emplois à temps partiel (41% contre 32%).
Le taux d’actifs de 15 à 24 ans des trois arrondissements du nord-est parisien est plus fort qu’en
moyenne à Paris (40% contre 36%). Ce taux est à peu près le même pour les filles et les garçons des
trois arrondissements (39% contre 41%). La répartition de la population active entre les chômeurs et
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les actifs occupés n’est toutefois pas identique. Les chômeurs représentent 1 actif sur 5 dans les 18 ,
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19 et 20 contre 1 sur 7 à Paris (20% contre 14%).
Parmi la population active de 15 à 24 ans des trois arrondissements, 17% des filles sont au chômage
contre 23% des garçons. Les filles des arrondissements populaires sont plus touchées par le
chômage que la moyenne des jeunes filles parisiennes du même âge (taux de chômage : 13%). On
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notera enfin que les jeunes actives du 18 sont moins exposées au chômage que celles des 19 et 20
arrondissements (15% contre 18%).
Les filles de 15 à 24 ans des trois arrondissements populaires occupent plus souvent un emploi à
temps partiel que les garçons du même âge (41% contre 32%) et que la moyenne des jeunes filles
parisiennes (38%).
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Leurs conditions d’emploi sont moins favorables que celles des jeunes garçons des 18 , 19 et 20 ,
44% ont un contrat précaire contre 42%. Les jeunes filles du même âge à Paris ont un emploi précaire
dans 46% des cas.
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Les jeunes filles de 15 à 24 ans des 18 , 19 et 20 ayant un emploi sont en majorité des
employées/ouvrières (56%), légèrement plus que les jeunes garçons (55%) et beaucoup plus que la
moyenne des jeunes filles parisiennes (48%). La part de jeunes filles cadres, dans les trois
arrondissements, est inférieure de quatre points à celle des garçons (12% contre 16%) et nettement
plus faible que la part moyenne des jeunes filles à Paris (20%).
Les migrations domicile-travail
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Près des trois quarts des jeunes filles de 15 à 24 ans des 18 , 19 et 20 arrondissements travaillent à
Paris, sept points de plus que les garçons (74% contre 67%).
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Parmi les jeunes de 15 à 24 ans des 18 , 19 ou 20 arrondissements ayant un emploi, un peu plus de
7 sur 10 travaillent sur le territoire parisien (71%). Ce taux est plus élevé de 2 points que celui observé
en moyenne à Paris (69%). Cette situation est plus particulièrement due aux jeunes filles pour
lesquelles la proportion de celles qui travaillent à Paris atteint 74% (soit 7 points de plus que les
garçons du même âge) contre 72% pour l’ensemble des jeunes filles parisiennes.
Ceux qui ne travaillent pas à Paris exercent leur emploi en petite couronne pour 22% d’entre eux
(contre 23% en moyenne à Paris) et vers la grande couronne pour 6% (chiffre identique au taux
parisien). Dans les deux derniers cas, la part des jeunes gens est plus élevée que celle des jeunes
filles (24% contre 20% vont travailler en petite couronne et 7% contre 4% en grande couronne).