Maison de l`Enfance à Caractère Social

Transcription

Maison de l`Enfance à Caractère Social
Maison de l’Enfance à Caractère Social
«La Vallée» de Castelnaud la Chapelle
Note
Historique de l’Association
Table ronde sur le thème
de la Protection de l’Enfance
Loi du 14 mars 2016
Feuille de route pour la Protection de l’Enfance 2015-2017
C O N S E I L
D É P A R T E M E N T A L
D E
L A
D O R D O G N E
INAUGURATION
MECS DE CASTELNAUD-LA-CHAPELLE
VENDREDI 16 DÉCEMBRE - 11 H 30
C O N S E I L
D É P A R T E M E N T A L
D E
L A
D O R D O G N E
MAISON DE L’ENFANCE À CARACTÈRE SOCIAL
«La Vallée» de Castelnaud la Chapelle
NOTE
La Maison d’enfants « La Vallée » est gérée par l’association Soleil et Santé. Elle est composée de deux
sites : Castenauld et Lalinde.
L’association porte un solide projet social et œuvre en partenariat étroit avec le Conseil départemental.
FAVORISER LE RETOUR EN FAMILLE :
- Aménagement d’un studio pour favoriser les rencontres parents/enfants ;
- Création d’appartements pour préparer les adolescents à la majorité et en gestion de leur quotidien.
Sur le site de Castelnaud, deux studios permettent à des adolescents d’être mis en situation de
semie-autonomie, maintenant ainsi une proximité avec l’équipe éducative avant d’accéder à l’autonomie
en chambre en ville.
- Un lieu où l’enfant ait envie de vivre son quotidien, un lieu support d’une relation à l’autre ;
- Un lieu où l’enfant participe à l’aménagement de son environnement ;
- Un lieu où l’ensemble des personnels participe à la prise en charge éducative.
LA CAPACITÉ D’ACCUEIL :
Au fil des ans, la capacité d’accueil est passée :
- De 25 à 27 places en internat sur le site de Lalinde ;
- De 15 à 17 places sur le site de Castelnaud ;
- A 55 places d’accueil par des assistants familiaux répartis sur l’ensemble du département.
LES ENFANTS ACCUEILLIS :
98% des accueils sont des jeunes confiés à l’ASE, aide sociale à l’Enfance, de la Dordogne (les autres MECS
accueillent 56% de jeunes du département). L’établissement de « La vallée » est également signataire du
protocole départemental d’accueil d’urgence.
LE PERSONNEL :
93,18 ETP, Equivalents Temps Plein.
LE PRIX DE LA JOURNÉE :
150,08 €uros (2016).
UN PROJET STRUCTURÉ AUTOUR :
- des besoins des enfants et de leurs familles.
- d’une recherche permanente d’adaptation des locaux aux profils des enfants accueillis.
- d’un rôle actif au sein du dispositif départemental de protection de l’enfance.
L’EXTENSION ET LES TRAVAUX SUR CASTELNAUD :
Coût des travaux : 2,3 millions d’€uros financés par le prix de la journée.
Historique de l’association :
En 1931, l’association « Soleil et Santé », reconnue
d’utilité publique en 1938, a été fondée par la « Mission
Populaire Evangélique », branche de l’Eglise Réformée de
France.
Elle se donne pour finalité de travailler en faveur des
milieux populaires et s’implante dans les quartiers
défavorisés des grandes villes : Paris où elle possède son
siège social, rue de Clichy, mais aussi Nantes, Rouen,
Marseille, Le Havre, Montbéliard… Grâce à l’association
« Soleil et Santé », la Mission Populaire se dote de
moyens d’animation et gère des centres de vacances, des
clubs d’enfants et des lieux d’aide aux personnes.
C’est ainsi qu’en 1962 est acquis le domaine de
Peyrebrune à Saint-Amand-de-Vergt, en Dordogne, pour
accueillir une centaine d’enfants pendant les mois d’été,
en colonie de vacances.
En 1964, la Maison d’Enfants est créée et habilitée à
recevoir 60 jeunes (capacité ramenée à 50 jeunes en
1993), de 6 à 14 ans, garçons et filles, sous la direction
d’un pasteur de l’Eglise Réformée de France.
Cependant, les enfants accueillis par la Mission Populaire
ne disposant pas tous d’un statut de protection,
l’établissement est amené à répondre aux demandes des
départements de la Dordogne, de la Gironde, de la
Charente et même de la région parisienne.
Progressivement émerge la conscience que le cadre de
vie, très isolé, offert aux adolescents ne correspond pas
aux besoins de jeunes qui fréquentent des collèges, des
lycées ou des centres de formation professionnelle.
L’arrivée de personnels diplômés, avec la signature de la
convention collective en 1966, mais aussi l’allongement
de la scolarité obligatoire à seize ans, vont rapidement
orienter le projet vers la location de trois appartements
à Bergerac, ville voisine, pour l’accueil spécifique des
adolescents, sous la responsabilité d’un chef de service.
En 1973, ce service est devenu autonome. Dès lors, la
gestion des établissements apparaît bien trop complexe
et lourde à l’association parisienne qui demande la
création d’un conseil d’administration local pour la
Maison d’Enfants et le Foyer des Jeunes : l’Association
« Soleil et Santé Dordogne » est créée le 06 avril 1973.
Par ailleurs, l’état de vétusté de Peyrebrune et l’infestation de termites rendent urgent le déménagement de la
Maison d’Enfants.
C’est à nouveau une colonie de vacances, elle-même
adaptée à partir d’un hameau agricole situé en pleine
campagne, à Sainte-Foy-de-Longas, qui accueille en
1978 le nouvel établissement : la Maison d’Enfants « Les
Fargues ».
Jusqu’en l’an 2000, sous la conduite de trois directeurs
successifs, l’activité de l’internat éducatif se déroule avec
le souci de développer un accueil de qualité, centré sur
les besoins fondamentaux des enfants et la préservation
de l’unité des fratries.
Très rapidement, la nécessité d’offrir une certaine
diversité dans les modes de prise en charge ouvre la voie
à l’accueil en milieu familial, au domicile d’assistantes
familiales agréées, recrutées par l’établissement. En
effet, l’isolement géographique de l’internat, conjugué à
la faiblesse des équipements de proximité et la demande
croissante d’un maintien des liens familiaux pour les
jeunes du département, oblige la Maison d’Enfants à
proposer le placement familial de plus en plus souvent
pour correspondre aux attentes.
En 1995, s’amorce un nouveau virage avec un projet
d’amélioration de la prise en charge des usagers. Dès
lors, le développement d’un projet de restructuration de
la Maison d’Enfants, aux fins d’une meilleure adaptation
aux besoins des jeunes voit le jour.
Une nouvelle habilitation pour 85 jeunes, de 6 à 21 ans,
mixte, permet une réorganisation des services.
En septembre 2000, l’établissement, rebaptisé « Maison
d’Enfants de la Vallée », s’installe dans ses nouveaux
locaux, répartis sur deux sites, Lalinde et Castelnaud La
Chapelle.
Après 15 ans d'activité soutenue et une habilitation
passée à 95 jeunes en 2005, l'affinement du projet
d'établissement en phase avec le schéma départemental,
conduit la direction à proposer l'accueil d'enfants plus
jeunes de façon à conserver l'unité familiale lors des
placements de fratries en internat.
Des travaux d'aménagement sur chaque internat sont
alors entrepris au printemps 2015 de façon à développer
sur chaque site des interventions éducatives centrées sur
l’accueil des plus petits avec des locaux adaptés ainsi que
l'accompagnement spécialisé en faveur de l'autonomie
pour les jeunes adolescents, futurs majeurs.
Dés lors, en octobre 2013, la Maison d'Enfants de La
Vallée est désormais habilitée pour accueillir 95 jeunes
de 3 à 18 ans et n'est plus habilitée pour recevoir des
mineurs sous ordonnance 45.
La capacité s'établit de manière égale sur les deux sites
d'internat (22 places à Lalinde et 22 places à Castelnaud
la Chapelle) et conserve 55 places en hébergement
diversifié principalement en placement familial.
Parallèlement, la Maison d'Enfants a maintenu le
développement de sa réflexion avec des équipes de
professionnels engagés depuis longtemps dans un
processus d’amélioration en continu de sa clinique
éducative.
ACCUEIL
24 fratries (de 2 à 5 frères et soeurs) correspondant à 62 enfants accueillis.
43 filles et 56 garçons
Moyenne d’âge = 11 ans
Le plus ancien a été accueilli en juillet 2000 (il est jeune majeur actuellement)
La plus jeune a été accueillie en avril 2016 chez une assistante familiale (elle a 18 mois)
L’accueil le plus récent date de cette semaine pour une fratrie
La durée moyenne de séjour est de 3 ans
Tous les enfants sont accueillis en assistance éducative dont 46 en placement
direct des tribunaux pour enfants. (Principalement Dordogne).
96% des enfants proviennent du territoire départemental
Un jeune est un mineur isolé étranger
Tous les jeunes sont scolarisés ou en formation professionnelle.
53% bénéficient d’une orientation de la MDPH (Ulis primaire, Ulis secondaire, IME, ITEP, Segpa etc.)
Plus de 50% bénéficient d’un accompagnement psychologique ou de soins spécialisés (Maison d’Enfants,
CMP, CMPP, Unités de soins pédo psy, hôpital de jour)
L’orientation éducative de la Maison d’Enfants de La Vallée est d’abord de proposer un parcours de soutien
éducatif grâce à la modularité des modes d’accueil de façon à éviter les ruptures successives de placement.
Le travail en partenariat avec l’Aide Sociale à l’Enfance, l’Education Nationale, les services de soins,
les services de Justice, les services sociaux, les associations permet une ouverture sociale de qualité
en concertation avec les parents et familles des enfants. L’objectif principal est de tout mettre en oeuvre
pour éviter la désocialisation et permettre le développement des jeunes.
Notre maitre mot :
« Ne pas réduire l’enfant à ce qu’il nous donne à voir, ses symptômes, ses comportements difficiles, c’est percevoir
au-delà de cette seule image ses potentialités. Promouvoir l’enfant constitue ainsi un de nos principes de base. »
TABLE RONDE SUR LE THÈME DE
LA PROTECTION DE L’ENFANCE
VENDREDI 16 DÉCEMBRE - 15 H 00
C O N S E I L
D É P A R T E M E N T A L
D E
L A
D O R D O G N E
Loi du 14 mars 2016 sur la Protection de l’Enfance
Table Ronde : Innovations et expériences en Dordogne
La loi du 14 mars 2016, préparée par Madame Laurence
ROSSIGNOL, vise notamment à renforcer la prise en
compte des besoins de l’enfant.
La loi ajoute ainsi aux missions de l’Aide Sociale à
l’Enfance :
Un objectif de stabilité dans le parcours de l’enfant
Le placement à l’ASE induit une séparation familiale et le
bouleversement des repères habituels de l’enfant.
L’enfant connait des allers-retours domicile/lieux
d’accueils, voire des changements de lieux de placement.
La prévention des ruptures dans le parcours de l’enfant
concerne également les jeunes majeurs.
A 18 ans, l’obligation de protection devient une
compétence facultative des Départements.
Enfin, la loi renforce la notion de projet personnalisé pour
l’enfant.
Chaque enfant doit disposer d’un ensemble cohérent
d’accompagnements et d’actions en sa faveur pour
grandir et se construire.
La nouvelle loi invite donc les acteurs de la protection de
l’enfance à élaborer de nouveaux modes de prise en
charge des enfants placés sous protection administrative
ou judiciaire.
La table ronde organisée autour de Madame ROSSIGNOL
et de Monsieur PEIRO a pour fil rouge :
1. les expériences innovantes en matière d’accompagnement, les premiers éléments d’analyse et les propositions
d’évolution du cadre règlementaire qu’elles peuvent
mettre en lumière.
2. Expériences, expérimentations, actions facultatives
a) Des expériences sont conduites en Dordogne pour
favoriser le maintien des liens parents – enfants tout en
assurant la protection des mineurs
La Maison d’Enfants Notre Dame à Port St Foy a ainsi créé
avec l’aval du Département et de la Direction Territoriale
de la Protection Judiciaire de la Jeunesse un service de
« placement à domicile ».
L’enfant ou l’adolescent est placé par ses parents au
Conseil départemental (ASE).
L’ASE, pour des situations le permettant, confie l’enfant
à la MECS.
L’enfant reste à son domicile, il poursuit sa scolarité,
ses activités dans son cadre ordinaire.
Un suivi éducatif de proximité est assuré par la MECS qui,
en cas de difficultés est susceptible d’accueillir en
internat l’enfant à tout moment.
Ce dispositif permet de prévenir les placements de
longue durée. Il évite, en effet, la rupture parents-enfants
souvent préjudiciable à la poursuite de la vie en famille.
b) L’expérimentation de l’hébergement collectif
Cette forme nouvelle de prise en charge est expérimentée
depuis début septembre 2016 par les jeunes majeurs et
les mineurs étrangers.
Les mineurs étrangers non accompagnés ont
généralement 16 ou 17 ans à leur arrivée en France.
Ils ont traversé l’Europe, l’Asie ou l’Afrique. Les relations
parents-enfants ou les apprentissages de base ne sont
évidemment pas la question essentielle.
Le projet personnalisé dont ils ont besoin est de préparer
leur insertion professionnelle et sociale.
L’hébergement hors des structures classiques de l’ASE
semble susceptible de mieux prendre en compte leur
autonomie acquise et les préparer à un métier.
c) L’accompagnement des jeunes majeurs
Cette action facultative des Départements est
encouragée par la loi de 2016.
En Dordogne la prise en charge des 18-21 ans a toujours
été effective. Elle peut se poursuivre au-delà de 21 ans
grâce au relais assuré par l’ADEPAPE, association des
anciens de l’ASE, qui bénéficie d’une subvention annuelle
de près de 50.000€ du Conseil départemental.
Les jeunes majeurs sont accompagnés pour poursuivre
leurs études en enseignement professionnel et/ou
supérieur.
Le contrat peut comporter une aide éducative, une aide
financière, le financement de l’hébergement.
70 à 80 jeunes sont annuellement soutenus.