voile - CROS Bretagne
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voile - CROS Bretagne
VOILE Julie GERECHT Faustine MERRET Gwendolyn LEMAITRE S P E C I A L J E U X O L Y M P I Q U E S « La Ligue de Bretagne de Voile est fière de la sélection de trois jeunes femmes pour représenter la voile bretonne et française aux jeux olympiques en Chine. Gwendolyn en yngling Dans un sport souvent considéré comme machiste, Faustine, Julie et Gwendoline nous font un joli pied de nez. Nous les soutiendrons jusqu’à leur départ et ensuite tout au long des épreuves. Nous n’oublierons pas que pour les Jeux paralympiques, deux bretons seront également en Chine sur le SONAR : Bruno JOURDREN et Hervé LARHENT. Tous nos vœux les accompagnent. » Michel KERHOAS Planche à voile - la RSX Les disciplines de la voile… Quillard - Yngling (femmes) Conçu en 1968, le Yngling mesure 6,35 mètres de longueur et 1,73 mètre de largeur. L'épreuve sera inscrite pour la première fois au programme olympique à Athènes, en 2004, à la suite de la décision de l'ISAF, en novembre 2000. Quillard - Star (hommes) L'équipage est composé de deux athlètes. Inscrit au Jeux depuis 1932 (Los Angeles), le Star a été constamment aux épreuves olympiques, à l'exception des Jeux de 1972 à Munich. Il mesure 6,922 mètres de longueur et 1,734 mètre de largeur. Planche à voile - Du Mistral au RSX (hommes/femmes) La planche à voile est une discipline olympique depuis les Jeux de 1984 à Los Angeles pour les hommes, et les Jeux de 1992 à Barcelone pour les femmes. Il est à présent clairement établi que la RSX présente un gréement plus lourd, plus rigide avec une surface de voile plus importante que la Mistral. De même le flotteur étant plus large et l’aileron plus profond le maintien du flotteur est plus difficile. De ce fait, les contraintes mécaniques imposées aux planchistes sont non seulement nouvelles mais aussi plus importantes (en tout cas, différentes) qu’elles ne l’étaient en Mistral. Dériveur solitaire - Europe (femmes) Long de 3,35 mètres seulement et n'embarquant qu'une seule concurrente, il est la plus petite des embarcations qui participent aux Jeux. Dériveur solitaire - Finn (hommes) Le Finn a fait son apparition dans les courses de compétition en 1949 et a été inscrit au programme olympique en 1952, aux Jeux de Helsinki. Il mesure 4,54 mètres de longueur et 1,5 mètre de largeur. Dériveur solitaire open - Laser (mixte) Conçu en 1969, le Laser, dériveur solitaire, mesure 4,24 mètres de longueur et 1,3 mètre de largeur. Il s'agit d'une épreuve mixte. Dériveur double 470 (hommes et femmes) Le 470 est inscrit aux Jeux depuis 1976 (Montréal) pour les hommes et 1988 (Séoul) pour les femmes. Il tient son nom de sa longueur : 4,70 mètres. Sa largeur est de 1,68 mètre. Les équipages sont composés de deux personnes. Dériveur double 49er (mixte) Ce dériveur pour deux athlètes a fait son apparition aux Jeux olympiques de 2000 à Sydney. Il mesure 4,9 mètres de longueur et 2,9 mètres de largeur. Cette catégorie est ouverte aux hommes, aux femmes ou aux deux à la fois. Multicoques Open - Tornado (mixte) Le Tornado est le bateau le plus rapide des Jeux olympiques. Long de 6,09 mètres avec deux équipiers à bord, il peut atteindre des vitesses de 30 nœuds. Il est présent aux Jeux depuis 1972 (Munich). L'épreuve est mixte. Yngling - Julie GERECHT Julie GERECHT (SN Saint Quay Portrieux), Anne LE HELLEY (SR Rochelaises) et Catherine LEPESANT (SR Rochelaises) formeront l’équipe de yngling féminin et représenteront la France aux J.O. S P E C I A L J E U X O L Y M P I Q U E S Quand avez-vous débuté la voile ? Comment ? Mes parents m’ont emmenée sur un bateau à 7 mois… c’est avec eux que j’ai navigué un mois par an pendant 15 ans avant de passer mes monitorats dériveur et catamaran aux Glénans. Ensuite j’ai eu l’opportunité de commencer la régate avec l’université de Vannes à l’Ecole nationale de voile de Quiberon. De fil en aiguille, du match-racing étudiant puis international au Tour de France, en passant par la course côtière, j’en suis arrivée à la préparation olympique. Quel est votre meilleur souvenir sportif ? Il y en a plusieurs, pas du même type. En premier je dirais la remise des prix du championnat du monde de match racing 2004, nous avons été prises d’un fou rire énorme sur le podium (petit clin d’œil à Claire, p’tite Ju et Ingrid). Ensuite il y a des souvenirs sensationnels de bords de spi de folie en Mumm 30 et en J109, des moments géniaux avec des équipages à fond. Comment avez-vous été qualifié aux J.O. de Pékin ? Depuis 6 ans je navigue en yngling, j’ai passé énormément de temps en entraînement et en régate. Je me suis engagée en 2003 dans la Marine Nationale sur un poste de sportive de haut niveau ce qui m’a permis de pouvoir dégager beaucoup de temps pour ma préparation. L’année dernière a été difficile sportivement, j’ai dû changer d’équipage et nous avons repris depuis septembre 2007 avec Anne le Helley et Catherine Lepesant en sachant qu’il ne nous restait plus qu’à tout donner puisque nous étions à 6 mois des sélections. Jusqu’à la décision du comité de sélection, nous avons fait notre maximum, nous y avons toujours cru et la petite phrase "ne soyez pas fier d’être devant mais n’acceptez pas d’être derrière" d’un de nos supporters nous a souvent trotté dans la tête. Tous ces efforts ont pu être consentis avec le soutien de mes proches, parents et amis. Quelles sont vos ambitions pour Pékin ? En yngling, il y aura 15 bateaux aux JO. Aujourd’hui une petite poignée de 4-5 sont encore souvent devant nous mais nous savons que dans des conditions de petits temps nous pouvons faire de belles choses. Une autre des caractéristiques de notre série c’est que même les meilleures font de mauvaises manches régulièrement. Donc finalement, nous visons une place de finalistes (dans les 8) en gardant un œil sur une médaille. Quelles sont les caractéristiques de votre discipline ? La voile est un sport à maturité ; plus on passe de temps sur l’eau, plus on engrange de l’expérience. Il faut donc beaucoup de concentration et de patience. Une des caractéristiques de ma discipline est d’être à l’écoute de ses sensations tout en réussissant à se sortir la tête du guidon pour intégrer les phénomènes tactiques et stratégiques. Surtout en yngling qui est un bateau lent, rien n’est jamais joué, la flotte est très serrée donc il ne faut rien lâcher jusqu’à ce que la ligne d’arrivée soit franchie. Concrètement pour moi, dans notre série le physique est au service du mental, c’est celle qui tiendra (et oui çà fait mal de faire du rappel !) et qui réussira à rester concentrée jusqu’à la fin qui gagnera. Une autre particularité est la réactivité qu’il faut avoir pour gagner des places : prendre des décisions rapidement. La dernière caractéristique que je donnerai est qu’on est trois femmes sur un bateau, jamais facile à gérer ! Quels conseils pouvez-vous donner aux débutants ? Naviguez, naviguez, naviguez !!! Et surtout, faites-vous plaisir à chaque fois que vous allez sur l’eau parce que nous avons la chance de pouvoir jouer avec le vent et la mer. Il faut y croire et laisser libre cour à son instinct parce que tout peut arriver. Quel développement imaginez-vous pour votre sport ? La série yngling est la série « quillard féminin ». La fédération internationale l’a intégrée pour les JO d’Athènes en 2004 mais ce bateau a été dessiné en 1962 ; il ne fait donc pas partie des bateaux «fun» construits aujourd’hui. J’espère que par la suite, les femmes pourront naviguer à ce niveau sur des bateaux plus «sensationnels» ou en match racing (duel entre deux bateaux). Le match racing serait un bon retour au jeu, ce type de course est pour les compétiteurs plus ludique et pour les spectateurs plus intéressant à regarder. Un dernier mot pour clôturer l’interview ? Quand on veut on peut ! Et merci à tous ceux qui m’ont soutenu pendant toutes ces années, je crois sincèrement que sans eux je n’irais pas aux JO cet été. Carte d’identité Nom : GERECHT Prénom : Julie Née en 1979 Club : S N S a i n t Quay-Portrieux Discipline : le Yngling Palmarès 2007: 1ère au Grand Prix de l’Ecole navale en J80 2006 : 6ème au Championnat du Monde de Yngling à la Rochelle 4ème au championnat de match-racing à Palerme 2005 : Circuit match racing avec claire Leroy 1ère mondiale sur le ranking ISAF féminine 2004 : Circuit match racing avec claire Leroy 2ème mondiale sur le ranking ISAF féminine Interview : CROS BRETAGNE - Sylvie COEFFARD - juin 2008 Planche RSX - Faustine MERRET S P E C I A L J E U X O L Y M P I Q U E S Faustine Merret, Médaille d'or de planche à voile en 2004, à Athènes met le cap sur Pékin pour les JO de 2008. Faustine remettra son titre en jeu sur la RS:X femme. Depuis le début de l'année, la championne brestoise s'entraîne sur ce nouveau support la RS:X Neil Pryde, désignée planche officielle des JO de Pékin . Quand avez-vous débuté la voile ? Comment ? A 9 ans en loisir et à 14 ans en compétition. Quel est votre meilleur souvenir sportif ? Le Championnat du Monde en 1999 à Nouméa. Après les trois premiers jours je pointais à la 17ème place, les 3 derniers je me suis envolée, c’était devenu un jeu et un plaisir intense de régater devant. Au final, j’ai terminé 2ème. Comment avez-vous été qualifié aux J.O. de Pékin ? La décision du comité de sélection de la fédération française de Voile à l’issue du championnat du monde 2007 et du Test Event 2007 en Chine. Quelles sons vos ambitions pour Pékin ? Le podium sinon mieux! Quelles sont les caractéristiques de votre discipline ? Aux JO l’épreuve est très longue (10 jours), il faut savoir gérer mentalement cette durée. La planche est la discipline la plus physique de la voile car le pomping est autorisé. Mais au-delà de cet effort, il faut savoir rester lucide pour choisir la meilleure trajectoire, faire respecter les règles sur les adversaires et réaliser des manœuvres optimales. Quels conseils pouvez-vous donner aux débutants ? Au départ, le vent peut vous jouer des tours. Il faut choisir des conditions favorables pour un premier essai à savoir : un vent régulier et pas trop fort (ni trop faible) et de préférence de mer car il nous ramène à la plage ; une planche stable et un gréement adapté à son gabarit. Vous comprendrez alors que le vent est votre allié. Mais le mieux est encore de commencer en école de voile avec un moniteur et d’autres débutants. Quel développement imaginez-vous pour votre sport ? La planche est un sport à maturité tardive, cependant, en 30 ans, le matériel a beaucoup évolué. Aujourd’hui, les jeunes peuvent débuter la planche dès 8 ans. Les pratiques sont diverses, il ne faut pas négliger la pratique de loisir au détriment de la compétition et inversement. C’est également un sport olympique pas encore suffisamment connu. Un dernier mot pour clôturer l’interview ? Les JO de Pékin seront mes derniers, c’est déjà une chance de pouvoir clôturer sa carrière par les JO, reste à lui attribuer une note spéciale. Carte d’identité Nom : M E R R E T Prénom : F a u s t i n e Née le 13 mars 1978 Club : L e s c r o c o d i l e s de l’Elorn Discipline : Planche à Voile RS:X femme Palmarès : 2008 4ème Championnat du Monde Takapana (NZ) 2007 4ème aux Test Préolympique de Qingdao) 13e Championnat du Monde Cascais (Portugal) 6ème du Championnat d’Europe RS:X à Chypre 2006 1ère du Test Event sur le site des JO 2008 Médaille de Bronze au Championnat du Monde 2005 3ème du Championnat du Monde Sénior 2004 Championne Olympique 2004 à Athènes Marin de l'année 2004 3ème du Championnat du Monde en Turquie Interview : CROS BRETAGNE - Sylvie COEFFARD - juillet 2008 Dériveur 470 - Gwendolyn LEMAITRE S P E C I A L J E U X O L Y M P I Q U E S La Brestoise Gwendolyn Lemaitre, 22 ans, sera aux Jeux olympiques de Pékin à bord du 470 féminin français. À l'origine membre de l'équipage suppléant en compagnie de Camille Lecointre, elle remplace Nadège Douroux, victime de problème de santé et indisponible pour la Chine, aux côtés d'Ingrid Petitjean, la meilleure barreuse française sur ce bateau depuis des années. Quand avez-vous débuté la voile? Comment ? J'ai débuté la voile en classe de CM2 à Brignogan Plage puis en loisir à l'Aber Wrac'h en 1998 en topper. Quel est votre meilleur souvenir sportif ? Mon meilleur souvenir est la Medal Race de la Semaine Olympique Française où nous avons finis 5ème de la régate. Nous avions pris un super départ et nous nous sommes battues jusqu'au bout pour finir seconde de la manche: ce fut un grand moment où Camille et moi nous sommes battues et motivées mutuellement. Comment avez-vous été qualifiée aux J.O. de Pékin ? Ma sélection a été particulière, l'équipière Nadège DOUROUX précédemment sélectionnée a eu des ennuis de santé et on m'a donc demandé de la remplacer. Quelles sont vos ambitions pour Pékin ? Une médaille bien-sûr! Les Jeux Olympiques sont une régate particulière où tout le monde a beaucoup plus de chance de faire partie du podium. Quelles sont les caractéristiques de votre discipline ? Le 470 est un bateau en équipage, nécessitant une bonne communication. C'est un bateau assez rapide mais qui nécessite beaucoup de travail sur le matériel : l'aspect technique est très important! Carte d’identité Nom : L E M A I T R E Prénom : G w e n d o l y n Née le 4/09/1986 Club : SR BREST Discipline : Le dériveur 470 Palmarès: 2008: 4ème au Championnat d’Europe 470 2007 : 9ème au championnat du monde ISAF 7ème au Championnat d’Europe 470 2006: 5ème aux tests préolympiques en Chine 2005: 2ème aux 15èmes Jeux Méditerranéens. Quels conseils pouvez-vous donner aux débutants ? De faire des « milles », il faut passer avant tout beaucoup de temps sur l'eau. Quel développement imaginez-vous pour votre sport ? La voile n'est pas encore très médiatisée, malgré les Medal race... Il faudrait accentuer la médiatisation des bateaux rapides! Ceux sont eux qui donnent le meilleur spectacle sur l'eau! Un dernier mot pour clôturer l’interview ? A benn nebeut amzer c'hoarioù olimpik Interview : CROS BRETAGNE - Sylvie COEFFARD - juillet 2008