Pages spéciales Retraités - SE-Unsa

eTRAITÉS
L’école libératrice
Le magazine des retraités du Syndicat des Enseignants-Unsa
Cap sur le congrès
d e l ’ U n s a - R e t ra i t é s
L
’UNSA-RETRAITÉS, DONT TOUS LES ADHÉRENTS RETRAITÉS
du SE-Unsa sont membres, organise son congrès du
2 au 3 février 2015 à Bagnolet (93). C’est un moment
de débats et d’échanges qui permettra de poser les
revendications à venir de l’Unsa pour les salariés retraités.
C’est pourquoi ce numéro exceptionnel présente de
larges extraits du projet de résolution de ce congrès.
Nous avons sélectionné les axes prioritaires : le retraité
dans la société, le pouvoir d’achat, la santé, la perte
d’autonomie, l’environnement. Ainsi, dans chaque union
régionale de l’Unsa et dans de nombreux départements,
des réunions préparatoires se tiendront d’ici la fin du
mois de janvier.
et côtoient d’anciens salariés du privé comme d’autres
fonctionnaires. Ces échanges interprofessionnels
enrichissent chacun et contribuent à construire une
société respectueuse des diversités et des expériences
professionnelles respectives. Ils permettent de porter
ensemble des questions essentielles qui nous concernent
tous, comme par exemple celle de l’adaptation de la
société au vieillissement.
Le SE-Unsa participe activement au dévelop-
Sup. Ens. 181
décembre 2014
pement de notre union. C’est donc tout naturellement
que je vous invite à vous saisir de ce congrès pour
renforcer l’Unsa, porteuse d’un projet de société qui
prend en compte la place des anciens dans tous ses
Ce congrès est aussi l’occasion d’inciter tous aspects.
ceux qui le souhaitent à militer au sein de l’UnsaRetraités, espace dans lequel les enseignants retrouvent
Christian Chevalier, Secrétaire général du SE-Unsa
2
l’
Syndicat des
enseignants - UNSA • www.se-unsa.org
NSEIGNANT
209, boulevard St-Germain - 75007 Paris
tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 63
mél : [email protected]
Directrice de la publication : Stéphanie Valmaggia-Desmaison
Imprimerie : Peau
© Claudia Paulussen
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A CTUALITÉS
LE RETRAITÉ
DANS
LA SOCIÉTÉ
LE POUVOIR
D’ACHAT
DES RETRAITÉS
Des citoyens
à part entière
Le retraité doit conserver
son activité citoyenne, être
capable d'apprécier, de
donner son opinion et d'agir
sur tous les problèmes de
société pour éviter le repli sur
soi, être un citoyen à part entière
et améliorer sa qualité de vie.
L'Unsa-Retraités réaffirme que les
retraités sont un moteur de l'économie
nationale. Ils participent activement au développement économique du pays.
Des retraités très actifs
Les seniors jouent un rôle essentiel dans la vie sociale au
travers des associations ou des syndicats où ils apportent
leurs compétences et leur disponibilité. Cette situation
doit être encouragée. Des formations pour les bénévoles
doivent être développées. Le bénévolat doit être reconnu
et valorisé.
Par ailleurs, le rôle d'aidant familial (envers les parents, les
enfants et petits-enfants) doit
être mieux pris en compte
par les pouvoirs publics tant
sur le plan formation que sur
le plan financier (par
exemple au travers de la
fiscalité).
Notre système
de retraite par
répartition
Une pension devrait permettre un niveau de vie
décent, équivalent à celui des
dernières années d'activité pour
les plus modestes. Ce n'est pas le
cas aujourd'hui, la chute de pouvoir
d'achat au moment du passage à la
retraite est bien réelle. Notre système de
retraite par répartition repose sur la solidarité
entre les générations. L'Unsa-Retraités réaffirme son
attachement indéfectible à ce système. Elle se prononce
pour le maintien de l'âge de départ à 60 ans pour les
carrières longues et pour une politique volontariste d'amélioration du taux d'emploi des seniors.
Le financement des retraites
L'équilibre entre les cotisations et les pensions versées
doit être recherché. La sauvegarde du système par répartition repose sur la nécessité d'équilibrer les recettes et
L'Unsa-Retraités dénonce
la maltraitance quelle que
soit sa forme : violences
physiques, psychiques, matérielles, financières, médicales, médicamenteuses,
ainsi que les privations de
droits et les négligences. Elle
soutient le travail accompli
par le Comité national de
vigilance contre la maltraitance des personnes âgées.
© PhotographyByMK
Le droit à la dignité
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Pages spéciales retraités n°181 • décembre 2014 • l’ NSEIGNANT
L'évolution des retraites
© nougaro
les dépenses. L’allongement de la
durée de vie a conduit à différentes
réformes du système reposant
sur l'accroissement de la durée
d'activité. Or, les déroulements de
carrière sont de plus en plus entrecoupés de périodes d'inactivité qui
entraînent une baisse des pensions.
Pour l'Unsa-Retraités, il faut jouer
sur les différents leviers du système
par répartition car il s'agit d'un
partage des richesses nationales
(PIB).
L'érosion du pouvoir d'achat des 15 millions de retraités
est réelle (fin de l’indexation des pensions sur les salaires
des actifs, nouveaux modes de calcul des pensions,
méthode actuelle de revalorisation des pensions…).
Les reports de revalorisation (du 1er janvier au 1er avril 2009,
puis du 1er avril au 1er octobre en 2014) ont fait perdre aux
retraités 10 mois de revalorisation. En outre, le gel des
pensions (supérieures à 1200 €) décrété en 2014 renforce
cette perte de pouvoir d'achat.
L'Unsa-Retraités revendique l'arrêt, dès 2015, du gel des
pensions et le retour à une revalorisation annuelle de
toutes les pensions au 1er avril. L'Unsa-Retraités demande
qu’elle soit calculée en fonction de l'évolution prévisible
des prix et des salaires des actifs.
Les faibles retraites
En 2012, 8,4 % des retraités, soit 1,3 million vivaient en
dessous du seuil de pauvreté fixé à 987 € par mois.
L'Aspa (Allocation de solidarité des personnes âgées), aide
sociale qui s'adresse à ceux qui ont peu cotisé, s'élève
aujourd'hui à 800 € par mois pour une personne seule .
L’Unsa-Retraités revendique que son montant soit
supérieur au seuil de pauvreté (actuellement 19 % en
dessous).
L'Unsa-Retraités revendique également que le minimum
de pension soit revalorisé, afin d'atteindre le niveau du
Smic.
Les pensions de réversion
L'Unsa-Retraités revendique que la pension de réversion
permette au conjoint survivant (marié, pacsé) de vivre
décemment et s'opposera à toute réforme qui conduirait
à une régression pour les bénéficiaires. Pour les améliorer,
l’Unsa-Retraités revendique un assouplissement des conditions d’âge et de ressources.
Les droits familiaux et conjugaux
Pour ne plus pénaliser les femmes, l'Unsa-Retraités
poursuivra son action en vue de tendre vers des régimes
plus équitables.
LA SANTÉ
Notre système de protection sociale
L'Unsa-Retraités affirme que les principes fondateurs de
l'assurance maladie doivent être sauvegardés.
Les réformes de l'assurance maladie portent atteinte à ces
principes : diminution des remboursements, mise en place
d'un forfait hospitalier, de franchises médicales...
Le financement de l'assurance maladie
La sauvegarde du système d'assurance maladie passe par
un équilibre entre les cotisations versées par les assurés
et les dépenses de santé. La maîtrise des dépenses de santé
est une nécessité absolue. Les efforts financiers que
nécessite l'allongement de la vie doivent être équitablement partagés ; ils ne peuvent être supportés par les
seuls assurés. Tous les professionnels de santé doivent
participer à l'effort collectif de maîtrise de ces dépenses.
La loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, ainsi
que la loi santé, prévoient des programmes de prévention
afin de prévenir la perte d'autonomie. L’Unsa-Retraités
revendique leur mise en place.
LA PERTE D’AUTONOMIE
Développer la prévention est un moyen pour lutter contre
la perte d'autonomie, et pour la retarder. La personne âgée
doit avoir le choix entre le maintien à domicile et l'accueil
en établissement. Pour cela, il faut développer les services
et les soins à domicile, et leur prise en charge financière.
L'accueil en établissement
L'entrée en établissement est perçue souvent comme une
solution de dernier recours. La transition entre la vie à
domicile et la vie en établissement doit être améliorée.
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Pages spéciales retraités n°181 • décembre 2014 • l’ NSEIGNANT
Entre le maintien à domicile et l'accueil en EHPAD, des structures telles les résidences autonomie (nouvelle dénomination des logements foyers) doivent être développées.
Le nombre de places en EHPAD est insuffisant et les temps
d'attente sont longs. La répartition des capacités d'accueil
est inégale selon les Régions. L'Unsa-Retraités revendique
la création de places nouvelles en EHPAD publics.
La loi d'adaptation de la société
au vieillissement
Elle a l'ambition de mettre en place une politique positive
globale du vieillissement. L’Unsa-Retraités revendique que
cette loi soit rapidement et totalement appliquée.
L'Unsa-Retraités revendique une réforme des budgets
d'établissements et de la tarification. Les coûts d'investissement ne devraient pas être pris en compte dans les tarifs
d'hébergement. L'Apa devrait couvrir la totalité des frais
de prise en charge de la perte d'autonomie.
La gouvernance
L'Unsa-Retraités estime primordial que la CNSA garantisse
l'égalité de traitement sur tout le territoire. Elle revendique
qu’elle reste proche des personnes concernées.
Le financement
La perte d'autonomie doit être prise en charge par la
solidarité nationale. L'Unsa œuvre à la création d'un droit
universel de compensation pour l'autonomie.
L’ENVIRONNEMENT
Le logement des retraités
Les retraités et les personnes âgées ont droit à un logement
approprié, sûr, économiquement abordable et non
discriminé. De nombreux logements sont inadaptés aux
personnes âgées, en perte d'autonomie. L'Unsa-Retraités
a contribué, par ses propositions, à la prise en compte de
cette situation pour l'élaboration du projet de loi sur la
perte d'autonomie.
L'indispensable mixité sociale
La mixité sociale est nécessaire, afin d'éviter des oppositions entre générations. L'urbanisme et la construction de
logements doivent en tenir compte. Il serait utile de faire
connaître les expériences d'habitat intergénérationnel.
L'aménagement local, les services publics
Les collectivités locales doivent analyser les conséquences
de l'augmentation du nombre de retraités. Des aménagements pour les personnes à mobilité réduite doivent être
développés.
Le maintien du Service public sur l'ensemble du territoire,
des commerces de proximité et des artisans est une
condition essentielle du maintien des retraités dans la cité,
que ce soit en milieu urbain ou rural. Les transports publics
doivent répondre aux besoins de mobilité quotidiens,
en fréquence et en amplitude horaire, afin de diminuer
l'isolement et le recours à l'usage de l'automobile.
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Pages spéciales retraités n°181 • décembre 2014 • l’ NSEIGNANT
NEWS
Ce dont on parle aujourd’hui
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Lire-Jouer-So
Avec ce jeu, c’est la bonne
humeur garantie entre copains
ou en famille avec les parents
et les grands-parents ! On tourne
la roue et on tombe soit sur
des infos insolites, soit sur «cap
ou pas cap», fan de devinettes…
Au total, 9 thèmes et plus de 500
questions ou défis amusants
à relever : énigmes à résoudre,
phrases imprononçables, imitations… On joue à tour de rôle
ou tous en même temps !
Le nombre de joueurs est sans limite
et l’amusement aussi.
Pour les 8-12 ans.
À la Piscine...
Dans une expositionévénement, Camille Claudel
apparaît dans une perspective
historique et affirme sa place
essentielle dans l'avènement
d'unart nouveau au tournant
des XIXe et XXe siècles.
D
«Mon père, je vais vous tuer
dimanche prochain». C’est par
ces mots couverts par le secret de la
confession, que débute «Calvary».
Mais contrairement à un thriller
classique, le meurtre est censé se
produire à la fin du film. Le père
James Lavelle, excellemment joué par
Brendan Gleeson, n’a que quelques
jours pour tenter de découvrir qui,
dans le village, est susceptible de
le tuer. Cette enquête aux relents
psychologiques nous plonge dans
une communauté irlandaise aux
portraits tous saisissants. «Calvary»,
qui signifie calvaire en anglais,
pourrait ainsi désigner le sacrifice
d’une vie pour le rachat des fautes
d’autrui… Un film superbe.
«Quiz délire et défis fous»
Éditions Fleurus - 11,95 €.
«Calvary», de Michael Mac Donagh
Après son prix Goncourt
en 1920, Ernest Pérochon sera
sollicité pour raconter le métier
d’instituteur à ceux qui voulaient
embrasser la carrière, à la fin de cette
décennie. Cet ouvrage décrit sans
complaisance tant l’univers de l’école
primaire à la Belle Époque que celui
des années 1920 car Pérochon
démarre sa carrière de «régent»
en octobre 1903. Les bulletins
d’une amicale départementale
des instituteurs
accueillirent ses
premiers textes
et il fut membre
du premier
conseil syndical
du SNI des
Deux-Sèvres.
«L'instituteur au début
du XXe siècle» d'Ernest
Pérochon, CPE, 2014,
159 p. - 20 €.
Un hommage inédit à l'auteure de
«La petite châtelaine», chef-d'œuvre
absolu des collections de La Piscine.
Camille Claudel est aujourd’hui
perçue comme l’héroïne dramatique
d’une histoire emblématique de
la condition féminine au XIXe siècle
et dans la première moitié du XXe
siècle. Elle est surtout une artiste
de premier rang de la sculpture
moderne, entre une inspiration
fortement autobiographique et un
langage d’une sensibilité universelle.
Le parcours de l’exposition suit une
double logique, chronologique et
thématique, et permet de mettre
régulièrement en perspective les
créations de Camille Claudel avec
certaines de ses sources ou avec
des œuvres de ses contemporains.
«Camille Claudel : au miroir d’un art nouveau»
jusqu’au 22 février à La Piscine de Roubaix (Nord).
Plus d’infos et autres expos en cours
sur www.roubaix-lapiscine.com
Pages spéciales retraités n°181
Si on remontait le temps ?
Les années 20, insolentes mais aussi
éblouissantes, marquent une page
importante de notre histoire :
Mistinguett en est une illustration.
Reine des années folles,
elle fut la première à
porter des plumes et des
aigrettes, à descendre
un grand escalier façon
meneuse de revue. Au
Casino de Paris, «Mistinguett» nous plonge
dans cette atmosphère
de fête et de liberté
retrouvée grâce à des
chansons d’époque
«revisitées» et des compositions
originales. Le tout servi par une interprétation dynamique et talentueuse.
«Mistinguett reine des années folles», au Casino
de Paris jusqu’au 18 janvier 2015 puis
en tournée dans toute la France.
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Je vais au cinéfants
mes petits-en
Je ris plus souvent et à plusieurs
C’est le programme que propose le «Yoga du rire».
Pratiqué dans des établissements de soins pour
personnes âgées partout dans
le monde, c’est un exercice qui
présente plusieurs avantages :
retour à une mobilité douce,
expression de sensations
joyeuses, moins de
dépression et installation
d’une meilleure humeur…
En France, une pionnière,
Lolita Aucourt, dispense
régulièrement des séances
en maison de retraite :
elle constate une réelle
efficacité pour les participant(e)s mesurable par
l’équipe de soins qui
enregistre notamment
moins de plaintes…
En savoir plus : www.yoga-du-rire-observatoire.info/quest-ce-que-le-yoga-du-rire
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© Laurent Hamels
Je me sers des nouvelles technologies
Je mange sainement sans me priver
Manger sans gluten c’est possible. Conseils, recettes,
adresses de restaurants, de boulangeries et
de pâtisseries : www.sunny-delices.fr
Toutes les adresses par département :
www.sortirsansgluten.com
Et en plus, si le lactose n’est pas votre
ami, il existe une vaste gamme de
produits à base de soja. Et pour remplacer le beurre, utilisez de la margarine
100 % végétale Bio pour la cuisine, les tartines…
Je fais profiter mes proches de mes points Casden
La CASDEN, banque coopérative de l’Éducation, de la
Recherche et de la Culture, s’engage dans la solidarité
intergénérationnelle : elle permet à tous ses sociétaires
de partager leurs avantages avec leurs enfants et petitsenfants. En transférant leurs points Casden, ils leur
donnent la possibilité d’accéder à une gamme de prêts,
Alter Ego, aux mêmes conditions de taux qu’eux
et ce, même s’ils ne sont pas sociétaires.
Plus d’infos sur www.casden.fr rubrique «Offres et services»
ou par téléphone
au 01 64 80 64 80
(appel non surtaxé, coût
selon votre opérateur)
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Pages spéciales retraités n°181 • décembre 2014 • l’ NSEIGNANT