Plan textile 2025 : 300 000 emplois à l`horizon

Plan textile 2025 : 300 000 emplois à l’horizon
L'émergence d'une filière textile intégrée, génératrice de valeur ajoutée, est considérée
aujourd'hui indispensable pour rompre avec un modèle sur-dépendant de la sous-traitance, où
prime la vente de minutes de travail, a affirmé le président de l'Association marocaine des
industries du textile et de l'habillement (Amith), El Mostafa Sajid. « Si nous intégrons la filière
en amont, l'offre textile marocaine sera plus compétitive à la fois à l'export et sur le marché
national »
, a expliqué M. Sajid
dans une interview publiée mardi sur les colonnes de +L'économiste+.
90 milliards d’ici à 2025.
Le plan textile 2025 s'articule autour du développement équilibré des trois pôles textiles, à
savoir le pôle « habillement », dans lequel le Maroc dispose déjà d'attributs compétitifs et de
savoir-faire, le pôle
« textile de maison et l'art de vivre », une
filière qui regorge de potentialités importantes, ainsi que le pôle
« textile à usage technique »
, a-t-il précisé. Selon cette stratégie, la consommation du marché local devrait passer à 90
milliards de dirhams (MMDH) d'ici 2025 contre 40 MMDH actuellement, alors que le chiffre
d'affaires à l'export s'accélérait à 90 MMDH contre 30 MMDH actuellement, avec la création de
300.000 emplois, a rappelé M. Sajid, relevant que le plan textile ambitionne de développer les
marques et les enseignes de distribution nationales.
« Qu'on adopte le plan textile ou pas, la consommation du marché marocain de textile atteindra
90 MMDH, sous l'effet combiné de la croissance démographique, l'accroissement du pouvoir
d'achat et le raffinement des goûts du consommateur marocain »
, a estimé M. Sajid. Evoquant les transformations du marché textile à l'horizon 2025, M. Sajid a
avancé que le centre de gravité textile se déplace de l'Europe occidentale vers l'Asie, dont les
acteurs s'orienteront de plus en plus vers leur propre marché avec leurs propres marques,
ajoutant que la Chine et l'Inde représentent un réservoir de 2,5 milliards de consommateurs,
considéré immense par rapport aux marchés européen et américain.
Dans ce cadre, le repli des acteurs asiatiques engendrera des espaces qui seront pris par les
pays qui sauront les capter, « c'est dans cette configuration que nous nous sommes
positionnés avec l'aide du ministre de l'Industrie »,
a-t-il insisté.
Sur le dossier de l'informel, le président de l'Amith a passé en revue les principaux types
d'informel, dont celui de production, de distribution et de contrebande, outre celui venant de la
Mauritanie qui, à en croire le responsable, devient de plus en plus
« problématique »
pour l'offre marocaine.
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